• Gaza : fortes craintes pour Rafah après l’annonce d’une opération israélienne
    Publié le : 08/02/2024 - Bilan
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240208-en-direct-gaza-palestine-fortes-craintes-pour-rafah-apr%C3%A8s-l-annonc

    ■ Alors que le groupe palestinien Hamas avait confirmé mardi 6 février avoir remis sa réponse aux médiateurs égyptiens et qatariens au sujet de la proposition de trêve qui lui avait été formulée, Israël a refusé ce projet. Selon lui, « Capituler devant les exigences délirantes du Hamas », a-t-il lancé, « non seulement n’amènera pas la libération des otages, mais entraînera un autre massacre ». Il prône le maintien de la pression.

    ■ Benyamin Netanyahu a également mis en application ce que son gouvernement annonçait depuis plusieurs jours : « Nous avons donné l’ordre aux forces de défense israéliennes de préparer une opération à Rafah ainsi que dans deux camps » de réfugiés. Il y voit les « derniers bastions » du Hamas.

    ■ Mais une telle opération terrestre suscite une grande crainte. L’ONU s’alarme à l’idée d’une invasion terrestre à Rafah, qui pourrait « constituer un crime de guerre ». À la frontière avec l’Égypte, la ville concentre désormais la moitié de la population palestinienne, venue se réfugier, suivant notamment des instructions israéliennes. Sa population a été multipliée par 5, des réfugiés s’entassant parfois sur des cimetières.

    ■ « Un nouveau cycle de négociations » débute jeudi au Caire sous le parrainage de l’Égypte et du Qatar, visant à obtenir « le calme dans la bande de Gaza » ainsi qu’un échange de prisonniers palestiniens et d’otages israéliens, a annoncé un responsable égyptien. Le Hamas a indiqué y envoyer une délégation, menée par un haut responsable de son bureau politique.

    ■ Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, communiqué mercredi 7 février, 27 708 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre également 67 147 blessés.

    5h20

    Des frappes mortelles dans la nuit font au moins 109 morts dans le sud de bande de Gaza

    Dans la nuit de mercredi à jeudi, des témoins et des sources hospitalières ont fait état de frappes mortelles dans le sud de la bande de Gaza, notamment à Rafah, le ministère de la Santé du Hamas dénombrant au total 109 morts de mercredi en soirée à jeudi matin.

    #Bilan

  • 7 février 2024 - 21h40 - RFI
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240207-en-direct-gaza-isra%C3%ABl-%C3%A9tudie-la-r%C3%A9ponse-positive-du-hama

    La Norvège annonce le versement de 24 millions d’euros supplémentaires à l’Unrwa

    Oslo, l’un des grands donateurs de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens qui a maintenu son aide, a annoncé ce mercredi le versement de 275 millions de couronnes (24 millions d’euros) à l’agence face à la situation « catastrophique » au Proche-Orient.

    « L’Unrwa est bien plus qu’une organisation humanitaire. Elle représente un engagement de la communauté internationale à satisfaire les besoins de base des réfugiés palestiniens jusqu’à ce qu’une solution politique au conflit soit trouvée », écrit le chef de la diplomatie Espen Barth Eide dans un communiqué. « Il est totalement hors de question pour la Norvège de renoncer à cet engagement à un moment où Gaza est, pour l’essentiel, en ruines », ajoute-t-il.

    Les allégations portées contre des employés de l’Unrwa « sont choquantes, ajoute le ministre, et nous exigeons une pleine transparence. Il ne doit y avoir aucune tolérance pour de telles actions. » « Toutefois, conclut Espen Barth Eide, nous ne devrions pas punir collectivement des millions de personnes pour les agissements présumés de douze membres du personnel. » Et d’appeler les autres bailleurs à « réfléchir aux conséquences » de la suspension de leur financement.

    #IsraelNorvège
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    5 février 2024 - 11h20
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240205-en-direct-israel-gaza-combats-sans-rel%C3%A2che-blinken-attendu-dans-r%

    L’Espagne va envoyer à l’Unrwa une aide supplémentaire de 3,5 millions d’euros

    L’Espagne va envoyer à l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) une aide supplémentaire de 3,5 millions d’euros, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares, aux législateurs.

    Les principaux donateurs de l’Unrwa, dont les États-Unis et l’Allemagne, ont suspendu leur financement après l’apparition d’allégations selon lesquelles une douzaine de ses dizaines de milliers d’employés palestiniens étaient soupçonnés d’être impliqués dans les attentats du 7 octobre en Israël perpétrés par le Hamas.

    « La situation de l’Unrwa est désespérée et il existe un risque important que ses activités humanitaires à Gaza soient paralysées dans les prochaines semaines », a expliqué le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares.

    #IsraelEspagne
    #UNRWA

  • 7 février 2024 - 13h55
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240207-en-direct-gaza-isra%C3%ABl-%C3%A9tudie-la-r%C3%A9ponse-positive-du-hama

     : Le président argentin réaffirme que son pays « transférera l’ambassade en Israël à Jérusalem-Est »

    Le président argentin Javier Milei a rencontré le ministre israélien des affaires étrangères Israel Katz et lui a annoncé que son gouvernement avait décidé de transférer l’ambassade à Jérusalem-Est.

    Le ministre Gideon Sa’ar, qui était présent lors de leur rencontre, a remercié Milei pour sa décision et a déclaré que son succès aux élections « donne un nouvel espoir à l’Argentine et aux Argentins, et une grande joie à Israël ».

    #IsraelArgentine Javier Milei

  • À Rennes, cette famille palestinienne de Gaza est menacée d’expulsion
    Ouest-France Laurent LE GOFF- Publié le 05/02/2024
    https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/a-rennes-cette-famille-palestinienne-de-gaza-est-menacee-dexpulsion-8ae
    La préfecture d’Ille-et-Vilaine estime que rien ne s’oppose à l’expulsion de ce couple de Palestiniens et de leurs trois enfants. À Rennes, leurs soutiens dénoncent « un acharnement délirant ».

    Ils vivent dans l’angoisse d’apprendre, à nouveau, la mort d’un proche sous les bombardements. « Nos familles n’ont plus de toit, elles ont fui vers le sud de la Bande de Gaza, où 2,5 millions de personnes s’entassent, sans nourriture, sans eau ni électricité », expliquent Shaden et Ibrahim Awad.

    Quand ils arrivent à joindre quelqu’un, ils se disent ce qui compte le plus : « On veut juste savoir s’ils sont en vie ». Le couple vit dans un stress permanent, en essayant de l’épargner au maximum à leurs enfants de 7, 5 et 3 ans. « Surtout, on éteint la télé quand ils sont là. »

    Ils vivaient à Khan Younès, « l’une des sept villes de Gaza », où ils se sont mariés en 2015 et où ils ont eu leur aînée. Ibrahim enseignait alors dans un collège le français, une langue et une culture qu’il aime depuis son enfance à Tizi-Ouzou en Algérie, où son père était professeur. À Gaza, la langue de Molière est proposée dans de nombreux établissements.

    Un visa étudiant en 2016

    En 2016, le jeune prof muni d’un passeport palestinien décide de venir parfaire son bagage linguistique en master à Rennes 2, avec un visa étudiant délivré par l’ambassade de France à Jérusalem. Son épouse professeure d’anglais le rejoint en 2018, elle aussi pour étudier. « Notre projet était de retourner à Gaza. » Mais l’insécurité croissante, la mise en danger des populations civiles, ont ruiné tout espoir de retour près des leurs, en Palestine.

