• Changement climatique : les « survivalistes de l’immobilier » cherchent où habiter en 2050

    Rêver de s’installer à l’année dans cette ville de l’Hérault si plaisante durant les vacances de printemps, entre Méditerranée et garrigue. Entrer son code postal dans la barre de recherche d’une plate-forme de projections climatiques. Lire qu’en 2050 ses habitants sont susceptibles d’y affronter une semaine de chaleur supérieure à 35 °C, 86 nuits à plus de 20 °C, 249 jours sur sol sec, 49 autres sous la menace de feux de végétation, sans compter les risques d’inondation, de submersion marine, de retrait-gonflement des sols argileux… Et remballer ses rêves.
    Dystopie ? Que nenni ! Drias, Drias-Eau, Climadiag Commune, Géorisques, Oùvivre, VivroVert, Auxalentours, Callendar… Ces sites Web qui simulent, à l’horizon 2050 ou 2100, le changement climatique dans une région, un département, une ville, jusqu’à la moindre parcelle urbaine, existent déjà. Ils sont même de plus en plus nombreux et consultés. Soixante mille visites trimestrielles sur la plate-forme de l’assureur MAIF, Auxalentours (« Nous vous aidons à anticiper »), lancée en 2022. Tapez l’adresse du bien convoité pour son apparente garantie pluridécennale de sérénité pavillonnaire. S’afficheront les tourments dont le dérèglement du climat le menace, selon différents horizons temporels (certains ne garantissant nullement l’antériorité de votre trépas) et les scénarios établis par le Groupement d’experts international sur l’évolution du #climat (GIEC) des Nations unies.

    « La prise de conscience née des canicules de 2022 et 2023 » dope les consultations de ces sites, suppute Ronan Désérable, directeur innovation de la MAIF : « En France, notre culture du risque est faible. Dès la visite du bien, grâce à notre site, on est informés. Pas besoin d’attendre le rendez-vous chez le notaire lorsqu’il est difficile de reculer, parce que dans un #achat_immobilier on met beaucoup d’émotion. Le petit ruisseau à sec l’été, on ne l’imagine pas en train de déborder. » En 2019, Callendar, cabinet spécialisé dans les risques climatiques, avait ouvert à tous ses anticipations à l’échelle locale. Bingo ! Tous les ans, 50 000 écoanxieux le consultent en ligne.
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2023/10/14/canicule-montee-des-eaux-incendies-de-foret-ou-vivre-en-2050_6194282_4497916

    suivi de Comment la Creuse est devenue un éden climatique : « Ici, tous les trois jours, il pleut »
    https://justpaste.it/468ia

    seenthis help, si vous connaissez par ailleurs des sites qui indiquent prix au mètre carré, durée et coûts de transports (trains, TER en priorité !), hostos, cinéma, librairie, même des locataires peuvent être preneurs

    edit y compris façon réfugiés économiques et écologiques sans risque de voir 2050

    #gentrification_climatique #logement #mobilité_résidentielle

    • merci. évidemment on ne doit pas trouver ça avec le prix des locations, et moins encore croisé avec d’autres critères : PNR ou POS « vert » ; transports collectifs (prix et durée), hostos, culture...

      après tant d’autres, un de mes lieux de villégiature préféré est une maison d’amis qu’il m’arrive d’emprunter, à 15 minutes à pied d’une gare (liberté de circulation !), 4 mn à pied de la mer, moins cher et touristique que la ville balnéaire d’à côté où se trouve la gare. on y pêche à pied. en revanche, c’est le désert culturel, et à part de la balnéothérapie je ne sais ce qu’il y a comme services de santé et c’est 60 kms de la sous-préfecture...

      y a plus de retraite mais j’en cherche une. pour envisager un lieu où vivre à l’année en s’écartant de la population dense, avec un extérieur, au voisinage d’un lieu de baignade hors piscine, pas loin d’une ville-gare, d’un CHU, d’un ciné et plus, j’ai l’impression que rien ne remplace un ou des séjours exploratoires

    • S’éloigner de la population dense en restant proche d’un CHU, ça va pas être simple. (tout dépend en fait de la définition personnelle de « dense » et « proche »)
      Expérience perso : plus on s’éloigne de l’urbain plus on se rapproche des nuisances de l’industrie agricole (odeurs nauséabondes, pulvérisations toxiques, nuisances sonores)
      Le séjour exploratoire est indispensable, en hiver (si tu es séduis en février, ça devrait être encore mieux aux beaux jours —sauf zone touristique—, l’inverse est plus rare) . Séjour à faire aussi les jours ouvrés et pas seulement le week-end pour percevoir les nuisances d’activités industrielles

    • oui, pas simple, d’autant que j’aimerais continuer à me passer de voiture, au moins le plus souvent. je devrais commencer par les villes joignables à vélo et avec gares, ça limite grave, d’autant qu’avec la pandémie, des endroits qui paraissaient intéressants pour leur tissu local ont vu ce dernier sombrer dans l’obscurantisme, et que dans d’autres coins l’ampleur du vote faf est dissuasif...

      edit j’ai souvenir d’avoir roulé sur de toutes petites routes en Corbières l’été sans croiser ni touristes, ni habitants. j’étais enthousiaste ! mais très vite, pour peu que l’on ait du dépendre, à l’occasion, des hostos, les interrogations sur l’isolement pointent
      parfois au bord du plan appart en ville/village (mais alors, bonjour les rapports de voisinage à complications...) avec petit lopin pas trop loin... bref, je tergiverse et procrastyne.

    • le critère CHU te permet d’éliminer 99.9% des communes
      https://www.reseau-chu.org/32-chru

      À voir la liste des (grandes) villes concernées, j’ai l’impression qu’il ne te reste que Metz-Thionville ou Brest, peut-être Limoges ou Besançon.

      À côté de Brest il y a des communes moins cher. Tu peux demander à @b_b

    • pour tergiverser, j’ai tout ce qu’il faut. le lien que je veux (illusion ?) maintenir avec Paris, une contrainte familiale que je me suis donné, qui a des chances de s’intensifier, limite le choix, commandé par le temps et les frais de déplacement. bref, si je tiens par prudence au plus costaud du sytème hospitalier, cela me fait osciller entre des endroits à 20 ou 30 mn de Tours (Blois ?) ou Orléans, et là il faut chercher le coin le moins agro industrie à paysage aimable (pas la Sologne !), et voir si il est possible de se passer de ouature (petite gare TER). bref, de quoi échouer en zone 5 d’Idf :-)

    • Donc Tarbes a un hôpital, une gare TGV et un aéroport, a de faibles risques d’inondations et on est au pied de la réserve d’eau du sud-ouest. La ville est suffisamment grande pour tout avoir et petite pour être traversée assez aisément à pieds.
      On n’est pas trop loin d’une frontière avec pleins de chemins possibles et discrets pour traverser (petite pensée pour mes ancêtres qui ont fait le chemin en sens inverse).

      L’immobilier vaut que dalle parce que tout le monde veut aller à Pau la bourgeoise.

      Et on a un train de nuit pour Paris. Et un climat plus frais et humide en moyenne que le reste du secteur.

      Y a que les tremblements de terre… et quelques industries bellicistes, qui sont hélas parties pour être très porteuses.

    • Nous on s’est posé dans le sud-est de la Sarthe, dans un endroit paumé (tout petit budget) à mi-chemin entre Le Mans et Vendome (Gares TGV 55’ de Paris) mais la (les) bagnoles sont le premier poste de dépense.
      Un peu plus au nord il y a le village de Connerré sur une ligne de TER qui va d’un coté vers Paris (en TER pas cher) et de l’autre vers Le Mans en 10 minutes (hopital,TGV)
      Dans la campagne Sarthoise il y a des coins vallonnés peu propices à la grande culture.
      Attention à l’arboriculture (Touraine) : beaucoup de traitements, qui se font nécessairement en hauteur donc encore de plus de diffusion dans l’air que les cultures basses.
      Tours et Blois sont respectivement proche de Chinon et St Laurent-des-Eaux, mais là ça rajoute un critère complexe, si tu veux rester en France !

    • de nouveau, merci. j’ai y compris pensé, entre Paris et Manche, à la Mayenne (plus loin, moins cher). ce qui ne va pas c’est que je vous fais travailler sur un cahier des charges opaque. foin de pudeur, je déroule davantage.
      pas de fric (viser un loyer à 400/450 est déjà ambitieux si il faut utiliser une voiture pas chère), envie de plain pied pour changer de mes 5 étages sans ascenseur et au cas où je reste longtemps (j’ai bien assez déménagé dans ma vie, j’apprécie d’être « au jardin », pas envie de recommencer x fois)
      une mère isolée et vieillissante à qui je rends régulièrement visite à Vendôme, jamais en TGV, au mieux 2h30 pour 30€. l’hypothèse serait de réduire au moins ce temps si ce n’est le coût - option voiture inclue - en prévision d’une nécessité accrue. j’aime Le Loir, moins Vendôme chasse et fafs
      un endroit ou des amis eux-aussi fauchés d’Idf trouveraient plaisir à séjourner (j’ai vu d’autres exilés ne plus aller à Paris), d’où l’évocation de la zone 5 IDF, sur la ligne de TER Austerlitz-Vendôme, mais Dourdan (idéal pour maintenir une activité intermittente à Paris) c’est chic ou tess, et, au-delà, les villes à gare TER (Auneau, Voves, Bonneval, Chateaudun, Cloyes-sur-le-Loir, Fréteval-Morée, Cloyes, Pezou), où aux environs sont assez... beauceronnes, d’où le regard, contraint, vers du 20/25 minutes en train ou voiture, de Blois, Tours, Vendôme, Orléans. faute de CHU, un hosto pas trop déglingue (...) devrait faire l’affaire.
      je ne m’imagine pas coupé de toute ville avec du populaire inside, ferais pas comme des camarades qui lors de périodes de mobilisations se levaient quotidiennement à 5h pour covoiturer vers le centre à 45mn de caisse, sachant qu’ayant résidé une petite année à Montoire alors que j’étais jeune ado, et davantage séduis depuis par bien d’autres endroits (en Provence, Ariège, Corbières, Manche, Bretagne, etc, Paris inclus, mais ça c’est très usé) je n’apprécierais, à défaut de « sauvage » que du suffisamment « champêtre » et/ou boisé, à défaut de dimensions plus « cosmiques », mer, montagne, ou Marseille (qui se dé-machise aux marges) que je range ces temps-ci de ce côté, ne serait-ce que parce qu’on peut gratuitement se rincer l’oeil d’un coucher de soleil sur la mer en centre ville et pour pas cher y tourner le dos à la France le soir au Frioul qui va bien lorsque l’on « oublie » suffisamment quant au besoin que l’on contemple un cimetière marin [edit plutôt une fosse commune en fait]
      bref, j’irais ni dans la Meuse ni dans le Limousin pour trouver pas cher. avec tout ce fatras, ça se résoudra pas sans tomber sous le charme d’un lieu et d’une partie de ses entours, où soit envisageable d’avoir à terme partie lié à des formes de commun. voilà comment devenu parisien au fil des décennies et pas encore expulsé je fais l’enclume dans une ville hostile.

