grommeleur

Wrong’Em Boyo

  • Les ravages de la drogue, quand même, c’est triste à voir…
    https://www.europe1.fr/politique/info-europe-1-regeneration-audace-discipline-republicaine-ce-qua-dit-emmanue

    Selon les informations d’Europe 1, Emmanuel Macron a continué sa prise de parole ainsi : « Le 21e siècle est le siècle de la régénération. Et cette régénération vous ordonne de renouer avec l’esprit de la Révolution française. J’ai choisi pour la France le plus jeune Premier ministre de son histoire : ce n’est pas un risque, c’est une chance », a-t-il déclaré avant de poursuivre.

    « Votre mission est d’éviter le grand effacement de la France face au défi d’un monde en proie au tumulte. Si vous ne vous en sentez pas capable, quittez cette pièce à l’instant. Vous n’êtes pas seulement des ministres, vous êtes les soldats de l’an II du quinquennat. Je ne veux pas de ministres qui administrent, je veux des ministres qui agissent. Je ne veux pas de gestionnaires, je veux des révolutionnaires. Ce gouvernement n’a qu’un seul mot d’ordre : de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. Ce gouvernement sera celui de la discipline républicaine. Je ne veux pas d’états d’âme, je veux des états de services. »

  • La charge de la ministre de l’éducation contre le public passe mal | Mediapart

    Interrogée sur son choix de l’établissement privé catholique Stanislas pour ses enfants, Amélie Oudéa-Castéra [6,5 millions d’euros de patrimoine déclaré] a invoqué le « paquet d’heures non remplacées » dans le public et son souci de « l’exigence ». Les syndicats enseignants et plusieurs politiques s’indignent.
    Mathilde Goanec


    Elle a d’abord tenté de décrédibiliser la question, la renvoyant à une « attaque personnelle ». Avant de répondre, pour ne pas « esquiver » le sujet. Pourquoi Amélie Oudéa-Castéra, la toute nouvelle ministre de l’éducation nationale, du sport, de la jeunesse et des jeux olympiques et paralympiques, a choisi de scolariser ses trois enfants au sein de l’établissement privé catholique Stanislas, l’un des plus huppés du pays, mais aussi critiqué pour fermer les yeux sur des pratiques ultra-réactionnaires, comme le révélait cette enquête de Mediapart ?
    « Notre aîné a commencé, comme sa maman, à l’école publique », a expliqué la ministre, à l’occasion d’un déplacement en compagnie de Gabriel Attal dans un collège des Yvelines. L’enfant serait passé dans le privé, en raison de la « frustration » de la famille Oudéa-Castéra devant le « paquet d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées » dans l’école du secteur. « À un moment on en a eu marre, et comme des milliers de familles, on est allé chercher une solution différente », a poursuivi la ministre.
    Le groupe scolaire Stanislas, visé aujourd’hui par une inspection administrative, dont le ministère refuse toujours de dévoiler la teneur — ce qui place de facto la ministre dans une situation délicate –, s’est imposé pour le reste de sa progéniture comme un choix de « proximité ». Depuis, complète Amélie Oudéa-Castéra, « nous nous assurons que nos enfants soient correctement formés avec de l’exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux, et qu’ils soient heureux, qu’ils soient épanouis, qu’ils se sentent bien et en confiance ».

    Les réactions à cette déclaration ne se sont pas fait attendre. Sur les réseaux sociaux, plusieurs enseignant·es ont dit leur colère, certains parlant de « honte » et de « crachat » au visage. La sociologue de l’éducation Annabelle Allouch fait même ce constat, sur le réseau X (ex-Twitter) : « Une ministre qui indique à quel point le contournement de carte scolaire, “comme des milliers de familles” lui paraît normal, sans ajouter que c’est son rôle de remédier à cela, à ma connaissance, c’est inédit. »
    Pour Sophie Vénétitay, secrétaire nationale du syndicat SNES-FSU, il s’agit tout bonnement d’une « sortie de route ». « Elle admet en creux les limites de la politique éducative d’Emmanuel Macron, et sous-entend que la solution, c’est le privé. Elle le fait comme parent d’élève peut-être, mais Amélie Oudéa-Castéra est désormais ministre de l’éducation nationale. »
    Guislaine David, secrétaire du SNUIPP, syndicat du premier degré, estime également qu’il semble « compliqué » de discuter avec une ministre qui ne défend pas l’école publique, « voire même lui marche dessus ». Elle moque l’argument de la proximité : « À Paris, il y a une école toutes les deux rues, et je doute fort du non-remplacement dans cet arrondissement le plus huppé de Paris. »
    Sa collègue, Catherine Nave-Behkti, secrétaire du SGEN-CFDT, n’a pas davantage goûté cette déclaration de sa ministre, regrettant qu’elle « jette le soupçon » sur les collègues absents et tous leurs efforts pour « arranger les choses », ce qui « aggrave leurs conditions de travail depuis des années ». Catherine Nave-Behkti souligne : « Amélie Oudéa-Castéra ne se positionne pas comme ministre, mais comme mère d’élève, dressant un portrait idyllique de Stanislas et en creux un tableau désastreux de l’école publique… »

    Un « aveu » assez terrible
    Voulait-elle, se faisant, « soutenir la politique du Pacte lancée par Emmanuel Macron », interroge Élisabeth Allain-Moreno de l’UNSA-Éducation ? Le dispositif, lancé en septembre 2023, consiste à demander aux enseignant·es d’effectuer des heures supplémentaires, rémunérées, afin de venir à bout du problème récurrent du manque de postes et d’attractivité du métier. Le pacte a été vivement dénoncé par les syndicats et les associations de parents d’élèves.
    Grégoire Ensel, président de la FCPE (fédération de parents d’élèves), voit dans la toute première déclaration spontanée de la ministre, après la passation de pouvoir vendredi matin au ministère, un « aveu », assez terrible : « La ministre fait le constat que font des dizaines de milliers de parents, face aux 15 millions d’heures perdues chaque année pour les enfants, mais qui eux, par choix ou parce qu’ils ne l’ont pas, restent dans l’école publique et subissent la désorganisation de ce service public. »
    Un fil que reprend l’APGH, l’association des professeurs d’histoire et de géographie, celui d’une forme de déconnexion entre la nouvelle ministre et le quotidien des Français. « L’école de la République, Madame, c’est l’école publique. Elle ne vous convient pas en tant que mère d’élèves ? Changez-la pour tous, y compris ceux qui n’ont pas la chance de vivre une vie aussi privilégiée que la vôtre ! », a twitté l’association.
    Le personnel politique, à gauche, s’est montré encore plus cinglant. Bastien Lachaud, député insoumis dans le département de la Seine-Saint-Denis (qui a encore récemment fait l’objet d’une mobilisation spécifique des personnels de l’éducation tant la situation y est difficile), lâche ses coups sur le même réseau : « “S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche”, disait Marie-Antoinette. S’ils n’ont pas de prof, qu’ils mettent leurs enfants à Stanislas, disent les macronistes. »
    Olivier Faure, le patron du parti socialiste, moque une ministre, pour qui l’école publique ne serait « pas assez bien » mais qui n’hésite pas à scolariser ses enfants dans un établissement « dont les valeurs sont loin des valeurs républicaines ».

