gotquestions

Agroécologie, agricultures, et intérêts divers. [Actuellement absent]

  • "Le Réseau Voltaire n’a pas toujours été une officine proche des antisémites et de l’extrême droite ! Il a été officiellement créé début 1994 dans le but de constituer « une cellule d’information au service des organisations laïques »"

    "Il y avait eu dans les années qui ont précédé les attentats (du 11/09) une évolution idéologique du Réseau : une place de plus en plus grande accordée aux questions internationales au détriment des questions nationales sur lesquelles il s’était épuisé, une relativisation de la question de la laïcité au profit d’un discours de plus en plus centré sur l’anti-impérialisme (qui préparait la justification des alliances, y compris avec des religieux radicaux), une vision des Américains confinant à la paranoïa, comme s’il n’y avait pas suffisamment de bonnes raisons de critiquer l’impérialisme américain."

    http://www.regards.fr/web/article/les-impostures-du-reseau-voltaire
    #radicalisation #derive #theorie_du_complot

  • Le Burkina Faso après le soulèvement populaire
    http://www.afriradio.net/audio321.html

    Françafrique n° 53 ce mois-ci revient sur le Burkina Faso après le soulèvement populaire consécutif à la tentative du président Blaise Compaoré de modifier la constitution en vue de se maintenir encore au pouvoir après 27 ans de dictature. Il occupait le pouvoir depuis l’assassinat de Thomas Sankara en 1987. Analyse de la situation par Vincent Ouattara. Durée : 53 min. Source : Radio Campus Toulouse via Afriradio

  • Revue Sud-Ouest Europeén

    #Sud-Ouest_Européen est une #revue interuniversitaire de géographie publiée par les Instituts de Géographie des universités de Toulouse, Bordeaux, Pau et Perpignan. Son siège et la direction principale sont à l’université de Toulouse II – Le Mirail. A partir de 1998, elle a pris la suite de la Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest (RGPSO) fondée en 1930 par Daniel Faucher, à Toulouse. La RGPSO, qui a été publiée pendant plus de 60 ans, était une des grandes revues de géographie régionale qui a eu un quasi-monopole sur les recherches et publications traitant du Sud-Ouest de la France, des Pyrénées et de la Péninsule ibérique. Ces travaux ont souvent donné lieu à une cartographie originale.

    Sud-Ouest Européen s’inscrit clairement dans la continuité éditoriale de la RGPSO dont elle est d’ailleurs dépositaire. La revue a toujours pour vocation de publier une production scientifique relative au Sud-Ouest de la #France, à l’#Espagne et au #Portugal. Le changement de dénomination de la revue illustre la claire volonté d’une ouverture renforcée sur la péninsule Ibérique, qui se reflète également dans le caractère international des comités scientifique et de rédaction.

    Sur ces champs géographiques, Sud-Ouest Européen constitue ainsi une opportunité de publication pour les jeunes chercheurs des quatre universités du Sud-Ouest mais aussi pour des jeunes chercheurs
    portugais et espagnols d’autant que la revue n’est a priori pas fermée à des possibilités de publication en espagnol. De même, si Sud-Ouest Européen publie des articles concernant essentiellement le Sud-Ouest de la France et la péninsule Ibérique, elle peut aussi accueillir des articles théoriques ou se référant à un autre espace s’ils présentent un intérêt général sur un thème retenu pour un fascicule.

    La revue, de par son accessibilité et la diversité de ses thématiques, est susceptible de toucher un public particulièrement varié : universitaires et professionnels, aménageurs-urbanistes, géographes, sociologues mais aussi enseignants du secondaire en quête d’exemples dans cette région de l’Europe.

    http://soe.revues.org

    Dernier numéro en ligne:
    #Agriculture et #développement_territorial


    http://soe.revues.org/74
    @odilon
    cc @reka

  • La fabrication du consentement : Noam Chomsky et les médias [1992]
    http://4emesinge.com/la-fabrication-du-consentement-noam-chomsky-et-les-medias-1992

    Manufacturing Consent : Noam Chomsky and the media est un documentaire canadien de 1992 sur l’intellectuel américain Noam Chomsky, réalisé par Mark Achbar et Peter Wintonick. D’une durée de 167 minutes, le documentaire repose sur une « narration “composite” » faite d’interviews, d’extraits de conférences, de documents d’archives, et d’interventions télévisées.

    AVT_Noam-Chomsky_9595Les médias constituent un système qui sert à communiquer des messages et des symboles à la population. Ils ont vocation à distraire, amuser, informer, et à inculquer aux individus les croyances et codes comportementaux qui les intégreront aux structures sociales au sens large. Dans un monde où les richesses sont fortement concentrées et où les intérêts de classe entrent en conflit, accomplir cette intégration nécessite une propagande systématique. Une modélisation de la propagande se focalise sur la prodigieuse inégalité dans la capacité de contrôle des moyens de production ; et ce qu’elle implique tant du point de vue de l’accès à un système de médias privés que de leurs choix et fonctionnements. Le modèle permet de reconstituer par quels processus le pouvoir et l’argent sélectionnent les informations.

    Le documentaire a remporté 15 récompenses internationales, a été projeté dans plus de 300 villes au niveau mondial et diffusé à la télévision dans 15 pays. Au box-office canadien, c’est le documentaire qui a eu le succès le plus important de toute l’histoire.

    Noam Chomsky La Fabrication du Consentement partie 1) https://www.youtube.com/watch?x-yt-cl=84503534&x-yt-ts=1421914688&v=waUIPMXuHV0#t=459

    Noam Chomsky La Fabrication du Consentement partie 2) https://www.youtube.com/watch?x-yt-cl=84503534&x-yt-ts=1421914688&v=56AbAxw7PIg

    déjà signalé par @davduf le 23/10/2008
    http://seenthis.net/messages/20773

  • L’éthologue qui a vécu avec un loup dans un appartement
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/01/24/nallez-plus-voir-les-loups-les-chiens-les-hommes-comme-avant-257253

    J’ai été directeur de recherche pendant plus de 40 ans au #CNRS, où mes spécialités ont été l’écologie, l’#éthologie et l’évolution. Je n’ai jamais rien publié sur l’homme. Mais ce thème m’a toujours passionné, quand on observe les loups ou les "animaux sauvages on apprend aussi sur l’homme.

    Et quand on se penche sur l’#évolution de l’homme, on ne peut que constater que l’opposition entre l’homme et l’animal est débile, notamment parce que notre évolution a convergé avec celle d’autres espèces.

    On nous dit que l’homme est une #espèce unique, à part, et que l’animal est d’un autre côté, représenté par deux millions d’autres espèces, dont le singe et le ver de terre. Ça n’a pas de sens, c’est l’#orgueil de l’homme qui a fait ce #classement.

    On nous dit que l’homme n’a pas d’instincts comme en ont les animaux. Certes, l’homme est une espèce très peu instinctive, mais on en a tout de même, par exemple le nouveau-né tète alors qu’on ne lui a pas appris.

