• Comment construire l’actualité pour légitimer la mort ?
    https://lundi.am/Comment-construire-l-actualite-pour-legitimer-la-mort

    A la rentrée dernière, Maxime Cochelin racontait dans nos pages sur son passage en tant que producteur au sein de la matinale la plus écoutée du pays. Alors que la guerre menée par Tsahal depuis octobre, lacère la bande de Gaza et harcèle sans relâche ses habitants, l’auteur note, et il ne doit pas être le seul, que les grands médias semblent avoir choisi leur camp, et ce depuis bien longtemps.
    Dans ce nouvel article, Maxime Cochelin décortique l’histoire récente des titres et fréquences principales du pays afin de faire ressortir les ressorts marchands et politiques de leurs choix éditoriaux.

  • Un tribunal de La Haye ordonne aux Pays-Bas d’arrêter la livraison de pièces de F-35 à Israël
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240212-en-direct-guerre-%C3%A0-gaza-l-arm%C3%A9e-isra%C3%A9lienne-lib%C3%A8re-
    12 février 2024 - 10h15

    Les Pays-Bas doivent cesser de livrer des pièces d’avions de combat F-35 utilisés par Israël dans la bande de Gaza, a déclaré un tribunal néerlandais ce lundi, donnant raison à des organisations de défense des droits de l’homme. « Le tribunal ordonne à l’État de cesser toute exportation et transit réels de pièces de F-35 vers la destination finale Israël dans les sept jours suivant la signification de ce jugement », a déclaré la Cour d’appel de La Haye. La cour a estimé qu’il existe des risques que ces pièces soient utilisées dans des actions violant le droit humanitaire international en frappant des civils au cours de la guerre entre Israël et le Hamas.

    Par ailleurs, la cour a jugé que le maintien des bonnes relations avec les États-Unis et Israël, en jeu dans cette affaire selon l’État néerlandais, n’étaient pas un bon argument pour poursuivre l’exportation des pièces. La cour a ainsi annulé le verdict délivré en première instance dans cette affaire. Le tribunal de district de La Haye avait jugé en décembre que la fourniture des pièces était avant tout une décision politique dans laquelle les juges ne devraient pas interférer.

    #BDS #armement. #IsraelPays-bas

  • Israël / Territoires palestiniens - Frappes israéliennes à Rafah (11.02.24) - Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères
    https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/israel-territoires-palestiniens/actualites-et-evenements/2024/article/israel-territoires-palestiniens-frappes-israeliennes-a-rafah-11-02-2

    La France exprime sa plus vive préoccupation après les frappes israéliennes intervenues à Rafah.

    Rafah est aujourd’hui un lieu où plus de 1,3 million de personnes se réfugient. C’est aussi un point de passage vital pour acheminer l’aide humanitaire pour la population de Gaza. Une offensive israélienne à grande échelle à Rafah créerait une situation humanitaire catastrophique d’une nouvelle dimension et injustifiable. Afin d’éviter un désastre, nous réitérons notre appel à un arrêt des combats.

    Israël doit prendre des mesures concrètes pour protéger la vie des populations civiles à Gaza.

    À Gaza comme partout ailleurs, la France s’oppose à tout déplacement forcé de populations, proscrit par le droit international humanitaire.

    L’avenir de la bande de Gaza et de ses habitants ne pourra s’inscrire que dans un État palestinien vivant en paix et en sécurité aux côtés d’Israël.

    #FranceDiplo

  • via #André_Gunthert
    @gunthert sur l’oiseau bleu

    #Guerre Israël-Hamas : les visages du massacre dans la bande de Gaza
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/12/les-visages-du-massacre-dans-la-bande-de-gaza_6216068_3210.html

    Ils ont été écrasés sous les bombes, abattus par un sniper au coin d’une rue, fauchés dans l’explosion d’un obus de char : des milliers de civils palestiniens sont morts dans l’opération israélienne lancée contre la bande de Gaza, il y a quatre mois, en représailles à l’attaque perpétrée par le Hamas, le 7 octobre 2023, dans le sud de l’Etat hébreu, qui a fait 1 200 morts. Censée punir le mouvement islamiste pour ce massacre, briser son pouvoir sur Gaza et libérer les otages retenus dans l’enclave, la guerre en cours, menée dans un territoire de moins de 40 kilomètres de long, où cibles civiles et militaires se confondent, a généré un autre massacre, d’ampleur inédite.

