• Lilian Thuram : pourquoi tant de haine ?

    http://www.marianne.net/Lilian-Thuram -pourquoi-tant-de-haine _a232298.html

    Lilian Thuram, que l’on a connu (et apprécié) sur les terrains de foot, est aujourd’hui contraint de pratiquer un autre sport, sur le terrain médiatique, où il se retrouve face au pire des adversaires : la rumeur. 

    L’ex-star des Bleus vient d’être promu officier de la Légion d’honneur en tant que président de la fondation portant son nom, connue pour mener une action résolue contre le racisme et toutes les formes de discrimination. Quelques jours auparavant, certains journaux avaient rapporté des faits pour le moins troublants. 

    Tout a démarré quand le magazine Closer  a révélé que l’épouse de l’ex-footballeur, la journaliste Karine Le Marchand, avait porté plainte pour «  violences conjugales  ». Peu après, la jeune femme affirmait que son ancien époux (ils sont séparés) l’aurait poussée contre le réfrigérateur et lui aurait tiré les cheveux. L’avocat de Karine Le Marchand assurait ensuite que la plainte allait être retirée. Elle précisait même qu’aux yeux de cette dernière, Lilian Thuram était «  une personne exemplaire, aux valeurs morales très fortes, aux combats sincères et nobles  » et que rien ne viendrait entacher leur «  estime  » réciproque.

  • Syrie : pour en finir avec la BHLisation des esprits

    http://www.marianne.net/Syrie-pour-en-finir-avec-la-BHLisation-des-esprits_a231756.html

    On se croirait revenu plusieurs années en arrière, au temps de l’éclatement de l’ex Yougoslavie ou du conflit au Kosovo. Comme à cette époque, les médias sont investis par deux sortes de personnages : des « experts » de la chose militaire transformés en commentateurs, et des éditorialistes prompts à chausser leurs rangers pour régler un conflit complexe au moyen de solutions simplifiées à l’extrême. Le « Moyen Orient compliqué »(De Gaulle) ? Foutaises. « Y’a qu’à » bombarder Assad et tout sera réglé.

    C’est la forme supérieure de la BHLisation des esprits. Elle consiste à ériger l’émotion en guide suprême, à vider l’ONU de son contenu et à faire de quelques va-t-en guerres les shérifs attitrés d’une nouvelle police internationale autoproclamée. Bernard-Henri Lévy écrit dans sa dernière chronique du « La force est le dernier recours pour faire entendre raison aux assassins ». Au nom de quoi il faut « faire bloc autour du chef des armées ». A vos ordres, mon général. Ces paroles viriles sont dignes des chambrées nationalistes de 1914.

  • Syrie: les Britanniques ne sont plus «les caniches des Etats-Unis» *
    http://www.slate.fr/tribune/77064/syrie-grande-bretagne-vote-parlement-cameron

    La défaite de David Cameron au Parlement britannique est sans précédent. La dernière fois qu’un Premier ministre britannique a été humilié par un vote sur la force militaire par ses propres députés, c’était en 1782, quand la Chambre des communes avait refusé de soutenir la guerre contre les révolutionnaires américains aux Etats-Unis.
    Aujourd’hui, la Chambre des communes dit non à une nouvelle guerre au Moyen-Orient. Dans les deux cas, un Premier ministre conservateur va-t’en-guerre a été répudié par ses propres fidèles.
    Dans la décennie qui a suivi 2003, la Grande-Bretagne est passée du statut de caniche des Etats-Unis à celui d’un pays qui défend une politique alternative à l’utilisation sans fin de missiles de croisière et de bombes pour essayer de changer la donne politique dans le monde arabe. Aujourd’hui, la France est la seule à sembler vouloir récupérer et mettre le badge d’adjoint du shérif que la Chambre des communes a arraché de la poitrine de David Cameron hier soir.

    • Enfin, temporairement, et ils sont caniches pour beaucoup d’autres choses. Mais plus caniche que Cameron, comme l’avait déjà montré l’affaire de l’avion de Morales, on a Hollande, je le découvre avec étonnement et dégoût.

