• Cher Zak, chère Zackie, hier nous sommes allé.e.s à ton enterrement

    — L’AUTRE QUOTIDIEN
    https://www.lautrequotidien.fr/articles/2018/9/29/0514ges4b1leust52qw9dugwo35m1k?rq=zak+kostopoulos

    [Le vendredi 21 septembre 2018, Zak Kostopoulos, activiste LGBTQI+, séropositif et drag queen (Zackie Oh), a été assassiné dans des circonstances atroces et à la vue de tous dans le centre d’Athènes (voir vidéo, mais attention, images choquantes !). Ce lynchage est le fait de « bons citoyens » qui ont agi sous la protection et avec le concours de la police grecque. Ces faits ont été suivis d’une entreprise sans précédent de désinformation de l’opinion publique et de culpabilisation de la victime, notamment accusée par les assassins puis une grande partie de la presse d’avoir essayé de commettre un cambriolage, avant que cette version ne s’effondre à l’épreuve des témoignages et des vidéos recueillis depuis lors. Ce texte, écrit par FIltIG, est une lettre ouverte à Zak et a été publié en ligne le 26.9.2018.]

    #grèce #homophobie #horreur #bons_citoyens #Mais_vous_pouvez_vous_le_garder_votre_pays_de_merde_ordures.

  • Faurisson, piège à cons ! — Retour aux sources « littéraires » d’un pseudo-historien faussaire | Yves Pagès
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=7505

    Bien avant de devenir l’éminence grise du négationnisme, l’ancien élève du petit séminaire de Versailles puis khâgneux au lycée Henri IV Robert Faurisson a commencé par défrayer la chronique… littéraire au début des années 60. Et, malgré les apparences, ses coups d’éclat en ce domaine étaient loin d’être anodins ; ils portaient en germe une torsion du raisonnement qui annonce, dans son hiatus logique initial, ses dénis ultérieurs concernant le gazage massif des Juifs sous le IIIe Reich ainsi que l’idée même d’une planification génocidaire du régime hitlérien. D’où l’intérêt de revenir plus en détail sur ces premiers travaux, sur leur axiome méthodologique, pour mieux comprendre la suite. Source : (...)

  • je m’appelle rue

    Entre politique et autobiographie, un regard et une réflexion sur Paris, le fait d’avoir ou de ne pas avoir « les codes », le rap comme parole portée à la limite du chant, la ville vitrifiée, notre violence, la leur :

    Violence de la non-violence, du non-contact, de la non-rencontre, de la séparation ; les opérations de police ne sont que la face spectaculaire et visible du processus. Tout commence dans / par la vie privée, dans / par les formes de vie.

    #rap #hip-hop #Paris #exclusion #gentrification #rue #graffitis #tags

    https://oulaviesauvage.blog/2018/04/26/je-mappelle-rue

  • Le film "Octobre à Paris’ a été réalisé entre octobre 1961 et mars 1962 par des cinéastes français sympathisants de la cause algérienne. René Vautier, cinéaste attitré du FLN voulait l’exploiter mais il n’a jamais obtenu de certificat d’exploitation.
    une projection du film est organisée, le vendredi 2 novembre à 19h30,, à la Librairie du Monde Libertaire, dans le 11ème arrondissement de Paris.

    https://www.youtube.com/watch?v=qeY12MDNEpY

  • Manifeste d’autodéfense féminine : il est temps !
    https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/idees/manifeste-auto-defense-feminine-il-est-temps

    Vous êtes charmante mademoiselle, vous êtes mariée ? Vous êtes célibataire ? T’es bonne, t’es belle... tu suces ? Jolies jambes, jolie robe, joli sourire, beau cul, sale gueule, salope, sale thon, sale gouine, sale pute, grosse vache, vieille peau... Tu sais où sont mes chaussettes ? T’es comme ta mère, t’es chiante, t’as tes règles, t’es frigide, tu te laisses aller, tu me fais honte, t’es vieille... Mais putain, occupe-toi des gosses ! Les Africaines, elles sont nulles pour le ménage mais avec les gosses elles savent faire, les Arabes elles sont plus dures, mais les Philippines, de vraies fées du logis, et discrètes avec ça... Avec qui t’étais ? Va te changer on dirait une pute, enlève ce voile on dirait une terroriste, tu ne vois pas que tu fais de la peine à ta mère ? Mais enlève-moi ça, le rose c’est pas pour les garçons... On vous a changé de poste, on vous a changé de bureau. On pourrait prendre un verre ? Je ne suis plus amoureux de ma femme, avec vous c’est différent. Oh ça va, on peut rigoler, putain elle est susceptible celle-là ! Ça va, pète un coup, détends-toi... Vous êtes la secrétaire ? C’est ma nouvelle assistante, elle est bonne hein ? Je peux parler au patron ? Vous n’oublierez pas mon café, mes chemises... Déshabillez-vous, allongez-vous, écartez les jambes, vous prenez la pilule ? Vous fumez ? C’est encore la chambre 4 qui appelle, j’en peux plus de celle de la chambre 4, elle n’arrête pas de geindre... Parce que vous le valez bien ! Une crème antirides qui arrête le temps (prouvé scientifiquement). Toi aussi tu peux être une vraie princesse... Un poupon avec de vraies larmes et qui dit maman, ton karaoké pour devenir la nouvelle star... Appelle le 3600 et parle avec des beurettes en chaleur, cougar prise par tous les trous. Tu veux un bonbon ? Tu ne veux pas m’aider à retrouver mon chien ? Tu sais, tu peux me faire beaucoup de bien si tu veux et je te ferai un beau cadeau mais c’est un secret entre nous, il ne faut pas le dire à ta maman... Bouge pas. Tu cries, je te tue. Je vais te baiser, je vais te fracasser la gueule contre un mur, je vais te tuer... T’aimes ça hein, t’en veux encore ? Je vais te faire crier moi tu vas voir... Il vous a fait quoi après ? Vous étiez habillée comment ? Vous portiez un string ? Vous avez déjà eu des rapports avec plusieurs garçons avant ? Est-ce que vous avez clairement dit non, vous êtes-vous débattue ? Vous êtes victimes de violence ? Brisez le silence, parlez ! Appelez le 39 19 avant qu’il ne soit trop tard.

  • « Les sociétés privées de restauration se moquent de la qualité des repas »
    http://www.lagazettedescommunes.com/579281/les-societes-privees-de-restauration-se-moquent-de-la-qualite-

    En utilisant ce mode de gestion, les maires font donc souvent totalement confiance aux prestataires qui n’ont qu’un seul objectif : la rentabilité. Les sociétés privées de restauration se moquent de la qualité des repas. Il faut également dire que c’est la chaleur qui, en donnant des sucs de cuisson, donne du goût aux aliments. En liaison froide [NDLR Cela signifie que le lieu de confection n’est pas le le lieu de consommation], les aliments sont seulement réchauffés en arrivant dans les cantines. Et les plats peuvent être mangés trois jours après leur confection et doivent donc contenir beaucoup de conservateurs. Tout cela donne des aliments totalement insipides.

    #cantine #alimentation #catastrophe

  • Faces in the Darkness: The Victims of ’Non-Lethal’ Weapons in Kashmir.
    http://time.com/longform/pellet-gun-victims-kashmir
    https://timedotcom.files.wordpress.com/2018/09/kashmir_pellet_gun_victims_1.jpg?quality=85

    At first glance, their scars look like pockmarks. Some have their eyes closed; others have a far-away look, eyes glazed over. They could be gazing out at a distant view.