      #raconte_pas_ta_vie_bouffon

    • Le raccourci Vendôme chasse et fafs correspond certainement à ton vécu mais date un peu ? Je ne veux pas dévoiler de secrets mais le cirque électrique a pratiquement annexé un village juste à côté de Montoire. Bref, tu peux venir rafraîchir tes images. Après, j’avoue, y a pas la MER.

    • j’y passe vite, pour l’essentiel je converse avec ma mère, fais les courses en centre ville ou grande surface, du jardinage et des bricoles maison et ne fréquente pas plus que ça cette ville dont je sors rarement, sauf, exceptionnellement, au plan d’eau de Villiers. quant au cirque électrique, ils ont accueillis je sais plus quoi de très déplaisant (en matière de pandémie ?) à Paris. j’y vais à la truelle, mais je préfère garder de la distance avec des lieux plutôt remarquables grevés par des ambiguïtés que je ressens comme martyrisantes, sans quoi, j’éprouvrerai moins le besoin de quitter Paris (progressivement devenu pour moi une banlieue de Montreuil).

      edit dire mer ou montagne, c’est évoquer le besoin de lieux qui relativisent physiquement le poids de l’espèce humaine. le tournant pandémique et quelques déconvenues politiques et existentielles ont renforcé un penchant misanthropique qui sera long à corriger, si d’autres conditions de vie le permettaient.

    • avec 4°C de plus d’ici 2100, la Creuse vire définitivement au rouge
      https://www.lamontagne.fr/gueret-23000/actualites/avec-4c-de-plus-d-ici-2100-la-creuse-vire-definitivement-au-rouge_1433677

      .... le climatologue peut prédire, c’est à quoi ressembleront le climat creusois et les conditions dans lesquelles l’agriculture devra se réinventer d’ici là, avec une hausse des températures retenue de + 4 °C, c’est-à-dire « la poursuite de la tendance engagée, sans accélération, si on fait tout ce que l’on a promis ». Une tendance, « plutôt très optimiste » tempère le scientifique, qui observe déjà une accélération indiquant que l’on « est probablement très en dessous de la réalité… »

      La Creuse en 2100 aura ainsi le climat qui est celui, actuellement, du littoral d’Afrique du Nord. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’une #production_agricole méditerranéenne pourra être simplement transposée sur le territoire parce que l’on aura « des dysfonctionnements liés au fait, qu’évidemment, le climat ne sera pas méditerranéen stable, il sera en évolution rapide ».

      Vincent Cailliez entrevoit des « opportunités qui vont s’ouvrir dans les zones de #montagne de la moitié sud de la France pendant quelques dizaines d’années », dont Millevaches, puisque « les blocages thermiques liés aux températures basses l’hiver sont en train de sauter et ces zones sont moins affectées que les plaines par les sécheresses estivales ».

      Quant aux sécheresses, il faudra faire avec. Si la Creuse se tournait vers davantage de cultures, il lui serait de toute façon impossible d’irriguer, « très coûteux, très complexe » à cause d’une géographie inadaptée, il lui faudrait donc bien anticiper la nature de ces cultures. La carte à jouer , ce serait celle du printemps qui s’annonce plus chaud mais aussi de plus en plus précoce

      A contrario, des cultures gourmandes en ensoleillement pourraient se développer. Actuellement, quatre #vignobles ont pris racine dans le nord de la Creuse. « En 2050, il n’y aura plus que les sommets de Millevaches qui seront incompatibles avec la viticulture », projette Vincent Cailliez. Mais en 2100, ces mêmes cépages du nord creusois pourraient péricliter à cause de la chaleur. « Il faudrait alors implanter des cépages qui sont actuellement dans le sud de l’Europe. » Et changer « tous les 20 à 30 ans » pour des cépages de plus en plus résistants.

      #sécheresse #agriculture

    • on a vu durant 90 ans l’agriculture évoluer en fonction de critères agro-industriels (productivité, travail mort ++, circulation étendue), c’est en train de se compliquer sous une nouvelle détermination avec l’accélération en cours du changement climatique. cette histoire d’adaptation incessante des cultures (des cycles de 20 ans ?) sous le coup d’une autre accélération a aussi des effets sur la production maraichère de subsistance et sur les paysages les plus voisins de certains habitats, les paysages les plus construits (arbustes, fleurs, jardins)
      plus de forêt de hêtres et pas de forêt de l’être. une impermanence qui met en question l’ontologie (et avec elle le nazi Heidegger, dont a vu l’un des surgeons avec le dernier Agamben) pour réouvrir, sous l’égide de la catastrophe, mais pas seulement, aux enjeux du devenir (bien creusé cher Gilou !).

  • « Le sermon que je ne voulais pas écrire », Delphine Horvilleur, 24 septembre 2023

    « Méfiez-vous de la puissance quand elle vous mène simplement à vouloir écraser l’autre »

    Deux semaines avant les attaques du #Hamas en #Israël, Delphine Horvilleur a prononcé, à Paris, un discours à l’occasion de la fête juive de Yom Kippour. « Inquiète », comme elle le relate dans un entretien au Monde pris après les attentats du 7 octobre, de l’évolution politique du pays, mené par un gouvernement d’extrême_droite, la rabbine avait décidé d’évoquer dans son sermon_ « cette question politique, cette menace qui pèse sur Israël, dans son illusion de toute-puissance ». « L’Etat d’Israël, né sur les cendres de la Shoah, a promis aux juifs du monde qu’il y aurait toujours une force à leurs côtés, que c’en était fini de leur absolue vulnérabilité_, précise-t-elle dans cet entretien. La menace quasi permanente pour sa survie ces soixante-quinze dernières années n’a fait que renforcer ce narratif de force qui a gonflé, gonflé, jusqu’à exploser partiellement aujourd’hui. »« D’une certaine manière, poursuit-elle, Israël vient de reprendre conscience de la faille et de la vulnérabilité qui ont été une constante de l’histoire juive. Lorsque j’ai écrit mon sermon de Kippour, il y a trois semaines, je n’imaginais pas à quel point il allait trouver une résonance presque immédiate. » Nous donnons ici à lire les principaux extraits de son discours.

    Peut-être que je dois commencer ce sermon de Kippour en vous demandant « pardon ». Pas simplement parce que c’est le jour du grand pardon, mais pour une raison plus simple, que je pourrais énoncer en une seule phrase : « J’ai essayé, vraiment essayé de ne pas écrire le sermon que vous vous apprêtez à entendre. Mais je n’y suis pas arrivée. »
    Je me suis dit, encore et encore, que ce n’était pas une bonne idée, ­ que je ferais mieux de parler d’autre chose, qu’on risquait de se fâcher… (…)
    Chers amis, ce soir, jour solennel de Yom Kippour dans lequel nous entrons, nous sommes précisément à une date anniversaire, connue de tous. Il y a cinquante ans, jour pour jour, à l’office de Kol Nidré 1973, allait débuter dans quelques heures la terrible guerre qui porterait pour toujours le nom de cette journée solennelle : la guerre de Kippour. (…)

    Vous me voyez venir, avec mes gros sabots (ou, devrais-je dire, ma grosse artillerie) : ces derniers jours, en réfléchissant à l’écriture de ce sermon, il m’a semblé que je n’avais pas le choix et que ce soir, je devais vous parler d’Israël… vous parler de cette douleur que beaucoup d’entre nous ressentent aujourd’hui face à la crise terrible que ce pays traverse, la polarisation extrême qui a porté au pouvoir un gouvernement et des ministres d’#extrême droite, un #messianisme_ultranationaliste et, face à cela, pour la 38e semaine d’affilée, des centaines de milliers de personnes dans la rue pour dire leur inquiétude (et c’est un euphémisme) pour la démocratie, leur inquiétude face à la montée du fanatisme religieuse, de la violence politique, la menace pour le droit des femmes, la montée du fondamentalisme qui fait soudain exiger qu’elles se couvrent dans la rue ou s’assoient au fond du bus, qui pousse d’autres à tolérer ou à couvrir la violence de jeunes juifs contre des villages arabes, des attaques contre des minorités. Et la montée de discours de suprématie ou de violences contre la diversité religieuse, contre des sensibilités juives non orthodoxes. Et la remise en question des institutions judiciaires dans leur rôle de contre-pouvoir, la multiplication d’arguments populistes ou de revendications ultraorthodoxes.