  • Les petits soldats de la guerre médiatique montent au front syrien

    http://www.marianne.net/Les-petits-soldats-de-la-guerre-mediatique-montent-au-front-syrien_a231570

    En Grande-Bretagne, la presse britannique somme David Cameron de bien réfléchir avant de jouer au Tony Blair conservateur en fonçant tête baissée sur la Syrie. En Italie, tout le monde prend l’affaire des attaques chimiques avec des pincettes. En Allemagne, la prudence est de mise, au gouvernement comme dans les médias. 
     Aux Etats-Unis, nonobstant les déclarations d’un Obama que l’on a connu plus inspiré (c’était il y a longtemps, c’est vrai), certains éditorialistes, à l’image de l’opinion américaine, sont très sceptiques sur le soudain virage de la Maison Blanche. D’aucun vont même jusqu’à regretter qu’Obama se soit ligoté les mains en déclarant que l’usage des armes chimiques constituait «  une ligne rouge.  » 
     En France, rien de tel. A de très rares exceptions, la presse et les éditocrates se sont rangés derrière la version officielle comme des soldats derrière leur lieutenant. Chacun, à sa manière, reprend un discours répété en boucle. La fameuse «  ligne rouge  » a été franchie avec l’utilisation d’armes chimiques par Bachar Al-Assad. Il faut donc le «  punir  » - élément de langage conçu dans les agences de com de la Maison Blanche et repris tel quel par un François Hollande transformé en petit messager.

  • La Grèce aura besoin de plus d’aide, admet le ministre des finances allemand *

    http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2013/08/20/la-grece-aura-besoin-de-plus-d-aide-admet-le-ministre-des-finances-a

    C’était officieux, c’est désormais officiel. Le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, a admis mardi 20 août que la Grèce aurait besoin d’une nouvelle aide internationale au-delà de 2014 – date de fin du deuxième programme d’assistance –, selon des propos tenus à une réunion électorale et rapportés par la presse.
    Selon le ministre, cette position, dont le caractère affirmatif tranche avec la réserve affichée jusqu’alors par Berlin, n’est pas nouvelle : « Nous l’avons toujours dit à l’opinion publique ».
    L’opposition s’est empressée de rebondir sur les déclarations de M. Schäuble, la députée verte Priska Hinz estimant qu’il avait « brisé le tabou auto-imposé » et que « la tactique de dissimulation du gouvernement [était] de jour en jour moins crédible ».

  • Où sont passés les banquiers de la crise ?

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0202954179527-ou-sont-passes-les-banquiers-de-la-crise-595929.php

    Ils n’ont jamais vraiment quitté le circuit. Les grandes pointures de la finance mondiale, qui repoussaient toujours plus loin les limites du RoE (rentabilité des fonds propres) jusqu’en 2007, ont pour la plupart été balayées par la crise financière. Aux Etats-Unis comme en Europe, ces hommes puissants et courtisés ont dû quitter leurs illustres institutions par la petite porte, mais rares sont ceux à avoir cédé à la tentation de Venise. Un financier reste un financier.
    « Quand on a une forte rémunération et qu’il y a un fort problème, on ne peut pas s’exonérer des responsabilités », avait lâché Nicolas Sarkozy en direction de Daniel Bouton, après la révélation de l’affaire Kerviel, en janvier 2008. Le sort du président de la Société Générale avait ainsi été scellé et sa démission annoncée l’année suivante. Le banquier n’a plus fait parler de lui, mais s’est reconverti comme nombre de ses pairs dans le conseil, en capitalisant sur son carnet d’adresses, avec la création de sa propre « boutique » (DMJB Conseil). Une fonction qu’il a cumulée avec celles de « senior advisor » de Rothschild & Cie Banque et de CVC Capital Partners.

  • Trappes : radiographie d’une émeute

    http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2013/08/16/trappes-radiographie-d-une-emeute_3462360_3224.html

    Il y a un mois, dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 juillet, une brutale poussée de violence a tenu éveillé le quartier défavorisé des Merisiers, à Trappes (Yvelines). A l’origine, un contrôle d’identité qui tourne mal, la veille. Celui de Cassandra, une jeune femme de 21 ans portant le voile intégral. « On n’est pas à Kaboul ! », lui aurait lâché un policier. Son mari, Mickael, 20 ans, s’est interposé. Il est soupçonné d’avoir tenté d’étrangler un des fonctionnaires et a été placé en garde à vue.

    Comme dans d’autres cités, aux Merisiers, les relations entre jeunes et forces de l’ordre sont loin d’être au beau fixe. Mais, de l’avis des habitants, de la police et des élus, un élément inédit a cette fois participé à l’engrenage qui a conduit aux deux nuits de heurts : une solidarité religieuse, ingrédient absent des violences urbaines qui ont marqué ces dernières années.

