drÖne

drÖne propose une musique électronique souvent sombre et oppressante appuyée sur des rythmiques hostiles à la mise au pas. Quelques mélodies subsistent dans l’air raréfié d’un univers saturé de scories industrielles, et les sursauts primesautiers de la danse s’accordent aux pulsations hypnotiques des bombes qui pilonnent le front. En arrière, la bureaucratie règne : ici commence l’espace de la critique par la mise en forme d’autres récits possibles. Sur scène, la musique s’ouvre à l’improvisation et à la collaboration avec des VJ ou des plasticiens. Doté d’une formation classique/jazz et de diverses expériences rock, punk ou tekno, drÖne pratique la musique électronique depuis le milieu des années 80. Le projet drÖne existe depuis 2000 et se situe résolument en dehors des courants dominants et des circuits commerciaux.

  • Le Laboratoire Écologique Zéro Déchet, de son surnom LÉØ, prend vie à Pantin depuis quelques années, dans un bâtiment désaffecté et vide appartenant à l’EPFIF (l’Établissement Public Foncier d’Île-de-France). Mais ce lieu de vie citoyen, solidaire et écologique est aujourd’hui menacé d’expulsion. Pourtant, en 2019, un jugement inédit leur reconnaissait des contributions essentielles à la société et leur accordait l’usage du bâtiment pour 3 ans et demi supplémentaires. Une décision à laquelle l’EPFIF a cependant décidé de faire barrage, mettant à nouveau en péril cet espace. Face à l’absurdité de cette situation, qui fait obstruction à des actions citoyennes compensant pourtant gratuitement et sans subventions les nombreux manquements institutionnels, voici leur Tribune.

    https://mrmondialisation.org/tribune-sauvons-leo-le-laboratoire-ecologique-et-zero-dechets-de-p #soutienlabozero #écologie #solidarités #alternatives #zérodéchet

    • Oh là là ! On va se faire repérer avec ces actions qui laissent penser qu’on approuve pas l’action de notre valeureux chef de guerre.

      Dire qu’il y a aussi d’affreuses et d’affreux qui veulent caillasser les fenêtres des habitations luxueuses laissées vides par les gros.ses bourges qui se sont enfuis dans leur belle maison de vacance.

    • Allez hop, tapons dans nos mains.

      « N’ayant pu ce qu’ils voulaient, ils ont fait semblant de vouloir ce qu’ils pouvaient » Bruit blanc - Christophe Penaguin
      https://www.unbruitblanc.com/societe/nayant-pu-ce-quils-voulaient-ils-ont-fait-semblant-de-vouloir-ce-quils

      C’était un pays riche et puissant. Tout y fonctionnait de manière optimale. On relevait bien, ici et là, quelques archaïsmes comme les allocations chômage ou les arrêts maladie. Rome ne s’est pas faite en un jour et les effets d’une saine modernisation n’avaient pas encore irrigué l’ensemble de la société. On était toutefois résolument optimiste car les forces vives de la nation – politiques, économistes, journalistes responsables – s’attachaient depuis des années à reformater le logiciel obsolète de l’opinion publique. Les décennies de pédagogie commençaient à porter leurs fruits. On constatait avec satisfaction les progrès continus de la rationalité dans l’esprit des classes moyennes.

      Sondages après sondages, le peuple – et on s’avisait finalement qu’il était bon à quelque chose pourvu qu’il soit guidé d’une main ferme – admettait de plus en plus volontiers la nécessité salvatrice de la rigueur budgétaire et l’efficience ontologique de la compétitivité. Certes, des îlots d’obscurantisme subsistaient, des représentations moyenâgeuses continuaient à être diffusées par des clercs faillis qu’on désignait du vilain mot de Populistes afin que personne ne prête l’oreille à leurs divagations. On faisait quand même mine de s’effrayer de leur influence délétère car il est toujours bon que la populace, incapable de suivre de bon gré les lumières de la Raison, soit tenue en bride par la crainte de périls fantomatiques.

      On en était là quand un virus pétulant entreprit de massacrer des Chinois. Politiques, économistes et journalistes responsables – une Sainte Trinité qui, depuis fort longtemps, avait avantageusement remplacé la si peu commode triade catholique – se firent immédiatement un devoir de rassurer la plèbe qu’un rien agite (ces gens, il faut le savoir, sont comme des enfants, une brise, une feuille tombant d’un arbre, un rien les alarme). Tout était sous contrôle. « Le virus n’a pas de passeport », notait-on finement dans les cabinets ministériels, sur les plateaux de télévision et à la table familiale des gens sérieux. On n’allait d’ailleurs pas se mettre la rate au court-bouillon pour une grippette, qui plus est asiatique. On rit de bon cœur et les blagues sur les pangolins firent brièvement fureur.