    Bien sûr, nous sommes nombreux à regarder cela avec angoisse, mais aussi avec la force de tout notre attachement et de notre amour pour ce pays et, pour beaucoup d’entre nous, avec la conviction de notre sionisme qui, soudain, peine à se retrouver dans le discours de ceux qui revendiquent ce même amour d’Israël ou du sionisme pour un projet aux antipodes de nos aspirations.

    Je sais par cœur et je connais toutes les résistances et les mises en garde, exprimées par les uns et les autres contre ceux qui expriment depuis la diaspora leur critique du gouvernement israélien. (…)
    Pourtant, chers amis, et bien que connaissant tous ces arguments, je me tiens devant vous en cet instant solennel, convaincue que, plus que jamais et peut-être particulièrement ce soir, il nous faut en parler. (…)
    Il y a cinquante ans tout juste, Israël encore grisé par les succès miraculeux de la guerre des Six jours, les territoires conquis et la force de son armée, ne s’attendait pas à se percevoir vulnérable, à se trouver désemparé.
    A la frontière égyptienne, les combats faisaient rage et, soudain, un homme inattendu a surgi. Il était venu rendre visite aux troupes. Je ne sais pas si vous connaissez l’histoire de cette visite, mais vous connaissez forcément cet individu. Il s’appelait Leonard Cohen. Le célèbre chanteur Leonard Cohen a accompagné sur le terrain les troupes israéliennes. Et c’est là que l’homme qui écrira près de dix ans plus tard son célébrissime Hallelujah, a composé un autre air que vous connaissez sans doute. Cette chanson qu’il a écrite pendant la guerre de Kippour, s’appelle Who By Fire ?

    Elle dit en substance : « Who by fire ? » qui périra par le feu, et qui périra par l’eau, qui mourra en plein jour et qui une fois la nuit tombée, qui mourra de faim et qui de soif, et la chanson lancinante dit encore et encore. « Who shall I say is calling ? » ce qui signifie en anglais (canadien) « qui dois-je annoncer ? ».
    Mais ces paroles, beaucoup d’entre vous les connaissent même s’ils n’ont jamais entendu cette chanson de Leonard Cohen (…) Car ces mots, à peine retouchés, sont tirés du livre que vous tenez entre les mains. (…)
    Dans la prière solennelle du Ounetane Tokef, il est écrit : « A Rosh ha-shana, l’arrêt est prononcé et à Yom Kippour, il est scellé ». Et la liturgie hébraïque poursuit ainsi : Mi yihie ou miyamout, comme dans la chanson de Cohen, « qui va vivre et qui va mourir ? » ; Mi bamayim ou mibaesh etc. etc. « qui par le feu ? et qui par l’eau ? qui en son temps et qui bien avant l’heure prévue ? etc. »
    Vous le comprenez maintenant : pendant la guerre de Kippour, Leonard Cohen assiste aux combats terribles sur les champs de bataille. Il va alors aller puiser dans la liturgie de Kippour pour écrire l’une des plus belles chansons de son répertoire, une réflexion sur la vulnérabilité, sur la mortalité et la finitude de notre condition humaine. (…)
    Quel rapport tout cela a-t-il avec la question d’Israël, la crise qu’il traverse et le mal-être que beaucoup d’entre nous perçoivent aujourd’hui ? (…)
    Nous entrons dans les « jours redoutables » pendant la lecture à la synagogue du livre du Deutéronome, dernier livre du Pentateuque, qu’on appelle parfois le « testament de Moïse ». (…) Et nos sages nous disent : assure-toi de faire dialoguer le message du Deutéronome avec les jours redoutables.
    Que dit donc ce livre ? C’est un message que Moïse adresse aux Hébreux, au peuple réuni au seuil de la terre promise ou ils s’apprêtent à entrer. Moïse sait, à cet instant du récit, que lui n’entrera pas en Israël : il est un homme de la Diaspora, il est né en Egypte et il mourra dans le désert. Il ne posera jamais le pied en terre promise. Mais il adresse dans ce livre des recommandations, des mises en garde, depuis la Diaspora aux hommes et aux femmes qui s’apprêtent à s’y installer.

    Bien sûr ces hommes et ces femmes devront être forts et combattre, et lutter et mener des guerres pour s’installer, mais ce n’est pas le message que Moïse leur délivre. A la place, il va, encore et encore, insister sur trois idées, ce qu’on pourrait appeler « la leçon du Deutéronome ».
    Moïse dit aux Hébreux : « Viendra un jour où vous serez tranquillement installés sur cette terre. Viendra un jour où vous aurez une souveraineté sur ce territoire et, à ce moment-là, plusieurs choses vont vous arriver. »

    « D’abord, dit Moïse, quand vous serez propriétaires terriens, vous devrez absolument récolter les premiers fruits de vos champs et, immédiatement, les apporter au Grand Prêtre, les lui donner et vous en déposséder. Et vous devrez alors dire : mon ancêtre était un migrant, arami oved avi. »

    Etrange phrase de sédentaire, n’est-ce pas ? étrange façon de célébrer sa récolte que de s’en débarrasser.

    Mais ce n’est pas tout.

    Deuxième message du livre du Deutéronome, Moïse dit aux Hébreux : « Viendra un jour où vous serez installés sur cette terre. Et vous aurez soudain envie de placer à votre tête un roi, un chef, un leader, exactement comme le font les autres nations. Assurez-vous alors, poursuit Moïse, que ce roi ne soit pas trop arrogant. Assurez-vous qu’il n’ait en sa possession ni trop d’argent ni trop de femmes ni trop de chevaux. »
    (…)

    Et puis, troisième mise en garde du livre du Deutéronome, et celle-là ne cesse d’être répétée, Moïse dit aux Hébreux : « Il arrivera qu’installés sur votre terre, vous deveniez idolâtres, et que vous rendiez un culte à d’autres divinités locales. » Ces divinités cananéennes, dans le livre du Deutéronome, portent un nom particulier. On les appelle les Bealim. Le culte de Baal est le service d’un dieu cananéen. Oui mais voilà, ce mot, en hébreu, signifie autre chose : « Baal » signifie « propriétaire ». Le culte de baal, en hébreu, est donc littéralement le culte de la possession, de la propriété.

    Je m’arrête là un instant pour m’assurer que vous entendiez résonner les mots, qui ne sont pas les miens, mais ceux du livre que nous lisons actuellement dans toutes les synagogues, ces mots qui doivent être lus chaque année, avant d’entrer dans Kippour. Le peuple aux portes de la terre promise et nous, aux portes des jours redoutables, nous devons entendre les mêmes choses :

    – Toute souveraineté s’accompagne de menaces, tout simplement parce que toute force et toute installation s’accompagne de menaces : la menace de se croire propriétaire, la menace d’idolâtrer la possession, ou la force militaire, ou la puissance financière, ou le culte du chef…

    – Et puis, Moïse enseigne, de façon paradoxale et puissante, que la première chose que peut faire un propriétaire sur la terre est d’être prêt à renoncer à une partie à sa propriété, de donner un peu des fruits de son champ, et de se souvenir de sa migration, c’est-à-dire de sa fragilité et de tout ce que ses ancêtres n’ont pas possédé.

    Et tandis que je lis ces textes, semaine après semaine à la synagogue, je ne cesse de penser à ce qui déchire aujourd’hui le peuple d’Israël et ce pays qui nous est si cher. La façon dont, pour certains, il faut le reconnaître, le sionisme est devenu synonyme de pouvoir, de puissance, de propriété, et la façon dont un parti d’extrême droite, aujourd’hui aux commandes de postes-clé, s’est donné un nom étrange : le parti d’Itamar Ben Gvir s’appelle Otzma Yehudit, « la puissance juive ». Mais de quelle puissance est-il question ? où nous mènera-t-elle exactement dans l’Histoire ?

    Et voilà comment des leaders politiques affirment aujourd’hui représenter les valeurs juives, défendre un Etat juif, quitte à ce qu’il ne soit pas démocratique, en habillant leur judaïsme de noms ou de discours qu’on pourrait aisément qualifier de problématiques pour une certaine sagesse juive biblique ou rabbinique. Une sagesse de la vulnérabilité et une conscience d’un dialogue nécessaire, en nous, entre puissance et impuissance.

    Et je sais ce que certains pensent ici, ou diront sans doute : Israël est menacé, et n’a peut-être pas le luxe d’être impuissant, faillible et vulnérable. Il se doit d’être fort et engagé dans un combat de survie depuis des décennies… Certes et pourtant, par-delà cette menace extérieure, il en est une plus terrifiante encore, celle que nous a déjà enseignée l’Histoire.

    Car cette situation n’est pas sans précédent historique. A deux reprises déjà, les Juifs ont connu une souveraineté sur la terre d’Israël et ont dirigé une forme étatique, à savoir un pouvoir politique, une continuité territoriale, une armée, et tout ce qui construit une souveraineté pleine et entière.

    Petite leçon d’Histoire.

    Il y a près de trois mille ans, fut établie la toute première souveraineté juive en Israël : une continuité territoriale, une armée, un chef on ne peut plus connu. Ce roi s’appelle David et, après avoir vaincu Goliath, il instaure un royaume qui unit les territoires de Judée et d’Israël, et il fait de Jérusalem sa capitale. David règne trente-trois ans sur Jérusalem, son fils Salomon prend sa suite et assoit son pouvoir pendant quarante ans. Le royaume est puissant. Le fils de Salomon, un certain Rehovoam prendra la suite du leadership – c’est la troisième génération à connaître le pouvoir et l’installation. Sous son règne, les tribus d’Israël se déchirent, le peuple s’affronte… Et voilà qu’en l’espace de deux ans, deux ans seulement, les royaumes de Juda et d’Israël deviennent ennemis et se séparent l’un de l’autre. Fin de la première souveraineté juive sur le territoire complet. Se sont écoulés seulement soixante-quinze ans.

