• Cartographie numérique : La carte, objet éminemment politique : vers un déconfinement différencié par départements
    http://cartonumerique.blogspot.com/2020/05/la-carte-du-deconfinement.html

    Le gouvernement français a fait connaître la carte destinée à préparer le déconfinement qui sera mis en oeuvre à partir du 11 mai 2020. Il s’agit d’un déconfinement progressif qui sera différencié en fonction des départements. Il s’agit d’une situation inédite qui introduit une différenciation, voire une inéquité entre les territoires de la République. Cette carte, en apparence assez simple avec ses trois couleurs vert-orange-rouge, pose question sur le plan sémiologique. Elle interroge quant au choix des données et au sens général à lui accorder. Aussi peu scientifique que pédagogique, la carte du déconfinement s’est transformée en mème sur les réseaux sociaux où elle fait l’objet de détournements humoristiques.

    #cartographie #covid-19

    • Covid-19 : des cartes très politiques

      Le système de #classement des #départements utilisé par le #gouvernement pour préparer le #déconfinement n’a que l’apparence d’une démarche scientifique.

      Lors de sa conférence de presse de jeudi, le ministre de la Santé a présenté trois cartes « reflétant l’activité virale du Covid-19 » dans les départements français, sur lesquelles sera en partie fondée la stratégie de déconfinement à partir du 11 mai.

      Avec leur classement en trois catégories des départements, elles apparaissent comme la garantie que les décisions du gouvernement seront fondées sur une analyse statistique objective. Pourtant, les cartes ne sont pas des images « scientifiques » indiscutables (1), surtout lorsqu’elles sont utilisées par des politiques en temps de crise. Il est donc important de déconstruire l’idée qu’il existe des départements rouges, orange et verts.

      Un #titre, une #légende

      Une carte n’est vraiment lisible que si elle comprend au moins un titre et une légende qui explique les choix graphiques opérés. Celles qui ont été diffusées jeudi comportaient des légendes lacunaires : pas de précision sur les pourcentages décrivant la « circulation active de l’épidémie » (carte 1), pas de description de la « capacité » des hôpitaux pour analyser la « tension hospitalière » (carte 2), pas d’information sur la façon dont la « synthèse » est établie (carte 3).

      Quelles sont les sources, la date ou la période de référence ? Aucune réponse à ces questions, même si les jours suivants, une précision sur les pourcentages a été ajoutée sur la première et la deuxième carte. Pour leur défense, elles sont issues d’une conférence de presse où Olivier Véran donnait des explications plus précises, mais il est étonnant qu’aucun document plus explicite n’ait été diffusé ensuite.

      Le titre de la première carte est problématique : ce qui est montré sur celle-ci ne correspond que très partiellement à « la circulation active du virus », car cela impliquerait de rendre compte d’un mouvement sur une certaine durée. On attendrait donc un indicateur dynamique montrant un flux ou comparant un état à deux dates précises. Or nous avons ici la représentation d’une moyenne de pourcentages statiques, à savoir la part de suspicion de cas de Covid-19 parmi les passages aux urgences par jour et par département.
      Problème de données

      C’est pourtant ce critère qui a valu au Cher, à la Haute-Corse et au Lot d’être classés rouges alors que leurs voisins étaient souvent verts. Le gouvernement a remédié à cette « erreur » dès le lendemain. Comment ? On ne sait pas : d’après les chiffres publiés les jours suivants (2), certains départements passés du rouge au vert possèdent toujours des parts importantes de suspicion de Covid-19 parmi leurs passages aux urgences (plus de 20% de moyenne sur sept jours pour la Haute-Corse jusqu’à dimanche, par exemple).

      Cette erreur de comptage révèle un autre problème fondamental : l’indicateur choisi pour exprimer la circulation du virus est apparemment trop réducteur, car trop sensible aux infimes fluctuations qui peuvent être enregistrées d’un jour à l’autre dans les départements les moins touchés et les moins peuplés. Des particularités liées au jour de l’enregistrement (il y a moins de passage aux urgences les dimanches) ou une erreur de saisie ou de calcul seront très visibles dans les pourcentages produits à partir d’une petite population comme dans le Lot (81 passages par jour en moyenne), alors qu’elles seront presque totalement lissées avec une population importante comme à Paris (885 passages).

      Le dimanche 26 avril, 52 passages aux urgences ont par exemple été enregistrés dans le Lot, dont 2 étaient dus à une suspicion de Covid-19 (soit 3,8%). Avec ce mode de calcul, il aurait suffi de 4 personnes de plus avec suspicion de Covid-19 ce jour-là pour que le pourcentage monte à 11,5%, et que le département tombe dans la catégorie rouge. En comparaison, 4 passages de plus n’auraient provoqué que 0,5% d’augmentation de la part des suspicions Covid-19 aux urgences à Paris. Le lendemain, il y a eu 102 passages dans le Lot dont 11 pour une suspicion Covid-19, soit une « circulation active du virus » de 10,8%… Bien que les cartes du gouvernement fassent une moyenne sur sept jours (ce qui ne lisse que partiellement ces fluctuations), il est clair qu’un tel indicateur n’est pas assez stable ni assez complexe pour fonder la stratégie de déconfinement (3).
      Discrétisation

      Un autre problème tient à la manière dont les catégories (vert, orange, rouge) ont été construites. Admettons que la carte de « la circulation active du virus » publiée mercredi soit fondée sur les moyennes de la part quotidienne de passages aux urgences dus au coronavirus entre le 22 et le 28 avril. Sur cette période, 33,8% des passages aux urgences dans le Cher sont dus à une suspicion de Covid-19, il y en a 10,2% dans la Nièvre et 9,7% dans l’Yonne. Selon les catégories du gouvernement, la Nièvre et le Cher, qui ont plus de 20% d’écart, sont englobés dans la même catégorie rouge (supérieur à 10%), alors que l’Yonne est dans la catégorie orange (de 6 à 10%).

