• Pourquoi vous devriez conserver le masque en intérieur - JustPaste.it
    https://justpaste.it/1rxvu

    Sous prétexte que la majorité des adultes ont reçu 2 ou 3 doses de vaccin, les gouvernements ont décrété un peu partout la fin de la pandémie et referment la parenthèse interventionniste qui allait avec.
    3. Du fait de cette capitulation totale des pouvoirs publics face à la circulation de SARS-CoV-2, vous allez être beaucoup plus exposé à l’infection que lors de la phase pré-vaccinale de la pandémie, avec une menace croissante pour votre santé.
    4. Or, quel que soit le baratin « rassuriste » en vogue, SARS-CoV-2 reste un pathogène dangereux. Dans une simple optique de préservation de votre santé, vous devriez essayer d’éviter l’infection autant que possible.

    • Et donc merci à « Maître Pandaï » qui, soit dit en passant, est un twittos remarquablement organisé qui réussit le tour de force de se référer à des tweets d’il y a plusieurs mois (dont les siens). Sans parler des nombreuses sources citées en exemple. Ce thread de 108 posts témoigne d’un argumentaire sans faille. Je suis toujours admiratif de ces personnes qui ont une telle puissance de travail et d’organisation.

      Ceci dit, il y a sûrement des outils sur la plateforme qui permettent une telle organisation des infos mais j’ai jamais vraiment pris le temps de creuser.

      Source : https://twitter.com/Panda31808732/status/1502747054979923970

    • Tentons un condensé des affirmations importantes, sans les preuves et détails :
      – Il faut garder un masque FFP2 partout en intérieur et aérer fortement.
      – Le virus continue de circuler fortement, partout.
      – C’est un virus AÉROSOL, en intérieur vous le chopez même loin des gens, et même si les gens qui l’ont expiré dans la pièce sont déjà partis ! Il ne faut donc pas DU TOUT respirer l’air intérieur sans masque filtrant fort (FFP2).
      – Les vaccins actuels sont moins efficaces et moins longtemps contre les variants du moment donc il FAUT se protéger de manière non pharmaceutique : masques + aération.
      – Le vaccin est un airbag ou ceinture : ça amortit le choc mais ça ne rend PAS les accidents (l’infection) désirables.
      – Tout le monde s’est focalisé sur les cas graves (hopital) et les décès, alors qu’on peut TOUS finir avec un covid long = des maladies chroniques handicapantes. Même celleux qui sur le moment ont juste eu le nez bouché. Même chez les jeunes, même celleux en bonne santé.
      – Le covid long, les maladies chroniques handicapantes, c’est le PRINCIPAL RISQUE quand on attrape le covid !
      – Le covid est une maladie SANGUINE (vasculaire, des vaisseaux sanguins) : elle peut toucher le corps entier, poumon, cerveau, cœur, reins, articulations, TOUT.
      – Une fois infecté, risque augmenté pour : insuffisance respiratoire, hypertension, démence, diabète, insuffisance rénale, maladies cardiovasculaires, AVC, embolie pulmonaire… Et ce risque augmente à CHAQUE infection.
      – Quand on est vacciné : minimum 10% de risque de finir avec des maladies chroniques, 1 fois sur 10, c’est beaucoup. Et c’est plus quand on n’est pas vacciné.
      – Or on peut être infecté des DIZAINES de fois dans notre vie : en moyenne 1 à 2 fois par an chacun, et à CHAQUE infection on aura un risque élevé de finir avec des maladies chroniques.
      – Le covid, ce n’est pas « ce qui ne me tue pas me rend plus fort » mais « ce qui ne me tue pas peut quand même bousiller ma santé, puis mute et réessaye quelques mois plus tard ».
      – Si on échappe aux handicaps la 1ère infection, la 2ème… c’est peu probable d’y échapper à chaque fois sur les dizaines de fois où on peut être infecté le reste de notre vie. Et une fois qu’on est en mode maladies chroniques, c’est handicap à vie.
      – Les plus pauvres attrapent plus le covid => le covid augmente énormément les maladies chroniques handicapantes => qui empêchent de travailler correctement ensuite => le covid rend plus pauvre => cercle vicieux.
      – Il FAUT donc se protéger au max, pour ne jamais le choper.
      – Faire chacun des gestes ne suffit pas : il faut militer pour une politique publique gouvernementale : FFP2 gratuits, travaux d’aération des lieux publics (à commencer par l’école, nid du virus depuis le début), etc.

      Les deux schémas les plus importants :

    • Autres arguments qui confortent la thèse que le Covid n’est pas une « grippette » mais que le virus #SARS-CoV2 attaque le système vasculaire, ce qui pourra générer des symptômes diversifiés ainsi que des séquelles durables et dévastatrices.

      31. Ce papier sur le Covid long décrit plus de 200 symptômes différents à travers tout le corps. Les plus courants dans l’étude étaient : fatigue, malaise post-effort, dysfonctionnements cognitifs.
      https://www.thelancet.com/journals/eclinm/article/PIIS2589-5370(21)00299-6/fulltext

      32. Le Covid est une maladie vasculaire : « on observe une atteinte des cellules qui tapissent l’intérieur de la paroi des vaisseaux sanguins. Cette fine couche de cellules qui forme le revêtement interne des vaisseaux porte le nom d’endothélium. »
      https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2020/04/29/covid-19-est-aussi-une-maladie-inflammatoire-vasculaire (article du 22/04/2020 ... Ah oui, déjà ?)

      32b. « Envisager la Covid-19 comme une maladie endothéliale permet en outre de rendre compte de la variété des symptômes observés dans cette pathologie multi-cibles, qui n’atteint pas seulement les poumons, mais également le cœur, les vaisseaux, les reins, le cerveau. »

      S’ensuit alors une recension de publications d’études statistiques (Royaume Uni et États-Unis) sur des cohortes de personnes Covid+, qui présentent toute une « palette » de symptômes qui ne disparaissent pas au bout de quelques semaines mais qui se prolongent durant des mois, voire bientôt deux ans. Ce qui, au final, ne paraît pas si incohérent puisque le système vasculaire irrigue le corps entier.

      Et on avait mis le doigt là-dessus depuis le début de la pandémie. Peut-on, sans trop passer pour de mauvais esprits, prétendre que les experts infectiologues et épidémiologistes autoproclamés ainsi que leur ministre Véran ont largement pédalé dans la semoule ? Voire nous ont pris carrément pour des buses ?
      je vous parle même pas de ceux qui ont prétendu que pour guérir du #Covid_long, il faut aller voir un psy.

  • Accueil des réfugiés : le désespoir des non-Ukrainiens face à la différence de traitement
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/03/12/accueil-des-refugies-le-desespoir-des-non-ukrainiens-face-a-la-difference-de


    Des Afghans dans un camp de migrants à Pantin (seine-Saint-Denis), le 9 mars 2022.
    ABDULMONAM EASSA POUR « LE MONDE »

    Les réfugiés venus d’ailleurs et les associations dénoncent le « deux poids, deux mesures » du gouvernement en matière d’accueil.

    Ils ne sont pas si loin d’un des centres ouverts par l’Etat pour mettre à l’abri les Ukrainiens qui arrivent en France, de jour comme de nuit, par les gares ou la route. Ils ne sont pas si loin mais eux dorment sous des tentes, à la rue. Dans un petit square de Pantin (Seine-Saint-Denis), plus d’une centaine de migrants, la plupart des demandeurs d’asile afghans, s’apprêtaient à passer la nuit du jeudi 10 mars dehors.
    « Donnez-nous un travail ! Donnez-nous un appartement ! Les Ukrainiens sont dans la même situation que nous. Je ne suis pas ici parce que je n’aime pas mon pays. » Assis sur un banc bricolé, devant un feu de palettes, Mohammad Akbari fulmine, dans une forme de désespoir qui semble confiner à la déraison.

  • Guerre en Ukraine : une humanité et une compassion à géométrie variable
    Par Ilan Pappe 4 mars 2022 – The Palestine Chronicle – Traduction : Chronique de Palestine – Lotfallah
    https://www.chroniquepalestine.com/guerre-ukraine-humanite-compassion-geometrie-variable

    (...) Les attaques d’Israël contre Gaza devraient en effet être mentionnées et prises en compte dans l’évaluation de la crise actuelle en Ukraine. Ce n’est pas un hasard si les photos sont confondues – il n’y a pas beaucoup de gratte-ciel qui ont été renversés en Ukraine, mais il y a une abondance de gratte-ciel en ruine dans la bande de Gaza.

    Mais ce n’est pas seulement l’hypocrisie à l’égard de la Palestine qui apparaît lorsque l’on considère la crise ukrainienne dans un contexte plus large.

    C’est l’ensemble des doubles standards occidentaux qu’il convient d’examiner de près, sans être un seul instant indifférent aux nouvelles et aux images qui nous parviennent de la zone de guerre en Ukraine : des enfants traumatisés, des flux de réfugiés, des vues d’immeubles détruits par les bombardements et le danger imminent que ce ne soit que le début d’une catastrophe humaine au cœur de l’Europe.

    Dans le même temps, ceux d’entre nous qui vivent, rapportent et débattent sur les catastrophes humaines en Palestine ne peuvent échapper à l’hypocrisie de l’Occident et nous pouvons la souligner sans minimiser un seul instant notre solidarité humaine et notre empathie envers les victimes de toute guerre. (...)

    #Ukraine

    • Depuis plusieurs décennies, les travaux du linguiste étasunien Noam Chomsky alimentent les luttes, les analyses et les débats du mouvement anticapitaliste international. Celui qui figura sur la « master list » des opposants à Nixon et milite pour l’abolition des armes nucléaires s’intéresse depuis de nombreuses années à l’Ukraine, en guerre depuis 2014. Un cran irréversible a été franchi la semaine dernière : l’invasion poutinienne du territoire ukrainien. Chomsky vient d’exposer ses vues au média californien Truthout. Pour contribuer à la réflexion socialiste en cours, nous traduisons leur échange. Le penseur anarchiste y dénonce vivement l’entreprise militaire menée par le régime nationaliste russe ; salue la résistance ukrainienne et le pacifisme des citoyens russes arrêtés en masse ; entend, malgré les passions inhérentes à tout drame collectif, revenir sur l’histoire longue (des ambitions impérialistes atlantistes dans la région) et les possibilités de sortie de crise (forcément diplomatiques et tragiquement réduites).

    • Manifeste : socialistes et communistes russes contre la guerre
      https://www.revue-ballast.fr/manifeste-socialistes-et-communistes-russes-contre-la-guerre

      Ce jour, la coalition Socialistes contre la guerre, composée de militants socialistes et communistes russes, publie un « manifeste » dans les colonnes du média Rabkor (Рабкор). Fondé en 2008 par le sociologue marxiste Boris Yulievich Kagarlitsky — qui a participé à la création du Front de gauche russe (Левый фронт) et fut incarcéré, en septembre 2021, pour un appel à participer à une manifestation —, le magazine s’avance à la fois comme socialiste, anticapitaliste, démocratique et adversaire du « libéralisme occidental ». Afin de ravitailler — en plusieurs temps — la discussion en cours au sein du camp de l’émancipation francophone, nous traduisons leur manifeste. Ils se dressent contre l’opération militaire diligentée par le gouvernement de Vladimir Poutine, dans le cadre d’une guerre longue de huit ans déjà : en plus d’être criminelle, l’invasion de l’Ukraine paralysera toute critique des « intrigues des faucons des États-Unis et de l’OTAN ».

