• L’Algérie appuie la coalition internationale contre l’État islamique | TSA-Algérie
    http://www.tsa-algerie.com/2014/09/19

    Le secrétaire d’État américain, John Kerry, a révélé jeudi soir, que l’Algérie soutenait la coalition internationale contre l’organisation Daesh (l’État islamique en Irak et au Levant). Lors d’un échange avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra, peu avant le début des entretiens bilatéraux à huis clos, John Kerry a remercié le gouvernement algérien pour son soutien rapide et fort à la coalition pour faire face à l’État islamique en Irak et au Levant.
    Le responsable américain n’a pas précisé comment l’Algérie apporterait son soutien à la coalition. Il n’a pas non plus dit si l’Algérie va intégrer la coalition internationale.
    John Kerry a annoncé la tenue dans les prochains jours d’une réunion à New York consacrée à la situation en Libye. Une réunion qui verra la participation des pays clés de l’Afrique du Nord, comme l’Algérie et l’Égypte. « Nous savons tous que la Libye fait actuellement face à des défis. L’Algérie de par son état de proche voisin de ce pays est concernée par cette situation ainsi que l’Égypte », a-t-il déclaré.

  • Islam : c’est Cordoue ou l’éradication mondiale
    http://www.lequotidien-oran.com/20/09/2014

    par Kamel Daoud

    L’islam de Cordoue contre l’islam de Daech, d’Iran (qui fouette des jeunes pour la chanson « Happy »), de l’Arabie et des autres monstres. Dans un récent entretien à El Watan, le surprenant ministre des Affaires religieuses, Mohammed Aïssa, a encore brillé. On est loin de ses prédécesseurs distributeurs de passeports de pèlerinage, affidés de quelques zaouïas, maffieux des réseaux de nominations ou barons des caisses noires. Là, on est dans l’intelligence : celle qui a manqué pour éviter les massacres des années 90, l’émergence des sectes, la débilisation collective et la transformation de l’Algérie en une zone franche pour télé-cheikhs et prêcheurs du Mal et de la haine. Et dans sa nouvelle sortie, Aïssa a parlé de l’islam de Cordoue, comme référence d’une pratique religieuse algérienne autonome face à la bédouinisation wahhabite. Un islam de Raison, accueillant, généreux, respectueux, curieux et vivifiant. Un mythe, mais la croyance a besoin de se fonder sur des mythes aussi. Autant que les idéologies. Ce ministre a su en trouver un et essaye de le rendre visible pour faire contrepoids aux Koraïchites. Cela est une rupture immense. Il s’en défend, mais c’est la réalité : le déni de soi algérien l’a aussi été par une pratique religieuse qui s’est toujours sentie inférieure au centre projeté sur le Moyen-Orient et au pays des Saoud. Un cheikh de ces géographies était toujours perçu comme légitime et un imam de nos terres ne pouvait gagner du galon que par un itinéraire dans ces parages. Cela a conduit à un islamisme qui puisait sa vie chez les autres mais qui tuait chez nous les nôtres...❞

  • Points de vue divergents sur la Libye - Actualité - El Watan
    http://www.elwatan.com/17-09-2014

    Visite du Chef d’état-major des Armées françaises en Algérie
    Points de vue divergents sur la Libye

    La visite du chef d’état-major des armées françaises en Algérie n’a pas été commentée par la presse française.

    (...) La dernière visite du chef d’état-major des armées françaises en Algérie avait donné lieu à bien des analyses de la part de la presse algérienne relayant le principe de non-intervention militaire algérienne hors de ses frontières. La presse française est restée, quant à elle, bien avare en articles sur cette visite intervenant dans un contexte où la France tente de faire rallier les pays du Maghreb à son expédition libyenne. Le niet d’Alger exprimé par son chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra, et son offre de dialogue à tenir en Algérie entre les Libyens ne sont pas pour étonner la partie française. Mais au-delà de cette réponse prévisible et qui a sans doute touché les portes de l’Elysée avant qu’elle ne soit délivrée à la presse, il serait utile de noter que le choix de participer ou non à une intervention militaire ne se décide pas lors de la visite d’un chef des armées.

    Ces décisions se prennent, du moins du côté français, au niveau politique ; le chef des armées est pour sa part concerné par les aspects opérationnels. D’où l’interrogation sur l’objet réel de la visite du général Pierre de Villiers en Algérie (Alger et Biskra) pendant que Lamamra affirmait que l’Algérie ne fera pas partie de l’expédition militaire en Libye. De Villiers a-t-il été invité à livrer les intentions de l’intervention technique en Libye ou est-il venu demander aux Algériens une assistance extra-muros, c’est-à-dire en dehors des frontières libyennes en cas d’opération militaire dans le pays voisin ?

    Le silence assourdissant de la presse française n’apportant pas de réponse, a été habillé par deux sites anglophones, l’un est turc, World Bulletin, et le deuxième est moyen-oriental, Middleeast Monitor, qui se sont intéressés à la visite du responsable militaire français en Algérie et ont cité une source diplomatique algérienne anonyme sur le sujet.

    « Les officiels algériens désirent discuter avec le chef des armées français, Pierre de Villiers, de garanties permettant d’éviter de cibler des civils, si intervention militaire occidentale il y a, et le déploiement d’une force capable de préserver la sécurité pour les Libyens une fois l’intervention terminée », indique le site turc World Bulletin en citant un diplomate anonyme s’exprimant à l’agence turque Anadolu. Ce diplomate aurait déclaré que l’Algérie avait conditionné son appui à l’opération si ces deux exigences étaient garanties. Et d’ajouter : « L’Algérie n’est pas convaincue qu’une intervention militaire agirait en faveur de la stabilité en Libye », en rappelant l’anarchie et l’instabilité régnant dans ce pays voisin depuis la dernière intervention de l’Otan en 2011.

    (...) « L’Algérie craint que le degré de violence connaisse une hausse avec une nouvelle intervention militaire ce qui pourrait avoir des conséquences sur la sécurité dans la région du Maghreb. »

    Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait suggéré que les troupes françaises postées au Mali soient mises à contribution pour intervenir en Libye. La question est de savoir si l’Algérie permettra une nouvelle fois le survol de son territoire pour ces troupes postées au Mali en partance vers la Libye ou bien ira-t-elle jusqu’à permettre un passage terrestre ? 

    Nadjia Bouaricha

  • Le Soir d’Algérie
    http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2014/09/18/print-2-168731.php

    Quelle réponse à la crise ?

    Si la France affiche une disposition à user de la canonnière en Libye, comme elle l’a fait au Mali, la communauté internationale hésite encore à se résoudre à une telle option. En attendant l’assemblée générale des Nations unies qui devra se pencher sur le cas libyen, la situation chez nos voisins de l’est est scrutée à Madrid où se tient la conférence ministérielle des membres du dialogue 5+5, du groupe Med7 et des pays limitrophes de la Libye. A l’ouverture de la conférence, dont les travaux se sont poursuivis à huis clos, le ministre libyen des Affaires étrangères a mis en garde contre les dangers que présente l’aggravation de la situation en Libye. Les participants à la conférence ont conscience de cela et devront donc adopter une série de recommandations allant, pour l’essentiel, dans le sens de favoriser un dialogue national entre tous les Libyens. La conférence a été une occasion pour le rappel de la position de l’Algérie par rapport à la crise libyenne. Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a rappelé que la position de l’Algérie s’appuie sur « une solution pacifique et négociée », à travers « un dialogue national global et inclusif regroupant toutes les parties en conflit ainsi que celles qui croient en une Libye unie, unifiée, stable et démocratique ».

  • Le patron de l’armée française en Algérie

    Le Soir d’Algérie
    http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2014/09/15

    Actualités : CRISE LIBYENNE
    Quel rôle pour l’Algérie ?

    Le séjour en Algérie, mais surtout la virée à l’école d’application des troupes spéciales de Biskra du chef d’état-major des armées françaises, le général d’armée Pierre de Villiers, relance ces spéculations autour d’une intervention militaire française en Libye. En filigrane de ces supputations, des questions autour du rôle de l’Algérie sont soulevées. Qu’en est-il au juste ?
    Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir)

    L’association de manière directe de l’Algérie dans les opérations militaires que la France envisagerait de mener en Libye paraît invraisemblable pour de multiples raisons. Ceci même si d’aucuns suggèrent la possibilité, y entrevoyant une causalité avec la visite de Pierre de Villers en Algérie.
    La probabilité d’une implication de l’Algérie est vraiment ténue, cependant. En tout cas, les observateurs les plus sérieux et les analystes les plus perspicaces l’excluent. Comme lors de l’intervention occidentale au Mali, au moment de l’opération française Serval notamment, l’Algérie n’impliquera pas ses troupes dans des opérations militaires en Libye. Tout d’abord, parce que la non-intervention en terre étrangère est un crédo de l’armée algérienne et parce qu’ensuite l’opinion nationale n’y serait pas favorable.
    Par ailleurs, l’Algérie s’est toujours positionnée en faveur d’une solution politique négociée. C’est sous son entremise qu’est mené le dialogue intermalien, lequel vise à faire sortir le Mali du cycle de l’instabilité qui le ronge.
    Pourrait-elle cependant réussir le même mécanisme s’agissant de la crise libyenne ? Envisage-t-elle, du moins, d’en prendre l’initiative ? Fin août dernier, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a soutenu, à propos d’éventuelles attaques occidentales sur la Libye, que l’Algérie « ne croit pas aux solutions militaires pour la résolution des crises politiques dont souffrent les pays voisins à l’instar de la crise libyenne. »
    Dans une déclaration à la presse, Ramtane Lamamra avait affirmé en outre que « l’Algérie a déjà exprimé à maintes reprises son rejet des solutions militaires et reste aujourd’hui sur sa position ».
    Cette position-ci de l’Algérie ne pouvait pas avoir changé avec la visite du chef d’état-major des armées françaises. L’Algérie avait, par ailleurs, pris l’initiative d’appeler à la création d’un groupe des Etats voisins de la Libye pour trouver une solution à la crise politique. » En fait, l’Algérie plaide pour un dialogue politique entre les Libyens. Cependant, ce dialogue est difficile à amorcer et conduire étant donné la complexité de la situation en Libye, livrée aux rivalités des milices armées.
    La difficulté réside aussi dans le fait qu’il n’y a pas d’antécédent en matière de médiation algérienne en Libye, contrairement aux crises maliennes qui ont connu moult médiations algériennes.
    Ceci, bien sûr, à supposer qu’il reste encore une chance à la solution politique. Les Français semblent vouloir engager des opérations militaires.
    Le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian avait souligné l’éventualité d’un mouvement des forces françaises au Mali vers la frontière libyenne.