      Injuste semble-t-il ? Ceci correspond au problème de la discrétisation, qui désigne la répartition des valeurs en catégories, effectivement nécessaire à la lisibilité de ce type de carte. Pour choisir les seuils qui les déterminent, il existe plusieurs méthodes statistiques. Ici, il y a eu discrétisation, mais on ne sait pas comment. A quoi correspond donc ce seuil de 10% qui risque de prendre beaucoup d’importance dans nos vies les prochaines semaines ? Un seuil épidémiologique établi scientifiquement ou statistiquement ? Un nombre choisi pour sa rondeur ?

      Autre problème : le nombre de catégories. Suivant les règles habituelles de représentation des données (la sémiologie graphique) (4), un nombre minimum de quatre catégories – idéalement cinq – serait préconisé. Ici, les raisons politiques ont dicté un résumé de la réalité en trois catégories simplificatrices ; il devrait n’en rester plus que deux en fin de semaine.

      Problème de #sémiologie

      Pour signifier visuellement la progression continue de pourcentages, la sémiologie préconise d’utiliser une même gamme de couleur, du clair au foncé. Selon ces règles, les cartes de la « circulation active du virus » et de la « tension hospitalière » sont donc fausses, car elles passent du vert, à l’orange, au rouge. Aucun cartographe n’est tenu d’appliquer absolument ces règles. Toutefois, cette entorse révèle un choix graphique à but politique : elle sert à faire correspondre les cartes à l’opposition binaire entre « vert » et « rouge » exposée quelques jours plus tôt par le Premier ministre devant le Parlement.

      C’est l’application visuelle d’une rhétorique politique, dont l’efficacité est renforcée par les connotations des deux couleurs choisies : vert = bien, sécurité ; rouge = mal, danger. Cela nous force à lire une séparation radicale entre les départements alors qu’il n’en est rien dans les données de départ. C’est peut-être pour cette raison que les cartes de jeudi ont provoqué la colère des habitants du Lot, de la Haute-Corse ou du Cher, choqués de se découvrir rouges.

      Ces cartes ne sont pas justes. Elles ne sont pas non plus complètement fausses. Elles constituent en revanche de parfaits (et très grossiers) exemples d’utilisation politique de cartes statistiques, qui jouent sur les nombreuses alternatives offertes aux cartographes. Les cartes sont des discours et doivent donc être contextualisées, datées, sourcées, signées et, en retour, critiquées. C’est à ce prix qu’elles peuvent être comprises pour ce qu’elles sont : au mieux de merveilleux outils heuristiques et pédagogiques, au pire des images de propagande potentiellement dangereuses.

      https://www.liberation.fr/debats/2020/05/05/covid-19-des-cartes-tres-politiques_1787381

    • Exemples d’autres cartes possibles avec les mêmes données :
      https://signaletbruit.substack.com/p/ce-que-le-dbat-autour-de-stopcovid

      Illustration de notre premier numéro sur la mise en données du COVID-19, cette cartographie montre l’impact des conventions de représentation sur notre appréhension d’une réalité. En gardant le même indicateur (hospitalisations pour 10000 habitants) et les mêmes données, mais en faisant varier la taille des catégories utilisées, on obtient 4 cartes très différentes. L’auteur n’a malheureusement rien pu faire pour la Côte-d’Or et le Doubs.

  • Santé Canada confirme la contamination de 380 000 tests de dépistage | La COVID-19 en Atlantique | Radio-Canada.ca
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1697967/sante-canada-contamination-covid-19-rappel-esbe-scientific

    Santé Canada a confirmé à Radio-Canada que 380 000 trousses de dépistage de la COVID-19, appelées écouvillons, ont fait l’objet d’un rappel urgent du 28 mars au 3 avril en raison d’un problème de contamination [...] Le gouvernement du Canada a commandé plus de 11 millions d’écouvillons auprès de divers fournisseurs et il fournit ou produit d’autres éléments nécessaires pour les tests de laboratoire afin d’appuyer les provinces et les territoires.

    Echelle de comparaison. En France, c’est environ 200 000 tests qui ont été réalisés dans les labos de ville. https://www.cascoronavirus.fr/test-depistage/france

  • Birkenfeld : Mehr als 200 rumänische Arbeiter in Schlachthof mit Coronavirus infiziert - DER SPIEGEL
    https://www.spiegel.de/panorama/gesellschaft/birkenfeld-mehr-als-200-rumaenische-arbeiter-in-schlachthof-mit-coronavirus-

    Mehr als 200 rumänische Arbeiter eines Schlachthofs im baden-württembergischen Birkenfeld haben sich nach Angaben der Regierung in Bukarest mit dem Coronavirus infiziert. Bei ihnen handle es sich nicht um Saisonarbeiter, sondern um Beschäftigte von Subunternehmen des deutschen Fleischbetriebs, teilte das Außenministerium mit. Insgesamt seien in dem Schlachthof 500 Rumänen beschäftigt.

    Des nouvelles des travailleurs saisonniers en Allemagne : des contaminations mais pas de suivi en allemagne... c’est l’état roumain qui en informe l’allemgne....

    #Gastarbeiter

  • Luftverkehr : Es ist offiziell : Der Flughafen BER ist (fast) fertig
    https://www.berliner-zeitung.de/wirtschaft-verantwortung/13-jahre-nach-dem-baubeginn-ist-der-flughafen-ber-fertig-li.82333

    Es ist offiziell: Der Flughafen BER ist (fast) fertig

    Es ist ein historischer Tag: Nach 13 Jahren Bauzeit hat die Kreisverwaltung den Terminal 1 zur Nutzung freigegeben. Der Probebetrieb kann beginnen. Es fehlt nur noch eine Genehmigung - von der alle hoffen, dass sie nur eine Formalie ist.

