• Oui, cette partie est intéressante. La partie sur les techniques manipulatrices et les entreprises de comm’ qui fabriquent le consentement est malheureusement peu développée (alors que c’est celle qui promettait d’être la plus originale).

      En revanche, la partie sur la syndémie, vers 10 minutes, je la trouve plutôt confuse et peu convaincante.

      Voir aussi une intervention plus longue sur France Cul début janvier :
      https://www.youtube.com/watch?v=dwnmS5uvpho

      Sinon, dans les deux vidéos, tout en critiquant les mesures incohérentes, l’autoritarisme, le manque de confiance en la population… deux personnes enfermées longuement dans la même pièce décident de ne pas porter de masque.

    • Sinon, dans les deux vidéos, tout en critiquant les mesures incohérentes, l’autoritarisme, le manque de confiance en la population… deux personnes enfermées longuement dans la même pièce décident de ne pas porter de masque.

      C’est que le masque, c’est pour les prolos, pas pour les intellectuels qui causent (souvent à propos des premiers) dans le poste.

    • De la démocratie en Pandémie. Santé, recherche, éducation


      La conviction qui nous anime en prenant aujourd’hui la parole, c’est que plutôt que de se taire par peur d’ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l’espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l’omerta n’est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l’avenir du vivant.

      https://blogs.mediapart.fr/gabas/blog/130121/de-la-democratie-en-pandemie-sante-recherche-education

      Ce que la pandémie fait à la démocratie... Sur France Culture, Barbara Stiegler livre une critique de la gestion de cette crise sanitaire, entre colère et inquiétude pour la démocratie... Comment s’engager en pandémie ?

      Elle reprend le propos de Richard Horton, rédacteur en chef de The lancet, pour qui l’épidémie de Covid-19 n’est pas une pandémie mais une « syndémie », une maladie causée par les inégalités sociales et par la crise écologique entendue au sens large, elle montre que toutes les conditions sont réunies pour que le même type d’épidémie se reproduise régulièrement. Si nous ne vivons pas une pandémie, nous vivons “en Pandémie” écrit-elle, dans un nouveau continent mental parti d’Asie pour s’étendre à toute la planète, avec de nouvelles habitudes de vie et une nouvelle culture.

      En parlant de "pandémie", on a sidéré les esprits, on est passés dan un régime d’exception et on a accepté des choses inacceptables. (Barbara Stiegler)

      Alors que la plupart des gouvernements ont commencé par s’enferrer dans le déni, elle note un revirement brutal dans leurs réactions à la crise, expliqué par la peur. Il fallait ainsi frapper fort par un confinement total et pour éviter la flambée populaire, utiliser le moment actuel pour faire passer en force toute une série de lois liberticides. Barbara Stiegler dénonce ainsi une “Manufacture du consentement”n expression qu’elle emprunte à Walter Lippmann.

      Surtout, elle souligne la nécessité urgente de mobilisation contre une vision idéaliste de l’après. Alors que l’université est elle-même menacée par une numérisation à tout va et après s’être engagée auprès des Gilets jaunes puis des grévistes contre la réforme des retraites, Barbara Stiegler se porte aujourd’hui contre les visions prophétiques d’un "monde d’après" qui serait plus juste et plus égalitaire. Elle souligne qu’on devrait plutôt s’attendre à un durcissement des pouvoirs dominants. La rupture avec l’ancien monde ne pourrait se conquérir qu’au prix de mobilisations sociales et politiques de très grande ampleur.

  • Qu’est-ce que cette « étude flash » lancée sur les variants en France ? | LCI
    https://www.lci.fr/sante/qu-est-ce-que-cette-etude-flash-lancee-sur-les-variants-en-france-2176586.html

    Face à la menace des mutations du Covid-19, une 2e enquête « flash » a été lancée en France pour détecter la présence des variants au sein des tests PCR positifs enregistrés ce mardi et ce mercredi.

    Je peux répondre : c’est une énième étude lancée dans l’urgence et dont les résultats seront placardisés par les politiques, et aussi par les journalistes qui préfèreront annoncer l’enquête flash suivante, plutôt que de faire le point sur les enquêtes flash précédentes.

    Je rappelle qu’une étude sur les foyers de contaminations avait été diligentée par Olivier Véran à l’automne, afin de faire la lumière sur le rôle des établissements scolaires. Et... rien depuis.

  • Des confinements toujours plus pénibles à supporter - Mon blog sur l’écologie politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Des-confinements-toujours-plus

    Même objectivement moins dures, car le deuxième confinement n’en est plus un (écoles ouvertes, travail en présentiel jusque dans les administrations, droit de manifester, plus grande latitude prise par en-bas… là où c’est possible), ces mesures ne peuvent plus nous motiver ni faire appel à notre civisme et à notre responsabilité. Parce qu’humainement, c’est dur, mais aussi parce que politiquement, ça n’a plus de sens. Et que les plantages se sont multipliés.

    #covid-19 #confinement #politique #politique_sanitaire #démocratie #élites #exemplarité #incurie

  • Vieilles chansons géorgiennes (Otar Iosseliani, 1968) - HENRI - La Cinémathèque française

    C’est une merveille (signalé par Irène Bonnaud)

    https://www.cinematheque.fr/henri/film/70509-vieilles-chansons-georgiennes-otar-iosseliani-1968

    « Je pense que montrer et ne pas commenter est la meilleure méthode pour transmettre l’étrangeté de chaque phénomène qui porte en soi un secret non formulable. Et dès que vous essayez de bourrer votre œuvre, aussi dite documentaire, de témoignages oraux et de points de vue particuliers, ce nombre de particularités, surtout si elles sont prononcées oralement, vous prive de tableau global. » (Otar Iosseliani)

  • Du bon usage des tirets | Bruno Bernard Typographie
    https://www.brunobernard.com/du-bon-usage-des-tirets

    Tout le monde connaît le trait d’union, car il est indispensable à la rédaction du français et parce qu’il est facilement accessible sur le clavier. Néanmoins il faut se garder de l’utiliser à tous bouts de champs. Il existe en effet des nuances importantes entre les différentes formes de tirets. Bien comprendre ces nuances vous permettra de gagner en lisibilité dans vos textes.
    Le trait d’union

    Commençons donc par le trait d’union (le célèbre « tiret du 6 » sur les claviers PC français). Hé bien en réalité… ce n’est pas un tiret. Parce que le tiret est un signe de ponctuation (la ponctuation précise le sens de la phrase, ou indique les respirations), alors que le trait d’union est un signe orthographique. Pour simplifier à l’extrême, retenons l’idée que le trait d’union unit, alors que le tiret divise.