    But these Kashmiri men, women and children aren’t looking at anything. The darkness that surrounds them in Camillo Pasquarelli’s photographs surrounds them in life, too; they are all fully or partially blind.

    Their injuries weren’t caused by ordinary bullets. Security forces in the disputed region of Kashmir haven’t used those to police demonstrations since 2010, when they fired on protesters and killed 112 people. International outcry followed, prompting the Indian government to supply regional police and the army with pellet guns they called “non-lethal.”

    https://imagesvc.timeincapp.com/v3/mm/image?url=https%3A%2F%2Ftimedotcom.files.wordpress.com%2F2018%2

  • L’Atelier Paysan : un bilan impressionnant, une croissance exponentielle, et toujours autant de projets - P2P Foundation France
    http://blogfr.p2pfoundation.net/2018/07/22/latelier-paysan-un-bilan-impressionnant-une-croissance-exponen

    Depuis 2009, ce collectif de paysan⋅ne⋅s, de salarié⋅e⋅s et de structures citoyennes et du développement agricole développe une démarche innovante de réappropriation de savoirs paysans et d’autonomisation dans le domaine des agroéquipements adaptés à l’agriculture biologique.
    Fabrice CLERC est co-gérant de l’Atelier Paysan. Il a bien voulu répondre aux questions de Michel Bauwens pour faire le point sur le développement du collectif et sur ses projets.

    Un des nombreux thèmes que nous avons abordé via ce projet est celui de la transformation alimentaire. Celle-ci est aujourd’hui massivement industrialisée. Notre agro-industrie, basée sur une agriculture de flux, a centralisé la transformation alimentaire dans des usines. Progressivement, les technologies ont été adaptées à la transformation industrielle. Cela a entraîné un assèchement de la diversité des technologies de transformation à la ferme. Or cette transformation à la ferme est un enjeu important : celui de contribuer à un rapatriement de la valeur ajoutée sur les fermes, quand une partie significative des paysans en France vit sous le seuil de pauvreté. Une grande part de la richesse y compris gustative, organoleptique a disparu au profit de ces usines qui ont concentré les outils de production. De plus, les normes de production, d’hygiène ont été conçues et mises en place pour et par le monde industriel. Il y a un vaste enjeu à faire en sorte que les paysans puissent disposer à nouveau d’une gamme technologique simple, accessible d’un point de vue conception, et dont l’utilisation fait appel à un haut niveau de savoir-faire, au sensible, à l’expérience. Mieux vaut des cerveaux que des serveurs.

    Plus d’un millier de bâtiments/technologies/machines sont recensés et partagés sur notre site internet et dans notre forum. Sur cet aspect documentaire, encyclopédique, la stratégie logique est d’aller de plus en plus vers une complétude sur le plan technologique de l’ensemble des systèmes de production. Exemple : brasserie paysanne, boulange paysanne (avec des documents complets pour accompagner le cheminement des projets de A à Z). L’idée est de développer une cohérence et une autonomie des communautés paysannes sur l’ensemble des processus techniques, technologiques. Il est dommage par exemple de produire du blé de qualité puis de l’envoyer dans une minoterie où il sera mélangé avec d’autres grains industriels.

    Nous voulons aussi participer à faire émerger une véritable contre-expertise paysanne, critique des technologies agricoles. C’est un des enjeux du programme de recherche qui sera lancé à l’automne prochain autour de la vaste question de l’Économie de la machine agricole en France. Ce travail passera par la mise en place de travaux d’enquête de paysans citoyens pour comprendre les déterminismes des choix en matière d’agro-équipements.

    Dans les prochains mois, nous développerons une méthodologie d’accompagnement à la restructuration des friches agro-industrielles. Il y a un gros phénomène de renouvellement des populations paysannes, avec de nombreuses personnes qui ont envie de s’investir, et partant de l’existant, reprennent les grandes infrastructures agricoles désormais anachroniques pour en faire autre chose.

    #Communs #Atelier_Paysan

  • Le EU DisinfoLab à l’origine d’une intox : l’affaire Benalla, produit de la « russosphère » ?
    https://www.les-crises.fr/nicolas-vanderbiest-et-le-eu-disinfolab-a-l-origine-d-une-intox-l-affaire

    Après le Brexit, Trump, la Catalogne, l’élection de Macron, les armes chimiques en Syrie, la cyberattaque des JO de Pyeongchang, la Vague de Froid etc, voici aujourd’hui l’ombre russe dans… l’affaire Benalla. Cette narrative est venue de l’association “EU DisinfoLab”, par la voix du cofondateur Nicolas Vanderbiest et de son président Alexandre Alaphilippe. Nous allons […]

  • Gilberte, William Sportisse : un couple des combats - Ulule
    https://fr.ulule.com/gilberte-william-sportiss

    70 ANNÉES d’HISTOIRE DE L’ ALGÉRIE.

     En 1994, à plus de soixante-dix ans, William et Gilberte Sportisse, menacés par le FIS, arrivent d’Algérie à Villejuif. Aujourd’hui, leur jeunesse de caractère et leur enthousiasme étonnent encore.

     Nés en Algérie de confession juive, lui de langue maternelle arabe, ils forment un couple de combat, commencé pour l’indépendance de l’Algérie, toujours d’une foi inébranlable en l’humain. Un parcours de plus de soixante-dix années dans l’histoire de l’Algérie.

       Des témoignages inédits sur la participation des Juifs algériens à la lutte pour l’indépendance de l’Algérie

      Des informations et archives inédites sur la lutte du Parti Communiste Algérien avant et après l’indépendance, ses luttes publiques et clandestines.

     Un apport à la compréhension entre des personnes d’origines ou de cultures différentes illustré par la vie de ces deux personnes.

     Réalisation : Jean Asselmeyer et Sandrine-Malika Charlemagne

    Pour voir un extrait du film, cliquez sur la photo .

    Le FILM :

     William et Gilberte Sportisse vivent à Villejuif depuis 1994. Arrivés en France après le déclenchement de la guerre civile en Algérie, suite à la montée du Front Islamique, ils ont été menacés, ils avaient plus de soixante-dix ans. Aujourd’hui, vingt ans après, ils en étonnent plus d’un, par leur jeunesse de caractère et leur enthousiasme. De confession juive, pour Gilberte de par son père et pour William des deux parents, ils sont nés en Algérie, de culture arabe. Gilberte est née à Alger en 1917 et William à Constantine en 1923.

  • #RGPD : Les « dark patterns », ou comment s’asseoir sur le Règlement
    https://open-freax.fr/rgpd-dark-patterns

    Vous l’avez sûrement remarqué, que ce soit pour exprimer vos préférences vis-à-vis des cookies sur d’innombrables sites web, ou au travers de diverses applications mobiles, réseaux sociaux… Quand bien même on vous demande de « revoir vos paramètres », il y a des dizaines (voire des centaines dans certains cas, coucou Yahoo) de cases à décocher, alors que c’est pénible et que c’est supposé être un véritable « opt-in » (à savoir, une inscription qui nécessite une véritable action positive de votre part, comme un clic dans une case).

