• « Chaque pouvoir qui arrive dans Gaza essaye d’utiliser les clans à son profit »
    Orient XXI > Rami Abou Jamous > 25 mars 2024
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/chaque-pouvoir-qui-arrive-dans-gaza-essaye-d-utiliser-les-clans-a-son-pr

    (...) Si je fais ce rappel historique, c’est pour montrer que chaque pouvoir qui arrive dans la bande de Gaza essaye d’utiliser ces clans à son profit, quitte à s’en débarrasser quand il n’en a plus besoin. Maintenant, les Israéliens voudraient faire la même chose, en transférant le pouvoir vers les familles importantes. Mais ce projet suppose l’éradication du Hamas. Or, ce n’est pas le cas, et la plupart de ces grandes familles le savent.

    Depuis le 7 octobre, la police et la sécurité intérieure, qui sont particulièrement visées par l’armée israélienne, ne sont plus présentes sur le terrain. Certains clans en ont profité pour se livrer au pillage. Il y en a eu dans le nord, dans les maisons bombardées et abandonnées par leurs propriétaires, qui avaient fui vers le sud. Les convois d’aide humanitaire ont parfois été pillés aussi, pour revendre l’aide sur le marché.

    Le Hamas leur a fait comprendre de façon explicite qu’il fallait encore compter avec lui. Il a menacé des moukhtar, et même exécuté certains d’entre eux, parce qu’ils avaient franchi la ligne rouge en sortant les kalachnikovs pour piller des convois humanitaires. Le Hamas tolère les armes blanches, voire les pistolets, mais pas les mitraillettes ; c’est une arme de guerre et le Hamas ne peut admettre l’existence d’une force armée parallèle.

    Du coup, quand les « kalach’ » ont été sorties, les combattants du Hamas ont surgi de leurs caches souterraines. Résultat : on n’entend plus parler de pillages. Le Hamas a ensuite choisi de nouveau une solution politique : coopter les grandes familles en leur disant en substance : on ne peut plus être présents en uniforme pour protéger les convois humanitaires, parce qu’on est aussitôt ciblés par les Israéliens. Vous allez participer à la protection de l’aide, mais sous notre contrôle. C’est ainsi que pendant deux jours consécutifs, deux convois humanitaires chargés principalement de farine en provenance de Rafah sont arrivés sans encombre jusqu’à Jabaliya, dans le nord, protégés par des jeunes des clans, sous la supervision de nombreux militants du Hamas en civil. (...)

    • « Ce qui rend les Israéliens furieux, c’est que le Hamas est toujours là »
      Orient XXI > Rami Abou Jamous >Jeudi 23 mars 2024.
      https://orientxxi.info/dossiers-et-series/ce-qui-rend-les-israeliens-furieux-c-est-que-le-hamas-est-toujours-la,71

      Trois dirigeants du Hamas ont été tués par l’armée israélienne ces derniers jours. Un à Gaza-ville, un à Nusseirat et le troisième au nord de la bande de Gaza. Tous trois étaient responsables de la coordination pour sécuriser l’aide humanitaire qui passe via les camions, depuis la frontière égyptienne à Rafah, jusqu’au nord de la bande de Gaza en passant par Gaza ville.

      La date de leur assassinat ne doit rien au hasard. Il y a environ cinq jours, deux convois ont effectivement réussi à atteindre la ville de Gaza et le nord de la bande de Gaza. Ils ont livré leur cargaison de farine aux entrepôts de l’UNRWA à Jabaliya. Ces convois humanitaires venus d’Égypte n’ont pas été attaqués.

      Pourquoi cela s’est bien passé ? Parce que le Hamas avait déployé ses hommes tout au long du parcours, sur la rue Salaheddine, la plupart armés de bâtons. Auparavant, l’organisation avait publié un communiqué disant qu’il ne fallait pas se trouver dans ces endroits-là, et ne pas tenter d’arrêter les camions, surtout sur ce qu’on appelle le rond-point du Koweït, là où des camions d’aide humanitaire ont été attaqués et où l’armée israélienne a tiré sur les gens. Ces gardes – pour la plupart des jeunes - déployés n’étaient pas des policiers, mais des militants du Hamas. Deux convois se sont donc succédé sans encombre pendant deux jours. Le troisième jour, les Israéliens les ont bombardés. (...)

  • L’Unrwa se dit interdite de toute livraison d’aide dans le nord de Gaza
    Ouest-France Publié le 24/03/2024 à 23h06 – AFP
    https://www.ouest-france.fr/monde/gaza/lunrwa-se-dit-interdite-de-toute-livraison-daide-dans-le-nord-de-gaza-e
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyNDAzYThiZGI5OWI3M2E5NjQxZTg4OGY4N2IwOTI3ZGRhNWU?width=1260&fo

    L’agence de l’Onu pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a annoncé dimanche, par la voix de son chef, être désormais formellement interdite par Israël de toute livraison d’aide alimentaire dans le nord de la bande de Gaza.

    « En dépit de la tragédie qui se déroule sous nos yeux, les autorités israéliennes ont informé l’Onu du fait qu’elles n’approuveraient plus de convois alimentaires de l’Unrwa dans le nord » de la bande de Gaza, a annoncé Philippe Lazzarini sur X, soulignant que l’agence reste « la principale ligne de vie pour les réfugiés palestiniens ».

    L’agence n’avait dans les faits plus pu distribuer de l’aide dans ce secteur, où le risque de famine est le plus criant, depuis le 29 janvier, a précisé sa porte-parole Juliette Touma. Elle peut en revanche continuer à le faire dans la partie sud.
    Revoir « urgemment » cette décision

    Le Cogat, organisme du ministère de la Défense chargé des affaires civiles palestiniennes, n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP. « Empêcher l’Unrwa d’apporter de la nourriture, c’est en fait refuser la possibilité de survivre à des gens qui ont faim », a réagi le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a appelé à revoir « urgemment » cette décision.

    Cette interdiction a été opposée au cours d’une réunion dimanche avec des responsables militaires israéliens, et faisait suite aux deux précédents courriers de refus, a précisé Mme Touma à l’AFP. Aucune raison n’a été donnée, a-t-elle dit, ajoutant que « cette décision est un autre clou dans le cercueil » des efforts menés pour convoyer de l’aide aux Gazaouis.

    Selon l’ONU, la grande majorité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza sont menacés par la famine. La situation est particulièrement grave pour au moins 300 000 personnes restées dans le nord du territoire, où l’acheminement de l’aide est encore plus difficile.

    #Génocide

  • Late night update
    24 March 2024 23:50 GMT | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/late-night-update-8

    .

    At least 32,226 Palestinians have been killed, among them 84 in the past 24 hours, and 74,518 injured in Israel’s air and ground assault into the densely populated Gaza Strip, according to the local health ministry.

    Today, Israel informed the United Nations today that it will no longer allow Unrwa food convoys into north Gaza, where 70 percent of people face the highest level of food scarcity.

    UN chief Antonio Guterres denounced “horror & starvation” in Gaza during his humanitarian visit to Egypt, in a series of posts to X.

    Meanwhile, the US announced that it sent an airdrop over north Gaza in cooperation with the Jordanian air force.