    Mille ans plus tard environ, s’érige une deuxième souveraineté juive : les rois Hasmonéens règnent sur le pays, les héritiers des Maccabim et de l’histoire de Hanouka. Cette monarchie fondée en – 140 de notre ère installa une pleine souveraineté, riche et puissante. Elle durera jusqu’en – 63 lorsque, après des combats internes de la population juive, Pompée et les Romains prennent le pouvoir sur Jérusalem. Fin de la souveraineté ; soixante-dix-sept ans se sont écoulés.

    Et il faudra attendre 1948 pour qu’une troisième souveraineté voit le jour, celle de l’Etat d’Israël que nous connaissons.

    Mais écoutez résonner ces chiffres terrifiants : la première souveraineté a duré soixante-quinze ans, et la deuxième aussi, à deux ans près.
    Et voilà que la troisième est rongée aujourd’hui par les mêmes affrontements, de mêmes fanatismes qui surgissent, des visions du monde, du judaïsme et du sionisme qui ne parviennent à se réconcilier. Et voilà qu’Israël a 75 ans, l’âge où toutes les souverainetés précédentes se sont effondrées. Existe-t-il une malédiction ? Sommes-nous tragiquement condamnés à répéter un scénario catastrophique ? (…)

    Pardon. Je voulais tant ne pas écrire le sermon que je viens de prononcer. Mais je n’y suis pas arrivée. Je crois qu’un défi nous est posé à tous aujourd’hui. A ceux, bien sûr, qui vivent là-bas et qui doivent trouver comment vivre ensemble, mais aussi à nous qui vivons loin de là, qui avons l’avenir d’Israël à cœur, et qui avons le devoir, me semble-t-il de faire résonner la voix du Deutéronome, celle de Moïse qui, depuis la #Diaspora, s’adresse à un peuple en chemin vers l’installation.

    Et peut-être lui dire, hors de l’Etat d’Israël : « Il arrivera qu’une fois installé sur ta terre, tu te croies fort mais que, soudain, tu perçoives tes brisures… il arrivera que résonnent des voix apparemment irréconciliables, des tribus qui se détestent et aspirent à se séparer, et tu devras alors, plus que tout, chérir non pas la force mais la faille, non pas chercher l’unité, mais respecter les voix dissonantes qui résonnent en ton sein et qui pourront encore trouver un chemin de dialogue. »

    C’est ce même enseignement qu’à sa manière, un homme nommé Leonard Cohen, qui n’était pas combattant de l’armée israélienne, est venu faire résonner aux oreilles de soldats sur un champ de bataille, il y a cinquante ans. Soyez conscients de votre force, mais aussi de votre fragilité.

    Méfiez-vous de la puissance quand elle vous mène simplement à vouloir écraser l’autre. (…)

    Bien plus tard, ce même chanteur écrira un extraordinaire Hallelujah et bien d’autres chansons qui sont, à mon sens, de véritables prières…. Une d’entre elles dit la chose suivante : « There is a crack in everything, that’s how the light gets in… », « il y a une brisure dans chaque chose, mais c’est là que la lumière se faufile ».

    Au cœur de l’obscurité de la nuit de Kippour, au cœur de l’obscurité du monde qui nous entoure, assurons-nous où que nous nous trouvions de laisser un peu de lumière nous traverser, traverser nos doutes et nos convictions.

    Puissions-nous être inscrits dans le Livre de la vie.

    https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2023/10/15/le-sermon-que-je-ne-voulais-pas-ecrire-par-delphine-horvilleur_6194572_60385

    #disapora

  • Gallo Rojo, Gallo Negro (Los Dos Gallos)

    Cuando canta el gallo negro
    es que ya se acaba el día.
    Si cantara el gallo rojo
    otro gallo cantaría.

    Ay, si es que yo miento,
    que el cantar que yo canto
    lo borre el viento.
    Ay, qué desencanto
    si me borrara el viento
    lo que yo canto.

    Se encontraron en la arena
    los dos gallos frente a frente.
    El gallo negro era grande
    pero el rojo era valiente.

    Ay, si es que yo miento,
    que el cantar que yo canto
    lo borre el viento.
    Ay, qué desencanto
    si me borrara el viento
    lo que yo canto.

    Se miraron a la cara
    y atacó el negro primero.
    El gallo rojo es valiente
    pero el negro es traicionero.

    Ay, si es que yo miento,
    que el cantar que yo canto
    lo borre el viento.
    Ay, qué desencanto
    si me borrara el viento
    lo que yo canto.

    Gallo negro, gallo negro,
    gallo negro, te lo advierto:
    no se rinde un gallo rojo
    mas que cuando está ya muerto.

    Ay, si es que yo miento,
    que el cantar que yo canto
    lo borre el viento.
    Ay, qué desencanto
    si me borrara el viento
    lo que yo canto.

    https://www.youtube.com/watch?v=QClDCtb4dow


    Plus d’info sur cette chanson :
    https://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=7828&lang=fr

    #musique #chanson #résistance #Espagne #franquisme #coq #coq_noir #coq_rouge #guerre_civile_espagnole #musique_et_politique

  • La géolocalisation entre pairs à l’adolescence
    https://metropolitiques.eu/La-geolocalisation-entre-pairs-a-l-adolescence.html

    Les pratiques de #géolocalisation entre #adolescents revêtent un caractère ambivalent, associant jeu et #surveillance. Yann Bruna s’est intéressé aux usages de la SnapMap, qui exposent en particulier les filles à de nouvelles formes de vulnérabilité en ligne et dans l’espace urbain. Qu’elle intervienne dans le monde professionnel, au sein des familles ou dans les relations sentimentales, la surveillance par géolocalisation représente une modalité de suivi des activités de l’autre de plus en plus utilisée #Terrains

    / surveillance, #NTIC, géolocalisation, #jeunes, adolescents

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-bruna.pdf

  • #Suzanne_Moore : Nous réapproprier #Sinéad_O’Connor
    https://tradfem.wordpress.com/2023/07/26/nous-reapproprier-sinead-oconnor

    Par un mélange d’archives et de collages et une part de dramatisation onirique, Ferguson nous ramène au début de la carrière d’O’Connor et au moment où elle a fait « dérailler » celle-ci.

    Elle est là, petite fille que sa mère violente obligeait à dormir dans la cour arrière et qui a été renvoyée de plusieurs écoles. Cette violence, O’Connor n’a jamais cessé d’en parler. Très tôt, elle a reconnu que les conditions sociales qui avaient façonné sa mère étaient inéluctables pour s’être transmises de génération en génération.

    Les femmes irlandaises étaient asservies par l’Église. Les femmes qui tombaient enceintes en dehors du mariage – même après un viol – étaient envoyées dans les désormais célèbres Magdalene Laundries, des laveries où nombre d’entre elles restaient toute leur vie. Dans une école, en guise de punition pour un délit mineur, la jeune Sinéad fut envoyée passer la nuit dans une salle d’hôpital remplie de vieilles dames gémissantes issues de ces laveries. Personne ne s’occupait de leur détresse : elles étaient abandonnées même en fin de vie.

    Faut-il s’étonner qu’O’Connor ait eu très tôt l’intuition qu’elle devait devenir la voix des sans-voix ? C’est sa voix qui la sauve. Une enseignante reconnaît son talent et bientôt, elle fait partie d’un groupe et est emmenée à Londres. L’Irlande des années 80 n’était pas prête pour elle. Mais qui d’entre nous l’était ?

    Traduction : #Tradfem

  • Un gendarme gravement blessé... par une grenade de son collègue - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/05/01/un-gendarme-gravement-blesse-par-une-grenade-de-son-collegue
    https://contre-attaque.net/wp-content/uploads/2023/05/344725275_213400981430325_3676017212852606820_n.mp4

    Oui, un gendarme a bien failli mourir ce 1er mai à Paris. Il a été gravement blessé, et est tombé immédiatement inconscient. Mais ce n’est pas par un « assaillant d’ultra-gauche ». C’est par le jet raté d’une grenade assourdissante de son collègue.

    Il s’agit d’une munition assourdissante ASSD récemment distribuées aux forces de l’ordre. Des armes très dangereuses avec un effet blast hyper puissant et un niveau sonore qui peut perforer les tympans. La grenade semble s’être coincée derrière son casque avant d’exploser au niveau de sa nuque. Le flic doit être très amoché malgré ses protections. Ici, une ASSD oubliée par des policiers à Paris en mars.

    Nous avions répertorié le 13 avril à Nantes, l’explosion d’une ASSD. En vidéo, on ne se rend pas compte, mais c’est un effet de souffle très puissant qui peut rendre sourd et fait trembler le corps.

    Bref, les policiers, par ailleurs très bien protégés, lorsqu’ils sont réellement blessés, le sont souvent par leurs propres armes. Cela avait été le cas durant les gilets jaunes, à la Réunion, un policier s’était arraché la main avec sa propre grenade. De même qu’à Nantes ou à la ZAD, des agents s’étaient blessés grièvement avec leurs munitions.

    On attend la réaction de Darmanin à ces images.

