• Résumé au matin du dimanche 27 avril 2025 , 09h57 BST | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-recap-82

    Voici les derniers développements de la guerre israélienne contre Gaza, qui dure depuis 18 mois et a repris il y a 41 jours :
    • Selon les rapports des médias locaux, les frappes aériennes israéliennes ont tué au moins six personnes dimanche, dont quatre enfants et un pêcheur.

    • Un haut responsable israélien a déclaré à Israel Hayom que l’armée pourrait « élargir le champ des combats » si les négociations n’aboutissaient pas dans les deux semaines, mettant en garde contre une mobilisation potentielle à grande échelle des forces de réserve.

    • Le Hamas a annoncé samedi que sa délégation avait quitté Le Caire après avoir présenté aux médiateurs égyptiens une proposition d’accord global comprenant un cessez-le-feu, un échange de prisonniers, une aide humanitaire et la reconstruction.

    • Au Liban, une frappe de drone israélien a tué un homme dans le sud, marquant la dernière violation du cessez-le-feu de novembre.
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    Faits marquants du samedi 26 avril 2025 | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-431?nid=420885&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    • La guerre menée par Israël contre Gaza a fait au moins 51 495 morts parmi les Palestiniens depuis le 7 octobre 2023, a déclaré samedi le ministère palestinien de la Santé dans un communiqué.

    • Le Hamas a déclaré vouloir un accord de cessez-le-feu prévoyant la libération immédiate de tous les prisonniers israéliens restants, en échange d’un « cessez-le-feu de cinq ans ».

    • Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a averti que ses stocks alimentaires à Gaza étaient complètement « épuisés », affirmant avoir livré ses « dernières réserves alimentaires » aux cuisines locales.

    • Selon sa famille, le prisonnier palestinien de haut rang Abdullah Barghouti subit des violences physiques graves et continues de la part des gardiens de prison israéliens.

    • Des colons israéliens ont ouvert le feu dans le village occupé de Kaubar, dans le nord de la Cisjordanie, près d’Hébron, attaqué des maisons et « kidnappé » deux jeunes habitants, selon des rapports des médias.

    • Le président palestinien Mahmoud Abbas a nommé samedi l’un de ses proches collaborateurs au poste de vice-président de l’Organisation de libération de la Palestine, a annoncé un membre du comité exécutif de l’organisation.

    • L’armée israélienne a déclaré qu’un policier des frontières âgé de 19 ans et un capitaine de l’armée âgé de 21 ans avaient été tués vendredi dans le quartier de Shujaiyeh, dans le nord de Gaza.

    • Des centaines d’Israéliens brandissant des photos d’enfants tués à Gaza ont défilé samedi soir à Tel-Aviv pour demander à Israël de mettre fin à sa guerre contre l’enclave.

    • Les rebelles houthis du Yémen ont déclaré qu’une série de frappes américaines sur le territoire sous leur contrôle avait fait au moins huit blessés.

    #Bilan

  • Insultes envers Allah, vidéos, suspect en fuite… que sait-on de l’attaque islamophobe dans une mosquée du Gard ?
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/attaque-dans-une-mosquee-du-gard-le-meurtrier-a-filme-une-partie-de-la-sc

    Un fidèle musulman a été tué vendredi à coups de couteau par un homme, présenté alors par le parquet d’Alès comme un autre fidèle, à l’intérieur de la mosquée Khadidja, à La Grand-Combe. « Deux hommes étaient seuls à l’intérieur de la mosquée, occupés à prier, lorsqu’un des deux a porté plusieurs dizaines de coups de couteau à l’autre vers 8 h 30 du matin, avant de le laisser pour mort et de prendre la fuite », a expliqué le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini.

    La victime aurait reçu « 40 ou 50 coups de couteau », selon de premières constatations qui devront être précisées par l’autopsie, a-t-il également souligné. Le corps de la victime a été découvert « vers 11 heures, 11 h 30, lorsque les autres fidèles sont arrivés pour la prière du vendredi à la mosquée », a précisé le procureur d’Alès. Des fidèles ont ensuite appelé les pompiers, ceux-ci se chargeant ensuite de contacter la gendarmerie locale.

    Libération a visionné une vidéo que le suspect a filmée après être passé à l’acte. Sur cette séquence de 27 secondes filmée du point de vue de l’auteur, on peut voir un homme au sol, habillé d’une veste de type camouflage militaire, d’un jean bleu et de ce qui ressemble à un qamis blanc, une tenue traditionnelle parfois portée par les hommes pour la prière musulmane.

    Ce dernier gît au sol, avec d’importantes traces de sang sur le qamis, le jean, sur les mains et sur le buste. Il est vivant mais respire avec énormément de difficultés. On aperçoit les chaussettes blanches de l’auteur de la vidéo, ainsi qu’un grand couteau qu’il tient dans sa main droite ensanglantée et qu’il montre en évidence à la caméra. « Je l’ai fait », dit-il avant de s’approcher de la victime qui semble gravement blessée au visage et de lancer : « Ton Allah de merde ! »

    Le suspect fait le tour de la victime avant de crier, toujours le couteau à la main : « Je lui ai planté ses fesses ! » A ce moment, il semble se rendre compte de la présence d’une caméra de surveillance dans la pièce. « Rah, je vais être arrêté, c’est sûr. Il y a une caméra. » Il filme l’opposé de la pièce, là où est censée se trouver cette caméra. Essoufflé, il s’écarte de l’homme au sol, se demande s’il y a « un bureau ou pas ? », se retourne encore une fois vers la victime et crie de nouveau : « Ton Allah de merde ! Enculé. »

    • Homme tué dans une mosquée dans le Gard : « Les fidèles sont déçus que le préfet ne se déplace pas », dit le recteur de la mosquée Sud-Nîmes
      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/meurtres/homme-tue-dans-une-mosquee-dans-le-gard-les-fideles-sont-decus-que-le-p

      « Les fidèles sont un peu déçus que le préfet ne se déplace pas pour leur apporter son soutien et les rassurer, souligne Abdhallah Zekri. Il y a une inquiétude chez les fidèles. Ils ont hâte que l’auteur soit arrêté, ça va ramener de l’apaisement. Ils attendent ça avec impatience. Ils veulent aussi connaître les raisons et surtout qui a fait ça. »

      […]

      Il assure que les musulmans vivent dans un climat de menaces et d’intimidation : « On reçoit des lettres, avec des cercueils dessinés, des ’dégagez chez vous’, ’islam religion de merde’. Malheureusement, à force de recevoir des courriers comme ça, les gens ne portent pas plainte, car à chaque fois on nous dit que l’auteur ne peut pas être identifié, et donc l’affaire est classée. Les musulmans en ont marre d’entendre toujours la même chose et d’aller faire la queue au commissariat pour porter plainte concernant des menaces ou des insultes. »

      Ni ministre, ni préfet, ni appel des députés et des maires à des manifestations contre l’islamophobie ce week-end.

    • Meurtre dans une mosquée du Gard : « Retailleau avait piscine » dénonce Dominique Sopo
      https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/meurtre-dans-une-mosquee-du-gard-retailleau-avait-piscine-denonce-dom

      « Ce qui est étonnant, c’est la timidité des réactions de certains responsables politiques. Je me demande si monsieur Retailleau, hier, avait piscine », a dénoncé au micro de franceinfo Dominique Sopo, président de l’association SOS Racisme, en soulignant que le ministre s’était déplacé immédiatement à Nantes, après le drame qui a touché le lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides.

      Et d’ajouter : « En tant que ministre des cultes, lorsque l’information que ce crime est en partie au moins motivé par la haine envers les musulmans, et bien il y a un silence pour le moins assourdissant ».

    • Je me demande juste au bout de combien d’heures (pas de jours) on va nous expliquer que les ceusses qui condamnent l’attentat commis par un fan d’hitler et l’attaque au couteau par un islamophobe, et qui s’inquiètent de la très faible réaction du gouvernement, en fait c’est juste de la récupération par des politiciens de la gauche radicale islamo-wokiste pour séduire l’électorat antisémite des cités.

    • https://www.leparisien.fr/faits-divers/meurtre-daboubakar-a-la-mosquee-deux-appels-au-rassemblement-contre-lisla

      Après plusieurs critiques sur la réaction timide du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau va se rendre à Alès ce dimanche après-midi pour y rencontrer la communauté musulmane à la sous-préfecture, selon nos informations.

      La Grand-Combe, c’est juste à la sortie d’Alès. Faudrait voir à ce que le monsieur se fende des 15 minutes en bagnole pour aller à la mosquée.

  • Une centaine d’habitants de la bande de Gaza évacués vers la France : « Vous ne pouvez pas imaginer ce qu’on a traversé »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/04/26/un-groupe-d-une-centaine-de-gazaouis-evacues-vers-la-france-vous-ne-pouvez-p

