• L’habitat informel en Guyane et à Mayotte est menacé par le projet de loi Élan
    https://reporterre.net/L-habitat-informel-en-Guyane-et-a-Mayotte-est-menace-par-le-projet-de-lo

    Pour M. Eyraud, la démolition n’est pas la solution : « Normalement, quand on a des quartiers informels, on régularise, on viabilise. C’est ce qu’on appelle la résorption des habitats insalubres. Dans tous les autres pays de la région, c’est ainsi que ça se passe. » Il fustige une « mesure néocoloniale »

  • Service national : internement obligatoire confié à l’Education nationale
    https://www.questionsdeclasses.org/?Service-national-internement-obligatoire-confie-a-l-Education-n

    Comme il n’est pas question de toucher aux dépenses militaires, sanctuarisées (quelque 300 milliards d’euros pour la loi de programmation militaire), ce sont bien évidemment les budgets civils et, singulièrement, celui de l’Education nationale, qui seront chargés de mettre la main à la poche et de financer la « promesse du candidat Macron », le caprice du président.

    Pourtant, la fermeture de centaines de classes est programmée à la rentrée prochaine ; de nombreux établissements se trouvent dans un état de délabrement avancé (les écoles de Marseille défrayent régulièrement la chronique mais elles ne sont pas les seules). Pour cette rentrée, le sous-encadrement des élèves sera encore patent, des postes non occupés, les élèves handicapés inscrits si l’on a l’argent pour faire les travaux). Mais d’argent il n’y a pas. D’autres priorités, comme le SNU.

  • Numérique : le grand gâchis énergétique
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/numerique-le-grand-gachis-energetique

    Ordinateurs, data centers, réseaux… engloutissent près de 10 % de la consommation mondiale d’électricité. Et ce chiffre ne cesse d’augmenter. S’il n’est évidemment pas question de se passer des progrès apportés par le numérique, les scientifiques pointent un mode de fonctionnement peu optimisé et très énergivore.

  • Le jeune président de la Start-up Nation était en fait un vieux con comme les autres. affordance.info
    http://www.affordance.info/mon_weblog/2018/05/jeune-president-vieux-con.html

    Je partage à peu près autant les idées d’Emmanuel Macron que la déclaration d’impôt de Patrick Balkany. Mais il est deux points sur lesquels j’espérais que la raison puisse l’emporter sur mes convictions. Primo il était « jeune ». Et deuxio il ne se ferait pas prendre le mulot dans le bon coin puisqu’à l’instar du proctologue, il voyait du digital partout. 

    Et puis il y eut #Parcoursup. Alors là j’avoue qu’au delà de l’algorithme tout moisi, en plus de faire bien pire que le déjà sinistre APB, ma sidération fut totale. Tout le monde savait que la fin de la hiérarchisation des voeux allait causer un bordel innommable. Tout le monde l’avait expliqué et démontré. En tout cas tous les gens sérieux. Mais je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas qu’un gouvernement et un ministère puissent en toute connaissance de cause assumer le fait que sur les 750 000 lycéens de terminale, plus de 400 000 d’entre eux soient « en attente » ou « sans affectation » alors que le démarrage des épreuves du bac était fixé au 8 juin. Je ne comprenais pas davantage, sauf à vouloir littéralement mettre le feu aux lycées et à la jeunesse, que ce même gouvernement assume et revendique l’éventuel déblocage de places en université « au fil de l’eau » : c’est à dire qu’il puisse choisir de distiller le stress au jour le jour pour que cette jeunesse là n’ait jamais de répit. Et puis d’un coup j’ai compris. La logique du truc m’est apparue.

    J’ai compris que le projet politique de notre jeune président était de semer une graine : celle de l’humiliation quotidienne, celle de l’intranquillité permanente qui fait grandir la résignation qui, à son tour, façonnera le corps et l’âme de la chair à Managers dont a besoin le patronat. Et puis bien sûr, la graine de la concurrence. Toujours mettre les gens en concurrence.

    Le lendemain des résultats de Parcoursup il y eut des classes entières de terminale où aucun, je dis bien aucun lycéen n’avait autre chose que « refusé » ou « en attente ». Je vous laisse juste imaginer l’ambiance et la tête du prof y débarquant le matin. Et si l’imagination vous fait défaut alors allez voir sur Twitter, sur Facebook, ou dans les journaux. 

    Donnez-moi les explications que vous voudrez mais les faits sont têtus : plus de la moitié d’une classe d’âge s’est trouvée, à 15 jours de l’examen du baccalauréat, avec un avenir qui indiquait « refusé » ou « en attente ». On n’est pas sérieux quand on a 17 ans. Mais l’on n’a pas davantage envie d’être « refusé » ou « en attente » comme seule alternative sérieuse.

