• Velouté de #Cresson au #Tapioca
    https://www.cuisine-libre.org/veloute-de-cresson-au-tapioca

    Vert et copieux, c’est le velouté idéal pour un souper de printemps ! Laver le cresson en ôtant les feuilles fanées et une partie des tiges. Passer au hachoir en réservant quelques jolies petites feuilles pour la décoration. Mettre le #Lait à bouillir avec une pincée de sel. Ajouter le hachis de cresson. Dès que l’ébullition reprend, verser le tapioca en pluie et laisser cuire à petits frémissements durant le temps indiqué sur le paquet, sans cesser de mélanger. Poivrer. Fouetter ensemble la crème et le…

    Cresson, Lait, #Veloutés, Tapioca / #Sans viande, #Sans gluten, #Bouilli

  • “Coronation”, d’Ai Weiwei : “Mon film montre l’étendue du contrôle des mentalités en Chine”
    https://www.telerama.fr/ecrans/coronation-dai-weiwei-mon-film-montre-letendue-du-controle-des-mentalites-e

    Vidéaste, architecte, sculpteur, blogueur, photographe, documentariste… Touche-à-tout, Ai Weiwei s’impose comme l’artiste dissident chinois le plus connu au monde. Il en a payé le prix : régulièrement menacé dans son pays, emprisonné quatre-vingt-un jours pour avoir, entre autres, dénoncé la corruption des autorités locales après le tremblement de terre du Sichuan, il a fini par quitter la Chine il y a six ans pour l’Europe, d’où il continue à défendre les droits humains à travers un art contestataire multiforme.
    Après Human Flow, sorti dans les salles françaises en 2017, qui dénonce le sort réservés aux migrants, il propose un documentaire sur le confinement à Wuhan, entre janvier et avril 2020, grâce aux vidéos envoyées par des activistes sur place. Visible sur Explore, la nouvelle plateforme d’Apple TV+, lancée ce jeudi 18 mars (1), Coronation explore, à travers des images chocs, inédites, le quotidien étouffant et ultra contrôlé des habitants, la gestion high-tech de la pandémie de Covid par les autorités. Depuis les environs de Lisbonne, où il vit désormais, le plasticien de 63 ans nous a parlé du film, de ce qu’il révèle de l’évolution de son pays, et partage ses indignations d’artiste en exil.

    Pourquoi vous êtes-vous installé au Portugal ?
    J’avais besoin de trouver un endroit ensoleillé et connecté à la nature. Après avoir dû quitter Pékin, je me suis d’abord installé pendant quatre ans à Berlin, où j’ai enseigné à l’université des Arts, mais cela ne me convenait pas, je n’aimais pas cette ville. Mon fils étudiait en Angleterre, à Cambridge, j’y ai donc ensuite vécu un moment, mais j’ai développé une allergie à l’enseignement et l’environnement académiques. J’habite désormais en dehors de Lisbonne, où je me suis construit un atelier. J’essaie de m’installer vraiment, après soixante-trois ans passés à vivre quasiment comme un SDF parce que mon pays ne m’a jamais accepté.

    Pourquoi, et dans quelles conditions, avez vous décidé de réaliser Coronation ?
    Pour comprendre ma démarche, il faut rappeler qu’en 2003 déjà, lorsqu’est survenue l’épidémie de Sras, j’avais réalisé un court-métrage sur le sujet, Eat, Drink, and be Merry. Cela m’a préparé à ce qui se passe aujourd’hui, car l’histoire se répète : les autorités commencent par cacher, museler l’information, ce qui leur permet de maintenir une prétendue stabilité, mais surtout de conserver leur pouvoir. Au moment du confinement, j’avais de nombreux contacts à Wuhan : des artistes, des activistes, des familles, des patients dans les hôpitaux qui, tous, se sont retrouvés dans une ville verrouillée, où ceux qui ne suivent pas les consignes peuvent se retrouver en garde à vue. Je leur ai proposé de filmer le quotidien de plusieurs habitants, et certains ont commencé à prendre des images, de manière clandestine, avec leur smartphone. Tous les jours, je collectais les séquences qu’ils m’envoyaient par Internet. C’était choquant d’être immergé, à travers leurs yeux, au cœur de cette situation dramatique.

    https://www.youtube.com/watch?v=CA0Hzkbkg78

    Vos preneurs d’images ont-ils pris de gros risques ?
    Paradoxalement, le tournage était à la fois difficile et facile pour eux. Le fait de porter un masque les rendait moins repérables. Et face au danger de l’épidémie, à la mort, à la maladie, les autorités devaient gérer l’urgence, et finalement personne ne prêtait vraiment attention aux personnes qui filmaient.

    Dans ce documentaire, vous montrez à la fois l’efficacité des méthodes chinoises – surtout comparée à la France à la même période – et le côté inhumain, la manière dont le gouvernement a écrasé les individus comme un rouleau compresseur.
    Davantage que développer une argumentation théorique sur les responsabilités ou les causes du virus – ce qui dépasse mes compétences –, j’ai cherché à mettre en évidence le fonctionnement de ce capitalisme autoritaire, à travers des expériences personnelles. Par exemple, l’un des protagonistes essaie de récupérer les cendres de son père, décédé du Covid à l’hôpital. Or les autorités l’empêchent de le faire sans être accompagné d’un membre du parti communiste. Comment gérer cette situation, lorsqu’on est privé d’intimité ? Le film révèle à quel point le contrôle social, le contrôle des mentalités est fort en Chine. Vous ne pouvez pas vivre votre peine en privé. Au contraire, on vous incite à « célébrer » votre chagrin à travers la fidélité au parti. Prendre part à cette grande et puissante machine représente, là-bas le plus grand honneur, la gratification suprême.

    Coronation éclaire la raison pour laquelle la Chine est si puissante : le pays est constitué de 1,4 milliard d’êtres humains qui restent unis grâce à un intense lavage de cerveau. Les citoyens ne débattent pas, ne discutent pas des droits de l’homme ni de la liberté d’expression. Même les jeunes générations ! Dans une scène, on les voit, en pleine pandémie, lever le poing devant le drapeau, et prêter serment en disant qu’elles sont prêtes à obéir, protéger le parti, se sacrifier pour lui, et garder ses secrets. Mais de quels secrets parle-t-on ? Et pourquoi faut-il garder des secrets ? Ce genre de manifestation montre que personne ne remet en cause l’autorité.

