• Le conflit Israël-Hamas s’invite dans les tribunaux français : de plus en plus de procédures pour « apologie du terrorisme »
    Par Christophe Ayad | Publié le 02 mars 2024 | Le Monde
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/02/en-marge-du-conflit-hamas-israel-une-inflation-en-france-des-procedures-pour

    . SÉVERIN MILLET

    Mardi 20 février en début d’après-midi, le tribunal correctionnel de Grenoble a débattu d’une question aussi rhétorique qu’essentielle : peut-on qualifier publiquement les événements du 7 octobre en Israël d’actes de résistance et non de terrorisme sans encourir une condamnation devant un tribunal français ? Mohamed Makni, 73 ans, retraité et élu municipal à Echirolles, dans la banlieue de Grenoble, a comparu devant une juge et deux assesseures et a dû s’expliquer d’un statut posté sur le groupe Facebook des Franco-Tunisiens de Grenoble, le 11 octobre 2023 : « Ils [les Occidentaux] s’empressent de qualifier de terroriste ce qui, à nos yeux, est un acte de résistance évident », avait-il écrit, reprenant sans guillemets une phrase tirée d’une tribune de l’ex-ministre tunisien des affaires étrangères Ahmed Ounaïes, dont M. Makni avait posté également le lien.

    Renvoyé devant le tribunal pour « apologie du terrorisme », M. Makni comparaît libre. « Je suis surpris d’être là », dit d’emblée l’homme au crâne rasé et à la mise soignée. Il fait également part de ses « pensées à toutes les victimes », se présentant comme « un chantre de la paix » mais aussi « un militant anticolonial de naissance ». « Vous êtes un élu, une personne connue. Est-ce que vous ne pensez pas qu’en le relayant, vous ne cautionnez pas ce genre de message sans aucune précaution ? Pourquoi reprendre ces propos ? », le morigène la juge. « C’est pour attirer l’attention sur le fait qu’il y a une opinion ici et une opinion là-bas [en Tunisie]. C’est aux gens de se faire leur opinion », se défend-il.

    La juge revient à la charge : « Pour vous, attaquer des civils, c’est un acte de résistance ? » « Je ne cautionne aucunement ce qui a été fait contre les civils, répond M. Makni. Mais quand j’entends des responsables israéliens dire qu’il faut balancer une bombe atomique sur Gaza ou que les Gazaouis sont des animaux humains… », répond le prévenu. Face aux explications embrouillées de M. Makni, la juge le coupe : « On n’est pas là pour faire de la géopolitique ou de l’histoire. »
    (...)
    « Des cas comme M. Makni, il y en a des dizaines », déplore Me Elsa Marcel, qui, à elle seule, défend quatre dossiers d’apologie du terrorisme et deux autres pour provocation à la haine raciale, tous en lien avec les événements du 7 octobre et le conflit israélo-palestinien. Parmi ses dossiers pour apologie, on compte une lycéenne de 14 ans signalée par son établissement pour une « blague idiote », selon son avocate, qui ne souhaite pas en donner le contenu pour ne pas que sa cliente soit identifiée.

    La lycéenne a été convoquée au commissariat. « On a même envisagé de lui affecter un éducateur judiciaire », s’étonne Me Marcel, qui s’inquiète de cette inflation de procédures faisant suite à la circulaire du ministre de la justice du 10 octobre 2023. « La tenue publique de propos vantant les attaques (…) en les présentant comme une légitime résistance à Israël, ou la diffusion publique de message incitant à porter un jugement favorable sur le Hamas ou le Djihad islamique (…) devront ainsi faire l’objet de poursuites », précise le texte.

    (…) Me Elsa Marcel distingue deux profils de personnes visées par des poursuites : « Les militants politiques ou syndicaux, sur lesquels il y a une volonté de mettre une pression pour faire taire les voix discordantes, et les anonymes, parfois des mineurs, qui sont dans 90 % des cas des personnes d’origine maghrébine et des musulmans. » Elle s’inquiète tout particulièrement des perquisitions et placements en garde à vue, de l’atmosphère de délation entretenue par les signalements dans les milieux scolaire et professionnel et du systématisme des propositions de reconnaissance préalable de culpabilité : « Il faut que les gens aient la possibilité de s’expliquer devant un tribunal », estime l’avocate.

    Bien souvent, les mis en cause sont convoqués pour une audition par la police, puis plus rien. Le silence. Ils ne savent pas s’ils sont poursuivis ou si l’affaire est classée sans suite.

    C’est le cas de l’activiste palestinien Ramy Shaath , qui vit en France depuis qu’il a été libéré des geôles égyptiennes, où il a passé deux ans et demi sans jugement pour une accusation fantoche de terrorisme. « Quelle ironie !,confie-t-il dans un café parisien. Je suis invité dans le monde entier pour donner des conférences sur le détournement par des régimes autoritaires de la notion de terrorisme et on me convoque pour “apologie du terrorisme” en France, où je vis avec ma femme et mes enfants, pour des propos que j’ai tenus à une tribune lors d’une manifestation en faveur de Gaza. »

    Il avait affirmé, le 23 octobre lors d’un rassemblement place de la République, que « ce n’est pas Israël qui a le droit de se défendre mais les Palestiniens, comme tout peuple occupé » et que « la résistance palestinienne, y compris par les armes, n’est pas du terrorisme mais un droit légitime ». Convoqué moins d’une semaine plus tard, il a été entendu en audition libre pendant deux heures.

    « Ils m’ont demandé si les actes du 7 octobre étaient terroristes. J’ai répondu que je n’en savais rien, que j’attendais les résultats d’une enquête internationale, mais que je ne reprenais pas à mon compte la propagande israélienne », explique-t-il. Depuis, explique l’avocat de M. Shaath, Me Vincent Brengarth, « le parquet est resté muet et nous attendons toujours la notification d’un classement sans suite ».

    Cette attente est interprétée par les intéressés comme une manière de laisser planer au-dessus d’eux une épée de Damoclès judiciaire. (…)

  • Gaza : « Ce n’est pas une catastrophe, c’est un crime », estime Ghassan Salamé - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=0Ds-WqBmGn4

    Ghassan Salamé est l’auteur de “La tentation de Mars. Guerre et paix au XXIe siècle”, publié aux éditions Fayard. Le professeur émérite de relations internationales à Sciences Po Paris et ancien ministre libanais, revisite le tiers de siècle écoulé depuis 1990 et tente d’imaginer le monde des prochaines années. Invité de France Inter, il réagit à la mort de plusieurs dizaines de personnes jeudi à Gaza, lors d’une distribution d’aide humanitaire.
    "C’est un crime, parce qu’il y a eu une espèce de bousculade, que nous connaissons quand les gens sont affamés", estime ce spécialiste des relations internationales. "Il y a déjà eu une dizaine d’enfants qui sont morts de famine. Cela est prouvé. Les gens sont en compétition pour les maigres rations qui leur arrivent, mais de surcroît, il a été établi par les Américains, et non pas par les Gazaouis, qu’on a tiré sur eux. Et que la plupart des victimes (...) sont mortes par balle", souligne Ghassan Salamé.