    Les autorités de santé de la bande de Gaza recensent, à ce stade, plus de 28 000 morts, dont 70 % sont des femmes et des enfants. Ce chiffre n’inclut pas les corps restés prisonniers des décombres, évalués à plusieurs milliers, et les cadavres abandonnés dans les rues. Le nombre précis de combattants parmi les morts, sûrement plusieurs milliers, est indéterminé. Au total, plus de 1 % de la population de la bande de Gaza, estimée à 2,1 millions de personnes, a été tué. « Les gens disent désormais qu’avant d’entrer dans Gaza il faut se déchausser, parce que l’on marche sur les morts », confie l’écrivain palestinien Elias Sanbar. Le Monde a retracé le parcours de neuf de ces victimes civiles, six adultes et trois enfants, âgés de 3 à 70 ans.

    Le 8 septembre 2014, Bilal Jadallah avait fait planter dix-sept oliviers dans le patio de la Maison de la presse, qu’il avait fondée un an plus tôt, en hommage aux dix-sept journalistes qui avaient trouvé la mort lors de la guerre menée, cette année-là, par Israël contre la bande de Gaza. Il appelait, déjà, la communauté internationale à faire pression sur l’Etat hébreu pour mettre un terme aux attaques contre les journalistes et leurs institutions.

    Le 19 novembre 2023, le journaliste de 45 ans est #mort en compagnie de son beau-frère, Abdul Karim Abed, dans la voiture qui les emmenait vers le sud du territoire palestinien. Les deux hommes ont été victimes du tir à bout portant d’un char israélien, posté à la sortie du centre-ville de Gaza. Un mois plus tôt, Bilal Jadallah avait décidé de mettre à l’abri son épouse et leurs quatre enfants à Khan Younès, dans le sud de la bande. Mais lui avait décidé de rester dans le centre du territoire, assiégé par les forces israéliennes.

    « De toute manière, il n’y a pas d’endroit sûr dans la bande de Gaza, le danger est partout », disait-il à son ami Atef Abu Saif, le ministre de la culture de l’#Autorité_palestinienne. « Bilal a consacré la plupart de son temps, pendant cette guerre, à transmettre des informations et des photos de Gaza aux diplomates et aux #journalistes internationaux, qu’il avait rencontrés en tant que directeur de la Maison de la presse. Dès qu’il y avait du réseau, il envoyait des messages », raconte Atef Abu Saif.

    Située dans Rimal, le quartier aisé de Gaza, la Maison de la presse fut jusqu’à la mort de son fondateur l’un des derniers lieux de vie du centre-ville, ravagé par les #bombardements. L’ultime refuge de journalistes et d’amis qui y partageaient matelas et couvertures pour la nuit, un narguilé ou quelques rations de nourriture.

    Inaugurée en 2013, vouée à la défense d’un journalisme indépendant, cette institution a formé toute une génération de jeunes reporters gazaouis. Elle fournissait aussi des équipements de protection, un soutien juridique et de l’aide financière à une profession malmenée par l’autoritarisme du Hamas et confrontée à une situation économique précaire. « Bilal représentait beaucoup pour moi, tant sur le plan professionnel que personnel… Il a été la première personne à m’aider », témoigne Plestia Alaqad, 22 ans, l’une de ces journalistes-citoyens de Gaza, devenus des vedettes d’Instagram. « J’attendais que la guerre se termine pour aller à la Maison de la presse et lui montrer mon travail. » Selon l’ONU, l’offensive israélienne à Gaza a causé la mort de 122 journalistes et professionnels des médias en quatre mois.

    Lubna Mahmoud Elian rêvait de devenir « une #violoniste de renommée internationale ». En 2021, alors qu’elle n’avait que 12 ans, c’est avec ces mots qu’elle avait convaincu le jury du Conservatoire national de musique Edward-Saïd de Gaza de lui octroyer une bourse. Lorsqu’un des membres du jury lui avait expliqué combien la maîtrise de cet instrument était difficile, la jeune fille n’avait pas hésité. « Je suis prête à relever ce défi », avait répondu l’adolescente, accompagnée de son père et de sa mère.

