• Les Mémoires de Guantánamo de Mohamedou Ould Slahi : ce que l’administration américaine préfèrerait que vous ne lisiez pas

    http://www.slate.fr/story/72739/memoires-de-guantanamo-mohamedou-ould-slahi

    Nous sommes devant un document rare. Plus que cela. Exceptionnel. Mohamedou Ould Slahi est né en 1970 en Mauritanie. Depuis le 4 août 2002, il est prisonnier à Guantánamo. De 2005 à 2006, il a écrit les Mémoires de sa captivité, déclassifiés par l’administration américaine en 2012.

    Slate.com a eu accès à ce manuscrit et en a tiré des extraits dont nous vous livrons à notre tour la traduction.

    Les 466 pages, écrites à la main, sont un témoignage poignant de sa détention, des interrogatoires et des abus qu’il a subis.

    Bien que les abus ont été corroborés par des responsables gouvernementaux américains, par des documents déclassifiés et par des enquêteurs indépendants, Mohamedou Ould Slahi raconte son histoire avec un détail et une perspective qui ne peuvent être connus que par lui-même et ceux qui l’ont gardé captif. Il a été impossible pour Slate.com de le rencontrer ou de vérifier de manière indépendante ce qu’il raconte.❞

  • A la cour d’assises de Bobigny, le procès sous tension du rapt d’un caïd et de sa mère

    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2013/05/20/a-la-cour-d-assises-de-bobigny-le-proces-sous-tension-du-rapt-d-un-c

    Houmani. Un nom, un clan qui suscite la peur dans l’univers des dealers de Seine-Saint-Denis. Pourtant, c’est bien l’un de ces caïds qui a été enlevé et séquestré avec sa mère. Et l’accusé, Salim Charifi, terrifié, n’en revient pas lui-même, jeudi 16 mai, devant la cour d’assises de Bobigny. Il tente d’expliquer son geste fou. « On m’a proposé d’être geôlier pour 10 000 euros. Il a insisté, j’ai fini par accepter », explique-t-il. Jimmy Meyer, le recruteur et partenaire de Salim au club de foot de Corbeil-Essonnes, est toujours en fuite. Tous deux sont accusés d’enlèvement et séquestration en bande organisée, en compagnie d’un troisième homme, jamais identifié. Salim est en état de récidive et encourt la perpétuité.

    Dans la nuit du 3 au 4 janvier 2011, Kamel Houmani et sa mère, Fatima, sont enlevés à La Courneuve dans le parking près de leur domicile. Kamel, 23 ans, est tétraplégique depuis 2003 après avoir reçu une balle perdue. Fatima, 55 ans, est diabétique.

  • Inquiétante Allemagne

    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2013/05/20/inquietante-allemagne_3382266_3234.html

    Le débat fait toujours rage en France sur l’opportunité de s’opposer ou non à la chancelière allemande. L’aversion, sinon la haine, que suscite chez certains Angela Merkel est répandue bien au-delà de nos frontières. Attisée tactiquement par certains partis, cette aversion est compréhensible. Car Mme Merkel incarne la crise de l’Europe.

    La potion de l’austérité est née en 2010 de la décision d’imposer à la Grèce un suicidaire programme. Les grands « leaders » de la zone Euro étaient alors José Luis Zapatero, Silvio Berlusconi, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Les trois premiers ne sont plus au pouvoir. Seule Mme Merkel ne s’est pas retirée ou n’a pas été battue dans les urnes.

    Sa présence pose un double problème à la République fédérale allemande. Par capillarité, l’antipathie de millions d’Européens envers une personnalité s’est étendue à l’Allemagne et aux Allemands. Par cohérence, Mme Merkel ne veut pas infléchir ses positions en matière économique ; d’autant que c’est son seul moyen de s’affirmer au niveau international après qu’elle ait démontré son incapacité à trancher sur l’intervention en Libye.