  • War on Gaza: Jewish opposition to Israel is as old as Zionism itself Joseph Massad | 29 February 2024 14:20 GMT | Middle East Eye

    European and American Jews have been at the forefront of opposition to Zionism since its birth as a colonial-settler movement at the end of the 19th century

    https://www.middleeasteye.net/opinion/war-gaza-jewish-opposition-israel-as-old-as-zionism

    . Protesters demonstrate outside of the New York office of the American Israel Public Affairs Committee (Aipac), a pro-Israel lobby group, for its role in influencing US support for Israel during the ongoing assault on Gaza, on 22 February 2024 (John Lamparski/Reuters)

    Last week, hundreds of people protested at the Manhattan headquarters of the American Israel Public Affairs Committee (Aipac), the most formidable pro-Israel lobbying group in the United States, as well as at the offices of US senators who receive funding from Aipac, demanding a ceasefire. New York police arrested 12 people.

    The action was organised by the New York chapter of the anti-Zionist group Jewish Voice for Peace (JVP) and was the latest of dozens of Jewish protests against Israel’s genocidal war on Gaza.

    In November, Jewish activists occupied the Statue of Liberty, demanding an immediate ceasefire and chanting “Not in our name”. The ongoing protests since 7 October 2023 confirm what pro-Israel groups have feared for the past two decades: that support for Israel is dwindling among American Jews.

    In fact, a survey conducted by the Jewish Electorate Institute in June and July 2021 found that 22 percent of Jews believed that Israel was “committing genocide against the Palestinians”, while 25 percent agreed that “Israel is an apartheid State”, and 34 percent thought that “Israel’s treatment of the Palestinians is similar to racism in the US”. Of those under 40 years old, 33 percent believed that Israel is committing genocide against the Palestinians. These numbers were collated two years before the current genocide.

    Like JVP, a Jewish congregation called Tzedek, founded in 2015, had initially described itself as “non-Zionist” but later redefined itself as “anti-Zionist”. The predominantly younger membership in such organisations also signals a generational shift within US Jewry. (...)

  • The Anti-Palestinian Origins of The War on Terror
    https://foreverwars.ghost.io/the-anti-palestinian-origins-of-the-war-on-terror

    The very origins of U.S. counterterrorism laws, the foundation stones upon which the War on Terror was built, had Palestinians in mind, not militant groups targeting the United States. Many of those laws came into being with the aid of Zionist organizations in the United States, guiding lawmakers toward conceptions of counterterrorism that targeted Palestinian finances, associations and freedoms.

    The report is called “Anti-Palestinian at the Core: The Origins and Growing Dangers of U.S. Anti-Terrorism Law,” written by Darryl Li and published jointly last week by Palestine Legal and the Center for Constitutional Rights.

  • 🔴 En direct : négociations en cours en Égypte pour une trêve à Gaza
    Publié le : 04/03/2024
    https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240304-%F0%9F%94%B4-en-direct-des-n%C3%A9gociations-pour-une-tr%C3%AAve-

    La vice-présidente américaine Kamala Harris a appelé dimanche à un « cessez-le-feu immédiat » pour « au moins six semaines » dans la bande de Gaza.

    L’émissaire américain Amos Hochstein doit se rendre à Beyrouth lundi pour poursuivre les efforts diplomatiques visant à désamorcer le conflit à la frontière israélo-libanaise et à instaurer la stabilité, a déclaré dimanche un haut fonctionnaire libanais.

    Benny Gantz, influent membre du cabinet de guerre israélien, doit rencontrer lundi à Washington des dirigeants américains pour évoquer un « cessez-le-feu temporaire » et « la nécessité d’accroître considérablement » l’aide humanitaire à Gaza, selon un responsable de la Maison Blanche.

    Les opérations militaires israéliennes ont fait 30 534 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon le dernier bilan communiqué lundi par le ministère de la Santé du Hamas.

    #Bilan

    • La vice-présidente des États-Unis appelle à un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza
      https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240304-%F0%9F%94%B4-en-direct-des-n%C3%A9gociations-pour-une-tr%C3%AAve-
      4 mars 2024 - France 24

      « Étant donné l’ampleur des souffrances à Gaza, il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat pour au moins les six prochaines semaines, ce qui est actuellement sur la table des négociations » entre Israël et le Hamas, a déclaré la vice-présidente américaine Kamala Harris lors d’un discours commémorant une marche pour les droits civiques à Selma, dans l’Alabama.

      En demandant également le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à prendre des mesures pour accroître l’aide dans la bande de Gaza, elle a aussi formulé la critique la plus virulente à ce jour à l’encontre d’Israël de la part d’un haut fonctionnaire américain depuis le début de la guerre. « Le gouvernement israélien doit en faire davantage pour augmenter de manière significative le flux d’aide. Il n’y a pas d’excuses », a déclaré Kamala Harris, ajoutant qu’Israël « devait ouvrir de nouveaux points de passage » et « ne doit pas imposer de restrictions inutiles à l’acheminement de l’aide ».

  • Devant la Cour internationale de Justice, le Nicaragua accuse l’Allemagne de favoriser un « génocide » à Gaza
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240301-devant-la-cour-de-justice-internationale-le-nicaragua-accuse-l-allemagn

    Le Nicaragua attaque l’Allemagne devant la Cour internationale de Justice à La Haye. Dans une requête déposée vendredi 1er mars, Managua accuse Berlin de complicité de génocide notamment pour avoir suspendu le financement à l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (l’Unrwa) et pour la livraison d’armes à Israël. Le Nicaragua demande aux juges d’ordonner des mesures d’urgence.

  • A criminal case against the government of Germany on charges of supporting genocide in Gaza
    https://www.tellerreport.com/news/2024-02-23-a-criminal-case-against-the-government-of-germany-on-charge

    Highlights: A group of German lawyers announced the filing of a criminal lawsuit - on behalf of Palestinian victims - against senior officials in the German government. The lawsuit was submitted to the Federal Prosecutor’s Office in Karlsruhe, southwestern Germany, with support from the Palestinian Institute for Public Diplomacy and the European Legal Support Center. The lawyers - who represent the families of two Gazans - said in a press conference in Berlin, Friday, “We are filing a criminal complaint against German government officials on charges of aiding and abetting genocide against the Palestinian people in Gaza”

  • RACISME D’ÉTAT : POURQUOI IL FAUT REGARDER LA VÉRITÉ EN FACE | OLIVIER LE COUR GRANDMAISON
    Le Media - 1 mars 2024
    https://www.youtube.com/watch?v=XZRfMV6vp70&t=1129s

    Malgré cela, les idées de « racisme systémique » et de « racisme d’État » restent hautement polémiques. Toute la droite les rejette bien sûr, mais aussi une partie de la gauche (ou supposée gauche). La négation de l’existence même d’un racisme structurel va naturellement de pair aujourd’hui avec la respectabilisation accélérée du Rassemblement national et de ses obsessions sur l’immigration.
    Pour faire le point là-dessus, le politiste #OlivierLeCourGrandmaison, historien et politiste à l’Université d’Évry, qui vient de publier un livre intitulé « Racismes d’État, États racistes » : une brève histoire (éd. Amsterdam) est l’invité de #JulienThéry dans ce numéro d’OSAP « On s’autorise à penser ».