    On arrive, j’espère, au bout du chemin qui avait mis l’homme à part, sur un piédestal. C’est en suivant ces idées qu’on a exploité la nature à mort et qu’on a écrabouillé les animaux.

  • Open Goldberg Variations
    http://www.opengoldbergvariations.org

    La pianiste Kimiko Ishizaka a renoncé à ses droits d’interprète pour placer les enregistrements de son interprétation des Variations Goldberg de Bach directement dans le domaine public : ils sont à disposition sur internet et en haute qualité. Chacun peut les télécharger gratuitement et en toute légalité. Le projet publie également les partitions, librement téléchargeables sur internet, ainsi que les partitions en braille pour les mal-voyants.

    #Bach #partitions #braille #DPFest

  • CITIZENFOUR - Laura Poitras (2015)
    https://citizenfourfilm.com

    Film très regardable (bien qu’un peu étouffant dans le huis-clos de la chambre d’hotel) ; ce qui m’a frappé, c’est la qualité de l’expression d’Edward Snowden : ses phrases sont mesurées, claires, et d’une grande finesse. Et d’un humour qui fait mouche quand il apprend au journaliste anglais pourquoi la #NSA aime tant le #GCHQ. Ou quand il revêt sa cape d’invisibilité, le moment le plus #WTF du #documentaire — jusqu’à ce qu’on se rappelle qu’il ne s’agit pas d’une fiction.

    #NSA #Snowden #Wikileaks #surveillance #film

    • Vu ce soir, film prenant. On ressort la gorge serrée. L’occasion d’une petite mise à jour en anglo-américain (vocabulaires et formes grammaticales intéressantes dans les dialogues).

      Et c’est promis, demain, (j’arrête de boire) et je quitte Dropbox !

    • Le film montre un Snowden sensible, calme et simple. Et surtout, comme il le dit à plusieurs reprise, une volonté farouche de ne pas vouloir être le héros de l’histoire, il le dit à plusieurs reprises, "Ce n’est pas une histoire sur moi, c’est une histoire sur les gens et les menaces qui pèsent sur eux, c’est pourquoi je fais appel à vous, journalistes" et avec Glenn Greenwald, j’ai l’impression qu’il ne pouvait pas mieux tomber. Glenn Greenwald, formidable journaliste, qui montre respect et modestie.

    • Edward Snowden refuse d’utiliser un iPhone à cause du mouchard

      http://www.numerama.com/magazine/31997-edward-snowden-refuse-d-utiliser-un-iphone-a-cause-du-mouchard.html

      Edward Snowden ne veut pas utiliser un iPhone pour ses communications téléphoniques à cause du mouchard qui se trouve dedans, a fait savoir son avocat. Les documents confidentiels que le lanceur d’alerte a révélés montrent l’existence d’un programme de la NSA qui permet d’accéder aux données principales de l’iPhone.

    • Pour aider à faire les sous-titre français de “citizenfour”, le documentaire sur l’histoire d’Edward Snowden

      transcription | LQDN Public Etherpad

      via @slhaen sur Twitter
      https://pad.lqdn.fr/p/citizenfour_transcription

      Citizenfour is the documentary and film of Laura Poitras,
      with Edward Snowden, Glenn Greenwald, William Binney,
      telling the story of Edward Snowden, a former NSA sysadmin who blew the whistle on the mass surveillance of NSA, GCHQ and other secret services on our communications.
      This documentary is a 1h53" feature film, currently available only in English wih no subtitles.
      We propose to collaboratively create an English subtitle of it, each of us doing a small part of it, this will be fast ;)
      We already have someone willing to do the subtitle synchronization once we have a proper transcription of it.
      Then if anybody in any country which to translate it, please feel free to do so ;)

      A French version will certainly be launched collaboratively too, once we have a proper English one.
      Thanks for your help ! Use one of the pad below to participate:
      If you have a legal copy of this film and want a digital one, here it is on torrent: https://paf.lu/citizenfour

      #snowden #citizenfour

    • Pour l’heure je retiens surtout ce moment où Snowden parle de la surveillance, qu’elle soit ou non actualisée (qu’on soit ou non actuellement surveillé), comme une limite qui s’impose à l’exploration intellectuelle — de manière insidieuse, difficilement estimable certes, mais néanmoins certaine. Et puis sinon, #d'accord_avec_fil : il est incroyablement éloquent et précis.

      DL > http://www.datalove.net/citizen-four-movie

      Grâce au lien de @reka, je retrouve la transcription du passage en 2/2 :

      Right, so but if your self interest is to live in a world in which there’s maximum privacy, doing something that could put you into prison, in which your privacy is completely destroyed as sort of the antithesis of that, how did you reach the point where that was a worthwhile calculation for you ?

      [00:25:54] - I remember what the Internet was like before it was being watched. And there has never been anything in the history of man like it. I Mean you could have children from one part of the world having an equal discussion, where you know they were sort of granted the same respect for their ideas and conversation, with experts in the field from another part of the world on any topic, anywhere, anytime, all the time. And it was free and unrestrained. And we’ve seen the chilling of that, the cooling of that and the changing of that model towards something which people self police their own views. And they literally make their own jokes on ending up on the list if they donate to a political cause or if they say something in a discussion. And it has become an expectation that we’re being watched. Many people I’ve talked to have mentioned that they’re careful about what they type into #search engines. Because they know that it’s being recorded. And that limits the boundaries of their intellectual exploration. And I’m more willing to risk imprisonment or any other negative outcome personally than I am willing to risk the curtailment of my intellectual freedom and that of those around me, whom I care for equally as I do for myself. And again that’s not to say that I’m self sacrificing because it gives me, I feel good, in my human experience to know that I can contribute to the good of others.

    • moi aussi j’ai particulièrement apprécié la personnalité que dégage snowden. pour moi son intégrité découle de sa façon de parler, les mots qu’il utilise, ses intonations, son rythme, ses regards, les mouvements de sa bouche/ses lèvres, tout son visage, sa tête.

      puis le calme qu’il tente de préserver alors qu’il est quand même pour moi clairement stressé (par exemple lors du test d’alarme incendie dans l’hôtel) ; ça ne fait que confirmer une fois de plus qu’il estime que ça ne tourne pas autour de lui, et qu’il doit tout faire pour que ça ne le fasse pas. et comme le dit @reka, il a la chance d’avoir greenwald comme porte-parole ; à plusieurs reprises on peut comprendre dans le discours de greenwald (notament quand il parle de son article sur les whistleblowers) qu’il est on the same page as snowden.

      j’ai particulièrement été touché du comportement de snowden vers la fin, quand greenwald lui apprend des trucs en l’écrivant sur un bout de papier. le suspense mis à part, sa tête quand il dit "that’s fucking ridiculous" ça m’a touché parce que ça permet de prendre la mesure de la gravité de la situation quand un expert comme lui réagit ainsi à un truc qu’il ne savait pas.