    The shipment is the 13th humanitarian aid airdrop to the area, however, the UN and other aid organisations have warned that airdrops cannot provide nearly enough aid to alleviate the catastrophic humanitarian situation in Gaza.

    Other updates from today include:

    In a joint statement, 14 NGOs came together to state that Israel is not in compliance with US President Joe Biden’s national security memorandum that barred recipients of US weapons from obstructing humanitarian aid in conflict zones.

    The US Conference of Catholic Bishops called for a ceasefire in Gaza ahead of the Christian Easter holidays.

    French President Emmanuel Macron warned Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu that forcible population transfer is a war crime that violates international law, condemning “Israeli announcements on settlements” in talks with the Israeli leader.

    Riot police fired tear gas to push back hundreds of Jordanian demonstrators marching to the Israeli embassy in Amman on Sunday in protest at Israel’s latest storming of hospitals in Gaza and mounting civilian deaths.

    #Bilan

  • IDF general: US official accused Israel of sexually abusing Palestinians - The Jerusalem Post
    https://www.jpost.com/israel-hamas-war/article-793420

    IDF Brig.-Gen. (res.) Amir Avivi met with the holder of the Israeli-Palestinian portfolio at the US State Department, who accused Israel of “systematically” sexually abusing Palestinian woman, the general explained in an interview on 103FM.

    Recounting his meeting, he explained, “It was a meeting that shook me. We sat there, talked about the situation, and suddenly she accused Israel of systematically sexually abusing Palestinian women.”

    Avivi described his reaction.

    “This is absolutely disconnected from reality. But without hesitation, she said, ’The UN presented evidence to the Israeli government.’ I told her, ’Does it make sense that this phenomenon would exist and the media would never have reported on it?’ I wanted there to be greater awareness... about what is really happening in the US State Department. In the end, I left there with the feeling that they simply don’t talk to us and don’t pass on any information.”

    Is it the official US position that IDF soldiers rape Palestinian women?

    "When we meet with a State Department official holding the Israeli-Palestinian portfolio, every word she utters, as far as I’m concerned, is an official US position. Ultimately, she is a government official.

  • The spiraling absurdity of Germany’s pro-Israel fanaticism

    As repression of Palestine solidarity penetrates every sector of life, the state’s liberal self-image is fast becoming a story Germans can only tell themselves.

    By Michael Sappir March 21, 2024
    https://www.972mag.com/germany-israel-palestine-solidarity-repression

    After years in which Germany has increasingly narrowed the space for Palestine solidarity, the state’s intense clampdown on freedom of expression in the wake of Hamas’ October 7 attack and Israel’s ensuing assault on the Gaza Strip will have surprised few observers. Still, the frenzy surrounding the country’s prestigious Berlinale international film festival in late February took the absurdity of Germany’s fanatical pro-Israelism to new levels.(...)

    #IsraelAllemagne

  • ‘Women in Gaza are being raped and this is not being investigated or reported’ – Middle East Monitor
    https://www.middleeastmonitor.com/20240324-women-in-gaza-are-being-raped-and-this-is-not-being-inve

    Canadian doctors volunteering in Gaza have reported women being sexually humiliated by Israeli occupation forces in front of their families, one woman was raped for 2 days until she was unable to speak, yet nothing is being done about it, Clinical Professor of Medicine Dr Aliya Khan tells MEMO.

  • Arnaud Bertrand sur X :
    https://twitter.com/RnaudBertrand/status/1771016852459909434

    Ok, Raphaël Glucksmann is now in 3rd place in the French polls for the upcoming EU elections so I think it’s high time someone wrote a honest portrait of him. He’s right behind Le Pen and Macron’s parties and to me he’s by far the scariest character of the three.

    […]

    Immense irony - and I do mean immense! - in 2020 he was elected president of the “Special Committee for foreign interference in all democratic processes in the EU, including disinformation”. The guy who is literally THE poster child for US interference and US propaganda in Europe has been put in charge of fighting foreign interference and disinformation in Europe... That’s the EU for you...

  • Death toll in Israeli attack on aid distribution reaches 19, local health ministry says
    23 March 2024 19:03 GMT
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/death-toll-israeli-attack-aid-distribution-reaches-19-local-health?ni

    At least 19 people were killed in the Israeli attack on an aid distribution point earlier Saturday, according to the latest death toll released by the local health ministry in Gaza.

    “They were waiting for aid trucks at the Kuwait roundabout” when they were hit by “Israeli occupation army tank fire and shells”, the ministry said in a statement.

    The deaths are the latest in a series of attacks on Palestinian civilians attempting to receive food and other desperately needed relief supplies.

  • Les liaisons dangereuses de l’industrie française de l’armement avec Israël - Observatoire des multinationales
    https://multinationales.org/fr/actualites/les-liaisons-dangereuses-de-l-industrie-francaise-de-l-armement-ave

    Depuis le début de l’offensive à Gaza, les livraisons d’armes occidentales à Israël sont dans le viseur du mouvement de soutien à la Palestine. Que sait-on des liens entre les industriels français et le complexe militaro-industriel israélien ?

  • #AUPOSTE | Guillaume Meurice et la morale du #prépucegate (attention : avis de tempête)
    Diffusée en direct le 18 mars 2024 | auposte.fr
    https://www.youtube.com/watch?v=Pp8iFE_IJIs

    C’est l’histoire d’une blague lancée sur France Inter, qui rebondit sur Cnews, bifurque par l’Assemblée nationale et se fracasse dans les locaux de la police judiciaire. C’est un carnet de bord (« Dans l’oreille du cyclone », Le Seuil) au cœur d’une tourmente nationale, d’une polémique stérile et d’un évier bouché : puisque qu’on ne peut plus/pas rire de tout avec n’importe qui, soyons désinvolte et lucide. Du cyclone politico-médiatique, Meurice nous révèle certaines petites bassesses de certains collègues, des audaces funambules de la hiérarchie Radio France, des gars du Figaro qui, en loucedé, lui apportent leur soutien, comme un mystérieux ministre. C’est un petit livre drôle, sans cesse ; mélancolique, fondamentalement. Joie de recevoir son auteur.

  • Evening recap
    22 March 2024 23:38 GMT | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/evening-recap-82

    The number of Palestinians killed in Gaza by Israeli forces since 7 October has risen to 32,070, the Palestinian health ministry said on Friday.

    Hundreds of healthcare workers, patients, and displaced civilians - including two critically ill children- are trapped inside Gaza’s al-Shifa hospital due to the Israeli military’s invasion and five-day blockade.

    In other developments:

    Martin Griffiths, the United Nations’ humanitarian chief, demanded an immediate ceasefire and urged Israel to remove all barriers to the distribution of aid to the people of Gaza.
    Prime Minister Benjamin Netanyahu has said that Israel will launch a ground operation in Rafah without US backing, if necessary.
    The UN Security Council has failed to pass a US resolution calling for an immediate ceasefire in Gaza as part of a deal to release captives held in Gaza. Russia and China voted against the resolution.
    Israel has seized 800 hectares of land in the occupied West Bank, Israeli media said on Friday.
    Israeli forces blocked hundreds of Palestinian worshippers from reaching al-Aqsa Mosque for the second Friday prayer during the month of Ramadan.

