GillesM

Eurafricain, acteur modeste du renforcement des organisations de la société civile en Afrique de l’Ouest

  • Accueil | InfoTerre
    http://infoterre.brgm.fr

    Accédez aux données du BRGM : #cartes géologiques du 1/1 000 000 au 1/50 000, dossiers de la Banque de données du #Sous-Sol et logs géologiques, cartes des #risques naturels et industriels, données sur les eaux souterraines...

    InfoTerreTM utilise exclusivement les standards de l’interopérabilité internationale édités par l’Open Geospatial Consortium (OGC). Il est cohérent avec les obligations techniques de la Directive européenne INSPIRE.

    InfoTerre et son #visualiseur #cartographique sont des outils de découverte pour connaître et comprendre le sous-sol. InfoTerre offre aux professionnels de l’aménagement et au grand public un accès à la connaissance #géologique digitale et à des données géoscientifiques interopérables.

  • Léonora Miano, au nom de l’Afropea - YouTube

    https://www.youtube.com/watch?v=nhL1fLe09dw

    Comment construire son identité entre deux espaces, entre deux filiations et faire un pas de côté face à l’héritage douloureux, subi de l’esclavagisme et du colonialisme ? C’est à cet horizon que se frotte la romancière et essayiste Léonora Miano dans son essai « Afropea : utopie post-occidentale et post-raciste » (Grasset, septembre 2020).

    L’#Afropea de #Léonora_Miano propose à ceux qui s’ancrent dans deux géographies, l’Afrique subsaharienne et l’Europe, de se réinventer, de forger une identité sociale et culturelle choisie et non subie. Ni manifeste ni utopie, son projet est une invitation à prendre la parole pour inventer une représentation de soi.

    #afrique

  • Penser l’épidémie #Covid-19

    http://barthes.enssib.fr/coronavirus

    Cette page précise les nouveautés depuis l’édition des premiers journaux d’avril 2020. En bref :

    Vous pouvez circuler dans ce sous-site via les titres-bandeaux du haut de la page.
    les graphiques du jour sont automatisés, et rattachés à une adresse fixe. Par exemple, le journal d’aujourd’hui est à l’URL
    /coronavirus/Graphes-Covid19-du-jour.pdf.

    Celui des confirmés est ici : /coronavirus/Graphes-Covid19-confirmes-du-jour.pdf.
    Les données du jour (en utf8) sont à l’URL /coronavirus/Donnees-Covid19-du-jour.
    Un effort particulier a été réalisé en matière cartographique.

  • Covid et aérosolisation - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2020/09/30/covid-et-aerosolisation

    Si vous ne devez savoir qu’une seule chose utile sur le #covid, n’en retenir qu’une seule pour guider votre comportement, faire vos choix et en tirer les conséquences, c’est qu’il se diffuse essentiellement par #aérosolisation.

    Bien sûr, dit comme cela, je ne vous aide en rien  : qu’est-ce que cela veut dire, quelles en sont les conséquences pratiques  ?

    • OK donc là j’ai demandé plusieurs fois à des gens qui appellent à occuper les théâtres / opéra s’iels avaient pigé l’aérosolisation et ... plusieurs m’ont dit qu’iels ne connaissent pas ce truc ... je suis atterrée :/

    • Non, ils pètent les cojones avec le lavage de mains alors que cela fait des mois qu’on sait.
      Pourquoi  ?
      Parce qu’admettre que cette merde ne se transmet pratiquement que par aérosolisation, ça revient à remettre en cause pratiquement tous les choix de société des dernières décennies qui sont basés sur l’idée de densifier tout pour faire des économies d’échelle  : les logements, les entreprises, les transports, les hostos, les écoles.

      Alors, tu penses, pour le reste, on n’est pas rendu  : à savoir la masse de gens à séquelles invalidantes (de 10 à 30% des contaminés — on parle bien des contaminés, pas des malades) et le fait que cette merde est un virus dont la cible est le système circulatoire et non pas spécifiquement le système respiratoire qui est juste la porte d’entrée (mais qui peut être directement touché parce que très irrigué de capillaires).

      Depuis aout, on ne porte plus que des FFP2.

      Il y a 2 semaines, j’ai pu rentrer des masques avec une meilleure étanchéité périphérique. Parce que comme on a noté que personne ne comprend pour l’aérosolisation, les quelques espaces clos communautaires que nous sommes parfois obligés de fréquenter ne sont pas assez aérés (voire pas du tout) et que l’air possiblement contaminé a tendance à s’y accumuler. Donc, un KN95 ou un FFP2 taille unique pour homme a tendance à laisser passer trop d’air non filtré par les côtés.
      Grâce au Israéliens, on sait que même avec des FFP2, en espace clos non aéré et même si tout le monde est masqué, en 15 min, un variant a une charge virale suffisante pour commencer à se reproduire. Même si le gus contaminé est parti depuis 20 min quand tu arrives. Ce qui explique les clusters nosocomiaux.

      Bref, avec l’incidence qu’on se tape, à peu près rien n’est safe et à fortiori ni les transports, ni les hostos, ni les lieux de travail et certainement pas les écoles. On fait les courses le moins possible, au pas de charge et préférentiellement le lundi matin à l’ouverture.

    • Un « bon plan » pour les FFP2, « les gens » ? Perso, on en a trouvé dans une boutique de matériel médical : 19 € les 20 masques, un peu juste sur les bords (manque d’étanchéité) et bien sûr, manufacturé en RPC. Quasiment 1 € le masque. C’est abusé pour du matos qui vient de Chine, non ?

    • Alors, oui, mais, selon l’usage, vous pouvez les recycler (si vous suez ou éternuez dedans, c’est mort)  : donc, nous utilisons des poches zip de congélation pour se déplacer avec nos masques quand ils ne sont pas sur notre visage.

      En rentrant, nous les passons dans notre boite UVC, puis, on les pend à l’air libre avant réusage. Ne pas les laisser dans des trucs fermés où ça macère.

      Pour les usages + intensifs, on suggère d’en avoir une petite noria que l’on change, désinfecte et aère à tour de rôle.

      Il est possible de faire une noria sans désinfection UVC, mais faut laisser passer plusieurs jours entre chaque usage et il reste le problème de toutes les bactéries et champignons qui peuvent proliférer.

      La boite UVC est un investissement de cet été, quand on a compris qu’on était gouvernés par des cons.

      Au prix des FFP2, elle est très largement amortie.

      Cela dit, nous venons d’opter pour des masques durables et + étanches. On cherche à en avoir des comme ça depuis le début, mais beaucoup de boites ne sont pas arrivées au bout des protos. Nous testons ceux-là depuis 2 semaines et nous sommes satisfaits de l’étanchéité.

      https://pure-factory.eu/?ref=wKdV5kaBcotCh

    • Autre méthode de réemploi des jetables : une fois à la maison, les ranger dans des enveloppes en papier, fermer celles-ci en notant le nombre d’utilisation et la date du jour, faire sécher (sur un radiateur par exemple) attendre 7 jours. Selon des sources qui m’avaient parues fiables, le chirurgical peut aller à 10 réemplois, le FFP2 à 15, sauf accident, doute, odeur. Dehors en général le chirurgical suffit (quelques fois, juste pour éviter la police), dedans, selon les cas, préfèrer le FFP2 (plus c’est clôt, peuplé au mètre cube, durable, pas aéré). Donc sortir, c’est souvent trimballer plusieurs masques (j’en suis venu hier à acheter mon premier parapluie...)
      Il est arrivé que les FFP2 descendent à leur prix « normal », 50 centimes pièce en commandant par lot. Pas sûr que ça se reproduise de sitôt.
      Du coup des filtres amovibles à 79 centimes, ça peut valoir la peine, spécialement, si on y élimine le virus par le même procédé afin de les réutiliser.