    #Typographie #Tiret

  • Nucléaire : « L’état du parc français est préoccupant »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/22/nucleaire-on-demande-a-une-personne-malade-de-courir-un-marathon_6067145_324

    Pour le physicien critique du nucléaire Bernard Laponche, EDF n’a pas les moyens d’assurer la prolongation de la durée de vie des plus vieux réacteurs du parc français.

    #paywall
    Mais en cherchant un peu on trouve ce rapport très détaillé de Bernard Laponche, qui concerne la centrale du Tricastin, mais qui montre bien que le problème concerne l’ensemble du parc des réacteurs de 900MW (les plus anciens donc).

    https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36885-etude-tricastin-bernard-laponche.pdf

    #nucléaire #sureté_nucléaire

  • Catherine Corless, bonne fée des enfants oubliés d’Irlande
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/01/21/catherine-corless-bonne-fee-des-enfants-oublies-d-irlande_6067007_4500055.ht


    L’historienne Catherine Corless (à droite) et Carmel Larkin, survivante du « home » de Tuam en 2019, lors d’une veillée pour les 796 victimes de Tuam.
    CHARLES MCQUILLAN / GETTY IMAGES / AFP

    PORTRAITLes recherches de cette historienne locale ont conduit à la reconnaissance, mi-janvier, des responsabilités de l’Etat et de l’Eglise catholique dans la maltraitance et le décès de 9 000 enfants, au sein des « maisons pour mères et bébés », entre 1922 et 1998.

    « Tout a commencé sur cette table de cuisine », ont pris l’habitude de relater les journalistes anglo-saxons qui ont eu la chance de rencontrer Catherine Corless, chez elle, dans sa ferme familiale de Tuam (grosse bourgade du comté de Galway, dans l’ouest de l’Irlande).

    A 66 ans, cette historienne ­amatrice, grand-mère au doux visage mais au sourire rare, est devenue une véritable héroïne en Irlande. Seule, donc, depuis sa table de cuisine, cette femme modeste mais déterminée est parvenue à exhumer un passé national douloureux et honteux, à redonner voix et dignité à des dizaines de victimes et à obliger l’Etat irlandais et l’Eglise catholique à reconnaître leurs torts.

    • Sans son travail obstiné, l’enquête publique qui a conclu, à la mi-janvier, que 9 000 enfants étaient morts entre 1922 et 1998 dans les « maisons pour mères et bébés » irlandaises, n’aurait jamais eu lieu.

      Ces dizaines de structures, éparpillées dans tout le pays et tenues par des institutions religieuses, dissimulaient les grossesses des femmes non mariées, jugées honteuses aux yeux d’une société et d’un clergé misogynes. Les femmes y étaient rudement traitées, leurs enfants étaient systématiquement placés par les nonnes dans des familles d’accueil ou d’adoption. Le manque de soin, d’hygiène et d’amour était tel que la mortalité infantile y était affolante.

      Une héroïne

      Mercredi 13 janvier, le gouvernement irlandais a multiplié les louanges à l’égard de Catherine Corless, « héroïne de notre pays » pour le leader des travaillistes, Alan Kelly.

      Elle est née à Tuam, et enfant, comme tous les gamins de la ville, elle connaissait le home, une sévère bâtisse entourée de hauts murs gris, une « maison pour mères et bébés » tenue par les sœurs du Bon Secours depuis les années 1920. L’institution a fermé en 1961, ses bâtiments ont été détruits et le site en partie remplacé par des logements communaux.

      Catherine Corless se rappelle des enfants du home, « ils étaient très calmes, peureux et misérables ». Dans l’école qu’elle fréquente petite fille, ils sont placés au fond de la classe et on ne leur adresse pas la parole.

      Un autre souvenir la poursuit : pour imiter un de ses camarades et faire une blague, elle tend un vieux papier de bonbon vide à une fillette. « Sur le moment, j’ai trouvé ça drôle. Mais, les années passant, j’ai compris l’impact de ce geste pour ces enfants qui n’avaient jamais de douceurs, même pas à Noël. Cela m’a hantée », raconte-t-elle à la BBC Radio 4 en 2017.

      A l’origine, un petit sanctuaire

      Au début des années 2010, cette ancienne secrétaire dans une usine textile, qui s’est arrêtée de travailler pour élever ses quatre enfants, est intriguée par la découverte d’un petit sanctuaire, avec quelques fleurs et un ours en peluche, aménagé sur le site du home.

      Elle apprend qu’en 1975 deux garçons qui jouaient à cet endroit ont découvert des petits squelettes au fond d’un trou en déplaçant une plaque de béton. Passionnée d’histoire locale et de généalogie (elle a suivi des cours du soir sur le sujet), Catherine Corless contacte les autorités locales. Le siège des sœurs du Bon Secours, à Cork (dans le sud de l’­Irlande), lui répond qu’il n’a plus les registres du home de Tuam. Elle n’a pas davantage de succès au conseil du comté, à Galway : on lui refuse l’accès aux documents au prétexte qu’elle n’a pas de diplôme universitaire.

      Elle ne se décourage pas, obtient les plans du cadastre, consulte des cartes anciennes à la bibliothèque universitaire de Galway et, minutieusement, reconstitue l’aspect du home avant sa destruction. « Personne ne voulait savoir, j’étais en colère, c’est ce qui m’a motivée », confie-t-elle à la BBC. Le registre d’état civil de Galway finit par lui répondre : des certificats de décès d’enfants au home sont bien disponibles.

