• Hautes-Alpes : 17 jeunes hospitalisés après un bivouac dans le cadre du SNU
    https://www.bfmtv.com/bfm-dici/hautes-alpes-17-jeunes-hospitalises-apres-un-bivouac-dans-le-cadre-du-snu_AN-

    La piste d’une insolation est avancée par les autorités. Des analyses sur la nourriture et l’eau doivent aussi être menées notamment après un passage en refuge dans le Guillestrois-Queyras. Les conclusions de l’ARS sont attendues rapidement.

    C’est sans doute une affaire de « dette immunitaire » liée au fait qu’il n’y a plus de vrai service militaire depuis 25 ans...

  • Eolien en mer du Nord : neuf pays européens se réunissent pour le développer
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/04/24/eolien-en-mer-du-nord-neuf-pays-europeens-se-reunissent-pour-le-developper_6

    Un sommet réunit, lundi 24 avril en Belgique, neuf pays d’#Europe pour sceller leur ambition commune de décupler leurs capacités d’#éoliennes en #mer_du_Nord, un défi industriel colossal pour accélérer la décarbonation du continent.

    [...] « Ensemble, l’ambition est d’environ 300 gigawatts [GW] d’ici 2050 », a affirmé M. De Croo. C’est dix fois plus que les capacités actuellement installées [25 GW]. L’objectif pour 2030 est au moins de quadrupler [120 GW] le parc actuel, a-t-il ajouté.

    Si le Royaume-Uni compte 14 GW d’éolien en mer et l’Allemagne 8 GW, les capacités du Danemark, de la Belgique et des Pays-Bas s’établissent entre 2 et 3 GW, et celles de la France et de la Norvège à environ 0,5 GW. « Les ordres de grandeur sont gigantesques (…). Chez nous comme chez nos voisins, l’éolien en mer sera vraisemblablement entre 2030 et 2050 la principale source de production d’#énergie_renouvelable, loin devant le solaire et l’éolien terrestre », observe-t-on à l’Elysée. La France vise 40 GW d’éolien offshore en service en 2050 sur l’ensemble des côtes.

    [...] L’industrie européenne devrait ainsi fabriquer d’ici cinq ans l’équivalent de 20 GW d’éoliennes offshore par an, contre une capacité d’environ 7 actuellement, au risque d’usines saturées et de goulots d’étranglement sur les composants. Le coût total s’annonce colossal : fin 2020, Bruxelles chiffrait à 800 milliards d’euros les besoins d’investissements si l’UE seule visait 300 GW d’éolien offshore d’ici 2050.

    L’une des difficultés, pour atteindre cet objectif, est la dépendance européenne aux importations de composants critiques (terres rares…), notamment de Chine.

  • Pour Tony Blair, la guerre d’Irak ne peut pas être comparée à l’invasion de l’#Ukraine
    https://www.euractiv.fr/section/l-europe-dans-le-monde/interview/pour-tony-blair-la-guerre-dirak-ne-peut-pas-etre-comparee-a-linvasion-de-lu

    Visiblement mal à l’aise à l’idée d’évoquer la guerre en #Irak, M. Blair a défendu sa position en déclarant que « lorsqu’on est Premier ministre, on prend des décisions et on en assume les responsabilités, ce qui va de pair avec le poste, et si l’on n’est pas prêt à le faire, à prendre une décision ou à en assumer la responsabilité, on ne devrait pas occuper ce poste  ».

    Russia rejects links between Ukraine war, US-led invasion of Iraq
    https://www.aa.com.tr/en/russia-ukraine-war/russia-rejects-links-between-ukraine-war-us-led-invasion-of-iraq/2851304

    [Russia’s UN ambassador] Nebenzia said the invasion of Iraq was a violation of the UN Charter and international law, but the war in Ukraine is ’’#not_exactly_the_same. "

  • «La partie est déjà perdue» : la fonte des glaciers bat des records, alerte l’ONU
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/la-partie-est-deja-perdue-la-fonte-des-glaciers-bat-des-records-alerte-l

    Les glaciers de référence ont connu une perte beaucoup plus importante que la moyenne des dix dernières années. « La perte d’épaisseur cumulée des glaciers depuis 1970 s’élève à près de 30 mètres », note le rapport. « Les Alpes européennes ont battu des records de fonte des glaciers en raison d’une combinaison de faible enneigement hivernal, de l’arrivée de poussière saharienne en mars 2022 et de vagues de chaleur entre mai et début septembre ».

    L’OMM précise qu’aucune neige n’a survécu à la saison de fonte estival, même dans les massifs les plus élevés, ce qui n’était jamais arrivé. Conséquence : il n’y a pas eu d’accumulation de glace fraîche.

    • À vrai dire, il n’est pas « d’objets, de gens, [ni] de modes de vie » à tenir « directement responsables », mais un rapport social de production fondé sur l’accumulation et la reproduction du capital et sur l’exploitation.

      Ou alors on tient le capital pour « l’objet », la classe possédante comme « les gens » et le système capitaliste comme le « mode de vie » :)

      Je mets ici encore mon grain de sel car il est illusoire de croire qu’il existe des solutions déterminantes permettant de régler les problèmes causés par le réchauffement climatique dans le cadre du capitalisme — dont la course au profit est la seule règle « directement responsable ».

    • La matérialité sociale du processus de production n’est pas dans l’opposition des intérêts dans le cours de cette production, mais dans les apriori partagés par tous (à savoir la « naturalité » des catégories de travail, d’argent, d’État...) et dont une simple « prise de conscience » ne suffit pas à les abolir.

  • Pour la sémiologue Cécile Alduy, “Emmanuel Macron bâtit un récit faisant de lui le nouveau souverain”
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/pour-la-semiologue-cecile-alduy-emmanuel-macron-batit-un-recit-faisant-de-l

    Ses amours littéraires de jeunesse lui ont donné le goût du mot juste. Professeure à Stanford, Cécile Alduy pose un regard acéré sur la crise de sens que traverse actuellement notre pays.

