François Isabel

Ni dieu, ni maître, nirvana

  • Il avait « une seringue et des sex-toys » : le directeur d’une école catholique se masturbe dans la cour de récréation - midilibre.fr
    https://www.midilibre.fr/2024/03/15/il-avait-une-seringue-et-des-sex-toys-le-directeur-dune-ecole-catholique-s

    Le directeur d’une école privée catholique a été pris en flagrant délit en train de se masturber dans la cour de son école en pleine nuit ce mercredi 13 mars. Ce dernier a été placé en garde à vue pour usage de stupéfiants et exhibition sexuelle.

    Les parents d’élèves n’en reviennent pas. Ce mercredi 13 mars au soir, un chef d’établissement de l’école privée Saint-Marie située à Levallois (Hauts-de-Seine) a été arrêté et placé en garde à vue révèle Le Parisien.

    C’est une voisine qui depuis son logement, a repéré le directeur en train de se masturber dans la cour de l’école. Elle a alors alerté la police.

    Lorsque les policiers sont arrivés sur les lieux, ils ont trouvé l’exhibitionniste à moitié nu. Le directeur a été placé en garde à vue pour usage de stupéfiants et exhibition sexuelle à Clichy, à quelques encablures de Levallois. Au commissariat, le chef d’établissement avoue « s’être drogué » avec une dose de « 3-MMC ».
    « Je tombe littéralement de l’armoire »

    « L’individu a en effet été trouvé en partie dévêtu, dans son bureau, et en possession d’une seringue et de sex-toys. En revanche, il n’avait pas de produits stupéfiants sur lui. » a déclaré une source proche du dossier au Parisien.

    « C’est complètement dingue, je tombe littéralement de l’armoire », a confié une représentante d’association de parents d’élèves contactée ce jeudi par Le Parisien. Je le côtoie dans le cadre de mes fonctions et je n’ai jamais remarqué de comportement inapproprié ou même étrange de sa part. C’est la gentillesse et le professionnalisme incarné. En plus d’être quelqu’un de très pieux."

    Selon les informations du Parisien, ce chef d’établissement occupe des fonctions uniquement administratives. Ainsi, il entretient peu de contacts avec les élèves scolarisés. « Il est quand même très présent et parfaitement identifié, précise toutefois une représentante de parents d’élèves. Tous les enfants, sans exception, savent de qui il s’agit. »

  • Les coquillages du vol MH370 épaississent le mystère | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/266092/coquillages-vol-mh370-balanes-avion-mystere-aeronautique-enquete-disparition

    Il y a tout juste dix ans, le 8 mars 2014, la disparition du vol MH370 de Malaysia Airlines entre Kuala Lumpur et Pékin devenait le plus grand mystère de l’aviation civile. Ce n’est qu’un an et demi plus tard, en juillet 2015, qu’un de ses flaperons, un aileron caractéristique des avions de ligne, s’est échoué sur l’île de La Réunion. Il prouvait ainsi que le vol avait fini sa course dans l’océan Indien. Mais les raisons et la localisation exacte de ce crash demeurent un mystère.

    La découverte de ce débris a également lancé une enquête de biologie marine, racontée par le New York Magazine. Le flaperon en question était couvert de balanes, des crustacés marins se fixant uniquement à des objets flottants (algues, bateaux, etc.). Puisque ces derniers sont normalement des corps biodégradables, les balanes y grandissent rapidement. Sur des objets manufacturés, elles peuvent se reproduire indéfiniment.

    L’étude des balanes a montré que ces coquillages peuvent servir « d’enregistreurs médico-légaux » puisque leur taille, leur vitesse de croissance et la composition chimique de leur coquille varient en fonction de la température de l’eau et des minéraux marins. En combinant ces mesures aux modèles de dérive en mer, les scientifiques peuvent retracer la trajectoire des débris et déterminer leur point de départ.

    Plus de questions que de réponses

    Lorsque le flaperon s’échoue à La Réunion, les scientifiques ne savent pas à quoi peuvent ressembler des balanes ayant passé six, douze ou dix-huit mois dans l’océan Indien. Une première phase d’enquête se lance : les variations de taille, de croissance et de composition chimique sont étudiées.

    Puis l’analyse des coquillages du MH370 commence… et les paradoxes s’enchaînent. La trentaine de débris retrouvés ne présentent que des balanes vieilles de quelques mois, alors que plus d’un an s’est écoulé entre le crash et la découverte du premier fragment d’avion.

    Autre mystère impossible à résoudre : selon les modèles de dérive, le flaperon n’aurait pu s’échouer à ce point précis de l’île de La Réunion que si la zone où se sont fixées les balanes était à l’air libre pendant les seize mois en mer. Or, ces dernières ne peuvent se développer que sous l’eau.

    Reste que l’étude des balanes constitue, malgré tout, une percée significative dans l’enquête sur la disparition du vol MH370. Le gouvernement malaisien a par ailleurs annoncé dimanche 3 mars que les recherches, arrêtées depuis 2018, devraient reprendre. Les nouvelles technologies utilisées par l’entreprise commissionnée, Ocean Infinity, doivent permettre de ratisser la zone de localisation en une dizaine de jours. De quoi espérer disperser le brouillard qui plane encore sur ce crash.

  • Comment contrer les armes laser ? - Centre Français de Recherche sur le Renseignement
    https://cf2r.org/rta/comment-contrer-les-armes-laser

    NOTE RENSEIGNEMENT, TECHNOLOGIE ET ARMEMENT N°79 / février 2024

    Le DragonFire, un programme britannique de laser[1] de puissance, a fait la « une » des journaux il y a quelques semaines[2]. Qu’est-ce que ce laser apporte de nouveau par rapport aux nombreux programmes équivalents existant dans le monde ? Absolument rien, si ce n’est qu’il les bat tous sur le plan de la communication dont il bénéficie. Cela fait plus de dix ans déjà que les premiers lasers de puissance sont testés. Etats-Unis, Israël, Chine, Russie, France, Allemagne, Inde… ont déjà, au moins en test, de telles armes dont la puissance varie de quelques kilowatts pour les moins puissantes, à 300 kilowatts pour le laser High Energy Laser Scaling Initiative de Lockheed Martin.

    Il faut dire que les armes laser présentent, au moins sur le papier, des atouts intéressants :

    – le coût de chaque tir est ridiculement faible, équivalent à la valeur d’une balle de fusil, ou à peine plus élevé ;

    – la grande directivité d’un laser permet des tirs d’une très grande précision, limitant de facto les risques de dommages collatéraux et permettant une grande sélectivité des cibles ;

    – avec un laser, pas besoin d’assurer les approvisionnements en munitions, la logistique se limite à la production d’énergie. Tant que celle-ci est disponible, pas de risque d’être à court de munitions ;

    Ÿ il est possible de moduler la puissance du laser en fonction des effets recherchés, de la distance d’engagement ou de l’environnement ;

    Ÿ les laser de puissance permettent des cas d’application très variés et ne sont pas spécifiques à un type de cible en particulier.

    Le côté futuriste de ces armes, qui renvoie à la science-fiction, aurait tendance à faire penser que ce sont des équipements ultimes et imparables. Néanmoins, si on connaît bien leurs limites et leurs contraintes, il est possible de trouver des contre-mesures permettant, non pas de parer complètement un laser, mais d’en atténuer les effets.

    Limites physiques et contraintes des lasers

    Le principe de fonctionnement des armes laser est assez simple. Un faisceau lumineux concentré vient frapper une surface. Cela engendre un échauffement qui provoque, au bout d’un temps plus ou moins long selon le matériau et la puissance du laser, une fusion ou une combustion de la matière qui finit par être transpercée.

    Un faisceau laser, pour conserver au maximum sa densité de puissance (nombre de watts au cm²) sur la distance, doit diverger le moins possible, ce qui exige un pointage du rayon particulièrement rigoureux. On parle de moins d’un centimètre pour 1 000 m. Ce niveau de précision de pointage nécessite donc de disposer, au préalable et à minima, de la position de la cible en site et azimut, avec une extrême exactitude. Or il existe assez peu de capteurs capables de donner un tel niveau de mesure. Cela implique d’utiliser plusieurs dispositifs complémentaires. Par exemple, la position donnée par un radar est ensuite affinée par un LiDAR[3] ; mais on peut aussi avoir recours à un système optique à haute résolution (le niveau de précision sera déterminé par le nombre de pixels de la caméra). Bien entendu, on comprend alors que la portée efficace de tir dépendra de la distance sur laquelle les capteurs pourront maintenir le niveau de précision requis, en fonction de la taille de la cible : l’exigence ne sera pas la même s’il s’agit de toucher un drone ou un aéronef de plusieurs dizaines de mètres d’envergure. Donc, plus la cible sera imposante et plus elle pourra être frappée par un laser situé à grande distance.

    Cet impératif de précision impose également une très grande réactivité de stabilisation du pointeur laser. Les effets du vent, des vibrations ou de tout autre mouvement doivent être compensés avec une très grande minutie durant tout le temps du pointage de la cible, qui elle-même peut se déplacer. Cela rend ce type de système particulièrement délicat à utiliser sur une plateforme mobile (véhicule, navire, aéronef), nécessitant des dispositifs de pointage et de stabilisation très perfectionnés. Même sur une cible de grande taille, le faisceau laser doit toujours viser le même endroit pour créer un échauffement suffisant et être efficace.

    Un point très important est aussi la capacité du système laser à compenser les effets de la réfraction du faisceau qui, en fonction du passage dans des couches d’air de différentes températures et hygrométrie, n’aura alors plus une trajectoire rectiligne. Plus la distance entre la source et la cible est grande et plus le phénomène est susceptible d’être important.