      Aucune trace de sépultures

      Entre 2011 et 2013, Catherine Corless débourse 4 euros pour chacun d’eux. Il y en a 796 au total sur la période 1921-1961… Des nouveau-nés et des enfants, âgés de 9 ans au plus, morts de pneumonie, de « négligence » , de « malnutrition » ou de « tuberculose ».

      L’historienne vérifie dans les cimetières du comté : aucune trace de sépultures de pensionnaires du home. Elle en est convaincue : les restes humains retrouvés sur le site sont bien ceux de ces enfants. Quant à l’excavation dans laquelle ils ont été placés, elle découvre avec horreur qu’elle correspond à l’emplacement d’une ancienne fosse septique. En mai 2014, après des mois d’indifférence, ses découvertes font enfin la « une » de l’Irish Mail on Sunday. Acculé, le gouvernement irlandais de l’époque diligente des fouilles à Tuam et lance une commission d’enquête.

      En 2017, les fouilles donnent raison à Mme Corless : les restes ne sont pas ceux d’enfants morts de la Grande Famine, au milieu du XIXe siècle, comme la rumeur le prétendait à Tuam, mais bien ceux des enfants du home.

      Interrogée par le Guardian en 2014, Catherine Corless expliquait en vouloir moins aux gens de Tuam, restés si longtemps silencieux, qu’à l’Eglise catholique. « C’est elle qui a dit que le sexe hors mariage était un péché, qui blâmait toujours les femmes, jamais les hommes, qui a martelé ça dans la tête des gens. »

      Désormais honorée par les plus prestigieuses facultés du pays (Trinity College et University College Dublin), cette femme discrète dit avoir entrepris ses travaux « pour les enfants morts », pour leur redonner une dignité. Mais elle a aussi expliqué qu’un secret de famille l’avait poussée à aller de l’avant. C’est seulement après la mort de sa mère qu’elle a découvert que celle-ci était une enfant « illégitime », née hors mariage. « J’aurais tellement voulu briser ce silence avec elle », confiait Catherine Corless à la BBC en 2018.

  • Un peu de background, sur ce déferlement insensé de violence contre la ville de Jénine en 2002 par l’armée israélienne qui se croit tout autorisé après le 11 septembre 2001. Bien sûr la commission d’enquête n’aura jamais lieu, et c’est le film documentaire Jenin Jenin, de #Mohamed_Bakri, qui permettra d’en savoir plus, et surtout de diffuser ces images au plus grand nombre pour ne pas oublier.

    « Jénine, Jénine » : la vérité, rien que la vérité
    Gideon Levy, Haaretz, le 14 janvier 2021
    https://www.chroniquepalestine.com/jenine-jenine-la-verite-rien-que-la-verite

    aucun des soldats qui ont participé à l’attaque sur Jénine n’a été jugé pour ses crimes. Seul celui qui les a documentés – qui a donné à la douleur et à la souffrance une caméra et un microphone – a été cloué au pilori (...) et c’est le lieutenant-colonel de réserve Nissim Magnaji, qui va maintenant recevoir une indemnisation

    L’armée israélienne a tout de suite voulu interdire ce film, et c’est après une procédure de harcèlement judiciaire de 20 ans, sur des détails techniques, qu’elle a eu gain de cause ce mois ci. Comme partout, les auteurs de violence policière ou militaire espèrent qu’en interdisant les images on oubliera les faits.

    Par solidarité avec l’acteur et réalisateur Mohammed Bakri, revoyons son film, après la décision de la justice israélienne d’interdire toute projection de "Jenin, Jenin" et de le condamner à payer une amande de 45,000 euros pour avoir utilisé des images de soldats israéliens sans leur consentement !

    Jenin, Jenin, de Mohammed Bakri (Palestine, 2002), avec sous-titres en français :
    https://vimeo.com/500438426

    #Palestine #Jenin #cinéma #documentaire #censure #criminialisation_des_militants #justice #injustice

  • Laverie familiale - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2021/01/17/laverie-familiale

    Je suis en train de faire mon job de patiente en salle d’attente du toubib quand elle arrive et s’installe à côté de moi.

    Je suis surprise et ravie à la fois. Cela fait plusieurs années que je ne l’ai pas croisée, mais c’est ce qui arrive souvent avec les gosses de la brousse  : ils grandissent, ont besoin d’un enseignement que la cité scolaire du bled ne peut pas fournir et ils partent, engloutis par la grande ville. C’est une bonne chose qu’ils puissent échapper au manque de perspectives des bleds, mais c’est aussi une joie d’arriver parfois à avoir de leurs nouvelles, de savoir qu’ils vont bien, qu’ils ont construit quelque chose, ailleurs. En mieux.

  • JE SUIS UN VIEUX CON… ET J’ASSUME !

