gata

garçon blanc hétéro. de nationalité française.

  • RSA et bénévolat : le Haut-Rhin se lance dès janvier 2017
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/alsace/haut-rhin/rsa-benevolat-haut-rhin-se-lance-janvier-2017-1146517.h

    Alors que le tribunal administratif avait retoqué le dispositif rendant obligatoire des heures de bénévolat pour toucher le RSA (revenu de solidarité active), le conseil départemental du Haut-Rhin a décidé de le baser sur des contrats d’engagement réciproque signés avec les bénéficiaires.

    Le dispositif est modifié, pour que les heures de bénévolat (7h ou moins, selon les cas) ne soient plus obligatoires pour toucher le RSA, ce que le tribunal avait jugé illégal, mais sur la base de contrats d’engagements réciproques signés avec les bénéficiaires : l’incitation plutôt que l’obligation.

    Il ne faut rien y connaître pour écrire (recopier ?) ça.

    (Rapidement : quand t’es au RSA socle et pas à Pôle emploi, t’as forcément un contrat à remplir tous les 3/6 mois (souvent), et t’as pas beaucoup le choix de ce qui s’y met -même si on te permet même parfois de le remplir toi-même...- et du coup de ce à quoi tu t’engages « réciproquement » pour les semaines suivantes, sauf si t’as un·e assistant·e social·e cool·e)

    Comme le disait jesaisplusqui, qui a le pouvoir définit les termes du contrat. (ou quelque chose comme ça)

    #rsa #sur_la_base_du_volontariat


    RSA contre bénévolat : le dispositif adopté par le conseil départemental du Haut-Rhin
    https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/rsa-contre-benevolat-le-dispositif-adopte-par-le-conseil-departemental-du

  • Expulsions, la honte
    http://www.france2.fr/emissions/infrarouge/diffusions/22-03-2016_465714
    (documentaire en replay jusqu’au 22 avril)

    Des personnes expulsées de leur logement racontent dans quelles circonstances ils sont passés d’une vie normale et ordinaire à une existence précaire. Dans la rue, d’hébergement en hébergement, ils trouvent des solutions provisoires. Tous issus de la classe moyenne, ils ont vécu une fracture, un accident de la vie : chômage, divorce, faillite, maladie, deuil. Autrefois, ils auraient pu le surmonter et s’en relever. Aujourd’hui, l’ampleur de la crise économique et la pression immobilière plongent ces ménages dans une misère à laquelle ils ne voient pas d’issue. En leur donnant la parole, ce film dénonce une procédure de l’expulsion toujours plus administrative et humiliante pour les plus faibles, une spirale infernale qui se fracasse contre le manque de logements accessibles.

    http://www.france2.fr/emissions/infrarouge/diffusions/22-03-2016_465686

    A travers ces témoignages, ce film dénonce aussi une politique du logement souvent erratique et inefficace : explosion des loyers, manque de construction, loi du droit au logement opposable (DALO) non-appliquée, accès au logement social totalement insuffisant, services sociaux dépassés...

    et la fin de la note d’intention de la réalisatrice :

    C’est le cercle vicieux de la honte que ce film cherche à briser. Honte à la spéculation immobilière, honte aux maires refusant de construire du logement social, honte à l’Etat qui abandonne aux associations la prévention des expulsions. Libérer une parole tue pour dire à tous que même les vaincus ont droit au respect. Les expulsions locatives en France, une diagonale du vide qui fracture la France en deux : ceux qui sont au chaud, bien à l’abri et les autres, ceux qui ont tout perdu, ceux qui n’ont plus rien.

    Karine Dusfour

    @chezsoi

  • Parce que ça fait un peu du bien...

    Saint-Urbain, dans le Finistère, ouvre ses portes aux réfugiés
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/02/05/saint-urbain-dans-le-finistere-ouvre-ses-portes-aux-migrants_4860477_3224.ht

    Attablé dans son penty, devant un petit bol de café et des palets bretons, Fanch raconte la genèse du projet. Le 2 septembre, Anne-Marie et lui sont profondément touchés par la photo d’Aylan Kurdi, un enfant kurde retrouvé mort sur une plage turque. Ils en parlent à un ami retraité dans la commune. Ensemble, ils s’interrogent : « Et nous, que fait-on pour éviter ça ? » C’est ainsi que l’idée leur vient d’accueillir des réfugiés chez eux.
    « Une position simplement humaniste »

    Le maire informe alors la population de cette initiative dans un article dans le bulletin municipal et fait un état des lieux des logements vacants dans la commune. Ils se structurent en créant une association, rejoints, en quelques semaines, par une vingtaine de personnes. Depuis, les nouvelles adhésions et les propositions de service ou de matériel se succèdent. Comme celle de Jeanne, 80 ans, dont le congélateur, « vieux mais en état de marche, attend dans son garage ». Ils sont aujourd’hui une trentaine et, dans un mois, seront en mesure d’accueillir une famille dans l’ancien presbytère de la commune.