    Une centaine d’habitants de la bande de Gaza évacués vers la France : « Vous ne pouvez pas imaginer ce qu’on a traversé »
    Par Marie Jo Sader
    Dans un bâtiment annexe de l’aéroport d’Orly, ce vendredi 25 avril, l’attente est chargée d’émotion. Le lieu accueille la plus importante opération d’évacuation de Palestiniens de Gaza vers la France depuis le 7 octobre 2023. Parmi ceux venus accueillir les arrivants : des responsables de l’enseignement supérieur et de la recherche, et quelques familles fébriles à l’idée de retrouver leurs proches.
    Il s’agit de la deuxième phase d’une opération lancée par le Quai d’Orsay au début de la guerre, jusque-là centrée sur les ressortissants français et leurs ayants droit à Gaza. Cette fois, ce sont principalement des Palestiniens qui arrivent : 115 personnes, auxquelles s’ajoute une soixantaine d’autres, déjà accueillis le 18 avril. La majorité sont des lauréats du programme national d’accueil en urgence des scientifiques et des artistes en exil (PAUSE) du Collège de France accompagnés de leurs familles, ainsi que des étudiants boursiers et des bénéficiaires de réunifications familiales.
    (...) Les Gazaouis, dont l’arrivée en France a été tenue secrète jusqu’à la dernière minute, portent les traces d’un périple long et éprouvant. Leur sortie de l’enclave côtière s’est déroulée le 23 avril, mais chacun a été averti à des moments différents. « Une unité spéciale du consulat de Jérusalem s’efforçait de rester en contact avec les personnes figurant sur la liste, mais les communications étaient extrêmement compliquées. Certains ont été prévenus une semaine à l’avance, d’autres seulement quarante-huit heures avant leur départ », explique Philippe Lalliot, directeur du Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, partenaire du programme PAUSE. Les autorités israéliennes ont approuvé cette opération il y a près de trois semaines.
    Le jour J, les évacués avaient rendez-vous à 6 heures du matin au terminal de Kerem-Shalom, où des bus les attendaient. Les autorités israéliennes ne les ont autorisés à emporter qu’un simple sac contenant leurs papiers et leur téléphone. (...) Après avoir franchi le pont Allenby, point de passage entre la Cisjordanie et la Jordanie, la troupe de Gazaouis a rejoint Amman vers 19 heures. « Sur place, notre équipe a dû leur acheter des tétines et des couches pour les enfants. On ne leur avait rien donné », précise Philippe Lalliot. Les Gazaouis ont passé vingt-quatre heures dans un hôtel de la capitale jordanienne, sans autorisation de sortie sauf pour aller récupérer leurs visas. Puis ils ont embarqué jeudi soir pour la France, sur un vol avec escale technique à Istanbul.
    « On n’y croyait plus », lance Marianne Poche, responsable de l’accompagnement des lauréats du programme PAUSE, en voyant débarquer les premiers arrivants. Depuis plus d’un an, ces enseignants, artistes et étudiants attendaient leur départ, mais les autorités israéliennes bloquaient les évacuations. Aux côtés de membres d’établissements universitaires comme Paris-Saclay, Strasbourg ou Aix-Marseille, elle est venue accueillir des collègues palestiniens. « Je remercie l’université, les Français, leur gouvernement et chaque personne qui fait encore un effort pour nous », déclare un chercheur en médecine de l’université Al-Azhar du Caire qui a préféré garder l’anonymat. (...) Les établissements d’accueil vont désormais devoir accompagner ces familles, souvent marquées par de profonds traumatismes. La plupart laissent derrière elles des proches toujours en danger. Un soutien psychologique adapté devra leur être proposé. Ceux arrivés en raison d’un regroupement familial seront suivis par l’association France-Horizon, et pourront lancer des demandes d’asile.
    Le timing de ces évacuations a soulevé, côté palestinien, des soupçons de complicité française dans le plan de nettoyage ethnique de la bande de Gaza, initialement promu par le président américain, Donald Trump, et assumé ouvertement par le gouvernement israélien. Un projet qui vise à vider le territoire de ses habitants pour le transformer en « riviera ». Des accusations que le Quai d’Orsay réfute fermement, rappelant que les listes d’évacués ont été établies il y a plus d’un an et demi, et que la France a dû batailler pour obtenir les autorisations nécessaires. L’Etat hébreu, qui a donné le feu vert final, pourrait toutefois être tenté de faire passer ces départs pour un exil forcé. Le 2 avril, après une opération similaire menée par l’Allemagne, le ministre israélien de l’intérieur avait présenté l’initiative comme un encouragement à l’émigration volontaire – une interprétation catégoriquement rejetée par Berlin. La discrétion entretenue autour de l’évacuation française s’explique ainsi par la crainte d’une récupération politique. Quant au droit au retour des évacués, Paris se veut clair : ils ont autant le droit de sortir de Gaza que d’y revenir, même si ce point n’a pas été discuté avec Israël. Les institutions académiques et culturelles impliquées dans l’opération affirment avoir simplement répondu à l’appel de Gazaouis avec lesquels ils étaient déjà en lien. « Nous refusons toute logique de dépossession ou de nettoyage ethnique », affirme une membre du collectif Ma’an, mobilisé pour soutenir les artistes palestiniens par le biais du programme PAUSE. « Ces résidences sont un abri temporaire pour leur permettre de se reconstruire. Seuls les évacués décideront s’ils souhaitent demander l’asile ou revenir chez eux. » Près de 500 personnes ont été évacuées de Gaza par la France depuis le début de la guerre dans l’enclave, il y a dix-huit mois.

    #Covid-19#migrant#migration#palestine#gaza#israel#france#exil#sante#asile

    • « Quant au droit au retour des évacués, Paris se veut clair : ils ont autant le droit de sortir de Gaza que d’y revenir, même si ce point n’a pas été discuté avec Israël. »

  • Une ’’puissante explosion’’ fait plus de 500 blessés dans le port de Bandar Abbas [en Iran]- L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1457598/iran-puissante-explosion-dans-un-important-port-du-sud-du-pays-televi

    Shahid Rajaï est le plus grand port commercial d’Iran, selon l’agence de presse officielle Irna. Plus de 70% des marchandises de l’Iran transitent par ce port, qui borde le détroit d’Ormuz par lequel transite un cinquième de la production mondiale de pétrole.

    « L’incident est dû à l’explosion de plusieurs conteneurs stockés dans la zone du quai du port Shahid Rajaï », a de son côté indiqué un responsable local des secours, Mehrdad Hassanzadeh, à la télévision d’Etat.

    Le premier vice-président, Mohammad Reza Aref, a ordonné l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes exactes de l’incident, qui sont toujours inconnues, et l’étendue des dégâts, selon l’agence Isna.

    De son côté, le quotidien israélien Maariv a indiqué que des responsables militaires israéliens anonymes avaient démenti toute implication des services israéliens dans cet incident : « L’armée n’a rien à voir avec l’explosion en Iran », a déclaré l’un d’entre eux.

  • Cemil Şanlı  @Cemil
    1:49 PM · 25 avr. 2025
    https://x.com/Cemil/status/1915734951976161636

    🔴 Au sujet de la potentielle reconnaissance d’un État palestinien.
    Macron conditionne la paix durable à la solution à 2 États... sans jamais dénoncer le projet colonial d’Israël responsable de la situation. Pourquoi ?

    Ma question au Quai d’Orsay.

    https://video.twimg.com/amplify_video/1915732738570702848/vid/avc1/1920x1080/vVmmqpdaU37RFJLI.mp4?tag=16

  • Le point au matin du samedi 26 avril 2025, 09h52 BST | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-310

    Voici les principaux événements de la nuit :
    • L’armée israélienne a déclaré que des rebelles houthis avaient tiré un missile balistique depuis le Yémen en direction d’Israël, mais qu’il avait été intercepté avant d’entrer dans son espace aérien.

    • Le Programme alimentaire mondial des Nations unies a averti que les réserves alimentaires à Gaza étaient désormais complètement épuisées en raison du blocus israélien de l’enclave assiégée.

    • Les forces israéliennes ont tué quatre personnes dans le quartier de Sabra, au nord de Gaza, après avoir bombardé une maison résidentielle. Trente personnes seraient coincées sous les décombres.

    • Des soldats israéliens ont blessé par balle un adolescent palestinien au sud de Bethléem.
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    Principaux événements du vendredi 25 avril 2025 | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-430?nid=420885&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    - Les frappes aériennes israéliennes ont tué 45 personnes à Gaza depuis l’aube vendredi.

    – Le président américain Donald Trump a déclaré aux journalistes qu’il avait fait pression sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour qu’il autorise l’acheminement de nourriture et de médicaments dans la bande de Gaza. Cette déclaration fait suite aux appels lancés par le Royaume-Uni et les gouvernements européens, ainsi que par une douzaine d’organisations humanitaires majeures qui exigent qu’Israël rouvre les points de passage vers Gaza.

    – Environ 500 000 personnes ont été déplacées à Gaza depuis la rupture du cessez-le-feu par Israël le mois dernier, a déclaré vendredi l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

    – De nouveaux détails révélés par Drop Site News montrent ce que prévoit le plan de cessez-le-feu actuellement soutenu par les médiateurs du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis : un cessez-le-feu non permanent de 45 jours à Gaza, un retrait partiel des forces terrestres israéliennes et, à terme, la libération de tous les prisonniers vivants et morts de Gaza en échange de négociations en vue d’une fin permanente de la guerre. Le Hamas devrait également désarmer.

    – Le Hamas a déclaré qu’il n’accepterait aucune proposition prévoyant son désarmement. « Les armes de la résistance ne sont pas négociables et resteront entre nos mains tant que l’occupation persistera », a déclaré le groupe dans un communiqué.

    – Les forces israéliennes ont tué plus de 212 journalistes palestiniens depuis le début de la guerre d’Israël contre Gaza, selon un communiqué du Bureau des médias du gouvernement de Gaza rapporté par Aljazeera.

    – Un nouveau sondage réalisé par Data For Progress auprès de 745 électeurs démocrates potentiels à travers les États-Unis montre que 71 % d’entre eux souhaitent voir l’aide militaire à Israël restreinte « jusqu’à ce qu’il cesse ses attaques contre les civils à Gaza, soutienne les droits des Palestiniens et s’engage dans un processus de paix à long terme.

    #Bilan

  • Point de situation au matin du vendredi 25 avril 2025 , 07 h 05 BST | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-309

    • Les forces israéliennes ont lancé de nombreuses attaques contre Gaza aux premières heures de ce matin, notamment :
    • Une frappe israélienne sur une tente abritant des personnes déplacées de force à al-Mawasi, dans le sud de Gaza, a tué au moins cinq membres d’une même famille, Ibrahim Khalil Abu Taima , sa femme Hanadi et leurs trois enfants âgés de quatre, six et huit ans. Hanadi aurait été enceinte au moment de sa mort.

    • Un avion israélien a bombardé une clinique médicale à l’est de la ville de Gaza tôt ce matin.

    • Une frappe aérienne israélienne sur une maison dans le quartier d’al-Manara, au sud de Khan Younis, a blessé des habitants, rapporte Al Jazeera.

    • De plus, 3 000 camions d’aide humanitaire attendent d’entrer à Gaza, selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), alors qu’Israël continue de bloquer l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza.
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    Principaux événements du jeudi 24 avril 2025
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-429?nid=420885&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    - Au moins 59 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis l’aube jeudi, selon les autorités sanitaires locales. La moitié des victimes se trouvaient à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, où Israël mène des bombardements intensifs depuis le début de la guerre en octobre 2023.

    – Le directeur médical de l’hôpital Al-Aqsa Martyrs, Khalil al-Daqran, a averti que Gaza était entrée dans la cinquième phase de malnutrition, le niveau le plus critique défini par l’Organisation mondiale de la santé, en raison du blocus israélien, a rapporté Wafa.

    – Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé que 37 des 38 hôpitaux de la bande de Gaza sont désormais hors service, le dernier en date étant l’hôpital pour enfants Mohammed al-Durra, situé à l’est de la ville de Gaza.

    – Dans une décision qualifiée de victoire procédurale par Israël, les juges d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) ont ordonné à une chambre inférieure de réexaminer les objections d’Israël concernant la compétence de la Cour pour délivrer des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

    – De nouvelles images diffusées par le groupe israélien de défense des droits humains Yesh Din montrent des colons incendiant des maisons et des terres agricoles palestiniennes à Sinjil, un village situé au nord-est de Ramallah, en Cisjordanie occupée.

    – Une nouvelle formation destinée aux officiers supérieurs de la police de New York pour lutter contre l’antisémitisme met l’accent sur le keffieh, le symbole de la pastèque, et les termes « colonialisme de peuplement » et « tous les yeux rivés sur Rafah », a rapporté jeudi le magazine Jewish Currents.

    #Bilan

  • Friday in Gaza: Family of Five Among Latest Casualties of Ongoing Israeli Bombardment
    Apr 25, 2025 | - IMEMC News
    https://imemc.org/article/friday-in-gaza-family-of-five-among-latest-casualties-of-ongoing-israeli-bomb

    Five members of one family were killed early Friday morning when the Israeli occupation forces shelled their tent in Khan Younis.

    A Wafa news correspondent reported that the Israeli occupation forces bombed a tent belonging to the Abu Ta’ima family in the Al-Mawasi area, killing a man, his pregnant wife, and their three children. He added that a 3-year-old child died from severe burns as a result of a fire that broke out in their tent in Mawasi, Khan Yunis.

    The occupation forces also fired shells at the Qizan Rashwan neighbourhood, southwest of Khan Yunis.