  • Un silence arabe,
    par Akram Belkaïd (Le Monde diplomatique, mars 2024)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2024/03/BELKAID/66684

    .
    Collectif Hawaf. – « Sahab, le musée des nuages », de l’exposition « Ce que la Palestine apporte au monde », Institut du monde arabe, Paris, 2023 © Collectif Hawaf - Institut du monde arabe

    « Les Arabes se sont entendus pour ne jamais s’entendre. » De Rabat à Mascate en passant par Le Caire, Amman ou Doha, tous connaissent le célèbre adage attribué au penseur Ibn Khaldoun (1332-1406) et souvent cité pour déplorer les rivalités, divisions ou conflits qui ont émaillé l’histoire du Maghreb et du Proche-Orient depuis le milieu du XXe siècle. Mais l’intervention militaire israélienne à Gaza invalide la maxime, tant cette fois les vingt-deux pays de la Ligue arabe s’accordent pour ne surtout rien faire. Chaque réunion « urgente » de l’instance entérine son inaction, malgré quelques tirades grandiloquentes, en dépit d’un communiqué final pontifiant. On les imagine trop bien : autour d’une grande table ronde, excellences et ventripotences, maréchaux-présidents, anciens factieux devenus honorables, mâles trop bien ou très mal élus qui devisent d’un air grave avant de rejeter l’argument israélien de « légitime défense » tout en exigeant, cela va de soi, « l’arrêt immédiat » des combats (11 novembre 2023).

    Et quoi d’autre ? La perspective d’une riposte militaire ? Un appel à des sanctions internationales contre Israël comparables à celles infligées à la Russie après son invasion de l’Ukraine ? Une remise en cause radicale du processus de normalisation avec, pourquoi pas, une rupture des relations diplomatiques ? Une réduction des investissements des fonds souverains du Golfe aux États-Unis afin que cessent les livraisons de bombes et de munitions aux Israéliens ? Un embargo pétrolier comme en 1973 après la guerre du Kippour ? Lâ chay, rien de tout cela ! Si ce n’est un vague appui à la saisine sud-africaine de la Cour internationale de justice pour empêcher l’armée israélienne de commettre un génocide à Gaza.

    La tendance à la dérobade n’est pas une franche nouveauté. En 2018, la Ligue arabe avait convenu d’élaborer, toujours dans l’urgence et après moult brassages d’air, un « plan stratégique » pour contrer la décision de l’administration du président Donald Trump de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. Wallah, par Dieu, on allait voir ce que l’on allait voir ! Six ans plus tard, on reste sans nouvelle de ce plan… (...)

  • Témoignage d’un rescapé de la distribution d’aide qui a tourné au drame à Gaza : « Tout le monde s’est précipité pour fuir les balles » – Libération
    https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/temoignage-dun-rescape-de-la-distribution-daide-qui-a-tourne-au-drame-a-g
    https://www.liberation.fr/resizer/SrOxKTCW4H7nlCiupVlAdbdjbxU=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/4CZSSE7TJRDVXHFEUITOIEI7JA.jpg

    « C’est à ce moment-là que les tirs ont commencé. Il y avait des snipers et des tanks qui ont commencé à tirer sur les gens qui attendaient l’aide. J’ai commencé à voir les gens tomber autour de moi. J’ai vu un homme se prendre une balle dans la tête. Un autre dans l’abdomen. Un troisième s’est pris une rafale dans les jambes. J’étais abasourdi, je ne comprenais pas ce qu’il se passait. J’avais l’impression qu’on était entourés. S’il y a eu un mouvement de foule, c’est à cause des tirs, parce que les gens ont eu peur. C’est vrai que tout le monde s’est précipité, mais c’était pour fuir les balles. On a essayé de se réfugier dans un bâtiment détruit tout proche avec plusieurs personnes. Ceux qui fuyaient vers la plage, ils ont été visés par les snipers et les tanks. Tout le monde était surpris. On se demandait : “Pourquoi tirent-ils ? Pourquoi est-ce qu’ils nous tuent ?” On était juste là pour la nourriture.

  • Aurore Bergé : « Nous sommes en train de vivre notre MeToo, ça part vraiment de notre pays »
    Par Christine Mateus et Pauline Théveniaud - Le 2 mars 2024 à 16h19 - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/politique/aurore-berge-nous-sommes-en-train-de-vivre-notre-metoo-ca-part-vraiment-d

    (...) Vous avez menacé de supprimer les subventions des associations féministes qui se seraient montrées « ambiguës » après les crimes commis le 7 octobre par le Hamas. Qui visez-vous ?

    Il faut revenir au point de départ : le 7 octobre. Ce sont les abominations des viols en réunion, des viols post-mortem, des couteaux insérés dans le vagin des femmes. Et il y a eu trop de silence. Quand des femmes israéliennes me disent : MeToo, c’est pour tout le monde, sauf pour les juives… Je leur réponds quoi ? Quand on est humaniste, féministe, on l’est quelles que soient les victimes ! J’ai donc demandé une évaluation, parce qu’il n’est pas possible de subventionner des associations qui auraient fait l’apologie des crimes terroristes du Hamas.

    Y en a-t-il ?

    Pas parmi celles qui sont financées par l’État. Mais je voulais le garantir. Et je voulais surtout envoyer un message clair.

    Vous avez fait de la politique ? Des associations ont dénoncé une « instrumentalisation ».

    Qui dit cela ? Ceux qui se sont murés dans le silence après le 7 octobre. On ne peut pas avoir l’indignation sélective. Chacun peut être en total désaccord avec le gouvernement, c’est même une liberté absolue et j’en suis aussi la garante. En revanche, soyons collectivement au rendez-vous quand des femmes sont visées parce qu’elles sont des femmes !

    Une cinquième plainte vise Gérard Depardieu, cette fois pour agression sexuelle présumée sur un tournage en 2021. La position d’Emmanuel Macron, selon qui il « rend fière la France », est-elle tenable ?

    Le reportage de « Complément d’enquête » (diffusée sur France 2 le 7 décembre), où on le voit sexualiser une fillette, harceler une interprète, suffisait à lui seul à disqualifier Gérard Depardieu. Il n’y a rien à défendre.

    Mais après ces mots, le président est-il encore crédible pour dire que l’égalité femmes-hommes est la grande cause de ses deux quinquennats ?