    Tous les membres de l’association sont conscients que le projet ne fait pas l’unanimité, et, sans parler des manifestations des identitaires, peuvent évoquer des conversations tendues, similaires à celle de Fanch Dantec et de l’ancien employé de Gad. Jean-Yves Salaün, agriculteur, et sa femme, Marie-Dominique, se rappellent par exemple cette personne qui leur avait lancé, inquiète : « Vous ne réalisez pas ce que vous faites ! » « Il faut entendre ces voix aussi et les respecter », disent-ils. Et, face à la « tentation du repli sur soi », Jean-Yves et Marie-Dominique veulent humblement faire passer un message : « Ce n’est pas antinomique de soutenir un réfugié et un SDF ou un chômeur. Il faut soutenir les deux. »

    Eux ne croient pas à une grande révolution radicale, mais à des avancées, petit à petit. « C’est important d’être dans cette dynamique, de montrer qu’il existe du positif et que chacun peut y prendre part », pense Marie-Dominique. Ils n’ont donc eu « aucune hésitation par rapport au regard extérieur » quand ils ont décidé d’adhérer à l’association. « C’est simplement une position humaniste. »

    Pour Fanch, « plus il y a de risques de refus, et plus il faut y aller, avancer, et faire réfléchir. Il faut dépasser les peurs et montrer la différence pour la faire accepter ». « Il faut oser faire l’inverse de ce que font les autres », ajoute sa femme. Jean-Louis Vignon, le maire, qui a adhéré à l’association, déplore que l’« on nous présente ça comme une invasion de barbares. Il faut démystifier les choses. Les problèmes montrent qu’il faut au contraire les accueillir. Quand ils iront à l’école ou dans des associations, ils feront des connaissances. L’intégration se fera ».

  • Du coup, ça nous amène en 2133, c’est ça ?

    Il faudra 118 ans pour combler l’écart économique entre hommes et femmes
    http://www.blog-emploi.com/faudra-118-ans-combler-lecart-economique-entre-hommes-femmes

    Aussi, le World Economic Forum a calculé qu’à ce rythme, 118 ans seraient nécessaires pour combler l’écart économique entre hommes et femmes dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’économie (salaires, participation au marché du travail, fonctions dirigeantes) et de la représentation politique.

    #c'est_quoi_la_bonne_nouvelle_en_fait ? #jolis_graphiques #2133

  • Au bout du post, un mois de prison ferme
    TRIBUNAL Poursuivi pour apologie du terrorisme après un message violent sur Facebook, un jeune Espagnol a été incarcéré
    EMMA SAINT-GENEZ

    On ne plaisante pas avec l’état d’urgence et le deuil national. Un Espagnol âgé de 18 ans l’a appris hier à ses dépens à la barre du tribunal correctionnel de Bayonne où il était présenté en comparution immédiate. Mardi, les policiers ont investi le domicile familial à Hendaye où le jeune adulte vit avec ses parents, dans le cadre d’une perquisition administrative ordonnée par le préfet. Ils ont trouvé 6,35 grammes d’herbe de cannabis dont le jeune homme est un consommateur régulier, mais surtout l’ordinateur d’où il a posté, le 17 novembre, un message particulièrement violent rédigé en espagnol et en capitales. « Fils de putes, que la France meure, Paris pute de mère qui a enfanté des fils de pute de policiers de merde [...] Que la France meure, elle ne mérite que ça ».