      Quand le virus, parfaitement indifférent à la raillerie, envahit l’Italie, on s’émut mais à peine. On avait tout prévu, contrairement à nos cousins transalpins dont, c’est bien connu, la joie de vivre n’a d’égale que l’inconséquence. Le gouvernement engagea ses représentants à interpréter publiquement des sketchs pour divertir les citoyens. Une fantaisiste audacieusement bombardée porte-parole du gouvernement se tailla ainsi un franc succès grâce à une série d’interventions comiques sur le thème du masque (il y en a, il n’y en pas, il faut en mettre, il ne faut pas en mettre, disait-elle en souriant béatement pour qu’il soit bien clair que tout cela n’était qu’une aimable facétie).

      Ensuite, le virus, décidément incapable de comprendre qu’il n’avait pas de passeport, franchit une nouvelle frontière et des gens se mirent à mourir. Politiques, économistes et journalistes responsables décidèrent alors, en 24 heures, de dire exactement le contraire de ce qu’ils assuraient auparavant. Un tel tour de passe-passe ne les inquiétait pas outre mesure car ils avaient déjà eu recours à de nombreuses reprises à cette entourloupe et ils avaient constaté que cela ne dérangeait pas du tout Alain Duhamel. Il apparaissait donc désormais que le pays était en guerre et que les gens devaient rester chez eux tout en sortant afin que l’économie ne s’effondre pas. Ils devaient aussi impérativement taper dans leurs mains tous les soirs, ce qui leur donnerait un peu d’exercice.

      Après à peine un mois de ce régime, un certain nombre d’experts s’avisèrent que la situation mettait gravement en danger le système économique et social où tout fonctionnait de manière optimale. Bien qu’ils restent chez eux tout en sortant pour aller travailler, les gens, il fallait se rendre à l’évidence, produisaient moins qu’avant. Certains avaient même l’audace de refuser de se rendre à leur travail sous le prétexte fallacieux qu’ils risquaient de tomber malades. D’autres, ayant bien compris qu’ils pouvaient se dispenser d’aller au bureau puisque leur travail ne servait à rien, jugeaient en revanche inacceptable qu’on leur refuse l’accès libre et inconditionnel à leur centre commercial préféré. Ils s’estimaient victimes d’une ignoble tyrannie, invoquaient les mânes de Jean Moulin et menaçaient de cesser de taper dans leurs mains le soir venu si leur droit constitutionnel à la consommation compulsive continuait à être bafoué.

      La situation était d’autant plus problématique que les individus précieux, nantis de diplômes, d’argent et d’un goût immodéré pour le cinéma français, continuaient à travailler depuis leur domicile par le truchement d’un ordinateur. Mais les autres – caissiers, éboueurs, postiers, aides-soignants, livreurs, ouvriers, petits employés – devaient impérativement se déplacer, sans quoi ceux qui peinaient sur leur ordinateur risquaient d’affronter une pénurie de Potimarrons et s’exposeraient à la délicate mission consistant à se débarrasser de leurs déchets par leurs propres moyens.

      C’est pourquoi, on décida une nouvelle volte-face. Des politiques, des économistes, des journalistes responsables, expliquèrent que l’économie ne pouvait pas s’arrêter durablement. Certains présentèrent de savants calculs démontrant que le coût des vies perdues en cas d’extension de l’épidémie serait bien inférieur au coût social d’une crise économique d’ampleur. L’exercice était difficile car il s’agissait de s’exprimer de manière incompréhensible pour que chacun sache qu’il avait affaire à une vérité scientifique incontestable. Mais en même temps, tout le monde devait saisir que cela signifiait qu’on allait devoir sortir de chez soi, attraper la maladie, mourir, afin que le pays puisse renouer au plus vite avec la croissance.

      Après tout, ceux qui décédaient étaient souvent très vieux, et donc ne produisaient plus rien depuis belle lurette. Certes, d’autres étaient plus jeunes mais avaient-ils pris soin de leur santé ? N’avaient-ils pas, par leur négligence coupable, laissé se développer dans leur organisme des facteurs de comorbidité en refusant bêtement de faire du sport et de manger des Potimarrons ? Et puis, somme toute, une nation moderne et rationnelle ne pouvait-elle pas supporter la mort précoce de 3% de sa population ? Ce n’est pas beaucoup, 3%. Une vieille dame pleine de souvenirs, un sexagénaire rêvant de profiter de sa retraite, un trentenaire diabétique, c’est quelque chose. Mais 3% ?