      un autre moment fort est quand greenwald se rend compte de l’ampleur de la chose et qu’il est d’accord qu’on ne peut qu’exposer tout ceci « it brutally hits home », « this needs to get out » ; tout ce pouvoir ne peut pas rester dans les mains de la NSA sans que le monde soit au courant. c’est trop grotesque.
      on ressent bien que greenwald ne participe pas juste par sensationnalisme, mais surtout parce qu’il est convaincu de la cause.

      le documentaire construit un bon suspense, et les petits extraits de musique de temps en temps (NIN, album Ghost) y contribuent certainement.

      par contre, je ne suis pas tout à fait d’accord avec snowden dans le passage, justement cité plus haut « I remember what the Internet was like before it was being watched. » incitant à penser qu’avant tout était innocent et libre sur internet, sans qu’on soit observé.
      je ne suis pas d’accord (c’est personnel, je ne dis pas qu’il ait tort) parce que dès mes début en 1992 (où il n’y avait principalement que l’e-mail, ftp, usenet, gopher, archie, wais, irc, et puis le début d’http) j’avais cette sensation qu’il fallait faire attention à ce qu’on disait, et que si on avait une impression de liberté de pouvoir dire ce qu’on voulait, c’était aussi parce que c’était encore une communauté assez restreinte et pas très « publique » (même si je retrouve encore aujourd’hui des trucs que j’avais dit dans des newsgroups il y a plus de 20 ans...), alors que maintenant internet est clairement publique. dès mes débuts (réseaux, télécoms & protocoles dans milieu académique) je savais qu’il était facile d’être observé ( « being watched »).
      ceci dit, je viens de prouver que je rejoins aussi ce que dit snowden, càd que sachant tout ça, je me limite automatiquement ; « Because they know that it’s being recorded. And that limits the boundaries of their intellectual exploration. »

      PS : dans le documentaire on voit aussi le livre de cory doctorow, « homeland »

    • À tou⋅te⋅s les suiveureuses de ce fil : la transcription anglaise est quasiment terminée, et elle est déjà complètement validée pour les premières parties.

      N’hésitez pas à apporter dès maintenant votre grain de sel pour la traduction en français : celle-ci est déjà commencée directement dans les mêmes bloc-notes, par exemple ici pour la première :
      https://pad.lqdn.fr/p/citizenfour_transcription_part1

      Vous pouvez donc traduire ou corriger les fautes d’orthographe petit à petit sans aucun logiciel particulier.

    • Je n’y comprends que dalle, ni comment on traduit, ni suffisamment l’anglais pour traduire une partie. Sorry. Mais merci à celles et ceux qui participent à ce magnifique projet ;)

    • Vu cette semaine. Je l’ai lancé, en me disant “Bon, un documentaire en huis-clos, ça va être un peu scolaire”.

      J’ai été scotché. En plus de ce qui a été dit ici, j’ai trouvé le documentaire très beau (image et montage). Laura Poitras (et son équipe) ont un sacré talent.

  • Les #médecins et le rapport aux #corps : #pouvoir, #sexisme et #racisme

    Dans le cadre d’un entretien par courriel autour de l’affaire de la « fresque » de Clermont-Ferrand, une journaliste m’écrit :

    Dans mon intuition, ce rapport [des médecins] au corps facilite une affirmation de sa sexualité de manière plus débridée, avec moins de gêne et de tabou, ce que confirment les entretiens que j’ai eus avec différents médecins, internes, externes... Ce qui explique aussi en partie, outre le sentiment d’impunité que vous soulignez, comment on se retrouve avec des fresques porno dans les salles de garde. Or mon interrogation porte sur le lien entre cette sexualité plus débridée et le sexisme présent à l’hôpital. Il n’y a pas de lien logique entre les deux mais cela facilite peut-être un certain sexisme très sexualisé (blagues grivoises, attouchements etc.)

    Effectivement, le rapport au corps qu’ont les médecins est particulier : ils les étudient en théorie, les observent, les touchent, les manipulent, les pénètrent avec des instruments, les « objectivisent » au moyen d’appareillages divers.
    Autrement dit : il y ont accès de manière (relativement) plus libre que toute autre personne. Par ailleurs, chacun réagit différemment devant le corps d’autrui : certains sont attirés, d’autres repoussés, d’autres encore les voient avec empathie, comme des corps à panser. Et tout ça peut arriver chez une même personne, successivement.
    Ce qui peut créer des réactions très différentes selon les individus. Personnellement, je suis facilement tenté de voir les corps comme attirants et souffrant, rarement comme repoussants ou source de malaise. Ma pudeur personnelle est telle que je ne toucherai jamais quelqu’un sans lui avoir demandé la permission de le faire Mais je connais d’autres médecins qui sont très attirés par les corps (féminins ou masculins) et veulent les toucher à tout bout de champ. D’autres encore qui sont relativement insensibles à la douleur qu’ils peuvent provoquer chez autrui (par manque d’empathie, inné ou défensif). Par conséquent, il me semble que cette « exposition au corps » n’a pas des effets univoques mais variables chez les individus ; c’est ce que j’observe aussi ici, au Canada - à ceci près que dans les pays anglo-saxons, cette dimension relationnelle, d’interaction entre soignants et soignés est discutée, débattue, décrite, pensée - en particulier dans le cadre de la réflexion éthique. En France, elle ne l’est pas.
    Le fait que le sexisme s’exprime plus en France qu’ici est social et culturel. Le fait que le sexisme s’exprime plus chez les médecins que chez les notaires est lié à cette proximité des corps mais surtout à la position de pouvoir, encore une fois, qui « autorise » les médecins sans pudeur, respect ni empathie, à des brutalités verbales (concernant l’aspect corporel ou le comportement) ou physiques (attouchements, douleurs provoquées, viols) - parce que leur position leur permet de penser qu’ils resteront impunis. Et, dans les faits, c’est souvent le cas. Comme la sélection des médecins est beaucoup moins égalitaire en France qu’au Québec, par exemple (puisque la société l’est moins également), on peut penser que la proportion de personnalités abusives est très importante parmi les médecins français. Les maltraitances seront alors plus nombreuses et fréquentes. Ce n’est pas seulement le rapport au corps (qui n’a pas de raison d’être différent pour un médecin français ou américain ou hollandais) qui est différent, mais le rapport hiérarchique entre le patient exposé et vulnérable et un médecin qui se sent en position de supériorité et d’impunité et qui n’a pas de barrières personnelles à dresser entre ses désirs ou sa perversité et le corps du/de la patient.e. Les fresques seraient alors l’une des manifestations de ce sentiment de « supériorité », d’" exception". Non pas une manifestation d’angoisse face à la mort (qui est la même pour tout le monde) mais celle d’une ivresse - née d’être en position (fantasmatique) de « sauver des vies » et donc, d’avoir tous les droits sur elles - or, il n’y a pas de pulsion plus fortes que le désir de survie et le désir de se reproduire - tous deux s’exprimant ici par la domination des autres : en imposant, dans un lieu à la fois « privé » et public la représentation de médecins fiers de se montrer librement avec leurs érections et leurs conquêtes sexuelles, réelles ou non, au milieu de leurs maîtres et patrons, eux aussi sexuellement conquérants. D’ailleurs, l’une des « fresques » visibles dans un article de Slate qui en fait la promotion ne représente-t-elle pas un « Sacre » de « patron » en Napoléon - où toutes les femmes sont nues et où Joséphine (ici, avec la peau noire, alors qu’elle était blanche - erreur historique ou lapsus significatif ?) agenouillée devant l’empereur pour lui faire une fellation ! Le commentaire déclare que la fresque « se moque gentiment » du patron en question. Un médecin respectueux de tous aurait demandé immédiatement qu’on l’efface, tant elle est insultante et ici, en particulier, sexiste et raciste.

