Nuit debout et collectifs en lutte : le 28 avril / 59 mars sur la Place de la République
Un texte, suivant les grandes lignes de la proposition de François Ruffin, a été rapidement adopté par la commission Convergences des luttes, et approuvé en AG. Mais le consensus ne l’a pas emporté, notamment sur la question des modalités de l’invitation qui serait faite aux organisations syndicales de rejoindre la place après la manif du 1er mai. D’autres commissions ont donc pris le temps d’élaborer une démarche de concertation avec les personnes présentes sur la place : travailleur-e-s syndiqué-e-s ou non, partisan-e-s, militant-e-s, libertaires, simples passant-e-s, membres des commissions, etc. La première idée faisant consensus a été d’avancer la date de convergence au 28 avril/59 mars, premier jour annoncé par diverses organisations pour imaginer une grève reconductible. À partir de là, la commission Grève générale a organisé quatre jours de débats (du 21 au 24 avril) pour confronter les points de vue, souvent opposés. Les problématiques principales concernaient :
• La peur de voir le mouvement Nuit Debout récupéré par des leaders syndicaux
• L’inquiétude de voir les processus de démocratie directe établis sur la place depuis le 31 mars remis en cause
• L’envie de laisser la place libre de toute étiquette politique établie
• L’envie de faire perdurer les égalités de distribution de parole et, par conséquent, les appréhensions à voir se tenir ici un meeting comme en il s’en déroule partout ailleurs
Les points de consensus concernaient :
1. l’envie partagée de faire converger les luttes, pour faire tomber les barrières entre les diverses composantes du mouvement social, en donnant rendez-vous sur la place de la République après les grandes manifestations prévues,
2. de donner la parole à toutes et à tous selon les principes construits collectivement sur la place de la République (horizontalité, égalité de parole, non-représentativité, etc.),
3. de placer la soirée sur le thème de la grève générale et reconductible, ainsi que des solidarités qui pouvaient participer à ce désir.
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Voici donc ce qui est prévu pour la soirée du 59 mars (28 avril) :
• Un premier temps de l’Assemblée Générale sera consacré à la prise de parole de collectifs en lutte (travailleurs syndiqué-e-s ou non, et aussi chômeurs, précaires, étudiants, sans-papiers et autres collectifs mobilisés contre la loi travail et son monde) : ce serait l’occasion pour eux d’exposer leurs luttes, leurs aspirations, leurs espérances concernant la suite du mouvement social. Une manière de faire le point sur les différentes composantes du mouvement en cours. Le temps de parole est fixé à 5 minutes par intervention. Nuit Debout invite également les représentants syndicaux nationaux à venir s’exprimer dans ce cadre et à clore ce premier temps de l’AG.
• Ces interventions seront suivies de discussions avec l’Assemblée : l’opportunité de poser des questions, de réagir directement aux prises de parole précédentes.
• Enfin, une prise de parole libre sur le thème de la loi El Khomri et de la grève générale.
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