enuncombatdouteux

NI ACTUALITÉS NI COMMENTAIRES, ..... DU COPIER-COLLER ET DES LIENS... Un blog de « curation de contenu » : 82 LIVRES , 171 TEXTES et 34 DOCUMENTAIRES :

  • Japon : les femmes, potiches impériales - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/04/29/japon-les-femmes-potiches-imperiales_1724082

    Elles seront les grandes absentes de la cérémonie d’intronisation de Naruhito. Dans la famille impériale, les femmes ont la vie dure. Les règles d’exclusion à leur égard sont très strictes. Même s’il y avait déjà eu huit impératrices auparavant, la loi de la maison impériale datant de 1947 stipule que seuls les hommes peuvent accéder au trône. Et dès lors qu’une femme épouse un roturier, elle doit quitter la famille. En octobre, la princesse Ayako, 28 ans, fille du cousin de l’empereur, a renoncé à son statut princier pour un employé d’une entreprise de transport maritime. La princesse Mako, petite-fille de l’empereur qui a annoncé ses fiançailles mais reporté son mariage à 2020 en raison du changement d’ère, fera de même.

    D’une union à l’autre, la famille impériale se réduit ainsi comme peau de chagrin. Elle compte 18 membres, dont 13 sont des femmes. Autrement dit, une fois que Naruhito sera monté sur le trône, il n’aura plus que trois héritiers : son frère cadet de 53 ans, le prince Akishino, le fils de celui-ci, le prince Hisahito, âgé de 12 ans, et le prince Hitachi, frère d’Akihito, 83 ans.

    Malgré cette pénurie criante d’héritiers qui menace la dynastie d’extinction, la révision de la loi de la maison impériale se heurte aux réticences des conservateurs. Dès 1997, le gouvernement a secrètement envisagé de permettre aux femmes de monter sur le trône, vient de révéler la presse japonaise. Puis un panel d’experts a fait des propositions en 2005 au Premier ministre d’alors, Junichiro Koizumi. A l’époque, l’empereur n’avait pas de petit-fils. La naissance du prince Hisahito en 2006 a mis un point final au problème de succession et coupé court aux discussions. Ces dernières pourraient reprendre l’an prochain, une fois les festivités terminées. Il est préférable d’éviter les discussions houleuses durant les événements liés à l’abdication et à l’intronisation, qui débuteront ce mardi et s’achèveront le 19 avril 2020, par la désignation du premier successeur, le prince Akishino.

    Le sort des femmes intégrées à la famille impériale n’est guère enviable. Comme les hommes, elles sont soumises aux règles strictes de l’agence de la maison impériale, organisme gouvernemental qui gère les activités de tous. Une sortie du palais doit par exemple être annoncée plusieurs jours à l’avance. « La reine Elizabeth II se verse le thé et sert les sandwiches », s’étonne Naruhito lorsqu’il étudie à Oxford, en Grande-Bretagne…

    Quand elle a épousé le prince, la future impératrice Masako était considérée comme une personnalité capable de briser le moule des traditions. Fille d’un éminent diplomate, diplômée en économie à Harvard à 22 ans, Masako Owada préparait à l’université de Tokyo le concours d’entrée au ministère des Affaires étrangères quand elle a rencontré Naruhito. Celui-ci la courtise pendant cinq ans. Elle décline deux demandes en mariage, accepte la troisième. Mais à sa grande déception, cette femme qui a passé une partie de sa vie à l’étranger, qui parle couramment l’anglais et le français, maîtrise le russe, l’allemand et l’espagnol, n’est pas autorisée à voyager pendant de longues périodes. Intelligente et cultivée, elle n’a le droit de rien faire, si ce n’est de la poésie. En plus, Masako tarde à donner un nouvel héritier. En 1998, elle fait une fausse couche. En 2001, elle donne naissance à une fille, la princesse Aiko. La pression ne cesse d’augmenter. Elle disparaît de la vie publique en 2003, souffrant officiellement d’un « trouble de l’adaptation », et vit recluse dans le palais du Togu, dans le quartier Akasaka à Tokyo.
    Céréales

    La population japonaise la considère désormais comme une victime d’une agence impériale trop conservatrice. « Certaines actions sont allées jusqu’à nier la personnalité de Masako », a osé déclarer le prince Naruhito pour prendre sa défense. Une critique à mots couverts, qui rompt avec une règle fondamentale de la famille impériale japonaise selon laquelle ses membres s’abstiennent de tout commentaire favorable ou défavorable en public. La presse japonaise souligne que les problèmes rencontrés par la princesse héritière sont similaires à ceux auxquels sont confrontées de nombreuses femmes japonaises. « En ce sens, vous pouvez dire que Masako est très symbolique de la société japonaise », confirme Rika Kayama, psychiatre et professeure à l’université Rikkyo. Masako sera la seconde impératrice roturière après sa belle-mère, l’actuelle impératrice Michiko.

    Fille d’un marchand de céréales et titulaire d’un diplôme de littérature et de langues étrangères de l’université Seishin de Tokyo obtenu en 1957, Michiko Shôda croise le prince Akihito sur un terrain de tennis. Leur mariage en 1959 fait sensation. Le couple décide de vivre avec ses trois enfants, une fille et deux garçons, dont le prince héritier Naruhito né en 1960, au lieu de les confier à des gouvernantes. Mais une fausse couche, le stress induit par les dures critiques des plus conservateurs et par les ragots des tabloïds la feront s’éclipser un temps et affecteront sa santé. Elle a toutefois accompagné son époux dans presque toutes ses nombreuses obligations.

  • #pas_gagné
    « #Alerte rouge » sur la perte mondiale de #biodiversité
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/04/29/chercheurs-et-gouvernants-au-chevet-de-la-biodiversite_5456117_3244.html

    Le cri d’#alarme que lanceront les experts, le 6 mai, à l’intention des décideurs de la planète sera-t-il entendu ? « La session de l’IPBES est une première étape, qui vise à la constitution d’un consensus scientifique, commente Arnaud Gauffier, porte-parole du WWF France. Le rendez-vous décisif sera la conférence de la Convention sur la diversité biologique qui se tiendra, en décembre 2020, en Chine. Sur la base de ce #consensus, il faudra alors adopter un accord international contraignant, qui mette en œuvre un “#new_deal” pour la nature et pour l’homme. On ne pourra pas sauver la biodiversité sans #changer_de_modèle_économique. »

    L’objectif des gouvernements devra être ainsi de parvenir, en 2020, à un accord comparable, pour la biodiversité, à celui scellé en décembre 2015, à Paris, lors de la COP21, sur le climat. Encore faudra-t-il, pour espérer endiguer la perte du vivant, que les Etats agissent alors plus efficacement qu’ils ne l’ont fait jusqu’à présent pour contenir le réchauffement planétaire. Pour les rappeler à l’urgence, le WWF invite, samedi 4 mai à Paris, sur le modèle des récentes manifestations pour le climat, à une « mobilisation citoyenne pour la nature ».

  • Focus - #Éthiopie : la #permaculture, clé de la prospérité en milieu #rural
    https://www.france24.com/fr/20190426-focus-ethiopie-permaculture-developpement-durable-agriculture-sec

    En Éthiopie, le manque de #pluie est une menace pour l’#agriculture. Certains ont néanmoins réussi à mettre en place des dispositifs pour lutter contre la #sécheresse. C’est le cas dans un village de la région du Tigraille, située à 800 km au nord de la capitale Addis-Abeba. Depuis la fin des années 90, la production alimentaire a été multiplié par dix et le revenu des fermiers par vingt. Ce village est devenu un modèle.

  • #Monsanto sent vraiment mauvais, y compris pour ses (récents) actionnaires.
    Côté direction : on est désavoué, mais on ne change rien…

    Bayer : la défiance inédite des actionnaires
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/04/27/bayer-la-defiance-inedite-des-actionnaires_5455684_3234.html

    Contestant avec force le rachat de Monsanto, l’assemblée générale de vendredi n’a pas donné le quitus au directoire. L’avenir de Werner Baumann à la tête du groupe est très incertain.

    En langage boursier, c’est un terrible vote de défiance adressé à la direction. Et un événement inouï pour un grand groupe allemand. Les actionnaires du chimiste Bayer, rassemblés en assemblée générale vendredi 26 avril au palais des congrès de Bonn (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), ont refusé de donner quitus au directoire du groupe pour l’année 2018 mais l’ont accordé au conseil de surveillance. Ce vote, historique, est un bouleversement majeur pour Bayer : il consacre le divorce entre le management du groupe et ses actionnaires, qui ont exprimé avec force leur rejet de la fusion avec le semencier américain Monsanto.