    Marc Zaffran/Martin Winckler

  • Pourquoi une pomme des années 1950 équivaut à 100 pommes d’aujourd’hui - Terra eco
    http://www.terraeco.net/Pourquoi-une-pomme-d-aujourd-hui,58246.html

    Vitamine A : une orange hier = 21 oranges aujourd’hui

    Précieuse pour notre vue et nos défenses immunitaires, la vitamine A est en chute libre dans 17 des 25 fruits et légumes scrutés par des chercheurs canadiens dans une étude synthétisée pour CTV News. Le déclin est total pour la pomme de terre et l’oignon qui, aujourd’hui, n’en contiennent plus le moindre gramme. Il y a un demi-siècle, une seule orange couvrait la quasi-totalité de nos besoins quotidiens – les fameux AJR (apports journaliers recommandés) – en vitamine A. Aujourd’hui, il faudrait en manger 21 pour ingurgiter la même quantité de la précieuse vitamine. De même, une pêche des années 1950 équivaut à 26 pêches aujourd’hui.

    Cette carence en vitamine A est le support de la campagne des OGMistes pour le « golden rice »... organiser la pénurie et trouver un techno-fix qui rapporte, c’est l’évolution de la production agricole depuis un siècle.

    #alimentation

  • Rencontre avec une grande résistante vietnamienne, par Kaj Falkman
    http://blog.mondediplo.net/2015-01-22-Rencontre-avec-une-grande-resistante-vietnamienne

    Le 27 janvier 1973, les accords de Paris mettent fin à la guerre américaine au Vietnam. Parmi les représentants vietnamiens et seule femme à la table des négociations, Mme Nguyen Thi Binh, qu’avait alors rencontré Kaj Falkam, diplomate suédois chargé des affaires vietnamiennes au ministère des affaires étrangères. L’été dernier, ils se sont retrouvés à Hanoï.

  • Aux origines des controverses sur la laïcité, par @AlainGresh
    http://www.monde-diplomatique.fr/2003/08/GRESH/10342

    Un siècle plus tard, la #laïcité est devenue un bien commun des croyants et des non-croyants. Bien que l’on en parle souvent à tort et à travers. Quand le ministre de l’intérieur français, M. Nicolas Sarkozy, affirme que les femmes doivent paraître sur les photos d’identité tête nue, il pose un problème d’ordre public, pas de laïcité… Quand on évoque la mixité à l’école, il s’agit d’égalité entre garçons et filles, pas de laïcité — l’école laïque s’est accommodée, jusqu’à la fin des années 1960, de la séparation des sexes, et la République laïque, pendant des décennies, du refus du vote des femmes…

    La laïcité est-elle aujourd’hui menacée en France ? Faut-il se mobiliser comme en 1905 ? L’emprise des Eglises s’est affaiblie et aucune d’elles n’approche, de près ou de loin, la puissance envahissante de l’Eglise catholique au début du siècle dernier. En revanche, réfléchissant sur la formule « le cléricalisme, voilà l’ennemi », Jean Baubérot s’interroge : celle-ci « est restée une bannière pour la laïcité militante. Mais qui sont aujourd’hui les nouveaux clercs ? Quels sont ceux qui constituent une menace concrète pour la liberté de penser ? » Sont-ce prioritairement les religions organisées, ou plutôt les « cléricatures » de l’argent ou celles des #médias ?

    Au début du XXe siècle, la République devait ouvrir de colossaux chantiers, de l’instauration de l’impôt sur le revenu aux retraites ouvrières ; Jaurès avait compris que, pour surmonter ces défis, il fallait apaiser les querelles religieuses. Un siècle plus tard, la France est confrontée à d’immenses angoisses nées d’un néolibéralisme qui sape les fondements du pacte républicain. Sont-ce quelques dizaines de filles portant un foulard dans les établissements scolaires qui menacent ce pacte ? Ou les inégalités, les discriminations, les ghettos, le chômage, toutes ces friches exclues des « réformes » ? Face à ces diversions, il est bon de rappeler que Jaurès avait raison : la République française doit être laïque et sociale. Elle restera laïque parce qu’elle aura su rester sociale…

    • De 1905 à l’après-Charlie, la laïcité dans tous ses états
      http://www.telerama.fr/idees/de-1905-a-l-apres-charlie-la-laicite-dans-tous-ses-etats,122532.php

      La confusion ambiante vient du fait que deux laïcités se sont superposées dans notre pays [comme l’explique Jean Baubérot] : « La première fonctionne de façon immergée, silencieuse : il s’agit de toute la jurisprudence issue de la loi de 1905, qui permet à chacun d’exercer sa religion dans le calme et la sérénité. La deuxième, émergée, bruyante, fait débat : il s’agit d’une nouvelle laïcité, très différente de celle de 1905. Alors que la loi de séparation assurait la neutralité de la seule puissance publique, celle-ci cherche à étendre la neutralité à la société tout entière. » Petit à petit, ce n’est plus à l’Etat mais aux individus eux-mêmes que l’on demande d’être neutres, comme en témoignent la loi de 2004, qui interdit le port des signes d’appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées, la loi de 2010, interdisant la burqa dans l’espace public, ou l’affaire Baby Loup, qui a vu une employée portant le voile dans une crèche privée être condamnée et licenciée.