    Des cortèges monstres dans toute la France, des forces de l’ordre aux allures de RoboCop, des guillotines en carton, un président qui s’exprime dans Pif Gadget, des pancartes brandies à l’Assemblée nationale comme dans une manifestation, un ministre de l’Intérieur qui met en cause la Ligue des droits de l’homme, son collègue chargé du travail traité d’« assassin », une secrétaire d’État à la Une de Playboy… La séquence politique, sociale et médiatique que nous traversons depuis trois mois, et plus encore depuis que le gouvernement a dégainé le 49.3 pour éviter le vote incertain des députés sur sa réforme des retraites, a pris l’allure d’un étourdissant tourbillon de paroles, de gestes, de symboles, dessinant une période pas toujours facile à comprendre tant ses ressorts s’avèrent multiples.

    #paywall

  • Le Thiers Foutriquet | Hérodote.com | 20.04.21

    https://www.herodote.net/Le_liberateur_du_territoire_-synthese-210.php

    À l’issue de la révolution des Trois Glorieuses, en juillet, [Adolphe Thiers] fait partie de ceux qui portent Louis-Philippe 1er sur le trône. Son rêve est celui d’une monarchie parlementaire (« Le roi règne et ne gouverne pas », écrit-il). Député des Bouches-du-Rhône en octobre 1830, il accède aussitôt au gouvernement. Il a 33 ans et ne quittera plus guère les allées du pouvoir jusqu’à sa mort, en 1877.

    Thiers s’impose malgré une petite taille (1,55m), une houppe ridicule et un physique sans grâce qui lui valent le surnom de « Foutriquet ». Il manipule les hommes avec subtilité en usant de son art oratoire. Mais son extrême vanité et son envie de se comparer à Napoléon l’entraînent aussi dans des actions périlleuses.

    Après le portefeuille des Finances, il obtient celui de l’Intérieur et montre à cette occasion une rare énergie. En avril 1834, il réprime au prix de 600 morts et 10.000 arrestations la seconde révolte des canuts, les travailleurs lyonnais de la soie (on peut y voir un prélude à la répression de la Commune de Paris). Président du Conseil en 1836, il envisage le risque d’une guerre contre l’Angleterre à propos de l’Espagne mais le roi, avec sagesse, lui impose de démissionner.

    #foutriquet (le vrai)

    • A chaque fois que je passe par l’Avenue Thiers à Lyon, j’ai une profonde incompréhension vis à vis des gens qui pensent que donner son nom à lui à un lieu est pertinent de quoi que ce soit d’autre que le goût de la violence et de l’injustice. D’ailleurs, cette avenue est sans absolument sans intérêt, comme s’il y avait une sorte de consensus silencieux, pour éviter d’en faire un lieu où on pourrait avoir envie d’y revenir.

  • David Harvey sur la Chine, le capitalisme, le Marxisme et les légumes | Mediapart | 18.04.23

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/180423/david-harvey-en-france-le-neoliberalisme-devient-violent-et-autocratique

    Quel est votre sentiment sur l’état actuel du capitalisme ?

    David Harvey : Je voudrais isoler quelques faits pour répondre à cette question. Le premier, c’est qu’il est très difficile de se représenter aujourd’hui ce que pourrait être le futur du capitalisme parce que la direction que prendra la Chine, qui est un acteur crucial, n’est pas claire.

    Ma vision est que la Chine a permis au capitalisme, en 2007-2008, d’éviter une dépression comparable à celle des années 1930. Depuis ce moment et avant l’arrivée du Covid, la Chine a représenté environ un tiers de la croissance mondiale, ce qui est davantage que les États-Unis et l’Europe réunis. Donc il est impossible, dans les circonstances présentes, de prévoir la direction que prendra le capitalisme sans savoir celle que prendra la Chine.

    Le deuxième élément qui me semble important est que, à l’intérieur du monde capitaliste, il y a eu de sérieux crashs financiers depuis 1980. À chaque crise, les banques centrales ont répondu en augmentant la liquidité. À présent, nous nous dirigeons vers la prochaine crise qui nécessitera encore plus de liquidités. Pour moi, nous sommes donc dans une situation dangereuse où le capital s’accumule sous l’effet de ces infusions de liquidités.

    Tout cela ressemble à une chaîne de Ponzi mondiale [un montage financier frauduleux – ndlr] et les chaînes de Ponzi finissent souvent très mal. La difficulté dans ce cas, c’est qu’il n’existe pas de possibilité pour les États de permettre une crise financière si la finance occidentale est fondée sur une chaîne de Ponzi… Mais alors, la question est de savoir s’ils peuvent contenir cette crise et je ne suis pas sûr qu’ils le peuvent.

    Le troisième élément qui est important pour moi est la question des transferts de technologie sur le plan international. Depuis les années 1950, les États-Unis n’ont pas freiné, et parfois même ont promu, les transferts de technologie vers le Japon, Taïwan ou la Corée du Sud. En faisant cela, ils cherchaient évidemment à contenir la Chine dans sa forme communiste et à l’encercler par un réseau de pays à revenus moyens à élevés.

    Que s’est-il passé lorsque la Chine s’est ouverte ? Les capitaux du Japon, de la Corée du Sud ou de Taïwan se sont massivement investis en Chine, amenant avec eux les transferts de technologie passés. À présent, les États-Unis tentent de bloquer les transferts de technologie vers la Chine, ce qui à mon sens est une attitude stupide. En partie parce que c’est impossible, mais aussi parce que si l’on bloque le développement de la Chine, qui a systématiquement sauvé le capitalisme, on ne fait pas quelque chose de très positif pour le capitalisme.

    Il y a beaucoup de divergences d’opinion aux États-Unis, mais s’il est une chose sur laquelle le Congrès est unifié avec la présidence Biden, c’est bien sa politique anti-chinoise. Si cette politique réussit, nous verrons, je pense, le monde tomber dans une croissance négative. Et cela conduira à de nombreuses oppositions, à des mécontentements, à de l’agitation et à des soulèvements. Nous voyons déjà beaucoup de ces événements se dérouler sous nos yeux.
    [...]

    Étant donné qu’il est difficile de révolutionner la vie urbaine quotidienne et qu’il y a une conscience écologique de plus en plus aiguë, ne pensez-vous pas, comme Kristin Ross, que les révolutions partiront désormais des campagnes, des zones à défendre ?