    L’avenir de Werner Baumann à la tête du groupe est très incertain. Jamais un patron du DAX, l’indice boursier de référence, n’avait eu à subir une telle humiliation. Toute l’après-midi et jusque tard dans la soirée, les 3 600 actionnaires de Bayer présents ont multiplié les critiques sans concession contre la stratégie du président du directoire, accusé d’avoir sous-estimé les risques de la fusion. Vers 22 h 30, plus de douze heures après le début de la réunion, s’est finalement tenu le vote fatidique : 55 % ont voté contre le quitus au directoire, 44,5 % pour, les autres se sont abstenus.

    Le conseil de surveillance, qui avait fortement soutenu le projet de fusion, s’en sort avec un résultat moins humiliant, mais tout de même désastreux : 66,4 % des actionnaires ont voté le quitus, 33 % contre. Si ces résultats n’ont pas de valeur juridique obligatoire sur le mandat des membres du directoire, ils constituent un avertissement sans précédent. Le président du conseil de surveillance, Werner Wenning, a annoncé dans la nuit qu’il maintenait sa confiance au directoire et à sa stratégie, même s’il prenait l’avertissement des actionnaires « très au sérieux ».

    Le reste derrière #paywall.

  • L’« argent obscur » américain veut s’offrir l’âme européenne by Mary Fitzgerald - Project Syndicate
    https://www.project-syndicate.org/commentary/american-religious-right-dark-money-european-election-by-mary-fitzgerald-2019-04/french

    LONDRES – Les tentatives russes d’influencer les #élections européennes reçoivent beaucoup d’attention des #médias. Mais on ne peut en dire autant de l’#ingérence de groupes de chrétiens conservateurs établis aux #États-Unis, dont certains sont liés à l’administration du président Donald Trump et à son ancien conseiller, Stephen Bannon.

    #UE

  • Qu’a-t-il donc compris? - Le Courrier
    https://lecourrier.ch/2019/04/25/qua-t-il-donc-compris

    Annonce d’une baisse de l’impôt sur le revenu – mais pas le retour de l’impôt sur la fortune (ISF) – tout en promettant de renforcer les services publics, ce qui nécessitera une réduction de la dépense publique… Vous avez dit antinomique ? Aux Français qui souffrent des emplois précaires aboutissant à de maigres retraites, il répond allongement du travail. Emmanuel Macron a eu beau marteler qu’il fallait « réhumaniser [son] projet de transformation de la société », l’intention est de poursuivre au pas de charge des réformes ultralibérales qui ont mis le pays à feu et à sang.

    Littéralement. Car sa méthode pour calmer les foules réside dans la répression par les forces de l’ordre. Gardes à vue à la pelle, fichage des manifestants depuis les hôpitaux de Paris, violences policières y compris envers des personnes pacifiques. On répondra qu’il y avait des casseurs, des insultes racistes et antisémites dans les cortèges… La France en est arrivée à l’arbitraire, la punition collective, sans droit à un jugement équitable.

    • J’ai eu la malchance de pouvoir écouter la radio d’état entre 17h et 18h hier, sur la route. Des tas de gens importants commentaient la prochaine intervention du Président.

      A aucun moment il n’a été supposé sérieusement que ce régime n’en avait rien à carrer de répondre sérieusement à l’instant présent.

      En fait, personne n’a supposé sérieusement qu’en fait, le Président avait l’intention de faire un bras d’honneur, de mépriser sans l’ombre d’une hésitation, l’ensemble de cet exercice, qui est de parler à ceux qu’il gouverne. Pour la simple raison qu’il doit le pouvoir à d’autres que ceux-ci, et que ceux qui sont gouvernés sont là pour obéir... et pas pour qu’on leur rendre des comptes.

      La semaine dernière, j’ai eu la malchance d’écouter l’allocution du Président qui a eu lieu juste après l’incendie. J’ai été affligé par la vacuité des mots prononcés, par l’absence de recherche. Non pas que l’instant en réclamait de particuliers. Mais s’il pouvait seulement s’exprimer pour dire quelque chose. Mais non. C’est comme la première citation de cet article du Courrier. Tu te demandes comment il est possible que nous ayons désormais des gens à ce point incapables de s’exprimer d’une façon qui impose un minimum de respect.

      «Je crois que j’ai compris beaucoup de choses»

      Je crois que ce Monsieur se moque de nous.

      Hier soir, les journalistes de la radio d’état nous gratifiaient de quelques enregistrements de De Gaulle ou Pompidou... même pas les meilleurs. Mais malgré tout. Et quoiqu’on pense de ces deux là. Au moins, quand ils s’exprimaient, les mots venaient naturellement... et pas sous forme de jets discontinus, comme Hollande ou Sarkozy avant lui.

      Ils se foutent de nous. Et lui particulièrement visiblement.

    • Je découvre la seconde citation :

      « Je crois aux symboles et à l’esprit du temps »

      C’est clair. Il se fout de nous.

      Les symbôles dont il nous parle, même pas au second degré, ce sont bien ceux-là :
      – 48h de GAV pour Glanz et tous les autres dont on ne parle pas ;
      – LBD dans la tête, et lacrimos y compris pour les enfants ;
      – Mise au pas de toutes les voix dissonantes (Yémen, NDDP, ...)

    • Il a compris qu’il pouvait dire n’importe quoi, mentir comme un vendeur de voiture d’occasion, car il a compris qu’il n’y aura aucune conséquences pour lui et ses ami·es de LaREM, et que même peut-être ils arriveraient en tête aux prochaines européennes à défaut d’alternatives crédible.

    • Tout est dans ce mot « crédible » et ce que nous croyons lui donner comme sens. Nous sommes à un tel point de sidération que nous ne sommes plus capables de reconnaître ce qui est crédible et ce qui ne l’est définitivement pas. Quand on juge crédible des gens qui mentent et qui estropient, c’est qu’on est arrivé à un point franchement inquiétant.

      Notre génération (on peut ajouter celle d’avant et celle d’après, tiens, je suis généreux) est à un point d’apolitisme crétin, que... ça en est sidérant, tiens.

      Quand les seuls qui ont un discours et un projet politique - au semble noble du terme - sont désignés comme les seuls dangers... dans l’esprit de la majorité des citoyens... c’est qu’il y a un vrai problème de culture politique. Voire d’intelligence tout court.

      Je vous l’ai déjà dit que je ne peux plus causer politique avec les gens que je côtoie sans être affligé par ce que j’entends ?

      « oh je sais pas pour qui voter ils sont tous nuls »
      "oh non pas lui, il est trop agressif"
      « oh non pas elle, elle est pas crédible »
      "oh non pas lui, il a pas de doudou comme le mien"

    • J’ai commencé par le regarder à la tv, sa gueule ne me revenant décidément pas, je me suis allongé en l’écoutant à la radio. 10 mn plus tard je me suis assoupi (il aurait récité l’annuaire que c’était pareil) une heure après, il causait toujours. C’est quand même dingue, ces gens qui n’ont rien à dire et qui cause tout le temps. Et tous les médias de retranscrire la parole présidentielle et de nous traduire la parole du premier de cordée, des fois qu’on n’aurait pas compris qu’il nous prend pour des cons.

    • Whoua, je découvre via @rezo et @monolecte que comme d’habitude, je suis loin d’être le premier à avoir dit la même chose, mais en moins bien :
      https://seenthis.net/messages/776978

      Nous sommes à peine capables de penser. Usés par des décennies de bourrages de crâne en tous genres. S’il ne doit rester que quelques mots de Slavoj Zizek, c’est ce constat : Nous arrivons plus facilement à imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme. On peut prolonger : Nous croyons plus au capitalisme qu’au monde. Nous croyons plus aux capitaux, aux cathédrales et aux machines, qu’aux êtres vivants, à nous et à nos enfants. Nous ne savons plus ce qui est important, ou alors si mal, si difficilement, si laborieusement. Wir sind die Roboter.

