• http://www.comingout-info.be/2012/05/27/stib-2-main-basse-et-invisible-sur-les-transports-publics
    Stib (2) : Main basse et « invisible » sur les transports publics
    27 mai 2012 - Par Linda Mondry

    L’irruption des portiques de « sécurité » dans ma vie quotidienne d’usagère des transports en commun bruxellois n’allait pas sans me poser question. Oui, bien sûr, ça me semblait assez normal de payer ma course. Même si, je pouvais le constater, l’ensemble des usagers ne semblait pas l’entendre de cette oreille. Dès la mise en service, les resquilleurs se pressaient déjà contre mes omoplates, parfois à la queue-leu-leu, pour franchir des entrées de métro dorénavant obligatoirement payantes. J’observais aussi l’une ou l’autre galipettes acrobatiques destinées à battre en brèche cette technologie qui ne manquait pas, non plus, de tomber en panne. J’ai vu des battants se refermer sur les tête de gosses ou sur les cannes des petits vieux, des personnes encombrées de sacs de courses s’emberlificoter… Bref… Heu… J’ai fini par me demander, plus journalistiquement parlant, si cet appareillage constituait un investissement réellement opportun.

  • http://www.comingout-info.be/2012/05/16/loeil-du-cyclone-1-le-bruit-du-tonnerre-apres-la-lueur-des-eclairs

    L’Oeil du cyclone (1) : Le bruit du tonnerre, après la lueur des éclairs - Par Linda Mondry - 16 mai 2012

    J’ai placé un petit morceau de charbon sur mon bureau. Tout dur, tout noir. Fossilisé. Je l’ai ramassé au sommet du terril du Sept. Entre St Ghislain et Colfontaine. Il a connu les profondeurs de la terre et je le retrouve au sommet du paysage. Là où je sens le soleil frais et le vent. L’humidité de la pluie qui va et vient ces derniers jours, aussi. Tout le contraire de la chaleur moite et constante qu’on doit retrouver dans les mines. Tout comme on ne la retrouve que dans les galeries de cavernes souterraines que j’ai pu explorer, durant mon adolescence, en faisant un peu de spéléo. Y’a aussi un paratonnerre au sommet. Enfin, je crois. Une simple tige de métal plantée verticalement dans le sol et qui doit attirer tous les éclairs de la région les jours d’orages borains. Je me demande ce qu’on peut bien y contempler à ces moments là, au centre de l’Oeil du cyclone de Jeep Novak. Les éclairs tombent, à distance, toujours d’abord dans le silence… Tandis que le bruit du tonnerre n’arrive, bien sûr, qu’après.

  • http://www.comingout-info.be/2012/04/13/deces-a-la-stib-1-revendications-syndicales-ou-recuperation-politique

    Décès à la STIB (1) : Revendications syndicales ou récupération politique ?
    Par Linda Mondry, 13 avril 2012, 08:30

    Je me suis intéressée à la Stib voici environ deux semaines. Plus particulièrement aux portiques dits de « sécurité ». Là où les voyageurs pointent leurs cartes Mobib avant d’entrer dans le métro. Avec sa puce électronique, je savais qu’elles posaient également des problèmes aux défenseurs des droits de l’homme qui voient d’un mauvais oeil le pistage de leurs déplacements. En tant qu’usagère, je rencontre tous les jours pas mal de situations problématiques à ces endroits. Impliquant des resquilleurs, bien entendu, mais aussi des personnes âgées un peu perdues face à cette technologie ou encore des parents éprouvant parfois les pires difficultés à franchir ces accès avec poussettes, sacs de courses et enfants. A tout bien y zyeuter aussi, je pouvais à chaque fois y découvrir des caméras supplémentaires. Me fixant de leur oeil électronique imperturbable. Et n’étant ni fraudeuse, ni délinquante, et n’ayant aucune intention de le devenir, je me sens personnellement fort mal à l’aise vis à vis de cette surveillance permanente et généralisée. Oui, bien sûr, y’a des problèmes dans les stations de métros… Mais peut-on vraiment être sûre que, tôt ou tard, aucune autorité ne sera jamais tentée d’utiliser ces réseaux à des fins moins avouables que la prévention et la répression de la véritable délinquance ? Bref, je me posais ce genre de questions quand le drame ayant entraîné le décès d’Iliaz Tahiraj est survenu et que j’avais déjà engrangé pas mal de données dont deux interviews sur le sujet. « Il s’agit d’un fait de société qui dépasse largement l’entreprise, répétait un Alain Flausch qui a dirigé l’entreprise de transport public bruxellois durant dix ans alors qu’il participait à la marche silencieuse en hommage au superviseur disparu. Il ne faut pas taper sur une Stib traumatisée par cet événement. » De fait, j’ai été également très affectée par ce décès intolérable et absurde. Ca m’a plutôt donné envie de faire davantage connaissance, à travers une série d’articles, avec cette société toujours bien publique…