    Après des aaaaannnnnéééeeees de retard, des scandales de corruption, malfaçons, le nouvel aéroport de Berlin serait à priori « pret » à ouvrir.... en octobre

    #aéroports #projets-inutiles

  • Allemagne : l’extrême droite suspend un porte-parole fier d’être « fasciste » et de ses origines « aryennes »
    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/allemagne-l-extreme-droite-suspend-un-porte-parole-fier-d-etre-fasciste

    L’extrême droite allemande fait le ménage dans ses rangs. L’Alternative pour l’Allemagne (AfD) a annoncé dimanche 26 avril à l’AFP avoir « suspendu » un de ses porte-parole, accusé de s’être défini comme « fasciste » et d’avoir revendiqué des origines « aryennes ».

    #ahbon ? #extreme-droite

  • Johann Chapoutot : « Merkel parle à des adultes, Macron à des enfants » - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/240420/johann-chapoutot-merkel-parle-des-adultes-macron-des-enfants?onglet=full

    Les chiffres des lits d’hôpitaux sont sidérants : 28 000 lits en réanimation opérationnels fin janvier en Allemagne, contre 5 000 à peine en France. À quoi est-ce dû ? L’Allemagne a économisé sur presque tout, et c’est un vrai problème qu’une partie des représentants du patronat dénonce également : manque d’investissements dans les routes, les ponts, les écoles… Mais elle n’a pas économisé sur le système de santé.

  • Grâce à un élan de solidarité et à l’autogestion, les collectifs de quartiers nourrissent des milliers de Marseillais
    https://www.bastamag.net/McDo-requisitionne-collectifs-de-quartiers-distribution-colis-alimentaires

    Depuis le début du confinement, face à l’absence de réactivité des pouvoirs publics marseillais, plusieurs groupes de citoyens organisent des collectes et des distributions de nourriture au profit des personnes les plus touchées par le ralentissement économique. Un élan d’une impressionnante efficacité, indispensable alors que l’aide publique, arrivée tardivement, reste très insuffisante. Reportage On pourrait croire à un parcours d’obstacles de fortune, pour distraire les enfants pendant le confinement (...) #Inventer

    / A la une, Economie partagée et gratuité, #Reportages, #Classes_populaires, #Fractures_sociales, (...)

    #Economie_partagée_et_gratuité #Alimentation

  • Free impose des heures supplémentaires à ses salariés par Erwan Manac’h | Politis
    https://www.politis.fr/articles/2020/03/free-impose-des-heures-supplementaires-a-ses-salaries-41585

    Pire, l’entreprise refuse désormais les arrêts de travail délivrés par l’Assurance maladie pour les parents d’enfants de moins de 16 ans, mesure pourtant déployée depuis la fermeture des établissements scolaires et des crèches dans de nombreuses entreprises où le télétravail n’est pas possible. « La direction considère que nous pouvons faire du télétravail tout en gardant nos enfants, ce qui est impossible avec les cadences de travail que nous devons suivre », s’indigne un opérateur.

  • C’est quand même pas simple de suivre ce qu’il se passe dans leurs têtes....

    D’une part :

    « Y a pas d’argent magique », répond Emmanuel Macron à une soignante qui déplore le manque de moyens des hôpitaux - Libération
    https://www.liberation.fr/direct/element/y-a-pas-dargent-magique-repond-emmanuel-macron-a-une-soignante-qui-deplor

    D’autre part :
    Coronavirus : Emmanuel Macron promet « un plan massif » pour l’hôpital
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/26/coronavirus-emmanuel-macron-promet-un-plan-massif-pour-l-hopital_6034492_324

    Un an presque jour pour jour après le début du mouvement de grève dans les services d’urgences, le chef de l’Etat a assuré qu’« à l’issue de cette crise, un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières sera construit pour notre hôpital ». Sans détailler à ce stade ni le montant ni les modalités, il a pris l’engagement que « cette réponse sera profonde et dans la durée », promettant notamment de « majorer les heures supplémentaires effectuées sous forme d’une prime exceptionnelle ».

    Et maintenant :
    De l’argent "par hélicoptère" pour relancer la croissance après le coronavirus ? - Boursorama
    https://www.boursorama.com/bourse/actualites/de-l-argent-par-helicoptere-pour-relancer-la-croissance-apres-le-coronav

    Comment cet argent serait-il distribué ?

    Il existe deux options principales. Les banques centrales pourraient tout d’abord verser directement cet argent sur le compte des consommateurs. L’Etat pourrait aussi remettre des chèques à ses concitoyens, sous la forme de primes, par exemple, ou en adoptant des mesures fiscales. Il se refinancerait par la suite auprès de sa banque centrale, afin que son endettement ne soit pas aggravé par la mesure, comme le prévoit le concept élaboré par Friedman.

  • Coronavirus COVID 19 : à Tignes, Boris, saisonnier, privé de contrat et de logement - France 3 Auvergne-Rhône-Alpes
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/savoie/coronavirus-covid-19-tignes-boris-saisonnier-prive-cont

    Pourquoi ne pas avoir recours au chômage partiel qui permettrait aux salariés d’être indemnisés quasi totalement (84% du net), une solution prônée par le gouvernement ?

    https://www.pole-emploi.fr/actualites/covid-19-activite-partielle-et-a.html

    Puis-je bénéficier de l’activité partielle si je suis en contrat court ou saisonnier et que mon activité cesse avant le terme du contrat ?

    La nature de votre contrat de travail (CDI, CDD ou intérim) n’a pas d’incidence. Par exemple, si vous travaillez dans une station de ski qui ferme avant l’heure, vous pouvez également bénéficier de ce dispositif jusqu’au terme prévu par votre contrat saisonnier/ CDD. A la fin de ce contrat de travail, si les conditions d’accès sont remplies (notamment la durée minimum d’activité), vous pourrez vous inscrire à Pôle emploi pour recevoir l’allocation chômage au titre du/des contrats perdus.