    Julien Bayou, chez les écologistes, décrit l’image assez surréaliste offerte par l’échange entre Mediapart et Amélie Oudéa-Castéra, sous le regard légèrement inquiet de Gabriel Attal : « La ministre explique que son enfant est dans le privé à cause des enseignants non remplacés dans le public… devant l’ancien ministre de l’éducation qui avait promis “une classe, un prof” ! »
    Si Gabriel Attal est passé finalement presque furtivement à la tête du ministère de l’éducation, il est en effet le premier ministre d’un président, Emmanuel Macron, au pouvoir depuis 2017. Les enfants d’Amélie Oudéa-Castéra pâtissent, au moins pour partie, de son bilan.
    La dernière partie de la réponse de la ministre passerait presque inaperçue, dans cette tempête. « Avant de stigmatiser les choix des parents d’élèves il est important de rappeler que la République travaille avec tout le monde du moment qu’on est au rendez-vous de cette exigence et de ces valeurs. » Sur la question des valeurs, un gros doute subsiste à propos de Stanislas, décrit par des élèves et anciens élèves comme un univers sexiste, homophobe et autoritaire.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/120124/la-charge-de-la-ministre-de-l-education-contre-le-public-passe-mal

    On ne compte plus les ministres scolarisés (Blanquer, Attal) ou ayant scolarisé leurs enfants (Ndiaye) dans les boites privées les plus sélectives. Une des profs d’Attal à l’école alsacienne vient d’expliquer que ce n’était pas logique de fournir aux moins bons élèves les « meilleurs » profs (passés par l’ENS ou et avec agrégation).

    #école

  • Insolite : chargée de l’éducation, elle fuit l’école publique qui ne “remplace pas sérieusement” les profs manquants
    https://contre-attaque.net/2024/01/13/insolite-chargee-de-leducation-elle-fuit-lecole-publique-qui-ne-remp

    « Ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des jeux olympiques », c’est comme « buraliste-professeur-dentiste-boulanger » : ça n’a aucun sens. On a collé plein de sujets extrêmement importants mais méprisés par le gouvernement, on a secoué et ça a fait un super ministère. Et on l’a refilé à une copine de Macron qui n’y connaît rien : Amélie Oudéa-Castéra.

    Cette ministre, c’est la haute bourgeoisie qui vit hors du peuple et qui fait sécession. Elle est héritière d’un couple composé du boss de Publicis, une agence de com’ proche du pouvoir, et d’une DRH, Dominique Duhamel, de la même famille que les célèbres animateurs télé Nathalie Saint-Cricq, Patrice Duhamel ou Benjamin Duhamel, la tête à claque de BFM TV. Le monde est petit. Elle est aussi mariée à l’ancien patron de la Société Générale aujourd’hui à la tête de Sanofi, multinationale du business pharmaceutique qui réalise des profits sur la santé des gens. Le monde est vraiment petit.

    Cette dame scolarise ses trois fils à Stanislas, un établissement privé catholique du VIe arrondissement – l’un des coins les plus bourgeois de Paris – connu pour son enseignement ultra-religieux et réactionnaire. C’est l’école de l’élite fasciste de la capitale. Que des grands bourgeois mettent leurs rejetons dans une telle école, c’est logique, c’est l’instinct clanique des riches. Qu’une telle personne soit nomme MINISTRE DE L’ÉDUCATION est tout simplement hallucinant. C’est comme si un Ministre de la Santé recommandait ouvertement de fuir les hôpitaux publics pour aller uniquement dans des cliniques privées.

    Dans l’établissement Stanislas, les classes sont non mixtes au collège, les enseignements condamnent l’homosexualité, l’avortement et le rapprochement entre les filles et les garçons. Mediapart rapporte que les élèves sont invités à « réussir et servir », que l’établissement diffuse une vision sexiste, homophobe et autoritaire de l’enseignement et distribue des livrets aux élèves prônant la « chasteté », assimilant l’avortement à un « meurtre ». On y invitait des intervenant·es proches de La Manif pour tous et des membres de l’Église pour vanter les thérapies de conversion désormais interdites. Une quinzaine d’anciens élèves avaient raconté à Mediapart des « souffrances » et des « humiliations ».

    L’ancien ministre de l’Éducation Pap Ndiaye, pourtant peu courageux, avait quand même ouvert une enquête sur ce lycée d’extrême droite. Le rapport n’a pas été rendu public, et avec Oudéa-Castéra, il restera secret.

    Le plus grave est la justification de la Ministre. Devant la presse le 12 janvier, elle a assumé l’envoi de ses enfants dans une telle école parce que dans le public elle aurait « vu des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » et qu’avec son mari, elle « en a eu marre », qu’ils étaient « frustrés » de la médiocrité et du manque de moyens de l’école public.

    Tout est fou dans cette déclaration : Oudea-Castera fait littéralement partie du gouvernement qui organise la destruction de l’école publique, ne donne pas les moyens pour que les profs soient remplacés, et réprime les enseignants qui défendent l’éducation publique ! Cette Ministre déclare donc fuir la situation qu’elle contribue à créer. Imaginez un patron de restaurant qui dirait dans les médias qu’il vaut mieux éviter d’y manger parce que sa bouffe donne la gastro, et qui conseillerait le resto d’à côté.

    C’est aussi un crachat au visage de tous les enseignants, c’est-à-dire aux dizaines de milliers de travailleurs et travailleuses dont elle a la charge en tant que Ministre de l’Éducation.

    C’est enfin un piétinement de la laïcité : alors que ce gouvernement a mis en scène un chasse honteuse aux jeunes lycéennes musulmanes à la rentrée au nom de la séparation entre l’école et la religion, ses ministres mettent leurs enfants dans les pires établissements privés religieux, piétinant la laïcité sans aucun complexe.

    Cette affaire rappelle l’urgence de détruire l’enseignement privé. On a tendance à croire que ces écoles religieuses s’autofinancent avec les frais d’inscription que doivent payer les familles, mais pas du tout. L’État subventionne l’école privée, qui a reçu 8 milliards d’euros d’argent public en 2022.

    Les collèges et lycées privés sont financés pour 65,7% par l’État et regroupent 2 millions d’élèves en 2022. L’écrasante majorité de ces structures est catholique : 96%.

    Financé par l’État, le privé est gagnant sur toute la ligne : l’argent public s’ajoute aux frais versés par les familles, ce qui permet à ces établissement d’avoir de meilleurs bâtiments, une meilleure qualité de cours, des classes moins remplies et des activités extra-scolaires… Au détriment des écoles publiques.