      Le gouvernement russe a trahi ses promesses de paix et de stabilité, entraînant le pays dans la guerre et la catastrophe économique.

      Comme toutes les guerres de l’Histoire, celle-ci nous divise tous en deux pôles : pour et contre. La propagande du Kremlin tente de nous convaincre que la nation est unie derrière le gouvernement — et que ce sont les pitoyables renégats, les libéraux pro-occidentaux et les mercenaires ennemis qui, seuls, demandent la paix. C’est un mensonge insoutenable. Cette fois, les anciens du Kremlin se trouvent en minorité. La plupart des Russes ne veulent pas d’une guerre fratricide, même parmi ceux qui ont encore confiance dans le gouvernement russe. Ils ferment les yeux du mieux qu’ils peuvent pour ne pas voir comment le monde dessiné par les propagandistes russes se désintègre devant eux. Beaucoup espèrent encore qu’il ne s’agit pas d’une guerre, encore moins d’une guerre agressive, mais d’une « opération spéciale » destinée à « libérer » le peuple ukrainien. Les images terribles de bombardements et de pilonnages brutaux des villes auront tôt fait de détruire ces mythes. Et, alors, même les électeurs les plus fidèles de Vladimir Poutine diront : nous n’avons pas donné notre consentement à cette guerre injuste !

      Aujourd’hui déjà, des dizaines de millions de personnes dans tout le pays ont exprimé leur horreur et leur dégoût face aux actions de l’administration Poutine. Il s’agit de personnes de diverses obédiences. La plupart, contrairement à ce que prétendent les propagandistes, ne sont pas des libéraux. Parmi eux, on trouve un grand nombre de personnes de gauche, socialistes ou communistes. Et, bien sûr, ces personnes — la majorité de notre peuple — sont d’authentiques patriotes.

      On nous dit que les opposants à cette guerre sont des hypocrites — qu’ils ne sont pas contre la guerre mais pour l’Occident. C’est un mensonge. Nous n’avons jamais été des partisans des États-Unis et de leurs politiques impérialistes. Lorsque les troupes ukrainiennes ont bombardé Donetsk et Louhansk [villes situées sur le territoire ukrainien et constituées, par les mouvements séparatistes, en capitales des « Républiques populaires » éponymes depuis 2014, ndlr], nous ne nous sommes pas tus. Nous ne nous tairons pas non plus maintenant, lorsque Kharkiv, Kiev et Odessa sont bombardés sur ordre de Poutine et de sa camarilla. Il y a tellement de raisons de lutter contre la guerre. Pour nous, défenseurs de la justice sociale, de l’égalité et de la liberté, plusieurs sont particulièrement importantes.

      – Il s’agit d’une invasion injuste. Il n’existe aucune menace pour l’État russe qui justifierait l’envoi de nos soldats pour tuer et mourir. Ils ne « libèrent » personne. Ils n’aident aucun mouvement populaire. Ils ne sont rien d’autre qu’une armée régulière qui démolit de paisibles villes ukrainiennes sur ordre d’une poignée de milliardaires qui rêvent de garder à jamais leur emprise sur la Russie.

      – Cette guerre produit des désastres incalculables pour nos peuples. Les Ukrainiens et les Russes la paient de leur sang. Longtemps après que la poussière sera retombée, la pauvreté, l’inflation et le chômage toucheront tout le monde. Ce ne sont pas les oligarques et les bureaucrates qui paieront la facture mais les pauvres enseignants, travailleurs, retraités et chômeurs. Beaucoup d’entre nous n’auront pas les moyens de nourrir leurs enfants.

      – Cette guerre va transformer l’Ukraine en décombres et la Russie en prison. Les médias d’opposition ont déjà été fermés. Des personnes sont mises derrière les barreaux pour avoir partagé des tracts, tenu des piquets inoffensifs et, même, diffusé des messages sur les réseaux sociaux. Bientôt, les Russes n’auront plus qu’un seul choix : la prison ou l’enrôlement. La guerre produit des dictatures comme les générations vivantes n’en ont jamais vu.

      – Cette guerre multiplie tous les risques et menaces pour notre pays. Même les Ukrainiens qui, il y a une semaine, sympathisaient avec la Russie s’enrôlent à présent dans la milice pour combattre nos troupes. Par son agression, Poutine sape les critiques des crimes des nationalistes ukrainiens et de toutes les intrigues des faucons des États-Unis et de l’OTAN. Poutine leur a donné les justifications pour installer de nouveaux missiles et des bases militaires le long de nos frontières.

      – Enfin, lutter pour la paix est le devoir patriotique de chaque Russe. Non seulement parce que nous sommes les gardiens de la mémoire de la pire guerre de l’Histoire [allusion à 1939–1945, ndlr], mais aussi parce que la guerre en cours menace l’intégrité et l’existence même de la Russie.

      Poutine cherche à lier son propre destin au destin de notre pays. S’il y parvient, son inévitable défaite sera celle de la nation tout entière. Nous pourrions alors être confrontés au sort de l’Allemagne d’après-guerre : occupation, division territoriale, culte de la culpabilité collective.

      Il n’y a qu’un seul moyen d’éviter ces catastrophes : nous-mêmes, les hommes et les femmes de Russie, devons arrêter cette guerre. Ce pays nous appartient à nous et non à une poignée de vieillards désemparés, avec leurs palaces et leurs yachts. Il est temps de le reprendre. Nos ennemis ne sont pas à Kiev et Odessa, mais à Moscou. Il est temps de les mettre dehors. La guerre, ce n’est pas la Russie. La guerre, c’est Poutine et son gouvernement. C’est pourquoi nous, socialistes et communistes russes, sommes contre cette guerre criminelle. Nous voulons l’arrêter afin de sauver la Russie.

      Non à l’intervention !

      Non à la dictature !

      Non à la pauvreté !

      [edit] Le jour de la parution du présent manifeste (vendredi 4 mars 2022), le pouvoir russe a adopté une loi visant à réprimer les auteurs de « fausses informations » sur l’armée — la peine peut aller jusqu’à quinze ans de prison. Ce texte n’est donc plus disponible en russe. La mention anglaise « Censored » l’a remplacé.

      Publié le 04 mars 2022 dans International, Tribune par Ballast

    • Admises enfin, et c’est probablement le plus consternant, par une gauche institutionnelle et partidaire oublieuse de ses fondamentaux, qui, plutôt que de combattre pied à pied l’atroce laisser-mourir macroniste, a semble-t-il fait le choix de sacrifier notre sécurité sanitaire et sociale – et en particulier celle des plus fragiles – à de misérables calculs électoralistes, et se tient coite face à la catastrophe, comme si elle redoutait, à deux mois de l’élection présidentielle, de s’aliéner les hautes consciences « protestataires » pour qui la liberté ne s’arrête pas là où elle menace la vie des autres.

      Par cette gauche accommodée au pire, qui regarde ailleurs quand des collectifs lancent des appels désespérés à « des pratiques de réduction des risques » ayant de longue date fait leurs preuves, et « une autodéfense sanitaire sur nos lieux de sociabilité, les lieux militants, les lieux de travail et d’étude ».

      Par cette gauche qui a oublié la simple évidence que « ces pratiques ne sont pas tant des “sacrifices” que la recherche de la mise en cohérence de notre refus du darwinisme social et du validisme qui l’accompagne ».

  • « Les Africains furent au cœur de la construction de notre monde moderne » | Victoria Brittain
    https://afriquexxi.info/article4938.html

    Dans un essai passionnant écrit en anglais, Born in Blackness, Howard W. French, un journaliste américain devenu universitaire, prend à contre-pied l’orthodoxie historique dominante. Grâce à une documentation riche, il démontre que l’Afrique et les Africains réduits en esclavage ont joué un rôle majeur dans la construction de ce que l’on a appelé la « modernité » de l’Occident. Source : Afrique XXI

  • Press TV sur Twitter : “While occupying Palestine, thousands of Israelis held demonstration in Tel Aviv against the ‘invasion & occupation’ of Ukraine. https://t.co/3sI1cowUnf” / Twitter
    https://twitter.com/presstv

    “While occupying Palestine, thousands of Israelis held demonstration in Tel Aviv against the ‘invasion & occupation’ of Ukraine”

    #Palestine #Ukraine #occupation

  • L’alimentation : un atout de taille négligé dans la guerre contre le Covid-19

    https://theconversation.com/lalimentation-un-atout-de-taille-neglige-dans-la-guerre-contre-le-c

    Des études épidémiologiques ont mis en évidence les composantes de l’alimentation qui réduisent ou amplifient les risques d’infection et de formes graves du Covid.

    Chez 2884 agents de santé de première ligne de six pays (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, États-Unis), des personnes ayant des régimes à base de plantes (plus riches en légumes, légumineuses et noix), et plus faibles en viandes rouges et transformées, avaient respectivement 73 % et 59 % de risques en moins de Covid-19 modérée à grave.

    De même, les personnes ayant une alimentation équilibrée et une consommation quotidienne moyenne de 500 g (et plus) de légumes et de fruits et 10 g de noix (et plus) avaient un risque de Covid-19 inférieur de 86 % à celles qui en consommaient de plus faibles quantités. Des apports alimentaires plus élevés en fruits et légumes et, systématiquement, en vitamine C, en folate, en vitamine K et en fibres ont été associés à une sensibilité plus faible à l’infection par le SARS-CoV-2. La sévérité de la maladie est aussi réduite avec la consommation de légumineuses, de céréales complètes.

    Plus généralement, l’adhésion à un régime méditerranéen (dont une caractéristique est une faible consommation de calories provenant d’aliments ultra-transformés) était négativement associée à la fois au pourcentage de personnes infectées et décédées de Covid-19. Tel a été le cas dans 17 régions d’Espagne et dans 23 pays après ajustement des facteurs de bien-être et d’inactivité physique.

    Ainsi, au-delà de son rôle établi dans la prévention des maladies non transmissibles, l’alimentation pourrait donc aussi contribuer à prévenir certaines maladies infectieuses comme le Covid. Or, par rapport aux composantes les plus citées à cette fin, les Français ont un régime déficitaire en fruits et légumes, en fibres et oméga-3 (pour 95 % des Français), et comprenant une part trop importante d’aliments ultra-transformés.

    [...]

    Le régime alimentaire courant dans les pays occidentaux accroît le risque de développer des maladies chroniques (comorbidités) et nous rend plus vulnérables aux maladies infectieuses, on l’a dit. C’est pourquoi le traitement de la pandémie, tant dans les politiques publiques que dans l’espace médiatique, est tronqué, se focalisant essentiellement sur les effets en aval avec une approche trop réductionniste plutôt que sur les causes multifactorielles en amont avec une approche plus holistique.

    D’une part, il empêche la responsabilisation des acteurs du système alimentaire et des consommateurs, qui pourraient participer à la mise en place d’une alimentation préventive plus durable. Ce qui permettrait pourtant de lutter contre l’échec des politiques visant à réduire les risques de maladies chroniques.

    D’autre part, il nous prépare mal aux risques futurs. En effet, selon l’OMS, l’apparition de maladies infectieuses, qui était de l’ordre d’une tous les 15 ans dans les années 1970, est désormais d’une à cinq par an, en intégrant les maladies issues de la résistance aux antibiotiques.