    Ca ne surprendra pas celles et ceux qui me connaissent,… les autres n’en ont rien à foutre et, d’un certain point de vue, ils/elles ont raison.
    Ce constat s’impose à moi après des années de militance, d’engagements, de luttes pour et contre, de soutiens, de manifestations, de pétitions, d’occupations, de réunions publiques… pour des causes dont je m’interroge aujourd’hui « à quoi ça a servi ? ». Je finis par me demander si le monde que je vois est le même que celui de la plupart de mes contemporains. Comme ils persistent et signent dans leurs attitudes, leurs croyances, leur confiance dans les autorités, j’en conclus que, peut-être, ma vue baisse et que mon intellect faiblit. Bref,… je deviens un vieux con ! ! !
    Des preuves ?
    je n’ai aucune confiance dans le discours des politiciens, je ne crois pas en leurs promesses,… je ne vote plus depuis longtemps ;
    je ne crois pas en une quelconque réforme du système économique et politique dominant ;
    je méprise l’électeur qui, par devoir (sic) va voter et se plaint chaque fois du résultat de l’élection ;
    je ne crois pas en la ridicule expression : « soyons optimistes, ils trouveront bien une solution » (au chômage, à la faim, à la pauvreté, au réchauffement climatique, au nucléaire, aux pesticides,…) ;
    j’abhorre l’expression « pas de vague » pour signifier qu’il faut tout accepter par crainte de la répression ;
    j’en ai marre des mous qui préfèrent subir que de réfléchir et de se battre ;
    je suis persuadé que la Police n’est pas faite pour assurer la sécurité publique, mais au contraire pour garantir l’ordre dans un système d’exploitation et de corruption ;
    je suis convaincu que tous les discours politiciens sur l’intérêt public, ne sont que de la poudre aux yeux pour endormir le citoyen-usager et en faire un consommateur-client ;
    j’ai la certitude que les décisions prises par des gouvernements « démocratiques », n’ont rien à voir avec l’intérêt du plus grand nombre, mais prises dans l’intérêt d’une minorité ;
    je ne crois pas au dialogue social qui est une escroquerie inventée par les possédants pour faire croire que tout est négociable alors que l’essentiel en est exclu ;
    je ne fais plus confiance aux syndicats de salariés qui, tout en critiquant le système, en ont parfaitement intégré le fonctionnement et ne sont même plus en capacité de défendre les conquêtes sociales du passé ;
    je vomis le sport-spectacle, pourri par le fric, et reproduisant les jeux du cirque, pour amuser le bon peuple ;
    je déplore que les rares hommes/femmes qui crient des vérités évidentes sur le système capitaliste, la mondialisation financière, soient inaudibles alors qu’un parti néofasciste, de haine et de division, a de plus en plus pignon sur rue ;
    je méprise les gouvernements faux-culs, marchands d’armes qui prêchent la paix et font la guerre ;
    je méprise les soit disant écologistes qui ont fait de la défense de la planète un moyen de faire une carrière politique ;
    je nomme par la nationalité de leurs ancêtres les répugnants personnages (des noms ?), fils/filles d’immigrés qui refusent à celles et ceux qui fuient la misère et les guerres ce que la France a accordé à leurs parents ;
    j’ai l’intime conviction d’avoir perdu mon temps à expliquer, durant un demi siècle, dans les cours, les conférences ; les colloques, les stages, les manifestations, des livres, des articles, des dessins…les mécanismes du système qui nous conduit à notre perte ;
    je ne supporte plus de faire une conférence devant une centaine de personnes sur un sujet social essentiel, pendant que, dans la même ville, au même moment, des milliers de « bons citoyens »(sic) se pâment devant les émissions poubelles d’une télévision débile et mercantile ;
    j’ai acquis la conviction que le temps de l’espèce humaine est compté dans la mesure où elle est incapable de dépasser le stade de l’intérêt individuel et de vivre en harmonie avec elle-même et avec la Nature quelle finit de détruire ;
    je fais le constat que tous les combats menés et les valeurs défendues par certains de nos prédécesseurs, et qui étaient justes, sont devenus vains ;
    je suis convaincu que, sur l’essentiel, on est incapable de tirer des leçons de l’Histoire ;
    je culpabilise au regard du monde merdique que nous laissons aux générations futures ;
    je reconnais absolument qu’elles auront un jour raison de nous mépriser pour notre inconscience et notre lâcheté.
    D’un monde, dans lequel je pensais que l’être humain pouvait construire une société juste et viable, je me retrouve dans un monde pourrissant qui s’enfonce dans les égoïsmes et les inégalités. Un monde dans lequel j’ai de moins en moins envie de faire. Un monde dans lequel on n’apprend fondamentalement rien,… ou pas grand-chose. Un monde où la guerre mondiale est évitée non par conscience morale, mais par terreur de l’anéantissement général. Un monde que nous avons saccagé et une Nature que nous ne méritons pas.
    Je me demande finalement si, devant les prétentions grotesques, les ambitions ridicules, les honneurs dérisoires, les faux semblants officiels, les discours démagogiques de crapules, souvent élues, les lâchetés, les fanatismes,… devant ce monde mortifère qui s’enfonce inexorablement dans le néant, la seule question qui vaille et à laquelle nous puissions sans erreur répondre n’est pas :
    « Que restera-t-il de nous quand il n’y aura plus rien ? »

    14 juillet 2017
    Patrick MIGNARD

  • Il va falloir faire de douloureuses réévaluations, chez nous (moi y compris), avec la progression des décès en Allemagne. Un pays dont on disait qu’il n’avait pas détruit son système hospitalier comme ses voisins, que sa chancelière parlait de manière scientifique et traitait les gens en adultes, et surtout dont on vantait le protocole sanitaire volontariste (aération, filtres…) dans l’éducation.

    L’Allemagne affiche une courbe des décès en progression ininterrompue depuis la fin de l’été, et un nombre de décès par habitant qui est environ le double de la France.

    Il ne s’agit pas de savoir si la France « fait mieux » ou « moins bien » : le nombre de cas a baissé en Allemagne après Noël, alors que le nombre de cas en France est désormais supérieur, ce qui laisse présager dans les prochains jours un nombre de morts en France qui pourrait être équivalent à l’Allemagne (presque 900 morts quotidiens désormais).

    Ce qui m’interpelle, c’est qu’on a largement considéré qu’en appliquant les méthodes de l’Allemagne (investissements dans l’aération des classes, parler aux gens comme à des adultes…), on aurait pu éviter les confinements, ne pas fermer les universités et les lieux de culture… Et qu’apparemment, ben non.