    Je n’ai aucun doute sur sa conviction profonde, sur les moyens et l’engagement qu’il a mis personnellement et sincèrement dans cette cause. Autrement, vous croyez que je serais là ?

  • First it was Corbyn. Now the whole British public is being smeared over Gaza
    1 March 2024 12:28 GMT | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/opinion/gaza-war-corbyn-british-public-smeared

    The smearing of Corbyn over his criticisms of Israel worked. But gaslighting much of the public as a dangerous “mob” for opposing even more egregious Israeli crimes may yet backfire

    traduction en français sur un site gaulliste :

    D’abord, c’était Corbyn. Aujourd’hui, c’est l’ensemble de l’opinion publique britannique qui est salie à propos de Gaza
    Jonathan Cook
    https://groupegaullistesceaux.fr/2024/03/02/dabord-cetait-corbyn-aujourdhui-cest-lensemble-de-lopinion-pub

    Sous couvert de crainte pour la sécurité des députés, le dirigeant travailliste Keir Starmer a aidé les conservateurs au pouvoir à dépeindre comme des méchants tous ceux qui s’opposent au massacre d’enfants par Israël.

    Depuis une bonne partie de la décennie maintenant, l’establishment britannique arme l’antisémitisme contre les critiques d’Israël, revendiquant comme son plus grand scalp l’ancien leader travailliste Jeremy Corbyn.

    Ce dernier a perdu les élections générales de 2019 – et s’est retiré de la course à la direction du parti – sous un déluge de calomnies selon lesquelles il aurait favorisé, voire alimenté, l’antisémitisme dans les rangs du parti.

    Corbyn est le seul dirigeant d’un grand parti britannique à avoir donné la priorité aux droits des Palestiniens plutôt qu’à l’oppression exercée par Israël. Il a finalement été exclu du parti parlementaire par son successeur, Keir Starmer, en 2020, pour avoir souligné que l’antisémitisme au sein du parti travailliste avait été « dramatiquement exagéré pour des raisons politiques ».

    La semaine dernière, cette même campagne de l’establishment a atteint de nouveaux sommets. Aujourd’hui, ce n’est pas seulement l’aile gauche du parti travailliste – traditionnellement critique à l’égard d’Israël pour ses décennies d’oppression des Palestiniens – qui est confrontée à la diabolisation. Une grande partie de l’opinion publique britannique se retrouve également dénigrée, et ce pour les mêmes raisons.

    L’élément déclencheur est une crise parlementaire précipitée la semaine dernière par le refus de M. Starmer de qualifier de « punition collective » – un crime de guerre – le massacre et la privation de nourriture par Israël des 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza.

    Le président de la Chambre des communes, qui est censé être strictement neutre, a défié les conventions pour permettre à M. Starmer d’édulcorer une motion de cessez-le-feu sur Gaza promue par les nationalistes écossais, afin d’éviter une rébellion dans les rangs de son parti.

    Si l’abus du protocole parlementaire a donné lieu à une âpre dispute entre les travaillistes et les conservateurs au pouvoir, il a également rapproché les deux camps sur une question distincte.

    Pour des raisons différentes, ils ont exploité la crise liée au vote sur le cessez-le-feu pour laisser entendre, sans la moindre preuve, que les manifestations contre les atrocités flagrantes commises par Israël pendant des mois à Gaza constituaient non seulement un comportement antisémite, mais aussi une menace pour l’ordre démocratique et la sécurité des députés.

    En conséquence, le consensus de l’establishment politique et médiatique anglais s’est rapidement déplacé sur un terrain encore plus dangereux et anti-démocratique que les premières calomnies d’antisémitisme.

    Une surdité volontaire

    Selon un récent sondage, deux tiers des Britanniques sont favorables à un cessez-le-feu à Gaza, et nombre d’entre eux reprochent à Israël d’avoir tué et mutilé au moins 100 000 Palestiniens à Gaza et d’imposer un blocus qui affame peu à peu le reste de la population.

    Seuls 13 % des citoyens partagent l’avis des deux principaux partis selon lequel Israël est justifié de poursuivre son action militaire. (...)

  • Un mois après l’ordonnance de la CIJ, Israël poursuit le génocide qu’il a entrepris à Gaza depuis 142 jours
    Posted on mars 2, 2024 | Al-Haq| BISAN | Traduction J.Ch. pour l’AURDIP| Traduction SF pour l’AURDIP| Traduction SM pour l’AURDIP

    https://aurdip.org/un-mois-apres-lordonnance-de-la-cij-israel-poursuit-le-genocide-quil-a-entre

    Le 26 janvier 2024, la Cour internationale de Justice (CIJ) a examiné s’il était plausible qu’Israël soit l’auteur d’un génocide contre les Palestiniens de Gaza, et a pris une ordonnance demandant à Israël les mesures suivantes :

    Empêcher que soient commis des actes de génocide
    Prévenir et punir l’incitation publique à commettre le génocide
    Faire en sorte que l’aide et les services soient fournis aux Palestiniens
    Soumettre un rapport à la CIJ sur les mesures prises pour exécuter l’ordonnance dans un délai d’un mois à compter de la date de celle-ci.

    Dans le mois écoulé depuis l’ordonnance de la CIJ, Israël a poursuivi sa campagne militaire génocidaire contre Gaza en usant de bombardements intenses et d’attaques aériennes, terrestres et maritimes, causant la mort de 3.524 Palestiniens, faisant 5.266 blessés [1], et provoquant des destructions et des déplacements massifs. Les autorités israéliennes ont continué à manifester leur intention de commettre un génocide, entre autres en dressant des plans d’invasion terrestre à Rafah, où 1,5 million de Palestiniens sont déplacés. La fourniture de l’aide a diminué depuis l’ordonnance de la Cour, tandis qu’Israël amplifiait sa campagne de délégitimisation contre l’UNRWA. Pendant ce temps, Israël continue à attaquer délibérément les hôpitaux, mettant hors d’usage le secteur sanitaire, tout en utilisant la famine comme une arme de guerre.

    Le présent document recense les violations principales des mesures conservatoires de la CIJ au cours du mois qui vient de s’écouler. (...)

    #Génocide

  • 2 mars 2024(20:00 GMT)
    Israeli army denies intentionally killing people in aid convoy massacre
    https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2024/3/2/israels-war-on-gaza-live-un-medics-say-many-gaza-aid-attack-victims-shot

    The spokesman for the Israeli army, Daniel Hagari, told a news conference that Israeli soldiers did not intentionally open fire on hungry Palestinians in the aid convoy massacre that left at least 118 dead and more in critical condition.

    “This was a humanitarian operation we conducted, and the claim that we intentionally struck the convoy and intentionally harmed people is baseless,” he was quoted as saying by Times of Israel.

    “We are investigating this incident, we have all the footage we need to complete an exhaustive investigation and find out the truth of the facts of this incident, and we will present the findings,” Hagari said.

