• Ce pourquoi je ne suis pas « solidaire » de la Palestine
    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5200512

    Ce pourquoi je ne suis pas « solidaire » de la Palestine
    par Kamel Daoud

    Non, le chroniqueur n’est pas « solidaire » de la Palestine. Le mot solidaire est entre guillemets. Car il a deux sens. D’abord non à la « solidarité » sélective. Celle qui s’émeut du drame palestinien parce que se sont des Israéliens qui bombardent. Et qui, donc, réagit à cause de l’ethnie, de la race, de la religion et pas à cause de la douleur. Celle qui ne s’émeut pas du M’zab, du Tibet ou de la Kabylie il y a des ans, du Soudan, des Syriens et des autres douleurs du monde, mais seulement de la « Palestine ». Non donc à la « solidarité » par conditionnement religieux et « nationaliste ». Cette « solidarité » qui nuit à la victime et au solidaire parce qu’elle piège la Palestine comme « cause arabe et musulmane », dédouanant le reste de l’humanité par appropriation abusive. La « solidarité » qui se juche sur l’histoire d’un peuple malmené et presque sans terre au nom de la haine de l’autre. Cette « solidarité » concomitante que le chroniqueur a vomi dans les écoles, les manuels scolaires, les chants et l’arabisme et l’unanimisme religieux.

    Le drame palestinien a été « arabisé » et islamisé à outrance au point où maintenant le reste de l’humanité peut se sentir débarrassé du poids de cette peine. C’est une affaire « arabe » et de musulmans. Cette solidarité qui a transformé un drame de colonisation entre clashs de religions, de haines et d’antiques mythologies exclusives. Cette solidarité VIP que le chroniqueur ne veut pas endosser, ni faire sienne. Cette « solidarité » qui préfère s’indigner de la Palestine, mais de chez soi, et ne rien voir chez soi de la « palestinisation » du M’zab ou du Sud ou des autres territoires du monde. Cette solidarité au nom de l’Islam et de la haine du juif ou de l’autre. Cette solidarité facile et de « droit public » dans nos aires. Qui au lieu de penser à construire des pays forts, des nations puissantes pour être à même d’aider les autres, de peser dans le monde et dans ses décisions. Cette « solidarité » pleurnicharde et émotive qui vous accuse de regarder le mondial du Brésil au lieu de regarder Al Jazeera. Cette « solidarité » facile qui ferme les yeux sur le Hamas et sa nature pour crier à l’indignation, sur les divisons palestiniennes, sur leurs incapacités et leurs faiblesses au nom du respect aux « combattants ». Au nom de l’orthodoxie pro-palestinienne que l’on ne doit jamais penser ni interroger.

    Non donc, le chroniquer n’est pas solidaire de cette « solidarité » qui vous vend la fin du monde et pas le début d’un monde, qui voit la solution dans l’extermination et pas dans l’humanité, qui vous parle de religion pas de dignité et de royaume céleste pas de terre vivante ensemencée.

    Si le chroniqueur est solidaire, c’est par une autre solidarité. Celle qui ne distingue pas le malheur et la douleur par l’étiquette de la race et de la confession. Aucune douleur n’est digne, plus qu’une autre, de la solidarité. Et solidarité n’est pas choix, mais élan total envers toutes et tous. Solidarité avec l’homme, partout, contre l’homme qui veut le tuer, le voler ou le spolier, partout. Solidarité avec la victime contre le bourreau parce qu’il est bourreau, pas parce qu’il est Israélien, Chinois ou Américain ou catholique ou musulman. Solidarité lucide aussi : que l’on cesse la jérémiade : le monde dit « arabe » est le poids mort du reste de l’humanité. Comment alors prétendre aider la Palestine avec des pays faibles, corrompus, ignorants, sans capitaux de savoir et de puissance, sans effet sur le monde, sans créateurs ni libertés ? Comment peut-on se permettre la vanité de la « solidarité » alors qu’on n’est pas capable de joueur le jeu des démocraties : avoir des élus juifs « chez nous », comme il y a des élus arabes « chez eux », présenter des condoléances pour leurs morts alors que des Israéliens présentent des condoléances pour le jeune Palestiniens brûlé vif, se dire sensible aux enfants morts alors qu’on n’est même pas sensible à l’humanité. Le chroniqueur est pour l’autre solidarité : celle totale et entière et indivise. Celle qui fait assumer, par votre dignité, au reste du monde, sa responsabilité envers une question de colonisation, pas de croyances. Celle qui vous rehausse comme interlocuteur, négociateur et vis-à-vis. Celle qui vous impose la lucidité quant à vos moyens et votre poids, à distinguer votre émotion de vos élans. Celle qui commence par soi, les siens pour justement mieux aider l’autre, partout, dans sa différence comme dans sa communauté. La solidarité avec le chrétien pourchassé en Irak et en Syrie, des musulmans de Birmanie, des habitants de l’Amazonie ou du jeune encore emprisonné à Oum El Bouaghi pour un casse-croute durant un ramadan.

    Les images qui viennent de Gaza sont terribles. Mais elles le sont depuis un demi-siècle. Et nos indignations sont encore aussi futiles et aussi myopes et aussi mauvaises. Et nos lucidités et nos humanités sont aussi rares et mal vues. Il y a donc quelque chose à changer et à assumer et à s’avouer. La « solidarité » n’est pas la solidarité.

    Ce que fait Israël contre Gaza est un crime abject. Mais nos « solidarités » sont un autre qui tue le Palestinien dans le dos.

    Que les amateurs des lapidations se lèvent donc : c’est la preuve que mis à part les jets de cailloux, ils ne savent rien faire d’autre.

  • On construit beaucoup en Algérie, mais le résultat n’est pas à la hauteur de l’effort

    Des Algériens réclament un cimetière : analyse d’une crevasse
    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5200347

    Des Algériens réclament un cimetière : analyse d’une crevasse
    par Kamel Daoud

    Lu dans un journal : les habitant d’Ali-Mendjeli (une cité) à Constantine réclament un cimetière. Fascinant. On devine que la cité, livrée dans le cadre de la politique du relogement, manque de tout : jardins, loisir, rire, air, plaisir, équipements et verdure, manque aussi de place pour mourir. Rien n’y a été prévu, ni l’espace de vie, ni celui de la mort. L’Algérie reloge mais sans plus. Habiter n’est pas occuper, c’est se refugier, se rétracter, se replier, fuir, s’isoler, couper le lien avec la communauté par la communauté. Reloger n’est pas civiliser mais se débarrasser du postulant. La même pensée traverse l’esprit du chroniqueur quand il voit les cités algériennes. Ce ne sont pas des architectures de cités de conquête, d’occupation de l’espace et d’affirmation de la présence de l’homme, mais des cellules de retraits vers soi, de refus. On ne construit pas, comme les Romains, les Egyptiens ou les autres civilisations et pays, pour « orner » l’espace et en jouir dans le collectif, mais pour fuir le collectif, briser le lien et tourner le dos. Les cités algériennes sont des ruches de solitude. Le régime construit pour reloger, pas pour qu’on habite le pays.

    C’est différent.

    D’où cet air qu’ont les cités algériennes post-indépendance : on attend longtemps, on fini par obtenir, on y habite puis on sombre dans l’hébétude et la bigoterie jusqu’à la mort. On n’y vit pas. Ce ne sont pas des espaces de vie mais de réclusions. Cela vient du fait que les pouvoirs publics construisent pour reloger, pas pour faire habiter. C’est aussi la conséquence de ce lien mort entre l’Algérien et l’espace public. Mais, au plus profond, cela nous vient d’un accident intime : l’espace, nous ne l’avons pas conquis pour y célébrer notre vision du monde, nos identités ou nos arts et donc notre présence au monde mais le contraire : notre absence au monde. Le logement est vu et vécu comme un cantonnement, une immobilisation, pas un mouvement de rencontre et une fondation de lien. On habite une cité pour ne pas se rencontrer, pas pour fonder la Cité au sens antique du terme. D’où ces étranges agglomération nées de l’argent du pétrole qui n’ont pas de forum, pas de « centre », pas d’espaces verts, pas de jardins ni lieux de rire et de fête. Et, vers le comble, qui n’ont même pas des espaces de mort. Les deux nécessités de l’urbanisme y font défaut : la sépulture et la fête.

  • La session du comité central du FLN, qui a la majorité des sièges de l’assemblée nationale, le mardi 24 juin, a vu le maintien à sa tête d’Amar Saadani qui a moins compté sur les voix de ses partisans que sur les coups de ses hommes de main...

    Il faut une guerre de libération contre le FLN
    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5199972

    Il faut une guerre de libération contre le FLN
    par Kamel Daoud

    Obsédante : la photo qui circule. Celle de cet homme gabarit videur, ceinture en cuir à la main, marcel sur la peau, dans le hall de l’Aurassi, l’hôtel d’Alger. C’était à l’occasion d’une réunion du FLN, entre ses deux ailes et ses dix mille pieds. Affrontement par videurs et hommes de main interposés. A peine un changement d’avec la vieille recette des dobermans à Mostaganem. C’est votre parti unique. Le dépositaire de votre mémoire. Le gardien de votre souvenir. L’artisan de votre guerre de libération. Le représentant de votre identité de peuple à peine venu au monde. C’est le FLN niveau rats. A coups de bâton et de pieds. A coups de malfrats. L’homme qui avait été exilé en 79, inculpé pour détournement et exposé dans El Moudjahid, doit bien se réjouir. « Mangez-vous entre vous ! ». Assouvissement. Pour le reste, l’indignité nous frappe depuis si longtemps que l’on peine à trouver en soi un semblant de réaction. De Larbi Ben M’hidi, assis dans sa geôle souriant, à ce Saïdani, affalé sur un fauteuil en cuir, visage gras, souriant de sa victoire contre le bon sens et la décence. On l’a déjà dit.

