En ces temps où on nous demande de faire de la #continuité_pédagogique (►https://seenthis.net/messages/831759), des collègues partagent des idées de #films à suggérer aux étudiant·es confiné·es chez elleux...
En ces temps où on nous demande de faire de la #continuité_pédagogique (►https://seenthis.net/messages/831759), des collègues partagent des idées de #films à suggérer aux étudiant·es confiné·es chez elleux...
L’IRD Audiovisuel met à disposition une grande base de films de géographes (et d’autres disciplines) dont certains peuvent être vus en ligne notamment les films d’étudiants réalisés dans le master PED Paris 1 et Paris 7 sous la co-direction de Bernard Surugue.
Voici quelques ressources non exhaustives :
– le site Doc2Geo, créé il y a plusieurs années par X. Browaeys : ►https://sites.google.com/site/doc2geo/visionner
Il n’est plus vraiment à jour, mais possède un grand nombre de films très intéressants par des géographes.
– le site d’hypothèse rassemble de nombreux films de recherche en sciences sociales qui sont associés à des textes de présentation (►https://sms.hypotheses.org)
– le dernier numéro de la RFMV (Revue Française des Méthodes Visuelles) est consacré aux géographies audiovisuelles (►https://rfmv.fr/numeros/3). Vous y trouverez de nombreux liens vers des films à la lecture des articles.
Notamment :
– un film d’O. Bories sur l’#urbanisation des #terres_agricoles (►https://sms.hypotheses.org/19065)
– un film de Marie Chenet sur la question du #loup en (►https://vimeo.com/212742493
Citons aussi le travail de Laura Corsi qui a réalisé des magazines télévisuels sur l’#entreprenariat dans les #îles_du_Ponant (►https://www.id-iles.fr).
5 vidéos courtes sur des scénarios de #transition_énergétique en ville.
Centré sur un des acteurs-pivots de l’ et de l’#urbanisme (Collectivités locales, Etat, entreprises gestionnaires de l’énergie, coopératives d’habitants), chaque scénario présente les implications à trois niveaux : bâtiment, ville et Pays.
►https://www.youtube.com/playlist?list=PLIXAicJJXv1Cq1GymN_D6w03xS2k4q_Rc
Dans le cadre d’un projet de recherche sur la place des #patrimoines dans la #planification_urbaine, nous avons mis en ligne un certain nombre de ressources vidéos, dont un documentaire d’une trentaine de minutes intitulé « A la recherche du #PLU patrimonial » (▻https://www.canal-u.tv/video/plu_patrimonial/a_la_recherche_du_plu_patrimonial.50841).
Toutes les vidéos sont en accès libre et gratuit sur une chaîne Canal-U dédiée : ▻https://www.canal-u.tv/producteurs/plu_patrimonial
#patrimoine
CBC a fait cet inventaire de films autochtones en ligne : ►https://www.cbc.ca/arts/there-s-a-massive-free-catalogue-of-indigenous-films-online-and-we-have-6-picks-
Et deux podcasts, que vous connaissez peut-être déjà :
– Kiffe ta race, sur les rapports sociaux de race : ▻https://www.binge.audio/category/kiffetarace
– et les couilles sur la table, sur les masculinités : ▻https://www.binge.audio/category/les-couilles-sur-la-table
Ce n’est pas un film de géographe mais c’est un très beau film documentaire géographique :
« Les femmes aussi... » série en 4 tableaux dont un sur les « travailleuses de la nuit à Paris » qui porte sur ces femmes de ménage qui se lèvent à 4h du matin ou encore plus tôt pour nettoyer les bureaux, les gares, etc.
1967. En noir et blanc. Archive INA, mise sur youtube :
▻https://www.youtube.com/watch?v=611FiGKm-jE
De la belle géographie sociale, et une façon de filmer fort intéressante aussi.
et depuis ce film là on peut enchainer sur d’autres films de l’époque tout aussi bien (je suis en train de surfer sur un film sur la mémoire de Belleville).
Et je vous recommanderais bien Ils ont filmé les grands ensembles, travail de recueil puis de montage de films-amateur tournés par les 1ers habitants des grands ensembles de la banlieue parisienne. Très utile pour faire vraiment saisir à nos étudiants que ces quartiers n’ont pas toujours été, et ne sont toujours pas pour bcp d’entre eux, des repoussoirs et zones franches où règne la violence.
Mais il n’est pas disponible en ligne. Bcp de BU ont le DVD, mais elles sont fermées pour l’instant. Mais à garder ds votre filmo pour des jours meilleurs.
Le première choque qui devrait interpeller le géographe est l’étymologie du mot « confinement », le « confin » désignant à peu près le contraire de la situation qui nous est imposée.
En Russie, une série assez populaire sur la 1ère chaîne, На краю ("sur le confin") met en scène des péripéties en dehors du pays, vers le proche-Orient... où ils se retrouvent en captivité : voir sur Яндекс : ▻https://yandex.ru/search/?text=%D0%BD%D0%B0%20%D0%BA%D1%80%D0%B0%D1%8E&clid=1985050-165&win=220&lr=112
Sur le confin, c’est aussi une chanson d’Emin, un chanteur russo-azéri.
Emin - На краю
▻https://www.youtube.com/watch?v=L1tCH66ZX44
« Sur le confin - deux coeurs Solitaires, deux mélodies.
Sur le confin de l’amour, la route n’est pas terminée.
Nous y sommes comme en apesanteur. »
Filmer les grands ensembles 2016
▻https://www.youtube.com/watch?v=VDUBwVPNh0s
J’utilise aussi (très court et néanmoins intéressant) :
▻https://www.ina.fr/video/CAF89027084
11 avril 1964, émission Journal de Paris à l’Télévision française
▻https://www.ina.fr/video/AFE85009790/ces-miserables-cites-qu-on-nomme-bidonvilles-video.html
9 janvier 1963, le journal « les actualités françaises »
La conférence de J-B FRESSOZ (historien des sciences) est très utile à tout géographe qui veut comprendre les liens entre énergie - automobile - maison individuelle - lobbys et plus globalement l’étalement urbain et la transition énergétique et écologique.
Deux excellents reportages réalisés par le géographe Olivier Archambeau et des étudiant.e.s du Pôle image du département de géographie de l’Université Paris 8 sur la route 66 et les Great Northern et Stuart Higways (Australie), et que vous pourrez trouver sur Viméo en consultant les liens suivants : ▻https://vimeo.com/35060677
(route 66) et ▻https://vimeo.com/35057618 ( Great Northern et Stuart Higways).N’oublions pas le site MédiHAL (▻https://medihal.archives-ouvertes.fr) petit frère de HAL et inventé par des géographes et des archéologues il y a quelques années à Bordeaux et à Paris, dans le cadre du TGE Adonis devenu Huma-Num (bien connu pour son outil de recherche Isidore) : il y a des vidéo(s) de géographes (trop peu) à visionner et on peut surtout y déposer des photos mais aussi des vidéo(s).
Merci ! J’adore « KIffe ta race » et « Les couilles sur la table ».
à signaler aussi :
Barons sans descendance, « Martine Aubry, la dame de Lille », « Gaudin, l’heure de l’inventaire », « De Gérard à Monsieur Collomb », « Juppé, un roman bordelais », films documentaires, 13 Productions, 2019. URL : ▻https://www.13productions.fr/barons-sans-descendance
avec une recension de Nicolas Maïsetti sur Métropolitiques : ▻https://www.metropolitiques.eu/Barons-sans-descendance-portraits-de-maires-de-grandes-villes.html
Dans la continuité du message sur les films réalisés par Olivier Archambeau, je vous signale son dernier film sur Port-au-Prince dans le cadre du programme de recherche PRCU. ▻https://vimeo.com/224445414
Lavil andeyo (La ville en dehors)films de géographes que j’ai appréciés :
– le film de Jacques Lévy Urbanité/s (1h17) ►https://vimeo.com/84457863
– la série Thinking places, là encore avec sous-titres possibles, pilotée par le même Jacques Lévy
Thinking Places est une série de neuf films scientifiques dont le principe est d’associer, par le langage du cinéma, le discours d’un chercheur travaillant sur l’espace à un lieu que ce chercheur a lui-même choisi parce ce lieu l’a changé. Il s’agit donc d’un dialogue entre deux personnages de cinéma, un penseur-acteur et un lieu.
Chaque film est fondé sur quatre règles :
– La personne et le lieu doivent être filmés simultanément.
– Le film comprend un seul plan-séquence
– Le tournage est limité à une seule prise.
– Le lieu filmé est ce dont parle la personne filmée.
La durée est fixée librement par le chercheur lui-même (de moins d’une demi-heure à plus d’une heure).
Jacques m’a confirmé que la formule appelle à être dupliquée par toute personne géographe intéressée. Si certains ou certaines ont été changées par leur appartement ou leur maison de confinement, à votre caméra !
Béatrice Collignon/Ottawa, 32 min, français ▻https://vimeo.com/album/3575603/video/139349603
Jean-François Staszak/Boston, 29 min, français ▻https://vimeo.com/album/3575603/video/140032297
John Agnew/Belfast, 24 min, anglais, sous-titres français ▻https://vimeo.com/album/3575603/video/140032827
Franco Farinelli/Florence, 37 min, italien, sous-titres français ▻https://vimeo.com/album/3575603/video/139431686
Paola Viganò/Courtrai + Anvers, 47 min, anglais, sous-titres français ▻https://vimeo.com/album/3575603/video/140033453
Michel Lussault/Lyon, 57 min, français ▻https://vimeo.com/album/3575603/video/139361302
Augustin Berque/Imintanoute (Maroc), 66 min, français ▻https://vimeo.com/album/3575603/video/139361284
Susanne Rau/Grande Canarie, 37 min, allemand, sous-titres français ▻https://vimeo.com/album/3575603/video/140035483
Jacques Lévy/Séoul, 34 min, français ▻https://vimeo.com/album/3575603/video/139346092
MERCI @cdb_77, j’en ai pensé aussi, de regrouper ici, mais t’as été plus vite, trop bien ! :)
bonjour,
je me permets de rajouter le film qu’on a réalisé pour la Région Grand Est à l’occasion de la commémoration des inondations de décembre 1919. ▻https://www.youtube.com/watch?v=tHPEOLlkxMg
6 minutes pour parler de genre & mobilités : ►https://vimeo.com/151365379
Vidéos réalisées dans le cadre du projet de recherche-action « Map & Jerry » que nous avons mené avec Martin Lozivit et l’IRD au #Bénin.
Il s’agit d’un projet d’ et de #cartographie_participative conduit avec des jeunes d’un quartier précaire, un #fablab local et la communauté Open StreetMap.
– Vidéo bilan du projet : ▻https://youtu.be/8f6sknx7sTQ
Deux articles permettent de compléter ces vidéos :
Armelle Choplin et Martin Lozivit, « Mettre un quartier sur la carte : Cartographie participative et innovation numérique à Cotonou (Bénin) », Cybergeo : European Journal of Geography [En ligne], Espace, Société, Territoire, document 894, mis en ligne le 02 mai 2019, consulté le 20 mars 2020. URL : ▻http://journals.openedition.org/cybergeo/32152 ; DOI : ▻https://doi.org/10.4000/cybergeo.32152
Armelle Choplin & Martin Lozivit, « Les fablabs en Afrique : l’innovation numérique au service d’une ville durable ? », Métropolitiques, 20 janvier 2020. URL : ▻https://www.metropolitiques.eu/Les-fablabs-en-Afrique-l-innovation-numerique-au-service-d-une-ville
Anarchist Film Archive
►https://christiebooks.co.uk/anarchist-film-archive
#anarchisme
Nomad Maps, une #itinérance_cartographique andine à #vélo
▻https://peertube.openstreetmap.fr/videos/watch/384d14d7-9d19-4d15-a958-74aae719b48f
–-> film documentaire de 28 min, voici le synopsis :
#Alban_Vivert, géographe et cartographe, de formation -
et surtout de passion -, a pédalé pendant 6 mois à
travers les Andes colombiennes, équatoriennes et
péruviennes, à la rencontre des membres locaux de la
communauté cartographique libre #OpenStreetMap.
Durant ce périple en totale autonomie entre lui à sa
bicyclette, il a tendu le micro aux acteurs et
contributeurs de cette carte collaborative du monde afin
de connaître leur implication et la motivation qui les
animent dans ce vaste projet mondial collaboratif qui
entend donner le pouvoir des cartes aux citoyens.
Ce road movie est une invitation au spectateur à se
questionner sur l’usage et l’utilité des cartes dans nos
sociétés contemporaines où celles-ci occupent un
espace croissant dans nos quotidiens que peu
soupçonnent.
Les films de #Tarkovsky sont désormais en ligne
Andreï Tarkovsky (1932-1986) est reconnu comme le meilleur réalisateur soviétique de la période d’après guerre. Et son influence s’est étendue bien au delà de l’Union Soviétique.
LISTE DE RESSOURCES DE GEOGRAPHIE POUR LE SUPERIEUR
VIDEO / AUDIO / COURS EN LIGNE : RESSOURCES GRATUITES ET SANS ABONNEMENT EXCLUSIVEMENT
La géographie, c’est vraiment utile ?
Pitch chaîne Boussole, vidéo YouTube de vulgarisation, 4’30, niveau débutant : ▻https://www.youtube.com/watch?v=RASyN8gAKKo
Pour la Nuit de la Géo spécial confinement, la Géothèque vous propose de découvrir le 3 avril le documentaire « #L'image_qu'on_s'en_fait », dont la projection était prévue initialement comme un temps fort de la Nuit de la Géographie de Lyon annulée comme beaucoup d’autres événements pour cause de crise sanitaire.
Nous vous proposons donc de plonger dans ce film autour des « #panneaux_marrons » jalonnant les #autoroutes de France, pour réfléchir à leur sens et aux représentations des territoires qu’ils construisent et reflètent...
Soyez nombreux.ses au rendez-vous en ligne le 3 avril, pour voir le film entre 10h et 21h et rencontrer le réalisateur sur Facebooklive à partir de 21h ! Gratuit, sur inscription à geotheque@gmail.com (un lien et code d’accès vous seront alors communiqués).
▻https://www.franceinter.fr/emissions/capture-d-ecrans/capture-d-ecrans-05-mars-2020?xtmc=_coupy_&xtnp=1&xtcr=5
HENRI LEFEBVRE – LE DROIT À LA VILLE. UN FILM DE JEAN LOUIS BERTUCCELLI, 1974
Henri Lefebvre (1901-1991), est un marxiste « indépendant », en cela il se présente comme « marxien », même si à plusieurs reprises il chemine avec le Parti communiste français (PCF). Il se dit également « utopien » et un temps « situationniste ». Incroyablement inventif et intuitif, il perçoit l’importance de la vie quotidienne et y consacre trois ouvrages majeurs (Critique de la vie quotidienne, 1947, 1962 et 1981), de l’urbanisation et de la ville qu’il analyse dans six ouvrages (Le droit à la ville, 1968 ; Du rural à l’urbain, 1970 ; La révolution urbaine, 1970 ; La pensée marxiste et la ville, 1972 ; Espace et politique, 1973 et La production de l’espace, 1974), de l’informatique (Vers le cybernanthrope, contre les technocrates, 1973), de l’altérité (Manifeste différentialiste, 1971), sans compter ses
réflexions sur l’État, la dialectique, le marxisme…
www.eterotopiafrance.com/catalogue/elements-de-rythmanalyse-et-autres-essais-sur-les-temporalites/
Conseils généraux de sites mentionnés par les un.e.s et les autres
Canal U, du collège de France, de FUN Mooc , plateforme TENK, ▻https://imagesdelaculture.cnc.fr/web/guest/catalogue-general
Le site archive.org mentionné par l’EHESS propose une banque de donnée en libre accès impressionnante : ici le lien vers leur catégorie « films académiques et culturels » : ▻https://archive.org/details/culturalandacademicfilms
L’université de Genève met en libre accès des films d’étudiants de leur atelier (thèmes : frontières, villes, utopies etc).
▻https://www.unige.ch/sciences-societe/geo/etudes/master-1/atelierfilms
Le volet « films » du site « Mondes Sociaux », un magazine interdisciplinaire en ligne du Labex SMS dont l’objectif principal est de valoriser des recherches autour des notions suivantes : réseaux, régulations, dispositifs et territoires. Donc pas mal de trucs en lien avec la géo ! ▻https://sms.hypotheses.org/category/film-recherche
La vidéothèque du CNRS
Le site Doc2Geo, créé il y a plusieurs années par X. Browaeys ►https://sites.google.com/site/doc2geo/visionner
CBC a fait cet inventaire de films autochtones en ligne : ►https://www.cbc.ca/arts/there-s-a-massive-free-catalogue-of-indigenous-films-online-and-we-have-6-picks-
La première loi de la géographie ; Des villes en systèmes dans le monde ; Réseaux et graphes en sciences sociales : accessibles via FUN MOOC
« voici trois courts métrages de 8’ sur certaines activités de recherches de l’IFP (écologie, manuscrits, photos) :
▻https://www.ifpindia.org/content/cnrs-images-m%C3%A9dia-3-courts-m%C3%A9trages-sur-les-activit%C3%A9s-de-re
Ils sont disponibles aussi sur ▻https://videotheque.cnrs.fr, qui est surement une mine ».