    Toute l’histoire du capital est parsemée de mouvements alternatifs de ce type. Ils ne sont ni absurdes ni inutiles. Ces mouvements peuvent être les germes de la construction d’une alternative réelle. Si je pouvais tout planifier, je m’assurerais qu’on sorte de la métropolisation, les gens travailleraient à distance de la métropole – c’est désormais possible –, les structures communales seraient écologiques, les gens auraient tous leur parcelle de terrain pour cultiver des légumes. C’est une réponse importante aux problèmes soulevés par l’agriculture capitaliste. Je vivais en Grande-Bretagne durant la Seconde Guerre mondiale, quand 50 % de la production alimentaire venait des potagers des gens ! Il y beaucoup de choses qui peuvent naître de ces alternatives. Là encore, ça va me causer des problèmes avec les marxistes orthodoxes, car parfois, je dis des choses qui me font passer pour un anarchiste ! (Rires)

    En fait, vous êtes plus Kropotkine que Marx !

    Oui, et Élisée Reclus ! Je les aime bien. J’aime beaucoup la réplique d’Henri Lefebvre quand on lui demandait pourquoi il était marxiste et pas anarchiste : « Je suis marxiste pour qu’un jour on puisse tous vivre comme des anarchistes ! » C’est une très bonne réponse ! Je suis un anarchiste ancien modèle, j’aime lire Murray Bookchin, Kropotkine, Élisée Reclus, ça mérite d’être incorporé, et amélioré, à nos considérations. Cela fait sans doute de moi une sorte d’hérétique.

    Vous avec beaucoup fait pour aider la pensée marxiste à survivre au rouleau compresseur néolibéral. Vous avez récemment publié A Companion to Marx’s Grundrisse (Verso, 2022, non traduit). Pourquoi est-il toujours important pour vous de lire Marx et de parler de sa pensée ?

    Vous pourriez dire que je suis un peu obsessionnel ! La première raison, c’est que je ne supporte pas le courant hégémonique de l’économie contemporaine. C’est tellement erroné ! Je pense que Marx a construit une manière de comprendre le capital et l’économie qui est bien plus précise et pertinente que celle des économistes bourgeois. Je veux les défier. Ce n’est pas facile, car ils ont l’argent, ils ont les médias, ils ont la « crédibilité ». Mais prenons des exemples.

    David Ricardo [économiste britannique, 1772-1823 – ndlr] avait une théorie de la valeur liée au travail. Beaucoup de gens qui travaillent sur cette tradition regardent la situation et disent : si le travail est la source de toute valeur, comment se fait-il que le travail soit si peu rémunéré ? C’est une question morale évidente ! C’est de là que vient le « socialisme ricardien » dans les années 1840, qui a donné naissance au socialisme de John Stuart Mill [économiste britannique, 1806-1873 – ndlr]. Celui-ci affirme qu’on ne peut rien faire au niveau de la production, mais qu’on peut redistribuer autant que possible la valeur aux gens qui la produisent. Thomas Piketty, Elizabeth Warren et Bernie Sanders s’inscrivent dans cette tradition.

    Marx n’aimait pas cette tradition parce qu’elle ne prend pas en compte la production. Mais elle pose une question morale fondamentale, qui est devenue très puissante dans le mouvement chartiste, dans les années 1840 [un mouvement ouvrier qui s’est développé au Royaume-Uni au milieu du XIXe siècle, après l’adoption de la « Charte du peuple » – ndlr].

    Puis, des économistes marginaux ont dit : il ne faut plus penser la valeur seulement à partir du travail, mais en additionnant la valeur de la propriété, du capital et du travail. L’importance de ces trois facteurs de la production vient de leur rareté relative : si les capitalistes ont peur de manquer, ils sont légitimes à recevoir bien plus que le travail, qui est abondant. Les grands patrons de Manchester étaient ravis de cette nouvelle théorie économique car elle éradique la question morale, et la théorie de John Stuart Mill n’a survécu qu’à travers certaines formes de social-démocratie à partir de 1945.

    Aujourd’hui, le capital repose toujours sur cette théorie de la valeur ! Elle légitime des taux de rentabilité plus élevés pour le capital, à tel point qu’il y a des capitaux excédentaires. Il devrait donc y avoir un rééquilibrage en faveur du travail, mais bien sûr ce n’est pas ce qui se produit. Si vous dites à un économiste, dans n’importe quelle faculté, de prendre cette théorie de la valeur au sérieux, il vous rira au nez ! C’est ridicule.

    C’est pourquoi il faut revenir à cette question morale. Car, une fois que vous l’avez posée, les gens commencent à s’interroger et, dès lors, il est possible de passer à la prochaine étape qui est de poser la question de la destruction de la production capitaliste. C’est pour cette raison que Marx me donne une alternative. Il pense que le capital n’est pas quelque chose, comme le pensent les économistes bourgeois, mais que c’est un processus dans lequel il prend différentes formes. Il a cette incroyable flexibilité.

    D’autre part, Marx m’est très utile pour comprendre des phénomènes d’urbanisation. Marx explique par exemple que les capitalistes investissent dans des activités improductives à dessein, pour éviter le surplus de production créé par leurs investissements. Regardez l’urbanisation contemporaine dans les États du Golfe, c’est assez éloquent ! Les capitalistes investissent dans des activités improductives, à des taux énormes, pour faire du profit. Ils le font en partie pour des raisons écologiques car la pression sur l’environnement serait autrement catastrophique.

    Mon objectif est de diffuser une théorie marxiste qui soit compréhensible, d’être pédagogue, pour que les syndicats et les mouvements sociaux puissent s’en saisir. En un sens, c’est la raison pour laquelle l’hégémonie marxiste s’est effondrée dans les années 1980 : trop sophistiquée, elle n’avait pas de camp de base réel pour expliquer ce qui se passait dans la vie quotidienne. Je pense que cette erreur est en cours de réparation.