    • Exemple le 5 janvier : Coronavirus : Le variant anglais est-il plus dangereux pour les enfants ?
      https://www.20minutes.fr/sante/2944639-20210105-coronavirus-variant-anglais-plus-dangereux-enfants

      Selon lui, on pourrait donc envisager de renforcer certaines mesures avant d’imaginer fermer les écoles. Comment ? En aérant davantage les salles, notamment. « En Allemagne, ils font classe avec leur blouson parce qu’ils aèrent tout le temps, justifie-t-il. Après, dans ce pays, les enfants ont souvent des demi-journées de classe et mangent beaucoup à la maison. »

      Pourtant les chiffres du 5 janvier (nombre de morts pour un million d’habitants) :

      Et alors que l’Allemagne, à cette date, est déjà déconfinée, et que la chancelière annonce que ça va durer encore jusqu’à au moins fin janvier : Covid-19 : l’Allemagne renforce et prolonge son confinement partiel - Capital.fr
      https://www.capital.fr/economie-politique/covid-19-lallemagne-renforce-et-prolonge-son-confinement-partiel-1390087

      Les écoles tout comme la plupart des magasins non alimentaires, les bars, restaurants, équipements culturels, sportifs et de loisirs vont rester fermés jusqu’à cette date.

    • Je reste convaincu que c’est toute la chaine de lutte, les recherches, les soins, les modalités de prévention, tant en matières d’équipes, de collectivités humaines que de matériels divers, dont des productions à lancer, qui devrait être revue en détail et réinvestie à nouveaux frais pour éviter les échecs qui rendent les confinements indispensables. Sans ça, on en reste au stop and go.

    • J’aurais tendance à considérer que, tant qu’on ne vise pas l’élimination du virus, au lieu de chercher à « vivre avec », le « stop and go » est inévitable. Et tant qu’une telle politique n’est pas appliquée, de manière coordonnée, au moins à l’échelle de toute l’Europe, c’est mort (et encore l’Europe n’est-elle pas une île).

      Tant que les pays européens acceptent de « vivre avec » plusieurs milliers, ou dizaines de milliers, de contaminations identifiées chaque jour, toute politique de tracer/isoler est impossible.

    • Les modèles sont sous nos yeux depuis le début, en Asie. Confinement strict et général si circulation trop importante du virus, sinon, à la moindre réapparition, même pour un seul cas : bouclage du quartier ou de la ville, isolement des malades (hôtels réquisitionnés si nécessaire), tests massifs de la population locale. A comparer avec l’objectif de 5000 cas/jour pour pouvoir « assouplir les règles »... Mais on m’a répondu que la méthode asiatique c’était attentatoire à nos libertés. C’est vrai effectivement, cela dit faut dire qu’on est bien avec nos couvre-feu à 18h et nos confinements avec attestation de déplacement...
      Je pense que nos gouvernants ne comprendront jamais ou pas assez vite, on va se payer ce virus jusqu’à immunité collective (via vaccins ou contaminations) ou par mutations dudit virus le rendant finalement inoffensif (hypothèse pouvant expliquer la « disparition » du SRAS1).

  • Andreas Malm : « Pour mettre fin à la catastrophe, il faut s’en prendre aux classes dominantes »
    https://reporterre.net/Andreas-Malm-Pour-mettre-fin-a-la-catastrophe-il-faut-s-en-prendre-aux-c

    Comment agir efficacement pour protéger le climat et nos existences ? Dans cet entretien, Andreas Malm s’attache à souligner le rôle central du capitalisme, souvent passé sous silence, dans l’enchaînement actuel des catastrophes écologiques. Et plaide pour le dépassement des idéologies arc-boutées sur le principe de « non-violence » en faveur d’un sabotage de biens matériels choisis. Source : Reporterre

    • Quel serait le lien entre le Covid et le #capitalisme ?

      Revenons au cas des visons. Pourquoi existe-t-il des élevages de visons ? Des entreprises génèrent des revenus en enfermant ces animaux dans de petites cages et en les nourrissant jusqu’à ce qu’ils soient abattus pour leur fourrure, vendue comme produit de luxe pour de riches consommateurs. Le problème du trafic des espèces sauvages ou de l’exploitation d’animaux d’élevage n’est pas propre à la Chine. Il s’enracine dans une logique essentielle au capitalisme, à savoir que si l’on peut tirer des bénéfices de la vente de quelque chose sur un marché, cette chose doit être transformée en marchandise. Or l’accumulation de capital est possible sur un marché de niche comme celui de la fourrure de vison. Enfermer des animaux dans un espace très étroit est idéal pour permettre à des virus de se propager d’un individu à l’autre, puis d’évoluer et de muter. Le virus a tout à voir avec la tendance systémique du capitalisme à soumettre les animaux et d’autres parties de la nature à la propriété privée et à les transformer en marchandises.

      Toute accumulation de capital résultant de l’exploitation commerciale d’animaux sauvages élevés en captivité doit être abolie si l’on veut éviter l’apparition de nouveaux virus et le risque de nouvelles pandémies. À un niveau plus abstrait, on peut affirmer que le capitalisme a tendance à faire surgir ces nouvelles maladies parce qu’il est incapable de renoncer à exploiter les écosystèmes naturels. Le capitalisme est obligé d’envahir ces écosystèmes et de les transformer en sources de profit. Il est intrinsèquement incapable de se rendre compte qu’il y a des limites à l’expansion et qu’il faut respecter ces limites, par exemple en s’interdisant d’envahir certaines forêts tropicales dont la destruction entraînera le chaos environnemental. Respecter des limites est une impossibilité pour le capitalisme, qui doit donc se les voir imposer de l’extérieur.

      [...]

      Dans « La Chauve-Souris et le Capital », vous prônez un « léninisme écologique ». Pourriez-vous nous expliciter cette idée ?

      Mon raisonnement part du fait que nous sommes en situation de catastrophe écologique. Or Lénine et ses camarades bolcheviks — Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht — faisaient face à une catastrophe, celle de la Première Guerre mondiale, qui présente certaines ressemblances avec la catastrophe écologique. Leur position était que lorsque la guerre mondiale éclaterait, il faudrait essayer de retourner la crise contre elle-même en s’attaquant aux moteurs de la crise, à ce qui alimentait la guerre, sous peine de voir se répéter sans cesse les conflits mondiaux. Il s’agissait donc de transformer la Première Guerre mondiale en crise révolutionnaire visant à renverser les élites qui étaient responsables de la catastrophe et voulaient poursuivre la guerre en envoyant de plus en plus d’hommes se faire massacrer par millions.