  • le Caire renoue avec le FMI après 4 ans d’interruption

    Egypt to ask IMF for first ‘Article IV’ consultations in 3 years

    Reuters
    http://english.alarabiya.net/en Saturday, 13 September 2014

    Egypt will ask the IMF for a long-delayed economic assessment in the hope of improving the country’s image before a February investment conference, the finance ministry said in a statement.
    The government said it wants the results published before the Egypt Economic Summit in Sharm el-Sheikh, a conference to boost investment in an economy battered by years of political turmoil and a lack of investor confidence.
    “ We hope that the (IMF) report comes in favour of Egypt and contributes to the return of foreign flows, either directly as investments in the real economy or indirectly by improving the stock market,” the finance ministry statement said.

    Egypt has not held Article IV consultations, where IMF experts assess a country’s financial and economic state of affairs, since March 2010, according to the IMF.
    The consultations scheduled for a year later were postponed after President Hosni Mubarak was overthrown in February 2011.
    Mubarak’s ouster and the political turmoil that followed it triggered a sharp decline in foreign investment and tourism revenues, hammering the country’s economy.
    The unemployment rate is 13.4 %, up from 9 % in 2010, and 60 % of youth are unemployed, the government said last week.

    Officials forecast economic growth at just 3.2 % in the fiscal year that began July 1, well below levels needed to create enough jobs for a rapidly growing population and ease widespread poverty.
    A successful investment conference might help the government push through reforms needed to reach agreement on a loan package with the International Monetary Fund.
    An IMF deal could then improve confidence among investors, who have been unnerved both by years of turmoil and by a host of other problems, ranging from costly energy subsidies to lack of transparency in economic management.
    Gulf states, which have been planning the conference since April, have taken a keen interest in seeing Egypt, the largest Arab state, get back on its feet.
    The UAE, Saudi Arabia and Kuwait have provided more than $12 billion in cash and petroleum products to prop up Egypt’s economy since the ouster of Islamist President Mohammad Mursi last year.
    They see Egypt as the front line in the battle against the Muslim Brotherhood, and want to see the current government of President Abdel Fattah el-Sisi succeed after he toppled Mursi.
    The Brotherhood’s populist platform helped it triumph in post-Mubarak elections, but its political Islam puts the group directly at odds with the Gulf monarchies’ dynastic rule.
    Gulf countries also want to ensure aid and investment are spent efficiently in a country where past leaders with military backgrounds have often mismanaged the economy.

  • L’essaim figé des millions de fenêtres
    par Kamel Daoud

    http://www.lequotidien-oran.com 13.9.2014

    La fenêtre : miroir abîmé du monde qu’elle reflète. Généralement fermée. Surtout depuis les années 90. Le « Dehors » est une menace pour l’habitant. L’intérieur est un pays indépendant. La fenêtre est ma frontière. Plus que la porte. La porte est un battant, la fenêtre est un demi-mur. En gros, la fenêtre est l’espace de la femme. Depuis les plus vieilles histoires orientales, d’amour ou de règnes. La femme s’y cache mais regarde. Elle y enjambe son corps, lève le voile de la pierre et surveille. Ou suspecte. Ou soupçonne ou espionne. Le monde vu par une fenêtre est toujours un début d’histoire. Le monde vu par une porte n’est qu’un début de chemin. Topographie : d’abord l’antenne parabolique. Posée en angle tournée vers l’est pour écouter les dieux. C’est la fenêtre des cieux. En haut de la lucarne : le moteur du climatiseur ; fuir le soleil. Puis le fil à linge qui sèche. Bribes de soi, de ses goûts, de son intérieur et de son intimité. On y lira l’âge de la femme, le nombre des enfants, la profession du chef de famille ou les liens du corps. Puis le barreaudage. Cette immense prison de soi parmi les siens. Oeuvre des années 90. Source du vieux paradoxe : les Algériens s’enferment et n’enferment pas leurs criminels. Les années 90 sont les années Ferronnier. Les années 80 ceux du Jerrican. Les années 2000 ceux du LSP et de la Clio blanche. La fenêtre est le lieu de rupture entre le pays et ses habitants. Les fenêtres y sont petites et pas ouvertes sur le ciel pour apporter la lumière. Elles sont des yeux baissés. Le pays des fenêtres fermées. Parfois on y entraperçoit le gamin accroché au barreau. Preuve d’une mère nouvelle ou dépassée. Scène qui vous tord le cœur malgré son kitch. Preuve de l’enfermement de l’espace dans le seul corps d’un enfant. Parfois c’est la femme qui s’y penche et regarde : instant de liberté rêvée. Moment de voltige pour la femme coupable de son corps. Un bref regard sur l’infini interdit puis recul brusque : peur que le regard ne serve de corde à escalader pour les mâles errant en bas de l’immeuble. Le voile est aussi de pierre et la fenêtre est un visage. D’amour entamée, de tours. C’est le lieu du signe de la main et du battant qui dit des mots.

    Parfois la fenêtre est un cri ou un refus : le propriétaire la repeint en rose hurlant sur la façade d’un immeuble peint en beige. Des restes de pots de peinture ? Envie de tracer sa frontière ? Impossibilité du projet commun : l’immeuble ne me concerne pas. Seulement ma porte et ma fenêtre et mon balcon. Fenêtre en clown, ridiculisée par le maître des lieux, peinturlurée comme ces enfants condamnés à s’habiller avec le mauvais goût de quelques parents cupides ou idiots. La fenêtre a l’air d’un oiseau en cage qui a perdu un nom.

    D’autres fois, c’est pire : la fenêtre est tuée vivante, emmurée. Condamnée puis enfermée dans le balcon qui servira d’extension à la cuisine ou à la chambre : îlots hideux de briques nues sur une façade d’immeuble neuf. Oeil éteint qui servira de mur. Collection d’appartements qui ont cet étrange air de tourner le dos à l’immeuble qui le porte. Les façades sont un terrain vague vertical : on ne les respectent pas. On en fait ce que l’on veut : décharges, terrains de jeu, marges. La fenêtre est un espace fragile comme la vitre qui est son âme. Villes de millions de fenêtres. Fermées ou mortes. Enfermées. Séparant le pays du pays de chacun. Lieu laid. Passer des heures à en regarder l’étrange essaim immobile dans les nouvelles cités du relogement. Reflet emmuré du reste du pays. Fascinante. Comme ces pierres de l’enfance que l’on retournait pour voir s’agiter, en dessous, les fourmis agitées ou les insectes réveillés.

    C’est vendredi : mis à part les fenêtres, il n’y a rien qui capte le regard.

  • Taking on ISIS

    Economic and Political Weekly
    http://www.epw.in/editorials/taking-isis.html

    Taking on ISIS

    Vol - XLIX No. 36, September 06, 2014 Editorials

    There is just no easy and clear way to defeat the Islamic State of Iraq and Syria.

    Actions by the Islamic State of Iraq and Syria (ISIS) have contributed to a deterioration of the already catastrophic Syrian civil war and the possible disintegration of Iraq. There is no question that this radical Islamist group, which thrives on medieval methods, primeval ideologies and brutality, has to be militarily defeated. How it is to be done is a difficult issue. The outcome of any event, even if it leads to the defeat of the ISIS, seems to be one that is going to be bloody, chaotic and one of further despair for the long-suffering people of Iraq and Syria.

    The rise of the ISIS has been facilitated by a number of forces and circumstances, each having its own set of consequences. The US invasion of Iraq and the post-occupation policy of dismantling the secular state apparatus in the country in the hope that a dependent nation could be created allowed the seeds of Al Qaida to be sowed on the back of Sunni anger against the new establishment. The sectarian attitude of the Shia-dominated governments led by Nouri al-Maliki as prime minister fanned the rising waves of Sunni resistance so much so that former Ba’athist forces sought an alliance with the battle-hardened ISIS which had made significant advances in the Syrian civil war.

    The Syrian civil war had provided ISIS the opportunity to utilise the “great game” played by various proxy forces intending to destabilise the Ba’athist regime of Bashar al-Assad. Suffused with finances and weaponry supplied to the Syrian opposition by various groups – financiers from the Gulf Cooperation Council countries such as Saudi Arabia and Qatar – and helped by Turkish indulgence in allowing foreign recruits to the ISIS cause to get free passes through the Turkish-Syrian border, the group over-ran resistance from the Syrian regime and took control over a large area in northern Syria. The US also played its role in funding the rebellion against the Syrian regime, only to see the ISIS and other allied forces reap most of the largesse.

    Presently, the ISIS has control over one-third of Iraq and a significant number of towns, cities, and oil refineries in Syria, and has established a “de facto” state. The ISIS sought to expand its territory into the northern and oil-rich areas controlled by the Kurdistan Regional Government (KRG) beginning with the capture of Iraq’s second-largest city, Mosul. In doing so, it subjected Iraqi minorities – for example, the Yazidis – to brutality. The Yazidis were driven into refuge in the Sinjar Mountains, as the Kurdish peshmerga (armed militia of the KRG) withdrew protection when it could not take on the better-armed ISIS. It was left to the Kurdish militias from Syria and Turkey – the People’s Protection Units (YPG) and the socialist Kurdistan Workers’ Party (PKK) – to rescue a large number of Yazidis, even as the US finally swung into action to protect its KRG allies and assets. The pluralist and feminist YPG, an offshoot of the PKK’s Syrian affiliates, has remained the most effective force against the ISIS advance in Syria.

    Despite ideological differences, the Kurdish peshmerga has now formed a tentative alliance with the PKK and the YPG – even as the US has sought to help the alliance to take on the ISIS in northern Iraq. It is an uncomfortable position for the US; it has proscribed and categorised the PKK as a “terrorist” organisation. The PKK, which seeks a loose transborder confederation of Kurdish areas, persists with insurgency in Turkey, a North Atlantic Treaty Organisation member, although the two are also engaged in a tortuous peace process.

    The US seems to have a Janus-faced policy towards the ISIS. In Syria, the US prefers the heat to remain on the Assad government and is reluctant to recognise the threat the ISIS (and other Islamist forces such as the Al Qaida-affiliated Jabhat al-Nusra) poses to Syrian unity. This has meant that the ISIS has used its territorial acquisitions as buffers. With its financial resources and US-sourced weaponry captured from the Iraqi army, it is a formidable opponent to the Syrian government.

    Iraq and Syria are in shambles. The inability of the Iraqi government to stem the advance of the ISIS has emboldened the KRG to assert its autonomy even more and has increased the prospects of Kurdish irredentism. The radical Sunni character of the ISIS coupled with its attacks on the Shia community has worsened the already poor relations between the two communities in Iraq. The Iraqi citizenry has no desire for further US involvement, which should rule out US unilateralism. Besides, it is the unstated policy of the US to eventually balkanise Iraq and Syria (Iran’s ally) that has resulted in the rise of the ISIS in the first place, even as this was not intended. The US antipathy towards Syria and differences in the UN Security Council do not guarantee any agreement resulting in a reasonable resolution on intervention. The Gulf monarchies realise the threat that the ISIS poses to their own retrograde monarchies but are unable to look beyond their antipathy towards their geopolitical enemy, Iran. Yet it is clear that the only way ISIS can be militarily defeated is if the Syrian regime, the Iraqi government, the Kurds and Iran (which too sees the rise of ISIS as a threat) are empowered and unitedly take on the new caliphate.