    #concurrence #management #éducation #capital_humain

  • Et enfin, le 22 avril 2027... | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/et-enfin-le-22-avril-2027

    Le 22 avril 2027, quelques jours avant le terme de son second quinquennat, Emmanuel Macron, en faisant brouiller tous leurs comptes sur les réseaux, dissolvait enfin l’Assemblée, le Sénat, et le Conseil constitutionnel. Dans la foulée, il annonçait la tenue d’un plébiscite, numérique bien entendu, sur le rétablissement de la monarchie en France.

    • http://www.revue-backoffice.com/numeros/01-faire-avec/eric-schrijver-culture-hacker-peur-wysiwyg

      Depuis la révolution de la publication assistée par ordinateur [PAO] des années 1990, les designers graphiques sont capables de réaliser leurs propres mises en page sans l’intervention d’ingénieurs. Dans la plupart des cas, ce qui se passe sur le Web est d’un tout autre ordre : l’exécution des sites Web est in fine prise en charge par des développeurs. Ces derniers ont donc souvent leur mot à dire dans le choix de la technologie employée pour créer un site. Rien de plus normal, dès lors, que les valeurs et préférences des développeurs se reflètent dans ces décisions. […] Ainsi, à l’inverse du design de supports imprimé, les technologies de programmation utilisées pour la création des sites Web (langages de programmation, bibliothèques logicielles, systèmes de gestion de contenu, etc.) sont presque toujours des logiciels libres et/ou disponibles en opensource ; les systèmes de gestion de contenu commerciaux intègrent même fréquemment des éléments de code open source. […]

      […]

      Le manque d’intérêt pour les nouveaux éditeurs WYSIWYG implique que les futures interfaces de ce type présenteront les mêmes problèmes d’instabilité que ce qui existe actuellement, renforçant d’autant plus la méfiance des développeurs. [C’est un cercle vicieux.] Il n’existe, à ma connaissance, que deux moteurs d’édition basés sur l’attribut contentEditable : Aloha 19 [2010] et Hallo.js 20 [2013]. Aloha est très mal documenté et sa masse de code le rend difficile à appréhender. Hallo.js prend une direction plus légère, mais reste trop limité puisqu’il n’est pas possible, par exemple, d’insérer des liens ou des images. […]

      Si le WYSIWYG était un peu moins tabou dans la culture hacker, des solutions intéressantes croisant texte brut et mise en forme graphique émergeraient probablement. Un bon exemple est la fonction « révéler les codes » 21 de WordPerfect [1980], le logiciel de traitement de texte le plus populaire avant l’avènement de Word. Lorsque vous vous trouviez confronté à un problème de mise en forme, cette fonction permettait de révéler la structure des instructions de formatage — ce qui n’est pas sans rappeler l’inspecteur DOM des navigateurs Web récents. Des exemples d’interfaces plus radicales combinant l’immédiateté de la manipulation directe d’éléments et la puissance de la programmation existent dans certains logiciels. Le programme 3D Blender [1995] propose ainsi une intrication intéressante entre interface visuelle et interface texte 22. Toutes les actions sont consignées sous la forme d’une suite de lignes de commandes qu’il est facile d’utiliser pour créer des scripts d’automatisation. La sélection d’un élément via l’interface graphique permet également de visualiser ce dernier dans la structure interne du document [DOM] et d’en faciliter ainsi l’accès par voie programmatique.

      […]

      Le potentiel de ce langage est obtenu au détriment de la concision : pour être suffisamment flexible et permettre de travailler dans des situations variées, le langage HTML est relativement verbeux. Même si le standard HTML5 a d’ores et déjà apporté de nombreuses améliorations, ce dernier n’est toujours pas assez concis pour les adeptes de la culture hacker : d’où l’existence de solutions comme le langage de balisage Markdown. Cependant, imposer l’utilisation d’un format austère en texte brut revient à en refuser l’accès à des personnes de cultures différentes.

      C’est faux ! @tetue a montré avec une camarade qu’une syntaxe légère correcte était plus facile à comprendre et à utiliser au quotidien qu’une interface graphique, pour une personne ayant un handicap. Et ça doit sûrement valoir pour les différences culturelles, hors handicap. Car une interface visuelle est à priori plus dépendante des différences culturelles que les quelques caractères utilisés dans Markdown (dièse, astérisque, tiret basique…) qui sont sur tous les claviers du monde.

      L’interface appropriée pour un écrivain pourrait ne pas être adaptée à une maison d’édition ou à un designer. […]

      Ça par contre c’est très important, sauf que la phrase ne correspond pas à la réalité. Ce n’est pas l’interface différente le problème, mais comment est stockée l’information.

      Le HTML c’est pour un affichage web et ça inclut des trucs précis propres au web. Or tous les éditeurs WYSIWYG dont parle l’article fonctionnent uniquement avec HTML et enregistre en HTML. Qui n’est pas du tout un format « pivot » idéal donc, puisqu’il est uniquement pour des pages web.

      Le fait d’enregistrer en Markdown (même si l’interface peut être WYSIWYG ou au moins WYSIWYMean) par exemple, permet ensuite de générer ce qu’on veut comme format de sortie, pas uniquement du HTML.