    Grenades explosives : pour en finir avec les mensonges
    https://www.flagrant-deni.fr/grenades-explosives-pour-en-finir-avec-les-mensonges
    #acab All Casseroles Are Beautiful

    • Nom de domaine : de Gandi à Your.online - Image - CB News
      https://www.cbnews.fr/digital/image-nom-domaine-gandi-youronline-74808

      En « créant Your.Online, nous nous assurons que Gandi reste autonome, tout en nous associant à des personnes partageant les mêmes valeurs », a commenté dans un communiqué Stephan Ramoin, le PDG de Gandi qui conservera un rôle de dirigeant non exécutif au sein de la nouvelle entité. Gandi est un bureau d’enregistrement de noms de domaine et un hébergeur web fondé en 2000 par Pierre Beyssac, Laurent Chemla, Valentin Lacambre et David Nahmias. L’entreprise emploie désormais 150 personnes et gérait en 2019 quelque 2,3 millions de noms de domaines, ces adresses indispensables au bon fonctionnement du réseau internet. Elle a généré en 2022 plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Depuis quatre ans, la société était contrôlée par le fonds Montefiore Investments, qui a revendu sa participation majoritaire à la société néerlandaise Total Webhosting Solutions pour fonder le groupe Your.Online. Celui-ci regroupe désormais huit marques pour plus de 175 millions d’euros de chiffre d’affaires cumulé.

    • 🚨 Important: Gandi.net has been acquired by Your.Online 🚨
      https://framapiaf.org/@h3artbl33d@exquisite.social/109927450786169413

      There is a backstory here - which I will explain. The TL;DR: if you have any trust or whatsoever in Gandi, you should seriously reconsider.

      Your.online was previously known as TWS (Total Webhosting Solutions), one of the three big investors in the Dutch hosting market. Together with Team.blue and Group.one they own the majority of the hosting brands.

      If TWS acquires a new brand, the prices skyrocket threefold (or more) being more of a rule rather than an exception. Support staff is fired and/or relocated - so whatever the issue, you’ll have to wait multiple days before a human response. If any.

      This is really counter to what Gandi stands for, but no doubt that the acquisition by TWS will have a negative impact from this point forward.

      For instance, Versio is one of the TWS brands. Their forum is currently filled with complaints about broken websites, servers with outages, and expired domains. And yes, it was claimed that Versio should remain independent and that the acquisition should not have an impact on the brand.

      At the risk of being abundant: do your due diligence and check the risk and impact of this acquisition if you have anything hosted / registered with Gandi.

    • De mon côté, j’ai quelques domaines historiques. Et j’y prends les certificats wildcards. Et je ne sais pas où aller pour ceux-là. J’ai l’essentiel chez OVH. Il y a pas mal de petits registrars, qui ne font que revendre en marque blanche du goddady ou équivalent...
      De vrais indépendants, il n’y en a pas tant que ça... :-/

      (comme dit Laurent, « We’ll see » ; il faut attendre pour voir...).

    • J’ai également tout mes domaines chez gandi, j’ai fui leur hébergement et je mets les sites ailleurs tout en gardant les MX chez eux. Ça permet(tait) de ne pas gérer les boites mails le smtp et tout le tralala.
      Ça fait quelques jours qu’on s’en inquiète. Du coup, j’ai testé Infomaniak. Il faut s’y retrouver dans le panier ingérable de leur boutique avec des options proposées qui sont payantes, lorsqu’on les efface pour un domaine on ne les retrouve plus pour les autres. Ne pas afficher ses données persos whois (+ 2,88€TTC de protection Domain Privacy) ou avoir un service mail (3€ par mois) ou un DNS Fast Anycast (pour avoir un site mondial uhuh) alourdit considérablement le coût.
      Je suis pas allée plus loin pour le moment, pas testé la hotline non plus. L’installation de mon .fun sur mon serveur a été hyper rapide ensuite.

      J’espére qu’il y aura une alternative à gandi qui ne prenne pas les client·es pour des portes monnaie ambulants. Juste un service clair, avec l’enregistrement et la gestion DNS des domaines avec la possibilité de partager des comptes et de déléguer des droits. Et si possible un service mails, même restreint, mais qui assure proprement son job.
      Et surtout pas du OVH qui t’empêche de sortir de leur cage par tout les moyens. Donc, vraiment, la possibilité de changer les postes du domaines (propriété, facture…) sans attendre le bon vouloir d’une boite qui ne réponds jamais.
      Déjà lister ce dont on a besoin et tenter de relancer quelque chose ?

    • Infomaniak, je bosse avec depuis des années. Si le client me laisse le choix, c’est là que je vais. Je ne trouve pas que ce soit cher. Perso j’aime beaucoup leur interface graphique (bicoz j’ai l’habitude, je suppose). Pour le service technique, quand j’en ai besoin, ça répond très rapidement, je n’ai jamais eu à me plaindre, au contraire.

  • The lost nuclear bombs that no one can find - BBC Future
    https://www.bbc.com/future/article/20220804-the-lost-nuclear-bombs-that-no-one-can-find


    Once the missing Palomares weapon had been recovered, a bomb disposal team had to find a way to deactivate it
    (Credit: Getty Images)

    The US has lost at least three nuclear bombs that have never been located – they’re still out there to this day. How did this happen? Where could they be? And will we ever find them?

  • Livre 3 - Ni Dieu ni maître, une histoire de l’anarchisme - Des fleurs et des pavés (1944-1969) - Ploud Video France
    https://video.ploud.fr/w/25pWjk6TJL1kUv49TddmbP

    Suite du documentaire de Tancrède Ramonet et les deux premiers volets ici https://seenthis.net/messages/588058

    Livre 3 : Ni Dieu ni maître, une histoire de l’anarchisme - Des fleurs et des pavés (1944-1969)
    https://video.ploud.fr/w/25pWjk6TJL1kUv49TddmbP

    Livre 4 : Les réseaux de la colère (1965-2012)
    https://www.youtube.com/watch?v=yHrHrBgOAsg

  • #Apache #redirect www to non-www and HTTP to HTTPS — Simone Carletti
    https://simonecarletti.com/blog/2016/08/redirect-domain-http-https-www-apache

    # Redirection https/www
    RewriteCond %{HTTPS} off [OR]
    RewriteCond %{HTTP_HOST} !^www\. [NC]
    RewriteCond %{HTTP_HOST} ^(?:www\.)?(.+)$ [NC]
    RewriteRule ^ https://www.%1%{REQUEST_URI} [L,NE,R=301]

    # Redirection https/non www
    RewriteCond %{HTTPS} off [OR]
    RewriteCond %{HTTP_HOST} ^www\. [NC]
    RewriteCond %{HTTP_HOST} ^(?:www\.)?(.+)$ [NC]
    RewriteRule ^ https://%1%{REQUEST_URI} [L,NE,R=301]

    ping @jeanmarie je crois que j’ai retrouvé ta source :p

    #rewrite #htaccess

  • Voile. Clarisse Crémer se fait débarquer - Voile - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/voile/clarisse-cremer-se-fait-debarquer-02-02-2023-13271645.php


    Clarisse Crémer ne sera pas à la barre de l’Imoca « Banque Populaire » sur le prochain Vendée Globe.
    (Photo Jean-Louis Carli)

    Maman hier, débarquée aujourd’hui ! Ce jeudi, le Team Banque Populaire a remercié Clarisse Crémer qui espérait repartir sur un deuxième Vendée Globe après une pause maternité. Sous le choc, la navigatrice ne décolère pas.
    […]
    Très remontée, la jeune maman conclut : « Aujourd’hui, force est de constater que les règles choisies par le Vendée Globe interdisent à une femme d’avoir un enfant, quand bien même elle serait une sportive reconnue, déjà finisseuse de l’édition précédente. Au XXIe siècle, à qui veut-on faire croire que de telles règles seraient équitables ? On a beau jeu de déplorer, ensuite, le faible nombre de femmes sur les lignes de départ ».

    • Voile. Les dessous de l’affaire Crémer - Banque Populaire - Voile - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/voile/les-dessous-de-l-affaire-cremer-banque-populaire-06-02-2023-13274233.ph


      Clarisse Crémer va-t-elle accepter de réintégrer le Team Banque Populaire ?
      (Photo Banque Populaire)

      Débarquée par son sponsor la semaine dernière, Clarisse Crémer, soutenue par la ministre des Sports, va-t-elle réintégrer le Team Banque Populaire ? C’est la proposition que lui a faite le grand patron de la banque. La balle est dans son camp.

      Pourquoi la Banque Populaire a-t-elle décidé de rétropédaler ?
      Parce que le nouveau patron, Nicolas Namias, arrivé à la tête du Groupe Banque Populaire le 3 décembre 2022, a pris la mesure de la déflagration causée par l’éviction de la navigatrice. La décision de la débarquer après sa maternité a ruiné en une journée l’image et la réputation d’une entreprise ayant plus 30 ans de sponsoring dans son sillage. Selon nos confrères du Parisien, le président du directoire de BPCE « n’a guère apprécié le fait qu’une jeune maman soit poussée sur la touche ». Il a pris le dossier en main et a déjà proposé à Crémer de réintégrer l’écurie de course basée à Lorient.
      […]
      Que peut faire Clarisse Crémer ?
      Avant que cette affaire éclate, Banque Populaire lui a proposé plusieurs options, notamment de disputer le Vendée Globe 2028 : ce qu’elle a refusé, estimant être en mesure de se qualifier dans les temps pour l’édition 2024. Aujourd’hui, Clarisse Crémer a deux possibilités :

      1. Elle refuse de revenir et dit non définitivement à Banque Populaire. Dans ce cas, elle se retrouve à la case départ, sans sponsor, sans bateau. Bankable, elle n’aura aucun mal à trouver un autre partenaire. Mais elle sait aussi qu’elle n’a plus le temps de lancer la construction d’un Imoca neuf, qu’il ne reste plus aucun bateau compétitif sur le marché de l’occasion, que son compteur de milles qualificatifs pour le Vendée Globe 2024 est, à ce jour, à zéro et que le règlement de la course, validé par la classe Imoca, donc par l’ensemble des skippers, ne changera pas d’ ici au départ. Si elle dit non, elle peut dire adieu au Vendée Globe 2024.