    Il ne reste presque rien pour réagir. Si un jour, on nous montre une bataille de proxénètes dans un hôtel, sous le sigle de ce vieux parti, personne ne trouvera rien à dire. On n’a ni la peau, ni le sens, ni l’envie de sortir de la tombe. Rien qui n’atteigne le mort. C’est sa solution. Se transformer en cadavre est le seul moyen de survivre à la poubelle qui vous entoure. Ne pas respirer, ne pas cligner des yeux. Se concentrer sur le ciel ou la dalle. Cela finira par passer. Cela ne me concerne pas. Je ne suis pas vivant, donc pas responsable. Je ne bouge pas et ils finiront par s’en aller. Je ne suis rien. Qu’ils prennent tout. Ils finiront pas tomber dans un puits ou dans l’obésité et mourir. Ou se lasser.

    Sauf que cela n’est pas vrai. Soit on meurt, soit on est concerné.

    Il faut qu’un jour neuf Algériens se réunissent en cachette dans une arrière-boutique. Décident de front. Puis sortent dans la rue, aillent chez le coiffeur pour se faire beau et prendre une photo historique. Puis déclenchent la guerre de libération contre le FLN. Le traquer en national et en international. Le cerner. Déclencher des grèves, des marches, des opérations rideaux baissés. Mener une lutte implacable pour libérer le pays du FLN. Les douars, les villes, juger les caïds et les indicateurs de ce parti. S’armer du reste de l’alphabet et des évidences et des révélations. Créer une fédération de France pour traquer les biens immobiliers, les enfants scolarisés, les crédits et les comptes. Revoir les couplets de l’hymne. « Non FLN, je ne te fais aucun serment ». Poursuivre avec foi et hymne la Libération-bis jusqu’à ce que ce parti soit dissous, rendu à la mémoire ou exilé ou jugé.

    C’est le seul moyen. Car si non, l’indépendance n’est qu’une délocalisation de colons. Car autrement, on en finira pas avec ces histoire d’hôtels, d’agréments de videurs, de chiens, de tamponné au front, de danseur Kabuki et de petits malfrats.

  • Pourquoi l’innovation fleurit en Israël ?

    Israel’s Startup Velocity | Index Ventures
    http://indexventures.com/news-room/index-insight/israel’s-startup-velocity

    Why Israel’s tech ecosystem became a world leader.
    Downtown Tel Aviv on a Friday evening. The restaurants and bars are packed, the streets thick with people. Cars are circling the city looking for somewhere, anywhere, to park. For those used to the orderly parking of American cities or in Western Europe, Israeli car-parks are an eye-opener; a study in creative chaos. Sidewalks are rammed with vehicles. Pairs of cars wedged into single spaces. Wheels on kerbs, everywhere you look.

    According to Gilad Japhet, Founder and CEO of MyHeritage – with 75m registered users, the most popular family network on the Internet – they also serve as the best way to explain the sheer density of startups in the country. “There is something in the Israeli character best defined by the term ‘chutzpah’,” he says, speaking at his office in Or Yehuda, near Tel Aviv. 

    “Chutzpah in Hebrew and Yiddish is that feeling that I can do something, even if you tell me that I can’t. Israelis are very creative problem-solvers, and the best way to look at it is in an average parking-lot. Go to a parking-lot in the U.S. and see how the cars are parked. They are all same distance from the dividing line and their tyres are usually straight. Then visit an Israeli parking-lot. It’s a big mess. Everyone improvises, people will go into spaces diagonally, and over the sidewalk and into patches of mud.

    “Israelis just improvise and break the rules, and breaking the rules means you don’t follow protocol. If the standards and norms are blocking your growth you invent new ones. Chutzpah, I think, really characterises Israeli entrepreneurs. They never take ‘no’ for an answer. If something seems impossible, they just find a loophole and solve it that way.”

    The highest density

    Whatever the theory (and there are a bunch of them) behind Israel’s astonishing success at tech startups and high-tech more generally, 2013 was a standout year, with highlights including Google’s $1bn acquisition of mapping service Waze, website builder Wix’s IPO and Moovit raising $28m, in a round led by Sequoia, to revolutionise the way we use public transport.

    A tiny country with a population of just 7.9m, Israel — which has more companies listed on the NASDAQ than Europe, Japan, Korea, India and China combined — was ranked in 14th place (out of 142 countries) by Cornell University’s Global Innovation Index 2013, and in second spot, behind Silicon Valley, as a startup ecosystem. Meanwhile, Tel Aviv was ranked #2 in the world for startups by Startup Genome, with the city believed to have the highest density of such companies anywhere in the world.

    In his acclaimed 2009 book Start-up Nation, Saul Singer, (and co-author Dan Senor), pinpointed a number of key factors behind Israel’s startup phenomenon, including the lack of hierarchy and emphasis on problem-solving in Israel’s (conscription) military and the ‘nothing to lose’ immigrant mind-set of many of its population.

    Sitting at the dining-room table in his Jerusalem apartment, Singer reflects on the five years since his book’s publication and says the underlying reasons for Israel’s unmatched success at innovation hold equally true today. There’s no evidence that Israel is any better at generating great ideas than anywhere else, he argues, but what there seems to be “a bit more of” are the added extras which transform ideas into innovation and, ultimately, businesses.

    Echoing Japhet’s analysis, Singer says the first of these are copious amounts of drive and determination. “We talk about chutzpah, audacity and a whole basket of things which lead Israelis to be very driven, not to give up and take on very large problems,” he says. “The other thing is a willingness to take risks.

    “If you don’t have those two extra ingredients to add to ideas, then they won’t turn into startups and innovation. So really what the book ends up being about is ‘Where did Israel get a bit more of those two things?’ From there, we talk about how the whole country is a startup and how it took a lot of drive and determination, and willingness to take risks, for it to come into existence.”

    21st century skills

    The second major factor that is still true today is the military, says Singer. Not so much as a source of technology or even of immersive technological training, though both of those are significant, but rather for the way military service imbues young Israelis with what has come to be known in the education world as ‘21st century skills’, he explains.

    “People are realising there’s a huge mismatch between education and work. Schools aren’t really producing people with the skills that companies are looking for. So what are companies looking for? It turns out they want things like leadership, teamwork, strategic thinking, decision-making, emotional intelligence and all these things we don’t teach in school.

    “But Israelis ended up picking this stuff up in the army. Not all those things, but particularly those things around leadership, teamwork and sacrifice. I think sacrifice is actually an important value for startups and entrepreneurship, because there’s usually an easier way to make a living than to do something as difficult and risky as starting your own business.”

    But the single most important skill learned during national service is ‘mission orientation’, continues Singer. “The main thing the military tries to teach you is what a mission is. How do you balance the need for success with the need to take risks? This turns out to be absolutely critical for startups.”

    The final and oft-quoted ‘X factor’ is that Israel is a country of immigrants, who by definition were driven enough to move from one place to another, taking risks to life and limb along the way. Japhet points to his grandparents on both sides of his family, who emigrated from Europe to Israel before the Holocaust.

    “I’ve been bred by these four grandparents and a lot of Israelis living today have a similar background to them,” he says. “Israel is the startup nation because its founders were risk-takers which is exactly the characteristic of entrepreneurs.”

  • Vahid contre Le Drian, Mohammed, le pays, le peuple et la position assise

    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5199751

    par Kamel Daoud

    Dessine-moi un mouton. Vahid Halilhodži ?. Le bonhomme, la tête dans les paumes, le banc dans le sang, est bien seul. Il a contre lui beaucoup de monde.