      #masques

    • #Merci. Je faisais déjà le recyclage des masques chirurgicaux avec les UV naturels au printemps dernier et en été (3 jours sur le fil à linge) mais attention à l’averse intempestive qui te remouille le lot et que tu dois laisser sécher à nouveau. Sinon, maintenant, je dispose d’une véranda. Ça marche aussi ?
      Faudra juste que je convainque Madame de ne plus jeter les masques mis au « séchage + UV » : elle trouve que c’est pas « safe » ...

    • @sombre attention peut-être à deux choses : plus un « jetable » a été fortement mouillé, plus sa filtration risque de baisser ; pour inactiver le sars cov 2, j’ai retenu de je ne sais quelles lectures qu’une durée de non utilisation de 5 voire 7 jours était nécessaire.
      L’enveloppe papier permet un séchage qui ne laisse pas passer le virus.

    • Les UVC sont des serial killers, ce qui fait que je leur fais vachement plus confiance.

      Certes. Mais quand je parlais d’enfants, je voulais dire des enfants en bas âge en dessous de 2 ans. Leur curiosité pourrait tourner à la catastrophe si par mégarde, ils venaient à ouvrir le local, genre placard sous évier. Alors sécuriser au maximum le local où l’on opère ou bien planquer la boîte en lieu sûr.

  • Le #racisme à la lumière de la nouvelle #Histoire impériale
    https://laviedesidees.fr/Le-racisme-a-la-lumiere-de-la-nouvelle-histoire-imperiale.html

    La notion de racisme colonial est, selon l’historienne E. Sibeud, excessivement européo-centrée, et perpétue la hiérarchie des acteurs, héritée du passé. La nouvelle histoire impériale invite à complexifier le débat en incluant tous les lieux et à penser ensemble racisme et antiracisme.

    #colonialisme #impérialisme #études_postcoloniales #empire #histoire_globale
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200929_sibeud.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200929_sibeud.pdf

  • Experts de la construction en terre en Afrique de l’Ouest | FACT Sahel+
    https://topophile.net/rendez-vous/experts-de-la-construction-en-terre-en-afrique-de-louest-fact-sahel

    « Nous venons de la terre et nous retournerons à la terre » pensée sahélienne La terre crue, matériau de construction naturel, revient aujourd’hui avec vigueur et inventivité sur le marché du BTP, en Afrique et dans le monde. Les professionnels de la construction utilisent tous ses atouts pour nous livrer des bâtiments sains, confortables,... Voir l’article

  • analyse comparative internationale passionnante des politiques menée contre la COVID
    https://threadreaderapp.com/thread/1309914055713329152.html

    186 pays ont implanté des mesures de restriction, 82 ont mis en place un confinement.
    Il y a un coût global : c’est la plus grande récession depuis la 2nde guerre mondiale.
    Augmentation du chômage et de la pauvreté.
    Les efforts soutenus ne peuvent pas tenir sur le long terme dans l’hypothèse d’un futur vaccin. Normalement, ces mesures de restriction devraient donner aux pays le temps de mettre des mesures soutenables dans le temps de contrôle de la transmission.

    • Lessons learnt from easing COVID-19 restrictions: an analysis of countries and regions in Asia Pacific and Europe - The Lancet
      https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)32007-9/abstract

      The COVID-19 pandemic is an unprecedented global crisis. Many countries have implemented restrictions on population movement to slow the spread of severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 and prevent health systems from becoming overwhelmed; some have instituted full or partial lockdowns. However, lockdowns and other extreme restrictions cannot be sustained for the long term in the hope that there will be an effective vaccine or treatment for COVID-19. Governments worldwide now face the common challenge of easing lockdowns and restrictions while balancing various health, social, and economic concerns. To facilitate cross-country learning, this Health Policy paper uses an adapted framework to examine the approaches taken by nine high-income countries and regions that have started to ease COVID-19 restrictions: five in the Asia Pacific region (ie, Hong Kong [Special Administrative Region], Japan, New Zealand, Singapore, and South Korea) and four in Europe (ie, Germany, Norway, Spain, and the UK). This comparative analysis presents important lessons to be learnt from the experiences of these countries and regions. Although the future of the virus is unknown at present, countries should continue to share their experiences, shield populations who are at risk, and suppress transmission to save lives.

  • About DUST
    https://watchdust.com/about

    Il y a plein de films gratuits.

    DUST is a sci-fi brand that presents thought-provoking visions of the future. From feature films to short films, series and podcasts, DUST works with established and emerging voices. The current content library consists of more than 400 cutting-edge stories.

    Recent projects include the SXSW 2018 feature film Prospect, the Facebook Watch series “Glimpse”, and short film Bad Peter starring Frankie Shaw. DUST has also premiered the George Lucas 1967 short film, Electronic Labyrinth: THX 1138 4EB, followed by legendary filmmaker Robert Zemeckis’ 1972 student short film “The Lift”, as well as Rian Johnson’s acclaimed 1996 student short film Evil Demon Golf Ball From Hell!!

    Upcoming titles include the “Alt” series for AT&T’s Audience Network, and short films Zero starring Bella Ramsey (“Game of Thrones”) which is premiering at Tribeca 2019, and The Occupant, produced by Justin Benson & Aaron Moorhead.

    Having launched in August 2018, DUSTx is the brand’s post cable network with current and upcoming distribution on Roku, DirecTV, Comcast, Vudu, Sling, Vizio, Samsung, NBC Watchback, Sinclair and more. In addition to original DUST films and series, titles on the service include Event Horizon, “Roswell”, Invasion of the Body Snatchers, “Ray Bradbury Theatre”, Running Man and “Mystery Science Theatre”.

    Currently, DUST is watched by more than 4M people across all platforms, and frequently hosts sold out screenings of sci-fi content in major cities across the U.S.

  • Léonora Miano : « c’est faux de dire que la République ne déboulonne pas : il n’y a plus de statues de Pétain »
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-25-septembre-2020

    Léonora Miano, auteure d’"Afropea" (Grasset), est l’invitée du Grand entretien de France Inter.

    Léonora Miano n’est pas une Afropéenne (afro-européenne). Ceux qui se définissent ainsi ont grandi en Europe. Ceux qui se sont donnés un nom – Afropéens – dans lequel Afrique et Europe fusionnent, s’ils sont fidèles aux implications de cette association plus qu’à leur amertume, peuvent incarner un projet de société fraternel, anti-impérialiste et anti-raciste. 

    A l’origine, le terme « #Afropea » a été créé pour définir des musiques qui refléteraient l’influence de l’Afrique sur les sensibilités européennes. C’est devenu l’appellation d’un maillage humain pour parler de cette population européenne avec une ascendance africaine. 

