• Controverse dans la communauté scientifique autour de la mystérieuse hépatite des enfants – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/controverse-dans-la-communaute-scientifique-autour-de-la-mysterieuse-hepa
    https://www.liberation.fr/resizer/7-jZIGlTM4aSnn3um-cVrPzGnxY=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3168x1276:3178x1286)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/PPCMQJS43FFGHLD6B6CGTZP64E.jpg

    Début avril, le Royaume-Uni a émis une alerte sanitaire auprès de l’OMS en signalant une incidence inhabituellement élevée d’hépatites infantiles d’étiologie inconnue, avec fièvre, jaunisse, selles décolorées et urines foncées. Outre la fréquence inhabituelle de cette pathologie dans des classes d’âges aussi jeunes (moins de 10 ans), ces hépatites présentent deux particularités : elles sont précédées d’un syndrome digestif associant nausées, vomissements, diarrhées, et surviennent chez des enfants sans comorbidité ni antécédents médicaux notables.

    • Des preuves concrètes de ça ou de la médisance gratuite ?

      Ces réflexions sont en grande partie issues des échanges qui ont eu lieu au lancement de la foncière Antidote aux Laboratoires d’Aubervilliers, le 12 novembre, en présence de nombreux collectifs et invité·es, animés par Jade Lindgaard avec les interventions de Sarah Vanuxem et Isabelle Stengers.

      Habiter sans posséder est le titre de l’ouvrage édité par la maison d’édition Les Presses du Faubourg, qui fait partie du collectif Ancrage à Nancy. Il réunit les actes de rencontres tenues en 2018 à Dijon avec des contributions de Florence Gauthier, Jérôme Baschet, Longo Maï, le Mietshäuser Syndikat allemand, Aurélien Berlan ou encore la revue Panthère Première.

      Est-ce qu’il y a ne serait-ce qu’un élément quelconque permettant d’affirmer que tous ces collectifs et personnes clairement impliquées depuis longtemps dans l’autogestion et l’autonomie aient quoi que ce soit à voir avec « le capital déguisé en vert » ?

      Bon courage. :D

    • Il ne suffit pas d’aligner des patronymes plus ou moins célèbres et d’exalter des micro-intiatives isolées pour mettre à bas le capitalisme et le sacro-saint « droit de propriété », toujours les mêmes maladies infantiles, se faire plaisir dans l’entre-soi et soigner sa visibilité à l’heure où nous sommes tous condamnés à devenir les « entrepreneurs de nous mêmes »...

    • Inversement, il ne suffit pas de râler acerbement sans argument pour mettre à bas les initiatives d’autonomie et d’utilisation du droit tel-qu’il-est-sur-le-moment pour se réapproprier des biens en collectif.

      En gros tu rages parce que là c’est des collectifs autonomes et pas des collectivités étatiques/régions/services publics ?

      Tu ne dis toujours pas pourquoi (et/ou ce que tu préférerais en comparaison).

      (Personne ne voit le rapport entre tenter de recréer des biens communs à la fois non marchands et non étatiques en utilisant telle ou telle possibilité juridique du moment et « être entrepreneurs de nous-mêmes »…)

    • Imaginer de mini-enclaves libérées de toute contrainte qui « changeraient la vie » est au mieux, se baigner d’illusion, et toujours jouer les idiots utiles, avec des initiatives immédiatement récupérées par le Moloch. Voir la bande à Hidalgo, le Grand Paris et leurs parrains promoteurs... Tout cela sonne comme un renoncement à affronter l’infrastructure économico-juridique qui perpétue la dévastation de tout ce qui bouge encore.

    • Je n’ai toujours absolument pas compris le rapport entre cet article qui parle uniquement d’un point précis (supprimer justement la propriété privé qui est une des bases, loin d’être la seule, du capitalisme, sur des biens et des terrains) et le capitalisme vert, Hidalgo et le Grand Paris, etc.

      Comme d’hab à parler de grands soirs où on mettrait à bas « tout le capitalisme » (d’un coup d’un seul ?), on ne fait strictement rien de concret… On en est encore là en 2022 à opposer grands mouvements nationaux/internationaux (qui de fait n’existent à peu près pas et n’ont à peu près pas de poids) et actions locales ? Lol. Surtout que toutes les personnes et actions citées ici sont clairement des actions collectives, et qui s’entraident et se coordonnent ensemble et non pas des robinsonades chacunes dans leur coin (genre « avec ma ptite famille on cultive des potirons dans le Larzac et si chacun faisait pareil le monde changerait »).

      Comme l’explique brillamment Aurélien Berlan dans son dernier livre Terre et Liberté, pour « mettre à bas le capitalisme », une des bases obligatoire c’est la reprise en main collective (toujours collective) de la subsistance. Donc arracher des lieux et des terres à la propriété privé en fait partie, et ça ne peut se faire pareil dans tous les pays, comme disent les zapatistes, chacun doit lutter à sa manière en son lieu et en son temps. Eux l’ont fait par les armes dans les années 90 après plus de 20 ans de préparation : en France cette méthode ne peut clairement fonctionner, donc ici on doit remettre des bâtiments et des terres en propriété collective d’autres manières, en utilisant forcément d’autres mécanismes. Et de nombreuses personnes pensent que propriété collective et gestion des biens communs = à faire au maximum en dehors des instances de l’État (donc pas appartenant à l’État, ni la Région, ni le Département, etc).

      Bref, je ne vois toujours pas le rapport avec la choucroute d’Hidalgo (mettre sur le même plan Hidalgo et Longo Mai, Baschet, Berlan, c’est très audacieux).

    • « Arracher des lieux et des terres à la propriété privée », même pas en rêve ! Admettons qu’un collectif quelconque fasse une acquisition foncière, construise qq chose, etc. , qu’est-ce qui garantit que quelques générations plus tard, les descendants du collectif initial, ou quelques uns bazardent tout, ça se voit tout le temps, et je sais de quoi je parle :-)

      Ce qui me chagrine c’est que la promotion de ce genre de trucs fait hélas l’économie de tout ce qui se passe, et de pire en pire, dans le monde réel.

      On bricole une petite survie dans son petit coin en fermant les yeux sur les mécanismes en oeuvre partout ailleurs.

      Aucun rêve d’un grand soir là dedans. Juste rappeler qu’il est aussi important d’ouvrir la boite noire des grands méchants loups, ce qui est valable dans tous les domaines de la vie.

    • Aucun rapport effectivement. Pour moi, l’intervention de Marc Laimé est dans le même registre que le « Delenda Carthago » que Caton assénait dans tous ces discours. Dans l’absolu, il montre la permanence d’une certaine vigilance dont on peut se désoler qu’elle s’émousse, par ailleurs, de plus en plus. Mais en l’espèce, il montre que celle-ci se manifeste sans égard pour les contenus qui lui sont soumis. Et si ce n’est peut-être pas sans rapport avec le fait d’être éloigné de ces contenus particuliers, le manque de retenu est tout aussi fautif que le manque d’opiniâtreté.

    • je sais de quoi je parle

      Et donc ces expériences passées (qui ne sont pas ignorées par les propositions d’Antidote, bien au contraire) invalident en soi, toutes les réflexions et les tentatives nouvelles qui sont faites pour, justement, ne pas les reproduire ?

      Bon... c’est un peu la mécanique du #mansplaining, ça !

    • Admettons qu’un collectif quelconque fasse une acquisition foncière, construise qq chose, etc. , qu’est-ce qui garantit que quelques générations plus tard, les descendants du collectif initial, ou quelques uns bazardent tout.

      Rien ne garantit que « tout soit bazarder », mais en tout cas, la proposition d’Antidote c’est que les conséquences du « grand bazar » se limitent à la dispersion du collectif, pas à la possibilité d’un usage collectif pérenne (et non marchand) du foncier. Évidemment, pour saisir cela (et éventuellement critiquer la solution proposée pour l’accomplir) il faut aller au delà du « delenda carthago ».

      Je précise que j’ai moi-même des objections sur la solution proposée

    • Ce qui me chagrine c’est que la promotion de ce genre de trucs fait hélas l’économie de tout ce qui se passe, et de pire en pire, dans le monde réel.
      On bricole une petite survie dans son petit coin en fermant les yeux sur les mécanismes en oeuvre partout ailleurs.

      C’est un peu « à la serpe » ce genre de prise de position. Qu’est-ce qui empêchera les parties prenantes du projet de se pencher (et de lutter) contre ces mécanismes de domination que tu dénonces ?

      Ce que je retiens aussi, c’est que le fonds de dotation s’accompagne d’un bail « emphytéotique » de 99 ans. On va dire trois générations grosso-modo.
      Maintenant, le fait que ces fonds fonctionnent sur le don (d’argent, de foncier ou autre) est aussi un avantage car le don n’est pas un investissement. Par contre, si des tractations occultes interviennent entre les donateurs et les fonds, alors on est dans la corruption. Évidemment, la vigilance et la transparence restent indispensables.

    • Surtout que « les mécanismes en oeuvre partout ailleurs » est une formule posée comme si ceux-ci avaient une évidence incontestable. Si ça se trouve, on n’est pas du tout d’accord sur les ressorts des mécanismes en question.

    • qu’est-ce qui garantit que quelques générations plus tard, les descendants du collectif initial, ou quelques uns bazardent tout,..

      Rien n’est jamais garantie pour les générations plus tard et heureusement que les générations plus tard aurons le choix de changé ce qui aura été fait dans une autre époque avec un autre contexte et d’autres besoins. Imaginons que le grand soir arrive et que des changements profonds soient faits, ca serait horrible de figé les générations suivantes pour leur imposé cet instant du grand soir éternellement. Alors ne rien faire au prétexte que peut être dans le future les génération prochaines pourraient défaire ce qu’on a fait me semble absurde. Ca serait une sorte de dictature étérnelle.