    En 2018, Ibrahim a déposé une demande d’asile, refusée malgré plusieurs recours. Fort d’une promesse d’embauche, il a déposé en préfecture en janvier 2022, une demande de titre de séjour. En mai, Shaden a fait la même demande. Aucune réponse, jusqu’à ce que l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) leur soit notifiée en mai 2023.

    « Nous pensions tous naïvement que les arrêtés seraient abrogés en raison de la situation en Palestine depuis le 7 octobre 2023 », avouent les bénévoles qui les soutiennent, à Rennes. Mardi 23 janvier 2024, le tribunal administratif devait examiner leur demande d’annulation des OQTF. Mais la veille de l’audience, la préfecture d’Ille-et-Vilaine adressait à leur avocate un mémoire justifiant ses refus.
    Renvoyés en Cisjordanie ou en Egypte ?

    Après huit années en France, deux masters en linguistique, des expériences professionnelles, trois enfants scolarisés et une promesse d’embauche, la préfecture a considéré que « ces circonstances ne justifient pas à elles seules leur admission au séjour ».

    Au sujet des promesses d’embauche, le préfet estime que rien n’empêche les futurs employeurs de s’adresser directement « aux autorités françaises à Jérusalem, pour une demande d’introduction d’un travailleur étranger ».

    Concernant le pays de renvoi, la préfecture se défend avoir fixé La Palestine. « S’il est exact que la situation sécuritaire dans la bande de Gaza est très dégradée, l’ONU qualifiant la situation qui y prévaut d’insupportable […] il n’en est pas de même pour la Cisjordanie […] où, si des heurts épars sont constatés, la situation est globalement stable ». Pour le préfet, « il paraît concevable que les intéressés peuvent s’y installer ».

    Un frère de Shaden est mort le 24 décembre

    Dans le mémoire adressé par la préfecture, « iI est précisé qu’il n’est pas prouvé que les enfants puissent poursuivre leur scolarité en Cisjordanie », souligne le collectif de soutien aux sans papiers. Alors même que leur fille aînée bénéficie « d’un suivi psycho médical en France pour un syndrome post-traumatique lié à son enfance à Gaza ».

    La préfecture suggère même d’autres terres d’accueil pour la famille. C’est-à-dire, « tous pays dans lequel elle est légalement admissible. Il est en effet relevé que les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza peuvent légalement séjourner en Égypte ». Un pays qui empêche tout afflux de réfugiés sur son territoire…

    En attendant la décision du tribunal administratif, la famille sollicite le réexamen de sa demande d’asile.

    Un frère de Shaden a obtenu, en janvier 2023, la protection subsidiaire par la CNDA (Cour nationale du droit d’asile). Son jeune frère, âgé de 23 ans n’a pas eu cette chance… Il est mort sous les bombes à Gaza le 24 décembre dernier.

  • Gaza : « Une démission des médias occidentaux » - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    https://cqfd-journal.org/Gaza-Une-demission-des-medias

    Gaza : « Une démission des médias occidentaux »

    Mis en ligne le 02.02.2024

    Média spécialiste des mondes arabes et musulmans, Orient XXI a publié un éditorial critique sur le traitement médiatique des massacres en cours dans la bande de Gaza, tout en assumant utiliser le terme de « génocide ». Entretien.

    Une illustration de Colloghan

    Dans un éditorial publié le 8 janvier, le média spécialiste des mondes arabes et musulmans Orient XXI réagit au traitement médiatique des massacres en Palestine depuis les attaques du Hamas du 7 octobre. Intitulé « Gaza. L’escorte médiatique d’un génocide », il fait une analyse critique des médias occidentaux, tout en affirmant la position éditoriale du média par rapport au terme de « génocide ». Entretien avec Sarra Grira, co-autrice de l’éditorial en question avec Alain Gresh, et rédactrice en chef d’Orient XXI.

    Pourquoi avoir publié cet éditorial ?

    « Dans les semaines qui ont suivi les attaques du Hamas du 7 octobre, une grande partie des médias a repris les éléments de langage de l’État d’Israël sans trop se poser de questions, alors que plusieurs informations se sont révélées fausses après-coup1. Et les informations qui nous parvenaient de Gaza n’étaient soit pas relayées, soit mises à distance ou reprises avec des pincettes pour faire douter de leur nature factuelle. On a vu une démission de la réflexion assez forte des médias occidentaux, avec le relai de la propagande israélienne et l’invisibilisation des Palestinien·nes. Et en décembre, quand Reporters sans Frontières (RSF) a sorti son rapport indiquant que seulement 17 journalistes avaient été tués en couvrant ce conflit (dont 13 à Gaza), alors qu’ils étaient 87 selon le Syndicat des journalistes palestiniens2, on s’est dit que tout cela était trop cynique et indécent pour ne pas réagir. »

    Dans votre analyse des médias, vous parlez d’une « escorte médiatique d’un génocide » et de « débats surréalistes » sur les plateaux télé…

    « Olivier Rafowicz, colonel réserviste et porte-parole francophone de l’armée israélienne qui déclare que questionner le discours de son armée est antisémite, a eu pignon sur rue dans les médias pendant toute cette période pour dérouler sa propagande sans être mis en difficulté – à l’exception de Mohamed Kaci sur TV5Monde, rappelé à l’ordre par sa direction quelques jours après. Quant à I24, une chaîne de propagande israélienne, elle partage les mêmes locaux, les mêmes images et les mêmes invités aux propos parfois abominables que BFMTV, chaîne du même groupe. Et quand on donne enfin la parole à des Palestinien·nes, le réalisateur Élie Chouraqui en rit sur le plateau, en disant “C’est un bon communicant, hein ? Il communique bien, il parle bien à la caméra3”. On a assisté à un déferlement de haine et à une déshumanisation des Palestinien·nes, trop souvent résumé·es à des bilans chiffrés. Arrêt sur images a récemment sorti une enquête sur le service Checknews de Libération4. Elle raconte les tensions au sein de la rédaction, notamment parce que le directeur franco-israélien de Libération, Dov Alfon5, juge excessif l’intérêt de Checknews pour la propagande israélienne. »

    Vous critiquez l’usage du terme de « guerre », pourquoi ?

    « Une guerre, c’est entre deux armées. Or, là, ce ne sont ni deux pays ni deux États qui s’affrontent, mais une armée occupante qui se déchaîne sur le territoire qu’elle occupe ; la plus puissante armée du Proche-Orient, soutenue par une des plus puissantes armées au monde, les États-Unis, contre une milice armée qui a commis des crimes de guerre dans un contexte colonial. Parler de “guerre Israël-Hamas”, alors qu’une très large majorité des victimes sont des civils, dans un territoire en grande partie devenu inhabitable, c’est minimiser la réalité. »

    Qu’en est-il des journalistes sur place ?

    « L’accès à la bande de Gaza est interdit pour les journalistes internationaux, sauf lors de “visites guidées” encadrées par l’armée. Quel·le journaliste peut accepter ça sans en informer le public ? Dans les premiers jours du conflit, aux côtés des médias arabes, je lisais surtout les médias israéliens Haaretz et +972, bien plus critiques que la presse française. Et pour les journalistes palestinien·nes, c’est comme s’ils n’existaient pas, ou comme si les médias français s’en méfiaient alors même que certains étaient des journalistes “fixeurs” ou des correspondant·es pour ces mêmes médias… »

    Comme si un journaliste palestinien ne pouvait pas couvrir correctement le conflit ?