  • « On n’était pas au courant » : bière, tapas, bain de foule... comment s’est décidée la halte surprise de Macron à Pérols - midilibre.fr
    https://www.midilibre.fr/2023/04/21/on-netait-pas-au-courant-biere-tapas-bain-de-foule-comment-sest-decidee-la

    Une courte déambulation qui, de l’aveu même du maire, lui a valu des échanges majoritairement positifs. « ça surprend et c’est très agréable de le voir dans notre village », confirme Hélène. « ça fait plaisir de le voir, il est charmant et je n’ai pas honte de le dire, appuie Carmelita. Il a eu le courage de faire ce que d’autres n’ont pas osé. ça m’embête comme tout le monde de devoir travailler plus mais c’est nécessaire. »

    #propagande

  • Vous avez vu la série de photos de Jean-Claude Coutausse, avec des gens qui gueulent littéralement sur un Macron dépité :
    https://www.instagram.com/p/CrQpK7iIPHo

    Cette fois encore, c’est tellement « parlant » (au sens où l’image correspond exactement à ce qu’on a envie de voir du sujet) que ma première impression en les voyant, c’est que c’était généré par une IA… Comme quoi la réalité est toujours plus étrange que l’IA.

    (Désolé je laisse un lien Instagram, mais reproduire ces photos ici c’est risquer d’avoir une agence de copyright trolls à la porte dès lundi.)

  • ★ Apparition et évolution de l’idée des conseils en Russie et rapports des anarchistes russes envers elle - Socialisme libertaire

    « Nos soviets n’étaient pas autre chose que la réalisation russe des bourses du travail françaises et des chambres du tra­vail italiennes. » Cette affirmation est exacte dans une cer­taine mesure, mais pas totalement. Les conseils des tra­vailleurs russes étaient effectivement semblables aux bourses et aux chambres dans la mesure où celles-ci, comme les conseils, se présentaient comme des organes d’union et de coordination des activités des travailleurs de différentes entre­prises et productions d’une région, c’est-à-dire des organes d’union territoriale des travailleurs à l’échelon local. Les soviets ressemblaient aux bourses et aux chambres dans le sens qu’ils prétendaient également — du moins durant un certain temps et selon le rôle qu’y jouaient les anarcho-syndi­calistes russes — devenir des organes de régulation au plan local de la production et de la distribution des biens dans le nouveau régime communiste. Mais indépendamment de cette ressemblance, les soviets des travailleurs russes avaient une particularité très caractéristique qui les distinguaient beaucoup des bourses et des chambres, et même des conseils de travailleurs locaux des organisations ouvrières espagnoles. Les bourses et les chambres en France et en Italie, et les conseils ou comités en Espagne, sont en fait des conseils syn­dicaux ouvriers locaux, composés des délégués des organisa­tions professionnelles ou de producteurs existant préalable­ment localement. Ces organisations ont leur vie établie et réglée, et leurs délégués dans les conseils syndicaux, les bourses ou les chambres sont responsables devant les assem­blées de ces organisations (...)

    #histoire #Révolution #Russie #URSS #dictature #autoritarisme #communisme #marxisme #dictature_du_prolétariat #Marx #Engels #Lénine #Soviet #bolchevisme #anarchisme #émancipation

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/04/apparition-et-evolution-de-l-idee-des-conseils-en-russie-et-ra

  • Je relève ces deux infos dans le dernier « Etre et savoir » sur France Culture, consacré au privé, avec Agnès Van Zanten.
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/etre-et-savoir/publique-ou-privee-faut-il-choisir-son-ecole-8856330

    – Paris sera dans 10 ans aussi ségrégué scolairement que le pays le plus ségrégué au monde.

    D’après ses derniers calculs, dans dix ans, près de la moitié des élèves parisiens de sixième seront inscrits dans des collèges privés (à nombre d’élèves parisiens constant) ! 47% à la rentrée 2033, contre 37% à la rentrée 2022. « Alors que la part de l’#enseignement_privé est resté stable autour de 34% entre 2005 et 2020, elle augmente chaque année d’un point depuis », s’alarme l’universitaire.

    Provocateur, Julien Grenet ajoute : « Le seul endroit où une telle envolée a été constatée dans l’Histoire est au Chili, après la réforme éducative de… Pinochet ! »

    https://fr.finance.yahoo.com/actualites/face-%C3%A0-l-envol%C3%A9e-s%C3%A9gr%C3%A9gation-084500409.html

    – La ségrégation ethnique est massive dans le privé.

    les enfants issus de l’immigration sont quasiment absents dans les établissements privés : plus de 99% des élèves du privé sont de nationalité française, alors que 6% d’élèves d’origine étrangère constituent les effectifs du public ; un résultat comparable concerne la nationalité des parents : plus de 10% des parents d’élèves dans le public sont étrangers, pour seulement 3% dans le privé.

    https://www.cairn.info/revue-francaise-d-economie-2014-2-page-143.htm

    Ce qui fait dire dans l’émission qu’on tient là une des raisons du succès du privé (ce que nuancera Agnès Van Zanten - la dimension ethnique en recouvrant d’autres).

    Au square après l’école entre parents d’élèves, ça parle très souvent des écoles du quartier. Et comme on ne peut pas connaître une école sans y être, ça se base sur le seul truc visible : les têtes des élèves et de leurs parents à la sortie des classes. Évidemment ce n’est jamais dit, et on expliquera choisir le privé pour le projet pédagogique.
    #éducation #mixité_sociale

  • Combat contre les mégas-bassines : quand l’Etat instrumentalise les évènements de Sainte-Soline pour étouffer le débat démocratique | France Nature Environnement
    https://fne.asso.fr/communique-presse/combat-contre-les-megas-bassines-quand-l-etat-instrumentalise-les-evenement

    Après avoir retiré une subvention pour l’éducation à l’environnement à l’Association de Protection d’Information et d’Etudes de l’Eau et de son Environnement (APIEEE), celle-ci vient de recevoir la notification par la Préfète des Deux-Sèvres, de son exclusion de toutes les instances de concertation liées à l’eau du département dans lesquels elle siégeait !

    Une double sanction donc contre une association totalement extérieure à l’évènement puisqu’elle n’avait ni organisé la manifestation, ni appelé à y participer, que ce soit avant ou après la décision de son interdiction.

    Son tort ? Avoir semble-t-il exprimé après la manifestation dans un post sur un réseau social, le fait que le climat anxiogène (construit par les organisateurs comme par les forces de l’ordre) ait empêché l’association d’y participer. D’avoir dénoncé également la démesure de la présence de gendarmerie et de la répression policière, comme les mensonges de communication officielle sur le caractère « légal » des bassines contestées. Et d’avoir rappelé que l’Etat n’était pas aussi prompt à la réaction médiatique et policière quand le monde agricole productiviste saccageait les locaux associatifs ou agressait les militants associatifs comme c’est régulièrement le cas.