  • http://www.comingout-info.be/2012/04/05/bruxelles-magique-3-prehistoire-du-star-system-anderlechtois

    Bruxelles Magique (3) : Préhistoire du star system anderlechtois
    – par Linda Mondry - 5 avril 2012, 13:18

    Une journaliste est-elle forcée de garder les yeux rivés sur l’actualité ? Quel est l’intérêt de l’immédiateté quand on peut travailler sur des faits vieux de plus de… 5000 ans ? Bon… Je ne suis pas historienne mais j’ai tout de même bien envie de revenir sur cette enquête que j’ai menée il y a environ deux ans. Bousculons donc notre agenda habituel, notre conception linéaire du temps, pour accompagner les photos de Michela Nunes qui m’ont ramenées sur ce terrain, il y a environ deux mois. J’ai eu envie de lui montrer quelques-uns de ces lieux occupés par les touts premiers hommes sur le territoire de cette Bruxelles qu’aucun homme préhistorique n’aurait même pu imaginer. Tout comme nous éprouvons, nous-même, un peu de difficultés à concevoir la capitale européenne sans ses innombrables constructions actuelles… Avez-vous déjà déjà essayé de regarder ce territoire à travers les yeux d’un de ces touts premiers humains ? A l’époque de ce reportage, je me souviens, je revenais d’un isolement forestier de trois ans et je menais toujours une recherche spirituelle plutôt atemporelle. Suffisant ? Vous ais-je assez chamboulé l’esprit pour que vous ayez, aujourd’hui, envie nous accompagner durant cette balade à travers le temps ? Jamais je n’avais découvert ma ville de cette manière mais, désormais, je ne peux plus me l’ôter de l’esprit lorsque je déambule le long de ses trottoirs…

  • http://www.comingout-info.be/2012/03/21/robin-pourbaix-eclipse-totale-sur-nos-valeurs-faciales
    Robin Pourbaix : Eclipse totale sur nos valeurs faciales
    - Par Linda Mondry et Chantal Debaise - 21 mars 2012, 13:35

    Le petit groupe s’agglutine à l’entrée des artistes. C’est pour Robin ? Chacun s’assure se trouver en heure et place, les salutations se susurrent en discutant, par contre ouvertement, de la pluie ou du beau temps. Aujourd’hui, premières chaleurs printanières qui mettent plutôt le sourire aux lèvres. Bien heureusement, alors que la nuit bruxelloise enveloppe progressivement la vieille rue des Chartreux, il ne fera pas froid ce soir… J’avais rencontré Robin Pourbaix il y a quelques mois déjà. Autours d’un verre bien agréablement amical, nous avions convenu de réaliser un job commun : lui, l’artiste-performeur, et moi, la journaliste-écrivain. Sa performance à la MAAC, le 16 mars dernier, allait nous en fournir l’occasion inédite. Il ne s’agissait pas, pour moi, d’assurer la critique de son travail mais plutôt de pénétrer la composition, elle-même, de son oeuvre. Journaliste de vernissage, reporter de salon ? Ben… Si on peut me reprocher de ne pas trop me méfier des émeutiers de Matongé, je ferais peut-être mieux de ne pas trop m’exposer, non plus, aux véléités artistiques. Et c’est peut-être ce que chacun d’entre-nous est plus ou moins en train de craindre alors que nous gravissons les escaliers dans le plus relatif des secrets. Il y a là d’autres femmes, mais aussi des mecs. Des jeunes, des vieux. Bref, des humains sous toutes leurs formes et leurs coutures. Reportage de terrain… sans le moindre artifice.