      Aussi je pense pas que ce collectif ne luttte pas aussi contre le grand paris et tout et le fait de chercher et d’expérimenté des choses à l’échelle locale n’empêche pas d’agir aussi au niveau globale simultanément. Perso j’ai du mal à imaginé qu’un mouvement mondial d’abolition de la propriété surgisse tout à coup partout de la meme facon au meme instant. Forcement il y aura des initiatives locales, même au niveau d’un pays ou d’un continant qui abolirait la propriété ca resterait une initiative locale.

  • La justice britannique autorise l’extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/la-justice-britannique-autorise-lextradition-de-julian-assange-vers-les-e

    La justice britannique a décidé ce vendredi d’annuler en appel le refus d’extrader Julian Assange vers les Etats-Unis.

    La justice américaine veut le juger sur son sol pour la fuite massive de documents confidentiels via ses Wikileaks. Il risque 175 ans de prison

  • Bois hors de prix ou introuvable : la scierie Foulon, à Lumbres, met la clé sous la porte !
    https://www.lavoixdunord.fr/1101000/article/2021-11-18/bois-hors-de-prix-ou-introuvable-la-scierie-foulon-lumbres-met-la-cle-s

    Un gâchis. Le 31 décembre, Francis, Florent et Fabrice Foulon mettront un terme à 111 ans d’histoire dédiée au bois. La filière, qui a perdu les pédales, a mis fin aux illusions de la famille Foulon, sans perspective de développement à Lumbres. Une décision imputable à plusieurs difficultés.

    Une filière qui a perdu la tête
    « Au niveau de la production, c’est devenu compliqué d’avoir des grumes, relève Fabrice Foulon, 35 ans, qui gère l’entreprise avec son frère Florent, 41 ans. Il est devenu plus facile de trouver de l’iroko du Cameroun que du douglas de la forêt de Boulogne.  »

    derrière barrière de péage, mais circule sur FB l’argumentaire de la scierie :

    On explique tout !
    Cela fait pile un mois que la fin d’activité a été annoncée. Nous avons reçu des centaines de messages de votre part et nous vous en remercions sincèrement.

    Quasi systématiquement, il nous a été demandé les raisons de cet arrêt. On en parle plus en dessous, ce sera l’occasion de faire un (triste) bilan du secteur bois en France 🧐

    Tout d’abord, comme indiqué en Novembre, tout va bien pour nous 🙂 Il ne s’agit pas d’une faillite, personne n’est malade. Tout va bien de ce coté. Au contraire, c’est durant ces 5 dernières années que la scierie a investi le plus, que ce soit en matériel, ou en termes de stock (et oui, quand on fait rentrer des gros volumes de zebrano, il ne faut pas trembler quand on signe le bon de commande 😃)

    Les raisons sont plutôt à chercher ailleurs. Si nous étions amenés à continuer en 2022, nous n’aurions déjà pas grand chose à vendre et de deux, les risques d’attraper une « mauvaise surprise » auraient été élevés
    Pour rappel, nous avons la double casquette de producteur et de négociant, c’est à dire que nous scions nous-mêmes nos arbres, mais nous achetons aussi du bois « semi travaillé », généralement dans des essences bien spécifiques que l’on ne trouve pas localement 🌳🌲

    Et l’on attaque à la raison principale du problème : on ne trouve plus de matières premières ! Nous ne sommes certes pas dans
    une région énormément boisée, mais il y’a largement de quoi faire fonctionner des dizaines de scieries comme la notre, tout en gardant
    une gestion durable des ressources. Le hic, c’est que l’immense majorité des bois français s’en vont à l’étranger. USA ou Chine, au choix. Dans les Hauts de France, c’est plutôt nos amis Chinois qui raflent la mise.

    Vous voulez rigoler ? La Chine a justement décrété un moratoire sur l’abattage des arbres pendant 99 ans. Pendant quasiment un siècle,
    les Chinois n’exploiteront pas leurs forêts. Inutile de préciser que cela ne s’applique aux forêts des autres pays.... 😏 On ne vise personne en particulier, les USA ne sont guère mieux, avec des méthodes d’achat pour le moins, agressives 👊

    D’autant plus ironique quand on sait que notre scierie, comme la plupart des acteurs de la filière, ont financé pendant des décennies le Fond Forestier National, une contribution financière destinée au … reboisement et à l’entretien des forêts nationales. En résumé, on nous a taxé pour avoir de belles forêts, qui sont maintenant revendues à l’étranger. Le rôle de l’Etat est clairement pointé, puisque les scieries de taille « intermédiaire » sont ignorées. Les seuls lots proposés sont généralement des frênes malades ou des épicéas scolytés. Inutilisable en scierie, destinés au bois de chauffage. C’est sympa d’avoir pensé à nous 🤬

    Les critères d’attribution des lots sont le pour moins opaques. On en arrive à un point où il est plus facile pour nous de trouver de l’iroko du Cameroun, que du douglas des Hauts de France...

    C’est une situation que nous dénonçons depuis près de 20 ans, mais qui s’est furieusement accentuée après le déconfinement. C’est surement cela le « monde d’après » 🤥

    La partie Négoce n’est pas mieux lotie. Nous travaillions essentiellement avec la Scandinavie pour le Sapin Rouge du Nord, pour ses qualités naturelles et de longévité sans équivalent. Sur cette essence, et comme sur d’autres (coucou le Mélèze 🙂 ), les prix ont explosé depuis un an. On ne parle pas de petite augmentation, mais bien d’explosion. Sur certains sections, le coût a quasiment triplé. Le tout avec des délais en forte hausse, et surtout une qualité qui n’a jamais été aussi mauvaise. La demande étant tellement forte que le processus de séchage des bois est bâclé ! Les planches restent moins longtemps, et dans des séchoirs à trop haute température. Il en résulte des bois cassants, tordus, nerveux. Du jamais vu ! On en arrive à un point où acheter du Sapin Rouge revient à jouer au trader : il faut acheter en aveugle, sans avoir aucune idée de la date de livraison, et avec des qualités totalement aléatoires. Qui veut jouer à la roulette russe ? 🤦‍♂️

    Le tout dans un contexte économique épouvantable. Il y’a certes du boulot, mais la plupart des entreprises se sont endettées pour
    continuer à avoir de la marchandises, tout en devant réduire ses marges. En devant rembourser les charges sociales non prélevées, et toujours avec une menace sanitaire qui n’est jamais loin 💊💉 La plupart des fédérations de commerce annoncent de la casse pour 2022

    Vous avez maintenant conscience du contexte général. On résume ? Vous n’avez plus de matières premières pour produire, des grosses difficultés pour trouver de la marchandise à revendre, et potentiellement vous aurez beaucoup d’impayés l’an prochain. Que souhaitez vous faire dans ce cas précis ? C’est vite vu 🛑❌

    Agir de la sorte nous permet de nous « retirer » de cette course folle qui n’a ni queue ni tête, tout en préservant nos intérêts : nous
    restons maitre de nos futurs choix. Pour revenir dans le futur ? Pourquoi pas, c’est une possibilité à laquelle nous travaillons fortement

    Si vous suivez cette page depuis un moment, vous connaissez la passion qui nous habite. Nous restons persuadés qu’il est possible de proposer du bois de qualité, hors de la grande distribution et de ses bois traités. Qu’il est possible de trouver des essences extraordinaires, tout en continuant de valoriser les bois locaux. A vrai dire les idées ne manquent pas 💡

    Reste quelques questions en suspens :
    –Faut-il garder le même emplacement ?
    –Où trouver de la matière ?
    –Quand le marché se calmera ?

    Il serait suicidaire de reprendre dans 6 mois. Il faut une remise en question en cause profonde de la gestion des forêts en France, dans les niveaux les plus hauts de l’Etat. A l’heure des COP et des grands discours sur le climat, comment expliquer que nos arbres se font travailler à l’autre bout du monde (dans des conditions humaines précaires), avant de refaire le trajet inverse et de retrouver dans les rayons de grande surface avec une belle étiquette « Chêne d’origine Française » 🇫🇷🤔

    Vous savez maintenant tout. De ce qui nous a amené à prendre cette décision, jusqu’à nos plans hypothétiques pour le futur

  • Afghanistan, d’une défaite l’autre par Alain Gresh

    https://orientxxi.info/magazine/afghanistan-d-une-defaite-l-autre,4969

    Kaboul est tombée et il n’aura fallu que quelques semaines aux talibans pour balayer l’armée afghane financée et formée par les États-Unis durant vingt ans. Pour rappel, le régime communiste avait survécu trois années au retrait de l’Armée rouge. Mais le désastre afghan, au-delà d’une défaite ponctuelle, signe le fiasco de « la guerre contre le terrorisme ».

  • Avec les brigades sanitaires du Covid-19 : « Les gens ont de plus en plus de mal à accepter les consignes »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/12/14/les-gens-ont-de-plus-en-plus-de-mal-a-accepter-les-consignes-avec-les-brigad

    Au printemps, la Sécurité sociale a mis en place des centres d’appels où des conseillers sont chargés du suivi des malades de l’épidémie et du traçage des cas contacts. A Villeneuve-d’Ascq, dans le Nord, ils jouent un rôle sanitaire et social déterminant.

    Sullyvan Massy Notebaert jette un coup d’œil rapide à l’écran de son ordinateur. Les noms des malades à appeler en priorité apparaissent. Son casque sur les oreilles, le jeune homme compose un numéro. Il adopte le ton aimable d’un vendeur de parfums. Sauf que c’est du #Covid-19 qu’il doit parler, avec une sexagénaire dont le test s’est révélé positif. La dame s’applique à répondre aux questions de Sullyvan.