    Un an après, que sont devenus les protagonistes et les preneurs d’images de Coronation ?
    Les personnes qui ont filmé n’ont pas été inquiétées. Concernant celles qu’on voit à l’écran, je n’ai le droit de parler que de deux d’entre elles. La première était un ouvrier qui faisait partie des volontaires venus construire les hôpitaux provisoires à Wuhan. Il s’est retrouvé enfermé dans la ville, sans ressources, et a dû vivre dans un parking insalubre pendant plusieurs mois. Une fois rentré chez lui, il n’a pas pu payer les traites de sa voiture, s’est retrouvé dans une totale détresse financière. Un jour, il a rempli le réservoir, il a lavé la voiture, et s’est pendu à un arbre. Cet homme, très doux, timide, a fait partie de ceux qui ont aidé à juguler la pandémie, et n’y a gagné que de la souffrance. C’est une tragédie…

    https://www.youtube.com/watch?v=uL4X26wEDQw

    Quant à celui qui voulait récupérer, seul, les cendres de son père, il n’a toujours pas réussi à le faire. De nombreuses personnes qui, comme lui, ont contesté cette immixtion de l’État dans leur intimité se sont retrouvées dans la même situation de blocage, de deuil impossible.

    Comment le gouvernement chinois a-t-il réagi vis-à-vis du film ?
    La police secrète a contacté ma mère pour dire que le film était problématique. Mais après l’avoir vu les autorités semblent l’avoir trouvé plutôt honnête, et visiblement elles ne sont pas très en colère. Alors que la Chine est constamment pointée du doigt par l’opinion publique, Coronation ne cherche pas de coupables. Moi-même, le film ne me paraît pas si critique. Il révèle les difficultés liées à la pandémie, plutôt que les responsabilités.

    Un an après, Wuhan est devenu la vitrine du triomphe chinois sur le virus, et les opérations de propagande se sont multipliées. Que pensez-vous de la situation actuelle ?
    D’un point de vue purement sanitaire, la Chine peu se féliciter d’avoir effectivement géré la crise. D’une certaine manière, cette pandémie lui a permis de prouver à son peuple qu’avec son régime autoritaire, elle a fait mieux que les États-Unis, le Royaume-Uni, ou l’Allemagne. Aujourd’hui, non seulement elle prétend mieux protéger la vie des gens, mais se révèle aussi de plus en plus confiante et décomplexée dans la manière dont elle les contrôle. En instaurant notamment un « QR code », une carte de santé qui enregistre n’importe quelle activité : où vous êtes, à qui vous parlez, ce que vous achetez… Cette mainmise totale sur les individus est visiblement acceptée, car l’on constate que la population est de plus en plus nationaliste.

    Plus généralement, si on compare avec la période du Sras, la Chine est plus arrogante. Elle comprend mieux la manière dont fonctionne le capitalisme occidental et maîtrise le jeu des grandes puissances. Elle sait qu’elle va être la seule susceptible de profiter économiquement de ce désastre mondial, grâce à sa gestion par le parti unique. Tout le monde obéit au même leader, la nation parle d’une seule voix. De ce point de vue, l’Occident, où les politiciens ont tous des intérêts divergents, servent les intérêts des grandes compagnies, ne peut rivaliser. Surtout dans un moment où de nombreux pays connaissent une crise dans leur propre démocratie.

    Vous avez expliqué, dans le journal La Croix, que la situation en Chine et l’autoritarisme étaient en train de contaminer le monde entier, à cause de la pandémie.
    Il me semble que, même au-delà de la pandémie, les pays occidentaux ont, depuis un moment, de plus en plus de mal à défendre leurs propres valeurs. À mon sens, ils sont hypocrites : ils dénoncent les atteintes à la démocratie, aux droits de l’homme, tout en flattant les autorités chinoises. Rappelez-vous ce moment où, en 2018, votre chef de l’État, Emmanuel Macron, a offert un cheval au président chinois Xi Jinping [lors d’une visite d’État en Chine où des accords commerciaux et de coopération devaient être signés, ndlr]. Quant aux Allemands, ils ont un lien très fort avec la Chine. L’Allemagne ne la critique jamais, et n’a jamais dénoncé la situation au Xinjiang, la région autonome où sont persécutés les Ouïghours… En fait, vos dirigeants admirent la Chine, et la trouvent formidable !

    D’après vous, c’est justement parce qu’aucun pays ne veut fâcher la Chine que Coronation n’a pas pu être montré dans les festivals…
    Nous avons essayé de présenter le film à Venise, à Toronto, à New York. Il a été refusé partout, alors que les retours critiques étaient bons, et qu’il s’agit du premier documentaire indépendant sur le sujet. Il faut comprendre que dans tous ces festivals la Chine représente le marché le plus important. C’est un secret de polichinelle de le dire : aucun pays ne sacrifierait son business, ses intérêts, pour un film comme Coronation… Il suffit de voir comme Hollywood essaie de pénétrer le marché chinois ! L’industrie du cinéma ferait n’importe quoi pour tirer profit de cette manne.

    En tant qu’artiste, pensez vous que la pandémie est en train de changer quelque chose dans la manière de créer, autant en Chine qu’en France ?
    En Chine, pandémie ou non, il n’y a rien qui puisse réellement être qualifié d’art, parce que la censure, en empêchant la liberté, bride aussi l’imagination et le courage. Bien sûr, de bons artistes existent, mais ils ne peuvent pas réellement s’exprimer. De nombreux travaux sont produits, mais ils sont « fake », car en réalité, la population est trop occupée à lutter pour sa survie. Quant à la culture occidentale, je la trouve très indulgente avec elle-même. Elle a créé un marché énorme, sur lequel les œuvres se vendent à un prix astronomique, mais en réalité elle évite de questionner ses propres valeurs. Dans ces conditions, j’estime que l’art occidental est, en partie, corrompu. À l’époque des surréalistes, des artistes comme Picasso, ou Duchamp n’étaient pas seulement des « faiseurs », mais aussi, à leur manière, des philosophes. Mais les artistes d’aujourd’hui ne touchent pas aux vrais problèmes, comme la pandémie, les sujets politiques, la liberté d’expression. Et très peu mettent en cause leur propre gouvernement. Ils se pensent libres, mais c’est un mensonge. Ils ne peuvent pas l’être s’ils ne se battent pas.