  • Le chaos n’empêche plus de pomper... et d’exporter le brut libyen

    Libya sees oil production up to 1.5 mn bpd by year-end despite chaos - AFP, | Tripoli Thursday, 11 September 2014

    Libya said Wednesday it expects oil production to reach 1.5 million barrels per day by year-end, with output quadrupled since the beginning of the summer despite ongoing chaos in the country.

    “We will continue advancing,” National Oil Co spokesman Mohamed al-Hrari said.

    He said production had reached 810,000 barrels per day by Wednesday, compared with 550,000 at the end of August and 200,000 at the beginning of the summer.

    The next target is one million barrels per day by the end of September.

    Libya’s economy took a heavy hit after rebels blockaded export terminals in July 2013, forcing a reduction in output and slashing all-important oil revenues.

    The seizure of four terminals in pursuit of a campaign for restored autonomy for the eastern Cyrenaica region slashed output from 1.5 million bpd to just 200,000.

    Under a deal with the government, the rebels returned control of two terminals in April and the remaining two in July.

    Since then, output and exports have soared, despite unrest rocking a country that never regained stability following the 2011 ouster of long-time dictator Moamer Kadhafi. ❞

  • Ghannouchi salue la position du Président Bouteflika rejetant toute ingérence étrangère en Libye

    http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/65576/print

    Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu un message du président du Mouvement tunisien Ennahda, Rached el-Ghannouchi, dans lequel il a salué sa position de rejet de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de la Libye.
    PUBLIE LE : 09-09-2014

    Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu un message du président du Mouvement tunisien Ennahda, Rached el-Ghannouchi, dans lequel il a salué sa position de rejet de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de la Libye. « Permettez-moi de vous adresser, au nom de tous les membres du Mouvement Ennahda et en mon nom personnel, mes remerciements et ma gratitude pour l’invitation et l’audience que vous m’avez accordée ainsi qu’à la délégation m’accompagnant pour nous concerter sur la situation dans la région et les moyens susceptibles de la prémunir contre les dangers qui la guettent outre le renforcement de la coopération stratégique entre les pays de la région », a écrit M. El-Ghanouchi dans son message. 
    « Cette visite, qui nous a fortement marqués, reflète votre souci d’œuvrer à la consolidation des relations fraternelles qui lient les deux pays frères », a-t-il souligné. « L’audience que vous nous avez accordée pour examiner le devenir de la région a été d’une importance capitale en cette conjoncture marquée par de grands défis qui s’opposent à la région, notamment les ingérences étrangères et leurs répercussions sur sa sécurité et sa stabilité », a-t-il ajouté.  

    Le président du Mouvement Ennahda a salué dans ce sens la position du Président de la République qui « rejette toute ingérence étrangère pour le règlement de la crise politique et sécuritaire en Libye, et prône le dialogue comme seul moyen de règlement des conflits ».❞

  • Sonatrach : Haddad, Zerguine et le 4e appel d’offres - El Watan

    le 07.09.14


    Le limogeage du président-directeur général de Sonatrach au mois de juillet dernier, ainsi que le retard pris dans le processus d’attribution de nouveaux blocs d’exploration dans le cadre du 4e appel d’offres continuent à faire couler l’encre aussi bien en Algérie qu’en outre-mer.

    Malgré les signaux positifs émis par les autorités algériennes en direction des partenaires étrangers, certains facteurs ne sont pas pour redorer le blason de la destination Algérie. D’autant plus que l’influence grandissante de certains cercles d’affaires que l’on dit proches du pouvoir, inquiète. C’est le cas du magazine on-line Orient XXI, qui compte parmi ses collaborateurs des journalistes algériens et français ainsi que des sociétaires du CNRS et de l’Institut français du Proche-Orient et qui se penche sur la question. C’est ainsi qu’un article signé de l’ex-rédacteur en chef de L’Express, Jean Pierre Sérini, se penche sur l’influence présumée d’Ali Haddad, patron de l’ETRHB, sur le limogeage de Abdelhamid Zerguine du poste de PDG de Sonatrach.

    Le fait qu’on n’ait jamais réellement et officiellement expliqué ce limogeage donne lieu à diverses interprétations. La plus évidente étant la main de Ali Haddad. Le journaliste entame son enquête à partir d’un fait d’actualité, l’annonce par le tonitruant porte-parole du Parti des travailleurs, Mme Louiza Hanoune, concernant le désir de Ali Haddad de peser de tout son poids pour la nomination d’un homme acquis à sa cause à la tête de Sonatrach. Le fait est que l’ETRHB est la seule entreprise, avec le groupe KOU G.P., à avoir été préqualifiés pour l’exercice d’activités dans le secteur des hydrocarbures, celui-ci voudrait élargir ses activités au-delà de la simple transformation et distribution de bitumes. 

    D’ailleurs il a clairement affiché ses ambitions concernant la réalisation d’une raffinerie pour un montant de 2 milliards de dollars. Haddad aurait aussi des vues sur l’amont pétrolier et voudrait peser pour l’attribution de blocs lors du 4e appel d’offres. Or, la loi sur les hydrocarbures stipule clairement que toutes les activités dans ce secteur stratégique doivent être initiées dans le cadre d’un partenariat où la Sonatrach serait largement majoritaire. Et c’est justement là que le bât blesse.

    Jean Pierre Serini, qui prend le soin de rappeler la guerre des nerfs et le cage à cage médiatique ayant pour objectif dans un cas de démontrer l’incompétence de Abdelhamid Zerguine et dans un autre de le défendre, suppose que le PDG de Sonatrach a traîné la patte pour finir par refuser de s’engager dans cette voie et par en payer le prix. L’auteur estime pourtant que le limogeage de Zerguine ne va pas forcément conduire à la nomination d’un successeur plus docile, d’autant plus, poursuit-il que les cadres de Sonatrach ont été échaudés par les scandales de corruption ayant décapité le management de l’entreprise ainsi que de nombreux cadres, aussi bien le PDG que la majorité des vice-présidents. Une situation qui retarde d’ailleurs de nombreuses décisions, précise Jean Pierre Serini, et qui nuit d’ailleurs aux rapports avec d’éventuels partenaires.

    En tout état de cause, les écrits qui se multiplient outre-mer et qui évoquent « un capitalisme de copinage » faisant rage dans notre pays, ne sont le reflet que d’un constat : si l’influence supposée de Ali Haddad fait aujourd’hui l’objet de nombreux récits réels ou fictifs et d’une véritable légende urbaine, celle-ci pourrait nuire gravement à l’image et au climat des investissement de l’Algérie. 
     
    Rédaction économique❞

  • le ballon rond comme dérivatif

    Le régime, ses échecs et ses solutions

    Liberté Algérie , Mardi, 02 Septembre 2014 09:50

    Par Mustapha Hammouche

    Le Conseil interministériel sur la violence dans les stades qui devait se tenir avant-hier, dimanche, n’a pas publié ses décisions. À supposer qu’il en ait pris. À moins qu’il n’ait opté pour la mise en place d’une commission qui se donnera le temps de creuser la question.
    C’eût été pourtant intéressant de découvrir l’antidote d’une culture valorisant la capacité de nuisance patiemment distillée dans le tissu social au cours des quinze dernières années.
    Le football algérien est, au demeurant, bien organisé eu égard à ses objectifs. À savoir drainer la part d’énergie des jeunes Algériens qui n’a pas pu s’investir ailleurs - le travail, les études, l’art ou… le sport - vers le football. Laisser cette énergie exulter et exploser, une fois par semaine, dans les stades et sur la voie publique. Faire, ensuite, circuler une partie de l’argent à blanchir sous la couverture de la bonne cause. Et enfin, assurer, en recourant à une sélection de joueurs nationaux de championnats européens, une participation aux tournois de prestige, histoire de créer l’illusion d’un pays qui réussit.
    Le pouvoir a besoin de cette foule turbulente qui, par sa débordante exubérance, vient entériner sa politique. À l’heure qu’il est, il se démène pour se procurer une Coupe d’Afrique pour 2017, et rééditer, peut-être, la kermesse “ brésilienne ”.

    Nous sommes face à un régime dont la principale préoccupation consiste à défendre son monopole de décision de répartition de la rente, reléguant au statut de questions périphériques les fléaux qui frappent et menacent la société. Dans le même esprit, il conviendrait alors de réunir un Conseil interministériel sur la violence routière qui tue entre huit et douze personnes par jour. Mais aussi et encore, des conseils interministériels qui se pencheraient sur la galère des usagers des transports, les moyens de lutter contre les ravages écologiques et économiques des forêts, la sauvegarde des ressources alluviales que de puissants trafiquants pillent et spolient, les solutions qui s’imposent pour ramener le calme à Ghardaïa, la meilleure façon d’offrir une alternative aux harragas, la lutte contre la drogue et contre la corruption endémique, l’éradication sur les plages et les terrains, des racketteurs d’automobilistes, les moyens d’extraire la rue à la délinquance ordinaire et de rétablir la sécurité du passant…

    Car enfin, vouloir faire croire qu’un Conseil interministériel puisse résoudre la question de la violence dans ces stades, c’est vouloir faire croire que tous ces fléaux - et d’autres - ne seraient que les effets de fortuits dysfonctionnements, qu’une réunion, à elle seule, peut prétendre réparer. Ajoutons à cela l’indécision propre à nos instances quand il s’agit d’affronter les réactions catégorielles, une indécision illustrée par le roman à rebondissements de l’article 87 du code du travail que l’on balade depuis des années de Conseils de ministres en tripartites.

    Il y a une certaine cohérence de système dans cette indécision : ne rien bousculer qui puisse remettre en question l’équilibre du régime. La stratégie est claire et sommaire : étouffer, par tous les moyens, les manifestations de son incompétence et de sa désinvolture dans la gestion des problèmes de la société, pour pouvoir continuer à sévir en paix.❞

  • Le monde arabe a-t-il besoin de militants de gauche ?

    Youcef dans le puits, les gens dans le bidon
    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5202504

    par Kamel Daoud

    Finalement, Youcef Ould Dada reste en prison, dans le puits, pour deux ans de prison ferme. Son procès n’est pas un événement national et tout le monde tourne le dos à tout le monde. Il faut dire que la cotation des militants est très basse, après le crash des printemps « arabes ». Les régimes, encore debout, ressuscités ou en mode massacre, ont repris du souffle et l’Occident a été refroidi par l’islamisation des mouvements de foules. A la fin, cela pose la grande question éthique de « à quoi cela sert d’être militant progressiste dans le monde dit arabe ? ». On aura beau lire Mahmoud Darwish, donner du sens à sa vie par ses engagements, lutter pour l’avenir de ses enfants ou à cause d’un principe qui vous noue le cœur à l’étincelle du monde, la question demeure posée, obtuse, aveugle et non négociable : faut-il lutter ?