  • Coronavirus : les centres de rétention administrative se vident
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/03/21/les-centres-de-retention-administrative-se-vident_6033939_3224.html

    « On va s’apercevoir qu’on peut vivre sans politique de lutte contre l’immigration irrégulière. » Dans la bouche d’un cadre du ministère de l’intérieur, la remarque a de quoi faire sourire. Depuis plusieurs jours, les centres de rétention administrative (CRA) se vident un à un.

  • La police intervient pour faire reprendre le travail à Belfort ! Une vision (...) - Sud PTT
    http://www.sudptt.org/La-police-intervient-pour-faire-reprendre-le-travail-a-Belfort-Une-vision-du

    La direction de Teleperformance au lieu de nous recevoir afin de trouver une solution rapide et de sécurisé la situation a préféré appelé la police afin de faire cesser le débrayage. Les forces de l’ordres ont fait le choix d’obéir à la direction et d’interdire le droit de grève dans l’entreprise en raccompagnant les salarié-es en production... La police expliquant sans doute ce choix d’allez à l’encontre du droit de grève que le rassemblement était non autorisé et dangereux. Pourtant comme le démontre des vidéos , les salarié-es avaient des distances entre eux plus importante que sur le plateau de production... Il semble évident qu’il y a une contradiction entre le fait d’interdire un rassemblement de plus de 10 personnes à l’extérieur, alors que l’on permet un regroupement dans un espace confiné de plus 50 personnes à l’intérieur.

    #police_partout

  • Coronavirus : la semaine de travail pourra durer jusqu’à 60 heures dans certains secteurs - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/economie/coronavirus-la-semaine-de-travail-pourra-durer-jusqu-a-60-heures-dans-cer

    L’entourage de Muriel Pénicaud a par ailleurs indiqué que le gouvernement allait annoncer rapidement des « incitations » pour le secteur agricole, qui va se trouver confronté à une pénurie de main-d’œuvre pour la récolte des fraises et des asperges. « Il va y avoir dix fois moins de travailleurs détachés qu’habituellement », a-t-on précisé au ministère.

    #Un_día_sin_mexicanos #travailleurs_detaches #travail #alerte_droit_travail

  • https://www.europe1.fr/societe/info-europe-1-deux-cadres-damazon-demissionnent-en-pleine-epidemie-de-corona

    Deux cadres haut placés d’Amazon en France ont démissionné lundi, selon nos informations. « N’y voyez aucun lien », dit la direction, « avec la polémique toute récente sur la prétendue pression qui s’exercerait sur les salariés ». Ce n’est pas l’analyse des syndicats de l’entreprise qui affirment au contraire que ces démissions traduisent le malaise de cadres dirigeants ne se reconnaissant plus dans la volonté d’Amazon de pousser les feux, au moment où le commerce en ligne profite de la place libérée par le commerce traditionnel du fait de la crise du coronavirus.

    • Dis, j’ai l’impression que tu ne connais pas le « Bookmarklet » de Seenthis, qui facilite le partage d’articles directement depuis leur page d’origine (je dis ça parce que tes partages sont intéressants, mais pas idéalement formatés). Ça automatise beaucoup les partages (même si ça vaut souvent le coup de repasser derrière pour un résultat plus propre), avec l’extrait clairement signalé comme tel (avec le petit code qui va bien), et le titre de l’article avant le lien (c’est plus lisible et plus « partageable » sur les autres réseaux sociaux).

      Le bookmarklet se trouve sur la page d’accueil quand tu es connecté·e en haut de la colonne foncée à droite. C’est cet espèce de bouton marqué « +SeenThis », tu le fais glisser sur la barre de Bookmarks de ton navigateur, et hop c’est prêt.

    • Je vois que ton dernier partage a même la photo !

      Est-ce que tu as vu que, si tu sélectionnes du texte (un paragraphe intéressant) dans la page concernée et que tu cliques le bookmarklet, alors la sélection devient une citation dans ton référencement Seenthis ?

  • Confinement : 5 questions sur la probable surveillance par nos smartphones - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/high-tech/confinement-5-questions-sur-la-probable-surveillance-par-nos-smartphones-

    « C’est désormais possible dans l’absolu en France de surveiller les déplacements de tous les individus », prévient Me Patrice Navarro, avocat du cabinet Hogan Lovells. « Une telle mesure peut être prise car le propre d’une loi sur l’état d’urgence est une durée limitée et une raison, donc l’Etat peut adopter des mesures exceptionnelles », assure ce spécialiste de la protection des données personnelles.

  • The Workers Who Face the Greatest Coronavirus Risk - The New York Times
    https://www.nytimes.com/interactive/2020/03/15/business/economy/coronavirus-worker-risk.html

    Une #visualisation qui mesure l’exposition de celleux qui doivent travailler, par catégorie d’emplois

    As the coronavirus continues to spread throughout the United States, people with jobs that put them in physical contact with many others are at the greatest risk of becoming sick.

  • #Coronavirus fears for Italy’s exploited African fruit pickers

    As panic buyers empty supermarket shelves across the world, are the agricultural workers who fill them being protected?

    As Italy’s north struggles to contain the spread of coronavirus, fears are growing in the south for thousands of migrant workers, mostly from Africa, who pick fruit and vegetables for a pittance and live in overcrowded tent camps and shantytowns.

    The health infrastructure in the south is not as advanced as that in the north, and a vast infection outbreak could be devastating.

    “Coronavirus cases have steadily increased also in other regions in Italy over the past weeks,” said public health expert Nino Cartabellotta. “There is a delay of around five days compared with the north, although we are witnessing the same growth curve across the country.”