    Dans une France en proie aux crispations identitaires, la perspective afropéenne apparaît encore comme une utopie. De part et d’autre, la tentation du rejet est puissante.
    […]
    Le « racisme cordial », c’est un racisme de l’intimité, explique-t-elle : "on peut coucher ensemble, on peut être « amis », mais on ne sera pas ensemble dans les espaces de pouvoir."

  • Technoféodalisme
    https://www.editions-zones.fr/livres/technofeodalisme

    Au début des années 2020, le consensus de la Silicon Valley se délite. Inégalités folles, stagnation de la productivité, instabilité endémique… la nouvelle économie n’est pas advenue. Les algorithmes sont omniprésents, mais ce n’est pas pour autant que le capitalisme s’est civilisé. Au contraire. La thèse de ce livre est qu’avec la digitalisation du monde se produit une grande régression. Retour des monopoles, dépendance des sujets aux plateformes, brouillage de la distinction entre l’économique et le (...)

    #technologisme #domination #BigData #GAFAM

  • L’échec du CICE confirmé - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180920/l-echec-du-cice-confirme

    Outre son manque de pluralité, le dernier rapport d’évaluation du CICE confirme l’aspect médiocre en termes de résultats de cette mesure. Cet échec plaide pour un changement total de politiques de l’emploi.

    Depuis son lancement en 2013, l’efficacité du Crédit d’impôts compétitivité emploi (CICE) fait débat. Lancé sous le quinquennat Hollande, dont il marque le tournant « pro-entreprise », il a été pérennisé en 2019 par Emmanuel Macron lors de sa transformation en exonération de cotisations. Pourtant, aucun débat politique d’envergure n’a jamais été mené autour de l’évaluation de cette mesure. Or, ses effets sont très limités compte tenu des moyens engagés par l’État. Entre 2013 et 2017, 88,90 milliards d’euros ont été versés au titre du CICE aux entreprises. On devrait attendre un vrai débat démocratique face à un engagement aussi massif.

    Or, globalement, les évaluations restent non seulement incertaines et soumises au plus fort doute, mais surtout, elles ne parviennent pas à dégager un effet positif clair sur l’emploi, l’investissement et la compétitivité. Le 17 septembre, un nouveau rapport d’évaluation https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2020-rapport-cice2020-16septembre-final18h.pdf a été publié par France Stratégie et a confirmé ces conclusions. France Stratégie, groupe de réflexion héritier de l’ancien commissariat général au plan, directement rattaché au premier ministre, peine d’ailleurs à défendre et le CICE et la solidité des analyses qu’il publie.

    L’évaluation repose sur deux piliers. Le premier est microéconomique et cherche à identifier comment les entreprises réagissent directement au CICE. L’étude utilisée par France Stratégie a été réalisée par l’équipe dite de « Théorie et évaluation des politiques publiques (TEPP) » du CNRS. Elle confirme son analyse précédente : environ 100 000 emplois créés entre 2013 et 2016 pour 66,75 milliards d’euros d’argent public distribué. Le gain est minime et le coût astronomique : 166 875 euros par emploi et par an.

    Étrangement, la méthode défendue par un autre laboratoire, le LIEPP de Sciences-Po, n’apparaît plus dans l’évaluation. Il est vrai que ses analyses étaient beaucoup moins favorables au CICE puisqu’en 2018, il indiquait ne pas être en mesure d’identifier un effet positif de cette mesure. Lors du précédent rapport, France Stratégie avait déjà tenté de réduire la valeur de cette analyse par rapport à celle du TEPP (Mediapart avait résumé le débat dans cet article https://www.mediapart.fr/journal/france/091018/cice-une-evaluation-biaisee?onglet=full ). Le groupe d’évaluation invitait néanmoins à poursuivre les recherches. Mais cette poursuite est donc apparemment passée par l’arrêt du travail du LIEPP, ce qui confirme le caractère profondément biaisé de cette évaluation. On ne peut que s’étonner de la disparition, dans une évaluation publique, du pluralisme. Elle tend à faire croire que les résultats présentés sont « la vérité », ce qui est loin d’être le cas. Contacté, France Stratégie n’avait pas répondu à nos sollicitations sur le sujet jeudi 17 septembre. Notons néanmoins que même en choisissant soigneusement les études les plus favorables, on reste sur un résultat très mitigé.

    La deuxième méthode est macroéconomique. Elle a été réalisée par l’OFCE grâce à un modèle mathématique permettant de mesurer l’impact global sur l’économie. Les différents choix des entreprises bénéficiaires sur les salaires, l’emploi, les prix ou l’investissement ont en effet des impacts sur d’autres entreprises. Par ailleurs, le financement de cette mesure par l’État a aussi un impact macroéconomique. L’idée est de tout reprendre en utilisant une méthode contrefactuelle, autrement dit en comparant une réalité reconstituée sans CICE à une réalité avec CICE.

    Évidemment, une telle méthode doit être prise avec beaucoup de prudence, même si le modèle de l’OFCE se veut précis et moins biaisé que les modèles habituels de macroéconomie. Celui-ci repose néanmoins sur l’idée d’une possible reconstitution contrefactuelle d’une période à partir de données passées, ce qui est assez hasardeux. Par ailleurs, il repose aussi sur des choix d’hypothèses forcément contestables. France Stratégie reconnaît, au reste, ses « limites ». Ces dernières ne discréditent pas les résultats de l’évaluation, mais on aurait aimé, comme dans le domaine microéconomique, d’autres évaluations concurrentes fondées sur des hypothèses différentes.

    Le résultat présenté par l’OFCE est très optimiste. L’institut évoque 400 000 emplois créés par le CICE au niveau macroéconomique entre 2013 et 2017, sans prendre en compte les effets de son financement. Cela peut sembler beaucoup, mais il faut rappeler que sur ces cinq années ont été engagés 88,90 milliards d’euros. Cela revient donc à afficher une moyenne de création d’emplois de 80 000 emplois par an, soit un coût par emploi et par an de 44 500 euros environ. Cela représenterait un coût de 3 700 euros par mois, ce sont donc des emplois encore assez coûteux.

    Certes, il faudrait intégrer à ce coût l’effet de la croissance issue du CICE sur les recettes fiscales, ce qui en réduirait le coût réel. Mais en tout état de cause, on est dans des emplois sauvegardés et créés à des coûts proches de ce qu’aurait pu faire directement l’État. On verra que cela n’est pas neutre. Soulignons, par ailleurs, que même France Stratégie appelle à la prudence face à ses résultats qui dépassent les espérances de la Direction générale du Trésor. « Ces simulations, indicatives, souffrent de nombreuses limites », précise le rapport.

    L’OFCE a cependant proposé une autre analyse, prenant en compte les effets du financement du CICE. Ce dernier s’est fait d’abord par des hausses d’impôts, puis par une baisse des dépenses. Rappelons qu’entre 2014 et 2017, la Sécurité sociale, notamment, a été mise à rude épreuve avec un régime particulièrement sec : réduction de l’Objectif national des dépenses d’assurance-maladie, gel des salaires dans la fonction publique, réduction de l’investissement public. L’OFCE conclut qu’en net, le CICE aurait alors créé ou sauvegardé près de 160 000 emplois sur cinq ans.