  • Défauts de soudure de l’EPR de Flamanville : « La dérive de trop » - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/economie/defauts-de-soudure-de-l-epr-de-flamanville-la-derive-de-trop-25-04-2019-8

    Systématiquement, les erreurs ont été pointées une fois que le matériel - cuve, béton ou circuits de refroidissement - avait été installé. Alors qu’ils étaient connus en amont. Concrètement dans le cas des soudures, les fabrications ont commencé en 2012. Les premières alertes ont été vues en 2013. Mais l’information n’est officiellement remontée du sous-traitant vers EDF qu’en 2015. Puis vers l’ASN en 2017.

    Entre-temps, tout avait été installé. Comment penser que personne n’a rien vu ? Que les acteurs de ce dossier n’ont pas tout simplement laissé faire ? Dans l’espoir sans doute d’atteindre un point de non-retour, afin d’expliquer après que c’était trop tard, que ça coûterait trop cher, et que donc il valait mieux tout laisser en l’état. C’est a minima une « fraude par omission ».

  • Séparés du corps, des cerveaux de porcs sont maintenus en vie pendant plusieurs heures
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1128

    Un article de la revue scientifique Nature du 18 avril 2019 (à ouvrir ci-dessous) nous apprend que des scientifiques américains ont maintenu vivants durant plusieurs heures des cerveaux de porcs extraits de leur boîte crânienne. Des cathéters leur injectant une solution de conservation, qui fournissait l’oxygène et les nutriments nécessaires. S’ils avaient été ceux du professeur Pearl dans la nouvelle de Roald Dahl William et Mary, ces cerveaux auraient pu continuer à lire le Times dans leur cuvette. Quelle merveilleuse perspective d’immortalité ! De quoi stimuler les chirurgiens Xiao-Ping Ren et Sergio Canavero, qui s’entraînent depuis des années à greffer des têtes (de rats, de singes ou d’humains morts) sur des corps (d’autres rats, singes et humains morts), avant, espèrent-ils, de greffer une (...)

    « https://www.sciencesetavenir.fr/sante/la-premiere-greffe-de-tete-humaine-postmortem_118451 » #Service_compris
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/cerveaux_de_porc_-_nature.pdf

  • Nouvelle-Zélande : près de deux tiers des écosystèmes du pays sont au bord de l’effondrement (La Relève et La Peste)
    https://lareleveetlapeste.fr/nouvelle-zelande-pres-de-deux-tiers-des-ecosystemes-du-pays-sont-a


    C’est ballot pour les hyper-riches : si leur canot de sauvetage prend déjà la flotte, va peut-être falloir commencer à penser plus collectif, non ?

    Pays considéré comme un écrin naturel préservé, une étude environnementale montre que la Nouvelle-Zélande est en fait elle aussi sous pression. Extinctions d’espèces, pollution de l’eau, conséquences néfastes de l’industrie laitière et de l’étalement urbain, le pays ne serait pas l’Eden salvateur auquel se raccrochent tous les super-riches en cas de fin de leur monde.

  • " LE TESTAMENT DE MELVILLE " Penser le bien et le mal avec Billy Budd par Olivier Rey
    http://enuncombatdouteux.blogspot.com/2019/04/le-testament-de-melville-penser-le-bien.html

    Mais si, comme le pensait Simone Weil, « il est inévitable que le mal domine partout où la technique se trouve soit entièrement soit presque entièrement souveraine », on comprend qu’il soit à même de prospérer sous l’avalanche de programmes qu’on lui oppose. Finalement, peut-être l’incapacité criante des sociétés contemporaines à porter remède aux maux qui les accablent, au point qu’elles semblent devoir les subir comme une fatalité, alors même que la modernité entendait donner aux hommes la maîtrise de leur destin, trouve-t-elle sa source ultime dans la mise à l’écart de la question du mal. (...)

    Un autre aspect de l’œuvre, qu’une focalisation excessive sur le débat entre un Melville « acceptant » ou « résistant » empêche d’apprécier, est sa dimension esthétique. Melville s’est qualifié lui-même d’« homme méditatif » — et, de fait, ses ouvrages sont toujours profondément médités. Il n’en reste pas moins que Melville n’a pas écrit des essais, ou des traités philosophiques, mais des nouvelles et des romans. Près de son bureau, collé sur un pan de mur dissimulé, un papier portait la phrase de Schiller : « Reste fidèle aux rêves de ta jeunesse. »

  • Les ponts vivants du Meghalaya : voyage entre eau et brume | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/voyage/les-ponts-vivants-du-meghalaya-voyage-entre-eau-et-brume
    https://www.nationalgeographic.fr/sites/france/files/styles/desktop/public/school-boys-living-root-bridge-meghalaya-india.jpg?itok=LnbFCJl3

    Bien avant l’apparition des matériaux de construction modernes, les Khasi ont mis au point une méthode très ingénieuse pour traverser les cours d’eau tumultueux et relier les villages isolés : les ponts de racine vivants, connus localement sous le nom de jing kieng jri.

    Afin de créer une fondation solide, des arbres sont plantés de chaque côté de la berge. Ensuite, pendant 15 à 30 ans, les Khasi tissent délicatement les racines des Ficus elastica sur un échafaudage en bambou temporaire pour relier les deux côtés. Grâce à l’humidité, au passage de piétons et au temps, le sol se tasse et l’enchevêtrement de racines s’épaissit et se renforce. Les ponts complètement développés au-dessus des rivières et des gorges profondes peuvent mesurer entre 4,5 et 76 mètres de long et supporter de lourdes charges pouvant aller jusqu’au poids de 35 individus.

    Contrairement aux matériaux de construction modernes comme le béton et l’acier, ces structures sont généralement plus résistantes avec l’âge et peuvent exister pendant plusieurs siècles. Elles résistent aussi régulièrement aux crues soudaines et aux violentes tempêtes qui sont légion dans la région. Les ponts constituent aussi un moyen durable et peu coûteux de relier les villages reculés dans les montagnes sur ce terrain escarpé. L’origine exacte de cette pratique dans la région est inconnue, mais la première trace écrite de l’existence de ces ponts remonte à plus d’une centaine d’années.

    #génial #faire_avec_la_nature #pont #arbre #racines #Inde

    • #beau
      The Amazing Living Bridges of Meghalaya
      https://drishtikone.com/2012/12/how-generations-of-indian-tribals-build-living-bridges-across-rivers-fr

      The development and upkeep of bridges is a community affair. Initially, a length of bamboo is secured across a river divide and a banyan plant, Ficus benghalensis is planted on each bank. Over the months and years, the roots and branches of the rapidly growing Ficus are trained along the bamboo until they meet in the middle and eventually supersede its support. At later stages in the evolution of the bridge, stones are inserted into the gaps and eventually become engulfed by the plant forming the beautiful walkways. Later still, the bridges are improved upon with the addition of hand rails and steps.

      Cherrapunji is credited with being the wettest place on earth, and The War-Khasis, a tribe in Meghalaya, long ago noticed this tree and saw in its powerful roots an opportunity to easily cross the area’s many rivers. Now, whenever and wherever the need arises, they simply grow their bridges.

      The root bridges, some of which are over a hundred feet long, take ten to fifteen years to become fully functional, but they’re extraordinarily strong – strong enough that some of them can support the weight of fifty or more people at a time.

      Because they are alive and still growing, the bridges actually gain strength over time – and some of the ancient root bridges used daily by the people of the villages around Cherrapunji may be well over five hundred years old.

  • Macron moves to prosecute journalists who revealed French arms sales in Yemen war

    https://www.wsws.org/en/articles/2019/04/26/macr-a26.html

    Intéressant, dans une société où le journalisme fait naufrage (en mode câlins au pouvoir), que Macron s’attaque brutalement aux seul·es journalistes digne de ce nom.

    Macron moves to prosecute journalists who revealed French arms sales in Yemen war
    By Will Morrow
    26 April 2019

    In a far-reaching assault on democratic rights and free speech, the government of Emmanuel Macron is moving to prosecute journalists who have exposed both France’s complicity in Saudi Arabia’s illegal war in Yemen as well as the Macron government’s efforts to cover it up.

    The government’s actions are a response to the publication of a report on April 15 by the journalistic organization Disclose, in partnership with The Intercept, Radio France, Mediapart, Arte Info and Konbini. The report includes an internal intelligence report to the president and leading ministers from September last year with precise information on the use of French arms in Yemen. It proves that the Macron government’s claims that it had no evidence that French arms were being used in the war, which has killed tens of thousands of civilians, were lies.

    france #yémen #macron #scandale_d_état

    • Ce régime ne connait que la force. Une loi existe pour atteindre son objectif ? On l’utilise. Un juge ne veut pas interpréter la loi comme on le souhaite ? On change la loi pour que le doute n’existe plus. La modification de la loi est trop lente ? On vote une loi pour pouvoir légiférer par ordonnance et sans débat.