    Bien entendu, un laser reste également vulnérable aux conditions aérologiques et météorologiques. Afin de limiter ces effets, la plupart des Laser de puissance utilisent les longueurs d’ondes en bande SWIR (Short Wave Infra Red) qui est moins sensible à ces effets. De fait la longueur d’onde utilisée est souvent autour de 1 064 nm. Néanmoins, la pluie peut rendre un laser totalement inefficace tant le niveau de diffraction peut être important.

    N’oublions pas, même si cela paraît logique, que le tir laser nécessite de maintenir l’intervisibilité avec son objectif, contrairement à un missile qui, selon son mode de guidage, peut être autonome dans la poursuite de la cible, même si celle-ci s’est cachée du tireur (mode « tire et oublie »).

    Enfin, la cadence de tir d’un laser est aussi conditionnée par la puissance émise : de toute l’énergie fournie, le faisceau n’en utilise pas plus de 50% ; le reste est dissipé sous forme de chaleur ; donc, plus un laser est puissant, plus les besoins en refroidissement sont importants. En conséquence plus un laser sera puissant et plus il est probable que sa cadence de tir et son temps d’illumination seront faible.

    Quelles contre-mesures face aux lasers ?

    Cette question ne se pose pas encore mais, à partir du moment où ce type d’armes se généralisera, que ce soit dans la défense sol/air ou contre les navires ou les véhicules, elle deviendra cruciale. Cependant, quand on étudie les contraintes et les limites de cette technologie, il est possible de déterminer au moins quatre axes de travail pour élaborer des contre-mesures.

    – Le premier axe est le plus simple et le plus évident. Il s’agit de brouiller le radar chargé de la détection et de l’acquisition de la cible. Comme pour n’importe quel autre système d’armes, empêcher cette étape, c’est se prémunir de l’attaque. Cette solution n’est accessible qu’aux grosses plateformes comme les avions d’armes ou les navires de combat qui disposent d’une suite de contre-mesures. Cela signifie aussi que les systèmes existants peuvent déjà offrir une protection contre les lasers de puissance.

    – Le deuxième axe consiste à jouer sur l’albédo, c’est-à-dire le pouvoir réfléchissant de la matière. Il existe des peintures (à l’oxyde de titane par exemple) offrant un très bon albédo et résistant bien à la chaleur sans que cela n’alourdisse significativement le porteur. De même, il existe des polymères et des céramiques ayant d’excellentes propriétés de réflexion de la lumière et de tenue à la température. Cela permet de renvoyer une part importante de l’énergie lumineuse et donc de limiter l’échauffement généré. De cette manière, il est possible de retarder l’effet « falaise », le moment où le matériau perd ses propriétés réfléchissantes sous l’effet de la chaleur, et de rendre bien plus longue sa destruction. Cette approche limite les effets du laser et permet, soit de retarder suffisamment la destruction pour que l’objet visé (obus, roquettes, missiles ou drones) atteigne son but, soit, dans le cas d’un aéronef ou d’un véhicule, de lui permettre de se dérober. Retarder les effets c’est aussi empêcher le laser de pouvoir traiter d’autres menaces pendant ce temps, rendant les attaques de saturation d’autant plus efficaces.

    – Le troisième axe peut être combiné avec le précédent. Il s’agit de varier les expositions de la cible de façon à ce que ce ne soit pas le même endroit qui soit pointé, permettant ainsi à sa surface de refroidir. Cela peut prendre plusieurs formes : autorotation pour les obus, les roquettes ou certains missiles, trajectoire erratique avec changement de direction pour les drones ou les aéronefs, par exemple.

    – Le quatrième et dernier axe propose d’utiliser des fumigènes générant des nuages de carbone opaques autour de la cible visée. Ceux-ci auront pour effet d’absorber et de dévier une très grande partie de l’énergie laser. Ces types de fumigènes existent déjà et sont utilisés par la marine russe pour masquer ses navires, ceux équipés d’un détecteur laser Spektr-F (Half Cup), d’une désignation par faisceau laser. Ils sont lancés à partir des lance-leurres (PK-2, PK-10 et PK-16) du navire et permettent de le cacher dans son intégralité. Bien entendu ces équipements ne sont adaptés qu’aux plateformes lentes et suffisamment volumineuses pour permettre leur emport, comme les navires, les véhicules terrestres, mais aussi les hélicoptères qui pourraient tirer ce genre de fumigènes derrière eux dans une manœuvre d’éloignement par rapport au laser. Dans le domaine naval, il serait également possible, par un arrosage, de créer une diffraction du faisceau lui faisant perdre toute efficacité.

    *

    Les armes laser présentent un certain nombre d’avantages expliquent qu’elles arrivent progressivement dans les arsenaux ; leur entrée en service ne devrait pas tarder dans certains pays comme Israël, par exemple, pour la lutte contre les drones. A mesure que leur puissance augmentera, leur panel de cibles potentielles augmentera également. Pour autant, les lasers ne sont pas dénués de certains défauts, ni de certaines limites, qui font qu’ils ne remplaceront probablement ni les canons, ni les missiles mais les compléteront.

    Les lasers ne sont pas non plus invincibles ; à mesure que ces armes rentreront en service, des contre-mesures se mettront naturellement en place. A terme, les armes laser feront partie de l’équipement des armées, aux côtés des armements existants et trouveront leur place comme un effecteur parmi d’autres.

    [1] Acronyme de l’anglais Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation (amplification de la lumière par émission stimulée de radiation). C’est aujourd’hui devenu un nom commun.

    [2] https://www.defensenews.com/industry/techwatch/2024/01/19/in-first-uk-downs-aerial-drone-with-test-shot-from-dragonfire-laser

    [3] Acronyme de l’anglais Laser Imaging Detection and Ranging (détection et estimation de la distance par laser), est une technique de mesure à distance fondée sur l’analyse des propriétés d’un faisceau de lumière renvoyé vers son émetteur.
    ©Agence Pappleweb - 2024.

  • Affaire Delon : des dizaines d’armes à feu saisies au domicile de l’acteur dans le Loiret - Douchy-Montcorbon (45220)
    https://www.lamontagne.fr/douchy-montcorbon-45220/actualites/affaire-delon-les-gendarmes-ont-saisi-des-dizaines-d-armes-a-feu-au-domic

    Des dizaines d’armes ont été saisies au domicile d’Alain Delon, en fin de semaine dernière, selon les informations du Parisien. Il s’agit d’une décision de justice, afin de protéger l’acteur.

    Les gendarmes ont saisi des dizaines d’armes à feu dans la propriété d’Alain Delon, à Douchy, dans le Loiret, en fin de semaine dernière. Cette opération a été menée sur décision de justice, dans un contexte de tensions entre les enfants de l’acteur français.

    Alain Delon gardait des armes de tir et de collection dans sa propriété, puisqu’il dispose d’autorisations pour en posséder. Il y a également un stand de tir sur le domaine de la famille Delon. Selon les informations du Parisien, les tensions entre ses enfants et son état de santé auraient poussé la justice à prévenir du moindre risque.
    « Risque suicidaire majeur »

    « Ma cliente est très inquiète de savoir qu’Alain Delon est gardé sans traitement médical avec des armes à proximité », confie auprès de nos confrères, Yassine Bouzrou, l’avocat d’Hiromi Rollin.

    Un médecin avait ausculté Alain Delon l’été dernier, et avait noté que le moral de ce dernier « était faible » et qu’il ne semblait plus « rien attendre. » Il évoquait même « un état d’épuisement physique et psychique avec un risque suicidaire majeur. »

  • La Marine nationale a notifié une commande au dernier fabricant français de sextant - Zone Militaire
    https://www.opex360.com/2024/02/25/la-marine-nationale-a-notifie-une-commande-au-dernier-fabricant-francais-de

    En juin dernier, la Marine nationale a dit vouloir « recaler sa navigation » en publiant une nouvelle mise à jour de son plan stratégique Mercator. Considérée comme étant un « facteur de supériorité opérationnelle », l’innovation technologique a ainsi été mise en avant, avec le projet « PERSEUS », lequel doit permettre d’intégrer le plus rapidement possible « les idées prometteuses » susceptibles de devenir des « capacités déterminantes pour les combats futurs ».

    Pour autant, la technologie peut aussi être une source de vulnérabilité. C’est d’ailleurs ce qu’a rappelé l’amiral Nicolas Vaujour, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], lors d’une conférence navale récemment organisée à Paris, en insistant sur l’importance des exercices de type « Retour aux années 1980 ».

    Le groupe aéronaval [GAN] du porte-avions Charles de Gaulle se prête désormais régulièrement à ce genre d’exercice, qui consiste à former une « bulle d’opacité » en coupant tous les réseaux de télécommunication à bord des navires, les communications vers l’extérieur se faisant uniquement par radio.

    « Un entraînement dans ces conditions représente un défi. Et année après année, le défi est plus important, mais c’est réellement intéressant de constater que nous sommes toujours capables d’agir », a expliqué l’amiral Vaujour.

    Se priver des capacités offertes par les satellites signifie aussi se passer des systèmes de géolocalisation par satellite [GPS]. Et même s’il est toujours possible de se reposer sur d’autres systèmes de navigation [centrale inertielle, viseur stellaire, capteurs quantiques], il peut être toujours utile de maîtriser d’anciens savoir-faire, comme l’utilisation du… sextant.

    Dans le dernier numéro de Cols Bleus [son magazine officiel], la Marine nationale a indiqué qu’elle venait de commander une « quinzaine de sextants » 810MN auprès de Patrick Lorho, le dernier fabricant français de ce type d’instrument. Et d’expliquer qu’il s’agit de « maintenir vivant ce savoir-faire » et sa « capacité à naviguer sans assistance numérique pour augmenter la résilience de sa flotte ».