    Son histoire avec la maladie est simple, presque banale. Elle s’était confinée chez sa fille et son gendre. Le gendre a été atteint le premier, puis sa fille quelques jours plus tard. Comme elle « regarde les informations à la télévision » , la dame a fait sa valise pour rentrer rapidement chez elle. Après avoir consulté son médecin traitant, elle s’est fait tester le lendemain. C’était son tour. Ça ne l’a pas étonnée, elle commençait à tousser, à se sentir fiévreuse.

    A Sullyvan, elle jure n’avoir « pas vu un chat » depuis son retour dans son appartement. Pas de cas contact à prévenir, donc. Pour faire ses courses, le conseiller l’incite à utiliser le drive ; elle y avait déjà pensé. De toute façon, ses placards sont pleins, « comme si j’avais anticipé le truc », s’amuse-t-elle. La conversation dure encore une dizaine de minutes, la malade fait traîner. A plusieurs reprises, elle glisse qu’à son âge ce n’est pas facile le célibat et la solitude. « Au moins, vous pouvez vous isoler plus facilement ! », plaisante Sullyvan.

    Elle en rit volontiers, mais quelque chose la chiffonne : « On faisait tous très attention, les distances, le masque, le gel, nous sommes des personnes responsables, je ne comprends pas comment on l’a attrapé. » « Vous n’avez pas à vous en vouloir, répond Sullyvan, soucieux de la déculpabiliser, il n’y a pas de risque zéro. » Le jeune homme finit par raccrocher en répétant : « Ça va bien se passer, ne vous inquiétez pas. » Il sourit. L’entretien s’est déroulé de façon idéale : une malade coopérative, informée, aimable. « La plupart des gens sont comme ça », tient-il à préciser.

    Rôle à multiples facettes

    Sullyvan Massy Notebaert, 25 ans, est l’un des 10 000 agents formés par la #Sécurité_sociale au suivi des malades et au suivi de #cas_contacts pour éviter la propagation du virus. Ici, à Villeneuve-d’Ascq, l’un des quatre centres que compte le département du Nord (2,6 millions d’habitants), ils sont plus d’une centaine à se relayer ainsi, sept jours sur sept, derrière les téléphones ; trente de plus travaillent de chez eux.

    Leur mission : convaincre les malades de s’isoler, prévenir les cas contacts et les inciter à faire de même. Mais aussi informer, orienter les précaires et les fragiles, ceux pour lesquels le virus entraîne des souffrances en cascade (perte d’emploi, dépression, violence, isolement…). Rassurer également, lutter contre les « fake news », jouer tout à la fois le rôle de conseiller médical, d’assistant social et de psychologue.

    L’ancien premier ministre Edouard Philippe les avait surnommés les « brigadiers ». Ici, le terme ne plaît guère. « Trop militaire, trop anxiogène, juge Karine Brillault, la responsable de la plate-forme. Nous sommes là pour aider, on veut être sympathiques. » Elle préfère le terme de « conseiller » ou le neutre « collaborateur », très en vogue dans le monde du travail.

    « Ne pas trop se faire balader »

    Quand le gouvernement a demandé à l’Assurance-maladie de se mettre au #traçage des cas contacts, au moment du déconfinement de mai, [pffff..., ndc] l’institution a dû s’adapter à toute vitesse et monter des centres d’appels à travers le pays. « Nous avons eu dix jours pour faire face dans l’urgence et créer de nouveaux services, se souvient Hélène Saumitou Laprade, directrice adjointe de la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) du Nord. On a dû mettre en place un système qui permette d’aller plus vite que la diffusion du virus pour briser la chaîne de contamination. Ce n’est pas dans notre ADN premier de gérer une crise sanitaire, on a dû innover. » En plus de l’appel au volontariat en interne, il a fallu recruter. « On cherchait des têtes bien faites, des jeunes qui savent s’exprimer correctement, qui maîtrisent l’informatique et ont le sens du contact », explique Mme Brillault.

    M. Notebaert, diplômé en master de sciences politiques – au chômage depuis que le magasin de vêtements dans lequel il travaillait a fermé avec le confinement –, avait le profil idéal, le genre à pouvoir gérer des situations complexes après une seule petite journée de formation. A quelques mètres de lui, Adam Delory, 25 ans, col roulé sombre et sourire lumineux, a également vite compris ce que l’on attendait de lui : « Il ne faut pas trop se faire balader par le patient, ne pas le laisser prendre la main sur la discussion, car on a des messages essentiels à faire passer, et savoir s’adapter aux situations. Si on entend un enfant en bas âge pleurer derrière, par exemple, il faut aller à l’essentiel. »

    Au début de l’été, les équipes étaient prêtes, mais le virus, lui, se faisait tout discret. « C’était la drôle de guerre, on attendait, mais il ne se passait rien, raconte Baptiste Marchand, directeur santé de la CPAM du Nord. Quand la deuxième vague a éclaté, au moins, nous étions prêts. » Après des semaines exténuantes, les agents commencent enfin à souffler avec le ralentissement de l’épidémie.

    L’outil informatique s’est perfectionné, eux-mêmes se sont rodés. « Au début il y avait des bugs, certaines personnes étaient appelées plusieurs fois, d’autres pas », reconnaît Mme Brillault. Aujourd’hui, alors que l’ensemble du processus – la fameuse stratégie « tester, tracer, isoler », mise en place au printemps – s’est amélioré (mise à disposition des #tests, réduction des délais d’attente des résultats, meilleure transmission des données par les labos), l’Assurance-maladie peut se targuer de contacter 94 % des #malades entre quatre et vingt-quatre heures après leur résultat.

    La confusion règne

    Ici, à Villeneuve-d’Asq, nous ne sommes pas dans un #centre_d’appels comme ceux des produits commerciaux. « On n’est pas là pour vendre des doubles vitrages », résume Adam Delory. Chaque conseiller a devant lui un calendrier en carton, pour calculer les dates de période d’isolement et de contagiosité en fonction des contaminations, des premiers symptômes, du résultat des tests. Il dispose aussi d’un épais script de sujets à aborder, qui évolue au gré des consignes venues d’en haut. Dernière en date : « Faire la promotion de l’application TousAntiCovid ».

    Autre particularité, ils peuvent consacrer le temps qu’ils veulent à un appel. « J’ai eu une dame furieuse au téléphone, car son fils avait reçu un résultat positif six jours après avoir fait le test, se souvient Kevin Quelquejeu, 28 ans, vêtu d’une salopette et d’un peu discret pull de Noël. Elle était très angoissée, car il avait subi une lourde opération l’année précédente. Elle pleurait beaucoup, je suis restée avec elle une heure et quart au bout du fil, à la fin ça allait mieux. »

    Les questions les plus fréquentes tournent autour de la durée de l’#isolement, de la contagiosité, des personnes asymptomatiques, des tests, de l’immunité. « Pour beaucoup, ce n’est pas clair, poursuit sa collègue Céline Turpin, élégante infirmière de 40 ans. Entre ce qu’ils entendent dans les médias, chez leur médecin, à la pharmacie ou chez leurs voisins, ils sont un peu perdus. » Il faut dire que, depuis des mois, tout et son contraire, ou presque, a été dit au sujet de la pandémie. Sur la période d’isolement, entre les quatorze jours annoncés au départ, puis les sept jours, beaucoup de patients n’y comprennent plus rien. Mais plutôt que de parler d’ « informations contradictoires », ici on préfère évoquer « l’évolution des directives ».

    « On sent le ras-le-bol qui monte »

    Le plus difficile : convaincre les gens de rester à l’isolement. Les cas contacts ont du mal à se plier aux règles, surtout lorsqu’ils en sont à leur deuxième ou troisième fois. La veille de notre arrivée à Villeneuve-d’Asq, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité de rendre obligatoire l’isolement, une hypothèse évacuée depuis. Le vaste open space, avec ses bureaux disposés en marguerite, bruisse de cette déclaration. Contraindre les gens à rester chez eux, ici, personne n’y croit. « Impossible à mettre en œuvre », estime-t-on. Evidemment, tous savent que certains malades mentent et continuent à sortir.

    L’isolement pose de nombreux problèmes, économiques, sociaux et psychologiques. « Certains entrepreneurs testés positifs nous disent : “Je dois retourner travailler, je ne peux pas laisser mes salariés seuls, je connais les gestes barrières, je porterai un masque et je resterai dans mon bureau”, explique Céline Turpin, l’infirmière qui a intégré la plate-forme après s’être portée volontaire dans une structure hospitalière, lors de la première vague. Il faut essayer de les convaincre. Et quand on repère des problèmes sociaux qui empêchent l’isolement, on oriente sur des numéros d’aide. »

    A quelques bureaux du sien, Nathalie Ruszczynski, infirmière également, gère une situation complexe au téléphone. Une patiente explique avoir bénéficié d’un #arrêt_maladie en tant que cas contact. Entre-temps, elle a été dignostiquée positive et a donc de trois #jours_de_carence pour son arrêt. Une double peine, selon elle. « Je comprends », assure son interlocutrice tout en lui rappelant que c’est la règle : les cas contacts ne perdent pas de salaire, les « covidés » si…

    « Il faut toujours rester calme, tout en étant ferme, dit la conseillère. Ils doivent sentir que ce qu’on dit est la consigne officielle, sinon la confiance n’est pas là. Les gens ont de plus en plus de mal à accepter les consignes, ça dure depuis si longtemps… Ils sont angoissés aussi, quel que soit leur âge ou leur situation sociale. » « Ils saturent, renchérit Kevin Quelquejeu, qui a atterri ici après la fermeture de Disneyland Paris, où il enchaînait les CDD depuis quatre ans. On sent le ras le bol qui monte à l’approche de Noël. » Chacun des conseillers s’est fait raccrocher au nez au moins une ou deux fois – rien de bien grave sur des milliers d’appels. De l’avis de tous, les malades sont plutôt avides de discussion. Les plus hostiles aux mesures gouvernementales, eux, ne répondent pas au téléphone.