      Ce régime passe par la force et écrase tout ce qui s’oppose à lui.

      Un jour, on finira par le nommer pour ce qu’il est.

      Ce n’est pas parce qu’il ne pratique pas la torture et les exécutions extrajudiciaires qu’il ne mérite pas d’être nommé pour ce qu’il est.

    • Oui @aude_v, je pensais à Adama Traoré en écrivant... ou à l’animateur dont on souhaitait frapper les testicules et dont on n’a « que » déchiré l’anus. Mais pour certains, qui tiennent le crayon, tant que ce n’est pas écrit dans un manuel officiel, ça n’existe pas. Et... d’ailleurs... même quand c’est écrit, ça ne compte pas, parce que par nature, l’état et ses représentants sont là pour défendre le Bien. Et le Bien ne peut pas faire de mal, c’est évident, ça ne se discute même pas.

      C’est dans ce genre de glissements qu’on comprend comment il a été si facile pour tant de gens Biens de passer du Front Populaire flamboyant au Vichisme rabougri.

  • La caricature de guerre de Peter Jackson. Par Chris Hedges
    https://www.les-crises.fr/la-caricature-de-guerre-de-peter-jackson-par-chris-hedges

    Lorsque le réalisateur-producteur Peter Jackson commence « They Shall Not Grow Old » [« Ils ne vieilliront pas », NdT] , un film sur la Première Guerre mondiale qui transforme miraculeusement les images d’archives en noir et blanc granuleuses et tremblotantes de la guerre en un spectacle moderne 3D en couleurs, il nous bombarde des clichés utilisés pour ennoblir les guerres. Les anciens combattants, sur fond musical, disent des choses comme « Je ne l’aurais pas manqué », « Je recommencerais parce que j’ai aimé la vie militaire » et « Ça a fait de moi un homme ». Après la guerre, trouver la minuscule minorité d’anciens combattants prêts à dire de telles idioties a dû demander un certain effort. La vie militaire est une forme de servitude, l’exposition prolongée au combat vous laisse brisé, marqué à vie par les traumatismes et souvent si engourdi que vous avez des difficultés à communiquer avec les autres, et la dernière chose que la guerre fait est de faire de vous un homme.

    Des commentaires aussi insipides ont défini la perception de la guerre à la maison. L’affrontement entre une population civile qui considérait la guerre comme « une sorte de camp de vacances en plein air » et ceux qui l’ont vécue a creusé un fossé profond. Le poète Charles Sorley a écrit : « J’aimerais tant tuer le premier responsable de la guerre ». Et le journaliste et auteur Philip Gibbs a noté que les soldats avaient une haine profonde des civils qui croyaient aux mensonges. « Ils détestaient les femmes souriantes dans la rue. Ils détestaient les vieillards. … Ils voulaient que les profiteurs meurent à cause des gaz toxiques. Ils ont prié Dieu pour que les Allemands envoient des Zeppelins en Angleterre, pour que le peuple sache ce que signifie la guerre. »

    Des études militaires ont déterminé qu’après 60 jours de combat continu, 98 pour cent de ceux qui survivent seront victimes de troubles psychiatriques. Le trait commun parmi les 2 pour cent qui ont pu endurer un combat soutenu était une prédisposition à avoir des « personnalités psychopathes agressives ». Le lieutenant-colonel David Grossman a écrit : « On n’est pas trop à coté de la plaque en observant qu’il y a quelque chose au sujet du combat continu et inévitable qui rendra fou 98 pour cent de tous les hommes, et les 2 pour cent restants étaient déjà fous à leur arrivée. »

  • La famille Sackler, maître des opioïdes et amie des arts
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/04/25/les-sackler-

    L’OxyContin, médicament hautement addictif, a fait la fortune de cette famille qui préfère parler de son mécénat plutôt que de sa responsabilité dans la crise sanitaire aux Etats-Unis.

    La cuillère a le fond calciné, et son manche est retourné pour lui donner plus de stabilité. Comme celles utilisées par les toxicomanes qui font fondre leur drogue. Sauf que l’ustensile pèse… près de 360 kg. Le 22 juin 2018, il bloquait l’entrée du siège de Purdue Pharma, à Stamford (Connecticut). La firme, propriété de la famille Sackler, produit l’OxyContin, puissant antidouleur fabriqué à partir de morphine de synthèse.

    Ce médicament a fait la fortune des Sackler, dont la richesse est estimée par l’agence Bloomberg à 13 milliards de dollars (11,6 milliards d’euros). Hautement addictif, il est surtout accusé d’avoir fait tomber dans la drogue des milliers d’Américains et d’être responsable de la crise des opioïdes qui frappe les Etats-Unis.
    L’OxyContin, commercialisé depuis 1995, aurait fait tomber dans la drogue des milliers d’Américains
    Depuis un an, l’artiste Domenic Esposito, 49 ans, mène une guérilla contre la famille Sackler avec sa cuillère. Il l’a de nouveau exposée le 5 avril à Washington, devant l’Agence américaine du médicament (FDA), à qui il est reproché d’avoir autorisé l’OxyContin. M. Esposito se bat pour son frère Danny, de dix-huit ans son cadet, qui a sombré dans la drogue au milieu des années 2000, en commençant par l’OxyContin, avant de se tourner vers l’héroïne.

    « Il a bousillé douze années de sa vie », confie Domenic Esposito, qui nous reçoit à Westwood, dans son atelier, en face de sa maison perdue dans les forêts du Massachusetts. Sa famille veut croire à une rémission, mais la désillusion n’est jamais loin. « Ma mère m’a souvent appelé en pleurant après avoir trouvé les résidus dans une cuillère, raconte-t-il. Cette cuillère est le symbole du combat macabre de ma famille. »

    Epidémie

    Ancien gestionnaire de capitaux reconverti dans l’art, M. Esposito a décidé de passer à l’action quand il s’est aperçu que son frère n’était pas un cas isolé.
    Le déclic s’est produit lors des journées de charité du diocèse de Boston, pendant le Carême de 2016. Catholique et bon orateur, il vante l’action du diocèse en faveur des victimes de la drogue. Et évoque son frère. Une fois son discours achevé, une dizaine de personnes viennent partager leur expérience. A chaque fois, le même scénario : une blessure banale mais nécessitant un antidouleur, et une ordonnance d’OxyContin. S’amorce alors l’engrenage de l’addiction avec, souvent, un basculement vers l’héroïne. Il s’agit bien d’une épidémie, provoquée par Purdue et les Sackler.
    Pourquoi ferrailler avec une œuvre d’art ? Parce que c’est là une des failles du clan. Si le nom de Purdue est peu connu, celui de la famille Sackler est, depuis un demi-siècle, synonyme de mécénat artistique. Au Metro­politan Museum (Met) et au Musée Guggenheim de New York, à la National Portrait Gallery de Londres ou au Louvre, à Paris, avec l’« aile ­Sackler des antiquités orientales », leur patronyme est omniprésent.


    Des personnes visitent l’aile Sackler au Metropolitan Museum of Art, à New York, le 28 mars.

    Puisque les Sackler s’abritent derrière les arts, les artistes veulent les faire périr par eux, comme le montre l’initiative de M. Esposito et comme le revendique la photographe américaine Nan Goldin, devenue dépendante à l’OxyContin après une opération. « Pour qu’ils nous écoutent, nous allons cibler leur philanthropie. Ils ont lavé leur argent maculé de sang grâce aux halls des musées et des uni­versités », accuse Mme Goldin, qui a photographié son propre calvaire.