    Car au final, si oui, il y a trois raisons pour le non : l’Occident ne soutient pas les militants sauf pour usage à long terme et rentabilité à court terme. Les régimes chez nous sont devenus plus durs, plus riches, plus rusés, plus solides ou plus résistants. En trois, la troisième raison, celle que l’on ne se dit pas à haute voix par décence : faut-il lutter, sacrifier sa vie, son sang et son temps, recevoir des coups et finir dans un puits pour des populations assises, indifférentes, analphabétisées, soupçonneuses, bigotes et qui ne veulent pas de changement de vie qui signifie changement alimentaire ? Crûment : « faut-il lutter pour son peuple quand son peuple n’existe plus ou a fait un autre choix entre la justice et la sécurité ? ».

    A quoi est lié le besoin de lutter, éclairer, dire, se rebeller ou se révolter et dénoncer aujourd’hui ? A une nature, un besoin intime, une vocation ou à la sourde rupture entre une époque qui meurt et une autre qui arrive. Viennent alors au monde des gens qui disent, osent et se soulèvent. Obscures lois de l’histoire des péremptions et des éclaireurs de toutes sortes. A l’échelle des Dieux. Mais à l’échelle d’homme, cela reste énigmatique, coûteux en efforts et en désillusion. Tout cela pour parler de Youcef contre la DGSN. C’est-à-dire contre tous et contre vents. Il y a quelques années, en 2011, un Bouteflika tremblant après la fuite de Ben Ali l’aurait gracié et salué. Aujourd’hui, trois ans après, il l’enfonce encore plus dans le puits. Le régime se sent beau, riche, célèbre dans le monde pour avoir échappé au désastre et il peut se permettre. Youcef est seul. Pas de vallée grasse. Dans les pharaonismes modernes, le maître des vins (propagandes) et maître des pains (que Youcef a rencontrés en prison dans l’Egypte antique) se portent biens, ne sont pas en prison avec lui et donc il ne peut enclencher l’histoire de sa libération et de sa prise du pouvoir pour le Salut de son peuple. Parallèle fascinant entre le Prophète et le blogueur. Le premier interprète les rêves, le second des images de caméras. Le premier est sauvé parce qu’il a interprété, le second est en prison parce qu’il a interprété.

    Retour à la question de fond : faut-il se battre pour des gens qui sont contents de leur sort, miettes et moutons ou de leurs choix face aux désordres ? Faut-il se sacrifier pour des gens qui ne le comprennent pas ou qui le refusent ? Le militant est-il dans l’erreur optique ou est-ce la majorité qui est dans le besoin de sécurité et pas celui de justice ? Au choix de chacun. Car l’autre question est encore plus sans réponse : est-il possible, pour certains, de ne pas lutter contre l’injustice sans en mourir justement ? Est-il possible de dire non à soi-même sans souffrir ?

    Tout cela pour dire que les temps sont mauvais pour les lutteurs dans le monde dit « arabe » : il y a beaucoup de raisons de désespérer et de ne rien faire. Et la principale n’est plus la force des régimes, mais la faiblesse des peuples qu’ils ont fabriqués. L’idée de salut collectif devient fragile et peu attrayante. Mais celle du salut individuel n’a aucune valeur. C’est le temps des sept ans de vaches malades. Y a-t-il une réponse à ce dilemme ? Il faut demander à Youcef.

    A lire la lettre, enfin, bouleversante du lutteur Alaa Abdel Fattah l’Egyptien. Il y explique pourquoi il recourt à la grève de la faim dans les prisons du néo-régime égyptien : « Par conséquent, je demande la permission de me battre aujourd’hui, pas seulement pour ma liberté, mais pour le droit de ma famille à la vie. A partir d’aujourd’hui, je prive mon corps de nourriture jusqu’à ce que je sois capable de me tenir au côté de mon père dans son combat contre son propre corps, car la dignité du corps a besoin de l’étreinte de proches. Je demande vos prières. Je demande votre solidarité. Je vous demande de continuer ce que je ne suis plus capable de faire : vous battre, rêver, espérer. Le 18 août 2014, premier jour de la grève ».❞

  • ‘U.S. monopoly over Internet must go’ - The Hindu
    http://www.thehindu.com

    Most of Pouzin’s career has been devoted to the design and implementation of computer systems, most notably the CYCLADES computer network.

    Interview with Louis Pouzin, a pioneer of the Internet and recipient of the Chevalier of Légion d’Honneur, the highest civilian decoration of the French government

    Louis Pouzin is recognised for his contributions to the protocols that make up the fundamental architecture of the Internet. Most of his career has been devoted to the design and implementation of computer systems, most notably the CYCLADES computer network and its datagram-based packet-switching network, a model later adopted by the Internet as Transmission Control Protocol (TCP)/Internet Protocol (IP). Apart from the Chevalier of Légion d’Honneur, Mr. Pouzin, 83, was the lone Frenchman among American awardees of the Queen Elizabeth Prize for Engineering, given to the inventors of Internet technology in its inaugural year, 2013.

    Ahead of the ninth annual meeting of the Internet Governance Forum (IGF) from September 2-5 in Istanbul, Mr. Pouzin shared his concerns regarding the monopoly enjoyed by the U.S. government and American corporations over the Internet and the need for democratising what is essentially a global commons. Excerpts from an interview, over Skype, with Vidya Venkat.

    What are the key concerns you would be discussing at the IGF ?

    As of today, the Internet is controlled predominantly by the U.S. Their technological and military concerns heavily influence Internet governance policy. Unfortunately, the Brazil Netmundial convened in April, 2014, with the Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), following objections raised by [Brazilian] President Dilma Rousseff to the National Security Agency (NSA) spying on her government, only handed us a non-binding agreement on surveillance and privacy-related concerns. So the demand for an Internet bill of rights is growing loud. This will have to lay out what Internet can and cannot do. Key government actors must sign the agreement making it binding on them. The main issue pertaining to technological dominance and thereby control of the network itself has to be challenged and a bill of rights must aim to address these concerns.

    What is the way forward if the U.S. dominance has to be challenged?

    Today, China and Russia are capable of challenging U.S. dominance. Despite being a strong commercial power, China has not deployed Internet technology across the world. The Chinese have good infrastructure but they use U.S. Domain Naming System, which is a basic component of the functioning of the Internet. One good thing is because they use the Chinese language for domain registration, it limits access to outsiders in some way.

    India too is a big country. It helps that it is not an authoritarian country and has many languages. It should make the most of its regional languages, but with regard to technology itself, India has to tread more carefully in developing independent capabilities in this area.

    As far as European countries are concerned, they are mostly allies of the U.S. and may not have a strong inclination to develop independent capabilities in this area. Africa again has potential; it can establish its own independent Internet network which will be patronised by its burgeoning middle classes.

    So you are saying that countries should have their own independent Internet networks rather than be part of one mega global network ?

    Developing independent networks will take time, but to address the issue of dominance in the immediate future we must first address the monopoly enjoyed by ICANN, which functions more or less as a proxy of the U.S. government. The ICANN Domain Naming System (DNS) is operated by VeriSign, a U.S. government contractor. Thus, traffic is monitored by the NSA, and the Federal Bureau of Investigation (FBI) can seize user sites or domains anywhere in the world if they are hosted by U.S. companies or subsidiaries.
    ICANN needs to have an independent oversight body. The process for creating a new body could be primed by a coalition of states and other organisations placing one or several calls for proposals. Evaluation, shortlist, and hopefully selection, would follow. If a selection for the independent body could be worked out by September 2015, it would be well in time for the contract termination of the Internet Assigned Numbers Authority (IANA) with the U.S. government.

    The most crucial question is should governments allow citizens to end up as guinea pigs for global internet corporations ?

    Breaking that monopoly does not require any agreement with the U.S. government, because it is certainly contrary to the World Trade Organization’s principles. In other words, multiple roots [DNS Top Level Domains (TLD)] are not only technically feasible; they have been introduced in the Internet back in 1995, even before ICANN was created. This avenue is open to entrepreneurs and institutions for innovative services tailored to user needs, specially those users unable to afford the extravagant fees raked in by ICANN. The deployment of independent roots creates competition and contributes to reining in devious practices in the domain name market.
    The U.S. government is adamant on controlling the ICANN DNS. Thus, copies (mirrors) should be made available in other countries out of reach from the FBI. A German organisation Open Root Server Network is, at present, operating such a service. To make use of it, users have to modify the DNS addresses in their Internet access device. That is all, usage is free.

    But would this process not result in the fragmentation of the Internet ?

    Fragmentation of the Internet is not such a bad thing as it is often made out to be. The bone of contention here is the DNS monopoly. On August 28, nearly 12 millions Internet users subscribing to Time Warner’s cable broadband lost connectivity due to a sudden outage in one day. In a world of fragmented Internet networks, such mass outages become potentially impossible. The need of the hour is to work out of the current trap to use a more interoperable system.
    In this context, a usual scarecrow brandished by the U.S. government is fragmentation, or Balkanisation, of the Internet. All monopolies resort to similar arguments whenever their turf is threatened by a looming competition. Furthermore, the proprietary naming and unstable service definitions specific to the likes of Amazon, Apple, Facebook, Google, Twitter, and more, have already divided the Internet in as many closed and incompatible internets of captive users.

    Recently, the Indian External Affairs Minister had objected to U.S. spying on the Bharatiya Janata Party. Can governments like India use a forum like IGF to raise concerns relating to surveillance ?

    Even if governments do attend IGF, they do not come with a mandate. A major problem with the Internet governance space today is that they are under the dominance of corporate lobbies. So it is a bit hard to say what could be achieved by government participation in the IGF. This is a problem of the IGF : it has no budget or secretary general, it is designed to have no influence and to maintain the status quo. That is why you have a parallel Internet Ungovernance Forum which is not allying with the existing structure and putting forth all the issues they want to change. Indian citizens could participate in this forum to raise privacy and surveillance-related concerns.

    Do you feel Internet governance is still a very alien subject for most governments and people to engage with ?