    Arrêter de subventionner le privé, mais aussi briser l’entre-soi des écoles élitistes publiques, permettrait d’empêcher toutes les Amélie Oudéa-Castéra de mettre leurs enfants à l’abri dans des cocons pour petits bourges fascistes. Confrontés à la réalité de l’enseignement public, cela pousserait peut-être les gouvernants, enfin, à redonner des moyens décents à l’Éducation.

  • Street Scenes from the East End, 1950-1980
    https://autograph.org.uk/online-image-galleries/bandele-tex-ajetunmobi

    Bandele ‘Tex’ Ajetunmobi was a self-taught photographer who stowed away on a boat to Britain from Lagos, Nigeria in 1947. He chose to leave Lagos as he found himself an outcast on account of the disability he developed from having polio as a child.

    After settling in East London, he began recording the daily lives of his friends and acquaintances, particularly on the streets and in the pubs, shops and clubs around Whitechapel, Stepney and Mile End. He continued to document the area for almost half a century, focusing on immigrant communities and the multi-racial nature of the area.


    photo Bandele ‘Tex’ Ajetunmobi
    #photographie

  • ONE YEAR!
    Photographs from the miners’ strike 1984 - 85
    https://www.martinparrfoundation.org/exhibitions/one-year

    To coincide with the 40th anniversary of the miners’ strike this exhibition will look at the vital role photographs played during the year-long struggle against pit closures, including many materials drawn from the Martin Parr Foundation collection. The miners’ strike was one of Britain’s longest and most bitter disputes, the repercussions of which continue to be felt throughout the country today.


    Miners Strike 1984 mass picket confronting police lines, Bilston Glen. Norman Strike at the front of a mass picket, Scotland. © John Sturrock/Reportdigital.co.uk

    via https://www.theguardian.com/artanddesign/2024/jan/11/1984-miners-strike-photography-martin-parr-foundation

    ‘The officer could have smashed her skull’: the 1984 miners’ strike in pictures

    #photographie #grève

  • Smart Police d’Edicia, le logiciel à tout faire des polices municipales
    https://www.laquadrature.net/2024/01/10/smart-police-dedicia-le-logiciel-a-tout-faire-des-polices-municipales

    Dans le cadre d’une enquête sur les technologies de police prédictive dont nous vous reparlerons très bientôt, La Quadrature s’est intéressée de près à Edicia. Cette startup est peu connue du grand public. Elle joue…

  • Benoît Jacquot — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Beno%C3%AEt_Jacquot

    Benoît Jacquot est un réalisateur français, né le 5 février 1947 à Paris. Benoît Jacquot a donné une interview à Gérard Miller dans son documentaire Les ruses du désir : ‘L’interdit ‘ dans laquelle il parle de son goût pour les jeunes actrices mineures. Il décrit sa rencontre avec Judith Godrèche lorsqu’elle avait 14 ans. Il s’est installé avec elle et dit utiliser le cinéma pour séduire de jeunes mineures. Le cinéma est une couverture dit il. Il dit notamment que le monde du cinéma l’admire pour les relations qu’il entretient avec ces très jeunes actrices.

    Le premier paragraphe de la page Wikipédia date de ce matin :-))

    C’est sans doute en rapport avec ce sujet :

    Madame Mollette ⏚ : Publication Insta de Judith Godrèche hier soir.
    https://framapiaf.org/@MadameMollette@piaille.fr/111714287893997843

    Publication Insta de Judith Godrèche hier soir.
    Encore un qui ferait mieux de trembler des fesses au lieu de menacer, ils ne comprennent jamais rien

  • Kim Stanley Robinson says Elon Musk’s Mars plan is a “1920s science-fiction cliché” / Boing Boing
    https://boingboing.net/2016/10/17/kim-stanley-robinson-says-elon.html

    Robinson, who has previously warned that space exploration can be used as an excuse to trash our own planet, has written convincingly about the difficulties of sustaining life away from Earth (his novel Aurora is brilliant on this score).

    #KSR #Mars

  • Merci Macron ! Tribune de la CIIVISE démissionnaire | Libé | 04.01.24

    ou comment se faire nikeR et trainer dans la boue pour pas un rond

    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/inceste-la-ciivise-change-et-nous-sommes-tres-inquiets-par-douze-membres-

    Alors que la nouvelle Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) vient d’être nommée, douze anciens membres dénoncent des propos inexacts qui mettent en cause leur travail.

    par Douze anciens membres de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise)
    publié le 4 janvier 2024 à 6h58

    Dans le sillage du mouvement #MeToo et de son corollaire #MeTooInceste, mouvements historiques de libération de la parole des survivant·e·s de violences sexuelles, nous avons reçu, avec gravité, la mission qui nous a été confiée par le président de la République en janvier 2021.

    La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a inscrit son action dans un mouvement sociétal historique où plus de 80 000 personnes avaient déjà témoigné sur le réseau social Twitter (renommé X). Nous rappelons ici avec circonspection la conclusion puissante du discours du Président le 24 janvier 2021 « On est là. On vous écoute. On vous croit. Et vous ne serez plus jamais seuls. » Sur ces mots, nous avons bâti le socle doctrinal nécessaire pour combattre l’impunité des crimes sexuels sur les enfants.

    Aux côtés de Nathalie Mathieu, coprésidente de la Ciivise, et du magistrat Edouard Durand, nous avons structuré collectivement les principes qui nous paraissent essentiels à la définition d’une politique publique d’envergure, adaptée et efficace face à l’ampleur des crimes et de la souffrance perpétuelle. Les 82 préconisations que nous avons présentées pour cela forment un tout, un corpus cohérent qu’il est dangereux d’utiliser à la carte.

    La Ciivise fut indépendante. C’était la condition première de l’entreprise de vérité souhaitée par le Président. Nous avons assumé cette indépendance au risque de déplaire, au risque de bousculer ce qui empêche durablement la libération de la parole : le doute des adultes, les pressions sociétales, l’omerta. Ce fut l’opportunité inespérée de créer l’espace d’une justice transitionnelle adaptée (1), où la reconnaissance de la gravité des actes et la réconciliation peuvent coexister si les victimes le souhaitent.

    La cohérence entre le discours présidentiel et le dispositif proposé par la Ciivise nous a permis de recueillir près de 30 000 témoignages en deux ans. Par la confiance en cette simple promesse d’écouter et d’entendre ce qu’elles avaient à dire, ces personnes nous ont confiés – pour beaucoup – qu’ils et elles avaient attendu ce moment toute leur vie.

    C’est d’abord pour être capable de soutenir encore le regard de ces personnes que nous avons choisi collectivement de démissionner de nos fonctions au sein de la Ciivise le 14 décembre dernier. Nous avons fait cela par fidélité à toutes les personnes rencontrées et par fidélité à la mission que nous avait confiée le président Emmanuel Macron.