    Du côté des gros affamés de données (Google, Facebook), c’est la même, en plus chafouin. Tout est pensé pour que la collecte de données personnelles puisse continuer à avoir lieu. Le tout bien caché derrière un petit assistant en 4-5 écrans qui vous explique que olala le RGPD on l’a bien pris en compte. Et quand vous creusez… C’est la cata.

    Toutes ces techniques, on les appelle les « dark patterns » (eux-même partie intégrante de la « captologie »), et l’équivalent norvégien de l’UFC Que Choisir (le CCN, pour Consumer Council of Norway) les a documentées, fort précisément (mais en anglais). Du coup, je vais vous résumer leur rapport, qui se concentrait sur 3 acteurs : Facebook, Google, et Microsoft (au travers de Windows 10).

    #dark_patterns #data (Quand c’est gratuit ... j’utilise Cookie Auto delete.)

    • Sur le fond, je te suis. À mon sens, ils peuvent vaguement s’appuyer sur les autorisations passées pour ce qui est des users existant avant le 25/5/18. Par contre, pour le nouveaux ils sont clairement en infraction. Et si on va chercher du côté des applis pour ordiphones, c’est une horreur complète.

  • L’assistanat des riches nous coûte un « pognon de dingue » ! Jean Gadrey, Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/jean-gadrey/lassistanat-riches-coute-un-pognon-de-dingue/00085130

    L’aide sociale et les minima sociaux coûtent environ 70 milliards d’euros par an aux finances publiques, soit 3 % du produit intérieur brut (PIB). Ces prestations contribuent de façon décisive à réduire la pauvreté et les inégalités.

    Face à cela, le coût de « l’assistance aux plus riches » pourrait être de l’ordre de 150 milliards d’euros par an hors fraude et évasion fiscales, et de l’ordre de 250 à 300 milliards au moins en incluant ces deux derniers coûts, comme le développait un billet de blog récent. Avec comme impact certain un creusement des inégalités et en particulier un enrichissement devenu indécent des très riches : les 500 individus les plus riches gagnent en moyenne 1 670 fois plus que la moyenne des plus pauvres. Je précise : 1 670 fois plus, après impôts.

    Le coût de « l’assistance aux plus riches » pourrait être de l’ordre de 150 milliards d’euros par an hors fraude et évasion fiscales Twitter

    On peut retenir trois grands postes de « cadeaux » aux plus riches. Chacun d’eux a été développé et amplifié par étapes depuis le milieu des années 1980. C’est aussi depuis ce moment que les inégalités, qui avaient nettement reculé depuis 1900 et au cours des « Trente Glorieuses », ont repris une tendance à la hausse. Cette dernière s’est certes avérée moins forte qu’aux Etats-Unis, mais elle est néanmoins nette, comme l’indique entre autres constats l’évolution de la part du revenu des ménages « accaparée » par les 1 % les plus riches :

    Niches fiscales et niches sociales
    Une fiscalité de plus en plus douce
    Fraude et évasion fiscale, 100 à 150 milliards par an

    #inégalités #riches #assistanat

  • Des « terroristes » à la retraite, Mosco Boucault
    https://www.youtube.com/watch?v=3KjOwEFBGKA

    Juifs et communistes, émigrés en France dans les années 1930, ils ont été les principaux acteurs de la guérilla urbaine menée à Paris contre l’occupation allemande. En 1983, Mosco Boucault recueillait le témoignage de ces anciens « terroristes ». Un documentaire qui fit grand bruit, présenté dans une version remontée.

    Ils étaient juifs, communistes et étrangers. Venus de Pologne, de Roumanie, de Hongrie et d’Arménie, ils ont immigré en France dans les années 1930 pour échapper aux persécutions raciales et politiques. Pour la plupart, ils étaient tailleurs ou fourreurs. Le pacte de non-agression entre Staline et Hitler, en août 1939, les déboussole. Ils s’engagent mais trouvent une armée française en déroute. La promulgation du statut des juifs par Vichy les oblige à se faire enregistrer au commissariat. Lorsque l’Allemagne envahit l’URSS, en août 1941, le PCF lance une guérilla urbaine contre l’occupant, à Paris. Mais les militants français n’ont pas la culture de la clandestinité. Le parti s’adresse alors aux militants de la MOI (Main-d’œuvre immigrée) : le travail souterrain leur est familier et ils n’ont rien à perdre...

    L’affiche rouge

    Organisés en triangles cloisonnés, les FTP-MOI (Francs-tireurs partisans de la Main-d’œuvre immigrée) fabriquent des bombes, d’abord artisanales, puis de plus en plus élaborées. Leurs actions se multiplient et sont efficaces : à Paris, entre mars 1942 et novembre 1943, 92 hôtels allemands sont attaqués à la bombe, 33 à la grenade ; 15 bureaux de recrutement sont incendiés, 125 camions militaires détruits, 11 traîtres abattus... En août 1943, les FTP-MOI organisent un attentat contre von Schaumburg, général commandant de Paris. En septembre, ils exécutent le responsable du STO en France, Julius Ritter. Mais, en octobre, un de leurs chefs est arrêté. Missak Manouchian cherche en vain à obtenir de la direction du mouvement l’autorisation de quitter provisoirement Paris. En novembre, la plupart des militants sont arrêtés et exécutés. Leurs visages figureront sur la célèbre « affiche rouge » placardée sur les murs de Paris...

    Lors de sa première diffusion, ce documentaire a eu un retentissement considérable, d’abord parce qu’il mettait en avant la responsabilité des instances dirigeantes des FTP et du #PCF, ensuite à cause de l’extrême humanité des témoins, filmés en situation, sur les lieux de leurs actions rejouées pour la caméra ou dans les ateliers de confection où ils ont continué de travailler.

    #Arsène_Tchakarian #FTP-MOI

  • La typographie du livre français | Polylogue
    http://polylogue.org/la-typographie-du-livre-francais

    par Nicolas Taffin.

    Vive le temps long que permet le livre...

    Avec quelques années de retard, puisque cet ouvrage a 10 ans… (mais c’est une qualité du livre de permettre ce temps long, et j’ai l’excuse de l’avoir découvert tardivement, l’an passé) je voulais laisser ici un compte rendu de lecture de l’ouvrage La typographie du Livre Français réalisé par un groupe d’enseignants et étudiants de la filière « Métiers du livre » de l’IUT Michel de Montaigne à Bordeaux, sous la direction d’Olivier Bessard-Banquy et Christophe Kechroud-Gibassier, et publié aux Presses universitaires de Bordeaux en… 2008. Mieux vaut tard que jamais ?

    Ce petit livre assez élégant et très dense constitue une excellente introduction à la typographie, son histoire et sa pratique contemporaine et présente une très bonne base de réflexion, le tout dans un esprit que les Rencontres de Lure ne démentiraient pas, teinté d’exigence, d’un brin de nostalgie, mais de beaucoup d’énergie créative aussi. Il permet notamment de recueillir la parole de Jean François Porchez, Massin, Gérard Berréby, Franck Jalleau et Philippe Millot — quasiment tous venus à Lure d’ailleurs. Il est divisé en deux parties, précédées par une introduction sur l’évolution graphique du livre et une histoire-musée-imaginaire de la typo.

