@frederic_lamu réponse à @Rezo #migrations #chiffres #sémantique ▻https://www.lemonde.fr/article-offert/nbasrsjbisuq-6173865/la-mort-de-madjiguene-cisse-pasionaria-du-mouvement-des-sans-papiers
Si l’expression « sans-papiers » se trouve dans Le Petit Robert, si les immigrés en question ne sont plus invisibles, si l’église parisienne de Saint-Bernard de La Chapelle (18e arrondissement) est, en 1996, entrée dans l’histoire des luttes pour les droits des étrangers en France, c’est en large partie grâce à Madjiguène Cissé, morte à Dakar, le 15 mai, à l’âge de 71 ans. Issue d’une famille populaire sénégalaise, militante d’extrême gauche devenue professeure d’allemand, cette féministe battante au rire éclatant, mère de trois enfants, fut une actrice majeure d’un moment-clé qui, treize ans après la Marche pour l’égalité de 1983 animée par les jeunes issus de l’immigration maghrébine, a inscrit les familles d’origine africaine dans le paysage politique français. .../...En participant consciemment à la popularisation d’un mot – « sans-papiers » –, cette femme de conviction a inversé l’image des immigrés sans carte de séjour : avec cette expression, les « clandestins » sont entrés dans la lumière, les illégaux sont devenus des personnes privées d’un droit. Elle-même reconnaîtra que si le mot a fait mouche, il « assigne [les intéressés] à une position de victime, ce qui est à la fois juste et problématique ». Les « sans-papiers de Saint-Bernard », en suscitant une vague de solidarité et une mobilisation de la gauche, ont probablement compté dans le succès de cette dernière aux législatives de 1997.
« En France, si tu n’as pas de papiers, tu n’existes pas » : des travailleurs en situation irrégulière réagissent au projet de loi immigration
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Les sujets de l’Exil sont aussi, selon Jean-Jacques Tyszler, 40 000 orphelins à la rue, dont la demande d’asile est rejetée.