« Un film (vieux mais encore largement d’actualité), sur les évolutions de l’irrigation en Inde… ». Écrit et réalisé par Nathanaël Coste et Nicolas Ploumpidis. Ce documentaire aborde la question de la gestion de l’eau en Inde du Sud, sujet d’inquiétude sous-jacent en ville comme à la campagne. Laissant la parole aux acteurs locaux, il montre comment la gestion de l’eau a évolué au cours des dernières décennies et comment cette ressource tant convoitée peut être source de prospérité mais aussi d’expériences amères. L’eau apparaît ici clairement comme un révélateur des enjeux auxquels se trouve confrontée une société en plein bouleversement.
Bittersweet Waters / Eaux douces, Eaux amères
Written and Directed : Nathanael Coste & Nicolas Ploumpidis
Co authors : Olivia Aubriot / Yanni Gunnell / Anupama Krishnamurthy
Co production : IFP
▻https://bittersweetwaters.wordpress.com
Bittersweet Waters (Eng)
▻https://vimeo.com/223454473
Eaux douces, Eaux amères (Fr)
▻https://vimeo.com/223447091
▻https://parisdugenre.fr qui fait suite à un programme de recherche avec pleins de chercheuses en géographie, urbanisme, démographie, architecture... sur lequel on trouve deux films d’Anne Jarrigeon sur la mobilité des femmes et la libraire Violette and co. il y a aussi des films de Mina Saidi-Sharouz et Anne Jarrigeon sur les politiques publiques de genre de Barcelone et Berlin.
▻https://parisdugenre.fr/les-thematiques/mobilite/#toute-chose-egale-par-ailleurs-film
▻https://parisdugenre.fr/les-thematiques/politiques-publiques/#politique-degalite-a-berlin-justice-de-genre-a-barcelone-films
Marie Chenêt - Entre chiens et loups : ►https://vimeo.com/212742493
Invisibles. Les travailleurs du clic - 4 épisodes diffusés récemment (pas conçu par des géographes, plutôt sciences sociales, mais plein de trucs à en tirer d’un point de vue géographique). Série conçue avec la participation d’Antonio Casilli (approches critiques du numérique)
▻https://www.youtube.com/watch?v=ST_KVB6bEdw&list=PLUDzuI7to_hD6PswmzU0r9oSq048EDoY8
Urbanités de Jacques Lévy : ►https://vimeo.com/84457863
mais tu as dû le trouverSur canal u vous trouverez en accès libre un film sur la cafeiculture au Kilimandjaro que j’ai réalisé avec F. Devenne et S.Bouharaoura. il date de 2000 mais peut servir pour l’analyse des filières agricoles côté producteurs.
▻https://www.canal-u.tv/video/universite_toulouse_ii_le_mirail/cafeicultures_kilimanjaro_le_cafe_au_bois_dormant_bernard_charlery_de_la_mas
« Ultima Patagonia rassemble de nombreux scientifiques dont un géographe de notre laboratoire, Richard Maire. Une version pirate est disponible sur YouTube :
▻https://www.youtube.com/watch?v=u5oFiCQ6Kbc
Il y a tout un volet géomorphologie passionnant et riche avec des explications limpides et des images de structures uniques au monde, enrichi par un rythme façon aventure très agréable à voir. On en ressort l’esprit aéré, un peu humide, mais avec de magnifiques images dont une adorable petite chouette qui arrache des "ooooh" même aux plus insensibles. Très dépaysant pour les étudiants et étudiantes en mal de grands espaces ».
Un film documentaire réalisé dans le cadre de son mémoire de master 2 à Bordeaux par une de mes étudiante de géographie Suzanne Le Maréchal Il s’intitule : Viaje’Arte l’art de voyager
On le trouve sur youtube :
▻https://www.youtube.com/watch?v=9Uj_ZCZ6_Vs
« Je peux vous suggérer ce film, que j’avais regardé en tant qu’étudiante dans un cours sur les pays en développement, il commence à dater mais il est bien conçu. Pour info, ce n’est pas diffusé via une plate forme légale » : ▻https://spoonconcept.com/main-basse-sur-le-riz
« J’ai beaucoup aimé le film de la géographe Marie Chenet "Entre chiens et loups" qui propose une immersion dans le quotidien de Thierry Giordan, éleveur-berger des Alpes-Maritimes (►https://sms.hypotheses.org/9352), mais il y en a bien d’autres ...
L’un de mes films est présent sur ce site, Fogo na Boca, sur la gestion de crise pendant l’éruption du volcan de Fogo (Cap-Vert) en 2014-2015 : ►https://sms.hypotheses.org/10522.
Je serais très heureuse de partager ce film avec la communauté géographique, chercheurs et élèves, d’autant plus qu’il peut, à mon sens, servir pour faire un parallèle avec la gestion de crise actuelle.
Si ça vous intéresse, mes autres films sont en libre accès sur Youtube, sur ma chaîne vidéo : ▻https://www.youtube.com/channel/UCVBSEBT9Zit1I-k1IJq_2WQ
Si vous utilisez l’un de mes films pour vos cours et que vos étudiants font de l’analyse de contenu des discours (ou autre type d’analyse), j’aimerais beaucoup pouvoir savoir comment vous vous y prenez et éventuellement accéder à certains devoirs. C’est en effet passionnant de comparer les interprétations et réceptions des films en fonction des situations, publics, voire de l’actualité ».
Il y a deux ans s’est déroulé à Bordeaux le colloque "Le film dans la pratique de la géographie".
►https://colloquefilmgeo.wordpress.com
Un compte-rendu sous forme de fil Twitter est disponible, accessible à tous et toutes »
▻https://twitter.com/i/events/979650295864152065
« Ce qui fait terrain. Fragments de recherche » ▻https://vimeo.com/40585715
« Fabrique de l’océan Indien » ▻https://videotheque.cnrs.fr/index.php?urlaction=doc&id_doc=6630&rang=3
« Quelques films-recherche de géographes ruralistes de l’équipe Dynamiques Rurales du laboratoire LISST (Laboratoire interdisciplinaire Solidarités, Sociétés, Territoires) à l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès sont disponibles à cette adresse » : ▻https://www.dailymotion.com/Dynamiques-Rurales/videos?sort=visited
« Nous avons réalisé des films sur le Brésil à Rennes 2 sous la direction de Robert Bariou, collègue hélas décédé récemment. Tu trouveras les liens sur ma page perso, rubrique "activités d’enseignement" et "Participation à la réalisation de documentaires" :
▻https://perso.univ-rennes2.fr/vincent.dubreuil#ancre_enseignement
On peut les visualiser en ligne sans contrainte ».
« Je n’ai pas de films de géographes sous la main, mais deux films qui peuvent être support d’analyse géographique.
D’une part, Greepeace met à disposition gratuite le film qui a gagné le festival qu’ils organisent annuellement. Je n’ai pas vu celui-ci en particulier mais la sélection est toujours de qualité. Il croise crise écologique, trajectoires sociales et Monts du Lyonnais. Il est ici : ▻https://greenpeacefilmfestival.org/film/chemins-de-travers
D’autre part, et là le décalage est plus grand, mais pour un cours sur la montagne ça peut intéresser : voici trois films gratuits d’un trailer de haute montagne (à défaut d’une vertu pédagogique le décentrement peut faire du bien) ▻https://www.theriderpost.com/disciplines/dirt/autres-dirt/trail/kilian-jornet-met-trois-de-ses-films-en-acces-libre
« Le dernier numéro de la RFMV (Revue Française des Méthodes Visuelles) est consacré aux géographies audiovisuelles (►https://rfmv.fr/numeros/3). Vous y trouverez de nombreux liens vers des films à la lecture des articles. Notamment : un film d’O. Bories sur l’urbanisation des terres agricoles (►https://sms.hypotheses.org/19065), un film de Marie Chenet sur la question du loup en France (►https://vimeo.com/212742493
) et un autre sur l’apprentissage de la géomorphologie par le terrain (►https://medihal.archives-ouvertes.fr/medihal-01178310), un film de Benoit Raoulx sur des ramasseurs de déchet à Vancouver (►https://www.canal-u.tv/video/cerimes/traplines_in_vancouver.9476) et un autre sur la vie d’un marché au Venezuela (►https://www.canal-u.tv/video/cerimes/las_playitas.13575), un film de Floriane Chouraqui sur le risque volcanique au Cap-Vert (►https://sms.hypotheses.org/10522). Citons aussi le travail de Laura Corsi qui a réalisé des magazines télévisuels sur l’entrepreunariat dans les îles du Ponant (►https://www.id-iles.fr). »« Si la série Terres Extrêmes d’Heidi Sevestre n’est plus en ligne, on peut trouver quelques ressources dans les trente épisodes de Habiter sur Terre »
▻https://www.dailymotion.com/playlist/x6af1a
« Voici une contribution.
5 vidéos courtes sur des scénarios de transition énergétique en ville.
Centré sur un des acteurs-pivots de l’énergie et de l’urbanisme (Collectivités locales, Etat, entreprises gestionnaires de l’énergie, coopératives d’habitants), chaque scénario présente les implications à trois niveaux : bâtiment, ville et Pays.
►https://www.youtube.com/playlist?list=PLIXAicJJXv1Cq1GymN_D6w03xS2k4q_Rc
Et pour un travail pédagogique approfondi, un livre présente les scénarios de façon détaillée, décrit la méthodologie de leur élaboration et offre des lectures croisées pluridisciplinaires des études de terrain qui ont permis d’identifier les liens entre les principaux déterminants des scénarios.
Scénarios de transition énergétique en ville : Acteurs, régulations, Technologies
Une version pré-publication est disponible sur researchgate : ▻https://www.researchgate.net/publication/299409636_Scenarios_de_transition_energetique_en_ville_Acteurs_regulat
La version finale papier de l’ouvrage est épuisée : une version epub (payante) est disponible sur le site de l’éditeur.
▻https://www.vie-publique.fr/catalogue/23665-scenarios-de-transition-energetique-en-ville
Sur le même thème et dans un objectif proche, la Boite à Outils Climat Air Urbanisme rédigée par Le laboratoire PACTE, l’Agence d’Urbanisme de la Région Urbaine Grenobloise et Grenoble Alpes Métropole.
S’ y trouvent - :
– (presque) toutes les prescriptions de sobriété, efficacité et développement d’énergie renouvelable ainsi que d’adaptation aux effets du changement climatique à introduire dans un PLU et compatibles avec le code de l’urbanisme
– une méthode de copilotage par les services ou élus communaux de la conception de projets immobiliers privés en amont de la délivrance du permis de construire.
Cette boite à outils articule ainsi prescriptions d’urbanisme réglementaire et méthode d’urbanisme négocié. Une part de ces prescriptions a été reprise par le PLU métropolitain entré en vigueur au premier janvier 2020. »
« Nous avions organisé un colloque sur l’alerte à la population en France en 2019 à Avignon (pour ceux que cela intéresserait) » :
▻https://www.canal-u.tv/recherche/?q=Cap%27Alert&submitProgramSearch=Ok&simpleform_submitted=searchbar-form&fr
« Tu trouveras à cette adresse :
▻https://master-dr.univ-lyon2.fr/c-films-realises-par-les-etudiant-e-s-638844.kjsp?RH=1436173976
les liens vers des films réalisés par des étudiants du Master 2 "Gestion des territoires et développement local", parcours "Développement rural", que je dirige. C’est un Master pluridisciplinaire porté par un département de géographie. Les films sont réalisés dans le cadre d’une option vidéo ayant pour but de former les étudiants au film de territoire.
Le film en cours de réalisation cette année porte sur le Pays Gévaudan en Lozère (rôle du projet de SCOT dans le cadre du projet de développement du PETR) et sera bientôt finalisé ».
« La conférence de J-B FRESSOZ (historien des sciences) Transition Piège à con ? est très utile à tout géographe qui veut comprendre les liens entre énergie - automobile - maison individuelle - lobbys et plus globalement l’étalement urbain et la transition énergétique et écologique ».
►https://www.youtube.com/watch?v=lO0r5O4-2wU
« Deux petits guides à destination des géographes, aménageurs et urbanistes que nous avons réalisé avec le Syndicat Mixte du SCoT d’Epinal Cœur des Vosges.
Il s’agit de présenter comment réaliser la transition vers un territoire à énergie positive en l’inscrivant dans le règlement d’un SCoT.
Les deux volumes du guide sont téléchargeables sur le site du SCoT d’Epinal (en bas de page) » :
▻http://www.scot-vosges-centrales.fr/page/R%E9vision+du+Plan+Climat-298.html
« En complément du message de Marie Chenet, vous trouverez effectivement d’autres films aussi comme celui portant sur le projet participatif "l’encyclopedie des migrants" placé sur plusieurs sites ►https://www.encyclopedie-des-migrants.eu/projet/film) avec sous-titrage possible en 4 langues et des films d’atelier sur le site du programme FRESH sur celui de la MRSH sur 4 thèmes. ▻http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/fresh/atelier
Par ailleurs, le site national ▻https://www.canal-u.tv outre quelques films héberge surtout des conférences filmées sur des thématiques diverses »
« visualisation des conférences d’Aurélien Barrau, astrophysicien et philosophe, militant, qui parle de changement climatique et de perte de biodiversité. Très peu réjouissant, surtout en ce moment, mais une dénonciation qui correspond malheureusement aux observations des climatologues et biologistes et une vision politique radicale ».
Conférence Climax Aurelien Barrau : Harceler le politique face aux catastrophes – 2018- 11mn ▻https://www.youtube.com/watch?v=R7sMZiSKmqg
Depuis 19 ans, le FIFA se consacre à la promotion de la jeune création cinématographique et à la création musicale pour l’image.
En période de confinement, le festival se dématérialise. Il aura lieu cette année sur le net. Les films pour lesquels il a obtenu l’autorisation seront disponibles gratuitement, pendant 24h, à la date initialement prévue pendant le Festival. Vous pourrez ainsi voir l’intégralité des courts métrages prévus et les 3/4 des longs en SVOD. Il vous suffira de créer un compte pour y accéder et devenir officiellement un e-festivalier !
▻https://www.fip.fr/evenements/21e-edition-du-festival-international-du-film-d-aubagne-music-cinema
▻https://festival2020.aubagne-filmfest.fr/fr
Rédiger sa thèse en confinement : tips, outils, méthodes
►https://www.youtube.com/watch?v=7FTTB5MYfdY
Avec l’ensemble de l’équipe de la Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines, nous avons rassemblé ci-dessous quelques ressources, libre d’accès, issues des travaux POPSU :
– Les six « portraits de petites villes », qui donnent à voir les recherches menées dans le cadre du programme POPSU Territoires : ▻https://www.youtube.com/playlist?list=PLvlJoZ77CV31fio95BZ0TZ_xofLgKD6zK
– La captation du Forum POPSU Territoires du 15 janvier 2020, et en particulier la conférence inaugurale de Sylvie Fol qui fera l’objet dans les prochaines semaines d’une publication dans la collection Les Conférences POPSU : ▻https://www.youtube.com/watch?v=xkI7bzvtEmY&list=PLvlJoZ77CV31fio95BZ0TZ_xofLgKD6zK&index=10&t=769s
– Les « cartes postales de thèses », qui présentent succinctement les thèses en cours de réalisation par les doctorants POPSU : ▻http://www.popsu.archi.fr/sites/default/files/nodes/popsu/page-speciale/1150/files/cartes-doctorants270220-bd.pdf
– Le podcast de la conférence organisée à Abu Dhabi dans le cadre du Forum urbain mondial, « Interdépendances et coopérations dans les territoires métropolitains », en présence de Xavier Desjardins, de Marie-Christine Jaillet et de Soham El Wardini, maire de Dakar : ▻http://www.urbanisme-puca.gouv.fr/IMG/mp3/10th_feb_urban_library_session_1_session_floor_tracks_live_leger
– Les dernières publications dans la collection Les Conférences POPSU et Les Cahiers POPSU : ▻https://hal.archives-ouvertes.fr/POPSU
Enfin, je vous invite à lire le dernier ouvrage de Jean-Marc Offner, Anachronismes urbains, publié aux Presses de Sciences Po (▻http://www.pressesdesciencespo.fr/fr/book/?GCOI=27246100062460).
An Drouized - Tuto Breizh (K2R6) - Brezhoweb
▻https://www.youtube.com/watch?v=V9F4tVzDFJM
(VOSTF : les druides)
#Tourisme. #Airbnb sommé de supprimer 12 000 annonces en Catalogne
Un tribunal catalan a donné raison aux autorités touristiques locales, qui exigent que les appartements ou maisons proposés sur la plateforme d’hébergement aient un #numéro_d’immatriculation.
Quelques paragraphes d’un ouvrage que nous souhaitons traduire chez TRADFEM : « The Politics of Reality ».
« (...) Dire que les hommes hétéros sont hétérosexuels, c’est seulement parler de leurs relations sexuelles (baiser exclusivement avec l’autre sexe, c’est-à-dire les femmes).
Mais tout ou presque tout ce qui concerne l’amour, la plupart des hommes hétéros le réservent exclusivement aux autres hommes. Les gens qu’ils admirent, respectent, adorent, vénèrent, honorent, imitent, idolâtrent et avec qui ils forment de profondes relations d’attachement, ceux à qui ils souhaitent enseigner et auprès de qui ils sont prêts à apprendre, et dont ils désirent le respect, l’admiration, la reconnaissance, l’honneur, le respect et l’amour... ce sont, en immense majorité, d’autres hommes.