    Israel-Palestine live: Hundreds of Palestinians still trapped in al-Shifa hospital
    23 March 2024 09:15 GMT | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live/gaza-israel-hamas-palestine-war-conflict

    It’s just after 11:00 am (9:00 GMT) in Palestine and Israel. Here are the latest developments on day 169 of Israel’s war on Gaza:

    Israeli shelling across the Gaza Strip on Saturday morning has killed several people, including in Rafah and Deir al-Balah as the raid on al-Shifa hospital in Gaza City continues for the sixth day.

    Local media say patients are dying in some of the hospital buildings that are under Israeli blockage, due to the lack of food and medical care.

    UN Secretary-General Antonio Guterres is set to visit Egypt’s border with Gaza on Saturday to reiterate his call for a humanitarian ceasefire.

    A vote in the UN Security Council on a new ceasefire resolution, initially planned for Saturday, has been postponed until Monday, according to media reports.

    The US Central Command (CENTCOM) said on Friday in a statement that its forces had conducted strikes against three Houthi underground storage facilities in Yemen.

    #Bilan

  • Les annonces préalables de l’#AFP quant au contenu de la résolution étasunienne étaient mensongères : il n’a jamais été question d’un « cessez-le-feu immédiat »

    La représentante de la Guyane à l’ONU explique l’#escroquerie étasunienne ;

    Explanation of position by Her Excellency Carolyn Rodrigues-Birkett, Permanent Representative of Guyana to the United Nations, delivered at the UNSC meeting on the situation in the Middle East, including the Palestinian question | Ministry of Foreign Affairs
    https://minfor.gov.gy/un-security-council/explanation-position-her-excellency-carolyn-rodrigues-birkett-permanent

    Guyana abstained on this draft resolution for a number of reasons which I will elaborate:

    First, contrary to media reports, this resolution does not call for an immediate ceasefire. Instead, we note that it “determines the imperative for a ceasefire” and calls for support for diplomatic efforts that are ongoing outside of the UN. While those efforts must be commended, given the responsibility and mandate of this Council, Guyana could not support a resolution that does not unequivocally call for an immediate ceasefire. Nearly 32,000 persons have been killed in Gaza since 7 October, the majority of whom are women and children. More than 74,000 have been maimed. Initial UN assessments have concluded that it would take years to clear the 23 million tons of rubble and unexploded weapons scattered across Gaza. The latest IPC report projects famine between now and May 2024. In summary, this man-made disaster cannot be halted without an immediate ceasefire, and it is this Council’s responsibility to unequivocally demand one, even as it acknowledges the efforts of Qatar, Egypt and the United States. 

    Second, the demand for a ceasefire should not be linked to or conditioned on the release of hostages. The taking of hostages is strictly prohibited under international law and their release must be unconditional. Guyana reiterates its call for the immediate and unconditional release of all hostages. Two wrongs cannot make a right and the Palestinian people should not be collectively punished and themselves held hostage for the crimes of others. 

    Third, in our view this text lacked attribution in a number of key areas. While the draft includes the condemnation of Hamas for the October 7th attacks and demands they immediately grant humanitarian access to the hostages, and rightfully so, there is no attribution or demands to the Israeli authorities for what is taking place in Gaza. 

    For example, who is responsible for 1.5 million Palestinians taking refuge in Rafah? And who has announced a planned military ground offensive there? To whom is the demand for compliance with obligations under international law regarding the protection of civilians and civilian objects, humanitarian access, and the protection of humanitarian relief and medical personnel, their assets and infrastructure applicable? Who has erected and maintained the existing barriers to the provision of humanitarian assistance at scale? Who is responsible for the forcible displacement of the civilian population in Gaza? Who is preventing the use of all available routes to and throughout the entire Gaza Strip? Who does not respect deconfliction and notification mechanisms? We know the answers to these questions. We have heard briefer after briefer both from the UN system and civil society describe the situation on the ground, explaining where the problems are and who is responsible for creating these problems. Why then were the relevant demands in the resolution not clearly addressed to the occupying power? Not even once was this done. 

    Indeed, if one were to read this resolution without background knowledge, it would be difficult to ascertain which party in this conflict is committing the atrocities in Gaza – atrocities which necessitated this draft resolution being put forward. In a resolution of 41 paragraphs, 2,036 words, the occupying power is mentioned once in the penultimate paragraph.

    Fourth, preambular paragraph 7 was of particular concern to Guyana. This Council is the organ with the Charter responsibility for addressing threats to peace, breaches of the peace and acts of aggression. How can we endorse the idea of “ongoing and future operations” in Gaza as long as measures are taken to “reduce significantly civilian harm?” This idea was rejected by several delegations during the course of the negotiations. In Guyana’s view, this is in direct contravention of the Council’s responsibility. It would set a dangerous precedent and make the Council complicit in the atrocities being committed in Gaza now and in the future. 

    Fifth and final, we took note of the four paragraphs treating with the mandate of the Senior Humanitarian and Reconstruction Coordinator for Gaza. While we applaud the Coordinator’s efforts, we are of the view that the scale of efforts that would be required in Gaza after the war would warrant a key role for UNRWA given its decades of experience in the Strip and its capacity vis-à-vis other agencies operating there. This Council has heard many times of the indispensability of UNRWA. It is the lifeline for Palestinians. We were, therefore, disappointed that the only mention of UNRWA in the draft pertained to the investigations into the allegations against a small number of its staff. Guyana, supported by several delegations, had requested an affirmation of UNRWA’s important mandate in the text but this was not taken onboard. 

    Mr. President,

    This Council still has an opportunity to take action to end the suffering of all parties. Civilians in Gaza need a respite. Palestinians need a respite. Israelis need a respite. Both need a respite from this continuous cycle of violence and pain. That is the real window of opportunity – the strong desire by the people of Palestine and Israel for peace. Guyana is prepared to work with other Council members to respond to their needs and legitimate aspirations, including the two-state solution. This must not be postponed.  

    I thank you.

  • Sánchez avanza en el reconocimiento del Estado palestino junto a Irlanda, Malta y Eslovenia | Público
    https://www.publico.es/internacional/sanchez-avanza-reconocimiento-del-palestino-irlanda-malta-y-eslovenia.html

    Et dire qu’il faut considérer cela comme un acte courageux au regard de la lâcheté des autres : L’Espagne, l’Irlande, Malte et la Slovénie « disposées à reconnaître l’Etat palestinien » quand cela pourra être une contribution positive et quand les circonstances seront réunies.

    Pauvres Palestiniens...

    España, Irlanda, Malta y Eslovenia han mostrado su predisposición a reconocer el Estado palestino, cuando hacerlo «pueda hacer una contribución positiva y las circunstancias sean las correctas», han señalado en un comunicado.

  • Gaza : « L’Europe et l’Occident sont complices du génocide en cours »
    « Comment vos pays peuvent-ils se regarder dans le miroir ? » Le directeur du Centre palestinien pour les droits humains exhorte l’Europe à cesser de « couvrir » Israël face aux massacres à Gaza. « Les Occidentaux, dit-il, n’ont aucune volonté politique. Et donc ils soutiennent. »

    Mathieu Magnaudeix | 22 mars 2024 à 13h18 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/220324/gaza-l-europe-et-l-occident-sont-complices-du-genocide-en-cours

    RajiRaji Sourani est un avocat palestinien, fondateur en 1995 et directeur exécutif du Centre palestinien pour les droits humains (PCHR), une ONG située à Gaza. Ancien militant politique, il a été incarcéré à plusieurs reprises en Israël dans les années 1970 et 1980 pour son appartenance au Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP).