  • Pilotes inquiets, sécurité contestée, relation client maladroite... journée noire pour Ryanair

    http://www.huffingtonpost.fr/2013/08/12/securite-ryanair-cumule-mauvais-points_n_3744458.html?1376332930

    TRANSPORT AÉRIEN - Mauvaise journée pour la compagnie aérienne low cost Ryanair dont la sécurité est contestée par différentes sources. Et en premier lieu par les pilotes eux-mêmes. Ces derniers s’inquiètent du manque de transparence concernant la sécurité des vols, selon un sondage interne révélé lundi 12 août par la chaîne de télévision britannique Channel 4 et aussitôt contesté par la direction de l’entreprise .
    Une grande majorité de pilotes de Ryanair (88,8%) considère que la compagnie n’a pas « une culture de la sécurité ouverte et transparente », selon une enquête de l’association The Ryanair Pilot Group (RPG) à laquelle ont répondu 1093 commandants et copilotes - soit près d’un tiers des effectifs.
    Ils sont plus nombreux (93,6%) à réclamer une enquête indépendante concernant l’impact sur la sécurité des vols des conditions d’emploi au sein de Ryanair.

  • Guantanamo : les autorités tentent de justifier l’alimentation forcée

    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130812.OBS2953/guantanamo-les-autorites-tentent-de-justifier-l-alimentation-fo

    Une visite de presse pour tenter de se justifier. Vivement critiquée pour l’alimentation forcée des détenus grévistes de la faim, la prison de Guantanamo a accueilli des journalistes il y a quelques jours pour expliquer sa démarche.
    Lors de cette visite organisée le 7 août sur la base américaine de Guantanamo, les personnels médicaux de l’hôpital de la prison montrent la chaise où les grévistes de la faim sont sanglés et entravés pour être alimentés.
    « D’abord, nous leur proposons un repas normal, quand ils le refusent, nous leur proposons d’avaler eux-mêmes la substance nutritive Ensure ; quand ils refusent encore, les gardiens les emmènent jusqu’à la chaise et les attachent », explique un aide-soignant, qui se cache sous le nom de « Leonato », emprunté au répertoire shakespearien pour conduire cette procédure largement condamnée par les organisations de défense des droits de l’Homme.

  • La folie des grandeurs du foot français

    http://www.lesechos.fr/opinions/edito/0202941550610-la-folie-des-grandeurs-du-foot-francais-594117.php

    Montpellier-PSG. Le hasard du calendrier a réuni les deux derniers champions de France pour lancer la saison de Ligue 1. On a pourtant du mal à croire que ces deux-là évoluent dans la même division, tant le fossé se creuse entre les clubs de l’Hexagone. Paris et Monaco, les nababs aux poches remplies par le gaz qatari ou la potasse russe, ne jouent plus dans la même cour que leurs adversaires. Le budget du PSG est dix fois supérieur à celui de Montpellier. Rien qu’avec les 146 millions d’euros dépensés pour le recrutement de joueurs cet été, Monaco aurait pu s’offrir six clubs de Ligue 1… Après tout, pourquoi s’en plaindre ? Les nouvelles stars internationales rempliront les stades en même temps que les caisses du fisc. Elles rehausseront le niveau de la compétition et permettront peut-être à un de nos représentants de remporter la Ligue des champions. Après des années de disette, le football français rejoint enfin le modèle des grands championnats d’Espagne, d’Italie et d’Angleterre.

  • Obama ou la guerre froide pour les nuls *

    http://www.marianne.net/Obama-ou-la-guerre-froide-pour-les-nuls_a231043.html

    Barack Obama est en train de s’atteler à un exercice toujours délicat : la réécriture de l’histoire. A preuve sa décision de boycotter le sommet bilatéral américano-soviétique, prévu de longue date, et de ne pas rencontrer Vladimir Poutine, qu’il retrouvera cependant lors du sommet du G 20.

    Et pourquoi donc, Votre Honneur ? A cause de l’asile politique temporaire accordé par la Russie à Snowden, l’ex agent américain ayant révélé quelques unes des frasques de ses supérieurs, emportés par leur folie inquisitoriale. Le président américain y voit le signe extérieur du vent de « guerre froide » qui soufflerait de nouveau sur les plaines de Sibérie.