    #Edition #Typographie

  • Bilan d’étape pour Territoires zéro chômeur | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr//bilan-detape-territoires-zero-chomeur/00085654

    Assurer un emploi payé au moins au Smic à tous les chômeurs de longue durée, tel est l’objectif de l’initiative Territoires zéro chômeur de longue durée et de ses entreprises à but d’emploi (EBE), imaginées par l’association ATD Quart monde et Patrick Valentin, ancien chef d’entreprise et militant du droit à l’emploi. L’idée est simple : réorienter les financements associés à la privation d’emploi vers des fonds visant à créer des postes de travail. Une action de lutte contre le chômage de longue durée, mais aussi de revitalisation des territoires, expérimentée dans dix d’entre eux, pendant cinq ans.
    Partir des compétences propres à chacun

    Cette première phase du projet a été rendue possible par l’adoption, en février 2016, à l’unanimité du Sénat et de l’Assemblée nationale, d’une proposition de loi déposée par Laurent Grandguillaume, alors député de Côte-d’Or, et rédigée avec les associations de lutte contre l’exclusion1. Comme le précise Laurent Grandguillaume, « l’idée n’est pas de créer un dispositif national qui s’applique partout de la même manière ». Chaque EBE part en effet des compétences et aspirations des demandeurs d’emploi volontaires pour participer à la création d’une activité, tout en cherchant à répondre à des besoins mal ou non satisfaits par le secteur marchand mais à l’utilité sociale incontestable.

    L’idée est simple : réorienter les financements associés à la privation d’emploi vers des fonds visant à créer des postes de travail Twitter

    A Mauléon, dans les Deux-Sèvres, l’une des premières EBE de France a ainsi été lancée en janvier 2017. Il s’agit de l’Esiam (Entreprise solidaire d’initiatives et d’actions mauléonaises), une association qui a des activités à la fois de recyclage de tissus et de bois, d’entretien des espaces verts, de services pour des personnes âgées à faibles ressources, de transport et de conciergerie en milieu rural... Au sein de la communauté de communes de Mauléon, territoire rural de 8 400 habitants, on recensait en 2015 environ 200 chômeurs de longue durée. Comme le raconte Alain Robin, directeur de la maison de l’emploi, « l’équipe municipale a décidé de se lancer dans le projet bien avant son lancement officiel. En 2015, nous avons rencontré tous les volontaires en recherche d’emploi depuis plus d’un an pour leur présenter le projet collectivement. Nous les avons ensuite reçus en entretiens individuels pour leur demander quelles compétences ils avaient, ce qu’ils avaient envie de faire et s’ils pensaient à des activités nouvelles qui pourraient être utiles sur le territoire ».
    Objectif : exhaustivité

    Un an après, avec 52 salariés employés en CDI au sein de l’Esiam, soit 40 équivalents temps plein, le territoire a quasiment atteint « l’objectif d’exhaustivité » (c’est-à-dire d’embauche de tous les volontaires) du dispositif, puisque « la liste d’attente est très réduite, trois ou quatre nouvelles personnes s’y inscrivent tous les deux mois », décrit Alain Robin. Au sein de l’Esiam, on ne trouve pas d’accompagnement social ou d’encadrants techniques comme dans les structures de l’insertion par l’activité économique (IAE)2, car les personnes étaient souvent suivies avant et issues de ce secteur.

    Mais aussi cet accompagnement social n’était pas nécessaire, selon Alain Robin, « parce que l’activité a été construite à partir des savoir-faire des volontaires ». Et de fait, le comptable de l’association est un ancien chauffeur-livreur qui avait un brevet professionnel de comptabilité, l’une des salariées a pour fonction de préparer les repas de midi pour les autres, et un salarié paraplégique, qui possède une voiture adaptée, transporte ses collègues qui n’ont pas le permis sur le terrain, notamment pour travailler dans les espaces verts.
    Zoom Les principes du dispositif Territoires zéro chômeur

    Le dispositif Territoires zéro chômeur de longue durée repose sur plusieurs constats. En premier lieu, nul n’est inemployable et ce n’est pas le travail qui manque, mais le nombre d’emplois. Autrement dit, il y a suffisamment d’activités possibles pour occuper tout le monde. Et, de fait, beaucoup de besoins de la société ne sont pas satisfaits par le secteur marchand, faute de rentabilité suffisante. Le critère de non-concurrence est ainsi essentiel dans le dispositif, car si les activités nouvellement assurées dans le cadre des entreprises à but d’emploi devaient mettre en péril des emplois existants, ce serait un jeu de dupes.

    Enfin, dernier constat : ce n’est pas non plus l’argent qui manque, puisque l’Etat dépense 36 milliards d’euros par an pour financer la privation d’emploi (RSA, allocation de solidarité spécifique, etc.). La prise en charge des chômeurs de longue durée coûte aux pouvoirs publics plus de 15 000 euros par chômeur et par an, sans même compter les allocations chômage financées par l’Unedic. Ces sommes peuvent être utilisées pour prendre en charge une partie des coûts des emplois créés par les entreprises à but d’emploi.

    Comme le prévoient les textes, l’Etat verse à l’Esiam 18 000 euros par équivalent temps plein créé pour une personne au chômage de longue durée - le poste du directeur n’est pas concerné. Au démarrage, l’Esiam a bénéficié d’une avance de trésorerie de la maison de l’emploi, d’une subvention de la mairie de Mauléon et d’un prêt du Crédit mutuel. Ensuite, pour constituer ses fonds propres, l’association a bénéficié d’aides de l’Etat, de la région et de différentes fondations. Les activités commencent à générer du revenu, et ce, depuis février 2017.

    Les salariés, en CDI comme prévu par le dispositif, n’ont pas fait l’objet d’une sélection et sont tous volontaires Twitter

    « A terme, un camping et une activité de lombriculture, deux activités structurantes, devraient permettre à l’Esiam de développer son chiffre d’affaires », explique Alain Robin. Les salariés, en CDI comme prévu par le dispositif, n’ont pas fait l’objet d’une sélection et sont tous volontaires, car si les chômeurs étaient forcés à occuper les emplois qu’on leur propose, on entrerait dans une logique de workfare*, réprouvée par les associations de lutte contre l’exclusion.
    Redevenir soi-même

    « Nous constatons que les gens ne demandaient que cela, qu’ils voulaient travailler et que grâce à la reprise d’activité, ils redeviennent eux-mêmes » : Patrick Valentin dresse d’abord un bilan humain du dispositif. Laurent Grandguillaume, désormais président de l’association Territoires zéro chômeur de longue durée, ajoute que sur ces 10 territoires, tous des communes ou intercommunalités de 5 000 à 10 000 habitants, 400 des 2 000 chômeurs de longue durée recensés ont été embauchés. Parmi ces personnes, précise-t-il, il y a des gens sans diplôme mais aussi des diplômés, voire qui ont des doctorats, et quasiment autant de femmes que d’hommes. Néanmoins, la durée moyenne de chômage de ces 400 personnes est élevée : quatre ans.

    Les entreprises à but d’emploi peuvent prendre la forme juridique qu’elles souhaitent : associations, coopératives, entreprises classiques... Elles peuvent être des structures de l’insertion par l’activité économique ou pas. D’ailleurs, comme dans le cas de l’Esiam, la plupart d’entre elles ne prévoient pas la présence d’encadrants, à la différence de l’IAE, ni d’accompagnement social - sauf en cas de nécessité, où il est alors assuré par les acteurs locaux. Beaucoup de salariés sont déjà passés par des structures de l’IAE, et d’ailleurs, précise Patrick Valentin, « le dispositif est conçu comme la garantie de bonne fin du parcours d’insertion », puisque les personnes sont (enfin) embauchées en CDI.