Dans leurs relations avec les femmes, ce qui passe pour du respect, c’est de la bonté, de la générosité ou du paternalisme ; ce qui passe pour de l’honneur, c’est le retrait du monde pour les placer sur un piédestal. De la part des femmes, ils veulent du dévouement, du service et du sexe.
La culture hétérosexuelle masculine est homoérotique, elle est amoureuse des hommes. (...) »
–-Marilyn Frye, The Politics of Reality, The Crossing Press, 1983, pages 134-135. Traduction provisoire : TRADFEM.
►https://openlibrary.org…/OL3160372M/The_politics_of_reality
photo Frye jeuneMarilyn Frye (née en 1941 à Tulsa, Oklahoma) est une philosophe américaine et une théoricienne féministe radicale. Elle est connue pour ses théories sur le sexisme, le racisme, l’oppression et la sexualité. Ses écrits abordent des sujets féministes tels que la suprématie blanche, le privilège masculin et la marginalisation des gais et lesbiennes.
10 CITATIONS DE MARILYN FRYE : ▻https://www.azquotes.com/author/42046-Marilyn_Frye
Le plantationocène
Malcom Ferdinand nous l’explique dans « Une écologie décoloniale »
Quand on travail sur le principe de la plantation, forcément ça cause
#plantationocène
Une écologie décoloniale
Malcom Ferdinand, Le Seuil, le 3 octobre 2019
▻https://www.seuil.com/ouvrage/une-ecologie-decoloniale-malcom-ferdinand/9782021388497
Une colère rouge recouvre le ciel. Les vagues s’agitent, l’eau monte, les forêts tombent et les corps s’enfoncent dans ce sanguinaire gouffre marin. Les cieux tonnent encore devant ce spectacle : le monde est en pleine tempête.
Derrière sa prétention d’universalité, la pensée environnementale s’est construite sur l’occultation des fondations coloniales, patriarcales et esclavagistes de la modernité. Face à la tempête, l’environnementalisme propose une arche de Noé qui cache dans son antre les inégalités sociales, les discriminations de genre, les racismes et les situations (post)coloniales, et abandonne à quai les demandes de justice.
Penser l’écologie depuis le monde caribéen confronte cette absence à partir d’une région où impérialismes, esclavagismes et destructions de paysages nouèrent violemment les destins des Européens, Amérindiens et Africains. Le navire négrier rappelle que certains sont enchaînés à la cale et parfois jetés par-dessus bord à la seule idée de la tempête. Tel est l’impensé de la double fracture moderne qui sépare les questions coloniales des destructions environnementales. Or, panser cette fracture demeure la clé d’un « habiter ensemble » qui préserve les écosystèmes tout autant que les dignités. Telle est l’ambition d’une « écologie décoloniale » qui relie les enjeux écologiques à la quête d’un monde au sortir de l’esclavage et de la colonisation.
Face à la tempête, ce livre est une invitation à construire un navire-monde où les rencontres des autres humains et non-humains sur le pont de la justice dessinent l’horizon d’un monde commun.
#Malcom_Ferdinand est ingénieur en environnement de University College London, docteur en philosophie politique de l’université Paris-Diderot et chercheur au CNRS (IRISSO / Université Paris-Dauphine).
On l’ajoute à la troisième compilation :
►https://seenthis.net/messages/680147
#effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
Des #pêcheurs pris dans un étau
« La mer c’est la liberté. Aujourd’hui nous sommes emprisonnés à même l’eau » déplore Slah Eddine Mcharek, président de l’Association Le Pêcheur pour le développement et l’environnement[1] à #Zarzis. Leurs projets sont ambitieux : protection des ressources aquatiques, développement d’une pêche durable et responsable et défense de la pêche artisanale. Mais les obstacles sont de taille : pris entre la raréfaction des ressources halieutiques, les menaces à leur sécurité, la réduction de leur zone de pêche et la criminalisation du sauvetage des migrants en mer, les pêcheurs se retrouvent enserrés dans un véritable étau.
Au-delà de la petite ville de Zarzis et de ses plages où se côtoient hôtels de luxe, corps de naufragés et pêcheurs en lutte, le récit de Slah Eddine rappelle l’importance de la justice migratoire et environnementale.
La mer, déchetterie nationale
Depuis quelques années, un phénomène prend de l’ampleur : les rejets de déchets plastiques envahissent les rives et encombrent les zones où travaillent les pêcheurs. Faute d’un système opérationnel de collecte des ordures ménagères et de sensibilisation aux risques liés à la pollution des eaux par le plastique, ces déchets s’entassent dans les canaux de la ville avant de se disperser dans la mer, au point que les pêcheurs réclament l’interdiction des sacs plastiques.
Aux déchets ménagers s’ajoute le problème des rejets industriels. Slah Eddine déploie une carte du bassin méditerranéen et pointe du doigt le sebkhet el melah (marais salant) des côtes de Zarzis. Le salin appartient à Cotusal, vestige colonial d’une filiale française qui a exploité pendant longtemps les ressources salines de la Tunisie, dans le cadre de concessions avantageuses qui n’ont pas été renégociées depuis l’indépendance[2]. L’exploitation du sel dans cette région, en plus de saliniser les terres agricoles, rejette des produits de traitement du sel dans la mer. Surtout, les eaux zarzisiennes sont polluées par les rejets du Groupe Chimique Tunisien, notamment le phosphogypse, et par les eaux usées non traitées par l’ONAS (Office National de l’Assainissement). Cette dernière ne remplit pas sa mission de traitement des eaux industrielles et ménagères, notamment sur l’île de Djerba. Une partie des eaux est traitée de manière inefficace et insuffisante, l’autre non traitée du tout.
Un équilibre écologique rompu
Pour les êtres vivants qui habitent ces eaux, les rejets industriels mêlés aux déchets et eaux usées ne peuvent faire que mauvais mélange. « La mer est devenue des toilettes à ciel ouvert » s’indigne Slah Eddine, pointant cette fois du doigt deux poissons dessinés sur une affiche. L’un est le loup de mer et l’autre la dorade. « Là où les usines rejettent leurs eaux, ces poissons n’y vivent plus » explique-t-il. La contamination de ces eaux rompt un équilibre essentiel à la survie de la faune et la flore maritimes.
Dans ces eaux, la reproduction marine est difficile sinon impossible, entraînant la disparition de plusieurs espèces de poissons et notamment les espèces cartilagineuses. Les éponges souffrent quant à elles du réchauffement climatique et présentent depuis quelques années des signes de maladies, au désespoir des familles qui vivent de leur commerce. Ainsi, en 2017, suite à la montée des températures (24°C à 67m de profondeur !), de nombreuses éponges sont mortes, par leur fragilité aux changements du milieu ou par une épidémie favorisée par cette augmentation de température[3].
L’accumulation des pollutions a fini par asphyxier toute forme de vie dans les eaux proches de Djerba et Zarzis et notamment dans le golfe quasi fermé de Boughrara. Les pêcheurs estiment que 90 % des poissons et mollusques auraient disparu en dix ou vingt ans, privant beaucoup de personnes, notamment des jeunes et des femmes, d’un revenu stable. Mais alors que les pêcheurs de Gabès reçoivent des compensations à cause de la pollution et viennent pêcher sur les côtes de Zarzis, les pêcheurs zarzisiens ne reçoivent rien alors qu’ils sont aussi affectés.
Plus au nord, sur les côtes sfaxiennes, c’est un autre phénomène qui s’est produit deux fois cette année, en juin puis en novembre, notamment à Jbeniana : la mer est devenue rouge, entrainant une forte mortalité de poissons. Le phénomène a été expliqué par la présence de microalgues eutrophisant la mer, c’est-à-dire la privant de son oxygène. Mais la version officielle s’arrête là[4], la prolifération de ces microalgues n’a pas été expliquée. Or, des phénomènes similaires sont connus à d’autres endroits de la planète, notamment dans le golfe du Mexique où la prolifération des algues est due à l’excès d’engrais phosphaté et azoté qui se retrouve dans la mer, ou du rejet d’eaux usées, qui produisent des concentrations trop importantes de matières organiques[5]. Il est donc fort probable que les rejets concentrés en phosphate du Groupe Chimique Tunisien à Gabès et Sfax, d’autres rejets industriels et ménagers et/ou des rejets d’engrais agricoles par les oueds soient à l’origine du phénomène.
Le coût de Daesh
Alors que certaines espèces disparaissent, d’autres se multiplient en trop grand nombre. Le crabe bleu, surnommé « Daesh » par les pêcheurs de la région du fait de son potentiel invasif et destructeur, en est le meilleur exemple. Cette espèce, apparue fin 2014 dans le golfe de Gabès[6], a rapidement proliféré au large des côtes, se nourrissant des poissons qui jusque-là constituaient le gagne-pain des pêcheurs du coin. « Daesh détruit tout : les dorades, les crevettes, les seiches …. Tous les bons poissons ! » s’exclame-t-il. La voracité du crabe bleu a aggravé les problèmes économiques de bien des pêcheurs. Si la chair de cette espèce invasive fait le bonheur de certains palais et qu’un marché à l’export est en plein développement en direction de l’Asie et du Golfe, les habitants de Zarzis qui vivent de la pêche artisanale, eux, ne s’y retrouvent pas. « Un kilo de loup ou de dorade se vend 40 dinars. Un kilo de crabe bleu, c’est seulement 2 dinars ! » affirme un pêcheur de l’association.
Le calcul est vite fait, d’autant plus que les crabes bleus font assumer aux pêcheurs un coût du renouvellement du matériel beaucoup plus important, leurs pinces ayant tendance à cisailler les filets. « Avant l’arrivée de Daesh, nous changions les filets environ deux fois par an, maintenant c’est quatre à cinq fois par ans ! » se désole l’un d’entre eux.
Bloqués dans un Sahara marin
Comme le martèlent les pêcheurs, « la zone de pêche de Zarzis est devenue un Sahara, un véritable désert ». Suite au partage international de la Méditerranée, les pêcheurs zarzisiens sont cantonnés dans des eaux côtières, qui se vident de poisson suite aux désastres écologiques et à la surpêche.
« Avant 2005 et le dialogue 5+5[7] on pouvait accéder à des zones de pêche intéressantes, mais depuis les autres pays ont agrandi leur territoire marin ». En effet, c’est en 2005 que la Libye met en place sa zone de pêche exclusive, interdisant ainsi l’accès aux pêcheurs tunisiens. La Tunisie met elle aussi en place sa zone économique exclusive[8], mais, à la différence de la zone libyenne[9], elle autorise des navires étrangers à y pêcher. Les chalutiers égyptiens sont particulièrement présents, et s’ajoutent aux chalutiers tunisiens (de Sfax notamment) qui ne peuvent plus pêcher dans les eaux poissonneuses libyennes. Il arrive même que ces chalutiers pénètrent dans les eaux territoriales, en toute impunité. En plus des désastres écologiques, les eaux du sud tunisien se vident ainsi de leurs poissons à cause de la surpêche.
Limites des différentes zones maritimes tunisiennes[10] :
Or, les frontières officielles ne semblent pas délimiter la zone où les pêcheurs tunisiens peuvent réellement travailler, cette dernière étant manifestement beaucoup plus restreinte et empiétée par la zone libyenne. Sur la carte maritime qu’il a déployée devant lui, Slah Eddine matérialise la zone où les pêcheurs de Zarzis peuvent pêcher de manière effective et montre en resserrant ses doigts l’évolution de la zone de pêche libyenne au détriment de la zone tunisienne. Mais alors, pourquoi ce déplacement de frontière maritime n’apparaît dans aucun texte ou accord international[11] ? Y a-t-il des accords cachés ? Les garde-côtes libyens s’arrogent-ils le droit de pénétrer les eaux tunisiennes ? Ou les pêcheurs tunisiens auraient-ils intégré l’obligation de ne pas pénétrer une zone tampon pour ne pas craindre pour leur sécurité ?
Les pêcheurs sous les feux des groupes armés libyens
Au-delà des problèmes économiques auxquels ils doivent faire face, les pêcheurs de Zarzis sont confrontés à de graves problèmes de sécurité dans les eaux où ils naviguent. Alors que les bateaux de pêche libyens ne se gênent pas, selon Slah Eddine, pour venir exploiter les eaux tunisiennes, il n’existe aucune tolérance pour les pêcheurs tunisiens qui s’aventurent en dehors de leur zone. Ces dernières années, le pêcheur ne compte plus les cas d’agressions, de saisies de bateaux, de menaces et prises d’otages, par les groupes armés, et parmi eux les gardes côtes officiels libyens, équipés par les programmes européens de lutte contre la migration non réglementaire.
En 2012, un pêcheur tunisien mourrait ainsi sous les balles tirées d’une vedette côtière libyenne tandis que les 18 autres membres de l’équipage étaient faits prisonniers à Tripoli[12]. En 2015, quatre bateaux de pêche tunisiens qui avaient pénétré les eaux libyennes étaient également pris en otage par des groupes armés libyens et acheminés au port d’El Zaouira[13]. Les attaques ont eu lieu jusque dans les eaux tunisiennes, comme en février 2016 lorsque treize chalutiers tunisiens avec soixante-dix marins à bord ont été arraisonnés et emmenés dans le même port, la partie libyenne exigeant alors une rançon contre leur libération[14]. L’année suivante, en 2017, des pêcheurs libyens de Zaouira menaçaient de kidnapper tous les marins tunisiens qu’ils rencontreraient en mer en représailles au contrôle d’un chalutier libyen dans le port de Sfax par la garde maritime tunisienne. Depuis, les prises d’otage se multiplient. Enième épisode d’une saga sans fin, la dernière attaque libyenne date de septembre dernier.
L’insécurité ne touche pas que les pêcheurs de Zarzis, mais tous les pêcheurs tunisiens qui naviguent à proximité des zones frontalières : au Sud-Est, ce sont les feux des groupes libyens qui les menacent ; au Nord-Ouest, ceux de la garde côtière algérienne. Le 31 janvier de cette année, un pêcheur originaire de Tabarka et âgé de 33 ans a été tué par les autorités algériennes alors que son bateau avait pénétré les eaux territoriales de l’Algérie[15]. « Le danger est partout ! », « on se fait tirer dessus ! », s’exclament les pêcheurs de l’Association. Entre deuil et colère, ils dénoncent l’absence de réponse ferme des autorités tunisiennes contre ces agressions et se font difficilement à l’idée qu’à chaque départ en mer leur vie puisse être menacée.
Les autres damnés de la mer
Comme tout marin, les pêcheurs de Zarzis doivent porter assistance aux bateaux en détresse qu’ils croisent sur leur chemin. Et des bateaux en détresse, ce n’est pas ce qui manque au large de Zarzis. Le hasard a fait que leur zone de pêche se trouve sur la route des migrants qui fuient la Libye sur des embarcations de fortune et les accidents sont fréquents dans ces eaux dangereuses. Porter secours aux survivants, prendre contact avec le Centre de Coordination des Sauvetages en Mer, ramener les corps de ceux pour lesquels ils arrivent trop tard afin de leur offrir une sépulture digne, c’est aussi cela, le quotidien des pêcheurs de Zarzis. L’effroi et la colère de l’impuissance lorsque des cadavres se prennent dans les filets pêche, l’inquiétude et le soulagement lorsque le pire est évité et que tout le monde arrive à bon port.
Sauver des vies lorsqu’il est encore temps, c’est avant tout un devoir d’humanité pour ces hommes et ces femmes de la mer. La question ne se pose même pas, malgré les heures de travail et l’argent perdus. Pour être plus efficaces dans leurs gestes et secourir le plus grand nombre, plus d’une centaine de pêcheurs de Zarzis ont suivi en 2015 une formation de 6 jours sur le secours en mer organisée par Médecins sans frontières[16]. Alors que les politiques européennes de criminalisation des ONG menant des opérations de recherche et de secours en mer ont laissé un grand vide en Méditerranée, les pêcheurs tunisiens se retrouvent en première ligne pour les opérations de sauvetage. Aussi, quand ils partent en mer, prévoient-ils toujours de l’eau et de la nourriture en plus, des fois qu’un bateau à la dérive croise leur chemin.
Des sauveurs que l’Europe veut faire passer pour des criminels
Au-delà d’un devoir d’humanité, porter secours aux embarcations en détresse est une obligation inscrite dans le droit international maritime et en particulier dans la Convention internationale sur la Sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS), qui s’applique à tous les navires. Le texte prévoit l’obligation pour tous les Etats de coordonner leurs secours et de coopérer pour acheminer les personnes dans un lieu sûr[17], où la vie des survivants n’est plus menacée et où l’on peut subvenir à leurs besoins fondamentaux.
Aussi, lorsque l’équipage de Chameseddine Bourrasine croise lors l’été 2018 une embarcation avec 14 migrants à la dérive, c’est sans hésitation qu’il décide de leur porter secours. Mais alors que les rescapés menacent de se suicider s’ils sont ramenés en Tunisie et qu’il ne saurait être question de les livrer aux garde-côtes de Libye où c’est l’enfer des geôles qui les attend, le capitaine décide d’appeler la garde côtière du pays sûr le plus proche, à savoir l’Italie. Après plusieurs tentatives de contact restées sans réponse, il décide alors de remorquer le bateau vers l’Italie pour débarquer les migrants dans un lieu où ils seront en sécurité[18]. Accusé avec son équipage de s’être rendu coupable d’aide à l’immigration dite « clandestine », ce sauvetage coûtera aux 7 marins-pêcheurs 22 jours d’incarcération en Sicile.