      2. Elle accepte de revenir car elle a bien compris que l’ex-Apivia de Charlie Dalin, racheté par Banque Populaire pour elle après la dernière Route du Rhum, est une machine de guerre capable de remporter le tour du monde… Si elle revient, ce sera sans doute en posant ses conditions. Avec cette question : après ce qui s’est passé ces derniers jours, quelle sera l’ambiance entre la navigatrice et les 25 salariés du Team Banque Populaire à Lorient ? Après les tempêtes, il y a toujours ce qu’on appelle la mer du vent, ces remous qui persistent longtemps…

      Cette affaire aurait-elle pu être évitée ?
      Oui, si les protagonistes s’étaient évité cette énorme bourde de communication dont la banque n’a pas su mesurer l’impact. Oui encore si la SAEM Vendée et la classe Imoca n’avaient pas mis en place ce système de courses aux milles qualificatifs qui tend tous les projets Vendée Globe. A ce jour, on compte réellement 43 projets sérieux mais rien ne dit que tout le monde ira au bout. Au final, 40 solitaires seront qualifiés et une seule invitation sera donnée, à la discrétion des organisateurs. On ne comprend pas pourquoi la SAEM Vendée reste bloquée sur ce chiffre de 40 bateaux maximum, tous amarrés sur un ponton unique. Le port sablais a largement la capacité d’en accueillir plus, quitte à amarrer les derniers qualifiés au port de pêche ou sur un autre ponton à Port Olona. Voire à mettre quelques Imoca à dérives droites à couple.

      Ne l’oublions pas, le Vendée Globe se dispute en mer, pas au ponton des Sables d’Olonne…

    • Affaire Crémer : coup de théâtre, Banque Populaire renonce au Vendée Globe 2024 - Affaire Crémer : une navigatrice débarquée après un congé maternité - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/voile/affaire-cremer-banque-populaire-renonce-au-vendee-globe-2024-17-02-2023

      Conséquence de l’affaire Crémer, la Banque Populaire a annoncé, ce vendredi, qu’elle renonçait à participer au Vendée Globe 2024. « Les conditions ne sont plus réunies pour y aller sereinement ». Un coup de tonnerre. Un énorme gâchis surtout !
      […]
      Le communiqué se termine ainsi : « Banque Populaire poursuivra activement son implication dans les travaux qui permettent de faire progresser la place des femmes dans le sport et notamment dans la course au large ».

      Sauf que cette affaire a de lourdes conséquences pour les deux parties : à ce jour, Clarisse Crémer, 12e de la dernière édition du tour du monde, se retrouve donc sans sponsor et sans bateau.

      Pour elle, le Vendée Globe 2024 s’éloigne. Sauf si elle retrouve très rapidement un autre partenaire, si elle parvient à acheter ou à louer un autre bateau, si elle arrive à avaler des milles qualificatifs ou si elle décroche la fameuse invitation donnée par les organisateurs. Cela fait beaucoup de si.

      Pour la Banque Populaire, qui, indéniablement, s’est pris les pieds dans le tapis avec une communication désastreuse, cette décision de renoncer au Vendée Globe 2024 ne laisse rien présager de bon.

      En effet, la Banque Populaire c’est, depuis plus de 30 ans, LE sponsor de la voile tricolore, celui qui soutient les jeunes en Optimist, les athlètes en quête de médailles aux Jeux olympiques, sans oublier le top du top de la course au large en Imoca et en Ultime. Ce sponsor-là a remporté la Route du Rhum, le Vendée Globe, le Trophée Jules Verne, la Solitaire du Figaro, soit les plus belles épreuves de la course au large française.

      On peut légitimement se poser la question de l’après 2024 : oui, que va faire la Banque Populaire après le tour du monde en Ultime 2024 au départ de Brest, après les JO 2024 en France et surtout après le Vendée Globe 2024 où elle brillera pas son absence ?

    • Clarisse Crémer : « J’assume ma prise de parole ! » - Affaire Crémer : une navigatrice débarquée après un congé maternité - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/affaire-cremer-une-navigatrice-debarquee-apres-un-conge-maternite/clarisse-cremer-j-assume-tout-ce-qui-s-est-passe-20-04-2023-13322585.ph


      Clarisse Crémer : « Je n’ai pas tout compris dans cette histoire ».
      (Photo PKC Media)

      Le lendemain de l’annonce officielle de son nouveau sponsor, L’Occitane en Provence, qui lui permet de remettre le cap sur le Vendée Globe 2024, Clarisse Crémer a accepté de répondre à toutes nos questions. On l’a retrouvée près de chez elle à Locmiquélic (56).

      Vous avez été débarquée début février par votre sponsor « Banque populaire » juste après votre congé maternité. On imagine que toute cette affaire vous a affectée ?
      Oui, forcément. Ce n’est pas facile de se retrouver dans une telle situation, surtout quand on vient d’avoir un bébé. C’est important d’en parler, le post-partum n’est pas un moment facile. Bien sûr que j’étais très heureuse d’avoir un enfant, que c’est une belle période même si ce n’est pas forcément une période facile, alors quand vous ajoutez un problème professionnel par-dessus, un bruit médiatique auquel je ne suis pas du tout habituée… Maintenant, j’assume complètement ce que j’ai dit, je sais pourquoi je l’ai fait. Mais je l’avoue, ce n’était pas facile à vivre.

      Vous attendiez-vous à ce que ça prenne une telle ampleur ?
      Non. À vrai dire, ce sujet me dépasse complètement. Il s’agit du sujet de la perception de la maternité, de la place des femmes dans les carrières professionnelles. Je n’ai pas caché qu’il y avait une volonté de susciter le débat et ça, je l’assume mais je n’aurais pas pu imaginer que ça allait prendre une telle ampleur. C’était très intime mais oui, c’était de notoriété publique que je voulais devenir mère.

      Est-ce uniquement une question de maternité ou y avait-il autre chose ?
      Je n’ai pas les réponses à toutes ces questions. Disons je n’ai pas tout compris dans cette histoire, c’est aussi pour cela que mon éviction a été un choc. Ils ont dit qu’il y avait un risque trop grand que je ne puisse pas me qualifier pour le Vendée Globe. Ma vision des choses n’est pas la même, sinon je ne serai pas là à remonter un autre projet avec un autre partenaire. Dans notre sport, la voile, il n’y a jamais de certitude, c’est ce qui fait le sel de nos aventures. On peut faire du bateau parce qu’il y a des entreprises qui achètent nos histoires.

      Pourquoi avez-vous refusé de participer à la Transat Jacques Vabre 2021 et ainsi ouvrir votre compteur de milles qualificatifs pour le Vendée Globe 2024 ?
      On me l’a proposé mais c’est là où il y a un vrai sujet par rapport à la perception de la maternité. Tu as quatre ans pour te préparer à un Vendée Globe et tu te dis « je veux un enfant aussi ». J’ai 32 ans à l’époque et le choix personnel de fonder une famille ou non, de suivre une carrière ou non. Quand je fais le Vendée Globe en 2020, cela fait plus de dix ans que je partage ma vie avec Tanguy (NLDR : Le Turquais, lui aussi skipper d’un Imoca), je fais le choix de faire le tour du monde et de ne pas fonder une famille. Cela te suit quand tu as un métier comme le mien.


      Clarisse Crémer : « J’ai une montagne qui se dresse devant moi ».
      (Photo PKC Media)

      Estimez-vous ne pas avoir été assez soutenue dans votre projet de maternité ?
      Si tu veux fonder une famille, tu ne peux pas te dire à chaque Vendée Globe, « je vais faire cela plus tard ». Je ne voulais pas d’abord un enfant, je voulais pouvoir avoir la possibilité de… Sur le Vendée Globe 2020, je n’ai pas eu de cycle pendant quatre mois. Cette problématique du sujet de la maternité est oubliée par plusieurs personnes : or, ce n’est pas sur commande, ce n’est pas dans un calendrier. Si tu soutiens quelqu’un et que, en même temps, tu lui dis « il faut tout faire », est-ce que c’est du soutien ? C’est là que notre société a besoin d’évoluer. Aucune femme ne devrait avoir à subir des pressions extérieures. Je sentais que je devais tomber enceinte dans un certain délai, mais je ne pouvais pas tout faire en même temps. Si tu veux faire un enfant et participer au Vendée Globe, il y a des choses à mettre en place, sinon tu ne tombes jamais enceinte.

      J’ai vécu le Vendée Globe une première fois (NDLR : 12e en 2021), c’est tellement un truc de maboul que tu ne vas pas faire ça par rapport aux autres, juste pour prouver quelque chose. J’y vais parce que j’ai ça au fond de moi. Je ne fais pas ça en réaction au bruit médiatique.

      Avez-vous senti que Banque Populaire voulait vous débarquer ?
      J’ai senti un stress, une peur… (elle s’arrête). Ce fut deux années compliquées. Jusqu’au bout, j’ai pensé qu’on allait choisir les valeurs… (elle cherche ses mots). Tout part du problème du risque que je sois au départ du Vendée Globe : je pensais que c’était possible, eux pas.

      Votre plus grande victoire serait donc de vous qualifier sur l’eau avec votre nouveau sponsor ?
      Oui mais je ne fais pas cela par rapport aux autres. Un Vendée Globe, c’est tellement exigeant, c’est un truc de dingue de se retrouver seule dans les mers du sud. Je l’ai vécu une première fois (NDLR : 12e en 2021), c’est tellement un truc de maboul que tu ne vas pas faire ça par rapport aux autres, juste pour prouver quelque chose. J’y vais parce que j’ai ça au fond de moi. Je ne fais pas ça en réaction au bruit médiatique.