  • Comment le Covid-19 a fait chuter l’espérance de vie en Île-de-France - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/societe/sante/comment-le-covid-19-a-fait-chuter-lesperance-de-vie-en-ile-de-france-17-0
    https://www.leparisien.fr/resizer/qUwpkuU_w-zeZxpPjJAEJf8Qomo=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/VI5CZRMP7ZFSZHDSYDEGXVPWOU.jpg

    Vingt pour cent de décès en plus pendant le Covid, et l’espérance de vie dégringole de 1,4 an pour les femmes, et de 1,8 an chez les hommes. Le précédent décrochage remontait à la canicule de 2003. Depuis 2021, l’espérance de vie repart à la hausse, mais plus les départements sont pauvres, moins la remontée est nette.

    « Les différences s’accentuent à mesure que l’on analyse à l’échelle des intercommunalités ou des cantons », relève Isabelle Grémy. Les hommes en Seine-Saint-Denis vivent en moyenne 3,9 années de moins que leurs voisins des Hauts-de-Seine. L’écart s’est creusé, il était de 2,6 ans en 2019.

  • Emmanuel Macron a-t-il chanté dans la rue avec une asso proche de l’ultradroite après son allocution télévisée ? – Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/emmanuel-macron-a-t-il-chante-dans-la-rue-avec-une-asso-proche-de-lultrad

    L’association n’a pas donné suite aux multiples sollicitations de CheckNews. Mais dès ce mardi matin, leur vidéo était relayée sur Twitter par Nicolas Boutin, un journaliste contributeur de l’hebdomadaire d’extrême droite V%leurs %ctuelles, qui indique s’être entretenu avec l’auteur des images. Il précise que la scène a eu lieu lundi soir, « quelques minutes après l’allocution présidentielle […] au milieu d’un groupe de soutien de l’application Canto ». En l’occurrence, selon lui, des « choristes du Chœur Saint-Longin, qui s’étaient retrouvés » dans un café du quartier. Un ensemble vocal parisien qui, selon sa page web, chante sa foi « à travers un répertoire sacré » et son « amour du pays par des chants régionaux ». Egalement sollicité, le Chœur Saint-Longin n’a pas donné suite.

    Le journaliste cite une source, présente sur place : « Le Président, accompagné de Brigitte, sortant de son allocution, nous a croisés en train de chanter la Piémontaise et s’est joint à nous. Au départ pour un couplet mais nous avons fini par faire toute la chanson. »

  • Une course-poursuite finit en drame : la police accusée d’avoir percuté trois ados sur un scooter | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1681753326-course-poursuite-drame-police-accuse-percute-trois-ados-coma

    Méline, 37 ans, les aperçoit. Elle descend la rue des Pyrénées depuis la place Gambetta à bord de sa Twingo. Arrêtée à un feu rouge, elle voit le scooter « suivi de près par une voiture de police » remonter en sens inverse et tourner à gauche dans la rue de Bagnolet. « Quand je les vois de profil, je me rends compte qu’ils sont trois et que ce sont des enfants, ils ont de tout petits corps », se souvient cette livreuse et chauffeuse routière. Elle s’engage juste derrière la voiture de police, dans la rue de Bagnolet.

    « Le scooter des petits roule droit, il ne fait pas de zigzags, la route n’est pas mouillée », affirme Méline, encore « sidérée » parce qu’elle voit ensuite :

    « La voiture de police se met sur la gauche du scooter et ouvre une portière côté droit, tout en roulant, pour essayer de les déséquilibrer. Ça ne marche pas. Quelques secondes après, ils mettent un coup de volant sur la droite pour les percuter volontairement. Ils tapent entre l’aile droite et la portière avant droite. Les passagers sont projetés du scooter et tombent sur le trottoir. »
    Menacés avec un pistolet

    Dans sa note vocale, Ilan se rappelle que le véhicule de police leur a d’abord mis « un coup de pression » en se plaçant juste derrière le scooter. « On ne peut vraiment pas freiner, sinon on se fait tamponner par la voiture. » Il se souvient que la voiture se positionne ensuite sur la gauche du scooter. « La policière qui était à l’arrière, porte droite, nous a menacés avec un pistolet, je crois. Ensuite, ils reviennent derrière nous très peu de temps, et se remettent à côté. J’entends un bruit de portière. Je crois qu’ils ont ouvert leur portière, qu’ils l’ont fermée et qu’une seconde après ils nous ont tamponnés avec l’avant de leur voiture. Ils ont mis un coup de volant pour nous tamponner le scooter. » (...)
    Juste après l’accident, selon les récits de tous ces témoins, les trois policiers descendent de leur voiture. Méline décrit « un policier black, un Européen et une femme » qui se penchent sur Safyatou et Salif, pendant qu’Ilan « sautillait parce qu’il avait mal à la jambe ». Un autre équipage, également composé de trois policiers, arrive presque aussitôt en renfort. Ilan est menotté.

    Les vidéos tournées par les témoins commencent à cet instant. Sur l’une d’entre elles, on entend Méline s’adresser directement aux six policiers présents : « Ils les ont percutés volontairement ! Appelez les pompiers, n’enlevez pas le casque, ne les mettez pas plus en danger, c’est pas normal ce qui se passe. C’est des enfants ! » Sur une autre, c’est Almamy qui dit « les policiers, ils les ont fait tomber. (…) Ils les ont percutés de ouf. Oui oui, j’ai vu ça, oui oui. »

    Méline, Almamy, Camille et son mari Alban demandent aux policiers de faire attention à leurs gestes sur les blessés et d’attendre les pompiers. Tous tiennent à rester sur place pour pouvoir apporter leur témoignage. Ils affirment en avoir été dissuadés par les policiers, qui leur ont demandé de s’écarter et de circuler, sans prendre leurs coordonnées.