      On jura que plus rien ne serait comme avant. On donna l’ordre aux gens de sortir de chez eux. On les obligea à travailler davantage en baissant leurs salaires au moyen d’une quantité de petites astuces ingénieuses qui permettaient de diminuer leurs revenus tout en prétendant le contraire. La croissance rebondit, la production reprit son essor. Tout redevint comme avant. Les politiques, les économistes et les journalistes responsables expliquèrent que cela démontrait de manière indubitable que le pays était riche et puissant et que tout y fonctionnait de manière optimale.

      Mais le sexagénaire ne profita pas de sa retraite. Et la vieille dame…oh mais après tout, est-il nécessaire de parler sans cesse des vieilles dames ?
      Allez hop, tapons dans nos mains.

  • http://indiscipline.fr/mobilisation-sociale-appel-a-nos-collegues-informaticiens-et-informatic

    Mobilisation sociale : Appel à nos collègues informaticiens et informaticiennes

    Nous lançons un appel à l’action solidaire destiné à l’ensemble de nos collègues informaticiens et informaticiennes travaillant dans les administrations et les grandes entreprises.

    Vous êtes témoins des différentes mobilisations qui tentent de redonner une place aux aspirations de celles et ceux qui font fonctionner les services publics asphyxiés et empêchés de remplir leurs missions par les politiques libérales. Vous voyez nos enfants et de nos jeunes se faire voler leur avenir. Vous subissez vous-aussi la précarité sociale qui s’étend, et vous constatez comme nous les effets d’une catastrophe environnementale que les États ne font rien pour empêcher. Voyez aussi comment les acteurs du monde associatif sont solidaires des victimes de la grande pauvreté et des politiques migratoires : sans ces militants associatifs, le désastre humanitaire serait encore plus important.

    Vous êtes témoins de la mobilisation massive de ce 5 décembre contre la réforme des retraites, réforme qui va encore affaiblir les solidarités, et condamner les plus pauvres à devenir misérables pendant leur vieillesse, sans oublier d’ôter à la plupart de nos jeunes toute perspective de vivre mieux que leurs parents.

    Vous savez que la grève « classique » est aujourd’hui beaucoup moins efficace car l’appareil productif est beaucoup moins entravé avec la dématérialisation et l’externalisation de quantité d’activités. La crise du syndicalisme a également affaibli partout l’impact des grèves et des blocages, de même que le mépris de classe des membres de l’actuel gouvernement à l’égard des mouvements sociaux. Vous savez que tous ceux qui font grève aujourd’hui, courageusement, sacrifient beaucoup et prennent de gros risques. Vous savez aussi que ce qui permettrait un réel rapport de force serait une action concernant le blocage ou le ralentissement de procédures dématérialisées, ou la manifestation d’un soutien, sans bien sûr “saboter” quoi que ce soit, mais il doit exister des réflexions, comme dans le cas de toutes les mobilisations. Nous voudrions que vous vous exprimiez à ce sujet.

    Nous vous demandons d’agir, de vous manifester aussi, au nom de celles et ceux qui s’engagent dans cette mobilisation, et qui mettent en jeu leurs salaires, leur existence, leurs espoirs pour eux et leurs enfants. Toutes les personnes qui sont en lutte chaque semaine en essuyant mépris, déni et violences. Tous ceux qui se demandent comment éviter la montée de l’autoritarisme, l’accroissement inexorable des inégalités, la confiscation de la vie démocratique et de l’avenir.

    Nous vous demandons de contribuer à la mobilisation.

    Vous envoyez vos enfants à l’école, vous bénéficiez des services publics de santé, justice, transports. Vous avez bénéficié des études supérieures. Alors soyez solidaire s’il vous plaît, aidez les autres à continuer à l’avenir de pouvoir espérer une vie digne. Ralentissez ne serait-ce que 24h les circuits de production. Nous savons que cela n’est pas vraiment dans la culture professionnelle des informaticiens mais nous vous le demandons au nom de la possibilité de vivre demain dans un monde décent. Nous vous demandons, au cas où cette action serait impossible, de le faire savoir, et de réfléchir à des modes d’action dans votre domaine.

    L’appel peut maintenant être signé à partir de ce lien, où nous ajouterons au fur et à mesure les signatures.