    The army had previously released edited drone footage of the incident and confirmed its soldiers fired on Palestinians, but claimed most were killed in a stampede – despite overwhelming eyewitness reports of Israel shooting at the crowd, and a UN team reporting that many of those injured had gunshot wounds.

    • (19:45 GMT)

      Israeli attack on displaced in tents ‘outrageous’: WHO chief

      Tedros Adhanom Ghebreyesus, the head of the World Health Organization, was reacting to the news earlier today that an Israeli attack on displaced Palestinians living in tents in Rafah had killed 11 people.

      Ghebreyesus said the incident was “outrageous and unspeakable”, and added that two heath workers were among the dead.

      “We urge [Israel] to cease fire,” he added.

      Reports that tents sheltering displaced people in Rafah were bombed – reportedly killing 11 people and injuring 50, including children – are outrageous and unspeakable.

      Among those killed are two health workers.

      Health workers and civilians are #NotATarget, and must be…

      — Tedros Adhanom Ghebreyesus (@DrTedros) March 2, 2024

    • Late night update
      2 March 2024 23:29 GMT
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/late-night-update-5?nid=344816&topic=Israel-Palestine%2520war&fid=504

      Les pourparlers sur le cessez-le-feu devraient reprendre au Caire dès dimanche, alors que la pression monte pour une pause dans les combats d’ici le Ramadan.

      Les délégations d’Israël et du Hamas devraient arriver au Caire demain, selon deux sources de sécurité égyptiennes, bien qu’une autre source informée des pourparlers ait déclaré qu’Israël n’enverrait pas de délégation tant qu’il n’aurait pas reçu la liste complète des prisonniers israéliens encore en vie.

      Dans le même temps, les États-Unis ont mené une opération de largage de 66 colis d’aide contenant 38 000 repas dans la bande de Gaza samedi, le président américain Joe Biden estimant que cette cargaison était « loin d’être suffisante ».

      Avec la Jordanie, les États-Unis ont largué le premier paquet d’aide à Gaza aujourd’hui", a déclaré M. Biden dans un message publié sur le site de médias sociaux X. "La quantité d’aide qui arrive dans la bande de Gaza n’est pas suffisante.

      « La quantité d’aide acheminée à Gaza est loin d’être suffisante et nous continuerons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour acheminer davantage d’aide », a-t-il poursuivi.

      De son côté, la vice-présidente américaine Kamala Harris rencontrera lundi le ministre israélien de la guerre, Benny Gantz, selon un responsable de la Maison Blanche.

      Un haut responsable proche du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré au journal Haaretz que le dirigeant n’avait pas approuvé la visite de M. Gantz.

      « Le premier ministre a clairement fait savoir à M. Gantz hier soir qu’il n’approuvait pas son voyage à Washington. Tout voyage officiel à l’étranger d’un ministre, qui n’est pas privé mais plutôt dans le cadre d’une fonction officielle, nécessite l’approbation du premier ministre », a déclaré le haut responsable.

      Un communiqué de M. Gantz a confirmé qu’il rencontrerait M. Harris, ainsi que le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, et des membres républicains et démocrates du Congrès américain.

      « Le ministre Gantz a personnellement informé le premier ministre, de sa propre initiative, vendredi, de son intention de voyager, afin de coordonner les messages à transmettre lors des réunions », indique le communiqué.

      D’autres informations ont été publiées samedi :

      Les forces israéliennes ont tiré mortellement sur un Palestinien de 13 ans près du camp de réfugiés de Jalazone, au nord de Ramallah. Les services médicaux d’urgence ont tenté de réanimer l’enfant, identifié comme Mohammad Khaled Zaid. Il a ensuite été transporté à l’hôpital public de Ramallah dans un état critique, où il a succombé à ses blessures, a indiqué le Croissant-Rouge palestinien.

      Les forces israéliennes ont déclenché « une vague d’attaques aériennes et terrestres intensives dans la région de Deir el-Balah et de Khan Younis », selon la chaîne d’information israélienne Channel 12.

      Pour la deuxième fois au cours des 72 dernières heures, les forces israéliennes ont tiré sur des Palestiniens qui attendaient de l’aide au rond-point Nabulsi de la ville de Gaza, a rapporté l’agence de presse palestinienne Wafa. Ces tirs auraient tué un Palestinien et en auraient blessé 26 autres.

  • Israël a « plus ou moins accepté » la proposition de cessez-le-feu (responsable américain)
    Par Euronews | Publié le 02/03/2024
    https://fr.euronews.com/2024/03/02/israel-a-plus-ou-moins-accepte-la-proposition-de-cessez-le-feu-responsa

    « À l’heure actuelle, la balle est dans le camp du Hamas », estime un haut responsable de l’administration américaine, sous couvert d’anonymat.

    Les Israéliens « ont plus ou moins accepté » la proposition, qui prévoit un cessez-le-feu de six semaines à Gaza ainsi que la libération par le Hamas d’otages considérés comme vulnérables, parmi lesquels des malades, des blessés, des personnes âgées et des femmes. a déclaré samedi un haut responsable de l’administration américaine.

    « Les Israéliens ont pour l’essentiel signé les éléments de l’accord », a déclaré le responsable. « À l’heure actuelle, la balle est dans le camp du Hamas et nous continuons à insister sur ce point aussi fort que possible ».

    Le responsable a informé les journalistes sous couvert d’anonymat car ils n’étaient pas autorisés à discuter publiquement des détails des pourparlers de cessez-le-feu en cours.

    • Israel expects response from Hamas on exchange proposal in the next two days
      2 March 2024 17:00 GMT
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/israel-expects-response-hamas-hostage-proposal-next-two-days?nid=3448

      Haaretz reports that Israel expects Hamas to respond to its proposed prisoner-hostage exchange deal on Sunday or Monday.

      Quoting a senior diplomatic official, the Israeli newspaper says that the key issue lies with “the identities of the hostages who will be released - including which of them are alive or dead - as well as the ratio of how many Palestinian prisoners in each of the categories will be released in exchange for each hostage.”

      The source says Hamas has yet to respond to these questions, and that no negotiations can move forward without these answers.

  • UK: Pro-Palestine groups and politicians hit back at Rishi Sunak’s ’extremism’ speech
    Published date: 2 March 2024 12:28 GMT | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/news/uk-pro-palestine-groups-hit-back-rishi-sunaks-extremism-speech

    Pro-Palestine groups have hit back at UK Prime Minister Rish Sunak after he claimed Gaza demonstrations were indicative of “extremists” undermining British democracy.

    In an impromptu speech on Downing Street on Friday, Sunak said the UK’s “streets have been hijacked by small groups” that are threatening to “tear us apart”, calling on the police to adopt a tougher stance toward Gaza protests.

    “We have seen a shocking increase in extremist disruption and criminality. What started as protests on our streets has descended into intimidation, threats, and planned acts of violence,” he said.