    « Un blizzard d’ordonnances »

    En mars 2018, au Met, cinquante militants se sont allongés, feignant d’être morts, dans l’aile financée par les Sackler. En février 2019, au Musée Guggenheim, des activistes ont jeté de fausses ordonnances d’OxyContin, cruel rappel adressé à Richard Sackler, 74 ans, fils d’un des fondateurs et ex-PDG de Purdue, qui avait prédit « un blizzard d’ordonnances qui enterrerait la concurrence ».
    L’étau se resserre sur le front judiciaire, avec 1 600 plaintes déposées et des poursuites pénales engagées par les parquets de Boston et de New York

    Cela paie. En mars, le Guggenheim a fait savoir qu’il n’accepterait plus de dons de la famille, ­ tandis que Mortimer Sackler, ancien membre actif du conseil d’administration (CA) de Purdue et cousin de Richard, a dû se retirer du CA. A Londres, la Tate Gallery a fait de même, et la National Portrait Gallery a décliné une promesse de don de 1 million de livres (1,15 million d’euros).
    Parallèlement, l’étau se resserre sur le front judiciaire, avec 1 600 plaintes déposées et des poursuites pénales engagées par les parquets de Boston et de New York. Au point que la société pourrait déposer le bilan. Prolixes sur leurs activités philanthropiques et artistiques, les Sackler sont mutiques sur leur entreprise.


    La procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James, annonce la plus importante poursuite en justice jamais intentée contre la famille Sackler, le 28 mars.

    L’histoire débute avec les trois frères Sackler, fils d’immigrants juifs de Galicie et de Pologne nés à Brooklyn. Tous trois médecins psychiatres, ils se lancent dans la pharmacie, en rachetant une petite entreprise de Greenwich Village, qui vend des produits comme la Betadine ou fait le marketing du Valium. Ils conquièrent des patients et, surtout, des médecins prescripteurs (en 1997, le patriarche, Arthur Sackler, a été distingué à titre posthume pour ses talents publicitaires).

    « Méthodes agressives »

    C’est cette recette qui, à partir de 1995, permet d’écouler l’OxyContin. A une époque où l’on cherche à apaiser les douleurs insupportables des malades du cancer, le produit apparaît comme une solution magique : il n’est pas addictif et soulage le patient pendant douze heures. Cela représente un formidable argument publicitaire, notamment parce qu’il se diffuse en continu.
    Cependant, au lieu d’être réservé aux patients en soins palliatifs, il est distribué comme de l’aspirine, à coups d’intéressement (pour les vendeurs) et de séminaires dans des palaces de Floride (pour les médecins). Les dosages très élevés créent une accoutumance mortifère. Les précieuses pilules, qui ont des qualités ­similaires à celles de l’héroïne lorsqu’elles sont brûlées, attirent l’attention des narcotrafiquants qui organisent un commerce de ­ contrebande très lucratif, avec la complicité de médecins véreux.

    Quand il apparaît que le produit est addictif, la firme choisit de ­blâmer les consommateurs. Dès 2003, l’Agence fédérale de ­contrôle des stupéfiants (DEA) l’accuse d’avoir, par ses « méthodes agressives », favorisé l’abus d’OxyContin et minimisé « les risques associés au médicament », raconte The New Yorker dans une enquête-fleuve publiée en octobre 2017 et intitulée « Un empire de douleur », qui estime à 35 milliards de dollars le chiffre d’affaires généré par le médicament.
    En 2007, Purdue accepte de verser 600 millions de dollars d’amende pour avoir prétendu que son médicament était moins addictif que ceux de ses concurrents. Trois ans plus tard, la firme élabore une nouvelle version de son produit, qui ne peut pas être transformée comme l’héroïne.

    Rumeurs de faillite

    Mais The New Yorker note qu’il s’agissait aussi de contrer l’arrivée de médicaments génériques, l’OxyContin devant tomber dans le domaine public en 2013. Et que l’effet paradoxal de l’affaire a été d’amplifier le basculement des drogués vers l’héroïne. « C’est un terrible paradoxe de l’histoire de l’OxyContin : la formule originelle a créé une génération accro aux pilules. Et sa reformulation (…) a créé une génération accro à l’héroïne. »
    L’Oklahoma, particulièrement touché, est parvenu fin mars à une transaction de 270 millions de dollars. Purdue préfère payer pour éviter un procès public et la publication de documents internes potentiellement désastreux. Des rumeurs de faillite courent, et certains Etats pourraient être tentés de conclure des transactions rapides plutôt que de ne rien obtenir.
    Pour d’autres, l’argent ne suffit pas. Il faut poursuivre les vrais coupables, et en premier lieu les Sackler. Les trois frères fondateurs sont morts, mais la famille, qui a touché 4,3 milliards de dollars de dividendes entre 2008 et 2016, dirige de facto la compagnie. Celle-ci ne s’exprime que par des communiqués laconiques, se disant soucieuse de « contribuer à lutter contre cette crise de santé publique complexe ».


    Des parents dénoncent la responsabilité de la famille Sackler dans la mort de leurs enfants, à Marlborough (Massachusetts), le 12 avril.

    Purdue répète qu’elle ne représente que 2 % des ventes d’opioïdes aux Etats-Unis, et ne peut être tenue, à elle seule, pour respon­sable de ladite crise. La procureure générale du Massachusetts, Maura Healey, ne s’en satisfait pas et a mis en examen huit membres de la famille impliqués dans l’entreprise. Elle s’appuie, entre autres, sur un courriel du patron de Purdue, Craig Landau, qui, selon la plainte, énonçait une évidence : « La famille dirigeait l’entreprise pharmaceutique mondiale Sackler et le conseil de surveillance jouait le rôle de PDG de facto. »

    « Les Sackler méritent la peine capitale »

    Les héritiers, qui estiment n’y être pour rien, se désolidarisent. C’est le cas des descendants du frère aîné et grand mécène Arthur, disparu en 1987 et dont les parts ont été récupérées non par ses enfants mais par ses frères. « Le rôle de Purdue [dans la crise des opioïdes] m’est odieux », a ainsi déclaré la fille d’Arthur, Elizabeth Sackler. Fondatrice d’un centre d’art féministe à Brooklyn, elle a aussi salué, dans le New York Times, « le courage de Nan Goldin ».
    Ses détracteurs ne l’entendent pas ainsi : ils estiment que ce sont les méthodes de marketing adoptées à partir des années 1950 par Arthur qui ont fait merveille pour l’OxyContin – méthodes auxquelles Purdue n’a renoncé que… début 2018. « Leur nom est terni pour toujours (…). Aujourd’hui, il y a des gens qui estiment que les Sackler méritent la peine capitale. Ils sont responsables de milliers de morts », accuse Domenic Esposito.
    Dans une manœuvre de sauve-qui-peut, les membres de la famille se retirent tous, depuis deux ans, du conseil d’administration de Purdue. Sans doute trop tard pour échapper aux poursuites de Mme Healey, à qui M. Esposito a offert sa cuillère militante.

  • Pétition · Mesdames les Ministres de la Santé et de la Justice : faites cesser les mutilations des enfants intersexes
    https://www.change.org/p/mesdames-les-ministres-de-la-sant%C3%A9-et-de-la-justice-faites-cesser-les-m
    https://youtu.be/Mg3A0X3bbk0

    Aujourd’hui en France, les enfants intersexes* sont toujours soumi-se-s à des opérations chirurgicales ou/et des traitements hormonaux sans leur consentement éclairé et sans nécessité de santé.

    Ces actes constituent des violations des droits humains et ont été condamnés à plusieurs reprises par l’ONU en 2016 (Comité des droits de l’Enfant, Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, et Comité contre la torture).

    Des associations internationales de défense des droits humains telles que Human Rights Watch et Amnesty International se sont ouvertement positionnées pour l’arrêt de ces pratiques.

    En France, la DILCRAH appelle à l’arrêt de ces mutilations. En mai dernier la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme, et en juillet le Conseil d’État ont publié des avis dans le même sens.
    Pourtant, les protocoles médicaux continuent à recommander ces pratiques, et les équipes médicales à les effectuer.

    Nous réaffirmons que les variations intersexes sont des variations saines du vivant, et dans leur immense majorité sans danger pour la vie de l’enfant. Elles ne devraient pas conduire à de la stigmatisation et à de la médicalisation inutile et néfaste. A l’instar de l’homosexualité, l’intersexuation n’a pas à être soignée : c’est à la société d’accepter sa propre diversité.

    Il n’y a aucune urgence à agir médicalement sur un corps sain d’enfant. Il n’est pas du ressort des médecins ou des parents de décider d’attenter à l’intégrité physique d’un-e mineur-e sans nécessité vitale. Une circulaire de rappel à la loi s’impose.

    C’est à l’enfant intersexe lui/elle-même de décider.
    Changer son corps ou non, ce sera son choix.