      Pour Vincent Valentin, et nombre de juristes, ce qui pose surtout problème, c’est le dévoiement du droit : les dérives liberticides inhérentes à cette nouvelle laïcité, et la confusion qu’elle instaure entre le public et le privé. « En étendant le principe de neutralité de l’autorité publique aux usagers eux-mêmes, on est passé d’une laïcité juridique à une laïcité culturelle, qui voudrait que le public se privatise et que le privé se publicise. L’Etat s’immisce dans des choix religieux qui devraient rester privés et les individus privés sont sommés de devenir laïques, athées. » Le juriste voit là un dangereux brouillage : désormais, ce n’est plus l’Etat qu’il faudrait séparer de la religion, mais la société elle-même, l’individu devant désormais être neutre « à l’école, autour de l’école, dans le travail, voire... dans l’espace public en général ». De façon insidieuse, la religion est en fait redevenue une affaire publique... Au risque de violer les libertés individuelles : « Tandis que la laïcité républicaine "originelle" (la laïcité de 1905) est étroitement associée aux idées de liberté et d’égalité, la nouvelle laïcité les remet en cause. »

  • #film #documentaire... ça redonne un peu le moral !
    #Ne_vivons_pas_comme_des_esclaves

    Venu des catacombes grecques de l’Europe, un murmure traverse le continent dévasté : « Ne vivons plus comme des esclaves » (prononcer « Na mi zisoumé san douli » en grec). Sur les murs des villes et sur les rochers des campagnes, sur les panneaux publicitaires vides ou détournés, dans les journaux alternatifs et sur les radios rebelles, dans les lieux d’#occupation et d’#autogestion qui se multiplient, tel est le slogan que la #résistance grecque diffuse, jour après jour, et nous invite à reprendre en chœur sur les mélodies de ce film à ses côtés. Un grand bol d’air frais, d’enthousiasme et d’#utopies en marche, venu de la mer Égée.


    http://nevivonspluscommedesesclaves.net
    #Grèce #crise #Exarchia #Athènes #résistance #un_autre_monde_est_possible #solidarité #anarchisme

  • Cols blancs, mains sales et casier vierge
    http://www.laviedesidees.fr/Cols-blancs-mains-sales-et-casier-vierge.html

    Comment les #élites parviennent-elles à commettre des délits sans être considérés et sans se considérer comme des délinquants ? Dans un ouvrage de synthèse, P. Lascoumes et C. Nagels montrent les moyens des puissants pour définir, utiliser, contourner ou éviter la loi pénale selon leur intérêt.

    Livres & études

    / #délinquance, élites, #corruption, #crime_d'Etat, criminalité

    #Livres_&_études #criminalité

    • Un ressort de l’#invisibilité de la délinquance des élites est lié à l’histoire de la constitution des savoirs sur le crime. À la fin du XIXe siècle, Enrico Ferri, un des fondateurs de l’école de criminologie positiviste italienne, divise la société en considérant que tout en haut se trouve une classe « qui ne commet pas de crimes, organiquement honnête » alors que tout en bas se trouvent des personnes « réfractaires à tout sentiment d’honnêteté » (p. 34). L’étude de la criminalité a longuement « rationalisé ce déni », « en ignorant totalement les transgressions commises par les élites » (p. 33). Des justifications de la différence entre les catégories de crimes se sont appuyées sur une distinction entre les mala in se et les mala prohibita, entre des vrais crimes et des crimes crées par la loi. Une telle différence recouvre bien ce qui serait du ressort éternel de la délinquance – le vol des pauvres – et ce qui serait le fruit de la création de normes variables moins importantes et dont la transgression n’aurait pas la même gravité – le contournement des règles comptables et fiscales des riches.

  • « #Prison Map », quand un « #data_artist » tire le portrait du #parc_carcéral américain

    Le projet « Prison Map » gagne en visibilité, or rendre visible la prison est tout son propos. Son concepteur, Josh Begley, 30 ans, est un « data artist » et depuis peu journaliste pour The Intercept, un magazine en ligne créé il y a près d’un an pour présenter les documents sur la NSA révélés par Edward Snowden, et qui est spécialisé dans les enquêtes sur la surveillance globale par les #Etats-Unis.


    http://www.lemonde.fr/arts/article/2015/01/22/prison-map-quand-un-data-artist-tire-le-portrait-du-parc-carceral-americain_

    Et le site #prison_map :
    http://prisonmap.com
    #USA
    #cartographie
    cc @reka

  • Pourquoi certaines équipes sont-elles plus intelligentes que les autres ?
    http://www.internetactu.net/2015/01/23/pourquoi-certaines-equipes-sont-elles-plus-intelligentes-que-les-autre

    Anita Wooley, spécialiste de l’étude des comportements de groupes, Thomas Malone, directeur du Centre pour l’intelligence collective du MIT et le psychologue Christopher Chabris, nous expliquent dans une tribune pour le New York Times ce qui fait la qualité d’un groupe sur un autre. Pour cela, ils convoquent une étude de 2010 menée par Alex Pentland du MIT (cf. “Big…

    #économie_comportementale #bodyware #communauté #coopération #corps #digiwork #dispositifs_créatifs #genre #intelligence_collective #management #Participation #psychologie #travail

    • les équipes avec plus de femmes ont surclassé les équipes avec plus d’hommes. Ce n’est pas la diversité (un nombre égal d’hommes et de femmes) qui comptait, mais le fait qu’il y ait plus de femmes

      #empathie #femmes #parité

      Les ingrédients les plus importants (l’équité de parole, l’empathie, la sur-représentation féminine) sont demeurés les facteurs décisifs (sur tous les autres) indépendamment du mode d’interaction employé. Les meilleures équipes étaient celles qui communiquaient beaucoup, d’une manière équitable et qui possédaient de bonnes compétences en compréhension des émotions des autres. Ce dernier constat a été plutôt une surprise, soulignent les chercheurs. La capacité à comprendre les émotions des autres était aussi importante pour ceux qui devaient lire entre les lignes que pour ceux qui devaient travailler en face à face. “Ce qui rend les équipes plus intelligentes est non seulement la capacité à lire les expressions faciales, qu’une capacité plus générale, connue comme la “théorie de l’esprit”, de savoir examiner et garder trace de ce que les autres pensent, connaissent, croient…”

  • ARGENTINE • Attentat de l’Amia : mort du procureur qui en savait trop | Courrier international / 19 janvier 2015
    http://www.courrierinternational.com/article/2015/01/19/attentat-de-l-amia-mort-du-procureur-qui-en-savait-trop

    Sa famille n’arrivait pas à le joindre. Sa mère est allée le chercher chez lui, dans le quartier huppé de Puerto Madero, mais a été contrainte d’appeler un serrurier car son fils, le procureur Natalio Alberto Nisman, 51 ans, ne répondait pas. Il l’a retrouvé mort dans la baignoire, rapporte le quotidien La Nación, une balle dans la tête et, à ses côtés, un pistolet calibre 22 qui, apparemment, lui appartenait. Sur le bureau du procureur, les documents qu’il allait présenter le 19 janvier devant la commission de législation pénale de la Chambre des députés.

    Nisman était chargé de l’enquête sur l’attentat de 1994 qui avait fait 85 morts dans l’Association mutuelle israélo-argentine (Amia), un crime dont on ne connaît toujours pas les responsables, vingt ans plus tard. Le 14 janvier, le procureur avait dénoncé la création par la présidente argentine Cristina Fernández de Kirchner, ainsi que par plusieurs proches du gouvernement (comme le ministre des Affaires étrangères), d’un plan qui visait à couvrir l’Iran pour l’attentat et « fabriquer l’innocence » d’ex-fonctionnaires iraniens en lien avec l’attaque. Quelques jours avant, il avait déclaré au journal Clarín qu’il craignait de trouver la mort dans cette affaire.