    C’est le monde à l’envers. Le scandale Snowden, que l’on sache, ne vient pas de son atterrissage à Moscou, mais de ce qu’il a révélé des pratiques de l’Empire américain. Le scandale Snowden, ce n’est pas sa fuite (obligatoire), mais l’ampleur des dérives d’un pays souvent présenté comme un modèle de démocratie.

    Il faut donc remettre les choses à l’endroit. C’est un peu comme si, du temps de l’URSS, Moscou avait demandé des comptes à Washington sous prétexte que Soljenitsyne, auteur de « L’Archipel du goulag », s’était réfugié aux Etats-Unis. A l’époque, fort justement, on sommait les dirigeants de feu l’Union Soviétique de réviser leurs pratiques plutôt que de faire la leçon au monde entier. Aujourd’hui, toutes choses égales par ailleurs, c’est à la Maison Blanche de s’expliquer et non l’inverse.

  • Les marchés financiers en pleine euphorie

    http://www.medelu.org/Les-marches-financiers-en-pleine

    Depuis quelques semaines, un nouveau discours se diffuse dans la presse économique et financière, ainsi que chez les acteurs politiques. Il annonce que la crise économique mondiale qui a commencé en 2007 serait enfin surmontée, et qu’une nouvelle phase dynamique de l’économie mondiale serait en train de débuter, tirée par la reprise américaine et le succès de la relance japonaise – les abenomics du premier ministre Shinzo Abe [1]. C’est le président François Hollande qui se fait aujourd’hui le premier porte-parole de ce courant optimiste. N’annonce-t-il pas, depuis déjà des semaines, la fin de la crise au sein de la zone euro et, pour bientôt, la reprise de l’économie européenne et française ?

  • Pour qui travaillons-nous ? Variations sur un thème de Milton Friedman *
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/?p=4393

    Ainsi, donc, comme chaque année en juillet, certains instituts libéraux et certains journalistes reprennent-ils le thème du « jour de la libération fiscale ».

    Le calcul de l’association Contribuables associés est simple : la part des dépenses publiques dans le PIB devant être de 57,1 % en 2013, nous travaillons 57,1 %*365 = 208 jours par an pour l’Etat, donc jusqu’au 28 juillet. Ce n’est qu’à partir du 29 juillet que nous travaillons pour nous. Contribuables associés écrit ainsi : « Plus de la moitié du revenu moyen des Français est donc dépensé par des élus bien souvent clientélistes et une bureaucratie de plus en plus inefficace… Le 29 juillet marque le jour à partir duquel les Français deviennent, en moyenne, enfin libres du joug de la bureaucratie ».

    L’Institut Molinari fait un calcul légèrement différent : il rapporte le poids des cotisations sociales, de l’impôt sur le revenu et de la TVA au salaire super-brut du salarié moyen. Aboutissant à 56,3%, il fixe le jour de libération fiscale et sociale des salariés français au 26 juillet.

  • La recette du blockbuster : pourquoi tous les films américains se ressemblent *
    http://www.slate.fr/story/75812/recette-blockbuster-pourquoi-tous-films-americains-se-ressemblent

    Si vous êtes allé au cinéma ces derniers temps, vous avez peut-être éprouvé une sensation étrangement familière : celle d’avoir déjà vu le film.

    Pas ce film-là exactement, mais plusieurs de ses ressorts narratifs : le héros qui se fait passer un savon par son mentor dans les 15 premières minutes (Star Trek Into Darkness, Battleship) ; le méchant qui se fait attraper exprès (The Dark Knight, The Avengers, Skyfall, Star Trek Into Darkness) ; le moment de désespoir et de confusion une demi-heure avant la fin du film (La chute de la Maison Blanche, Oblivion, 21 Jump Street, Fast & Furious 6).

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    Ce n’est pas un phénomène de déjà vu. On reproche souvent aux films d’été d’être stéréotypés. Or, ce que peu de gens savent, c’est qu’il existe une véritable recette –expliquant, page par page, exactement ce qui doit se passer à l’écran et à quel moment. Comme si un savant fou avait découvert un procédé secret permettant de fabriquer le blockbuster estival parfait –ou tout au moins parfaitement conventionnel.