    Unfortunately, the phrase “Internet governance” is too abstract for most people and governments to be interested in. The most crucial question is what kind of society do you want to live in? Should governments allow citizens to end up as guinea pigs for global Internet corporations? The revelations by NSA contractor Edward Snowden have proved beyond doubt that user data held by Internet companies today are subject to pervasive surveillance. Conducting these intrusive activities by controlling the core infrastructure of the Internet without obtaining the consent of citizen users is a big concern and should be debated in public. Therefore, debates about Internet governance are no longer alien; they involve all of us who are part of the network.❞

  • Bouteflika et la couleur des fleurs

    La presse, l’Unique et le professionnalisme - Liberté Algérie , Quotidien national d’information, 31.8.2014

    Par : Mustapha Hammouche

    “Le Petit Journal” de Canal Plus a fait de Canal Algérie sa tête de Turc. Il faut reconnaître que la chaîne satellitaire nationale prête complaisamment le flanc. Déterminée à remplir sa mission consistant à présenter un Président plus en forme qu’il ne l’est, elle innove en termes d’astuces pour offrir à son public l’image d’un chef d’État en possession de ses moyens physiques.
    Cette fois-ci, l’émission s’est intéressée à la manière dont le journal de Canal Algérie a rendu compte de l’audience accordée par Bouteflika au président du mouvement tunisien Ennahda, Ghannouchi, démontant les grossiers montages auxquels notre télévision d’État s’est joyeusement adonnée. On y apprend encore que l’Unique a recouru à un audacieux subterfuge : intercaler, entre les plans larges d’actualité, des plans serrés tirés d’un journal télévisé de janvier dernier !
    Bien sûr, le quidam qui regarde Canal Algérie dans sa chaumière ou du fond de son exil, n’a pas la vigilance du professionnel averti des procédés manipulatoires de télévisions de pouvoir. C’est donc en toute confiance qu’il s’est concentré sur “l’information”, sans remarquer que le bouquet de fleurs avait changé de couleur et que le mur nu s’était transformé en rideau selon que le plan était large ou serré. Se contentant de noter, grâce à ces plans antidatés, que le Président conversait en agitant machinalement sa main droite.
    Après tout, c’est ce citoyen confiant qui intéresse et auquel s’adressent la communication officielle en général et l’ENTV en particulier.

    Que l’auditoire de Canal Plus s’esclaffe devant son bricolage propagandiste ne l’importune apparemment pas outre mesure, puisque “le Petit Journal” est devenu un habitué de l’exploitation badine de son œuvre. Mais ce faisant, il nous renvoie l’image — c’est le cas de le dire ! — navrante d’un pays à la peine dans sa volonté d’imposer l’idée d’un chef d’État en bon état de santé. "

  • Is a Houthi takeover of Sanaa in the works ?

    – Al Arabiya News 2014/08/31/I Dr. Theodore Karasik

    In recent weeks and days, the Houthis have marched into the capital of Yemen, Sanaa, and made their intentions clear. Tens of thousands of Houthi supporters have been rallying in the capital for a second week, setting up tents near ministries and sending their armed men to take positions on rooftops. The moves alarmed Yemini security authorities and prompted Yemeni President Abdo Rabbu Mansour Hadi to order the deployment of Special Forces to the capital. The Houthis are seeking to take over the city in a power play that portends dramatic consequences for the near future of the country and for the rest of the Arabian Peninsula region.

    The Houthis waged a six-year insurgency in the north against former Yemeni President Ali Abdullah Saleh that officially ended in 2010. After Saleh’s ouster, they have fought ultraconservative Islamists in several northern locations. Over the past weeks, the Houthis battled and defeated the Muslim Brotherhood group and its political arm, the Islah party.

    The crisis between Hadi and the Houthis is destabilizing the country. Recently, Hadi said the power transition in the country is at the stake as the Houthis continue to mobilize their supporters to protest and threaten to topple the government by force. While the Houthis are considered a political partner and participated in the national dialog conference process, the Houthi, specifically the Hashid tribal coalition, are using the confrontation with Hadi to make political gains. For them, Hadi is a transitional figure and his implementation of oil subsidy reforms plus the six-region Yemeni federal plan, are drivers that help the Houthis gather more support. In addition, the Houthis are attempting to be the main force in the country and take control of policy making in Sanaa. Clearly, tribal politics in Yemen are going to trump external efforts to influence the outcome in Sanaa.

    The Houthis possess a well-thought out plan for taking Sanaa. They dug a tunnel near Saleh’s property in an assassination attempt as Saleh still represents a substantial amount of influence in the capital. In a statement published by the state-run Saba News Agency, the Supreme Security Committee, headed by Hadi, said that “the security apparatus began investigating the matter and found a tunnel dug inside a warehouse to the north of Saleh’s house on Sakher Street in the capital.”❞

  • Les djihadistes libyens se rallieront-ils à l’État islamique s’interroge la presse algérienne ?

    L’Etat islamique : de père inconnu ?

    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5202384
    par M’hammedi Bouzina Med : Bruxelles

    L’Etat islamique (EI) déroute les Occidentaux. Ils sont fascinés par le mystère qui l’entoure. El Qaïda a disparu du langage politico-médiatique. Pas le terrorisme d’obédience islamique. Curieux.

    Etat islamique (EI). C’est donc d’un Etat qu’il s’agit, même s’il n’est inscrit nulle part, dans aucune institution internationale, n’a pas de capitale politique, pas de citoyens identifiables, pas d’histoire… excepté des hordes armées, venues d’ailleurs et un chef autoproclamé, baptisé par lui-même « Abou Bakr El Baghdadi ». Cela suffit pour être identifié, partout dans le monde des médias et celui des plus hauts responsables politiques comme « L’Etat islamique » ou encore « Daech » selon la traduction phonétique arabe « d’Etat islamique dans les pays du Sham », entendez le Proche et Moyen-Orient. L’accroche fonctionne et fascine : un Etat islamique existe, donc et guerroie pour conquérir d’autres territoires et les soumettre à « sa loi ». El Qaïda n’est plus qu’un souvenir tragique dans le langage diplomatique, politique et médiatique : l’Etat islamique est le nouveau « tsunami » terroriste qui déferle sur le Moyen et Proche-Orient et enfante d’autres Etats islamiques « alliés », comme « Boko Haram » au nord du Nigeria qui vient d’adopter le label.

    D’où est né ce nouveau monstre terroriste ? Qui est derrière le recrutement de ses hordes d’assassins ? D’où leur viennent les armes, l’argent et la logistique ? Et enfin, comment une telle organisation arrive-t-elle à se structurer et à mettre en échec les armées conventionnelles des pays où elle sévit et à affoler les premières armées du monde, celle des USA et leurs alliés européens ? Les Occidentaux, en premier les USA, suivent grâce aux nombreux satellites géostationnaires, en live et en grand format, le moindre déplacement du moindre individu sur la planète Terre, écoutent jusqu’aux conversations téléphoniques privées dans les chaumières des montagnes ou sous les tentes du déserts et pourtant affichent leur surprise et leur peur et avouent leur incapacité à détruire le monstre dans l’immédiat.

    Plus intrigant : au moment même où les USA accentuent leurs bombardements dans la région et les Européens leurs fournitures d’armes, aux combattants kurdes et irakiens, les hordes de l’Etat islamique frappent un grand coup : 160 soldats de l’armée syriennes exécutés, dans la région de Raqa et plus de 40 ‘Casques bleus’ de l’Onu faits prisonniers, à la frontière du Golan syrien. Si l’on résume : évalués entre 10 et 15.000 hommes, les hordes de l’Etat islamique se meuvent, à découvert, dans les montagnes et déserts arabes, conquièrent des villes et villages, prennent en otages des « Casques bleus », se réunissent et discutent de stratégies de combat et … médiatique, mangent, dorment et pensent à l’avenir, comme tout « peuple » de n’importe quel Etat, dans le monde, sans prendre au sérieux leurs adversaires.

    « L’Etat islamique » existe, donc, avec cette nuance que les Occidentaux font mine d’ignorer d’où il vient et jusqu’où ira-t-il. Voilà le nouveau défit du siècle : combattre cette monstruosité débarquée sur terre, provenant de l’inconnu, comme les envahisseurs dans les films de fiction, venus d’une autre planète pour asservir les Terriens. Sauf que… le chef-calife de l’Etat islamique, Abou Bakr El Baghdadi a séjourné, dans la prison de Guantanamo, entre 2004 et 2009. Les Américains le connaissent bien. Sauf qu’une partie de ses hordes d’assassins partent d’Europe et d’ailleurs, en passant les procédures douanières. Et par dessus tout, l’Etat islamique s’est annoncé à partir de la Syrie, en allant vers l’Irak. Deux pays qui concentrent, autour d’eux, les plus grandes forces militaires coalisées de l’Occident. Deux pays qui vivent, comme par hasard, de terribles guerres civiles. Pourquoi ? Comment ? C’est vrai qu’il y eut l’intervention, par « esprit de solidarité », des Occidentaux, en Irak, pour libérer les Irakiens de Saddam Hussein ; en Syrie contre El Assad, en Libye contre Kadhafi… Trois pays qui ne répondent plus, eux, à la notion « d’Etat ». Qui sont devenus des champs de batailles, de chaos et de désolation.

    Il est curieux d’entendre les dirigeants et diplomates du monde, affirmer qu’il n’y a plus d’Etat en Libye et soutenir qu’il y a un Etat islamique, à cheval sur plusieurs pays du Moyen-Orient. Il est surprenant d’entendre dire, les plus hautes sommités du monde, y compris celles de l’Onu, défendre le principe du dialogue et de la voie politique, pour résoudre les crises et conflits et d’appeler, dans le même temps à armer, encore plus, la région du Moyen-Orient. Certes, Kaddafi, Saddam étaient cruels avec leurs peuples ; certes, Al Assad est un dictateur capable de tuer son peuple pour rester au pouvoir, mais sont-ils les seuls dictateurs dans ce bas monde ? Il se trouve que deux de ces trois pays ont un dénominateur commun : ils disposent des plus grandes réserves de pétrole (Irak , Libye) et deux d’entre eux (Irak, Syrie) sont situés sur les routes de l’autre source d’énergie (gaz), venant des pays de l’Asie centrale, au sud de la Russie. Et l’Etat islamique s’est annoncé, à la jonction exacte des routes de l’énergie du futur. Ce ne sera, nullement, une surprise si les djihadistes de Libye annoncent, un jour, leur vassalité à « l’Etat islamique » d’Orient. Comme au temps où El Qaïda enregistrait, partout dans les contrées arabes et, succinctement en Occident, des affidés. Dieu nous garde de cette énième monstruosité qu’est l’Etat islamique (EI), surtout qu’il reste, encore, quelques « survivants » d’El Qaïda, y compris chez nous.❞

  • La surévaluation du shekel bride la croissance de l’économie d’Israël

    Israel’s economy: Shekeled and bound | The Economist
    http://www.economist.com

    The strong shekel is hurting Israel’s economy more than the conflict in Gaza

    Aug 30th 2014 | Jerusalem | From the print edition

    More guns, less butter

    JUDGING by the actions of the Bank of Israel, Israel’s central bank, the economy is in worrying shape. The bank’s Monetary Committee, at its monthly meeting on August 25th, cut its main interest rate from 0.5% to 0.25%—the lowest on record.