Si le procès s’est résolu par un non-lieu, les pêcheurs de Zarzis restent dans le collimateur des autorités italiennes. « Nous les pêcheurs tunisiens, l’Italie voudrait nous contrôler et encore limiter la zone dans laquelle nous pouvons pêcher » se désole Slah Eddine, « les Italiens nous surveillent ! ». Il évoque aussi la surveillance d’EUNAVFOR Med, également appelée Sophia, opération militaire lancée par l’Union européenne en 2015 en Méditerranée pour, selon les mots de la Commission « démanteler le modèle économique des passeurs et des trafiquants d’êtres humains »[19]. Si l’opération militaire les surveille de près lorsqu’il s’agit du secours en mer, lorsqu’il est question d’attaques par des milices libyennes, Sophia détourne le regard et abandonne les pêcheurs tunisiens à leur sort.
Les harraga de demain ? [20]
« On ne peut plus, ce n’est plus possible, il n’y a plus rien », répètent les pêcheurs, acquiesçant les paroles par lesquelles Slah Eddine vient de présenter leur situation. Entre les eaux polluées, les problèmes économiques, le fléau de Daesh, les poissons qui ne se reproduisent plus, les éponges malades, les attaques libyennes, les pressions italiennes et européennes, être un pêcheur en Tunisie, « ce n’est plus une vie ». Leurs fils à eux sont partis pour la plupart, en Europe, après avoir « brûlé » la mer. Ils savent que dans cette région qui vit surtout de la pêche, il n’y a pas d’avenir pour eux.
Et puis il y a ceux qui, privés de toute autre source de revenus, sont contraints à se reconvertir dans des activités de passeurs. Nés dans des familles où la pêche se transmet de père en fils, ils connaissent la mer, ses vents, tempêtes, marées et courants. Ils savent où se procurer des bateaux. Lorsque ces loups de mer sont à la barre, le voyage est plus sûr pour celles et ceux risquent la traversée vers l’Europe à bord d’un rafiot. Alors que les harragas tunisiens sont de plus en plus systématiquement déportés lorsqu’ils sont arrêtés par les autorités italiennes[21], certains passeurs ont troqué leur clientèle tunisienne pour une clientèle subsaharienne, de plus en plus nombreuse à mesure que leur situation en Libye se dégrade. Faute de voies régulières pour les migrants, la demande de passage vers l’Europe augmente. Et faute de ressources alternatives pour les pêcheurs, l’offre se développe.
Or ce n’est ni la « main invisible » ni une quelconque fatalité qui poussent ces pêcheurs au départ ou à la diversification de leurs activités, mais le mélange entre le modèle de développement polluant et incontrôlé, l’inaction des autorités tunisiennes en matière de protection de l’environnement, et le cynisme des politiques migratoires sécuritaires et meurtrières de l’Union européenne.
▻https://ftdes.net/des-pecheurs-pris-dans-un-etau
#environnement #sauvetage #Méditerranée #pêche #développement #émigration #Cotusal #pollution #plastique #colonialisme #sel #salines #phosphogypse #Groupe_Chimique_Tunisien #eaux_usées #reproduction_marine #poissons #éponges #Djerba #mollusques #Gabès #Jbeniana #microalgues #phosphate #crabe_bleu #Libye #différend_territorial #zone_économique_exclusive #surpêche #asile #migrations #réfugiés #criminalisation #Chameseddine_Bourrasine #EUNAVFOR_Med #Operation_Sophia #harraga
« Assez parlementé, vive la lutte armée, qu’on empale tous les mâles » : Brigitte Fontaine en pleine forme dans Vendetta.
▻https://www.youtube.com/watch?v=WDWHyDshKxQ
“Assez parlementé, vive la lutte armée, qu’on empale tous les mâles” sont des paroles issues du morceau Vendetta de Brigitte Fontaine. Un titre surprenant, rock et (très) engagé. Brigitte Fontaine y lève un majeur à l’attention de la gent masculine et adresse un message aux femmes, les appelant à se soulever.
▻https://www.lesinrocks.com/2019/12/13/musique/musique/quon-empale-tous-les-males-brigitte-fontaine-sort-un-single-surprenant
Ne craigniez-vous pas que la place des femmes dans le rock soit un sujet un peu daté, comme s’il y avait une musique de filles ?
Brigitte Fontaine — Si le sujet avait été gâteux, je l’aurais évidemment refusé. Spontanément, j’avais compris Ô les filles quand François et Bayon m’en ont parlé (sourire).
Jeanne Added — La question ne devrait plus exister, mais malheureusement, elle est encore ultra-présente. Elle revient comme un leitmotiv.
Brigitte Fontaine — Toutes les femmes sont des connes (sourire) ! Il
faut bien se l’avouer.
►https://www.lesinrocks.com/2019/06/25/musique/musique/brigitte-fontaine-jeanne-added-et-camelia-jordana-rencontre-avec-trois-c
Ecoféminisme, 1er volet : Défendre nos territoires (21)
« Respecter la #vie dans toute sa diversité, c’est ça pour moi l’écoféminisme »
Comment articuler féminisme et #écologie ? Quel rapport entre la destruction de la planète et les violences faites aux #femmes ? Entre l’énergie nucléaire et le féminisme ? Entre les grands chantiers extractivistes en Amérique latine et les corps des femmes ? Entre les semences et le genre ? Entre le retour à la terre et le patriarcat ? Entre le véganisme et les droits des femmes ? Et pourquoi tout cela nous amène à parler de maternité, de spiritualité, de rapport au travail, de sorcières, de décolonisation et d’anticapitalisme...
Ce premier épisode d’une série d’Un podcast à soi consacrée aux écoféminismes tente de répondre à ces questions. Avec les paroles de #Vandana_Shiva, militante écologiste et féministe indienne, d’#Emilie_Hache, autrice de Reclaim, d’#Isabelle_Cambourakis, directrice de la collection Sorcières. Ainsi que les voix du collectif « Les bombes atomiques » réuni, fin septembre, pour une #marche en non mixité choisie contre l’enfouissement de déchets radioactifs à #Bure, dans l’est de la France.
Ecoféminisme, 2ème volet : Retrouver la terre
« J’avais envie d’expérimenter, dans mon #corps, ce que c’était que vivre »
Elles ont construit des cabanes et réparé des tracteurs seules, entre femmes. Elles ont appris à reconnaitre les plantes, à cultiver des légumes, à élever des chèvres. Elles ont vécu en pleine nature, sans eau ni électricité, pendant des années. A l’inverse d’autres féministes qui revendiquaient de se libérer d’un corps aliénant, et d’une nature à laquelle on les avait associée depuis toujours (contrairement aux hommes, associés à la culture), elles voulaient retrouver la #terre, se reconnecter avec leur corps, le connaitre, et s’en servir comme force.
Mutsie, Mayana, Xai racontent dans cet épisode comment, dans les années 70, dans le sillage du mouvement de retour à la terre, elles ont participé à la création de communautés en #non_mixité : des terres de femmes. En France, une dizaine de terre de femmes a existé et de nombreuses autres en Europe, en Australie, et aux Etats Unis. Beaucoup étaient portés par des femmes lesbiennes qui souhaitaient vivre leur #sexualité librement. Elles revendiquaient aussi l’idée d’#autonomie et d’#autosuffisance. Et aspiraient à se reconnecter avec l’ensemble du monde vivant, dont les animaux.
Certaines terres ont disparu, d’autres existent encore, comme celle où je vous emmène aujourd’hui.
À la rencontre, aussi de Celeste, Emmanuelle et Laure, arrivées plus récemment, qui nous racontent à quel point des lieux comme celui-ci , à l’écart du monde capitaliste et patriarcal, sont essentiels. Pour se retrouver, se ressourcer, se re découvrir.
Leurs paroles donnent à entendre et comprendre de nombreuses facette du mouvement Ecoféminisme, entre reconnexion à la #nature et au corps, redéfinition et revalorisation du #travail_domestique, réappropriation des #émotions, #spiritualité, et articulation avec les questions de #classe, de #race et de #genre.
▻https://www.arteradio.com/son/61662820/ecofeminisme_2eme_volet_retrouver_la_terre_22
Expliquez-moi l’écoféminisme
L’écoféminisme est très peu connu en France. Pourtant, les préoccupations qui ont animé les écoféministes il y a un peu plus de trente ans sont toujours d’actualité aujourd’hui : la peur de léguer aux générations futures un monde en ruines, d’arriver à un point de non-retour dans la dégradation de l’environnement, de tomber malade à cause des pollutions… En quelques mots : de détruire la planète et les espèces qui y habitent.
Dans cet article, nous vous proposons de découvrir comment, face à un avenir sombre, les écoféministes ont repensé leur(s) rapport(s) à la nature et quels messages d’espoir iels nous ont transmis. Beaucoup de textes cités proviennent de l’anthologie Reclaim ! Recueil de textes écoféministes coordonnée par Émilie Hache, aux éditions Cambourakis.
Écologie et Féminisme - Révolution ou mutation ?
L’auteure, qui est à l’initiative de la notion d’écoféminisme, ce nouveau concept opère la synthèse entre l’idée d’une double #exploitation : celle de la nature par l’homme et celle de la femme par l’homme. Dans cet ouvrage initialement paru en 1978, mais d’une actualité brûlante, l’auteure remet radicalement en question la notion de #croissance_économique et démographique, dénonçant le capitalisme comme stade ultime du patriarcat. La #surpopulation et l’#épuisement des ressources illustrent l’« #illimitisme » caractéristique de ce qu’elle nomme le « #système_mâle », et elle est l’une des premières à affirmer qu’il faut préserver ce qui reste encore de l’environnement, sous peine de mort. Dans ce combat universel, les femmes, fortes de leur longue expérience d’exploitation, ont un rôle déterminant à jouer.
▻https://libre-solidaire.fr/Ecologie-et-Feminisme-Revolution-ou-mutation
#livre
À Bure, l’écoféminisme renouvelle la lutte antinucléaire
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Samedi 21 septembre, pour la première fois en France, plus de 450 femmes, trans, queer, personnes non-binaires ont marché contre le nucléaire, à Bure, malgré l’extrême difficulté à manifester dans la zone. Une action réussie qui pourrait redonner un souffle à la lutte contre Cigéo.
La cloche de l’église de Montiers·sur·Saulx vient à peine de sonner 8 heures, mais déjà une petite foule se serre autour d’une table où fument des carafes de café et de tisane. Les rubans colorés d’un attrape-rêve volent dans la brise matinale. Autour des tartines de pain et confitures maison, des femmes discutent, ainsi que plusieurs personnes transgenres, non-binaires et intersexes [1]…. Mais point d’hommes cisgenres (des hommes en accord avec le genre – masculin – qui leur a été assigné à la naissance). Ces 21 et 22 septembre, ce petit coin de Meuse, à quelques kilomètres de Bure, accueille un rassemblement original — antinucléaire et féministe, en non-mixité [2] — inédit par son ampleur : des centaines de personnes ont afflué des quatre coins de la France.
« Un objectif fondamental de ce rassemblement est de créer un espace inclusif, qui vise à ne pas reproduire les systèmes de domination dans lesquels nous sommes toustes impliqué·e·s », explique le petit livret imprimé pour l’occasion et distribué aux arrivant·e·s. Le fascicule propose également des « outils pratiques sur la transinclusivité », pour l’intégration des personnes trans, et indique les lieux et activités accessibles aux personnes à mobilité réduite. « Dans les milieux écolos et antinucléaires, la priorité va à l’urgence écologique, et les rapports d’oppression passent souvent au second plan », regrette Carie, sa chevelure ornée d’un serre-tête à grandes plumes. Avec d’autres, Carie propose d’être « une oreille » attentive : « Si une personne a un problème, qu’elle ne se sent pas bien, nous sommes là pour l’écouter, pour chercher et proposer des solutions ou des médiations, précise-t-iel [3]. Car même dans un espace ‘safe’ comme celui là, il peut y avoir des comportements ou des propos sexistes, racistes, transphobes ».
Assise sous des fanions chamarrés, Juliette observe en souriant l’assemblée fourmillante : « il y a plein de nouvelles têtes, des gens que l’on n’avait jamais vu à Bure, se réjouit la militante, impliquée dans la lutte contre le projet d’enfouissement des déchets radioactifs, alias Cigéo. Des féministes et des personnes qui ne seraient pas venues pour une simple manif anti-nucléaire débarquent là pour la première fois, c’est inédit ». La répression, féroce, et l’image d’un combat « de papys blancs », comme nous l’ont expliqué des organisatrices du week-end, constituaient une barrière difficile à franchir pour beaucoup. A l’inverse, l’intitulé du rassemblement a pu décourager de venir certaines femmes, notamment des « historiques » de la lutte anti-Cigéo, estime Juliette ; « antinucléaire et féministe, ça peut paraître très précis, sectoriel et donc excluant. Alors que c’est l’inverse, il s’agit de construire des ponts ! »
Car entre écologie et féminisme, les liens sont multiples, reconnaissent la majorité des personnes rencontrées sur ce camp, à l’instar de Coline : « C’est le même système, la même logique, qui entraîne l’appropriation des corps des femmes et celle des ressources naturelles », dit la réalisatrice, qui a tourné un documentaire à ce propos en Amérique latine. Avec elle, une bonne soixantaine de participant·e·s se sont réunies ce samedi matin pour discuter de ce terme intriguant d’ « écoféminisme ». Au milieu d’une assemblée absorbée, une enceinte crachote une interview enregistrée de la philosophe Émilie Hache, spécialiste du sujet. « Dans les années 1980 aux États-Unis, les premières écoféministes ont fait le lien entre le nucléaire et les violences faites aux femmes, en montrant qu’il s’agit d’une même culture mâle guerrière qui entretient un rapport destructeur à la nature et contre les femmes », rappelle la chercheuse. Une culture dualiste, qui sépare la nature de la culture, le corps de l’esprit, les femmes des hommes, « toujours en posant que l’un est supérieur à l’autre ». Ainsi, particulièrement depuis l’avènement du capitalisme, « les femmes ont été dévalorisées en étant naturalisées, et l’exploitation du vivant a été justifiée par une féminisation de la nature », précise Émilie Hache. L’écoféminisme propose donc une réappropriation [le terme anglais de « reclaim » est plus juste] de son corps, des activités et des valeurs (dé)considérées comme « féminines » telles le soin, ou le « care » en anglais, ainsi qu’une réinvention des liens avec la nature.
« Je trouve ça un peu enfermant de ramener les femmes au soin et au care », s’interroge une auditrice, une fois l’écoute achevée. Quelques têtes acquiescent, des mains se secouent en signe d’assentiment. Après un instant de silence collectif, une autre reprend : « C’est enfermant si on se retrouve à nouveau coincées dans ‘le rôle de la femme’. Mais il s’agit aussi de se réapproprier des savoirs, des pratiques, et des compétences, de s’autonomiser du système capitaliste et de l’État ».
Un peu plus loin dans un champ d’herbes sèches, un groupe s’initie à l’auto-défense, muni de gants et de boucliers en mousse. En petits cercles, iels se bousculent et se frappent, mêlant cris et rires, sous le regard d’Elo. « Il s’agit d’accepter sa peur d’être frappée et de frapper, d’intégrer son propre corps, pour apprendre à se défendre en fonction de soi-même, de ses limites, de ses capacités », explique la formatrice, qui mélange plusieurs arts martiaux asiatiques dans ses cours. Comme beaucoup d’autres sur ce camp, elle évolue plutôt dans les milieux féministes et queer de Paris, et se trouve pour la première fois à Bure. « Mais ça fait sens d’être là, explique-t-elle. La crise écologique et les violences de genre viennent du même problème, le système capitaliste et patriarcal ». Et à même cause, même réponse : « L’autonomie et la défense collective ».
Peu après 11 heures, dans la grande salle des fêtes pleine à craquer, quatre Bombes atomiques, nom du collectif à l’initiative du rassemblement, présentent le point d’orgue de la journée : la « marche bruyante contre Labo minable ». « Le contexte particulier de Bure nous demande de suivre quelques principes pour assurer notre sécurité et que cette marche soit inclusive pour tous et toutes », expliquent-elles, le visage dissimulé derrière des masques. Une feuille distribuée en préambule rappelle qu’ici, « l’état d’exception règne dans le but d’étouffer toute résistance à la poubelle nucléaire, le territoire est militarisé, la surveillance généralisée (…) le droit de manifestation a été littéralement confisqué. » Ainsi, la marche n’a pas été déclarée, et les organisatrices ne donnent aucune précision quant à son tracé et sa destination.
Après une rapide – mais gargantuesque – galette végane, les quelques 450 personnes présentes se répartissent dans des voitures pour se rendre au départ de la marche. Les consignes sont précises : il faut rester en queue, « pare-choc contre pare-choc », « afin d’éviter que les flics ne nous divisent pendant le trajet », et « refuser tout contrôle, en expliquant que ‘nous sommes des bombes atomiques et nous allons nous promener en forêt’ ». Lentement, le convoi se met en route, dans un vacarme festif de klaxons, à travers le village puis au milieu d’une forêt parée des premières couleurs d’automne. Un petit guide fourni à chaque véhicule décrit au fur et à mesure du trajet « la présence violente de l’industrie nucléaire sur ce bout de territoire » : le collège fermé de Montiers-sur-Saulx malgré les promesses de l’Andra (l’agence nationale des déchets radioactifs, porteuse du projet Cigéo), les bois et les terres agricoles rachetées par la même agence, le bâtiment du Commissariat à l’énergie atomique, destiné à l’origine à un projet de diesel de synthèse, la voie ferrée abandonnée mais bientôt, peut-être, réhabilitée pour acheminer les déchets radioactifs…
Au bout d’une heure de lente circulation entre plaines céréalières et bosquets, les 85 autos du cortège s’immobilisent dans un champ, formant une longue chenille sur pneus. Dans le ciel, trois hélicoptères vrombissent, alors qu’au loin, des camions de gendarmes soulèvent la poussière du chemin forestier. Sans attendre, les manifestant·e·s déguisées déplient une banderole indiquant en lettres capitales « Vous n’enfouirez pas nos colères féministes », déploient un grand « radio chat » bleu, animal radioactif symbole du week-end, puis se mettent en marche vers la forêt. Venu·e·s de Liège, de Toulouse et de Grenoble avec leur carnet de chants, une bande de joyeuses drilles enchaînent les chansons féministes, de la « Mal mariée », aux « Penn grévistes ».