    #alimentation #maladies_infectieuses #pandémie #covid-19

  • https://www.francetvinfo.fr/france/chasse/temoignages-une-balle-est-passee-juste-a-cote-de-sa-tete-des-residents-

    « Une balle est passée juste à côté de sa tête » : des résidents de zones rurales racontent comment la chasse plombe leurs sorties

    « 41% des Français habitant en zone rurale » déclarent avoir été, eux ou leurs proches, victimes d’une situation d’insécurité liée à la chasse. Parmi les situations les plus courantes, le danger lors d’une promenade arrive en première position (49%), suivi par des situations dangereuses sur la route (36%) et les tirs en direction d’une habitation ou d’un bâtiment (25%).

    #chasse #rural

    • Je me souviens des chasseurs de Noirmoutier qui à 50 mètres de nous, j’étais avec deux petits enfants que j’accompagnais cueillir des raisins sauvages, n’ont pas hésité à armer et tirer au dessus de nos têtes pour nous faire « dégager ». Derrière, il y avait peut-être du monde, la dune, le chemin, le parking. Ils n’en avaient rien à foutre, d’ailleurs les flics n’ont plus quand j’ai téléphoné pour me plaindre, le voisin m’avait pourtant prévenu qu’ils picolaient ensemble.

      #france_rance

    • Je ne compte plus le nombre de randos annulées pour cause de battue, de bruits de plomb qui retombe en pluie dans le feuillage, de gros salopards hargneux et souvent bourrés et dangereux (et irrécupérables) qui t’intiment de dégager, arme à la main. Ici il n’y a que deux endroits où tu peux crapahuter tranquille : le massif de la Sainte baume et celui de la Sainte Victoire, parce que ce sont des parcs naturels, et donc pas de chasse (et puis ces gros blaireaux n’ont de toutes façon pas la condition physique pour monter la face sud de la sainte victoire, mouarf).

  • https://www.france24.com/fr/france/20220223-pr%C3%A9sidentielle-comment-hidalgo-et-jadot-utilisent-la-crise-u

    Présidentielle : comment Hidalgo et Jadot utilisent la crise ukrainienne pour attaquer Mélenchon

    La candidate socialiste, Anne Hidalgo, et le candidat écologiste, Yannick Jadot, ont profité de la crise ukrainienne pour accuser Jean-Luc Mélenchon de « complaisance » à l’égard de Vladimir Poutine, quitte à flirter avec les « fake news ».

    #calculs_électoralistes #Jadot #Hidalgo #fake_news

  • Résultats du Baromètre des villes cyclables #2021
    http://carfree.fr/index.php/2022/02/16/resultats-du-barometre-des-villes-cyclables-2021

    À l’occasion de son congrès annuel, la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) a dévoilé les résultats et le #palmarès du Baromètre des villes cyclables, édition 2021 ! En Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Vélo #bourg-en-bresse #chambery #cyclistes #grenoble #la_rochelle #rennes #strasbourg #ville_cyclable

  • La valorisation de déchets faiblement radioactifs désormais possible
    https://www.actu-environnement.com/ae/news/valorisation-dechets-failement-radioactifs-reglementation-deroga
    Tu as toujours rêvé de touiller ton café avec une cuillère radioactive ? Dis merci à la macronie.

    Le gouvernement a publié le dispositif réglementaire qui autorise de façon dérogatoire la valorisation de substances métalliques faiblement radioactives après fusion et décontamination.

    • L’emploi du terme « décontamination » en une escroquerie puisqu’on ne sait pas supprimer la radioactivité (sinon le problème des déchets serait résolu) . Au mieux on transfert un peu de la radioactivité (dans l’air via les fumées de fonderie, par exemple).

  • Covid-19 : « On sacrifie les vulnérables sur l’autel de la vie d’avant »

    Christian Lehmann (...) revient sur l’échec du pass vaccinal et donne la parole à David Simard, spécialiste de la philosophie de la médecine et de la santé.

    Je croyais être vacciné contre l’instrumentalisation des données de la science au gré des visées politiques. Et puis j’ai lu ce tweet d’Olivier Véran en date du 11 février : « Le pass vaccinal nous permet dans un contexte où la pression épidémique se réduit fortement, et comme nous l’avons déjà fait avant cette vague, de supprimer l’obligation de port du masque dans les établissements recevant du public dès le 28 février prochain. » Depuis plusieurs jours, Gabriel Attal annonçait la bonne nouvelle à venir, la fin prochaine des restrictions et l’extinction du pass vaccinal vers le mois d’avril, juste avant les élections présidentielles. D’un porte-parole du gouvernement, la manœuvre politique, transparente, était attendue. Mais, éternel naïf, je n’aurais pas imaginé qu’un médecin oserait énoncer de telles contre-vérités. Si les chiffres de la contamination, qui avaient atteint des sommets, redescendent enfin, nous enregistrons encore 120 000 contaminations et 300 morts par jour. « La pression épidémique se réduit fortement » pourrait être traduit de la langue de bois en français par « maintenant que nous avons laissé contaminer 11 millions de personnes en six semaines, le nombre quotidien de nouveaux infectés commence à baisser ».

    Le pass vaccinal n’a rien résolu. S’il a braqué un peu plus les réfractaires, que le Président s’est vanté d’« emmerder », il a engendré peu de conversions, et les centres vaccinaux n’ont pas connu un afflux suite à sa mise en place. Son échec patent et sa faible acceptabilité ont donc amené le gouvernement à décider de le faire disparaître au plus vite. L’annoncer dès maintenant pour engranger des bons points électoraux signe son décès à l’avance, les réfractaires étant confortés dans leur décision d’attendre. Et comme chaque déclaration politique induit en elle-même des modifications de comportement, l’insistance des politiques, dont le ministre de la Santé, sur le fait que nous aurions passé un cap et puissions enfin profiter des jours meilleurs, a pour effet de ringardiser ceux qui voient encore dans le masque un moyen de protection à l’échelle individuelle, pour les enfants, pour les immunodéprimés, pour les personnes fragiles. Rappelons-le : sans masque, le pass vaccinal ne résout pas la question des contaminations. Les variants plus contagieux ont contourné la protection vaccinale, et il est possible d’être infecté et contagieux malgré un schéma vaccinal complet, même si le vaccin heureusement continue à protéger les personnes sans comorbidité des formes graves, par rapport aux non-vaccinés. Il n’empêche : à distance des doses vaccinales, au-delà de dix semaines, la protection contre l’infection baisse, et l’abandon du port du masque, si elle peut réjouir des gens en bonne santé, met en danger, à ce stade, les personnes fragiles et les immunodéprimés, invisibilisés, parfois même tournés en ridicule.

    David Simard, 49 ans, docteur en philosophie spécialisé en philosophie de la médecine et de la santé, s’en émeut :

    « Les personnes vulnérables, vaccinées mais immunodéprimées, ou atteintes de maladies chroniques, de ces fameuses comorbidités dont on parle tant, sont sacrifiées sur l’autel du retour à la vie d’avant. De longue date, les comorbidités servent à minimiser les hospitalisations et décès avec diagnostic Covid-19, y compris plus récemment chez les enfants non-vaccinés mais massivement infectés, selon une hiérarchie de la valeur des vies humaines, en fonction du fait qu’il s’agit de personnes supposées en pleine santé ou non. Des enfants meurent ? Ah, mais ces enfants avaient certainement des comorbidités, un diabète, un asthme, une maladie rare. C’est bien triste, ma pauvre Lucette, mais c’est la loi naturelle… Ces comorbidités sont donc très tôt devenues un fétiche au sens quasi-psychanalytique du terme, un objet qui permet le déni de la pandémie, ou sa minimisation, en récusant la fragilité et la finitude humaines, considérées comme consignées chez les fragiles. Elles sont, pourrait-on dire, le cordon sanitaire qui protège les bien portants, dont les figures en miroir s’incarnent soit dans les “premiers de cordée”, vaccinés, soit dans le virilisme populaire de l’infection naturelle. Les deux voies de l’immunité du soi ont fait des fragiles leur non-soi absolu, les seuls “emmerdés” pour de bon par les uns et les autres.

    « Celles et ceux qui ne survivent pas, ou qui sortent abîmé·es du Covid, sont renvoyé·es au rang de vies qui ne valaient ou ne valent pas la peine d’être vécues, sur fond de “sélection naturelle” d’un darwinisme mal digéré. Seuls les plus aptes ont vocation à revenir dans la vie d’avant, produisant ainsi le perfectionnement des populations.

    « L’âge avancé, l’obésité, la bronchopneumopathie chronique obstructive, l’hypertension artérielle, l’insuffisance cardiaque, le diabète, les cancers, le fait de vivre avec un organe transplanté, etc., tout cela est renvoyé dans les limbes des sous-vies qui n’ont pas vocation à perdurer.

    « Il y a là un fond eugéniste que l’on pourrait qualifier de post-natal, car il n’intervient pas directement en contrôlant les naissances comme les campagnes de stérilisation contraintes menées dans la première moitié du XXe siècle aux Etats-Unis et en Europe. Ce fond eugéniste de celles et ceux qui se croient invincibles n’est pas fortuit. Il ne fait que révéler le mépris de la vie écorchée – autant dire de la vie tout court – qui hante nos sociétés obsédées d’excellence, où ce qui importe est le fonctionnement habile, le comment comme voile du pourquoi, l’ingénierie d’une politique techniciste des processus fondamentaux du vivant au niveau populationnel exprimés sous forme de statistiques – une des formes de ce que Michel Foucault a appelé “biopolitique”.

    « Entendons-nous bien. La gestion d’une pandémie est irréductiblement biopolitique, et à bon droit. Que la maladie et la mort fassent l’objet de stratégies politiques est souhaitable. Mais pas sans des objectifs de santé publique partagés, pas sans prévention, pas en faisant de la vie des vulnérables – et toute vie est vulnérable in fine – une variable d’ajustement pour un bien qui n’est pas commun. Nous n’en prenons malheureusement pas le chemin. En levant les mesures sanitaires au motif que l’épidémie serait terminée, il s’agit de faire vivre les uns et de laisser par-là même mourir les autres. “La mort fait partie de la vie”, a-t-il été répété à l’envi. Mais surtout de la vie des non-soi. »

    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-on-sacrifie-les-vulnerables-sur-lautel-de-la-vie-davant-20220214

    #covid-19 #masques #eugénisme_post-natal #santé_publique #laisser_mourir #biopolitique

    • Le pass vaccinal n’a rien résolu. S’il a braqué un peu plus les réfractaires, que le Président s’est vanté d’« emmerder », il a engendré peu de conversions, et les centres vaccinaux n’ont pas connu un afflux suite à sa mise en place. Son échec patent et sa faible acceptabilité ont donc amené le gouvernement à décider de le faire disparaître au plus vite. L’annoncer dès maintenant pour engranger des bons points électoraux signe son décès à l’avance, les réfractaires étant confortés dans leur décision d’attendre.

      Qui peut croire que ce gouvernement veut notre bien ?

      « Olivier Véran refuse d’intégrer l’#endométriose à l’ALD30 (qui ouvre au remboursement des soins pour les formes les + graves). Cette reconnaissance votée à l’unanimité par l’Assemblée, demandée par les assos et 91% des Français, ne compte pas pour le camp de l’austérité. »
      Clémentine Autain

      Entre les soignants, pompiers et personnels suspendus et les 5 millions de nouveaux désactivés ce jour, je comprends que le drapeau français soit un symbole menaçant au pays vide du macronistan !

      #pass-vaccinal-de-la-Honte #JePorteLeMasque !

    • David Simard et d’autres avec lui qui m’ont sorti cet argument, semble donc découvrir « l’eugénisme » qui a cours en temps ordinaire dans la société capitaliste et industrielle !