    « Vraiment désolé »
    Le commentaire accompagnait une vidéo montrant une échauffourée entre des jeunes et des policiers dans un quartier des Yvelines. Sauf que ladite vidéo date du 17 mars 2014. Hier, l’air penaud, répondant dans un Français hésitant à ses juges, le jeune homme a assuré ignorer que les images qui l’avaient tant « énervé » ce 17 novembre, n’étaient pas de la plus fraîche actualité : « Je ne pensais pas ce que je disais. Je suis vraiment désolé. Je ne savais pas ce qui allait se passer ».
    De confession musulmane, plus ou moins pratiquant, le jeune internaute est en attente d’une formation professionnelle. Ses explications ont paru « un peu courtes » au procureur adjoint Marc Mariée. « Que la France meure... C’est fait ! Il y a eu 130 morts il y a moins de 15 jours. Je ne vais pas vous dire qu’il est un dangereux terroriste, qu’il a quelque chose à voir avec leur organisation ou avec les milieux intégristes. Mais ce qu’il a écrit sur sa page Facebook est abject et intolérable. C’est bien l’apologie d’actes de terrorisme. C’est sûr qu’il y a de l’immaturité. Mais on ne peut pas laisser insulter ceux qui sont tombés sous les balles. »

    « Juste un gamin idiot »
    Me Géraldine Pousson a, elle aussi, écarté l’idée d’avoir un terroriste à défendre. " C’est juste un gamin espagnol qui a tenu des propos totalement inadaptés. Il est juste idiot et immature comme peuvent l’être beaucoup d’adolescents à son âge, 18 ans et 5 mois. Mais sa place n’est pas en détention, la meilleure école pour l’intégrisme ! 48 heures de garde à vue, un défèrement devant le procureur et les juges lui auront suffi pour comprendre qu’on ne peut pas écrire n’importe quoi en France, surtout dans ce contexte ."Le tribunal a été plus sensible à la voix de la fermeté qu’à celle de la clémence en condamnant le jeune internaute à un mois de prison ferme avec mandat de dépôt à l’audience. Avant de partir encadré par les policiers, il s’est jeté en sanglots dans les bras de sa mère, incrédule.

    http://www.sudouest.fr/2015/11/26/bayonne-un-mois-de-prison-ferme-pour-apologie-du-terrorisme-2198600-4018.ph
    (mais en version plus longue, édition Pays Basque, sur Europresse)

    #état_d'urgence #de_confession_musulmane #plus_ou_moins_pratiquant #abject_et_intolérable #sanglots #incrédule #il_faut_terroriser_les_terroristes

  • Séminaire de recherche, Pinar Selek : « Devenir homme en rampant »
    #Bordeaux 3-Montaigne, Vendredi 20 novembre, 9h30
    http://gironde.demosphere.eu/rv/5322

    Sociologue, #Pinar_Selek est l’invitée de l’UMR Adess/Passages et l’Université Bordeaux Montaigne. Elle présentera son dernier ouvrage « Devenir homme en rampant » qui traite du formatage des identités viriles chez les jeunes appelés du service militaire en Turquie.

    Pinar Selek a défendu pendant des années les minorités turques. Lourdement condamnée par la justice turque pour des faits qui n’ont jamais été prouvés, elle a trouvé l’asile politique en France où elle poursuit ses travaux de sociologue des minorités.

    Le débat sera animé par Yves Raibaud, géographe, membre d’Adess/Passages, chargé de mission égalité femmes hommes et référent sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme à l’Université Bordeaux Montaigne.

    La venue de Pinar Selek à la Maison des Suds a été rendue possible par la collaboration avec l’association Lettres du Monde, dans le cadre du Festival Haute Tension.

    Vendredi 20 novembre à 9h30, amphi de la Maison des Suds, 12 Esplanade des Antilles, Pessac.

    #féminisme #antimilitarisme

    j’ai comme l’impression que c’est ce qu’il faut en ce moment...
    @rastapopoulos @koldobika & autres

  • Pour lutter contre la fraude, la SNCF pourrait demander des informations personnelles au fisc
    http://www.lcp.fr/actualites/politique/175825-pour-lutter-contre-la-fraude-la-sncf-pourrait-demander-des-informations-p

    La proposition de loi a également pour but de mettre un terme aux comportements opportunistes de certains usagers, qui ont mis en place des « mutuelles de fraudeurs » : celles-ci, contre le versement d’une cotisation inférieure à une dizaine d’euros par mois, remboursent les amendes dressées par les contrôleurs.

    L’article 8 de la proposition de loi prévoit donc qu’une fois la loi votée, seuls cinq procès-verbaux (et non plus dix) suffiront à constituer le délit d’habitude, puni par six mois de prison et de 7.500 euros d’amende.