Chapeaux pointus et masques à paillettes, certain·e·s arborent des parures délurés tandis que d’autres, profitant d’un soleil brûlant, préfèrent avancer seins nus. Au fur et à mesure qu’un groupe de gardes mobiles se rapproche, la futaie résonne de hurlements lupins et de slogans choisis, tels « plus de caresses, moins de CRS ». « On est là pour vous empêcher de vous approcher du laboratoire de l’Andra », annonce bientôt un homme en uniforme. « On veut marcher sur les traces de Jeanne d’Arc », réplique-t-on, en référence au nom du chemin de randonnée sur lequel le défilé se déroule [il s’agit du GR703, dit GR Jeanne d’Arc, NDLR]. Après quelques minutes de discussion, les gendarmes laissent repartir la troupe, et se replient à une centaine de mètres.
« C’est un des week-ends les plus dépaysants de ma vie, dit Catherine, venue de Franche-Comté, pour la première fois à Bure. Je ne vois pas forcément le lien entre écologie et féminisme, mais c’est surprenant et fort de se retrouver entre femmes ». A ses côtés, sa fille, arrivée la veille de Bruxelles, est tout sourire : « Dans d’autres événements militants, les hommes prennent vite beaucoup de place, raconte-t-elle. Ils parlent plus fort, enchaînent plus vite, savent comment avoir le dernier mot, alors qu’entre femmes, j’ai l’impression qu’on fait attention à ce que chacun et chacune ait sa place ». Pour cette Belge d’adoption, « la non-mixité permet de donner un espace-temps où l’on est sûre de ne pas être emmerdée, et ainsi de nous ouvrir à d’autres pratiques, à d’autres horizons ». Un peu plus loin, Marie-José, 65 années dont un certain nombre à lutter contre le nucléaire, exprime elle aussi son « plaisir d’être entre nous », « de ne pas être contraintes, reprises par les hommes comme c’est le cas au quotidien ». « En tant que femme dans les milieux militants, on est vite la petite main, ou la ‘copine de’ tel, ou encore celle qui prend soin, qui écoute », ajoute Camomille, qui a vécu à Notre-Dame-des-Landes et à Bure.
C’est là que les pratiques féministes peuvent renouveler la lutte antinucléaire, d’après Lune, membre du collectif Radiaction : « À Bure, la répression est très forte, le combat est dur, il faut donc un collectif militant qui ne s’affaiblit pas de lui-même sur des logiques d’oppression, dit-elle. Il y a déjà beaucoup à faire quand on s’attaque au nucléaire, il ne faut pas que le groupe se fissure sur des violences sexistes ». Pour la militante, « c’est important que le milieu dans lequel on lutte ne reproduise pas certains aspects du système contre lequel on se bat ».
Parvenu·e·s en haut d’une colline surplombant, à quelques centaines de mètres en contrebas, le laboratoire de l’Andra, le groupe amasse brindilles et branches, puis y place le chat géant. Un cercle frémissant se forme autour de ce foyer improvisé. Dès les premières flammes, une ronde se forme, farandole bigarrée, au rythme des chants entrecoupés de slogans. « Andra, dégage, résistance et sabotage », « Sorcière, véner, antinucléaire ». Certain·e·s ont les yeux qui brillent, d’autres sautent au-dessus du feu de joie.
Bientôt, pendant que le brasier se consume, une idée se met à circuler : « Et si on se rapprochait ? » Comprendre : s’avancer vers ce fameux laboratoire de l’Andra, malgré l’avertissement sans nuance des gendarmes. Très vite, on déclare une AG (assemblée générale) et la foule s’installe à l’orée du bois. « Pourquoi on s’arrête là ? », demande une participante, qui propose de se diriger vers les bâtiments, « pour créer un rapport de forces ». « C’est déjà énorme ce qu’on a fait, répond une autre. On montre qu’il est possible de manifester à Bure sans s’en prendre plein la gueule, et de donner envie à des gens qui n’osent plus venir ici ». A chaque réplique, des mains s’agitent. « Les flics pensent qu’on est faibles parce qu’on est des meufs, repartir comme ça, c’est leur donner raison, argue une femme. Profitons du fait qu’ils ne s’y attendent pas pour agir ! » Deux personnes rappellent le contexte de répression, et les importantes violences policières déjà survenues autour de Bure. « Il s’agit d’un week-end féministe, où la question du consentement est essentielle, fait valoir une militante. Certaines et certains ont exprimé qu’elles étaient mal à l’aise avec l’idée d’avancer, donc si on le fait, on ne respectera pas leur consentement. »
Après quelques minutes de discussion, et malgré le dissensus, les manifestant·e·s reprennent le chemin du retour, sans encombre. Une pièce de théâtre sur la chasse aux sorcières, un concert et une boum les attendent encore. Pour les Bombes atomiques, le pari est tenu : manifester à plus de 400 personnes près de Bure, sans violences policières, voilà qui n’était pas arrivé depuis bien longtemps.
Au retour sur le camp, heureuse et émue, Camomille espère que « cette marche sera un premier pas, qui va permettre d’ouvrir quelque chose à Bure ». Car pour les Bombes atomiques dont elle fait partie, ce week-end est autant un début qu’un aboutissement. « Le féminisme, la non-mixité ont beaucoup à apporter à la lutte, pense-t-elle. Le soin, le bien-vivre, le respect de rythme de lutte qui nous vont, ce sont des outils précieux qui peuvent participer à donner un nouveau souffle à la lutte anti-Cigéo ». Dimanche 22 était ainsi consacré à des discussions de bilan, mais surtout de perspectives (non ouvertes aux médias). Toutes les personnes rencontrées partagent en effet cette envie de renouveler l’expérience et « de continuer à tisser les liens entre écologie et féminisme ».
▻https://reporterre.net/A-Bure-l-ecofeminisme-renouvelle-la-lutte-antinucleaire
Aménagement des territoires
L’année dernière, quand j’ai entrepris mon travail de peintures sur les plantations de palmiers à huile, j’avais commencé par faire une image symbolique, un paysage totalement imaginaire soulignant l’emprise de ces plantations sur les espaces. Celle-ci :
Ces jours-ci j’ai cherché des plantations en Papouasie (Indonésie) et j’ai découvert des paysages similaires : un village au carré entouré de ses cultures vivrières et cerné de plantations de palmiers.
C’est situé au sud de Jayapura où plusieurs villages au tracé rectangulaire se juxtaposent
Cómo montar una servidora feminista con una conexión casera
Una guía para dar los primeros pasos en la administración de sistemas.
▻https://labekka.red/novedades/2019/11/05/lanzamiento-fanzine.html
A noter l’invention du terme « servidora », féminin du terme classique pour désigner un serveur informatique. Une serveuse informatique, donc.
Dans @panthere 4 :
Pas d’internet féministe sans serveurs féministes
Entretien avec Spideralex
Propos recueillis par Claire Richard, Dessins de Théodora Jacobs
Internet n’est pas un « cyberespace » désincarné, mais un réseau de câbles, de serveurs et de centres de stockage des données, soit une infrastructure modelée par des jeux de pouvoir économiques et géopolitiques. Puisque l’histoire du féminisme est indissociable de celle de la création d’espaces gérés par et pour les femmes, qu’en est-il de la toile ?
▻https://pantherepremiere.org/numero/numero-4-ete-2019
Il est aussi question de Kefir :
▻https://kefir.red
About Kéfir
Kéfir is a libre/free tech feminist co-op for activists, human right defenders, journalists, civil society organizations, collectives, artists... We want to help build safe and free (as in freedom) spaces in internet. We need to create together digital neighborhoods where we can trust eachother, express and operate/trigger without fear (ง︡’-‘︠)ง
Fermentations in constant transformation and day-to-day nurturing based on shared knowledge and narratives. That’s how we conceived this project: a community and cosy ecosystem in which we transmit, create and walk together.
Our cooperative is made up of activists immersed in social movements related with libre software and culture, feminisms and critical social economy. Our background helps us understand the needs of the groups we focus on.
et de MaadiX : ▻https://maadix.net
¿Qué es MaadiX?
MaadiX es una herramienta que te permite habilitar con un clic aplicaciones de código abierto en un servidor propio. Además, las puedes administrar a través de una interfaz gráfica sin necesidad de conocimientos técnicos o grandes inversiones.
#la_bekka #kefir #maadix #spideralex #serveuse, du coup ?
‘Self-partnered’ Emma Watson is right : we need more ways to be single | Brigid Delaney | Film | The Guardian
▻https://www.theguardian.com/film/2019/nov/06/self-partnered-emma-watson-is-right-we-need-more-ways-to-be-single
▻https://i.guim.co.uk/img/media/3d913711364a7515f23e80e39b000896a88c6f98/0_72_3070_1842/master/3070.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali
When Emma Watson described herself as “self-partnered” in an interview with British Vogue this week, the term was met with a mixture of ridicule and praise. Predictable masturbation jokes were made.
Like Gwyneth Paltrow’s use of the phrase “conscious uncoupling” to describe her separation from her husband Chris Martin, or Mark Ronson’s recent (albeit accidental) announcement that he was “sapiosexual” (attracted to intelligence before appearance), any deviations from the limited language we have around relationships is met with mockery.
And then there is what Emma Watson described. “If you have not built a home, if you do not have a husband, if you do not have a baby, and you are turning 30, and you’re not in some incredibly secure, stable place in your career, or you’re still figuring things out ... There’s just this incredible amount of anxiety,” said the Ivy League-educated UN ambassador and Bafta winner, in what some have pointed out is a telling sign of the times. “It took me a long time, but I’m very happy [being single]. I call it being self-partnered.”
Je ne suis pas très fan de la survalorisation revendicative (j’édite, je ne sais pas comment dire) de modes de vie marginaux (anarchisme du mode de vie) mais pourquoi s’empêcher de nommer des attitudes qui existent ? Et surtout je découvre la position d’Emma Watson, cette manière féministe de revendiquer d’être une femme #célibataire, #seule, libre et ça lui va très bien ! @mona dans Sorcières a montré comment cette indépendance était perçue comme menaçante, ça expliquerait la haine et le sarcasmes déchaînés contre Watson sur les réseaux.
être une femme #célibataire, #seule, libre et ça lui va très bien !
Moi aussi ça me va très bien. Passé l’âge de faire (ou d’avoir) des enfants, on t’emmerde plus avec l’injonction d’être en couple et d’avoir des moutards (ton cas est décidément désespéré :)).
Clément Viktorovitch : Julie Graziani et la radicalité comme stratégie rhétorique
« Si on est au SMIC, faut pas divorcer ! » Les propos de Julie Graziani ne sont pas un dérapage. Ils s’insèrent dans une stratégie : celle de l’extrême droite. Ils servent un objectif : la conquête du pouvoir.
Il me semble important de ne pas invisibilisé le sexisme de ce discours, or je ne voie pas grand monde pour en parler. Les commentaires font comme si ce type de discours était rare et interdit alors que la fenêtre est grande ouverte sur l’injonction faites aux femmes de se mettre au service d’hommes à travers la conjugalité et surtout la procréation. Dans le concret c’est le message que toute la société porte aux femmes.
#sexisme #violence_économique #couple #femmes #divorce #déni #invisibilisation
▻http://www.payetondivorce.fr/2019/11/06/divorce-violence-argent
Une fois débarrassées de notre conjoint violent, nous tombons sous le coup d’une autre violence, dans l’indifférence générale.
Et si hier une banale et proprette nazillonne a pu tranquillement cracher sur une chaîne d’info que les femmes au smic n’ont pas à divorcer, ce n’est pas du tout parce qu’elle a eu le culot dégueulasse des fachos décomplexés, mais parce qu’elle n’a fait qu’exprimer une vérité que la société toute entière approuve, sans même le savoir. La petite faf d’hier n’a pas proféré une horreur inédite : elle a verbalisé un constat que nous, femmes divorcées avec les huissiers au cul, nous faisons chaque jour. Quand on a pas de fric on ne divorce pas. Et si on divorce quand même, on le paiera.
Depuis le 6 mai la société ne me dit qu’une seule phrase, toujours la même, à chaque courrier, à chaque mise en demeure, à chaque prélèvement rejeté, à chaque article que je sors de mon caddie : “Marche ou crève, connasse”.
Et je crois que je fais les deux en même temps, jour après jour. Je marche, et je crève. Je suis dévorée de colère, mais ma colère est politique, et elle se dresse contre une violence économique, infligée de façon systémique à des femmes parce qu’elles ont divorcé. Cette violence n’est pas le fruit de notre inconséquence ou d’une décision mal pesée au regard de nos moyens financiers. Elle est le fruit d’une répression organisée, visant à nous tenir en laisse, à nous empêcher de sauver notre peau. Et comme on ne plie pas et qu’on divorce quand même, on n’a qu’à se débrouiller et crever sous les dettes et le manque de pognon, le manque d’aides, le manque de soutien. Après tout, on s’en est sorties, on l’a quitté ce sale con, qu’est-ce qu’on veut de plus, il y a des femmes qui meurent assassinées quand même, un peu de décence, fermez vos gueules les survivantes au frigo vide. Vous êtes indésirables, invendables pour les assos, invendables dans les médias, tout le monde s’en fout de ce qui va vous arriver.
Ne l’oubliez pas quand vous me voyez mendier du fric sur internet, ou quand vous voyez passer les appels au secours de celles qui comme moi paient leur décision à chaque minute de leur nouvelle existence, toujours vivantes et dépérissant face à des gens qui détourneront forcément le regard à la fin de la première saison, puisque leur histoire n’est plus assez sexy pour émouvoir, et que le récit d’un naufrage quotidien, à base de paquets de nouilles et de rage frustrée, sera toujours moins vendeur que la photo d’un visage couvert de bleus ou des pancartes agitées sous vos yeux. Vous nous préférez mortes, en fait.
Sentez-vous coupables de nous laisser crever en espérant que ça s’arrangera tout seul ou qu’on aura un truc plus passionnant à raconter au prochain épisode. Vous êtes tous coupables. Comme je le suis d’avoir divorcé, alors que je n’ai même pas un SMIC. C’est ce qu’on me prouve chaque jour.
Elle a joué son rôle, elle a étendu la fenêtre d’Overton ; L’incorrect va pouvoir passer pour un magazine modéré ; mission accomplie pour la soldate ultra conservatrice Graziani.
Après ses propos polémiques sur les mères célibataires, l’éditorialiste Julie Graziani renvoyée du magazine « L’incorrect »
« La rédaction a décidé qu’en aucun cas Julie Graziani ne pouvait plus la représenter, à la télévision ni ailleurs, sur les réseaux sociaux ou dans quelques médias », explique le directeur du mensuel sur son site internet.
▻https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/apres-ses-propos-polemiques-sur-les-meres-celibataires-l-editorialiste-
#violences_faites_aux_femmes
Après son passage sur LCI, l’éditorialiste Julie Graziani a été écartée du magazine L’Incorrect, avec lequel elle collaborait. Malgré des excuses publiques, Julie Graziani reste vivement critiquée.