  • http://www.comingout-info.be/2012/02/27/scribouillardises-2-loeil-effrayant-de-big-brother
    Scribouillardises (2) : L’oeil effrayant de Big Brother
    – Par Linda Mondry - 27 février 2012, 11:09

    Les infos en provenance d’Athènes déferlent sur mon écran depuis le début de la nuit. Les images de l’immense manifestation pacifique sont rassurantes, celles des émeutes plutôt effrayantes. Comment accepter de travailler pour 480 Euros par mois alors que le niveau de vie y est sensiblement le même que dans nos régions ? Tandis que leurs écoles sont au bord du gouffre et que leurs hôpitaux commencent à manquer de médicaments, les files s’allongent aux soupes populaires… Rien d’étonnant, donc, à cette explosion de colère. Un indigné grec avait même posté un « Ici ça sent la poudre » sur Facebook deux jours avant le vote de mesures d’austérité supplémentaires : « On ne sait pas ce qu’il va se passer devant le parlement. » Y suffisait d’attendre, donc, et de se poser devant son ordi à heure dite pour s’abreuver d’images et d’infos via les pages FB des indignés de tous bords et leurs posts vidéos sur Youtube. Au JT de 19h30, également au balcon avec en toile de fond les défilés tendus des manifestants, l’envoyé de la Rtbf apparaissait apparemment surpris par l’ampleur de la manifestation et des violences. Voire tremblotant, dans un costard plus seyant pour couvrir un vote sous les oripeaux d’un parlement que sous les gaz de fumigènes. A défaut d’atteindre le parlement sans doute, il avait bien ramené quelques images avec l’aide de son équipe mais toutes soigneusement saisies derrière un cordon policier. Pas besoin de vous faire un tableau : c’était bien plus grave que tout ce que j’avais pu, moi aussi, imaginer. Le lendemain pourtant, pas d’info ni d’image, ou si peu, ne filtrait des médias officiels. Le lendemain, la Rtbf n’avait fourni qu’un léger suivi tandis qu’un premier article, étrangement signé par Libération et qualifiant la réaction de la population grecque d’hystérique, ne paraissait dans la Libre Belgique qu’à… 12h32. Et sans aucune illustration. Le Soir lui, suivait de peu et toujours aussi discrètement.

  • http://www.comingout-info.be/2012/02/08/emeutes-a-matonge-4-bleu-de-toi-mon-amour

    Emeutes à Matongé (4) : Bleu de toi, mon amour…
    Par Linda Mondry , 8 février 2012, 18:38

    Il en va toujours de même lorsque je passe derrière l’écran. Je possède d’abord ma vision médiatique avec toutes les craintes et les certitudes qu’elle peut engendrer. Pas trop facile, à priori, d’entrer sur le théâtre des émeutes à Matongé. Puis, petit à petit, cette trop simple histoire se délite. Au fil des regards croisés et des paroles prononcées dans la vraie vie vraie de vrai. Et à terme, c’est toujours ma propre perception de la réalité qui se modifie. Une remise en cause du discours médiatique ? Ben… Je ne peux pas y faire grand chose et encore moins y changer. Pas le moindre mot, ni même la moindre lettre. Et c’est toujours comme ça quand je termine une immersion dans l’existence des gens dont les journalistes ne devraient, je pense, jamais se dispenser. D’autant que, franchement, c’est de loin la partie la plus passionnante de mon travail. Parfois tellement super qu’il m’arrive d’y emmener quelqu’un. Une personne comme Michela Nunes, par exemple, qui m’accompagne avec son appareil photo. J’avais envie de lui faire goûter au quartier. De lui montrer qu’approcher la guérilla des bandes urbaines, contre toute attente, ça pouvait être drôlement chouette.

