• Keynes, La grande crise de 1930 (bis)

    Il y a aujourd’hui beaucoup de gens qui, voulant du bien à leurs pays, s’imaginent qu’épargner plus qu’à l’ordinaire est la meilleure chose que leur prochain et eux-mêmes puissent faire pour améliorer la situation générale. S’ils s’abstiennent de dépenser une proportion de leurs revenus plus forte que d’habitude, ils auront aidé les chômeurs croient-ils. Et s’ils sont membres de conseils municipaux ou de county councils, ils croient que la ligne de conduite à adopter à l’époque présente, c’est de s’opposer à toute dépense qui irait à de nouveaux chantiers de travaux publics ou à l’amélioration du confort collectif.
    Or, en certaines circonstances, tout cela serait parfaitement juste, mais dans la situation actuelle c’est malheureusement faux de point en point. [...] Si un surplus important de chômeurs est déjà disponible pour des emplois de ce genre, le fait d’épargner aura seulement pour conséquence d’ajouter à ce surplus et donc d’accroître le nombre des chômeurs.

  • Keynes, La grande crise de 1930

    si un producteur déterminé ou un certain pays diminue les salaires, ce producteur ou ce pays sera en mesure de se tailler une meilleure part de la demande globale tant que les autres ne l’imiteront pas. Mais si on diminue les salaires partout à la fois, le pouvoir d’achat de la communauté dans son ensemble sera réduit du même montant que les coûts, et, ici non plus, personne n’y gagnera.

    http://www.lalettrevolee.net/article-je-dis-a-je-dis-rien-116313193.html

  • Petit bréviaire du croyant néolibéral par temps d’apocalypse capitaliste #reseauFDG

    Les contorsions idéologiques et rhétoriques des gardiens de la croyance économique[1] confrontés au spectacle pathétique du naufrage de la finance libéralisée puis, dans son sillage, de l’entrée de l’économie mondiale dans la plus grave récession depuis l’après-guerre, voire depuis les années 1930, peuvent prêter à sourire et même à moqueries. Il a fallu aux éditorialistes, journalistes économiques, « experts », bref à tous les agents de l’économie[2], expliquer – et d’abord à leurs propres yeux – l’inexplicable : comment le « marché », dont ils avaient à longueur de pages et d’interviews célébré les vertus supposées, pouvait-il conduire à un tel fiasco ? Quelle revanche, au moins symbolique, pour celles et ceux qui, depuis le milieu des années 1990 au moins, persistent, malgré toutes les accusations d’« archaïsme » et de confusion idéologique, à dénoncer les logiques et effets sociaux pervers de la dérégulation à tout crin des économies nationales !

    http://www.homme-moderne.org/societe/politics/savoiragir/n08/bebe.html