    Étant perpétuellement connecté aux problèmes de votre temps, vous n’imaginez pas que l’art soit dénué de contenu politique…
    À partir du moment où vous vivez dans une société et une période données, votre travail est supposé refléter les joies et les peines de votre époque ! Pour moi, séparer les questions politiques et les questions esthétiques est totalement absurde. L’éducation artistique occidentale me paraît à cet égard, problématique. J’ai été professeur d’art en Allemagne, et je trouvais les étudiants paresseux. Ils ne ressentent aucune urgence, parce qu’ils ont une vie confortable, une bonne protection sociale. il y a beaucoup de choses pour lesquelles ils n’ont pas à faire d’effort, et cela n’encourage pas l’esprit critique.

    Vous dites tout cela cela ça mais, dans les pays occidentaux, votre travail est accepté et très reconnu…
    Ce n’est pas tout à fait vrai. Allez dans des musées les plus importants, et demandez-leur s’ils ont une seule œuvre d’Ai Weiwei ! Certaines de mes pièces ont été exposées au Mucem à Marseille, ou au Bon Marché à Paris, j’ai eu droit à une exposition au Jeu de Paume, mais jamais, par exemple, dans des institutions comme le Centre Pompidou. Ce n’est pas grave, et ne me pose pas vraiment de problème. Même si mon père, qui était poète, adorait Paris et la France, où il a fait son éducation dans les années 30. Mais c’était une époque différente…

    Vous semblez porter un regard très négatif sur l’époque dans laquelle vous vivez.
    Je pense au contraire que nous vivons une période fascinante. D’une part, je me sens très chanceux, d’avoir vécu sous le régime autoritaire chinois, puis d’avoir expérimenté le capitalisme à New-York, pendant douze ans lorsque j’étais jeune, et maintenant d’habiter en Europe, d’être toujours vivant, et de continuer à me faire entendre. Par ailleurs, notre courte vie se situe à un moment où elle peut s’étendre à l’infini, grâce aux possibilités offertes par Internet et les réseaux sociaux. Nous vivons dans un système global, qui permet d’avoir conscience de nombreuses situations, de parler de problèmes qui surviennent partout dans le monde, et c’est une première dans l’histoire de l’humanité…

    Aujourd’hui, pouvez-vous retourner en Chine ? Quels sont vos liens avec le pays ?
    Je peux m’y rendre, en revanche, je ne sais pas si je pourrais en sortir. Si j’étais sûr de pouvoir y être en sécurité, j’irais demain, mais ce n’est pas le cas. Tout ce que je peux dire, c’est que pour l’instant, la Chine me laisse tranquille, ainsi que ma famille qui vit toujours là bas. Par ailleurs, je conserve un lien artistique avec le pays. J’y maintiens une activité à travers un atelier de création, mais je ne peux pas trop en parler…

    Vous vivez aujourd’hui dans une ville qui commence tout juste à réouvrir certains lieux après deux mois de confinement. Comment l’avez-vous vécu ?
    Mon existence entière a été confinée, alors je suis habitué ! Lorsque j’étais enfant, ma famille a été envoyée dans un camp de rééducation dans le Xinjiang [en 1958, son père, considéré comme « droitier », a été déporté dans cette région de l’ouest de la Chine, où se trouvent aujourd’hui les camps de concentration des Ouïghours, ndlr]. C’est l’histoire de ma vie ! Le confinement, en fait, me correspond assez bien. Je ne vois pas grand monde. Ici mes amis sont trois chats, un chien et un cochon sauvage. J’ai un voisin, chez qui je vais parfois boire un verre. Je mène une vie tranquille, authentique, et cela me va !

    (1) Une nouvelle offre de vidéo par abonnement dédiée au documentaire, disponible sur l’application Apple TV+, et visible en France, Suisse, Belgique et au Luxembourg. Abonnement : 3,99 €/mois.

    À voir
    on aime beaucoup Coronation, d’Ai Weiwei. Sur Explore.

    Hélène Marzolf

    #Chine #Wuhan #SARS-CoV2 #pandémie #censure #capitalisme_autoritaire

  • Les flics équipés d’une appli de reconnaissance faciale : Appel à témoignages
    https://mars-infos.org/les-flics-equipes-d-une-appli-de-5632

    La legal team recherche des témoignages de contrôles d’identités lors desquels les flics auraient utilisé une application de reconnaissance faciale sur leur téléphone pour pouvoir mieux comprendre comment elle marche, et développer des stratégies pour la contrer. Et si vous avez des infos sur l’appli elle-même, ça serait super ! Depuis l’automne, on a eu plusieurs retours d’une application de reconnaissance faciale qui commencerait a être utilisée par les keufs. On ne connaît ni le nom de cette (...)

    #algorithme #biométrie #police #facial #reconnaissance #surveillance #LaQuadratureduNet