  • L’industrie allemande exhorte l’Europe à éviter une guerre commerciale avec Pékin

    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2013/05/20/l-industrie-allemande-exhorte-l-europe-a-eviter-une-guerre-commercia

    Alors que la menace d’une guerre commerciale entre l’Union européenne et la Chine se profile, voilà les industriels allemands pris de panique. Dimanche 19 mai, la puissante Fédération des industriels allemands (BDI) a publié un communiqué de presse pour appeler à la négociation sur la question des panneaux solaires chinois, que Bruxelles compte surtaxer. La BDI veut éviter tout conflit durable avec la République populaire.

    « Avant l’instauration d’une procédure antidumping contre la Chine, toutes les possibilités de négociations devraient être épuisées, a déclaré Ulrich Grillo, président du BDI. Nous appelons le gouvernement allemand à agir vigoureusement [dans ce sens] auprès de l’Union européenne. Les droits de douane pénalisent les deux parties. »

  • Mondiaux à Paris : le protectionnisme chinois a-t-il tué le tennis de table ? *

    http://www.slate.fr/story/72561/tennis-table-chine-ping-pong

    Le tennis de table, dont les championnats du monde ont lieu à Bercy du 13 au 20 mai, bénéficient d’une couverture télévisée d’envergure. En effet, pour la première fois, ils sont diffusés de manière très large sur une chaîne en clair accessible à tous : L’Equipe 21. Pour un sport relativement confidentiel même s’il s’agit d’une discipline qui entre régulièrement dans les maisons à la faveur d’un cadeau de Noël ayant la forme d’une table de ping-pong, c’est évidemment une aubaine et un sacré coup de projecteur.

    Comme de nombreux sports boudés par les principaux réseaux, le tennis de table a essayé de se rendre le plus séduisant possible de diverses manières à travers le temps et s’est adapté de façon parfois draconienne. En 2001, afin de réduire la durée des rencontres des différents grands championnats et d’essayer de relancer le suspense au cours d’une rencontre, les manches sont ainsi passées de 21 à 11 points. La même année, la balle a grossi de 38 à 40mm, histoire de ralentir le jeu et de se conformer à l’œil du téléspectateur qui ne semblait plus y voir que du feu en raison de l’extrême brièveté des coups de raquette.

  • Le Japon prisonnier de son extrême droite révisionniste

    http://www.rue89.com/2013/05/20/japon-prisonnier-extreme-droite-revisionniste-242460

    J’ai déjà déploré sur Rue89 l’apathie et l’inaction du peuple japonais, face au refus de ses dirigeants de formuler des excuses aux victimes encore en vie de l’esclavage sexuel organisé par l’armée impériale pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Depuis, les dirigeants ont changé, et ils sont déterminés à passer à l’action. Malheureusement, c’est pour aller encore plus loin dans l’ignominie.

    En 2013, personne n’oserait imaginer l’Allemagne porter au pouvoir un chancelier qui aurait soutenu une association ouvertement révisionniste, et qui aurait régulièrement nié les atrocités nazies.

    En 2013, personne n’oserait imaginer que le peuple allemand resterait silencieux si, une fois élu, ce chancelier se permettait de dire que les déportés, en fait, avaient rejoint les camps de leur plein gré. Ou qu’il n’est pas juste d’employer le terme « invasion » pour qualifier l’agression de la Pologne en 1939.

    En 2013, personne n’oserait imaginer que ce chancelier paraderait en se prenant pour Joseph Mengele, le médecin d’Auschwitz surnommé l’Ange de la mort.

  • La France championne du stress au travail

    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2013/05/19/la-france-championne-du-stress-au-travail_3325688_3234.html

    Les débats sur la « loi de sécurisation de l’emploi », votée mardi 14 mai, ont exacerbé les prises de position des partisans et des adversaires de ce texte. La vivacité des arguments n’a fait que mettre au jour un état de tension qui traverse, en France, le monde du travail et, au-delà, l’ensemble de la société.

    La Fondation européenne de Dublin, un institut d’études rattaché à la Commission européenne, vient de publier les premiers résultats de sa « Troisième enquête européenne sur la qualité de vie » (EQLS 2012), qui porte opportunément le sous-titre « Impacts de la crise » ("Third European Quality of Life Survey – Quality of Life in Europe : Impacts of the Crisis", Robert Anderson, Hans Dubois, Tadas Leoncikas et Eszter Sandor, Eurofound, décembre 2012).