    Par cette démission nous dénonçons aussi la gestion pour le moins chaotique de l’après Ciivise. La majorité de ses membres a écrit à la secrétaire d’Etat à l’Enfance, Charlotte Caubel, pour lui demander le maintien de la Ciivise et de confirmer Edouard Durand à sa présidence, nous n’avons reçu aucune réponse.

    La Ciivise a restitué le 20 novembre dernier trois années de travail, trois années d’engagement, d’expertises et de fidélité à la parole des victimes. 1 000 personnes étaient présentes. Mais aucune représentation gouvernementale n’a daigné venir.

    Aujourd’hui, nous sommes contraints de dénoncer des propos inexacts qui mettent en cause notre travail et le fonctionnement de la Ciivise.

    Nous tenons à l’affirmer clairement, il n’y a pas eu de dysfonctionnements au sein de la Ciivise, comme l’a laissée entendre la secrétaire d’Etat chargée de l’enfance. Au contraire les 30 000 témoignages, les avis, les rapports démontrent que la Ciivise sous la conduite des coprésidents a rempli sa mission.

    La secrétaire d’Etat affirme que neuf membres auraient claqué la porte au cours du mandat, nous sommes témoins du contraire. Seuls deux membres ont démissionné, dont Caroline Rey-Salmon, la nouvelle vice-présidente de la Ciivise, et cela en raison de désaccords de fond sur la protection des enfants, notamment sur l’obligation de signalement des violences par les médecins que, nous, nous réclamons.

    On a aussi reproché à la Ciivise son approche féministe, ce qui est scandaleux. Cette approche adapte pourtant nos préconisations à la réalité. 80 % des victimes sont des filles et 97 % des agresseurs sont des hommes, dont 3 % seulement sont condamnés. La France entière reste incrédule devant cette attitude.

    Naturellement, nous avons eu des débats, nous avons pu exprimer des désaccords. Plutôt que de rechercher des dysfonctionnements inexistants, il conviendrait de saluer que notre collectif de bénévoles sous l’impulsion de nos coprésidents soit resté opérationnel. Cette situation, résolument hostile et opposée aux propres paroles du président de la République, conduit aujourd’hui de nombreuses personnes à demander à la Ciivise de retirer leurs témoignages. Ultime scandale.

    Il était pourtant temps de passer de « je te crois » à « je te protège », et non de fracturer la confiance et de détruire cet investissement collectif. Fidèles à nos engagements, nous ferons vivre ce rapport pour le rendre accessible au plus grand nombre et lutter contre les violences sexuelles faites aux enfants.


    (1) L’ONU définit la justice transitionnelle comme « l’éventail complet des divers processus et mécanismes mis en œuvre par une société pour tenter de faire face à des exactions massives commises dans le passé, en vue d’établir les responsabilités, de rendre la justice et de permettre la réconciliation », ONU-Haut Commissariat aux droits de l’homme.

  • Chechen warlord applauds teenage son’s violence as he grooms dynasty for power
    https://www.theguardian.com/world/2023/dec/31/chechen-warlord-applauds-teenage-sons-violence-as-he-grooms-dynasty-for

    Many dictators try to cover up their children’s crimes. For Ramzan Kadyrov, the Chechen warlord, broadcasting his son’s violent behaviour may be a strategy for holding on to power.

    In September, Kadyrov reposted a video on the Telegram social network showing Adam, his then 15-year-old son, launching a flurry of kicks and punches to the head of a Russian prisoner who had been transferred to Chechnya after being accused of burning a Qur’an.

    Kadyrov, a self-styled defender of the Islamic faith, said he could not have been prouder of his favourite son. “What is there to punish him for?” said Kadyrov, when asked about the video at an end of year press conference. “It would have been good if he had killed him.”

    #dynastie

  • #invisibilisation

    Elle discutait avec Einstein à Princeton, la mathématicienne Yvonne Choquet-Bruhat a 100 ans !
    https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/physique-elle-discutait-einstein-princeton-mathematicienne-yvonne-c

    On fête en ce moment le centenaire d’Yvonne Suzanne Marie-Louise Bruhat née le 29 décembre 1923 à Lille dans le département du Nord et que les spécialistes en physique mathématique connaissent mieux sous le nom d’Yvonne Choquet-Bruhat. Le 14 mai 1979, elle était la première femme élue à l’Académie des sciences (depuis sa création en 1666).

    C’est une sommité de l’étude mathématique de la physique dans le cadre de la relativité générale et, ce qui est sans doute inconnu du grand public, même cultivé, c’est qu’elle a été la première au tout début des années 1950 à démontrer mathématiquement que les équations d’Einstein de la relativité générale conduisent bien à des phénomènes de propagation des déformations de l’espace-temps, des ondes gravitationnelles donc.

    En effet, bien que l’idée et les premiers calculs avec la théorie de la relativité générale aient été avancés par Einstein peu de temps après la formulation complète de sa théorie fin 1915 (Poincaré avait exploré l’idée des ondes gravitationnelles dès la découverte par Einstein de la théorie de la relativité restreinte), dans les décennies qui allaient suivre, des doutes s’étaient élevés entre physiciens et mathématiciens sur la réalité de ces ondes.

    Curieusement, bien que la démonstration d’Yvonne Choquet-Bruhat ait été publiée dans sa thèse en 1951, ce n’est qu’à la fin des années 1950, notamment avec des arguments de Richard Feynman mais pas que de lui seul, que le débat prend fin.

  • FACIL’iti contre Koena : jugement + cagnotte - Koena
    https://koena.net/faciliti-contre-koena-jugement-cagnotte

    Lundi 27 novembre 2023, nous recevions le jugement dans le procès intenté à Koena par FACIl’iti. Koena a été condamnée à verser un total de 26 256 euros à FACIL’iti et à retirer les 2 tweets objet du litige datant du 23 mars 2021.

    https://www.leetchi.com/fr/c/aider-koena-a-faire-appel-dans-son-proces-contre-faciliti-7745565

  • Sur France Info : le reportage le plus indigne du réveillon - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/12/31/sur-france-info-le-reportage-le-plus-indigne-du-reveillon

    Sur France Info : le reportage le plus indigne du réveillon
    31 décembre 2023Extrême droite, Guerre, Médias dominants, Moyen Orient, Nos articles favoris
    Cette année, France Info est sur le podium des titres les plus monstrueux et indécents du réveillon. « Les Israéliens se préparent à un réveillon morose » titre le média de service public, ce 31 décembre 2023. Ce reportage commence par : « à Tel-Aviv, l’esprit n’est pas à la fête pour ce passage à l’année 2024 ».

    La distance entre Tel Aviv et Gaza est de 74 kilomètres, moins que la taille d’un département français. On peut sans doute y entendre la détonation des bombes d’une tonne larguées sur la population palestinienne.