  • La farouche indépendance virile, l’autonomie orgueilleusement revendiquée qui définit la masculinité, il faut y regarder de plus près.Deux cas intéressants : l’écrivain américain Henry David Thoreau, considéré comme un précurseur de l’écologie. Dans son livre « Walden ou la vie dans les bois », il raconte comment il a décidé de quitter la ville de Concord (Massachusets) d’où il était originaire et où il habitait, pour aller s’installer près de l’étang de Walden, dans une cabane de 13m2, vivant en solitaire dans les bois, en contact direct avec la nature, cultivant ses légumes, cueuillant des fruits et des noix, en autarcie complète.Parce qu’il rejetait les préjugés et l’étroitesse d’esprit des habitants de sa petite ville totalement absorbés dans leurs mesquines préoccupations quotidiennes, se méfiait de la tyrannie de l’Etat, ne s’identifiait pas aux objectifs consuméristes et matérialistes déjà présents dans la société américaine de l’époque et dénonçait l’esclavage du travail. Il voulait être solitaire et autonome pour pouvoir être libre.Ca c’est ce qu’il raconte dans son livre.Mais en fait de solitude, Thoreau recevait à Walden de nombreuses visites d’amis et d’admirateurs, et se rendait tous les jours à pied à Concord, ce qui ne lui prenait que 20 minutes, pour échanger des potins sur la vie locale. L’étang de Walden était loin d’être solitaire : à la belle saison, il y avait des nageurs, des canoteurs et des pécheurs, et des patineurs en hiver. Et surtout il rentrait presque tous les jours chez sa mère à Concord qui lui préparait de la nourriture, lui raccommodait ses vêtements et lavait son linge.
    Comme Rousseau qui a été une de ses inspirations, Thoreau a présenté dans ses livres une image idéalisée de lui même–parfaitement autosuffisant, capable de survivre seul dans des conditions primitives grâce à son ingéniosité et à sa capacité de résistance, n’ayant besoin de personne, ne comptant que sur lui-même pour satisfaire à ses besoins vitaux.En fait, c’est une inversion patriarcale : de même que Rousseau vivait avec une femme, domestique et mère, qui le libérait des soucis matériels et lui permettait d’écrire des pages sublimes sur la liberté, droit inaliénable de l’homme (au sens d’individu de sexe masculin), Thoreau avait derrière lui le soutien logistique d’une femme, mère et domestique, qui lui permettait, comme l’ont écrit certains critiques « de jouer à l’Indien dans les bois » et de refuser de devenir adulte.Quand des auteurs masculins parlent de (leur)liberté, celle-ci repose toujours sur l’asservissement d’une ou plusieurs femmes. Comme l’avait souligné Nietzsche, le surhomme ne peut exister sans esclaves, l’homme patriarcal non plus. Autre grand écrivain américain, Jack Kerouac, auteur du livre « Sur la route » qui a inspiré les désirs d’émancipation de générations d’adolescent.es américain.es (Bob Dylan entre autres) et été la bible des mouvements beatnik et hippie. Canadien français (et Breton) d’origine, sa famille s’installe aux Etats-Unis. Après quelques petits boulots vite abandonnés, Kerouac rencontre plusieurs personnages hors normes (les futurs écrivains Allan Ginsberg et William Burroughs, le légendaire Neal Cassady) qui stimulent son désir de se libérer des étouffantes conventions sociales de l’Amérique très conservatrice des années 50.Cassady est passionné de voitures et de vitesse, avec lui et sa bande de copains allumés, Kerouac va sillonner l’Amérique de part en part sur les grandes routes qui la traversent. En stop, en voiture, en bus Greyhound. Ouverts à toutes les rencontres, à toutes les expériences–drogues, sexe, alcool, prostituées. De New York à la Virginie, Louisiane, Californie, Colorado, Illinois, Mexique, etc. Bouger sans arrêt, ne jamais s’arrêter, ne jamais être prisonnier d’aucun lieu ni de personne, être sans attaches, sans responsabilités, libres comme le vent. Son livre « Sur la route », ont écrit des critiques, est « une ode aux grands espaces américains, à la découverte de mondes nouveaux », à la liberté.Sauf que… C’est sa mère, qu’il surnommait « mémère », qui lui a donné l’argent pour acheter des tickets de bus et payer l’essence des voitures. Et quand il ne sillonnait pas les grands espaces, la figure emblématique du rebelle de la littérature américaine habitait chez sa mère, et c’est là où il a écrit tous ses livres.

    Derrière chaque « grand homme », « grand écrivain », « grand artiste », il y a une/des femmes exploitées, « maternisées », parasitées. Ils n’ont pu réaliser leur grande oeuvre que parce ils avaient à leur disposition des servantes féminines loyales et dévouées–épouses, mères, domestiques–pour laver leurs chaussettes. Et les nourrir émotionnellement. »

    https://sporenda.wordpress.com/2021/03/31/la-farouche-independance-virile-lautonomie-orgueilleusement-reve

    #invisibilisation #femmes #parasitisme #virilité #masculinité

  • #Aires_d'accueil : en Indre-et-Loire (37), la mise à l’écart systématique des Voyageurs
    https://visionscarto.net/aires-d-accueil-indre-et-loire-37

    En nous appuyant sur le travail de William Acker, nous avons procédé à l’inventaire des aires d’accueil des « gens du voyage » dans le département d’Indre-et-Loire (37). Leur localisation (ou leur absence) témoigne de la faillite du système d’« accueil » organisé par les pouvoirs publics, que les collectivités locales font tout pour contourner. par Tom Billon La Rotative, Tours. À Saint-Cyr-sur-Loire, l’aire d’accueil est située au milieu d’un échangeur routier. À Neuillé-Pont-Pierre, elle se trouve entre la (...) #Billets

    / Aires d’accueil

  • Du carvi dans le jardin
    https://dl.dropbox.com/s/upswuairqdhbv8z/img_20210407_124548.jpg?dl=0
    https://dl.dropbox.com/s/e5ifvl2fj00j3c1/img_20210407_124814.jpg?dl=0

    Au printemps dernier, j’ai semé du carvi, que j’utilise en graines aromatiques en cuisine, pour savoir à quoi ça ressemble.
    Ça pousse très bien, ça ressemble à du cerfeuil avec un goût anisé très bon. Du coup je l’utilise en feuille comme du cerfeuil.

    Cet été il a fini par monter en graines et s’est ressemé tout seul. Il a passé l’hiver (on a eu -6°) et s’est réveillé à la fin de l’hiver pour repartir de plus belle en ce début de printemps. J’ai fait les photos tout à l’heure.

    Le #carvi ou cumin des prés (Carum carvi L.) est une plante herbacée bisannuelle de la famille des apiacées (Ombellifères), cultivée pour ses feuilles et surtout ses graines, utilisées pour leurs qualités aromatiques (comme condiment) et médicinales. C’est une plante proche du fenouil, de l’anis et de l’aneth. À forte dose, cette plante peut être toxique[réf. nécessaire]. Il est parfois appelé anis des Vosges ou cumin de Hollande.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Carvi

  • 2020 c’était quand même une chouette année pour Stéphane.

    Le PDG de Moderna fait son entrée dans le club des milliardaires français | Le HuffPost
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-pdg-de-moderna-fait-son-entree-dans-le-club-des-milliardaires-fran

    Détenant 8% du capital de Moderna Therapeutics, société américaine en pointe dans la course aux vaccins anti-Covid, son PDG français Stéphane Bancel fait une entrée directement à la 23e place du classement Forbes avec une fortune estimée à 3,5 milliards d’euros.

  • Une société du tout-immunisé est-elle souhaitable ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/une-societe-du-tout-immunise-est-elle-souhaitable

    Se protéger oui, mais à quel prix ? Le philosophe italien Roberto Esposito est notre invité à l’occasion de la parution de "Immunitas : protection et négation de la vie" (Seuil, 2021), traduction d’un de ses ouvrages paru en 2002, où il se penche sur le lien entre "communauté" et "immunité". Roberto Esposito est professeur de philosophie auprès de l’ « Istituto italiano di Scienze Umane » à Florence et à Naples. Il est membre du Collège international de philosophie. Parmi ses publications, ont été (...)