    Il a ensuite débuté une carrière juridique, qui lui a valu une reconnaissance internationale. Récipiendaire du prix Nobel alternatif en 2013, décoré en 2021 de l’ordre du mérite français, il a fait partie de l’équipe juridique de l’Afrique du Sud qui a introduit en début d’année une requête demandant à la Cour internationale de justice (CIJ) de qualifier de « génocide » la guerre israélienne à Gaza. Le 26 janvier, la Cour a reconnu un « risque plausible » de génocide et exigé des mesures conservatoires, ignorées par Israël.

    Mediapart : Raji Sourani, vous êtes en ce moment de passage en Europe. Quel message lancez-vous à vos interlocuteurs ?

    Raji Sourani : Nous sommes déçus par les États comme la France, l’Europe et l’Occident. La devise de votre pays, c’est « liberté, égalité, fraternité », non ? Alors pourquoi, face au génocide en cours, souscrivez-vous à la terminologie de l’autodéfense d’Israël ?

    Il s’agit d’une occupation criminelle qui dure depuis des décennies. Le président israélien n’a pas fait de distinction entre les civils et le Hamas. Le premier ministre Benyamin Nétanhayou a appelé à la destruction de Gaza. Le ministre de la défense a dit : « Gaza n’aura pas d’eau, d’électricité, de nourriture. » Il y a les destructions et les morts.

    Et malgré tout, les Européens et l’Occident soutiennent. Ils sont complices. Ils donnent les armes, les fonds, une couverture légale et politique à Israël. Quelles sont vos valeurs ? Que signifie la loi pour vous ? Comment vos pays peuvent-ils se regarder dans le miroir face à ce génocide en cours ? Comment peuvent-ils se dire impuissants ? Comment Joe Biden et son ministre des affaires étrangères peuvent-ils dire : « C’est très triste de voir mourir des enfants à Gaza », alors qu’il leur suffit d’une phrase pour tout stopper ?

    Je pense que les Occidentaux n’ont aucune volonté politique. Et donc ils soutiennent. Ma colère, ma vraie colère, elle est là.
    Illustration 1
    Raji Sourani, directeur du Centre palestinien pour les droits humains, à Madrid, le 22 janvier 2024. © Photo Daniel Gonzalez / EFE via MaxPPP

    La France plaide désormais ouvertement pour un cessez-le-feu. Et elle n’est plus la seule désormais...
    Mais il n’y a pas de cessez-le-feu ! Tout se passe selon les souhaits de Nétanyahou, et ses ministres [d’extrême droite – ndlr] Smotrich et Ben-Gvir : des tueries de masse, la destruction de masse, la famine de masse, le déplacement de masse. Une nouvelle Nakba est en cours. Un million et demi de personnes qui sont à Rafah en ce moment même, près de la frontière avec l’Égypte, peuvent être expulsées de Gaza d’une minute à l’autre.

    Nous sommes tués par des armes américaines et européennes. Pourquoi continuent-ils de soutenir Israël ? Je n’arrive pas à comprendre !

    Depuis des mois, nous assistons à un génocide. Ce ne sont pas des allégations : c’est la Cour internationale de justice, la plus importante du monde, qui a parlé de « génocide plausible ». Et vos pays ne font rien ! Nous sommes tués par des armes américaines et européennes. Pourquoi continuent-ils de soutenir Israël ? Je n’arrive pas à comprendre ! Les seuls États en Europe qui ne se comportent pas ainsi sont l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg, la Slovénie.

    Que demandez-vous aux pays européens ?

    Le respect de la loi. Agissez envers la Palestine comme vous agissez pour l’Ukraine ! Arrêtez les tueries, arrêtez la famine, arrêtez les déplacements de population ! De nombreuses ONG internationales, mais aussi israéliennes, ont documenté la violation des droits des l’homme par Israël. Pourquoi les relations commerciales continuent-elles comme si de rien n’était, alors que le traité entre l’Union européenne et Israël mentionne le nécessaire respect des droits de l’homme ?

    Pourquoi Israël est-il à l’Eurovision ? Pourquoi Israël est-il présent aux Jeux olympiques ? Pourquoi les Israéliens peuvent-ils venir sans visa en Europe alors que les Européens, même des ministres, doivent demander aux autorités israéliennes s’ils veulent visiter Gaza, et la plupart du temps n’y sont pas autorisés ? Que quelqu’un me dise pourquoi ils sont récompensés parce qu’ils commettent un génocide !

    Les États-Unis présentent ce vendredi une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies pour un « cessez-le-feu » et la libération des otages. La France annonce elle aussi une résolution sur un « cessez-le-feu immédiat ». Qu’en pensez-vous ?

    Ce sont des menteurs. Comment leur faire confiance, à moins d’être stupide, naïf ou les deux ? Ils fournissent les avions, les bombes. Des soldats occidentaux nous combattent. Des Français, des Italiens, des Américains. Ce n’est pas un secret, la population de Gaza le voit. Israël procède à une occupation militaire et criminelle depuis des décennies. C’est l’occupation la plus longue et la plus documentée au monde. L’Afrique du Sud mais aussi le Brésil donnent à l’Europe une leçon de morale et de droits humains.

    Vous êtes gazaoui…

    Je suis un fier résident de Gaza. Je dis « résident » et pas « ressortissant », parce que nous n’avons pas la nationalité, et ce sont les Israéliens qui décident de notre résidence.

    Au début de la guerre, votre propre maison a été bombardée.

    J’ai subi deux bombardements. Je monte les dossiers des crimes de guerre israéliens devant les tribunaux : je fais donc partie de ceux qui sont ciblés. J’ai été bombardé une première fois le 18 octobre, la nuit, chez moi, j’étais avec ma femme et mon fils. Ça a duré près de deux heures : un tapis de bombes dans le quartier, jusqu’à deux cent mètres de nous. Une bombe a même touché la maison. J’ai déménagé dans une autre maison à Gaza City.

    Le 23 octobre, à nouveau, la mosquée et le poste de police à côté de mon domicile ont été ciblés, bombardés par sept énormes bombes. Nous avons survécu. Chaque minute, chaque heure, nous avons eu peur que le bâtiment tombe sur notre tête. Il faut vous imaginer : ce sont des bombes gigantesques, qui vont jusqu’à 20 mètres dans le sol. Vous avez l’impression qu’elles vous atteignent directement.

    Des centaines, des milliers de ces bombes ont été utilisées à Gaza. J’ai tenté de partir au sud, à Khan Younès, mais je n’ai pas pu. La deuxième fois, un ami m’a enjoint à la dernière minute de revenir sur mes pas : d’autres gens avaient essayé de fuir, il y avait des dizaines de corps dans la rue. J’ai fini par rejoindre Khan Younès fin novembre, et j’ai pu finalement me rendre en Égypte.

    Je n’arrive toujours pas à réaliser le nombre de morts.

    Que sont devenus vos proches, vos ami·es ?