    Pourtant, France Info nous raconte que Katy, patronne de restaurant, n’aura pas de DJ dans son établissement ce soir, et que Ofir, autre commerçant, va peut être perdre du chiffre d’affaire ce réveillon. Terrible. Nous sommes sommés de compatir avec des restaurateurs israéliens pendant qu’un peuple meurt.

    C’est déjà indécent quand, en France, les médias aux ordres tentent de nous faire pleurer pour des petits patrons qui perdent du chiffre d’affaire pendant les grèves, ça l’est encore plus ici. À quelques kilomètres de Tel-Aviv, la population de Gaza est effacée et meurt dans la famine, les bombes et l’effroi.

    Nous subissons la propagande interne d’un pays en guerre comme si la France était elle-même en guerre. Israël est l’alpha et l’oméga de l’actualité. Et le pire, c’est que les « journalistes » Willy Moreau et Sandrine Mallon qui ont pondu ce sujet ne se rendent sans doute même pas compte de leur inhumanité. Ils ont totalement intégré que 10.000 vies palestiniennes restent négligeables par rapport à une soirée sans DJ en Israël. Il faut bien comprendre qu’une rédaction d’un grand média public national s’est dit qu’il était pertinent et utile de mettre des moyens pour un tel sujet, que c’était normal, légitime. La banalité du mal est intacte.

    France Info avait déjà titré le 14 décembre que 2023 était l’année où le nombre de journalistes tués était « au plus bas niveau » depuis 20 ans, reprenant les mensonges de l’association Reporters Sans Frontières, sans aucun travail d’enquête, alors qu’une centaine de journalistes ont été tué en Palestine. Une négation absolue d’allumer de crimes répétés contre la presse.

    Le 26 novembre, France Info écrivait après une descente néo-nazie dans un quartier de Romans-sur-Isère en représailles à la mort du jeune Thomas : « un militant de 20 ans hospitalisé après avoir été agressé par des jeunes ». D’entrée de jeu, l’information principale n’était pas que des néo-nazis aient attaqué un quartier pour frapper des noirs

    Sur le même registre, au 20 heures, sur France2, il y a deux jours le speaker a terminé son édition en évoquant les guerres dans le monde, dixit « en Ukraine et en Israël ». Dans le genre invisibilisation des colonisés qu’on extermine, c’est quand même gratiné.

    Au moment du confinement, ne supportant plus le rituel du JT, on a coupé net le cordon avec la « télé de service public » (on ne regarde la TV que très épisodiquement sur une tablette) et là, avec cette nouvelle tentative, on ne peut pas dire que ça donne envie de s’y remettre.

  • Misère de nos vies "numériques" :

    Pourquoi le mot “viol” est devenu “vi*l” sur TikTok et autres réseaux sociaux
    https://www.telerama.fr/plateformes/pourquoi-le-mot-viol-est-devenu-vi-l-sur-tiktok-et-autres-reseaux-sociaux-7

    « On m’interviewe sur le déni du viol dans la société française et je découvre dans la vidéo publiée sur Instagram que le terme “viol” a été bipé et que le mot complet n’apparaît pas en sous-titre. C’est très violent. » Le 20 novembre, la journaliste Alice Géraud, coauteure de la série Sambre, sur Dino Scala, violeur qui a fait plus de quarante victimes, découvre sur les réseaux sociaux le montage de son entretien donné quelques jours plus tôt au média Télé 7 jours. Dans les sous-titres, il est écrit « vi*l ». Alice Géraud confie à Télérama : « C’est une mise en abyme assez étonnante du déni du viol. » Jérémy Parayre, rédacteur en chef de Télé 7 jours, revient sur ce choix : « La question s’est posée dans l’équipe et j’ai moi-même été choqué par ce bipage. Mais comme nous voulions que son discours soit audible par notre communauté tout en évitant le déréférencement de notre vidéo par les plateformes… C’était la solution. Oui, c’est contradictoire, je comprends sa réaction. »

    Télé 7 jours n’est pas le seul média à utiliser cette pratique. Il suffit de faire un tour sur Instagram, TikTok et YouTube pour constater la disparition du mot viol. À la place, on peut lire « vi*l » ou « vi0l » sur les réseaux sociaux de médias comme Brut, Hugo Décrypte, Urbania ou Le Parisien. Certains vont jusqu’à camoufler les termes « sexe », « attentat » ou « prostituée ».

    En cause ? La peur du « shadowban ». Sur les réseaux du groupe Meta ou sur TikTok, ce « bannissement de l’ombre » toucherait les profils publics. Un compte peut être banni temporairement par la modération de ces entreprises s’il utilise certains termes ou images. Parfois, le nom de l’utilisateur n’apparaît plus dans la barre de recherche alors que son compte est toujours en ligne. D’autres fois, sa story n’est plus visible ou ses posts ne sont plus mis en avant dans l’onglet « discover » ou dans les « feeds » de ses abonnés. La plateforme ne prévient jamais l’internaute. Il prend connaissance de son invisibilisation grâce aux statistiques de son compte : un nombre de vues qui flanche, moins de partages des publications, etc.

    https://justpaste.it/4hbxx

    #bipage #shadowban #réseaux_sociaux #algorithmes

  • Le violeur est étranger ? Plus besoin de preuves ! | Alizée Vincent
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/les-enerve-es/le-violeur-est-etranger-plus-besoin-de-preuves

    Le traitement médiatique du cas de Claire Geronimi, victime de viol par un homme sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), est aux antipodes de celui réservé aux femmes victimes de puissants. Quand le mis en cause est immigré, on parle de « femme violée », de « crime ». Quand il s’agit de profils comme Patrick Poivre d’Arvor, Gérard Depardieu, Sébastien Cauet ou Gérald Darmanin, on parle de « plaignantes », ou d’"accusatrices". Source : Arrêt sur images

    • #paywall Je veux savoir ce que les les journaleux proposent comme solution. Voici la mienne :
      Tu économises chaque mois € 2083,33 pendant 40 ans. (€ 1000.000 divisé par 480 mois.) Facile, car à partir d’une certaine somme disponible tu peux investir dans l’exploitation de te concitoyens (celleux qui tu con-sidères comme assez con-nes) et réduire l’épargne mensuelle grâce au profit obtenu par le travail d’autrui. Il faut simplement faire gaffe à ne pas commencer avec une trop petite somme mensuelle, car ça risque de retarder le moment à partir duquel les intérêts remplacent l’épargne dans le processus d’accumulation.
      Plan de carrière conséquent : à 20 ans tu commences avec un poste rémunéré au moins €55.000 par an, car il faut bien vivre, on ne peut quand même pas se sacrifier soi même quand on veut devenir millionaire. Ensuite tu achètes deux appartements dont la valeur ne cesse d’augmenter, tu sélectionnes quelques actions que tu ne vends que 30 ans plus tard, et le tour est joué. Bien sûr tu ne t’épuises pas avec tes acquisitions et tu continues à mettre chaque mois de côté la somme requise.
      Je vous assure, ça marche. Il ne faut simplement jamais oublier le but de l’affaire. Qu’ils sont cons, les autres qui ne font pas pareil.