    In the north, foreign farm workers hailing from Eastern Europe have returned to their home countries, choosing to risk poverty over disease, and there are no new arrivals.

    But fruit pickers in the south are stuck in camps, often lacking water and electricity and facing exploitation.

    Italy is not alone.

    Migrant workers are exploited across the European Union, forced to work endless hours and denied minimum wage or safety equipment, research by the EU Agency for Fundamental Rights shows.

    Now, the coronavirus pandemic endangers them further.

    In 2016, Coldiretti, a farmers’ group, estimated that there were around 120,000 migrant workers in Italy, mostly from Africa and Eastern Europe.

    Some 2,500 African crop pickers work in Calabria’s Gioia Tauro plain, a farming hot spot in the south known for tangerines, oranges, olives and kiwis and for being an infamous mafia stronghold.

    Agricultural employers often work by the “caporalato”, an illegal employment system in which labourers are exploited for little pay.

    Two weeks ago, the region had no known coronavirus cases. Today, there are at least 169.

    Last summer, the largest shantytown in the plain was shut down. Italian civil defence built a new camp with running water and electricity a few metres away from the old informal settlement, but equipped it with just 500 beds.

    This tent camp was eventually sanitised on Sunday, after repeated calls from humanitarian associations and the town’s mayor.

    Although hygiene conditions are better than in the nearby slums, strongly advised social distancing measures are almost impossible to implement.

    After the old shantytown was evacuated, its residents were not provided alternative housing, save for a small tent camp, forcing many to look for new improvised shelters somewhere else.

    In the neighbouring towns of Taurianova and Rizziconi, two overcrowded slums hosting 200 people each have emerged. Migrants live in shacks built from cardboard, wood, plastic and scrap metal.

    Potable water and electricity are nowhere to be found. Workers build makeshift toilets or simply relieve themselves in the fields.

    “This requires an immediate intervention from the authorities to put these people in a condition of safety and dignity,” Francesco Piobbichi, who works with Mediterranean Hope FCEI, a project run by Italy’s Evangelical Church Federation, told Al Jazeera. "These workers are key to fill supermarkets’ shelves with fresh fruits and vegetables. We cannot deny them protection amid the emergency.

    “Our protracted attempt of dismantling the slums now needs a drastic acceleration. We are telling the civil defence, the government and regional councils they need to provide these workers with a housing solution as soon as possible to avoid the spread of the infection.”

    There are some 35,000 empty houses in the agricultural plain. Aid agencies say that instead of investing in more camps, workers should be allowed to use these homes.

    Hand sanitiser has been distributed at settlements, said Andrea Tripodi, mayor of San Ferdinando, adding he also managed to secure gloves and finalised the purchase of cameras with a thermal scanning system to quickly identify people with a fever - one of the coronavirus symptoms.

    “We certainly need more measures and other devices amid this health emergency, also to prevent social tension from rising,” Tripodi said. “We are doing everything we can. We are also collecting soaps and shampoos to distribute among the workers. But we are left alone.”

    Aid groups, meanwhile, are busy raising awareness.

    “But it is really complex to explain to them that they need to wash their hands for about 25 seconds when they lack water in their settlements because the prefecture dismantled their camp’s illegal connection,” Piobbichi said, adding that the current nationwide lockdown restricts the movement of both aid workers and migrants.

    In the southern province of Foggia, 500 kilometres north of Gioia Tauro, thousands pick tomatoes, olives, asparagus, artichokes and grapes in the country’s largest agricultural plain.

    “The situation has become a race against the clock,” said Alessandro Verona, a health worker with the humanitarian group INTERSOS. “We are expecting a peak of the pandemic in Apulia towards the end of the month or beginning of the next.”

    Apulia has more than 200 infected patients. But like in Calabria, no infection has yet been confirmed among the migrant workers.

    “We are making blanket prevention activities across all settlements. We have reached around 500 people so far. Still, this is not enough.”

    In many of these settlements, water shortages are common and in emergencies people resort to farm water.

    “The only efficient prevention measure is to take these people out of the ghettos as soon as possible, especially from the most crowded ones. If not, we will face an unmanageable situation. But only the government and the institutions are capable of such a thing,” Verona said.

    In southern Campania, migrant workers are still gathering near large roundabouts of busy roads to meet their bosses. The region has now more than 650 infected patients.

    Jean d’Hainaut, cultural mediator with the anti-exploitation Dedalus cooperative, said among the people his association supports, many are waiting for their asylum requests to be completed - meaning they lack a residency permit and cannot access basic healthcare.

    Italy grants residency permits to migrant workers possessing contracts. But lengthy bureaucratic processes mean permits frequently arrive late, often towards their expiration. This process has been suspended amid the pandemic.

    In November 2018, Italy passed the so-called “migration and security decree” drafted by former Italian interior minister and far-right League party leader, Matteo Salvini - a move that pushed hundreds of vulnerable asylum seekers onto streets.

    The document cracked down on asylum rights by abolishing the “humanitarian protection” - a residence permit issued for those who do not qualify for refugee status or subsidiary protection but were deemed as vulnerable.

    “Over 90 percent of the people we meet at the roundabouts hail from Africa’s sub-Saharan countries. We are talking about a couple of hundred of workers, though numbers are difficult to pin down precisely,” d’Hainaut says.

    “We have been distributing a safety kit among workers for the past couple of years,” he says. “This has now turned to be very useful as it includes gloves, paper-made protective clothing and protective masks.”

    The agency has decided to remain on the street to keep offering its services to the migrant workers whose daily job means survival.

    “Last Thursday, I only saw around 20 people waiting for recruiters. The information campaign has been successful. Still, demand for workers has also decreased. I’ve asked the municipality to help distribute food,” d’ Hainaut.