    Stratégies de communication

    Pour convaincre leurs interlocuteurs de s’isoler, les agents misent sur la persuasion, voire la culpabilisation. Des éléments de langage leur ont été donnés. Le mot « protection » fait ainsi figure de formule magique. « Ce sont des techniques de communication, assume Karine Brillault. Celle de l’écoute active désamorce beaucoup de colères. »

    L’apparente connivence aussi. « Je les caresse dans le sens du poil, confie en souriant Adam Delory. Si quelqu’un me dit qu’il veut retourner travailler, je lui réponds que je le comprends, que je ne l’oblige à rien. Comme ça, il baisse la garde et je peux le convaincre plus facilement en faisant appel à son sens des responsabilités. Une alliance doit se créer entre eux et nous. Ce job, c’est à 70 % de la psychologie. »

    Pour Kevin, le jeune homme si optimiste qu’il porte des pulls de Noël dès novembre, « il ne faut surtout ne pas être dans le jugement, ne pas faire de reproches ». Lui aussi a sa technique pour calmer les énervés ou les récalcitrants : « Je leur dis : “Je suis là pour vous faire des recommandations, pas pour vous fliquer. On est tous dans la même situation, moi aussi, j’en ai marre de ce confinement”. » « Même si on ne déplace pas des montagnes, j’ai l’impression de servir à quelque chose », ajoute-t-il, satisfait de « l’expérience humaine » qu’il vit depuis septembre. Mais, quand on l’interroge sur son avenir, il n’hésite pas une seconde : dès que la situation sanitaire le permettra, il retournera travailler à Disneyland.

    Toujours aucun article d’ensemble à ma connaissance sur les #agents_de_santé de terrain, et pas de plateforme, à l’exception de quelques papiers sur #covisan à Paris et un peu en IDF. Or, à part la Nouvelle Zélande et l’Australie où je ne sais quelle a pu être leur rôle, je vois pas un seul pays qui ai réussi quelque chose contre le covid qui n’en ai pas employé/utilisé un grand nombre (y compris sous la forme des "comités de quartier" de la dictature chinoise). Et ce dans un pays champion des CDD où on nous bassine depuis 40 ans avec l’exigence de flexibilité. L’âne gouvernemental n’a pas soif de #santé_publique.

  • Le problème avec les vieux mâles blancs du vin – No wine is innocent
    https://www.nowineisinnocent.com/2020/12/02/le-probleme-avec-les-vieux-males-blancs-du-vin

    Avertissement préalable : tous les vieux mâles blancs du #vin ne posent pas de problème (je ne suis d’ailleurs pas loin, à 46 ans, d’en être un moi-même), mais tout le problème semble venir de vieux mâles blancs du vin. Surtout, derrière ce titre délibérément provocateur, il y a une réalité qui, si elle est évidemment loin d’être propre au seul milieu du vin, s’y manifeste violemment.

    Ainsi, en France, une caste constituée d’#hommes, tous #blancs, tous âgés de 50 à 70 ans environ, tous pros et critiques de vin, tous affublés d’un bon vieux sentiment de supériorité, fait régner dans le monde du vin ce qu’il faut bien appeler, excuse my french, une ambiance de merde. Quand ils ne se livrent pas tout simplement au dénigrement, aux insultes, au #harcèlement et aux #menaces, notamment à l’égard des #femmes.

  • « Les services pourront recueillir des informations sur l’opinion des personnes surveillées, leurs pseudos Twitter, des données de santé, le tout pour des finalités élargies qui dépassent la sécurité publique »
    #Macron, c’est Orwell en mal écrit.
    C’est toujours un agenda de censure et de contrôle sans précédent qui est la base du projet de ce quinquennat.
    Edvige, le retour : le ministère de l’Intérieur donne un blanc seing à la police pour ficher « les opinions politiques, les convictions philosophiques, religieuses ou l’appartenance syndicale » de toute personne susceptible de menacer l’ordre public.

    https://www.nextinpact.com/article/44931/linterieur-muscle-possibilites-fichage-politique

    Ce matin, trois décrets du ministère de l’Intérieur ont été publiés : l’objectif est de muscler les fichiers du renseignement territorial (PASP et GIPASP qui ont succédé à Edvige) et les enquêtes administratives.

    Parmi les multiples nouveautés, les services pourront recueillir des informations sur l’opinion des personnes surveillées, leurs pseudos Twitter, des données de santé, le tout pour des finalités élargies qui dépassent la sécurité publique.

    Décret Fichier de prévention des atteintes à la sécurité publique (PASP) et avis CNIL
    Décret Gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique (GIPASP) et avis CNIL
    Décret Enquêtes administratives liées à la sécurité publique (EASP) et avis CNIL

    Le #fichage en fonction des opinions et des convictions religieuses

    Les trois décrets portent sur les fichiers frères du renseignement territorial de la police (PASP) et la gendarmerie (GIPASP) et celui qui permet les enquêtes administratives (EASP) nécessaires pour la profession de magistrat, policier, surveillant pénitentiaire, policier municipal, agent de sécurité privé ou… de la Hadopi.

    Rappelons que le PASP et GIPASP ont un champ plus large que le Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) qui vise les personnes radicalisées. En 2017, 43 500 personnes étaient fichées au PASP et 40 500 au GIPASP.

    Des fichiers larges qui permettent aux forces de l’ordre de surveiller toute personne présentant une menace à l’ordre public (manifestants violents, hooligans,…). Peuvent accéder au PASP et au GIPASP, les agents des services, mais également tous les policiers et gendarmes, ainsi que les procureurs (une nouveauté des décrets).

  • Corona-Regeln in Frankreich : #autoritäres_absurdistan | ZEIT ONLINE
    Les règles du covid en France : #absurdistan autoritaire
    https://www.zeit.de/politik/ausland/2020-11/corona-regeln-frankreich-lockdown-polizei-quarantaene-attest-joggen-sport
    https://img.zeit.de/politik/ausland/2020-11/corona-regeln-frankreich-jogging/wide__1300x731

    Atteste, um das Haus zu verlassen, nur vor der Tür joggen, Wachmänner für Spielzeug: Frankreichs Lockdown ist so repressiv, dass auch sinnvolle Regeln in Verruf geraten.
    Von Annika Joeres

    Als Betty Bellion-Jourdan vor wenigen Tagen im westfranzösischen Biarritz aus dem Meer stieg, warteten vier Polizisten auf sie: Die 93-Jährige habe im Lockdown zwar das Recht, am Strand zu sitzen, nicht aber, im Wasser zu schwimmen. Seit Jahrzehnten krault die alte Dame täglich im Atlantik, auch in der winterlichen Kälte, und lindert so ihre Neuropathie in den Beinen, eine Nervenkrankheit. „Kein Spezialist, keine Massage kann mich so heilen, wie das Meer es tut“, sagte Bellion-Jourdan. Ein Polizist, so ist es auch in einem Video zu sehen, erwiderte nur: „Nach Artikel 46 der Verordnung 20-10 ist jeder Wassersport verboten.“ Bellion-Jourdan sollte eine Strafe von 135 Euro bezahlen, sollte sie sich dem Meer erneut nähern.

    Das Polizeiaufgebot für eine Handvoll Senioren am kilometerlangen Strand von Biarritz ist eine der Folgen vieler autoritärer Corona-Regeln der Regierung in Paris. Bürgerinnen und Bürger müssen sich jedes Mal, wenn sie das Haus verlassen, ein selbst unterschriebenes Attest ausstellen, warum sie vor die Tür treten. Etwa ein Attest, um die Kinder zur Schule zu bringen, ein zweites, um Hustensaft in der Apotheke zu holen, ein drittes, um Baguette einzukaufen, ein viertes, um zur Arbeit zu gehen. Auch bewegen können sich die Franzosen nur eingeschränkt: Sie dürfen nur eine Stunde Sport treiben, und auch nur im Radius von einem Kilometer. Wanderungen, Radtouren, Schwimmengehen sind unmöglich.

    Das führt dann etwa dazu, dass sich Joggerinnen auf den Straßen drängeln, statt sich in der Natur aus dem Weg zu gehen. Und dazu, so vermuten es Mediziner, dass Menschen auch den sinnvollen Regeln misstrauen, wie etwa der, die üblichen Begrüßungsküsschen bleiben zu lassen. Das bestätigt auch eine aktuelle Studie: „Mehr als 60 Prozent der Franzosen geben an, sich nicht mehr an die Regeln zu halten – doppelt so viele wie beim ersten Lockdown. Jeder Zweite gibt an, seit dem Lockdown trauriger zu sein.“

    An diesem Donnerstagabend wird Premierminister Jean Castex die Regeln für die kommenden Wochen verkünden: Voraussichtlich, so kommentierten zuvor Mitglieder der Regierung in Interviews, wird sich nichts an den Bestimmungen ändern. Dabei ist das Vertrauen der Bevölkerung auf einem europäischen Tiefstand. Zwei von drei Befragten glauben nicht, dass Präsident Emmanuel Macron sie gut durch die Corona-Krise führen wird. Denn die französische Bilanz ist verheerend: Obwohl das Nachbarland im Frühjahr und nun erneut eine der autoritärsten Antworten auf die Corona-Krise gab, ist die Zahl der Toten inzwischen höher als im lockeren Schweden.