    La demande de Nisman incluait la saisie préventive de biens appartenant aux accusés, d’une valeur de 200 millions de pesos (entre 16 et 20 millions d’euros, au vu du taux de change fluctuant). Dans sa dénonciation de 300 pages figurent des écoutes téléphoniques qui révèlent les conversations de la présidente de l’Argentine avec ses proches au sujet du plan. D’après Nisman, Cristina Kirchner aurait négocié la levée de ces accusations contre l’achat de pétrole à Téhéran à un prix avantageux.

    • Oui, mon pauvre espagnol me laisse comprendre que vous aviez visé juste quant à la relation avec les barbouzes argentins.

      Les articles en français sont rares et pauvres

      http://www.ww.laliberte.ch/news-agence/detail/deces-mysterieux-d-un-procureur-qui-accusait-la-presidente-kirchner/271072

      La présidente argentine ne s’est pas exprimée lundi, mais elle a ordonné le déclassement d’informations des services de renseignement sur le dossier AMIA, une requête du procureur Nisman.

    • Buenos Aires
      Argentine : les conjectures se multiplient sur la mort du procureur Nisman
      Par AFP, publié le 21/01/2015 à 07:57, mis à jour à 20:36
      http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/argentine-l-ex-epouse-du-procureur-nisman-ne-croit-pas-au-suicide_1642892.h

      Buenos Aires - Trois jours après la mort surprenante du procureur Alberto Nisman, chargé de l’enquête sur l’attentat contre la mutuelle juive AMIA en 1994, les conjectures allaient bon train et la thèse du suicide, à laquelle a conclu l’autopsie, laissaient toujours nombre d’Argentins perplexes.

    • L’Argentine soupçonne d’ex-agents de la mort du procureur Nisman
      Reuters – ven. 23 janv. 2015
      https://fr.news.yahoo.com/largentine-soup%C3%A7onne-dex-agents-la-mort-du-procureur-181639081.h

      BUENOS AIRES (Reuters) - Les autorités argentines soupçonnent d’anciens agents des services de renseignement d’être responsables de la mort du procureur Alberto Nisman, qui enquêtait sur l’attentat contre un centre communautaire juif en 1994 à Buenos Aires.

      Les accusations lancées par le procureur à l’encontre de la présidente Cristina Fernandez tout comme son décès peu de temps après sont liés à une lutte de pouvoir au sein des services de renseignement argentins et à des agents récemment licenciés, a déclaré le gouvernement.

      « Ils avaient besoin de lui vivant pour présenter les accusations contre la présidente. Puis, indubitablement, sa mort est devenue utile », a déclaré vendredi le secrétaire général de la présidence, Anibal Fernandez.
      (...)
      Le chef des services de renseignement argentins a été remplacé en décembre, ce qui a abouti au limogeage d’agents qui participaient à l’enquête du procureur Nisman. Or ce dernier a accusé les agents d’un autre groupe au sein de l’appareil de renseignement d’avoir pris part à l’opération présumée visant à innocenter des suspects iraniens.

      L’un des agents remerciés en décembre, Antonio Stiusso, est accusé par le gouvernement d’avoir menti au procureur en le mettant en contact avec deux hommes qu’il lui a présentés à tort comme étant des agents des services de renseignement. Les accusations du procureur Nisman contre Cristina Fernandez reposaient en grande partie sur des écoutes effectuées par ces deux hommes.

      (Hugh Bronstein, Jean-Stéphane Brosse et Guy Kerivel pour le service français)

    • Why I fled Argentina after breaking the story of Alberto Nisman’s death
      http://www.haaretz.com/news/world/.premium-1.638933

      In an exclusive column, Jewish journalist Damian Pachter – who first reported on the death of the special prosecutor – recounts the intimidation, the sleepless nights, the agent who stalked him and his ultimate decision to head for Israel.

      By Damian Pachter 18:15 25.01.15

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      Le journaliste ayant annoncé la mort de Nisman en fuite vers Israël ?
      http://fr.timesofisrael.com/le-journaliste-ayant-annonce-la-mort-de-nisman-en-fuite-vers-israe
      Damian Pachter affirme qu’il aurait été suivi et qu’il craint que sa vie soit en danger
      Times of Israel Staff 25 janvier 2015

      Damian Pachter, journaliste pour le Buenos Aires Herald en anglais, a quitté le pays samedi, affirme le groupe de presse local Foro de Periodismo Argentino.

      Haaretz a rapporté dimanche que Pachter est en route vers Israël, où il « envisage de se réfugier », et qu’il est attendu à Tel Aviv dimanche soir.

      Selon Haaretz, Pachter est juif et détient la citoyenneté israélienne. Il aurait confié à un site Internet local : « Je suis parti parce que ma vie était en danger. Mes téléphones étaient surveillés. J’ai l’intention de retourner en Argentine quand mes sources m’informeront que les conditions ont changé. Je ne pense pas que cela arrivera sous le mandat du gouvernement actuel. »

      Selon le groupe de presse de Buenos Aires, Pachter a rapporté vendredi qu’il était suivi par des inconnus et qu’il estime que sa sécurité est en danger, mais n’a pas détaillé.

      Dans une déclaration, l’employeur de Pachter affirme que le journaliste n’a pas exprimé ses préoccupations au journal, qui se dit prêt à l’aider de quelque manière que ce soit.

      Dans l’intervalle, les autorités ont rapporté que Diego Lagomarsino, un expert en informatique qui affirme avoir apporté au procureur Alberto Nisman un pistolet samedi soir à sa demande, a été interdit de quitter l’Argentine.

      Lagomarsino, qui a parlé aux autorités peu de temps après la mort de Nisman, a affirmé avoir remis un pistolet de calibre 22 à Nisman, demandé par le procureur pour sa protection.
      (...)

    • Why I fled Argentina after breaking the story of Alberto Nisman’s death
      http://www.haaretz.com/news/world/.premium-1.638933
      In an exclusive column, Jewish journalist Damian Pachter – who first reported on the death of the special prosecutor – recounts the intimidation, the sleepless nights, the agent who stalked him and his ultimate decision to head for Israel.
      By Damian Pachter | Jan. 25, 2015 | 6:15 PM

      So here they are, the craziest 48 hours of my life.

      When my source gave me the scoop on Alberto Nisman’s death, I was writing a piece on the special prosecutor’s accusations against President Cristina Fernández de Kirchner, her (Jewish) Foreign Minister Héctor Timerman, two pro-Iran “social activists” and parliamentarian Andrés Larroque. I learned that Nisman had been shot dead in his home.

      The vetting process wasn’t too tough because of my source’s incredible attention to detail. His name will never be revealed.

      Two things stood in my mind: my source’s safety and people’s right to know what happened that day, though not necessarily in that order.