    “This would further limit people’s presence on the street. I’d feel more reassured to tell workers to stay home while providing them with something to eat.”

    https://www.aljazeera.com/indepth/features/coronavirus-fears-italy-exploited-african-fruit-pickers-200318154351889.h
    #Italie #travail #exploitation #tomates #Campania #fruits #Gioia_Tauro #Calabre #Calabria #caporalato #Taurianova #Rizziconi #campement #baraccopoli #légumes #Pouilles #prévention

  • FERMONS AMAZON !

    Appel de la librairie les Modernes à Grenoble :
    https://fr-fr.facebook.com/lesmodernes

    APPEL A LA NON RÉ-OUVERTURE DES LIBRAIRIES ET A LA RIPOSTE CONTRE AMAZON

    Nous ne ré-ouvrirons pas la librairie pendant la période de confinement.
    En proposant la ré-ouverture des librairies, Bruno Le Maire impose sa loi aux librairies indépendantes et s’agenouille lâchement devant Amazon. Le ministre de l’Economie préfère sacrifier les vies des lecteur.trices, des libraires et des employé.e.s du géant de la vente en ligne qui travaillent dans des conditions sociales et sanitaires déplorables, plutôt que de prendre la mesure la plus évidente qui soit : fermer les entrepôts d’Amazon.
    Alors que la population entière s’efforce d’adopter les gestes et les attitudes nécessaires pour contrer la progression du Covid-19, que celui-ci s’étend de manière exponentielle , Bruno Le Maire avance l’idée insensée d’encourager les contacts entre les personnes et de jeter les libraires au virus en les incitant à côtoyer plus de 5 personnes par jour. Tout cela avec la prétention hypocrite de vouloir « aider les librairies ». Visiblement la santé et la vie valent moins à ses yeux que l’argent et les profits d’une entreprise, même si celle-ci est déjà l’une des plus puissantes au monde. Rappelons que Jeff Bezos, PDG d’Amazon, est l’homme le plus riche du monde, sa fortune s’élève à plus de 154 milliards de dollars. Il faudrait travailler environ 7 millions d’années au salaire moyen français pour atteindre une telle somme.

    Bruno Le Maire dit : « Vous savez l’attachement que j’ai pour les livres. »
    Attachement pour les livres, peut-être. Attachement pour la fortune des puissants, assurément. Attachement pour la santé et la survie des personnes, certainement pas !

    Pour la survie des libraires, celle des lecteur.trices, celle des employé.e.s d’Amazon :

    NOUS SOMMES CONTRE LA RÉ-OUVERTURE DES LIBRAIRIES PENDANT LA PÉRIODE DE CONFINEMENT,

    NOUS SOMMES POUR LA FERMETURE D’AMAZON.

    Les Modernes

  • « Nous, les #ouvriers, on nous dit : “Allez travailler !” alors que les #cadres travaillent depuis chez eux »

    Dans de nombreux secteurs, l’inquiétude des personnels est palpable. Le gouvernement surveille de près le climat social.

    Face à la pandémie liée au coronavirus, la colère gronde chez les salariés maintenus en poste, faute de pouvoir télétravailler. Et la peur tétanise de nombreux employés des secteurs jugés « essentiels . PSA a fermé tous ses sites de production européens. Renault a suspendu la production de ses douze usines en France. Les manufactures Chanel sont à l’arrêt. « Alors, pourquoi pas nous ? », s’agace un manutentionnaire, Jean-Christophe Leroy, élu CGT de La Redoute. A Wattrelos (Nord), une trentaine des 50 salariés de l’entreprise de vente à distance ont alerté la société, mardi 17 mars, lors d’un débrayage au sein de ce site qui expédie ses colis. Malgré la réduction des effectifs, la fermeture des vestiaires pour éviter la promiscuité et la distribution de gants, « il est aberrant de nous fairetravailler pour expédier des tee-shirts », juge M. Leroy.

    Le président délégué du Medef s’alarme déjà d’un « changement d’attitude brutal » des salariés, depuis l’adoption de mesures de confinement mardi. Car « de nombreux salariés ont demandé à ce que leurs employeurs prennent des mesures d’activité partielle sans quoi ils exerceraient un droit de retrait », a déclaré Patrick Martin mercredi, à l’Agence France-Presse (AFP), se disant « très préoccupé » par la situation.

    Fronde chez Amazon

    Chez Amazon, la fronde menace. Alors que le site de vente en ligne connaît un regain d’activité depuis la fermeture des magasins non alimentaires, samedi 14 mars, « les consignes contre le coronavirus ne sont pas respectées », assure Gaël Begot, élu CGT au sein de l’entrepôt du groupe américain, situé à Lauwin-Planque (Nord). Depuis mardi, des salariés Amazon s’y mobilisent contre les conditions de sécurité jugées insuffisantes et mal appliquées. Deux autres sites, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) et Montélimar (Drôme), sont aussi concernés, souligne Julien Vincent, délégué général CFDT Amazon. Plus d’une centaine d’employés ont exercé leur droit de retra it, estimant que le coronavirus les met en danger sur leur lieu de travail, selon la CFDT. SUD-Solidaires à Saran et la CGT à Lauwin-Planque l’envisagent aussi.

    A Strasbourg, dans l’usine Punch Powerglide (ex-General Motors), qui fabrique des boîtes de vitesse, les élus du personnel ont croisé le fer avant d’obtenir le chômage partiel. « Deux de nos collègues, infectés, ont été hospitalisés », rapport Julien Laurent (CFDT). D’après lui, des « mesures de confinement de la fonderie » ont été réclamées par les salariés, car un ouvrier de cette unité est tombé malade. En vain. « Révoltés » par l’attitude de leur employeur et inquiets pour la santé du personnel, les élus du comité social et économique de l’entreprise ont exigé l’arrêt de l’activité, mardi. Toujours en vain. Mercredi matin, aux aurores, « tous les gens sont sortis et ont fait jouer leur droit de retrait &raq uo ;, raconte M. Laurent. Leur initiative a alors porté ses fruits : Punch Powerglide va passer en chômage partiel durant quatre semaines.