    The death toll in the Gaza Strip since the start of the aggression on October 7, 2023, has risen to 51,355, and the number of injuries to 117,248. Although a ceasefire went into effect January 31, 2025, Israeli authorities broke the ceasefire March 18th, and have been relentlessly bombing Gaza day and night since then.

    Also Friday, the United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees (UNRWA) said that its flour supplies in the Gaza Strip have run out, with only 250 food parcels left in its warehouses, two days ago . (...)

    #Génocide

  • L’Espagne annule un contrat d’armement avec une entreprise israélienne après un tollé
    RFI – Publié le : 25/04/2025
    https://www.rfi.fr/fr/europe/20250424-l-espagne-annule-un-contrat-d-armement-avec-une-entreprise-isra%C3%A9li

    Ce jeudi 24 avril, le gouvernement de coalition espagnol a failli se rompre pour de bon à cause d’un contrat d’armement avec une société israélienne qui fournit armes et munitions dans le cadre de l’offensive terrestre à Gaza. Cette révélation a scandalisé les alliés de l’exécutif socialiste, qui a finalement annulé le contrat. (...)

  • Arab Intelligence - المخابرات العربية
    @Arab_Intel
    7:31 PM · 24 avr. 2025
    https://x.com/Arab_Intel/status/1915458489486348781

    🇫🇷 🇵🇸 🇮🇱 | Ce flyer est remis aux Palestiniens quittant volontairement Gaza pour la France. Leurs démarches administratives sont prises en charge par des avocats israéliens via des intermédiaires présents dans la bande de Gaza. Une fois les formalités accomplies, ils sont acheminés hors de l’enclave vers la Jordanie, d’où ils peuvent prendre un vol pour la France.

    Cette opération s’inscrit dans ce qui ressemble de plus en plus à un plan israélien visant à vider Gaza de ses habitants. Des offres de relocalisation sont proposées via l’aéroport Ramon : destination France, Grèce, Malaisie ou Indonésie, avec 5000 dollars en espèces, un contrat de travail, un logement et un salaire mensuel à la clé.

  • Béziers : Robert Ménard veut supprimer les allocations familiales des parents dont les enfants ne vont pas à l’école
    https://www.bfmtv.com/politique/beziers-robert-menard-veut-supprimer-les-allocations-familiales-des-parents-d

    Le maire de Béziers, proche de l’extrême droite, déplore l’absentéisme scolaire ou la non-inscription de certains enfants au collège ou à l’école. « Ils vont rater leur vie à cause de leurs parents qui sont, pour certains, tout simplement irresponsables », fustige-t-il sur RMC.

    C’est marrant, parce que #le_même_jour on découvrait justement un de ces enfants qui « vont rater leur vie à cause de leurs parents irresponsables »… L’embarrassant fils du directeur de la police, cadre d’un groupe néofasciste
    https://www.streetpress.com/sujet/1745416741-embarrassant-fils-directeur-police-cadre-groupe-neofasciste-

    Au sein de la Ligue ligérienne, Stanislas Laugier fricote avec des néofascistes violents et racistes. Un fiston encombrant pour son père, Louis Laugier, directeur général de la police nationale depuis octobre 2024, nommé par Bruno Retailleau.

  • Situation dans l’État de Palestine : La Chambre d’appel annule la décision de la Chambre préliminaire relative à l’exception d’incompétence soulevée par Israël et renvoie la question à la Chambre préliminaire
    Communiqué de presse : 24 avril 2025 | International Criminal Court
    https://www.icc-cpi.int/fr/news/situation-dans-letat-de-palestine-la-chambre-dappel-annule-la-decision-de-l

    Aujourd’hui, le 24 avril 2025, la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (« la Cour ») a rendu un arrêt concernant l’appel interjeté par l’État d’Israël (« Israël ») contre la décision rendue par la Chambre préliminaire I au sujet de l’exception d’incompétence soulevée par cet État en vertu de l’article 19-2 du Statut (« la Décision attaquée »). La Chambre préliminaire avait rejeté l’exception d’incompétence soulevée par Israël, la considérant comme prématurée. Concluant que la Décision attaquée constituait une décision sur la compétence de la Cour, ou reposait sur une telle décision, la Chambre d’appel a par conséquent considéré que l’appel était recevable au regard de l’article 82-1-a du Statut.

    Sur le fond, la Chambre d’appel a considéré que la Chambre préliminaire avait commis une erreur de droit en n’analysant pas suffisamment l’argument d’Israël selon lequel cet État était fondé à soulever une exception d’incompétence en vertu de l’article 19-2-c. La Chambre d’appel a par conséquent annulé la Décision attaquée et renvoyé la question à la Chambre préliminaire pour que celle-ci se prononce à nouveau sur le fond de l’exception d’incompétence soulevée par Israël.

    Au vu de ce qui précède, la Chambre d’appel a rejeté, la considérant comme dépourvue d’objet, la demande d’effet suspensif qu’Israël avait déposée concernant deux mandats d’arrêt délivrés après la Décision attaquée et concernant « tout acte judiciaire posé par la Cour sur cette base ». (...)

  • À Paris, les militants pro-palestiniens accusent l’assureur AXA de complicité dans le génocide à Gaza
    Publié le 24 avril 2025 - Julie Debray-Wendeling - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/politique/assurances/a-paris-les-militants-pro-palestiniens-accusent-lassureur-axa-de-complicite

    « Génocide à Gaza, AXA complice ! », scandaient les militants de la campagne BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) ce jeudi 24 avril, devant la Salle Pleyel, à Paris. Le mouvement, appuyé par la CGT Paris, a interpellé les actionnaires du groupe d’assurance AXA à l’occasion de son assemblée générale annuelle. Objectif : exhorter l’entreprise à cesser ses investissements dans des sociétés d’armement accusées de complicité de génocide à Gaza. (...)

    #BDS

  • Le groupe LFI à l’Assemblée demande « l’interdiction immédiate » d’un concert du chanteur israélien Eyal Golan à Paris en mai
    Publié le 23/04/2025 | France-Info
    https://www.francetvinfo.fr/politique/la-france-insoumise/le-groupe-lfi-a-l-assemblee-demande-l-interdiction-immediate-d-un-conce

    Le groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale demande mercredi 23 avril dans un communiqué « l’interdiction immédiate » du concert du chanteur israélien Eyal Golan, prévu au Dôme de Paris le 20 mai prochain, dénonçant un événement qui serait « un véritable porte-voix pour les soutiens du génocide » à Gaza.

    « Eyal Golan ne doit pas venir chanter les louanges du génocide à Paris (...). Nous demandons au préfet l’interdiction immédiate de cet événement », écrit le groupe LFI dans son communiqué, justifiant cette demande d’interdiction par le fait que le chanteur, âgé de 54 ans, avait « appelé à l’extermination du peuple palestinien » au lendemain du 7 octobre, « déclarant sur une chaîne publique qu’il fallait ’éliminer Gaza’ et ’ne pas y laisser âme qui vive’ ». (...)

    #BDS

  • Israeli Occupation Forces Assassinate Journalist, His wife and Daughter in Deir al-Balah
    April 24, 2025 | Palestinian Centre for Human Rights
    https://pchrgaza.org/israeli-occupation-forces-assassinate-journalist-his-wife-and-daughter-in-

    (...) According to PCHR’s documentation, on Wednesday, 23 April 2025, an Israeli warplane fired a missile at journalist Sa’id Amin Abu Hasanein (42) , targeting and killing him, his wife, Asmaa’ Jihad Abu Hasanein and their 15-year-old daughter, Sarah, while they were walking on al-Bee’ah Street, central Deir al-Balah. Hasanein worked in sound engineering and audio mixing at Al-Aqsa Voice Radio in Gaza.

    With this crime, the number of journalists killed by IOF since 07 October 2023 has risen to 212, according to Gaza’s Government Media Office. This war has taken a record toll since the recording of journalist fatalities started in 1992. Among those killed were 13 female journalists. Meanwhile, the majority of journalists were killed in Israeli warplane and drone airstrikes, and the remaining were shot dead by Israeli snipers. Most journalists were killed alongside their families in targeted attacks on their homes, while others were killed in indiscriminate bombings throughout the ongoing genocide. Some journalists were directly targeted and killed while others were killed on duty. Additionally, 194 journalists have been injured under various circumstances during the aggression. Moreover, a large number of social media activists have been targeted by the IOF, who systematically incite against them and threaten to kill them if they do not remain silent. (...)

    #Génocide

  • À Gaza, Israël détruit les bulldozers chargés de déblayer les décombres
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/04/24/a-gaza-israel-detruit-les-bulldozers-charges-de-deblayer-les-decombres_65996

    Les opérations militaires conduites par Israël dans la bande de Gaza ont détruit la quasi-totalité des infrastructures, des milliers de bâtiments et provoqué l’accumulation de plus de 50 millions de tonnes de débris. Dans la situation chaotique et dangereuse de l’enclave palestinienne, les Gazaouis tentent, à l’aide de bulldozers, de dégager une petite partie des débris pour permettre un minimum de circulation. Moins de 1 % des volumes estimés ont été dégagés, selon l’ONU. Mais les engins sont aussi visés par l’armée israélienne. Depuis lundi 21 avril, entre 30 et 40 bulldozers ont été détruits par des frappes de l’armée israélienne.

    « Ils servaient à déblayer les décombres, à réparer des infrastructures essentielles et à secourir les personnes coincées sous les décombres après les frappes », indique l’Office de coordination de l’aide humanitaire dans les territoires occupés pour les Nations unies.

  • A la mémoire d’un artiste qui a donné vie aux enfants de Gaza
    Posted on avril 23, 2025 | Loaay Wattad | +972 Magazine | Traduction J.Ch. pour l’AURDIP
    https://aurdip.org/a-la-memoire-dun-artiste-qui-a-donne-vie-aux-enfants-de-gaza

    Dans cette terre où du ciel pleut du feu et où l’avenir est assombri par la fumée et les décombres, Dorgham Qreaiqea a planté des graines d’espoir.

    Né en 1997, Dorgham était un artiste palestinien connu et aimé de beaucoup de gens à Gaza. Grâce au théâtre, au cinéma, à la peinture et aux chants, il a fait naître des sourires sur le visage des Palestiniens déplacés – surtout les enfants – au milieu du génocide. Mais Dorgham n’était pas qu’un peintre, un cinéaste ou un directeur de théâtre : avec son humble présence et sa voix tendre, il a donné aux gamins, dont l’enfance avait été volée par la guerre, la chance de rêver à nouveau, et l’espoir que ces rêves se concrétisent un jour.

    Dorgham était un membre vital du projet Banafsaj à l’Institut Tamer pour l’Éducation Communautaire, association à but non lucratif fondée en 1989 pour élargir l’accès des enfants aux livres, au théâtre et autres domaines de l’éducation à la culture. Banafsaj (la couleur pourpre en arabe) est une équipe, dirigée par des jeunes et spécialisée dans les arts visuels, qui rassemble les jeunes pour qu’ils découvrent l’art, la peinture, la photographie, le design et la sculpture en tant que formes d’expression créatrice et d’apprentissage collectif.