    Les conclusions de l’OFCE confirment que le CICE est une méthode assez médiocre pour créer des emplois. 160 000 emplois face à une masse de 3 à 6 millions de demandeurs d’emplois, on est loin d’une solution concrète au chômage. On l’est d’autant plus que seules un quart des entreprises bénéficiaires ont créé des emplois (on ne sait pas ce qu’il est advenu de l’argent versé aux trois quarts restants) et que le seul effet identifiable concerne le secteur des services, autrement dit celui qui est le moins soumis à la concurrence internationale.

    Le deuxième « C » du CICE, celui de « compétitivité », semble avoir été un échec patent. Comme lors des précédents rapports, les évaluations sont incapables d’identifier et de quantifier un effet sur les exportations et l’investissement. Ce n’est pas un détail dans la mesure où, sans investissement, les effets du CICE restent des effets de court terme. On s’expose donc, comme dans le cas Bridgestone ou d’autres, à ce que les entreprises qui ont bénéficié de ce CICE détruisent les emplois qu’elles ont créés et même en détruisent davantage, en cas de crise.

    Et c’est bien là la vraie question que soulèvent le CICE et ses évaluations. Un effet « financé » ne veut pas dire un effet neutre. Les près de 89 milliards d’euros versés aux entreprises ont été payés par d’autres, principalement les ménages et les services publics. C’est donc là un transfert gigantesque de moyens depuis le secteur public vers le secteur privé. Or, compte tenu de l’incapacité de ce dernier à investir pour obtenir des gains de productivité permettant à l’État de « rentrer dans ses frais », la croissance économique induite par le CICE est trop faible pour aider à financer les services publics, voire à les financer davantage. C’était pourtant cela le pari du CICE, qui est aussi celui du néolibéralisme et qui est aussi une forme de « ruissellement » : l’argent transféré aux entreprises par les fenêtres devait rentrer par les caves. Cela n’a pas été le cas. Dès lors, c’est une perte sèche pour le bien commun. Comme toujours, qu’elle passe par les entreprises ou les individus, la « théorie du ruisssellement » ne se vérifie pas.

    C’est bien pour cette raison que cette mesure globalement inefficace doit amener à se poser une question simple. Les priorités de l’époque et l’évolution du capitalisme doivent-elles s’appuyer sur ce type de transfert qui ne profite que très partiellement au bien commun ? N’est-il pas temps de changer entièrement la façon d’aborder l’emploi en abandonnant l’idée que seules les entreprises créent de « bons emplois » et que, de ce fait, le chantage à l’emploi soit une des plus puissantes lois non écrites de la République ?

    L’échec du CICE ne peut qu’être un argument en faveur des projets de « garantie de l’emploi » mis en avant dans le cadre du Green New Deal aux États-Unis, où l’État (et non des entreprises) crée directement des emplois correspondant aux besoins avec des salaires décents. Plutôt que de laisser le secteur public décider des emplois qu’il crée avec l’argent public ôté aux services publics, il serait plus utile sans doute de développer ces mêmes services publics. La transition écologique et les besoins en termes de santé semblent aujourd’hui imposer un changement de stratégie. Les fermetures de sites malgré le CICE et les différentes baisses d’impôts renforcent encore cette analyse. Et c’est bien pourquoi il faut davantage qu’une évaluation souvent biaisée. Il faut un débat sur ces évaluations.

    #CICE #exonérations #fiscalité #medef #profiteurs

  • Audioblog - Entretien avec Marie Richeux
    Comment ça se fabrique une conversation radiophonique ?
    https://audioblog.arteradio.com/article/144886/entretien-avec-marie-richeux

    Pas la peine de crier, Les nouvelles vagues, Par les temps qui courent... Depuis 2011, #Marie_Richeux produit des émissions culturelles pour France Culture. Elle nous raconte sa drôle d’audition avec Jean Lebrun, son goût du travail collectif, son rapport aux invités, au silence et au chronomètre. Elle nous explique aussi comment elle aborde l’exercice de la conversation radiophonique, la préparation consciencieuse en amont, et la place qu’il faut laisser à l’improvisation, à la possibilité d’inventer des choses avec l’invité dans les conditions du direct.

    #radio #cuisine #france_culture #arte_radio

  • #Podcasts pour enfants : sur RFI, des contes africains philosophiques et magiques
    https://www.telerama.fr/enfants/podcasts-pour-enfants-des-contes-africains-philosophiques-et-magiques-a-eco

    RFI a mis en son 55 contes narrés par la comédienne Éloïse Auria, à destination des enfants africains déscoralisés pendant le confinement. Une réussite qui, bonne nouvelle, va inciter la station à l’invention de nouveaux formats pour la jeunesse.

    #radio

  • "Au Sahel, le spectre de la menace fantôme" + "L’armée française arme ses drones, mais le débat est confisqué" : 2 articles de Rémi Carayol sur Mediapart > Versions intégrales.
    https://www.mediapart.fr/journal/international/060920/au-sahel-le-spectre-de-la-menace-fantome

    Au Mali, où deux militaires français ont encore été tués, au Niger ou au Burkina Faso, les groupes djihadistes ont revu leurs pratiques en raison de la présence de drones armés par l’armée française. Mais la crainte de ce qui peut venir du ciel affecte aussi les populations civiles.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/060920/l-armee-francaise-arme-ses-drones-mais-le-debat-est-confisque
    "Officiellement, un drone de l’armée française a frappé pour la première fois le 21 décembre 2019 au Mali. Depuis, cela ne s’arrête pas. Mais on ne connaît jamais les cibles visées, ni le bilan exact des frappes."

    "Au Sahel, le spectre de la menace fantôme - 6 sept. 2020 Par Rémi Carayol - Mediapart.fr"

    Au Mali, où deux militaires français ont encore été tués, au Niger ou au Burkina Faso, les groupes djihadistes ont revu leurs pratiques en raison de la présence de drones armés par l’armée française. Mais la crainte de ce qui peut venir du ciel affecte aussi les populations civiles.

    C’est la petite musique du moment : en dépit des nombreuses violences commises dans la région, y compris par les forces de sécurité alliées à l’armée française, et malgré le coup d’État qui a contraint le président malien à démissionner le 18 août, la France serait sur la bonne voie au Sahel.