    #biopolitique #COVID-19 #santé #surveillance

    ##santé

  • La garantie d’emploi, un outil au potentiel révolutionnaire | Romaric Godin
    http://www.contretemps.eu/chomage-economie-garantie-emploi-depassement-capitalisme

    L’ouvrage de Pavlina Tcherneva qui inaugure la collection « Économie politique » avance une proposition qui peut paraître a priori insensée : fournir à tous les citoyens qui le souhaitent un travail rémunéré, permettant de vivre décemment. Tout l’intérêt de son propos est de montrer que, précisément, cette proposition n’a rien d’insensé, mais qu’elle est parfaitement réalisable pour peu que l’on se libère de certaines certitudes qui ne sont que des constructions politiques. L’idée que le chômage soit le mode d’ajustement « normal » de l’économie est déjà un choix politique remarquablement déconstruit par l’autrice. Source : (...)

  • Entretien avec Nicolas Vieillescazes, des éditions Amsterdam - Le vent se lève (il est plutôt frais)
    https://lvsl.fr/la-pensee-radicale-navait-plus-droit-de-cite-dans-les-medias-entretien-avec-nic

    LVSL : Pensez-vous, aujourd’hui, qu’une jonction entre marxisme intellectuel et politique puisse se reconstruire ?

    N.V. – Eh bien, malheureusement, je ne vois pas trop où est le marxisme politique aujourd’hui, sinon dans de petites organisations en déclin. Quant au marxisme intellectuel, on est une poignée à se revendiquer du mot « marxisme », donc je ne dirais pas qu’il est florissant non plus ! Cela dit, une chose est certaine : il est difficile de faire pire que les décennies précédentes. Je constate qu’en France, le marxisme réémerge timidement, ici ou là, souvent à la faveur d’un intérêt pour le féminisme, l’antiracisme ou l’écologie, dans le milieu universitaire mais aussi dans le milieu militant, et souvent à l’initiative de personnes très jeunes, par définition délestées du lourd bagage de querelles parfois byzantines des générations antérieures, mais aussi des préjugés négatifs à l’endroit du marxisme ou des sottises sur le totalitarisme. Il n’y a pas si longtemps, si vous vous disiez marxiste ou si vous parliez du marxisme dans des termes autres qu’infamants, on vous riait au nez, y compris ou surtout à gauche (car la droite continue de – feindre de – croire que la France est un pays marxiste). Vous passiez pour une espèce de relique honteuse d’un dogmatisme heureusement dépassé. Mais je crois que la crise de 2008 a changé les choses : on s’est alors remis à parler du capitalisme, mot qui avait été exclu de l’espace public dans les décennies précédentes, et l’on a vu réapparaître, sinon un marxisme franc, qui reste marginal, en tout cas un anti-antimarxisme, ce qui représente déjà un pas considérable.

    Pour cette raison, le travail de Frédéric Lordon me semble particulièrement utile : il ne donne pas une feuille de route, mais tente d’identifier des points aveugles, des points sur lesquels nous butons collectivement. Il nous aide à réinventer la roue, car, après la longue période de destruction des langages et institutions de gauche dont nous sommes en train de sortir, c’est là que nous en sommes. Il y a des lieux d’élaboration de stratégies politiques, comme il y a des lieux de réflexion et d’élaboration des savoirs. Même s’il existe entre eux bien des points de contact, il me paraît important de maintenir cette distinction fonctionnelle a priori.

    Il me semble que, majoritairement, on se politise aujourd’hui à gauche via le féminisme et les luttes LGBTQI, l’écologie et l’antiracisme : il ne s’agit pas du tout de luttes sectorielles distinctes de la fameuse « question sociale », de luttes secondaires, comme on disait jadis, mais de luttes structurelles qui sont autant de fenêtres pour saisir les oppressions dans leur totalité et posent nécessairement les problèmes de la production, de la reproduction sociale, de l’exploitation. Bien que toutes ces luttes ne se revendiquent pas du marxisme, au contraire, et qu’elles réduisent parfois le marxisme à la production capitaliste, à l’exploitation sur le lieu de travail ou à la centralité ouvrière, elles sont, par le geste de totalisation qu’elles effectuent, dans l’esprit de Marx. Comme Fredric Jameson, je pense que le marxisme n’est pas une doctrine ou un système donné dans un corpus fixe de textes canoniques, mais avant tout une « problématique » qui permet d’articuler, en situation, une multiplicité de formes et d’échelles d’oppression et d’exploitation pour mener une lutte simultanée sur de multiples fronts. Il est donc inutile et stérile de vouloir hiérarchiser les luttes, mais tout aussi vain de chercher à les unifier a priori au nom de je ne sais quel système du monde.

    Pour élargir votre question, il faut à mon avis distinguer deux choses : l’urgence qu’il y a à agir dans le sens d’une transformation sociale et politique profonde, d’une part, et, d’autre part, la nécessité pour une vie intellectuelle de prospérer en dehors d’un rapport instrumental. Le rapport à la pensée des gens qui font de la politique est toujours brutalement instrumental, subordonné à la finalité d’une victoire – qui, posée dans ces termes, ne vient jamais. La première chose qu’on dit à un intellectuel, c’est : « D’accord, mais concrètement, on fait quoi ? » Ce genre de demande disqualifie la réflexion et la paralyse… En réalité, comprendre comment le monde social fonctionne, développer un rapport au réel qui ne soit pas complètement illusoire, ce n’est déjà pas si évident, et, à gauche, nous avons beaucoup à faire dans ce sens.

    Ce qu’il faut persévérer à créer, c’est un environnement propice à l’imagination et à la réalisation d’alternatives : et c’est ce qui se passe aujourd’hui. On entend souvent dire qu’il y a trop de médias alternatifs, trop de publications, trop de petits éditeurs, trop de structures associatives, trop de collectifs… Au contraire, il n’y en a pas encore assez et, dans ce cadre foutraque et bordélique, toute une culture politique est en train de se réinventer. Notre travail d’intellectuelles et intellectuels, ce serait ainsi de participer à la récréation de quelque chose comme une « culture de gauche » et – je le dis sans pessimisme – cela prendra des années, voire des décennies. Je trouve par exemple que, collectivement, on devrait davantage se soucier de nous-mêmes, c’est-à-dire passer beaucoup plus de temps à discuter entre camarades (c’est-à-dire aussi en tant que camarades) qu’à dénoncer ou critiquer, amoureusement parfois, les idées ou propos réactionnaires, qui ne devraient nous intéresser qu’à titre de connaissance de l’adversaire : cela ne fait pas progresser nos idées mais contribue à nous enfermer plus encore dans son langage et son monde. Ensuite, cette reconstruction passe par la transmission et la redécouverte de l’histoire des luttes pour l’égalité (ce que font admirablement les féministes), mais débarrassée d’une rhétorique devenue complètement artificielle et qui n’a plus de sens dans les luttes du présent : personnellement, l’opposition entre réforme et révolution, les vieilles haines rances entre communistes et libertaires, etc., tout ça me sort par les yeux. Je veux dire : expliquer comment et pourquoi, dans des situations précises, ces oppositions ont existé et ont été effectives, rien de plus légitime car cela relève du travail de transmission et de connaissance de nos luttes ; s’en revendiquer abstraitement et à tout bout de champ apporte peut-être une satisfaction narcissique, mais ça relève du folklore. Si nous devons tenir bon sur nos principes, il nous faut aussi éviter le double écueil de l’amnésie et du dogmatisme nostalgique.