  • Deux nouveaux riches français rejoignent la Suisse

    http://www.lepoint.fr/economie/deux-nouveaux-riches-francais-rejoignent-la-suisse-19-05-2013-1669763_28.php

    Contrairement aux prévisions, les Français fortunés ne se sont pas rués en Suisse après la victoire du socialiste François Hollande en 2012. Toutefois, ils n’ont pas totalement déserté la Confédération. Le magazine économique Bilan, qui publie chaque année la liste des 300 plus riches de Suisse, annonce sur son site internet l’arrivée de trois nouveaux arrivants aux poches bien garnies, un Turc et deux Français.

    Il s’agit de Benjamin Steinmetz, un Franco-Israélien de 57 ans, qui contrôlerait, selon l’article, « le conglomérat minier BSGR et la société diamantaire Steinmetz Diamonds ». Sa fortune serait estimée entre 4,1 et 8,5 milliards de dollars. L’autre Français, Jean-Pierre Guichard, ne pèserait que 167 millions d’euros (222e fortune française, selon Challenges). Avec sa famille, Jean-Pierre Guichard est actionnaire majoritaire de Manutan International, leader européen de la vente à distance de produits pour les entreprises et les collectivités locales.

  • Israël-Palestine : un rapport qui brise des tabous

    http://www.lejdd.fr/International/Proche-Orient/Actualite/Exclusif-Israel-Palestine-un-rapport-qui-brise-des-tabous-606366

    Le Britannique Nick Witney a longtemps travaillé pour la diplomatie et le ministère britannique de la Défense. En poste en Jordanie, au Liban et en Irak, cet arabisant tire la sonnette d’alarme dans un rapport de 65 pages, publié jeudi, qui place l’Union européenne au pied du mur. Selon lui, il ne reste que peu de mois avant que la Cisjordanie ne soit quasiment annexée par Israël. Si les Européens sont toujours en faveur d’une « solution pour deux Etats vivant côte à côte en paix et en sécurité » comme le veut la formule, alors il faut se montrer bien plus ferme. Vis-à-vis d’Israël comme de l’Autorité palestinienne.

  • A Rome, des milliers de manifestants contre l’austérité

    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2013/05/18/a-rome-la-rue-manifeste-contre-l-austerite_3324719_3234.html

    Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Rome contre la politique d’austérité et le taux de chômage élevé, samedi 18 mai, à l’appel du syndicat italien des métallos Fiom. Réunis sous le mot d’ordre « le droit au travail, à l’instruction et à la santé », les manifestants ont enjoint au gouvernement de coalition d’Enrico Letta de se concentrer sur la création d’emplois pour sortir la deuxième économie de la zone euro de la récession.

    « Nous espérons que ce gouvernement finira pas nous entendre, parce que notre patience est à bout », a déclaré un manifestant, au milieu d’une foule brandissant des drapeaux rouges et réclamant plus de droits pour les travailleurs et de meilleures conditions de travail.

    50 000 participants étaient attendus à la manifestation mais ils étaient au moins le double selon les organisateurs. Le cortège a défilé de la place de la République en plein centre jusqu’à la place San Giovanni, lieu traditionnel de rassemblement."On ne peut plus attendre" et « Il nous faut de l’argent pour vivre », pouvait-on lire sur les banderoles et calicots brandis par les manifestants.

  • A Rome, des milliers de manifestants contre l’austérité

    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2013/05/18/a-rome-la-rue-manifeste-contre-l-austerite_3324719_3234.html

    Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Rome contre la politique d’austérité et le taux de chômage élevé, samedi 18 mai, à l’appel du syndicat italien des métallos Fiom. Réunis sous le mot d’ordre « le droit au travail, à l’instruction et à la santé », les manifestants ont enjoint au gouvernement de coalition d’Enrico Letta de se concentrer sur la création d’emplois pour sortir la deuxième économie de la zone euro de la récession.

    « Nous espérons que ce gouvernement finira pas nous entendre, parce que notre patience est à bout », a déclaré un manifestant, au milieu d’une foule brandissant des drapeaux rouges et réclamant plus de droits pour les travailleurs et de meilleures conditions de travail.