    Responsables politiques et militaires se sont succédés ces derniers mois dans les médias pour assurer que depuis le sommet de Pau organisé en janvier dernier, « l’ennemi » djihadiste a subi de nombreuses défaites, que les résultats de l’opération Barkhane, qui mobilise 5 100 soldats, sont probants, et que les drones n’y sont pas pour rien. « Le choix d’armer les drones a ajouté aux moyens dont dispose Barkhane une capacité d’action d’opportunité, explique l’état-major. Au Sahel, ils permettent la saisie d’opportunités contre des groupes terroristes particulièrement fugaces. »

    De fait, et même si deux militaires français ont encore été tués samedi au Mali, les groupes djihadistes ont dû revoir leurs pratiques. Plusieurs sources locales affirment qu’ils se font plus discrets sur le terrain depuis qu’ils savent que des drones peuvent les frapper à tout moment. « Ils ne peuvent plus se regrouper par dizaines, voire par centaines comme avant, pour lancer des offensives, affirme un très bon connaisseur de ces groupes et du Mali. Ils craignent d’être repérés et frappés par des drones. »

    Mais cette psychose ne touche pas seulement les combattants armés. Les civils aussi en sont la proie. Au Mali, au Niger ou encore au Burkina Faso, la nouvelle donne n’a pas échappé aux habitants des zones dans lesquelles la France mène des opérations militaires : eux aussi savent que celle-ci dispose désormais de drones armés, capables de frapper à tout moment. « C’est inquiétant, indique le chef d’un village du centre du Mali ayant requis l’anonymat, comme l’ensemble des habitants de cette zone en partie contrôlée par les djihadistes. Les avions, on les entend venir. Mais les drones, on ne les voit pas, on ne les entend pas, on ne sait pas d’où ils sortent. Ils représentent une menace permanente. »

    Un spécialiste de cette région, qui s’y rend régulièrement dans le cadre de ses missions pour une ONG, a constaté cette crainte naissante. « La peur des populations a décuplé depuis l’utilisation des drones armés », affirme-t-il. Elle les a poussées à changer leurs habitudes. « Avant, lorsque les djihadistes venaient dans un village, au marché ou au puits, ils attiraient une foule de curieux. Maintenant, les civils les évitent, car ils savent que les drones peuvent frapper à tout moment. Mais les djihadistes en sont conscients et ils font en sorte d’être souvent au contact des populations dans le but de s’en servir comme de boucliers humains. »

    Autre nouveauté : « Avant, lorsqu’il y avait une frappe quelque part, les populations voisines s’y rendaient dans les heures qui suivaient afin d’enterrer les personnes tuées, selon la tradition. Elles n’avaient rien à craindre. Mais, aujourd’hui, elles n’y vont plus, de peur d’être elles aussi victimes des bombes françaises. Elles savent qu’un drone peut rester sur place après une frappe. »

    L’une d’elles a particulièrement marqué les esprits. Les 6 et 7 février, Barkhane a, selon un communiqué officiel, « conduit une opération d’opportunité à l’ouest du Gourma ayant abouti à la neutralisation d’une vingtaine de terroristes ainsi qu’à la destruction de plusieurs véhicules ». Cette opération « a mobilisé ses moyens aériens sur très court préavis », dont un drone. Or, selon plusieurs témoignages recueillis par Mediapart, la frappe du 7 février aurait tué de nombreux civils.

    Ce jour-là, des habitants de la zone se trouvaient à Fatawada, un campement nomade situé dans les environs de Gossi, et étaient sur le point d’aller récupérer les corps des djihadistes tués la veille (dans le but de procéder à leur inhumation) lorsqu’ils auraient été ciblés à leur tour par un drone. Certaines sources parlent de plusieurs dizaines de morts, parmi lesquels des femmes et des enfants.

    Difficile à vérifier dans cette zone inaccessible, l’information est relayée par de nombreuses sources locales et prise au sérieux par la mission des Nations unies au Mali (Minusma). Sollicité par Mediapart en mars dernier, l’état-major avait réfuté ces accusations.

    Selon une source onusienne, cette frappe a choqué les populations et leur aurait fait prendre conscience de la menace que font désormais peser les drones sur leurs propres vies. « La connaissance des drones est très fluctuante sur le terrain, mais les populations se savent “surveillées” », souligne cette source basée à Bamako.

    Jamais la question des conséquences sur les civils survolés par des drones n’a été abordée en France. Dans les rares rapports publics consacrés à l’armement des drones, seuls les aspects stratégique et éthique sont abordés, et seulement du point de vue français. Pourtant, le retour d’expérience des États-Unis en Afghanistan, au Pakistan et au Yémen a montré à quel point l’utilisation de drones armés pouvait être néfaste pour les populations civiles.

    Dans une étude publiée en avril 2016 par l’Oxford Research Group, intitulée « Drone Chic », trois chercheurs constatent que l’usage de drones armés au Pakistan et en Afghanistan a eu « des conséquences profondes » pour les populations au sol. Il a « changé les pratiques culturelles et provoqué des troubles psychologiques », notent-ils. Parmi ces troubles : anxiété, insomnie, paranoïa… Dans ces pays, un ciel bleu est synonyme de danger.

    Le philosophe Grégoire Chamayou, qui s’est intéressé de près à la question des drones tueurs américains dans un ouvrage remarqué (et très peu apprécié des militaires), Théorie du drone (La Fabrique éditions, 2013), note, en citant plusieurs études et reportages, que « les drones pétrifient. Ils produisent une terreur de masse, infligée à des populations entières. C’est cela, outre les morts et les blessés, les décombres, la colère et les deuils, l’effet d’une surveillance létale permanente : un enfermement psychique, dont le périmètre n’est plus défini par des grilles, des barrières ou des murs, mais par les cercles invisibles que tracent au-dessus des têtes les tournoiements sans fin de miradors volants ».

    Et de citer David Rohde, journaliste du New York Times qui fut kidnappé et détenu pendant sept mois au Waziristan en 2008. Celui-ci parle d’un « enfer sur terre » à cause des drones : « Le bourdonnement lointain du moteur sonne comme le rappel constant d’une mort imminente. »

    Ces conséquences ne sont pas seulement dommageables d’un point de vue moral. Elles interrogent quant à l’intérêt stratégique de procéder à ce type de frappes et sur leurs effets à long terme.

    Chamayou note que « la chasse à l’homme dronisée représente le triomphe, à la fois pratique et doctrinal, de l’antiterrorisme sur la contre-insurrection. Dans cette logique, le décompte des morts, la liste des trophées de chasse se substituent à l’évaluation stratégique des effets politiques de la violence armée ». Or, si les drones excellent à « pulvériser des corps à distance », ils sont « inaptes à gagner les “cœurs et les esprits” » – le b.a.-ba de toute stratégie contre-insurrectionnelle, qui est aussi une composante non négligeable de l’opération Barkhane.

    Alors que des militaires français tentent depuis plusieurs années, à travers des micro-projets (construction d’un puits ou d’un marché, don de matériel ou promulgation de soins gratuits, etc.), de « séduire » les populations sahéliennes dans le but de les faire basculer de leur côté, les frappes de drones pourraient aboutir à l’effet inverse.