    Earlier in the week, Sunak said that there was a “growing consensus that mob rule is replacing democratic rule”, in reference to the protests in the UK.

    He said “this situation has gone on long enough”, in reference to protesters, with a direct message that “threats of violence and intimidation are alien to our way of doing things”. (...)

  • « Pour leur remonter le moral, il faut parfois mentir aux gens »
    Orient XXI - Rami Abou Jamous – 1er mars 2024
    https://orientxxi.info/dossiers-et-series/pour-leur-remonter-le-moral-il-faut-parfois-mentir-aux-gens,7100

    Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter son appartement de la ville de Gaza avec sa femme et son fils Walid, deux ans et demi. Il partage maintenant un appartement de deux chambres avec une autre famille. Il raconte son quotidien et celui des Gazaouis de Rafah, coincés dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Cet espace lui est dédié.
    (...)
    Ce désir de trêve est d’autant plus fort que depuis deux ou trois jours, les frappes ne s’arrêtent pas. Des mosquées, des immeubles sont visés. Comme si les Israéliens voulaient s’échauffer avant le match, qu’ils effectuaient des préparatifs pour une incursion terrestre. Pour le moment, les massacres continuent. Samedi, un immeuble proche du centre-ville de Rafah et du marché a été visé. Une famille entière a été tuée, les Chahine. On parle de sept morts, mais il y en a sans doute plus. Il y a encore des gens sous les décombres. Les secours continuent de les chercher, pourtant je doute qu’ils puissent trouver des survivants. Ni les pompiers, ni les ambulanciers, ni la municipalité ne disposent des moyens adéquats. Ils n’ont ni grues, ni bulldozers. (...)

  • L’UE va débloquer 50 millions d’euros pour l’Unrwa
    France 24 – 1er Mars 24
    https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240301-%F0%9F%94%B4-en-direct-morts-lors-d-une-distribution-d-aide-%C3%A

    L’UE va débloquer « en début de semaine prochaine » 50 millions d’aide à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), a annoncé la Commission européenne, une tranche supplémentaire de 32 millions étant prévue ultérieurement.

    L’UE avait réclamé fin janvier un audit sur le fonctionnement de l’Unrwa, après les accusations sur la possible implication de certains de ses employés dans l’attaque du 7 octobre en Israël. Bruxelles a « salué » l’enquête ouverte par l’ONU et a indiqué « avoir trouvé un accord » avec l’agence onusienne.

  • 200 parliamentarians from Israel’s top military allies call for immediate arms embargo
    1 March 2024 10:33 GMT | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/200-parliamentarians-israels-top-military-allies-call-immediate-arms

    Two hundred parliamentarians from Israel’s top military allies, including Australia, France, the UK and the US, have signed a letter calling on their states to end their arms sales to Israel.

    “We will not be complicit in Israel’s grave violation of international law,” the letter reads. “The ICJ ordered Israel not to kill, harm or ’deliberately [inflict] on the [Palestinians| conditions of life calculated to bring about... physical destruction’. They have refused.”

    The signatories include US representatives Rashida Tlaib and Cori Bush, UK former Labour leader Jeremy Corbyn, and leader of the Australian Green Party Adam Brandt, among others.

    Progressive International
    @ProgIntl
    https://twitter.com/ProgIntl/status/1763505031482102022

    BREAKING 🇵🇸 200 parliamentarians across Israel’s top military partners unite to end their countries’ arms sales to Israel. “We will not be complicit in Israel’s grave violation of international law.”

    • Politicians from 12 countries unite to press for arms ban on Israel
      Letter aims to bring public anger over 30,000 deaths of Palestinians in Gaza into heart of parliaments
      Patrick Wintour Diplomatic editor | Fri 1 Mar 2024
      https://www.theguardian.com/world/2024/mar/01/politicians-from-12-countries-unite-to-press-for-arms-ban-on-israel

      More than 200 MPs from 12 countries have committed themselves to trying to persuade their governments to impose a ban on arms sales to Israel, arguing they will not be complicit in “Israel’s grave violation of international law” in its assault on Gaza.

      The letter, organised by Progressive International, is seen as the best practical measure possible to bring public anger over the 30,000 deaths of Palestinians in Gaza into the heart of parliaments, where calls for an immediate unconditional ceasefire have so far fallen on deaf ears or been rejected by national governments.

      The organisers believe governments supplying arms are vulnerable to legal challenges given the scale of devastation in Gaza that they say extends beyond any definition of self-defence or proportionality.

      The signatories are all MPs in parliaments where the governments allow arms sales to Israel. Nine are current or former leaders of political parties, including the former UK Labour party leader Jeremy Corbyn; the leader of the Green party in the Australian senate, Larissa Waters; the coordinator of La France Insoumise, Manuel Bompard; the president of the Workers’ party of Belgium, Peter Mertens; the Canadian MP and member of the PI Council, Niki Ashton; the Brazilian congressman Nilto Tatto; the former leader of Die Linke, Bernd Riexinger; the leader of Podemos, Ione Belarra; the leader of the Dutch Socialist party, Jimmy Dijk; the Irish teachta dála (member of parliament), Thomas Pringle; and the former co-chair of the Peoples’ Democratic party, Sezai Temelli. The sole signatory from the US is the Michigan congresswoman, Rashida Tlaib.

      The action by the parliamentarians is supported by the founder of La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, the Spanish government minister Pablo Bustinduy and the prominent Indian politician Jignesh Mevani. (...)

    • 1 mars 2024
      « Nous ne serons pas complices de la violation du droit international par Israël »
      https://blogs.mediapart.fr/internationale-progressiste/blog/010324/nous-ne-serons-pas-complices-de-la-violation-du-droit-international-

      Plus de 200 législateurs de 13 pays s’unissent pour s’opposer aux exportations d’armes provenant de leur pays à destination d’Israël.

      Nous, les parlementaires signataires de cette lettre, déclarons notre engagement à mettre fin aux ventes d’armes de nos nations à l’État d’Israël.

      Nos bombes et nos balles ne doivent pas être utilisées pour tuer, mutiler et déposséder les Palestiniens. Mais c’est le cas : nous savons que des armes mortelles et leurs pièces détachées, fabriquées ou expédiées par nos pays, contribuent actuellement à l’assaut israélien contre la Palestine, qui a fait plus de 30 000 morts à Gaza et en Cisjordanie.

      Nous ne pouvons pas attendre. À la suite de l’arrêt provisoire rendu par la Cour internationale de justice (CIJ) dans l’affaire de la Convention sur le génocide contre l’État d’Israël, l’embargo sur les armes n’est plus une nécessité morale, mais une obligation légale.

      Nous ne nous rendrons pas complices des graves violations du droit international commises par Israël. La CIJ a ordonné à Israël de ne pas tuer, blesser ou « [infliger] délibérément aux [Palestiniens] des conditions d’existence visant… leur destruction physique ». Israël a refusé. Au lieu de cela, ils poursuivent l’assaut prévu sur Rafah qui, selon le secrétaire général des Nations unies, « augmentera de façon exponentielle ce qui est déjà un cauchemar humanitaire ».