    Dorgham ne voyait pas l’art et le divertissement comme un luxe en temps de guerre, mais comme des nécessités urgentes et fondamentales pour préserver son âme. Même après que l’armée israélienne ait détruit sa maison et son studio, il a écrit : « L’espoir n’est tué que par la mort de l’âme, et l’art est mon âme – il ne mourra pas. »

    Le 18 mars, Dorgham, sa femme Aya, et 26 membres de sa famille ont été tués dans une brutale agression israélienne qui visait sa maison dans le quartier de Shuja’iyya de la ville de Gaza. Mais l’espoir et la joie qu’il avait plantés ne sont pas morts. Ils résonnent encore chez les enfants palestiniens qui étaient entassés partout dans Gaza dans des tentes de réfugiés, où Dorgham a créé pour eux des projets artistiques et monté des productions culturelles – des actes de résistance en tant que tels. (...)

    Génocide

  • Tuer « l’oeil de Gaza » : qui était la photo-journaliste Fatima Hassouna ?
    Par Sally Ibrahim ( correspondante de The New Arab à Gaza) | 18 avril 2025 – The New Arab – Traduction : Chronique de Palestine – Éléa Asselineau
    https://www.chroniquepalestine.com/tuer-oeil-de-gaza-qui-etait-la-photo-journaliste-fatima-hassouna

    Fatima Hassouda, Gaza - Photo : Réseaux sociaux
    « Elle essayait d’attraper des moments de bonheur comme s’il s’agissait de papillons », nous dit Abu Asi. « Même lorsque le monde autour d’elle brûlait, Fatima se projetait dans la joie ».
    Pour Fatima Hassouna, photojournaliste palestinienne de 25 ans, la photographie était plus qu’une profession, c’était une mission visant à refléter la réalité de l’enclave côtière déchirée par la guerre.
    Pendant les 18 mois de la guerre génocidaire d’Israël, armée de son appareil photo, Fatima Hassouna a arpenté les ruelles de la ville de Gaza, déterminée à documenter le bilan humain de l’offensive militaire israélienne : maisons détruites, familles endeuillées et lueur d’espoir dans les yeux des enfants au milieu des décombres et des ruines.
    Elle a capturé des milliers d’images qui ont fait le tour du monde, offrant une fenêtre non filtrée sur la vie et la mort à Gaza. Son objectif a montré la dévastation et la dignité, la douleur et la persévérance, la perte et les lueurs de joie qui refusent de s’éteindre.
    « Fatima a tissé des liens émotionnels profonds avec les personnes qu’elle photographiait », a déclaré Asma Abo, la meilleure amie de Fatima, au New Arab.
    « Elle parlait aux femmes comme si elles étaient ses mères et traitait chaque enfant comme le sien. Son empathie n’était pas de circonstance, elle était réelle », a-t-elle ajouté.
    Ses collègues de Gaza avaient l’habitude d’appeler Hassouna « l’œil de Gaza ».
    L’armée israélienne a définitivement fermé cet œil.
    Une frappe aérienne israélienne a visé sa maison dans le quartier de Tuffah, à Gaza, tuant Fatima et neuf membres de sa famille. Ses parents ont survécu, mais ils sont toujours dans un état critique.
    « Elle ne voulait pas être célèbre. Elle voulait simplement que les gens voient la vérité », a déclaré M. Abo, ajoutant que « Fatima pensait que chaque photo avait un but – préserver une voix, raconter une histoire ».
    Mme Hassouna a étudié les multimédias au Collège universitaire des sciences appliquées de Gaza et a rapidement été reconnue pour ses récits visuels poignants, selon M. Abo.
    Elle a collaboré avec de nombreux organismes locaux et internationaux, dont Untold Palestine, l’Institut Tamer pour l’éducation communautaire et la plateforme américaine Mondoweiss.
    Son travail a été publié dans The Guardian et a fait l’objet d’expositions internationales telles que Gaza, « My Beloved » et « SAFE ».
    « Elle n’a jamais attendu que les nouvelles viennent à elle, mais elle a couru vers elles », se souvient M. Abo. « Même sous les bombardements les plus violents, Fatima partait tôt chaque matin, appareil photo à la main, déterminée à capturer ce que les autres avaient trop peur de voir ».
    Fatima Hassouna a récemment terminé un court métrage documentaire sur les femmes et les enfants de Gaza, dont la première était prévue au festival de Cannes en mai, un rêve qu’elle caressait et qui aurait constitué sa première apparition sur la scène internationale.
    « Elle était si fière de ce film », se souvient Mme Abo. « Fatima m’a dit un jour : ‘Peut-être que mes photos me survivront, c’est ce qui me donne la paix’. Elle ne savait pas que ce seraient ses derniers mots au monde ». (...)
    #Fatima_Hassouna

  • Le point de la situation au matin du jeudi 24 avril 2025 , 06h27 BST | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-308

    • Les frappes israéliennes de la nuit ont fait 13 morts à Gaza, dont trois enfants dans une tente près de Nuseirat.

    • Six Palestiniens ont été tués dans une attaque à Gaza, dont une femme et quatre enfants à Sheikh Radwan.

    • Des funérailles ont eu lieu en Cisjordanie pour un garçon de 12 ans abattu par les forces israéliennes à al-Yamoun.

    • Des colons israéliens attaquent le village de Bardala, tirant sur cinq Palestiniens et incendiant des terres agricoles et des bâtiments.

    • L’armée américaine bombarde des zones contrôlées par les Houthis au Yémen, larguant plus d’une douzaine d’explosifs au cours des dernières heures.

    • Yale interdit un groupe pro-palestinien après qu’il a protesté contre un discours du ministre israélien d’extrême droite Itamar Ben-Gvir.
    .

    Principaux événements du mercredi 23 avril 2025 | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-428?nid=420885&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    - Les frappes aériennes israéliennes sur Gaza ont fait au moins 40 morts depuis l’aube mercredi.

    – Les Brigades Qassam ont diffusé une vidéo montrant le prisonnier israélien Omri Miran marchant dans des tunnels sombres, puis allumant une bougie pour marquer son deuxième anniversaire en captivité. Miran exhorte le président américain Donald Trump à contraindre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à accepter un accord négocié qui permettrait le retour des prisonniers chez eux.

    – Les ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne ont publié une déclaration commune exhortant « Israël à rétablir immédiatement un flux rapide et sans entrave de l’aide humanitaire vers Gaza ».

    – Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a appelé les « fils de chiennes » du Hamas à libérer les prisonniers restants à Gaza, affirmant que cela donnait à Israël une excuse pour continuer à massacrer les Palestiniens. En réponse, toutes les factions palestiniennes à Gaza ont condamné cette déclaration.

    – Les forces israéliennes ont abattu un garçon de 12 ans lors d’un raid dans la ville d’al-Yamoun, à l’ouest de Jénine, selon l’agence de presse Wafa.

    – Le ministre israélien d’extrême droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a déclaré mercredi avoir rencontré « de hauts responsables du Parti républicain » dans la résidence du président américain Donald Trump en Floride, le domaine de Mar-a-Lago. « Ils ont exprimé leur soutien à ma position très claire sur la manière d’agir à Gaza et sur le fait que les dépôts de nourriture et d’aide humanitaire doivent être bombardés », a écrit Ben Gvir sur X.

    – Une vidéo partagée mercredi par un média numérique local à Dearborn, dans le Michigan, montre des hommes vêtus de gilets portant l’insigne du FBI en train de défoncer la porte d’une maison où vivent des étudiants pro-palestiniens.

    #Bilan

  • Jénine. « Ils ont dit que si nous refusions de sortir, ils brûleraient nos maisons »
    De notre envoyé spécial Louis Witter, avec l’aide d’Abed Qusini, journaliste palestinien et fixeur > 21 avril 2025 > Orient XXI
    https://orientxxi.info/magazine/jenine-ils-ont-dit-que-si-nous-refusions-de-sortir-ils-bruleraient-nos-m

    Fin janvier, l’armée israélienne est entrée dans plusieurs camps de réfugiés palestiniens à Jénine et Tulkarem, en Cisjordanie occupée. En quelques jours, des milliers de familles ont été forcées de tout quitter, sans retour possible. Reportage.

    Un monticule de terre bloque l’entrée du camp de Jénine.

    (...) Ce jour-là, l’armée est présente, mais ce ne sont pas directement les soldats qui viennent à la rencontre de Nazmeh et ses frères. « Pendant des heures, ce sont des drones qui ont survolé nos rues et nos maisons. Des drones qui nous parlaient. Des drones qui nous donnaient l’ordre de sortir », raconte-t-il. Lui, comme la majorité des membres de sa famille, n’a pas eu le droit de prendre le strict minimum. « Au dernier passage du drone, ils ont dit que si nous refusions de sortir, ils brûleraient nos maisons ». En groupe, dans le froid, ils s’avancent au bout de la rue, où des soldats les attendent :

    « J’ai tenté de prendre plusieurs manteaux et vêtements, mais ils m’ont demandé de tous les ouvrir pour voir si je ne cachais rien en dessous. Une fois retirés, ils m’ont empêché de les récupérer et m’ont forcé à continuer ma route. Dedans, il y avait une bonne partie de l’argent que j’essayais de sauver de la destruction. »

    Une fois dehors, c’est le début du ballet des bulldozers qu’il voit commencer à détruire son quartier.

    « Nous marchions dans la boue en regardant tout autour de nous les démolitions commencer. Thaer, mon fils de trente ans, est handicapé. Nous poussions difficilement son fauteuil sur la route, mais n’avons pas non plus eu le droit de récupérer la voiture adaptée. Elle a sûrement été détruite à l’heure qu’il est… »

    Depuis, ce matin-là, Nazmeh a tenté à plusieurs reprises de revenir chez lui.

    « Dix fois, depuis l’invasion, j’ai essayé de rentrer dans le camp pour aller chercher nos papiers, les certificats de naissance de mes enfants, nos cartes d’identité. À chaque fois, j’ai été empêché d’y accéder par l’armée. » (...)

  • Soldiers Kill a Child in Jenin, Seriously Injure One in Nablus | - IMEMC News
    https://imemc.org/article/soldiers-kill-a-child-in-jenin-seriously-injure-one-in-nablus

    Israeli forces killed a Palestinian child on Wednesday in the town of Al-Yamoun, west of Jenin in the northern occupied West Bank.

    According to the Palestinian Health Ministry occupation forces shot and killed the child, Mahmoud Mithqal Ali Abu Al-Haija (12 years old) in Al-Yamoun town.

    The Palestinian Red Crescent Society (PRCS) reported that its ambulance crews transported the body of the child whom was shot in the abdomen and cheek with live rounds, to the Jenin Governmental Hospital.

    Media sources said that the army invaded the town on Wednesday afternoon, sparking protests, while resistance fighters confronted the invading soldiers with live rounds and crude explosive devices. (...)

    #Palestine_assassinée

  • Thomas SANKARA - discours devant l’Assemblée Générale des Nation-Unies, 4 octobre 1984
    https://www.youtube.com/watch?v=Dt7QqBJVQFo

    https://www.thomassankara.net/discours-de-thomas-sankara-a-lonu-le-4-octobre-1984-audio

    A noter

    nous tenons à affirmer du haut de cette tribune, notre solidarité militante et agissante à l’endroit des combattants, femmes et hommes, de ce peuple merveilleux de la Palestine parce que nous savons qu’il n’y a pas de souffrance sans fin .