    Few had seen the cut coming. Bond prices prior to the move had implied that there would be no change in rates for the next three months. The bank had only just cut rates by a quarter of a percentage point the month before, matching the previous record low. Furthermore, the statement accompanying July’s cut had a hawkish tone, implying that the cycle of interest-rate cuts that had begun in September 2011 was at, or near, its end.

    The main change since the July meeting has been the Israeli army’s latest incursion into Gaza, in response to rocket attacks on southern Israel. The hostilities have dented consumption, especially in the southern part of the country, near Gaza. Tourism, which accounts for 7 % of Israel’s GDP, has slumped throughout the country, ruining this year’s peak summer season. But the Bank of Israel suggests that the fighting, and the drag on the economy it has produced, were not the main reason for the committee’s decision. Instead the bank noted that inflation is well below its 1-3 % target and the economy has been slowing across the board. The most recent GDP figures - growth of 1.2 % in the second quarter compared with a year before - were anaemic by Israel’s recent standards.

    These unhappy trends may have been aggravated by the hostilities in Gaza, but they long preceded them. Israel’s economy had once seemed indomitable, shrugging off the financial crisis and a series of conflicts with Islamic militants in Gaza and southern Lebanon, among other trials. But growth has been slowly decelerating since 2011. It remained perky enough to allow unemployment to continue to decline until the end of last year, to a low of 5.7 %. The budget deficit has also been falling, to 2.4 % of GDP for the year ending in May - the lowest level since 2007.

    However, these positive trends have either already reversed, or seem set to do so. The finance minister, for instance, recently admitted that the deficit in next year’s budget will rise to at least 3%. Meanwhile, industrial production has shrunk and—most worryingly of all—so have industrial exports. (Israel’s exports—many of them software and IT equipment—account for about 40% of GDP.)

    In part, the slowdown stems from the weakness of the global economy. But another factor behind both the worryingly low rate of inflation and the decline in exports has been the strength of the shekel. The currency has appreciated by 15 % since the height of the euro crisis in 2012, as measured by the Bank of Israel’s trade-weighted index.

    That strength is tied in large part to buoyant foreign investment, much of it in the form of expensive takeovers of Israeli tech firms. Israel’s nascent production of natural gas, which has cut fuel imports and thus boosted the current-account surplus, has also contributed. The Bank of Israel has built up $84 billion in foreign reserves resisting the shekel’s rise. But its preferred weapon against the currency’s appreciation has been a long series of interest-rate cuts, initiated under the previous governor, Stanley Fischer (now deputy chairman of the Federal Reserve), and continued under his successor, Karnit Flug.

    Low interest rates, however, are fuelling a giddy rise in house prices, as in so many other countries. In that respect, the run of disappointing economic news may come as something of a relief to the Bank of Israel. It appears to have diminished the shekel’s value somewhat - setting the stage, with luck, for a recovery in exports.❞

  • Entretien avec Rached Ghannouchi - Institut Jean Lecanuet - France Forum
    http://www.institutjeanlecanuet.org/blog

    Jeudi 28 août 2014

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    ENTRETIEN AVEC RACHED GHANNOUCHI

    Terre de naissance des révolutions arabes, la Tunisie vit, depuis trois ans, un chapitre capital de sa jeune histoire. C’est évidemment l’opinion de Rached Ghannouchi, président du parti Ennahda. Pour lui, l’ensemble de l’islam est concerné par l’expérience démocratique tunisienne. « Ce qui est en train de se passer en Tunisie libère l’image de l’islam de celle du terrorisme et lui associe celle de la démocratie : une démocratie musulmane, assise sur une souveraineté populaire. » La religion garde un rôle important tempère Rached Ghannouchi, mais un rôle différent : « Diffuser des valeurs de paix et de tolérance, d’équité et de justice. » Est-ce bien l’avis de tous les Tunisiens ? « Islamistes et laïques modérés peuvent vivre ensemble. Le problème vient des extrémistes des deux camps », répond le président d’Ennahda.

    Guillaume Klossa, président du think tank EuropaNova se demande néanmoins si, derrière le mot démocratie, chacun met bien la même chose. Le responsable politique tunisien est on ne peut plus clair dans sa réponse : « J’ai 72 ans et, dans ma vie, je n’ai voté qu’une fois, mais je sais ce que veut dire pour moi la démocratie : des élections libres et multipartistes, la liberté de la presse, l’égalité des sexes, la justice, l’alternance au pouvoir. » Et puis, fait-il remarquer : « Nous ne sortons pas d’une période avec un gouvernement “fort” comme ont dit certains politiques en France après la chute de Ben Ali, mais d’une dictature véritable. » Ce sera la seule petite mise au point du déjeuner car « les Tunisiens veulent aller de l’avant. Le reste, c’est de l’histoire ancienne », n’a cessé de répéter Rached Ghannouchi.

    Le sénateur de Paris Yves Pozzo di Borgo évoque les prochaines élections en Tunisie et leurs conséquences possibles sur la cohésion nationale du pays. Rached Ghannouchi, dont le parti est donné favori, se montre rassurant : « Les élections auront lieu à la fin de l’année et, quelle que soit l’issue, un gouvernement de coalition est souhaitable car notre démocratie naissante est encore fragile. Oui, un consensus est nécessaire même si une majorité se dégage. Il nous faut encore au moins cinq ans pour stabiliser notre démocratie. »

    Rachida Dati, ancien ministre de la Justice, député européen et maire du 7e arrondissement de Paris, et Anne-Marie Idrac, ancien secrétaire d’État aux Transports et au Commerce extérieur et ancienne présidente de la SNCF et de la RATP, abordent la situation compliquée des autres pays arabes : Syrie, Irak, Libye, Egypte. Entre contextes sociaux sectaires ou communautaristes, interventions extérieures, aucune solution ne semble émerger. Rached Ghannouchi constate aussi ces crises et les fortes difficultés pour qu’une véritable démocratie s’installe dans ces pays voisins, mais il reste optimiste, notamment pour l’Egypte : « Le monde arabe dans son ensemble est entré dans une nouvelle ère comme l’Europe l’a été à la suite de la Révolution française. La révolution égyptienne réussira aussi sa mue démocratique. Le génie ne retournera pas dans sa lampe ! La Tunisie a mieux réussi que les autres parce que la situation y est moins complexe. Notre société est plus homogène comparée à l’Irak, à la Syrie ou à l’Egypte. Forcément, le prix de la démocratie sera plus lourd dans ces pays. » Yves Pozzo di Borgo évoque les relations politiques des nouveaux partis du monde arabe et interroge sur les relations entre Tunisie, Algérie et Maroc. « Qu’attendez-vous de la France ? » demande Rachida Dati. « Nous attendons que nos amis français et européens nous aident, que les démocraties européennes et toute la communauté internationale fassent leur devoir car il n’y a pas d’autres solutions que la réussite de la démocratie. Chacun y a intérêt. » Il ajoute : « Nous sommes avec tous ceux qui se battent pour la démocratie et contre le terrorisme. Le vrai visage de l’islam, c’est la liberté et la démocratie. Nous devons montrer le bon produit islamique pour faire disparaître le mauvais. » Anne-Marie Idrac ajoute : « Vous devez, de votre côté, nous aider à mieux vous comprendre, c’est bien le but de telles rencontres. »

    Guillaume Klossa s’interroge sur l’état des relations avec la France compte tenu des tensions diplomatiques au moment de la révolution. Rached Ghannouchi le rassure : « Les relations avec la France et aussi avec l’Europe s’améliorent. La Tunisie a maintenant un accord de partenariat privilégié avec l’Europe. Les visites ministérielles de la France sont nombreuses. L’ambassadeur de France en Tunisie a prononcé un discours en arabe. Le nombre d’étudiants tunisiens en France augmente. Les touristes français sont un peu moins nombreux, mais c’est aussi le résultat de la crise économique en France. » « C’est aujourd’hui notre intérêt et celui de l’Europe de vous connaître et de vous accompagner vers la démocratie. J’espère que la nouvelle Commission européenne sera à la hauteur de cet enjeu », ajoute Rachida Dati.

    « L’union du Maghreb reste un objectif, mais la question du Sahara est toujours un point très dur entre l’Algérie et le Maroc », précise le président d’Ennahda.

    Fadila Mehal, conseillère de Paris, voit bien les interrogations qui persistent dans la société française envers les évolutions en cours en Tunisie ou au Maroc et souhaite le faire entendre à Rached Ghannouchi : « La France a deux points de vigilance très forts qui peuvent compliquer nos relations. Je pense à la question du rôle des partis religieux par rapport à nos valeurs de laïcité et aussi à la question des femmes. »

    Rachida Dati partage la remarque de Fadila Mehal, mais elle note néanmoins que « nous sommes exigeants avec les peuples arabes comme en Tunisie alors que nous avons cautionné pendant des années des dictatures ». Et elle déplore que le ressentiment contre l’Islam repose parfois sur des fantasmes ou des comportements très minoritaires : « La loi sur les signes ostentatoires, puis celle sur le port de la burqa n’ont causé aucun problème dans la communauté musulmane et chez ses responsables. »

  • 20 août : Bouteflika en donneur de leçons

    http://www.lematindz.net/news| 20/08/2014

    Le chef de l’Etat - ou ses plumes - a profité de la journée du Moudjahid pour distiller quelques banderilles par-ci par-là.

    Bien sûr le message comme tous les précédents depuis son hospitalisation au Val-de-Grâce à Paris sont lus par une tierce personne. Car Bouteflika ne peut plus s’adresser directement aux Algériens. Les quelques mots qu’il a dû prononcés sont principalement ceux devant Mourad Medelci, président du Conseil constitutionnel lors du dépôt de sa candidature à la mascarade électorale du 17 avril.

    En bon "survivant" du printemps arabe, Bouteflika garde évidemment un très mauvais souvenir de cette vague de rébellion qui a emporté sur son sillage une tripotée de dictateurs. Aussi, le chef de l’Etat n’aime pas ces bouleversements. C’est vrai qu’il doit se sentir seul depuis la disparition de quelques potentats avec lesquels il avait plutôt de bons rapports. Même si ces révolutions n’ont pas débouché sur des situations politiques stables pour le moment, n’en déplaise à Bouteflika, sans Moubarak, Kadhafi ou Zine El Abidine Ben Ali, le monde ne peut être que meilleur.

    Bouteflika estime donc dans son message que la révolution du jasmin ou celle des Libyens sont des "complot" et de « tempêtes préfabriquées ». Ces deux pays apprécieront la perspicacité du président. Bouteflika ne croit donc pas aux révoltes populaires car estime-t-il, " l’attachement à la citoyenneté relève d’un défi qui résiste aux tempêtes fabriquées visant à anéantir ce qui a été édifié par les sacrifices et souffrances des peuples. Il ne s’aurait y avoir de liberté, ni dignité, ni égalité sans un pays libre, uni et souverain où tous les complots seront déjoués ".