      Avez-vous songé, à un moment, renoncer au Vendée Globe 2024 et rester à la maison avec votre fille ?
      Je me suis demandée si c’était un signe de la vie. Oui, je me suis posé la question, car j’étais épuisée. Et je me suis souvenue du Vendée Globe 2020, quand je passe le cap de Bonne Espérance, je me dis « merde, je vais avoir envie d’y retourner ». Je me suis rattachée à ça.

      Parlons de l’unique invitation qui sera donnée par les organisateurs : le président du Vendée Globe a déjà dit qu’il « ferait le nécessaire pour que vous soyez au départ »…
      S’arrêter pendant un an avec ton corps qui part un peu en cacahuète même si c’est une grande joie d’être enceinte, d’avoir un bébé, etc, à aucun moment, ce n’est pas un avantage sportif : ça, c’est important de le dire. J’ai dit ce que j’avais à dire sur les règlements et, ensuite, j’en ai beaucoup discuté avec les organisateurs. On est d’accord sur le fait qu’on peut faire beaucoup mieux sur ce sujet-là. La maternité n’est pas un truc nouveau, c’est la base de la vie. Merde, il faut parler de ce sujet et c’est pour cela que j’ai parlé publiquement de cette envie d’avoir un enfant après mon premier Vendée Globe. J’ai abordé ce sujet-là non pas pour avoir un passe-droit mais pour ne plus avoir à faire le choix entre faire un enfant ou monter un projet ambitieux. Il n’y a pas de solution miracle car il y a des contraintes : tu ne sais pas si tu peux avoir un enfant, tu ne sais pas quand tu vas tomber enceinte. Peut-être y a-t-il quelque chose à faire aussi sur la paternité. Alan et Boris (NDLR : Roura et Herrmann) ont eu des enfants juste avant le Vendée Globe 2020, ça ne devait pas être facile non plus.

      La maternité mais aussi les blessures ou les longues maladies doivent-elles être prévues dans les règlements selon vous ?
      Il faut distinguer la blessure de la maternité. La blessure, comme la maladie d’ailleurs, ne fait pas de discrimination de genre. Avoir un enfant, ça n’a pas les mêmes conséquences. C’est hyper important de le dire. Même les gens qui m’ont soutenue ont parfois fait cet amalgame-là.

      Ce qui m’a beaucoup plu dans nos échanges, c’est ce qu’on s’est dit : « Pour être performant, il faut avoir le sourire et avoir un équilibre de vie ».

      Débarquée en février, vous retrouvez un sponsor quelques semaines plus tard : comment avez-vous trouvé l’Occitane en Provence ?
      Au tout début, je ne pensais pas que c’était possible. Je connaissais déjà Adrien Geiger, (directeur général de l’Occitane en Provence) et on a juste échangé des textos. Puis, Alex Thomson a racheté le bateau à Banque Populaire et là, on a vu qu’il y avait un énorme défi. Il fallait un bateau, c’était la première pierre. Seule, c’était quasi impossible : trouver des investisseurs pour acheter un Imoca qui coûte presque 5 millions d’euros, comment veux-tu faire cela en 15 jours ? C’est un process très long et je n’avais pas le temps. Donc, on a commencé à discuter avec l’Occitane et on est tombé dans un très bon timing d’entreprise, ils ont été remarquables de réactivité. J’ai encore du mal à croire que cela a été possible.

      Avant ce deal, quels étaient vos rapports avec Alex Thomson ?
      Je le connaissais à peine, j’avais juste visité son bateau avant le départ du Vendée Globe : avec la covid, je crois qu’on ne s’était jamais parlé tous les deux.

      Comment allez-vous fonctionner avec l’équipe de Thomson qui est basée en Angleterre ?
      Ce qui m’a beaucoup plu dans nos échanges, c’est ce qu’on s’est dit : « Pour être performant, il faut avoir le sourire et avoir un équilibre de vie ». Je n’ai jamais caché que c’était un énorme challenge après ma grossesse, qu’il y a une qualification à faire. J’ai une montagne qui se dresse devant moi. On va mettre en place tout ce qu’il faut pour que ça devienne faisable. J’ai beaucoup besoin de naviguer et on a la chance de partir avec un super bateau, fiabilisé, qui a été bien entretenu. On va passer le moins de temps possible en chantier. Le bateau viendra me chercher ici à Lorient et on ira naviguer. Il y aura des phases de chantier qui se feront probablement en Angleterre.

      Alex Thomson sera à vos côtés sur la Transat Jacques Vabre ?
      Non, il ne sera pas mon co-skipper.

      Pour décrocher votre qualification au Vendée Globe 2024, vous devez naviguer et avaler des milles : votre compteur est à zéro… Quel est votre plan ?
      Il m’en faut assez pour être dans les 40 premiers. L’invitation, on y pensera en août 2024. Je n’ai qu’une seule envie, c’est d’être sélectionnée sportivement pour le Vendée Globe. Depuis le début, j’avais comme objectif d’aller faire quelques étapes de The Ocean Race et j’ai failli y aller mais ça ne l’a pas fait (NDLR : sur Biotherm avec Paul Meilhat). Mais je n’y renonce pas. Après, je vais faire le Défi Azimut à Lorient, les deux Transats (Jacques Vabre e double et retour à La Base en solitaire). Je vais être obligée de naviguer de manière un peu conservatrice, pour terminer les courses. J’aborde tout cela avec humilité, je n’ai jamais dit que ça allait être facile, j’ai plein de choses à apprendre.

      Mercredi, vous avez annoncé le nom de votre nouveau partenaire et votre mari, Tanguy Le Turquais, en a fait autant avec le sien : les planètes sont-elles en train de s’aligner à nouveau ?
      Cela fait un moment que le projet de Tanguy est sur de bons rails. Ce qui est drôle, c’est que l’on fait tellement pour préserver notre vie personnelle et notre couple qu’on évite de parler de tout cela. La raison pour laquelle mercredi, il y a eu ces deux annonces en même temps. Après, on sait qu’on va rentrer dans un rythme un peu fou pendant deux ans. On a choisi cela, de faire tous les deux le Vendée Globe.

      Si c’était à refaire…
      …. (elle soupire). J’essaie d’assumer tout ce qui s’est passé donc je ne suis pas sûre de changer quoi que ce soit. On me dit que j’ai du caractère, oui, il en faut pour aller 90 jours seule autour du monde. Je dois apprendre à me dire que je ne peux pas plaire à tout le monde. Après, on a tous acté que tout cela était très dommage. Forcément, je changerai quelque chose pour que ce truc dommage n’arrive pas. Maintenant, dire précisément ce qu’il aurait fallu faire différemment… J’apprends énormément de choses de cette histoire-là. La première, c’est d’oser plus m’affirmer. À un moment, il y a eu vision du projet qui n’était pas forcément la même et on aurait dû s’en rendre compte plus tôt.

  • All of Earth’s water in a single sphere! | U.S. Geological Survey
    https://www.usgs.gov/media/images/all-earths-water-a-single-sphere

    This image shows blue spheres representing relative amounts of Earth’s water in comparison to the size of the Earth. Are you surprised that these water spheres look so small? They are only small in relation to the size of the Earth. These images attempt to show three dimensions, so each sphere represents “volume.” They show that in comparison to the volume of the globe, the amount of water on the planet is very small. Oceans account for only a “thin film” of water on the surface.


    #eau #visu

  • D’une dissidence à l’autre. Lettre aux jeunes déserteurs et déserteuses, Jean-Paul Maldrieu Terrestres
    https://www.terrestres.org/2023/01/23/dune-dissidence-a-lautre-lettre-aux-jeunes-deserteurs-et-deserteuses

    Les appels à déserter la société dominante fleurissent un peu partout. Les diplômes d’ingénieur·es sont refusés, les fermes reprises, et les méga-bassines sabotées. Ces gestes prolongent la vague de subversion qui parcourut les sociétés avec Mai 68. Au-delà d’un simple écho, comment faire dialoguer ces deux moments séparés par un demi-siècle ? Voici un témoignage sur l’esprit de désertion, et ses limites, par un ancien membre du groupe Survivre et vivre.
    Jean-Paul Malrieu

    .... Le Politique, qui n’aura pas vu venir cette crise sans précédent, qui l’aura de fait organisée et pilotée, ne sera pas évacué pour autant, il ne cédera pas humblement la place à des formes décentes de sociétés autogérées et responsables, négociant pacifiquement leurs équilibres internes et leurs relations avec les groupes voisins, comme le suggère la très séduisante utopie « communaliste » à la Bookchin.

    .... Dans les actes de révolte et d’objection, comme dans les efforts pour construire des modes de vie alternatifs, nos minorités doivent se penser comme immergées dans un corps social à transformer.

    Enjeu majeur, moment historique décisif, comment faire émerger des formes d’existence collective durable et pacifique, plutôt qu’une régulation dictatoriale centralisée ou un effondrement convulsif ? Lorsque je réfléchissais, voici 50 ans, à une mutation qui ne prenne pas la forme conflictuelle de la Révolution, et par laquelle la dissidence finirait par devenir hégémonique (comme la bourgeoisie finit, voici plus de 2 siècles, par se débarrasser de la société féodale et de ses structures de rangs), je nous accordais du temps. Et voici que le temps nous est compté, ....

    #écologie #désertion

  • Guide d’Autodéfense Numérique, 6e édition
    https://guide.boum.org

    Cinq ans après la précédente, nous avons le plaisir de vous annoncer la sortie de la 6e édition du guide d’autodéfense numérique, entièrement mise à jour, afin de fournir conseils et recettes adaptées pour s’orienter dans les méandres parfois hostiles de la jungle numérique.