    Le texte intégral

    Monsieur le Président, Monsieur le secrétaire Général,

    Honorables représentants de la Communauté internationale

    Je viens en ces lieux vous apporter le salut fraternel d’un pays de 274000 km², où sept millions d’enfants, de femmes et d’hommes, refusent désormais de mourir d’ignorance, de faim, de soif, tout en n’arrivant pas à vivre véritablement depuis un quart de siècle d’existence comme Etat souverain, siégeant à l’ONU.

    Je viens à cette Trente-neuvième session vous parler au nom d’un peuple qui, sur la terre de ses ancêtres, a choisi, dorénavant de s’affirmer et d’assumer son histoire, dans ses aspects positifs, comme dans ses aspects négatifs, sans complexe aucun.

    Je viens enfin, mandaté par le Conseil National de la Révolution (CNR) du Burkina Faso, pour exprimer les vues de mon peuple concernant les problèmes inscrits à l’ordre du jour, et qui constituent la trame tragique des évènements qui fissurent douloureusement les fondements du monde en cette fin du vingtième siècle. Un monde où l’humanité est transformée en cirque, déchirée par les luttes entre les grands et les semi-grands, battue par les bandes armées, soumise aux violences et aux pillages. Un monde où des nations, se soustrayant à la juridiction internationale, commandent des groupes hors-la-loi, vivant de rapines, et organisant d’ignobles trafics, le fusil à la main.

    Monsieur le Président

    Je n’ai pas ici la prétention d’énoncer des dogmes. Je ne suis ni un messie ni un prophète. Je ne détiens aucune vérité. Ma seule ambition est une double aspiration : premièrement, pouvoir, en langage simple, celui de l’évidence et de la clarté, parler au nom de mon peuple, le peuple du Burkina Faso ; deuxièmement, parvenir à exprimer aussi, à ma manière, la parole du “Grand peuple des déshérités”, ceux qui appartiennent à ce monde qu’on a malicieusement baptisé Tiers Monde. Et dire, même si je n’arrive pas à les faire comprendre, les raisons que nous avons de nous révolter.

    Tout cela dénote de l’intérêt que nous portons à l’ONU, les exigences de nos droits y prenant une vigueur et la rigueur de la claire conscience de nos devoirs.

    Nul ne s’étonnera de nous voir associer l’ex Haute-Volta, aujourd’hui le Burkina Faso, à ce fourre-tout méprisé, le Tiers Monde, que les autres mondes ont inventé au moment des indépendances formelles pour mieux assurer notre aliénation culturelle, économique et politique. Nous voulons nous y insérer sans pour autant justifier cette gigantesque escroquerie de l’Histoire. Encore moins pour accepter d’être “l’arrière monde d’un Occident repu”. Mais pour affirmer la conscience d’appartenir à un ensemble tricontinental et admettre, en tant que non-alignés, et avec la densité de nos convictions, qu’une solidarité spéciale unit ces trois continents d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique dans un même combat contre les mêmes trafiquants politiques, les mêmes exploiteurs économiques.

    Reconnaître donc notre présence au sein du Tiers Monde c’est, pour paraphraser José Marti, “affirmer que nous sentons sur notre joue tout coup donné à n’importe quel homme du monde”. Nous avons jusqu’ici tendu l’autre joue. Les gifles ont redoublées. Mais le cœur du méchant ne s’est pas attendri. Ils ont piétiné la vérité du juste. Du Christ ils ont trahi la parole. Ils ont transformé sa croix en massue. Et après qu’ils se soient revêtus de sa tunique, ils ont lacéré nos corps et nos âmes. Ils ont obscurci son message. Ils l’ont occidentalisé cependant que nous le recevions comme libération universelle. Alors, nos yeux se sont ouverts à la lutte des classes. Il n’y aura plus de gifles.

    Il faut proclamer qu’il ne peut y avoir de salut pour nos peuples que si nous tournons radicalement le dos à tous les modèles que tous les charlatans de même acabit ont essayé de nous vendre vingt années durant. Il ne saurait y avoir pour nous de salut en dehors de ce refus là. Pas de développement en dehors de cette rupture.

    Du reste, tous les nouveaux “maîtres-à-penser” sortant de leur sommeil, réveillés par la montée vertigineuse de milliards d’hommes en haillons, effrayés par la menace que fait peser sur leur digestion cette multitude traquée par la faim, commencent à remodeler leurs discours et, dans une quête anxieuse, recherchent une fois de plus en nos lieu et place, des concepts-miracles, de nouvelles formes de développement pour nos pays. Il suffit pour s’en convaincre de lire les nombreux actes des innombrables colloques et séminaires.

    Loin de moi l’idée de tourner en ridicule les efforts patients de ces intellectuels honnêtes qui, parce qu’ils ont des yeux pour voir, découvrent les terribles conséquences des ravages imposés par lesdits “spécialistes” en développement dans le Tiers Monde. La crainte qui m’habite c’est de voir les résultats de tant d’énergies confisquées par les Prospéro de tout genre pour en faire la baguette magique destinée à nous renvoyer à un monde d’esclavage maquillé au goût de notre temps.

    Cette crainte se justifie d’autant plus que la petite bourgeoisie africaine diplômée, sinon celle du Tiers Monde, soit par paresse intellectuelle, soit plus simplement parce qu’ayant goûté au mode de vie occidental, n’est pas prête à renoncer à ses privilèges. De ce fait, elle oublie que toute vraie lutte politique postule un débat théorique rigoureux et elle refuse l’effort de réflexion qui nous attend. Consommatrice passive et lamentable, elle se regorge de vocables fétichisés par l’Occident comme elle le fait de son whisky et de son champagne, dans ses salons à l’harmonie douteuse.

    On recherchera en vain depuis les concepts de négritude ou d’”African Personality” marqués maintenant par les temps, des idées vraiment neuves issues des cerveaux de nos “grands” intellectuels. Le vocabulaire et les idées nous viennent d’ailleurs. Nos professeurs, nos ingénieurs et nos économistes se contentent d’y adjoindre des colorants parce que, des universités européennes dont ils sont les produits, ils n’ont ramené souvent que leurs diplômes et le velours des adjectifs ou des superlatifs.

    Il est nécessaire, il est urgent que nos cadres et nos travailleurs de la plume apprennent qu’il n’y a pas d’écriture innocente. En ces temps de tempêtes, nous ne pouvons laisser à nos seuls ennemis d’hier et d’aujourd’hui, le monopole de la pensée, de l’imagination et de la créativité. Il faut, avant qu’il ne soit trop tard, car il est déjà trop tard, que ces élites, ces hommes de l’Afrique, du Tiers Monde, reviennent à eux-mêmes, c’est-à-dire à leur société, à la misère dont nous avons hérité pour comprendre non seulement que la bataille pour une pensée au service des masses déshéritées n’est pas vaine, mais qu’ils peuvent devenir crédibles sur le plan international, qu’en inventant réellement, c’est-à-dire, en donnant de leurs peuples une image fidèle. Une image qui leur permette de réaliser des changements profonds de la situation sociale et politique, susceptibles de nous arracher à la domination et à l’exploitation étrangères qui livrent nos Etats à la seule perspective de la faillite.

    C’est ce que nous avons perçu, nous, peuple burkinabè, au cours de cette nuit du 4 août 1983, aux premiers scintillements des étoiles dans le ciel de notre Patrie. Il nous fallait prendre la tête des jacqueries qui s’annonçaient dans les campagnes affolées par l’avancée du désert, épuisées par la faim et la soif et délaissées. Il nous fallait donner un sens aux révoltes grondantes des masses urbaines désoeuvrées, frustrées et fatiguées de voir circuler les limousines des élites aliénées qui se succédaient à la tête de l’Etat et qui ne leur offraient rien d’autre que les fausses solutions pensées et conçues par les cerveaux des autres. Il nous fallait donner une âme idéologique aux justes luttes de nos masses populaires mobilisées contre l’impérialisme monstrueux. A la révolte passagère, simple feu de paille, devait se substituer pour toujours la révolution, lutte éternelle contre la domination.

    D’autres avant moi ont dit, d’autres après moi diront à quel point s’est élargi le fossé entre les peuples nantis et ceux qui n’aspirent qu’à manger à leur faim, boire à leur soif, survivre et conserver leur dignité. Mais nul n’imaginera à quel point ” le grain du pauvre a nourri chez nous la vache du riche”.

    Dans le cas de l’ex Haute Volta, le processus était encore plus exemplaire. Nous étions la condensation magique, le raccourci de toutes les calamités qui ont fondu sur les pays dits “en voie de développement”. Le témoignage de l’aide présentée comme la panacée et souvent trompetée, sans rime ni raison, est ici éloquent. Très peu sont les pays qui ont été comme le mien inondés d’aides de toutes sortes. Cette aide est en principe censée œuvrer au développement. On cherchera en vain dans ce qui fut autrefois la Haute-Volta, les signes de ce qui peut relever d’un développement. Les hommes en place, soit par naïveté, soit par égoïsme de classe, n’ont pas pu ou n’ont pas voulu maîtriser cet afflux extérieur, en saisir la portée et exprimer des exigences dans l’intérêt de notre peuple.

    Analysant un tableau publié en 1983 par le Club du Sahel, Jacques Giri dans son ouvrage “Le Sahel Demain”, conclut avec beaucoup de bon sens que l’aide au Sahel, à cause de son contenu et des mécanismes en place, n’est qu’une aide à la survie. Seuls, souligne-t-il, 30 pour cent de cette aide permet simplement au Sahel de vivre. Selon Jacques Giri, cette aide extérieure n’aurait d’autres buts que de continuer à développer les secteurs improductifs, imposant des charges intolérables à nos petits budgets, désorganisant nos campagnes, creusant les déficits de notre balance commerciale, accélérant notre endettement.

    Juste quelques clichés pour présenter l’ex Haute-Volta :
    – 7 millions d’habitants, avec plus de 6 millions de paysannes et de paysans
    – Un taux de mortalité infantile estimé à 180 pour mille
    – Une espérance de vie se limitant à 40 ans
    – Un taux d’analphabétisme allant jusqu’à 98 pour cent, si nous concevons l’alphabétisé comme celui qui sait lire, écrire et parler une langue.
    – Un médecin pour 50000 habitants
    – Un taux de scolarisation de 16 pour cent
    – et enfin un produit intérieur brut par tête d’habitant de 53356 francs CFA soit à peine plus de 100 dollars.

    Le diagnostic à l’évidence, était sombre. La source du mal était politique. Le traitement ne pouvait qu’être politique.

    Certes nous encourageons l’aide qui nous aide à nous passer de l’aide. Mais en général, la politique d’assistance et d’aide n’a abouti qu’à nous désorganiser, à nous asservir, à nous déresponsabiliser dans notre espace économique, politique et culturel.

    Nous avons choisi de risquer de nouvelles voies pour être plus heureux. Nous avons choisi de mettre en place de nouvelles techniques.