    D’abord le ministre français de la Défense. Venu en Algérie il y a quelques semaines, le bonhomme qui vendait des armes, de solutions pour le Sahel et la Libye et des sourires, en a profité pour revendre l’un de ses parents, Gourcuff Christian, comme futur entraineur de l’équipe algérienne de foot. Entre deux thés et en une demi-heure d’audience, un sourire et une demande amicale " d’intervention " auprès de Bouteflika Un. Comme on le fait tous pour un extrait de naissance, un timbre fiscal rare ou un emploi pour un cousin. Le Drian avait déjà placé son fils dans une immense société de gestion immobilière en France, malgré la sous qualification. " Sur place ", raconte la légende, un coup de téléphone a été donné et la décision prise immédiatement. Vahid a aussi contre lui d’autres. Rouaouraou qui vise à battre le record de Kadhafi à la tête de la Fédération algérienne. « Qui d’autre que moi ? », avait-il lancé il y a quelques années. Conjugaison anticipée du fameux « Vous êtes qui ? » de Mouammar. Lui aussi pousse Vahid dans la solitude et vers le vide et essaye de détourner les regards vers ce mouton et de faire oublier qu’il est là depuis que l’Algérie ne marque plus un seul but dans la vie et dans les camps adverses. Vahid a contre lui Vahid, comme on l’a vu mardi. Il a malencontreusement voulu imiter la doctrine algérienne politique et économique : on n’attaque pas (sauf les siens dans le dos) et on se défend, contre tous. Vahid a fait comme l’armée algérienne, comme l’économie algérienne, comme la créativité algérienne, comme l’entreprise algérienne, comme la diplomatie algérienne, comme les frontières algériennes : pas d’attaque. On a une Indépendance gagnée par pénalty contre la France ; on y reste. Toute la doctrine nationale se résume à cette position de défense passive sur le seul acquis depuis mille ans : l’Indépendance. Le Régime est bâti sur cette formule assise, de statut quo, de non-changement, d’hésitations puis de repli. Vahid a voulu le faire au Brésil et il le paye. A la place de tous, bien sûr. Car au bonhomme on demande l’impossible : trouver une solution que le pays n’a pas trouvé pour lui-même : trouver des attaquants, joueurs, artistes, virtuoses et beaux. Trouver un but. Avoir un but. Marquer un autre but que celui des Martyrs et du pipeline.❞

  • Outlook.com - serenijp hotmail.fr
    https://dub130.mail.live.com/default.aspx?id=64855#tid=cmzJkJoWnr4xGDftidZ19Fug2

    International Community Should ‘Prepare for Peace’ in Syria and Throughout Region —World Bank Group President

    BEIRUT, June 3, 2014- While the war in Syria shows no sign of abating, World Bank Group President Jim Yong Kim today told an audience of students and policymakers that it was time to “prepare for peace” in Syria and surrounding countries, citing similar efforts that began 70 years ago before the end of World War II.

    “No one knows how or when this war in Syria will end – and sadly there are no signs of it ending anytime soon, ”Kim said in a speech at the Ministry of Education in Beirut during a four-day trip to the Middle East. “But this is exactly the right time for us to prepare for the peace that surely will come. The international community, including the World Bank Group, the United Nations, and key donors, must put together a plan that will help not only Syria rebuild, but also will help Lebanon, Jordan, Turkey, and Iraq recover from the massive spillover effects of the war.”

    In his speech, Kim spoke about the extensive planning for rebuilding Europe that began in 1944, even though there were no signs then that World War II was ending. 

    “Let me take you back to 70 years ago, to 1944, while the guns were still firing during World War II, ”Kim said. “It was difficult to envision peace then – Europe was experiencing a scale of human tragedy that dimmed the hopes of Europeans the same age as you.”

  • Les Subsahariens de plus en plus nombreux à Constantine
    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5198657

    Les Subsahariens de plus en plus nombreux à Constantine
    par Abdelkrim Zerzouri

    Dispersés en petits groupes tout au long de la route menant du centre-ville de Constantine vers la gare routière, des femmes subsahariennes accompagnées de plusieurs enfants en bas âge tentaient de mendier quelques dinars auprès des automobilistes bloqués dans la circulation avant d’arriver à leur destination, la gare routière en l’occurrence, qui tient lieu de grande demeure où se réfugient pour la nuit ces exilés de la misère. Fuyant massivement la faim et les dangers encourus dans les zones subsahariennes en proie à des conflits violents, le camp des réfugiés maliens installé à Adrar n’arrive plus à contenir le flux important des populations qui arrivent par milliers, et dont le nombre va crescendo depuis le déclenchement des hostilités armées dans cette contrée. Après avoir, donc, envahi les villes du sud du pays, les Maliens remontent vers le nord, plus clément sur tous les points de vue.

    Ils débarquent ces derniers jours par dizaines dans la ville de Constantine. Pourtant, Constantine n’a jamais été une ville de transit des populations subsahariennes, d’où la curiosité des Constantinois face à cet envahissement de familles maliennes, constituées de femmes et d’enfants souvent accrochés à leurs dos, sans aucun jeune de plus de 15 ans en leur compagnie.

    Ces réfugiés sont assez bien accueillis par la population locale, qui leur offre ce qu’elle peut, de nourriture et d’argent. On assiste même à des scènes sympathiques où des jeunes se prennent en photographie avec les petits bambins maliens ou ces fillettes en hidjab qui mendient sur les places publiques. Il est sûr que les plus âgés sont certainement retenus dans leur pays pour faire la guerre, il suffit pour cela d’être en mesure de porter un fusil, alors que d’autres ont gagné les rivages du sud de l’Europe dans des « boat people » ou, pour les plus friqués, en falsifiant des papiers et voyager en toute légalité vers des pays où ils s’installeront pour de longues années, sinon pour toujours. Ils ne sont pas méchants, assure un taxieur qui côtoie ces Maliens lorsqu’il assure son service de nuit au niveau de la gare routière.

    « Aujourd’hui, le nombre des réfugiés maliens est assez important par rapport aux semaines précédentes. Il faut les voir la nuit au niveau de la gare routière, ils occupent tous les espaces des lieux, d’autant que les voyageurs nocturnes sont rares », relève-t-il.

    Insistant sur leur caractère pacifique, tranquille, notre interlocuteur dira que les réfugiés se sentent bien à Constantine, ils ont trouvé une terre d’accueil qui leur convient, ils mangent bien, ils ne sont pas trop exigeants, dorment à même le sol, se contentent de ce qu’on leur offre et, en sus, ils ne sont pas dérangés par la population locale. Seulement, l’arrivée massive de ces réfugiés commence à provoquer des remous dans le voisinage.

    Se trouvant à l’étroit, désormais, dans les gares routières, les réfugiés commencent à s’installer un peu partout, en bordures de Oued Rhumel surtout, à cause de sa proximité de la gare routière « Est ». En tout cas, tout espace à l’abri des regards est maintenant exploité par les réfugiés, qui en font un lieu de convergence dès la fin de la journée.

     « Ces derniers jours, les responsables d’une société publique installée à la lisière de Oued Rhumel ont dû recourir à la force publique pour déloger un groupe de réfugiés qui a élu domicile près du mur d’enceinte de l’entreprise en question », a-t-on appris de sources concordantes.

  • L’affaire Benghebrit et le néo moyen-âge
    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5198599

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    Raïna Raïkoum :

    L’affaire Benghebrit et le néo moyen-âge
    par Kamel Daoud

    Il y a bien désormais une affaire Benghebrit Remaoun, du nom l’actuelle ministre de l’Education algérienne. Laquelle ? Celle de cette répugnante réaction qui parle de complot juif, de complot francophone, de sexisme et d’insultes. S’il fallait à la ministre nouvelle une preuve du sinistre de l’école algérienne et de la mauvaise haleine des conservateurs, la réaction à sa nomination en est une illustration. Voici ce que l’école algérienne a fabriqué et voilà ceux par qui elle est défendue depuis des décennies malheureusement : un ancien ministre de l’époque du premier scandale sur le bac, inquisiteur par vocation, fervent de l’arabisation alimentaire et idéologique, vantard et inutile ; des journaux d’insultes et de diffamation ; des populations crédules et le peuple Belahmar. Du nom de ce sorcier rusé de Relizane, exorciste de son métier et que l’on hisse aux altitudes d’un guru pour peuplades sauvages. Car personne n’ira s’offusquer de ce Belahmar et de son moyen-âge, mais on trouvera à dire sur le nom de famille d’une femme algérienne instruite devenue ministre.

    L’affaire Benghebrit illustre le désastre national à trois niveaux : celui des jeunes générations désormais formatées à la détestation, la haine, la méfiance, l’antisémitisme primaire et le doute sur soi et les siens. Celui de quelques ex-cadres nés de cette pépinière maléfique qui a parasité le pays au nom de l’arabisation et qui fut à l’origine de ses névroses, de ses crises d’âmes et de son sous-développement. Et celui de ce peuple « Belahmar » bigot, idiot, prompt à voir un diable dans une acné et pas lire une notice de médicament correctement. Et c’est avec ces trois armées que l’Algérie va affronter l’avenir, assistée par le projet de la plus grande mosquée d’Afrique, quelques zaouïas, un président impotent, des manuels scolaires d’une hideur invraisemblance (ô les beaux manuels d’autrefois !), deux colonnes Benbouzid et une armée d’enseignant kaboulisés souvent.

    Et c’est avec cette affaire que l’on prend encore, plus profondément, conscience de ce qu’a perdu ce pays comme élites et occasions qu’il n’a pas su reproduire et qu’il a su chasser, exiler et stigmatiser. L’Algérie est malade, otage entre un Benmohamed et ses croisières et un Belahmar et ses exorcismes en plastique fondu. Que faire ? Défendre ceux qui luttent. Défendre une école algérienne libre, efficace et libérée des idéologies malsaines. Il ne s’agit pas de cette dame et de son nom ou de ce qu’elle représente, mais de nos enfants déjà otages de la génération des Benmohamed, de la chouroukisation, kaboulisation et arabisation par lobotomie. Car, si d’autres ont Londres et les USA pour sauver leurs enfants, nous, nous n’avons que cette école à défendre et à protéger contre ce néo moyen-âge venu du désert.

  • Paris et Alger engagent un partenariat militaire
    http://abonnes.lemonde.fr/afrique/article/2014/05/22/paris-et-alger-engagent-un-partenariat-militaire_4423516_3212.html

    Et l’on peut désormais évoquer des opérations coordonnées, si ce n’est communes, entre les deux armées.