      Il y a environ 150 000 morts du cancer par an depuis des décennies, mais personne ne criait jusqu’alors à « l’eugénisme » ...

      Il est vrai que les cancéreux n’avaient pas le mauvais goût de transmettre leur maladie par aérosols ni d’encombrer les services de réanimation ...

      Bienvenu dans le #retour_à_l'anormal !

    • De manière assez flagrante, les groupes qui revendiquent une politique de santé communautaire, de zéro covid, de prévention des risques, etc, sont quasiment tous des gens qui posent en même temps la question de l’origine anthropique et mondialisée des zoonoses, qui posent la question du mode de vie dégradé (pour les humains et pour le reste des non humains), et donc qui ont donc aussi une critique écolo et au moins en partie anti-industriel (et parfois complètement).

      La réciproque n’étant absolument pas vraie (apprendre la logique avec le covid : A ⊂ B, n’implique pas la symétrique).

      Légende :
      B => les anti-capitalistes, critiques du mode de vie industriel cancérigène, écolo, etc
      A => les groupes qui revendiquent une santé communautaire zéro covid, pour un emmentalisme anti eugéniste (je tiens un concept là)

  • Indemnités prud’homales : des montants en baisse depuis la création du « barème Macron »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/02/14/indemnites-prud-homales-des-montants-en-baisse-depuis-la-creation-du-bareme-

    Selon une étude de deux universitaires qui vient d’être diffusée, la réforme du code du travail de septembre 2017 a entraîné une diminution des dommages-intérêts versés par la justice en cas de licenciement abusif.

    Depuis que le code du travail a été réécrit au début du quinquennat d’Emmanuel Macron, la justice indemnise moins bien les salariés victimes d’un licenciement abusif. C’est ce que montre une étude de deux universitaires dont les résultats ont été dévoilés dans la revue Droit social de février. Si l’on raisonne en moyenne, la diminution observée n’est pas spectaculaire, mais certains actifs y perdent davantage que d’autres, en particulier ceux qui sont employés dans les entreprises d’au moins onze personnes.

    L’enquête en question se penche sur l’une des innovations les plus décriées des « ordonnances Macron » de septembre 2017 : l’encadrement des dommages-intérêts alloués par les conseils de prud’hommes en cas de licenciement « sans cause réelle et sérieuse ». Depuis l’entrée en vigueur de ces textes, les sommes versées obéissent à un barème, avec des planchers et des plafonds en fonction de l’ancienneté du salarié – les montants minimaux pouvant, en outre, être plus faibles pour ceux qui travaillent dans des sociétés comptant moins de onze personnes.

    Promesse de campagne du candidat d’En marche !, cette mesure avait pour but de donner de la visibilité aux patrons sur le coût d’une « séparation » conflictuelle avec un de leurs collaborateurs. Il s’agissait ainsi de lever des incertitudes susceptibles de nourrir une « peur de l’embauche ».

    L’impact du barème a fait l’objet d’une « première évaluation » par Raphaël Dalmasso, maître de conférences en droit à l’université de Lorraine, et Camille Signoretto, maîtresse de conférences en économie à l’Université de Paris. Leur recherche avait été évoquée en quelques lignes dans le dernier rapport du comité d’évaluation des « ordonnances Macron », publié en décembre 2021. Elle est présentée, de manière beaucoup plus détaillée, dans Droit social.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés Ordonnances Macron sur le dialogue social : la « révolution culturelle » n’a pas eu lieu
    6,6 mois de salaires contre 7,9 mois auparavant

    Pour évaluer les incidences de la réforme, M. Dalmasso et Mme Signoretto se sont appuyés sur des arrêts rendus par des cours d’appel, après que le litige a été examiné en première instance par le juge prud’homal. Deux échantillons ont été constitués : l’un contient 192 décisions prononcées en vertu des règles antérieures à septembre 2017 ; dans l’autre, il y en a 94, pour lesquelles « le nouveau droit (…) prévaut ». Ainsi, des comparaisons ont pu être faites.

    Avant la mise en place du barème, les travailleurs congédiés de façon injustifiée touchaient des dédommagements représentant 7,9 mois de salaires, en moyenne. Aujourd’hui, c’est un peu moins : 6,6 mois de salaires. La somme maximale octroyée par le juge est également en baisse : 20 mois de salaires depuis septembre 2017, contre 37,8 mois de salaire à l’époque où s’appliquaient les anciennes dispositions. En revanche, les dommages-intérêts minimaux sont un peu plus élevés avec le nouveau dispositif (0,6 mois, contre 0,2 mois dans l’ancien). La « distribution » des indemnisations est donc « plus resserrée », désormais, puisque l’écart « entre le maximum et le minimum » est moins important qu’avant la réforme.

    Le macronisme est le pire projet de violence sociale jamais porté par un parti sous la Ve République.

  • Caroline Michel-Aguirre - Matthieu Aron : « Emmanuel Macron parle comme les consultants, il pense comme eux »
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-7h50/l-invite-de-7h50-du-mardi-15-fevrier-2022

    « Les infiltrés », ce sont les consultants qui ont pris, selon les auteurs de cette enquête, ont pris le contrôle de l’État et mis les ministères sous emprise. Matthieu Aron parle d’un « putsch rampant » et d’un « suicide assisté de l’État ». Pourquoi est-ce si grave ? « D’abord parce qu’on n’est pas au courant, c’est un système qui s’est mis en place sur une quinzaine d’années : comment on a confié la stratégie, l’organisation, toutes les clés de la maison à des cabinets de conseil. D’une part, on ne le sait pas ; d’autre part, ces cabinets n’ont aucune légitimité démocratique. On ne va pas voter en avril prochain pour tel ou tel cabinet de conseil », dit le grand reporter.

    #consulting #corruption #impéritie (des élu·es mandaté·es par le « suffrage universel »)

    https://www.nouvelobs.com/politique/20220214.OBS54458/les-infiltres-revelations-sur-l-emprise-des-cabinets-de-conseil-sur-l-eta

    #paywall

    • « Les Infiltrés » : révélations sur l’emprise des cabinets de conseil sur l’Etat
      https://www.nouvelobs.com/politique/20220214.OBS54458/les-infiltres-revelations-sur-l-emprise-des-cabinets-de-conseil-sur-l-eta

      Dans « les Infiltrés », Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre, grands reporters à « l’Obs », lèvent le voile sur le monde aussi secret que puissant des consultants qui ont pris le pouvoir au coeur de la Santé, la Défense, l’Education, et dans bien d’autres secteurs stratégiques. Le livre sort le 17 février. Extraits exclusifs.

      C’est le récit d’un putsch progressif. L’histoire cachée d’un renoncement. Celui de l’Etat, obligé de recourir à des cabinets de conseil privés pour mener à bien ses missions. Tout cela à cause des économies budgétaires, préconisées et mises en oeuvre par... ces mêmes cabinets de conseil. Jamais un livre n’avait encore mis au jour ce système. En juin 2021, Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre avaient fait la une de « l’Obs » avec leurs premières révélations sur « la République des consultants ». Depuis, une commission d’enquête du Sénat a été ouverte, le nom de l’un de ces cabinets - McKinsey - est devenu le synonyme du désengagement de l’Etat et le gouvernement qui craint que ce thème ne devienne un sujet de campagne a promis en catastrophe de réduire l’enveloppe allouée à ces dépenses. Nos deux journalistes ont poursuivi leurs investigations et multiplié les découvertes. Ils en tirent un ouvrage effarant, intitulé « les Infiltrés » (Allary Editions, en librairie le 17 février).

      Extraits exclusifs (les intertitres sont de la rédaction).

      Des dépenses secret-défense

      Les ministères ne communiquent pas sur leurs frais en consulting. En mai 2021, c’est à Amélie de Montchalin, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, chargée de superviser les plus importants marchés, que nous demandons le montant de ces dépenses. Sa réponse est aussi simple que courte : elle n’en sait fichtrement rien. [...] De longues journées ont été consacrées à éplucher, un à un, les appels d’offres lancés par l’Etat. Ont ainsi défilé sous nos yeux des milliers de contrats portant sur des conseils pour la refonte de services publics, pour la rationalisation du système de santé, pour la réduction d’effectifs dans l’administration... Compte tenu de leur diversité, il nous a été impossible d’agréger cette constellation de marchés avec une absolue précision. On peut juste donner une fourchette : les sommes versées aux cabinets de conseil oscillent entre 1,5 et 3 milliards d’euros par an. Soit, au plus haut de cette moyenne, l’équivalent du budget du ministère de la Culture. La lutte anti-Covid sous tutelle de McKinsey Les Français ont découvert le général Jean-Claude Gallet, son visage gris de fatigue, sa voix lasse mais ferme, le 15 avril 2019, au soir de l’incendie de Notre-Dame. Près d’un an plus tard, le gouvernement le rappelle au chevet de la nation. Le général doit, en extrême urgence, trouver des masques, répertorier les respirateurs et décider dans quels hôpitaux les positionner au plus près des besoins. Au petit matin du 13 mars, le sauveur de Notre-Dame débarque au ministère de la Santé. « Effroi », racontera-t-il plus tard. Le pays traverse un tsunami sans précédent, les services de réanimation risquent la saturation, l’officier s’attend à trouver une atmosphère de ruche bourdonnante. Il découvre des bureaux déserts. [...] A la place des cadres qu’il espérait, on lui impose deux consultants d’un grand cabinet de conseil. Ils doivent l’accompagner dans sa mission, l’aider à établir l’ordre du jour de ses réunions. Le militaire, déstabilisé par cette interférence, tente de résister à cette intrusion du secteur privé. « Et puis, nous raconte l’un de ses proches, il a fini par comprendre que c’était impossible. Il lui a semblé que dans ces conditions il ne pouvait se rendre utile, il a fini par partir. » Ce grand cabinet de conseil américain, positionné au coeur des décisions stratégiques de l’Etat français, c’est McKinsey. Son implication aux côtés du gouvernement va rester l’un des secrets les mieux gardés de la République pendant presque un an. [...] En décortiquant ces 47 commandes passées [par le ministère de la Santé à sept grands cabinets, NDLR] en dix-huit mois, en analysant leur nature, les dates, leur rythme, on reste hagard. On peut quasiment suivre au jour le jour l’immixtion des cabinets de conseil dans la manière dont l’Etat a géré la crise. Macron, le président-consultant « Emmanuel Macron ? C’est l’idole des consultants ! Tout simplement parce qu’il est comme eux. » Alain Minc nous livre ce diagnostic en octobre 2021, lorsque nous l’interrogeons sur le rapport singulier du chef de l’Etat avec les « infiltrés ». Paroles de connaisseur ? L’essayiste libéral, qui murmure depuis cinquante ans à l’oreille des politiques et des grands patrons, a presque vu grandir « Emmanuel ». [...] « Au ministère de l’Economie, se souvient-il, il les fait déjà rêver. Il s’habille comme eux, il pense comme eux, il connaît leurs codes, les fondements de leurs métiers... » Emmanuel Macron, superconsultant ? Sa pensée politique, disent ceux qui ont essayé - souvent en vain - de la définir, est avant tout une méthode de gouvernance, un pragmatisme, un process, un « en même temps » qui s’embarrasse peu d’idéologies ou plus exactement prétend en faire fi. [...] Devenu président, Emmanuel Macron parachève cette posture, comme s’il en devenait l’une des formes les plus abouties. Une boîte à idées sous influence La chose est peu connue mais les consultants ont aussi investi l’un des think tanks les plus réputés de la place : l’Institut Montaigne. Ce cercle d’inspiration libérale, dirigé par l’essayiste Laurent Bigorgne, soutien d’Emmanuel Macron lors de la campagne de 2017 et ami de longue date du président, est en partie financé par les dons défiscalisés d’une quinzaine de grands cabinets dont Accenture, Advancy, Bearing Point, Capgemini, Eurogroup Consulting, Kearney, KPMG, Mazars, McKinsey, Roland Berger, Boston Consulting Group, ou Wavestone. Peu connu aussi, à moins de lire la presse spécialisée, le fait que ces cabinets réalisent certaines études estampillées par l’Institut. Pour ces cabinets, « Montaigne » fait tout autant office de label que de caisse de résonance. En certifiant leurs réflexions, le think tank en facilite la « reprise médias ». Certaines problématiques surgissent ainsi dans le débat public. Selon le site spécialisé (et très bien informé) Consultor, les entreprises de consulting ont été à l’origine de 20 % des travaux publiés par le think tank entre juillet 2019 et juillet 2020 : le BCG s’est penché sur l’emploi en Seine-Saint-Denis, Roland Berger sur l’équilibre du système de retraite, Kearney sur la spécificité du mutualisme à la française. Pour sa part, McKinsey a cogité sur la numérisation de la santé, dessinant un avenir radieux pour les entrepreneurs du numérique et anticipant un marché à venir de 22 milliards par an. L’aspirateur à futures élites A Polytechnique, Centrale ou HEC, les cabinets de conseil rivalisent de moyens pour attirer les meilleurs. Et ça marche. La CGE, la conférence des grandes écoles, qui examine chaque année le devenir des étudiants des établissements les plus prestigieux, indique qu’en 2020 30 % d’entre eux ont opté pour le consulting, à l’issue de leur scolarité. Près d’un tiers, c’est énorme et c’est aussi, à bas bruit, une mini-révolution. En 2007, seulement 7 % de ces diplômés choisissaient ce domaine d’activité. Le métier de consultant est l’un des plus prisés, supplantant les carrières offertes par la banque ou la finance, et loin devant les secteurs « traditionnels » de la construction, des transports, de l’énergie ou des services publics. Pour attirer les jeunes générations, certains cabinets, dotés d’un budget « grandes écoles » de plusieurs centaines de milliers d’euros annuels, se sont, pour ainsi dire, installés au coeur des établissements, nouant avec eux divers partenariats ou incitant leurs partners à donner des cours. Ainsi, Karim Tadjeddine, l’associé de McKinsey, si actif dans la campagne d’Emmanuel Macron, a non seulement participé à la préfiguration de l’Ecole des Affaires publiques - une émanation de Sciences Po -, mais il y dispense aussi aujourd’hui l’enseignement sur « la conduite du changement ».