    *qui présentent des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions binaires typiquement mâle ou typiquement femelle, que ces caractéristiques soient visibles à la naissance ou apparaissent plus tard au cours de la vie, notamment à la puberté.

  • Génocide arménien, la voix de Zepur
    https://la-bas.org/5535

    Pour la première fois, ce 24 avril 2019, 104 ans après, la France commémore le génocide arménien. À Là-bas si j’y suis, on s’en souvient chaque année, en réécoutant ce bouleversant témoignage de Zepur l’arménienne, 95 ans (en 1995), qui avait raconté à Zoé Varier, dans son « français cassé », son histoire et son périple pour quitter l’Arménie. L’une des rencontres les plus marquantes de Là-bas.Continuer la lecture…

    #Radio #Portrait #Mémoire

  • L’explosion de la navette Challenger, lancée contre la recommandation des ingénieurs
    http://enuncombatdouteux.blogspot.com/2019/04/lexplosion-de-la-navette-challenger.html

    Diane Vaughan, dans son étude sur la décision de lancer Challenger, décrit de façon minutieuse la réunion tenue la veille du lancement. Elle souligne l’étonnant silence de nombreux participants qui auraient pu, en intervenant, accroître sensiblement la puissance du signal d’alerte.

     Jerry Harvey, l’auteur d’Abilene Paradox, a reçu une lettre d’un participant à la réunion où s’est décidé le lancement de la navette Challenger. Il raconte qu’il était assis dans la salle de réunion avec une fiche entre les mains sur laquelle il avait écrit : « En aucun cas, ne lancer Challenger. Les joints sont trop instables. » Mais quand vint son tour de parler, il dit comme les autres : « Lançons-la. »

  • Antoine Costa, Protéger et détruire, 2019
    https://sniadecki.wordpress.com/2019/04/24/costa-iter

    Depuis le XIXe siècle et les principes de la thermodynamique, on sait que le mouvement perpétuel, c’est-à-dire l’idée d’une machine qui ne consommerait pas d’énergie, ne peut physiquement pas exister. C’est l’entropie : une partie de l’énergie produite se dégrade nécessairement. L’idée de la fusion thermonucléaire, qui n’est autre qu’un fantasme du mouvement perpétuel atomique, se résume à ceci : on pourrait avoir « tout pour rien » [3]. On pourrait produire de l’énergie sans carburant et sans déchets. Le beurre et l’argent du beurre, l’omelette sans casser les œufs. Problème : si on connaît le fonctionnement théorique de la fusion depuis longtemps, aucune infrastructure ne permet de reproduire ce phénomène physique dans la pratique.

    Le mouvement perpétuel est à la physique ce que la pierre philosophale est à la chimie. De la même façon qu’il est impossible de changer le plomb en or, il est impossible de créer un moteur perpétuel.

    […]

    On peut renvoyer à la conclusion de Pierre Musso dans son livre La religion industrielle, selon laquelle nous vivrions à une époque à la croisée des chemins, la rencontre entre deux idéologies : le management, ou rationalisation en français (l’administration des choses et des hommes) et la cybernétique (le pilotage centralisé du monde via le réseau). Notre époque est donc celle du cyber-management, et ce pilotage techno scientifique du monde répond précisément à la mode du moment : l’écologie. « S’appuyant sur le principe de l’économie circulaire, l’écologie industrielle a pour objectif de quantifier les flux de ressources (d’eau, d’énergie, de matière) dans le but d’optimiser leur utilisation » poursuit très justement le texte.

    Pour comprendre le lien entre écologie et économie et cette obsession de la rationalité et de l’optimisation il faut remonter aux chocs pétroliers de 1973 et 1979 et là façon dont ils eurent un effet d’électrochoc sur les sociétés occidentales. En effet, plus qu’une question de pénurie (nous n’avons jamais manqué de pétrole lors des chocs pétroliers) ces événements mirent en lumière la dépendance de l’Occident à une ressource sur laquelle il n’avait que peu de prise. Quand en 1911 Churchill, alors Lord de l’Amirauté fait passer la Royal Navy du charbon (anglais) au pétrole (Perse), c’est-à-dire fait passer la puissance militaire navale de l’Angleterre sur une ressource parcourant des milliers de kilomètres, il le fait (entre autre) pour contourner le pouvoir des mineurs et des syndicats [7]. C’est donc une réflexion politique et non scientifique qui détermine un choix énergétique. Les chocs pétroliers vont consister en une logique semblable même si le mouvement est inverse : rapatrier les sources d’énergies sur le territoire national et ne plus les laisser dépendre de gouvernements étrangers.

    #nucléaire #anti-nucléaire #histoire #critique_techno #énergie #flux #économie_circulaire #écologie #Antoine_Costa

  • BALLAST | « Castaner, ma mère est morte à cause de vos armes ! »
    https://www.revue-ballast.fr/castaner-ma-mere-est-morte-a-cause-de-vos-armes

    Vous étiez au téléphone avec votre mère lorsqu’elle a reçu la grenade en plein visage…

    J’ai assisté en direct à tout ça. On se parlait, on riait ensemble au téléphone ; elle m’a dit : « Attends, je vais fermer les fenêtres, il y a trop de gaz. » En tendant sa main vers la fenêtre, elle a croisé le regard de deux policiers armés — ça, elle me l’a raconté après. Et un d’eux a tiré vers elle. Le tir l’a atteint en plein visage, la grenade a explosé, ça l’a défigurée et fait saigner abondamment. Par voie de conséquence, ça a causé sa mort. Elle a vu le policier partir avec son collègue. Moi, j’étais au téléphone sans pouvoir rien faire, sans pouvoir lui porter secours. J’ai entendu ses cris… Heureusement, son amie Imen a pu l’aider par téléphone en appelant les pompiers, et la voisine est montée. Les pompiers ne sont pas intervenus tout de suite à cause de la manifestation — il a fallu les rappeler plusieurs fois pour leur dire que ma mère perdait du sang, que c’était urgent, qu’ils devaient venir à pied. Ils sont arrivés plus d’une heure après. Imen a attendu à l’hôpital de la Timone jusque 22 heures, avant qu’on lui permette de la voir, des points de suture à la mâchoire, tuméfiée de partout.

  • Préface à la nouvelle édition des Aventures de la marchandise d’Anselm Jappe (La Découverte, 2017)
    http://www.palim-psao.fr/2019/04/preface-a-la-nouvelle-edition-des-aventures-de-la-marchandise-d-anselm-ja

    Si l’aggravation de la crise du capitalisme a donné raison à la théorie radicale, elle n’a malheureusement pas augmenté dans la même mesure les chances d’une émancipation sociale. L’augmentation des populismes, aux traits souvent barbares, et surtout d’un « populisme transversal » réunissant des éléments de droite et de « gauche » et attribuant toutes les fautes du capitalisme aux « banquiers » et aux « spéculateurs », est jusqu’ici le résultat le plus visible du désespoir engendré par le déclin du capitalisme et la terre brûlée qu’il laisse derrière lui. L’« anticapitalisme » contemporain, même lorsqu’il est sincère, confond volontiers le capitalisme en tant que tel avec sa phase la plus récente : le néolibéralisme, qui règne depuis la fin des années 1970. Loin de reconnaître dans les convulsions actuelles la conséquence de l’épuisement de la valeur et de la marchandise, de l’argent et du travail, la grande majorité des courants de la gauche – y compris ceux qui se veulent « radicaux » – n’y voient que la nécessité de revenir à un capitalisme plus « équilibré », au keynésianisme, à un rôle fort de l’État et à un encadrement plus sévère des banques et de la finance. Les mouvements sociaux des dernières années n’ont fait généralement que formuler le souhait de restaurer une étape antérieure du développement capitaliste. Ils ont attribué explicitement ou implicitement le pouvoir actuel de la finance transnationale à une espèce de conspiration, au lieu de reconnaître dans le crédit et dans la création de sommes astronomiques de « capital fictif » une fuite en avant du système marchand, devenue inévitable après que les progrès de la technologie ont quasiment arrêté la production de survaleur.

    #Anselm_Jappe #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #travail #populisme_transversal #finance

    • @rastapopoulos

      Peut-être bien que j’ai pas bien tout compris à cette brillante théorie qui nous dit depuis plus de 20 ans que le capitalisme est en train de s’effondrer sous le poids de ses contradictions (#collapsologie ?).