      #wysiwyg #interface #ergonomie #éditeur #texte

    • @fil bah si, ya un plugin Markdown, et il permet soit de l’activer en surplus de la syntaxe SPIP avec un marqueur, soit l’inverse (notamment pour un nouveau site), avec le Markdown par défaut, et la syntaxe SPIP en surplus avec un marqueur.

      (Mais il faudrait dans ce cas avoir SimpleMDE en éditeur, qui est WYSIWYMean avec CodeMirror derrière.)

      https://github.com/Cerdic/markdown
      (Il y en a un autre sur la zone, de Cédric aussi, mais qui est donc en doublon puisqu’il n’est pas à jour et c’est celui sur Github qui est maintenu…)

    • On ne convainc pas les gens en les engueulant... Merci #seenthis de me permettre de découvrir Miguel Benasayag. #liberté (si, si : 2 occurences magnifiques) #engagement_joyeux #cycles #irreversibilité

      Le retour de l’horreur et de la Réaction n’est pas l’échec du #projet. Aucune marche vers l’#émancipation n’est sans retour ; la seule chose qui le soit relève de l’expérimentation, chez les humains — ce qui, dirait Deleuze, « fait jurisprudence ». Autrement dit : une fois qu’on a expérimenté qu’une femme, une seule, peut être médecin, c’est irréversible ; une fois qu’on a expérimenté qu’un Noir, un seul, peut être président des États-Unis, c’est irréversible. Bien sûr, le racisme revient et reviendra, il y aura encore des victimes, mais il y a des nouveaux possibles. Il n’y a pas de marche cumulative vers l’émancipation ; les expériences sont irréversibles au cœur de l’éphémère. Le saisir permet d’éviter la tristesse permanente. Dans notre guérilla contre la dictature, nous avons pris le bunker de Somoza puis nous avons « fait justice », c’est-à-dire qu’on l’a liquidé. (rires) Le Nicaragua est ensuite devenu une sorte de merdouille sans nom, mais il ne faut jamais penser « Tout ça pour ça ». Dans la situation de la dictature de Somoza, la liberté passait par son renversement. Il y a des actes d’émancipation, pas d’état d’émancipation. Fidel Castro, en 1959, lorsqu’il renverse le régime de Batista, c’est l’émancipation ; aujourd’hui, Cuba est une horrible caricature. Le Che disait, et ça semblait une idiotie, qu’un révolutionnaire fait la révolution : on n’est révolutionnaire qu’à l’instant précis de l’acte révolutionnaire. Il n’y a pas de monde de la révolution. C’est notre grand défi : pour gagner de nouveaux possibles, il faut abandonner l’idée de lutte finale, de société de justice. Ça ne produit que de la déception — ou de la dictature, lorsque les « justiciers » triomphent.

  • Richard Stallman, le RGPD et les deux faces du consentement – – S.I.Lex –
    https://scinfolex.com/2018/04/05/richard-stallman-le-rgpd-et-les-deux-faces-du-consentement

    Par Lionel Maurel

    La question que l’on peut se poser est de savoir si le principe de protection par défaut du RGPD (privacy by default) va aussi loin que l’interdiction par défaut que Stallman propose. Il dit bien qu’un système n’aurait le droit de collecter des données que si ces dernières sont strictement nécessaires à l’accomplissement de ses fonctionnalités. Est-ce que le RGPD de ce point de vue va interdire à la RATP d’identifier les utilisateurs des transports à Paris au motif qu’il y aurait une façon pour le passe Navigo de fonctionner tout en garantissant l’anonymat des personnes ? Le RGPD ne va sans doute pas aussi loin, car il n’emploie pas la notion de finalité exactement de cette manière. Le texte dit qu’un traitement réalisé sans finalité précise est illicite, alors que Stallman propose que la finalité d’un traitement soit en elle-même déclarée illicite s’il y a moyen de faire fonctionner un système sans collecter de données personnelles, ce qui n’est pas la même chose.

    Néanmoins, il semble que le RGPD ne soit pas complètement fermé non plus à une telle interprétation et il n’est pas impossible qu’un service comme celui de la RATP doive revoir en profondeur ses principes de collecte et de traitement de données pour se mettre en conformité avec le RGPD. Mais c’est surtout la jurisprudence à venir qui sera déterminante, car c’est elle qui va fixer la portée exacte de principes comme celui de la protection par défaut des données (privacy by default). D’où l’importance des recours qui vont être lancés dans les premiers temps de l’application du texte, notamment les nouveaux recours collectifs, qui nous permettront de savoir si Stallman avait raison dans sa critique du RGPD ou si cette réglementation s’approchait au contraire de sa vision.