      Entrer dans un ministère, guide pratique

      Mettre un pied dans la porte, tisser sa toile, se rendre indispensable. C’est le b.a.-ba du métier. Arnaud Montebourg a pu constater, quand il était au gouvernement entre 2012 et 2014, comment les consultants ont investi les couloirs des cabinets ministériels : « Ils ont des idées tous les jours. Et toujours un truc à vendre. "Tiens, tu devrais faire cette politique". Ou alors ils s’adressent aux directeurs de cabinet à coups de slides, de PowerPoint... Ils sont comme les banquiers d’affaires en quête de deals. » Véronique B., rigoureuse haute fonctionnaire qui était jusqu’à récemment à la tête de l’une des directions les plus emblématiques de l’Etat, témoigne de la même infiltration. « Ils viennent vous faire des propositions en permanence. Ils vous font miroiter des solutions miracles, alors on finit par craquer. On leur commande des micro-études, qu’on s’arrange pour payer moins de 40 000 euros [le seuil qui oblige l’Etat à rendre public un marché]. Ensuite, quand ils nous rendent leurs premières conclusions, la proposition est toujours belle et, là, la mécanique s’enclenche pour un contrat en bonne et due forme avec à la clé un marché plus conséquent. Forcément, on va choisir le consultant qui nous a fait la première offre. Donc, il n’y a pas réellement de concurrence. » Arnaud Montebourg se montre encore plus critique. Même si, en tant que ministre, il a lui aussi payé des cabinets, il voit désormais dans cette montée en puissance du consulting rien de moins qu’« une forme d’escroquerie ». Quand Véran copie McKinsey Connaissez-vous la médecine des 5 P ? C’est celle qui doit « permettre à la France de se projeter dans le futur », explique Olivier Véran, le 18 octobre 2021, en présentant son plan de 650 millions d’euros pour la santé numérique. Une « médecine des 5 P : Personnalisée, Préventive, Prédictive, Participative et des Preuves », détaille le ministre. Mais où a-t-il été pioché pareil slogan ? Chez McKinsey ! Un an plus tôt, dans une étude intitulée « E-santé : augmentons la dose ! », réalisée pour l’Institut Montaigne, le cabinet américain préconisait, en effet, pour faire des milliards d’économie, de s’engager à fond dans « la médecine des 4 P : Prédictive, Préventive, Personnalisée et Participative ». Le ministre se sera donc contenté d’ajouter un P... Le général qui passe à l’ennemi En mars 2018, l’information n’a pas fait les gros titres. Et pourtant... Ce printemps-là, Pierre de Villiers, l’inflexible général qui, huit mois plus tôt, a dit non à Emmanuel Macron et démissionné - du jamais-vu depuis un demi-siècle ! - de son poste de chef d’état-major des armées pour protester contre la nouvelle cure d’austérité imposée aux militaires, l’apôtre de la souveraineté nationale intègre... un cabinet privé américain. Le voilà qui devient senior advisor au sein de l’un des plus grands groupes de conseil du monde, le Boston Consulting Group. [...] Le Boston Consulting Group paie 5 000 euros chacune de ses demi-journées de travail, à raison d’un jour de présence en moyenne par semaine. Le général y restera près de trois ans, jusqu’en février 2021. [...] En avril 2019, sur le site spécialisé Consultor, il explique que son changement d’orientation professionnelle a été validé par la commission de déontologie et qu’il ne « traite avec aucun groupe lié à la Défense ». Le Cinq-Etoiles laisse échapper quelques intéressantes confidences : « Entre 2008 et 2015, l’armée a supprimé 50 000 postes de fonctionnaires, c’est-à-dire 60 % du total de la suppression des postes de fonctionnaires au sein des services de l’Etat. » [...] « 50 000 postes, ce n’est pas rien », poursuit l’interviewé qui, dans la foulée, confesse : « Je me suis fait aider par des experts venus de l’extérieur, car il est par instant indispensable d’avoir un regard neuf. » Ainsi, l’ex-Cema [chef d’état-major des armées], qui a claqué la porte avec un tonitruant communiqué sur le manque de moyens alloués aux militaires, se pose soudain en défenseur de cabinets de conseil - lesquels ont, tout au long de ces quinze dernières années, anticipé, pensé, programmé puis accompagné la « modernisation » de l’armée. C’est-à-dire la réduction de ses effectifs, corrélée, comme dans une ronde infernale, à la présence accrue des consultants.

      Kafka à la communication gouvernementale

      Parmi la kyrielle de contrats que nous avons examinés, celui qui a été enregistré au « Journal officiel » le 19 août 2020 mérite un coup de projecteur. Cette histoire surréaliste, qui n’a jamais été racontée, résume assez bien les errements du 20, avenue de Ségur [l’adresse du Service d’Information du Gouvernement, le SIG]. « A l’origine de cette commande, nous confie une ancienne fonctionnaire du SIG, il y a le traumatisme provoqué par la crise des "gilets jaunes". » Marion Burlot, à l’époque numéro 2 du SIG, propose donc à son directeur, Michaël Nathan, de mettre sur pied un petit groupe de personnalités, toutes choisies en dehors de l’administration. Cet aréopage, lui dit-elle, devra plancher sur les ratés de la communication gouvernementale et plus globalement sur la fracture démocratique. Pour constituer cette mini-assemblée, Marion Burlot, qui a aussi été responsable du service de presse de François Hollande, prévoit de s’appuyer sur son carnet d’adresses et sur celui des membres du SIG. Elle veut organiser des rencontres avec des chefs d’entreprises, des associatifs, des universitaires, des syndicalistes, etc., sans que cela ne coûte un sou aux contribuables, sauf peut-être, quelques notes de frais à 50 euros, pour des déjeuners au restaurant. Michaël Nathan trouve cette idée excellente, à une nuance près : le Service d’Information du Gouvernement est selon lui débordé et il juge plus rationnel de solliciter un cabinet de conseil pour sélectionner les personnalités invitées à réfléchir sur la fracture qui coupe la France en deux. Aussitôt dit, un appel d’offres est lancé au printemps 2020. Montant de la facture ? Astronomique. 1,8 million d’euros !

      « Les Infiltrés », par Matthieu Aron et Caroline Michel-Aguirre, Allary Editions

  • Hausse de 52 % en 2020 des actes anti-musulmans par rapport à 2019. Les discriminations poussent désormais de nombreux musulmans à quitter le pays. Une info que vous ne lirez pas dans les gazettes hexagonales…
    https://www.nytimes.com/fr/2022/02/13/world/europe/musulmans-france-exil-discrimination.html?smid=tw-share

    Le départ en sourdine des musulmans de France
    Alors que l’immigration domine la campagne présidentielle, l’émigration accrue de Français musulmans témoigne d’une crise plus profonde pour le pays.

    PARIS — La France et son âme meurtrie sont le personnage invisible de chacun des romans de Sabri Louatah et de la série évènement qu’il a écrite. Il évoque son “amour sensuel, charnel, viscéral” pour la langue française et son fort attachement à sa ville d’origine, Saint-Étienne, baignant dans la lumière caractéristique de la région. Il suit de près la campagne des prochaines élections présidentielles.

    Mais M. Louatah fait tout cela depuis Philadelphie, devenue sa ville d’adoption depuis les attentats de 2015 en France par des extrémistes islamistes qui ont fait 130 victimes et profondément traumatisé le pays. Avec le raidissement de l’opinion qui a suivi à l’égard de tous les Français musulmans, il ne se sentait plus en sécurité dans son propre pays. Un jour, on lui a craché dessus et on l’a traité de “sale Arabe”.

    “C’est vraiment les attentats de 2015 qui m’ont fait partir — j’ai compris qu’on n’allait pas nous pardonner,” déplore M. Louatah, 38 ans, le petit-fils d’immigrés algériens. “Quand on vit dans une grande ville démocrate sur la côte Est, on est plus tranquille que dans Paris, où on est au cœur du chaudron.”
    “C’est vraiment les attentats de 2015 qui m’ont fait partir — j’ai compris qu’on n’allait pas nous pardonner,’’ dit Sabri Louatah, chez lui à Philadelphia le mois dernier.

    A l’approche des élections d’avril, les trois principaux rivaux du président Emmanuel Macron — qui devraient cumuler près de 50% des voix, selon les sondages — mènent des campagnes anti-immigration qui attisent des craintes que la nation serait confrontée à une menace civilisationnelle de la part d’envahisseurs non-européens. Le thème est au cœur de leurs programmes, bien qu’en réalité le nombre d’immigrés en France reste derrière la plupart des autres pays d’Europe.