    50 000 participants étaient attendus à la manifestation mais ils étaient au moins le double selon les organisateurs. Le cortège a défilé de la place de la République en plein centre jusqu’à la place San Giovanni, lieu traditionnel de rassemblement."On ne peut plus attendre" et « Il nous faut de l’argent pour vivre », pouvait-on lire sur les banderoles et calicots brandis par les manifestants.

  • Crise du logement en Italie : Rome capitale des squats

    http://fr.myeurop.info/2013/05/15/crise-du-logement-en-italie-rome-capitale-des-squats-8630

    _

    Avec la crise, bon nombre d’Italiens ne peuvent plus payer leurs loyers. Comme dans les années 70, les occupations des appartements vides se multiplient. Enquête à Rome._

    Les occupations de masse sont aujourd’hui organisées par des mouvements politiques comme dans les années 70. Pour combattre l’appauvrissement alimenté par la crise, ils revendiquent le droit à l’occupation". C’est le constat dressé par Achille Serra, préfet de Rome de 2003 à 2007.

    Pris entre le marteau de la crise et l’enclume des banques qui leur demandent de combler rapidement leurs découverts sous peine de fermer leurs comptes bancaires, de plus en plus d’Italiens ne peuvent plus payer leurs loyers. Même si les propriétaires ont accepté de baisser les prix.
    A Rome, les loyers ont chuté en moyenne de 15 à 30%. Certains propriétaires acceptent même de réduire de 10% le montant des contrats en cours", explique Corrado Giacchi, avocat spécialisé dans l’immobilier.

    Mais cette baisse tardive est insuffisante du fait de l’état désastreux des finances de la plupart des ménages transalpins.Et selon une enquête publiée cette semaine par le quotidien romain La Repubblica, le nombre d’expulsions a augmenté de 60% durant les cinq dernières années. Sur cette même période, le coût moyen des loyers a augmenté de 150% dans les grandes villes.

  • Le plan très secret de LVMH pour entrer chez Hermès

    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2013/05/18/comment-lvmh-a-planifie-son-entree-chez-hermes_3301911_3234.html

    « Nous n’avions pas prévu d’être actionnaires d’Hermès. Nous avons fait un placement financier et il s’est dénoué d’une façon que nous n’avions pas prévue. » A écouter Bernard Arnault, ce 18 avril, lors de l’Assemblée générale de son groupe, on pourrait croire que LVMH est arrivé par hasard au capital d’Hermès.
    La réalité est toute autre. Pendant près de dix ans, le numéro un mondial du luxe a minutieusement, patiemment et secrètement organisé sa montée au sein du fabricant du sac Kelly. Grands noms de la finance, cabinets d’avocats réputés, paradis fiscaux, montages complexes... LVMH n’a pas lésiné sur les moyens pour arriver à ses fins.
    C’est ce qu’il ressort de l’enquête menée, deux ans et demi durant, par l’Autorité des marchés boursiers (AMF) sur les opérations réalisées par LVMH sur le titre Hermès. Et du rapport attenant de

  • SNCF : « Je regrette le temps où nous étions usagers d’un service public »

    http://www.rue89.com/2013/05/17/sncf-regrette-temps-etions-usagers-dun-service-public-242381

    Voyageuse ordinaire, embarquée de justesse (7h41 au lieu de 7h50 annoncé sur le billet) à la gare de Pagny-Sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle), en route vers les miens à Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie) ce vendredi 10 mai 2013, et confiant mon destin aux alizés bienveillants de la SNCF, j’étais loin de me douter de l’odyssée qui m’attendait. A bord de quel Titanic avais-je donc posé ma valise.
    Grâce à l’avance prise à Pagny, j’arrive à Nancy avec un temps confortable qui me permet de repérer sans hâte anxieuse la voie de départ à 8h41 de mon TGV 6824 pour Lyon-Part-Dieu. Je case comme je peux la longueur de ma personne dans l’étroit espace réservé place 45, wagon 18, indiqué sur mon billet.
    Un vieux Monsieur proteste contre l’exiguïté de sa case qui lui permet tout juste d’étendre ses jambes, performance que je ne puis quant à moi réussir. Sa fille ou sa petite fille lui enjoint de cesser ses récriminations. Contrairement à l’adage, toute vérité est bonne à dire et plus encore à être entendue. Vous avez bien raison, Monsieur, de protester contre cet espace qui nous est compté pour mieux nous entasser !