      On peut reprocher beaucoup de choses à Lénine et aux bolcheviks, mais il faut leur reconnaître que c’est ce qu’ils ont réussi à faire en renversant le gouvernement provisoire responsable de la poursuite de la guerre côté russe. Ils ont ainsi mis fin à la Première Guerre mondiale pour les Russes en se retirant du conflit.

      Le parallèle avec notre époque est que nous sommes en situation de catastrophe, un état qui devient permanent et voit se succéder une catastrophe après l’autre, événements météorologiques extrêmes ou pandémies. Notre mission stratégique doit être de transformer ces moments de crise des symptômes en crise pour les moteurs. Quand nous subissons une catastrophe naturelle, météorologique ou climatique, nous devrions agir exactement comme l’a fait le mouvement pour le climat en 2018 et 2019 mais à une échelle plus grande et de manière plus intense, en ciblant les causes du désastre. Tant que nous ne nous attaquerons pas aux moteurs de crise, nous en subirons sans fin les symptômes. En ce sens, ce que j’ai proposé d’appeler « léninisme écologique » repose simplement sur une comparaison avec la stratégie de Lénine pendant la Première Guerre mondiale : pour mettre fin à la catastrophe — qu’il s’agisse du conflit mondial ou du massacre écologique —, il faut s’en prendre aux classes dominantes, qui ont intérêt à ce que la catastrophe se poursuive.

      #classes_dominantes #écologie #sabotage #Andreas_Malm

  • Encore le même cirque hebdomadaire : le conseil de défense, durant lequel le gouvernement et le Président décident de la suite des événements, c’est le mercredi matin et c’est Confidentiel défense.

    En revanche, l’annonce publique des décisions qui ont été prises, c’est le jeudi soir. Entre les deux, on se bouffe des centaines d’articles sur le thème « Que nous réserve le gouvernement ? Déconfinement, couvre-feu, ou rien du tout ? »

    Outre la prise de décision en petit comité, sous le sceau du secret, qui est tout de même très problématique, je ne comprends pas quel est l’intérêt (ni la légitimité) de ce délai. Pourquoi nous faire mariner ? Pourquoi le porte-parole ou le Castex, à la sortie du truc, il ne nous dit pas illico « On se reconfine », « on étend les restrictions ainsi », ou « Ça roule on fait rien ». Dans les cas où il faut mettre de la logistique un peu lourde en place, ok. Mais là, à part se laisser systématiquement deux journées pour distiller les éléments de langage pour de la pure comm’, je ne vois pas. Et je trouve ça très mal : genre infantilisation et affichage de qui détient le pouvoir.

  • #Covid-19 : « Il est à craindre que l’aggravation de l’actuelle vague impose mi-janvier un nouveau confinement »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/11/covid-19-il-est-a-craindre-que-l-aggravation-de-l-actuelle-vague-impose-mi-j

    Même s’il est de plus en plus mal vécu par la population, le confinement strict et précoce est la meilleure arme contre la propagation virale, défendent, dans une tribune au « Monde », les médecins et autres membres de l’association PandémIA .

    Nous alertions en novembre sur les risques de « stop and go », alternance de confinements et déconfinements contemporains de multiples vagues, comme celle s’amorçant sous nos yeux. Avons-nous encore échoué ? La pandémie a-t-elle toujours une vague d’avance ? L’ampleur de la deuxième vague nous a surpris, à cause de plusieurs facteurs : un relâchement, flagrant cet été, des mesures barrières, puis le refroidissement saisonnier propice à la propagation du virus, plus résistant au froid et à l’humidité, avec une probabilité plus grande de le trouver en milieu confiné.

    La pandémie a changé de nature également. Les 25 000 mutants du Covid décrits jusqu’ici étaient sans conséquence évidente sur l’histoire de la maladie. Cependant, deux nouveaux mutants sont apparus (Royaume-Uni et Afrique du Sud), beaucoup plus contagieux, apparemment sans conséquences sur la virulence. Ces mutations facilitent l’entrée du virus dans les cellules et en augmentent les quantités produites dans la salive, principal vecteur de transmission. Modifient-elles également la résistance du virus dans l’environnement ? Sa capacité à échapper au système immunitaire ? L’émergence de ces variants pose aussi le problème de la sensibilité des tests PCR, de l’efficacité de nos stratégies pour les identifier et limiter leur diffusion, et surtout des potentielles conséquences sur l’efficacité des vaccins.

    Surveillance des eaux usées

    Alors que l’amélioration des techniques de réanimation (oxygénation moins invasive) et des traitements spécifiques (corticoïdes, anticoagulants) permettait de baisser la mortalité de 40 % à moins de 25 % chez les patients sévères, une surmortalité a été observée pendant la deuxième vague, soulevant de nombreuses questions. Serait-ce un effet « comptable », de nombreux décès de la première vague n’ayant pas été reconnus Covid, car non diagnostiqués, ou une conséquence de sa durée, plus longue ?

    Notre incapacité à mieux gérer les déconfinements, en anticipant la recirculation du virus, est aussi en question. Notre groupe avait montré que la surveillance de la présence du virus en quantité croissante dans les eaux usées permettait d’annoncer la remontée de l’incidence de la maladie, et ses conséquences sur l’afflux hospitalier et les décès. Les travaux conduits dans le cadre du réseau Obépine avaient notamment alerté sur le retour du virus, dès le 20 juin, les indicateurs « individus-centrés » n’ayant perçu cette recirculation qu’un mois plus tard.

    Ces constatations auraient pu conduire à un reconfinement plus strict et plus précoce, et pas à des stratégies faites de demi-mesures, non retenues par nos voisins. Ainsi, la deuxième vague est arrivée en France en novembre, avec la surmortalité décrite plus haut. Pour l’instant, les restrictions sont limitées à un couvre-feu à 18 heures dans certains départements, avec un effet probablement réduit. Il est à craindre que l’aggravation de l’actuelle vague impose mi-janvier un nouveau confinement, du fait, de nouveau, des graves pressions sur le système de santé. Le confinement strict et précoce est la meilleure arme contre la propagation virale, même s’il est de plus en plus mal vécu par la population.