    Une question est pourtant à peine abordée, celle de l’émigration. Cela fait des années que la France perd des professionels hautement qualifiés partis chercher plus de dynamisme et d’opportunités ailleurs. Parmi eux, d’après des chercheurs universitaires, on trouve un nombre croissant de Français musulmans qui affirment que la discrimination a été un puissant facteur de leur départ et qu’ils se sont sentis contraints de quitter la France en raison d’un plafond de verre de préjugés, d’un questionnement persistant au sujet de leur sécurité et d’un sentiment de non-appartenance.

    Ni les politiciens ni les médias n’évoquent ce flux, alors même qu’il témoigne, selon les chercheurs, de l’échec de la France à garantir un ascenseur social même aux membres les plus brillants de l’une de ses plus importantes minorités, d’une “fuite des cerveaux” de ceux qui pourraient servir de modèles d’intégration.

    “Ces personnes vont participer à l’économie de pays comme le Canada et la Grande-Bretagne,’’ constate Olivier Esteves, professeur au Centre d’Études et de Recherches Administratives, Politiques et Sociales de l’Université de Lille, où une enquête a été menée auprès de 900 Français musulmans émigrés, dont des entretiens approfondis avec 130 d’entre eux. “La France se tire une grosse balle dans le pied.”

    Les Français musulmans, 10 % de la population selon les estimations, occupent une place étrangement disproportionnée dans la campagne — même si leurs voix se font peu entendre. C’est une indication non seulement du profond traumatisme infligé par les attentats de 2015 et 2016, qui ont fait des centaines de victimes, mais aussi d’années de débats en France autour des questions identitaires et de ses rapports non résolus avec ses anciennes colonies.

    Ils sont associés à la criminalité ou à d’autres fléaux sociaux par le biais d’expressions-choc telles que “les zones de non-France”, décrites par Valérie Pécresse, la candidate de centre-droit actuellement au coude-à-coude avec la cheffe de file d’extrême droite Marine Le Pen pour la deuxième place derrière M. Macron. Ils sont pointés du doigt par le commentateur de télévision et candidat d’extrême-droite Éric Zemmour, qui a déclaré que les employeurs avaient le droit de refuser des Noirs et des Arabes.

    Pour ceux qui l’observent depuis l’étranger, la tournure de la campagne attise leurs craintes. C’est le cas de Sabri Louatah et d’autres comme lui ayant fait le choix de partir, et qui évoquent avec colère et résignation leur pays d’origine où il leur reste de la famille et des liens forts.

    Les pays où ils se sont installés, dont le Royaume-Uni et les États-Unis, sont loin d’être des paradis libres de discriminations à l’encontre des musulmans ou d’autres groupes minoritaires. Ceux qui ont été interrogés affirment néanmoins y avoir trouvé davantage d’opportunités et d’acceptation. Certains déclarent que c’est hors de France que, pour la première fois, le simple fait qu’ils soient français n’est pas remis en question.

    “Il n’y a qu’à l’étranger que je suis français,” dit Amar Mekrous, 46 ans, qui a grandi en banlieue parisienne auprès de parents immigrés. “Je suis français, je suis marié à une Française, je parle français et je vis français. J’aime la bouffe, la culture françaises. Mais dans mon pays, je ne suis pas français.’’

    Oppressé par la suspicion qui pesait sur les Français musulmans après les attentats de 2015, M. Mekrous est parti s’installer à Leicester, en Angleterre, avec sa femme et leurs trois enfants.

    En 2016, il a créé un groupe Facebook pour les Français musulmans du Royaume-Uni qui compte désormais 2 500 membres. Les arrivées étaient nombreuses avant le Brexit, dit-il, ajoutant qu’il s’agissait principalement de jeunes familles et de mères célibataires qui peinaient à trouver un emploi en France en raison du fait qu’elles portaient le voile.

    Ce n’est que récemment que les chercheurs universitaires ont commencé à dresser un portrait des musulmans français qui sont partis. Il inclut un projet de recherche sur l’émigration des Français musulmans mené par des chercheurs affiliés à l’Université de Lille et au Centre national de la recherche scientifique, ou CNRS.

    Par ailleurs, des chercheurs de trois autres universités — celle de Liège et la KU Leuven en Belgique, et celle d’Amsterdam aux Pays-Bas — travaillent ensemble sur une étude de l’émigration de musulmans depuis la France, mais aussi depuis la Belgique et les Pays-Bas.

    Pour le chercheur français Jérémy Mandin, qui a participé à cette étude depuis l’Université de Liège, nombre de jeunes Français musulmans étaient désanchantés par le fait “d’avoir joué selon les règles, d’avoir fait tout ce qu’on ce qu’on leur avait dit et, au final, de ne pas accéder à une vie désirable.”

    Elyes Saafi, 37 ans, responsable marketing de la branche londonienne de la société financière américaine StoneX, a grandi à Remiremont, dans l’est de la France, où ses parents se sont établis à leur arrivée de Tunisie dans les années 1970. Son père manoeuvrait un métier à tisser dans une usine textile.

    Comme ses propres parents, Elyes Saafi a refait sa vie dans un nouveau pays. À Londres, il a rencontré sa femme Mathilde, une Française, et trouvé une mixité décomplexée qui est inimaginable en France.

    “Quelque chose qui m’a marqué ici, c’est le fait d’avoir des repas, des dîners corporate, où il y a un buffet végétarien, un buffet halal, mais que tout le monde se mélange,” raconte-t-il. “Le CEO vient et il a un turban sur la tête, et malgré tout il vient et côtoie ses employés.”

    La France manque aux Saafi, mais ils ont décidé de ne pas rentrer, en partie par inquiétude pour leur fils âgé de deux ans.

    “Au Royaume-Uni je ne suis pas inquiète d’élever un enfant Arabe”, dit Mme Saafi.

    Les actes anti-musulmans étaient en hausse de 52 % en 2020 par rapport à l’année précédente, d’après les plaintes relevées par la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme. Les incidents se sont multipliés depuis dix ans, avec un pic en 2015. En 2017, une rare enquête publique révélait que les jeunes hommes perçus comme Arabes ou Noirs étaient 20 fois plus susceptibles d’être soumis à un contrôle d’identité par la police.

    Sur le marché du travail, les candidats avec des noms Arabes ont 32 % moins de chances d’être contactés pour un entretien d’embauche, selon un rapport gouvernemental publié en novembre dernier.

    Malgré ses diplômes de droit européen et de gestion de projet, Myriam Grubo, 31 ans, dit qu’elle n’a jamais réussi à trouver d’emploi en France. Après une demi-douzaine d’années à l’étranger — Genève d’abord, à l’Organisation Mondiale de la Santé, puis au Sénégal à l’Institut Pasteur de Dakar — elle est revenue à Paris chez ses parents. Elle cherche un emploi — à l’étranger.

    “Me sentir étrangère dans mon pays me pose un problème,” dit-elle, ajoutant qu’elle a envie qu’on la “laisse tranquille” pour pratiquer sa foi.

    Rama Yade, secrétaire d’État chargée des droits humains sous la présidence de Nicolas Sarkozy, estime que le déni par la France de problèmes comme les violences policières n’a fait qu’aggraver les choses. À ses yeux, la fronde actuelle contre le “wokisme” en France — ou les idées américaines de justice sociale supposément “woke” — n’est “rien d’autre qu’un prétexte pour ne plus s’attaquer aux discriminations.”

    Née au Sénégal dans une famille musulmane, Rama Yade voulait croire que sa nomination au poste de secrétaire d’État en 2007 serait “le point de départ". Mais après une candidature malheureuse à l’élection présidentielle de 2017, elle est partie pour les États-Unis.

    “Mon plafond de verre était politique,” analyse Mme Yade, 45 ans, maintenant directrice du pôle Afrique à l’Atlantic Council, un think-tank basé à Washington.

    Pour elle, l’accent que met la campagne présidentielle sur l’immigration est “la consécration de 20 ans de pourrissement” d’une culture politique obsédée par l’identité nationale. Elle a quitté son parti politique — dont Valérie Pécresse est actuellement la candidate aux élections — car il est, dit-elle, devenu “très hostile à tout ce qui ne représentait pas une version fantasmée de l’identité française.”

  • Rencontres #anti-olympiques internationales | Terrestres
    https://www.terrestres.org/2022/02/14/rencontres-anti-olympiques-internationales

    À maintes reprises, sous la bannière de l’accueil des Jeux Olympiques, nous voyons la destruction de l’espace public, la destruction des espaces verts, la destruction des maisons, la destruction de la communauté.

    Des camarades du monde entier viendront à Paris parce que notre indignation est trop lourde à porter seul·es dans chaque ville. Certain·es d’entre nous ont perdu leur maison, leurs moyens de subsistance, leur communauté, leurs droits. Nous nous réunissons à Paris parce que nous avons besoin d’écouter l’expérience des autres pour être mieux armé·es pour l’avenir. Le Comité international olympique (CIO) et les promoteurs de l’olympisme sont organisés à un niveau international, il nous incombe donc de faire de même pour les arrêter. La stratégie habituelle de la classe capitaliste est de nous isoler dans nos luttes et de nous convaincre de nous battre seul·es. Nous savons que la plus grande menace pour eux est lorsque nous choisissons de nous battre les un·es aux côtés des autres. Quelle machine pouvons-nous construire ensemble qui résistera aux Jeux Olympiques de manière significative et puissante, non seulement dans chaque ville mais aussi en faisant bloc ?

  • Rosa Luxemburg - Die Akkumulation des
    Kapitals,http://www.mlwerke.de/lu/lu05/lu05_342.htm#ZF8

    Cette oeuvre de R.L. est d’abord une critique du deuxième volume du Capital de Karl Marx. Elle entreprend de vérifier et critiquer les calculs et formules que Marx dévéloppe dans le cadre de son oeuvre principale. En même temps son texte contient des chapitres fascinants par sa déscription détaillée du mouvement des capitaux et des conséquences de cette organisation des richesses pour le commun des mortels.

    29. Kapitel, Der Kampf gegen die Bauernwirtschaft

    En 1913 Rosa Luxemburg explique comment le processus de l’accumulation du capital pousse les pauvres à quitter leurs pays et terres. Elle évoque d’abord la gentrification au Royaume Uni où des changement de lois et l’action de bandes armées de la gentry et de la bourgeoisie naissante ont privé les paysans de leurs terres afin de les obliger d’aller travailler dans les usines. Parmin ceux qui ne désepéraient pas un grand nombre partait alors pour le nouveau monde où les capitalistes l’attendaient déjà pour les exploiter eux et leurs descendants encore et encore.

    Dies sind die Züge der Kapitalsherrschaft auf der Weltbühne: Aus England trieb sie den Bauern, nachdem sie ihn vom Boden verdrängt hatte, nach dem Osten der Vereinigten Staaten, vom Osten nach dem Westen, um aus ihm auf den Trümmern der Indianerwirtschaft wieder einen kleinen Warenproduzenten zu machen, vom Westen treibt sie ihn, abermals ruiniert, nach dem Norden - die Eisenbahnen voran und den Ruin hinterher, d.h. das Kapital als Führer vor sich und das Kapital als Totschläger hinter sich. Die allgemeine zunehmende Teuerung der landwirtschaftlichen Produkte ist wieder an Stelle des tiefen Preisfalls der 90er Jahre getreten, aber der amerikanische kleine Farmer hat davon sowenig Nutzen wie der europäische Bauer.