    DOUZE DJIHADISTES INTERCEPTÉS PAR L’ANP

    Ce fut le cas le 5 mai. Un détachement de l’ANP a intercepté un groupe de douze djihadistes à la frontière avec le Mali, au lieu-dit de Taoundert, à 80 km à l’ouest de Tin-Zaouatine. L’opération a eu lieu « grâce à l’exploitation efficace d’informations sur les mouvements suspects d’un groupe terroriste », selon un communiqué publié alors par le ministère de la défense algérien. L’élimination des djihadistes est en réalité le produit d’une opération conjointe. Les Français de la force Serval, qui poursuivaient le groupe depuis Tessalit, au Mali, ont alerté leurs homologues algériens, qui ont pris le relais.

  • Préparation psychologique à Alger pour une intervention militaire en Libye et au Sahel ?

    La non-intervention, une doctrine militaire éculée et paralysante : Crise libyenne et Sahel imposent un changement de modèle
    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5198438

    La non-intervention, une doctrine militaire éculée et paralysante : Crise libyenne et Sahel imposent un changement de modèle
    par Abed Charef

    L’armée algérienne a été contrainte d’évacuer l’ambassade à Tripoli pour éviter une nouvelle prise d’otage. Une opération réussie qui prouve que la doctrine paralysante de la non-intervention est éculée et qu’elle doit être adaptée au plus vite.

    Face au chaos libyen, à l’instabilité au Sahel et aux nouvelles menaces sécuritaires qui s’installent, l’Algérie est contrainte de réviser, dans le feu de l’action, une des doctrines de base de l’ANP, celle selon laquelle l’armée algérienne n’intervient pas hors de ses frontières. L’opération menée dans l’urgence, en début de semaine, pour évacuer de Libye l’ambassadeur d’Algérie, Abdelhamid Abouzaher, et le personnel de l’ambassade, un succès des forces spéciales, a montré sur le terrain qu’il n’est plus possible de conserver une doctrine figée, paralysante, sous prétexte de s’en tenir à des dogmes d’un autre temps. Cette politique a déjà coûté trop cher au pays, et comporte des risques énormes, en plaçant l’armée algérienne dans une situation où elle serait systématiquement obligée de réagir après avoir subi des coups, sans jamais anticiper pour influer sur le cours des évènements.

    Héritée d’un autre temps, lorsque l’armée algérienne était une armée de libération, cette doctrine pouvait se justifier dans une certaine conjoncture. Elle pouvait même être brandie comme un acte de paix par un pays encore fragile, en construction, et qui avait connu une véritable saignée lors de la guerre de libération. Mais pour un pays qui se veut puissance régionale, acteur incontournable dans sa sous-région, continuer à paralyser l’armée par un choix aussi étroit est devenu un non-sens. Il ne s’agit pas, évidemment, d’envoyer des troupes à tout bout de champ. Il ne s’agit peut-être même pas d’intervenir. Il s’agit simplement de dire qu’on peut le faire, qu’on va le faire si nécessaire, et de le prouver. Pour que les choses soient claires. Pour que l’agresseur éventuel ne puisse jamais penser qu’en dehors des frontières algériennes, il peut bénéficier d’une sorte d’impunité, tant que les autorités des pays concernés demeurent impuissantes, comme c’est le cas au Mali où des diplomates algériens sont retenus en otage depuis deux ans. Et pour éviter aussi que se ne transmette cette idée insidieuse selon laquelle l’armée algérienne laisse à l’armée française le soin d’éliminer les terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie, comme Mokhtar Belmokhtar ou les dirigeants du MUJAO qui détiennent toujours les membres du consulat d’Algérie kidnappés à Gao, au nord du Mali.

    La crise libyenne a singulièrement compliqué les choses tout en les accélérant. Quand l’OTAN a décidé de détruire le régime de Khadhafi, l’Algérie a paru décalée. Elle a mis du temps pour comprendre qu’il s’agissait de la fin d’une époque. Elle n’avait, certes, pas le poids militaire pour imposer ses choix, mais en adoptant le principe de non-ingérence pendant que d’autres puissances intervenaient en Libye, elle a clairement signifié qu’elle leur laissait le champ libre. Pourtant, la Libye, c’est la profondeur historique de l’Algérie. C’est là que qu’a été installée, pendant la guerre de libération, la célèbre base Didouche, centre de commandement du MALG qui a dessiné l’architecture du futur Etat algérien.

  • Terrorisme et Mali au menu : Le ministre français de la Défense demain à Alger
    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5198368

    Terrorisme et Mali au menu : Le ministre français de la Défense demain à Alger
    par Moncef Wafi

    Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, sera demain et jusqu’à mercredi à Alger où il doit notamment rencontrer le président Bouteflika.

    Le Drian devra également s’entretenir avec le vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Une visite qualifiée par les Français d’« importante » et où seront notamment évoqués, selon le menu établi, « les dispositifs de lutte contre le terrorisme au Sahel » et « la situation au Mali ». Deux dossiers en commun entre les deux pays puisque Paris, qui revient en force sur la scène africaine ces dernières années, s’est impliquée militairement au Mali et a fait de la lutte antiterroriste dans la sous-région du Sahel le cheval de bataille de sa politique extérieure. La France, qui a déployé près de 6.000 soldats entre le Mali et la Centrafrique, cherche à s’appuyer davantage sur l’Algérie pour une coopération plus étroite concernant l’aspect sécuritaire dans la région d’autant plus que la France est sur le point, même si elle le dément, d’ouvrir un nouveau front au Nigeria. Cette visite en Algérie, la première du ministre français de la Défense depuis sa nomination en 2012, survient aussi alors que la région connaît un regain de violence que ce soit en Libye ou au Mali plus précisément à Kidal où Bamako n’a jamais repris véritablement le contrôle malgré l’intervention militaire française dans le nord du pays en janvier 2013. Dans son entrevue avec M. Lamamra, il sera certainement question de la situation au Mali, l’une des étapes de la tournée du chef de la diplomatie algérienne dans les pays du Sahel, avec la Mauritanie et le Burkina Faso, dans le prolongement de la réunion interministérielle sur la région tenue à Alger en avril 2014.

  • L’insécurité arrête la circulation des trains en Égypte

    Ahram Online - Passengers using Egypt’s railways drop considerably in March
    http://english.ahram.org.eg/NewsContentPrint/3/0/101302/Business/0/Passengers-using-Egypts-railways-drop-considerably.aspx

    Passengers using Egypt’s railways drop considerably in March
    Ahram Online, Wednesday 14 May 2014
    Railway Authority sees a drop in revenues from passenger rail of 87 percent in March compared to previous years

    The number of passengers using Egypt’s railway system declined by 87 percent to 2.7 million in March 2014 compared to 20.7 million in the same period of previous years.

    The drop has had a crucial impact on Egypt’s Railway Authority revenues from passenger rail, declining by 34 percent during the same period, representing a loss of some LE24.5 million ($3.5 million), according to the Cabinet’s Information and Decision Support Centre (IDSC).

    The drop in revenues was partly compensated by a seven percent rise in revenues from commercial rail that reached LE128 million ($18.3 million).

    After the July 2013 ouster of Islamist president Mohamed Morsi, the Railway Authority suspended most of its operations over security concerns following the forced dispersal of two pro-Muslim Brotherhood sit-ins in August.

    Railway services connecting Cairo to Upper Egypt partially resumed in November with more trains back to service in the months that followed.

    In March, several temporary halts of train traffic took place in Egypt’s Delta, as well as in Upper Egypt, as railway rods were cut or the presence of unknown objects feared to be bombs were reported.

  • Le Caire a du mal à financer sa facture alimentaire à la veille de l’élection présidentielle

    Egypt funding crunch slowing food payments again
    Reuters, Friday 9 May 2014

    Egypt’s financial crisis is hindering payments for food commodities as banks and traders say some of the funding problems which first surfaced early last year are re-emerging.

    Subsidised food is considered essential to heading off social unrest in the world’s biggest wheat buyer, a nation that has seen protests lead to the removal of two Egyptian presidents in the past three years.

    Traders and bankers said tight foreign currency reserves, combined with the Central Bank taking a particularly cautious approach to allocating these funds, were slowing payment procedures for food bought by state entities.

    “Egypt’s political turmoil since 2011 has affected the country’s foreign currency reserves because of the fall in tourism and foreign direct investment,” said Mohamed Tousson, head of structured trade finance at Ahli United Bank’s Egypt subsidiary.

    “This forced the central bank to take drastic measures to direct its available funds to the strategic commodities, food-related items and medicine,” he added.

    Some traders said a government election due later this month in the most populous Arab nation was also slowing down administrative processes across government.

    Bankers and traders said that although there were delays, there had not been any defaults.

    “We may face some delay to allocate sufficient foreign currency necessary to cover the clients’ trading business, depending on the size of the transaction, but at the end of the day they are met,” Tousson added.

    Egypt’s foreign reserves were at $17.489 billion in April, down sharply from their pre-2011 revolution level of around $36 billion.

    Egypt imports around 10 million tonnes of wheat a year to feed its 85 million people with the cheap subsidized bread that they expect, but in 2013, shrinking foreign exchange reserves pushed imports to their lowest in five years. Imports have since returned to more normal levels.