    Nous avons choisi de rechercher des formes d’organisation mieux adaptées à notre civilisation, rejetant de manière abrupte et définitive toutes sortes de diktats extérieurs, pour créer ainsi les conditions d’une dignité à la hauteur de nos ambitions. Refuser l’état de survie, desserrer les pressions, libérer nos campagnes d’un immobilisme moyenâgeux ou d’une régression, démocratiser notre société, ouvrir les esprits sur un univers de responsabilité collective pour oser inventer l’avenir. Briser et reconstruire l’administration à travers une autre image du fonctionnaire, plonger notre armée dans le peuple par le travail productif et lui rappeler incessamment que sans formation patriotique, un militaire n’est qu’un criminel en puissance. Tel est notre programme politique.

    Au plan de la gestion économique, nous apprenons à vivre simplement, à accepter et à nous imposer l’austérité afin d’être à même de réaliser de grands desseins.

    Déjà, grâce à l’exemple de la Caisse de solidarité nationale, alimentée par des contributions volontaires, nous commençons à répondre aux cruelles questions posées par la sécheresse. Nous avons soutenu et appliqué les principes d’Alma-Ata en élargissant le champ des soins de santé primaires. Nous avons fait nôtre, comme politique d’Etat, la stratégie du GOBI FFF, préconisée par l’UNICEF.

    Par l’intermédiaire de l’Office du Sahel des Nations Unies (OSNU), nous pensons que les Nations unies devraient permettre aux pays touchés par la sécheresse la mise sur pied d’un plan moyen et long termes afin de parvenir à l’autosuffisance alimentaire.

    Pour préparer le vingt et unième siècle, nous avons, par la création d’une tranche spéciale de la Tombola, “Instruisons nos enfants”, lancé une campagne immense pour l’éducation et la formation de nos enfants dans une école nouvelle. Nous avons lancé à travers l’action salvatrice des Comités de Défense de la Révolution un vaste programme de construction de logements sociaux, 500 en trois mois, de routes, de petites retenues d’eau etc… Notre ambition économique est d’œuvrer pour que le cerveau et les bras de chaque burkinabè puissent au moins lui servir à inventer et à créer de quoi s’assurer deux repas par jour et de l’eau potable.

    Nous jurons, nous proclamons, que désormais au Burkina Faso, plus rien ne se fera sans la participation des burkinabè. Rien qui n’ait été au préalable décidé par nous, élaboré par nous. Il n’y aura plus d’attentat à notre pudeur et à notre dignité.

    Forts de cette certitude, nous voudrions que notre parole s’élargisse à tous ceux qui souffrent dans leur chair, tous ceux qui sont bafoués dans leur dignité d’homme par un minorité d’hommes ou par un système qui les écrase.

    Permettez, vous qui m’écoutez, que je le dise : je ne parle pas seulement au nom du Burkina Faso tant aimé mais également au nom de tous ceux qui ont mal quelque part.

    Je parle au nom de ces millions d’êtres qui sont dans les ghettos parce qu’ils ont la peau noire ou qu’ils sont de culture différente et bénéficient d’un statut à peine supérieur à celui d’un animal.

    Je souffre au nom des Indiens massacrés, écrasés, humiliés et confinés depuis des siècles dans des réserves afin qu’ils n’aspirent à aucun droit et que leur culture ne puisse s’enrichir en convolant en noces heureuses au contact d’autres cultures, y compris celle de l’envahisseur.

    Je m’exclame au nom des chômeurs d’un système structurellement injuste et conjoncturellement désaxé, réduits à ne percevoir de la vie que le reflet de celle des plus nantis.

    Je parle au nom des femmes du monde entier, qui souffrent d’un système d’exploitation imposé par les mâles. Pour ce qui nous concerne, nous sommes prêts à accueillir toutes les suggestions du monde entier, nous permettant de parvenir à l’épanouissement total de la femme burkinabè. En retour, nous donnons en partage à tous les pays, l’expérience positive que nous entreprenons avec des femmes désormais présentes à tous les échelons de l’appareil de l’État et de la vie sociale au Burkina Faso. Des femmes qui luttent et proclament avec nous, que l’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère et nous en appelons à toutes nos sœurs de toutes les races pour qu’elles montent à l’assaut pour la conquête de leurs droits.

    Je parle au nom des mères de nos pays démunis, qui voient mourir leurs enfants de paludisme ou de diarrhée, ignorant qu’il existe, pour les sauver, des moyens simples que la science des multinationales ne leur offre pas, préférant investir dans les laboratoires de cosmétiques et dans la chirurgie esthétique pour les caprices de quelques femmes ou d’hommes dont la coquetterie est menacée par les excès de calories de leurs repas trop riches et d’une régularité à vous donner, non, plutôt à nous donner, à nous autres du Sahel, le vertige. Ces moyens simples recommandés par l’OMS et l’UNICEF, nous avons décidé de les adopter et de les populariser.

    Je parle aussi au nom de l’enfant. L’enfant du pauvre, qui a faim et qui louche furtivement vers l’abondance amoncelée dans une boutique pour riches. La boutique protégée par une vitre épaisse. La vitre défendue par une grille infranchissable. Et la grille gardée par un policier casqué, ganté et armé de matraque. Ce policier, placé là par le père d’un autre enfant qui viendra se servir ou plutôt se faire servir parce que représentant toutes les garanties de représentativité et de normes capitalistiques du système.

    Je parle au nom des artistes (poètes, peintres, sculpteur, musiciens, acteurs), hommes de bien qui voient leur art se prostituer pour l’alchimie des prestidigitations de show-business.

    Je crie au nom des journalistes qui sont réduits soit au silence, soit au mensonge pour ne pas subir les dures lois du chômage.

    Je proteste au nom des sportifs du monde entier dont les muscles sont exploités par les systèmes politiques ou les négociants de l’esclavage modernes.

    Mon pays est un concentré de tous les malheurs des peuples, une synthèse douloureuse de toutes les souffrances de l’humanité, mais aussi et surtout des espérances de nos luttes. C’est pourquoi je vibre naturellement au nom des malades qui scrutent avec anxiété les horizons d’une science accaparée par les marchands de canons. Mes pensées vont à tous ceux qui sont touchés par la destruction de la nature et à ces trente millions d’hommes qui vont mourir comme chaque année, abattus par la redoutable arme de la faim.

    Militaire, je ne peux oublier ce soldat obéissant aux ordres, le doigt sur la détente, et qui sait que la balle qui va partir ne porte que le message de la mort.

    Enfin, je veux m’indigner en pensant aux Palestiniens qu’une humanité inhumaine a choisi de substituer à un autre peuple, hier encore martyrisé. Je pense à ce vaillant peuple palestinien, c’est-à-dire à ces familles atomisées errant de par le monde en quête d’un asile. Courageux, déterminés, stoïques et infatigables, les Palestiniens rappellent à chaque conscience humaine la nécessité et l’obligation morale de respecter les droits d’un peuple : avec leurs frères juifs, ils sont antisionistes.

    Aux côtés de mes frères soldats de l’Iran et de l’Irak, qui meurent dans une guerre fratricide et suicidaire, je veux également me sentir proche des camarades du Nicaragua dont les ports sont minés, les villes bombardées et qui, malgré tout, affrontent avec courage et lucidité leur destin. Je souffre avec tous ceux qui, en Amérique latine, souffrent de la mainmise impérialiste.

    Je veux être aux côtés des peuples afghan et irlandais, aux côtés des peuples de Grenade et de Timor Oriental, chacun à la recherche d’un bonheur dicté par la dignité et les lois de sa culture.

    Je m’élève ici au nom des tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde ils pourront faire entendre leur voix et la faire prendre en considération réellement. Sur cette tribune beaucoup m’ont précédé, d’autres viendront après moi. Mais seuls quelques uns feront la décision. Pourtant nous sommes officiellement présentés comme égaux. Eh bien, je me fais le porte voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde, ils peuvent se faire entendre. Oui je veux donc parler au nom de tous les “laissés pour compte” parce que “je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger”.

    Notre révolution au Burkina Faso est ouverte aux malheurs de tous les peuples. Elle s’inspire aussi de toutes les expériences des hommes depuis le premier souffle de l’Humanité. Nous voulons être les héritiers de toutes les révolutions du monde, de toutes les luttes de libération des peuples du Tiers Monde. Nous sommes à l’écoute des grands bouleversements qui ont transformé le monde. Nous tirons des leçons de la révolution américaine, les leçons de sa victoire contre la domination coloniale et les conséquences de cette victoire. Nous faisons nôtre l’affirmation de la doctrine de la non-ingérence des Européens dans les affaires américaines et des Américains dans les affaires européennes. Ce que Monroe clamait en 1823, « L’Amérique aux Américains », nous le reprenons en disant « l’Afrique aux Africains », « Le Burkina aux Burkinabè ». La Révolution française de 1789, bouleversant les fondements de l’absolutisme, nous a enseigné les droits de l’homme alliés aux droits des peuples à la liberté. La grande révolution d’octobre 1917 a transformé le monde, permis la victoire du prolétariat, ébranlé les assises du capitalisme et rendu possible les rêves de justice de la Commune française.

    Ouverts à tous les vents de la volonté des peuples et de leurs révolutions, nous instruisant aussi de certains terribles échecs qui ont conduits à de tragiques manquements aux droits de l’homme, nous ne voulons conserver de chaque révolution, que le noyau de pureté qui nous interdit de nous inféoder aux réalités des autres, même si par la pensée, nous nous retrouvons dans une communauté d’intérêts.

    Monsieur les Président,

    Il n’y a plus de duperie possible. Le Nouvel Ordre Economique Mondial pour lequel nous luttons et continuerons à lutter, ne peut se réaliser que :
    – si nous parvenons à ruiner l’ancien ordre qui nous ignore,
    – si nous imposons la place qui nous revient dans l’organisation politique du monde,
    – si, prenant conscience de notre importance dans le monde, nous obtenons un droit de regard et de décision sur les mécanismes qui régissent le commerce, l’économie et la monnaie à l’échelle planétaire.

    Le Nouvel Ordre Economique international s’inscrit tout simplement, à côté de tous les autres droits des peuples, droit à l’indépendance, au libre choix des formes et de structures de gouvernement, comme le droit au développement. Et comme tous les droits des peuples, il s’arrache dans la lutte et par la lutte des peuples. Il ne sera jamais le résultat d’un acte de la générosité d’une puissance quelconque.

    Je conserve en moi la confiance inébranlable, confiance partagée avec l’immense communauté des pays non-alignés, que sous les coups de boutoir de la détresse hurlante de nos peuples, notre groupe va maintenir sa cohésion, renforcer son pouvoir de négociation collective, se trouver des alliés parmi les nations et commencer, de concert avec ceux qu peuvent encore nous entendrez, l’organisation d’un système de relations économiques internationales véritablement nouveau.

    Monsieur le Président,

    Si j’ai accepté de me présenter devant cette illustre assemblée pour y prendre la parole, c’est parce que malgré les critiques qui lui sont adressées par certains grands contributeurs, les Nations Unies demeurent la tribune idéale pour nos revendications, le lieu obligé de la légitimité des pays sans voix.