    Néanmoins, on ne peut pas réduire le consentement à cette seule dimension « subjective » étant donné que la notion comporte aussi une face « objective », qui paraît bien plus intéressante en termes de protection des données. Dans cette conception, au lieu de donner à l’individu le pouvoir de fragiliser ses propres droits à travers son consentement, on va au contraire fixer des règles établissant qu’un consentement ne peut être valablement donné s’il a pour effet d’aboutir à une telle fragilisation des droits. C’est ce que permet la manière dont le consentement est défini dans le RGPD comme « toute manifestation de volonté, libre, spécifique, éclairée et univoque par laquelle la personne concernée accepte, par une déclaration ou par un acte positif clair, que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement ».

    Ce caractère « libre, spécifique, éclairé et univoque » du consentement constitue autant de critères « objectifs » qui vont permettre de déterminer des conditions dans lesquelles un individu ne pourra pas consentir valablement à un traitement de données. Il s’agit donc moins en réalité de donner à l’individu un pouvoir de consentir que de définir au contraire ce à quoi il ne peut pas consentir.

    Le G29 a fixé des lignes directrices pour l’interprétation de la notion de consentement dans le RGPD qui vont encore renforcer cette dimension « objective ». Les autorités de régulation européennes considèrent notamment que pour être véritablement libre, le consentement doit être « inconditionné« , c’est-à-dire que la personne doit avoir un véritable choix et que l’absence de consentement ne doit pas avoir de conséquences négatives pour elle. Cela va mettre fin à ce que l’on peut appeler le « chantage au service » qui reste la règle dans l’environnement numérique, vu que les plateformes nous placent généralement face au choix d’accepter telles quelles leurs conditions d’utilisation ou de renoncer au service qu’elles proposent.

    Mais tout ceci ne vaut que dans une conception « subjectiviste » du consentement, alors que le RGPD va accentuer au contraire la dimension « objective » de la notion. Or il existe une chance que le mode de fonctionnement de plateformes comme Facebook soient déclarées par les tribunaux « structurellement » incompatibles avec l’exigence du recueil d’un consentement libre et éclairé. Si cette lecture l’emporte dans la jurisprudence, alors le souhait de Stallman serait exaucé, car cela revient à dire que nous serons en mesure « d’arrêter la surveillance avant même qu’elle ne vienne demander le consentement » ou plutôt que les plateformes dont le modèle économique est intrinsèquement basé sur la surveillance ne seraient plus en mesure de demander un consentement valide. Comme le capitalisme de surveillance repose tout entier sur la « servitude volontaire » des individus, cela revient à dire que le RGPD aurait le potentiel de détruire purement et simplement ce modèle.

    Bien évidemment, les grands acteurs du numérique (mais aussi sans doute les États…) vont tout faire pour empêcher que cette lecture s’impose dans la jurisprudence. C’est la raison aussi pour laquelle ils manoeuvrent déjà dans le règlement ePrivacy pour faire en sorte que certains types de traitements (géolocalisation, profilage) échappent à l’obligation de recueillir le consentement des individus. Et le RGPD comporte lui-même de nombreuses failles qu’ils pourront essayer de faire jouer, notamment en invoquant d’autres fondements comme l’intérêt légitime ou l’exécution d’un contrat pour se passer du consentement individuel (mais surtout se protéger de son redoutable versant « objectif »).

    #RGPD #Consentement #Vie_privée

  • À la faveur d’une réunion à laquelle je dois me rendre dans une aile de mon bureau dans laquelle je ne m’étais encore jamais allé, je découvre un atelier de créa, entendre un atelier de création, et, profitant que la porte est entrouverte, je jette un œil. Où je constate une pièce très étrange, ce sont les mêmes sous-plafonds et faux-planchers et la même moquette que dans les autres open spaces, en revanche le mobilier diffère entièrement et ressemble à s’y méprendre à celui des chambres factices dans les salles de démonstration de ces entreprises de mobilier à monter soi-même. Il y a notamment tout un coin garni de poufs, des tables hautes et des tables basses, des couleurs vives et répartis sur toutes sortes de tables, des pots remplis à craquer de feutres de couleurs, et, carrément, des pinceaux, des ciseaux, des rouleaux de feuille de couleur différentes, un massicot, des martyres pour couper au cutter, autant de choses qui pour le coup rappellerait plutôt le décor d’une école maternelle ou élémentaire, mais avec du mobilier qui serait à la taille des adultes. Et tandis que je passe cette tête curieuse, je suis hélé par une jeune femme qui ressemblerait plutôt à une illustratrice telle qu’elle serait représentée dans un magazine de droite, donc très propre sur elle, mais tout de même habillée de façon savamment négligée, surtout par rapport à mes collègues féminines d’open space, et qui me demande si je viens pour l’atelier de création, ce à quoi je tente de la détromper en lui disant que pas du tout et que je suis plutôt un ingénieur informatique qui se rend à une réunion dans laquelle il risque de repartir avec des sujets, elle me répond qu’au contraire, je ne dois pas avoir des a priori et que nous avons tous une part créative en nous. Ce qui me fait sourire. Évidemment.