    « Avoir un·e journaliste ukrainien·ne pour parler de la guerre en Ukraine, ou arménien·ne pour parler du Haut-Karabagh, ne pose pas de problème pour les rédactions. Et c’est légitime : connaissant le sujet, le terrain et la langue, ce sont les personnes les plus indiquées pour aller sur le terrain. Mais pourquoi les journalistes arabes ne seraient pas légitimes pour parler de la Palestine ? Et c’est pareil en France ! L’Association des journalistes antiracistes et racisé·es (AJAR) a fait un communiqué pour dénoncer le fait que les journalistes racisé·es, ou arabes, voient leurs paroles discréditées quand il s’agit de la Palestine6. En tant que journaliste arabe, j’ai aussi vécu ça par le passé à France24 : on nous embauche parce qu’on est arabophones, qu’on connaît la région et qu’on a plus facilement accès au terrain, mais cela devient un élément qui discrédite notre travail quand le sujet concerne la Palestine. »

    En fin d’article, vous dites que « pour la première fois, un génocide a lieu en direct ». Vous assumez donc en tant que média l’usage du terme « génocide » ?

    « On a attendu avant d’utiliser ce terme. On ne voulait pas que ce soit un usage émotionnel ou un positionnement politique ou militant, ce qui aurait contribué à banaliser un terme lourd dans un contexte de surenchère aux discours horrifiés. Au fil des semaines, la question du “génocide” s’est imposée, et on a fait appel à des personnes qui maîtrisent cette notion juridique. Puis, mi-décembre, on a publié un article de Ziad Majed qui, textes juridiques à l’appui, explique pourquoi on va désormais parler de génocide à Gaza7 ; non seulement en raison de l’ampleur du massacre et du déplacement de population, mais également en réaction à la volonté délibérée et l’intention avérée de cibler un groupe – les Palestinien·nes – pour ce qu’ils sont. Il précise aussi que les États peuvent avoir un intérêt à réfuter ce terme pour ne pas avoir à agir conformément à la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. »

    Vous concluez en appelant à la « responsabilité morale [des journalistes] de se mobiliser pour arrêter ce crime en cours ». Est-ce qu’il s’agit de prendre parti ?

    « Il s’agit pour les journalistes de faire leur travail. Il y a tout un mythe du journalisme objectif et neutre, mais personne ne s’est posé la question de la neutralité par rapport à la guerre en Ukraine, non ? On n’a pas eu un Rafowicz russe sur tous les plateaux. Si demain il y a un attentat en France, évidemment qu’on ne va pas traiter ça comme si c’était arrivé ailleurs dans le monde, vu que ça se passe chez nous, et qu’on est plus concerné·es par certains sujets que par d’autres. Or, à Gaza, il y a une complicité directe des gouvernements occidentaux, donc ça nous concerne aussi. Aucun média n’est neutre, le tout c’est de l’assumer en toute transparence, et de faire notre travail en vérifiant les informations, en exigeant d’aller sur place sans être encadré, au lieu de se faire le relais de la parole officielle. »

    Propos recueillis par Jonas Schnyder

    • Comment peuvent-ils dire vouloir « éradiquer Hamas » et en même temps demander au Hamas de leur rendre leurs otages ?
      Si je tenais des otages et que la partie adverse disait vouloir l’éradiquer, accepterais je de les rendre ?

      Et où sont les questions sur la doctrine Hannibal à l’origine du meurtre d’israéliens par l’armée elle-même ?

    • Les indiens d’Amérique étaient aussi mauvais que le Hamas. A l’époque ils attaquaient les pionniers pour un rien, alors même qu’on leur avait donné un territoire rien qu’à eux, et qu’on avait signé la paix. Alors pour faire cesser ces actes de terrorisme, menés par les indiens sur les pionniers, la seule solution était de montrer que force devait rester à la loi et à la paix, en refusant les cesser le feu, et en détruisant les membres des terroristes, jusqu’au dernier. Il y avait des victimes collatérales, certes. Mais elles n’avaient qu’à pas être au mauvais endroit. Et parfois, sincèrement, si elles étaient là, c’est qu’elles n’étaient pas tout à fait innocentes.

      La mauvaise foi est sans limite et la seule façon d’y mettre fin est encore plus de mauvaise foi. Le donnant-donnant est hélas la seule solution.

    • « Jamais nous ne laisserons prospérer l’esprit de revanche », affirme Emmanuel Macron, qui souligne que « dans ces moments de deuil, rien ne doit nous diviser ». « La France restera unie pour elle-même et pour les autres, (…) unie dans ces moments de souffrance pour les Israéliens et les Palestiniens, afin d’œuvrer sans relâche pour répondre aux aspirations à la paix et à la sécurité de tous au Proche-Orient », ajoute le chef de l’Etat.
      [...]
      https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/02/07/en-direct-hommage-aux-victimes-du-hamas-suivez-la-ceremonie-aux-invalides-pr

      N’y aurait-il pas quand même un peu "d’esprit de revanche" dans les propos de l’ambassadrice ? En fait, non, c’est plus que cela : c’est de la haine à l’état brut, comme la haine qui s’exprime par le pilonnage de Gaza et la colonisation sauvage de Cisjordanie, depuis 4 mois.

      "La France restera unie". Bien entendu, et ceux qui osent avancer une vision critique du discours officiel seront traités de nazis.

      Quant aux réponses de la France aux "aspirations à la paix et à la sécurité de tous", on voit ce qu’il en est pour les Palestiniens. Avec de telles "réponses" Macron ferait mieux d’arrêter de faire le coq et de se la boucler pour de bon pour venir, queue entre les pattes, au pied du grand frère américain.

      Et encore une fois ce « Proche-Orient », voire ce « Moyen-Orient », employé en tant qu’élément de rhétorique globalisant, quand il est question d’évoquer le conflit entre Israël et les Palestiniens. C’est très commode : d’une part, ça permet d’escamoter les rapports de pouvoir et de domination coloniale et, d’autre part, on désigne de cette façon une entité géopolitique confuse, dans laquelle Israël semble s’imposer pour apporter la lumière, la démocratie et la civilisation (j’ai entendu ce genre de propos à la radio, dès le 8 octobre). C’est d’ailleurs pour cela, nous dit-on, que les puissances occidentales fournissent à ce pays - qui n’est absolument pas dirigé par des populistes - le soutien inconditionnel qu’il mérite.

  • Gaza. « On ampute des enfants sans anesthésie. C’est ça la réalité »
    Orient XXI > 7 février 2024 > Sarra Grira > Jean-François Corty
    https://orientxxi.info/magazine/on-ampute-des-enfants-sans-anesthesie-c-est-ca-la-realite,7057

    Au moment où le président français Emmanuel Macron décide de rendre hommage aux victimes franco-israéliennes des attaques du 7-Octobre perpétrées par les Brigades Ezeddine Al-Qassam, les Palestinien·nes de Gaza comme ceux et celles de Cisjordanie continuent à être tué·es et déplacé·es dans l’indifférence totale de la plupart des gouvernements occidentaux. Le « risque de génocide » contre lequel s’est prononcé la Cour internationale de justice le 26 janvier a été rapidement balayé par les accusations non vérifiées portées par Israël contre l’UNRWA. Et le massacre qui se poursuit ne figure même plus dans les principaux titres de la presse française. Dans ce contexte, nous avons choisi de donner la parole à Jean-François Corty, médecin et vice-président de Médecins du monde, qui compte une équipe dans la bande de Gaza. Il raconte la médecine de guerre dans ses pires conditions, mais également les risques de mort à moyen et long terme pour une population de presque deux millions de déplacé·es. Propos recueillis par Sarra Grira. (...)