    Dès la première semaine, j’ai arrêté d’adresser des condoléances. Je n’arrive toujours pas à réaliser le nombre de morts. Chaque jour, j’entends parler d’amis, de voisins, de collègues morts, partout dans la bande de Gaza.

    J’ai connu les six guerres de Gaza, j’ai mené des enquêtes sur de nombreux crimes de guerre. Cette fois, dès le premier jour, j’ai compris que c’était différent. Pour la première fois, j’ai demandé aux 65 collaborateurs de mon organisation de ne pas bouger de chez eux, de ne pas aller enquêter sur place, de seulement documenter ce qui se passe dans leur voisinage.

    Onze collaborateurs sont partis au Caire, sept sont en Cisjordanie. Deux ont été tuées. L’une avec trente-sept membres de sa famille. Une autre avec sept de ses proches.

    Qu’est-ce qui est différent cette fois ?

    Dès le premier jour, les hôpitaux, les écoles, les abris, les locaux de l’UNRWA [l’agence onusienne des réfugiés palestiniens, cheville ouvrière de l’aide humanitaire à Gaza, victime d’une campagne d’Israël – ndlr] ont été ciblés. Mais aussi les boulangeries, les installations pour désaliniser l’eau, les systèmes d’assainissement, les usines d’électricité, les routes.

    C’était très clair dès le début. Il s’agit d’une stratégie planifiée et intentionnelle de nettoyer Gaza de ses civils. C’est une évidence. J’en ai beaucoup discuté avec mes collègues avocats, qu’ils soient palestiniens, européens, américains ou sud-africains. Au bout de dix jours, tout le monde était d’accord : c’est un génocide. Les faits sont clairs.

    Bombarder deux, trois, voire cinq hôpitaux, à la limite, on peut le concevoir. Mais pourquoi attaquer 38 hôpitaux ? Quelle est l’intention ? Pourquoi s’en prendre aux enfants malades, aux docteurs, aux ambulances ? Pourquoi attaquer les mosquées et les églises ? Pourquoi s’en prendre aux zones les plus peuplées ? Anéantir des familles entières, avec parfois des dizaines de morts, et selon nos estimations encore jusqu’à 10 000 tués encore sous les décombres ? Forcer les gens à quitter le nord tout en les bombardant ? Les affamer et empêcher l’accès de l’aide humanitaire ? Détruire des supermarchés ?

    Dans ce chaos, comment pouvez-vous documenter les crimes de guerre ?

    Le premier mois, cinq ou six d’entre nous ont commencé à collecter tout ce qu’ils pouvaient. Nous ne pouvons pas documenter les destructions contre les 38 hôpitaux. Mais nous pouvons nous concentrer sur ce qui s’est produit à l’hôpital Al-Shifa, à l’hôpital Al-Qods, à l’hôpital indonésien. Car ce qui s’y est passé s’est répété ailleurs, selon le même scénario.

    Donc nous recueillons de nombreux témoignages, relevons les munitions utilisées. Nous documentons les stratégies de famine, le déplacement. Et la torture. Personne ne parle des 4 000 prisonniers arrêtés à Gaza. Ils ont été torturés dans des conditions pires que Guantanamo et Abu Ghraib. Personne ne parle non plus des meurtres extrajudiciaires de l’armée israélienne contre des familles et des jeunes.

    Votre organisation a contribué à la procédure pour génocide de l’Afrique du Sud à la Cour internationale. Vous étiez vous-même à La Haye lors des auditions. Le 26 janvier, la Cour a exigé des mesures provisoires pour éviter un « génocide plausible ». Et depuis ?

    Israël affirme que tout cela n’existe pas. Mais ce qu’a dit la CIJ, ce n’est pas une discussion d’intellectuels dans un coin que personne ne devrait respecter ! Les mesures provisoires prononcées signifient que quelque chose de grave se passe et qu’il faut le stopper. La Cour n’a pas demandé un cessez-le-feu, mais en réalité elle a soulevé le sujet : car comment protéger les civils, arrêter les massacres, faire entrer les médicaments et la nourriture s’il n’y a pas de cessez-le-feu ?

    La CIJ a signalé à la communauté internationale que c’était à elle d’agir. La France et l’Allemagne s’étaient engagées à respecter sa décision. Et maintenant ? Les Français et les Allemands prient Israël d’autoriser l’aide humanitaire, de coopérer. Honte à eux ! Ils permettent à Israël d’exécuter son plan : faire sortir les Palestiniens de Gaza, mener son génocide. C’est une autorisation de tuer. À l’heure où nous parlons, un million et demi de Gazaouis se retrouvent dans une aire de 40 kilomètres carrés près de Rafah. À tout moment, en bombardant Rafah, Nétanyahou peut déclencher une nouvelle Nakba.

    Vous représentez des victimes palestiniennes devant la Cour pénale internationale depuis des années. Qu’attendez-vous d’elle ?

    C’est une question importante. En 2015, l’Autorité palestinienne est devenue membre de la CPI [elle a ainsi saisi la juridiction de la Cour sur les crimes présumés commis « dans les Territoires palestiniens occupés, Jérusalem-Est inclus, depuis le 13 juin 2014 – ndlr]. L’enquête a été réellement ouverte en 2021 par l’ancienne procureure générale, Fatou Bensouda.

    Nous étions soulagés. Nous nous sommes dit : enfin, Israël va payer pour ses crimes de guerre, ses persécutions et ses crimes contre l’humanité. L’actuel procureur, Karim Khan, a pris la tête de la CPI en juin 2021. Depuis, il n’a rien fait. Nous avons tous les dossiers. Nous l’avons imploré de nous recevoir. Il n’a jamais accepté.

    Après le 7 octobre, il s’est dépêché de voir les victimes israéliennes sur le théâtre des crimes. Mais il n’est pas venu à Gaza. Pour moi, il est l’homme de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de l’Europe. Dans le cas ukrainien, il a commencé une enquête très vite. Il a émis un mandat d’arrêt contre Poutine un an après le début de la guerre. Pour nous, il n’a rien fait.

    Le procureur de la Cour pénale internationale nous a promis qu’il ne nous décevrait pas. C’était en janvier. Depuis ? Aucune nouvelle.

    Nous avons protesté, il a commencé à sentir notre pression. Il n’a demandé à nous rencontrer que lorsque nous avons déposé la requête devant la Cour internationale de justice. Nous lui avons parlé en visio le 11 janvier, le deuxième jour des auditions devant la CIJ. Je lui ai adressé toutes mes critiques. Je lui ai dit qu’il devrait être la conscience légale des victimes, que nous avons tous les dossiers, les preuves, les faits. Je lui ai dit : « Si vous aviez réagi avant, si vous aviez dans ce cas aussi déclenché des procédures, peut-être auriez-vous envoyé des messages à Israël et cet affreux génocide n’aurait pas eu lieu. »

    Il a reconnu que ce qui se passe n’est pas acceptable, nous a demandé de coopérer avec lui, nous a promis qu’il ne nous décevrait pas. C’était en janvier. Depuis ? Aucune nouvelle, ni rien de tangible. Notre sentiment, c’est qu’il ne veut pas qu’Israël rende des comptes. Je ne le respecte pas et je ne lui fais pas confiance.