  • Loi climat : le gouvernement veut repeindre en vert l’industrie minière - Basta !
    https://www.bastamag.net/loi-climat-et-resilience-code-minier-greenwashing-convention-climat-indust

    La France compte des milliers d’anciens sites miniers. « Certains sites gallo-romains sont encore impactants aujourd’hui alors qu’ils n’ont pas été touchés depuis 2000 ans », relève Gaël Bellenfant, chargé de coordonner l’après-mine au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) rattaché aux ministères de la Recherche, de l’Écologie et de l’Économie. « À Salsigne, la surveillance quotidienne du site coûte environ 300 000 euros par an : il faut faire des analyses de sol et d’eau, s’occuper de la maintenance de la station de traitement des eaux », explique Gaël Bellenfant. À cela, il faut ajouter des travaux ponctuels d’entretien, suite aux intempéries, débordements de cours d’eau ou effondrements de terrain qui peuvent coûter très cher. Aujourd’hui, les entreprises font des efforts pour réduire l’impact sur l’environnement, tempère le géologue, mais les techniques restent très invasives : « Notre problématique principale, c’est la gestion des résidus miniers, qui sont de plus en plus volumineux, car plus le temps passe, plus la teneur en minerai des gisements faiblit. »

  • Voiture autonome : l’écologie n’est pas au bout du chemin
    https://www.alternatives-economiques.fr/voiture-autonome-lecologie-nest-bout-chemin/00098618

    Un récent rapport du think tank La Fabrique écologique met en doute la compatibilité du développement de véhicules autonomes avec l’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. C’est l’avenir des déplacements automobiles, nous assure-t-on. La voiture autonome, c’est-à-dire le véhicule capable de nous conduire sans qu’on ait à toucher le volant ou les pédales, est chargée de toutes les promesses : elle évitera les accidents, les bouchons et nous permettra ainsi de gagner du temps. Mais ses zélateurs (...)

    #voiture #écologie #technologisme #urbanisme #algorithme

  • L’environnement est-il soluble dans l’économie ?
    https://laviedesidees.fr/L-environnement-est-il-soluble-dans-l-economie.html

    À propos de : Eve Chiapello, Antoine Missemer, Antonin Pottier (coord.) Faire l’économie de l’environnement, Presses des Mines. Comment l’environnement est-il considéré par les discours et #statistiques économiques ? Un ouvrage collectif examine autant les études des économistes que les activités d’acteurs militants ou d’entreprises qui cherchent à mesurer l’environnement ou à en faire abstraction.

    #Économie #environnement #écologie
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210405_environnement.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210405_environnement.docx

  • L’alternative biorégionaliste
    https://metropolitiques.eu/L-alternative-bioregionaliste.html

    Sommes-nous condamnés à être les témoins impuissants, sinon les acteurs d’un écocide généralisé ? Quelles solutions pouvons-nous avancer pour se reconnecter à la nature ? Comment réinventer un habitat respectueux du vivant ? Le « manifeste biorégionaliste » de Mathias Rollot apporte des réponses à ces questions. Le biorégionalisme est un mouvement d’écologie profonde créé dans les années 1970 par d’anciens Diggers, groupe anarchiste san-franciscain très actif au cours de la décennie précédente (Gaillard 2014). #Commentaires

    / #territoire, #biorégion, #géographie, #écologie

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_stuppia.pdf

  • Vient de sortir de presse Emma Goldman - Une éthique de l’émancipation , de Max Leroy.

    « Emma Goldman a été victime, tout particulièrement dans le monde francophone, d’une étrange amnésie qui a fait que le mouvement anarchiste, pourtant si enclin à célébrer son histoire et ses héros, semble parfois aisément oublier qu’il a aussi compté de nombreuses héroïnes », écrit Normand Baillargeon à propos de celle que les services secrets nord-américains décrivirent comme l’une des anarchistes les plus dangereuses de son pays d’adoption.

    Cette biographie, la première en langue française, retrace l’histoire de cette militante inlassable de l’émancipation, à la fois libertaire et communiste, féministe et nietzschéenne. Née en Lituanie et morte à Toronto, sa vie se lie aux deux siècles qu’elle escorta : des grèves ouvrières états-uniennes à la Première Guerre mondiale, de la ­Russie rouge à la Catalogne, de la montée du fascisme à la lutte contre le nazisme, Goldman fut de tous les fronts – et jamais la prison, l’exil et la mise au ban n’entamèrent sa détermination.

    Max Leroy, essayiste, est l’auteur de Dionysos au drapeau noir - Nietzsche et les anarchiste s (2014), Citoyen du volcan - épitaphe pour Jean Sénac (2013) et les Orages libertaires - politique de Léo Ferré (2012).

    248 pages - 16 euros

    http://atelierdecreationlibertaire.com/Emma-Goldman-Une-ethique-de-l.html

  • Vient de sortir de presse les Anarchistes individualistes et l’éducation (1900-1914) de Perrine Gambart et Hughes Lenoir

    Les anarchistes individualistes considèrent, comme la plupart des acteurs du mouvement libertaire d’hier, d’aujourd’hui et probablement de demain, que le travail contre l’ignorance est leur première campagne à mener. Ainsi, il apparaît que, malgré des divergences fortes sur les modalités de réalisations d’une société d’hommes et de femmes fiers et libres, les individualistes anarchistes, les syndicalistes et les communistes libertaires se rejoignent bien sur la question de l’importance stratégique et émancipatrice de l’éducation. En cela, pour le mouvement anarchiste, l’éducation est un point de jonction entre ses différentes sensibilités et une marque de cohérence dans son projet de transformation sociale.

    Les textes de Hugues Lenoir et Perrine Gambart proposés dans ce volume nous aident à en saisir les prémisses.