    Dans ce message, il parle de "semeurs de discorde", mais fait mine sciemment d’oublier les raisons objectives qui ont poussé les peuples de Tunisie, Libye ou d’Egypte à se révolter. 

    Bouteflika parle de liberté alors qu’il a mis sous le boisseau l’expression de la diversité et de l’opposition depuis 15 ans. Il a proscrit tout débat politique contradictoire et interdit aux syndicats indépendants et partis de se réunir. Le sens de la formule y est mais avec moins de sincérité.

    Quelques lignes plus loin, il évoque les vertus du dialogue. Manifestement le président a la mémoire sélective, voire courte. Car ce même dialogue qu’il loue ici, il le maltraite dans les faits. Exemple ? Celui sur la réforme de la constitution qu’il a décidé de son propre chef, comme d’ailleurs celle de 2008 qui lui a permis de se maintenir au pouvoir pour la vie. Sous Bouteflika, le dialogue a toujours viré sous son règne au monologue. " Nous avons aussi opté pour le dialogue et la politique de bon voisinage avec tout le monde sans l’immixtion dans les affaires internes des Etats. L’Algérie continuera ses démarches pour arrêter l’hégémonie, l’effusion de sang et le démantèlement des régimes car la stabilité et la sécurité de notre pays sont tributaires de la stabilité du voisinage, du développement et de la prospérité ".

    Au passage, Abdelaziz Bouteflika lance quelques fléchettes en direction de Mohammed VI, roi du Maroc et donne quelques leçons d’histoire au monarque. Il lui rappelle notamment que si le Maroc a obtenu son indépendance c’est grâce aux sacrifices du peuple algérien. Là aussi, le Maroc qui a pourtant accueilli les bataillons du clan d’Oujda appréciera la remarque et l’oubli de la solidarité passée. L’événement de la commémoration de la journée du moudjahid était-il le moment opportun pour faire une sortie aussi polémique ? 

    Ce message qui contient aussi en partie une adresse à Mohammed VI ne fera certainement pas réchauffer les relations très glaciales de nos deux pays depuis quelque temps.❞

  • General Dempsey: ’It is possible to contain’ the Islamic State - Threat Matrix
    http://www.longwarjournal.org/threat-matrix/archives/2014/08/it_is_possible_to_contain_the.php

    General Dempsey: ’It is possible to contain’ the Islamic State
    By BILL ROGGIOAugust 22, 2014 9:53 AM

    Is the Obama administration considering a policy of containment with respect to the Islamic State? Yesterday, in a press conference at the Pentagon, Chairman of the Joint Chiefs of Staff General Martin Dempsey said that it is “possible ... to contain them.” The question and Dempsey’s full answer is below:

    Q: General, do you believe that ISIS can be defeated or destroyed without addressing the cross-border threat from Syria? And is it possible to contain them?
    GEN. DEMPSEY: Let me start from where you ended and end up where you started. It is possible contain — to contain them. And I think we’ve seen that their momentum was disrupted. And that’s not to be discounted, by the way, because the — it was the momentum itself that had allowed them to be — to find a way to encourage the Sunni population of western Iraq and Nineveh province to accept their brutal tactics and — and their presence among them.

    So you ask — yes, the answer is they can be contained, not in perpetuity. This is an organization that has an apocalyptic, end-of-days strategic vision and which will eventually have to be defeated. To your question, can they be defeated without addressing that part of their organization which resides in Syria? The answer is no. That will have to be addressed on both sides of what is essentially at this point a nonexistent border.

    And that will come when we have a coalition in the region that takes on the task of defeating ISIS over time. ISIS will only truly be defeated when it’s rejected by the 20 million disenfranchised Sunni that happen to reside between Damascus and Baghdad.

    Q: And that requires airstrikes (OFF-MIKE)

    GEN. DEMPSEY: It requires a variety of instruments, only one small part of which is airstrikes. I’m not predicting those will occur in Syria, at least not by the United States of America. But it requires the application of all of the tools of national power — diplomatic, economic, information, military.

    Keep in mind that top Obama administration officials have described the Islamic State as “a cancer” (President Barack Obama), “evil” (Secretary of State John Kerry), “an imminent threat to every interest we have, whether it’s in Iraq or anywhere else” (Secretary of Defense Chuck Hagel), and “as sophisticated and well-funded as any group that we have seen... They’re beyond just a terrorist group .... They marry ideology, a sophistication of strategic and tactical military prowess .... They are tremendously well-funded” (Hagel).

    Even Dempsey weighed in on the threat posed by the Islamic State. He described it as “an organization that has an apocalyptic, end-of-days strategic vision and which will eventually have to be defeated.”

    If the Islamic State poses such a dire, “imminent threat” to the United States, then the nation’s top military official shouldn’t be floating a policy of containment.

  • Chrétiens d’Orient et criminels d’Occident

    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5202030

    par Abed Charef

    Ghaza a profondément choqué l’opinion occidentale. Les communicateurs ne pouvaient rester sur ce résultat. Ils ont inventé les Chrétiens d’Orient pour détourner la sympathie des Occidentaux envers les Palestiniens.

    Les chrétiens d’Orient vivent en Orient depuis deux mille ans. Les adeptes d’autres rites dans ces zones fortement présentes dans l’histoire des monothéismes, sont là depuis plus longtemps encore. Pourtant, les pays occidentaux les ont littéralement inventés en cet été 2014. En quelques semaines, Paris, Washington, Londres et les autres capitales qui comptent ne parlent que de ces populations menacées d’extermination par un absurde califat islamique créé par des hommes à mi-chemin entre pieds nickelés et talibans.

    Du jour au lendemain, le monde a découvert des villes peuplées de chrétiens au cœur même du désert irakien. Des noms, des villes, des peuplades entières ont surgi du néant, pour devenir familières à une opinion européenne fortement secouée par Ghaza. Des spécialistes de l’activisme, du style Laurent Fabius, ont commencé à organiser des ponts aériens pour envoyer de l’aide, humanitaire bien sûr, militaire aussi, en vue de contrer les barbares de l’Etat islamique.En pointe dans l’humanitaire, la France a même eu recours à une procédure exceptionnelle, en accordant à ces chrétiens d’Irak ainsi pourchassés un « visa d’exil », pour leur permettre de retrouver la paix.

    Et puis, apothéose de toute cette agitation, le Pape lui-même a fini par s’émouvoir, pour demander la protection de ces hommes qui portent leur croix depuis deux mille ans. Il a proposé de se rendre sur place, dans un vague rappel de ces chevaliers qui n’hésitaient pas à faire des milliers de kilomètres pour défendre l’honneur et la gloire de la chrétienté. « Aujourd’hui, nos frères sont persécutés », a dit le pape. « Ils sont chassés, ils doivent quitter leurs maisons sans la possibilité d’emporter quoi que ce soit avec eux », a-t-il ajouté dans un discours émouvant, en évoquant des hommes subissant des drames atroces dans des villes barbares, au cœur d’un pays barbare, où la température ne descend jamais sous les quarante degrés. En France, des parlementaires ont adressé à François Hollande une lettre ouverte dans laquelle ils lui demandent de saisir la Cour pénal internationale « sur les exactions dont sont victimes les minorités en Irak, notamment les chrétiens d’Orient ». Aux Etats-Unis, et partout dans le monde dit civilisé, hommes politiques et lobbyistes se mobilisent, sous l’œil attentif des caméras, pour soigner leur carrière et porter secours à ces hommes en détresse.

    Résultats terrifiants

    Cet activisme produit pourtant l’effet inverse de ce qui est proclamé. Il conforte les partisans du fameux Daesh, cet obscur Etat islamique du Levant et du Cham, qui veut précisément situer tous les conflits modernes dans une optique religieuse. Ces hommes ne sont pas encore sortis des croisades, et ces interventions en faveur des chrétiens d’Orient leur donnent un argument nouveau pour conforter leur point de vue selon lequel tout ce que fait l’Occident n’est qu’une nouvelle croisade destinée à contrer l’avancée de l’Islam. C’est rudimentaire ? C’est primaire ? Peut-être. Mais ce n’est pas plus primaire que la pensée de George Bush, qui a détruit l’Irak au nom du Bien contre le Mal, pour donner naissance, au final, à cette nouvelle génération de talibans qui infestent nos pays, de la Libye à la Syrie, en passant par l’Irak et le Mali.

    Et puis, comme l’a écrit un éditorialiste français, ces monstres sont vos monstres. En Afghanistan, pour les besoins de la guerre antisoviétique, le monde libre a créé Ben Laden et les moudjahidine. L’OTAN a bombardé la Libye pour faire chuter Kadhafi. Résultat : ellea créé, au Maghreb, les conditions pour l’apparition d’une nouvelle Somalie ou d’un nouvel Afghanistan. En Syrie, la France était en pointe dans un combat pour soutenir des rebelles, dont les entrailles portaient une nouvelle absurdité politique, ce Daesh devenu califat. Et aujourd’hui, en Irak, le prix Nobel de la paix Barak Obama Unis décide de bombarder, et de fournir des armes, encore des armes. Comme si les armes envoyées auparavant en Irak, lors de la guerre Irak-Iran, puis lors de l’occupation de ce pays et durant la guerre civile qui s’y poursuit toujours, comme si ces armes avaient servi à construire quoi que ce soit.

    Les communicateurs à l’œuvre

    A l’évidence, cet énorme élan de compassion en faveur des chrétiens d’Orient n’est qu’une simple opération de communication, avec un objectif principal : détruite le formidable élan de sympathie né dans les pays occidentaux en faveur de Ghaza. Car ce qui se passe à Ghaza a bouleversé le monde. L’opinion occidentale a été choquée par des images et une réalité qu’elle ne soupçonnait pas.

    Ghaza, c’est le ghetto de Varsovie qui se soulève, et qui est écrasé sous les bombes. C’est un bout de territoire soumis à un embargo total depuis 2006. Ces palestiniens de Ghaza sont interdis de se déplacer par terre, par mer et par les airs. Alors, ils creusent des tunnels. Et ils lancent des roquettes. Il faudra les tuer tous pour qu’ils cessent de lancer des appels de détresse, sous forme de roquettes. Les mots, les déclarations, les communiqués de détresse, plus personne au monde ne les entend. Il ne reste que des roquettes. Et ils subissent un déluge de feu.

    C’est un martyre terrifiant que la communication occidentale ne pouvait tolérer. Elle a donc décidé de créer, au profit de l’opinion occidentale, un nouveau centre en faveur duquel il faut désormais avoir de la compassion. Puisqu’il n’est plus possible d’avoir un élan pour Israël, il faut s’identifier à ces chrétiens d’orient qui souffrent. L’Etat islamique est l’idiot utile qui permet à cette propagande de fonctionner. Mais il ne serait pas étonnant qu’on découvre, un jour, que tout ceci n’était est un immense montage, réalisé à partir de quelques éléments factuels, avant d’être soigneusement enrobés par une presse embedded ou complice.