    While food commodities are top priorities for spending, traders are experiencing some delays with letters of credit being issued for goods they supply to state buyers, including the General Authority of Supply Commodities (GASC).

    GASC was not immediately available to comment.

    “There are now several shipments that are ready and waiting on their letters of credit that have been delayed for over a month in some cases,” one Cairo-based trader with close knowledge of the matter told Reuters.

    When any of the state tenders are awarded, the firm selling the commodity asks for the issuance of a letter of credit from one of Egypt’s state-owned banks, which is then confirmed with its own bank.

    Egypt’s central bank provides the cover to the Egyptian state banks.

    Traders say that despite approvals by the finance ministry given to local banks to release money, on some occasions final Central Bank approval had not been granted within the usual timeframe.

    “They could be trying to prioritise what they will spend their foreign currency on but it’s not clear why they are not giving approvals in time,” a second Cairo-based trader said.

    Central Bank officials were not immediately available for comment.

    Traders do not usually ship wheat until they have opened importers’ letters of credit.

  • La Presse de Tunisie - heurts-entre-etudiants-islamistes-et-gauchistes | 82222 | 26042014
    http://www.lapresse.tn/26042014/82222/heurts-entre-etudiants-islamistes-et-gauchistes.html

    Maroc - A FèsHeurts entre étudiants islamistes et gauchistes
     Un mort parmi les islamistes et deux blessés. Les deux camps étaient armés de sabres et de couteaux et les heurts ont été très violents
    RABAT, (AFP) - D e violents affrontements au sabre et au couteau ont opposé étudiants islamistes et gauchistes à l’université de Fès dans le centre du Maroc, faisant un mort et deux blessés, ont indiqué hier des sources concordantes.
    Un étudiant islamiste, Abderrahim Hasnaoui, 21 ans, grièvement blessé lors des heurts jeudi après-midi a succombé hier « après avoir été transporté d’urgence » à l’hôpital de Fès, selon un communiqué des autorités locales.
    Les affrontements ont éclaté après une tentative des « étudiants gauchistes d’empêcher par la force une table ronde organisée par les islamistes, sur le thème ‘Islamistes, la gauche et la démocratie’ », a précisé un journaliste sur place joint par téléphone.
    Ils ont opposé des étudiants islamistes proches du Parti justice et développement (PJD, qui dirige le gouvernement) et des étudiants d’une formation de la gauche radicale appelée « Annahj Dimokrati » (la voie démocratique), a-t-il dit à l’AFP.
    Les deux camps étaient armés de sabres et de couteaux et les heurts ont été très violents, selon lui.
    Dans leur communiqué, les autorités locales ont précisé que quatre étudiants, soupçonnés d’implication dans ces violences, ont été arrêtés jeudi soir et seraient présentés devant la justice.
    Les universités marocaines sont souvent le théâtre de violents affrontements opposants étudiants islamistes, gauchistes et berbéristes.

  • Halal/Haram : le binaire tragique du monde que je subis
    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5197411

    Halal/Haram : le binaire tragique du monde que je subis
    par Kamel Daoud

    Le chroniqueur l’avait déjà écrit un jour : les deux plus grands partis politiques dans le monde dit « arabe » sont le Halal et le Haram. Tout le reste est fiction, désormais. Deux colonnes, deux mondes, deux univers et de deux cosmos et rien de plus. Curieusement, la liste Halal focalise sur la nourriture : égorgée, assommée, mâchée, écrasée ou empoissonnée. Le centre du halal n’est pas le bonheur mais la viande. On y parle de ce qui entre dans l’estomac et pas de ce que fabrique la main. Le halal est gastronomique, alimentaire, du stade oral collectif. Il ne partage pas la nourriture entre ce qu’on produit et ce qu’on achète, mais entre ce qu’on égorge et ce qu’on assomme. Halal est une carte, un menu, un caprice, un repli, un tracé de frontière, une affirmation du rite, pas une mesure du poids.

    En face le Haram. L’autre monde. Celui de l’empiétement, de la transgression et de l’Altérité refusée. Ceci en définition. La liste des Harams (interdits), dans le texte du Coran, est très courte. Mais la liste Haram, dans la bouche des « Arabes » désœuvrés, est infinie et s’allonge chaque jour, cheikh après cheikh : on y parle de vin, de sanglier mais aussi du corps, de la cuisse, du bonheur, de la danse, du rire, de la joie, de l’Autre. C’est une façon de refuser l’autre, ses rites, calendrier, manières de table, vêtement, fêtes et noces. Dans les faits, Halal/Haram est un tracé de frontière. Ce sont les deux pôles de la terre sacrée, plate mais arrondie. On parle de la viande halal en Occident et de Boko Haram au Nigeria. Au Nord on ne veut pas manger la viande assommée et au Sud on assomme la viande de l’Occidental. Le mouton n’est pas halal s’il n’est pas égorgé et l’Occidental n’est pas Haram à égorger. Tout est dans l’usage du corps, du cadavre, de la viande. La liste des produits halal s’allonge en Occident et la liste des produits haram s’allonge dans la planète d’Allah. Le halal est un fion commercial en Occident. Le haram est une intolérance, une différence, chez nous. Le halal est un investissement confessionnel chez les spécialistes du commerce.

    Le haram est chez nous dicté par n’importe qui, enfant du temps que l’on perd, signe extérieur de repli intérieur, affirmation du refus par l’exclusion et l’amputation. La liste des produits, faits, gestes et mets haram est plus longue dans la bouche du musulman que dans la parole de Dieu qui s’est contenté de quelques produits sur l’étalage de la création.

    En plus secret, Halal concerne l’alimentaire, comme dit plus haut. Et le Haram concerne en gros la joie, l’ivresse, le plaisir, le désir. L’un est à l’affût de la viande et l’autre de la chair. Le Halal est un commerce et le Haram un refus de commercer avec l’humanité et ses cultures. Les deux catégories marquent aujourd’hui les objets du monde, les nuances du plaisir, les produits, les tons et les arômes, les corps et les danses, les pays et les peuples. Tout le reste s’est effondré de ce que nous avons arraché à l’Occident comme modernité après ses douteuses décolonisations. Dans le vaste désert que l’on promène et que l’on propose, il n’y a rien que l’infini et le tracé d’une ligne unique entre deux mondes et deux façons. Le monde binaire des « Arabes » : Halal/Haram. Zéro et un. Au choix. Mais sans aboutissement, ni saut informatique.

    Juste une binarisation, en attendant la fin du monde qui, en vérité, est déjà fini. Une longue conversation maladive entre un homme qui recule et un désert qui avance. Et qui aujourd’hui pénètre nos familles, nos jours, nos mets, nos gestes et nos vies avec son mauvais sable.

  • Jusqu’à quand Bouteflika pourra-t-il acheter la paix sociale et refuser toute réforme politique, s’interroge le FT, le quotidien de la City ?

    La « stabilité » est mise en avant pour éviter les réformes structurelles : L’avenir économique de l’Algérie n’est pas rose, selon le Financial Times
    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5197354

    La « stabilité » est mise en avant pour éviter les réformes structurelles : L’avenir économique de l’Algérie n’est pas rose, selon le Financial Times
    par Salem Ferdi

    « L’Algérie met la stabilité avant la réforme économique », titre le journal économique et financier Financial Times dans une analyse très pessimiste de l’avenir économique du pays.

    L’Algérie est un pays riche où la paix sociale s’achète par des dépenses publiques, une option qui n’est pas soutenable, avertit le Financial Times. Le journal rappelle qu’après les émeutes de 2011 à la suite d’une hausse des prix de denrées alimentaires, le gouvernement a répondu par un accroissement des subventions et des dépenses publiques. Le but de ces largesses étant d’éviter la contagion de la Tunisie et de l’Egypte qui ont ébranlé des « dictatures établies depuis de longues années ». Abdelaziz Bouteflika, « président malade et âgé qui vient d’être élu pour un quatrième mandat », a fait des dépenses publiques en forme de subventions, de salaires du secteur public et du logement social les principaux leviers de sa politique intérieure dans le but « d’acheter la quiétude de la population ». Sauf que cette politique est une impasse, note le Financial Times. Alors que Bouteflika s’apprête « à entamer sa 16e année au pouvoir, observateurs nationaux et internationaux mettent en garde qu’une telle politique est « insoutenable » malgré la richesse pétrolière et gazière. Ces observateurs font valoir que ce pays de 37 millions d’habitants, la plupart des jeunes, « a besoin de réformer une économie très contrôlée pour réduire la dépendance aux exportations de gaz naturel et éviter de gaspiller les substantielles réserves en devises évaluées actuellement à 195 milliards de dollars ».