    Vacciner, une urgence et une nécessité

    Reste enfin la vaccination, qui doit passer du stade de l’espoir à celui de la réalité ! Nous ne pouvons gâcher la chance et la prouesse scientifique de pouvoir en disposer aussi rapidement. Ne revenons pas sur la non-préparation d’un processus qui aurait dû être anticipé depuis au moins trois mois, ni sur le scepticisme généralisé des Français, très lié à la cacophonie, alimentée dans certains médias et par des réseaux sociaux incontrôlables !

    L’instauration d’une politique de vaccination lisible en France est enfin en cours. C’est une urgence et une nécessité sanitaire, sociale et politique, sans méconnaître les difficultés de l’organisation et de la logistique. Pour commencer, la quantité de doses disponibles, qui justifie qu’on privilégie encore les sujets les plus à risque de décès [sauf, et c’est dégueulasse, les porteurs de comorbidité non vieux...] , et les soignants dont on a grandement besoin. L’incertitude que cette vaccination puisse réellement réduire la circulation virale reste un problème. Si on est sûr qu’elle réduit l’incidence des formes graves, sa capacité à limiter la contagiosité reste débattue, bien que la baisse d’incidence des patients symptomatiques aura des conséquences épidémiologiques indubitables [?] .

    La constitution d’une immunité collective arrêtant la circulation du virus prendra de nombreux mois pendant lesquels les mesures barrières devront être respectées ! Restent enfin les interrogations sur l’efficacité in fine de ces vaccins sur les mutants, ce qui amènerait à fabriquer en urgence de nouveaux vaccins, à attendre leur mise à disposition et, paradoxalement, à justifier a posteriori la lenteur choisie ou subie par la France !

    On n’en a pas fini de ce Covid-19. D’autres pandémies suivront, notamment à la suite d’une pression sur les écosystèmes liée à la mondialisation. Il sera indispensable de tirer les leçons de cet épisode unique depuis la grippe espagnole. En attendant, tentons de juguler cette troisième vague. Les travaux doivent être poursuivis pour optimiser les tests, comme des autotests salivaires, mesurer mieux la reprise de la circulation virale en fin de confinement (surveillance des eaux usées au niveau national), et surveiller les mutations par séquençage. Il faudra aussi poursuivre les recherches thérapeutiques auprès des nouveaux malades (leurres pour le virus, molécules antivirales, substances anti-inflammatoires) et identifier mieux les zones de contamination pour pouvoir limiter le nombre d’activités non essentielles fermées (en rouvrant les stations de ski, les cinémas, ou les théâtres par exemple), et surtout restaurer la confiance du plus grand nombre. Le Covid nous a révélé combien nous étions, chacun, vulnérables. A nous de comprendre, et surtout de mettre en pratique, que seules la solidarité et l’intelligence collective pourront vaincre définitivement ce virus microscopique.

    Par l’association Fondation PandemIA : Sadek Beloucif, anesthésiste réanimateur ; Patrick Berche, microbiologiste ; Yvon Maday, mathématicien ; Vincent Maréchal, virologue ; Alexandre Mignon, anesthésiste-réanimateur ; Didier Payen, anesthésiste-réanimateur ; Gilles Pialoux, infectiologue.

    Tout le monde ici (ou presque...) avait bien compris qu’un reconfinement devait venir, voilà que c’est officiel, si Le Monde a encore cette fonction.

    #stop_and_go #pandémie #confinement #reconfinement #eaux_usées (un mois d’avance sur les lectures fondées sur les test individuels !?) #vaccination

  • #sciences_critiques

    Sciences Critiques est né d’un constat simple : il n’existait pas, jusqu’à aujourd’hui, de site d’#information dédié exclusivement aux #sciences, traitant tout particulièrement des sciences « en train de se faire », dans les laboratoires comme en-dehors – par opposition aux sciences « déjà faites » que sont les découvertes scientifiques et les innovations technologiques.

    Il n’existait pas de site d’information et de réflexion associant penseurs, journalistes et citoyens, dont les contenus éditoriaux seraient entièrement consacrés au décryptage des controverses scientifiques contemporaines et, plus généralement, à la compréhension du « monde des sciences ».

    Nous nous positionnons en tant que méta-média, désireux, non pas de participer à la compétition médiatique, mais d’offrir, aux passionné-e-s des sciences comme aux curieux-ses, des clés et des repères au travers de contenus originaux et de référence (tribunes libres, enquêtes, dossiers, grands entretiens, etc.).

    Convaincu-e-s que l’élaboration d’une information de qualité nécessite du temps, nous nous inscrivons pleinement dans une démarche de « journalisme lent » (#Slow_Journalism), la seule façon, selon nous, de renouer avec les lettres de noblesse du #journalisme.

    https://sciences-critiques.fr

    • #Technocritiques. Du refus des machines à la contestation des #technosciences

      Les #techniques promettent abondance et bonheur ; elles définissent la condition humaine d’aujourd’hui. Pourquoi les contester, et à quoi bon ? Les discours technocritiques ne masquent-ils pas des peurs irrationnelles, un conservatisme suranné, voire un propos réactionnaire ? Pourtant, depuis que les sociétés humaines sont entrées dans la spirale de l’industrialisation, des individus et des groupes très divers ont dénoncé les techniques de leur temps et agi pour en enrayer les effets. L’introduction de #machines censées alléger le travail, les macrosystèmes techniques censés émanciper des contraintes de la nature, la multitude des produits technoscientifiques censés apporter #confort et #bien-être ont souvent été contestés et passés au crible de la critique.
      Contre l’immense condescendance de la postérité, Technocritiques est un ouvrage qui prend au sérieux ces discours et ces luttes. Depuis deux siècles, les technocritiques sont foisonnantes et multiformes, elles émanent des philosophes et des romanciers comme des artisans et des ouvriers ; elles se retrouvent en Europe comme dans le reste du monde et nourrissent sans cesse des pratiques alternatives. Toute une tradition de combat et de pensée originale et méconnue s’est ainsi constituée : ce livre d’histoire au présent tente de leur redonner vie tout en pointant les impasses des choix politiques mortifères portés par la foi en une « croissance » aveugle. Et, en filigrane, il montre comment s’est imposé le grand récit chargé de donner sens à la multitude des objets et artefacts qui saturent nos existences.