    Le sextant a été inventé pratiquement au même moment par le mathématicien anglais John Hadley et l’américain Thomas Godfrey [qui était autodidacte]. Cet instrument permet de déterminer la latitude et la longitude grâce à la position des étoiles [ou de la seule latitude en fonction de la position du soleil]. Il suppose de disposer d’une horloge précise et d’une table astronomique.

    « Grâce à cet objet, les marins peuvent naviguer et se diriger en mesurant la distance angulaire entre deux points et se repérer grâce aux astres », résume la Marine nationale. « Lorsque l’électronique embarquée fait défaut, le sextant reste le meilleur moyen pour poursuivre la navigation », conclut-elle.

  • « Les smicards » préfèrent « la VOD » à « une alimentation plus saine » : des propos rapportés de Macron font polémique – Libération
    https://www.liberation.fr/politique/les-smicards-preferent-la-vod-a-une-alimentation-plus-saine-des-propos-ra

    Interrogée par l’AFP, Lucie Illy, vice-présidente du Modef et présente à cette réunion, concède que « le président ne s’est pas exprimé en ces termes, mais le fond est le même ». Cette arboricultrice bio dans les Hautes-Alpes a notamment interpellé le président sur les « marges abusives que l’on constate parfois sur le bio, et la difficulté pour des personnes qui touchent le Smic de se fournir en produits bio ». « Il m’a dit d’abord qu’il n’y avait pas de marges abusives en bio. Puis il a dit que “bien se nourrir est un choix de vie. Alors qu’on a 70 chaînes gratuites en France”, on peut se passer d’un abonnement (télé) pour se payer des pommes bio », a-t-elle relaté.

  • VIDEOS. Salon de l’agriculture : confusion totale, violents affrontements, dégradations... Les images surréalistes du chaos entre les stands - centrepresseaveyron.fr
    https://www.centrepresseaveyron.fr/2024/02/24/videos-salon-de-lagriculture-confusion-totale-violents-affrontem

    Des manifestants ont forcé l’entrée au Salon de l’agriculture, l’ouverture a été maintes fois repoussée dans ce climat chaotique.

    L’ouverture du Salon de l’agriculture était absolument chaotique, samedi 24 février 2024. En marge de la visite du président de la République Emmanuel Macron, de violents affrontements ont éclaté entre des agriculteurs qui ont forcé l’entrée sur le Salon et les forces de l’ordre.

    Dans la confusion totale, des personnes se sont retrouvées à terre, des bousculades ont animé le hall 1 et des échanges de coups ont fusé. Des scènes qui se sont déroulées parfois au milieu des parterres de paille, dans l’enclos des animaux

    Avant l’ouverture du Salon de l’agriculture, normalement prévu à 9 heures mais qui a été repoussée, les manifestants ont escaladé les grilles pour entrer de force sur le site. Le Salon a ouvert ensuite à 11 heures, mais le hall 1 a de nouveau été fermé en raison des débordements.

    Des slogans ont été entonnés pour demander la démission du président de la République. À l’intérieur du Salon, un stand européen a été renversé.

    En attendant l’ouverture repoussée du Salon, des milliers de visiteurs sont restés bloqués à l’extérieur.

    Emmanuel Macron va-t-il rester au Salon ?

    Des perturbations étaient à prévoir dans ce contexte très tendu. Les agriculteurs multiplient les actions depuis le début de la semaine à l’approche du Salon de l’agriculture, et la colère n’a fait que s’accroître jusqu’à l’ouverture de l’événement.

    Emmanuel Macron a annoncé que « calme ou pas calme », le Salon va ouvrir, et qu’il y restera si les conditions le permettent. Peu après 12h30, il était attendu à la sortie d’un débat « improvisé » se tenant avec les syndicats. « Je compte sur vous pour que tout le monde revienne au calme », lui a-t-il confié.

    Le chef de l’Etat a inauguré samedi le Salon de l’agriculture avec plus de quatre heures de retard sur le programme officiel après que des dizaines d’agriculteurs en colère ont forcé l’entrée du parc des expositions de la porte de Versailles. A 13h31, Emmanuel Macron a finalement coupé le ruban pour inaugurer la 60e édition du Salon de l’agriculture, sous les huées et les sifflets d’agriculteurs qui ont investi le hall 1 du parc des expositions et devant une importante présence policière.

  • COVID-19 vaccines and adverse events of special interest: A multinational Global Vaccine Data Network (GVDN) cohort study of 99 million vaccinated individuals - ScienceDirect
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0264410X24001270?via%3Dihub

    Results

    Participants included 99,068,901 vaccinated individuals. In total, 183,559,462 doses of BNT162b2, 36,178,442 doses of mRNA-1273, and 23,093,399 doses of ChAdOx1 were administered across participating sites in the study period. Risk periods following homologous vaccination schedules contributed 23,168,335 person-years of follow-up. OE ratios with LBCI > 1.5 were observed for Guillain-Barré syndrome (2.49, 95 % CI: 2.15, 2.87) and cerebral venous sinus thrombosis (3.23, 95 % CI: 2.51, 4.09) following the first dose of ChAdOx1 vaccine. Acute disseminated encephalomyelitis showed an OE ratio of 3.78 (95 % CI: 1.52, 7.78) following the first dose of mRNA-1273 vaccine. The OE ratios for myocarditis and pericarditis following BNT162b2, mRNA-1273, and ChAdOx1 were significantly increased with LBCIs > 1.5.
    Conclusion

    This multi-country analysis confirmed pre-established safety signals for myocarditis, pericarditis, Guillain-Barré syndrome, and cerebral venous sinus thrombosis. Other potential safety signals that require further investigation were identified.

    • Le vaccin contre le Covid-19 pourrait être à l’origine de certains problèmes de santé, selon une étude
      https://www.cnews.fr/sante/2024-02-21/le-vaccin-contre-le-covid-19-serait-lorigine-de-serieux-problemes-de-sante-sel

      Les conclusions de cette étude ont indiqué que certains effets secondaires indésirables, tels que la myocardite, la paralysie de Bell, les convulsions, la péricardite et le syndrome de Guillain-Barré, pourraient être liés à la vaccination. Les symptômes de ces affections sont apparus en moyenne 42 jours après l’administration des vaccins étudiés.

      Notamment, des cas de myocardite ont été signalés suite à l’administration des vaccins à ARNm de Pfizer-BioNTech et Moderna, après la première, deuxième et troisième dose. De plus, une augmentation significative du risque de péricardite a été observée chez les personnes ayant reçu une troisième dose du vaccin à vecteur viral d’AstraZeneca.

      Les chercheurs ont également identifié un risque accru de développement de caillots sanguins dans le cerveau après l’administration du vaccin à vecteur viral, comme celui d’AstraZeneca, ainsi qu’une augmentation des cas de syndrome de Guillain-Barré chez les personnes vaccinées avec ce même vaccin.

  • The decimal point is 150 years older than historians thought
    https://www.nature.com/articles/d41586-024-00473-2

    The decimal point was invented around 150 years earlier than previously thought, according to an analysis of astronomical tables compiled by the Italian merchant and mathematician Giovanni Bianchini in the 1440s. Historians say that this discovery rewrites the origins of one of the most fundamental mathematical conventions, and suggests that Bianchini — whose economic training contrasted starkly with those of his astronomer peers — might have played a more notable part in the history of maths than previously realized. The results are published in Historia Mathematica1.

    “It’s a very nice discovery,” says José Chabás, a historian of astronomy at the Pompeu Fabra University in Barcelona, Spain. The decimal point was “a step forward for humanity”, he says, enabling the ease and efficiency of calculations that underpin modern science and technology. Previously, its earliest-known appearance was generally said to be in an astronomical table written by the German mathematician Christopher Clavius in 1593. But now it’s clear that “the inspiration was taken from Bianchini”, Chabás says.

    Bianchini worked as a Venetian merchant before becoming an administrator of the estate of the powerful d’Este family, who ruled the Duchy of Ferrara at the time. As well as managing assets and guiding investments, Bianchini was responsible for casting horoscopes, which meant that he had to master astronomy. He published several works on topics ranging from planetary motions to predicting eclipses.

    Glen Van Brummelen, a historian of mathematics at Trinity Western University in Langley, Canada, had hoped that Bianchini’s work might help to reveal how and when Islamic astronomical knowledge reached Europe. As a merchant, “Bianchini would have travelled all over the place, so it seems natural that he might have found something in Islamic science in his journeys and used that as an inspiration”, says Van Brummelen. But instead, “it seems a lot of things he did were simply out of his own incredibly creative mind”.
    Tricky divisions

    At the time of Bianchini, European astronomers were exclusively using the sexagesimal (base 60) system inherited from the Babylonians. The sexagesimal system is still in use today for writing latitudes and longitudes, both celestial and terrestrial. It divides a full circle into 360 degrees, each degree into 60 minutes, and each minute into 60 seconds. But it’s difficult to carry out operations such as multiplication with sexagesimal numbers. Astronomers would have to convert a value into the smallest unit to do the calculation, for example, and then convert back afterwards.

    Traders and accountants, on the other hand, were taught to calculate using real-world weights and measures, in which units could be divided in a variety of ways: there are 12 inches in a foot, for example, and 3 feet in a yard. To enable simpler calculations, Bianchini invented his own decimal scheme, describing a system for measuring distances in which a foot (30 centimetres) was divided into ten equal parts called untie, each of which was divided into ten minuta, and then into ten secunda. This didn’t catch on, and his penchant for base 10 wasn’t previously thought to have influenced his astronomy.

    But, in poring over a treatise that Bianchini wrote in the 1440s, called Tabulae primi mobilis B, Van Brummelen realized that in places he was using not only a decimal number system, but also a decimal point like the one we use today.