300 millions de personnes menacées par la montée des océans d’ici 2050
Reporterre, le 30 octobre 2019
▻https://reporterre.net/300-millions-de-personnes-menacees-par-la-montee-des-oceans-d-ici-2050
Article faisant suite à la publication de cette étude de #Climate_Central :
New elevation data triple estimates of global vulnerability to sea-level rise and coastal flooding
Scott A. Kulp & Benjamin H. Strauss
Nature Communications 10:4844 (2019)
►https://www.nature.com/articles/s41467-019-12808-z
►https://coastal.climatecentral.org
Relaté aussi en anglais ici :
Rising Seas Will Erase More Cities by 2050, New Research Shows
Denise Lu and Christopher Flavelle, The New-York Times, le 29 octobre 2019
►https://seenthis.net/messages/808516
Et encore cette étude me semble très prudente avec une montée des eaux de 30cm en 2050, alors que je crois me souvenir d’avoir vu ici des prévisions qui allaient de 2 à 9m de montée des eaux, avec une magnifique cartographie pour l’#Asie :
Going Under : How sea level rise is threatening to sink major Asian cities
Rayson Lau, Kontinentalist, le 29 juillet 2019
►https://seenthis.net/messages/794934
#eau #océans #cartographie #climat
On l’ajoute à la troisième compilation :
►https://seenthis.net/messages/680147
#effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
Cette étude nous annonce quelques nouvelles destinations sympathiques pour les champions de natation :
Calcutta, Dacca, Rangoun, et une bonne partie du Bangladesh et du nord de la Birmanie, Bombay, Bangkok, Ho Chi Minh Ville, Hanoï, Jakarta, Singapour, Shanghai,
Bassora, Nassiriya et tout le sud de l’Irak, Abu Dabi, Aden, Izmir, Port Saïd, Alexandrie, les iles de Kerkennah, Mohammedia, Casablanca, Essaouira, Nouakchott, la côte du Sénégal autour de Saint Louis, Kaolack, et Ziguinchor, Banjul, une grande partie de la côte de la Guinée Bissau et de la Guinée Conakry, dont Conakry, Lagos, une grosse partie de la côte du Mozambique, Port Soudan,
New-York, Philadelphie, Atlantic City, Savannah, La Nouvelle Orléans, les Everglades et les Keys, Panama,
Belfast, Dublin, Cardiff, Exeter, Southampton, Portsmouth, Norwich, Hull, toute l’embouchure de la Tamise, jusqu’à Londres, Gdansk, Hambourg, Brême, le nord de l’Allemagne, presque toute la Hollande (Amsterdam, La Haye, Rotterdam), Bruges et la côte belge, la côte nord française (Dunkerque, Calais, Berck...), Dieppe, Le Havre et le long de la Seine jusqu’à Rouen, Deauville, Cabourg, une partie du Cotentin (oui, les centrales nucléaires), le Mont Saint Michel et tout autour, Saint Malo, l’Ile de Bréhat, l’Ile de Batz, l’Ile Molène, L’Ile de Sein, Roscoff et toute la côte nord, Brest, Lorient, Guérande, toute l’embouchure de la Loire, de Saint Nazaire à Nantes et au delà, Noirmoutiers et toute la côte en face, une partie de l’Ile de Ré et de l’Ile d’Oléron, La Rochelle, toute la région autour de Rochefort, l’Embouchure de la Garonne avec pas mal de vignobles (Saint Estèphe, Pauillac, Margaux...), jusqu’à Bordeaux et autour, le bassin d’Arcachon, Bayonne, Faro, Huelva, toute l’embouchure du Guadalquivir, San Fernando, l’embouchure du Po, de Ravenne à Grado en passant par Venise, Rostov sur le Don...
On avait déjà eu un preview là pour une hausse de 3°C de la température du globe, mais je ne trouve pas la hausse du niveau de la mer en mètres. Dans l’article de National Geographic il est question de 216 feet, soit 66 mètres, mais je ne pense pas que ce soit correct. Peut-être 216 pouces, soit 5 mètres ? :
What the World Would Look Like if All the Ice Melted
National Geographic, September 2013
►https://seenthis.net/messages/642183
A quoi ressemblerait la terre si toute la banquise fondait ?
Ariane, HItek, le 20 janvier 2014
►https://seenthis.net/messages/642183
The three-degree world : the cities that will be drowned by global warming
Josh Holder, Niko Kommenda and Jonathan Watts, The Guardian, le 3 novembre 2017
►https://seenthis.net/messages/642183
Dans tous les cas, les grandes villes qui passent sous l’eau sont : Montréal, New-York, Philadelphie, Washington, toute la Floride, la Nouvelle Orléans, Houston, une grande partie de Cuba et du Yucatan, Buenos Aires, Montevideo, Alexandrie, Le Caire, Dakar, Bissau, Lagos, Baghdad, Doha, Karachi, Saint Petersbourg, Tallin, Riga, Stockholm, Helsinki, la Hollande et l’essentiel du Danemark et de la Belgique, Londres, une grande partie de la côte française, Venise, Rome, Lisbonne, Odessa, tout le Bangladesh, Tokyo, Pékin, Shanghai, Hong Kong, Rangoon, Bangkok, Phnom Penh, Ho-Chi Minh Ville, Manille, Kuala Lumpur, Singapour, Jakarta...
Et là pour 100m de hausse (? il y a très peu de détails...) :
Global Warming Map
Reddit, 2018
►https://seenthis.net/messages/682401
Réchauffement climatique : la montée des eaux sera bien plus élevée et rapide que prévu
Futura, le 5 novembre 2019
►https://seenthis.net/messages/813153
Et, en anglais :
►https://seenthis.net/messages/809957
Article original :
Asynchronous Antarctic and Greenland ice-volume contributions to the last interglacial sea-level highstand
Eelco J. Rohling, Fiona D. Hibbert, Katharine M. Grant, Eirik V. Galaasen, Nil Irvalı, Helga F. Kleiven, Gianluca Marino, Ulysses Ninnemann, Andrew P. Roberts, Yair Rosenthal, Hartmut Schulz, Felicity H. Williams & Jimin Yu
Nature Communications 10:5040 (2019)
►https://www.nature.com/articles/s41467-019-12874-3
L’Afrique à l’arrivée des premiers explorateurs européens
▻https://www.nofi.media/2016/10/lafrique-3/31224
Lorsque les premiers explorateurs européens arrivèrent sur le
continent africain, contrairement à ce que beaucoup aiment à
croire, ils ne rencontrèrent pas des sauvages à demi-nus se
balançant de branches en branches avec des os dans le nez,
mais bel et bien des hommes et des femmes civilisés.
Par exemple, l’ethnologue et archéologue allemand Leo
Frobenius (1873-1938) qui entreprit près d’une douzaine
d’expéditions en Afrique sub-saharienne entre 1904 et 1935,
témoigne dans une une brève description, de ce que à quoi la
« Terre-Mère » ressemblait à l’arrivée des premiers Européens
L’empire de Songhaï, un des plus vastes états de l’histoire africaine
▻https://www.nofi.media/2015/02/empire-de-songhai/11259
Liste d’articles sur les poils :
Émission thématique : les poils
Cas Libres, le 15 décembre 2011
▻https://seenthis.net/messages/52178
Au poil !
Dégenré-e, Radiorageuses, le 25 avril 2012
▻https://www.radiorageuses.net/spip.php?article203
L’épilation - 1ère partie
Radio Saint Affrique, le 8 février 2014
▻https://seenthis.net/messages/226904
L’épilation - 2ème partie
Radio Saint Affrique, le 15 février 2014
▻https://seenthis.net/messages/230693
La mode capillaire
Dror, Psikopat, mai 2014
Aujourd’hui, on célèbre les poilus : les poils ne se cachent plus
Service Public, France Inter, le 11 novembre 2014
▻https://www.franceinter.fr/emissions/service-public/service-public-11-novembre-2014
Quand les jeunes font la guerre au poil
Marie GIFFARD, AFP, le 11 septembre 2015
▻https://fr.news.yahoo.com/tendance-jeunes-font-guerre-au-poil-094142496.html
“Poilorama”, la websérie consacrée au poil, ce mal-aimé traqué sans relâche malgré toutes ses qualités
Emmanuelle Julien, Cheek Magazine, le 1 décembre 2015
▻https://seenthis.net/messages/435573
Extrapolons un peu sur un sujet...
Ze Blog BD de Mariko, le 5 mars 2016
▻https://seenthis.net/messages/467597
L’épilation des poils sous les bras est le "voile" de la femme occidentale
Marie Thibaut de Maisières, La Libre Belgique, le 6 avril 2016
▻https://seenthis.net/messages/478386
Rien ne doit dépasser, épisode 1 : les poils.
Collectif le SEUM , le 14 juin 2017
▻https://seenthis.net/messages/610676
Dans le sens du poil
Jéromine Doux, Society, le 30 août 2017
▻https://www.society-magazine.fr/dans-le-sens-du-poil
Comment l’épilation du maillot vise à remettre les femmes à leur place
Daphnée Leportois, BuzzFeed, le 18 mai 2018
▻https://seenthis.net/messages/696470
L’épilation au Moyen Âge - HNLD et Actuel Moyen Âge #8
L’Histoire nous le dira, Youtube, le 10 avril 2019
▻https://seenthis.net/messages/773616
Moi, mes poils sur les jambes et les 15 minutes les plus longues de ma vie
Une Rockie, Rockie, le 27 juin 2019
▻https://seenthis.net/messages/790119
Pourquoi de plus en plus de femmes décident d’arrêter de s’épiler ?
Mylène Wascowiski, Cosmopolitan, le 13 août 2019
▻https://seenthis.net/messages/797126
Le collectif Liberté, Pilosité, Sororité :
►https://collectiflps.net
►https://collectiflps.net/2019/05/15/flyer
#EnquêteEpilation : les premiers résultats de notre grande enquête sur la norme du glabre
Liberté, Pilosité, Sororité, le 2 juin 2019
▻https://seenthis.net/messages/798328
Caetofobia. Corriere della Sera, 5 febbraio 1932.
Tromp la Mort @ILSUGODITUTTA, Twitter, le 26 juin 2017
▻https://seenthis.net/messages/799756
Nique la Peau Lisse
Causette de Boudoir, Arte Radio, le 5 octobre 2019
▻https://seenthis.net/messages/808568
La référence complète de l’article de @vanderling :
Les poils : une expérience de son propre corps
Alice Gaulier, 50-50 Magazine, le 3 janvier 2019
Les poils : une expérience de son propre corps
Alice Gaulier, 50-50 Magazine, le 3 janvier 2019
▻https://seenthis.net/messages/870270
Résistance à l’épilation avec Miléna Younès-Linhart
Radio Saint Ferréol, le 6 avril 2020
►https://seenthis.net/messages/871683
►http://www.radiosaintfe.com/media/com_podcastmanager/ACTU/PAD_ACTU_POILSOUSBRAS/PAD_POILSOUSBRAS_2020_04_06_Rsistancelpi.mp3
Epilation, corps sous contrainte
Miléna Younès-Linhart, Libération, le 27 août 2019
►https://seenthis.net/messages/871683
#FrankizEvitVincenzo ! !
#Nantes : rassemblement de soutien à #Vincenzo_Vecchi le 19/08/19.
Infos & contacts en description ->
▻https://www.flickr.com/photos/valkphotos/48580268122
ValK. a posté une photo : ">" />
Vincenzo a participé en 2001 à Gênes à la manifestation contre le G8 ce qui lui a valu une condamnation sans preuve à 11 ans de prison ferme pour de « Dévastation et saccage ». Il est aussi accusé d’avoir participé en 2006 à Milan à une manifestation anti-fasciste non autorisée. Pour le soutenir, vous pouvez :
– Vous informer via le site ►http://www.comite-soutien-vincenzo.org / page Facebook "soutienvincenzo",
– Contacter pour participer ou créer un comité de soutien : comite.soutien.vincenzo@gmail.com
– Soutenir financièrement les frais inhérents pour assurer une défense digne de ce nom.
.
📷 : (cc-by-nc-sa) ValK.
👀 : ►https://frama.link/valk
👛 : ►https://liberapay.com/ValK
#soutien #repression #G8 #Gênes #Genova #Italie #Dont_clean_up_the_blood
#métaliste des #cartes qui localisent des initiatives en #solidarité avec les #migrants/#réfugiés en #Europe (et au-delà), y compris les initiatives cartographiques qui ne sont plus mises à jour :
Comment aider les migrants près de chez vous ?
▻https://seenthis.net/messages/406293
Refugees map :
▻https://seenthis.net/messages/467420
Refugees welcome map :
▻https://seenthis.net/messages/474982
Plateforme asile :
▻https://seenthis.net/messages/500861
#Suisse
Welcome map :
▻https://seenthis.net/messages/504229
#Paris
Refugee support map :
▻https://seenthis.net/messages/537070
Initiativen
▻https://seenthis.net/messages/555825
#Allemagne
Sursaut citoyen :
▻https://seenthis.net/messages/590863
►https://seenthis.net/messages/771840
#France
Welcome #Grenoble map :
▻https://seenthis.net/messages/759636
#WISH (Welcome, Integration & Support Hub for Refugees and Asylum Seekers in Europe)
▻https://seenthis.net/messages/797865
Comment aider les réfugié.e.s ?
▻https://seenthis.net/messages/798379
#asile #migrations #cartographie #cartes_interactives #visualisation
La Relève et La Peste
▻https://lareleveetlapeste.fr/leau-ce-bien-commun-accapare-par-le-secteur-prive
« Au lac de Caussade (Lot-et-Garonne), des agriculteurs sont passés en force, contre l’avis de l’État, pour construire leur barrage et refusent de le détruire. On est face à un #accaparement d’un bien commun par un acteur privé. C’est typique des conflits autour de l’eau qui pourraient se répéter à l’avenir. Plus la ressource va se raréfier, plus des acteurs économiques vont chercher à la préempter. Les projets de constructions de retenues d’eau à des fins agricoles essaiment dans le Nord, dans le bassin Seine-Normandie, en Bretagne. Ils sont bien souvent portés par une minorité du monde agricole. Les irrigants qui, en moyenne, ne représentent que 15 % de la profession agricole en France. Mais ces barrages ont leur revers de la médaille. Ils entraînent inévitablement une baisse des quantités d’eau pour l’aval, ont des impacts sur la biodiversité. Surtout, ces ouvrages entretiennent un cercle vicieux dans lequel les agriculteurs irrigants continuent à utiliser plus d’eau que le milieu peut naturellement leur livrer. Enfin, rien n’assure que ces retenues d’eau prémunissent du manque d’eau. L’Espagne, qui a beaucoup investi dans la construction de barrages, se retrouve aujourd’hui avec des ouvrages très loin d’être remplis. » explique-t-elle à 20minutes.fr
#eau
L’eau, ce bien commun accaparé par le secteur privé
En consolidant leurs privilèges concoctés dans « les eaux glacées du calcul égoïste », les « acteurs privés » se croyant pour un temps encore un peu à l’abri ont depuis longtemps préparé l’effondrement civilisationnel qui est en train d’advenir en instaurant un « état de non-droit » pour les dépossédé·es, c’est à dire la majorité de l’humanité.
La #FNSEA à la manœuvre dans la « gestion-accaparement » de la ressource en eau dans les département de l’Ouest.
▻https://www.courrierdelouest.fr/actualite/maine-et-loire-l-eau-un-bien-de-plus-en-plus-convoite-25-07-2019-40
Si pouvoirs publics et défenseurs de l’environnement s’accordent sur le constat général, des tensions se cristallisent autour des solutions à mettre en œuvre, à commencer par l’irrigation des terres agricoles. Pour l’Agence de l’eau, la création de bassins artificiels de stockage permettrait d’accumuler de l’eau en hiver, afin de diminuer les pompages au creux de l’été. "« C’est une des solutions à envisager »", écrit-elle dans son programme d’intervention.
Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, s’est dit favorable au développement de ce système, ardemment défendu par les syndicats agricoles FNSEA et Jeunes Agriculteurs. La Chambre d’Agriculture de Maine-et-Loire y songe également, même si aucun projet n’a encore émergé dans le département, contrairement à celui voisin des Deux-Sèvres, où le débat fait rage
« C’est une vision des années 1970 qui ne fera que systématiser la surconsommation et emmener tout le monde dans le mur »" , réagit Florence Denier-Pasquier, farouchement opposée à la création de "« #bassines »" . À l’inverse, seule une transformation du modèle agricole pourra, selon elle, mener à une sobriété salvatrice.
« Continuer à arroser des hectares de maïs au moment où l’eau est le moins disponible, ce n’est plus possible »", abonde Philippe Jaunet, vice-président du GABB Anjou (Groupement des Agriculteurs Biologistes et Biodynamistes). Sur son exploitation d’Yzernay, cet éleveur laitier pratique la rotation des cultures et plante des haies bocagères pour mieux retenir l’humidité dans le sol. Il expérimente aussi l’agroforesterie fourragère, qui doit diminuer les rations en céréales de ses bêtes.
Je pense vraiment que les agroforestiers vont dans la bonne direction.
A lire absolument : Que reste-t-il du champ des possibles ouvert par la zad ?
▻https://iaata.info/Que-reste-t-il-du-champ-des-possibles-ouvert-par-la-zad-3477.html
▻https://iaata.info/home/chroot_ml/ml-toulouse/ml-toulouse/public_html/local/cache-vignettes/L200xH200/arton3477-583cb.jpg?1560969595
Une critique de la normalisation des activités à la zad, et du déploiement du fonds de dotation visant à acheter terres et bâtis.
Particulièrement pour celleux qui pensaient trouver une auto-analyse critique dans la traduction de Pour l’amour de la victoire : lettre ouverte à Extinction Rebellion de ZADIBAO, presenté comme une mise en garde autour de la victoire
Mais je sais aussi ce que l’on ressent quand le système, réalisant que nos victoires sont une menace pour sa survie, se retourne contre nous. Je sais que l’on n’est jamais prêt-e à faire face à la véritable répression quand elle s’abat sur nous. Elle prend parfois la forme de la criminalisation médiatique ou celle du bruit des matraques s’abattant sur nos crânes. Mais souvent elle se faufile par-derrière, dans une stratégie d’assimilation et d’incorporation qui transforme nos actions en leurs mots, mots qui deviennent alors des outils pour se donner des airs écologiques ou construire leurs slogans électoraux. Ceci est donc autant une lettre de mise en garde qu’une lettre d’amour, ou plutôt une lettre qui parle d’amour et du fait que peut être l’une des meilleures manières d’être rebelle aujourd’hui implique de tomber amoureux-se de quelque part, de s’y attacher si profondément que l’on est prêt-e à tout pour défendre la vie qui s’y trouve. Ceci est un appel à habiter pleinement, passionnément.