    Seule difficulté rencontrée par les acteurs du dispositif : le financement Twitter

    Par ailleurs, des activités non concurrentes de celles existant sur les territoires ont été très facilement définies, selon Laurent Grandguillaume. Seule difficulté rencontrée par les acteurs du dispositif : le financement. Ces emplois devaient être financés à hauteur de 70 % du Smic, soit environ 18 000 euros par an et par personne en moyenne en équivalent temps plein. Un fonds d’expérimentation territorial a été mis en place pour cela dès la fin 2016 et sa présidence a été confiée à Louis Gallois, président de la Fédération des acteurs de la solidarité (ex-Fnars).

    Mais seuls 7 millions des 15 millions d’euros débloqués par l’Etat et les collectivités locales dans le cadre de ce fonds en 2017 ont été dépensés pour le démarrage des activités. Patrick Valentin précise que certaines administrations étaient réticentes à subventionner des fonds propres ; aussi « ia-t-il fallu trouver le moyen d’adapter la réglementation » ou trouver d’autres financements. « En 2018, la totalité des fonds devrait être consommée avec la montée en charge des activités et des embauches dans les dix territoires », estime Laurent Grandguillaume.

    Autre difficulté : le chiffre d’affaires et la rentabilité des activités qui ont été lancées demeurent encore très faibles. « Pour monter rapidement en puissance, il nous faudrait 4 à 5 millions d’euros en fonds propres pour l’ensemble des entreprises à but d’emploi », explique Laurent Grandguillaume. Néanmoins, le ministère du Travail a d’ores et déjà alloué un budget de 18 millions d’euros pour 2018. L’objectif étant de préparer une deuxième étape en 2019 pour intégrer 50 nouveaux territoires d’expérimentation.
    Quartiers prioritaires

    Dans la ville de Thiers, dans le Puy-de-Dôme, où l’expérimentation a également été lancée début 2017, 45 demandeurs d’emploi ont été salariés par l’EBE Actypoles-Thiers et 150 sont sur liste d’attente. « Nous avons commencé à travailler sur le projet vers mars 2016 », indiquent Boris Surjon, de Pôle emploi, et Laure Descoubes, codirectrice de la structure. Une campagne d’information a été menée auprès de 300 demandeurs d’emploi de deux quartiers classés « politiques de la ville », où le taux de chômage culmine à 12 %. Les acteurs de l’IAE, la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte), l’Etat, Pôle emploi, le parc naturel régional et bien d’autres acteurs du territoire se sont réunis.

    Un recensement des compétences d’une centaine de volontaires, tous chômeurs de longue durée, a été réalisé, parallèlement à une cartographie des activités utiles mais non concurrentielles possibles. « Nous sommes vraiment partis des désirs des personnes en recherche d’emploi », précise Boris Surjon. Ainsi trouve-t-on au sein de l’entreprise un garage solidaire dont les clients, qui n’ont pas les moyens de réparer leur véhicule, bénéficient d’une prescription des centres communaux d’action sociale (CCAS) et de Pôle emploi. Autres activités : le reconditionnement informatique, la médiation, l’entretien des espaces verts (en lien avec les services techniques de la ville), la réhabilitation de bâtiments, l’aide à la mobilité pour les travailleurs en horaires décalés...
    Zoom Regain expérimente l’emploi accompagné en milieu ordinaire

    Le retour au travail en milieu ordinaire des personnes handicapées psychiques1 soulève des problématiques particulières. Encore plus lorsque leur inactivité s’explique par un burn-out professionnel, une tendance lourde relevée par les acteurs de terrain. Pour parvenir à leur redonner de la stabilité, l’association parisienne Regain, qui gère aussi un établissement et service d’aide par le travail (Esat), développe depuis trois ans un dispositif d’emploi accompagné, avec quatre job coaches, deux à Paris et deux en Seine-Saint-Denis. "Cet outil a été imaginé par un médecin psychiatre, qui l’a expérimenté à Lyon, à partir d’une idée canadienne, détaille Sabine Lucot, job coach à Regain. Il s’agit de partir de la décision des bénéficiaires de travailler en milieu ordinaire et de les placer en entreprise avant de les former. Pour y parvenir, on les accompagne gratuitement sans limitation de durée." Chaque job coach, en charge de 20 personnes, se positionne donc comme intermédiaire entre les futurs salariés, orientés par les médecins, et les entreprises qui acceptent de jouer le jeu.

    "Nous montons en effet des stratégies parallèles", ajoute Sabine Lucot. Des entretiens individuels sont organisés avec les salariés, leur projet professionnel est étudié et l’association vérifie qu’ils sont suivis médicalement. "Nous construisons notamment leur confiance autour de leur CV, qui démontre qu’ils ont déjà de l’expérience. Et on décroche notre téléphone pour convaincre les entreprises et les accompagner dans le recrutement", poursuit la job coach. En ce moment, plusieurs personnes sont salariées dans le Groupe SOS, chez Phone Régie (comme agents d’accueil) et chez McDonald’s.

    60 % des personnes accompagnées obtiennent un emploi, au moins en CDD. Néanmoins, "les personnes qui, une fois dans l’emploi, décident de continuer à être accompagnées sont celles qui obtiennent le plus souvent un emploi pérenne". La période d’intégration est en effet une étape capitale, pendant laquelle les job coaches vérifient que la compensation du handicap est bien prise en compte, que les horaires peuvent être aménagés et que le bureau est au calme.

    Pour cette expérimentation, Regain bénéficie, en partenariat avec Iris Messidor, une association de Bobigny (Seine-Saint-Denis), de l’appel à candidatures sur le dispositif Emploi accompagné des personnes handicapées psychiques, piloté en Ile-de-France par l’agence régionale de santé, le Fonds de la formation pour l’insertion des personnes en situation de handicap intellectuel et la Direccte2. Cela devrait lui permettre d’embaucher un coordinateur pour les deux associations. Car s’insérer en milieu ordinaire demeure une course d’obstacles pour les travailleurs souffrant d’un handicap psychique.

    1.
    La notion de handicap psychique renvoie à un état caractérisé par un déficit relationnel, des difficultés de concentration, une grande variabilité dans la possibilité d’utilisation des capacités, alors que la personne garde des facultés intellectuelles normales.
    2.
    Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi.

    Actypoles-Thiers est une société coopérative d’intérêt collectif (Scic), dont les sociétaires sont les salariés, les bénéficiaires de l’activité, les collectivités locales, mais aussi des entreprises privées comme Engie ou des structures de l’insertion par l’activité économique et des associations. Pour autant, l’entreprise a dû avoir recours à un crédit bancaire pour déployer son activité sur l’année 2018.

    Aujourd’hui, les principales interrogations de Patrick Valentin ont d’ailleurs trait au financement : quel sera l’impact de la réforme des Assedic sur l’expérience et comment sécuriser un investissement en fonds propres provenant de subventions publiques ?
    2 000 emplois sur cinq ans

    Le dispositif, pour Laurent Grandguillaume, est plus favorable à la création d’activités sociales et écologiques que le revenu universel : « Pour créer une activité, il faut un collectif », dit-il. Et même s’il appelle à expérimenter le revenu universel, il craint que celui-ci ne favorise l’isolement et ne laisse penser que certaines personnes sont inemployables. « Notre projet est à la fois un projet social et un projet économique, avec un fort volet de revitalisation des territoires », avance-t-il.