      Mais ce que je vois autour de moi, avec mes propres yeux, c’est que le capitalisme se porte à merveille. Qu’il dégrade constamment les conditions de la vie, biologique et sociale, c’est ce qui lui ouvre de nouveaux marchés pour la production industrielle à haute valeur ajoutée. Confondre la crise « écologique et énergétique », comme le fait Jappe, avec une crise du capitalisme montre bien qu’il n’a pas compris grand’chose à la dynamique du capitalisme.

      On trouve la même confusion chez les collapsologues... La « valeur » n’est que le travestissement progressiste de la dépossession qu’engendre partout le monopole radical de la marchandise.

      Et aussi, quelle curiosité : le capitalisme est « en crise », « menace de s’effondrer », et il n’y a aucun mouvement social pour le pousser vers la tombe. C’est vraiment pas de chance !

      Est-ce que par hasard cela ne serait pas dû à la puissance du capitalisme sur nos vies, à notre dépendance quasi totale aux marchandises ?

  • Les archéologues ont mis au jour des preuves des premières célébrations à grande échelle en Grande-Bretagne (des personnes et des animaux parcourant des centaines de kilomètres pour assister à des rituels de fête préhistorique). (confirmation).

    L’étude est la plus complète à ce jour [il y en avait eu déjà d’autres] a examiné les os de 131 porcs, les principaux animaux de ces fêtes, issus de quatre complexes du Néolithique supérieur (environ 2800-2400 av. J.-C.). Desservant les célèbres monuments de Stonehenge et Avebury, les quatre sites - Durrington Walls, Marden, Mount Pleasant et West Kennet Palisade Enclos - ont accueilli les tout premiers événements pan-britanniques, des festins qui ont attiré des personnes et des animaux de toute la Grande-Bretagne.

    (...)

    Les résultats montrent que les os de porc extraits de ces sites provenaient d’animaux élevés aussi loin que l’Écosse, le nord-est de l’Angleterre et l’ouest du pays de Galles, ainsi que de nombreux autres endroits dans les îles britanniques. Les chercheurs estiment qu’il était peut-être important que les personnes présentes apportent des animaux élevés localement chez eux.

    Jusqu’à présent, les origines des personnes qui ont pris part à des rituels dans ces monuments mégalithiques et l’ampleur des mouvements de population de l’époque étaient des énigmes de longue date dans la préhistoire britannique.

    Le Dr Richard Madgwick, de l’École d’histoire, d’archéologie et de religion, a déclaré : « Cette étude démontre une échelle de mouvement et un niveau de complexité sociale qui n’étaient pas appréciés auparavant. »

    « Ces rassemblements pourraient être considérés comme les premiers événements culturels unis de notre île, des habitants de tous les coins de la Grande-Bretagne descendant dans les environs de Stonehenge pour se régaler de mets spécialement préparés et transportés de chez eux ».

    Représentant de grandes prouesses d’ingénierie et de mobilisation de la main-d’œuvre, les complexes néolithiques d’Henge du sud de la Grande-Bretagne ont été le point de mire de grands rassemblements du troisième millénaire avant notre ère. Les porcs étaient le principal animal utilisé pour les festins et ils fournissaient la meilleure indication de la provenance des gens qui se régalaient sur ces sites, car pratiquement aucun reste humain n’a été retrouvé.

    À l’aide d’une analyse isotopique, qui identifie les signaux chimiques provenant de la nourriture et de l’eau que les animaux ont consommées, les chercheurs ont pu déterminer les zones géographiques où les porcs ont été élevés. L’étude offre l’image la plus détaillée du degré de mobilité en Grande-Bretagne à l’époque de Stonehenge.

    Le Dr Madgwick a déclaré : "La découverte la plus surprenante est sans doute les efforts que les participants ont investis pour amener les porcs qu’ils ont eux-mêmes élevés. Il aurait été relativement facile de les acheter à proximité des lieux de fête (...) « Les porcs ne sont pas aussi aptes à se déplacer sur de grande distances que les bovins et les transporter, abattus ou sur pied, sur des centaines, voire des milliers de kilomètres, a nécessité un effort monumental. »

    Cela suggère que les contributions prescrites étaient nécessaires et que les règles dictaient que les porcs offerts devaient être élevés par les participants au festin, les accompagnant dans leur voyage, plutôt que d’être acquis localement."

    Multi-isotope analysis reveals that feasts in the Stonehenge environs and across Wessex drew people and animals from throughout Britain | Science Advances
    https://advances.sciencemag.org/content/5/3/eaau6078.full

    R. Madgwick, A. L. Lamb, H. Sloane, A. J. Nederbragt, U. Albarella, M. Parker Pearson and J. A. Evans. Multi-isotope analysis reveals that feasts in the Stonehenge environs and across Wessex drew people and animals from throughout Britain. Science Advances, 2019 DOI : 10.1126/sciadv.aau6078

    #Préhistoire #Néolithique #Stonehenge #cérémonie #migrations #4800BP #4400BP

  • La police de #Vichy : l’obéissance aveugle... jusqu’à l’abomination | Le Club de Mediapart

    https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-anselme/blog/170918/la-police-de-vichy-l-obeissance-aveugle-jusqu-l-abomination

    La police de Vichy : l’obéissance aveugle... jusqu’à l’abomination

    17 sept. 2018 Par Jean-Pierre Anselme Blog : A L’ABORDAGE !

    Sans la collaboration zélée de la police avec la Gestapo, jamais les occupants nazis n’auraient pu rafler autant de Juifs, de résistant-es, de communistes, de réfugié-es politiques … Un documentaire remarquable de Laurent Joly et David Korn-Brzoza, sur France 3, mercredi 19 septembre à 20h55, revient sur ces années honteuses des forces de l’ordre françaises. Un passé entièrement révolu ?

    Un policier français avec un SS © Mémorial de la déportation Un policier français avec un SS © Mémorial de la déportation

    « Dès le premier jour [de l’occupation], l’occupant est surpris de l’esprit de collaboration étonnant des policiers français », expose la voix off. Le documentaire La police de Vichy nous rappelle que la chasse au quotidien et les rafles des Juifs, résistants, communistes, réfugiés politiques, la livraison aux Allemands des listes d’otages à exécuter… ont principalement été le fait des policiers et gendarmes français, dans leur grande majorité inféodés au régime de Vichy, auquel ils prêtèrent serment sans état d’âme.

    #sgm

  • Impact cosmique majeur il y a 12 800 ans
    Les preuves géologiques et paléontologiques découvertes dans le sud du Chili appuient la théorie selon laquelle un impact cosmique majeur s’est produit il y a environ 12 800 ans.

    Lorsque James Kennett, professeur émérite de géologie à l’Université de Santa Barbara, et ses collègues ont entrepris il y a plusieurs années d’examiner les signes d’un impact cosmique majeur survenu vers la fin du Pléistocène, ils ignoraient l’ampleur de l’effet climatique projeté.

    « C’est beaucoup plus extrême que ce que je pensais quand j’ai commencé ce travail », a noté Kennett. « Plus le travail a été fait, plus il semble être extrême. »

    Il parle de l’hypothèse du « Younger Dryas Impact », qui postule qu’une comète fragmentée s’est écrasée sur la Terre il y a près de 12 800 ans, provoquant des changements climatiques rapides, des extinctions de mégafaune, une diminution soudaine de la population humaine et des changements culturels ainsi que des incendies de forêt étendus. L’hypothèse suggère un mécanisme possible de déclenchement des changements brusques du climat à cette époque, en particulier un refroidissement rapide de l’hémisphère Nord, appelé Younger Dryas , au milieu d’une tendance générale au réchauffement naturel et à la fonte des inlandsis, mise en évidence par des changements dans les fossiles. et record de sédiments.

    Controversée dès le moment où elle a été proposée, cette hypothèse continue encore à être contestée par ceux qui préfèrent attribuer le renversement final du Pléistocène à des causes terrestres. Mais Kennett et ses fidèles piliers de l’hypothèse d’impact du Younger Dryas Boundary (YDB) ont récemment reçu un élan important : la découverte d’un très jeune cratère d’impact de 31 km de large sous la calotte glaciaire du Groenland. ils croient peut-être être l’un des nombreux fragments de comètes qui ont touché la Terre au début du Younger Dryas .