... et alléché comme moi à cause de la photo « TELL THE TRUTH » qui l’illustre ! ▻https://zadibao.net/2019/06/21/pour-lamour-de-la-victoire-lettre-ouverte-a-extinction-rebellion
#ZaD #NDdL #XR #Extinction_Rebellion #victoire #compromis #légende #histoire
L’excellente analyse parue sur Iaata, sans haine et avec une sérieuse projection politique, a été publiée de manière résumée (et donc moins précise) sur Reporterre :
L’achat des terres à l’État signe la « mort politique » de la Zad de Notre-Dame-des-Landes : ▻https://reporterre.net/L-achat-des-terres-a-l-Etat-signe-la-mort-politique-de-la-Zad-de-Notre-D
De manière assez surprenante, Reporterre ne donne pas de lien vers la source du texte complet mais a, par contre, ajouté un lien vers la réponse qui lui a été faite, à cette tribune donc, par le groupe "légaliste" de la zad. Ça donne un texte assez bizarre, très "comptable", sur la défensive et peu axé sur le sensible où, encore une fois, ne sont exprimés ni doutes, ni regrets, et encore moins la rage de s’être fait berner... chose logique pour un groupe qui doit absolument "vendre" la levée de fonds pour sauver des terres...
Voici donc la réponse : Notre-Dame-des-Landes : La Zad est bien vivante et fait vivre l’alternative
▻https://reporterre.net/Notre-Dame-des-Landes-La-Zad-est-bien-vivante-et-fait-vivre-l-alternativ
Le site zad.nadir a décidé de consacrer une page à ce débat. On retrouve donc les deux textes :
– Que reste-t-il du champ des possibles ouvert... , pour lequel le site fait une note préliminaire où, par un habile retournement, il fait passer l’action de boycott du site comme cause du manque d’information (alors que le boycott en était la résultante !) ce qui, pour le coup, situe la suite de la réponse préliminaire : ▻https://zad.nadir.org/spip.php?article6583
– le texte de réponse à la tribune de Reporterre ne présente, quand à lui, aucune note préliminaire du site : Réponse à ceux qui voudraient fermer le champ des possibles sur la zad de NDDL : ►https://zad.nadir.org/spip.php?article6584
Comme le zad.nadir cite / critique indymedia, je mets aussi le lien vers l’analyse "enrichie" de multiples commentaires sur indymedia nantes : Que reste-t-il du champ des possibles ouvert par la zad ? : ►https://nantes.indymedia.org/articles/45879
Voici une troisième vision sur le thème. Cette fois-ci c’est un autre groupe qui répond, et qui me semble, pour le coup, bien plus en phase avec la réalité de la zad que la première réponse. En tout cas elle est beaucoup plus humble, bien plus hésitante, ne nie pas les problèmes et constate même certains échecs dont une désertion de soutiens précieux à cause de la légalisation :
Un an après les expulsions, qu’est-ce qu’on fait encore sur la ZAD ? : ►https://zad.nadir.org/spip.php?article6586
Il y a plus d’un an que les expulsions et l’abandon de l’aéroport on transformé ce qui se vivait sur la ZAD. Tout a été bousculé et depuis ces évènements on entend souvent qu’il est difficile de savoir ce qu’il se passe sur la ZAD. Il y a peu de récits qui sortent, et ce qui sort représente souvent une vision très manichéenne : soit on lit que tout est merveilleux et qu’on a tout gagné, soit on lit que toutes les personnes qui y restent encore sont des traîtres. Ce qu’on y vit est bien plus complexe. On est un petit groupe de gens d’affinités semblables. Quelques personnes parmi nous sont impliquées dans des structures collectives depuis longtemps, et d’ autres sont arrivées plus récemment. Notre position est plutôt celle de personnes qui habitent là et qui y suivent encore des activités. Avec ce texte on essaie donc de raconter un peu où ça en est pour nous.
..Il me semble qu’il n’a jamais existé « la réalité de la Zad » mais plutôt des réalités plurielles et complexes et parfois contradictoires. Ci dessous un texte émanant de personnes qui ont refusé de rentrer dans le moule malgré les pressions constantes, et qui propose encore un autre point de vue.▻https://nantes.indymedia.org/articles/45989
Merci pour le lien vers ce chouette texte ! Comme ça ne se présente pas en « réponse à », je comptais en faire une publication à part entière dans la soirée mais y’a tant et tant d’infos importantes que j’aurai pu oublier de le faire comme hier soir déjà (mais c’était sur facebeurk donc ça compte pas !)
J’ajoute un lien vers ▻https://web.archive.org/web/20190710113158/https://nantes.indymedia.org/articles/45989 parce que je sais pas pour les autres mais chez moi c’est une galère sans nom d’aller sur indymedia depuis quelques semaines... Et puis, comme je l’ai dit ailleurs, au moins comme ça l’article est précieusement conservé quoi qu’il arrive.
Quand à la « réalité de la zad » elle ne peut évidemment être, comme toute réalité, que multiple, ça va sans dire, et c’est précisément ce possible des multiples qui m’a fait la défendre, et lorsque j’utilise cette expression ça ne parle que de la zad que je ... connaissais, puisque je n’y vais plus.
6.000 activistes ont neutralisé le charbon allemand
24 juin 2019 / Alexandre-Reza Kokabi et Gilles Potte (Reporterre)
▻https://reporterre.net/6-000-activistes-ont-neutralise-le-charbon-allemand
En fin de semaine dernière, des milliers d’Européens ont convergé vers l’ouest de l’Allemagne pour une vaste action de désobéissance civile : gripper l’espace de quelques heures l’industrie du charbon. Reporterre y était.
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Ende Gelände : opération coup de poing contre le charbon en Allemagne
De Pierre-Olivier Chaput - 23 juin 2019
Ende Gelände 2019! We are unstoppable, another world is possible!
Il y a 5 jours
▻https://vimeo.com/343958311
"Hacia un pensamiento Islámico decolonial"
En una mañana de julio en Madrid me encontraba disfrutando de una ponencia del profesor Enrique Dussel y en medio del receso tuve la oportunidad de encontrarme con Sirin Adlbi Sibai a quien había conocido anteriormente por su conferencia “Mas allá del feminismo islámico: hacia un pensamiento islámico decolonial”, la cual, despertó un gran interés en mi por leer y conocer más sobre su trabajo. En sus artículos “Colonialidad, feminismo e Islam” y “Hacia un pensamiento islámico decolonial” Sirin hace un análisis crítico de las bases que sostienen las mayores desigualdades y discriminaciones en el sistema-mundo en el que vivimos hoy y cómo dichas bases se han constituido y han afectado de manera radical a la humanidad; pero sobre todo, cómo el mundo moderno occidentalocéntrico ha afectado a la vida de lxshumanxs (y también la de lxs no humanxs) tanto dentro y fuera de los territorios colonizados. Por todo ello, le manifesté a Sirin mi deseo de entrevistarle para que nos explicase cuestiones que se encuentran en el debate público como lo es el feminismo islámico, la islamofobia y el hiyab de la mujer musulmana, además de que nos cuente un poco de su perspectiva sobre la situación de lxsdesplazadxs por la guerra en Siria y la penosa actitud de los gobiernos europeos ante esta situación.
Aprovecho este espacio de la entrevista para celebrar y dar a conocer su nuevo libro “La cárcel del feminismo. Hacia un pensamiento Islámico decolonial” publicado en Akal en la colección Inter Pares [1]
Podrías darnos una breve explicación de qué es el decolonialismo epistémico, para que nos cuentes ¿porqué partes desde estos fundamentos en tus estudios y cual es la importancia, en la actualidad, de promover un conocimiento decolonial? y ¿qué es la violencia epistémica y cómo se ejerce?
Para comprender qué es la decolonialidad epistémica, tenemos que entender, reconocer y concienciarnos primero de la existencia y práctica estructural, sistémica y sistemática de la violencia colonial epistémica y epistemológica desde hace más de 500 años aproximadamente y hasta la actualidad. También, entender cuáles han sido sus dispositivos de funcionamiento y analizar, visibilizar y denunciar los epistemicidios y los extractivismos epistemológicos que ha generado y sigue haciéndolo.
La colonialidad es el aparato de poder que se refiere a cómo las jerarquías globales (laborales, epistémicas, lingüísticas, espirituales, etno-raciales, sexuales, culturales, etc.) se imbrican entre sí y se articulan en torno al mercado capitalista global, a la idea de raza y al sistema de sexo-género y constituye el reverso de la modernidad occidentalocéntrica. No hay modernidad sin colonialidad.
La modernidad occidentalocéntrica se funda y genera entorno a una matriz dualista-negacionista: YO-EL OTRO, dibujada sobre la línea de lo humano: SER-NO SER. Algo que ya dijo Fanon y desarrollan Grosfoguel y Boaventura, caracterizándolo éste último como el pensamiento abismal.
En contra del mito occidentalocéntrico de una modernidad lineal y auto-instituida (Dussel) que sostiene que la modernidad empieza en una punta de Europa y acaba en la otra: Grecia y Roma hasta llegar a la Revolución Industrial y la Ilustración, la modernidad occidentalocéntrica comienza en 1492, que es cuando Europa se convierte por primera vez verdaderamente en “centro” del mundo con el control de las rutas de comercio internacional y tiene lugar el despliegue del sistema-mundo moderno/colonial.
Lo que sucede entonces es que una experiencia local y concreta se violenta como imposición universal válida para todo tiempo y lugar y como medida de todo. Ahí podemos empezar a hablar ya del surgimiento del privilegio epistemológico y el epistemicidio. Cuando Europa destruye a las otras civilizaciones y se apropia de todas sus riquezas materiales, culturales, epistemológicas, filosóficas, etc., las interioriza e integra en su proyecto moderno-colonizador-civilizador y usurpa el lugar de un universalismo abstracto invisibilizando y deshumanizando el resto de la existencia y todos los ejercicios de violencia, genocidio, expropiación y apropiación que debe hacer para ubicarse ahí donde lo ha hecho.
En segundo lugar, la designación de los saberes no occidentales como “tradicionales”, los ubicaba y los ubica hasta el día de hoy, como residuos de un pasado sin futuro, siendo éste propiedad exclusiva de Occidente y estableciéndose por lo tanto la imposibilidad fáctica de acceso por parte de cualquier otra forma cultural, civilizacional, social, política, lingüística o epistemológica, ni al presente, ni al futuro. Condenando, por lo tanto, a todos “los otros” al silencio y a la invisibilización a través de la imposición de un único camino de acceso a los mismos a través de los marcos modernos occidentales, lo cual supone un ejercicio perverso de múltiple anulación y auto-anulación que únicamente perpetúa un monólogo occidental y occidentalocéntrico infinito, que podemos identificar, no sólo como la colonialidad del saber, sino también como otra forma enredada con ella que es la de una colonialidad espacio-temporal.
Todo esto dibuja, en cierto modo, algunos de los aspectos de lo que yo denomino en mi trabajo la cárcel epistemológico-existencial y espacio-temporal del sistema-mundo moderno/colonial que va a marcar al mundo quién puede hablar, cómo se puede hablar y desde dónde se puede hablar.
Después de esta muy “breve” introducción es posible intuir cómo los principales conceptos que utilizan las ciencias sociales están impregnados de colonialidad y de violencia epistémica, lo que trunca mediante un macabro ejercicio todas las posibilidades de “pensar”, “hablar” o “ser” de los sujetos colonizados/racializados ubicándolos y re-ubicándolos indefinidamente en el NO SER…en una irracional racionalidad de violencia y aniquilación. De ahí la necesidad ineludible y la urgencia de la descolonización epistemológica, de revisar todos los términos, los conceptos, el uso que hacemos de-con ellos y su trasfondo y cuestionarnos nuestros puntos referenciales de partida, todas y cada una de las categorías que utilizamos. De otro modo, estaremos participando en la reproducción indefinida de la producción de saber y (des)conocimiento colonial con todas las consecuencias, materiales en última instancia, de subalternización y aniquilación de dos terceras partes de la Humanidad.
Ahora con la oleada de migración de personas sirias, también de países africanos por culpa de los conflictos armados y en medio de la palpable exhibición del racismo de Europa desde su propio seno ¿Cuál es tu perspectiva de todo este panorama cómo mujer proveniente de Siria y como investigadora que ha trabajado la decolonialidad por varios años desde dentro y fuera de Europa?
Lo que hoy estamos viviendo en Siria, que es la mayor catástrofe y genocidio de los últimos siglos, es consecuencia directa del colonialismo y la colonialidad, que ha mantenido en el poder en los países árabes a mafias corruptas que sirven a los intereses de las principales potencias. Occidente se ha aliado con Rusia (ese héroe de la izquierda marxista-leninista racista y colonial que no duda en apoyar el genocidio de todo el pueblo sirio en nombre de un anti-imperialismo trasnochado) para mantener en el poder al clan de los Asad y no permitir la democratización de Siria que tendría la consecuencia necesaria de la disposición y autodeterminación de los sirios sobre sus bienes y riquezas. Las personas que están muriendo en las fronteras de la Europa enferma, huían de la muerte de las bombas asadíes-ruso-iraníes-occidentales. No nos han dejado vivir en nuestros países con dignidad, libertad y justicia, han desplazado masivamente a la población para seguir implementando sus agendas de saqueo. Nadie querría ir a Europa y abandonar su hogar si puede seguir viviendo dignamente en él, sólo huyen de la muerte para volvérsela a encontrar de frente. Parece que nuestro único destino como infrahumanos es el camino de la muerte y de la aniquilación, en todas su formas. Pero como decía Cesaire, en esta política está inscrita la pérdida de Europa misma, que si no toma precauciones, perecerá por el vacío que creó alrededor de ella.
Siguiendo con el tema del racismo y colonialidad pero enfocándonos más en el mundo árabe; se habla constantemente en los medios de comunicación sobre islamofobia como la discriminación a las personas que practican el Islam, nos podrías contar ¿qué es el Islam? y ¿cómo nace la islamofobia en occidente?
Yo defino el Islam como una forma de ser, estar, saber, conocer, sentir y relacionarse en/con la existencia, con la realidad y la naturaleza. El Islam no es una “religión”, este es un concepto cristianocéntrico y occidentalocéntrico que ha sido empleado para la colonización del resto del mundo y de todas las formas plurales de existencia/conocimiento en el mundo. El Islam es una ética y praxis de la más absoluta liberación de todas las formas de esclavitud: el egoísmo, el materialismo, el exhibicionismo, las apariencias, el consumismo. Es un orden de valores y es, como diría AbdelmuminAya, una vuelta a la fitra, naturaleza original y es asumir la deuda que tenemos con la realidad, con la existencia y con todas sus cosas y sus criaturas. El Islam es compasión, humildad, generosidad. Es como dice el filósofo musulmán Taha Abderrahman, una epistemología del Ethos. El componente ético es estructural y transversal y dota de todo sentido y forma al Islam. Así mismo el Islam no es un conjunto de dogmas y doctrinas. En el Islam no hay ninguno de estos dos, sino que es sobre todo una experiencia. No se cree en el Islam, el Islam se experimenta, se vive y se siente y ésas formas, por la naturaleza misma de los seres humanos y de las sociedades, son plurales, multiformes y heterogéneas y es que el Islam es así. Los más de 1600 millones de musulmanes que hay en el mundo, no practican un solo Islam. Pertenecen a todo tipo de culturas y hablan todo tipo de idiomas y por consiguiente tienen también formas muy dispares de experimentar y comprender el Islam.
La islamofobia es un aparato de poder colonial que hunde sus raíces en el despliegue del sistema-mundo moderno-colonial. Es un dispositivo que específicamente se ocupa de la subhumanización, epistemicidio y aniquilación del Islam y los musulmanes, mediante marcos discursivos y conceptuales que han ido transformándose en las diferentes coyunturas históricas y que en la actualidad se entreteje entorno a los discursos coloniales del desarrollo/el feminismo/el terrorismo/la democratización/la liberalización, etc. Desde aquí se ve ya que trabajo con una concepción alejada del clásico que sostiene muy limitadamente que es una forma de racismo entendido como “el odio al Islam y a los musulmanes”.
Además la islamofobia, como dispositivo de poder colonial, es triplemente generizada: en el sentido de quién la genera: las instituciones del sistema-mundo moderno/colonial, cómo se genera (a través de qué): del objeto colonial “mujer musulmana con hiyab”; y sobre quién tiene mayor incidencia: las mujeres musulmanas. De este modo estoy planteando una comprensión de la islamofobia que difiere de la sostenida por YasmineZine que habla de un tipo específico de islamofobia que ella denomina como “islamofobia de género”. En mi concepción, la generización no se da en una tipología específica derivada de la islamofobia, sino que atraviesa, estructura, sistematiza y racionaliza todo el aparato de la islamofobia. Es decir, que no hay islamofobia sin género. Esta diferencia es crucial a la hora de concienciarnos, comprender y analizar la fundación-funcionamiento del dispositivo colonial islamófobo y por lo tanto, incide determinantemente en la transformación de los diseños de las resistencias/luchas contra la islamofobia/colonialidad.
Situándonos en tu trabajo de investigación; sobre la mujer en concreto describes en tus artículos que “la mujer musulmana con hiyab es un argumento islamofóbico que favorece el discurso liberal occidental” ¿podrías explicarnos este argumento?