  • Les États-Unis votent des sanctions contre l’Iran au pire moment *

    http://www.huffingtonpost.fr/milad-jokar/sanctions-iran-nucleaire_b_3689747.html

    Mercredi, le Chambre des Représentants du Congrès américains a voté (400 pour, 20 contre) en faveur de nouvelles sanctions contre l’Iran. Le vote vient quatre jours avant l’inauguration du nouveau président iranien, Hassan Rouhani. Bien que ce projet de loi doive être voté par le Sénat en septembre, le signal envoyé aux Iraniens est très négatif. Alors que les Iraniens ont choisi le candidat modéré et ouvert au rapprochement avec les États-Unis et l’Occident, les espoirs de trouver une solution diplomatique au conflit sur le programme nucléaire renaissaient. Malheureusement, face à cette volonté d’ouverture la réponse du Congrès américain est de sanctionner davantage les exportations pétrolières de l’Iran d’un million supplémentaire de barils par jour sur une période d’un an.

    L’Iran et les 5+1 - les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU (France, États-Unis, Grande-Bretagne, Chine et Russie) plus l’Allemagne - vont entrer dans une nouvelle phase de négociation concernant le programme nucléaire de Téhéran. Pour rappel, l’Iran n’a pas d’arme nucléaire, ni les moyens de s’en fournir mais les 5+1 et l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) ont des inquiétudes concernant une possible diversion militaire du programme. Pour résoudre la question, l’Iran et les 5+1 se rencontrent régulièrement pour tenter de résoudre les différents. L’Iran connait certainement le plus lourd régime de sanctions jamais imposé et les capacités d’enrichissement d’uranium de l’Iran augmentent au rythme de ces sanctions (l’Iran a besoin d’uranium enrichi pour son programme civil, mais des doutes persistent chez les 5+1 - principalement les États-Unis et l’Europe).

  • Pour changer la société, l’Europe n’est pas un frein mais un socle

    http://www.marianne.net/Pour-changer-la-societe-l-Europe-n-est-pas-un-frein-mais-un-socle_a230795.

    Ainsi la cause serait entendue. L’échec de l’euro et sa probable dislocation dans les années qui viennent ne laisseraient plus aux progressistes européens qu’une option : anticiper la venue de la crise et dès à présent revenir sur le terrain de la nation, là où la communauté politique et la souveraineté démocratique ont conservé un sens. Cette analyse gagne du terrain à gauche de la gauche, comme en témoigne l’interview croisée de Frédéric Lordon et Emmanuel Todd dans Marianne, parue le 28 juin 2013.

    Pour Lordon et Todd, l’euro et la BCE sont devenus de purs outils de la domination de l’Allemagne sur l’Europe. Etouffés par une politique monétaire obsessionnelle de stabilité, menacés d’une crise sociale catastrophique, la France et les autres pays du Sud européen n’auraient plus d’autre choix que faire défection le plus vite possible pour retrouver des marges de manœuvre économiques et politiques. Et, au bout du compte, sauver la démocratie.

  • Pour changer la société, l’Europe n’est pas un frein mais un socle

    http://www.marianne.net/Pour-changer-la-societe-l-Europe-n-est-pas-un-frein-mais-un-socle_a230795.

    Ainsi la cause serait entendue. L’échec de l’euro et sa probable dislocation dans les années qui viennent ne laisseraient plus aux progressistes européens qu’une option : anticiper la venue de la crise et dès à présent revenir sur le terrain de la nation, là où la communauté politique et la souveraineté démocratique ont conservé un sens. Cette analyse gagne du terrain à gauche de la gauche, comme en témoigne l’interview croisée de Frédéric Lordon et Emmanuel Todd dans Marianne, parue le 28 juin 2013.

    Pour Lordon et Todd, l’euro et la BCE sont devenus de purs outils de la domination de l’Allemagne sur l’Europe. Etouffés par une politique monétaire obsessionnelle de stabilité, menacés d’une crise sociale catastrophique, la France et les autres pays du Sud européen n’auraient plus d’autre choix que faire défection le plus vite possible pour retrouver des marges de manœuvre économiques et politiques. Et, au bout du compte, sauver la démocratie.