    UN REGIME SCLEROSE DOMINE PAR UN ESTABLISHMENT DE L’OMBRE

    Le journal londonien évoque le rapport daté de février dernier du Fonds monétaire international (FMI) qui avait « sonné l’alarme » en soulignant que l’Algérie pourrait devenir dans 20 ans et même avant en cas d’une baisse soutenue des prix des hydrocarbures, un « emprunteur net ». Même si le pays a accumulé des recettes substantielles à ce jour, notait le FMI, « l’horizon temporel pour la production hydrocarbures est relativement court, la politique budgétaire est sur une trajectoire insoutenable et l’excédent du compte courant se rétrécit ». L’institution financière internationale mettait aussi en corrélation la baisse de la production de gaz naturel et la hausse de la consommation domestique d’énergie qui ont pour effet de réduire les volumes exportés. Boostés par des revenus substantiels provenant des exportations de gaz et de pétrole, les dépenses ont augmenté de manière « spectaculaire » au cours des trois dernières années. Après avoir donné des chiffres sur les dépenses, le journal relève que les analystes considèrent que « le régime algérien sclérosé, dominé par un establishment de l’ombre enraciné dans les milieux militaire et du renseignement, tire sa légitimité de la distribution de la « rente » hydrocarbures à travers des dépenses sociales rampantes ». L’Algérie, observe l’auteure de l’article, Heba Saleh, basée au Caire, a l’un des plus difficiles « environnements des affaires au Moyen-Orient et Afrique du Nord ». Et cela est le « reflet de son opaque politique des clans et du désir de maintenir le contrôle sur la population en anticipant les défis qui pourraient être lancés par de nouvelles forces sociales ».

    LE DECLIN GAZIER, DEFI IMMEDIAT

    Le journal revient sur la règle du 51/49% et observe que le pays n’a reçu qu’un seul milliard de dollars d’investissements étrangers. L’économie reste largement aux mains de l’Etat et le « grand business privé est réputé d’être lié à des figures du régime ». Le journal note que le FMI a salué la maîtrise des dépenses en 2013 mais que les réformes restent nécessaires pour améliorer le climat des affaires et « l’intégration de l’Algérie à l’économie ». Dans l’immédiat, le pays doit faire face au déclin des exportations gazières aggravé par la très forte consommation interne. Jon Marks, directeur de la rédaction d’AfricaEnergy, cité par le Financial Times, estime que ceux qui s’intéressent au « profil de l’Algérie durant la prochaine décennie devraient s’inquiéter car le gaz nécessaire à la demande domestique fera pression sur les exportations ». Une situation aggravée par le fait que les scandales Sonatrach mis à jour en 2010 ont « perturbé la prise de décision » dans le secteur des hydrocarbures et a eu un effet dissuasif sur les investisseurs étrangers. Pire, l’attaque terroriste de Tiguentourine a créé une nouvelle inquiétude chez les investisseurs. Les responsables algériens espèrent que la nouvelle loi sera attractive pour les entreprises étrangères. Mais, tempère le journal, les analyses soulignent que plus l’Algérie reporte le moment de s’attaquer aux « défis économiques structurels en comptant sur sa richesse hydrocarbures et plus il sera difficile de réaliser le changement ».

  • Visite du Medef à Téhéran : quelles perspectives pour la France ? | ArabsThink.com
    http://arabsthink.com/2014/02/05/visite-du-medef-a-teheran-quelles-perspectives-pour-la-france

    Visite du Medef à Téhéran : quelles perspectives pour la France ?
    Par Henri d’Aragon – 5 février 2014

    Téhéran
    Le 3 février 2014, une délégation du Medef -la première de cette ampleur depuis dix ans et composée des plus grands groupes français- s’est rendue à Téhéran pour une visite de deux jours. Cette visite ne vise officiellement qu’à « prospecter », selon le Quai d’Orsay, les différents marchés que l’Iran pourrait offrir à moyen terme aux entreprises françaises. Mais en réalité, nombre d’entre elles attendent depuis longtemps la levée des sanctions afin de se positionner rapidement sur ce marché prometteur.

  • FIN DE CAMPAGNE POUSSIVE EN ALGÉRIE

    Qui a fait vraiment campagne ? Le cas Benflis
    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5196762

    Qui a fait vraiment campagne ? Le cas Benflis
    par Kamel Daoud

    A force de jets de yaourts, de meetings empêchés, d’opposants embarqués, de chaîne TV fermée et d’Ouyahia dégagé, on a oublié une question de forme : qui a fait vraiment campagne en Algérie ? Ceux de Bouteflika ont essayé de le faire sur terrain mais l’épopée a tourné à la résistance contre la huée. Ce n’était pas une campagne mais une contre-campagne menée par les hommes de Bouteflika contre Bouteflika. A force d’erreurs, de mauvais discours, de tromperies et de cris et d’insultes. La partie Bouteflika a promis peu et s’est surtout attelée à expliquer, justifier, démentir et faire des bilans chinois du passé. En position défensive contre une partie de la population qui lui en veut, qui ne comprend pas, qui ne s’intéresse pas ou qui se scandalise ou qui veut plus.

    Les autres candidats ? Moussa Touati. Flou, à peine visible si ce n’est pas sa dernière déclaration menaçant de sortir dans la rue. L’homme est désormais totalement confondu avec son statut de lièvre et il ne pourra jamais sortir de ce règne du secondaire.

    Louisa Hanoune ? Etonnant parcours qui commença par la lucidité et qui a fini, deux décennies après, dans la paranoïa, l’invective, les théories extraterrestres, la médiumnité. Cette femme devient inexplicable. Sa campagne a eu cette étrange forme de ne pas faire campagne pour Louisa, d’en faire pour un adversaire (en principe) alias Bouteflika et contre un autre qui ne lui a rien fait, Benflis. La bonne femme part du principe qu’elle est là pour défendre Bouteflika et attaquer Benflis. Etrange campagne électorale.

    L’autre jeune du FLN dont personne ne retient le nom ? On ne sait rien de lui, pas même son visage destiné à incarner l’angle mort de la palette, le casting du « jeune de service ».

    Et alors ?

    Sans faire du rabattage, il n’y a que Benflis qui a fait campagne, dans la tradition de la campagne. Il ne s’agit pas de jugement politique mais d’un bilan esthétique. Le bonhomme a été servi par la plaisanterie de Sellal, le sinistre de Ghardaïa, l’incompétence de Benyounès et de Ghoul, le scandale musical old fashion de Saadani et par tous les hommes qui se sont chargés de « vendre » Bouteflika aux électeurs. Ensuite, il a été servi par l’argument de sa visibilité jouant contre un adversaire invisible.

    Ali Benflis avait commencé sa campagne par une élocution moyenne, tiède, trop longue et vaseuse. Au fil des jours, il s’est affermi, a trouvé ses mots, posé ses arguments et construit une offre. Il est arrivé à transcender le rôle d’enfant du FLN et d’adversaire de Bouteflika pour s’habiller en homme « national » capable d’assurer une alternative à l’impasse Bouteflika. Les électeurs algériens, ceux nombreux qui ne disent rien, sont sensibles à la sécurité et à l’image de l’homme qui peut l’assurer. Et, paradoxalement, Bouteflika est vu comme source d’instabilité malgré sa campagne basée sur la stabilité : il est diminué et sa vie est entre les mains de Dieu et des ans, pense l’âme profonde du pays. A côté, Benflis apparaît jeune, vivant, ne murmure pas et serre des mains et promet de la propreté et de la dignité.

    Peu à peu donc, le candidat de 2004 s’est affirmé, a parlé, a dit et autour de lui, de loin, certains commencent à croire à quelque chose d’inattendu : il pourra gagner dans un jeu sans triche. La raison ? Pas politique, mais psychologique et stratégique : l’homme rassure dans le chaos des hommes de Bouteflika et il a su jouer des faiblesses de son adversaire.

    Le grand bilan « esthétique » de la campagne se résume ainsi : Benflis a fait campagne, les hommes de Bouteflika ont fait contre-campagne contre Barakat, le temps, l’évidence, les images, le Net et les populations et les jets d’œufs et de yaourts. Benflis a parlé de ce qu’il va faire, les Bouteflikistes ont parlé de ce que Bouteflika a fait. Benflis a essayé de convaincre, les autres ont essayé d’acheter. Grosse différence. Même si les « clients » sont plus actifs que les citoyens.

  • Un tournant dans la campagne électorale en Algérie ? Va-t-on passer de l’indifférence à l’émeute contre les lieutenants de Bouteflika ?

    http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2014/04/06/article.php?sid=154872

    Actualités : 4e mandat
    La campagne vire au cauchemar !

    Les pérégrinations à travers les wilayas des préposés à l’animation de la campagne électorale au profit du candidat-absent Abdelaziz Bouteflika tournent au cauchemar. A la difficulté fort prévisible de vendre une candidature virtuelle, il leur faudra à présent subir la furie des citoyens partout où ils se rendent.

    Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir)
    Hier samedi, l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal, converti en directeur de campagne du candidat Bouteflika, n’a pu quitter l’enceinte aéroportuaire de Béjaïa pour se rendre au centre-ville où il devait animer un meeting à la maison de la culture Taos Amrouche.
    La forte mobilisation des Béjaouis opposés au 4e mandat pour Bouteflika et le processus électoral en cours l’a obligé à annuler son meeting. Auteur, précédemment, d’un propos irrévérencieux à l’égard des Chaouis, Abdelmalek Sellal devra aussi, la mort dans l’âme, faire l’impasse sur sa virée prévue mercredi prochain dans la capitale des Aurès, Batna. Au vu de la colère que son propos a suscitée parmi les Chaouis, le déplacement de Sellal à Batna se présente en effet périlleux. D’ailleurs les accueils réservés vendredi à Ahmed Ouyahia à Oum-El-Bouaghi et Abdelmalek Boudiaf dans la commune de Ras-El-Aïn (Batna) ont dû renseigner Abdelmalek Sellal sur ce qui l’attend en terre chaouie. Rappelé aux affaires, après une courte traversée du désert, et versé de suite dans la campagne électorale, le directeur de cabinet de la présidence de la République a été accueilli, dès sa descente de voiture, par des « Ouyahia dégage ! » Cela préludait du pire qui l’attendait à l’intérieur de la salle omnisports de la ville où il prenait la parole. En effet, dès qu’il entama son discours, des pots de yaourt ont fusé de la salle en sa direction… sans toutefois l’atteindre. Dehors, une foule nombreuse s’était agglutinée, scandant des slogans hostiles au 4e mandat.
    Ahmed Ouyahia a dû quitter les lieux par une porte dérobée. Abdelmalek Boudiaf, le ministre de la Santé, qui était le même jour en campagne électorale du côté de Ras-El-Aïn, dans la wilaya de Batna, ne devait pas connaître meilleur sort. Il a dû prendre la poudre d’escampette et se réfugier au commissariat de police de la ville, tant l’hostilité affichée à son égard par la population locale était grande. Le même ministre a déjà vécu pareille mésaventure à M’sila. Jeudi, le binôme Benyounès-Ghoul, également préposé à l’animation de la campagne électorale au profit de Bouteflika, a été empêché d’animer un meeting à Relizane.
    La permanence électorale du candidat Bouteflika était assaillie par des dizaines de jeunes qui dénonçaient le 4e mandat et la mascarade électorale en préparation.
    La paire de ministres s’est vu, de ce fait, contrainte d’annuler son meeting. Leur virée de campagne hier à Lille, dans le nord de la France, n’a pas été une sinécure. Leur meeting a été perturbé.
    Les deux ministres avaient déjà été pris à partie par des opposants au scrutin présidentiel la semaine dernière à Vitrolles, à Marseille. Amara Benyounès et Amar Ghoul n’ont dû leur salut qu’à l’intervention de la police qui les extirpa du guet-apens.

  • Algeria’s Role in African Security - Sada
    http://carnegieendowment.org/sada/2014/04/03/algeria-s-role-in-african-security/h70i

    Algeria’s Role in African Security

    APRIL 3, 2014 Benjamin Nickels عربي
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    Algeria is often seen as averse to security cooperation, but it has been deeply involved in Africa’s security architecture for years.

    Secretary of State John Kerry’s visit to Algeria provides an opportunity to discuss security cooperation and counterterrorism with a critical if ambivalent partner. With fallout from the Arab Spring and the Mali Crisis creating chaos along its borders and the In Aminas attack highlighting insecurity in its own territory, Algeria has been forced, albeit reluctantly, to move toward greater strategic cooperation with its neighbors. But these recent moves should not overshadow Algeria’s long-standing investments in regional security. Indeed, Algeria has become ubiquitous in the structures of African security cooperation.

  • Ryad a-t-il à voir avec les émeutes du M’zab ?

    La diplomatie algérienne silencieuse devant l’ingérence saoudienne | Actualité
    http://www.lematindz.net/news/14010-la-diplomatie-algerienne-silencieuse-devant-lingerence-saoudienne.h

    La diplomatie algérienne silencieuse devant l’ingérence saoudienne
    Mots clés : Algerie, Diplomatie, Qatar, Lamamra, Saoudiens, Ingérence, Ibadites

    Par Le Matin | 28/03/2014 08:28:00 | 10974 lecture(s) | Réactions (8)

    Depuis pratiquement la dernière rentrée que le royaume de l’Arabie Saoudite ne cesse de manifester ouvertement son hostilité à l’égard de l’Algérie.

    La diplomatie algérienne laisse les Saoudiens insulter la communauté Ibadite.
    Ainsi la chaîne satellite du wahhabisme Igraa s’est déchaînée contre la communauté Ibadite de l’Algérie en appelant carrément à son extermination. La diplomatie Saoudienne se cache derrière la liberté de la presse prétextant que cette chaîne exprime son point de vu qui n’a rien à voir avec la position du royaume. De cette manière, la monarchie tente de montrer au monde un visage démocratique comme si les responsables de cette chaîne propagandiste pouvaient s’ingérer dans des affaires des pays étrangers sans se référer à la monarchie. Il a selon toute vraisemblance adopté la même position du Qatar vis-à-vis de Youcef al Karadaoui qui prêchent contre eux dans la chaîne qatarie El Djazira. Cette leçon de démocratie que le royaume veut donner à ses voisins et amis Arabes et occidentaux cache en vérité un malaise profond qui perturbe son équilibre social. En effet, les prédicateurs saoudiens font la loi à condition de diffuser les messages du royaume pour endoctriner les populations et les rendre complètement débiles en les ramenant à l’âge de pierre. Ainsi le célèbre prédicateur Fayhan al Ghamdi, qui doutait de la virginité de sa fille Lama, l’aurait emmenée voir un médecin. Selon l’infirmière sociale qui a pu examiner Lama à l’hôpital où elle a été admise, le dos de la fillette était brisé et elle avait visiblement été victime de viol. Accusé donc d’avoir violé et torturé à mort sa fille de cinq ans, Fayhan al Ghamdi a finalement été relâché après avoir accepté de payer une simple amende d’environ 50 000 dollars. Cette affaire que les medias saoudiens ont passé sous silence, les militantes de Women to Drive, qui ont bravé l’interdiction faite aux femmes de conduire dans le royaume saoudien le 17 juin 2011, l’ont internationalisé à travers les réseaux sociaux. Contrairement à l’image qu’il donne dans le monde avec ses pétrodollars, ce pays est en déconfiture économiquement et socialement. Il ne contrôle plus les intrigues dans ses propres palais. Les princesses se donnent en spectacle dès qu’elles quittent le royaume. En plus de la maîtrise domestique, le royaume saoudien comme toutes les monarchies qui l’entoure commencent à faire face à de vrais problèmes économiques et ceci explique en partie sa rage envers certains pays du Maghreb notamment l’Algérie.

  • Visas de journalistes pour l’Algérie, « aussi compliqués que la Syrie »
    http://maghrebemergent.info/presidentielles-2014/item/36061-visas-de-journalistes-pour-l-algerie-aussi-complique-que-la-syrie/36061-visas-de-journalistes-pour-l-algerie-aussi-complique-que-la-

    Nejma Rondeleux mercredi 26 mars 2014 17:57
    Visas de journalistes pour l’Algérie, "aussi compliqués que la Syrie"
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    De nombreux journalistes étrangers attendent leurs visas pour l’Algérie.

     

    Les journalistes français attendent leurs visas pour couvrir les élections présidentielles du 17 avril prochain. Et pour certains l’attente dure depuis trop longtemps.

    L’information révélée mardi dans le Petit Journal de Canal + sous le ton de la plaisanterie n’en reste pas moins grave. « On aimerait aller en Algérie pour couvrir les élections mais il faut un visa pour aller tourner en Algérie, comme dans tous les pays d’ailleurs. Sauf que les autres pays les donnent, l’Algérie ne nous le donne pas », déclarait Yann Barthès, présentateur du Petit Journal. « Pareil pour itélé, en attente de visa, BFM TV en attente de visa, même TFI en attente de visa et notre Martin Weill est aussi en attente de visa…. », énumérait-il au cours de l’émission.

     

    « On a déposé une demande il y a deux semaines et pour l’instant on attend », a confirmé à Maghreb Emergent le reporter du Petit Journal Martin Weill. « C’est le cas de beaucoup de rédactions de médias français ». La journaliste du quotidien Le Monde, Isabelle Mandraud, spécialiste de l’Algérie, attend ainsi son visa depuis trois semaines. « En général, ça prend entre 10 et 15 jours pour obtenir une réponse, là ça tarde un peu », confie-t-elle à Maghreb Emergent.

     

    Exaspération
    Pour Mireille Duteil, grand reporter à l’hebdomadaire Le Point et ex-rédactrice en chef adjointe au service Afrique et Moyen-Orient, l’attente dure dix mois. « J’ai fait une première demande en juin 2013, à laquelle je n’ai pas eu de réponse. A l’automne j’ai donc déposé une nouvelle demande, qui est elle aussi restée lettre morte. Depuis lors, j’appelle régulièrement les services consulaires de l’Ambassade d’Algérie à Paris. En vain », raconte-t-elle, exaspérée. « On ne nous dit jamais non, mais on n’a pas de réponse », explique cette habituée de l’Algérie qui travaille sur le pays depuis plus de vingt ans.

    Aujourd’hui, la journaliste est arrivée à saturation. « Ce n’est pas un sucre d’orge que d’avoir un visa pour réaliser un reportage », s’exclame-t-elle au téléphone. « On a l’impression que c’est un cadeau que l’on nous fait mais nous on veut juste travailler », déclare-t-elle avant d’ajouter : « Venir en Algérie est aussi difficile que d’aller dans la Syrie de Bachir El Assad ou la Libye de Khadafi. Même en Arabie-Saoudite, j’ai réussi à y aller plusieurs fois ».