    "L’armée française arme ses drones, mais le débat est confisqué – Médiapart – 6/9/2020 – Rémi Carayol"

    Officiellement, un drone de l’armée française a frappé pour la première fois le 21 décembre 2019 au Mali. Depuis, cela ne s’arrête pas. Mais on ne connaît jamais les cibles visées, ni le bilan exact des frappes.
    Au centre du Mali, dans les villages les plus reculés du Gourma, plus personne, y compris ceux qui sont dépourvus d’électricité et parfois de réseau téléphonique, ne l’ignore : les drones de l’armée française qui volent dans le ciel par jour de beau temps, invisibles à l’œil nu et inaudibles, ne se contentent plus de surveiller les allées et venues des combattants djihadistes ; désormais, ils frappent.
    Dans un silence de mort, sans que rien ne puisse alerter les populations au sol, ces engins pilotés depuis la base de Niamey, au Niger, lâchent des bombes de 250 kilos guidées par laser, des GBU-12, capables de tuer tout ce qui se trouve dans un rayon d’une dizaine de mètres autour de la cible. Précision : 9 mètres. Rayon d’action : 12,8 km.
    Mais qui, en France, s’en préoccupe ? Combien de Français savent que depuis plus de six mois, leur armée a rejoint le concert restreint des nations possédant des drones tueurs (on en compte une dizaine, parmi lesquelles les États-Unis, le Royaume-Uni, Israël, l’Arabie saoudite ou encore la Turquie), et qu’elle les utilise au Sahel au nom de la lutte antiterroriste ?
    La publicité, lors de l’annonce officielle de l’armement des drones le 19 décembre dernier, en pleine période de fêtes, a été minimale : un communiqué de la ministre des armées, Florence Parly, suivi de quelques articles sur le site du ministère et dans la presse spécialisée.
    Depuis, ça n’arrête pas : selon le journaliste Jean-Marc Tanguy, spécialiste des questions militaires, les avions de chasse et les drones déployés au Sahel auraient largué plus de GBU durant les quatre premiers mois de cette année que tout au long de l’année dernière, lorsque seule la chasse bombardait la zone. Mais on ne connaît jamais les cibles visées, ni le bilan exact de ces frappes, ni même l’identité de leurs victimes. Les drones tuent, mais on ne sait pas qui, ni pourquoi.

    Cette opacité est le fil conducteur de l’histoire des drones en France : depuis que le débat sur leur armement est ouvert, tout est fait pour qu’il ne déborde pas sur l’espace public et reste confiné aux professionnels de la guerre.

    Alors délégué général pour l’armement, Laurent Collet-Billon avait annoncé la couleur en 2014 lors de son audition devant les sénateurs : « Une question majeure demeure : le second système de drone MALE [acronyme de « moyenne altitude longue endurance » – ndlr] doit-il être armable ou non ? N’ouvrons surtout pas le débat. L’important est de les obtenir vite. On verra le reste après ! »

    « Il s’agit d’une tradition bien française, il n’y a aucune transparence en ce qui concerne les sujets liés à la défense, et plus particulièrement les OPEX [opérations extérieures – ndlr], déplore Aymeric Elluin, responsable de plaidoyer Armes et Justice internationale au sein de la section française de l’ONG Amnesty International. On peut en débattre en petit comité, mais jamais devant l’ensemble des Français. Le Parlement n’a aucun pouvoir en la matière. Sur ce sujet, on a un siècle de retard par rapport à d’autres pays, notamment les États-Unis. »

    « Le fonctionnement de la France se rapproche de celui de la CIA, qui ne publie rien, et jamais ne confirme ou n’infirme une attaque », abonde Chris Woods dans un récent numéro de la revue XXI (no 46, hiver 2020). Cet ancien journaliste a créé Airwars, une plateforme qui recense toutes les attaques de drones armés et leurs victimes sur l’ensemble de la planète. Pour lui, « c’est un problème intrinsèque à l’armée française, qui demande une véritable prise de conscience ».

    C’est en 2013, après d’interminables tergiversations liées notamment à des divergences de vue entre l’armée de l’air et l’armée de terre, que la France s’équipe en drones MALE : des Reaper MQ-9 achetés aux États-Unis. Il s’agit alors de les envoyer au plus vite dans le ciel sahélien, où l’armée française se bat depuis le début de l’année. Et il n’est pas question de les armer – du moins pas publiquement.

    Les militaires y sont favorables, mais pas Jean-Yves Le Drian, l’inamovible ministre de la défense de François Hollande. « Il craignait des réactions négatives à gauche », estime un ancien de ses collaborateurs à l’hôtel de Brienne. Aucune étude ne le prouve, mais tout le monde est persuadé que l’emploi de drones armés est mal vu en France. L’exemple américain, médiatisé notamment par le film Good Kill, sorti en salles en 2015, et disséqué par le philosophe Grégoire Chamayou dans un ouvrage publié en 2013 (La Théorie du drone, La Fabrique éditions), fait figure d’épouvantail.

    Au fil des ans, les Américains ont fait du drone leur arme de prédilection. Leur armée mais aussi la CIA en possèdent des centaines, qui survolent en permanence les ciels de l’Afghanistan, du Pakistan, du Yémen et de la Somalie, et qui frappent très souvent, y compris des civils. Selon le Bureau of Investigative Journalism (BIJ), qui recense toutes les frappes de drones américains, entre 910 et 2 200 civils pourraient avoir été tués par des attaques de drones dans ces quatre pays ces quinze dernières années.

    En février 2013, un sénateur américain, Lindsey Graham, affirmait que les attaques de drones de la CIA avaient tué 4 700 personnes. « Parfois on frappe des personnes innocentes, ce que je déteste, mais nous sommes en guerre, et nous avons tué plusieurs hauts responsables d’Al-Qaïda », affirmait ce républicain. Airwars avance de son côté le chiffre de 2 214 civils tués en Syrie, en Irak, en Libye et en Somalie, par des engins américains, mais aussi turcs, saoudiens ou israéliens. Difficile dans ce contexte « d’employer une arme si décriée », admet Chris Woods, le fondateur de l’ONG.

    L’élection d’Emmanuel Macron en 2017 change tout. Quelques jours après son investiture, un rapport réalisé au nom de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat ouvre la voie à l’armement des drones. Comme souvent au sein de cette commission, ses auteurs, Cédric Perrin et Gilbert Roger, recyclent tous les arguments avancés par les militaires. « C’est efficace, économique, et cela permet une meilleure protection des troupes », loue encore aujourd’hui Cédric Perrin, sénateur du Territoire de Belfort. Lors de leur enquête, ils ont auditionné la crème de l’armée et de l’industrie de guerre de la France : Safran, Airbus, Dassault… « On a aussi entendu Amnesty », ajoute le sénateur.

    « Avec un avion de chasse, on ne fait pas d’assassinat ciblé. Avec un drone, si »
    Mais personne n’est dupe : il s’agissait d’un plaidoyer sans équivoque en faveur de l’armement des drones. « Afin d’éviter de susciter des craintes infondées, notent les sénateurs, il convient, en premier lieu, de rappeler les points suivants : la France ne possède que quelques drones MALE (une douzaine à terme) et ce faible nombre interdit de facto d’opter pour la politique d’utilisation massive des drones armés qui est reprochée à certains pays [...] ; l’armée de l’air utilise les drones in situ et non à distance, ce qui relativise l’idée d’une guerre sans risques, à l’origine de nombreuses critiques ; tout comme pour les autres armes, l’utilisation des drones armés par nos forces se conformerait au droit international : respect des règles permettant l’entrée en conflit [...] et respect des règles du droit international humanitaire [...]. »

    La porte est ouverte, il suffit de la pousser. Quelques semaines plus tard, le 5 septembre 2017, à l’occasion de l’Université d’été de la défense organisée à Toulon, Florence Parly, qui estime que les enjeux « ont été parfaitement identifiés et expliqués » par les sénateurs Perrin et Roger, annonce sa décision d’armer les drones. « Les drones sont devenus des moyens incontournables dans les opérations que nous menons au Sahel », déclare-t-elle, tout en précisant que « les règles d’engagement pour les drones armés seront strictement identiques à celles que nous appliquons déjà ».