  • Le monde enchanté de la monnaie commune. A propos d’un article de Frédéric Lordon

    http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-khalfa/010813/le-monde-enchante-de-la-monnaie-commune-propos-d-un-article-de-frede

    Frédéric Lordon fait dans cet article [1] une critique radicale de la construction européenne. On ne peut que l’approuver lorsqu’il pointe « la singularité de la construction européenne comme gigantesque opération de soustraction politique (…) ni plus ni moins que la souveraineté populaire ». De même, on ne peut que partager sa critique de la proposition de François Hollande d’un gouvernement économique de la zone euro, qui, dans la situation actuelle, serait un pas de plus dans la voie d’un fédéralisme autoritaire qui s’est mis progressivement en place depuis le Traité de Maastricht et qui a connu une accélération considérable avec la crise financière et l’adoption du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de la zone euro et de diverses directives (six packs, two packs). Sa dénonciation des euros-obligations comme réponse à la crise actuelle est bienvenue, alors que cette idée refait surface régulièrement.

  • Ai-je perdu l’espoir à Guantanamo?

    http://www.huffingtonpost.fr/shaker-aamer/temoignage-guantanamo_b_3695596.html

    Mon nom est Shaker. On m’appelle aussi Sawad Al-Madany parce que je suis né en la ville sainte de Médine. De grâce, rappelez-vous de ces noms pour moi, parce que je n’en suis quasiment plus capable.

    Ici, on m’appelle 239. De fait, je m’appelle moi-même 239. Il est si étrange de sentir mon nom me glisser entre les doigts. Je ne peux rien y faire.

    Je me demande combien de temps cela nous prendra, à nous les prisonniers de Guantanamo, pour glisser entre les doigts du souvenir universel.

    Je n’ai pas perdu l’espoir. Ça non ! Ou peut-être que si ? Je ne suis pas sûr. Mais je peux encore écrire : n’est-ce pas un signe d’espoir ?

  • Manning et Snowden sont des lanceurs d’alerte, pas des espions

    http://www.marianne.net/Manning-et-Snowden-sont-des-lanceurs-d-alerte-pas-des-espions_a230868.html

    Qu’un homme traqué puisse trouver asile, fut-ce temporairement, en Russie est chose originale. URSS oblige, on a longtemps été habitué au parcours inverse. Certes, Edward Snowden, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’est pas le Soljenitsyne du 21ème siècle. Reste que le sort réservé à l’ancien consultant de l’Agence de sécurité nationale NSA en dit long sur les dérives liées à l’affaire Wikileaks, confirmées par le sort réservé au soldat Bradley Manning.

    Ce dernier n’a finalement pas été accusé de « trahison » ni d’ « intelligence avec l’ennemi », mais d’ « espionnage » à l’occasion de la fuite de documents secrets. La nuance est de taille. Le jeune militaire encourt la bagatelle de 136 années de prison pour les charges retenues contre lui. Il a cependant évité l’accusation la plus infâmante pour un homme qui n’a finalement fait qu’écouter sa conscience en aidant à divulguer la vérité auprès du grand public.

  • Le voile intégral : en quoi ça nous regarde ?

    http://www.huffingtonpost.fr/ruth-grosrichard/le-voile-integral-sociologie-colonisation_b_3682166.html

    Mickaël et Cassandra, deux jeunes français de la ville de Trappes, ont défrayé la chronique ces derniers temps. En ont-ils eu l’intention délibérée ? Rien ne permet de l’affirmer. On objectera que Cassandra, convertie à l’islam comme son époux, porte le voile intégral proscrit par la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public [1]. Ce qui, de fait, place cette jeune femme d’origine antillaise en infraction et, à ce titre, la fait tomber sous le coup de cette loi. Sans doute, mais toutes les transgressions des lois de la République ne font pas l’objet de tant de commentaires de la part des responsables politiques ni de tant de publicité dans les médias.

    Quel quotidien fait sa Une sur un quidam coupable d’avoir brûlé un feu rouge ? Quel journal de 20h s’ouvre sur un fumeur pris en flagrant délit d’allumer sa pipe dans un lieu public ? Or, il s’agit bien de contraventions au sens juridique du terme, en ce qu’elles révèlent une indiscipline à l’égard des règles de la vie en commun. A cet égard, la loi évoquée ci-dessus, bien que ne qualifiant pas explicitement la dissimulation du visage, l’assimile toutefois à une simple « contravention », punie comme telle « de l’amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe ».