    (pourvu que Méline ne soit pas subito arrêtée suite à un grave délit routier ou en possession d’un kilo de coke)

    #police #Paris #impunité_policière

  • RIC Électrique : Coupez le courant tous les soirs entre 20h et 20h30 => Perturbation du réseau électrique au niveau européen

    vu dans un commentaire de la une de Mediapart du 17 avril :

    (EDIT : extension aux jours suivants cf message de @sombre du 19 avril)

    17/04/2023 13:24 Par barbaralamb

    Dans le cadre d’une action avec les collègues énergéticiens, nous proposons que chaque foyer coupe son arrivée électrique ou à minima se cantonne au strict minimum en terme de consommation électrique CE LUNDI 17 AVRIL de 20h à 20h30. Cette action aura pour effet de créer une forte variation non contrôlée sur le réseau électrique avec un impact européen. Je vous épargne les explications techniques mais si nous sommes entre 3 et 6 millions, toute l’Europe sera impactée au moment de la prise de parole de Macron.

    Mettons en lumière sa mégalomanie autocrate ✊✊✊ Faites tourner sans modération !!!

    • RTE rappelait simplement disposer de différents leviers permettant d’équilibrer la production et la consommation d’électricité de manière très réactive, dans la seconde.

      Plus une variation soudaine est forte, plus elle demande d’ajustement et nécessite d’activer des leviers. Mais il faudrait atteindre un nombre de foyers très important, et non quantifié, pour aboutir à un déséquilibre production / consommation provoquant un black-out.

      alors bon, partout ça dit blackout, mais « ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit », si je lis bien, la manip ne visait pas plus que « une forte variation », donc disons, une perturbation ; mesurable ; et mesurée, donc.

      Emmanuel Macron a lui aussi déjà provoqué des variations sur le réseau électrique. Lors de ses allocutions pendant les confinements

      OMG ! Pire que Chuck Norris !

      Bon ben va falloir re-tenter le coup, pour voir si ça peut être plus massif, et plus utile à la cause...

    • Un appel à disjoncter qui circule en ce moment (reçu dans ma boîte mail) :

      RIC électrique tous les soirs

      TLDR : si on disjoncte tous tous les soirs de 20h à 20h30 on fout un chaos monumental sur la grille électrique et on force le gouvernement à réagir.

      Message d’un militant sud energie :

      je vous partage une idée qui nous vient du sud ( de Marseille précisément) et qui profite des caractéristiques du réseau électrique, a savoir le réseau ne supporte pas les changements brutaux de production/ consommation

      Le RIC électrique : l’arme de dissuasion citoyenne.

      Les manifestations déclarées ou pas, festives ou pleine de colère, que ce soit à Paris où en Province coûtent cher à bien des grévistes et semblent inutiles, voire dangereuses face un gouvernement aveugle, brutal et méprisant.
      En dépit de l’indignation grandissante que ressentent les 3/4 du peuple face aux provocations médiatisées de l’exécutif, les Français s’abstiennent de plus en plus de participer à ces marches. Il est donc temps de passer à un mode d’expression démocratique et non violent qui soit :
      1/simple et ne vous coûte rien
      2/contre lequel les LBD, les grenades désencerclantes et autres Brav à moto demeureront impuissants.
      3/et dont l’efficacité bien que non prouvée à cette heure soit hautement probable.
      Ce moyen existe. Il s’agit du levier ou du bouton rouge qui se trouve sur le disjoncteur général de votre domicile.
      Au lieu d’applaudir les soignants comme nous le faisions au temps des confinements, tous les soirs à 20h nous basculons notre disjoncteur en OFF pour le remettre sur ON à 20h30. C’EST LE RIC ÉLECTRIQUE !
      Une seconde tâche quotidienne consistera à répandre cette idée vers vos voisins, collègues, réseaux sociaux ou médias de façon à faire chaque soir doubler l’effectif des « disjonctés ».
      Comme dans la légende des grains de riz dont on double le nombre d’une case de l’échiquier à la suivante, notre nombre se révèlera exponentiel en quelques jours.
      Si lundi soir nous sommes 250 et que, de jour en jour double l’effectif des" disjonctés ", un gouvernement qui continuerait à rester droit dans ses bottes prendrait le risque d’avoir plus de 4 millions de « disjonctés » le 30 Avril, et 8 millions le 1er Mai.
      Autant vous dire que dans le cas où le gouvernement attendrait ces jours là pour retirer totalement cette réforme, ni la production d’électricité par EDF, ni sa distribution par RTE ne supporteront de tels à-coups.
      À un tel niveau le déséquilibre entre production et demande électrique mettra la France entière à l’arrêt aussi efficacement qu’une grève générale qui coûterait fort cher à des travailleurs qui voient déjà fondre leur pouvoir d’achat.
      Nous le savons, pour RTE et ENEDIS, il devient malheureusement presque commun de réparer en quelques jours les conséquences des événements climatiques extrêmes. Les contrecoups des déséquilibres provoqués par notre RIC électrique pouvant être anticipés ils seront surmontés bien plus rapidement que durant ces catastrophes, car aucune ligne, aucun matériel du réseau ne sera endommagé.
      Mais si le gouvernement attend nous atteindrons le million de disjonctés. Et alors même qu’il n’y aura pas de dégâts physiques sur le réseau, les smart grid, les linky, les débrayages et embrayages d’éoliennes, les steps, les barrages (presque à sec) et les délestages maîtrisés ne suffiront à équilibrer ni la chute ni la reprise de notre consommation électrique.
      EDF, RTE et ENEDIS entreraient ce jour-là dans l’inconnu. Un effondrement du système conduisant à une panne générale. Une journée suffirait à peine pour sortir d’un tel Black-out et... à 20h le lendemain tout recommencera !

      Cela sans compter que le RIC électrique s’étendra au-delà du sujet des retraites et même au delà de nos frontières ! Je vous laisse imaginer la tension foudroyante qui par coups de téléphone tombera sur notre jupiter Elyséen qui au lieu d’avoir la foudre dans son auguste main l’aura à ses royales fesses.

  • Mollie Steimer (1897-1980) (suite et fin) [02] - PARTAGE NOIR
    https://www.partage-noir.fr/mollie-steimer-1897-1980-suite-et-fin-02

    Article publié dans Le Monde Libertaire n°389 du 19 février 1981.