    Depuis lors, les militaires et les responsables politiques vendent le même « storytelling » : la France n’est pas les États-Unis, clament-ils, et l’on ne reproduira pas les excès constatés au Pakistan ou au Yémen. Selon le sénateur Perrin, l’armée française aurait des règles d’engagement plus rigoureuses et disposerait de meilleurs garde-fous – comme si l’armée américaine n’en avait pas.

    Plusieurs militaires contactés par Mediapart assurent que les règles d’engagement sont les mêmes pour un drone que pour un avion de chasse.

    Mais pour Aymeric Elluin, on oublie, en disant cela, de préciser que les caractéristiques du drone sont différentes de celles du Rafale : « Nous ne sommes pas opposés aux drones armés. Mais nous craignons des dérives. Avec un avion de chasse, on ne fait pas d’assassinat ciblé. Avec un drone, si. N’y a-t-il pas le risque, surtout au Sahel, de voir un glissement vers des pratiques inavouables qui ne respecteraient pas les règles des droits humains, comme des exécutions extrajudiciaires ? Le seul moyen d’éviter une dérive en la matière est de rendre transparentes la chaîne de responsabilité, les règles d’engagement et les enquêtes lorsqu’il y en a. »

    La France pratique depuis longtemps la peine de mort au Sahel – François Hollande ne s’en est jamais caché et Florence Parly ne l’a pas nié lorsque Amnesty l’a interrogée en novembre 2017 dans une correspondance privée.

    Une liste de « high value targets » (cibles de haute valeur) a été établie dès le début de l’opération Serval, menée au Mali entre 2013 et 2014, et ceux qui la composent, des chefs des différents groupes djihadistes, doivent être éliminés. De fait, plusieurs d’entre eux ont été tués ces dernières années, dont l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, exécuté le 3 juin dernier au nord du Mali par des hommes au sol, et non par une frappe de drone.

    Présentés comme des succès militaires, ces assassinats ciblés n’en restent pas moins problématiques sur le plan éthique. Mais là aussi, les responsables politiques et militaires préfèrent ne pas en parler. Une étude consacrée aux « aspects juridiques et éthiques des frappes à distance sur cibles humaines stratégiques », et notamment au « niveau d’acceptabilité de ce type d’action », copubliée en mars 2014 par l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques) et le ministère de la défense, avait pourtant abordé le sujet sous toutes ses coutures.

    On peut notamment y lire qu’aucune enquête d’opinion n’a été menée auprès de la population française au sujet des drones armés, pour deux raisons surprenantes : d’abord « parce qu’il n’est guère possible en six mois, avec des moyens réduits, de mener une telle enquête » ; ensuite parce que « le sujet est sans doute trop sensible pour prendre le risque d’aller recueillir les appréciations auprès d’un échantillon massif de citoyens sans déclencher des réactions éventuellement hostiles ».

    Autrement dit : les Français pourraient y être opposés et cela demanderait du temps et de l’argent, mieux vaut donc ne pas leur demander leur avis… Les auteurs de l’étude ont préféré plus confortablement enquêter auprès des « prescripteurs d’opinions » : partis politiques, journalistes spécialisés défense, responsables religieux et organisations de défense des droits humains. La plupart ont refusé de se prononcer.

    L’étude relevait tout de même un point important : « Même si la politique américaine est l’objet de la condamnation médiatique, il semble évident que les opérations que les forces armées françaises pourraient mener à l’avenir avec des outils similaires, risquent d’être assimilées à celles des États-Unis [...] et frappées du même opprobre si les armées ne mettent pas en place un certain nombre de mesures d’accompagnement de leur action. »

    Parmi ces mesures, l’étude, qui évoquait un besoin de transparence, proposait de renforcer le contrôle sur la prise de décision concernant l’utilisation de drones armés. Elle recommandait également de « prévoir une information du Parlement a posteriori et à huis clos, en prenant toutes les précautions requises en matière de discrétion ». Aucune de ces propositions n’a été adoptée.

    Le rapport du Sénat qui a ouvert la voie au ministère des armées pour armer les drones défendait lui aussi « la nécessité d’une certaine transparence ». Les sénateurs proposaient l’organisation d’un débat au Parlement sur la question – celui-ci n’a jamais eu lieu – et prônaient « une information régulière de la représentation nationale » – cela n’a jamais été fait.

    Afin de « prévenir certaines critiques infondées », ils jugeaient utile de « mettre en place des mesures de transparence », comme c’est le cas aux États-Unis et au Royaume-Uni. Ils enjoignaient aux autorités de « communiquer sur les frappes menées au cours de conflits », et, « en cas d’éventuel dommage collatéral d’ampleur causé par un drone armé », à « rendre publics les résultats des investigations menées » sur le terrain. « Un bilan des frappes, avec le nombre de combattants ennemis neutralisés et les éventuels dommages collatéraux, pourrait être périodiquement publié », détaillaient-ils.

    Or, depuis huit mois, le ministère des armées et l’état-major refusent de donner ces informations, même lorsqu’il y a une suspicion de victimes civiles, comme ce fut le cas au mois de février au Mali (lire ici l’enquête de Mediapart). Questionnée à de multiples reprises par Mediapart sur les circonstances dans lesquelles les drones français ont frappé au Sahel (lieu exact, contexte, cible, nombre de victimes, identité des victimes), l’institution militaire est restée muette.

    #Afrique #France #Sahel #Conflits #Drones_armés

  • Masques et protection : respirer moins de coronavirus signifie tomber moins gravement malade
    https://theconversation.com/masques-et-protection-respirer-moins-de-coronavirus-signifie-tomber

    La gravité de la maladie que vous allez développer suite à une infection virale a beaucoup à voir avec la quantité de virus (l’« inoculum viral », ou dose virale) à laquelle vous aurez été exposé·e initialement. Si la dose lors de l’exposition est très élevée, la réponse immunitaire peut être dépassée. Entre le fait que le virus s’empare d’un grand nombre de cellules et les efforts considérables déployés par le système immunitaire pour contenir l’infection, l’organisme subit alors de nombreux dommages, ce qui peut avoir pour conséquence que la personne infectée tombe très malade.

    En revanche, si la dose initiale du virus est faible, le système immunitaire est capable de contenir le virus en employant des mesures moins drastiques. Dans ce cas, la personne présente moins de symptômes, voire aucun.

  • ▶︎ Habibi Funk 014: Solidarity With Beirut | Various Artists | Habibi Funk Records

    We at Habibi Funk have been shocked and saddened by the explosion in Beirut 3 days ago. It was important for us to express our solidarity so we reached out to the network of musicians we have adored in the last few years to put together a release. 100% of the profits will go the the Lebanese Red Cross. All tracks from this compilation come from artists from Beirut, some of them don’t live there anymore but the city was essential for their musical career. Although the process of compiling this release was super rushed in order to help in raising funds as quickly as possible, we truly love how it turned out to be musically.

    https://habibifunkrecords.bandcamp.com/album/habibi-funk-014-solidarity-with-beirut

    #musique #Liban #solidarité

  • Rania Masri interviewée par Aaron Maté. C’est un très beau moment.
    https://www.youtube.com/watch?v=zLMDKa9juH8

    Aux alentours de la 13e minute, Rania Masri monte dans les tours et explique parfaitement la catastrophe intégrale qu’est le système confessionnel.