    „Der Grat, außerhalb des Gesetzes zu stehen, ist sehr schmal geworden“

    Vor zwei Wochen hatte Macron einen zunächst vierwöchigen Lockdown verkündet. Darin haben nur Supermärkte und Apotheken geöffnet, kleinere Geschäfte wie Buchhandlungen oder Schuhläden sind geschlossen. Anders als beim ersten Lockdown im Frühjahr protestierten viele Kundinnen und Händler gegen die Regierung, auch einige Bürgermeister verabschiedeten Erlasse, nach denen alle Einzelhändler öffnen können. Aber die Regierung beschloss nur ein weiteres Verbot: Fortan dürfen auch Supermärkte keine Bücher, Spielzeuge, Kleidung und Schuhe mehr verkaufen. Wahlweise stehen dann Warnschilder oder Wachmänner vor den Winterstiefeln oder Regalen mit Teddybären, damit die Kunden nichts Verbotenes kaufen.

    Die Opposition – links wie rechts – kritisierte die Regeln als „einsame Entscheidungen ohne Sinn und Verstand“. Die Philosophin und Autorin Aïda N’Diaye sagt: „Man möchte lachen, aber wir sind in einer gefährlichen Absurdität angelangt.“ Gerade das Prinzip, sich Atteste ausstellen zu müssen, findet die Professorin gefährlich: Es verankere die permanente Selbstkontrolle, die Rechtfertigung vor dem Staat, in den Köpfen der Menschen. „Der Grat, außerhalb des Gesetzes zu stehen, ist sehr schmal geworden. Dazu reicht schon ein Spaziergang ohne Stoppuhr.“

    Macron hatte die Atteste in seiner Ansprache zum nochmaligen Lockdown als unausweichlich präsentiert, ohne Gründe zu nennen. Für N’Diaye führt diese repressive Politik allerdings zum Gegenteil des Gewünschten. Erwachsene würden wie Kinder behandelt. In der Folge reagierten Erwachsene eben auch wie Kinder: Sie begehrten auf und brächen auch sinnvolle Regeln, wie beispielsweise Abstand zu halten. „Ich beobachte Menschenmengen auf der Straße ohne Abstand, aber dafür mit zahlreichen Attesten.“

    Hinzu kommt: Frankreich hat außer dem rechtsextremen Rassemblement National kaum eine hörbare Opposition. Weder Konservative noch Sozialisten haben charismatische Köpfe, die Macrons Alleingängen etwas entgegensetzen könnten. Die Politikwissenschaftlerin Chloé Morin hat frühere Premierminister Frankreichs beraten und nun ein Buch darüber verfasst, wie technokratische Entscheidungen im Élysée-Palast getroffen werden – eine Publikation, von der ihr viele abrieten, weil sie sich ihre Karriere verbauen könnte.

    Morin sieht in der Corona-Politk eine „demokratische Apathie“. Sie prophezeit, dass langfristig der rechtsextreme Rassemblement National von den einsamen Entscheidungen an der Spitze des Staates profitiert. „Seine Parteichefin Marine Le Pen kann so erfolgreich ihre Anhänger gegen die Elite mobilisieren, weil es ein undurchsichtiges System gibt, an dem normale Menschen nicht teilhaben und das ihren Interessen widerspricht.“ Die hohen Beamten und Macrons Berater stammten alle aus der Eliteschule ENA, die sich vor allem durch ihre Gleichförmigkeit auszeichnen: Es sind meist Männer aus gut situierten Pariser Familien, deren Väter ebenfalls hohe Beamte waren. Morin bezeichnet sie als „Aristokratie“. Ihnen sei nicht bewusst, was so offensichtlich sei: dass es für eine fünfköpfige Familie in einer Dreizimmerwohnung eines grauen Vorortes unerträglich ist, nur eine Stunde am Tag an die frische Luft zu können.

    Tatsächlich ist Macrons Corona-Politik beinahe monarchisch. Weitreichende Beschlüsse über einen Lockdown oder eine Ausgangssperre werden in einem „Verteidigungsrat“ getroffen, in dem einige Minister, Verwaltungsbeamte und Offiziere sitzen, das Parlament kann nicht mitreden, über nichts abstimmen. „Eine Handvoll Menschen entscheidet im Geheimen darüber, ob das Land geschlossen wird – ohne jegliche Kontrolle“, sagt Morin. Am Ende verkündet der 42-jährige Präsident in den Hauptnachrichten seine Entscheidung – ohne, dass Fragen zugelassen werden. Der sanitäre Ausnahmezustand wurde für fünf Monate verabschiedet und er gibt der Regierung so weitreichende Befugnisse, dass die Liga der Menschenrechte (LDH) – eine NGO, die viele Erfolge vor Gericht für bürgerliche Rechte erstritten hat – heute sagt: „Wir können keine juristischen Schritte gegen Regeln des Lockdowns unternehmen, weil der Ausnahmezustand alles erlaubt.“

    Die Menschen finden einen Weg

    Eigentlich hatte der wissenschaftliche Beirat die Regierung Macron aufgefordert, Bürgerinnen und Bürger mehr an den weitreichenden Corona-Entscheidungen zu beteiligen. Das hat sie bislang nicht getan. Aber manche Bürgermeister versuchen der Pariser Allmacht etwas entgegenzusetzen. Der grüne Stadtchef von Grenoble, einer 160.000-Einwohner-Gemeinde in den Alpen, hat einen zufällig ausgelosten Bürgerrat einberufen: 120 Bürgerinnen und Bürger jedes Alters können ihre Sorgen benennen und darüber beraten, wie die Corona-Regeln verbessert werden können – auch wenn lokal wenig Spielraum bleibt. In einer ersten Runde am vergangenen Wochenende hat die Gruppe darüber diskutiert, wie alleinstehenden Menschen im Lockdown geholfen werden kann und wie sie weiterhin Sport treiben können.

    Landesweit arrangieren sich die Menschen mit den Regeln aus Paris: Sie füllen mehrfach ihre Atteste aus. Auf abgelegenen Wegen kreuzen sich Läuferinnen, wohl wissend, dass sie dort laut Gesetz nicht sein dürfen. In den Supermärkten holen Angestellte das Spielzeug hinter den Absperrungen hervor: Bauklötze und Puppen können im Internet gekauft und dann an der Kasse abgeholt werden.

    Und Schwimmerin Betty Bellion-Jourdan hat von ihrem Arzt Guillaume Barucq ein Attest erhalten, dass sie für ihre Gesundheit auf das Schwimmen angewiesen ist. „Im Meer riskiert niemand, sich mit Corona anzustecken, es ist umsonst und fördert die Gesundheit,“ sagt Barucq. Er empfange in seiner Praxis zunehmend Patientinnen und Patienten, die deprimiert seien und körperlich schwächer würden. Alle Menschen benötigten den Sport, um ihre Abwehrkräfte zu stärken, auch gegen Corona. „In was für einem Staat leben wir, in dem schwimmende Senioren mit einem Polizeiaufgebot aus dem Wasser gezogen werden?“, fragt der Arzt. Inzwischen hat die Sportministerin in Paris klargestellt, Menschen mit chronischen Krankheiten könnten weiterhin Sport treiben. Dafür benötigten aber alle, wie Bellion-Jourdan auch: ein neues Attest.

    • Pas mieux !

      « Le bilan français est catastrophique : bien que Paris ait au printemps et actuellement livré une réponse parmi les plus autoritaires contre la pandémie, le nombre de morts y ait plus élevé qu’en Suède où les mesures sont des plus libérales. »

      « La politique de Macron est quasi monarchique. Des décisions aux lourdes conséquences sont adoptées par un conseil de Défense qui comprend quelques ministres, des fonctionnaires et des officiers. Le parlement n’a pas son mot à dire et ne peut entériner les décisions. »

  • « #Le spam est un problème qu’à Framasoft, nous connaissons bien. Mais savez-vous à quel point ?
    Je vais, dans cet article, vous dresser le tableau des soucis de spam que nous rencontrons et des contre-mesures que nous avons mises en place. »

    https://framablog.org/2020/11/13/i-dont-want-any-spam

    Un très bon article sur la lutte anti-spam (pas seulement sur le courrier électronique mais aussi le fédivers, les commentaires aux articles sur le Web et même git), l’inévitabilité des faux positifs et des faux négatifs, et les mesures possibles. Contrairement à 99,9 % des articles sur le spam, zéro baratin. Même pas d’IA quantique pour identifier le spam.

    [Bon, je pense que SeenThis n’a pas trop le problème.]

  • « La surveillance est un mode du capitalisme » - Entretien avec Christophe Masutti
    https://lvsl.fr/aux-sources-du-capitalisme-de-surveillance-entretien-avec-christophe-masutti

    Dans le monde informatisé que nous habitons, chacune de nos conversations, de nos recherches et de nos rencontres est enregistrée, analysée et ses données sont exploitées pour prédire et influencer nos choix. Plus encore, c’est l’espace d’interaction lui-même, ce sont nos formes de sociabilité qui sont organisées de sorte à extraire le plus possible de données : la surveillance et le marché ne cessent de s’immiscer dans notre milieu de vie et nos rapports sociaux. L’enjeu, en ce sens, est-il réellement celui de la protection de la vie privée, ou même de la défense de la souveraineté des États ? Ne s’agirait-il pas plutôt d’identifier un système économique et politique qui repose sur l’appropriation et sur l’exploitation par les entreprises du numérique des données personnelles et de comportement de leurs utilisateurs ? Ce système a un nom : le capitalisme de surveillance, auquel le chercheur Christophe Masutti a consacré un ouvrage, Affaires privées, Aux sources du capitalisme de surveillance, paru en mai 2020. Historien et philosophe des sciences et des techniques, administrateur du réseau Framasoft dédié au logiciel libre et hacktiviste, Christophe Masutti entend présenter ses analyses et ses recherches, autant que des pistes d’émancipation collective. Entretien réalisé par Maud Barret Bertelloni.