  • http://www.comingout-info.be/2012/01/13/emeutes-a-matonge-3-la-peur-bleue-des-bandes-urbaines

    Emeutes à Matongé (3) : La peur bleue des bandes urbaines
    Par Linda Mondry, 13 janvier 2012, 23:31

    Le lendemain de la seconde journée d’émeutes, Willy Decourty, le bourgmestre d’Ixelles a bien entendu serré la vis. La porte de Namur était cernée de flics tandis que deux camionnettes occupaient ostensiblement le lieu de rassemblement habituel. A Matongé, partout, des uniformes se mêlent à la foule : en ces jours de shopping précédents noël, les commerçants craignent bien entendu pour leurs bénéfices. La presse, quant à elle, pointe la guérilla des bandes urbaines, source des violences et déprédations de la veille, au sein de la contestation politique. Je contourne donc, en empruntant précautionneusement la voie carrossable, un important attroupement policier cernant un groupe de jeunes. Une dizaine de congolais, mains sur la tête, alignés le long d’une vitrine. Impressionnant, sans aucun doute, dans cette frénésie commerciale. Dans les rues adjacentes, les paniers à salade attendent patiemment tandis que la police montée patrouille jusqu’à l’avenue Louise. Les chevaux se reposent dans le parc Royal, à proximité des autopompes…

  • http://www.comingout-info.be/2011/12/23/emeutes-a-matonge-2-la-trahison-du-sang-bleu

    Emeutes à Matongé (2) : La trahison du sang bleu
    Par Linda Mondry, 23 décembre 2011, 18:36

    Alors voilà, ma théorie est celle-ci. Quand j’ai commencé le journalisme professionnel, il y a déjà 16 ans, on m’a envoyée en conférence de presse. En l’occurrence, Di Rupo. Déjà, la salle située aux alentours du parc Royal était bondée. Une soixantaine de journalistes, photographes, caméramen, preneurs de son… Au bas mot. En rentrant, seule avec mon bic, je marchais sur le trottoir et me disais : soixante, soixante et un… Cinquante-neuf… Une de plus ou une de moins, ça va pas changer grand chose à la face de l’info. Par contre, je me disais aussi : dans les bas-quartiers, et aussi dans les plus huppés, on n’y voit jamais personne. Jamais de journalistes, finalement, dans la vraie vie des gens. Tellement peu que, à la pratique, chaque coin de rue révèle quelque chose d’inconnu. Quelque chose dont on ne parle jamais, ou presque, dans les médias. Alors, aux heures d’émeutes à Matongé, je me suis intéressée aux casseurs et pilleurs de vitrines. Aux retourneurs et brûleurs de voitures. Et à mon grand dam, rassurez-vous, je n’y ai croisé aucun confrère ni aucune consoeur. Ou presque. Alors bon ben en voilà… Un autre visage de cette info. Le mien, en fait. Et, sans vouloir vexer personne, voilà ce que j’y ai vu et entendu. Senti et touché, au départ sans à priori. Je vous conseillerais d’ailleurs d’en faire autant, en ces jours difficiles, pour m’accompagner au Congo des bas-quartiers. Bienvenue à nouveau – tout de même hein ? – à Matongé !