    (entre autres)

    #socialistes ? #socialistes ! (ou l’inverse) #mutuelles

    • Paradoxalement, en période de #crise_économique, la #pauvreté devient un délit. Et puis on s’étonnera, un peu plus tard, de voir les pauvres se convertir volontairement à la délinquence. Face à eux, face à nous, les services anti-terroristes déployés en nombre sur le territoire français, se chargeront rapidement de les prendre pour cible. De beaux jours, nous attendent.

      Et sur la chasse aux pauvres
      http://seenthis.net/messages/418714

    • Quelques chiffres pour remettre à sa place cette proposition de loi : "Interviewé par La Gazette début octobre, Frédéric Bierry, président du conseil départemental du Bas-Rhin, indiquait cependant que la lutte contre la fraude n’avait rapporté “que” 3 millions d’euros. Mais surtout qu’il manquait à son département 160 millions d’euros pour financer le RSA.

      Même en partant sur le chiffre indiqué par le sénateur, la somme récupérée par la lutte contre la fraude ne représente que 3,75% de ce qui manque en financement au département. Pas de quoi sauver le système…"

      "En janvier 2014, François Chérèque avait indiqué que 5,4 milliards d’euros de droits sociaux (RSA activité et RSA socle) ne sont pas utilisés par les gens qui souvent ignorent qu’ils sont éligibles ou trouvent le système trop complexe."
      http://www.lagazettedescommunes.com/415500/la-lutte-contre-la-fraude-sociale-sauvera-t-elle-les-departeme

    • Une proposition de loi à l’Assemblée et au Sénat pour renforcer les contrôles sur le RSA - Localtis.info - Caisse des Dépôts
      http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite

      (...)Flagrance sociale et carte d’assurance maladie biométrique
      Plusieurs articles sont exclusivement consacrés au renforcement de la lutte contre la fraude. L’un d’eux donne ainsi au département et au Codaf (comité opérationnel départemental anti-fraude) un accès de droit au RNCPS (répertoire national commun de la protection sociale). Le département serait également membre de droit du Codaf. Par ailleurs - et toujours dans une logique de contrôle et de croisement des informations - les membres du Codaf auraient également accès aux données détenues par les « entreprises délivrant l’eau, l’électricité, le gaz et fournissant l’accès au réseau des télécommunications ».
      D’autres articles du même titre renforcent et accélèrent les échanges d’informations. De même, ils créent un dispositif de flagrance sociale, sur le modèle de la flagrance fiscale (possibilité d’établir un procès-verbal avec mesures conservatoires). Dans le même esprit, la carte Vitale d’assurance maladie serait remplacée par une carte biométrique.

      Durcissement vis-à-vis des CAF et contrôle du train de vie
      La proposition de loi se penche aussi sur les relations avec les Caf autour du RSA. Elle renforce très nettement le droit d’accès des départements aux informations détenues par les Caf et donne même la possibilité au conseil départemental de créer une « cellule de contrôle du RSA », dont les contrôleurs - agréés et assermentés - auraient des pouvoirs étendus pour « procéder à toutes vérifications ou enquêtes administratives » sur l’attribution du RSA et pour dresser des procès-verbaux « faisant foi jusqu’à preuve du contraire ».
      Un autre article simplifie la mise en œuvre du contrôle du train de vie des bénéficiaires et renforce les contrôles sur la détention par les demandeurs ou allocataires du RSA d’un éventuel patrimoine immobilier ou de produits financiers, y compris lorsque ceux-ci se trouvent à l’étranger.

      #inversion_de_la _charge_de_la_preuve (crée en matière sociale par Martine Aubry, en 1992, avec la loi sur le contrôle des chômeurs)

      Bien des efforts à faire, puisque ça paye : « les fraudes détectées par la CAF font un bond de 56% »
      http://seenthis.net/messages/422313

  • Suite à
    http://seenthis.net/messages/412967
    http://seenthis.net/messages/415342#message416222

    @koldobika @rastapopoulos @martin5

    Mercredi 21 Octobre 2015 (oui oui, ce soir !)
    Le Désert de la critique
    Renaud Garcia présentera son livre Le Désert de la critique
    à partir de 19 heures
    à la Zone Du Dehors (68 cours Victor Hugo, 33000 Bordeaux)