    #Christophe_Masutti #Affaires_privées #C&F_éditions

  • Schimanski in HD - Tatort - ARD | Das Erste
    https://www.daserste.de/unterhaltung/krimi/tatort/sendung/schimanksi-hd-wdr-100.html

    Schmuddeljacke, "Scheiße!“, eingetretene Türen – und das alles in HD: Der WDR lädt anlässlich des 50. „Tatort“-Geburtstags zum Wiedersehen mit Kult-Kommissar Horst Schimanski. Am Freitag, 4. September 2020, zeigt Das Erste um 22.15 Uhr mit „Duisburg-Ruhrort“ die Folge 1 aus dem Jahr 1981. Weitere zehn Folgen laufen danach bis zum 10. November 2020 jeweils dienstags im WDR Fernsehen. Die restlichen der insgesamt 29 Schimanski-Filme werden 2021 zu sehen sein. Alle Folgen sind nach Ausstrahlung jeweils 90 Tage lang in der ARD-Mediathek zu sehen.

    Jörg Schönenborn, ARD-Koordinator Fiktion und WDR-Programmdirektor Information, Fiktion und Unterhaltung:

    „Schimmi hat polarisiert, aber er war und ist weit über die Grenzen des Ruhrgebiets hinaus einer der beliebtesten TV-Kommissare aller Zeiten. Götz George hat als Horst Schimanski eine neue Krimi-Ära eingeleitet und damit Fernsehgeschichte geschrieben. Ich freue mich sehr, dass die Fans jetzt noch einmal mit ihm mitfiebern, mitfluchen und mitleiden können – und das in HD-Qualität.“

    Der WDR lässt alle 29 Folgen restaurieren und HD-tauglich machen.

    Idol und Ruhrpott-Rabauke 
    Als Götz George 1981 als neuer „Tatort“-Kriminalhauptkommissar Horst Schimanski an den Start ging spaltete er das Publikum: Die einen sahen in ihm einen Widerständler, einen Kämpfer für Gerechtigkeit, ein Idol, die anderen taten ihn verächtlich als Gesetzesbrecher, Ruhrpott-Rabauken und Schmuddel-Kommissar ab. Zehn Jahre ermittelte Schimmi im proletarischen Milieu, aus dem er auch selbst stammte – immer mit vollem emotionalen und körperlichen Einsatz. Neben 27 „Tatort“-Folgen entstanden zwei Kinofilme mit Schimanski als Hauptfigur sowie von 1997 bis 2013 die Spin-Off-Serie „Schimanski – Die letzten Fälle“. Produziert wurde „Schimanski“ von der Bavaria Fiction GmbH im Auftrag des WDR für Das Erste.

    Sendetermine bis Jahresende

    „Tatort: Duisburg-Ruhrort“ – Das Erste, Freitag, 4.9.2020, 22.15 Uhr
    „Tatort: Grenzgänger“ – WDR Fernsehen, Dienstag, 8.9.2020, 22.15 Uhr
    „Tatort: Der unsichtbare Gegner“ – WDR Fernsehen, Dienstag, 15.9.2020, 22.15 Uhr
    „Tatort: Das Mädchen auf der Treppe“ – WDR Fernsehen, Dienstag, 22.9.2020, 22.15 Uhr
    „Tatort: Kuscheltiere“ – WDR Fernsehen, Dienstag, 29.9.2020, 22.15 Uhr
    „Tatort: Miriam“ – WDR Fernsehen, Dienstag, 6.10.2020, 22.15 Uhr
    „Tatort: Kielwasser“ – WDR Fernsehen, Dienstag, 13.10.2020, 23.45 Uhr
    „Tatort: Zweierlei Blut“ – WDR Fernsehen, Dienstag, 20.10.2020, 23.45 Uhr
    „Tatort: Rechnung ohne Wirt“ – WDR Fernsehen, Dienstag, 27.10.2020, 23.45 Uhr
    „Tatort: Das Haus im Wald“ – WDR Fernsehen, Dienstag, 3.11.2020, 23.45 Uhr
    „Tatort: Schwarzes Wochenende“ – WDR Fernsehen, Dienstag, 10.11.2020, 23.45 Uhr

    #Tatort #Schimanski

  • Il y a vraiment deux choses principales que je n’ai cessé d’entendre, depuis le déconfinement, ressassées sur le ton de l’évidence :

    – « on ne peut pas reconfiner, on ne pourra pas se le permettre » ;

    – « les Gilets jaunes, s’ils recommencent à nous empêcher de travailler, ça va être la guerre ».

    L’impossibilité de reconfiner, c’est très curieux, c’est une sorte d’incantation, mais qui ne dit jamais ce qu’on pourrait faire au lieu de reconfiner. Rapidement, ce qui transparaît, c’est que si la situation dégénère, alors il faudra laisser crever les vieux pour sauver l’économie. C’est assez sidérant, mais c’est vraiment un discours omniprésent, qui semble ne pas avoir besoin d’argumentation : juste être répété comme une évidence. Et c’est vraiment devenu un mantra omniprésent.

    Le second point, que j’ai commencé à entendre avec les manifs antiracistes au début de l’été, ça aussi c’est devenu une sorte d’évidence, omniprésente, sur le thème « on ne peut plus se permettre ces conneries ». Pas d’argumentation, juste : non, on ne peut pas. Certes c’est le vieux mantra anti-manifs, « ah là là ils nous font chier avec leurs manifs », mais après avoir été un truc un peu honteux en dehors des milieux de droite, ça s’est banalisé avec le déconfinement. Et à mon avis, au passage ça s’est radicalisé (on ne va pas discuter la légitimité des revendications, la situation des gens, la réponse policière, l’absence de prise en politique, etc. : juste non, c’est plus possible).

    Les interdictions systématiques des manifestations Gilets jaunes, ici à Montpellier, maintenant ça passe crème. L’alibi « troubles à l’ordre public » sert de justification officielle, mais tout le monde comprend bien qu’en fait : on ne peut plus supporter que le centre-ville soit empêché de faire du commerce le samedi après-midi. Avant le confinement, ces interdictions en mode cétautomatique, ça n’aurait pas été possible. Maintenant ça ne suscite rigoureusement aucun commentaire.

    • Et donc, ces titres poétiques :

      – Darmanin annonce l’arrivée de nouvelles grenades pour le retour des Gilets jaunes
      https://www.lci.fr/police/darmanin-annonce-l-arrivee-de-nouvelles-grenades-pour-le-retour-des-gilets-jaune

      – Les forces de l’ordre utiliseront une nouvelle grenade de désencerclement "moins dangereuse" dans les manifestations, annonce Gérald Darmanin
      A la veille de la rentrée des "gilets jaunes" samedi, le ministre de l’Intérieur a annoncé l’utilisation d’une nouvelle grenade de désencerclement.
      https://www.francetvinfo.fr/politique/gerald-darmanin/les-forces-de-l-ordre-utiliseront-une-nouvelle-grenade-de-desencercleme

      Ces titres sont certainement des tournures malheureuses (« utiliseront » au lieu de « seront équipées de »), mais alors, ne pas se rendre compte qu’on est en train d’écrire qu’on sait, à l’avance, que des grenades seront utilisées demain, au motif qu’il y a une manif de Gilets jaunes, c’est un état d’esprit…

      En tout cas, clairement, l’association d’idée automatique « retour des Gilets jaunes = grenades de désencerclement », mise en avant hier par Darmanin, qui transparaît dans tous les titres du jour, on est bien dans cette banalisation du discours « notre économie ne peut plus se permettre ces manifestations ».

    • Sauf qu’il y a toutes les chances qu’on reconfine, au moins partiellement, et, ça, tout le monde le sait aussi. Mais on botte en touche systématiquement, parce que c’est pas prévu dans le calendrier et que, dans ce cas, il faudrait continuer balancer du fric à fonds perdus juste devant le fetiche du 3% à Bruxelles, et ça ferait vraiment tâche. Alors, on continue à rouler des mécaniques alors que les options tendent vers le nul.
      Quant aux gilets jaunes (si GJ il y a), il suffira d’une interdiction ad hoc des réunions de plus de 3 personnes dans l’espace public.

    • Dans certains milieux que je lis, les morts du coro, ce sont les faibles, les qui devaient mourir de toute façon, qui avaient une faiblesse. Et c’est tout. Si tu meurs, c’est la faute à ta faiblesse.

      Et laisser les choses empirer concernant l’épidémie, c’est fermer les alternatives au moment du choix de se faire vacciner, ou pas. On ne veut pas fermer les bars et restaurants, et on laisse donc le virus circuler sciemment, mais si t’es détecté avec le coro, on te tabasse si tu ne restes pas enfermé chez toi. On te tabassera ou te destituera de tes droits si tu refuses de te laisser vacciner. Toujours cette façon martiale de gouverner. Pas de prévention, pas d’explication, juste de l’ordre, de l’ordre, de l’ordre, de la police et du tabassage.

      Je tiens à préciser que je ne suis pas contre la vaccination par principe. Mais la direction que l’on prend, à savoir devoir se faire vacciner en urgence avec le premier vaccin venu alors qu’on pourrait faire autrement (la preuve par les pays asiatiques), c’est au-delà de la légèreté, quand on prétend gouverner.