  • http://www.comingout-info.be/2011/12/12/emeutes-a-matonge-la-revolte-du-sang-bleu

    Emeutes à Matongé : La révolte du sang bleu
    Par Linda Mondry,12 décembre 2011, 11:23

    Davantage que les deux cents arrestations administratives, c’est l’instauration du couvre-feu qui m’a tout d’abord intriguée. Enfin plutôt l’interdiction de rassemblement de plus de dix personnes : c’est pas trop souvent qu’on impose ce genre de mesure dans un quartier de la capitale, surtout durant toute une longue semaine. Je suis donc arrivée chez mes voisins de Matongé, ou plus ou moins, juste après la baston. Les poubelles publiques – fondues – y étaient encore fumantes et les autres, en cette veille de ramassage, partout éventrées. Dans la noirceur de l’éclairage public scintillaient des éclats de verre orangés tandis que des clients de toutes nationalités mangeaient et buvaient presqu’innocemment dans les nombreux restos et cafés. Combis portes ouvertes sur des boucliers, place St-Boniface. Enfilades de gyrophares à la Porte de Namur. Partout, patrouilles de police…

  • http://www.comingout-info.be/2011/11/22/scribouillardises-1-loeil-effrayant-de-moshe-dayan

    Scribouillardises (1) : L’oeil effrayant de Moshe Dayan
    22 novembre 2011, 17:38

    Qu’est ce qu’on doit faire du journalisme aujourd’hui ? Franchement… Parfois, je me le demande. Y’a eu comme une météorite. Ou un truc de l’ordre d’un changement climatique. Y’en a qui disent que c’est internet mais, malgré cela, je pense que ça avait déjà commencé avant. Les tirages des journaux papiers ont commencé à stagner. Puis à reculer inexorablement. Comme une grande extinction médiatique. Enfin, il reste encore quelques dinosaures, je sais les « anciens » n’aiment pas ce mot, mais plus personne, même eux, ne donnent réellement cher de leur peau.

  • http://www.comingout-info.be/asides/loi-anti-tabac-ou-anti-fumeurs

    Loi anti-tabac ou anti-fumeurs ?
    17 novembre 2011, 17:45

    Alors, j’ai quoi à vous raconter aujourd’hui ? Ben tout d’abord, mon autoportrait journalistique ça avance. Enfin, un peu trop même. En tous cas c’est très amusant à écrire et je crois que je vais vous le filer sous forme de chronique. En fait, j’ai déjà quarante ans et bon ben… J’suis à la moitié peut-être. Et j’ai déjà des choses à raconter. C’est pas à une vieille guenon qu’on apprend à faire la grimace et puis bon, tout de même, j’ai tenu jusqu’ici. C’est déjà pas si mal. Passque bon… Faut parfois s’accrocher. Enfin, je ne veux pas vous parler de ça. Mais plutôt le fêter (c’est tous les jours mon anniversaire) en vous emmenant prendre un bon verre. Une pils, dé préférence, dans un petit café de mon cru. Vous allez voir, il est pas mal çui-là. Quoique des comme ça, y’en a à peu près dans tous les quartiers bruxellois. Enfin, on ne sait pas trop pour combien de temps encore. Pas sûre qu’ils arrivent à tenir aussi longtemps que moi…

  • http://www.comingout-info.be/2011/10/20/bruxelles-magique-2-aupres-dun-arbre-que-les-humains-vivent-betes

    Bruxelles magique (2) : Auprès d’un arbre, que les humains vivent bêtes…
    20 octobre 2011, 17:13

    Bien sûr, quand on pense à une ville, et à fortiori à une capitale, on pense aux monuments prestigieux. Palais, places, buildings… Il existe pourtant des êtres plus discrets qui sont néanmoins chers au coeur de la plupart des habitants : les arbres. Le récent combat des bruxellois pour sauvegarder les platanes de l’avenue du Port peut en témoigner. Une ville sans espace vert devient vite invivable et étouffante. Bien au delà des aspects ornementaux, les citadins tiennent peut-être plus que tout autres à leurs espaces verts. Il suffit, pour s’en persuader, d’observer les bruxellois s’égailler dans leurs parcs et forêt dès l’apparition du moindre rayon de soleil. Alors, pourquoi ne pas s’attarder à la découverte de ces végétaux dont notre ville est loin d’être dépourvue ? Des arbres très remarquables que je vous propose de découvrir. L’un ou l’autre, en tous cas. Perso, c’est quand la lumière de l’été vient à diminuer et que les frimas de l’hiver s’annoncent que je ressens davantage le besoin de m’ouvrir à la nature. De rompre mon enfermement citadin.