    Depuis des semaines, des discussions ont lieu sur une trêve, la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, entre Israël et le Hamas, sous l’égide des États-Unis et du Qatar. Pourtant, elles n’aboutissent pas.

    Mais Israël se moque des otages ! Ils détiennent à peu près 3 000 prisonniers arrêtés en Cisjordanie, et 4 000 prisonniers de Gaza. À vrai dire, ceux de Gaza, nous ne connaissons même pas leur nombre exact. Déjà, parce que personne ne sait qui est mort ou vivant parmi ceux [les membres du Hamas et des autres groupes palestiniens – ndlr] qui étaient en Israël au moment du 7 octobre.

    Par ailleurs, c’est l’armée israélienne qui contrôle tout, au point que l’autorité israélienne chargée des prisons n’a pas d’informations précises. Les prisonniers sont dans des camps militaires. Ce que nous savons, c’est qu’ils sont d’abord interrogés, puis qu’une enquête est menée. Les prisonniers n’ont pas de nom, seulement un numéro. Nous avons documenté des centaines de cas de torture. C’est sans précédent. Certains prisonniers ont été tués.

    Ensuite, les prisonniers sont interrogés par le Shin Bet israélien [les services du renseignement intérieur – ndlr] dans un camp militaire près de Jérusalem. Tout cela se passe hors du droit. Imaginez ce qu’ils peuvent faire avec eux dans ces conditions. Israël a ramené et enterré de nombreux corps à Gaza. Sur ces cadavres, nous ne savons rien : pourquoi et comment Israël les détenait, qui ils sont, il n’y a aucun moyen de les identifier. Si vous ajoutez leurs cas à tous les morts déjà connus, nous avons là un crime de masse qu’il va falloir documenter.

    Les Palestiniens vivent l’époque la plus sanglante, la plus destructrice de leur histoire. Nous n’avons pas le droit d’abandonner ni le droit d’être de bonnes victimes aux yeux du monde. Nous défendons une cause juste. Nous sommes dans le bon sens de l’histoire. Je reste un optimiste stratégique et compte documenter les crimes en cours avec les armes du droit.

    Pour l’heure, la guerre est en cours. Un jour, elle s’arrêtera. Quelle est la solution politique ?

    Je me doutais que les accords d’Oslo allaient institutionnaliser l’occupation. Maintenant ? Nous voulons la fin de cette occupation. C’est tout. Il n’y a jamais d’occupation juste. Nous serons heureux avec les 22 % de la Palestine historique [les Territoires occupés par Israël – ndlr], et la possibilité de décider de notre futur, avec, je l’espère, un paysage politique qui pourrait changer si [le militant palestinien] Marwan Barghouti ou d’autres personnalités sont libérés de prison.

    Notre existence ne peut être niée. Nous avons toujours été là. Et nous serons toujours là. Et nous sommes d’autant plus forts que la société civile américaine, européenne et mondiale nous soutient. À elles et eux, je veux dire merci : nous sommes fiers de vous, nous savons ce que vous faites, vous êtes la clé du changement.

    Mathieu Magnaudeix

    • [...] c’est la Cour internationale de justice, la plus importante du monde, qui a parlé de « génocide plausible ». Et vos pays ne font rien ! Nous sommes tués par des armes américaines et européennes. Pourquoi continuent-ils de soutenir Israël ? Je n’arrive pas à comprendre ! Les seuls États en Europe qui ne se comportent pas ainsi sont l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg, la Slovénie.
      [...]

      Boîte noire

      Raji Sourani était de passage à Paris jeudi 21 et vendredi 22 mars. L’entretien a eu lieu jeudi après-midi dans un café près de l’Assemblée nationale. Il n’a pas été relu par l’intéressé.

  • Gaza drone video shows killing of Palestinians in Israeli air attack | Israel War on Gaza | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/program/newsfeed/2024/3/22/gaza-drone-video-shows-killing-of-palestinians-in-israeli-air-attack

    Gaza drone video shows killing of Palestinians in Israeli air attack

    Video retrieved from an Israeli drone in Gaza shows the moments four apparently unarmed Palestinians were killed by Israeli air attacks.
    Published On 22 Mar 202422 Mar 2024

    • War on Gaza: Footage shows Israeli drone killing four Palestinian civilians
      By MEE staff - Published date: 22 March 2024
      https://www.middleeasteye.net/news/war-gaza-israel-drone-footage-kill-four

      Israeli drone footage obtained by Al Jazeera shows four Palestinians targeted and killed at the beginning of January in Khan Younis

      Footage obtained by Al Jazeera shows an Israeli drone tracking and then attacking four young Palestinian men, killing them all in a series of strikes.

      The incident occurred at the beginning of January in the al-Sika area of Khan Younis, a city in southern Gaza.

      In the footage, which was filmed by the drone and fed back to the command centre of the Israeli air force, the four men, who appear to be unarmed, are seen walking along a road that had been bulldozed by Israeli armoured vehicles.

      Around them are the scarred remains of buildings destroyed by Israeli air strikes and ground operations, which have been ongoing in the Khan Younis area since December.

      The drone, which is one of a fleet that has been hovering over Gaza since the war began on 7 October, stalks the four men and then fires on them. The first missile kills two of them, with Al Jazeera reporting that “it was not possible to show the graphic footage after the first drone hit”.

      After the first missile killed two of the men, one of them appeared to move away from the site of the attack. But the drone returns, targeting the two survivors and killing them both.

      Israel and the United States have both deployed drones over Gaza during the war, either for surveillance purposes or to carry out operations against alleged Hamas targets.

      Al Jazeera identified the four Palestinians killed in the January drone attack as civilians, and the footage shows clearly that they are unarmed and simply walking along a destroyed road.

      Apart from combat drones, Israel’s arsenal of aerial platforms includes warplanes, such as the F16, Apache attack helicopters, and, for the first time in the Palestinian territories, remote-controlled quadcopters have been deployed on a large scale against suspected Palestinian fighters and civilians.

      https://www.youtube.com/watch?v=26PXnP054XA

  • Why did Russia vote against Gaza ceasefire resolution at UN ?
    22 March 2024 13:57 GMT | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/why-did-russia-vote-against-gaza-ceasefire-motion-un

    The UN Security Council failed to pass a US-proposed motion for a six week truce in Gaza, after China and Russia vetoed.

    Vassily Nebenzia, Russia’s ambassador to the UN, called on members not to vote in favour of the resolution.

    He said it was “exceedingly politicised” and contained an effective green light for Israel to mount a military operation in the southern city of Rafah. The city is currently home to over 1 million displaced Palestinians, living in tents and makeshift homes.

    “This would free the hands of Israel and it would result in all of Gaza and its entire population, having to face destruction, devastation, or expulsion,” Nebenzia said.

    He added that a number of non-permanent members of the Security Council had drafted an alternate resolution, which he called a balanced document.

    Nebenzia said there was no reason for members not to support the alternative resolution.

    US ambassador to the UN Linda Thomas-Greenfield said: “The vast majority of this council voted in favor of this resolution, but unfortunately Russia and China decided to exercise its veto.”

    Before the vote, she said it would be a “historic mistake” for the resolution not to be adopted.