      Aujourd’hui, nous prenons position. Nous allons prendre des mesures immédiates et coordonnées dans nos assemblées législatives respectives pour empêcher nos pays d’armer Israël.
      (...)

  • Israel’s war on Gaza: List of key events, day 147
    March 1, 2024 | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/2024/3/1/israels-war-on-gaza-list-of-key-events-day-147

    Fighting and humanitarian crisis

    On Thursday, Israeli troops fired on a crowd of Palestinians racing to pull food off an aid convoy in Gaza City. At least 112 people were killed in the chaos.
    Initially, the Israeli army blamed crowding and trampling for the deaths, while an Israeli military official later said the troops “opened fire at the crowd” after some Palestinians began heading towards Israeli forces in a way that “endangered” them.
    Hamas decried the attack as an “unprecedented war crime”. The PA office described the incident as an “ugly massacre”.
    Israeli military claims that it has killed more than 13,000 Palestinian fighters in Gaza since the start of its ground invasion likely still leaves Palestinian armed groups with a sizeable force as Hamas alone had 40,000 fighters before the latest war began in October, war monitors said.

    Regional tensions and diplomacy

    Thursday’s shooting was quickly condemned by Arab countries, and United States President Joe Biden expressed concern it would add to the difficulty of negotiating a ceasefire in the nearly five-month conflict.
    Meanwhile, Austria’s foreign minister urged Israel and Lebanon’s Hezbollah group against escalating the conflict along the volatile Israel-Lebanon border and expressed hope for a pause in the fighting in Gaza.
    Yemen also condemned Israel’s killing of more than 100 Palestinian civilians waiting for food aid near Gaza City, saying the ongoing “massacres” amount to “war crimes and the collective punishment of innocent people”.
    Elsewhere, veteran left-wing British politician George Galloway has won a by-election in England’s northwestern town of Rochdale after running on a pro-Palestine, anti-Israel platform.
    In Russia, representatives of a dozen Palestinian factions, including Fatah and Hamas, are meeting for “inter-Palestinian” talks to discuss the formation of a unified government.
    In the US, a statement from Biden has urged House Republicans to pass a foreign aid bill in order to “help ensure that Israel can defend itself against Hamas and other threats”.

    Violence in the occupied West Bank

    Israeli forces have stormed the Qalandiya refugee camp in the occupied West Bank and arrested two men allegedly connected to a deadly attack on Israeli settlers in the Eli settlement.
    Elsewhere in the occupied West Bank, Israeli settlers attacked the homes of Palestinians with stones on the outskirts of the town of Jalud, southeast of Nablus.

  • Il fait sombre avant l’aube, mais le colonialisme israélien touche à sa fin | Ilan Pappé
    https://www.contretemps.eu/colonialisme-israel-sionisme-palestine-pappe

    Dans ce texte, Ilan Pappé analyse la difficulté croissante de légitimation de la logique d’extermination et de déshumanisation inhérente au colonialisme de peuplement mis en œuvre par le projet sioniste. Il la situe dans le cadre de la crise interne de la société israélienne et conclut à la fin de ce projet en tant qu’il s’incarne dans un État juif qui se veut à la fois démocratique et colonisateur. Mais la fin de ce projet est aussi un moment de danger maximal, qui voit se combiner une guerre génocidaire à Gaza et une escalade de violence en Cisjordanie. Face à cette catastrophe, l’auteur en appelle à l’élaboration de visions alternatives pour l’avenir de la Palestine, différentes du modèle occidental d’État-nation.

    Le sionisme comme colonialisme de peuplement

    L’idée que le sionisme est un colonialisme de peuplement n’est pas nouvelle. Dans les années 1960, les universitaires palestiniens qui travaillaient à Beyrouth au centre de recherche de l’OLP avaient déjà compris que ce à quoi ils étaient confrontés en Palestine n’était pas un projet colonial classique. Ils ne considéraient pas Israël comme une simple colonie britannique ou américaine, mais comme un phénomène existant dans d’autres parties du monde, défini comme un colonialisme de peuplement.

    Il est intéressant de noter que pendant 20 à 30 ans, la notion de sionisme en tant que colonialisme de peuplement a disparu du discours politique et universitaire. Elle est réapparue lorsque des universitaires d’autres régions du monde, notamment d’Afrique du Sud, d’Australie et d’Amérique du Nord, ont reconnu que le sionisme était un phénomène similaire au mouvement des Européens qui ont créé les États-Unis, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud. Cette idée nous aide à mieux comprendre la nature du projet sioniste en Palestine depuis la fin du 19e siècle jusqu’à aujourd’hui, et nous donne une idée de ce à quoi il faut s’attendre à l’avenir.

    Je pense que cette idée particulière des années 1990, qui reliait si clairement les actions des colons européens, en particulier dans des endroits tels que l’Amérique du Nord et l’Australie, aux actions des colons venus en Palestine à la fin du 19e siècle, a permis d’élucider clairement les intentions des colons juifs qui ont colonisé la Palestine et la nature de la résistance palestinienne locale à cette colonisation. Les colons ont suivi la logique la plus importante adoptée par les mouvements coloniaux, à savoir que pour créer une communauté coloniale réussie en dehors de l’Europe, il faut éliminer les indigènes du pays où l’on s’est installé. Cela signifie que la résistance indigène à cette logique était une lutte contre l’élimination, et pas seulement une libération. Ce point est important si l’on pense à l’opération du Hamas et aux autres opérations de résistance palestinienne depuis 1948.

    Les colons eux-mêmes, comme c’est le cas de nombreux Européens venus en Amérique du Nord, en Amérique centrale ou en Australie, étaient des réfugiés et des victimes de persécutions. Certains d’entre eux étaient moins malchanceux et cherchaient simplement une vie meilleure et de meilleures opportunités. Mais la plupart d’entre eux étaient des parias en Europe et cherchaient à créer une Europe dans un autre endroit, une nouvelle Europe, au lieu de l’Europe qui ne voulait pas d’eux. Dans la plupart des cas, ils ont choisi un endroit où quelqu’un d’autre vivait déjà, les peuples indigènes. Ainsi, le noyau le plus important parmi eux était constitué par leurs dirigeants et idéologues, qui ont fourni des justifications religieuses et culturelles à la colonisation de la terre d’autrui.

    On peut ajouter à cela la nécessité de s’appuyer sur un empire pour commencer la colonisation et la maintenir, même si, à l’époque, les colons se sont rebellés contre l’empire qui les avait aidés et ont exigé et obtenu l’indépendance, qu’ils ont souvent obtenue et ont ensuite renouvelé leur alliance avec l’empire. La relation anglo-sioniste qui s’est transformée en alliance anglo-israélienne en est un exemple.