    N’empêche je m’interroge à propos de l’avalanche de présupposés de cette situation. L’incongru d’une salle de création dans une entreprise spécialisée dans l’informatique bancaire. Son aménagement en un atelier très propre sur soi et aux couleurs vives et aux formes infantilisantes. Et naturellement sur le fait que cette jeune femme pense devoir combattre chez moi un a priori que ce qui se passe dans un tel atelier n’est pas sérieux, que la création n’est pas chose sérieuse. Et cette jeune femme qui enchaîne un peu les poncifs sur le thème de nous sommes tous des artistes, et si elle-même en est une, ce qu’elle semble laisser entendre, qu’est-ce qu’elle fait exactement dans les locaux de la Très Grande entreprise qui m’emploie ?

    Et si moi-même, je suis, comme il m’arrive de le dire, un artiste, qu’est-ce que je fais dans les locaux de la Très Grande Entreprise et ses ateliers de créa ?

    La jeune femme enchaîne, je dois laisser mes a priori de côté. Et je dois résister, par tous les moyens de lui révéler qui je suis vraiment, je veux dire dans d’autres cadres que celui de la Très Grande Entreprise, et que, par ailleurs, je suis un ancien étudiant des Arts Déco, parce que justement si on savait une telle chose à mon propos (et cela filtre malgré tout), on se demanderait bien comment il se fait que d’une part je sois dans le sein même de la Très Grande Entreprise et qu’elles seraient les mesures les plus appropriés qui soient pour me raccompagner vers la porte et m’expulser tel un corps étranger. Ce que je suis.

    Oui, tout cela je me le demande bien.

    De même je me demande bien ce qu’il se passe dans la tête des personnes qui sont à l’origine de ce concept de salle de créa, récréative j’imagine, au sein de la Très Grande Entreprise ? Et je m’effraie finalement que de telles inversions du sens deviennent la norme et la règle au point qu’il devient très difficile de rétablir un peu de sens à tout cela et qu’en exagérant à peine, il se passe de drôles de choses pendant la fin du monde, #pendant_qu’il_est_trop_tard.

    Revenant à mon bureau, à mon poste, devant mon ordinateur dit personnel, je décide de prendre cela en note, à la fois la surprise visuelle de cet atelier de création, son incongruité et les allers-retours un peu fous et affolés de présupposés qu’il génère. Pendant qu’il est trop tard. J’y reviendrai (comme écrirait @tintin)

  • A mon travail je reçois un mail qui me demande de m’inscrire à nouveau programme initulé Be social. Je préfère prévenir pour la bonne compréhension de ce qui suit par toutes et tous que je ne travaille pas dans le social, tant d’en faut, mais bien plutôt dans l’informatique bancaire. Un peu au coeur du truc en fait. Et je m’interroge sur ce que ce social veut dire. Je le comprends avec un temps de retard, social = social network, réseau social, j’ai eu peur.

    En revanche je m’interroge désormais sur le mot de social qui a longtemps été un gros mot dans l’entreprise dans laquelle je travaille et je me rends compte que le mot est également devenu un gros mot dans les médias, au point que désormais on ne dit plus social mais sociétal pour les sujets sociaux (de société, si vous préférez), ce qui ne veut rien dire. Les sujets de société sont pas définition des sujets sociaux.

    Et que finalement la seule occurence du mot social est désormais celle qui est attenante aux réseaux dit sociaux et qui sont précisément ce qui n’est pas social, je qualifierais même de tels réseaux d’asociaux.

    Dans La Langue du troisième Reich, Viktor Klimperer explique en linguiste résistant que lorsqu’un mot est désormais accepté dans la signification contraire de celle de son entendement naturel, il est déjà trop tard. Il parle de stases de la langue. Je m’excuse pour l’imprécision de la citation, ma lecture de Klimperei date d’il y a une bonne dizaine d’années.

    Mais en tout cas, je crois bien qu’il est déjà trop tard.

    #pendant_qu’il_est_trop_tard

  • The Tyranny of Convenience - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/02/16/opinion/sunday/tyranny-convenience.html

    I don’t want to suggest that convenience is a force for evil. Making things easier isn’t wicked. On the contrary, it often opens up possibilities that once seemed too onerous to contemplate, and it typically makes life less arduous, especially for those most vulnerable to life’s drudgeries.

    But we err in presuming convenience is always good, for it has a complex relationship with other ideals that we hold dear. Though understood and promoted as an instrument of liberation, convenience has a dark side. With its promise of smooth, effortless efficiency, it threatens to erase the sort of struggles and challenges that help give meaning to life. Created to free us, it can become a constraint on what we are willing to do, and thus in a subtle way it can enslave us.

    It would be perverse to embrace inconvenience as a general rule. But when we let convenience decide everything, we surrender too much.

    #commodité #techniques #dépendance #asservissement #liberté

  • Les chants étranges de la glace noire
    http://www.laboiteverte.fr/chants-etranges-de-glace-noire

    La #glace_noire est un phénomène qui se produit quand le #gel saisit la surface d’un cours d’#eau sans la moindre bulle, donnant cette glace très pure et transparente. Elle fait à peine 5cm d’épaisseur, ce qui représente un risque mais le réalisateur suédois #Henrik_Trygg y est habitué.