      L’année prochaine je lancerai une newsletter « how to get rich quick » sur les investissement écolos-sociaux-équitables. Pourvu que la révolution n’arrive avant mon premier million.

      #wtf #capitalisme #foutage_de_gueule #arithmétique #spéculation #exploitation

  • Squatters, bikers and skateboarders in hijabs: Brits’ wild communities exposed
    https://www.theguardian.com/artanddesign/2023/dec/26/squatters-bikers-and-skateboarders-in-hijabs-brits-wild-communities-exp

    Murtha’s stunning photography – and the tragic story of her death a decade ago, in relative obscurity and poverty at the age of just 56 – is the subject of a recent documentary, Tish, by Paul Sng. Inspired by Murtha’s work, and to celebrate the spirit that drove it, the photography project Document Your Community was launched to tie in with the release of the film. Created by the British Culture Archive, in association with Modern Films and supported by the British Film Institute, it invited the public to follow in the footsteps of Murtha and document their own communities.

    Everyone was welcome to submit photos, be it keen amateurs, budding professionals or simply those who happened to snap something in passing on their phone. These 11 images taken from the project, picked in collaboration with Paul Wright from the BCA, capture the breadth of modern life in Britain via fun fairs, squat parties, skateboarders, window cleaners and broken-down bikers.


    Fight for Socialism! Smithdown Road, Liverpool by Sam Jones Photograph: Photo © Sam Jones/ British Culture Archive
    #photographie #Tish_Murtha

  • Le dossier médical d’un syndicaliste fouillé par son employeur pour tenter de le licencier
    https://www.politis.fr/articles/2023/12/le-dossier-medical-dun-syndicaliste-sud-aerien-fouille-par-son-employeur-pou

    Tout juste nommé responsable de la section syndicale SUD Aérien dans son entreprise, Europe Handling, Alain Khan a fait l’objet d’une procédure de licenciement pour une suspicion de fraude à la mutuelle. Il dénonce une « procédure abjecte » et le non-respect du secret médical. Enquête.

    • On peut pas dire que les syndicats se soient beaucoup bougé le cul sur les libertés électroniques, pour la plupart, c’était un progrès technologique. Aujourd’hui tes données médicales sont stockées aux USA et on te colle sur Doctolib sans te demander ton avis.

    • Cela pose aussi le problème de la dépendance dans le sens d’une « relation toxique » entre les entreprises et les organismes d’assurances maladie que sont les mutuelles.
      Avant, c’était plus simple puisque la sécu était administrée paritairement entre patrons et salariés. Maintenant, le « régime général » d’assurance maladie est sous perfusion de « l’état de droite ».
      D’autre part, vu que la sécu rembourse de moins en moins, tu n’as plus d’autre choix que d’adhérer à la mutuelle de ton entreprise qui aura désormais toute latitude pour te pourrir la vie par ce chantage à la santé.

  • Picnic at Hanging Rock, un étrange objet filmique, est disponible sur arte.
    https://www.arte.tv/fr/videos/030036-000-A/pique-nique-a-hanging-rock
    Pique-nique à Hanging Rock

    Le jour de la Saint-Valentin de l’année 1900, en Australie. Lors d’un pique-nique, trois jeunes filles en fleur et leur professeure disparaissent mystérieusement près d’un troublant rocher... Un subtil cocktail d’onirisme, de fantastique et d’érotisme signé Peter Weir ("Le cercle des poètes disparus", « The Truman Show »).

    Le 14 février 1900, jour de la Saint-Valentin, en Australie. L’école de jeunes filles d’Appleyard organise un pique-nique à Hanging Rock, la montagne sacrée des aborigènes. Trois élèves, Miranda, Irma et Marion, et leur professeure miss McCraw partent explorer les passages étroits et intrigants entre les monolithes. En chemin, elles croisent deux jeunes garçons, Albert et Michael – ce dernier n’étant pas insensible aux charmes de Miranda. Au retour à l’école, les quatre jeunes filles manquent à l’appel. On part à leur recherche et Albert retrouve Irma, vivante mais totalement amnésique…

    jeunes filles en fleur, ça existe encore ça comme expression ? On a connu arte mieux inspiré ... Mais le film reste une curiosité.

  • La violence militaire coloniale au Cameroun et les collections muséales en Allemagne : histoire d’une symbiose.

    « Ne s’obtient que par la force »
    https://visionscarto.net/ne-s-obtient-que-par-la-force

    Voici un texte majeur et inédit que le chercheur Yann LeGall (Université technique de Berlin, TU) a confié à visionscarto. Il a passé des années à lire, décrypter et analyser les rapports dans archives allemandes des expéditions punitives militaires au Cameroun (aussi au Togo) et a fait apparaître non seulement la cruauté coloniale de l’armée allemande, mais aussi, par exemple, le cynisme absolu des directeurs de musées en Allemagne qui n’hésitaient pas à suggérer aux militaires d’engager des expéditions dans des lieux où se trouvaient des objets et œuvres d’art qu’ils convoitaient...

    Trois décennies d’exactions et de pillages, dont le résultat est la présence dans les musée allemands de plus de 60 000 objets camerounais divers volés lors des raids militaires, et par conséquence, l’absence au Cameroun de ce patrimoine culturel qui reste — plus d’un siècle après — encore une blessure vive.

    C’est long, mais cette histoire (dans les deux sens du terme) est importante. L’Allemagne a fait depuis quelques décennies, un énorme travail mémoriel sur la période nazie, ainsi que sur la période DDR, mais jusqu’à aujourd’hui, pas trop sur la période coloniale. Lacune qui commence à être comblée, car d’une part il y a ce projet, mais aussi d’autres mouvements, comme ce processus qui s’engage, de "débaptisation" des rues et avenues qui portent encore le nom des grands criminels, acteurs majeurs de cette période coloniale.

    –---

    Cet article — le premier d’une série dont la publication sera étalée dans les prochaines semaines, a été initialement publié en allemand dans l’Atlas der Abwesenheit. Kameruns Kulturerbe in Deutschland (Atlas de l’absence. Le patrimoine culturel du Cameroun en Allemagne) , issu du projet « Umgekehrte Sammlungsgeschichte » (Histoire inversée des collections) porté par l’Université de Dschang au Cameroun (Prof. Dr. Albert Gouaffo) et l’Université Technique de Berlin (Prof. Dr. Bénédicte Savoy).

    Avec des remerciements tout particuliers à Isabelle Saint-Saëns pour l’édition méticuleuse de la version française de ce texte. La cartographie est conçue et produite par Philippe Rekacewicz.