    #VoteONU

  • Finland to resume funding to UNRWA
    March 22, 2024 | Reuters
    https://www.reuters.com/world/finland-resume-funding-unrwa-2024-03-22

    HELSINKI, March 22 (Reuters) - Finland will resume funding to the U.N. Palestinian refugee agency UNRWA, its foreign trade and development minister said on Friday.
    Several countries, including the United States and Britain, paused their funding to UNRWA after accusations by Israel that a dozen of the agency’s 13,000 staff in Gaza took part in the Oct. 7 Hamas attack in Israel.
    “UNRWA improving its risk management, meaning preventing and initiating close monitoring for misconduct, provides sufficient guarantees for us at this point to continue our support” Foreign Trade and Development Minister Ville Tavio said.
    He told a press conference some of the Finnish money would be earmarked for risk management.
    Countries including Canada, Australia and Sweden have also restored funding to UNRWA, while several Gulf countries such as Saudi Arabia have increased funding.

    #IsraelFinlande #UNRWA

  • Tsahal : 650 terroristes appréhendés à al-Shifa, dont des chefs du Hamas et du Jihad islamique - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/liveblog_entry/tsahal-650-terroristes-apprehendes-a-al-shifa-dont-des-chefs-du-ha

    L’armée israélienne et l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet ont déclaré avoir appréhendés quelque 650 terroristes au cours de l’opération en cours à l’hôpital al-Shifa, dans la ville de Gaza, dont plusieurs hauts responsables des groupes terroristes du Hamas et du Jihad islamique palestinien.

    Les terroristes du Jihad islamique palestinien retranchés dans le centre hospitalier se sont rendus aux troupes, a indiqué Tsahal.

    Ils sont vraiment fort ces Israéliens ! 650 d’un seul coup...

    (Le Hamas affirme que trois des photos sont celles de médecins précédemment libérés par l’armée israélienne (https://www.aljazeera.net/news/liveblog/2024/3/22/%d8%a7%d9%84%d8%ad%d8%b1%d8%a8-%d8%b9%d9%84%d9%89-%d8%ba%d8%b2%d8%a9-%d9%).

  • Guerre à Gaza : quels sont les pays qui continuent de vendre des armes à Israël ?
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240321-guerre-%C3%A0-gaza-quels-sont-les-pays-qui-continuent-de-vendre-des-arm

    Le mardi 19 mars, le Canada a annoncé l’arrêt des exportations d’armes vers Israël et rejoint donc les rangs de ceux qui ont dit « non ». D’autres, dont la France, continuent cependant d’honorer leurs contrats, voire d’en signer de nouveau.

    Avant le Canada, les Pays-Bas, le Japon, l’Espagne et la Belgique avaient également annoncé l’arrêt d’exportation d’armement vers Israël après le lancement de l’offensive israélienne sur Gaza. « Il faut cependant prendre ces annonces avec précautions, conseille Zain Hussain de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). Dans chaque pays, il y a des questions sur le respect total ou non de ces déclarations. » Ce sont quoi qu’il arrive des prises de positions symboliques.

    Depuis l’ordonnance de la Cour internationale de Justice (CIJ) en janvier dernier, il en va également du respect du droit international. En effet, la CIJ a estimé qu’il existait un risque de « génocide » à Gaza. La Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide stipule que les États signataires sont légalement tenus de prévenir le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.

    Le traité international sur le commerce des armes interdit à un pays d’exporter des armes vers tout État qu’il soupçonne de pouvoir les utiliser pour un génocide. Pourtant, plusieurs États signataires continus leur commerce, la #France notamment. « Paris ne vend pas des armes majeures, leurs ventes n’apparaissent donc pas dans nos données, explique Zain Hussain. Mais la technologie française est très utilisée dans les armes israéliennes, y compris les capteurs des missiles et ils livrent également de l’équipement militaire. » Interrogé sur la question devant le Sénat, le Premier ministre français Gabriel Attal a rappelé mardi que la France était l’un des premiers pays occidentaux à avoir appelé à un cessez-le-feu durable et qu’elle continuait à le faire. Il n’a cependant pas répondu directement à la question.

    En Europe, les principaux fournisseurs d’armes à Israël sont le Royaume-Uni et l’Allemagne. Là aussi, la discrétion est de mise. Londres fourni majoritairement des composants d’armes. Selon la Campagne contre le commerce des armes (CCAT), 15% des composants des avions F-35 utilisés à Gaza viennent de Londres. Ces contrats d’armements font l’objet d’intenses polémique au niveau national, mais ils n’ont pour l’instant pas été suspendus.

    « L’Allemagne, elle, a augmenté le transfert de véhicule blindé , constate Zain Hussain. Le pays a également des contrats à long terme pour des sous-marins. Ils livrent aussi des frégates. Il semble que de nouvelles licences aient été signées par l’Allemagne après le début de la guerre à Gaza, mais tout comme le Royaume-Uni, l’Allemagne n’est pas transparente sur cette question. »

    L’enjeu principal sur l’armement d’Israël ne se trouve de toute façon pas en Europe, mais sur le continent américain. Les #États-Unis représentent 69% des ventes d’armes à Israël ces cinq dernières années selon SIPRI. « Pour l’instant, nous n’avons pas enregistré une augmentation significative, mais il est certain que ces exportations ne sont pas prêtes de s’arrêter », analyse Zain Hussain.

    Ces dernières semaines, les tractations entre les deux pays ont porté sur un nouveau contrat de vente comprenant des avions de chasses – vingt-cinq F-35 et vingt-cinq F-15 – et un escadron de douze hélicoptères Apache. « Les avions sont primordiaux dans l’offensive sur Gaza puisque la majorité des opérations menée par Israël sont aériennes », rappelle Zain Hussain.

    Au-delà des contrats déjà en cours entre les deux pays, une centaine de ventes d’arme sont passées sous les radars depuis le 7 octobre. Chacune d’entre elle ne dépassait pas le montant nécessaire pour justifier d’être examiné et validé par le Congrès. Des milliers de munitions guidées, de bombes et d’armes légères ont ainsi été vendues sans discussion publique avant d’être finalement révélée par le Washington Post. « Les Autorités américaines suivent des pratiques différentes, selon le pays à qui elles vendent leurs armes, pointe Brian Finucane de l’Institut International Crisis Group (ICG). Dans le cas de l’Ukraine par exemple, il y avait des fiches d’information détaillant chaque arme fournie et le nombre. Il n’y a pas eu une telle transparence dans le cas Israélien. »

    […]

    Les États-Unis ne sont pas signataires du Traité sur le commerce des armes, contrairement à la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Mais des lois américaines interdisent notamment l’assistance militaire à des pays qui limitent l’aide humanitaire des États-Unis. « Étant donné la situation désastreuse à Gaza et le rôle d’Israël dans l’entrave à l’entrée et à la distribution de l’aide à Gaza, la question est de savoir si cette disposition sera appliqué, pointe Brian Finucane. La Maison Blanche refuse de le faire pour l’instant, mais un certain nombre de membres du Congrès tentent de faire valoir ce texte. »

    Joe Biden est actuellement lancé dans une double course contre-la-montre : celle de l’élection présidentielle américaine pour laquelle il ne peut se permettre aucune erreur, et celle déjà bien avancée, de la catastrophe humanitaire en cours à #Gaza où 31 988 personnes ont été tuées selon le Hamas depuis le début de l’offensive israélienne.