  • 7 février 2024 - 08:15 GMT
    https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2024/2/7/israels-war-on-gaza-live-israel-pounds-gaza-as-truce-diplomacy-continues

    Hamas seeks prisoner-captive exchange, Israeli forces withdrawal

    Reuters news agency reports it has seen Hamas’s counterproposal to a truce deal. The Palestinian group proposed a three-stage ceasefire plan in response to the offer presented by Qatari and Egyptian mediators.

    Here is a summary of the proposal:

    According to the counterproposal, all Israeli women captives, males under 19, the elderly and the sick would be released during the first 45-day phase in exchange for the release of Palestinian women and children from Israeli jails.
    The remaining male captives would be freed during the second phase, and the remains of those killed in fighting exchanged in the third phase.
    By the end of the third phase, Hamas would expect the sides to have reached an agreement on an end to the war.
    Hamas said in an addendum to the proposal it wants the release of 1,500 prisoners, one-third of whom it will select from a list of Palestinians handed life sentences by Israel.
    The truce would also increase the flow of food and other aid to Gaza.

  • À la frontière égyptienne avec Gaza, des élus de gauche veulent envoyer un « symbole fort » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/060224/la-frontiere-egyptienne-avec-gaza-des-elus-de-gauche-veulent-envoyer-un-sy
    Des parlementaires français emmenés par le député LFI Éric Coquerel ont appelé à un cessez-le-feu à Gaza, devant la porte égyptienne du poste-frontière de Rafah. Les élus ont également pu constater les difficultés d’acheminement de l’aide humanitaire.

    Justine Babin | 6 février 2024

    Poste-frontière de Rafah (Égypte).– Les bombardements s’étaient tus, et seul le bourdonnement de quelques drones se faisait entendre, dans l’après-midi du dimanche 4 février, lors du déplacement d’une délégation d’élu·es français·es de gauche, député·es pour la plupart, à la frontière entre l’Égypte et Gaza. Quelques heures plus tôt, pourtant, des frappes israéliennes faisaient plusieurs morts dans un jardin d’enfants à l’est de la ville de Rafah, de l’autre côté du poste-frontière, selon l’agence d’information palestinienne Wafa.

    Cessez-le-feu : Retour des élu-es Français-es de Rafah !
    mardi 6 février - La France insoumise - Groupe parlementaire
    https://www.youtube.com/watch?v=5T1dGaXDzBY

    • Les Écologistes à l’Assemblée
      @EcologistesAN
      3:54 PM · 6 févr. 2024
      https://twitter.com/EcologistesAN/status/1754881316401619003

      Le devoir de la France, c’est d’être du côté de la dignité et de l’humanité, par la demande d’un cessez-le-feu immédiat.

      @SabrinaSebaihi
      revient de Rafah, seul point d’entrée de l’aide humanitaire dans #Gaza.

      📣 Elle interpelle le Gouvernement sur la situation sur place.❞
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      Eric Coquerel
      @ericcoquerel
      4:24 PM · 6 févr. 2024
      https://twitter.com/ericcoquerel/status/1754888880774324239

      🔴 À Rafah, nous avons été porter un message de paix : le cessez-le-feu permanent et immédiat, assorti de la libération des otages.

      Nous y avons rencontré les 6 médecins humanitaires français sortis de Gaza ce lundi. Quand on leur demande : que pensez-vous du risque génocidaire énoncé par la CIJ ? Les 6 répondent : « le génocide est en cours ».

      🚨Dans un mois, l’UNRWA, la seule institution humanitaire et administrative présente pourrait s’arrêter faute de financement.

      👉La France n’a pas suspendu son aide mais s’engagera-t-elle à poursuivre les versements à l’UNRWA ?
      Que compte-t-elle faire pour que les pays qui ont interrompu leur versement reviennent sur cette décision qui étranglent l’agence onusienne ?

      27 000 morts et 2 millions d’êtres humains sont privés de leur dignité.

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      LCP @LCP
      2:14 PM · 7 févr. 2024
      https://twitter.com/LCP/status/1755218472265568697

      « Il n’y a pas de mots assez forts pour qualifier les crimes commis par le #Hamas » dit @S_Bourouaha
      en préambule de sa question sur #Gaza, et ajoute : « L’horreur de ces vies brisées ne peut justifier ce [qu’il s’y] passe actuellement », « un champ de ruines ».
      #DirectAN #QAG

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      LCP @LCP
      2:15 PM · 7 févr. 2024
      https://twitter.com/LCP/status/1755218758887477289

      Situation à #Gaza : « La France peut être fière d’être le pays européen le plus actif sur le terrain », défend @steph_sejourne
      .
      #DirectAN #QAG

  • [En direct] Gaza : Israël étudie la réponse « positive » du Hamas sur une trêve et poursuit ses frappes à Rafah
    Publié le : 07/02/2024 - RFI
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240207-en-direct-gaza-isra%C3%ABl-%C3%A9tudie-la-r%C3%A9ponse-positive-du-hama

    ■ Le groupe palestinien Hamas a confirmé mardi 6 février avoir remis sa réponse aux médiateurs égyptiens et qatariens à une proposition de trêve formulée fin janvier à Paris par des responsables américains, qatariens et égyptiens. Selon Le Caire et Doha, cette réponse était « généralement positive ». Israël a confirmé l’avoir reçue et l’étudier.

    ■ Alors que les autorités israéliennes réaffirment leur volonté d’étendre les opérations à Rafah, dans le sud de Gaza, l’ONU a prévenu qu’une invasion terrestre sur place pourrait « constituer un crime de guerre ». À la frontière avec l’Égypte, la ville concentre désormais la moitié de la population palestinienne, venue se réfugier, suivant notamment des instructions israéliennes.

    ■ Alors que la guerre entre mercredi 7 février dans son cinquième mois, Israël a de nouveau bombardé Khan Younès, où selon lui se cachent des responsables du mouvement islamiste palestinien. Selon l’armée israélienne, le chef du Hamas à Gaza est actuellement « en fuite » et se terre « de cachette en cachette ».

    ■ Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est arrivé mardi 6 février au soir à Tel-Aviv, dans sa tournée diplomatique dans la région, poursuivant les efforts en vue d’obtenir une trêve humanitaire.

    ■ Au moins 31 des 136 otages israéliens capturés par le Hamas sont morts, selon une évaluation interne menée par l’armée israélienne. Des rapports non confirmés des services de renseignement indiquent qu’au moins 20 autres otages pourraient également être morts.

    ■ Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, mardi 6 février, 27 585 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre dernier. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre 66 978 blessés.

    • Morning recap: Day 124 of Israel’s war on Gaza
      7 February 2024 05:53 GMT | Middle East Eye
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-recap-day-124-israels-war-gaza

      .

      It’s 07:50 in Palestine and Israel. Here are the latest developments from Israel’s war on Gaza, which enters its 124th day today:

      Israeli fighter jets intensified overnight air strikes in Rafah, a small border town with Egypt sheltering over 1.3 million internally displaced civilians.