    Deux ans plus tard, le 21 novembre 2023, l’apprentie violoniste est morte dans un bombardement israélien sur le camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, où elle avait trouvé refuge avec sa famille. Plus de quarante personnes ont péri avec elle : ses parents et ses frères, le plus jeune n’ayant que 5 mois, ses grands-parents, ses oncles et tantes et leurs enfants respectifs.

    « Lubna était partie dans le Sud sans son violon, explique sa tante, Khitam Attallah, qui vit à Londres depuis quatre ans. Comme beaucoup d’autres à Gaza, elle se disait que dans deux, trois jours, elle serait de retour chez elle. » La tante, qui avait rendu visite à sa famille à Gaza en juillet 2023, se souvient d’un soir où l’adolescente avait joué du violon : « J’ai été surprise par sa maîtrise. C’était comme si elle apprenait la musique depuis des années. »

    Mahmoud Abuwarda, un enseignant de guitare, qui fut le superviseur universitaire de Lubna, renchérit : « Elle était très motivée. Tous ses enseignants, sur place ou à distance, se souviennent d’elle pour son enthousiasme et la rapidité avec laquelle elle progressait. » Sur une photo que son professeur de violon, Yelina Radwan, a prise d’elle, Lubna porte un masque chirurgical, mais ses yeux laissent entrevoir un sourire rayonnant. « Elle étudiait avec plaisir et s’est défaite de sa timidité avec le temps », se rappelle Yelina Radwan, qui a quitté Gaza grâce à sa nationalité russe.

    Le père de Lubna, employé administratif à Gaza, responsable de l’émission des rares permis de sortie de l’enclave accordés par l’armée israélienne, s’agaçait, en riant, des bruits grinçants que sa fille sortait de son instrument, au début de ses cours. « La deuxième année, c’était le jour et la nuit, se rappelle Khamis Abushaban, assistant administratif au conservatoire, qui était en contact direct avec les parents des élèves. Je voyais dans les yeux de son père combien il était fier d’elle. »

    Quelques mois avant sa mort, Lubna avait demandé à ses professeurs de lui apprendre les bases de la composition. Elle s’était aussi inscrite dans une chorale et jouait dans deux orchestres. « Elle était obsédée par la Valse n° 2 de Chostakovitch », se souvient Mahmoud Abuwarda. Dans les messages qu’elle envoyait à sa famille à l’étranger, elle n’attendait qu’une chose : que la guerre prenne fin et qu’elle puisse retourner à son apprentissage du violon.

    Hala Khrais, 58 ans : la grand-mère au #drapeau_blanc

    Ce 12 novembre 2023, Hala Khrais mène la marche d’une trentaine de parents et voisins, dans les rues de Rimal, dans le centre de la ville de Gaza. Les membres de la petite troupe ont décidé de fuir leur quartier de résidence, trop proche de l’hôpital Al-Shifa, assiégé par l’armée israélienne. Le petit-fils préféré de Mme Khrais, Taim, tient sa main. Agé de 5 ans, il agite un drapeau blanc. Soudain, arrivée à un carrefour, sa grand-mère s’arrête, elle semble vouloir faire demi-tour. Une détonation retentit et elle s’écroule au sol, lâchant un sac de provisions.

    L’assassinat d’Hala Khrais a été filmé d’un immeuble voisin et la vidéo a été transmise anonymement au site d’information Middle East Eye, basé à Londres. Des tanks israéliens étaient stationnés plus loin, à l’ouest et au sud du carrefour, vers où Mme Khrais avançait, selon son fils. La famille est convaincue qu’elle a été victime d’un tir israélien, ce qui ne peut être établi de façon certaine. La fille cadette, Sara, qui suivait quelques pas en arrière, s’est effondrée en larmes, tandis que son frère, Mohammed, emportait leur mère. Ils l’ont enterrée dans une étroite coursive, au pied de l’immeuble où la famille s’était réfugiée.