    Le dispositif sera pérennisé s’il s’avère efficace, et ouvert à tous les territoires souhaitant le mettre en oeuvre. Twitter

    Au total, 2 000 emplois devraient être créés au cours des cinq années d’expérimentation dans des microterritoires. Le dispositif sera pérennisé s’il s’avère efficace, et ouvert à tous les territoires souhaitant le mettre en oeuvre. C’est dans cette perspective qu’a été créée l’Association nationale zéro chômeur de longue durée, à laquelle participe un grand nombre d’acteurs associatifs (ATD Quart monde, mais aussi le Secours catholique-Caritas France, Emmaüs France, la Fédération des acteurs de la solidarité...). Son rôle est de « préparer la deuxième étape, en accompagnant les territoires intéressés pour entrer dans le dispositif, et en réfléchissant à une nouvelle proposition de loi afin d’étendre l’expérimentation dès 2019 », explique Laurent Grandguillaume.

    1.
    Loi d’expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée.
    2.
    Entreprises d’insertion, associations intermédiaires, etc.

    Entreprise à but d’emploi (EBE)

    Statut créé par la loi d’expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée du 29 février 2016. L’EBE a pour particularité d’être en partie financée par la réallocation des financements publics dédiés aux chômeurs de longue durée.
    *
    Workfare

    Obligation d’effectuer des tâches d’intérêt général pour toucher une aide sociale.

  • Syrie : Les Kurdes se tournent vers Damas pour négocier l’autonomie
    par Ellen Francis - Reuters26 juillet 2018 - (Avec la contribution de Rodi Saïd dans le nord de la Syrie et Tom Perry à Beyrouth ; Jean Terzian pour le service français, édité par Tangi Salaün)
    https://fr.news.yahoo.com/syrie-les-kurdes-se-tournent-vers-damas-pour-111801882.html

    BEYROUTH (Reuters) - Les Kurdes syriens, qui se méfient des Etats-Unis, allié devenu imprévisible, sont plus que jamais disposés à négocier avec le régime de Bachar al Assad afin de conserver leurs acquis depuis le début de la guerre civile.

    Les principaux groupes kurdes figurent parmi les rares bénéficiaires du conflit en Syrie. Les Forces démocratiques syriennes (FDS), milice à dominante kurde, ont pris le contrôle d’une bonne part du nord du pays, région qui jouit d’une autonomie de fait depuis le début de la guerre.

    En plus de sept années de conflit, les Kurdes ont pour la plupart évité de s’opposer frontalement au régime d’Assad, au côté duquel ils ont même combattu les insurgés et les forces turques dans la région d’Afrin, près de la frontière avec la Turquie.

    Une négociation s’est ouverte entre les Kurdes et le gouvernement syrien sur le retour des fonctionnaires et la réparation d’une des infrastructures les plus importantes de Syrie : le barrage de Taqba, le plus grand du pays, dont les FDS ont repris le contrôle au groupe djihadiste Etat islamique (EI) l’an dernier avec l’appui aérien des Etats-Unis.

    Selon un haut représentant kurde, les milices pourraient prêter main forte à une éventuelle offensive des forces pro-gouvernementales dans la province d’Idlib (nord-ouest), où se sont regroupés la majorité des rebelles, et coopérer davantage avec le pouvoir syrien face à l’offensive turque. (...)

  • Benalla au JT de TF1 > Debord : La société du Spectacle (résumé) – La-Philosophie.com : Cours, Résumés & Citations
    https://la-philosophie.com/debord-la-societe-du-spectacle-resume

    « Le secret généralisé se tient derrière le spectacle, comme le complément décisif de ce qu’il montre et, si l’on descend au fond des choses, comme sa plus importante opération. » ; « Notre société est bâtie sur le secret, depuis les ”sociétés-écrans” qui mettent à l’abri de toute lumière les biens concentrés des possédants jusqu’au ”secret-défense” qui couvre aujourd’hui un immense domaine de pleine liberté extrajudiciaire de l’Etat » .
    On le voit ici, le secret couvre le champ tant économique que politique. Il convient ainsi de déterminer en quoi le secret est au cœur du spectacle, et quelle est précisément sa fonction : en quoi est-il sa « plus importante opération » ? Le secret, comme technique de gouvernement, apparaît comme la clé de voûte du système spectaculaire, en ce qu’il permet de masquer le spectacle, autrement dit la domination, au public. Il est ainsi vital à l’exercice de la domination. Mieux, le secret est le mode de production de la domination. Car sans lui, cette dernière, apparaissant au grand jour, deviendrait, dans sa nudité et son obscénité, insupportable et donc fragile. C’est pourquoi Debord fustige ceux qui organisent le secret, ses agents, à savoir les services secrets, les experts, les médias et les sociétés secrètes.

  • « Simplement, il faisait des enfants à sa fille »
    http://www.zite.fr/simplement-il-faisait-des-enfants-a-sa-fille

    « Un inceste ordinaire »1, Léonore Le Caisne enquête auprès des habitants d’un village de Seine-et-Marne, témoins d’un cas d’inceste perpétré pendant vingt-huit ans. Un travail qui interroge les mécanismes collectifs banalisant les viols en famille et met en évidence le lien entre inceste et domination masculine.

    Propos recueillis par Julia Burtin Zortea Illustration de Yasmine Blum Pourquoi avez-vous choisi de réaliser une recherche sur l’inceste, et plus particulièrement à travers l’histoire singulière de Lydia G. ? En France, les sciences sociales ont participé à édifier le lieu commun selon lequel puisque l’inceste serait le tabou ultime et universel des familles, il n’existerait pas, ou alors de façon marginale [voir encadré ci-dessous]. N’existant pas, il ne saurait être un objet d’étude légitime. (...)

    #entretien #Z10

    • L’échelle de gravité des infractions sexuelles est calée sur une conception masculine du crescendo sexuel. Le droit récompense la retenue des hommes, puisqu’il ne retient pas les attouchements comme des viols. Si les gestes sexuels sans pénétration sont passibles d’une sanction moindre parce qu’ils sont considérés comme moins graves, c’est en référence au moindre plaisir qu’ils procurent aux hommes. (…) Dans le même esprit, la sanction imposée par la cour est plus importante quand la victime est un garçon, parce que le viol parait plus dommageable pour un garçon que pour une fillette. (…) Les considérations entourant la rupture éventuelle de l’hymen, incontournables lorsque la victime est une petite fille, s’inscrivent dans une même logique masculiniste. On se rappelle de ce beau-père qui avait fait bien attention à ne pas déflorer ses belles-filles et qui s’était attiré la clémence de la cour pour ce signe de contention.