  • Pour le chercheur Antoine Math, « il s’agit d’une #préférence_nationale déguisée »

    Mediapart : Est-ce un changement de nature du versement des prestations sociales avec un #délai_de_carence étendu de six mois à cinq ans ou est-ce que ce texte signe un rapprochement du concept de préférence nationale ?

    Antoine Math : Il s’agit d’une préférence nationale déguisée. L’objectif, ou les effets recherchés, de la préférence nationale, c’est d’exclure les étrangers du seul fait d’être #étrangers. Cette fois-ci, vous atteignez presque la même chose si vous édictez une condition de plus en plus difficile à remplir pour les personnes étrangères. C’est extrêmement grave au regard du principe d’égalité.

    Cette condition d’antériorité de titre de séjour a pour fonction de fait de se substituer à une préférence nationale, qui, elle, est formellement et juridiquement impossible au regard de la Constitution actuelle et des engagements de la France, notamment la Convention européenne des droits de l’homme. Comme on ne peut pas exclure tous les étrangers, on fait en sorte d’en exclure une proportion toujours plus grande pour se rapprocher des effets de la préférence nationale.

    Cette condition ne va pas de soi et va conduire à exclure même des personnes étrangères remplissant cette condition. En effet, le moindre renouvellement de #titre_de_séjour peut prendre plus longtemps que prévu [ah oui...]. Il suffit d’avoir une rupture administrative de quelques jours le temps de décrocher un rendez-vous ou une convocation à la préfecture, ou de recevoir un récépissé ou une attestation de demande de titre ou de renouvellement de titre, pour que tous les compteurs soient remis à zéro, que l’on considère que la personne ne remplit plus la condition d’antériorité de séjour régulier de façon continue. Le fonctionnement de cette condition est connu puisqu’on a l’expérience avec le #RSA, avec la #prime_d’activité ou le #minimum_vieillesse.

    Donc, on a des gens, ils sont là parfois depuis 20 ans, en situation régulière, et ils sont pourtant exclus. 

    En outre, quand vous disposez d’un titre de séjour, par exemple une carte de résident d’une durée de validité de 10 ans qui vous a été attribuée ou renouvelée il y a 2 ans, vous pouvez justifier avec cette carte d’une antériorité de séjour régulier de 2 ans, mais pas de 5 ans. Or, pour le justifier, vous ne disposez plus des titres de séjour précédents que vous avez rendus à la préfecture lors du renouvellement. Donc si vous n’avez pas eu la présence d’esprit de conserver des photocopies ou des scans, ou que vous les avez perdus, vous ne pouvez justifier de cette condition.

    Le parti Les Républicains (LR) colle au programme du RN, qui se félicite de cette victoire idéologique, et les parlementaires de Renaissance donnent du crédit à cela, c’est un changement de paradigme important, comment en est-on arrivé là ?

    On dit souvent que le problème n’est pas seulement le bruit des bottes mais aussi le silence des pantoufles. Mais je crois qu’entre les deux, il y a aussi les lâchetés de tous ceux qui ont bénéficié, au moins à un moment, de la voix ou du pouvoir, y compris à #gauche.

    Ce projet de loi vient de loin, ça fait longtemps que les esprits sont préparés. En 2004 par exemple, la première loi Sarkozy sur l’#immigration fait passer cette condition de séjour régulier de trois à cinq ans pour pouvoir toucher le #RSA (RMI à l’époque). En 2006, cette condition de cinq ans est étendue au minimum invalidité et au minimum vieillesse. En 2012, un amendement a fait passer de cinq à dix ans la condition d’antériorité de titre de séjour pour le minimum invalidité et le minimum vieillesse.

    La même année, le RSA est introduit à Mayotte en 2012, mais avec une condition portée à 15 ans. Idem pour percevoir l’allocation adulte handicapé et le minimum vieillesse. En Guyane, comme dans l’hexagone, la condition d’antériorité de titres de séjours pour percevoir le RSA est de 5 ans.

    Sauf qu’en 2018, cette majorité a fait voter au Parlement, lors du projet de loi de finances, une disposition pour porter cette durée à 15 ans. Cette disposition a finalement été censurée par le Conseil constitutionnel. Mais cet épisode témoigne bien que le basculement ne s’est pas produit hier. Les esprits ont été contaminés, bien au-delà de l’extrême droite et de la droite depuis un certain temps.

    [A.M. préserve la gauche au cas où elle puisse servir à quelque chose. C’est 1988, en fait https://seenthis.net/messages/1032496#message1032561]

    Qu’est-ce que la mise en œuvre de cette loi pourrait changer avec l’impossibilité de toucher les prestations sociales dans un délai raisonnable ?

    Concrètement, cela va générer un grand désordre avec une mise en œuvre infernale et des #démarches_infinies. Car, au regard des textes internationaux, il y aura des personnes épargnées de cette restriction grâce à des textes internationaux les protégeant et exigeant l’égalité de traitement ou la non-discrimination. On peut citer le cas des Algériens, déjà non concernés par les restrictions existantes pour l’accès au RSA, à la prime d’activité ou au minimum vieillesse.
    Si la mesure est appliquée, les personnes vont aussi devoir conserver des copies de tous leurs titres de séjour – qui sont rendus à la préfecture à chaque renouvellement – pour prouver qu’ils sont en France depuis un certain nombre d’années. Ceux qui ne savent pas qu’il faut tout archiver ou qui vont perdre ces documents ne vont pouvoir prétendre à aucune allocation.

    Sans compter la paupérisation accentuée de cette population déjà fragilisée…

    C’est évident, cela va être catastrophique pour les personnes concernées et leur entourage. Cela va priver des familles et des enfants de prestations sociales. Cela va conduire des familles à ne plus pouvoir se loger, à ne plus pouvoir payer le #loyer, à subir des #expulsions en raison des impayés. On peut imaginer qu’il y ait une proportion assez importante des quartiers populaires qui soient touchés. Ils n’ont pas besoin de se voir tailler davantage dans leurs droits et dans leurs ressources.

    Puis, ça instille dans les esprits l’idée que le #principe_d’égalité est plus que secondaire dès lors qu’on parle de personnes étrangères. Cette réforme est une étape supplémentaire dans la mise de côté des principes élémentaires qui président à notre système de #protection_sociale, en particulier l’égalité des #droits ou l’#universalité_[orique]_. Et cette dégradation risque d’être suivie, derrière, d’autres étapes, encore bien pires, de manière graduelle.

    On épargne certaines catégories, celles et ceux qui ont un #emploi, avec cette idée qu’il y aurait d’un côté les méritants et de l’autre les #assistés #fraudeurs.

    Ce projet de loi omet de prendre en compte le fait que les étrangers contribuent au système social par leur travail ou leurs impôts. Au-delà de la philosophie de la mesure, c’est foncièrement injuste de les priver des prestations sociales…

    Ce sont des arguties [que Mediapart et une gauche du macronisme soudés par l’idéologie du travail cultivent] pour justifier les restrictions et se draper derrière une forme de rationalité. On emprunte un discours de légitimation des droits, certains ayant un caractère contributif car au moins en partie financés par les cotisations des bénéficiaires qui pourraient être un peu épargnés, et d’autres droits, considérés comme moins contributifs, pour lesquels on pourrait opérer tout type de restriction et de discrimination.