    Chez Valeo, la CFDT espère obtenir « la fermeture provisoire des sites de production », confie un élu, Ivan Estlimbaum, selon lequel dans toutes les usines de l’équipementier auto les distances de sécurité sur les chaînesd’assemblage ne sont pas respectées. Et les gants et gels hydroalcooliques manquent.

    Ces équipements font aussi défaut dans les agences bancaires qui, elles, resteront ouvertes au public. Les banques ayant le statut d’opérateur d’importance vitale (OIV), leurs activités sont considérées comme indispensables pour la population qui doit conserver l’accès à son argent. « Compte tenu du statut OIV, les salariés qui se sentent en danger sur leur lieu de travail ne peuvent pas exercer leur droit de retrait », souligne Frédéric Guyonnet, le président national du syndicat SNB-CFE-CGC, pour qui l’angoisse est palpable.

    Sentiment d’injustice

    Or, partout, gants, masques et bidons de gel hydroalcoolique font défaut. Et ce manque d’équipements alimente un fort sentiment d’injustice. Y a-t-il deux poids deux mesures dans une même entreprise ?, s’interrogent les ouvriers. « Nous, les ouvriers, on nous dit : "Alleztravailler !", s’agace M. Leroy, élu CGT à Wattrelos, alors que les cadres travaillent depuis chez eux. »

    « La protection des travailleurs en activité [est] un gros point noir », a résumé Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, sur France Inter, mercredi 18 mars. « Il y a des insuffisances », a-t-il relevé, plaidant pour que ceux qui poursuivent leurs activités soient équipés « de manière rapide. »

    A défaut, l’exercice du droit de retrait il est ouvert à tout salarié si la situation de travail présente un danger grave et imminent pourrait vite prendre de l’ampleur, y compris au sein d’entreprises dites essentielles. Parce que La Poste a pris des mesures « insuffisantes pour protéger leur santé », selon le syndicat SUD-PTT, des préposés y ont eu recours dans des bureaux de poste de Loire-Atlantique, mais aussi à Grenoble. Des agents de la SNCF l’ont aussi exercé, reconnaît la société.

    Face à ce phénomène, le gouvernement table sur l’instauration de l’état d’urgence sanitaire pour maintenir l’activité dans les entreprises « de secteurs particulièrement nécessaires à la sécurité de la nation ou à la continuité de la vie économique et sociale », selon le texte du projet de loi discuté, mercredi 18 mars après-midi, en conseil des ministres. Objectif : éviter un arrêt complet de l’économie tricolore, alors que la France s’impose des mesures de confinement pour lutter contre l’épidémie due au coronavirus.

    Quelques heures avant la discussion du projet, Bruno Le Maire, ministre de l’économie, avaitinvité « tous les salariés des entreprises encore ouvertes et des activités indispensables au bon fonctionnement du pays (nettoyage, traitement des eaux, industrie agroalimentaire, grande distribution) à se rendre sur leur lieu de travail .

    Jeudi 19 mars, c’est Elisabeth Borne, ministre de la transition écologique et solidaire, qui a publié une lettre ouverte aux agents et salariés de l’énergie, des transports, de l’eau et des déchets, dans laquelle elle loue leur « rôle fondamental pour la vie de la nation .

    Cette reconnaissance sera-t-elle suffisante, alors que les salariés du secteur de traitement des déchets commencent aussi à se mobiliser ? En Seine-Saint-Denis, chez Otus, filiale de Veolia, certains camions-poubelles sont restés au garage, mercredi 18 mars. Dix-huit éboueurs ont exercé leur droit de retrait, rapporte Abdelkader Dif, représentant du personnel CGT. En cause, entre autres : un nombre insuffisant de flacons de gel hydroalcoolique. « Quatorze pour 130 salariés. Nous travaillons par équipes de trois, ça ne fait même pas un gel par équipe ! »

    Caissières, manutentionnaires...

    Des employés de la Blanchisserie blésoise, près de Blois, envisagent eux aussi d’avoir recours à ce droit, assure Eric Gondy, secrétaire général Force ouvrière du Loir-et-Cher. Dans ce site industriel où, de jour comme de nuit, 180 opérateurs lavent le linge d’hôpitaux franciliens, « nous avons du gel, des gants, mais pas de masques », déplore l’un d’entre eux en évoquant « les chariots de draps souillés, parfois gorgés de sang et d’excréments » qui y sont triés. « On sait tous qu’il faut continuer de traiter le linge pour ne pas paralyser les hôpitaux, mais on ne veut pas y laisser notre peau », explique ce dernier.

    Qu’en sera-t-il dans les secteurs de la grande distribution, de ses fournisseurs et de ses transporteurs ? Le président de l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA), Richard Girardot, a mis en garde mercredi contre d’éventuelles difficultés logistiques de nature à perturber le fonctionnement des magasins. Le gouvernement y surveille de près le climat social. « Il n’y a pas de problème d’approvisionnement aujourd’hui (...), mais il commence à y avoir une tension dans un certain nombre de supermarchés,de commerces, en matière de salariés », a reconnu le ministre des finances, Bruno Le Maire, à l’issue du conseil des ministres, mercredi soir.

    Le gouvernement multiplie les gestes d’encouragement aux caissières, employés et manutentionnaires qui travaillent dans les grandes surfaces. Mercredi, le ministre de l’agriculture, Didier Guillaume, et M. Le Maire ont diffusé dans la matinée un message « d’encouragement et de reconnaissance » aux salariés du secteur, saluant leur « sens des responsabilités » qui permet « d’assurer aux Français qu’ils pourront se nourrir sainement et sans privation . « Nous comptons sur vous », ont fait valoir les deux ministres en promettant qu’ « en retour, l’Etat sera à [leurs] côtés pour traverser cette période difficile .