      North of Rafah, Israeli forces tightened their siege of Khan Youni’s main hospital, the Nasser Medical Complex, as fighting raged on elsewhere in the city.

      A suspected Israeli air strike in Syria’s Homs late on Tuesday killed a man, a woman and a child, according to a human rights monitor.

      Saudi Arabia rebuffed White House spokesperson John Kirby for saying that a normalisation deal with Israel was separate from a Gaza ceasefire agreement.

      Riyadh insisted “there will be no diplomatic relations with Israel unless an independent Palestinian state is recognised on the 1967 borders with East Jerusalem as its capital, and that the Israeli aggression on the Gaza Strip stops and all Israeli occupation forces withdraw from the Gaza Strip”.

    • Israel’s war on Gaza live: Rafah situation ‘more intense by the hour’
      7 février 2024 - 05:00 GMT | Al Jazeera
      https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2024/2/7/israels-war-on-gaza-live-israel-pounds-gaza-as-truce-diplomacy-continues

      It’s 7am (05:00 GMT) in the occupied Palestinian territories and Israel.

      Here are some of the main developments overnight:

      Israeli forces have intensified their siege of Nasser Hospital in Khan Younis, endangering 300 medical staff, 450 patients and some 10,000 displaced people, the UN reports.

      Israeli forces have stormed the cities of Jenin and Tulkarem in the occupied West Bank, raiding homes, arresting people and destroying infrastructure.

      The Israeli military launched air raids on the city of Homs in Syria, killing many civilians and injuring several more.

      Saudi Arabia’s Foreign Ministry has issued a statement stating there will be no diplomatic relations with Israel without a Palestinian state.

    • Day 124 : Dozens Of Palestinians Killed By Israeli Missiles In Gaza
      Feb 7, 2024 | - IMEMC News
      https://imemc.org/article/day-124-dozens-of-palestinians-killed-by-israeli-missiles-in-gaza

      On Wednesday, Day 124 of the ongoing Israeli onslaught and genocidal bombings of civilian areas, Israeli missiles and shells killed dozens of Palestinians, including women and children, and injured many more, in several parts of the Gaza Strip.

      The Palestinian Health Ministry said the army “committed 12 massacres against Palestinian families in Gaza over the last 24 hours, killing 107 Palestinians and wounding more than 143.”

      The Israeli bombing targeted many areas in Rafah, in the eastern, southern, and western parts, especially in areas near the perimeter fence where dozens of families fled.

      In the Tal Al-Sultan area in Rafah, the army fired missiles and shells at many homes, killing and wounding several Palestinians, including a journalist from the Abu Ghali family along with his mother and his sister.

      The army also fired a missile at a home of the Khaffaja family near the Al-Qadisiya School, in Tal Al-Sultan, killing Ayyoub Yahia Hamad Khaffaja.

      Also in Rafah, Israeli missiles killed a woman from the Arsan and her child in the Zohour neighborhood, bringing the number of slain Palestinians to twelve, in addition to many injuries, in just a few hours.

      The Qatar-based Al-Jazeera said the Israeli Air Force is conducting extensive aerial strikes, and creating massive fire belts in areas north of Rafah.

      Al-Aqsa Satellite TV said the army is firing dozens of artillery shells, tank shells, and missiles targeting all areas east of Rafah, while Israeli navy ships fired many missiles into Palestinian areas near the border with Egypt.

      Over the past several days, the Israeli army has been threatening to invade Rafah where at least 1.400.000, including those who fled northern and central Gaza, are sheltering in make-shift camps, under the cold, and without basic supplies or any infra-structure. (...)

  • Updates Israel’s war on Gaza live: Blinken in Egypt as fears grow over Rafah attack
    https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2024/2/6/israels-war-on-gaza-live-staggering-destruction-in-north-gaza-unrwa

    6 février - 08:35 GMT

    Reports says Jordanian authorities arrested, harassed pro-Palestinian activists

    Human Rights Watch (HRW) says that Jordanian authorities targeted citizens who have taken part in pro-Palestine protests or engaged in online advocacy since October 7.

    Jordanian lawyers representing detainees told HRW that the authorities had likely arrested hundreds of people for their involvement in the protests that swept the nation after Israel launched its war on Gaza, in some cases using a new and highly controversial cybercrimes law.

    Parliament passed the law in August 2023 which, according to HRW, “undermines free speech, threatens internet users’ right to anonymity, and introduces a new authority to control social media, risking a surge in censorship”.

    #IsraelJordanie

  • Guerre Israël-Hamas : sous pression, la Wallonie suspend des licences d’export d’armes vers Israël
    5 février 2024
    https://www.lesoir.be/566333/article/2024-02-05/guerre-israel-hamas-sous-pression-la-wallonie-suspend-des-licences-dexport

    La Wallonie a fini par céder. La Région a suspendu l’export d’armes vers Israël, a annoncé le ministre socialiste Christophe Collignon, représentant le ministre-président Elio Di Rupo (PS). Une série de révélations dans la presse avait pointé ses liens avec l’Etat hébreu, engagé dans une guerre sans merci contre le Hamas, qui a fait plus de 27.000 morts selon l’organisation armée palestinienne. Récemment, De Morgen pointait la livraison de 16 tonnes de poudre fin novembre 2023, soit bien après le début des hostilités.

    « Selon les documents officiels, le matériel n’est pas destiné aux forces armées israéliennes mais à être réexporté vers l’Union européenne ou les Etats-Unis, selon les licences accordées à la société PB Clermont », soulignait Christophe Collignon, interrogé au parlement wallon. Il assure que la licence datant de 2022 est arrivée à échéance mais indique que deux nouvelles licences avaient été accordées début 2023. L’immense majorité de l’exportation d’armes vers Israël concerne effectivement de la poudre.

    Après la décision de la Cour internationale de justice, soulignant un risque de génocide sur la bande de Gaza, « le ministre-président a suspendu temporairement les licences en cours de validité », a annoncé le représentant du gouvernement wallon. François Graas, d’Amnesty international Belgique, se « félicite de cette bonne nouvelle... qui aurait pu intervenir avant ». Avec trois autres ONG (Vredesactie, le CNAPD et la Ligue des droits humains), Amnesty avait signé une lettre ouverte dans laquelle elle menaçait la Région wallonne d’actions en justice si les exportations n’étaient pas suspendues.

    #BDS #marchand_de_canons

  • [En direct] Israël-Hamas : au moins 27585 personnes tuées à Gaza depuis le début de la guerre
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240206-en-direct-bande-de-gaza-les-raids-meurtriers-isra%C3%A9liens-se-poursui

    Des hommes travaillent à la construction d’une tombe dans un cimetière où les Palestiniens déplacés, qui ont fui leurs maisons en raison des frappes israéliennes, s’abritent, dans le cadre du conflit actuel entre Israël et le Hamas, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 5 février 2024. © Mohammed Salem / Reuters

    ■ Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a annoncé lundi la création d’un comité chargé d’évaluer la « neutralité » de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) après les accusations visant plusieurs de ses employés. L’Espagne a annoncé envoyer une aide supplémentaire de 3,5 millions d’euros à l’Unrwa

    ■ Alors que la guerre entrera mercredi 7 février dans son cinquième mois, Israël a de nouveau bombardé Khan Younès, dans le sud du territoire, où selon elle se cachent des responsables du mouvement islamiste palestinien. Selon l’armée israélienne, le chef du Hamas à Gaza est actuellement « en fuite » et se terre « de cachette en cachette ».