  • [Traduction exclusive] Séparer les activités des banques pour les renforcer, par Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE

    http://www.les-crises.fr/separer-pour-renforcer

    Les régulateurs financiers ont écrit des règles de plus en plus complexes pour faire face à la complexité croissante des marchés et de rectifier les erreurs passées. Malheureusement, les résultats ne sont pas parfaits. D’une certaine manière, ils ne peuvent pas l’être. Dans un célèbre essai de 1953, Milton Friedman a noté l’impossibilité d’énoncer des théories qui prétendent répondre à toutes les subtilités de la finance et de l’économie, en faisant valoir que le modèle n’est utile que si il peut expliquer les phénomènes économiques en isolant les éléments “communs et essentiels de la masse des circonstances complexes et détaillées. “
    Dès le début de cette crise financière, l’OCDE a plaidé en faveur de réglementations bancaires claires et intelligibles. Le terrain a commencé à se déplacer dans notre direction. Nous pensons qu’il serait plus efficace de mettre en œuvre deux réformes complémentaires.
    Tout d’abord, nous avons besoin d’un ratio de levier simple – le montant des capitaux nécessaires pour une quantité donnée du total des actifs – afin de contrôler le problème des banques ayant un capital trop faible. Les règles de Bâle ont malheureusement donné aux banques de grandes possibilités pour éviter de telles limites via la soi-disant « optimisation de la pondération », ceci ayant pour résultat le fait que les banques n’ont pas toujours les capitaux nécessaires pour faire des affaires en toute sécurité. Cela est particulièrement vrai en Europe, où 700 milliards d’€ seraient nécessaires pour mettre les banques en conformité.

  • La croissance a plus bénéficié aux riches depuis 20 ans dans l’OCDE

    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2013/05/17/la-croissance-a-plus-beneficie-aux-riches-depuis-20-ans-dans-l-ocde_

    Les pauvres s’appauvrissent et les riches s’enrichissent. Le constat n’est pas nouveau. Un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), publié mercredi 15 mai, vient sans grande surprise le confirmer, en démontrant que la pauvreté et les inégalités salariales se sont accentuées dans trois quarts des trente pays de l’OCDE au cours des vingt dernières années. Avec toutefois une nuance : la « progression » n’est pas « aussi spectaculaire qu’on le pense généralement », et permet encore moins « de parler d’un éclatement de la société ».

    Cette hausse des inégalités aurait pu être pire si les pouvoirs publics ne les avaient pas contrebalancées par l’Etat-providence, et des dépenses de politiques sociales qui n’ont jamais été aussi élevées qu’aujourd’hui dans les pays de l’OCDE. La tendance actuelle à l’austérité pourrait néanmoins changer la donne, prévient l’organisation : si les gouvernements « ne dépensent plus autant en prestations sociales ou ne ciblent plus aussi étroitement la fiscalité et les transferts sur les personnes aux revenus les plus faibles, alors les inégalités augmenteront beaucoup plus rapidement ».

  • Le modèle suédois mis à mal par le développement de la pauvreté

    http://fr.myeurop.info/2013/05/16/le-modele-suedois-mis-a-mal-par-le-developpement-de-la-pauvrete-8683

    La Suède est le pays de l’OCDE où la pauvreté a le plus augmenté ces dix dernières années ! Ce surprenant constat de l’organisation internationale met en évidence les failles d’un modèle suédois mis à mal par la crise économique. 

    Le modèle social suédois a bien du mal à résister à la crise. D’après un récent rapport, publié par l’Organisme de coopération et de développement économiques (OCDE), le taux de pauvreté relative en Suède est passé de 4 % en 1995 à 9 % en 2010. Un constat qui fait chuter le pays scandinave dans le classement des États les plus égalitaires de l’organisme. La Suède troque sa place de premier contre celle… de quatorzième. La France, qui consacre pourtant 10 % de son PIB aux dépenses sociales, occupe la seizième position.
    La chute suédoise s’explique par l’absence de revalorisation des prestations sociales depuis 2006. Certaines ont tellement baissé qu’elles plongent chômeurs, retraités et malades dans une grande précarité.