    Die Anzahl der Farmen wächst freilich unaufhörlich. Im letzten Jahrzehnt des vorigen Jahrhunderts ist sie von 4,6 Millionen auf 5,7 Millionen gewachsen, und auch im letzten Jahrzehnt ist sie absolut gestiegen. Gleichzeitig stieg der Gesamtwert der Farmen; während der letzten zehn Jahre ist er von 751,2 Millionen Dollar auf 1.652,8 Millionen Dollar gewachsen.(20) Die allgemeine Steigerung der Preise für Bodenprodukte hätte dem Farmer anscheinend auf einen grünen Zweig verhelfen sollen. Trotzdem sehen wir, daß die Zahl der Pächter unter den Farmern noch rascher wächst als die Zahl der Farmer im ganzen. Die Pächter bildeten im Verhältnis zur Gesamtzahl der Farmer der Union

    1880 - 25,5%
    1890 - 28,4%
    1900 - 35,3%
    1910 - 37,2%

    Trotz der Steigerung der Preise für Bodenprodukte machen die Farmereigentümer relativ immer mehr den Pächtern Platz. Diese aber, die jetzt schon weit über ein Drittel aller Farmer der Union darstellen, sind in den Vereinigten Staaten die unseren europäischen Landarbeitern entsprechende Schicht, die richtigen Lohnsklaven des Kapitals, das beständig fluktuierende Element, das unter äußerster Anspannung der Kräfte für das Kapital Reichtümer schafft, ohne für sich selbst etwas anderes als eine elende und unsichere Existenz herausschlagen zu können.

    Ce développement est le résultat du processus de concentrention du capital. Il pousse les paysans à continuer leurs migration vers des régions encore accessibles où les capitalistes les attendent déjà tel l’hérisson qui gagne toujours sa course contre le lièvre.

    Wohin wendet sich der ruinierte Farmer der Union? - Er zieht mit seinem Wanderstab dem „Weizenzentrum“ und den Eisenbahnen nach. Das Weizenparadies verschiebt sich zum Teil nach Kanada an den Saskatschewan und den Mackenziefluß, wo Weizen noch unter dem 62. Grad nördlicher Breite gedeiht. Ihm folgt ein Teil der Farmer der Union (17), um nach einiger Zeit in Kanada noch einmal dasselbe Schicksal durchzumachen. Kanada ist in den letzten Jahren auf dem Weltmarkt in die Reihe der Weizenausfuhrländer eingetreten, dort wird aber die Landwirtschaft noch mehr vom Großkapital beherrscht.

    Le pouvoir politique des capitalistes au Canada est alors si important que l’état lui fait cadeau de territoires immenses et laisse le sort des nouveaux arrivants au merci des gestionnaires des grandes fortunes.

    Die Verschleuderung der öffentlichen Ländereien an privatkapitalistische Gesellschaften ist in Kanada noch ungeheuerlicher betrieben worden als in den Vereinigten Staaten. Der Charter und Landgrant der kanadischen Pazifikbahngesellschaft ist etwas Beispielloses an öffentlichem Raub durch das Privatkapital. Der Gesellschaft war nicht bloß das Monopol auf den Eisenbahnbau für 20 Jahre gesichert, die ganze zu bebauende Strecke von etwa 713 englischen Meilen im Werte von zirka 35 Millionen Dollar gratis zur Verfügung gestellt, nicht bloß hatte der Staat auf 10 Jahre eine Zinsgarantie für 3 Prozent auf das Aktienkapital von 100 Millionen Dollar übernommen und ein bares Darlehen von 271/2 Millionen Dollar gewährt. Außer alledem ist der Gesellschaft ein Landgebiet von 25 Millionen Acres geschenkt worden, und zwar zur beliebigen Auswahl unter den fruchtbarsten und bestgelegenen Ländereien auch außerhalb des unmittelbar die Bahn begleitenden Gürtels. Alle die künftigen Ansiedler auf der ungeheuren Fläche waren so von vornherein dem Eisenbahnkapital auf Gnade und Ungnade überantwortet.

    Die Eisenbahnkompanie hat ihrerseits 5 Millionen Acres, um sie möglichst rasch zu Geld zu machen, gleich weiter an die Nordwest-Landkompanie, d.h. an eine Vereinigung von englischen Kapitalisten unter Führung des Herzogs von Manchester verschleudert.

    Die zweite Kapitalgruppe, an die öffentliche Ländereien mit vollen Händen verschenkt wurden, ist die Hudsonbaikompanie, die für den Verzicht auf ihre Privilegien im Nordwesten einen Anspruch auf nicht weniger als ein Zwanzigstel allen Landes in dem ganzen Gebiet zwischen dem Lake Winnipeg, der Grenze der Vereinigten Staaten, den Rocky Mountains und dem nördlichen Saskatschewan erhielt. Die zwei Kapitalgruppen haben so zusammen fünf Neuntel des besiedelungsfähigen Landes in ihre Hände bekommen. Von den übrigen Ländereien hatte der Staat einen bedeutenden Teil 26 kapitalistischen „Kolonisationsgesellschaften“ zugewiesen.

    So befindet sich der Farmer in Kanada fast von allen Seiten in den Netzen des Kapitals und seiner Spekulation. Und trotzdem die Masseneinwanderung nicht nur aus Europa, sondern auch aus den Vereinigten Staaten!

    Pour une lecture plus approfondie

    L’accumulation du capital
    https://www.marxists.org/francais/luxembur/works/1913/index.htm

    Voici ma perception de l’oeuvre accompagnée de liens vers quelques chapitres intéressants..

    http://www.mlwerke.de/lu/lu05/lu05_039.htm

    Si vous ne vous souvenez plus des idées d’Adam Smith et de ses contemporains, voilà l’occasion de mettre à jour vos connaissances.

    Erster Abschnitt. Das Problem der Reproduktion
    1. Kapitel. Gegenstand der Untersuchung
    2. Kapitel. Die Analyse des Reproduktionsprozesses bei Quesney und bei Ad. Smith
    http://www.mlwerke.de/lu/lu05/lu05_024.htm

    3. Kapitel. Kritik der Smithschen Analyse

    Personne n’a lu le deuxième volume du Capital de Marx. Ce n’est pas grave : R.L. vous explique sur quelques dizaines de pages ce qu Marx essaie de comprendre sur des centaines.

    4. Kapitel. Das Marxsche Schema der einfachen Reproduktion
    http://www.mlwerke.de/lu/lu05/lu05_050.htm
    5. Kapitel. Die Geldzirkulation
    6. Kapitel. Die erweiterte Reproduktion
    7. Kapitel. Analyse des Marxschen Schemas der erweiterten Reproduktion
    8. Kapitel. Die Versuche der Lösung der Schwierigkeit bei Marx
    9. Kapitel. Die Schwierigkeit unter dem Gesichtswinkel des Zirkulationsprozesses

    Suivent les débats de l’époque qui nous intéressent que lors d’études historiques et économiques poussées.

    Zweiter Abschnitt. Geschichtliche Darstellung des Problems

    Erster Waffengang. Kontroverse zwischen Sismondi - Malthus und Say - Ricardo - MacCulloch

    10. Kapitel. Die Sismondische Theorie der Reproduktion
    11. Kapitel. MacCulloch gegen Sismondi
    12. Kapitel. Ricardo gegen Sismondi
    13. Kapitel. Say gegen Sismondi
    14. Kapitel. Malthus

    Zweiter Waffengang. Kontroverse zwischen Rodbertus und v. Kirchmann

    15. Kapitel. v. Kirchmanns Reproduktionstheorie
    16. Kapitel. Rodbertus’ Kritik der klassischen Schule
    17. Kapitel. Rodbertus’ Analyse der Reproduktion

    Dritter Waffengang. Struve - Bulgakow - Tugan-Baranowski gegen Woronzow - Nikolai-on

    18. Kapitel. Das Problem in neuer Auflage
    19. Kapitel. Herr Woronzow und sein »Überschuß«
    20. Kapitel. Nikolai-on
    21. Kapitel. Die »dritten Personen« und die drei Weltreiche Struves
    22. Kapitel. Bulgakow und die Ergänzung der Marxschen Analyse
    23. Kapitel. Die »Disproportionalität« des Herrn Tugan-Baranowski
    24. Kapitel. Der Ausgang des russischen »legalen« Marxismus

    La dernière partie du livre commence par la célèbre critique du schéma de reproduction de Karl Marx. Rosa Luxemburg nous explique que la réproduction (croissance) du capitalisme suit une logique exponentielle alors que Karl Marx ne prévoit qu’un développement quasi linéaire.

    C’est là où elle ajoute à la science de Marx l’élément central du capitalisme aux résultats catastrophiques dont nous sommes actuellement les témoins tragiques : En deux cents ans les forces de production déchaînées par les exigences du capital nous ont fait sortir du monde de la co-existence avec la nature et de la consommation limitée de ressources et nous ont plongé dans la spirale de surcommation et de déstruction planétaire inexorable.

    Dritter Abschnitt. Die geschichtlichen Bedingungen der Akkumulation

    25. Kapitel. Widersprüche des Schemas der erweiterten Reproduktion
    http://www.mlwerke.de/lu/lu05/lu05_279.htm
    26. Kapitel. Die Reproduktion des Kapitals und ihr Milieu
    27. Kapitel. Der Kampf gegen die Naturalwirtschaft
    28. Kapitel. Die Einführung der Warenwirtschaft

    Rosa Luxemburg termine sa critique de Marx avec des exemples précis qui nous font découvrire l’action des forces du capital. Elle nous présente des faits historiques d’une manière vivante comme si c’étaient des événements d’actualité.
    Ici son analyse et celle de Marx permettent de comprendre les phénomènes économiques, politiques et individuelles alors que les sociologues et économistes bourgeois nous laissent sur notre faim.

    29. Kapitel. Der Kampf gegen die Bauernwirtschaft
    30. Kapitel. Die internationale Anleihe
    31. Kapitel. Schutzzoll und Akkumulation
    32. Kapitel. Der Militarismus auf dem Gebiet der Kapitalakkumulation
    http://www.mlwerke.de/lu/lu05/lu05_398.htm

    Dans cette dernière partie Rosa Luxemburg nous fournit également des grilles d’analyse du colonialisme et de l’esclavage.

    Il y a plein de travaux de critique et d’analyse des positions de R.L. Voici un exemple :

    Rosa Luxemburgs »Akkumulation des Kapitals« - Die Aktualität ökonomischer Theorie, Imperialismserklärung und Klassenanalyse
    https://www.researchgate.net/publication/329963353_Rosa_Luxemburgs_Akkumulation_des_Kapitals_-_Die_Aktualitat_o

    #capitalisme #USA #Canada #migration #paysans #chemin_de_fer #accaparement_des_terres #histoire

  • Le passe vaccinal comme outil de contrôle politique
    https://reporterre.net/Le-passe-vaccinal-comme-outil-de-controle-politique

    Selon notre chroniqueuse, le passe vaccinal peut servir à brider la contestation politique, comme dans une commune du sud-ouest. Le passe est une mesure de police administrative. Or, écrit le Conseil d’État, « la police administrative porte en elle les germes de la tyrannie ».