    En première ligne

    Car, partout en France, en magasin, à l’entrée, derrière la caisse, en réserve ou lors des livraisons, les employés des supermarchés sont en première ligne. La foule se presse en magasins depuis plusieurs jours, accroissant les risques de propagation du virus. « Les employés sont très angoissés, mais ils viennent quand même », rapporteLaurence Gilardo, déléguée syndicale FO du Groupe Casino. Lundi 16 mars, Carrefour avait enregistré moins de 10 % d’absentéisme dans ses effectifs. Ont-ils toujours le choix ? « Certains magasins Leclerc mettent la pression sur les salariés pour qu’ils ne se mettent pas en arrêt pour s’occuper de leurs enfants », a dénoncé le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger.

    Dans le secteur du transport, ce taux d’absentéisme ne cesse de croître. « Nous sommes un peu plus inquiets qu’hier [mardi] », déclare Alexis Degouy, délégué général de l’Union des entreprises transport et logistique de France. Est-ce aussi un effet collatéral de l’indemnisation élargie du chômage partiel ? A l’en croire, « c’est une très bonne mesure pour les salariés, mais elle fonctionne aussi comme une incitation à rester à la maison .

    Alors que l’épidémie de coronavirus prend de l’ampleur, le gouvernement surveille de près le climat social, notamment dans le secteur de la grande distribution alimentaire où de nombreux salariés hésitent à se rendre au travail.
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/03/19/coronavirus-la-colere-gagne-les-salaries-contraints-de-travailler-par-leurs-
    #inégalités #coronavirus #confinement #confinés #non-confinés #classes_sociales #coronavirus #épidémie

    • Je trouve cet article particulièrement indigne (je suis généralement assez indigné par Checknews, mais là c’est le niveau du dessus).

      – C’est le même Jérôme Salomon qui explique qu’il ne faut pas porter de masque, parce qu’on manque de masques pour les professionnels de la santé. Ça n’est pas la même chose que : « il ne faut pas porter de masque tout court ». Quand il y aura suffisamment de masques, il ne faudra pas porter de masque non plus ?

      – Dans l’article, pour introduire la citation de Salomon, il est écrit « il n’est pas recommandé de porter des gants à l’extérieur », ce qui n’est pas du tout la même chose que « il ne faut pas porter des gants ». Lequel monsieur précise, lui : « la meilleure solution est de se laver les mains régulièrement ». Et encore une fois, « meilleur solution » n’est pas la même tournure que « seule solution ».

      – La citation de l’OMS est de du même tonneau : « se laver les mains […] protège mieux […] que le port des gants ». Ce qui, encore une fois, n’est pas du tout synonyme de « il ne faut pas porter de gants ».

      – L’explication de Jérôme Salomon, cité ailleurs, est clairement une recommandation à se laver les mains :
      https://www.bfmtv.com/sante/ne-portez-pas-des-masques-inutilement-le-message-d-alerte-de-jerome-salomon-1

      Par ailleurs, Jérôme Salomon a également mis en garde contre une mauvaise utilisation des gants. « Quand on porte des gants, on a potentiellement du virus sur les gants, et ensuite on se touche le visage, on a des contacts avec les gens », a-t-il signalé. « On se protège soi même mais on contamine les gens, on se contamine massivement en se touchant sous le masque », précise le patron de la DGS. « La meilleure solution est de se laver les mains régulièrement », a-t-il conseillé.

      Parce que dans l’absolu, que tu aies des gants ou pas de gants : tu auras le virus sur les mains, tu te toucheras le visage et tu contamineras les autres. Il me semble assez clair que ce qu’il dénonce n’est pas le fait de porter des gants, mais le fait de ne plus se laver les mains (au motif qu’on porterait des gants).

      – Les gants en latex ne se portent pas « en extérieur », et c’est pas portable toute la journée en continu : tu sues instantanément là dedans. Perso, je les mets pour entrer dans un commerce, ou toucher un truc collectif (hier, le guichet automatique pour tirer du liquide). Et je les jettes immédiatement (parce que de toute façon, si tu essaies de les remettre, ça se déchire vu que c’est humide dedans). Et quand j’arrive à la maison, je me lave les mains.

      Je vais le dire autrement : si tu lis les déclarations de Salomon à la façon de Libération, alors les caissières ne doivent pas porter de gants, et tout aussi bien ne pas porter de masque.

      Les andouilles du fact-checking de Libération, je suggère de les envoyer tenir la caisse de leur supermarché, sans gants et sans masque.

    • Ils se surpassent, en ce moment, chez Checknews : Confinement : peut-on aller courir ou faire ses courses en couple ?

      https://www.liberation.fr/checknews/2020/03/18/confinement-peut-on-aller-courir-ou-faire-ses-courses-en-couple_1782183

      Plus que de laisser un mètre minimum entre les deux personnes d’un même couple, il s’agit surtout de laisser au moins un mètre entre soi et les gens que l’on croise.

      Qui se dévoue pour expliquer à l’incel de service de Libé que quand on vit avec quelqu’un, on est assez souvent à moins d’un mètre ?

    • Suis tout à fait d’accord avec toi ARNO. D’autant plus que ces injonctions (on souffle le chaud et le froid au gvt) à ne pas s’inquiéter si l’employeur ne fournir ni gants ni masques, vient exactement après des annonces en masse de droit de retraits car les employeurs abusent et ne respectent rien aux consignes de précaution absolument nécessaire à mettre en œuvre pour arrêter la pandémie !!!

      Salauds de syndicalistes qui osent demander des EPI !!!!