    Van Brummelen made the discovery while teaching at a maths camp for middle schoolers. One evening, he was discussing the Tabulae with a colleague over Zoom, trying to translate Bianchini’s dense medieval Latin. They came across a passage in which Bianchini introduces a number “with a dot in the middle” — 10.4 — and shows how to multiply it by 8. “I realized that he’s using this just as we do, and he knows how to do calculations with it,” says Van Brummelen. “I remember running up and down the hallways of the dorm with my computer trying to find anybody who was awake, shouting ‘look at this, this guy is doing decimal points in the 1440s!’”
    The second page of Bianchini’s decimal tangent table, showing decimal points in the interpolation columns.


    A trigonometric table showing decimal points, from Bianchini’s Tabulae primi mobilis B.Credit: Van Brummelen, G./Historia Mathematica

    The key part of the manuscript is a series of trigonometric tables, including a sine table. Astronomers at the time used spherical trigonometry to calculate the positions of celestial bodies on the surface of a sphere. Bianchini still divides angles into minutes and seconds, but gives the sines — which astronomers interpreted as distances — as decimals, with tenths, hundredths and thousandths. He introduces his decimal point when stating the amount that the user should add or subtract to calculate values that fall between one entry and the next. Tellingly, this is exactly how Clavius uses his decimal point in 1593. Historians have always wondered why Clavius never mentions the innovation again. “Why would you invent something that’s clearly so powerful and then just drop it?” asks Van Brummelen. But the advance fits perfectly with Bianchini’s broader work. Van Brummelen concludes that Clavius must have appropriated the decimal point from his predecessor. “It’s impossible that he didn’t know about Bianchini,” agrees Chabás.
    Pointing forward

    The beauty of the decimal system, says Sarah Hart, a historian of maths at Birkbeck, University of London, is that it makes non-whole numbers as easy to calculate with as whole ones. There’s no need for “all this malarkey that you have to do with fractions”, she says. “With a decimal point you can use the same process on numbers of any size.”

    Van Brummelen suggests that Bianchini’s schooling in economics might have been key to his invention, because he wasn’t embedded in sexagesimal numbers from early in his career, as other astronomers were. But his approach was perhaps too revolutionary to catch on at first. “In order to understand what Bianchini was doing, you had to learn a completely new system of arithmetic,” he says.

    A century and a half later, however, “decimal notation was in the air”. Astronomers working with smaller and smaller subdivisions were inventing different systems, desperate for ways to simplify complex calculations. Clavius’s work influenced later popularizers of decimal fractions, such as Flemish mathematician Simon Stevin, as well as Scottish astronomer and inventor of logarithms John Napier, who adopted the decimal point. Chabás argues that historians should reassess Bianchini’s importance. Although he has been “eclipsed” by other figures, there’s clearly “a path of ideas”, he says, leading back to Bianchini.

    The implications of the invention have spread far beyond astronomy. Decimal fractions have enabled and inspired scientists to pin down nature with much greater precision, says Hart, and raise ideas that weren’t even possible before, such as that “of a number that goes on forever and never stops”. She notes that the power of the decimal point relied on other developments, including the arrival of Hindu–Arabic numerals in Europe a few centuries earlier — largely through the work of Leonardo Pisano, known as Fibonacci — and the gradual introduction of a symbol for zero. Bianchini’s story illustrates the “constant cross-fertilization” between practical needs, number systems and theoretical ideas, she says, and his well-placed dot has changed how we see the world.

    doi: https://doi.org/10.1038/d41586-024-00473-2
    References

    Van Brummelen, G. Hist. Math. https://doi.org/10.1016/j.hm.2024.01.001 (2024).

  • Mort d’Alexeï Navalny : pourquoi le groupe Yves Rocher est impliqué dans la condamnation de l’opposant russe ? - midilibre.fr
    https://www.midilibre.fr/2024/02/17/mort-dalexei-navalny-pourquoi-yves-rocher-a-contribue-a-la-condamnation-de

    Le groupe Yves Rocher, très présent en Russie, collaborait avec l’entreprise de transport et de logistique Glavpodpiska dirigée par les deux frères Oleg et Alexeï Navalny. Ce dernier vient de mourir ce vendredi 16 février dans une colonie pénitentiaire.

    Mais en 2012, alors qu’Alexeï Navalny est dans le viseur du Kremlin, son entreprise est accusée par le pouvoir russe d’avoir surfacturé et escroqué le groupe français.

    Une plainte contre X

    Yves Rocher Vostok, la filiale russe du groupe Yves Rocher, porte plainte contre X pour escroquerie impliquant la société Glavpodpiska. La société de transport est poursuivie pour “ne pas avoir honoré les obligations contractuelles” d’un contrat de 2008.

    En 2014, après un audit interne, Yves Rocher indique qu’il n’y a finalement eu "aucun préjudice".

    Condamnation

    Mais cette déclaration ne va pas empêcher la procédure judiciaire qui aboutit finalement à la condamnation des deux frères par un tribunal russe en 2014.

    Oleg Navalny est condamné à une peine de trois ans et demi de prison ferme et Alexeï, à une peine de trois ans et demi de prison, mais lui, avec sursis.

    Le sursis levé à son retour en Russie

    Après son empoisonnement et lorsqu’il rentre en Russie, Alexeï Navalny est immédiatement arrêté pour violation de son contrôle judiciaire, imposé à la suite de sa condamnation en 2014.

    Quelques jours plus tard, sa peine avec sursis est modifiée par une peine de prison ferme de deux ans et demi de détention.

    Après l’incarcération de l’opposant russe en février 2021, les critiques ont fusé à l’encontre du groupe Yves Rocher. Ce dernier s’est exprimé dans un communiqué dans lequel il déclare n’avoir "jamais porté plainte contre les frères Navalny, ni n’a formulé une quelconque demande en justice à leur encontre, et ce à aucun moment."

    Pour qu’il ne puisse pas ressortir de prison à l’issue de cette peine, l’opposant russe est condamné en août 2023 à 19 ans de prison supplémentaires pour “extrémisme”.

    L’opposant russe avait saisi la justice française pour “connaître la vérité”

    Comme le siège social d’Yves Rocher se trouve en France, Alexeï Navalny avait saisi la justice française. Il avait lancé avec son frère une procédure pour dénonciation calomnieuse contre Yves Rocher. Une manière de démontrer ou non une possible manipulation ou pression du pouvoir russe sur le groupe de cosmétiques concernant son affaire.

    Il avait d’ailleurs confié en 2019 : "Je suis très heureux de pouvoir utiliser la justice française pour connaître la vérité”.
    Au terme de cinq ans de procédure, en mai 2023, la cour d’appel de Rennes avait confirmé le non-lieu prononcé en 2021 à Vannes, en faveur du groupe Yves Rocher.

    Mais son avocat français, Me William Bourdon, le représentant dans cette affaire avait saisi la Cour de cassation. Avec la mort de l’opposant russe la Cour ne peut plus se prononcer, l’affaire s’est éteinte, comme le rapporte Ouest France.

    “Il attendait beaucoup de cette procédure française pour être réhabilité dans l’affaire lancée par une dénonciation de la filiale russe du groupe Yves Rocher auprès du comité des enquêtes criminelles à Moscou”, a indiqué son avocat ce vendredi 16 février après l’annonce de sa mort.

  • HISTOIRE DE FRANCE : CLOVIS, CHARLEMAGNE, LES ROIS DE L’ARNAQUE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=J99oFBtEsAE

    La France, qui n’a pris ce nom qu’à partir de 1190 environ, n’a jamais été composée de Francs, sauf son gouvernement, ses dirigeants, ses chefs. La France est un pays de non France occupée, dirigée, gouvernée par une bande de Francs. La France est née comme un territoire occupé et elle l’est toujours.
    Elle n’a pas cessé de l’être. Les commencements de l’histoire de France font de celle ci une histoire de deux conquêtes et occupations successives, l’une administrative par les Romains, suivie d’une autre exécutive par les Francs. Un jour donc, nous sommes devenus la France. Mais qu’est ce que ça veut dire ? C’était qui les Francs ? C’est quoi un franc ? Et tout d’abord, qui était le premier d’entre eux, le premier roi de tous les Francs, Clovis ?

  • Des bactéries ont survécu aux conditions sur Mars et ce n’est pas une bonne nouvelle !
    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-bacteries-ont-survecu-conditions-mars-ce-nest-pas-bonne-

    on apprend, via un article publié dans la revue Astrobiology, qu’une équipe internationale composée de spécialistes des radiations, de biologistes et d’experts en maladies infectieuses a découvert quatre types de bactéries capables de survivre à une exposition à l’environnement hostile de Mars.

    Serratia marcescens, Pseudomonas aeruginosa, Klebsiella pneumoniae et Burkholderia cepacia, toutes les quatre connues pour infecter les humains ont donc été mises dans des containers sur des sols artificiels similaires à ceux avec du régolithe martien, sans oxygène, à basses températures et exposées aux radiations ionisantes.

    Trois de ces bactéries ont tout de même survécu pendant 21 jours et l’une d’elles, Pseudomonas aeruginosa, semblait même se multiplier et prospérer.

    C’est un résultat intéressant pour un exobiologiste cherchant la vie sur Mars mais ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour l’exploration ou la colonisation humaine de Mars. En effet, des bactéries terrestres apportées par des missions habitées pourraient muter au point de survivre particulièrement bien sur Mars et d’être mortelles pour des Homo sapiens.

  • « Vous l’avez utilisée comme une serpillière » : à 18 ans, elle prostituait une ado de 15 ans - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/meurthe-et-moselle-54/vous-lavez-utilisee-comme-une-serpilliere-a-18-ans-elle-prostituait-une-a

    « À seulement 15 ans, elle a connu 31 jours de prostitution, 31 jours d’horreur à avoir sept ou huit personnes qui lui passent sur le corps au quotidien ! Vous vous rendez compte ? À 15 ans ! » En une phrase, Me Sandrine Aubry, l’avocate de Camille (les prénoms ont été modifiés) a tout dit de l’horreur qu’a subie sa jeune cliente. Entre le 16 décembre et le 15 janvier derniers, dans plusieurs hôtels de l’agglomération de Nancy (Meurthe-et-Moselle), cette mineure a dû se prostituer après être tombée sous la coupe d’Anthony et Hakim, 17 ans, hébergés dans le même foyer qu’elle à Bar-le-Duc (Meuse), et de Maëva, 18 ans, petite amie d’Hakim. Cette dernière était jugée ce lundi 12 février par le tribunal correctionnel nancéien pour proxénétisme aggravé.