    C’est cela qu’exprime avec beaucoup de justesse notre Secrétaire général lorsqu’il écrit : “L’organisation des Nations Unies est unique en ce qu’elle reflète les aspirations et les frustrations de nombreux pays et gouvernements du monde entier. Un de ses grands mérites est que toutes les Nations, y compris celles qui sont faibles, opprimées ou victimes de l’injustice, (il s’agit de nous), peuvent, même lorsqu’elles sont confrontées aux dures réalités du pouvoir, y trouver une tribune et s’y faire entendre. Une cause juste, même si elle ne rencontre que revers ou indifférence, peut trouver un écho à l’Organisation des Nations Unies ; cet attribut de l’Organisation n’est pas toujours prisé, mais il n’en est pas moins essentiel”.

    On ne peut mieux définir le sens et la portée de l’Organisation.

    Aussi est-il, pour chacun de nous, un impératif catégorique de consolider les assises de notre Organisation, de lui donner les moyens de son action. Nous adoptons en conséquence, les propositions faîtes à cette fin par le Secrétaire Général, pour sortir l’Organisation des nombreuses impasses, soigneusement entretenues par le jeu des grandes puissances afin de la discréditer aux yeux de l’opinion publique.

    Monsieur le Président,

    Reconnaissant les mérites mêmes limités de notre Organisation, je ne peux que me réjouir de la voir compter de nouveaux adhérents. C’est pourquoi la délégation burkinabè salue l’entrée du 159ème membre de notre Organisation : l’Etat du Brunei Daressalam.

    C’est la déraison de ceux entre les mains desquelles la direction du monde es tombée par le hasard des choses qui fait l’obligation au Mouvement des pays non alignés, auquel je l’espère, se joindra bientôt l’Etat du Brunei Darussalam, de considérer comme un des objectifs permanents de sa lutte, le combat pour le désarmement qui est un des aspects essentiels et une condition première de notre droit au développement.

    Il faut, à notre avis des études sérieuses prenant en compte tous les éléments qui ont conduit aux calamités qui ont fondu sur le monde. A ce titre, le Président Fidel Castro en 1979, a admirablement exprimé notre point de vue à l’ouverture du sixième sommet des Pays non alignés lorsqu’il déclarait : “Avec 300 milliards de dollars, on pourrait construire en un an 600000 écoles pouvant recevoir 400 millions d’enfants ; ou 60 millions de logements confortables pour 300 millions de personnes ; ou 30000 hôpitaux équipés de 18 millions de lits ; ou 20000 usines pouvant employer plus de 20 millions de travailleurs ou irriguer 150 millions d’hectares de terre qui, avec les moyens techniques adéquats pourraient alimenter un milliard de personnes…”

    En multipliant aujourd’hui ce chiffre par 10, je suis certainement en deçà de la réalité, on réalise ce que l’Humanité gaspille tous les ans dans le domaine militaire, c’est-à-dire contre la paix.

    On perçoit aisément pourquoi l’indignation des peuples se transforme rapidement en révolte et en révolution devant les miettes qu’on leur jette sous la forme ignominieuse d’une certaine “aide”, assortie de conditions parfois franchement abjectes. On comprend enfin pourquoi dans le combat pour le développement, nous nous désignons comme des militants inlassables de la paix.

    Nous faisons le serment de lutter pour atténuer les tensions, introduire les principes d’une vie civilisée dans les relations internationales et les étendre à toutes les parties du monde. Ce qui revient à dire que nous ne pouvons assister passifs, au trafic des concepts.

    Nous réitérons notre résolution d’être des agents actifs de la paix ; de tenir notre place dans le combat pour le désarmement ; d’agir enfin dans la politique internationale comme le facteur décisif, libéré de toute entrave vis-à-vis de toutes les grandes puissances, quels que soient les projets de ces dernières.

    Mais la recherche de la paix va de pair avec l’application ferme du droit des pays à l’indépendance, des peuples à la liberté et des nations à l’existence autonome. Sur ce point, le palmarès le plus pitoyable, le plus lamentable oui, le plus lamentable est détenu au Moyen Orient en termes d’arrogance, d’insolence et d’incroyable entêtement par un petit pays, Israël, qui, depuis, plus de vingt ans, avec l’inqualifiable complicité de son puissant protecteur les Etats-Unis, continue à défier la communauté internationale.

    Au mépris d’une histoire qui hier encore, désignait chaque Juif à l’horreur des fours crématoires, Israël en arrive à infliger à d’autres ce qui fut son propre calvaire. En tout état de cause, Israël dont nous aimons le peuple pour son courage et ses sacrifices d’hier, doit savoir que les conditions de sa propre quiétude ne résident pas dans sa puissance militaire financée de l’extérieur. Israël doit commencer à apprendre à devenir une nation comme les autres, parmi les autres.

    Pour l’heure, nous tenons à affirmer du haut de cette tribune, notre solidarité militante et agissante à l’endroit des combattants, femmes et hommes, de ce peuple merveilleux de la Palestine parce que nous savons qu’il n’y a pas de souffrance sans fin.

    Monsieur, le Président,

    Analysant la situation qui prévaut en Afrique sur les plans économique et politique, nous ne pouvons pas ne pas souligner les graves préoccupations qui sont les nôtres, face aux dangereux défis lancés aux droits des peuples par certaines nations qui, sûres de leurs alliances, bafouent ouvertement la morale internationale.

    Certes, nous avons le droit de nous réjouir de la décision de retrait des troupes étrangères au Tchad, afin que le Tchadiens entre eux, sans intermédiaire, cherchent les moyens de mettre fin à cette guerre fratricide, et donner enfin à ce peuple qui n’en finit pas de pleurer depuis de nombreux hivernages, les moyens de sécher ses larmes. Mais, malgré les progrès enregistrés çà et là par les peuples africains dans leur lutte pour l’émancipation économique, notre continent continue de refléter la réalité essentielle des contradictions entre les grandes puissances, de charrier les insupportables apories du monde contemporain.

    C’est pourquoi nous tenons pour inadmissible et condamnons sans recours, le sort fait au peuple du Sahara Occidental par le Royaume du Maroc qui se livre à des méthodes dilatoires pour retarder l’échéance qui, de toute façon, lui sera imposée par la volonté du peuple sahraoui. Pour avoir visité personnellement les régions libérées par le peuple sahraoui, j’ai acquis la confirmation que plus rien désormais ne saurait entraver sa marche vers la libération totale de son pays, sous la conduite et éclairée du Front Polisario.

    Monsieur le Président,

    Je ne voudrais pas trop m’étendre sur la question de Mayotte et des îles de l’Archipel malgache. Lorsque les choses sont claires, lorsque les principes sont évidents, point n’est besoin d’élaborer. Mayotte appartient aux Comores. Les îles de l’archipel sont malgaches.

    En Amérique Latine, nous saluons l’initiative du Groupe de Contadora, qui constitue une étape positive dans la recherche d’une solution juste à la situation explosive qui y prévaut. Le commandant Daniel Ortega, au nom du peuple révolutionnaire du Nicaragua a fait ici des propositions concrètes et posé des questions de fond à qui de droit. Nous attendons de voir la paix s’installer dans son pays et en Amérique Centrale, le 15 octobre prochain et après le 15 octobre et nous prenons à témoin l’opinion publique mondiale.

    De même que nous avons condamné l’agression étrangère de l’île de Grenade, de même nous fustigeons toutes les interventions étrangères. C’est ainsi que nous ne pouvons pas nous taire face à l’intervention militaire en Afghanistan.

    Il est cependant un point, mais dont la gravité exige de chacun de nous une explication franche et décisive. Cette question, vous vous en doutez, ne peut qu’être celle de l’Afrique du Sud. L’incroyable insolence de ce pays à l’égard de toutes les nations du monde, même vis-à-vis de celles qui soutiennent le terrorisme qu’il érige en système pour liquider physiquement la majorité noire de ce pays, le mépris qu’il adopte à l’égard de toutes nos résolutions, constituent l’une des préoccupations les plus oppressantes du monde contemporain.

    Mais le plus tragique, n’est pas que l’Afrique du Sud se soit elle-même mise au banc de la communauté internationale à cause de l’abjection des lois de l’apartheid, encore moins qu’elle continue de maintenir illégalement la Namibie sous la botte colonialiste et raciste, ou de soumettre impunément ses voisins aux lois du banditisme. Non, le plus abject, le plus humiliant pour la conscience humaine, c’est qu’elle soit parvenue à “banaliser” le malheur de millions d’êtres humains qui n’ont pour se défendre que leur poitrine et l’héroïsme de leurs mains nues. Sûre de la complicité des grandes puissances et de l’engagement actif de certaines d’entre elles à ses côtés, ainsi que de la criminelle collaboration de quelques tristes dirigeants de pays africains, la minorité blanche ne se gêne pas pour ridiculiser les états d’âme de tous les peuples, qui, partout à travers le monde, trouvent intolérable la sauvagerie des méthodes en usage dans ce pays.

    Il fut un temps où les brigades internationales se constituaient pour aller défendre l’honneur des nations agressées dans leur dignité. Aujourd’hui, malgré la purulence des plaies que nous portons tous à nos flancs, nous allons voter des résolutions dont les seules vertus, nous dira-t-on, seraient de conduire à résipiscence une Nation de corsaires qui “détruit le sourire comme la grêle tue les fleurs”.

    Monsieur le Président,

    Nous allons bientôt fêter le cent cinquantième anniversaire de l’émancipation des esclaves de l’Empire britannique. Ma délégation souscrit à la proposition des pays d’Antigua et de la Barbade de commémorer avec éclat cet événement qui revêt, pour les pays africains et le monde noir, une signification d’une très grande importance. Pour nous, tout ce qui pourra être fait, dit ou organisé à travers le monde au cours des cérémonies commémoratives devra mettre l’accent sur le terrible écot payé par l’Afrique et le monde noir, au développement de la civilisation humaine. Ecot payé sans retour et qui explique, sans aucun doute, les raisons de la tragédie d’aujourd’hui sur notre continent.

    C’est notre sang qui a nourri l’essor du capitalisme, rendu possible notre dépendance présente et consolidé notre sous-développement. On ne peut plus escamoter la vérité, trafiquer les chiffres. Pour chaque Nègre parvenu dans les plantations, cinq au moins connurent la mort ou la mutilation. Et j’omets à dessein, la désorganisation du continent et les séquelles qui s’en sont suivies.

    Monsieur le Président,

    Si la terre entière, grâce à vous, avec l’aide du Secrétaire Général, parvient à l’occasion de cet anniversaire à se convaincre de cette vérité-là, elle comprendra pourquoi, avec toute la tension de notre être, nous voulons la paix entre les nations, pourquoi nous exigeons et réclamons notre droit au développement dans l’égalité absolue, par une organisation et une répartition des ressources humaines.

    C’est parce que de toutes les races humaines, nous appartenons à celles qui ont le plus souffert, que nous nous sommes jurés, nous burkinabè, de ne plus jamais accepter sur la moindre parcelle de cette terre, le moindre déni de justice. C’est le souvenir de la souffrance qui nous place aux côtés de l’OLP contre les bandes armées d’Israël. C’est le souvenir de cette souffrance qui, d’une part, nous fait soutenir l’ANC et la SWAPO, et d’autre part, nous rend intolérable la présence en Afrique du Sud des hommes qui se disent blancs et qui brûlent le monde à ce titre. C’est enfin ce même souvenir qui nous fait placer l’Organisation des Nations Unies toute notre foi dans un devoir commun, dans un tâche commune pour un espoir commun.