  • Forum Forbes : pour quelques milliards de plus

    http://www.mwinda.org/78-demo/slideshow/170-forum-forbes-sassou-met-les-petits-plats-dans-les-grands

    Chacun le sait : l’argent ruisselle en torrents, que disons-nous, en fleuves entiers au Congo. Les nantis congolais ne savent plus réellement quoi en faire. La furie dans la construction d’hôtels, de somptueuses villas, l’achat de limousines de grand luxe, de 4x4, l’organisation de fêtes, etc. ne suffit pas à tarir le puissant courant. Aujourd’hui, l’une des façons de s’enrichir et de gaspiller les deniers publics, c’est l’organisation de colloques et de forums bidon. Dans ce domaine, il suffit d’avoir de l’imagination. Le distributeur automatique de billets de banque tourne à plein régime au Congo, jour et nuit. Il est au service aussi bien des organisateurs de forums que de quelque politicien européen sur le retour, si ce ne sont ceux qui fuient la crise et les vaches maigres sur le « vieux continent » et qui ont bien appris à exploiter la simplicité d’esprit de ces « Africains qui ne sont pas encore entrés dans l’histoire », des hommes incapables de penser par eux-mêmes, toujours prêts à gober tous les discours venus d’ailleurs, du marxisme léninisme au christianisme, en passant par la franc-maçonnerie, en attendant demain le bouddhisme ou l’hindouisme.

  • Patrick Artus : « un défaut est inévitable pour les pays les plus vulnérables de la zone euro »

    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130723trib000777111/patrick-artus-un-defaut-est-inevitable-pour-les-pays-les-plus-vulnerables-

    L’augmentation des dettes publiques des pays sous programme d’aide européenne et du FMI jette des doutes sur les remèdes choisis par les Européens pour régler le problème d’endettement excessif dans le sud de la zone euro. Que cela vous inspire-t-il ?

    Je suis persuadé qu’un défaut est inévitable pour les pays les plus vulnérables de la zone euro. Cela ne signifie pas un défaut violent où l’on décide du jour au lendemain de ne rien rembourser. Cela peut consister en une restructuration par un échange de titres à un taux plus bas ou avec une maturité plus longue. Ce qui correspond de plus en plus à l’analyse qui est faite par le FMI et les Allemands.

    Le Conseil allemand des experts économiques a notamment, sous l’impulsion de Christoph Schmidt, commencé à réfléchir à un fonds européen de résolution des dettes européennes. Les gens raisonnables envisagent cette solution comme une possibilité, plutôt que de se dire que cela n’arrivera pas. Il y a une réflexion qui existe. Y compris à la Commission européenne, d’ailleurs.

    Pourquoi en arriver à une telle extrémité ?

    C’est un message que les pays de la zone euro ne veulent pas entendre, mais il y a un vrai problème de solvabilité. L’Italie a vécu très longtemps avec un taux d’endettement supérieur à 100% du PIB sans que cela ne pose de problème. Mais plus l’endettement est important et plus l’exigence en terme d’excédent primaire est élevée. Et quand on regarde la solvabilité en zone euro on peut avoir de sérieux doutes.

    On sait très bien qu’aucun des pays en difficulté ne pourra raisonnablement atteindre un excédent primaire, c’est-à-dire l’excédent budgétaire hors coût des intérêts, équivalent à 5,6 ou 7% du PIB. Personne n’a jamais réussi. L’Italie à déjà connu un excédent primaire à 2/3% en 1999/2000. Mais c’est le maximum qu’elle peut atteindre. Concernant le Portugal, c’est impensable. En revanche pour la France et l’Espagne, pour l’instant ça va, car on part d’un endettement plus faible.

    Mais n’y a-t-il pas un danger d’une réaction en chaîne si l’un des pays de la zone euro fait défaut ?

    Le problème c’est que l’on n’a pas mis en place les institutions nécessaires pour permettre d’éviter la contagion. Par exemple, si demain le Portugal fait défaut, nous n’avons rien pour empêcher les marchés d’attaquer les autres dettes européennes. Quant à l’OMT, il est inefficace parce qu’il ne peut être déclenché que si un pays demande à être placé sous programme d’aide. Il n’intervient qu’après le désastre, alors que ce mécanisme devrait être préventif.

    Mais il n’y a pas que cela. Il faut aussi prendre en compte le fait que les banques sont d’énormes détenteurs de dette publique. Pour qu’il y ait un défaut organisé, il faut prévoir avant une recapitalisation des banques. Or, le MES n’est pas prêt. Donc pour l’heure, un défaut signifierait automatiquement une crise bancaire.

    Qu’est ce qui n’a pas fonctionné dans les différents plans de sauvetage mis en place par les Européens ?