    Cet appel peut être signé à cette adresse : http://indiscipline.fr/mobilisation-sociale-appel-a-nos-collegues-informaticiens-et-informatic

    #informatique #solidarité #grève #appel #numérique #Actualités_Informatiques

  • http://indiscipline.fr/academicos-para-chile

    Esta convocatoria fue firmada por más de 300 académicos francófonos, investigadores y profesores-investigadores, personal administrativo y técnico, doctorandos y estudiantes, profesores de secundaria, etc.

    Descargar el documento pdf : http://indiscipline.fr/wp-content/uploads/2019/10/Acad%C3%A9micos-franc%C3%B3fonos-para-Chile.pdf

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    Frente el estallido social, el presidente Piñera decretó, como primera medida, Estado de Emergencia, instalando el toque de queda volcando al ejército a las calles con el fin de asegurar el orden público. Los militares están en la calle. Chile ya tiene al menos 18 muertos, de los cuales al menos 4 por arma de fuego, y el Instituto Chileno de Derechos Humanos ya ha denunciado muchas violaciones de los derechos humanos. Casi todas las estaciones de metro fueron quemadas, en circunstancias que aún no están claras. Pero el movimiento va mucho más allá de las causas de estos incendios. Enormes manifestaciones a lo largo del país han reunido a miles de chilenos que no sienten miedo.

    El 21 de octubre, en la Universidad de Santiago de Chile, durante la asamblea pluriestamental (estudiantes, funcionarios/as, profesores jornadas y honorarios), la comunidad universitaria consagró una parte de la jornada a reflexionar sobre su lugar y su rol en el movimiento social. Hubo muchas y enfáticas tomas de palabra.

    Se destacó la forma como la universidad es un lugar de análisis para la sociedad chilena que promueve la reflexión sobre aspectos políticos, económicos, sociales y culturales como, por ejemplo, la necesidad de una nueva constitución que remplace a la impuesta por la dictadura. Tambien es un lugar donde se experimentan las desigualdades y las restricciones que llevaron a esta explosión de rabia en todo Chile

    Apareció el largo espectro de análisis históricos de la evolución de la sociedad chilena y de las memorias vivas de los que hicieron vivir a la universidad en los años 70, testimonios individuales de las situaciones de precarización laboral en la universidad que se da al interior de la institución, así como de los estudiantes que temen por sus vidas o por las de sus amigos/as en las zonas más expuestas, propuestas relativas a la recuperación plena del espacio universitario por parte de la comunidad contra la contra la existencia de una “universidad nocturna”, asociada a una gestión exterior opaca y regulada por lógicas productivistas. Se decidió, asimismo, la creación de una red de urgencia para señalar las desapariciones y violaciones de los derechos humanos que golpean particularmente a los estudiantes y para poder ayudar a quienes están en peligro.

    Todas y todos pidieron acordaron que las clases no se reanuden podían reanudarse mientras los militares sigan en la calle, y propusieron a la universidad como lugar de trabajo y de reflexión, para los estudiantes, profesores, funcionarios y todo el personal que quiera participar.

    Estos encuentros se hacen en todas universidades de Chile

    Esta situación y estas reflexiones reflejan la situación y el lugar de las universidades en muchos países y en Francia. Estas pueden ayudar, y pueden ser inspirados por la acción de la comunidad universitaria chilena. Por eso nos sumamos a esta comunidad académica más amplia, que incluye a todos los que trabajan para ella y dependen de ella, para pedir la salida inmediata de los soldados armados que no tienen nada que hacer en la arena pública. Apoyamos a los estudiantes, profesores y administradores de la comunidad en su trabajo, saludamos su dignidad y el trabajo que llevan a cabo. Le pedimos a todos los organismos académicos y científicos para que denuncien haber recurrido a los militares para el mantenimiento del orden, y de apoyar a la comunidad universitaria de Chile.

    Pueden firmar aqui : https://bimestriel.framapad.org/p/chili-soutien-universitaire-2019

    #Chile #convocatoria #estallido_social #académicos #universidad

  • http://indiscipline.fr/appel-duniversitaires-francophones-pour-le-chili

    Chères toutes et tous,

    Nous avons rédigé ce texte depuis Santiago, où se déploie une mobilisation considérable dans laquelle nos collègues universitaires sont impliqués . Nous proposons de manifester notre soutien en tant que membres de la communauté universitaire transnationale dont nous faisons tou.te.s partie. Vous pouvez signer au nom de collectifs scientifiques et culturels de toutes sorte : établissements, UFR, ED, labos, revues, associations, collectifs.