      #male_gaze #domination_masculine #violophilie #androcentrisme

    • L’histoire de Lydia a été médiatisée en deux temps. D’abord en avril 2007, d’une manière limitée, par la presse locale, le quotidien Libération et l’Agence France-Presse, quand le tribunal correctionnel rend ses premiers jugements. Puis en avril 2008, à la faveur de l’« affaire Fritzl », l’histoire de cet ancien ingénieur autrichien qui, pendant vingt-quatre ans, viola et séquestra sa fille, et lui fit sept enfants. Il a fallu attendre que cette affaire défraie la chronique pour que l’ensemble des médias nationaux s’intéressent à ce qui deviendra l’« affaire G. » ou l’« affaire Fritzl française ». En fait, avant l’« affaire Fritzl », l’histoire de Lydia n’était qu’une banale histoire d’inceste de province dans un milieu populaire où l’inceste serait courant – l’usage du mépris social est aussi une manière d’éloigner l’inceste de soi et d’en faire un non-événement. Ce n’était donc pas une histoire digne d’intérêt pour les journalistes de la presse nationale. Portée par l’« affaire Fritzl », l’« affaire G. » est devenue l’histoire d’un inceste « extraordinaire » avec torture et séquestration, perpétré par un monstre, un inceste qui ne se produit qu’une fois dans un pays. À partir de ce moment-là, l’histoire de Lydia est devenue digne d’intérêt pour la presse nationale. L’inceste banal et quotidien, l’inceste qui se produit souvent dans les familles françaises, lui, n’a pu être dit.

    • J’ai tagué #vidéo, au cas où il y aurait un traitement spécifique pour les sources vidéos.

      Sinon, on a le discours en version intégrale :

      Voici le texte écrit et lu par Carole Thibault à Avignon :

      "Je vous remercie pour ce Molière.
      Probablement le seul Molière que je recevrai jamais.
      Ce n’est pas une question de talent, il n’est pas question ici de talent.

      Je suis désolée. J’avais commencé à écrire un truc rigolo.
      Un de ces trucs pour lesquels on fait appel à moi de temps en temps.
      Oh tiens si on invitait Thibaut. Elle est rigolote Thibaut. C’est une excitée rigolote. Elle nous casse bien un peu les coucougnettes avec ses histoires d’égalité femmes-hommes, mais elle est rigolote. Elle pique des gueulantes rigolotes, bien brossées. Et puis elle met des jolies robes. Elle porte bien. Elle fait désordre policé.
      On devient vite le clown de service. Le bouffon du roi.
      Et ici le roi, comme ailleurs, c’est la domination masculine.
      Il a beau faire GENRE, le roi, il est et reste la domination masculine.
      Et moi j’en ai ma claque d’être la bouffonne de service de la domination masculine.

      Il y a deux ans, ici même, Thomas m’avait invitée à écrire et dire un texte sur l’absence des autrices, des auteurs femmes, donc, dans le festival d’Avignon depuis sa création. Plus précisément dans la Cour. La grande cour du théâtre. La cour d’honneur.
      La Cour d’honneur c’est comme les Molière.
      Quand tu es une femme artiste, une de ces femmes qui a la prétention d’être de ce côté-là de la création, je veux dire autrice, metteuse en scène, conceptrice d’œuvres, quand tu es une de ces bonnes femmes qui a cette prétention-là, tu sais que tout ça n’est pas pour toi.
      Mets-toi bien ça dans le crâne, petite bonne femme créatrice : la Cour d’honneur et les Molière ne sont pas pour toi.
      Ou alors tente le jeune public. Le jeune public ici c’est un endroit réservé aux bonnes femmes créatrices.

      Il y a deux ans, donc, j’étais ici même en train de déblatérer un texte sur la quasi absence des autrices dans le festival In, à l’invitation de Thomas.
      Cette année, deux ans après, Thomas joue dans la cour d’honneur, et moi je suis de nouveau ici, invitée cette fois par David, en train de déblatérer devant vous un autre texte censé être rigolo et bien enlevé sur la situation des femmes artistes-créatrices.

      Il y a deux ans, j’avais encore l’espoir que ça change, puisqu’on en parlait, ici, dans le cadre du festival In justement, de la non représentation scandaleuse des femmes dans ce festival depuis sa création.
      Il y a deux ans j’avais mis une belle robe et j’avais donc pondu un truc bien brossé, enlevé, rigolo, à la façon Thibaut rigolote. Et tout le monde avait bien ri. Et puis chacune et chacun était reparti à ses petites affaires après notre grande fête estivale du théâtre.

      Cette année, deux ans après donc, la programmation du festival IN, hors jeune public, présente 9% d’autrices femmes pour 91% d’auteurs hommes. (Pour les deux spectacles jeune public elles représentent 75%.)

      Cette année, deux ans après, la programmation "théâtre" représente 89,4% d’artistes créateurs hommes (auteurs et metteurs en scène) pour 10,6% d’artistes créatrices femmes.

      Cette année, deux ans après, sur la totalité des spectacles et expo programmées dans le festival IN, on recense 25,4 % d’artistes créatrices femmes. Et encore on peut remercier la SACD qui exige dans les Sujet à vif la parité. Sans ces petites formes performatives de 30mn chaque, il ne faut rien exagérer non plus, on ne serait même pas à 20% d’artistes créatrices femmes programmées.

      Je parle des spectacles, pas des lectures. Il suffit d’ouvrir le programme et de compter.

      C’est ce que j’ai fait l’autre matin. 1 fois. 2 fois. 3 fois. Pour être bien sûre. Parce que je n’arrivais pas à y croire. Et puis après je me suis mise à pleurer. Moi la grande gueule rigolote je me suis mise à pleurer comme une conne.

      On a beau être habituée, on a beau connaître tous les pièges, tous les cynismes, tous les détours de l’humiliation, être blindée, après tant et tant d’années de ça, il y a des fois où ça craque malgré tout. Mais franchement pleurer devant un programme du IN, c’est la honte. C’est minable même, à l’heure où peut-être un nouveau bateau rempli à ras bo

      rd de femmes, d’enfants, d’hommes, de vieillards, sombrait en méditerranée, et avec lui tous ces êtres qui s’en allaient ainsi par le fond nourrir les poissons, nous épargnant d’avoir à partager avec eux nos richesses dégoulinantes de paradis de la consommation.
      Bref.
      C’est pas le sujet.
      Ici nous sommes dans la grande fête du théâtre. Et je viens de recevoir un gros pavé.
      Il faut sourire, mettre des belles robes, être joyeux, légers et quelque peu potaches.

      Mais cette année, je suis désolée David, je n’ai pas envie de faire la bouffonne de service, en polissant ma colère brossée rigolote dans une joyeuse fête sur le genre, dans un festival, que certains journalistes, qui auraient mieux fait de faire leur travail de journalistes, ont qualifié de festival féministe.

      Cette année, j’en ai ma claque d’être la copine sympa de tous les copains sympas, les copains qui ont plein de copines femmes, les copains qui interrogent le genre, qui interrogent tout ce qu’on voudra, pendant que rien ne change.

      J’en ai ma claque de voir une majorité de femmes muettes, privées de paroles, venir s’assoir dans l’obscurité des salles pour recevoir là bien sagement la parole des hommes, la vision du monde portée par des hommes, dessinée par des hommes, en majorité blanc, en plus.

      D’accord pour l’intersectionnalité des luttes. D’accord pour lutter contre toutes les injustices, contre toutes les discriminations, contre la binarité si stupide et pathétique qui gouverne notre monde contemporain si moderne, comme il gouvernait l’ancien. Mais comment se fait-il que toute lutte semble écraser et annihiler la lutte pour l’égalité des hommes et des femmes ? Comment se fait-il que cette lutte-là soit systématiquement écartée, remplacée par une autre lutte ? Les femmes se sont fait niquer à la révolution française. Elles se sont fait niquer durant la Commune. Elles se sont fait niquer durant le Front Populaire. Elles se sont fait niquer en 68. Et elles se font encore niquer au festival d’Avignon 2018, ce grand festival dont le thème revendiqué cette année est … le genre, et dont une des seules rencontres thématiques programmées qui aborde le sujet s’intitule « les femmes dans le spectacle vivant, doit-on craindre le grand remplacement ? » Je n’épiloguerai pas sur le concept de grand remplacement, concept xénophobe développé actuellement par l’extrême droite. C’est p. 27 du programme si vous voulez vérifier. Et si vous voulez y aller pour protester ça tombe bien c’est aujourd’hui même à 14h30 aux ateliers de la pensée.