    Depuis les restrictions introduites en 1993, il ne suffit pas de cotiser ou d’avoir cotisé pour bénéficier de prestations d’assurances sociales – vieillesse, maladie, invalidité, etc. - dès lors que vous êtes étranger.
    Par exemple, aujourd’hui, même si vous avez travaillé et cotisé pendant 40 ans et que, pour une raison X ou Y, vous n’avez pas de titre de séjour au moment où vous partez à la retraite (soit que vous avez eu un problème lors d’un renouvellement, soit qu’après être parti de France, vous êtes revenu justement pour faciliter la liquidation de votre retraite), vous ne toucherez pas votre #retraite tant que vous n’aurez pas de titre de séjour. Peu importe que vous ayez cotisé pendant des années.

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/191223/pour-le-chercheur-antoine-math-il-s-agit-d-une-preference-nationale-deguis

    #AAH

  • Les matraqueurs à l’hôpital : opération contre-insurrectionnelle - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/12/18/les-matraqueurs-a-lhopital-operation-contre-insurrectionnelle

    18 décembre 2023
    Corruption, Éducation, Technique policière
    Nounours, gilets pare-balles et cagoules : la propagande de Noël dans les hôpitaux

    Il fut un temps où l’on envoyait des clowns pour faire rire les enfants hospitalisés. Aujourd’hui, ce sont des policiers armés, cagoulés et en uniforme, avec des motos qui débarquent à l’hôpital pour les petits malades. Pas sûr que les enfants aient gagné au change.

    Mercredi 13 décembre la BRAV, unité policière ultra-violente parisienne, et la BRI, unité anti-terroriste, se rendent à l’hôpital Necker, un établissement pour enfants à Paris. Les policiers ont mis les grands moyens : un agent déguisé en père Noël est hissé sur un véhicule blindé, d’autres sont en tenues de Batman ou Spiderman, les médias ont été invités… Cette année, petit papa Noël tire des grenades et frappe à la matraque. Cette opération est-elle financée par l’État ?

    Le Parisien écrit que des « représentants de l’AP-HP » étaient « un peu tendus ». Forcément, les manifestations de soignants sont régulièrement gazées et matraquées par ces mêmes policiers qui viennent se faire de la publicité dans leur hôpital au moment de Noël.

    Même mise en scène au CHU de Nantes, preuve qu’il s’agit d’une opération concertée : « Une trentaine d’enfants hospitalisés en pédiatrie, oncologie, soins intensifs ou post-urgences, ont reçu la visite de policiers de Nantes et Saint-Nazaire » écrit Ouest-France. Les enfants ont eu la “chance” de recevoir des cadeaux de la BRI, des CRS qui font régner la violence dans les rues de Nantes et même de la Police aux Frontières, qui traque les étrangers et met des familles en centre de rétention. Des amis du genre humain.

    L’hôpital est mourant. Les enfants malades sont insuffisamment pris en charge à cause du manque de moyens. En septembre, une fillette de six mois est décédée des suites de difficultés respiratoires à Carhaix, faute de place à l’hôpital. Les soignant-es crient leur désespoir depuis des années. Mais la police, qui croule sous l’argent public, profite des fêtes pour déployer sa communication avec l’aide de médias aux ordres, qui diffusent des images pleines d’émotions : la police aime les enfants et leur offre des doudous.

    Quelle autre profession bénéficie de telles opérations médiatiques pour redorer son image ? Il s’agit de propagande sur le dos d’enfants malades. Si les policiers veulent aider l’hôpital et les jeunes patients, pourquoi ne le font-ils pas sur leur temps libre, sans uniforme et surtout sans photographes ? Pourquoi ne refusent-ils pas de réprimer les soignant-es lors des manifestations réclamant plus de moyens pour l’hôpital ?

    L’année dernière, lors d’une opération similaire, la direction de la police nantaise assumait dans Ouest-France : « Cela fait partie de la volonté de rapprochement entre la police et la population. Nous en profitons pour faire découvrir nos métiers et notre matériel ». Les autorités revendiquent donc à demi-mot l’instrumentalisation de petits hospitalisés pour promouvoir un métier de plus en plus contesté. La BRI qui paradait à l’hôpital Necker est aussi celle qui tirait à vue et arrêtait de jeunes adolescents cet été après la mort de Nahel.

    La police dans les écoles, dans les hôpitaux, dans les activités périscolaires : ce cauchemar ne peut avoir lieu sans la collaboration active de soignant-es, de profs, d’animateurs et animatrices. Tout est fait pour endoctriner les enfants dès le plus jeune âge.

    La répression physique de plus en plus insoutenable et dénoncée par la population ne peut s’imposer qu’en préparant les esprits, en rendant légitime la violence de la police. C’est une opération de contre-insurrection : une forme de propagande théorisée par l’État français depuis la Guerre d’Algérie.

    Cette doctrine politique et militaire vise à obtenir le soutien de la population dans le cadre d’un conflit entre les autorités et les forces contestataires. Il s’agit de mener des actions de propagande

  • As Greyhound Stations Go Extinct, Low-Income Thanksgiving Travelers are Left Out in the Cold
    https://usa.streetsblog.org/2023/11/23/as-greyhound-stations-go-extinct-low-income-thanksgiving-travelers-

    Following a 2021 sale to German bus operator Flixbus and the 2022 sale of its stations to real estate company Twenty Lake, America’s largest intracity bus carrier, Greyhound, has shuttered its indoor waiting areas in a growing number of American cities, including Houston, Richmond, and Charlottesville. In the process, throngs of riders have often been shunted to outdoor stops in parking lots or on curbs, sometimes with no access to shelter, seating, restrooms, or basic customer services like route information — a situation the Philadelphia Inquirer called “a humanitarian disaster and a municipal disgrace.” Some of those stops are located in suburbs miles from the core downtowns where terminals used to be located, with few transit connections for passengers who can’t afford a ride to their ride.


    This Evansville, Ind. Greyhound station was converted into a burger restaurant in 2016. Photo: Griffin Taylor

    • Paris New York, New York Paris, dans dix sns comme là-bas ici ...

      German bus operator Flixbus

      Flixbus n’est pas un bus operator ais une plateforme qui fait travailler d’autres entrprises et fait des profits en leur imposant des prix ultra bas. C’est l’Uber des transports de longue distance. Je ne sais pas, si Flixbus est encore « allemand » car il est fort probable que des « investisseurs » d’autres pays en détoennent une grande partie des actions.

      C’est comme Blablacar en pire car les prix sont fixés par la plateforme.

      #USA #transport #plateformes #disruption