    Dans son film « the sound of silence », il décrit des courbes à sa surface pendant qu’elle ondule, et les vibrations produisent ces #sons irréels caractéristiques.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=188&v=66a3_MGTDoA

  • La loi sur le secret des affaires est un danger pour nos libertés fondamentales
    https://www.bastamag.net/La-loi-sur-le-secret-des-affaires-est-un-danger-pour-nos-libertes-fondamen

    Deux ans après son adoption, la directive européenne sur le secret des affaires va être transposée dans le droit français en catimini et dans le cadre d’une procédure accélérée. Lanceurs d’alerte, syndicalistes, militants associatifs, journalistes et chercheurs sonnent l’alarme sur les dangers de cette loi pour le droit à l’information et la liberté d’expression. Les journalistes de Basta ! s’associent à cet appel. L’Assemblée nationale et le Sénat s’apprêtent à remettre en cause nos libertés fondamentales (...)

    #Débattre

    / Démocratie !

    #Démocratie_ !

  • Enfin, la gauche pense bêtes - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/article/enfin-la-gauche-pense-betes

    C’est donc un lien très puissant qui s’est rompu au XXe siècle. « Les socialistes du XIXe siècle défendaient les ouvriers, les femmes, les enfants… et les animaux. La gauche de notre époque a oublié cet épisode de l’histoire », regrette la philosophe Florence Burgat. La cause animale fait notamment les frais d’un idéal révolutionnaire qui veut croire que le Grand soir résoudra automatiquement la multitude des “petits” combats. « Dans les années 1920, au moment où la gauche française se structure autour du marxisme et que la lutte des classes devient centrale, beaucoup de thèmes sont marginalisés, comme les animaux, mais aussi les questions environnementales et les droits des femmes », analyse Samuel Airaud.

    Les années 1960-1970 donnent de la visibilité aux mouvements féministes, avec la création du Mouvement de libération des femmes en 1970. Une de ses figures fondatrices, la sociologue Christine Delphy, tente de convaincre, non sans peine, qu’il n’existe pas de hiérarchie des luttes. « L’extrême gauche française a mis très longtemps à admettre cette idée. À ce moment-là, le paradigme marxiste était tout-puissant. Le capitalisme était considéré comme le système englobant, celui qui définit les changements et détermine la périodisation historique. » Reste que ses efforts finiront par porter leurs fruits. Rien de tel du côté des défenseurs des animaux, qui restent sur la touche.

    #animaux #gauche

  • On a chopé la censure ? – Le magasin des enfants
    https://magasindesenfants.hypotheses.org/6451

    a polémique autour du documentaire On a chopé la puberté a ravivé, une fois de plus, le débat sur la censure des livres destinés à la jeunesse. Il n’est sans doute pas de question plus inconfortable et difficile dans ce domaine : les jeunes lecteurs, le plus souvent, ont entre les mains et sous les yeux des livres choisis pour eux par des adultes prescripteurs et conçus par des adultes – créateurs, éditeurs – qui pensent leur proposer des œuvres belles, utiles, intéressantes, enrichissantes, drôles, originales, dérangeantes parfois, des œuvres qui, d’une manière ou d’une autre, les nourrissent et les divertissent. La censure (et aussi la critique, dans une moindre mesure) vient se nicher au creux de cette asymétrie fondamentale qui définit la littérature pour la jeunesse, comme a pu le rappeler Emer O’Sullivan : des adultes d’un côté, qui pensent et décident de ce qui est « bon » pour les jeunes lecteurs, de l’autre des enfants lecteurs qui ont peu souvent voix au chapitre.

    #littérature_jeunesse #censure

    • Si ce documentaire a pu être conçu comme léger et drôle, la réalité l’est sans doute beaucoup moins. Le harcèlement des jeunes filles en milieu scolaire et universitaire est une réalité qui fait beaucoup moins de bruit que les débats autour de On a chopé la puberté. Ce livre l’évoque au passage : le « 95C » de Jennifer n’est pas toujours un atout et « les gros lolos attirent aussi les gros lourds ». Maladroit, peut-être. Sexiste, oui, encore une fois. Et myope voire aveugle : dans nombre de collèges, de lycées, d’universités, de grandes écoles, les jeunes filles, quel que soit leur tour de poitrine, subissent, au quotidien, des remarques sexistes voire des insultes – ou pire, des gestes dont il faut rappeler qu’il s’agit d’agressions sexuelles – et n’en ont souvent pas conscience, sont mal à l’aise, n’osent pas parler, intériorisent une honte qui peine à trouver son mode d’expression. La littérature peut y aider : le roman ou le théâtre pour adolescents permettent, parfois, la libération de la parole, grâce à des plumes sensibles, acérées, fortes. Des maisons d’édition et des auteurs se mobilisent pour changer les regards et les discours. Le sexisme doit être dénoncé et combattu et non traité comme un fait ordinaire. L’affirmer n’est pas affaire de censure mais bien au contraire de libération de la parole.