    Nous réclamons :
    – Que s’intensifie à travers le monde la campagne pour la libération de Nelson Mandela et sa présence effective à la prochaine Assemblée générale de l’ONU comme une victoire de fierté collective.
    – Que soit créé en souvenir de nos souffrances et au titre de pardon collectif un Prix international de l’Humanité réconciliée, décerné à tous ceux qui par leur recherche auraient contribué à la défense des droits de l’homme.
    – Que tous les budgets de recherches spatiales soient amputés de 1/10000e et consacrés à des recherches dans le domaine de la santé et visant à la reconstitution de l’environnement humain perturbé par tous ces feux d’artifices nuisibles à l’écosystème

    Nous proposons également que les structures des Nations Unies soient repensées et que soit mis fin à ce scandale que constitue le droit de veto. Bien sûr, les effets pervers de son usage abusif sont atténués par la vigilance de certains de ses détenteurs. Cependant, rien ne justifie ce droit : ni la taille des pays qui le détiennent ni les richesses de ces derniers.

    Si l’argument développé pour justifier une telle iniquité est le prix payé au cours de la guerre mondiale, que ces nations, qui se sont arrogé ces droits, sachent que nous aussi nous avons chacun un oncle ou un père qui, à l’instar de milliers d’autres innocents arrachés au Tiers Monde pour défendre les droits bafoués par les hordes hitlériennes, porte lui aussi dans sa chair les meurtrissures des balles nazies. Que cesse donc l’arrogance des grands qui ne perdent aucune occasion pour remettre en cause le droit des peuples. L’absence de l’Afrique du Club de ceux qui détiennent le droit de veto est une injustice qui doit cesser.

    Enfin ma délégation n’aurait pas accompli tous ses devoirs si elle n’exigeait pas la suspension d’Israël et le dégagement pur et simple de l’Afrique du Sud de notre organisation. Lorsque, à la faveur du temps, ces pays auront opéré la mutation qui les introduira dans la Communauté internationale, chacun de nous nous, et mon pays en tête, devra les accueillir avec bonté, guider leur premier pas.

    Nous tenons à réaffirmer notre confiance en l’Organisation des Nations Unies. Nous lui sommes redevables du travail fourni par ses agences au Burkina Faso et de la présence de ces dernières à nos côtés dans les durs moments que nous t traversons.

    Nous sommes reconnaissants aux membres du Conseil de Sécurité de nous avoir permis de présider deux fois cette année les travaux du Conseil. Souhaitons seulement voir le Conseil admettre et appliquer le principe de la lutte contre l’extermination de 30 millions d’êtres humains chaque année, par l’arme de la faim qui, de nos jours, fait plus de ravages que l’arme nucléaire.

    Cette confiance et cette foi en l’Organisation me fait obligation de remercier le Secrétaire général, M. Xavier Pérez de Cuellar, de la visite tant appréciée qu’il nous a faite pour constater, sur le terrain, les dures réalités de notre existence et se donner une image fidèle de l’aridité du Sahel et la tragédie du désert conquérant.

    Je ne saurai terminer sans rendre hommage aux éminentes qualités de notre Président (Paul Lusaka de Zambie) qui saura, avec la clairvoyance que nous lui connaissons, diriger les travaux de cette Trente-neuvième session.

    Monsieur le Président,

    J’ai parcouru des milliers de kilomètres. Je suis venu pour demander à chacun de vous que nous puissions mettre ensemble nos efforts pour que cesse la morgue des gens qui n’ont pas raison, pour que s’efface le triste spectacle des enfants mourant de faim, pour que disparaisse l’ignorance, pour que triomphe la rébellion légitime des peuples, pour que se taise le bruit des armes et qu’enfin, avec une seule et même volonté, luttant pour la survie de l’Humanité, nous parvenions à chanter en chœur avec le grand poète Novalis :

    “Bientôt les astres reviendront visiter la terre d’où ils se sont éloignés pendant nos temps obscurs ; le soleil déposera son spectre sévère, redeviendra étoile parmi les étoiles, toutes les races du monde se rassembleront à nouveau, après une longue séparation, les vieilles familles orphelines se retrouveront et chaque jour verra de nouvelles retrouvailles, de nouveaux embrassement ; alors les habitants du temps jadis reviendront vers la terre, en chaque tombe se réveillera la cendre éteinte, partout brûleront à nouveau les flammes de la vie, le vieilles demeures seront rebâties, les temps anciens se renouvelleront et l’histoire sera le rêve d’un présent à l’étendue infinie”.

    A bas la réaction internationale !

    A bas l’impérialisme !

    A bas le néocolonialisme !

    A bas le fantochisme !

    Gloire éternelle aux peuples qui luttent pour leur liberté !

    Gloire éternelle aux peuples qui décident de s’assumer pour leur dignité !

    Victoire éternelle aux peuples d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie qui luttent !

    La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

    Je vous remercie.

    The Real Reason They Killed Thomas Sankara
    https://www.youtube.com/watch?v=jZstfMtj-Hc&t=2652


    Le mot socialisme n’est pas mentionné une seule fois dans ce documentaire mais le projet et les relations socialistes de la révolution burkinabée y sont decrites assez ouvertement.

    Nous svons aujourd’hui que l’histoire n’est pas terminée.

    #Afrique #Burkina_Faso #révolution #socialisme

  • Killing of Gaza Aid Workers: IDF Troops Fired Indiscriminately for Over Three Minutes, Some at Point-blank Range - Israel News - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/2025-04-23/ty-article/.premium/killing-of-gaza-aid-workers-idf-troops-fired-indiscriminately-for-over-three-minutes/00000196-6202-dd34-abfe-7b6f957e0000

    IDF materials show that soldiers reloaded their magazines multiple times while shooting at 12 aid workers who tried to identify themselves ■ Before the shooting, the force was alerted to increased ambulance traffic in the area ■ The aid vehicles were on a permitted route that didn’t require coordination ■ The commander decided on his own to deviate from his assigned mission

  • Point de situation au matin du 23 avril 2025 , 06h30 BST | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-307

    • Selon des responsables locaux, des frappes aériennes israéliennes sur le quartier de Tuffah, dans la ville de Gaza, ont tué au moins dix Palestiniens déplacés qui s’étaient réfugiés dans l’école Jaffa.
    La défense civile de Gaza indique que de nombreuses personnes sont encore ensevelies sous les décombres dans la partie est du quartier, mais les opérations de sauvetage sont bloquées car les forces israéliennes ont déclaré cette zone, zone de combat.

    • L’armée israélienne a rapporté avoir intercepté un projectile lancé depuis le Yémen, déclenchant des sirènes dans tout le nord d’Israël. Aucune victime n’a été signalée.

    • Le Jihad islamique palestinien a exigé des autorités syriennes qu’elles libèrent deux de ses membres détenus depuis cinq jours « sans aucune explication ».

    • Plus de 200 présidents d’universités et de collèges américains ont signé une lettre commune condamnant ce qu’ils qualifient d’ingérence politique « sans précédent » dans les affaires universitaires de la part de l’administration Trump.

    Des étudiants de l’université de Yale ont organisé une manifestation lors de la visite sur le campus du ministre israélien d’extrême droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir.
    .

    Principaux événements du mardi 22 avril 2025 | | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-427?nid=420885&topic=Israel%2527s%2520war%2520on%2520Ga

    - Au moins 32 Palestiniens ont été tués mardi par des frappes aériennes israéliennes à Gaza.

    – Les autorités sanitaires ont lancé un nouvel avertissement selon lequel au moins 600 000 enfants risquent de souffrir de « paralysie permanente » à Gaza en raison du blocus sur toutes les fournitures d’aide, y compris les vaccins, alors que l’armée israélienne a lancé l’une des plus importantes vagues de frappes à Gaza depuis des semaines.

    – Le ministre des Affaires étrangères et Premier ministre du Qatar, Mohammed bin Abdulrahman al-Thani, a déclaré mardi qu’Israël constituait un obstacle aux négociations visant à parvenir à un cessez-le-feu permanent à Gaza.

    – Le président américain Donald Trump a déclaré avoir parlé au téléphone avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et que les deux dirigeants étaient « du même avis sur toutes les questions ».

    – Le tribunal militaire israélien d’Ofer a renouvelé pour la troisième fois la détention administrative d’Ammar Sobhi Muhammad Abdul Karim, un enfant palestinien de 14 ans, selon un communiqué publié sur Telegram par le réseau de solidarité avec les prisonniers Samidoun. Karim est « considéré comme le plus jeune détenu administratif dans les prisons de l’occupation », selon Samidoun.

    – Les autorités syriennes ont arrêté deux hauts dirigeants du Jihad islamique palestinien (PIJ) dans le cadre d’une initiative visant apparemment à satisfaire les demandes américaines d’allègement des sanctions.

    – Une frappe israélienne contre une voiture au Liban a tué le chef du groupe al-Jamaa al-Islamiya, Hussein Atwi, a confirmé le groupe.

    #Bilan

  • La terreur continue : les femmes alaouites prises pour cibles en Syrie - Le Père Peinard
    https://www.leperepeinard.com/breves/la-terreur-continue-les-femmes-alaouites-prises-pour-cibles-en-syrie

    Elles disparaissent par dizaines, dans le silence général. En Syrie, la violence confessionnelle menée par les groupes liés à HTS frappe les femmes sans relâche.

     » Des femmes disparaissent, et personne ne semble vouloir savoir pourquoi. » En Syrie, les témoignages s’accumulent et dessinent une réalité glaçante : une vague d’enlèvements visant des femmes et des filles de la minorité alaouite frappe les régions côtières. Tortures, coups, captivité prolongée, certaines sont revendues ou envoyées de force à l’étranger. Et pendant que les familles pleurent en silence, l’État détourne les yeux.

    Cette flambée de terreur suit une opération militaire menée par des groupes armés affiliés à Hayat Tahrir al-Cham (HTS), dans un contexte de violences sectaires. Le bilan est lourd : entre 2 000 et 3 000 morts, des fosses communes, des pogroms, des massacres. Minorités ciblées. Silence général.

    Amnesty International appelle à une enquête pour crimes de guerre. Ahmad al-Sharaa, président autoproclamé de Syrie et ex leader d’al-Qaïda, a promis une commission d’enquête (mené par des fidèles d’HTS). Mais sur le terrain, les atrocités continuent. Rien n’a changé. Ou plutôt si : la peur a gagné du terrain.

    Aucune autorité ne reconnaît officiellement l’explosion des enlèvements. Les familles n’osent pas parler. Les survivantes non plus. Elles savent que briser le silence, c’est risquer leur vie.

    Pendant ce temps, les groupes armés poursuivent leur nettoyage, avec le soutien plus ou moins explicite de puissances régionales. Mais les voix s’élèvent. Faibles, isolées mais tenaces.

    Vous avez déjà lu #666, la BD ? C’est potache et vulgaire. J’ai l’impression de vivre dans ce monde là, où les hordes démoniaques débarquent des enfers pour se repaître de l’humanité.