Cuando en la respuesta anterior hablo de la triple generización de la islamofobia, me refiero a un tipo de producción de la misma basada en discursos, “la mujer musulmana con hiyab oprimida, subyugada, analfabeta, sumisa” no representa a ningún sujeto real, de hecho, “la mujer musulmana con hiyab” mismamente, así en singular y sin el resto de adjetivos, también es una categoría sumamente problemática. Entonces esa “mujer musulmana con hiyab” es lo que yo denomino un objeto colonial sexuado y feminizado, prototipo supremo de la mujer del Tercer Mundo de la que hablaba Mohanty, un objeto de intervención y clasificación, a través del cual se han colonizado y se sigue colonizando la civilización arabo-islámica: las sociedades y los individuos árabo-musulmanes, sus culturas, sus sociedades, su cosmovisión y todo lo que son. La producción de “la mujer musulmana con hiyab oprimida” se trata del pilar fundamental que va a estructurar todo el edificio islamófobo en sus diferentes vertientes y formas.
En occidente se considera el hiyab como una institución simbólica del patriarcado árabe, sin embargo las feministas decoloniales lo niegan. ¿Porqué?
Occidente que se ha autoerigido en portavoz de la humanidad, se ha adueñado de todos los términos y los conceptos, practicando sus violencias y sustracciones epistemológicas. Ha robado la voz de las y los colonizados y el derecho de éstos a desarrollar sus propias formas de ver y entender el mundo. En este contexto, el hiyab es relacionado por parte del colonizador occidental con opresión, sumisión, subyugación o cuanto menos, tradicionalismo, subdesarrollo y retraso, silenciándonos e invisibilizándonos por completo a las mujeres musulmanas que lo vestimos como ejercicio de nuestro pleno derecho a expresarnos del modo y la forma en el que nosotras queramos hacerlo. El colonizador occidental también pretende hacer de policía y salvaguarda de unos derechos y unas libertades que es quien en primera instancia priva al resto de la humanidad de ellos. Ejercemos nuestro pleno derecho a vestir como nosotras consideramos más adecuado, según nuestros valores y nuestra cosmovisión y nos vemos acosadas sistemáticamente por un sistema que pretende mediante la manipulación de los conceptos que demos explicaciones continuas sobre todo lo que hacemos y dejamos de hacer, cómo vestimos, cómo vivimos y casi cómo respiramos. Pero claro que esta práctica de regulación sobre los cuerpos y las vidas de las mujeres no se limita sólo a las mujeres musulmanas, sino a las mujeres en todo el mundo, ya que el sistema es intrínsecamente patriarcal. Solo que las mujeres no occidentales, sufren violencias mucho más complejas, puesto que se hayan intersectadas por la más destructiva y brutal estructura de poder que es la de la colonialidad que Occidente practica contra ellas, reforzando de una manera sistemática los patriarcados y otras estructuras de poder locales que afectan a las vidas de las otras mujeres no occidentales.
Los patriarcados locales que en las sociedades musulmanas se apropian igualmente del Verbo, de su interpretación y de su puesta en práctica, forzando a las mujeres musulmanas a vestir en ocasiones y en otras a dejar de vestir el hiyab, son reforzados por el patriarcado occidental sobre el Islam. En medio estamos nosotras, las mujeres musulmanas que luchamos por rescatar al Islam de manos de unos y otros para vivirlo en plenitud, lejos de imposiciones y violencias.
El problema principal respecto a los significados secuestrados del hiyab es que tanto Occidente como algunos sectores patriarcales islámicos obsesionados ambos con los cuerpos de las mujeres y la regulación sobre ellos, han colonizado y limitado, reduciendo hasta el absurdo la ética global islámica extremadamente sofisticada respecto a los cuerpos de los hombres y las mujeres en general, pero más aún, el hiyab se está utilizando de modo que llegue a constituir un verdadero “velo” respecto al significado y el sentido global de todo el Islam, que es en primer lugar, como ya he dicho, una epistemología ética de liberación.
Ante esto, hay una corriente mayoritaria de mujeres musulmanas (al contrario de la imagen que los medios promueven y promocionan) que deciden llevar el hiyab y lo hacen desde una plena conciencia de su práctica espiritual transgresora y liberadora, frente a todos aquellos que pretenden imponerles tanto sus visiones deformes de una modernidad colonial como sus interpretaciones tergiversadas del Islam.
Debido a las diferentes formas de discriminación y violencia hacia la mujer árabe, ya no solo desde los prejuicios coloniales occidentales sino desde las propias estructuras patriarcales del mundo árabe, se ha generado una corriente teórica y activista que reivindica los derechos de la mujer, denominándose así misma como feminismo Islámico, ¿cómo se complementa el feminismo con el islam y cuáles son sus principales demandas?
Bueno, primero habría que aclarar, que las feministas islámicas más destacadas, no son árabes. Aunque sí musulmanas de EEUU, Malasia, Indonesia, Irán o India, entre otros. También me gustaría subrayar (algo sobre lo que espero haber podido arrojar algo de luz en las respuestas anteriores) que no estamos hablando de simples “prejuicios coloniales” sino de estructuras de poder muy profundas institucionales e institucionalizadas.
El término “feminismo islámico”, tal y como se ha empleado por parte de las académicas y los medios de comunicación encierra no poca confusión y se mezclan y confunden a menudo los feminismos árabes con los autodenominados feminismos islámicos o con cualquier movimiento femenino que surja en los países árabes y/o musulmanes. Lo cierto es que hay una gran diversidad de movimientos y discursos que son sumamente heterogéneos y que pueden ser incluso contradictorios.
Si nos referimos a los feminismos islámicos como aquellos que primero se autodenominan a sí mismos como tal y que segundo basan su activismo feminista en el Corán, el hadiz (hechos y dichos del Profeta Muhammad, sAaws) y la sunna (biografía del Profeta) y que también presentan lecturas muy diversas según a quién estemos escuchando y según el contexto sociopolítico en el que se elabora dicho discurso, podemos sin embargo, afirmar que efectivamente guardan una base compartida: la de sostener la existencia en el Corán y por tanto en el Islam, de una matriz igualitaria desde la que partir para construir políticas y praxis de liberación de las mujeres musulmanas. Su trabajo, por lo tanto se centra en hacer una revisión de los textos que refuta cualquier discurso misógino, machista y patriarcal que pretenda justificarse en una base islámica, que en todo caso, solo podría hacerse desde la tergiversación de las interpretaciones de los textos islámicos y la historia de la vida y el ejemplo del Profeta Muhammad (sAaws).
Dicho esto, personalmente no opto por expresarme como “feminista islámica”, como lo hacen otras compañeras mías a las que respeto y admiro. Yo sin embargo, lo hago como “pensadora musulmana decolonial”, y en mi libro La cárcel del feminismo… trato de sostener el por qué. En el mismo, desde la decolonialidad, problematizo los discursos sobre feminismo e Islam y muestro las diversas violencias epistémicas que se enredan en los modos muy particulares de construir estos discursos. Digamos que trato de llevar hasta la última de sus consecuencias la descolonización epistemológica, terminológica y conceptual. Una de mis hipótesis principales es que la producción de los discursos sobre feminismo e Islam, hoy en día, en términos generales e incluida la de los propios discursos de las mujeres musulmanas, aún no han podido trascender la normativa liberal y se hayan encerrados en la cárcel epistemológico-existencial y espacio-temporal. Necesitamos una revolución decolonial en el seno de los diferentes movimientos de mujeres musulmanas que parta de una consciencia plena del epistemicidio occidentalocéntrico, cristianocéntrico, capitalista, blanco, militar, sexista, patriarcal y sus consecuencias para nuestras vidas y por lo tanto, que repiense todos y cada uno de los términos que escogemos para llevar a cabo el ejercicio de la enunciación como sujetos existentes, conscientes y resilientes.
Dentro de las distintas hermenéuticas que realizan las feministas islámicas al Corán ¿cómo se analiza la figura de Alá desde una perspectiva de género?
En tu forma de plantear la cuestión hay algunos problemas de partida, en los que mismamente algunas de las compañeras feministas musulmanas han caído. Y esto es por herencia directa de la colonialidad cristianocéntrica. En primer lugar, desde la concepción islámica no podemos hablar de “figura” si nos referimos a Allah, así como tampoco tiene sentido en una lógica islámica aplicar la perspectiva de género (como han hecho algunos trabajos) al estudio de Allah. Ya que en el Islam, Allah no es la figura patriarcal del Dios que existe en la Cristiandad. Allah en el Islam no tiene género, ni número, ni tiempo, ni forma alguna concebible por las capacidades humanas. Allah no es un conjunto de dogmas y conocimientos previos en los que se tiene fe, como sucede con la figura de Dios en la Cristiandad. Allah en el Islam, no es lo que se entiende por Dios en Occidente y no puede traducirse por Dios (AbdelmuminAya). Las y los musulmanes no creemos en Dios, sino que experimentamos a Allah como la existencia misma, y entonces fluimos en esa existencia y en Allah. En su búsqueda a través de la praxis de una epistemología eminentemente Ética.
Con todo esto, quiero llamar la atención sobre el peso de la colonialidad occidentalocéntrica y cristianocéntrica sobre el resto de epistemologías del mundo, hasta el punto de haber colonizado nuestra propia capacidad de comprendernos a nosotros mismos y a nuestros referentes, nuestra cultura, nuestras maneras (la de todas y todos los sujetos colonizados en su diversidad invisibilizada) de vivir, de ser y de existir.
Desgraciadamente, las feministas musulmanas que han caído en la trampa de pretender aplicar la perspectiva de género al análisis de Allah no han estado tan alejadas de las formas patriarcales que se imponen en las sociedades árabo-musulmanas, debido, entre otras cosas, a que esas formas patriarcales fueron reforzadas por el patriarcado Occidental sobre el resto del mundo, y en ese ejercicio se envistieron de occidentalocentrismo y cristianocentrismo las formas de opresión patriarcal locales pre-existentes a la colonización. Aplicar por lo tanto, la perspectiva de género al análisis de Allah en vez de mostrar todas las implicaciones de una comprensión tal de Allah, acaba convirtiéndose en un doble ejercicio de subalternidad y colonización de la tradición islámica.
“El especismo es una forma de discriminación, contra quienes no pertenecen a determinada especie.En la mayoría de sociedades humanas se considera completamente normal discriminar a los animales de otras especies. La manera en que esta discriminación ocurre y su gravedad difiere en cada lugar, y determinados animales son tratados peor en algunos lugares que en otros.” (animal-ethics.org) Algunas feministas occidentales señalan que la propia construcción de la masculinidad patriarcal esta basada en el especismo en la misma medida en que lo está en el sexismo. Dado que debemos oponernos a todas las formas de discriminación y desigualdades injustificadas, incluso cuando las afectadas no son humanas, independientemente del lugar que ocupemos en el sistema-mundo ¿consideras que dentro del feminismo islámico hay cabida para incorporar planteamientos antiespecistas?
Dentro del Islam es perfectamente posible desarrollar teorizaciones similares. En la concepción occidental capitalista y patriarcal existe un problema original de planteamiento de “la otredad” y de las formas de relacionarse con todo lo que es construido como otredad. Dentro del Islam no existen los mismos problemas de planteamiento. Las y los musulmanes partimos del concepto del TAWHID: la unicidad y unificación de Allah. La unicidad de Allah significa que ya de entrada en nuestra epistemología no existe el dualismo negacionista (Yo-el Otro) de la tradición occidental. La unicidad de Allah es también la unicidad de la Creación de Allah, de la Existencia y en esa existencia todos los seres, humanos y no humanos, las plantas, los animales tienen en el Islam, derechos sobre nosotros. Para ponerte un ejemplo, se relatan en varios hadizes que una persona puede alcanzar el janna-Jardín eterno (mal traducido por paraíso) por haber tratado bien y haber sido compasivo con un animal y lo opuesto, por haberle maltratado.
La cárcel del feminismo
Inspirándose principalmente en el pensamiento decolonial latinoamericano, en los llamados feminismos de la #Tercera_Ola y en el pensamiento islámico del filósofo marroquí #Taha_Abderrahman, esta obra plantea una crítica profunda a los fundamentos epistemológicos de los feminismos islámicos, a la vez que tantea la urgencia de un pensamiento islámico decolonial como la respuesta y quizás la única, pero no unificada, solución posible a la crisis del pensamiento islámico contemporáneo. Se trata de una invitación a comenzar un recorrido otro de verdadera introspección dialógica intracultural e intracivilizacional islámica cuya premisa básica parte paradójicamente de «la consciencia del No Ser» en el contexto del «imperio de la anulación del Otro» y que nos brinda posibilidades reales de liberación y de regeneración, así como de una reinserción anticapitalista, antisexista, antipatriarcal, antirracista, anticlasista y anticolonial en los presentes y futuros de los que, como sujetos colonizados, hemos sido expulsados.
Desde una lectura decolonial renovada de la islamofobia como una de las estructuras de poder, control, gobierno y subalternización del Islam y los musulmanes en el sistema-mundo moderno/colonial, esta investigación muestra cómo los discursos feministas islámicos son una respuesta reactiva a la misma. En este sentido, pueden leerse desde lo que Judith Butler ha denominado «la paradoja de la subjetivización», y es que los discursos que resisten tales normas, son en sí mismos habilitados o creados, incluso, por esas mismas normas, lo cual supone una limitación constitutiva que, aunque no anule su capacidad de agencia social, sí los convierte en discursos reiterativos o rearticuladores inherentes al poder.
▻https://www.akal.com/libro/la-carcel-del-feminismo_35238
#féminisme #livre #féminisme_islamique #islamophobie #pouvoir #subjectivisation
Capitalism did NOT generate the West’s wealth; colonialism & imperialism did. (Asia should be in this cartoon too.)
ping @reka
via @albertocampiphoto source : ▻https://twitter.com/BenjaminNorton/status/402642060768845825
Excellent dessin. C’est suffisamment rare d’en voir passer pour le noter. Simple dans sa mise en œuvre plastique, si évident qu’on se demande comme il n’a pas été déjà posé sur le papier, inactuel, muet (@philippe_de_jonckheere ça nous change des interchangeables séries de créatures bavardes qui n’existent que par les bulles qui les surplombent, ou des derniers rejetons de l’allégorie si impuissants à signifier quoi que ce soit que leurs auteurs et autrices doivent écrire partout qui est qui et quoi symbolise quoi). De qui est-il ?
#dessin_de_presse
l’auteur : Polyp, comme le laisse apparaître la version non tronquée de son dessin
vu sur ce site :
Sans l’Afrique la France serait un pays pauvre (juillet 2016)
▻http://www.imagiter.fr/2016/07/sans-l-afrique-la-france-serait-un-pays-pauvre.html
avec dans le même esprit
et un paquet de ressources sur la page de blog ci-dessus.
L’original sur le site de Polyp est en couleurs
@simplicissimus le deuxième (la becquée) est nettement plus médiocre, même si l’idée qui le sous-tend méritait d’être mise en image ; il tombe précisément dans l’impuissance de l’allégorie surchargée d’indications (alors que le texte est inutile pour que la proposition passe), et il est alourdi par de laborieux moyens de caricature, affaiblis par des manques évidents de savoir faire technique. Ces savoirs faire sont inutiles (on ne le dit jamais assez) dès lors qu’on n’essaie pas de les mettre en oeuvre si on ne sait pas le faire. Quand au dessin de Polyp, les couleurs sont aussi inutiles que laides (c’est à dire : insignifiantes et inexpressives). Savoir s’arrêter sur la crête de ses moyens d’expression est le principal marqueur d’un bon dessinateur.
Does the news reflect what we die from?
The major standout here – I had to break the scale on the y-axis since it’s several orders of magnitude higher than everything else – is terrorism: it is overrepresented in the news by almost a factor of 4000.
Homicides are also very overrepresented in the news, by a factor of 31. The most underrepresented in the media are kidney disease (11-fold), heart disease (10-fold), and, perhaps surprisingly, drug overdoses (7-fold). Stroke and diabetes are the two causes most accurately represented.
▻https://ourworldindata.org/does-the-news-reflect-what-we-die-from
#data #visualization #media
Sur- ou sous-représentation des causes de mortalité
S’il y a bien une occasion où l’on peut – je dirais même où il faut – utiliser une #échelle_logarithmique, c’est bien ici. Ce sont des rapports !
(la légende de l’axe vertical écrit Factor
cela va jusqu’à affecter un signe négatif quand il s’agit du rapport inverse
10 fois plus -> +10
11 fois moins -> -11 !-)
Bizarre. Je ne trouve pas trace d’une occurrence précédente.
À ce jour, il y a 10 billets ST qui ont utilisé un lien vers le site ourworldindata.org :
▻https://seenthis.net/sites/1008241
▻https://seenthis.net/messages/784446
par @kassem le 31 mai
(en cherchant « Guardian », car je me rappelais de ça aussi)
Comment c’est passionnant !!! Encore une fois, merci @seenthis !
Anne Sylvestre - Une #sorcière comme les autres - - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=TQLlIgj_LFQ
C’est comme ça que s’apprend le français à la « aula d’idiomes », projet linguistique coopératif barcelonais (▻https://auladidiomes.cat/cooperativa) <3
#Michael_Wolf: The man who found beauty in megacities - BBC News
▻https://www.bbc.com/news/world-asia-48076865
Hong Kong’s imposing, densely-packed tower blocks have long been a symbol of its housing crisis, which has seen tens of thousands of families in the region crammed into tiny homes.
But photographer Michael Wolf managed to find moments of beauty in the buildings that populated his adoptive home - without shying away from the harsh realities of life for the people inside.
Wolf died in Hong Kong on 24 April, at the age of 64.
He was best known for his 11-year project Architecture of Density, for which he took photos of Hong Kong’s residential blocks and cropped them so tightly that they felt even more compact.