  • Dima Sarsour sur X :
    https://twitter.com/SarsourDima/status/1770883463492583571

    At a talk with Gideon Levy, when speaking on Israeli society and the dehumanization of Palestinians he said: …look…would Israel kill 31 000 dogs in Gaza and Israelis would have remained silent? Never. Saying there’d be loud protests.

    The Swedish audience gave out shocked sigh

  • Guerre Israël-Hamas : à Gaza, les attaques israéliennes contre les escortes de convois d’aides mettent la distribution en péril
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/21/guerre-israel-hamas-a-gaza-les-attaques-israeliennes-contre-les-escortes-de-

    Les fonctionnaires et les bénévoles, aidant à sécuriser les camions de nourriture aux Gazaouis, ont été visés de façon récurrente par des tirs de l’armée.

    #vitrine_de_la_jungle #sionisme

  • LCI cherche les images qui « contredisent l’idée d’une famine » à Gaza - Par Pauline Bock | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/lci-cherche-les-images-qui-contredisent-lidee-dune-famine-a-gaza
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/e5e37db4-ef4d-4fcc-b41f-4d101e1d2bbc/action/show?format=thumbnail&t=2024-03-20T17:24:22+01:00

    À propos de la famine à Gaza, "nous avons voulu nous faire… euh, vous permettre de vous faire votre opinion", a bafouillé David Pujadas, dans son émission 24H Pujadas du 18 mars. "Est-ce qu’il est temps de tirer la sonnette d’alarme, parce qu’on est effectivement en situation de famine, ou bien est-ce qu’il y a exagération, ou bien est-ce qu’il y a, notamment dans les images qui sont mises en avant, une forme de manipulation ?" Un journaliste a "mené l’enquête" pour la chronique "Les indispensables" promet le présentateur.

    À l’appui de plusieurs séquences vidéos (montrant notamment des images de nourriture vendue sur un marché), le journaliste - Quentin Bérichel - estime que la situation à Gaza, à certains endroits au moins, "paraît assez éloignée des alertes de famille décrites par les organisations internationales et notamment l’ONU". La chronique est suivie d’un "débat" en plateau sur l’usage du mot "famine" par rapport à la situation sur place. "« Famine » : ce que révèlent vraiment les images", indique le bandeau affiché à l’écran. Sur les réseaux sociaux, la chaîne emploie encore le terme entre guillemets. "Information et désinformation sur la « famine »."

  • Israël-Gaza-Palestine. « Le monde universitaire israélien s’exprimera-t-il contre les actions de l’armée à Gaza ? Pas question, alors que… »
    Par Amira Hass Haaretz le 18 mars 2024 ; traduction rédaction A l’Encontre
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/israel-gaza-palestine-le-monde-universitaire-israelien-sexprimera-t-il-c

    La position officielle de l’Université hébraïque de Jérusalem est qu’Israël ne commet pas de génocide contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza. C’est ce que l’on peut déduire de l’annonce, la semaine dernière, de la suspension de la professeure Nadera Shalhoub-Kevorkian, formulation qui s’est retrouvée dans une lettre du président de l’université, le professeur Asher Cohen, et de son recteur, le professeur Tamir Sheafer, adressée à la députée Sharren Haskel du Parti de l’unité nationale de Benny Gantz.

    Mettons de côté la définition du génocide [lire ici la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide approuvée à l’unanimité en décembre 1948 par l’ONU]. Les anciens élèves, les étudiants et le personnel de l’Université hébraïque de Jérusalem participent activement à la guerre. La dynastie de juristes que l’université a produite a joué un rôle dans la mise en place du parapluie juridique protégeant l’armée.

    L’université a-t-elle une position sur l’assassinat par des frappes aériennes et des bombardements de plus de 12 000 enfants palestiniens à Gaza au cours des cinq derniers mois ? A-t-elle publié une position officielle sur la famine dans cette région [1] ? A-t-elle quelque chose à dire sur l’horrible projet de transférer, une fois de plus un million et demi de personnes, affamées, épuisées, traumatisées et endeuillées et de les entasser dans un espace encore plus étroit afin de poursuivre la « manœuvre » terrestre de l’armée à Rafah [2] ?

    J’ai effectué une recherche sur Google et je n’ai trouvé aucune position officielle de ce type. Les hauts responsables de l’Université hébraïque, comme le reste du pays, se contentent-ils de regarder et de lire les médias israéliens, sans connaître (c’est-à-dire sans vouloir connaître) les réalités ? Ou doutent-ils des rapports de quiconque n’est pas le porte-parole des Forces de défense israéliennes (FDI) ? Pensent-ils que ce n’est pas le rôle de l’université d’exprimer une position ?

    https://www.haaretz.com/opinion/2024-03-18/ty-article-opinion/.premium/will-israeli-academia-speak-out-against-the-armys-actions-in-gaza-no-way/0000018e-4d97-dc34-a18e-ff9f21fc0000

  • La famine a commencé. Le « corridor maritime » fait diversion. La voie terrestre et les structures traditionnelles de distribution peuvent seules limiter l’extension de la catastrophe
    Par Amira Hass | Haaretz le 20 mars 2024 ; traduction rédaction A l’Encontre
    http://alencontre.org/moyenorient/palestine/gaza-la-famine-a-commence-le-corridor-maritime-fait-diversion-la-voie-te

    Le corridor d’aide maritime a fait l’objet de beaucoup d’attention, mais les organisations de Gaza affirment que les approvisionnements par voie terrestre sont essentiels pour répondre aux besoins humanitaires urgents. Les Nations unies ont recensé 16 cas de tirs sur des convois d’aide, et les organisations pensent que les troupes israéliennes sont à l’origine de la plupart d’entre eux

    Le premier navire d’aide à destination de Gaza a quitté le port chypriote de Larnaca mardi 12 mars et a navigué pendant plus de trois jours avant d’accoster vendredi à environ un kilomètre de la côte de Gaza. Sa cargaison a été ramenée à terre et chargée dans des camions. Jose Andres, fondateur de l’organisation caritative World Central Kitchen, qui a organisé la cargaison, a déclaré qu’il ne s’agissait que d’un essai et que l’organisation caritative pourrait acheminer des milliers de tonnes d’aide chaque semaine.

    Les gros titres générés par la livraison de la semaine dernière ont éclipsé les rapports des Nations unies sur la propagation de la famine et de la malnutrition à Gaza, en particulier dans le nord et chez les enfants [et invisibilise le rôle nécessaire de l’UNRWA qui est visée par une campagne massive de dénigrement qui commence toutefois à prendre l’eau]. Vendredi, le jour même de l’arrivée du navire d’aide, le Fonds international d’urgence pour l’enfance des Nations unies a déclaré qu’environ un tiers des enfants de moins de deux ans dans le nord de la bande de Gaza souffraient de malnutrition grave en raison de la guerre, du siège israélien, de l’épuisement des réserves alimentaires et de la destruction généralisée des cultures et des usines.

    https://www.haaretz.com/middle-east-news/palestinians/2024-03-20/ty-article-magazine/.premium/with-aid-waiting-beyond-their-reach-malnutrition-among-gazas-children-keeps-spreading/0000018e-56c7-daff-a9ce-feef835a0000