    Faut-il faire un tri ?

    Et puis, le crime ultime est de dire que ces chrétiens appartiennent à un autre monde, à l’Occident, dans une volonté délibérée de les détacher de leur terre, de leur histoire, de leur sol. Ces chrétiens d’Algérie, d’Egypte, de Palestine, d’Irak et de Syrie sont les nôtres. Ils ne font pas seulement partie de nous, de notre histoire, ils sont nous. Ils ont joué un rôle essentiel dans le renouveau de la pensée dans cette partie du monde durant le deux derniers siècles. Et ce n’est pas parce qu’un illuminé qui se prend pour le nouveau calife décide promulgue une fetwa absurde qu’ils deviennent occidentaux. Et ce n’est pas non plus une fetwa du pape qui en fera des Occidentaux.

    Dans la tourmente d’aujourd’hui, évoquer de manière sélective les malheurs des Chrétiens d’Orient, c’est occulter tous les autres malheurs : Ghaza, la guerre civile en Syrie et en Irak, en Libye et ailleurs ; c’est déconsidérer les milliers de victimes qui tombent, chaque jour, en Irak, depuis que George Bush a décidé d’introduire la démocratie dans ce pays, il y a onze ans, en organisant un immense mensonge sur la présence d’armes de destruction massive dans ce pays ; c’est occulter les drames que vivent tous les autres peuples, sunnites, chiites, athées et juifs, car il y a aussi des juifs qui subissent une situation morale intenable dans la région ; enfin, maintenir ce discours, c’est entretenir délibérément un climat favorable au choc des civilisations, et en assumer les conséquences morales et politiques.❞

  • Le désir collectif de l’échec, l’autre constante nationale

    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5201978

    par Kamel Daoud

    Cela doit avoir un nom dans le catalogue des névroses : chercher l’échec comme preuve et confirmation d’une vision fataliste du monde. Non pas attendre le naufrage, mais presque y pousser, le désirer ardemment, l’annoncer. Zoom sur le pessimisme national : on attend la mise à la porte d’au moins deux ministres neufs et intelligents : la ministre de l’Education, et celui des Affaires religieuses. C’est sûr, certain, attendu, voulu, désiré par l’âme malade de la nation. La raison ? Dépliage : ils travaillent. Dérangent l’ordre assis et le règne penché. Ils lancent. Pensent. Veulent. Préconisent mais aussi disent et se défendent dans la maison d’un régime sinistré. Trop neufs. Trop vite. Trop bien. C’est le syndrome Boudiaf : quand on va trop vite et dans la bonne direction, on récolte une balle dans le dos, un rideau et un cadavre, le sien propre.

    Nouria Benghebrit a bonne légende : elle semble vouloir faire sortir l’école algérienne de son désastre. Elle a donc contre elle des syndicats, un courant conservateur puissant, l’immobilisme, le reliquat Benbouzid et la gravité. Cette loi de l’attraction algérienne : tout ce qui brille, tombe. L’esprit pessimiste ambiant attend donc qu’elle soit remerciée. Le Président qui l’a nommée n’a pas prononcé un mot, même par lecture de message à l’occasion de la journée mondiale de la journée mondiale, pour la soutenir contre ses détracteurs. La loi du fatalisme national attend donc qu’elle parte. Elle ne peut pas. La règle est d’échouer pas de réussir. Le mythe algérien est celui du génie mal compris, licencié et coincé dans l’angle mort de l’aigreur. Elle le doit. On ne peut pas/ne doit pas s’en sortir. Il n’y pas de guérison. Il faut que l’on tombe en feuilles mortes. Cela n’est pas possible. Une réussite singulière mettra à mal l’ordre de notre monde.

    Autant pour Aissa Mohammed, ministre des Cultes. Le ministre a brillé, donc il mourra en crépuscule comme les soleils. Il a contre lui les conservateurs, les religieux associés, les salafistes, les zaouïas, des imams et les journaux jaunes et les parasites de la cause palestinienne. Il préconise de la modernité dans l’antre des accroupis. Il devra partir. Cela confirmera les élites méfiantes dans leur discours de l’inutilité de lever le doigt dans le pays du bras. Cela aidera à consommer un désastre profond, plus rapidement. Désir de recommencement par l’absolue destruction. L’œuvre au noir des alchimistes.❞

  • L’instauration d’une assurance-chômage divise les experts saoudiens

    Economists divided over benefits of Saudi scheme to support the jobless

    By Saudi Gazette | Riyadh
    Monday, 18 August 2014

    A government scheme that would require Saudi employees to pay a small contribution from their monthly wages in order to support jobless nationals has been criticized.

    Saudis believe the “Sanid” (pronounced Saa-nid) system is pointless and the deductions will only go straight to the government coffers, Sabq daily reported.

    The country’s Grand Mufti, Sheikh Abdulaziz Al-Asheikh, said he has not yet reviewed Sanid and would do so in due course.

    Two prominent Saudi economists had contradicting views of the scheme.

    Rashid Al-Fozan said Sanid is a type of social insurance and has a cooperative goal.

    It is not a collection fund or investment scheme, he said.

    “The system aims to protect Saudis against unemployment in case they leave their jobs and provides them with a monthly salary until they can find jobs,” he said.

    He noted Sanid requires employees to pay 1 percent of the monthly salary while their employers will match that contribution.

    He said the system would provide financial security to workers who lose their jobs.

    He believed Sanid would contribute to the Saudization process in the private sector through increased job security.

    However, Abdulhamid Al-Amri believed the system would contribute to an increase in private sector dismissals involving Saudi employees.

    He said: “The system serves the goals of businessmen, which is very clear from the fact that we have not seen any of them objecting to the system simply because it has allowed them a further excuse to dismiss Saudi employees.”

    Al-Amri believed that businesses would try to avoid paying the additional 1 percent and offer lower salaries to Saudis to offset their contributions, in addition to encouraging more businesses to employ nationals to sit at home in exchange for a minimal salary, a process known as fake Saudization.

    He noted the system will burden small and medium size businesses and will result in the closure of many of them.

    He said: “Sanid, in addition to the Nitaqat system and the increased labor charges for foreign employees, will complete a deadly triangle.

    “This requires an immediate directive to suspend all Ministry of Labor programs that have a negative affect on the national economy.”

    The assistant governor of the General Organization for Social Insurance (GOSI) has previously stated that sanctions will be imposed on businesses that do not comply with Sanid’s requirements.

    “A fine of SR10,000 will be imposed and that fine can double in case a business repeats the violation,” Abdulaziz Al-Habadan said.

    He noted that government and military employees are not included in the system, which will launch in September.

    Al-Habadan added the system is a form of cooperative insurance that aims to provide protection against unemployment and covers around 150,000 Saudi employees in the private sector.

    "Similar systems are applied in most developed countries and the required 2 percent contribution is less than what other countries are asking for, even Gulf states,” he said.

    This article was first published in Saudi Gazette on Monday, Aug. 18, 2014.

  • Une Algérie incroyablement sale : l’autre peuple plastic

    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5201933

    par Kamel Daoud

    Quelque chose de triste qui vous prend au ventre, vous met l’encre de la colère dans les yeux. D’insultant. De terrible comme révélation sur les siens face à leur terre : des milliers de bouteilles d’eau minérale, emportées par les vents, roulant sur l’asphalte. Des sachets bleus, de la saleté, des détritus. Une terrible saleté sur les plages algériennes, contrastant avec le bleu infini, le sable et les youyous de l’Indépendance. Pas la saleté habituelle qui dure depuis des ans, mais quelque chose de plus ample, grave. On ne sait pas quoi écrire sur le phénomène : le regarder, en souffrir et s’interroger : pourquoi les Algériens, en majorité, sont-ils sales ? Le dire blesse l’image édulcorée que l’on se fait de soi et des siens au « nom du peuple » et de la fiction. Mais c’est ainsi : nous sommes sales. Encore plus depuis que l’argent gratuit a libéré les excès de consommation. On vend du pétrole, on achète, on dévore puis on baisse la vitre de la voiture pour jeter ses déchets, ses emballages et ses sachets dans le « Dehors ». Cet espace de personne, de la prédation, de la poubelle, de la vacance, du butin ou de l’abandon. Comparé au « Dedans algérien » : lieu des soi et des siens, de l’intime, du sentiment de propriété, du beau ou de la convivialité.

    De mémoire du chroniqueur, jamais les spectacles de la saleté n’ont été aussi énormes, catastrophiques. Comme s’il s’agit d’une volonté conscience de faire mal à la terre, de se venger. Expression sinistre de la mort de l’âme et de la complète débilité de la majorité. Lien brisé et méprisant envers l’environnement. Fallait-il libérer ce pays avec du sang pour, au final, le noyer dans la saleté ? Pourquoi cette absolue inconscience ? L’Ecole ? La Religion ? Le rejet de toute autorité ? Le lien maladif entre l’Algérien et l’Administration assimilée à une autorité exogène ? La certitude que l’on va aller au paradis et que ce pays n’est qu’une salle d’attente ? La surconsommation ? La négligence de l’autorité publique ? A la fois, en vrac, en tout. Il y a de tout dans la poubelle de l’âme.

    Et face à cette saleté inconcevable, on rêve presque de dictature dure : amende énorme pour la moindre bouteille de plastique jetée. Prison pour le sachet bleu ou la poubelle lancée hors de la poubelle. Il ne faut plus se jouer des sociologies faciles, il faut punir. Le crime est énorme. Il faut sévir et rééduquer les gens aux habitudes de base : se laver les mains, respecter le feu rouge comme s’il s’agissait d’un dieu tricolore, ne pas jeter ses ordures n’importe où et avoir le culte de l’hygiène et de la propreté. Car cela devient honteux et scandaleux ce pays vu par le train, la voiture ou aux bords des eaux ou dans ses espaces publics. Un assassinat de l’espace et de la terre que l’on va laisser aux enfants à venir.

    Il en va de l’acte de chacun. Pas comparé aux autres, mais la sphère fermée de la responsabilité individuelle. Il en va aussi de la mission de tous : école, administrations, pouvoirs publics. Il faut sauver au moins ce pays de ses ordures. Car c’est un déluge, un raz de marée, une honte. Après des années de guerre, un millénaire d’attente et tant de sacrifices, en venir à habiter une décharge publique avec un drapeau, est une honte. Car désormais, c’est ceci le pays : des sachets bleus, des décharges, des poubelles éventrées partout, un peuple au trois quart ignare, insouciant de la terre à transmettre, bigot, sale, incivique et intolérant. La civilisation commence par l’hygiène et l’hygiène n’est pas aller se laver les pieds dans les mosquées que l’on construit par milliers, puis jeter ses déchets au visage de la terre rare et malheureuse.

    Une honte. De chacun par chacun, de tous. La terre appartient à ceux qui la respectent. Si on en est incapable, autant la redonner aux colons.❞