    Perrine Gambart est membre de l’équipe éducative du Lycée autogéré de Paris (LAP) depuis 2008 et intervient sur Radio libertaire dans les émissions Radio Lap et ça booste sous les pavés. Elle a entamé des études de philosophie à l’Université Paris VIII en 2012.

    Hugues Lenoir , militant et spécialiste de la pédagogie libertaire, est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur ce thème. Après avoir travaillé sur l’éducation, le syndicalisme et sur l’autogestion pédagogique, il a publié en 2015 Une AMAP dans le 9-3, Une expérience d’éducation populaire informelle en milieu libertaire .

    72 pages - 8 euros

    http://www.atelierdecreationlibertaire.com/Les-anarchistes-individualistes-et.html

  • Le phosphate, un enjeu mondial pour le siècle à venir - Geo.fr
    https://www.geo.fr/environnement/le-phosphate-un-enjeu-mondial-pour-le-siecle-a-venir-170373

    Les principaux gisements de phosphate connus se trouvent au Maroc et en Chine et cet élément est aujourd’hui indispensable à la fabrication d’engrais pour l’agriculture mondiale.

    Cependant, l’agriculture est elle-même confrontée à de nombreuses problématiques, notamment l’érosion des sols et l’épuisement des ressources en eau dans certaines régions du monde.

    D’un autre côté, la population globale ne cesse d’augmenter et devrait atteindre 9 milliards d’habitants d’ici à 2050. Afin de répondre aux besoins en nourriture, les productions agricoles vont devoir s’intensifier et l’usage des engrais avec.

    Le phosphate risque alors de devenir une denrée précieuse, au cœur d’enjeux économiques, sociaux et politiques si le système agricole n’est pas repensé afin de répondre à des exigences de développement durable.

  • Chambouler rôles et casseroles
    https://archive.org/details/Roles_et_casseroles

    Retour collectif sur une grève de femmes sans-terre en Amazonie
    Par Nathalia Kloos

    Dans l’État du Rondônia, au Brésil, des paysan·nes sans terre occupent de grandes propriétés contre la confiscation des richesses foncières par une poignée de fortuné·es. Entre le travail agricole, le quotidien de la lutte et l’État policier répressif, ils et elles passent sans cesse d’une urgence à l’autre. C’est pourtant en plein milieu d’une occupation qu’un groupe de femmes lance un pavé dans la mare et dépose, en 1995, un préavis de grève illimitée du travail domestique. Rompant pendant plus de six mois avec les rythmes collectifs, elles prennent le temps de penser leur situation, leurs problèmes et leurs besoins spécifiques, et bouleversent durablement la vie de leur communauté.

    À l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, Jef Klak publie cet article initialement publié dans le sixième numéro de sa revue papier, « Pied à terre », encore disponible en librairie. Il est à retrouver, avec tout plein de liens et explication et les photos de Marcos Santilli par là : https://www.jefklak.org/chambouler-roles-et-casseroles

    Lecture audio : @karacole
    Photo : @val_k / ValK. : Marche de nuit féministe en non-mixité, Nantes le 8 mars 2019
    A retrouver par ici https://www.flickr.com/photos/valkphotos/albums/72157677068091817
    Ou dans la série Fil-le-s de Luttes, photos de luttes sociales depuis 2003 : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/albums/72157633205153039

    ¤ autres photos : frama.link/valk
    ¿ infos : twitter.com/valkphotos
    ○ audios : frama.link/karacole
    ☆ oripeaux : frama.link/kolavalk
    ♤ me soutenir : liberapay.com/ValK

    #audio/opensource_audio #feminisme #auto-organisation #autonomie #emancipation #agriculture #colonialisme #non-mixité

  • Le virage en faveur du nucléaire de François de Rugy
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/03/15/le-virage-en-faveur-du-nucleaire-de-francois-de-rugy_6073185_3234.html


    François de Rugy (LRM) à la sortie de l’Elysée, à Paris, le 4 mars 2020.
    LUDOVIC MARIN / AFP

    Ancien avocat de la sortie de l’atome, le député de Loire-Atlantique explique avoir acquis de nouvelles convictions lors de son passage au ministère.

    L’ancien ministre de la transition écologique et solidaire François de Rugy (LRM) a un long passé de militant critique contre l’atome. Dans un entretien au Point publié samedi 13 mars, il explique que son passage au ministère l’a fait changer d’avis sur plusieurs dossiers, et notamment sur la question du nucléaire.

    « J’ai regardé au fond des choses et j’ai approfondi les dossiers. J’ai pu vérifier que l’enjeu de sécurité nucléaire – le risque d’un accident est le premier sujet – était extrêmement maîtrisé en France, avec des outils de contrôle de sûreté extrêmement resserrés », explique le député de Loire-Atlantique, qui dit que « ce qui se passe à Flamanville [Manche] le montre, d’ailleurs, et EDF se plaint beaucoup des mesures que lui impose l’Autorité de sûreté du nucléaire ».

    « La France est en train d’inventer un nouveau modèle »
    Il explique également qu’il a « acquis au ministère une conviction » qu’il n’avait pas auparavant, en devenant partisan du stockage en profondeur des déchets nucléaires les plus dangereux. « J’étais même favorable, lorsque j’étais ministre, à ce qu’on le dise publiquement… Je n’ai pas été suivi », explique-t-il. L’ancien militant Europe Ecologie-Les Verts (EELV), qui a démissionné du ministère après des accusations de dépenses excessives, défend un modèle qui allie le développement des énergies renouvelables et le maintien d’une capacité de production d’électricité nucléaire.

    « Dans le domaine de l’énergie, la France est en train d’inventer un nouveau modèle, dans lequel les énergies renouvelables associées au nucléaire pourraient nous permettre de nous passer totalement des énergies fossiles, quand tous les autres pays conservent des centrales thermiques », précise-t-il. « Dans le combat pour le climat, le fait d’avoir une production d’électricité de base en grande quantité décarbonée est un formidable atout pour la France. Or, c’était impossible à dire à EELV ! », dit-il à l’encontre de ses anciens camarades écologistes.