    Ce que dit le rapport du FMI sur la Grèce c’est qu’il fallait faire défaut avant au lieu de laisser la situation se dégrader. Le système d’aide par prêts dans ce cas là n’a pas de sens. Il y a une règle simple qui dit que l’on prête à quelqu’un qui a un problème de liquidités, pas à quelqu’un qui est insolvable. Il y a là une mauvaise logique européenne dans la gestion de la crise des dettes. Et on vient de refaire la même erreur avec Chypre dont on voit que la dette explose parce que le PIB s’effondre. Demain ce sera le Portugal et peut être l’Irlande.

    Il y a aussi un effet intergénérationnel de la dette. Par exemple, les jeunes Portugais s’en vont. Or, la dette est censée être transmise aux jeunes. Si tout le monde s’en va, il n’y a plus personne pour rembourser. C’est un gros problème dans les pays du Sud de l’Europe où la base fiscale se réduit aussi parce qu’il y a une importante émigration des jeunes diplômés. L’an dernier, 300.000 jeunes espagnols ont quitté leur pays. C’est cela de moins pour participer à l’effort de remboursement de la dette.

    N’y a-t-il aucun autre moyen pour que les pays en difficulté de la zone euro puissent faire face à leurs engagements ?

    Dans l’absolu, on peut toujours être solvable. Il suffit de supprimer les dépenses publiques et d’augmenter les impôts. Mais en faisant cela vous tuez votre potentiel de croissance. Car certaines dépenses publiques, comme les dépenses d’investissement, sont utiles. En se posant la question du défaut on se demande en fait s’il est vraiment raisonnable de tenter de se rendre solvable à de tels niveaux d’endettement. Compte tenu de la situation des niveaux d’endettement dont on parle, aucun pays ne peut avoir le courage, ou l’inconscience, de se rendre solvable. On ne parle pas ici de la France. Le vrai sujet pour l’heure, c’est le Portugal.

  • Réfléchir à l’effacement des dettes publiques

    http://www.lesechos.fr/opinions/edito/0202911635059-reflechir-a-l-effacement-des-dettes-publiques-588695.php

    C’est intenable. En un an, la dette publique a augmenté de 450 milliards d’euros dans les pays de l’euro. En face, la production annuelle de richesses a progressé de 30 milliards. Or c’est sur la seconde qu’il faudra prélever de quoi rembourser la première. C’est donc intenable. Sauf à augmenter les impôts jusqu’au ciel, sauf à sabrer la dépense publique jusqu’au ravin, sauf à croire que ces déficits jettent les bases de l’avenir alors qu’ils reflètent les errements du passé, sauf à espérer le retour de la croissance alors que cette croissance est étouffée par les excès de dettes, par la politique budgétaire, par une crainte qui empêche l’action.
    Pour sortir de l’impasse, il faudra faire marche arrière. Il y a deux manières d’y arriver. La première est une méthode douce mais paradoxale. Elle consiste à desserrer le garrot budgétaire dans les pays en difficulté pour redonner un peu d’air à la croissance, laisser filer un peu plus le déficit aujourd’hui pour le réduire davantage demain. Le mouvement a déjà commencé sous la pression des événements. La plupart des organismes internationaux le préconisent après avoir souvent prescrit le contraire. Mais la Commission européenne avance à reculons pour faire cette marche arrière, alors qu’elle doit jouer un rôle majeur dans la redéfinition des règles du jeu.

  • Tariq Ramadan et l’homosexualité

    http://www.huffingtonpost.fr/haoues-seniguer/tariq-ramadan-et-lhomosexualite_b_3622915.html

    Tariq Ramadan a défrayé la chronique lors d’un panel organisé à Dakar le 5 juillet dernier en déclarant, au sujet de l’homosexualité au Sénégal, ce qui suit :

    « Tous les savants sont unanimes sur la question. L’islam interdit l’homosexualité, à l’instar de toutes les religions monothéistes. Mais, être homosexuel ne veut pas dire qu’on n’est pas musulman. Il n’y a pas de chasse aux sorcières (...) Il faut avoir le discours de la responsabilité et éviter de juger ».
    Cette sortie a été vue d’un très mauvais œil de la part du président sénégalais, Macky Sall, qui a aussitôt vertement réagi à ces déclarations, en affirmant, en retour : « Je ne dépénaliserai pas l’homosexualité ».