    Une signature de ce texte est possible à cette adresse : https://bimestriel.framapad.org/p/chili-soutien-universitaire-2019

    Une version en espagnol de l’appel est disponible à cette adresse/La versión en español de la convocatoria está disponible en la siguiente dirección :

    http://indiscipline.fr/academicos-para-chile

    Merci de faire circuler cet appel dans vos réseaux.

    Bien amicalement

    Joëlle Le Marec et Antoine Faure

    Universitaires pour le Chili

    Depuis le 18 octobre 2019, le Chili connait un soulèvement populaire dans tout le pays. C’est une mesure d’augmentation du prix des tickets de métro qui a catalysé une immense colère dirigée contre un modèle économique, mondialement vanté comme montrant le succès des doctrines ultralibérales, mais qui se traduit par des inégalités continuellement aggravées et des services publics entièrement passés au privé : « no es por treinta pesos, es por treinta anos » (ce n’est pas pour les trente pesos d’augmentation du tarifs des transports, c’est pour les trente années de politiques ultralibérales). Le président Pinera a décrété l’état d’urgence, le couvre-feu, et a demandé à l’armée d’assurer le maintien de l’ordre. Les militaires sont donc dans la rue jusqu’au samedi 26 octobre, jour où couvre-feu et état d’urgence ont été levés, avant qu’une commission de l’ONU ne vienne visiter la capitale et faire un état des lieux.

    Le Chili déplore déjà au moins 18 morts dont au moins 4 par balles, et l’Institut chilien des droits de l’Homme a déjà dénoncé de nombreuses violations des droits. La quasi-totalité des stations de métro a été incendiée, dans des circonstances qui ne sont toujours pas éclaircies. Le mouvement va très au-delà de cette vague d’incendies, et du nord au Sud du pays, des manifestations énormes ont rassemblé un très grand nombre de chiliens indifférents à la peur.

    Le 21 octobre, à l’Université de Santiago de Chile, au cours de l’assemblée tristamentale (enseignants, administratifs et étudiant.e.s), la communauté universitaire a consacré une partie de la journée à réfléchir à sa place et son rôle dans le mouvement actuel. Des prises de paroles se sont succédées, très fortes.

    Elles mettent l’accent sur la manière dont l’université est à la fois un lieu d’élaboration d’analyses pour la société chilienne (avec par exemple la réflexion pour une nouvelle constitution) et un lieu où s’éprouvent directement les inégalités et les fermetures qui ont abouti à l’explosion de colère dans tout le Chili.

    Elles ont fait apparaître le large spectre des analyses historiques de l’évolution de la société chilienne et des mémoires vivantes de ceux qui ont fait vivre l’université dans les années 70, des témoignages relatifs aux situations individuelles des précaires de l’université et des étudiants qui craignent pour leur vie ou celle de leurs ami.e.s dans les zones très exposées, des propositions concernant la réappropriation pleine et entière par la communauté dans son ensemble de l’espace universitaire contre l’existence d’une « université de nuit » qui la rattache à un management extérieur opaque et asservi à des logiques productivistes. La création d’un réseau d’urgence a été décidé pour signaler les disparitions et violations des droits de l’homme qui frappent notamment les étudiant.e.s et porter secours à ceux qui sont en danger.

    Tou.te.s ont demandé la fin des cours tant que les militaires seront dans la rue. Le retrait de ceux-ci ne signifie d’ailleurs pas automatiquement le retour à la normale de celles-ci. En général, il a été proposé la récupération et l’entretien de l’université comme lieu de travail, de réflexion, par les étudiants enseignants et administratifs, mais aussi les gardiens et autres personnels.
    De telles assemblées se tiennent dans toutes les universités, publiques et privées.

    Cette situation et ces réflexions font écho à la situation et la place des universités dans de nombreux pays, et en France. Celles-ci peuvent aider, et peuvent s’inspirer de l’action de la communauté des universités chiliennes. C’est pourquoi nous nous associons à cette communauté universitaire élargie à tous ceux qui travaillent pour elle et comptent sur elle, pour demander avec elle le départ immédiat des militaires armés qui n’ont rien à faire dans l’espace public. Nous soutenons les étudiants, enseignants et administratifs de la communauté dans leur action, nous saluons leur dignité et le travail qu’ils accomplissent. Nous demandons à toutes les instances universitaires et scientifiques de dénoncer officiellement le recours aux militaires pour le maintien de l’ordre, et de soutenir la communauté universitaire chilienne.