  • http://www.comingout-info.be/asides/300-larmes-dans-un-ocean-doubli

    300 larmes dans un océan d’oubli

    Bon ben autant vous le dire tout de suite, j’ai lu une nouvelle dans Métro qui m’a un peu assez effrayée. Le mot est faible. Alors voilà : « 43% des belges estiment que le nazisme comporte des idées intéressantes. » De plus, « 50% des moins de 25 ans ignorent que l’antisémitisme fondait l’idéologie nazie et seuls 26% savent que le principe d’une race aryenne supérieure la constituait. »

  • http://www.comingout-info.be/2011/10/06/passage-derriere-lecran-6-visa-pour-un-royaume-dindifference

    Passage derrière l’écran (6) : Visa pour un royaume d’indifférence ?
    6 octobre 2011, 15:26

    Longtemps, on n’a vu des roms que leurs cortèges de caravanes s’installant sur l’un ou l’autre parking ou terrain vagues. Et, déjà, leur passage ne suscitait pas vraiment l’enthousiasme. Maintenant que les frontières est-européennes se sont ouvertes, ils arrivent plus nombreux mais, cette fois, sans le moindre abri. On peut mesurer, aujourd’hui, l’ampleur de leur misère dans nos propres rues bruxelloises alors qu’ils fuient la stigmatisation dont fait l’objet leur communauté dans leurs pays d’origines. Lorsque je parle d’eux autours de moi, le moins que l’ont puisse dire c’est que je n’entends pas que des messages de bienvenue à l’égard de ces citoyens pourtant bien européens. Non, la Belgique ne semble pas davantage capable de leur offrir un meilleur sort que celui réservé à l’Est et qui, pourtant, avait en son temps suscité une réprobation aussi distante qu’indignée. Difficile, parfois, de redescendre d’un balcon somme toute plutôt confortable.

  • http://www.comingout-info.be/2011/09/30/la-rue-4-en-attendant-madeleine

    La rue (4) : En attendant Madeleine…
    30 septembre 2011, 11:34

    Je vous parlerais bien d’Ahmed et de Pablo. Deux gars que j’ai rencontré successivement au même endroit. A l’une des sorties de la gare centrale, celle qui débouche directement sur l’église de la Madeleine, il y a quelques arbres. Et des grosses pierres. En peu de gazon et des pavés piétonniers. Quelques bancs aussi. En passant par là, j’ai eu envie de ressentir sous mes fesses la surface minérale. Et d’y humer les marronniers. J’aime beaucoup me ressourcer comme ça.

  • http://www.comingout-info.be/2011/09/03/bruxelles-magique-1-vierge-noire-et-etoile-rouge
    Bruxelles magique (1) : Vierge noire et étoile rouge
    3 septembre 2011, 09:47

    Comme tout le monde, j’affectionne évidemment des lieux privilégiés. Des endroits qui me font du bien. Parfois il n’y a personne, parfois j’y croise quelqu’un. Rencontres aussi réelles qu’improbables. Des pierres, des arbres, des lumières. Des parcs, des places, des églises… J’aime, par exemple, tout particulièrement rendre visite à la vierge noire de la place Ste Catherine. Y’a aussi le parc d’Egmont et son étrange Groote Poellepel. Chargée, au Moyen-âge, d’alimenter en eau sept fontaines de « jouvence » aux abords de la Grand Place. Y’a le dolmen du Parc de Tervuren. La forêt de Soignes, le parc Tournay-Solvay et ses hommes préhistoriques. Et puis des mystères stellaires à éclaircir à Anderlecht. Des sources aussi. Des endroits magiques, des rencontres fortuites. C’est la rentrée mais, tant que le soleil brille encore, j’ai bien envie de nous y promener…