    Le 24 novembre 1921, #Mollie_Steimer, Hyman Lachowsky, Samuel Lipman et Jacob Abrams et sa femme Mary, embarquent sur le SS Estonie pour la Russie soviétique. Mais le journal Fraye Arbeter Shtime les prévient que malgré leur opposition à l’intervention américaine et leur soutien au régime bolchevique, ils ne seraient pas bien accueillis, car la Russie n’est plus le paradis des révolutionnaires, mais plutôt un pays fait d’autorité et de répression. Malgré la déception, il y eut quelques moments de joie. Mollie fait la connaissance de celui qui allait devenir son compagnon pour la vie : #Senya_Fleshin.

  • Une vulgarisation attentive de Moishe Postone en deux parties.

    via http://www.palim-psao.fr/2023/04/avoir-une-autre-idee-du-marxisme-moishe-postone-par-alain-lecomte.html

    Avoir une autre idée du marxisme – Moishe Postone
    https://rumeurdespace.com/2023/02/21/avoir-une-autre-idee-du-marxisme-moishe-postone

    Le premier point important de la lecture de Marx par Postone me paraît être celui où il va à l’encontre d’une idée attribuée à Marx, selon laquelle la valeur d’une marchandise produite consiste dans le montant de temps de travail social nécessaire pour la produire. C’est un point important du marxisme traditionnel. Mais dit-il, cela est un point affirmé bien avant lui, notamment par Ricardo. Est-ce que Marx reprend vraiment à son compte cette idée ? Ici apparaît la façon dont nous lisons les textes. Devons-nous les lire en prenant ce qui est dit pour argent comptant ? Comme des constats indiscutables… ou bien comme des paroles rapportées ? Si l’on en croit les Grundrisse et l’analyse qu’en fait Postone, c’est la deuxième alternative qui semble être la bonne. Dans Le Capital, Marx, dit Postone, commence son exposé théorique en prenant les catégories et les concepts tels qu’ils se donnent dans le moment actuel de l’histoire, d’une façon en quelque sorte immanente. Partons de cette proposition-là puisqu’il semble qu’elle soit communément admise, se dit-il. C’est là insister sur le fait qu’il n’est pas, si on est un matérialiste convaincu, de catégorie ou de concept transhistorique, qui ne dépendrait pas de l’ensemble des conditions sociales de production de la pensée. On ne saurait penser la pensée en dehors des conditions concrètes, matérielles, qui l’ont permise. On prend toujours le train (de la pensée) en marche, on fait avec les catégories qui nous sont transmises. Ce sont des catégories historiques.

    Il n’y a, ni selon le Marx des Grundrisse, ni donc selon Postone, de notion transhistorique du travail ! Nous ne sommes pas dans une situation où il y aurait une notion anthropologique que l’on appliquerait à l’analyse d’un procès de transformation. Il y a une notion de travail qui, déjà, est intrinsèque à un système de production, en l’occurrence ici le capitalisme. Et donc, il n’y a pas de possibilité de libération d’un tel travail, pur et abstrait, qui s’échapperait des contraintes posées par le capital. Le travail dont nous parlons, c’est le travail capitaliste, c’est-à-dire inhérent à ce système. Si nous voulons nous affranchir du système, ce n’est pas en le gardant comme s’il pouvait être préservé dans un ailleurs idéal qui serait l’espace du socialisme, non, si nous voulons nous en affranchir, nous devons aussi nous affranchir du travail en ce sens-là ! On voit du même coup ce que cette critique entraîne du point de vue de la valeur. Si le travail (mesuré en temps socialement nécessaire etc.) est constitutif de la valeur, ce n’est pas le travail idéal dont il s’agit (celui que par exemple accomplirait un humain libre dans une société libre, en coupant du bois pour se chauffer ou en gravant son empreinte sur le fond d’une grotte) mais le travail capitaliste, celui qui se scinde toujours en deux moitiés : un travail « concret » et un travail « abstrait », lequel travail abstrait n’étant rien d’autre que la partie du travail qui sert à créer des rapports sociaux par un biais connu que l’on peut résumer ainsi : par le travail abstrait, je peux acheter le travail produit par d’autres, autrement dit s’élabore une société, une vie sociale, non pas par l’échange direct entre les sujets humains, mais par le biais des objets qui s’échangent entre eux par notre intermédiaire

    […]

    Et c’est là qu’apparaît le retournement opéré par Marx dans les Grundrisse : lorsqu’il posait cette thèse de la valeur engendrée par la part de travail socialement nécessaire, il ne décrivait pas un processus dépassant l’historicité, il en faisait la critique et montrait qu’il était lié à l’histoire ! Autrement dit, Marx critique le fait que ce soit pour le capitalisme (et non de manière universelle)que la valeur s’explique par la part de travail incorporée. Dans ces conditions, le capitalisme fera toujours en sorte que jamais le travail ne se libère, puisqu’il constitue, à ses yeux, la valeur. Le Capital demandera donc toujours aux travailleurs de garder la même part de travail dit « socialement nécessaire » (j’ai l’air ici de faire du Capital un « sujet », mais c’est justement ce pour quoi plaidera Postone dans l’un des chapitres de l’ouvrage : le Capital est bel et bien le Sujet de l’histoire), quitte à engendrer (comme nous le verrons par la suite) du travail en réalité… superflu !La sortie du capitalisme ne consisterait plus alors dans une « libération du travail » mais… dans son abolition.

    Marx et Postone (2) : abolir la valeur
    https://rumeurdespace.com/2023/02/28/marx-et-postone-2-abolir-la-valeur

    #Moishe_Postone #critique_de_la_valeur #wertkritik #Marx #capitalisme #valeur #travail #critique_du_travail

  • Dialogue social empêché, démocratie interne dévoyée : au « Monde diplo », la lutte des classes est déclarée https://www.liberation.fr/economie/medias/dialogue-social-empeche-democratie-interne-devoyee-au-monde-diplo-la-lutt

    – Acte I : un non-dialogue social qui dégénère en bataille rangée
    – Acte II : une succession fumeuse
    – Acte III : l’aristocratie des permanents et le prolétariat pigiste

    #allons_bon #Benoît_Bréville #Serge_Halimi #Pierre_Rimbert #Le_Monde_Diplomatique

  • Roswitha Scholz in Paris : Librairie Quilombo et Séminaire Crise & Critique les 12, 13 et 14 mai 2023 (Programme)
    http://www.palim-psao.fr/2023/04/roswitha-scholz-in-paris-seminaire-crise-critique-les-12-13-et-14-mai-202