    La « police sanitaire » n’est pas qu’un slogan brandi dans les manifestations pour dénoncer les restrictions de liberté liées à la pandémie. Elle existe formellement dans notre droit. C’est une branche de la police administrative. Contrairement à la police judiciaire dont le rôle est de sanctionner les comportements portant atteinte à l’ordre public, les mesures de police administrative ont pour but de les prévenir en restreignant par avance les libertés. Ainsi, instaurer un couvre-feu, obliger chacun à présenter un passe vaccinal à l’entrée des lieux publics, interdire l’organisation de concerts sont des mesures de police sanitaire. Dans son rapport de septembre 2021, le Conseil d’État, dressant le bilan des états d’urgence en France, en rappelle le danger. « L’activité de police administrative a ceci de particulier qu’elle vise à prévenir des comportements que la société juge dangereux, préviennent les conseillers d’État. Si les objectifs qui lui sont assignés sont trop exigeants ou utopistes, elle peut conduire à entraver toute liberté individuelle. Elle porte en elle les germes de la tyrannie, comme l’a parfaitement démontré George Orwell dans son livre 1984. »

    Dans une commune, le pouvoir de police administrative est exercé par le maire (et, à l’échelle du département, par le préfet). Il est donc chargé de la police sanitaire. C’est l’occasion de vous faire visiter un petit bourg de 2 000 âmes du sud-ouest de la France, avec ses ruelles médiévales et sa maison romane du XIIᵉ siècle : bienvenue à Saint-Antonin-Noble-Val (Tarn-et-Garonne).

    Pluie d’amendes

    Au printemps 2020, la liste « Bien vivre ensemble » menée par Denis Ferté a été élue in extremis face à une opposition défendant un élargissement démocratique de la vie municipale. Durant le premier confinement en mars 2020, les habitants supportaient assez mal la pluie d’amendes qui s’abattait sur eux, en particulier sur les anciens du village. Une personne âgée a été « manchée », comme on dit ici, pour avoir bu son café assise sur le seuil de sa porte, un autre pour avoir traversé la rue pour accéder à son potager. Des dizaines de personnes ont payé des contraventions pour non port de masque dans des ruelles désertes. Sur le marché du dimanche, des manifestations et des performances artistiques se sont succédé pour le dénoncer.

    Mars 2021, séance du conseil municipal. Excédé par la dernière manifestation « ne respectant pas le port du masque », le maire, « en tant que garant de la protection sanitaire de la population » a déclaré : « Si de tels rassemblements perdurent et que des participants sont identifiés, je m’opposerai à leur participation à des commissions communales ou municipales et je proposerai la suppression des subventions aux associations qui toléreraient de telles personnes dans leurs rangs. » La mesure était extravagante, totalement illégale. Un maire n’a pas le pouvoir d’exiger une purge des associations. Pourtant, l’idée a fait son chemin : quelques mois plus tard, une présidente d’association a demandé à ses salariés de ne pas se rendre à une manifestation contre le passe sanitaire organisée dans le bourg. Une injonction contraire au Code du travail (article L.1121-1) : les salariés n’ont pas à rendre compte à leurs employeurs de leurs activités personnelles.

    « En finir avec quelques individus qui sont contre tout et qui créent des attroupements »

    En avril 2021, toujours pour motifs sanitaires, le maire a pris un arrêté interdisant la distribution de tracts sur le marché. L’idée, expliquait-il, était d’« en finir avec quelques individus qui sont contre tout et qui créent des attroupements en distribuant des tracts ». La semaine suivante, sur le marché du dimanche, des habitants du coin se sont contentés de distribuer l’arrêté municipal. L’un d’eux a été verbalisé. Il a contesté l’amende et s’est retrouvé au tribunal pour avoir tracté l’arrêté interdisant la distribution de tracts...

    Le jugement lui a donné raison : « En matière de police administrative, la restriction de la liberté du colportage n’est légale que si elle est […] proportionnée aux circonstances de temps et de lieu qui la motivent. […] Aucune raison impérieuse liée à des circonstances locales n’est soulevée par le maire de Saint-Antonin-Noble-Val lui permettant de prendre l’arrêté portant interdiction temporaire de distribution de tracts au sein du marché dominical pendant la durée de la crise sanitaire liée à la Covid 19. » Non seulement l’arrêté était illégal, mais le maire lui-même a été vu distribuant des tracts pendant la campagne pour les élections départementales au printemps dernier. « J’ai très peu tracté », s’est-il défendu auprès du Canard enchaîné, qui a consacré un article à cette affaire pittoresque le 1ᵉʳ décembre dernier.

    Janvier 2022. Il s’agissait cette fois d’une réunion de commission extra-municipale portant sur le nouvel aménagement de la grande place du bourg. Le projet initial (ambiance parking) avait soulevé la controverse quelques années plus tôt. Un collectif d’habitants a travaillé sur un contre-projet plus respectueux de la belle place arborée ; ils ont dessiné des plans, des croquis, construit une maquette. Or, c’est précisément à cette réunion que la municipalité a présenté en commission le nouveau projet du bureau d’études censé tenir compte de leur cahier des charges. Et il se trouve que le compte n’y est pas : arbres, fontaine… il ne reste presque rien du projet élaboré par les habitants. Début janvier, la mairie a annoncé que la commission « Aménagement et développement urbain » serait soumise au passe sanitaire. Certains de ses membres les plus actifs font justement partie de ceux qui dénoncent « la société du QR code ». Cette restriction d’accès ne serait-elle qu’une coïncidence ? Sollicité par ses lecteurs, le journal local AVIS a interrogé la préfecture sur la légalité de la mesure. Réponse : « Les réunions liées à la démocratie locale ne sont pas soumises au passe sanitaire. » Deux jours avant la tenue de la commission, la mairie a dû renoncer à vérifier les QR codes. Mais à ceux qu’on avait essayé d’écarter, l’élue a adressé ces mots au début de la réunion : « On a fait un effort sur le passe sanitaire, on a été souples, donc il faut aller vite, on va pas s’éterniser. » Doivent-ils comprendre qu’à défaut d’être absents, ils sont priés de se taire ?

    Dans ce bourg de campagne, ce détournement de police sanitaire en police politique tient du grand guignol ; le maire se ridiculise en cherchant à limiter la contagion du village par les idées subversives. Mais qui a les moyens d’aller porter chacune de ces décisions arbitraires devant les tribunaux administratifs ?

    Des milliers de personnes chassées de l’espace public

    Depuis le début de la pandémie et de l’état d’urgence sanitaire, les libertés les plus emblématiques de la démocratie ont été maintenues : droit de manifester, liberté d’association, liberté d’expression. Sur le plan formel, elles n’ont pas été remises en cause. Mais comme l’illustre la petite histoire locale que nous avons relatée, la centralité politique de la police sanitaire les a profondément fragilisées. Le droit de manifester ou de se réunir est devenue une sorte de faveur qui peut être retirée à tout moment. L’obligation vaccinale à l’hôpital a poussé à la démission un certain nombre de soignants qui n’ont pas supporté de se voir imposer brutalement un ultimatum après avoir traversé une pandémie dans l’enfer d’un système de soin délabré. Ce sont des gens qui ont une certaine culture de l’insoumission, et leur éviction ne pourra que faciliter la privatisation de l’hôpital. Plus généralement, le passe sanitaire puis vaccinal a chassé de l’espace public des centaines de milliers de personnes qui, comme l’a expliqué sur Europe 1 en mars 2021 Marie Jauffret-Roustide, sociologue à l’Institut national de la santé (INSERM), « ont un profil très politisé ». Loin d’être toutes opposées à la vaccination en général, une partie d’entre elles n’accepte pas les conditions dans lesquelles la politique vaccinale a été mise en œuvre, ou conteste le principe d’un espace public régi par l’identification par QR code, redoutant ses usages futurs et sa banalisation.

    La politique sanitaire du gouvernement se double donc d’une tentative pour se débarrasser des « fortes têtes » : de l’aveu même du président, qui déclare vouloir « emmerder les non-vaccinés » à qui il dénie le statut de citoyens. La police sanitaire autoritariste que nous subissons depuis deux ans risque de laisser des marques. Des marques psychologiques, qui concernent le rapport de la collectivité à la dissidence et son habituation à une politique du stigmate, mais aussi des techniques de gouvernement issues de la formidable boîte à outils que la police sanitaire constitue pour les dirigeants, comme le passe vaccinal.

    • Cet article me rappelle le livre de Nicholas Carr, Internet rend-il bête ? : Réapprendre à lire et à penser dans un monde fragmenté [« The Shallows : What the Internet Is Doing to Our Brains »].

      Au fil du temps, l’auteur, Nicholas Carr, journaliste, blogueur dédié aux nouvelles technologies, collaborateur du New York Times autant que du Guardian et du Wall Street Journal, s’est aperçu que quelque chose ne tournait plus tout à fait rond dans sa vie intellectuelle quotidienne. Il n’était plus, ne se sentait plus être exactement celui qu’il était « avant ». Symptôme trompeusement anodin de ce changement : il n’arrivait plus à réfléchir comme autrefois. Fatigue passagère ? Dépression ? Rien de tout ça, non, mais plus simplement, confie Nicholas Carr : « Depuis ces dernières années j’ai le sentiment désagréable que quelqu’un, ou quelque chose, bricole avec mon cerveau, réorganisant la circuiterie nerveuse et reprogrammant la mémoire. Mon esprit ne s’en va pas - pour autant que je puisse le dire -, mais il change. Je ne pense plus comme naguère. C’est quand je lis que je le sens le plus fortement. Auparavant, je trouvais facile de me plonger dans un livre ou dans un long article (…) Ce n’est plus que rarement le cas. Maintenant ma concentration se met à dériver au bout d’une page ou deux. Je deviens nerveux, je perds le fil (...) La lecture en profondeur qui venait naturellement est devenue une lutte. »

      https://www.nonfiction.fr/article-5261-hyperlien-et-hyper-alienation.htm

  • Aux chiottes l’arbitre !

    Le maire a décroché le portrait du président de la République et l’a restitué à la préfète du Tarn-et-Garonne accompagné d’une lettre. Dans ce courrier, il demande à la représentante de l’Etat si elle préfère suivre le chemin de Jean Moulin ou celui de Maurice Papon et il lui propose de recycler le portrait dans les latrines de la République.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn-et-garonne/montauban/il-decroche-le-portrait-d-emmanuel-macron-le-maire-de-l
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn-et-garonne/montauban/tarn-et-garonne-le-maire-de-lavaurette-decroche-le-port

    • Poudre de perlimpinpin par @nantesrevoltee
      https://www.nantes-revoltee.com/%f0%9f%a4%a1-poudre-de-perlimpinpin-%f0%9f%a4%a1

      Ce dimanche 6 février, en toute décontraction, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a affirmé à la radio qu’il « n’y a pas un Français qui pense qu’Emmanuel Macron n’a pas été un bon président ». Pas un seul. Le même poursuivait en comparant les Gilets Jaunes et la pandémie pour illustrer le bon bilan du gouvernement. Une comparaison entre un mouvement social et un virus, ce qui en dit long sur la vision du monde des puissants.

      Trois jours plus tôt, un sondage de l’institut Elabe expliquait que plus de la moitié des français estimaient que l’élection de #Macron avait été « une mauvaise chose ». On se demande quelle est la substance prise par le premier flic de France pour affirmer que 100% des français sont pleinement satisfaits du mandat. De la poudre de perlimpinpin ?

      Nos gouvernants sont dans le déni du réel permanent. Le seul moment où ils expérimentent le retour au réel, c’est quand la révolte les rattrape par le col…

      #aux_chiottes_Darmanin

    • And the president has, improbably enough, benefited from covid, which his government has handled reasonably well. The pandemic has engendered a huge expansion of state spending at a time when some of his labour-market reforms might have caused more tensions. He has also used the pandemic as an excuse to shelve pension reforms that might have hurt him.

      The Economist - 05.02.22
      (probablement pas payé par Darmator)
      https://seenthis.net/messages/948044