    Dans cette mécanique savamment orchestrée qui a pris fin après une alerte du frère de la victime, Maëva, sans emploi, auparavant vendeuse en boulangerie, avait le rôle de la standardiste. Anthony et Hakim passaient les annonces sur le site Coco.fr en publiant des photos de Camille nue et Maëva fixait les rendez-vous à l’hôtel. « C’est Hakim qui me mettait la pression, j’ai fait une bêtise et je l’assume », répond la jeune prévenue, lorsque la présidente du tribunal lui demande d’expliquer ses agissements. « Vous-même, vous vous êtes prostituée ? » « Non, jamais je ne ferai ça ! » répond-elle sèchement. « Vous ne voulez pas le faire, mais cela ne vous dérange pas qu’une autre fille le fasse, qui plus est mineure ! » recadre la présidente. « Je ne savais pas qu’elle était mineure, elle avait des formes », tente de se justifier Maëva.

    « Abandonnée par sa mère, violée par son père »

    Les prestations sexuelles allaient de 100 euros pour 45 minutes, à 400 euros la nuit. Mais Camille ne récupérait qu’une bouchée de pain de cet argent, simplement de quoi pouvoir se nourrir. Elle était même obligée de dormir dans une voiture, en plein mois de décembre. C’est Maëva qui récupérait les billets, 1 590 euros ont été saisis par la police. « Je gardais l’argent pour mon bébé » justifie la jeune femme, annonçant être enceinte de deux mois. Une grossesse mise en doute par le parquet, en l’absence de certificat médical.

    Le tribunal insiste sur la gravité des faits, en revenant sur la définition même du proxénétisme. « Il s’agit de tirer profit de l’activité sexuelle, mais aussi d’aider et favoriser la mise en place de la prostitution. En l’occurrence, vous avez fait la standardiste, réservé l’hôtel, vous utilisiez votre carte bleue », insiste la présidente. « Camille était la victime idéale pour vous. Sensible, fragile avec un lourd passé, abandonnée par sa mère dans sa première année de vie, violée par son père », lance à Maëva, Me Sandrine Aubry. « Son meilleur ami dans ce centre, Anthony, a joué sur la corde sensible et a profité d’elle. Il n’y en a pas un pour relever l’autre dans cette histoire ! » poursuit l’avocate de la partie civile, qui enrage face au manque d’empathie de Maëva et à ses excuses peu convaincantes.

    « La seule chose qui vous impacte, c’est votre petite personne. Camille a été utilisée comme une serpillière ! Elle a même été testée avant d’être mise sur le marché », précise de son côté le parquet. Maëva est condamnée à un an de prison ferme, et un an avec sursis probatoire. Les deux autres protagonistes, mineurs, ont répondu de leurs actes devant le tribunal pour enfants, la semaine dernière. Hakim a écopé d’un an de prison ferme et Anthony de six mois en centre éducatif fermé.

  • Ce portrait que l’on voudrait oublier
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-reportage-de-la-redaction/ce-portrait-qu-on-voudrait-oublie-1549757

    Pourquoi Pierre Laval, le chef du gouvernement du régime de Vichy et l’homme fort de la collaboration avec les nazis a-t-il encore aujourd’hui son portrait sur le mur du siège du ministère de la Justice alors que ce même portrait a disparu du quai d’Orsay ? Enquête de Cécile de Kervasdoué

    En place depuis des décennies, ce portrait de Pierre Laval orne les murs de la salle des Sceaux de l’Hôtel de Bourvallais siège du ministère de la Justice, tout comme celui de Christiane Taubira, Jacques Toubon ou Robert Badinter. Cette galerie de portrait est présentée là où les visiteurs attendent un rendez-vous à la Chancellerie. Beaucoup ont pour habitude de se prendre en photo dans ce lieu et c’est ainsi qu’il a été redécouvert par un groupe de magistrat de la cour d’appel de Paris.

    Découverte fortuite

    « En zoomant sur la photo derrière mes deux collègues, j’ai vu le portrait de Pierre Laval et je n’ai pas supporté de voir que cette canaille avait encore son portrait au sein d’une institution de la République » s’alarme Philippe Callen président de chambre à la Cour d’appel de Paris, spécialisé dans le droit des tutelles, de la famille et des réfugiés, Grand amateur d’histoire, ce portrait de l’ancien chef du gouvernement de Vichy, convaincu de collaboration l’a choqué comme lorsqu’en avril dernier, il a découvert et fait décrocher de la bibliothèque de la Cour d’Appel de Paris, un autre portrait d’un autre collaborateur du Régime de Vichy, Francis Villette ; celui qui avait fait appliquer les sections spéciales, ces juridictions expéditives où étaient jugés et assassinés les résistants sans exposé des motifs et sans contradictoires comme l’a raconté Costa Gavras dans son film éponyme de 1975.

    Pour Philippe Callen, la présence à la Chancellerie de ce portrait de Pierre Laval qui fut un éphémère ministre de la Justice entre mars et juillet 1926, comme il l’a été ensuite de l’intérieur, du travail, des colonies ou des affaires étrangères durant l’entre deux guerres, est la preuve que le travail de mémoire sur la collaboration française n’est pas terminé au ministère de la Justice.

    Car en 2018, la même polémique avait eu lieu au ministère des Affaires étrangères. Jean-Yves le Drian avait alors décidé que le portrait de Pierre Laval ancien serait remplacé par un fond noir et c’est précisément ce que demandent les syndicats FO et CGT du ministère qui vont à nouveau interpeller le ministre Eric Dupond-Moretti aujourd’hui sur le sujet avec cette idée : ne pas supprimer le portrait, car il ne faut pas nier l’histoire, mais laisser le cadre vide afin d’attirer l’œil pour que ce personnage ne tombe dans l’oubli.

    En 2019, le ministère de la Justice avait fait rajouter sur le passe-partout du portrait la mention « convaincu d’indignité nationale, Pierre Laval a été condamné à la dégradation nationale le 9 mars 1945 ». Le problème, c’est que cette mention ne fait pas état du fait qu’il a ensuite été condamné à mort pour haute trahison et complot et fusillé.

    Et oubli presque commode

    Pour ses biographes, Pierre Laval incarne un des personnages les plus honnis de l’histoire de France et c’est sans doute ce qui explique qu’il est aujourd’hui presque oublié, raconte Renaud Meltz, auteur d’une biographie publiée en 2018. Du vivant de sa fille et grâce à la fortune familiale qui n’avait pas été confisquée, les tentatives de réhabilitation de sa mémoire ont été nombreuses jusque dans les années 1980, mais aujourd’hui presque tout le monde a oublié ce « personnage honteux pour les français par ce qu’il ressemble trop au français moyen sans structuration idéologique, c’est-à-dire qu’il n’était ni de droite ni de gauche et fustigeait les partis, mais qu’il avait surtout compris que pour arriver et se maintenir au pouvoir, il fallait être dans ce centre mou. Le problème, c’est que sans valeur, sans principe, sans même de religion, il était très poreux à l’insinuation des idées fascistes et il l’est d’ailleurs devenu sans presque s’en rendre compte... comme l’opinion publique de l’époque et c’est pour cela qu’on préfère encore aujourd’hui l’oublier ».

    Contacté, le ministère affirme que pour la période de la Seconde Guerre mondiale, seuls les ministres de la Justice du gouvernement provisoire de la République française sont affichés en salle des Sceaux. Les ministres de l’État français ne sont pas présents dans la galerie. Pierre Laval est présent au titre de sa brève nomination au poste de ministre de la Justice du 9 mars 1926 au 18 juillet 1926 et non de son retour au ministère de la Justice après l’armistice. La Chancellerie ne compte modifier ni le portrait ni sa mention en arguant que cela permet de regarder en face les parts d’ombre de notre histoire et qu’un noircissement risquerait d’attirer trop d’attention sur ce personnage.

    Par Cécile de Kervasdoué

  • Une pharmacienne de Loire-Atlantique suspendue à vie pour faute pendant le Covid
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/une-pharmacienne-de-loire-atlantique-suspendue-a-vie-pour-faute-pendant

    Après une plainte de la Caisse primaire d’assurance maladie de la Loire-Atlantique, la chambre disciplinaire du conseil régional de l’ordre des pharmaciens a prononcé une interdiction d’exercer à vie à l’encontre d’une pharmacienne nantaise coupable d’avoir facturé indûment des services non réalisés, comme l’a révélé Presse Océan. Son fils, cotitulaire de la pharmacie a été condamné à trois ans d’interdiction. L’un et l’autre ont fait appel de la décision, qui est donc gelée et n’est pas appliquée, en attendant un nouveau jugement.

    242 000 tests Covid sur une année

    Les faits reprochés ont eu lieu pendant la période du Covid. Période durant laquelle, certaines pharmacies ont testé à tour de bras. Celle visée a ainsi réalisé 242 000 tests de janvier à décembre 2022, dans un centre attenant à l’officine, fonctionnant 7 jours sur 7 de 8 h à minuit. Pour le faire tourner, la pharmacie a engagé 270 personnes par contrats de vacation ou à durée déterminée ! Mais dix-neuf étudiants recrutés n’avaient pas le niveau d’étude nécessaire prévu par la réglementation.