    • le retour du homard par @nantesrevoltee
      https://www.nantes-revoltee.com/ressortez-les-homards-francois-de-rugy-se-presente-aux-elections-da

      Toute personne raisonnable s’accorde à dire que François de Rugy est une rognure d’ongle à jeter dans la même poubelle que Manuel Valls et autres déchets produits par la gauche française ces dernières décennies.
      Mais puisque le ridicule ne tue pas, François Goullet de Rugy, arriviste nantais, rejeton de la noblesse, traitre récidiviste et amateur de homard est officiellement candidat pour les régionales en Pays-de-la-Loire. Tête de liste LREM. La presse rappelle son affiliation politique, car avec ses multiples changements, revirements et atermoiements, de la gauche de droite à la droite de gauche en passant par le gouvernement Macron, on risque de s’y perdre.
      Faut-il, encore rappeler son parcours exemplaire ? François De Rugy a lancé sa carrière chez Europe Écologie Les Verts jusqu’en 2015, où il défend une écologie pas du tout écologique mais purement capitaliste. Il sort un livre qui fait un flop monumental : « Écologie ou gauchisme : il faut choisir ! », puis crée un micro-parti éphémère : « Écologistes ! », dont personne n’a entendu parler. Malgré ses efforts intenses pour se transformer en paillasson, même François Hollande ne le recycle pas dans son gouvernement. Alors après avoir attaqué Macron lors des débats télévisés, il devient enfin son ministre de l’écologie. Il a le bon profil : à Nantes, cette flaque de boue aura passé plus de temps à réclamer une répression violente contre la ZAD de Notre-Dame-des-Landes qu’à dénoncer le projet d’aéroport.
      En 2019, la presse révèle qu’il organise des festins indécents aux frais du contribuable : homards, grands vins, plats gastronomiques et champagne dans un château avec ses copains. Après avoir bégayé qu’il ne « digère pas » le homard et accumulé les mensonges les plus ridicules, il est obligé de quitter piteusement son poste. Il faut dire aussi qu’il s’est aussi offert 3 chauffeurs personnels, un sèche-cheveux incrusté d’or et un logement social à Nantes en plus de son logement de fonction dans lequel il avait, par ailleurs, dépensé 60 000€ d’argent public de travaux ! Argent magique.
      Quelques semaines après cette « affaire du homard », un jeune homme est envoyé en prison pour avoir simplement tagué un message évoquant le scandale devant le domicile nantais du politicien. En septembre de la même année, une enquête pour « association de malfaiteurs » est lancée pour arrêter, avec des moyens délirants, des jeunes en possession d’un homard en papier mâché, de la peinture, des parapluies et un feu d’artifice. Une chose est sure, De Rugy ne digère pas non plus l’humour !
      C’est donc ce personnage admirable qui se présente aux régionales chez nous, en Pays-de-la Loire. Un asticot vert de gris qui a fait de « l’écologie » une arme contre les pauvres, et qui exige que les démunis se serrent la ceinture en temps de crise. Un individu qui salue la « loi renseignement » du gouvernement Valls et le saccage des libertés du Régime de Macron et regarde le capitalisme ravager la planète en se goinfrant.
      Comble de l’indécence, l’énergumène tente quand même d’apitoyer la populace : dans la presse, il déclare que depuis sa démission – le pauvre est seulement redevenu député fantôme, touchant un salaire mirobolant et tous les privilèges associés – il aurait vécu « une traversée du désert ». A-t-il mangé des langoustines ? Son appétit est-il revenu ? En tout cas, De Rugy semble requinqué pour affronter à nouveau la détestation populaire. Il a même mis en scène son retour sur instagram avec des vidéos gênantes de ses « footings » à Nantes. Sortez les homards !

    • @vanderling : Joli condensé de sa carrière. À la place des nantais je ferais gaffe : Si par malheur il est élu il est capable d’appuyer la relance du projet de centrale nucléaire au Carnet… (c’est peut-être même pour ça qu’il a été renvoyé là-bas, va savoir)

  • Disney tests optional facial recognition entry to Magic Kingdom
    https://eu.usatoday.com/story/travel/experience/america/theme-parks/2021/03/23/disney-tests-optional-facial-recognition-entry-magic-kingdom/6966242002

    Disney is testing a new way for visitors to enter the Magic Kingdom – through facial recognition. The test, launched Tuesday, is optional and will be conducted from March 23 to April 23. The technology captures an image of a guest’s face and converts it into a unique number, which is associated with the form of admission used for park entry. Children under 18 must be in the presence of their parents or guardian and have consent before participating. Visitors can enter the park through a (...)

    #Disney #algorithme #CCTV #biométrie #facial #reconnaissance #enfants #masque #

    ##_

  • Le capitalisme de surveillance - Ép. 1/4 - À l’ère de la surveillance numérique
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/a-lere-de-la-surveillance-numerique-14-le-capitalisme-de-surveillance

    Smartphone, Sites Web, Objets connectés, tous récoltent des données sur ma vie privée. Mais à qui et à quoi ces données servent-elles ? Et finalement cette surveillance numérique est-elle vraiment problématique ? En fouillant dans mon smartphone et dans mon ordinateur, je me suis aperçu que des pisteurs récoltent mes données personnelles en permanence. Derrière les grandes entreprises que l’on connait bien tel Google, Facebook ou Amazon, se cachent tout un écosystème obscur qui fait commerce de mes (...)

    #algorithme #données #BigData #DataBrokers #GAFAM #microtargeting #profiling #publicité

    ##publicité

    • Yep, la liste est longue. Est-ce qu’on a pas une responsabilité en tant que développeurs de poser toutes ces merdes. Je pense notamment à l’école 42 de Niel qui a bien décervelés les nouveaux et nouvelles développeuses qu’ils y forment au point que le mot liberté est devenu une posture capitaliste.

      Et toutes celleux qui acceptent de donner tes coordonnées aux banquiers ou aux flics parce qu’ils y croient encore. Juste hier, un banquier La poste qui insiste auprès d’un de mes clients pour avoir mes coordonnées, j’ai juste besoin de l’API et de la doc, pas qu’il remplisse son fichier !

      La liste des sites en décrépitude :
      https://seenthis.net/messages/665225

  • Amazon, Cartésiam, Oxytronic... la guerre des assistants de maintenance prédictive aura-t-elle lieu ?
    https://www.industrie-techno.com/article/amazon-cartesiam-oxytronic-la-guerre-des-assistants-de-maintenance

    Avec Monitron et Amazon Lookout for Equipement, Amazon Web Services (AWS) se positionne sur le marché de la maintenance prédictive. Fort de son infrastructure de cloud computing, le géant du web prendra-t-il toute la place sur ce marché très concurrentiel, où grands groupes et start-ups cherchent à faire sortir leurs solutions du lot. Amazon Web Services (AWS) a lancé en fin d’année 2020 son assistant de maintenance prédictive Monitron, une solution clé en main pour surveiller les pannes avant (...)

    #Amazon #algorithme #spyware #BigData #prédiction #AmazonWebServices-AWS #CloudComputing