    #Chili #répression #université #mouvement_social #politique #appel

  • Bavards et amateurs de débat sur des questions liées à la musique au sens large (aspects socio-politiques, culturels, esthétiques, techniques, etc., des musiques actuelles, savantes, exigeantes, ou populaires), viendez nous rejoindre ici :

    http://drone-zone.org/room101

    Forum ouvert depuis 2002. Ah ouais, quand même...

    On n’y parle pas que de musique, loin de là, mais c’est un forum conçu au départ par et pour des musiciens et activistes issus de l’univers des musiques électroniques et industrielles, mais qui écoutent tous du jazz, du classique, du punk, du metal, de la polka et du scratch-grind-doom-youpl’a boum-core. Si si.

    D’autres rubriques attendent des beaux-parleurs : sciences et société, écologie, activisme, cuisine transgénique, rubriques nécro-logiques comiques, VJing des familles, etc.

    Capacité à prendre du recul et humour (noir) bienvenus. Trop sérieux s’abstenir. Amateurs d’argumentations serrées : welcome !

    Dans cette période où les forums musicaux ferment les uns après les autres, nous restons debout, les pieds dans la merde, et la tête dans le cul. Heu...

    #forum #phpbb #musique #débat #activisme #argumentation

  • Je cherche une collaboration créative, se situant dans le domaine de la performance ou du visuel. Pas forcément un VJ, car j’aimerais dépasser la traditionnelle juxtaposition d’un live electro avec une projection d’images en arrière plan. Quelqu’un faisant de la performance théâtralisée, par exemple. Pour donner une idée du type de direction qui m’intéresse, j’ai assisté il y a quelque temps à un concert de musique concrète à Paris. Le groupe arrive sur scène, et joue des bruits sur des instruments acoustiques (tubas, contrebasse, etc.). Ils ont avec eux un “performeur” (j’utilise ce terme faute de mieux) qui, de temps en temps, ajoute des éléments rythmiques avec divers objets de récupération. Mais surtout, le type utilise un banal rouleau de gaffeur marron, et se met à coller son scotch sur toute la scène, en créant durant le spectacle une sorte de “cocon” d’araignée autour des musiciens, et de leur matériel. J’ai trouvé cette idée géniale par sa simplicité et aussi parce qu’elle créait une dynamique visuelle et matérielle durant tout le concert, puisqu’on voyait le “cocon” se fabriquer en direct, et que celui-ci s’appuyait sur la matérialité de la scène. C’est pas cette idée-là que j’aimerais copier, puisqu’elle existe déjà et qu’elle est très bien faite par d’autres, mais j’aimerais quelqu’un capable de nourrir un imaginaire poétique simple, peu ou pas du tout technologisé.

    Je souhaite une collaboration plutôt “informelle”, et surtout non professionnelle, au sens où je cherche quelqu’un dans la même situation que moi, à savoir ayant un job à côté et ne dépendant pas de la scène pour vivre (et si possible sous licence libre). Par ailleurs, je suis en banlieue Est proche de Paris.

    Je cherche quelqu’un ayant une bonne culture artistique générale, tant au plan musical que visuel (et éventuellement littéraire, vu les influences de mon live, ça peut aider), ayant également une démarche personnelle, et qui serait intéressé par le caractère assez “borderline” de la musique que je produis (entre dub-indus sombre, ambient et electro parfois brutal ou destroy, mélangeant des sons indus avec de la musique contemporaine).

    https://soundcloud.com/dronezic


    http://drone-zone.org/actu

    #electro #XP #indus #art #musique #création #collaboration

  • Ça faisait un bail que je n’avais plus tenté d’enregistrer quoi que ce soit. Grosse flemme, et surtout pas convaincu d’avoir grand chose à ajouter ni à dire. Mais c’est reparti. Voilà “Cette nuit”, un titre assez long tiré de mon live actuel. Le mix n’est pas forcément à la hauteur, car c’est plus une version démo. Le jour où j’aurai du blé et des relations dans le chaud bise, j’accéderai à un vrai studio avec un ingé son à la hauteur… donc, là, c’est juste mixé et normalisé sous les aisselles, sans prétention. Juste pour donner une idée de là où j’en suis. Dark et electro au début, puis dérive indus et enfin plongée dans des riffs métalliques. Bonne écoute…

    https://soundcloud.com/dronezic/cette-nuit

    #electro #indus #metal #XP #drum'n'bass #prog