    Chaque test était rémunéré 30 €. En contrepartie, les officines devaient réaliser du contact tracing pour chaque personne testée positive. Il s’agissait de notifier sur internet les noms de tous ceux qui avaient été en contact rapproché avec la personne infectée. Ce que n’a pas fait la pharmacie alors qu’elle était rémunérée pour cela.

    Lors de l’audience, la CPAM a pointé du doigt, outre un préjudice financier pour la sécurité sociale, un vrai risque pour la santé publique. La pharmacie « laissant le virus se propager aggravant sciemment une situation sanitaire déjà dégradée ».

    Mais les faits contestés ne s’arrêtent pas là. La pharmacie facturait aussi des masques (pris en charge par la SS) sans les distribuer.
    1,06 million d’euros remboursé à la CPAM

    Dans ce dossier, la CPAM pointe deux indus (sommes perçues indûment) de l’ordre de 520 800 € et de 539 572 €. Sommes qui ont été remboursées depuis.

    Par ailleurs, la pharmacie a fait valoir le contexte d’activité intense et notamment pour l’absence de contact tracing un manque d’information sur les modalités de mises en œuvre. Elle a contesté toute volonté de fraude. Mais ces arguments ont été rejetés par la chambre de discipline du conseil régional de l’ordre des pharmaciens de Pays de la Loire qui a donc décidé de sévir. L’officine a fait appel.

  • La police russe émet un avis de recherche contre la Première ministre estonienne Kaja Kallas
    https://www.france24.com/fr/europe/20240213-la-police-russe-%C3%A9met-un-avis-de-recherche-contre-la-premi%C3

    Le Kremlin fait monter la pression sur les États baltes. La police russe a lancé un avis de recherche contre la Première ministre estonienne Kaja Kallas, selon une notice visible mardi 13 février sur le site du ministère de l’Intérieur, nouvelle illustration des tensions avec les pays Baltes depuis l’attaque russe en Ukraine.

    Kaja Kallas est poursuivie en Russie dans une « affaire pénale », indique cette notice, qui ne précise pas de quel crime ou délit la dirigeante est accusée.

    D’autres responsables sont dans le collimateur de Moscou. Le secrétaire d’État estonien, Taimar Peterkop, est également visé par un avis de recherche, ainsi que le ministre de la Culture de Lituanie, Simonas Kairys.

    « Insulte à l’Histoire »

    Une source sécuritaire russe, citée anonymement par l’agence de presse d’État Tass, a affirmé que les deux responsables estoniens et le ministre lituanien étaient poursuivis pour « destruction et dégradation de monuments (d’hommage) aux soldats soviétiques » de la Seconde Guerre mondiale.

    « Ces gens sont responsables de décisions qui sont de facto une insulte à l’Histoire, ce sont des gens qui mènent des actions hostiles contre la mémoire historique, contre notre pays », a dit le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

    Ces dernières années, plusieurs de ces monuments hérités par l’URSS après la Seconde Guerre mondiale ont été démontés dans les pays Baltes, en signe de rejet de la période soviétique, ces États considérant avoir été occupés par l’URSS.

    Une minorité russe réside en Estonie, Lettonie et Lituanie, trois ex-Républiques soviétiques aujourd’hui membres de l’UE et de l’Otan qui ont des relations tendues avec Moscou.

    Ces relations se sont encore envenimées avec le conflit en Ukraine. Les pays Baltes, qui considèrent que la menace d’une invasion russe est réelle, soutiennent activement Kiev dans sa lutte contre l’armée russe.

    La semaine dernière, la Russie avait convoqué les chargés d’affaires d’Estonie, Lettonie et Lituanie, les accusant de « saboter » la présidentielle russe de mars en refusant d’assurer la sécurité des bureaux de vote dans les ambassades russes sur leur sol.

    Mi-janvier, la Lettonie et l’Estonie avaient décidé de mettre fin à leurs accords d’assistance juridique avec la Russie, les responsables de ces deux pays invoquant l’attaque de l’Ukraine par Moscou comme motif.

    Plus tôt, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait effectué en janvier une tournée dans les pays Baltes.

    En janvier, l’Estonie avait aussi refusé de prolonger le permis de séjour du chef de l’Église orthodoxe estonienne du Patriarcat de Moscou, citoyen russe, estimant qu’il représentait un risque pour la sécurité nationale.

  • Le nombre de vasectomies multiplié par 15 depuis 2010 : pourquoi les hommes y ont de plus en plus recours ? - Paris (75000)
    https://www.lamontagne.fr/paris-75000/actualites/le-nombre-de-vasectomies-multiplie-par-15-depuis-2010-pourquoi-les-hommes

    La vasectomie, un choix de contraception longtemps marginal chez les hommes français, est de plus en plus pratiquée, montre une étude publiée, ce lundi 12 février, par les autorités de santé, même si la France reste loin d’autres pays comme les États-Unis.

    « De plus en plus d’hommes français ont recours à cette contraception définitive », résument les auteurs de l’étude menée en commun par l’Assurance maladie et l’Agence nationale de sécurité du médicament.

    La vasectomie est une forme de stérilisation. Elle consiste à bloquer les spermatozoïdes, via une ligature des canaux qui les transportent depuis les testicules.

    On la considère comme une contraception définitive. S’il est parfois possible d’annuler les effets d’une vasectomie, on ne peut pas connaître à l’avance son caractère irréversible ou non.
    Entrée dans les mœurs dans certains pays

    En France, où elle est autorisée depuis 2001, la vasectomie est longtemps restée extrêmement rare, à l’inverse de pays comme les États-Unis ou la Corée du Sud où elle est entrée dans les mœurs parmi d’autres méthodes de contraception.

    Toutefois, selon les données publiées lundi, ce choix est devenu un peu moins marginal chez les Français lors de la dernière décennie.

    Le nombre de vasectomies a augmenté chaque année depuis 2010, passant de 1.940 vasectomies en 2010 à 30.288 en 2022, soit une multiplication par quinze.

    Il y a désormais plus d’hommes que de femmes à choisir une forme de stérilisation. Les auteurs de l’étude y voient en partie la conséquence de l’affaire des implants Essure, couramment utilisés en France comme méthode de stérilisation féminine avant d’être retirés du marché à la fin des années 2010 à cause d’effets indésirables.

    Pour autant, si les vasectomies sont en forte hausse, elles partent de si bas que leur fréquence reste faible : environ 0,15% des hommes concernés - soit, selon l’étude, les adultes de moins de 70 ans - ont fait ce choix en 2022.

    Même si « la France semble progressivement combler son retard (...), les niveaux demeurent encore inférieurs à ceux des pays leaders en matière de contraception définitive », conclut l’étude.

  • « C’est l’envie qui a pris le dessus... » : un militaire de 47 ans condamné pour une relation tarifée avec une collégienne - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/cest-lenvie-qui-a-pris-le-dessus-un-militaire-de-47-ans-condamne-pour-une

    Un adjudant-chef des armées a comparu ce vendredi devant le tribunal de Valenciennes (Nord) pour recours à la prostitution d’une mineure de 14 ans. Il a écopé d’une peine de 2 ans d’emprisonnement avec sursis, et six mois ferme.

    Par Clara Seren-Rosso, envoyée spéciale à Valenciennes (Nord)
    Le 9 février 2024 à 21h57

    En toutes circonstances, je me conduis avec honneur, courage et dignité. C’est la seconde phrase du code d’honneur du soldat. Difficile aujourd’hui pour Jérôme C., 47 ans et adjudant-chef des armées, de s’en targuer. Il a laissé son galon d’or chez lui, et comparaît en jean délavé devant le tribunal de Valenciennes (Nord), pour sollicitation d’images pornographiques et recours à la prostitution d’une collégienne de 14 ans via un site de rencontres sur Internet et un réseau social. Et à la barre ce vendredi, d’honneur, de courage et de dignité, Jérôme C. en manque face au père de la victime.

    « Je ne comprends pas. C’est une enfant. Pourquoi ces gens ont accepté ? » Après dix mois d’enquête, le père d’Élodie (le prénom a été changé) veut des réponses. Le 11 avril 2023, sa femme et lui signalent à la gendarmerie que leur fille n’est pas rentrée du collège. Les données téléphoniques de l’adolescente permettent de la retrouver dans le Pas-de-Calais, chez l’un des treize hommes que les gendarmes arrêtent rapidement après la fugue. Comme Jérôme C., ils ont tous entretenu des relations sexuelles avec Élodie, tarifées ou non.

    « Elle fait jeune, sur les photos… »

    Peut-être son père obtiendra-t-il des explications des douze autres prévenus lors de leur audience le 25 avril prochain, car de l’adjudant-chef, il n’en aura pas. Même lorsque l’avocat de la famille, Me Grégory Frère, lui rappelle l’âge de sa propre fille au moment des faits : à peine un an de plus qu’Élodie. Même lorsqu’il dépose sous ses yeux des photos d’Élodie, en sweat, casque sur les oreilles, très jeune, indéniablement.

    « J’ai fait abstraction de tout, même de son visage. C’est l’envie qui a pris le dessus, j’étais dans le déni », bafouille le prévenu. Lors de leur « plan voiture » à 100 euros en février 2023, près de Bouchain (Nord), Jérôme C. pouvait-il ignorer qu’Élodie était mineure ? Les questions de son père et de leur avocat dépassent le prévenu, à qui la présidente ne parvient à arracher que des débuts de phrases. « Elle fait jeune, sur les photos… », reconnaît-il, les jambes flageolantes, en passant sa main dans ses cheveux blonds. Comme s’il s’en rendait compte tout à coup. La présidente lit pourtant des textos envoyés par le militaire quelques jours après sa relation sexuelle avec Elodie : « T’es à l’école ? », « Oublie pas de m’envoyer une photo de ton minou ». Réponse de l’adolescente : « Je peux pas, je suis en cours ».