    Le coup de pouce de l’Ambassade de France en Algérie
    Face à cette situation, certains médias français saisissent les services de l’Ambassade de France en Algérie qui tentent alors de faciliter les démarches en sensibilisant les autorités algériennes sur les cas en attente. Mais là-encore, la réponse peut se faire attendre, confie une source diplomatique, qui reconnaît que les demandes tardent actuellement à être satisfaites. Si la plupart des journalistes français effectuent leur visa, en direct, sans passer par l’Ambassade de France en Algérie, cette dernière se dit prête à se mobiliser si les rédactions françaises leur en font la demande.

  • Mots clés : Bouteflika, Pouvoir, Présidentielle, Hanoune, Benyounes

    Par Le Matin | 24/03/2014 20:30:00 | 8718 lecture(s) | Réactions (3)

    Le ridicule ne tue point en Algérie. Cette drôle de présidentielle n’intéresse décidément personne, hormis ces lièvres qui participent à cette comédie électorale.

    Décidément il y a quelque chose qui est en train de se passer en Algérie. Une mutation pour l’instant douce, mais sûre. Un lame profonde est en train de monter pour signifier la rupture irréversbile entre les clients du pouvoir Bouteflika-DRS avec la population. Jugez-en : Louisa Hanoune plus que jamais discréditée après un compagnnonage de 15 ans avec Bouteflika vient d’organiser un meeting devant une écrasante majorité d’enfants. Eh oui les appareils du pouvoir n’arrivent à convaincra plus aucun Algérien. La candidate Louisa Hanoune, patronne du PT depuis un quart de siècle, par ailleurs fidèle soutien de Bouteflika ne draine pas les foules, ces images renseignent sur le peu de crédit de cette candidat.

    Autre fait marquant de cette comédie présidentielle, deux propagandistes de Bouteflika, Amara Benyounès et Amar Ghoul ont été très sérieusement chahutés à Bouira et Sour El Ghozlane dimanche. Lundi c’est Abdelmalek Sellal, propagandiste en chef de Bouteflika, de subir l’ire de l’assistance à Blida. Les citoyens « invités » à écouter son discours ont montré leur opposition en coupant à chaque fois la parole à l’ancien premier ministre. Sellal a eu tout le mal du monde à terminer son allocution en faveur du candidat absent Bouteflika.

    R.N.

    Vidéo :❞

  • Le bien portant imaginaire
    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5195042

    par Kamel Daoud

    L’évènement du jour ? C’est l’évènement d’avant-hier. Une image vaut mille mots mais ici, face à un Medelci onctueux au Conseil constitutionnel, Bouteflika en a dit 37. Ou plus. Ou moins. Dans les trois phrases, deux étaient proches du langage, une était à la frontière du SMS. On a compris en gros, que Bouteflika avait le son, qu’il était vivant et conscient, mais assis. Et cela est déjà surréaliste : on est l’unique pays au monde où l’argument d’un candidat n’est pas un programme mais la preuve qu’il est vivant. La seule nation qui va se contenter de 37 mots pour élire un homme. C’est la campagne électorale la plus courte du monde. 15 secondes d’effort labial et un montage d’une grossièreté qui a fait dire à un journaliste étranger au chroniqueur hier, « On dirait que le monteur avait pour but de le décrédibiliser ».

    Donc 37 mots, quinze secondes, cinq ans de plus et quinze ans derrière le dos.

    Mais au-delà du comique ? Le grossier. L’homme est apparu, malgré ses efforts, malgré la tricherie sur les images et les compositions, malgré le sourire et malgré l’g-hystérie des chaînes TV baltaguya, comme l’homme que l’on sait tous : usé, impuissant, diminué, à bout de souffle, hagard et dépassé. Incapable donc de gouverner dans la décence et la lucidité et incapable d’avoir entre les mains un pays comme le nôtre, avec un peuple comme le nôtre et une jeunesse comme la nôtre. C’était une vraie pièce du contre-Molière : au « Malade imaginaire », on a opposé le « bien portant imaginaire » donc. Et dans la même mise en scène théâtrale.

    Le but du clip ? C’était d’avoir le dernier mot dans la bataille des images. D’un côté, celle des anti-monarchie, encerclés à Alger, victimes d’arrestation, traînés par terre et embarqués parce qu’ils disent non. De l’autre, l’image qui devait faire oublier ces images : un Bouteflika heureux, souriant, en pleine forme, jeune et vif, sautillant comme autrefois et capable de redonner confiance au muscle et à l’avenir. Sauf que ce fut raté. Les images laissent l’impression du malaise même chez les tièdes. On en sort gêné, abattu. On y devine quelque chose d’indécent qui ressemble à une folie et un entêtement qui va au-delà de la bienséance. Ces images sont terribles et il faudra effacer tous les crédits ANSEJ et distribuer un million de logements sociaux par mois pour les faire oublier.

    Quinze secondes de murmure donc pour preuve de vie sur Mars. Et c’est ainsi que va être notre avenir : sous forme de burlesque, du cinéma muet longtemps puis balbutiant brièvement, avant de s’éteindre au bout de la bobine. Que dire de plus ? Rien. Tout est dans l’image. Le monteur n’a pas menti.❞

  • Pourquoi le phénomène « Bouteflika » est possible ?
    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5194689

    Pourquoi le phénomène « Bouteflika » est possible ?
    par Kamel Daoud

    Pourquoi Bouteflika est-il possible ? Parce qu’il y a une majorité qui lui correspond, qu’il a créée, qui le suit et qu’il a précédée. Comme lui, un tas de gens sont assis, sont invisibles, murmurent, vivent de la gloire des martyrs, n’ont jamais pris les armes mais seulement la parole, sourient jaune, détestent le peuple comme lui, croient que personne ne les mérite, ne croient pas qu’ils ont des comptes à rendre et pensent qu’ils sont uniques. Et parce que ceux qui pensent, s’indignent, se soulèvent, protestent, en appellent à la raison et au sens de l’Etat, défendent la justice et dénoncent les corruptions, sont minoritaires. C’est l’équation. Et l’avenir est pour celui qui inversera cette proportion tragique.

    Comment ? Il ne suffit plus désormais de dénoncer le régime : il est au-delà du scandale et ne se soucie plus des apparences. Qu’on l’insulte, le critique, le dénonce, l’assigne ou l’accule, ne sert à rien. Il a l’argent, l’armée et les papiers. Il faut « travailler » l’autre acteur, l’autre poids mort de la balance : le fameux peuple qui est nié au nom du peuple. On ne peut rien faire avec des gens qui ont le culte du tapis et de l’ablution comme solution. Pour eux, la division des tâches est claire : eux travaillent l’au-delà et il faut déléguer la vente du pétrole et l’approvisionnement de l’alimentation générale à quelqu’un : Lui, les siens. Ou un autre. Cela importe peu. Quand on n’a pas de projet terrestre, on sous-traite avec un gardien de parking ou un fournisseur de sucre et d’aliment. On se sent à moitié concerné par la pointure de la chaussure quand on a une jambe ici et l’autre dans la tombe. La bigoterie est l’ennemi de la conscience et de l’éveil. La religion telle que pratiquée aujourd’hui est un renoncement qui conduit au fatalisme et à la démission et à la résignation. Quand le pays est une salle d’attente, on se soucie peu de sa peinture, des couleurs et de la propreté. Ce n’est pas pour rien que le régime encourage et laisse faire la religion des fatwas et des chouyoukhs. Un croyant est toujours plus docile qu’un citoyen.

    Ensuite, on ne peut rien faire avec un peuple qui a peur de lui-même. Les Algériens ne craignent pas autant la répression policière que le chaos qui, leur dit-on, sommeille en eux. Ils sont stigmatisés et bloqués par l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. Un loup est une solution pour un troupeau de moutons qui se pensent carnivores et qui croient qu’il vaut mieux que le loup les mange un par un, que s’ils se mangeaient les uns les autres en même temps.

    Ensuite, il faut clarifier les propositions. La force du régime est d’apparaître comme quelqu’un qui sait ce qu’il veut, cohérent. Contrairement aux oppositions et au peuple. Cela provoque l’adhésion de ceux qui cherchent le confort et la solution facile. Il faut proposer mieux que le printemps « arabe » qui a désormais mauvaise presse et mieux que le régime qui est menteur par essence et dangereux par son entêtement.

    Ensuite, il faut viser les grands électeurs et leurs appareils et en investir les espaces, les directoires, les lieux et les noms. Beaucoup d’Algériens sont encore les fils dociles du vieux FLN et de ses appareils de masse et de ses clients. Il faut démanteler cette filiation affective et cette peur du changement. D’abord en visant les appareils, mais aussi en parlant aux siens, voisins, proches, amis…etc. Sans émotion, sans violence ni mépris.

    Ensuite, il faut de l’argent. Des patrons derrière le dos, des hommes d’affaires qu’il faut séduire par l’avenir, le consensus et qu’il faut désinquiéter, peu à peu et leur démontrer que l’immobilité n’est pas la stabilité, cette femme préférée de l’homme d’affaires.

    Un régime est tout à la fois fort et faible. Laissons lui sa force, travaillons sa faiblesse. La liste est ouverte. Et si Bouteflika est aujourd’hui possible malgré la monstruosité de la situation et son désastre, c’est parce qu’il repose sur une équation qui en défaveur de l’initiative, du mouvement, de la contestation. Il a peut-être une chaise roulante, mais nous, nous avons une chaise qui ne roule même pas.