    Cette réédition augmentée contient toujours deux tomes (regroupés en un seul ouvrage), et documente en particulier les dernières versions de Debian et de Tails. Elle inclut aussi de nombreuses actualisations sur les pratiques de surveillance numérique, sur les lois que nous subissons et sur les outils que nous utilisons, ainsi qu’un nouveau chapitre sur la réduction des risques appliquée au numérique.

    • https://paris-luttes.info/fadettes-ufed-et-donnees-de-16236?lang=fr

      L’idée de ce texte est de répondre pratiquement aux questions de sécurité numérique qu’on se pose dans les milieux militants. Il a pour but de donner des arguments aux personnes qui, dans chaque groupe, répètent qu’il faut faire gaffe à la sécurité numérique, et d’en donner aux personnes qui les trouvent reloues.
      On part du constat qu’il y a un manque d’informations disponibles sur les techniques d’enquêtes que les keufs utilisent pour fouiller nos téléphones et nos ordinateurs, et sur celles qui utilisent notre navigation internet et nos communications téléphoniques. Les formations à la sécurité numérique dans nos milieux sont souvent un peu trop théoriques. Elles apportent les réponses, mais ne montrent pas les problèmes.

  • Tribune de soutien à notre collègue doctorant en sociologie Samuel Legris
    https://soutiensamuel.wordpress.com

    #police #répression #censure #démocratie

    Notre jeune collègue Samuel Legris, ancien étudiant de l’ENS Paris-Saclay et doctorant en sociologie à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) et à l’INSERM a été interpellé de manière préventive en amont manifestation « contre la vie chère ». Il est convoqué le 19 janvier 2023 pour une composition pénale.

    Le 10 décembre 2022, Samuel Legris devait se rendre à une manifestation « Appel national contre la vie chère » à Montpellier, dans le cadre de sa thèse de sociologie sur les mouvements sociaux contemporains. Sa recherche s’inscrit également dans un projet financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR) et a donné lieu à des publications et contributions scientifiques qui attestent du sérieux et de la rigueur de son travail. Comme il est d’usage dans une enquête ethnographique, Samuel Legris était accompagné de trois personnes auprès desquelles il enquête. Aux abords de Montpellier, il a été interpellé « préventivement » par la police avec ces trois personnes et tous ont été placés en garde à vue. En dépit d’un ordre de mission établi par son laboratoire et présenté au Commissariat, Samuel Legris n’a été libéré que 24 heures plus tard, lui permettant de transformer l’objet et le terrain de son enquête et aiguisant sa conscience de la répression policière. N’ayant pas été briefé par des collectifs anti-répression, il a parlé en GAV, il est donc convoqué pour une composition pénale le 19 janvier 2023 pour avoir « participé sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou de dégradations de biens, avec cette circonstance que les faits ont été commis lors d’un déroulement de manifestation sur la voie publique » (article 222-14-2 du Code Pénal). Il risque jusqu’à un an de prison et 15 000€ d’amende pour avoir simplement fait son métier de sociologue, sans avoir eu la possibilité de se rendre sur les lieux de la manifestation. D’autres manifestants ont sans doute pris plus, mais on en saura rien, parce qu’il ne s’agit pas de chercheurs.

    Cette atteinte aux libertés de manifester suscite une profonde inquiétude sur la possibilité de s’opposer au capitalisme et à l’Etat.

    En dépit du soutien de sa directrice et de son directeur de thèse ainsi que de son directeur de laboratoire, la présidence de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) a exprimé oralement son intention de refuser la protection fonctionnelle à laquelle Samuel Legris a droit, en tant que doctorant financé de l’UPPA, au motif qu’il n’avait pas précisé qu’il était conducteur et propriétaire du véhicule du co-voiturage indiqué dans l’ordre de mission.

    Nous appelons la Présidence de l’UPPA à revenir sur ce refus et la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à faire respecter les libertés académiques.

    Ces atteintes aux libertés fondamentales compromettent les mouvements sociaux. Elles mettent en péril la diversité des tactiques de la guerre sociale.

  • INFO BLAST : Comment l’islamophobie est enseignée aux futurs profs
    11.01.2023 | Olivier-Jourdan Roulot - Anouk Milliot | Blast,
    https://www.blast-info.fr/articles/2023/info-blast-comment-lislamophobie-est-enseignee-aux-futurs-profs-ZtV6Ret5S

    (...) Les extraits litigieux se trouvent dans une sous-partie du cours dont l’intitulé donne la mesure : « Neutralité en matière religieuse ne signifie pas égalité de traitement entre les religions », annonce-t-on d’entrée. D’après ce texte, est-il d’abord indiqué, la « neutralité qui définit la laïcité » ne doit donc pas se traduire par un « traitement identique entre les religions » … Diable. Mais par quoi cette inégalité de traitement est-elle donc justifiée ? Par une volonté d’efficacité politique : « Une fois posés les objectifs politiques et les idéaux de vie en société, il apparaît que certaines religions entravent plus ou moins l’action politique ou menacent plus que d’autres le corps social », précise le texte. A ce titre, puisque nous voilà lancés, « si certaines religions sont plus dangereuses que d’autres, il n’y a aucune raison que l’Etat s’en tienne à une sorte d’égalité de traitement ». Mais de quel danger parle-t-on ? Le propos se précise dans le dernier paragraphe : « Si l’objectif est la préservation d’un art de vivre traditionnel et le maintien d’une certaine conception des rapports homme-femme, l’Islam, qui est une religion non traditionnelle en terre française, devra être combattu (sic) plus que le catholicisme ». (...)

    #INSPE - Institut national du professorat et de l’éducation

  • Le trajet entre le domicile et le travail peut être considéré comme du temps de travail effectif, selon la Cour de cassation
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/c-est-mon-boulot/le-trajet-entre-le-domicile-et-le-travail-peut-etre-considere-comme-du-

    140 000 euros, c’est la belle somme que vient de se voir attribuer par la justice un salarié qui passait trop de temps dans sa voiture, entre ses différents lieux de travail. Une décision qui pourrait avoir des conséquences.

    La Cour de cassation vient en effet de changer de position dans cette toute récente décision. Elle vient de s’aligner sur la position de la Cour justice de l’Union européenne, alors qu’elle s’y refusait jusqu’alors, comme le précise le site spécialisé dans les ressources humaines ActuEL-RH. Concrètement, il s’agit de l’histoire de l’employé rennais d’une entreprise de serrurerie, un commercial qui était obligé de sillonner douze départements de l’ouest de la France pour son travail : il roulait environ 60 000 kilomètres par an.

    Ces trajets entre le domicile du salarié et le lieux du premier et du dernier rendez-vous : les juges l’ont considéré comme du temps de travail, alors que l’entreprise ne voulait pas en entendre parler. Pour la Cour de cassation, ces temps passés en voiture sont bien du temps de travail effectif. Une nouveauté qui va pouvoir faire jurisprudence.

    D’autant que le salarié ne devait pas se contenter de rouler : iI était entièrement à la disposition de son employeur pendant qu’il était au volant. Il était tenu de téléphoner en voiture, grâce à un kit mains libres et de répondre à ses clients, à son patron ou aux techniciens de l’entreprise. Pas de doute pour les juges, il s’agissait bien de temps de travail et non pas seulement de temps de trajet.

    Une décision lourde de conséquences pour le salarié lui-même, qui se voit attribuer la somme de 140 000 euros en indemnités et en dommages et intérêts pour licenciement abusif. Il avait travaillé six ans, entre 2009 et 2015, à ce régime. Pour tous les autres salariés soumis à ces contraintes, ces temps de trajet qui sont aussi du temps de travail peuvent entrer dans le décompte des heures supplémentaires. Ce qui peut faire une belle différence sur la fiche de paie à la fin du mois.

    #travail #transports #temps_de_travail #titre_putaclic

    • on a envie de croire aux bonnes nouvelles, et v’là que France info titre façon Père Noël. oui, le temps de transports est du temps de travail, mais non, pour nos juristes, sauf à se voir imposer la chose d’abord hors des prétoires, c’est du trajet, sauf dans des cas spécifiques dont il restera à voir lesquels (VRP, livreurs, ...?) et comment.

      Le temps de trajet des salariés itinérants peut désormais être qualifié de temps de travail effectif
      https://www.actuel-rh.fr/content/le-temps-de-trajet-des-salaries-itinerants-peut-desormais-etre-qualifie-de

      Après plusieurs années de résistance, la Cour de cassation a fini, dans un arrêt du 23 novembre 2022, par s’aligner sur la position de la CJUE : le temps de déplacement d’un salarié itinérant entre son domicile et les sites des premier et dernier clients peut, sous conditions, être reconnu comme du temps de travail effectif. En conséquence, il peut entrer dans le décompte des heures supplémentaires.

      non mais, imaginez le désordre social si il fallait partout payer les temps de transports (ce qui ferait d’ailleurs un bon « malus écologique »).

      #salariés-itinérants

  • Paris 2024 : les olympiades sécuritaires du gouvernement
    https://www.laquadrature.net/2022/11/29/paris-2024-les-olympiades-securitaires-du-gouvernement

    À moins de deux ans des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, et à un an de la Coupe du Monde de masculine de rugby présentée comme une sorte de « répétition générale » d’un grand événement…

    #général #Surveillance

  • An #Interactive Guide to #Flexbox in #CSS
    https://www.joshwcomeau.com/css/interactive-guide-to-flexbox

    In this blog post, I want to refine your mental model for Flexbox. We’ll build an intuition for how the Flexbox algorithm works, by learning about each of these properties. Whether you’re a CSS beginner, or you’ve been using Flexbox for years, I bet you’ll learn quite a bit!

    Article très détaillé avec plein de petites démos sympas.