    Les semaines qui avaient précédé la guerre comptaient parmi les plus heureuses de la vie de Hala Khrais. Le petit Taim avait fait sa rentrée à l’école élémentaire, tout fier de son cartable et de son uniforme. Hala, ancienne professeure d’arabe, jeune retraitée de 58 ans, préparait le mariage de Sara. Son seul fils, Mohammed, 22 ans, venait de décrocher son diplôme d’ingénieur informatique, ce que la famille avait célébré dans un restaurant chic de leur quartier, le Palmyra. Hala avait aussi rencontré les parents de la jeune promise de Mohammed : leurs fiançailles étaient prévues le 7 octobre 2023.

    Hala Khrais était fière lorsque d’anciens élèves – un docteur, un ingénieur – l’arrêtaient dans les rues de son quartier natal, le plus aisé de Gaza. Elle avait quitté son travail à l’école catholique privée du Patriarcat latin et acheté, en 2021, une maison proche de celles de ses sœurs. Epouse d’un ancien fonctionnaire de l’Autorité palestinienne, Hala voyageait avec les siens chaque année en Turquie ou en Egypte, pour y retrouver deux de ses filles, émigrées en Suède.

    Après sa mort, la famille a perdu brièvement la trace du petit-fils, Taim. Emmené par des voisins vers le sud de l’enclave, il a fini par être recueilli par deux tantes à Rafah, à la frontière égyptienne. Sa jeune mère, restée dans la ville de Gaza, attend que l’armée israélienne lève ses barrages pour le retrouver. « Au téléphone, Taim dit qu’il économise de l’argent pour voyager à l’étranger », raconte sa tante, Sara. « Il ne veut plus vivre à Gaza. »

    Reem Nabhan, 3 ans : la fillette à la robe jaune

    Une photographie de Reem Nabhan fournie par la famille et diffusée par CNN, le 29 novembre 2023. COLLECTION PRIVÉE VIA CNN
    « Rouh Arrouh » (la « quintessence de l’âme »). Khaled Nabhan murmure ces mots à Reem, sa petite-fille, tout en embrassant ses yeux. Le corps de l’enfant reste inerte, malgré ses étreintes. La vidéo, tournée le 22 novembre 2023, a été partagée massivement sur les réseaux sociaux. Reem et son frère Tarek, 5 ans, ont été tués dans le bombardement de leur maison, dans le camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza. Quelques heures avant, les enfants avaient supplié leur grand-père de les autoriser à jouer dehors. Ce dernier avait refusé. Le ciel au-dessus d’eux était déchiré par les bombes, ce jour-là.

    Cette mesure de précaution n’a pas suffi. Réveillé par l’explosion, Khaled Nabhan a hurlé, tâtonnant dans le noir à la recherche de ses enfants et petits-enfants. « Ils étaient ensevelis sous les débris », a-t-il confié à la chaîne américaine CNN. Maysa, leur mère qui partageait son lit avec eux, a été blessée ainsi que sa sœur. Elle se souvient des cris de sa fille, et de son impuissance à la délivrer des gravats. Elle a perdu connaissance, alors que Reem rendait l’âme.

    Le père de la fillette travaillant à l’étranger, la famille vivait avec le grand-père maternel. Ce dernier passait beaucoup de temps avec Reem. On les voit, dans une vidéo, juchés sur un vélo, la fillette apprêtée dans une robe jaune, tout sourire. D’autres moments, captés au téléphone portable, montrent Khaled envoyant sa petite-fille dans les airs, ou les deux qui jouent à se tenir par une mèche de cheveux et un bout de barbe, refusant de lâcher.

    Trop petite pour comprendre, Reem n’avait pas vraiment conscience de la guerre. Khaled Nabhan l’imaginait déjà à l’université, le « consultant pour choisir sa spécialisation », a-t-il confié à l’agence turque Anadolu. « Je n’aurais jamais pensé que nos enfants seraient bombardés. » De sa petite-fille bien aimée, il a gardé une boucle d’oreille qu’il a placée dans une poche de sa chemise, tout près de son cœur.