    • Et encore, on n’a pas encore de reconfinement, on n’a vraiment pas grand chose de contraignant à subir, et on est loin du pic de la seconde vague. Et on a déjà, depuis le premier confinement, une banalisation des discours droitiers (que les vieux se sacrifient, qu’on interdise les manifs…).

      Si (ou plutôt : quand) on a de nouveaux confinements, si les hôpitaux repassent en crise totale, si on se prend des mesures contraignantes, je suis certain qu’on en sera à une banalisation de discours beaucoup beaucoup plus violents.

      D’autant que la mise en accusation des comportements individuels qui vont nous conduire à cette situation est déjà totalement intégrée.

  • Découverte d’un peptide bloquant l’infection des cellules pulmonaires par le SARS-CoV-2 | CNRS
    http://www.cnrs.fr/fr/decouverte-dun-peptide-bloquant-linfection-des-cellules-pulmonaires-par-le-sars

    Une équipe de recherche dirigée par Philippe Karoyan, Professeur Sorbonne Université au Laboratoire des Biomolécules (LBM, Sorbonne Université / Ecole normale supérieure - PSL / CNRS) a développé un leurre capable de bloquer, de façon irréversible, le virus SARS-CoV-2 en l’empêchant d’infecter les cellules pulmonaires. Cette découverte innovante pourrait constituer une solution thérapeutique alternative à la vaccination. Les travaux soumis pour publication sont accessibles en preprint. Le projet, soutenu par la direction de la recherche de la faculté des Sciences et Ingénierie de Sorbonne Université et la SATT-Lutech a fait l’objet d’une demande de brevet, licencié à la Start-up χ-Pharma.

    • An hACE2 peptide mimic blocks SARS-CoV-2 Pulmonary Cell Infection | bioRxiv
      https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2020.08.24.264077v1

      Abstract
      In the light of the recent accumulated knowledge on SARS-CoV-2 and its mode of human cells invasion, the binding of viral spike glycoprotein to human Angiotensin Converting Enzyme 2 (hACE2) receptor plays a central role in cell entry. We designed a series of peptides mimicking the N-terminal helix of hACE2 protein which contains most of the contacting residues at the binding site and have a high helical folding propensity in aqueous solution. Our best peptide mimics bind to the virus spike protein with high affinity and are able to block SARS-CoV-2 human pulmonary cell infection with an inhibitory concentration (IC50) in the nanomolar range. These first in class blocking peptide mimics represent powerful tools that might be used in prophylactic and therapeutic approaches to fight the coronavirus disease 2019 (COVID-19).

    • Un brevet déposé en 1978 par le fils des époux Martin, chercheurs au CNRS sur un procédé d’analyse (soit un investissement public de 400 000 francs de l’époque) a donné naissance à la multinationale Eurofins, (1 Milliard d’euros de CA, présente dans 80 pays),dont M. et Mme Martin, et surtout le fils ont installé le siège dans un paradis fiscal européen... Eurofins détient aujourd’hui plus de 40% des analyses de l’eau en France, sous-traitées par les ARS, en dépit de manquements innombrables à la rigueur scientifique...

  • Une rencontre entre sorcières, ça vous dit ?

    Chères toutes, amies actuelles et anciennes de Seenthis

    Par où commencer ? Nous nous sommes rencontrées sur Seenthis. Parfois dans la vraie vie mais plus souvent en lisant les lignes de textes, les images, les sons que nous partageons sur notre réseau bio et dont nous enrichissons nos fils de discussions et nos vies.

    Toutes subissons à des degrés divers les violences de la domination masculine, et pour certaines d’entre nous, avons été victimes de violences sexuelles. Sans réparation. Avec traumatisme. Toutes sommes impliquées dans les luttes féministes. Sans doute cela nous aura-t-il rapprochées.

    Et paradoxalement parfois hélas éloignées. N’est-ce pas du gâchis ? Parce qu’au fond, malgré les différends, il me semble que nous allons globalement toutes dans le même sens et que nous avons une estime certaine les unes envers les autres. Alors pourquoi et où ça merde ? Pourquoi des portes qui claquent, des sorties assassines, des comptes en veilleuses et d’autres que l’on ferme ? Pourquoi ?

    Pourquoi préférer (je viens d’en faire l’expérience pour un commentaire tout bête qui n’avait rien à voir avec les femmes) recevoir la parole de l’autre avec défiance plutôt qu’avec bienveillance quand rien, absolument rien ne laisse supposer la moindre intention de nuire ou d’être désagréable ?

    Je ne sais pas si c’est le côté « déshumanisé » des relations via un réseau qui provoque ça mais les malentendus, les vexations, les dits trop vite et pas au bon moment y sont récurrents et font d’autant plus de ravage qu’on est un être blessé en profondeur. La question des femmes est une question hyper sensible.

    J’ai eu moi-même quelques déboires sur le réseau, j’ai boudé un temps et puis j’ai relativisé en me disant que quand même, ma vie n’était pas en danger, pas même ma situation, au pire c’est mon égo qui était égratigné et encore. C’est ainsi que j’ai appris à utiliser les réseaux en prenant de la distance pour contribuer au meilleur en laissant le pire.

    Cela dit, les accrochages récurrents entre femmes et sur les questions du féminisme m’attristent, m’affligent, me fatiguent et le fol espoir de pouvoir discuter pour de vrai, sereinement, de cette situation, de mettre à plat les malentendus, de débattre dans le respect de l’autre et des opinions et de s’entendre au moins sur le principal m’a traversé l’esprit. Si je crois encore à la force d’une vraie rencontre pour débattre, je suis convaincue que les relations via les réseaux sociaux sont biaisées pour tout un tas de raisons

    Alors pouvons-nous nous rencontrer dans la vraie vie, au bon moment, celui que nous aurons toutes choisi, pour mettre à plat tout ça, échanger, discuter, jouer, se balader et surtout essayer de se parler en recevant la parole de chacune avec bienveillance et respect ? L’idée serait de passer deux jours ensemble, probablement un week-end, d’organiser des discussions autour d’activités ludiques, culturelles ou autre, histoire de détendre l’atmosphère et d’en apprendre un peu plus les unes des autres. Peut-être cela nous permettrait-il d’avancer et d’envisager l’avenir avec des notes d’espoir sinon que nous reste-t-il ? Nous avons toutes à y gagner, nous serons plus fortes si nous avançons ensemble, alors essayons ?

    Donc si l’idée vous emballe, on mettra en place un agenda en ligne comme pour les rencontres seenthis. Merci.

    Je vous embrasse fort

    @odilon

    J’ai envoyé ce texte par mail à celle dont j’avais l’adresse :
    @monolecte @touti @jacotte @mad_meg @nepthys @cdb_77 @mona et Aude
    mais il manque @tetue @val_k @supergeante et qui d’autre (mille excuses pour les oublis), c’est ouvert à toutes y compris à des femmes au-delà de seenthis.

    Pour s’inscrire à la framateam créée par @monolecte lui envoyer un mail à monolecte chez gmail

    La rencontre entre sorcières ne pourra avoir lieu que dans des conditions sanitaires sûres. Cela n’empêche pas les rencontres en petits comités : on met en place une carte de géolocalisation des sorcières.

  • Selon Michelet, nous n’en avons jamais fini avec le récit historique ! Et Patrick Boucheron d’écrire : " Introduire une histoire de France, vraiment ? On aimerait pouvoir passer outre, en plongeant directement dans le grand bain des récits rassemblés." #histoire #récits #mémoires

    http://sms.hypotheses.org/8743

    Quand l’histoire devient un champ de bataille

    Des « ancêtres gaulois » de Nicolas Sarkozy jusqu’à la promotion du « récit national » qui doit, pour François Fillon (son ancien Premier ministre), remplacer les cours d’histoire, la rentrée scolaire 2016 a vu de nombreuses personnalités politiques françaises s’emparer de l’histoire. Le phénomène n’a rien de nouveau.

    Depuis plus de dix ans, le passé est devenu un champ de bataille qu’investissent ceux qui souhaitent promouvoir une vision essentialiste de l’identité française, qui aurait été la même depuis 2000 ans et qui serait maintenant menacée par l’installation de populations immigrées. Ce renouveau du roman national s’appuie sur un vaste réseau médiatique « d’historiens de garde » constitué lorsque Nicolas Sarkozy était Président de la République (...)

    • On les voit les jeunes chercheurs qui ne veulent pas insulter l’avenir : « les anciennes cartes IGN étaient devenues obsolètes... » Non, Ségolène Royal s’est lâchement couché devant la FNSEA avant que d’envoyer son instruction aux Préfets...