  • En Tunisie, les jardins d’enfants coraniques font florès

    http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/En-Tunisie-les-jardins-d-enfants-coraniques-font-flores-2013-05-16-960664

    Le jardin d’enfants coranique du quartier tunisois d’Ennassr, où réside la classe moyenne supérieure, éclate de couleurs. Sur les murs de l’une des salles de classe, des dessins coloriés par des enfants de 4 ans, représentent les différentes étapes de l’ablution et de la prière. Des élèves chantent à tue-tête sous l’œil approbateur de leur animatrice, une jeune femme recouverte de son abaya sombre.
     « Je n’oublie pas de dire merci à ceux qui m’ont nourri mais avant tout bismillah (“Au nom d’Allah”), entonnent les enfants, bismillah, avant de s’asseoir, bismillah avant de manger, bismillah avant de boire, bismillah avant de sortir. » « Nous avons inventé beaucoup de comptines religieuses, assure Hanène Benjmaa, l’une des animatrices du jardin d’enfants qui travaillait auparavant en France dans une association dédiée à l’apprentissage de l’islam. « Ici, la maîtresse intègre la religion dans les jeux, dans les activités scolaires, au repas, à tout », explique-t-elle. « Nous leur apprenons que la religion, c’est une manière de vivre. »

  • Galbraith : « Vous avez besoin d’un grand plan collectif d’assurance social » *
    http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/05/16/galbraith-leurope-a-besoin-dun-vaste-plan-stabilisation-sociale-242374

    James Galbraith est un économiste américain, situé à gauche du parti démocrate. Il est professeur à l’université d’Austin, au Texas, spécialiste des questions d’inégalités et proche de l’Institut Roosevelt, cofondé par son père, le célèbre économiste John Kenneth Galbraith, dont il s’inscrit dans la lignée.

    Selon lui, l’Union européenne ne pourra s’en sortir qu’en adoptant un vaste filet social financé par le budget européen, comme l’avait fait Roosevelt en 1933. Entretien décoiffant.❞

  • Soldes à Virgin : « Vous vous êtes comportés comme des pourritures »

    http://www.rue89.com/2013/05/16/soldes-a-virgin-etes-comportes-comme-pourritures-242388

    Le 13 mai 2013 à minuit, via e-mails et réseaux sociaux, la nouvelle se répand comme un virus digne des zombies de Danny Boyle : le Virgin Megastore, à l’agonie, annonce des réductions de 50% sur la quasi-totalité du magasin. Les détenteurs de cartes de fidélité bénéficient de 20% supplémentaires.
    L’enseigne Champs-Elysées ouvre à 10 heures, et les choses se compliquent déjà. Les gens dehors s’impatientent, ils sont des centaines (dont certains sont là depuis 7 heures du matin), et tentent d’ouvrir eux-mêmes la gigantesque porte métallique. Ils tentent, ils tentent, les charognards.

    La tension est déjà là, quelque chose ne tourne pas rond. Une ambiance, une attitude. Le service de sécurité fait grincer les gonds. Sésame, ouvre-toi. Les chiens sont lâchés, le chaos peut commencer.

  • Le Festival de Cannes, en fait, on s’en fout

    http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/05/15/festival-cannes-fait-sen-fout-242335

    C’est l’histoire d’une profession en pleine crise, le journalisme, qui se plaint toute l’année de manquer de moyens pour informer correctement le public et qui, chaque mois de mai, consacre une énergie et des moyens financiers considérables à couvrir un festival de cinéma dont tout le monde, ou presque, se fout.

    L’enflure de la bulle médiatique qui se forme autour du Festival de Cannes ne connaît plus de limites. Cahiers spéciaux, émissions délocalisées et suppléments sur papier glacé saturent l’espace médiatique.

    Prenez France Inter, par exemple. Fallait-il vraiment que la radio consacre la plus grande partie de sa matinale, ce mercredi matin, à une laborieuse série d’interviews promotionnelles ?