    Sufyan Tayeh, 52 ans : l’enfant des camps surdiplômé

    Photographie de Sufyan Tayeh publiée par la journaliste palestinienne Maha Hussaini sur son compte X, le 2 décembre 2023. @MAHAGAZA VIA X
    La trajectoire de Sufyan Tayeh, pur produit de la méritocratie palestinienne, s’est brisée net, le 2 décembre 2023. Issu d’une famille de réfugiés, il avait grandi dans les ruelles miséreuses du camp de Jabaliya, le plus grand et le plus dense de la bande de Gaza. Elève modèle des écoles de l’UNRWA, l’agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens, il était parvenu à intégrer l’Université islamique de Gaza, la troisième meilleure de Palestine, après An-Najah, à Naplouse, et Birzeit, en Cisjordanie occupée. « C’était un étudiant précoce, honnête et très travailleur », se remémore Akram Habib, ancien responsable du département d’anglais, joint en Turquie.

    Licencié en physique en 1994 et docteur en 2007, il décroche un poste de professeur dans son université, puis la direction du département de physique, où son envergure intellectuelle est très vite remarquée. Une étude sur les oscillations de plasma lui vaut, en 2019, le prix de la Banque islamique palestinienne pour la recherche scientifique. En 2023, aboutissement de ce parcours sans faute, il prend la présidence de l’Université islamique.

    « Malgré le blocus israélo-égyptien de l’enclave, il maintenait des partenariats avec d’autres établissements », explique la docteure Wafaa Khater, doyenne de la faculté des sciences de Birzeit. Les deux scientifiques avaient été nommés, en 2023, présidents de deux chaires de l’Unesco – un programme de renforcement des capacités dans l’enseignement supérieur –, lui dans le domaine de la physique, de l’astronomie et des études spatiales, elle sur les mathématiques et la physique théorique. « Nous avions commencé à discuter de nouvelles façons de collaborer pour organiser davantage d’activités de physique et d’astronomie pour promouvoir ces matières auprès des étudiants palestiniens, étant donné que nous avons un observatoire à Birzeit », se souvient Wafaa Khater.

    Sufyan Tayeh a été tué, le 2 décembre 2023, avec sa famille, dans un bombardement de l’armée israélienne sur Jabaliya. L’université à laquelle il avait consacré sa carrière a été détruite. « Former un scientifique pareil demande trente, quarante ans de travail… Et il faut les infrastructures. Mais nous allons continuer notre mission d’enseignement », promet Mme Khater. A défaut de continuer à transmettre son savoir, Sufyan Tayeh restera un modèle de réussite : celle d’un enfant des camps parvenu à l’excellence scientifique.

    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Cisjordanie, l’université palestinienne de Birzeit sous la pression d’Israël

    Nahida et Samar Anton, 70 et 50 ans : les paroissiennes de la Sainte-Famille

    Nahida Khalil Anton (à gauche) avec sa fille Samar Kamal Anton. Photographie postée par l’avocate des droits humains Mai El-Sadany sur son compte X, le 17 décembre 2023. @MAITELSADANY VIA X
    Symbole d’une communauté qui se meurt, l’église de la Sainte-Famille abrite les dépouilles de Nahida et Samar Anton, une mère et sa fille, abattues le 16 décembre 2023 « par un tireur d’élite israélien », selon le Patriarcat latin de Jérusalem. L’armée a nié être à l’origine des tirs qui ont tué les deux femmes. Situé au cœur de la ville de Gaza, le complexe religieux – qui englobe le lieu de culte et plusieurs autres bâtiments, dont le couvent des missionnaires de la charité de mère Teresa – est devenu, dès le début de la guerre, un refuge pour quelque 180 catholiques du territoire, rejoints par des familles chrétiennes orthodoxes. Plus de 300 personnes s’y trouvaient le 15 décembre quand les blindés israéliens ont déferlé dans le quartier de Zeitoun et pris position autour de l’édifice religieux.

    Leurs tirs, qui empêchent toute tentative de sortie, font trois premiers blessés cette nuit-là dans l’église. Le lendemain matin, un char ouvre le feu sur le couvent, endommageant la bâtisse et détruisant des panneaux solaires et des générateurs d’électricité. Puis, vers midi, le 16 décembre, un sniper tire sur Nahida, 70 ans, et Samar, 50 ans. Les deux paroissiennes se rendaient au couvent, qui abrite les seules sanitaires encore fonctionnelles. La mère s’effondre la première, puis la fille est tuée à son tour, en tentant de lui porter secours.