  • http://www.comingout-info.be/2011/08/11/adoption-linteret-supreme-de-la-loi

    Adoption : L’intérêt suprême de la loi
    11 août 2011, 02:51

    Réalisatrice jouissant de la double nationalité belge et marocaine, Kadija Leclere dénonce l’intransigeance du service des adoptions en Communauté française de Belgique. Profitant d’un long séjour dans son pays d’origine pour le tournage de son dernier film, elle adopte une fillette livrée à la responsabilité d’un orphelinat. Las, malgré son désir de fonder une famille, la concrétisation de son rêve se heurte, dès sa tentative de retour en Belgique, aux règles légales appliquées par l’administration. Depuis, elle jongle entre son emploi du temps professionnel et sa responsabilité de mère pour continuer à s’occuper de sa petite Sanae, à peine âgée d’un an et demeurée au Maroc. Une situation familiale chaotique engendrée par une application de la loi qui ne protège, dans ce cas, l’enfant que de… sa propre famille. Pas besoin d’un regard particulièrement aiguisé, pourtant, pour constater que Kadija ne constitue ni le prototype de la trafiquante d’enfant, ni celui de la mère abusive. Au contraire d’une loi qui entrave, quant à elle, le regroupement de plus de 400 familles dans notre pays. Interview.

  • http://www.comingout-info.be/2011/07/31/grandeur-et-decadence-du-monde-transidentitaire

    Grandeur et décadence du monde transidentitaire
    31 juillet 2011, 08:02

    Tordons, d’entrée de jeu, le cou à l’amalgame très répandu entre genre et sexualité. Il s’agit là d’une méconnaissance profonde et malheureuse de la transidentité. Non non, les personnes transidentitaires sont loin d’être les nymphomanes, éventuellement prostituées, que vous pourrez admirer en tapotant le terme « transsexuelle » sur Google. Nous ne sommes pas davantage des « femmes à bitte » comme vous pourrez le lire si élégamment si vous vous y aventurez. Le terme « transsexuelle » entretient pourtant, lui même, cette confusion. Tout comme l’assimilation de la lutte trans à celle des personnes homosexuelles dans l’acronyme LGB… T. Autre propos qui vous étonnera peut-être sous la plume d’une trans : je ne suis pas un « homme devenue femme » comme on l’écrit à l’envi dans les médias. Rassurez vous : ce phénomène n’existe tout simplement pas. Je suis bien, pour ma part, une femme tout ce qu’il y a de plus hétéro et je l’ai… toujours été. Allez hop ! Oubliez, pour une fois, ces idées réductrices pour sauter, avec moi, par delà le miroir des apparences.

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    Grandeur et décadence du monde transidentitaire
    31 juillet 2011, 08:02

    Tordons, d’entrée de jeu, le cou à l’amalgame très répandu entre genre et sexualité. Il s’agit là d’une méconnaissance profonde et malheureuse de la transidentité. Non non, les personnes transidentitaires sont loin d’être les nymphomanes, éventuellement prostituées, que vous pourrez admirer en tapotant le terme « transsexuelle » sur Google. Nous ne sommes pas davantage des « femmes à bitte » comme vous pourrez le lire si élégamment si vous vous y aventurez. Le terme « transsexuelle » entretient pourtant, lui même, cette confusion. Tout comme l’assimilation de la lutte trans à celle des personnes homosexuelles dans l’acronyme LGB… T. Autre propos qui vous étonnera peut-être sous la plume d’une trans : je ne suis pas un « homme devenue femme » comme on l’écrit à l’envi dans les médias. Rassurez vous : ce phénomène n’existe tout simplement pas. Je suis bien, pour ma part, une femme tout ce qu’il y a de plus hétéro et je l’ai… toujours été. Allez hop ! Oubliez, pour une fois, ces idées réductrices pour sauter, avec moi, par delà le miroir des apparences.