    L’idée que l’on peut expulser par la force les habitants du pays que l’on veut est probablement plus compréhensible – et non justifiée – dans le contexte des 16e, 17e, et 18e siècles, parce qu’elle allait de pair avec une approbation totale de l’impérialisme et du colonialisme. Elle a été alimentée par la déshumanisation commune des autres peuples non occidentaux et non européens. Si vous déshumanisez les gens, vous pouvez plus facilement les éliminer.

    La particularité du sionisme en tant que mouvement colonial de peuplement est qu’il est apparu sur la scène internationale à une époque où, partout dans le monde, on commençait à s’interroger sur le droit de supprimer les peuples indigènes, d’éliminer les indigènes et les peuples autochtones, et de ne pas se préoccuper de leurs droits. Nous pouvons donc comprendre les efforts et l’énergie déployés par les sionistes et, plus tard, par l’État d’Israël pour tenter de dissimuler le véritable objectif d’un mouvement de colonisation tel que le sionisme, à savoir l’élimination de la population autochtone...

  • Devant la Cour internationale de justice, Israël accusé d’entraver l’« autodétermination » des Palestiniens
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/27/devant-la-cour-internationale-de-justice-israel-accuse-d-entraver-l-autodete

    Londres a signifié à la Cour que ce conflit vieux de soixante-quinze ans n’était pas vraiment l’affaire de la communauté internationale. C’est au contraire de l’« ordre du monde » qu’il s’agit, tel qu’établi après la seconde guerre mondiale, ont rétorqué plusieurs avocats et diplomates. Plaidant pour l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le 26 février, la professeure de droit public Monique Chemillier-Gendreau a estimé qu’« il faut un tiers impartial » pour décider de la « norme commune », avant d’inviter les juges à « ramener l’ensemble de ce conflit sous la lumière du droit ».

    « La terre contre la paix »

    Il est encore trop tôt pour savoir si ces six jours d’audiences déboucheront sur une décision historique. Tout dépendra des juges. Ils devraient, sans grand suspense, acter l’illégalité de l’occupation des territoires palestiniens, comme déjà dénoncé dans plusieurs rapports et résolutions de l’ONU. Mais, au moment de tirer les conséquences de cette illégalité, choisiront-ils la prudence, comme le leur ont demandé les Etats-Unis ? Ou décideront-ils que l’illégalité de l’occupation implique le retrait « immédiat, inconditionnel et unilatéral » des territoires occupés, comme l’ont demandé les Palestiniens et la majorité des Etats venus plaider au palais de la Paix à La Haye ?

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    #paywall

  • Israel’s war on Gaza: List of key events, day 146
    Published On 29 Feb 2024 | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/2024/2/29/israels-war-on-gaza-list-of-key-events-day-146

    Israel’s war on Gaza: List of key events, day 146

    The number of Palestinians killed in Israel’s war on Gaza is nearing 30,000 while children are suffering from malnutrition and dehydration.
    Displaced Palestinian children wait to receive free food at a tent camp, amid food shortages

    Here’s how things stand on Thursday, February 29, 2024:
    Fighting and humanitarian crisis

    Israeli air strikes killed at least 25 people in the Nuseirat and Bureij camps in central Gaza overnight, the Palestinian Wafa news agency reported.
    Two hospitals in northern Gaza have no fuel to run generators as they treat children suffering from malnutrition and dehydration.
    The director of Kamal Adwan Hospital, Ahmed al-Kahlout, told Al Jazeera Arabic that seven children died on Wednesday at the hospital due to malnutrition.
    The Ministry of Health in Gaza has also reported that two children have died of dehydration and malnutrition at al-Shifa Hospital in Gaza City.
    The number of Palestinians killed in Israel’s war on Gaza is nearing 30,000, with 76 people killed between Tuesday afternoon and Wednesday morning, bringing the death toll to 29,954, according to Gaza’s health ministry.

    #Bilan

  • Israel’s war on Gaza live: Dozens killed while waiting for food aid
    29 février 2024 | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2024/2/29/israels-war-on-gaza-live-mass-killing-of-children-in-slow-motion-ngo


    (08:25 GMT)

    Death toll from Gaza City attack reaches 50

    At least 50 Palestinians, who were shot at by Israeli forces while waiting for food aid in Gaza, have been killed and dozens injured.

    The Israeli military attacks hit a crowd of people waiting for deliveries of food aid early this morning near al-Rashid Street, south of Gaza City.

    The dead and wounded have been taken to al-Shifa Hospital in northern Gaza.

    (07:30 GMT)

    Attacked while hungry
    Hani Mahmoud - Reporting from Rafah, Gaza
    Palestinians are systematically being attacked while hungry and looking for scraps of food.

    Over the past few days, Palestinians from the north have gathered in large groups waiting for aid trucks on Salah al-Din Street near Gaza City. They have been shot at by Israeli forces.

    Recently, the truck that was supposed to deliver aid to people in Gaza tragically had to carry those injured and killed.

    The scenes are becoming more and more devastating for a desperate population suffering from acute famine due to the extreme shortage of food and medical supplies.

    • (12:05 GMT)

      Le bilan de l’attaque contre les demandeurs d’aide à Gaza dépasse les 100 morts
      Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé qu’au moins 104 Palestiniens avaient été tués et 760 blessés lors de l’attaque matinale.
      De nombreux blessés graves attendent désespérément d’être soignés dans des centres de santé sous-équipés du nord de la bande de Gaza, rapporte Hani Mahmoud d’Al Jazeera.

      https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2024/2/29/israels-war-on-gaza-live-mass-killing-of-children-in-slow-motion-ngo

      (14:00 GMT)

      ‘Unfortunately, our blood is very cheap’

      Yusri al-Ghoul, a displaced Palestinian novelist, lecturer and doctor, was in the area during the attack by Israeli forces on Palestinians trying to get aid in Gaza.

      “Every day we go to that place which is close to the Israeli tanks because we are starving; we don’t find food, even the food of animals for about two months, and our children are starving,” he told Al Jazeera.

      “What happened today [in the] morning … I went to that area like thousands of Palestinians to get the aid, but unfortunately we come back with martyrs, with innocents who were killed by the Israeli tanks and snipers,” al-Ghoul said. “They sniped in front of me tens of Palestinians … they targeted their heads, elbows and knees.”

      “Unfortunately, our blood is very cheap.”

      (14:10 GMT)

      Al-Shifa Hospital overwhelmed by number of patients

      By Ismail al-Ghoul in Gaza City

      I’m inside al-Shifa Hospital and the entrance and corridors are packed with victims from the attack earlier on the crowd waiting for aid deliveries.

      The medical staff stand helpless amid the influx of victims. More are still being brought in even if the hospital is overwhelmed.

      Eyewitnesses say that as soon as the trucks arrived, the Israeli tanks advanced and started shelling on the crowd. Israeli soldiers also opened fire. People say children have been starving and that much of the aid is now soaked in blood.