  • La très longue marche des femmes indiennes

    http://www.slate.fr/story/71853/inde-femmes-longue-marche

    ADelhi, la saison chaude est arrivée. C’est la période que tout le monde craint, celle qui fait oublier l’idée simple d’un filet d’air. C’est le temps de trouver refuge sous un ventilateur, celui aussi de se gaver de lassis frais et de s’occuper dans quelque coin d’ombre en attendant la tombée du jour. Le 15 avril, il faisait une chaleur étouffante à Gandhinagar, dans l’est de la ville.

    Là-bas, une fillette de 5 ans a été emmenée par deux jeunes hommes dans un petit appartement, juste au-dessus de chez ses parents. L’un des deux est son voisin et c’est lui qui a fermé la porte à clé. Il était avec un ami. Ils l’ont violée, ça a duré longtemps. Son corps a été retrouvé quarante heures plus tard, le 17 avril. Elle était encore en vie.

    Lorsque ses parents se sont rendus au commissariat, des fonctionnaires les ont froidement accueillis : ils sont trop pauvres, comment se permettraient-ils de porter plainte ? Au lieu de ça, ils auraient pu prendre 2.000 roupies (un peu moins de 30 euros) pour compenser leur peine et ne pas ébruiter l’affaire. Mais, ça ne s’est pas passé ainsi.

  • Des « grands » patrons qui ont désindustrialisé la France !

    Chez Jean Matouk | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.com/matouk/2013/05/14/des-grands-patrons-qui-ont-desindustrialise-la-france-230333

    La désindustrialisation de notre pays a été largement commentée et chiffrée. Mais une part de cette désindustrialisation, surtout dans les grands groupes, est due aussi à de tragiques erreurs de management, moins souvent explicitées.

    J’en prendrai deux exemples : Alcatel et Technicolor. Pour ceux qui l’ignorent, le premier est l’appendice décharné de la belle Compagnie générale d’électricité, qui avait finalement pris le nom d’Alcatel, le second de Thomson Houston.

  • Lagarde (FMI) : 0,5% de la population mondiale détient 35% des richesses

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp-00521582-lagarde-fmi-0-5-de-la-population-mondiale-detient-35-des-riche

    La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, s’est inquiétée mercredi de « l’aggravation des inégalités de revenus » dans le monde, en notant que 0,5% de la population mondiale détenait plus de 35% des richesses.
    « Cela n’est pas passé inaperçu : le Printemps arabe et le +mouvement Occupy+, même s’ils étaient différents, ont été en partie motivés par cette tendance », a déclaré Mme Lagarde dans un discours à Washington consacré à la lutte contre la pauvreté.
    Aux Etats-Unis, point de départ du mouvement Occupy Wall Street en 2011, 1% de la population perçoit 18% des revenus totaux avant impôts contre 8% il y a vingt-cinq ans, a souligné Mme Lagarde.

  • « L’entreprise ne se développe que parce que les salariés résistent »

    http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/05/14/lentreprise-developpe-parce-les-salaries-resistent-242291

    Pour doper la compétitivité des entreprises françaises, le gouvernement a concocté sa potion. L’ANI, l’accord national interprofessionnel, assaisonné par six syndicats, doit finir de mijoter ce mardi au Sénat.

    Et l’ANI pourra être avalé, avec son goût de flexibilité : les salariés pourront être amenés à accepter des baisses du temps de travail ou des salaires, en cas de difficultés dans leur entreprise ; ils pourront aussi changer d’employeur quelque temps ou aller travailler à l’autre bout de la France, à certaines conditions.

    Pour rendre nos entreprises plus dynamiques et plus fortes, pourtant, d’autres pistes pourraient être explorées. Machines usées qui font perdre du temps, consignes devenues inadaptées, répartition des tâches contre-productive : dans les ateliers et dans les bureaux se nichent des gisements d’économies, des leviers pour plus de compétitivité.

    Mais, pour cela, il faut connaître la réalité du travail sur le terrain, remarque Philippe Davezies, qui intervient en entreprise sur les questions de souffrance au travail. Or, constate l’enseignant-chercheur en médecine du travail, les directions se trouvent de plus en plus éloignées des ateliers, des bureaux. Philippe Davezies propose quelques idées pour restaurer le lien.