  • http://www.comingout-info.be/2011/07/19/edito-la-transidentite-pour-les-nuls

    Edito : La transidentité pour les nuls
    19 juillet 2011, 08:18

    Pas mal de journalistes ont réalisé des articles sur les trans. Bien sûre, certains ont réussi quelques beaux reportages mais d’autres, par contre, ont commis heu… quelques impairs. Image médiatique bien souvent erronée qui nous colle pourtant à la peau. Mais peut-on réellement leur en vouloir ? Comment pourrait-on saisir l’essentiel d’une réalité en l’observant de l’extérieur ? N’importe quel « jeune de la rue » pourrait en dire autant de mes reportages à leur sujet. Je l’admets très aisément. Mais voilà, il se fait que je suis non seulement journaliste mais aussi transidentitaire. Je suis bien une femme née dans un corps de garçon. Alors pourquoi ne pas allier ces deux caractéristiques pour tenter d’établir certaines vérités qui n’ont bien entendu plus aucun mystère pour moi ?

  • http://www.comingout-info.be/2011/07/19/edito-la-transidentite-pour-les-nuls

    Edito : La transidentité pour les nuls
    19 juillet 2011, 08:18

    Pas mal de journalistes ont réalisé des articles sur les trans. Bien sûre, certains ont réussi quelques beaux reportages mais d’autres, par contre, ont commis heu… quelques impairs. Image médiatique bien souvent erronée qui nous colle pourtant à la peau. Mais peut-on réellement leur en vouloir ? Comment pourrait-on saisir l’essentiel d’une réalité en l’observant de l’extérieur ? N’importe quel « jeune de la rue » pourrait en dire autant de mes reportages à leur sujet. Je l’admets très aisément. Mais voilà, il se fait que je suis non seulement journaliste mais aussi transidentitaire. Je suis bien une femme née dans un corps de garçon. Alors pourquoi ne pas allier ces deux caractéristiques pour tenter d’établir certaines vérités qui n’ont bien entendu plus aucun mystère pour moi ?

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    Edito : La transidentité pour les nuls
    19 juillet 2011, 08:18

    Pas mal de journalistes ont réalisé des articles sur les trans. Bien sûre, certains ont réussi quelques beaux reportages mais d’autres, par contre, ont commis heu… quelques impairs. Image médiatique bien souvent erronée qui nous colle pourtant à la peau. Mais peut-on réellement leur en vouloir ? Comment pourrait-on saisir l’essentiel d’une réalité en l’observant de l’extérieur ? N’importe quel « jeune de la rue » pourrait en dire autant de mes reportages à leur sujet. Je l’admets très aisément. Mais voilà, il se fait que je suis non seulement journaliste mais aussi transidentitaire. Je suis bien une femme née dans un corps de garçon. Alors pourquoi ne pas allier ces deux caractéristiques pour tenter d’établir certaines vérités qui n’ont bien entendu plus aucun mystère pour moi ?

  • http://www.comingout-info.be/2011/07/19/edito-la-transidentite-pour-les-nuls

    Edito : La transidentité pour les nuls
    19 juillet 2011, 08:18

    Pas mal de journalistes ont réalisé des articles sur les trans. Bien sûre, certains ont réussi quelques beaux reportages mais d’autres, par contre, ont commis heu… quelques impairs. Image médiatique bien souvent erronée qui nous colle pourtant à la peau. Mais peut-on réellement leur en vouloir ? Comment pourrait-on saisir l’essentiel d’une réalité en l’observant de l’extérieur ? N’importe quel « jeune de la rue » pourrait en dire autant de mes reportages à leur sujet. Je l’admets très aisément. Mais voilà, il se fait que je suis non seulement journaliste mais aussi transidentitaire. Je suis bien une femme née dans un corps de garçon. Alors pourquoi ne pas allier ces deux caractéristiques pour tenter d’établir certaines vérités qui n’ont bien entendu plus aucun mystère pour moi ?