      Of course, for both speed and the contagion effect, Twitter was the way to go. The information was so solid I never doubted my source, despite my one or two colleagues who doubted me because I only had 420 Twitter followers — a number now eclipsing 10,000.

      As the night went on, journalists contacted me in order to get the news from me even more directly. The first to do so was Gabriel Bracesco.

      Once I tweeted that Nisman had died, hundreds of people quickly retweeted the news and started following me. That was my first of many sleepless days.

      “You just broke the best story in decades,” lots of people said. “You’re crazy,” was another take. Either way, nobody questioned that the situation was very grave.

      The following days were marked by a government trying to create an official story. First, the head of state suggested a “suicide hypothesis,” then a mysterious murder. They of course were not to blame. In anything.(...)

    • Argentine : Kirchner réforme les services secrets après la mort d’un procureur
      Par Alexandre PEYRILLE | AFP | 27 janvier 2015
      https://fr.news.yahoo.com/kirchner-va-r%C3%A9former-services-secrets-apr%C3%A8s-mort-procureur-

      La présidente argentine Cristina Kirchner a annoncé une profonde réforme des services de renseignement, dont elle dénonce le rôle dans la mort du procureur Alberto Nisman, alors que l’enquête piétine.

      Lors d’une intervention télévisée, elle a annoncé la dissolution du SI, le principal service de renseignement d’Argentine, et son remplacement par l’Agence fédérale du renseignement.

      Accusée mi-janvier par le procureur disparu dans de mystérieuses circonstances d’avoir entravé l’enquête sur l’attentat de la mutuelle juive AMIA (85 morts en 1994), Mme Kirchner s’exprimait pour la première fois à la télévision depuis le début de l’affaire Nisman, qui a causé un grand émoi en Argentine.

      Pour de nombreux Argentins et l’opposition, le gouvernement est derrière la mort du procureur, le 18 janvier, éliminé selon eux par peur des révélations qu’il devait faire au Congrès, le lendemain.

      « La dissolution du SI est une dette de la démocratie et je dois m’attacher à cette réforme. Nous avons assisté à une sorte de manège permanent de procureurs, de juges, de médias, qui a été mis à nu et qu’il faut couper à la racine », a déclaré Mme Kirchner, vêtue de blanc, assise dans un fauteuil roulant, en raison d’une fracture à une jambe.

    • "Un nuevo enfoque de la Inteligencia”
      Martes, 27 de enero de 2015
      http://www.pagina12.com.ar/diario/ultimas/20-264849-2015-01-27.html

      El jefe de Gabinete, Jorge Capitanich, señaló que el proyecto para la creación de la nueva Agencia Federal de Inteligencia, anunciada ayer por la presidenta Cristina Kirchner, significa un «avance cualitativo» en la materia, adelantó que su aprobación requerirá de una «mayoría simple» del Congreso, y puntualizó que la designación del director y subdirector de ese organismo tendrá una vigencia de cuatro años.

      La medida representa un “nuevo enfoque desde el punto de vista de la Inteligencia”, puntualizó el funcionario durante su habitual conferencia en Casa de Gobierno y anticipó que «los procesos de selección de su personal» para esa nueva agencia será «conforme al perfil que adquirirá» esa dependencia.

      Además, remarcó que la decisión de trasferir el área de escuchas telefónicas a la Procuración General de la Nación «terminará con las especulaciones del uso de estos mecanismos», que utilizaban los servicios de inteligencia. Es «una decisión política y estratégica de que las escuchas correspondan a un órgano extrapoder, como es la Procuración», indicó.

      Por otra parte, consideró que «no corresponde» la convocatoria al Congreso del secretario de Seguridad, Sergio Berni, por parte de la oposición, para que explique los protocolos que se aplicaron en el caso de la muerte del fiscal Alberto Nisman, porque «no tiene ningún tipo de asidero ni sentido».

      Asimismo, advirtió a los sectores de la oposición que «no hay que generar una intromisión indebida o un debate paralelo que no tenga ningún tipo de vinculación con el esclarecimiento de la causa» abierta por la muerte del fiscal que investigaba el atentado a la AMIA. «Corresponde que la investigación judicial siga su curso para que sea muy clara respecto de las hipótesis que sostengan la investigación», insistió.

  • Islamophobie ? Qu’en dit Gg:NGram ?

    Tout d’abord, un peu de recul et une comparaison avec des mots « voisins » : #racisme #antisémitisme #xénophobie #islamophobie.

    Historiquement, dans le corpus des livres en français de Gg:Books, c’est antisémitisme qui ouvre la marche à partir de 1880, pour connaître un premier pic avec l’affaire Dreyfus (1894 et suivantes).

    Suivent quelques apparitions très ponctuelles de l’islamophobie, vers 1911-12, avant de connaître son vrai démarrage, à partir de 2003. Tout en restant très secondaire par rapport aux trois autres mots.

    xénophobie apparait vers 1910 également, talonne un peu antisémitisme avant de se faire supplanter par racisme, le dernier arrivé, vers 1932-33, j’imagine dans le contexte de ce qui se passait en Allemagne (à vérifier). À partir de 1960 (guerre d’Algérie ?), racisme prend la tête et la garde.

    islamophobie, lui ne démarre vraiment qu’à partir de 2003, avec probablement un solide coup de pouce de l’article du même nom de Mesdames Fourest et Venner, "Islamophobie ?", Pro-Choix, n° 26-27, automne-hiver 2003.

    Le mot “islamophobie”, il a été pour la première fois utilisé en 1979 par les mollahs iraniens qui souhaitaient faire passer les femmes qui refusaient de porter le voile pour des “mauvaises musulmanes” en les accusant d’être “islamophobes”. Il a a été réactivé au lendemain de l’affaire Rushdie [...]

    http://books.openedition.org/editionscnrs/2871?lang=fr#ftn26
    cité dans L’islamophobie en France au regard du débat européen , in LEVEAU, Rémy (dir.) ; MOHSEN-FINAN, Khadija (dir.). Musulmans de France et d’Europe., CNRS, 2005, entièrement accessible en ligne http://books.openedition.org/editionscnrs/2849

    À la suite de quoi, V. Geisser, auteur de l’article ajoute

    Depuis, cette thèse de « l’invention islamiste » a fait florès et a été reprise par de nombreux intellectuels français (Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner, Henri Pena-Ruiz, Cynthia Fleury...) mais aussi par des organisations anti-racistes (SOS-Racisme, LICRA et Ni putes ni soumises) qui y voient une menace directe pour leur fonds de commerce associatif et médiatique.
    Prenant le contre-pied de cette thèse de la « manipulation intégriste », nous avons montré avec Xavier Ternisien et Alain Gresh29 que le terme existait déjà dans la langue française au début du siècle dernier, notamment chez un auteur orientaliste comme Étienne Dinet, qui l’a employé à deux reprises dans son ouvrage L’Orient vu de l’Occident (1921), […]

    J’ajouterais un petit zoom sur le début de la période

    Et deux références de 1910 et 1911, trouvées à l’aide du filtre par année sur cette même page de Gg:NGram,a lors que les années correspondantes ne sont pas pointées dans le graphique.