      Et c’est comme ça qu’on se fait niquer, depuis de siècles, des décennies, des années, des mois.
      Ce n’est pas seulement sociétal, politique. Ça s’inscrit dans nos chairs, dans les recoins les plus obscurs de nos cerveaux, dans nos inconscients, nos subconscients. Cela gangrène toutes nos vies. Ce ne sont pas que des chiffres et des statistiques. Et pourtant ceux-là il faut les faire, les analyser, pour regarder bien en face notre humiliation, pour regarder bien en face le système qui nous exclue, au grand jour, aux yeux de tous, sans que personne n’y trouve à redire. Il faut les analyser, ces chiffres, pour avoir une grille de lecture précise du réel, pour comprendre ce qui se passe réellement. Quitte à se mettre à pleurer alors comme une conne, comme une pauvre fille qui y a cru cette fois, au grand amour, à la rencontre possible, et qui se retrouve au matin toute seule, après s’être fait niquer encore une fois.

      Bon, on ne va pas jeter la pierre, ou plutôt le pavé, à Olivier. Où qu’il soit aujourd’hui, il doit déjà bouillir sur sa chaise. Et vue la chaleur qu’il fait... Il y a eu bien assez des curés qui ont fait cramer des femmes à cause de leurs vagins, on ne va pas se mettre à faire bouillir des artistes directeurs de festival à cause de leur programmation, simplement parce qu’ils sont un peu en dessous de la moyenne nationale.

      Parce que dans la totalité du spectacle vivant aujourd’hui en France, 23% seulement des subventions publiques d’état vont à des projets portés par des artistes femmes, parce que qu’elles ne représentent que 11% des spectacles programmés sur toutes les scènes et parce qu’elles ne reçoivent que 4 à 12% des pavés, pardon des récompenses. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’état lui-même, le haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes.

      Mais, après tout, sur les « scènes de l’institution » comme on dit, la part des autrices représente environ 22% et celle des metteuses en scène 35%. C’est loin d’être l’égalité, c’est sûr, mais bon on y travaille.
      Mais pas ici. Du moins pas encore, apparemment.

      Oui, cette année le IN fait Genre.

      Parce qu’on peut revendiquer haut et fort la liberté d’être à loisir homme, femme, ou les deux mélangés, il n’en demeure pas moins que quand tu nais avec un sexe de femme, ou quand tu deviens femme, que ce soit par le grand tirage au sort de la nature – ah zut pas de chance t’es née avec un vagin - ou par choix, tu fais partie de la caste de celles qui se font baiser, niquer, nier toute leur vie. Parce qu’avant d’être un genre, la sexuation est un déterminisme physiologique, totalement arbitraire, qui, selon que tu reçois un vagin ou une bite à ta naissance, te prédétermine comme sujet dominant ou dominé. Parce que le phallocentrisme et le patriarcat sont les petits rois qui continuent à gouverner ce pays, et particulièrement ce petit milieu cultivé, si fier de son ouverture d’esprit, si fier de sa soit-disant liberté de création, d’expression, de choix, si fier de ses prérogatives, si donneur de leçon au monde entier.

      Le phallocentrisme et la domination masculine sont la honte de tout le milieu intellectuel, artistique et culturel de ce pays. Ils sont la honte de chaque artiste de ce pays et d’ailleurs. De chaque institution qui ne respecte pas une juste redistribution de l’argent public. De chaque directeur de lieu, de galerie, de festival, qui ne fait que représenter et reproduire à l’infini la pensée dominante.

      L’écrasement des femmes par les hommes est le premier crime contre la pensée humaine. Il produit des millions de meurtres chaque année. C’est un crime qui se perpétue depuis des millénaires, qui se poursuit partout et trouve ses racines malheureusement ici aussi, sur ces espaces sacrés du théâtre qui devraient être au contraire les lieux sacrés de la parole libre et émancipatrice.

      Je ne veux pas de ta récompense, David. C’est comme un gros pavé reçu en pleine gueule.

      Et hors les chiffres, désormais, sachez-le, nous ne croirons plus rien. Pour ne plus subir la honte de pleurer encore. "

      Carole Thibaut - 13 juillet 2018

      #sexisme #patriarcat #domination_masculine #arts #spectacle #discours #femmes #féminisme

  • La sécurité du président devait passer sous autorité unique de l’Elysée
    https://www.lemonde.fr/emmanuel-macron/article/2018/07/23/la-securite-du-president-devait-passer-sous-autorite-unique-de-l-elysee_5334

    Policiers et gendarmes étaient jusque-là dubitatifs, désormais, ils sont inquiets. A l’aune de l’affaire Benalla, la réforme du dispositif de sécurité assurant la protection du président de la République, envisagée depuis plusieurs mois par l’Elysée et annoncée officiellement aux personnels de la présidence par courrier début juillet, prend une nouvelle dimension.

    Le projet de réorganisation prévoit notamment de faire passer le groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), composé d’un peu moins de 80 policiers et gendarmes, sous l’autorité unique de l’Elysée. Jusqu’à présent, et même si elle était relativement autonome vis-à-vis du ministère de l’intérieur, elle était rattachée à la police nationale par le biais du service de la protection (SDLP), autrefois appelé le Service de protection des hautes personnalités (SPHP).

    Ce changement n’a rien d’anodin. « Cela signifie que la protection du président pourrait se faire en dehors du tout contrôle, dénonce Frédéric Le Louette, président de Gend XXI, association professionnelle de défense des intérêts des gendarmes. L’Elysée aurait la possibilité de confier à des gens sans aucune formation sérieuse, comme Alexandre Benalla, la direction des opérations, sans que personne puisse intervenir. »

    Certains policiers et gendarmes affirment que M. Benalla était pressenti pour prendre la tête de l’une des unités qui composeraient la future direction de la protection du président – celle affectée aux déplacements privés du couple présidentiel, selon Le Point et L’Obs, que le « M. Sécurité » d’Emmanuel Macron dirigeait déjà dans les faits. Le palais dément.

    Au cas où on aurait (encore) un doute sur l’origine de la fuite qui a lancé l’affaire… qui sort juste après l’annonce officielle de la réorganisation.

  • De la construction d’une maison autonome à une vie collective inattendue
    https://www.bastamag.net/De-la-construction-d-une-maison-autonome-a-une-vie-collective-inattendue

    Construire une maison respectueuse de l’environnement, avec un investissement de moins de 20 000 euros : c’est le défi que se sont lancés Thomas et Elza à Champs-Romain, en Dordogne. Leur chantier participatif accueille des dizaines de personnes, en quête de savoir-faire mais aussi d’une autre manière de vivre. La web-série Side-Ways a participé au chantier. Une maison qui ne demande pas de techniques complexes pour être construite, qui est fabriquée à partir de matériaux locaux ou recyclés, et qui a (...)

    #Inventer

    / #Habitat_écologique_et_social, A la une, #Logement, #Vidéos