    Pour les parigos

    Vendredi 12 mai
    Le Sexe du capitalisme. Qu’est-ce que la critique de la valeur-dissociation ? : Rencontre avec Roswitha Scholz

    Séminaire Crise & Critique 13 et 14 mai 2023 – Paris
    Lieu : Le Maltais Rouge 40 Rue de Malte, 75011 Paris

    Samedi 13 mai
    Matinée : 9h30 – 12h30
    « Que les choses continuent comme avant, voilà la catastrophe ». L’actualité de Walter Benjamin : Conférence-débat avec Herbert Böttcher (revue Exit ! – Allemagne)

    Après-midi : 14h-16h30
    Politique d’identité intersectionnelle et politique de classe néo-marxiste. Quelques remarques critiques sur le tabou de l’abstraction à gauche : Conférence-débat avec Roswitha Scholz (revue Exit ! – Allemagne)

    Dimanche 14 mai
    Matinée : 9h30 – 12h30
    Discussion autour des concepts de la Critique de la valeur-dissociation : Rencontre avec Roswitha Scholz et Herbert Böttcher (revue Exit ! – Allemagne)

    Après-midi – 14h-16h30
    La gauche et le problème de la reformulation de l’anti-impérialisme dans le contexte du capitalisme de crise : Echange avec Pierre Madelin (revue Terrestres – France)

    Et donc pour le dernier, qui peut intéresser aussi d’autres que pour la critique de la valeur :

    Depuis maintenant quelques décennies, beaucoup ont constaté à gauche la résurgence de formes dualistes d’internationalisme, poussant de nombreux mouvements ou personnalités dans le rôle de soutien assumé à des dictatures ou mouvements « réactionnaires » pseudo-anti-hégémoniques : l’Irak de Saddam Hussein, la Syrie de Bachar-al-Assad, la Russie de Poutine, l’islamistophilie d’une certaine gauche régressive à l’instar d’un François Burgat, le soutien de certains mouvements pro-palestiniens au Hamas, au Hezbollah et à l’Iran, etc. sans parler de la gauche Maduro/Chavez, de la géopolitique de Mélenchon ou des sorties du Monde Diplomatique et de son directeur de rédaction Serge Halimi.

    Alors que des années 1920 aux années 1970, de nombreux courants anti-impérialistes ont pu soutenir des mouvements anti-hégémoniques de libération ou d’indépendance en apparence progressistes, l’échec des modernisations de rattrapage dans les périphéries et le processus mondial de crise du capitalisme global à partir des années 1980 ont multiplié à n’en plus savoir que faire, les dictatures de modernisation ou les acteurs métapolitiques religionistes qui ne sont qu’un des visages de la barbarisation du capitalisme et d’un état d’exception de plus en plus permanent. Pour autant, dans le nouveau contexte du capitalisme de crise globale, la vieille grille anti-impérialiste de soutien à des Etats qui comportait encore une visée émancipatrice durant la conjoncture des années 1920-1970 a été transposée telle quelle, sans aucune révision de sa compréhension du monde contemporain, sur les pires des régimes de crise ou mouvements fondamentalistes de la période actuelle.

    Pour identifier ce problème persistant, la gauche révolutionnaire a alors parlé de « campisme » ou d’« anti-impérialisme des imbéciles » (Leila Al-Shami) afin de s’en démarquer. Moishe Postone a identifié dès les années 2000 ce problème colossal posé au camp de l’émancipation en évoquant le fait que « les progressistes ont été confrontés à une situation qu’ils auraient dû comprendre comme un dilemme : un conflit entre, d’un côté, une puissance impérialiste mondiale agressive et, de l’autre, un mouvement anti-mondialisation profondément réactionnaire, Al-Qaïda, ou un régime fasciste brutal, celui de Saddam Hussein » (Postone dans « Internationalisme et anti-impérialisme »). Il rajoutait : « il n’y a guère eu de tentatives de problématiser ce dilemme et d’analyser cette constellation de manière à formuler une critique à visée émancipatrice, ce qui semble être devenu extrêmement difficile dans le monde d’aujourd’hui. Pour cela, il aurait fallu développer un internationalisme en rupture avec le dualisme de la Guerre froide, un dualisme qui a trop souvent légitimé comme "anti-impérialistes" des États qui n’étaient pas plus émancipateurs que de nombreux régimes autoritaires et répressifs soutenus par le gouvernement américain. » Aujourd’hui, à gauche, nous sommes loin d’être sortis de ces modèles et attitudes politiques inadéquats et anachroniques.

    #Roswitha_Scholz #critique_de_la_valeur #wertkritik #valeur-dissociation #genre #sexe #capitalisme #Walter_Benjamin #Herbert_Böttcher #impérialisme #anti-impérialisme #campisme

    • La traduction de l’interview avec Roswitha Scholz est horrible cad à peine compréhensible. J’ai retrouvé le texte allemand dans diestandard.at (oui, c’est bien ca ;.) ) qui est très intéressant.

      https://www.derstandard.at/story/1295570613983/queer-hat-sich-ausgelebt

      Scholz: Es ist für mich problematisch, einen so komplexen Zusammenhang in drei Sätzen in einem Interview zusammenzufassen. Ich habe dazu ein ganzes Buch geschrieben. Zentral für mich ist die Geschlechter- problematik, modifiziert mit der Marxschen Theorie und der Kritischen Theorie – auch eine Wertkritik – in Bezug zu setzen. Das heißt, eine Totalitätsperspektive wieder in Augenschein zu nehmen. Wenn der Feminismus einen Beitrag zum Begriff der Krise bringen möchte, müsste viel mehr passieren als jetzt.

      dieStandard.at: Zum Beispiel?

      Scholz: Es müsste tatsächlich etwas Neues kommen. Dieser poststrukturalistische Feminismus oder auch dieses Queer, hat sich im Grunde überlebt. Es müsste da sowohl über den 70er, 80er Jahre Feminismus als auch über die Queer- und Gender-Geschichte hinaus was Neues kommen. Ich versuche da meinen Beitrag zu leisten.

      Bref : il ne faut pas tomber dans le piège des simplifications mais passer à une analyse aprofondie digne de ce nom.

      #marxisme #féminisme