    « Nahida et sa fille Samar ont été abattues de sang-froid à l’intérieur des locaux de la paroisse, où il n’y avait aucun belligérant, s’est indigné, le 17 décembre, le Patriarcat latin de Jérusalem. Sept autres personnes se sont fait tirer dessus et ont été blessées alors qu’elles essayaient d’en protéger d’autres à l’intérieur de l’enceinte de l’église. »

    Les deux femmes étaient des piliers de la communauté catholique de Gaza. Samar, qui était célibataire, était la cuisinière de la maison des sœurs de mère Teresa. Le duo mère-fille était de toutes les cérémonies et de tous les événements qui rythmaient la vie de la petite communauté. Un millier de chrétiens vivaient dans la bande de Gaza avant la guerre. Selon Hammam Farah, un psychothérapeute aujourd’hui installé au Canada, dont la mère et plusieurs membres de la famille sont réfugiés dans l’église parmi quelque 600 compagnons d’infortune, quatre autres personnes y sont mortes depuis le début de la guerre : deux hommes malades, faute de traitements médicaux, et deux femmes très âgées. Le 19 octobre, le bombardement d’une annexe de l’église orthodoxe Saint-Porphyre a fait seize morts.

    Dunia Abu Muhsen, 12 ans : la collégienne orpheline

    Dunia Abu Mohsen, à l’hôpital Nasser de Khan Younès (bande de Gaza), le 31 octobre 2023. MAHMUD HAMS / AFP
    Sur une vidéo tournée dans l’hôpital Nasser, à Gaza, à la fin novembre 2023, Dunia Abu Muhsen, 12 ans, assise sur un lit, racontait son calvaire avec un calme sidérant. « Après le deuxième bombardement, je me suis réveillée au milieu de décombres. Je me suis rendu compte que ma jambe avait été coupée (…). Il y avait du sang et je n’avais pas de jambe. J’ai essayé de la bouger, mais elle ne bougeait pas. » Les images avaient été filmées par l’ONG Defence for Children International, pendant la courte trêve entre Israël et le Hamas. Trois semaines plus tard, le 17 décembre, un obus de char israélien s’est abattu sur la chambre de la jeune fille et l’a tuée sur le coup.

    Sur la vidéo, Dunia expliquait que la frappe qui lui avait pris sa jambe, survenue en octobre 2023, avait également été fatale à son père, sa mère, son frère Mohammad et sa sœur Dalia. Dans la minute suivante, avec une force de vie peu commune, l’adolescente aux beaux yeux noirs se projetait déjà dans l’avenir : « Je veux que quelqu’un m’emmène à l’étranger, dans n’importe quel pays, pour qu’on m’installe une prothèse de jambe et que je puisse marcher, comme les autres, que je puisse sortir et jouer. »

    Depuis le lancement de l’offensive militaire israélienne, les hôpitaux de la bande de Gaza sont pris pour cibles. Bombardés, assiégés, investis par l’armée, privés de carburant, d’électricité et de médicaments. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), seuls huit des trente-six hôpitaux du territoire palestinien sont encore fonctionnels. Dunia, elle, rêvait de devenir médecin afin de « pouvoir soigner d’autres enfants ». Son témoignage se terminait par une simple prière, celle de tous les enfants de Gaza : « Je ne veux qu’une chose, que la guerre prenne fin. »

    Khaled Masoud, 49 ans : le policier mélomane

    Khaled Masoud avec ses nièces Serene (à gauche) et Mariaa, dans la bande de Gaza, en octobre 2022. AHMED MASOUD
    Khaled Masoud ne voulait pas quitter Jabaliya. Ce camp de réfugiés du nord de Gaza, haut lieu de solidarité et de résistance à l’occupation israélienne, faisait partie de son identité. Dans cet entrelacs de relations de famille et de voisinage, le policier de 49 ans espérait qu’il aurait les ressources pour survivre avec ses six enfants plutôt que se retrouver sous une tente sans rien. Mais, fin décembre 2023, sa maison a été bombardée. Il s’est alors réfugié dans celle de son frère. Début janvier, un tir de sniper lui a traversé la jambe. Une photo postée sur Instagram par son autre frère, Ahmed Masoud, un écrivain basé à Londres, le montre exhibant son bandage à la cuisse.