      https://www.editionsladecouverte.fr/technocritiques-9782707178237
      #livre

    • Édouard PIELY - La nécessaire critique du « système technicien »

      La fuite en avant technologique s’impose à nous dans tous les aspects de notre vie, tant sur le
      plan social et collectif que dans notre sphère plus intime. Au regard des conséquences préoccupantes nous tenterons de proposer quelques pistes de réflexions, des alternatives possibles.

      En faisant référence à plusieurs grands auteurs, il s’agit de faire ensemble un tour d’horizon
      technocritique, afin de mettre en question le progrès technique, la société technicienne, la
      passion de l’efficacité…

      Un panorama efficace de la pensée technocritique depuis deux siècles, de bon repères pour nous aider à creuser nos réflexions paysannes sur la souveraineté technologique.

      https://www.youtube.com/watch?v=G0hFQ-zEH60

  • « La face positive des énergies vertes »,
    https://www.passerelleco.info/article.php?id_article=2390

    Le documentaire « La face cachée des énergies vertes » est passé fin novembre sur Arte. Truffé d’erreurs et d’arguments partisans, allant jusqu’à comparer le problème des pales d’éoliennes, soit disant non recyclables, à celui posé par les déchets nucléaires ! Exemple : ce documentaire assène que les énergies vertes et que les batteries nécessitent obligatoirement l’utilisation de terres rares. Ce n’est pourtant pas du tout l’avis de l’Ademe. D’autre part, le photovoltaïque n’utilise jamais de terres rares. Et (...)

  • Jean-Luc, l’éboueur guyanais cité en exemple par Emmanuel Macron, a un message pour le président
    https://la1ere.francetvinfo.fr/jean-luc-l-eboueur-guyanais-cite-en-exemple-par-emmanuel-macron-

    (...) Au lendemain de ce discours, Guyane la 1ère a retrouvé Jean-Luc Samos, dans son quartier de Balata, à Matoury. Âgé de 49 ans, l’homme n’a pas vu en direct les voeux présidentiels, mais dans les minutes qui ont suivi, il explique avoir été submergé de messages. « Je suis étonné par la chose », réagit-il, en expliquant que si le ramassage des ordures s’était arrêté pendant les sept mois de crise sanitaire en Guyane, cela aurait bien évidemment été catastrophique.
    Il lance un message au président

    Et le chauffeur-éboueur de 49 ans en profite pour lancer un message au président de la République : il n’a pas perçu la prime de 1000 euros promise au début de l’épidémie de Covid-19 pour les salariés « en première ligne ».

    « Les primes de 1000 euros que vous avez mis en ligne et qu’on devait toucher, je n’ai jamais touché ça. J’ai toujours assuré le service minimum. J’estime que mon équipe et moi, on devrait avoir ces primes là. Je ne pense pas que ce soit une montagne pour vous ! »

    Jean-Luc, chauffeur-éboueur en Guyane

  • 2021 raisons pour ne pas baisser les bras
    Chères lectrices et chers lecteurs.

    Voilà un 20 sur 20 archivé, comme l’on fait avec un vieux calendrier qui, d’une seconde à l’autre, ne sert plus à rien.

    À l’heure où l’on feint de s’interroger sur le « nouveau monde », sur le « monde d’après », nous pensons que demain ne va pas être différent d’hier ou d’aujourd’hui. Nous pensons aussi que, pour les personnes qui comme nous vivent leur engagement quotidien avec quelque espoir de trouver des alternatives sociales, il n’y aura pas d’autres possibilités que celles de continuer à réfléchir, observer l’histoire et imaginer, construire des démarches imprégnées de culture libertaire.

    Et en un mot comme en 2021, ne baissons pas les bras !

  • 1er janvier 2021 / 13 nivôse 229
    https://www.partage-noir.fr/1er-janvier-2021

    « Pour moi, l’anarchisme n’était pas une théorie applicable dans un lointain futur mais un travail quotidien pour se libérer des inhibitions, les nôtres et celles d’autrui, et abolir les barrières qui séparaient artificiellement les gens. »

    Emma Goldman #PUBLICATIONS_DU_COLLECTIF

  • Le gouvernement annonce que les soignants de 50 ans et plus pourront être vaccinés « dès lundi »
    https://www.lemonde.fr/sante/article/2020/12/31/vaccination-contre-le-covid-19-il-n-est-plus-temps-d-attendre-juge-l-academi

    Face aux critiques, le ministre de la santé, Olivier Véran, a fait savoir jeudi que la campagne de vaccination contre le Covid-19 allait s’« accélérer » en direction des publics prioritaires, avec la possibilité pour les soignants de 50 ans et plus de se faire vacciner « dès lundi ». « Soyez rassurés. La campagne vaccinale va bientôt prendre de l’ampleur », a ajouté M. Véran.

    Le communiqué de l’Académie de médecine :
    https://twitter.com/acadmed/status/1344595949465837571

    Oh… Ça fait donc près d’un an que les autorités ont eu le temps de préparer et organiser la « campagne vaccinale ». Tout a été décidé dans le secret des dieux, et à peine démarrée, la campagne est critiquée par… l’Académie de médecine et un peu tout le monde, donc moins d’une semaine après son démarrage, le Grand-Plan-pour-nous-sortir-de-la-merde est déjà modifié.

    Dans l’absurdistan autoritaire, on appelle cette sorte d’incompétence pragmatisme.

    #autoritäres_absurdistan