    Un aspect qui me stupéfie toujours avec ça, c’est que ce qu’elle dit est une sorte d’évidence pour les Libanais·es. Elle le dit particulièrement bien, mais c’est un point de vue quasiment banal au Liban. En revanche, c’est un point de vue inexistant en Europe, où l’on adore se gargariser des « 18 religions » au Liban et du fait que ces levantins seraient tous « naturellement » confessionnalistes.

    • Oui, mais peut-on dire que « tous s’accrochent à se système sectaire, y compris le Hezbollah, mais sans exclure les autres »... c’est quand même assez ambigü, non ?
      Le Hezbollah n’a-t-il pas soutenu la proposition de Michel Aoun, d’élections à la proportionnelle ?

  • « Citoyens, citoyennes, résistons, semons des graines » : une révolution potagère à Tours
    https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2020/07/24/citoyens-citoyennes-resistons-semons-des-graines-une-revolution-potagere-a-t

    PortraitJardins secrets (1/5). Un collectif de jardiniers tourangeaux réinvestit les parcelles délaissées de la ville pour y faire du maraîchage sauvage et solidaire. Portrait de Pauline Jallais, l’une de ses militantes pro-autonomie alimentaire.

    Elle arrive au lieu de rendez-vous sur son vélo hollandais équipé de deux porte-bébés, yeux verts et large sourire. La « jardinière masquée » circule donc à visage découvert. A 34 ans, la Tourangelle Pauline Jallais est l’un des membres de ce collectif de maraîchers improvisés qui, chaque semaine, se retrouvent pour planter et entretenir des fruits et légumes dans les espaces délaissés de la ville de Tours.

    L’idée est née pendant le confinement. Mélanie Bresson, une couturière professionnelle de la région, s’est lancée dans la fabrication de protections en tissu. Très vite, une armée de petites mains la rejoint pour coudre et distribuer gratuitement plus de 60 000 exemplaires en Touraine. « A cette occasion, on a vu qu’il y avait aussi une urgence alimentaire car beaucoup de bénévoles rencontraient des difficultés pour se nourrir », explique Pauline Jallais, proche des « couturières masquées du Centre-Val de Loire ».

    Grâce aux réseaux sociaux, et au relais de militants, comme l’aventurier écolo tourangeau Baptiste Dubanchet (qui s’est fait connaître en traversant l’Atlantique en pédalo en se nourrissant de restes et d’invendus), un petit groupe de jardiniers décide sans autorisation municipale d’investir un bout de parcelle en friche dans le quartier Lakanal-Strasbourg, à proximité du centre de Tours. « Planter des comestibles dans la ville était une façon de faire prendre conscience de la nécessité de se réapproprier notre alimentation en produisant là où les gens vivent. » Le masque est l’accessoire de l’époque : après les couturières, va pour les jardinières ainsi nommées.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Des potagers bio et solidaires pour ceux que la crise ne manquera pas de toucher »
    Néophytes et passionnés

    Quelques semis de radis plus tard, le mouvement a essaimé dans cinq quartiers de la ville et plus d’une soixantaine de femmes et d’hommes se retrouvent régulièrement pour manier la bêche et le râteau.

    « Tout le monde peut participer. Il y a des gens qui se connaissent et d’autres qui viennent par hasard ou par curiosité. Cela crée du lien », assure Pauline Jallais. Les plants et graines proviennent de dons de maraîchers ou de particuliers. « Nous savons bien que l’on ne va pas nourrir une ville avec nos plantations, mais c’est une manière de montrer que l’on peut faire différemment, en mettant à disposition de tous une nourriture plus locale. »

    #Communs #Jardins_partagés #Agriculture_urbaine #Tours

    • @hlc, il commence à y avoir une petite littérature sociologique sur la lutte des classes au jardin, des études sur les usages différenciés que les gens font des jardins partagés selon leur statut économique (et leur accès à de la bouffe bio), dans lesquelles on apprend que oui, la petite bourgeoisie s’amuse. D’autre part, l’engouement des classes dirigeantes pour l’agriculture urbaine permet de jeter un voile pudique sur l’artificialisation des sols en cours dans les périphéries des métropoles. Comme tu dis, c’est compliqué.

      Les jardins partagés franciliens
      https://journals.openedition.org/gc/4916

      Alors que la plupart des travaux s’appuient sur l’idée que les lieux d’agri­culture urbaine contribuent à la justice sociale en tant qu’espaces d’éman­­cipation et de remise en cause des rapports de domination (Eizenberg, 2012 ; Purcell & Tyman, 2015), d’aucuns les analysent comme vecteurs d’injustices sociales prenant part à ce titre au modèle néolibéral de la fabrique urbaine (Allen & Guthman, 2006 ; Ernwein, 2015, Reynolds, 2015).

      Le terme de « justice environne­mentale » est d’ail­leurs absent des discours politi­ques français. Certains auteurs évoquent à ce propos la volonté d’une dépolitisation de l’environ­nement, envisagé comme forcément positif et donc consensuel (Blanchon, Moreau & Veyret, 2009). Si l’on s’intéresse ensuite à la diversité des participants ; les collectifs d’usagers des jardins partagés franciliens appa­rais­sent relativement mixtes malgré la domi­nation des classes moyennes et supérieures ainsi que la surrepré­sentation de la tranche d’âge 40-59 ans, des femmes et des blancs (Demailly, 2014a). Les dimensions ethnico-culturelles n’ont toutefois pas fait l’objet d’investi­gations approfondies en France. Le dernier point est relatif à la participation au processus politique, que Marion Young qualifie de « justice inclusive » (Young, 1990). Si les usagers participent à la gestion au quoti­dien des jardins partagés, ce qui favorise une autonomie certaine des associations, leur rôle en termes de décision reste modeste ; les municipalités en tant que propriétaires du foncier en conservent l’attribut (Demailly, 2014b). Au vu de ces constats, compte tenu de la faible mobilisation de ce terme et du fait que certaines dimensions aient fait l’objet de travaux anté­rieurs, nous avons choisi d’interroger dans cet article les jardins partagés comme de potentiels éléments d’une transition environne­men­tale plutôt que comme des compo­sants d’une justice environnementale.

  • Zapped - Frank Zappa par Frank Zappa -| ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/048387-000-A/zapped-frank-zappa-par-frank-zappa

    Pendant presque un demi-siècle, les radios et télévisions du monde entier ont documenté les nombreuses activités et prises de position du grand Zappa. Ses commentaires décapants sur l’État et la religion, l’industrie du disque et la culture des jeunes constituent une lecture musicale, sociopolitique et plutôt radicale de son temps. À travers ces archives rares et oubliées, le film de Thorsten Schütte dessine un portrait protéiforme de Zappa : celui d’un musicien surdoué et influent, mais aussi d’un exceptionnel commentateur et critique de son époque. L’occasion de revisiter tout un pan de la culture populaire et de bousculer au passage quelques idées reçues sur l’homme et l’artiste qu’il fut.

    FRANK ZAPPA - whipping post - Live 1984
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=26&v=Mu32TgPeXM8&feature=emb_logo


    #Frank_Zappa- whipping post - Live 1984