    Les deux ouvrages, consultables en ligne, sont clairement dans un contexte colonial.

    L’état actuel de l’Islam dans l’Afrique occidentale française, in Revue du monde musulman, tome onzième, 1910
    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k103806r/f56.image.r=revue%20AND%20du%20AND%20monde%20AND%20musulman.langFR

    Nul doute que les indigènes musulmans préfèreraient le plus souvent leur indépendance au joug pourtant bénin de l’autorité française, mais les non-Musulmans pensent de même ; et des faits récents ont prouvé qu’il est plus difficile d’obtenir la soumission des païens de la foret que celle des Musulmans du Soudan septentrional ; les résistances les plus acharnées se sont produites chez des païens, et les seules tribus qui luttent actuellement sont des tribus que l’islamisme n’a jamais entamées.
    Quoi qu’en disent ceux pour qui l’islamophobie est un principe d’administration indigène, la France n’a rien de plus à craindre des Musulmans en Afrique occidentale que des non-Musulmans. Les uns et les autres nous considèrent comme des maîtres parfois gênants, parfois utiles, généralement bienveillants, et nous subissent avec plus ou moins de facilité selon la diversité de leurs caractères ou de leurs intérêts. Ceux d’entre eux qui désireraient le plus ardemment nous voir partir du pays — et il s’en trouve certainement — le désirent, non pas parce que nous ne sommes pas de leur foi, mais simplement parce que nous ne sommes ni de leur race, ni de leur mentalité, ni de leur sol, parce que nous sommes l’étranger.

    (pp. 52-53)

    Deuxième article, L’âme d’un peuple africain : les Bambara, recension d’un ouvrage de l’abbé J. Henry, paru en 1910, Maurice Delafosse, in Revue d’ethnographie et de sociologie, v. 2, 1911, p. 10
    http://library.si.edu/digital-library/book/revuedethnogr21121911inst

    … comme beaucoup de missionnaires, l’abbé H. a une tendance insurmontable à rapporter à ses propres conceptions les phénomènes qu’il a observés autour de lui ; il nous dit que le Bambara juge tout «  d’après ce qu’il est ou ce qu’il se sent et se croit être  » : lui juge tout d’après ce qu’il croit être la seule vérité et, sans en avoir conscience, il prête au Bambara ses propres idées en matière de religion. Cette tendance, qui pouvait s’excuser lorsqu’il remplissait son état de missionnaire, devient fâcheuse maintenant qu’il fait de l’ethnographie.
    Quatre idées fixes semblent dominer son esprit : tout d’abord il manifeste, avec une louable franchise d’ailleurs, une islamophobie féroce ; ensuite il est persuadé que tout ce qui ne cadre pas avec les traditions judéo-chrétiennes est l’œuvre du démon, et une telle persuasion l’a conduit à cette hypothèse bien fragile que la civilisation des Banmana, autrefois d’un degré assez élevé, aurait suivi dans le cours des temps une progression à rebours ; en troisième lieu, il ne peut arriver à pardonner aux Noirs d’ignorer la pudeur et la chasteté ; […]

  • Remise en cause des lois foncières et semencières : qui tire les ficelles des changements en #Afrique ?
    http://www.grain.org/fr/article/entries/5122-remise-en-cause-des-lois-foncieres-et-semencieres-qui-tire-les-ficelles-

    Une bataille fait rage autour du contrôle des ressources en Afrique : la terre, l’eau, les semences, les minéraux, les minerais, les forêts, le pétrole ou les sources d’énergie renouvelables. L’agriculture est l’un des principaux théâtres de cet affrontement. Des gouvernements, des entreprises, des fondations et des organismes de développement font pression pour commercialiser et industrialiser l’agriculture africaine.

    Une grande partie des acteurs clés sont bien connus.1 Tous sont déterminés à aider l’industrie agroalimentaire à devenir le principal producteur de produits alimentaires du continent. Pour ce faire, ils ne se contentent pas d’injecter des quantités d’argent considérables dans des projets de transformation d’exploitations agricoles sur le terrain : ils sont également en train de changer les lois africaines pour les adapter à la stratégie de l’agrobusiness.

    La privatisation des terres et des semences est essentielle à l’épanouissement de ce modèle d’entreprise en Afrique. En ce qui concerne les terres agricoles, cela se traduit par des efforts en faveur de la délimitation officielle des exploitations agricoles, de leur enregistrement et de la délivrance de titres de propriété. Cela veut également dire qu’il faut permettre aux investisseurs étrangers de louer ou posséder des terres agricoles sur une longue durée. En ce qui concerne les semences, cela signifie qu’il faut que les gouvernements exigent une inscription des semences dans un catalogue officiel afin de les commercialiser. Cela signifie également l’introduction de droits de propriété intellectuelle sur les variétés végétales et la criminalisation des agriculteurs qui les ignorent. Dans tous les cas, l’objectif est de transformer ce qui a longtemps été un bien commun en quelque chose que les grandes entreprises peuvent contrôler et dont elles peuvent tirer profit.

    #terres #semences #foncier #eau #agrobusiness #BM #nouvelle_alliance_G8

  • 100 000 images scientifiques versées sur Wikimedia Commons
    http://www.numerama.com/magazine/31952-100-000-images-scientifiques-versees-sur-wikimedia-commons.html

    "100 000 ! C’est le nombre de fichiers que vient de verser la bibliothèque britannique Wellcome sur la médiathèque en ligne Wikimedia Commons, dont le rôle est de rassembler un maximum de contenus sous licence libre ou entrés dans le domaine #public. Cette contribution, exceptionnelle par son ampleur, regroupe exclusivement des photographies et des images liées à la science et à la médecine. On y trouve des schémas anatomiques, des recettes, des croquis de naturalistes, des manuels de chirurgie, mais aussi des tableaux, des caricatures ou encore des objets découverts par l’archéologie Ces 100 000 fichiers peuvent être consultés dans cette rubrique (...)

  • #Areva en Afrique
    http://survie.org/publications/les-dossiers-noirs/article/areva-en-afrique

    Nouvelle édition réactualisée (janvier 2015) Contrecarrant « le mythe de l’indépendance énergétique de la France grâce au #Nucléaire », puisque l’uranium alimentant le nucléaire civil et militaire provient depuis longtemps et pour une large part du sous-sol africain, Raphaël Granvaud détaille les conditions dans lesquelles la France et Areva se procurent un uranium au meilleur coût, au prix d’ingérences politiques et de conséquences environnementales, sanitaires et sociales catastrophiques pour les (...)

    #Les_Dossiers_Noirs

    / #Niger, Areva, Nucléaire, Une

    http://survie.org/IMG/pdf/Bon_de_commande_-_DN24_Areva_en_Afrique.pdf