    Maintenant, dans un article publié dans la revue Nature Scientific Reports, Kennett et ses collègues, dirigés par le paléontologue chilien Mario Pino, présentent une nouvelle preuve d’un impact cosmique, cette fois très au sud de l’équateur, qui conduirait probablement à la combustion de biomasse, au changement climatique et extinctions de mégafaunales il y a près de 13 000 ans.

    « Nous avons identifié la couche YDB aux hautes latitudes de l’hémisphère sud, à près de 41 degrés au sud, près de la pointe de l’Amérique du Sud », a déclaré Kennett. Il s’agit d’une extension majeure de l’événement de la BDY. "La grande majorité des preuves à ce jour, at-il ajouté, a été retrouvée dans l’hémisphère Nord.

    Selon Kennett, cette découverte a débuté il y a plusieurs années lorsqu’un groupe de scientifiques chiliens étudiant les couches de sédiments d’un site paléontologique et archéologique du Quaternaire bien connu, Pilauco Bajo, a reconnu les changements connus pour être associés à un événement d’impact de la YDB. Ils comprenaient une couche de « tapis noir », vieille de 12 800 ans, qui coïncidait avec la disparition des fossiles de mégafaune du Pléistocène sud-américain, un changement brusque de la végétation régionale et une disparition des artefacts humains.

    « Parce que la séquence de ces événements ressemblait à ce qui avait déjà été décrit dans les documents de YDB pour l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest, le groupe a décidé d’analyser les mandataires liés aux impacts à la recherche de la couche YDB », a déclaré Kennett. Cela a donné la présence de sphérules microscopiques interprétées comme ayant été formées par fusion en raison des températures extrêmement élevées associées aux chocs. La couche contenant ces sphérules présente également des concentrations maximales en platine et en or, et des particules de fer natif que l’on trouve rarement dans la nature.

    « Parmi les sphérules les plus importantes figurent celles qui sont riches en chrome », a expliqué Kennett. Les sphérules du site Pilauco contiennent un taux inhabituel de chrome, élément non présent dans les sphérules à impact YDB de l’hémisphère Nord, mais en Amérique du Sud. « Il se trouve que les roches volcaniques du sud des Andes peuvent être riches en chrome, et ces roches ont fourni une source locale pour ce chrome », a-t-il ajouté. « Ainsi, les objets cométaires doivent avoir également frappé l’Amérique du Sud. »

    Kennett a noté que d’autres éléments de preuve, qui concordaient avec la documentation antérieure et actuelle de la région par les scientifiques chiliens, indiquaient une « très grande perturbation de l’environnement à environ 40 degrés de latitude sud ». Celles-ci comprenaient un événement de combustion de la biomasse important mis en évidence, entre autres, par du micro-charbon de bois et des signes de combustion dans des échantillons de pollen prélevés au niveau de la couche d’impact. « C’est de loin le plus grand événement de brûlure dans cette région que nous voyons dans cet enregistrement qui s’étend sur des milliers d’années », a déclaré Kennett. De plus, a-t-il poursuivi, l’incendie coïncidait avec le moment des principaux incendies liés à la BDY en Amérique du Nord et en Europe occidentale.

    Les couches sédimentaires de Pilauco contiennent un précieux récit de pollen et de graines qui montrent un changement de caractère de la végétation régionale, preuve d’un climat en mutation. Cependant, contrairement à l’hémisphère Nord, où les conditions sont devenues plus froides et plus humides au début du Dryas plus jeune, l’inverse s’est produit dans l’hémisphère Sud.

    « Les assemblages de plantes indiquent que la végétation est passée de conditions humides et froides à Pilauco à des conditions chaudes et sèches », a déclaré Kennett. Selon lui, les ceintures climatiques zonales atmosphériques se sont déplacées « comme une bascule », avec un mécanisme synergique, apportant le réchauffement de la planète.

    dans l’hémisphère nord alors même que l’hémisphère Nord a connu un refroidissement et une expansion de la glace de mer. Selon Kennett, la rapidité - dans quelques années - du changement climatique est mieux attribuée aux changements des systèmes atmosphériques liés aux impacts, plutôt qu’aux processus océaniques plus lents.

    Entre-temps, l’impact avec ses principaux effets sur l’environnement, y compris le brûlage, aurait contribué à l’extinction de la mégafaune locale du Pléistocène sud-américain - y compris des paresseux géants, des chats à dents de sabre, des mammouths et des gomphotheres semblables à des éléphants - ainsi que la fin de la culture semblable à la culture Clovis dans le nord, at-il ajouté. La quantité d’os, d’artefacts et de champignons associés à la mégafaune qui étaient relativement abondants dans le sol du site de Pilauco a décliné précipitamment au niveau de la couche d’impact, indiquant une perturbation locale majeure.

    La distance de ce site YDB récemment identifié - à environ 6 000 kilomètres du site bien étudié le plus proche d’Amérique du Sud - et sa corrélation avec les nombreux sites de l’hémisphère Nord « étend considérablement l’ampleur de l’impact de la YDB », a déclaré Kennett. Les preuves sédimentaires et paléo-végétatives recueillies sur le site de Pilauco sont conformes aux précédentes études séparées menées par des scientifiques chiliens, qui indiquent une brûlure généralisée et des changements climatiques soudains dans la région aux alentours du début de la YDB. Cette nouvelle étude renforce encore l’hypothèse selon laquelle un impact cosmique aurait déclenché les conditions atmosphériques et océaniques du Dryas plus jeune, a-t-il déclaré.

    « C’est une preuve supplémentaire que le début du climat du Dryas plus jeune est un événement mondial extrême, avec des conséquences majeures sur la vie animale et la vie humaine de l’époque », a déclaré Kennett. « Et cette section Pilauco est conforme à cela. »

    Sedimentary record from Patagonia, southern Chile supports cosmic-impact triggering of biomass burning, climate change, and megafaunal extinctions at 12.8 ka | Scientific Reports
    https://www.nature.com/articles/s41598-018-38089-y

    #Préhistoire #12800BP #Météorite #Climat

    Mario Pino, Ana M. Abarzúa, Giselle Astorga, Alejandra Martel-Cea, Nathalie Cossio-Montecinos, R. Ximena Navarro, Maria Paz Lira, Rafael Labarca, Malcolm A. LeCompte, Victor Adedeji, Christopher R. Moore, Ted E. Bunch, Charles Mooney, Wendy S. Wolbach, Allen West, James P. Kennett. Sedimentary record from Patagonia, southern Chile supports cosmic-impact triggering of biomass burning, climate change, and megafaunal extinctions at 12.8 ka. Scientific Reports, 2019; 9 (1) DOI: 10.1038/s41598-018-38089-y

  • Si tu veux m’atteindre,
    il faut d’abord qu’un pot de lait
    tu verses dans l’auge de mon cœur,
    car il y gîte un hérisson furieux
    et que la faim rend fou.

    Si tu veux m’atteindre,
    il faut d’abord qu’un cercle de feu
    tu poses autour de mon crâne,
    car un scorpion venimeux
    y promène ses petits.

    Si tu veux m’atteindre,
    il faut que, d’une formule très sacrée,
    tu conjures ma langue de pierre,
    car elle se rend neuf fois par jour
    aux enfers pour y brûler un mot.

    Quant tu auras réussi tout cela,
    tu seras le bienvenu sur la bouche et le front
    et le plus doux des cœurs t’attend
    dans le signe de la croix.

    Christine #Lavant (1915-1973) “ Les étoiles de la faim “

    Wikipédia :
    " #Écrivaine et artiste autrichienne.
    Sa biographie d’avant-guerre est encore peu renseignée. Neuvième enfant d’une pauvre famille de mineurs, elle souffre d’adénopathie tuberculeuse, de tuberculose pulmonaire, de pneumonie, d’otite moyenne aiguë, et de dépression. Elle ne peut achever sa scolarité secondaire, et vit à la maison familiale : lire, écrire, peindre, tricoter. Au cours d’un traitement médical à Klagenfurt, un médecin lui offre un livre de Rainer Maria Rilke, qui transforme sa vie.

    En 1939, après la mort de ses parents, elle épouse Josef Habernig, peintre, et ancien propriétaire terrien, son aîné de presque 35 ans.

    En 1945, l’éditeur allemand Viktor Kubczak découvre et publie sa littérature narrative, dont elle aurait détruit l’essentiel dans les années 1930, pour n’avoir pas pu être éditée.

    Son œuvre poétique lui vaut de nombreux prix littéraires dans son pays. "
    #Christine_Lavant #Autrice