    • @mad_meg oui, l’article essaie justement de faire la part des choses :

      Où se situe précisément la censure ? S’indigner et dénoncer riment-ils avec interdire ? Je voudrais montrer que les efforts pour faire disparaître le sexisme – ou tout autre forme d’expression dégradante et détestable – ne relèvent pas de la censure et rappeler que la censure a bien davantage touché des œuvres qui se sont engagées contre le sexisme.

      (Il y a beaucoup de confusion et de manipulation là-dessus, l’imputation de censure inverse les rôles et arrange surtout les réacs de tout poil qui peuvent se victimiser genre on ne peut plus rien dire)

  • Les Arabes à travers le prisme déformant d’une série israélienne | Sayed Kashua
    https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/les-arabes-a-travers-le-prisme-deformant-d-une-serie-israelienne,2266

    Diffusée en France depuis quelques semaines, la série israélienne Fauda présente une image totalement biaisée de la situation des Palestiniens dans les territoires occupés. Le spectateur international sera-t-il « assez bête pour attribuer une quelconque crédibilité à cette série commerciale ? », interroge l’écrivain Sayed Kashua. Source : Orient XXI

  • Parution de « La Ville végétale - une histoire de la #nature en milieu #urbain (France, XVIIe-XXIe siècle) » - Biodiv’ille
    http://www.biodiville.org/a/826/-parution-de-la-ville-vegetale-une-histoire-de-la-nature-en-milieu-urbai

    Parution de "La Ville végétale - une histoire de la nature en milieu urbain (France, XVIIe-XXIe siècle)"
    La #Ville végétale. Une histoire de la nature en milieu urbain (France, XVIIe-XXIe siècle)
    Un ouvrage de Charles-François Mathis et Emilie-Anne Pépy paru aux éditions Champ Vallon

    Cette vaste synthèse étudie l’occupation urbaine depuis le XVIIe siècle par les plantes, #parcs et #jardins, mais aussi plantes « hors-sol » qui circulent dans l’espace urbain (fruits et légumes, fleurs coupées, déchets végétaux, etc.). Il s’agit de montrer que loin d’être un espace absolument artificialisé, non « naturel », la ville a constamment été imprégnée de #végétaux, mais que cette présence a fluctué au fil des siècles. Sont interrogés les raisons, les acteurs et les défis de la végétalisation urbaine qui repose sur des motivations nombreuses, esthétiques, sanitaires, écologiques. De même, la végétalisation a sans cesse été soutenue par ceux que nous appelons les mains vertes, qui sont tout aussi bien des particuliers, des professionnels que les pouvoirs publics. Mais étendre ou maintenir la présence végétale en ville impose de relever de multiples défis (fonciers, financiers, esthétiques, biologiques…) qui ont pu varier au cours des siècles.

    Ce livre propose aussi une réflexion neuve sur les usages qui ont été faits de la nature en ville, paradoxalement instrument d’#urbanité, de sociabilité et donc d’affirmation sociale, mais aussi inversement jungle, ferment de discorde et d’ensauvagement, objet d’affrontements politiques. On peut également faire usage du végétal pour bien être et bien vivre, accompagner les plaisirs, exercer les corps ou cultiver les esprits. Plus prosaïquement, la ville est aussi, tout au long de ces quatre siècles, un lieu de production et de consommation important de végétal. Enfin, c’est aussi en ville qu’une science botaniste et un savoir sur les plantes se développent.

    Ce tableau général, inédit, permet ainsi de voir la ville autrement et d’offrir des pistes de réflexion sur la nature en milieu urbain aujourd’hui.

  • L’inexorable fragmentation des systèmes éducatifs nationaux
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/02/13022018Article636541007632411411.aspx

    Pour les coordinateurs de ce numéro [n°76 de la Revue internationale d’éducation], c’est bien la mondialisation qui pousse à la fragmentation par plusieurs mécanismes.

    D’abord parce que la mondialisation suscite des mouvements de repli communautaire qui se traduisent scolairement. D’autre part elle affaiblit les pouvoirs nationaux et encourage l’aspiration à l’autonomie individuelle.

    La fragmentation est aussi poussée par des acteurs institutionnels internationaux (OCDE par exemple) qui visent le rapprochement des systèmes nationaux plutôt que leur conservation. Certains relaient l’idéologie libérale qui fait la promotion de la mise en concurrence des écoles et de leur autonomie. Même des systèmes bien classés dans les évaluations internationales, notent les coordonnateurs, finissent par se remettre en question.

  • L’hiver s’est abattu sur la France comme ce colloque sur ses valeurs | Aggiornamento hist-geo
    https://aggiornamento.hypotheses.org/3857

    Au sujet de ce colloque à venir qui sera ouvert par ministre de l’Éducation nationale et conclu par le ministère des Armées, avec pour thème « Défendre les valeurs de la France »...