    Pire, ces 1 077 messages, le prévenu semble ne plus savoir pourquoi il les a échangés avec Élodie. « Ah non, ça n’était pas sexuel ! », s’indigne-t-il, quand la présidente évoque le caractère pornographique des photos intimes qu’il demandait à la collégienne. « Vous allez nous dire que c’était à visée artistique ? », lance la juge, exaspérée. Pas de réponse. Des réponses, c’était pourtant ce qu’était venu chercher le père d’Élodie, stoïque sur le banc du premier rang. « Vous comprenez pourquoi le recours à la prostitution de mineurs est interdit Monsieur ? », tente la magistrate. « Je ne sais pas, je me suis perdu, c’est affreux », capitule le prévenu.
    « Son propre fils lui tourne aujourd’hui le dos ! »

    Tant bien que mal, et peut-être trop tard, son avocat tente de justifier les propos confus du militaire tout au long de l’audience : « Monsieur est sous anxiolytiques (…) il a peut-être eu quelques petits éléments d’égarement. » Et d’ajouter, en se tournant vers son client en larmes : « Son propre fils lui tourne aujourd’hui le dos ! » Mais malgré ses efforts, la défense n’attire pas la sympathie de la présidente. Et pour cause : l’adjudant utilisait un pseudo pour communiquer avec Élodie, un prénom, celui de son fils. Un « détail glauque » que s’empresse de rappeler la magistrate, avant de se retirer pour délibérer.

    « Le père d’Élodie espère juste que ses agresseurs aillent en prison », confie Me Frère. Jugement : dix-huit mois de prison avec sursis, et six mois ferme aménageables. À l’annonce de sa peine, Jérôme C. se tient à la barre, tête baissée. Le père de la victime, lui, regarde droit devant lui, sans sourciller malgré la déception. Honneur, courage et dignité. Trois valeurs qu’on reconnaît plus facilement au parent qu’à l’adjudant à l’issue de cette audience.

  • Si la terre tremble, c’est peut-être à cause d’un essai nucléaire secret | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/265748/tremblement-terre-essai-nucleaire-secret-explosion-seisme-distinction

    Depuis l’explosion de la première bombe atomique à Hiroshima, en août 1945, plus de 2.000 essais d’armes nucléaires ont été réalisés, nous apprend le géoscientifique Mark Hoggard dans The Conversation. Pour des raisons de sécurité et de secret défense, ces essais sont effectués sous terre, ce qui les rend difficilement détectables. « Souvent, les ondes sismiques qu’ils génèrent sont la seule indication qu’ils ont eu lieu », précise le chercheur, et il est compliqué de les différencier des tremblements de terre naturels.

    Hoggard et ses collègues de l’Université nationale australienne et du Laboratoire national de Los Alamos (États-Unis) ont donc cherché à mettre au point un moyen de distinguer les deux types de secousses. Mission accomplie : leur méthode atteint une précision d’environ 99%. Les résultats ont été publiés dans le Geophysical Journal International.

    Des roches en mouvement

    Au fil du temps, de nombreux efforts ont été déployés au niveau international pour surveiller les essais nucléaires. Avec la course à l’armement aujourd’hui à l’œuvre entre plusieurs États et la compétition qu’elle implique, la plupart des recherches et des essais sont menés en secret.

    « Des groupes tels que l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires gèrent aujourd’hui des réseaux mondiaux d’instruments spécifiquement conçus pour identifier tout essai potentiel », explique Mark Hoggard. Par exemple, ils ont installé des postes d’écoute aquatiques pour détecter les essais sous-marins, des détecteurs d’infrasons ou encore des stations aériennes qui décèlent les éléments radioactifs dans l’atmosphère. Mais le problème de l’identification de la source des ondes sismiques persistait toujours.

    Pour y remédier, l’équipe de Mark Hoggard a utilisé une méthode qui représente le mouvement des roches au moment d’un événement sismique, combinée avec un modèle statistique décrivant divers types d’événements. Les chercheurs ont alors pu constater des différences importantes dans la manière dont les roches bougent, en fonction de la source des secousses (explosions ou tremblements de terre naturels). Le scientifique l’assure : « Cela en fait un nouvel outil utile dans les efforts de surveillance des essais nucléaires souterrains. »

  • C’est quoi ce mouchard qui va être posé sur notre compteur d’eau ? - La Voix du Nord
    https://www.lavoixdunord.fr/1427838/article/2024-02-07/c-est-quoi-ce-mouchard-qui-va-etre-pose-sur-notre-compteur-d-eau

    La métropole européenne de Lille, via la société Iléo qui assure la distribution de l’eau potable, va équiper les compteurs d’eau des abonnés d’un émetteur qui va relever les index à distance. On pourra suivre notre consommation d’eau en temps réel via une application. Les questions qui se posent.

  • Cohérence et décohérence de la pensée quantique
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-science-cqfd/coherence-et-decoherence-de-la-pensee-quantique-3122873

    La physique quantique est une révolution scientifique et technologique. Mais ses résultats ont aussi amené des questionnements sur la nature des objets qui nous entourent. Comment la philosophie répond à ces interrogations ? Comment ces interprétations nous éloigne de notre intuition du réel ?
    Avec

    Alexei Grinbaum Philosophe de la physique, chercheur au LARSIM/CEA
    Hervé Zwirn Directeur de recherche au CNRS, physicien et épistémologue à l’IHPST, à Paris, et au Centre de mathématiques et de leurs applications à l’École normale supérieure Paris-Saclay

    À l’occasion de l’Année de la physique 2024, on poursuit notre semaine spéciale quantique. Après la révolution historique, la révolution technologique, en quoi la physique quantique est-elle aussi un coup de tonnerre philosophique ?

    Il y a moins d’un siècle, s’est produit une révolution conceptuelle : les particules quantiques ne se comportent pas comme des objets macroscopiques, visibles. Avec leurs résultats contre-intuitifs, les pères fondateurs de la physique quantique ont tout de suite perçu les problèmes philosophiques qu’elle soulevait. Aujourd’hui encore, elle continue de malmener notre perception classique du réel et de questionner notre façon de percevoir la réalité.
    Une interprétation philosophique différente, réaliste et écologique

    Témoignage d’Alexia Auffèves, directrice de recherche CNRS au MajuLab de l’Université de Singapour, spécialisée dans l’énergétique quantique et fondatrice du Quantum Energy Initiative. Son approche philosophique Context System Modality, co-développée avec le physicien Philippe Grangier, repose sur une vision réaliste de la mécanique quantique, en considérant la rôle du contexte dans la mesure quantique. Cette importance du contexte, au-delà des entités, se propage jusque dans sa méthode scientifique : Alexia Auffèves prône une connexion des enjeux énergétiques aux technologies quantiques, pour éviter une innovation débridée.
    Pourquoi sommes-nous obligés d’interpréter la physique quantique ?

    Retrouvez le thread de l’émission du jour sur le fil X (ancien Twitter) de La Science, CQFD.

    Le monde relationnel de la mécanique quantique (Unige, 2023)

    Michel Bitbol : “La physique quantique remet en question tout ce que nous pensions savoir sur ce que fait une science, et sur ce qu’est la nature” (Philosophie Magazine, 2023)

    Alexei Grinbaum : “il faut lever le mystère sur la physique quantique pour les citoyens” (Le Monde, 2023)

    Les nouveaux paradoxes de la physique quantique (Le Monde, 2021)
    Les références musicales

    Le titre du jour : A quantic dream par Rita Braga

    Le générique de début : Goca dünya par Altin Gun

    Le générique de fin : Pingpxng par Yin Yin

  • Cyber-attaque massive au tiers payant : plus de 33 millions de Français victimes de vol de données sensibles - La République des Pyrénées.fr
    https://www.larepubliquedespyrenees.fr/societe/vie-quotidienne/cyber-attaque-massive-au-tiers-payant-plus-de-33-millions-de

    publié le 8 février 2024 à 8h20, modifié à8h29.

    Etat civil, numéro de sécurité sociale, informations sur la mutuelle : « plus de 33 millions » de Français sont concernés par un vol de données lors d’une cyber-attaque contre des gestionnaires du tiers payant, a révélé mercredi la Cnil, mais les informations bancaires ou médicales n’en feraient pas partie.

    Les victimes sont principalement concernées par le vol d’informations telles que l’état civil, la date de naissance, et le numéro de sécurité sociale, suite à une attaque visant deux gestionnaires majeurs du tiers payant en santé : Viamedis et Almerys.

    Les données sensibles dérobées incluent des informations cruciales sur les assurés et leur famille, telles que les détails du contrat d’assurance santé. Cependant, des éléments tels que les informations bancaires ou médicales ne semblent pas avoir été compromises.

    Les conséquences de cette violation sont préoccupantes. Les victimes sont appelées à la prudence face à toute communication suspecte, notamment en ce qui concerne les remboursements de frais médicaux. De plus, il est recommandé de surveiller régulièrement les activités sur les comptes pour détecter toute activité inhabituelle.

    L’attaque, qui a été facilitée par l’usurpation d’identifiants de professionnels de santé, a été signalée pour la première fois par Viamedis le 1er février. Les investigations sont en cours pour évaluer l’ampleur exacte de l’incident et déterminer si d’autres données pourraient être compromises.

    Les spécialistes de la cybersécurité mettent en garde contre le risque potentiel de phishing, où les données dérobées pourraient être utilisées pour des attaques ultérieures. Bien que ces informations puissent sembler avoir peu de valeur, elles peuvent être combinées avec d’autres données pour des attaques sophistiquées.

    Les sociétés touchées, Viamedis et Almerys, doivent agir rapidement pour informer individuellement et directement leurs assurés concernés. De plus, des enquêtes sont en cours pour évaluer la conformité des mesures de sécurité mises en place par ces entreprises et garantir la protection des données à l’avenir.