    ■ Des frappes aériennes ont également visé Rafah, plus au Sud, touchant un jardin d’enfants, d’après le Hamas. Plus d’un million de déplacés palestiniens, menacés par les pénuries et les épidémies, s’entassent désormais dans des abris et des campements de fortune.

    ■ Le secrétaire d’État americain Antony Blinken a entamé une nouvelle tournée dans la région visant à encourager une trêve.

    ■ Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, mardi 6 février, 27 585 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre dernier. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre 66 978 blessés.

    • Morning update: Day 123 of Israel’s war on Gaza
      6 February 2024 05:43 GMT | Middle East Eye
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-day-123-israels-war-gaza

      It’s just after 7:30 in Palestine and Israel. Here are the latest developments of day 123 of Israel’s war on Gaza:

      Israeli fighter jets continued to bomb Palestinians across the Gaza Strip at an intense rate.

      Shelling in Rafah overnight has killed at least four people. Artillery shelling and raids were also reported in Khan Younis and northern Gaza.

      US Secretary of State Antony Blinken finished a visit to Saudi Arabia and is due to fly out to Egypt today. His regional tour, which will include stops in Qatar and Israel, comes amid a push to end the war.

      A cargo ship sailing off the coast of Yemen’s Hodaidah was hit with a projectile, leading to minor damage.

      Amir Ohana, the Israeli parliament speaker, said Monday during an official visit to the US that Israel was seeking the “complete defeat of Hamas” in the war.

    • Israel’s war on Gaza: List of key events, day 123
      6 Feb 2024 | Al Jazeera
      https://www.aljazeera.com/news/2024/2/6/israels-war-on-gaza-list-of-key-events-day-123

      People look for salvageable items at al-Maqoussi towers area on February 3, 2024, amid the rubble of buildings destroyed during Israeli bombardment on Gaza City [AFP]

      Humanitarian crisis in Gaza

      At least 27,478 people have been killed and 66,835 wounded in Israeli attacks on Gaza since October 7.
      A convoy of trucks waiting to bring food into the Gaza Strip was hit by Israeli fire on Monday, according to UNRWA director Thomas White. There were no casualties but goods were damaged.
      The Ahli Arab Hospital in Gaza City received a “surge of injured people” after the “rapid deterioration” of al-Shifa Hospital, according to the World Health Organization (WHO).
      Some 6,000 people are also waiting to be evacuated from the Strip for crucial medical care, the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) says.
      Around 8,000 people sheltering in al-Amal Hospital were able to leave after two weeks of siege, according to the Palestinian Red Crescent Society (PRCS).
      OCHA says 66 percent of planned humanitarian missions to distribute food and water and to provide hospital support were denied by Israeli authorities in January. Meanwhile, Jordanian and Dutch troops jointly airdropped aid supplies into Gaza, as well as medical supplies.

      Regional tensions and diplomacy

      US Secretary of State Antony Blinken is visiting the Middle East to push for a truce between Israel and Hamas as well as the release of captives in Gaza and Palestinian prisoners in Israel.
      A Barbados-flagged, UK-owned cargo ship was attacked by a drone in the Red Sea, 57km (around 35 miles) west of the Yemeni city of Hodeidah. Yemen’s Houthis have been attacking cargo ships in the Red Sea since November in protest at Israel’s war on Gaza.
      The UN has appointed an independent panel to investigate its aid agency for Palestinian refugees, UNRWA, following accusations that its staff were involved in Hamas’s October 7 attacks in southern Israel, and the subsequent cut to funding from main donors like the United States and Germany.
      China and Russia representatives at a UN Security Council meeting said the US is escalating tensions and had impinged on other countries’ sovereignty by carrying out air strikes in Syria and Iraq over the weekend. The strikes were in response to the killing of US troops in Jordan last week but the US has admitted it did not give Iraq prior notice of strikes.
      Amir Ohana, speaker of the Knesset, met with UN national security adviser Jake Sullivan on Monday and said Israel’s goal in Gaza was the “complete defeat of Hamas”. Ohana also said that “the Iranian-led axis of evil must feel the resolve of the free world in the shape of a diplomatic and military iron curtain”, referring to rising tensions in Yemen, Iraq, Lebanon and Syria.

      Occupied West Bank

      Israel has been accused of withholding the body of a 14-year-old Palestinian boy, killed by Israeli forces in the occupied West Bank on Monday, from his relatives. Defence for Children International, a civil society organisation, said the action violates international law.
      Israeli forces have arrested a minor from the village of Aqqa and two young brothers from the village of Asfi, both in the hamlet of Masafer Yatta, south of Hebron in the occupied West Bank, the Wafa news agency reports. Raids have been reported in five other areas of the West Bank in the past few days.

  • RFI - 5 février 2024 - 16h06
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240205-en-direct-israel-gaza-combats-sans-rel%C3%A2che-blinken-attendu-dans-r%

    Le chef de l’ONU nomme un comité indépendant pour évaluer l’Unrwa

    Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a annoncé lundi la création d’un comité indépendant chargé d’évaluer la « neutralité » de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) et son fonctionnement après les accusations visant plusieurs de ses employés. Ce groupe d’évaluation sera mené par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna , en collaboration avec trois centres de recherche (Institut Raoul Wallenberg en Suède, Institut Chr. Michelsen en Norvège, et l’Institut danois pour les droits humains), a précisé un communiqué.

    L’Unrwa est au centre d’une controverse depuis qu’Israël a accusé 12 de ses 30 000 employés régionaux d’implication dans l’attaque du 7 octobre menée par le groupe islamiste palestinien Hamas qui a entraîné la mort de 1 140 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP.

    En réaction, une douzaine de pays, dont d’importants donateurs comme les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède ont annoncé suspendre leur financement à l’agence, laquelle s’est dite la semaine dernière menacée de devoir cesser ses activités « d’ici fin février ».

    .@antonioguterres, in consultation @UNLazzarini, has appointed an independent review group to assess whether @UNRWA is doing everything within its power to ensure neutrality & respond to allegations of serious breaches : https://t.co/hC4w3WtauZ
    — UN Spokesperson (@UN_Spokesperson) February 5, 2024

  • RFI - 5 février 2024 - 19h59
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240205-en-direct-israel-gaza-combats-sans-rel%C3%A2che-blinken-attendu-dans-r%

    La lassitude des Palestiniens face au ballet diplomatique sans effet

    Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a entamé hier sa cinquième visite diplomatique dans la région. Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, est également en tournée régionale pour oeuvrer « en faveur d’un cessez-le-feu ». Mais sur place, ces visites diplomatiques qui se succèdent lassent les principaux concernés, explique notre correspondante à Ramallah, Alice Froussard.

    À Ramallah, plus personne ne se soucie des visites diplomatiques. Antony Blinken ? C’est déjà la cinquième fois. Stéphane Séjourné ? Personne ne sait qui il est et quand on dit la France, les moues se figent. « Meme si la France a fait quelque chose dans le passé, nous parlons de maintenant. Aujourd’hui, regardez ce que fait l’occupation israélienne à Gaza, ou encore en Cisjordanie occupée. Et eux viennent et les soutiennent ? En tout cas ils ne les arrêtent pas, et pendant qu’ils prennent leur temps, ce sont les civils palestiniens qui paient les violations de l’occupant israélien. »

    Le sentiment d’abandon de la communauté internationale n’est pas nouveau. Il est partagé chez la quasi majorité des Palestiniens qui ont vu défiler les chefs d’États, les sommets s’accumuler, et les milliers de communiqués des consulats et des ambassades appelant au respect du droit international sans effet.