    Nul doute que les programmes d’EMC et que le nouvel enseignement du lycée appelé à suppléer l’ECJS et une partie de l’histoire-géographie sauront prochainement bénéficier des retombées fécondes de cette journée de colloque, car personne n’est dupe ici, il s’agit bien de préparer l’avenir. Un avenir sous la férule de l’ordre, de la norme, du culte de l’entreprise et de la réussite, aux antipodes des valeurs de liberté, de solidarité et d’égalité inscrites dans la Constitution.

    #éducation #jean-michel_blanquer #valeurs

  • Amrita Sher-Gil, l’étrange vie de la Frida Kahlo indienne - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/amrita-sher-gil-l-etrange-vie-de-1511.html

    #AmritaSherGil est une femme hors du temps. Elle meurt mystérieusement à 28 ans, en 1941. Sa courte vie bouscule tous les préceptes de la société dans laquelle elle évolue. Émancipée, indépendantiste, #féministe, #bisexuelle et mariée à un cousin germain, elle laisse en héritage une centaine d’#oeuvres pionnières de l’#artmoderne en #Inde. Étrange destin... De l’autre côté des océans, une autre femme peintre, la Mexicaine #FridaKahlo. Troublantes similitudes entre ces deux femmes libres...

  • Il n’y a plus d’herboriste diplômé en France - La Croix
    https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sante/Il-dherboriste-diplome-France-2018-01-29-1200909621

    En dépit des promesses des gouvernements successifs, la France reste le seul pays de l’Union européenne à ne pas reconnaître la profession d’herboriste. « L’herboristerie se meurt », regrette Michel Pierre, auteur de nombreux livres sur les bienfaits des plantes (1) et patron de la célèbre Herboristerie du Palais-Royal (à Paris). Car depuis une quinzaine d’années, explique le spécialiste, 143 plantes bénéfiques pour la santé sont en vente libre dans les grandes surfaces. Quant aux autres plantes médicinales, elles ne peuvent être vendues qu’en pharmacie. Un marché qui n’intéresse pas forcément les officines, si bien qu’on a du mal à les trouver.
    Une industrialisation de la phytothérapie

    Les pharmaciens préfèrent commercialiser des produits confectionnés à partir de molécules de plantes qui occupent moins de place et coûtent plus cher que des sachets de thym ou d’ortie. « On assiste clairement à une industrialisation de la phytothérapie. Environ 500 plantes – et bientôt près d’un millier – peuvent ainsi être utilisées comme compléments alimentaires sous forme de gélules, ampoules ou concentrés. Mais on n’a pas pour autant le droit de les vendre comme plantes pour tisane », déplore Michel Pierre, qui persiste à vendre de la bruyère en tisane, quitte à se mettre hors-la-loi.

  • Aux origines de l’agriculture - Agnès Stienne - Visionscarto
    https://visionscarto.net/aux-origines-de-l-agriculture

    Dans son ouvrage publié en 1997, Guns, Germs, and Steel : The Fates of Human Societies (devenu dans sa version française De l’inégalité parmi les sociétés. Essai sur l’homme et l’environnement dans l’histoire) le biologiste américain #Jared_Diamond explique en quoi l’environnement a favorisé ou non, à partir du #néolithique, l’adoption de l’#agriculture, une condition préalable à la structuration de sociétés complexes, technologiques, spécialisées, hiérarchisées, voire esclavagistes, et militairement supérieures aux communautés fondées sur la #chasse et la #cueillette. La #domestication de grands mammifères serait l’élément le plus déterminant. Qu’en est-il de ces débuts de l’agriculture ?
    par Agnès Stienne

    #élevage #cartographie

  • Alerter et réinsérer avant de penser sécurité | Courrier des maires
    http://www.courrierdesmaires.fr/73390/alerter-et-reinserer-avant-de-penser-securite

    A l’instar du centre d’action et de prévention contre la radicalisation (CAPRI) de Bordeaux qui a déjà proposé une aide psychologique et un accompagnement social, familial comme théologique à une cinquantaine d’individus signalés, la mairie d’Orléans a été sollicitée par la préfecture du Loiret pour assurer la prise en charge de ces radicalisés pour éviter qu’ils ne basculent dans le terrorisme. « Notre feuille de mission consiste à les stabiliser – raccrochage scolaire, insertion professionnelle – et les resocialiser, à travers de la médiation familiale », détaille l’adjoint (LR) au maire, Florian Montillot. Objectif : les « libérer des griffes des agents recruteurs et leur redonner un idéal de vivre. Cela a fonctionné pour la moitié d’entre eux. »

    Il y aurait encore une classe #politique qui croit aux #services_publics. Celle qu’on appelle « de #proximité ». Dommage que le battage autour de la #radicalisation semble être son principal moteur. Mais le dossier qui accompagne cet article est hyper-dense. Ça donne toujours un aperçu de ce qui se passe dans nos #villes au niveau officiel.