    & forcément @aude_v

    Samedi 24 Octobre 2015
    Renaud Garcia présentera son livre à partir de 16 heures
    à la librairie L’Insoumise (10 rue d’Arras, 59000 Lille)
    http://www.linsoumiselille.net

    #renaud_garcia #bordeaux #lille

    • DISCUSSION
      Se changer soi ou changer la société ?
      Samedi 24 octobre à 16h

      (Se) déconstruire semble être le dernier mot des mouvements d’émancipation. Il ne s’agit plus d’analyser, de réfuter ou de démystifier les faits et les discours du pouvoir, mais de se changer individuellement, dans un rapport de soi à soi, et depuis une identité physique et/ou culturelle. Avant d’être dans toutes les bouches, les déconstructeurs savent-ils seulement d’où vient la déconstruction ? Qu’elle a été inaugurée en France par ce qu’on appelle la « French Theory » (Derrida, Foucault, Deleuze, Guattari) avant de se répandre dans les campus américains et de nous revenir comme un boomerang ? Remettant en question toute idée de vérité, d’universalité, de nature ; considérant la politique non plus avec les lunettes de l’« exploitation » ou de l’« aliénation », mais avec celles de « dominations » qui traverseraient chacun de nous, la révolte individuelle des déconstructeurs va jusqu’à accompagner les derniers développements de la marchandise et du libéralisme.
      Renaud Garcia, prof de philo en lycée et fin connaisseur de Pierre Kropotkine, auteur de Désert de la critique. Déconstruction et politique (L’échappée, 2015) nous présentera de façon concise cette notion pour que nous puissions discuter ensemble de la manière de faire de la politique aujourd’hui.
      Cette discussion n’est pas organisée dans le cadre de Cité Philo. ;)

      http://www.linsoumiselille.net

    • merci pour l’invitation, mais le ton adopté dans le texte de présentation est propre à décourager toute velléité de discussion.

      Je le cite intégralement, pour que l’on puisse juger à nouveau sur pièce de ce que l’éditeur à jugé opportun d’y donner à lire :

      La nature humaine ? Fiction dangereuse. La raison analytique ? Instrument d’uniformisation culturelle. La vérité ? Objet relatif masquant les dispositifs de pouvoir. Le langage ? Geôlier de la créativité. L’universalisme ? Alibi de l’Occident pour dominer le monde. Le corps ? Pâte à modeler au gré des innovations technologiques. Tels sont les lieux, devenus communs, de la pensée de la déconstruction.

      Déconstruire… D’un concept plutôt ésotérique, les gauches « radicales » ont fait un programme systématique consistant à suspecter un rapport de domination sous chaque idée ou comportement. Si elles permettent de redoubler de subtilité sur les questions de mœurs – le domaine « sociétal » –, les théories de la déconstruction rendent les armes devant la marchandisation généralisée, l’emprise des industries culturelles et l’artificialisation du monde. Qui évoque la nécessité d’une décélération, parle d’aliénation, remet au cœur de l’analyse le corps vécu dans un environnement limité, commet dès lors le crime ultime : réintégrer un moment conservateur dans la critique.

      Occupées à déconstruire et à se déconstruire à l’infini, les gauches « radicales » ont négligé le terrain du social, qu’une extrême droite opportuniste a investi en exploitant la détresse des perdants de l’histoire. Cet ouvrage tente de comprendre comment nous en sommes arrivés là, de donner les raisons de ce sabordage intellectuel et politique, en analysant l’influence de la déconstruction sur la critique sociale contemporaine. Il en appelle par là même à un renouveau de la lutte contre le capitalisme sur de tout autres fondements théoriques.

      Pour faire bref : l’accumulation de dénis qui transparaît sous le premier paragraphe, ainsi que la présentation très particulière de la notion de déconstruction qui s’y donne à lire, la spécieuse dichotomie social/sociétal qui apparaît logiquement dans le second, le découpage et la soigneuse sectorisation ad hoc auxquelles procède l’auteur à propos de la pensée critique et des luttes sociales, avant une autocélébration complaisante de son parti (

      Qui, etc, commet le crime ultime

      ) ;
      enfin, le simplisme déconcertant de la thèse finale, qui attribue à une soudaine passion pour une déconstruction toute-puissante à rendre chacun inoffensif, les échecs, égarements et reniements de la "gauche radicale, sent tout de même d’un peu trop loin son affichage de confort intellectuel.