  • Mécanique quantique : l’effondrement de la fonction d’onde est-il réel ? | Pour la Science
    https://www.pourlascience.fr/sd/physique-particules/l-effondrement-de-la-fonction-d-onde-est-il-reel-25989.php

    Le passage du monde quantique à celui classique passe par un effondrement de plusieurs états superposés en un seul. Plusieurs modèles tentent d’expliquer ce phénomène par une influence extérieure, mais les derniers tests ne sont guère concluants…

    (...)

    L’essentiel

    Un système quantique, tant qu’il reste autonome, consiste en une superposition de plusieurs états possibles parmi lesquels un seul sera « choisi » par la mesure ou l’observation.

    Ce passage du monde quantique à celui classique est un effondrement de la fonction d’onde définie en 1926, par Erwin Schrödinger.

    Pur artefact mathématique ou effet d’une influence cachée, les physiciens se divisent. Les tenants de la seconde hypothèse ont bâti plusieurs modèles testables, mais les résultats des expériences n’invitent guère à les soutenir.

  • Quand l’archéologie des « mauvaises herbes » bouscule l’Histoire (et le futur) de l’agriculture - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/archeobiologie-quand-banales-mauvaises-herbes-adventices-bousculent-histoire-agr

    Des scientifiques des universités britanniques de Sheffield et d’Oxford ont constitué le catalogue le plus exhaustif des adventices – communément appelées « mauvaises herbes ». D’après leur analyse, l’Histoire de l’agriculture est loin d’être celle d’une simple transition d’un modèle extensif vers un schéma intensif.

    Alors que les agriculteurs se mobilisent en Europe pour défendre le droit à un revenu décent, une nouvelle base de données unique en son genre nous invite à replacer les pratiques agricoles dans leur contexte géographique et historique – avec ceci de particulier (et de surprenant) que ses contributeurs n’ont pas retracé le parcours des variétés cultivées… mais celui des « adventices ».

    Au-delà de leur réputation de « mauvaises herbes », ces plantes qui s’immiscent spontanément dans et autour des champs s’avèrent en effet des indices précieux, éclairant à la fois le passé agricole de l’humanité – et peut-être également son avenir face au changement climatique.

    Agriculture intensive ou extensive ?

    Le domaine fascinant de l’archéobotanique, ou l’étude des relations entre les sociétés humaines et le monde végétal par l’analyse des restes végétaux trouvés en contexte archéologique, vise notamment à décrire l’économie végétale des sociétés anciennes et à reconstituer les pratiques agricoles (université de Genève).

    En identifiant les adventices présentes, les spécialistes de cette discipline pourront désormais se référer à un catalogue précis afin de connaître les caractéristiques écologiques de ces plantes, et en déduire si l’agriculture était plutôt extensive ou au contraire intensive – un terme qui fait référence non pas à l’usage de pesticides modernes mais au fait d’optimiser la productivité, avant même l’essor de la chimie.

    Développé par des scientifiques des universités britanniques de Sheffield et d’Oxford à l’issue de trois décennies de recherche, le catalogue des adventices (gratuit et en accès libre) recense quelque 928 espèces végétales en Eurasie et en Afrique du nord, présentes dans les champs de céréales et de légumineuses cultivés sans engrais de synthèse et sans herbicides.

    « Dans les environnements agricoles modernes, où les cultures sont minutieusement gérées et où tout ce qui n’est pas désiré est éliminé, il peut être difficile de suivre les changements à long terme des environnements et des espèces végétales. En étudiant les populations historiques d’adventices au lieu des cultures, les données offrent aux chercheurs un moyen unique de voir ce qui a été perdu et gagné au fil du temps », explique dans un communiqué le Pr John Hodgson, qui a contribué aux recherches.

    Fertilisation, arrosage et désherbage à l’âge du bronze

    « Nous avons tendance à penser que l’agriculture a commencé de manière non intensive et qu’elle s’est progressivement intensifiée au fil du temps. Cependant, nous avons trouvé des sites du Néolithique [entre 6 000 et 2 200 ans avant notre ère] et de l’âge du bronze [-2 200 ans à -800 ans] qui remettent en cause cette croyance », détaille la Pr Glynis Jones, de l’université de Sheffield (communiqué).

    L’archéologue explique qu’à ces périodes, de petites parcelles de terre étaient cultivées de manière intensive, avec des pratiques telles que la « fertilisation, l’arrosage et le désherbage de cultures comme le blé ou l’orge ». Autrement dit, « des endroits où l’effort humain était important pour la culture des plantes ».

    « Nous avons également constaté que les sites de l’âge du fer [-800 ans à -450 ans] et de la période romaine qui s’étendaient sur des zones plus vastes étaient cultivés de manière moins intensive, ce qui signifie que les cultures pouvaient être plus nombreuses, mais qu’elles n’étaient pas exploitées de manière aussi intensive qu’auparavant puisqu’elles couvraient des zones plus vastes », compare-t-elle.

    Reste désormais à élargir ce catalogue des adventices à d’autres régions du monde – afin que les spécialistes des peuples d’Amérique, d’Afrique sub-saharienne, d’Asie et d’ailleurs puissent disposer eux aussi d’un nouvel outil puissant pour comprendre les liens tissés par ces populations avec la terre nourricière…

  • Les variations du champ magnétique enregistrées dans des briques mésopotamiennes | Pour la Science
    https://www.pourlascience.fr/sd/archeologie/les-variations-du-champ-magnetique-enregistrees-dans-des-briques-mesop

    Un des épineux problèmes de l’archéologie est la datation absolue, c’est-à-dire l’attribution à un objet ou à un événement d’un repère temporel précis. Malheureusement, les données utilisées pour cette datation absolue sont parfois peu précises, notamment pour des époques reculées où les textes historiques sont rares ou absents. Ces imprécisions expliquent entre autres la grande marge d’erreur (jusqu’à 150 ans) dans les chronologies des règnes des rois mésopotamiens aux IIIe et IIe millénaires avant notre ère. Le carbone 14 n’est pas d’un grand secours car les méthodes associées ont une précision de 200 ans à cette période et elles ne s’appliquent que sur la matière organique. Pour affiner les datations archéologiques, Matthew Howland, de l’université d’État de Wichita, aux États-Unis, et ses collègues proposent de faire appel à la variation du champ magnétique terrestre.

    Lorsqu’elles se forment, les roches magmatiques contenant des minéraux ferromagnétiques enregistrent la direction et l’intensité du champ magnétique terrestre à leur époque de formation : on parle d’« aimantation thermorémanente ». C’est le cas lors de la cristallisation des roches volcaniques mais aussi… lors de la cuisson des objets en terre cuite ! Les briques en terre cuite sont fabriquées à partir de matériaux argileux contenant des oxydes de fer, qui acquièrent une aimantation thermorémanente quand elles refroidissent dans le four depuis des températures au-dessus de 600 °C. Ces éléments de construction ont été utilisés dans les cités mésopotamiennes dès le Ve millénaire avant notre ère, notamment pour les bâtiments religieux, élitaires ou devant résister à l’érosion. Les noms des rois qui régnaient au moment de la fabrication de ces briques y sont parfois inscrits, ce qui permet souvent de les dater approximativement.

    Parmi plus d’une centaine d’objets en terre cuite, l’équipe de Matthew Howland a sélectionné 32 briques datant de la fin du IIIe au milieu du Ier millénaire avant notre ère, retrouvées sur plusieurs sites archéologiques irakiens. À partir des inscriptions (relatives à douze rois différents) et des mesures de l’aimantation des briques, ils ont précisé la courbe de variation de l’intensité du champ magnétique terrestre en Mésopotamie en fonction du temps, en la calant sur une des chronologies des dynasties mésopotamiennes exploitées par les archéologues. Comme les briques ont changé d’orientation au cours de leur histoire, il était impossible d’en tirer parti pour étudier la direction du champ magnétique terrestre.

    Grâce à cette courbe, les chercheurs ont confirmé que la Mésopotamie, comme d’autres régions du monde au même moment (Europe, Chine…), avait connu une période de forte intensité géomagnétique entre 1050 et 550 avant notre ère, avec des variations très rapides (notamment sous le règne du fameux Nabuchodonosor II, entre 604 et 562 avant notre ère) : l’anomalie du Levant à l’âge du Fer. De plus, la résolution de cette courbe, qu’il faut encore affiner, et l’utilisation des règnes permettraient à l’avenir une plus grande précision (de l’ordre de la décennie) dans la datation de terres cuites archéologiques en y mesurant l’intensité de l’aimantation thermorémanente.

    • La porte d’Ishtar aurait été construite 15 ans après la conquête de Jérusalem par Babylone - Sciences et Avenir
      https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/le-champ-magnetique-rajeunit-de-15-ans-la-porte-d-ishtar-de-l-ancie

      Pour dater les objets du passé, les archéologues disposent de technologies plus ou moins précises. L’une d’entre elles, encore balbutiante, est l’archéomagnétisme, qui vient de révéler son potentiel sur des briques de terre cuite dans le cadre d’une étude tout juste publiée dans la revue PLoS ONE. En mesurant l’intensité du champ magnétique conservé dans plusieurs briques de la porte d’Ishtar, l’une des portes d’entrée de Babylone, une équipe internationale de chercheurs a réussi à affiner les datations des différentes phases de sa construction.

      On pensait en effet que l’ouvrage, commandé par le roi Nabuchodonosor II – qui régna de 605 à 562 avant notre ère –, avait été réalisé en plusieurs temps, et que son achèvement aurait même pu avoir eu lieu après sa mort. Toutes les briques analysées auraient toutefois été cuites du vivant du souverain, en 569 avant notre ère, ce qui pourrait remettre en cause la signification présumée de l’édifice, censé célébrer la conquête de Jérusalem par Babylone en 586 avant notre ère.