  • Derrière les cafés Joyeux, la galaxie catholique réactionnaire
    https://www.bastamag.net/Cafe-Joyeux-Manif-pour-Tous-Anti-IVG-Opus-Dei-cathos-integristes-Brigitte-

    Côté rue, l’enseigne Café Joyeux présente un visage avenant où bonté de cœur et esprit d’entreprise œuvrent de concert pour favoriser l’intégration au monde du travail de personnes en situation de handicap cognitif. Côté cour, ses intrications avec les sphères les plus réactionnaires du catholicisme français questionnent. Tout comme les soutiens institutionnels et politiques dont elle bénéficie. « Non merci, on a déjà eu des articles dans tous les titres de la presse nationale. » Au téléphone, le ton est sec (...) #Décrypter

    / A la une, #Enquêtes, #Droites_extrêmes

    • À l’origine de l’initiative, on trouve Yann et Lydwine Bucaille Lanrezac, entrepreneurs fortunés, philanthropes et catholiques pratiquants. Lui est à la tête d’Émeraude, une multinationale de négoce de matières plastiques qu’il a rachetée à son père. Le couple est également propriétaire d’un hôtel 5 étoiles, le Castelbrac, à Dinard (Ille-et-Vilaine). Outre leurs activités entrepreneuriales, les Bucaille Lanrezac soutiennent différentes œuvres de charité. C’est ainsi qu’en 2010, ils créent le fonds de dotation Émeraude Solidaire, qui reçoit une partie des bénéfices du groupe Émeraude et les redistribue en finançant une multitude d’associations.

      https://www.emeraudesolidaire.org

      Le Castelbrac, hôtel 5 étoiles comprend aussi une chapelle, La chapelle Saint Gabriel est ouverte à tous, parce que Dieu nous a voulu tous et, nous aime tous, qui que nous soyons.
      https://www.castelbrac.com/fr/la-chapelle-st-gabriel
      https://twitter.com/Castelbrac/status/1263379152364802048
      faut que j’y aille avec ma copine, réciter 3 avés et 2 paters.


      #vade_retro_satana

    • Lydwine Bucaille 100% féminine - 100%chrétienne
      https://www.magazine-zelie.com/single-post/2018/09/21/Lydwine-Bucaille-initiatrice-de-projets
      Jésus Marie Joseph !

      Cet hôtel n’est que l’une des nombreuses réalisations de Lydwine, et de son mari. En effet, même en souhaitant écrire un portrait de Lydwine, il est impossible de ne pas évoquer Yann, tant leurs initiatives sont communes.
      A l’origine de celles-ci, un événement : en 2007, Lydwine, qui travaille alors à Paris dans le marketing de luxe chez Louis Vuitton, est hospitalisée pour un burn-out. « Alors que j’avais coché les cases de la reconnaissance sociale, je me suis retrouvée seule face à moi-même, raconte-t-elle. J’ai dû redéfinir ce qui comptait pour moi. C’est le Seigneur qui m’a sauvée : grâce à lui, j’ai retrouvé la joie de vivre ! Je me suis donc basée sur ma foi pour me reconstruire, et je me suis recentrée sur ma famille. Avec mon mari, nous avons vécu une seconde conversion : de chrétiens « d’élevage », nous sommes passés à une foi personnelle, « sauvage » !

    • Elle me fait penser à Ludivine de Saint Léger, l’héroïne du blog parodique d’Aude Sécheret. Le nom, le luxe (Louis Vuitton et les masques de luxe).

      Journal d’un confinement — Dimanche 21 juin 2020
      https://ludivinedesaintleger.tumblr.com/post/621526518944940032/dimanche-21-juin-2020

      Je sais que comme vous êtes devenus de meilleures personnes à mon contact, vous vous demandez ce que vous pourriez faire, du haut de votre petite vie simplette, pour me rendre la pareille et m’aider autant que je vous ai aidé, moi, à tenir bon.

      En tout état de cause, à moins que je présente un jour une pathologie du rein et qu’il faille que vous m’en donniez un (quoique cela a très peu de chance d’arriver tant mon hygiène de vie est impeccable), nous ne serons jamais à égalité. Vous ne serez jamais en mesure de me rendre la pareille. De m’aider autant que je vous ai aidé à vous accrocher à la vie et à l’optimisme grâce à la beauté de mes textes, à la précision académique de mes réflexions, et à l’évasion que je vous ai offerte pendant ce confinement.

      Mais ce n’est pas grave. Je ne vous en tiendrai jamais rigueur. Comment le pourrais-je ? Comment en vouloir aux indigents de ne pas pouvoir donner, aux aveugles de ne pas pouvoir montrer le chemin à leur prochain, aux provinciaux de ne pas connaître le français ? Et si vous vous demandez tout de même ce que vous allez bien pouvoir faire pour moi – car oui, je vous entends penser “Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire pour Ludivine, pour la remercier de m’avoir aidé à tenir, d’avoir été mon phare d’esthétique et de courage dans la tempête pandémique” – alors je vous réponds : continuez de lire.

      N’abandonnez pas ce beau chemin parcouru. N’ayez pas peur de vous frotter aux grands auteurs de nos bibliothèques, comme Lautréamont, Ayn Rand, Maurice Blanchot, Raymond Aron, ou moi.

    • Or, ce n’est pas la première fois que l’État participe au soutien de Café Joyeux. Il s’avère même qu’il lui prête désormais main-forte. En mars dernier, l’enseigne ouvrait un troisième restaurant à Paris, sur l’Avenue des Champs-Élysées. Le local, prêté temporairement par l’assureur Groupama, offre l’occasion d’un nouveau coup de projecteur sur l’initiative. Ce jour-là, le Président en personne, ainsi que sa femme et Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées (jusqu’au 6 juillet 2020), viennent à l’inauguration. Face aux caméras, entouré des salariés du Café Joyeux, Emmanuel Macron salue « celles et ceux qui font », et « sont en train d’inventer l’entrepreneuriat du 21ème siècle ». « Je crois au travail et à la prise de risque », ajoute-t-il, puis de conclure : « Vous êtes en train de montrer que tout est possible avec de la volonté », saisissant au passage une des employées à ses cotés pour l’embrasser [14].

  • « La propriété privée n’a absolument rien de naturel »
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/la-propriete-privee-na-absolument-rien-de-naturel

    C’est l’une des institutions les plus puissantes et les plus opaques de la modernité. Elle s’impose à tous et même en partie aux États, qui l’organisent mais ne peuvent y déroger que dans des circonstances limitées et codifiées. La propriété privée peut d’ailleurs être vue comme une forme de protection contre les dérives tyranniques ou autoritaires – c’est notamment une idée très implantée aux États-Unis. Mais cette même propriété privée est souvent présentée comme une évidence, comme quelque chose de naturel.

    Et pourtant… elle n’a absolument rien de naturel ! C’est une forme d’#appropriation qui a une histoire, qui n’est pas de toute éternité et qui est dépendante de nos codes sociaux, de nos valeurs et de nos usages. C’est vrai, plus généralement, des différentes formes de propriété : propriété publique, propriété commune, droits #collectifs... le monde de la propriété est vaste et complexe. Alors comment en sonder les mécanismes, les logiques profondes, les dimensions matérielles et écologiques ? Notamment avec cette idée du crash-test qui consiste à analyser ce qui se passe quand la propriété « percute » la survenue d’une #catastrophe, idée que nous avons cherché à développer dans un volume collectif codirigé avec mon collègue Marc Elie, Crash Testing Property2..

  • #Covid-19 : point sur la situation épidémique et pourquoi rester prudents
    https://www.pasteur.fr/fr/journal-recherche/actualites/covid-19-point-situation-epidemique-pourquoi-rester-prudents

    Que sait-on de l’épidémie de Covid-19 le 16 juin 2020 ?

    En France, la circulation du coronavirus #SARS-CoV-2 (responsable de la maladie Covid-19) est faible, mais pas nulle : entre 500 et 1000 infections par jour ; et 4 à 5 nouveaux #clusters par jour (c’est-à-dire des foyers épidémiques isolés).
    Dans le monde, la circulation du virus a également beaucoup diminué dans les pays ayant contrôlé leur première vague, mais avant tout parce que les mesures de contrôle sur le virus ont été très fortes partout et sont toujours maintenues. L’épidémie s’est depuis déplacée vers l’Amérique Centrale, l’Amérique du Sud, l’Asie Centrale et l’Asie du Sud. 
    Un ralentissement de la circulation du virus en période estivale (hémisphère nord) est attendu car il y a moins de transmission du virus entre personnes en milieu extérieur et le virus pourrait être sensible à la température (il n’y a pas encore de certitude scientifique à ce sujet).

    Le virus SARS-CoV-2 ne va pas disparaître car :

    Si le virus veut bien faire une pause estivale dans l’hémisphère nord, il se déplacera alors dans l’hémisphère sud où les températures baissent avec l’arrivée de l’hiver, comme le font les autres virus respiratoires qui sont saisonniers.
    Et il continuera d’y avoir des hivers en France, donc tant que le virus circulera dans le monde, il peut revenir…
    Il est peu vraisemblable qu’une action conjuguée de TOUS les pays puisse faire disparaître SIMULTANEMENT le virus partout :
    la comparaison avec le SRAS de 2003 (causé par un autre coronavirus) n’est pas valide car la pandémie de Covid-19 est d’une ampleur sans aucune mesure avec celle du SRAS : plusieurs dizaines de millions d’infections Covid-19 comparées à 8000 pour le SRAS ;
    le virus va continuer à circuler chez des personnes pauci-symptomatiques ; sans parler de sa réintroduction éventuelle à partir du monde animal, même si ce risque-là est faible…
    Avec environ 5% de personnes immunisées en France au décours de la première vague, on est loin de l’immunité collective (50 % à 70 % des adultes immunisés, selon les hypothèses), et donc les Français ne sont pas protégés.

    Pourquoi faut-il rester prudents ?

    Il faut donc rester extrêmement prudents en maintenant les gestes barrières et le port du masque en milieu public, et se faire tester si on a des symptômes : c’est le prix de la « liberté » partiellement retrouvée. Le respect de ces mesures de prudence sera d’autant plus vrai à l’automne, si on a bénéficié d’une pause estivale. L’exemple passé des pandémies grippales, y compris celle de la grippe A (H1N1) en 2009, nous a montré qu’en l’absence de mesures de contrôle, il y avait plusieurs vagues épidémiques. 

    L’enjeu est de trouver le niveau de mesures suffisant pour maintenir la circulation du virus sous contrôle tout en retrouvant une activité sociale et économique nécessaires au bien-être de tous.