    Alors cette jeune génération n’y croit plus, explique Abu Youssef, la trentaine. « Depuis plus de 70 ans, le monde ne nous soutient pas. Alors je ne pense pas que les Palestiniens attendent quoi que ce soit de l’extérieur. La solution, c’est de libérer la Palestine et la rendre aux Palestiniens ». Car après bientôt quatre mois de guerre, presque 30 000 morts à Gaza, « la position dite équilibrée des États et des gouvernements ne l’est pas, et surtout elle ne passe plus » conclut-il.

    • par Gideon Levy - Feb 4, 2024

      Two hundred and sixty names of babies whose age was 0; names of babies who didn’t get to celebrate their first birthday, nor will they ever celebrate anything else. Here are some of their names: Abdul Jawad Hussu, Abdul Khaleq Baba, Abdul Rahim Awad, Abdul Rauf al-Fara, Murad Abu Saifan, Nabil al-Eidi, Najwa Radwan, Nisreen al-Najar, Oday al-Sultan, Zayd al-Bahbani, Zeyn al-Jarusha, Zayne Shatat . What dreams did their parents have for them? Then there are hundreds of names of one- and two-year old children; toddlers three or four years of age; children who were five, six, seven or eight, up to the youths who were 17 when they died. (...)

    • Baudouin Loos sur X : "Le grand Gideon Levy du Haaretz laisse éclater sa colère. Voici l’essentiel du texte (traduction Deepl) Ce fil nécessite 17 tweets. Lisez-les svp. Titre 11.500 enfants ont été tués à Gaza. Une horreur d’une telle ampleur ne s’explique pas

      https://twitter.com/baudouinloos/status/1754101045477654607

      Les clichés sont éculés et pathétiques : « Ils ont commencé », « il n’y a pas le choix », « que voulez-vous que nous fassions ? ». « L’armée israélienne fait tout ce qu’elle peut pour éviter de tuer des innocents. »

      La vérité, c’est qu’Israël s’en moque, il ne s’y intéresse même pas. Après tout, les Palestiniens n’aiment pas leurs enfants, et de toute façon, ils n’auraient fait que grandir pour devenir des terroristes.

      Pendant ce temps, Israël efface des générations à Gaza et ses soldats tuent des enfants dans des proportions comparables à celles des guerres les plus cruelles. Cela ne sera pas et ne pourra pas être oublié.

      Comment un peuple peut-il oublier ceux qui ont tué ses enfants de cette manière ? Comment les personnes de conscience du monde entier peuvent-elles rester silencieuses face à un tel massacre d’enfants ?

      Le fait qu’Israël ne délibère pas sur cette question en interne, sans larmes ni conscience, désirant seulement poursuivre cette guerre jusqu’à la « victoire finale », ne lie pas le monde. Le monde voit et est choqué.

      […]

      À la fin, il est impossible de rester silencieux ; ce sont sept minutes qui vous laissent pantois, bouleversés et profondément honteux.

    • Gideon Levy :

      « Il faut sept minutes pour afficher la liste des milliers d’enfants morts, qui passe à la même vitesse que leurs vies misérables. À la fin, il est impossible de rester silencieux ; ce sont sept minutes qui vous laissent pantois, bouleversés et profondément honteux. »

      Palestinian children killed in Israeli attacks in Gaza
      2 févr. 2024
      https://www.youtube.com/watch?v=NlCzT9_YE9Y

      Here is a list of the names we know, from more than 11,500 children killed during Israel’s war on Gaza. Even this is less than half of those killed.

  • Les banques israéliennes tiennent compte des sanctions américaines contre les colons
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240205-en-direct-israel-gaza-combats-sans-rel%C3%A2che-blinken-attendu-dans-r%
    RFI - 5 février 2024 - 15h30

    Les banques israéliennes ont déclaré lundi qu’elles tenaient compte des sanctions américaines contre quatre colons de Cisjordanie accusés de violences contre les Palestiniens, malgré les appels du ministre des Finances et d’un autre membre du gouvernement israélien à ne pas s’y conformer.

    Signe du mécontentement croissant de Washington à l’égard de la conduite israélienne dans le territoire occupé, alors même que les alliés coopèrent dans la guerre à Gaza, le président Joe Biden a publié jeudi un décret interdisant les transactions financières des quatre hommes.

    Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que de telles mesures n’étaient « pas nécessaires », tandis que ses alliés ultranationalistes de la coalition, le ministre des Finances Bezalel Smotrich et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, ont émis des condamnations plus fermes.

    « Nous ne sommes pas une république bananière des États-Unis à cet égard et nous ne permettrons pas que nos citoyens soient blessés », a déclaré dimanche Bezalel Smotrich aux journalistes, qualifiant les allégations contre les colons de « complètement spécieuses ». Il a ajouté qu’il utiliserait « tous les outils disponibles » pour empêcher les banques israéliennes d’appliquer les sanctions. Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir bénéficient tous deux d’un soutien important parmi les colons juifs de Cisjordanie, qui fait partie des territoires où les Palestiniens cherchent à établir un État indépendant. Faisant référence aux colons de Cisjordanie lundi, Smotrich a déclaré que les sanctions visaient un demi-million d’Israéliens qui luttaient contre le « terrorisme » et étaient désormais considérés comme des ennemis plutôt que des alliés.

    Cependant, la Banque d’Israël a déclaré que les banques israéliennes devaient se conformer à la décision de l’administration Biden. « Échapper à de tels régimes de sanctions peut exposer les banques à des risques importants, notamment des risques de non-conformité, de blanchiment d’argent et de lutte contre le financement du terrorisme, des risques juridiques et des risques de réputation, a déclaré la banque centrale dans un communiqué. Assurer un bon comportement et une activité ordonnée des banques en Israël est essentiel pour maintenir l’activité ordonnée de l’économie. »

    Bank Hapoalim, l’une des deux plus grandes banques israéliennes, a déclaré qu’elle respectait les sanctions internationales et se conformerait à tout ordre juridique – bien qu’elle ait refusé de discuter de cas spécifiques. Son principal rival, Bank Leumi a refusé de commenter. Mais Yinon Levi, l’un des colons soumis aux sanctions américaines, a déclaré à une radio israélienne que Leumi avait gelé ses comptes privés et professionnels et avait annulé sa tentative de transfert d’argent. Yinon Levy, selon le Département d’État américain, a dirigé un groupe de colons d’extrême droite qui ont attaqué des civils palestiniens, incendié leurs champs et détruit des propriétés – des allégations qu’il a niées.

  • 5 février - 12h19 - RFI
    L’Unrwa accuse Israël d’une frappe navale sur un convoi humanitaire
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240205-en-direct-israel-gaza-combats-sans-rel%C3%A2che-blinken-attendu-dans-r%

    Ce lundi, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a accusé l’armée israélienne d’une frappe navale sur un convoi d’aide alimentaire qui s’apprêtait à entrer dans le nord de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas. « Heureusement, personne n’a été blessé », a ajouté sur X (ex-Twitter), Thomas White, responsable de l’agence au sein du territoire palestinien. L’armée israélienne contrôle entièrement l’espace maritime qui borde la bande de Gaza, en Méditerranée.