      Tout cela ronronne, tourne en rond bien gentiment. Les insupportables critiques des idéalismes naturalistes et universalistes ont tous les torts dès la première ligne : un parti pris subtil qui ne manquera pas d’appâter bien des esprits disposés favorablement à la suite du propos.
      La conclusion anti-historique (et très peu matérialiste) de ce propos : si tout continue, c’est bien sûr parce que la vieille et saine critique sociale a été évincée par une néo-pensée incapacitante qui a pour mantra la « déconstruction ».

      Après avoir dû subir cela en vingt lignes, je ne vois pas de raisons d’aller me l’infliger derechef tout au long d’un livre.

      Et pourquoi viendrais-je perturber une aussi belle harmonie par des propos discordants ? De quel droit viendrais-je (moi, ou d’autres) me faire mal voir à perturber d’aussi belles convictions ?
      D’ailleurs, l’auteure d’un des posts cités avait pris les mesures nécessaires pour que je ne vienne pas gâcher ses amusements sur seenthis.

      Ce sera donc - a moins que ne connaissant un succès et ne suscitant un engouement aussi navrant que l’agression masculiniste d’Escudero l’an dernier, il en devienne un problème remarquable à lui seul - ma première et dernière contribution à propos de cet opuscule et de son auteur.
      Mes excuses pour la fausse note, même si j’ai lieu de croire qu’elle était attendue.

      Et puis, franchement, si l’on devait se mettre en frais à chaque militant de telle ou telle variante de vieille critique sociale qui cède à la tentation de donner plus ou moins généreusement dans le backlash et de se présenter en victime des opprimé-e-s... j’ai heureusement mieux à faire de mon temps.

    • J’en reviens, et c’est vraiment quelqu’un qui a l’air super. Pas du tout dans la posture pamphlétaire exagérée, comme les réactions d’Escudero qui répondait au gourdin au lieu de comprendre la colère des gens en face et essayer de discuter. :)

      @aude_v je pense que tu peux/vas vraiment bien t’entendre avec lui, aussi bien sur le fond (la critique libéral, des particularismes, combinée avec le soucis de prendre en compte toutes les dominations quand même) que sur la forme, c’est-à-dire la manière de discuter, d’être ouvert, plutôt calme, pas dogmatique ni pamphlétaire. Il essaye vraiment de chercher ce qui peut constituer un squelette commun pour toutes nos luttes, quand bien même il y a des dissensions parfois importantes entre les groupes. Il y a plein de choses que je n’ai pas pu aborder, ou surtout que je n’ai pensé qu’en revenant chez moi…

      @martin5 tu devrais aller discuter avec lui au lieu de t’énerver devant le site de L’échapée. :D

      Et du coup, avec la recension d’@aude_v + la rencontre de ce soir, j’ai acheté le livre (maintenant faut que je trouve le temps de le lire… pfiou).

      Et re de coup, j’ai rencontré @gata qui nous a signalé cette rencontre, et sans lequel je n’aurais jamais vu passer ça, merci !

  • Dans la voiture du conducteur en sueur, plus d’un million d’euros en petites coupures
    http://www.francebleu.fr/infos/plus-d-un-million-d-euros-saisi-au-boulou-2137333

    Le conducteur d’une trentaine d’années présente ses papiers, mais son attitude éveille vite les soupçons : « il était très fébrile, gêné et suait à grosses gouttes malgré la température négative », raconte Philippe Duporge, directeur de la PAF des Pyrénées-Orientales.

    #a_la_sueur_de_son_front ?

  • La double face du féminisme dans les milieux militants
    via http://combiendefois4ans.wordpress.com

    Parfois, les relations polyamoureuses me rendent profondément malaisée.
    Pour ma part, il m’est arrivé de rentrer chez moi avec un partenaire et de
    consentir à une relation sexuelle ou à certaines pratiques sexuelles alors
    que je n’en avais pas envie. L’idée est simple ; je me sentais en
    compétition avec ses autres partenaires. J’avais l’impression, légitime ou
    pas, que j’allais être punie si je refusais et que la prochaine fois, ce
    ne serait pas avec moi qu’il passerait la nuit. Les relations ouvertes
    font pression sur mon consentement, tout autant que l’alcool peut me faire
    céder.

    #féminisme #patriarcat #polyamour #gendertrouble