    #Gaza this morning a food convoy waiting to move into Northern Gaza was hit by Israeli naval gunfire - thankfully no one was injured@UNRWA pic.twitter.com/1kvShgX6MG
    — Thomas White (@TomWhiteGaza) February 5, 2024

    #UNRWA

  • Updated: Israeli Army Injures And Abducts Many Palestinians In West Bank
    Feb 5, 2024 | - IMEMC News
    https://imemc.org/article/israeli-army-injures-and-abducts-many-palestinians-in-west-bank

    Late Sunday and earlier Monday, Israeli soldiers invaded various Palestinian communities across the occupied West Bank, including the occupied capital Jerusalem, injured and abducted many Palestinians, including former political prisoners in addition to a father and his son.

    In Hebron , in the occupied West Bank’s southern part, the soldiers abducted Nassim Al-Qawasma, from his home in the city, and invaded Beit Ummar town, north of Hebron, leading to protests.

    During the Beit Ummar invasion, the soldiers stormed and ransacked the homes of two siblings, both former political prisoner, Ahmad and Aktam Yousef Ekhlayyel, causing extensive damage, and detained them and their families for several hours.

    In Halhoul town, north of Hebron, the soldiers abducted a former political prisoner, Maher Al-Atrash, and his son Yazan, in addition to a third Palestinian, Rafe’ Medhya.

    In occupied Jerusalem , the soldiers abducted two young men, Karam Mafarja and Mo’taz Abu Mayyala, from their homes in the Shu’fat refugee camp, north of the city.

    The soldiers also shot a young men with a rubber-coated steel bullet in the leg during ensuing protests in the refugee camp.

    In Ramallah , in the central West Bank, the soldiers invaded Betunia town, west of the city, and fired many gas bombs and concussion grenades, before storming and ransacking homes and shops and abducting Mohammad Ahmad Al-Jabri from his work. (...)

    Beitin, Silwad, Tubas, Tulkarem, Jénine, Naplouse, Qalqilia
    #Cisjordanie

  • Déclaration sur les récentes menaces sur l’UNRWA et sur le passage d’une possible complicité à un engagement direct dans le crime de génocide contre les Palestiniens de la part de plusieurs pays.

    Posted on février 5, 2024 | Lemkin Institute for Genocide Prevention (LIGP) | Traduction SF pour l’AURDIP| Traduction SK pour l’AURDIP| Traduction SM pour l’AURDIP

    https://aurdip.org/declaration-sur-les-recentes-menaces-sur-lunrwa-et-sur-le-passage-dune-possi

    L’Institut Lemkin pour la prévention du génocide est profondément préoccupé par la décision d’une coalition de plusieurs nations – les États-Unis et l’Allemagne, de concert avec l’Australie, l’Autriche, le Canada, l’Estonie, la France, l’Irlande, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, la Roumanie, la Suisse et le Royaume Uni – de suspendre le financement de l’Agence des Nations Unies pour l’aide aux réfugiés palestiniens de 1948 et leurs descendants (UNRWA). Cette grave escalade dans la crise à Gaza intervient à la suite du premier jugement de la Cour Internationale de Justice en application de la Convention sur la Prévention et la Punition du Crime de Génocide dans la bande de Gaza (Afrique du Sud vs Israël), dont nombreux sont ceux qui en espéraient un ralentissement du génocide. De plus, ce jugement représente un changement de la part de plusieurs pays d’une possible complicité dans le génocide à une implication directe dans la construction de la famine. C’est une attaque sur ce qui reste de sécurité personnelle, de liberté, de santé et de dignité en Palestine.

    L’Institut Lemkin pour la Prévention du Génocide (LIGP) reconnaît que cette décision peut avoir été prise à la hâte ou sans que les dirigeants nationaux n’aient été correctement conseillés et, si c’est le cas, nous incitons à une inversion. Si aucune inversion ne s’annonce, nous condamnons la décision de priver l’UNRWA de financement et, ce faisant, nous nous joignons à un consensus croissant de professionnels du droit international et de spécialistes du génocide qui mettent en avant que cette action équivaut à une participation accrue au génocide en cours des Palestiniens à Gaza et constitue à la fois une violation du récent jugement de la CIJ et des responsabilités des nations participantes sous l’égide de la Convention pour la Prévention et la Punition du Crime de Génocide (« la Convention sur le Génocide »). Nous avertissons en outre que le retrait du financement octroyé à l’UNRWA agit comme un point d’appui pour la diffusion d’actes génocidaires contre les Palestiniens de Gaza à d’autres zones critiques, où la vie des Palestiniens est mise en danger. En période de famine, procéder à une annulation permanente ou à une pause dans le financement place potentiellement en violation de la Convention sur le Génocide, des États qui ont précédemment versé des fonds. (...)

    #UNRWA #Génocide

  • [Témoignage] « Oublier le bruit de la guerre », espère Lama Abu Jamous, apprentie journaliste de neuf ans documentant la guerre à Gaza
    RFI-5 février 2024 07h25 :

    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240205-en-direct-israel-gaza-combats-sans-rel%C3%A2che-blinken-attendu-dans-r%
    https://www.instagram.com/reel/C27LFlrtelN

    La guerre à Gaza, à travers les yeux d’une enfant : elle s’appelle Lama Abu Jamous, a neuf ans et est journaliste en herbe. La jeune gazaouie comptabilise plus de 800 000 abonnés sur Instagram. Sur son compte, elle partage sa vie, son quotidien sous les bombes israéliennes. Elle tourne des vidéos avec son téléphone, et mène même des interviews. « Voilà, j’ai mis mon casque et mon gilet », raconte Lama dans une de ses vidéos. Un gilet pare-balle siglé « presse », bien trop grand pour une petite reporter de guerre. Un métier risqué ? « Ici à Khan Younès, il n’y a de toute façon pas d’abri […] Les bombardements sont aléatoires », explique-t-elle par téléphone à notre envoyé spécial permanent à Jérusalem, Sami Boukhelifa.

    Depuis le début de la guerre, Lama et sa famille ont été déplacés de force deux fois. De Gaza à Khan Younès, puis de Khan Younès à Rafah. Une enfant de la guerre, privée de tout, mais qui garde espoir. « J’aimerais tellement retourner à l’école. J’aimerais que tous les enfants ici, retournent à l’école. Au lieu de cela, les enfants de Gaza sont obligés de travailler pour aider leur famille. Ils vendent de la nourriture dans la rue. Ils ramassent du bois pour faire du feu et se chauffer. Si seulement le monde pouvait faire quelque chose pour arrêter cette guerre. On pourrait enfin rentrer chez nous », espère Lama.

    Face à l’horreur et les affres de la guerre, en décembre dernier, Lama décide de prendre son téléphone et de raconter la violence qui l’entoure. « J’ai publié ma première vidéo à Khan Younès. C’était sur Instagram. Ils ont bombardé la maison de ma tante. Ma tante, son mari et leurs enfants étaient tranquillement chez eux. Et tout d’un coup, il ne restait plus personne. Donc j’ai voulu montrer cette souffrance, montrer ce qu’ils nous font subir. Montrer la vérité à tout le monde », se souvient-elle. Lama fait des interviews. Comme ici avec un médecin de Gaza, pour parler des enfants victimes de la guerre. Elle documente tout. Mais son souhait le plus cher est d’oublier. « Oublier le bruit de la guerre, les explosions, les bombes, l’artillerie, les tirs... J’aimerais vraiment tout oublier. Mais je n’y arrive pas », termine Lama.