    Le 19 janvier, Khaled Masoud est parti chercher à manger et n’est pas rentré. Sa famille le pensait coincé quelque part, en raison de l’irruption des chars israéliens dans le quartier. Mais, le 22 janvier, quand les blindés se sont retirés, ses enfants l’ont trouvé, gisant dans la rue. « Sa jambe avait été arrachée. Il respirait toujours, confie Ahmed Masoud, joint par téléphone depuis Londres. Il a rendu son dernier souffle sur la charrette qui l’amenait à l’hôpital. On aurait dit qu’il avait tenu jusqu’à ce qu’il voie ses enfants. » Khaled a agonisé, seul, sans être secouru. « Son fils aîné a eu une crise cardiaque le lendemain », ajoute Ahmed. Le jeune homme de 20 ans a survécu. Ecrasé par ce deuil, Ahmed a mis treize jours avant d’avoir des nouvelles de sa mère, coincée à Khan Younès, dans le sud, où Israël a lancé une autre offensive meurtrière. Elle ignorait que son fils Khaled avait été tué.

    Dans le camp de Jabaliya, Khaled était une figure familière. Le policier y organisait la circulation et les marchés. Il avait commencé à travailler comme menuiser. Une grosse partie de sa production de meubles s’écoulait sur le marché israélien. Mais le blocus de Gaza, décrété par Israël en 2007, à la suite de la prise de pouvoir du Hamas, avait torpillé sa petite entreprise. Il avait ensuite occupé plusieurs petits boulots avant d’entrer dans la police. Fin décembre, il écrivait à son frère : « Je pesais 97 kg, je n’en fais plus que 80. Les enfants sont à bout, leur esprit est brisé. »

    Ahmed Masoud se souvient de son grand frère comme d’un homme toujours enthousiaste. Quand il venait à Gaza, les deux allaient nager ou faire du vélo sur la corniche. Dans leur enfance, Khaled lui avait demandé 50 shekels, soit une dizaine d’euros, pour acheter un oud, le luth oriental. « “On ne sait pas en jouer”, j’ai dit. Il m’a rétorqué : “On apprendra !” Il avait un si grand amour de la vie. » Khaled improvisait des concerts chez lui, il jouait et ses filles chantaient. Il y a neuf mois, les deux frères s’étaient filmés imitant Farid El Atrache, célèbre chanteur syro-égyptien, Khaled à l’oud, Ahmed à la voix, une bouteille en plastique en guise de micro. Il aurait eu 50 ans le 29 janvier.

    Nouveau décès à l’Institut français de #Gaza
    Rami Fayyad travaillait depuis vingt ans à l’Institut français de Gaza. Il est mort, jeudi 8 février, des suites d’une maladie respiratoire, faute de médicaments disponibles en raison du blocus imposé au territoire palestinien. Diplômé de l’université Rouen-Normandie, il était doctorant en français langue étrangère (FLE), professeur de FLE et d’arabe langue étrangère, et inspecteur pour le français au ministère de l’éducation, à Gaza. Il est le deuxième professeur vacataire de l’Institut français à perdre la vie depuis le début de la guerre, après la disparition, en octobre 2023, de Fathia Azaiza, selon un message publié, dimanche, par le consulat de France à Jérusalem. Le 16 décembre, Ahmed Abu Shamla, qui travaillait depuis 2002 à l’antenne consulaire française de Gaza, est mort dans le bombardement de la maison où il s’était réfugié.

    Benjamin Barthe, Samuel Forey(Jérusalem, correspondance), Ghazal Golshiri, Louis Imbert(Jérusalem, correspondant), Clothilde Mraffko et Madjid Zerrouky

  • Many Palestinians wounded in Israeli raids across West Bank
    12 février 2024 - 06:25 GMT | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2024/2/12/israels-war-on-gaza-live-israel-planning-rafah-assault-as-talks-continue

    Israeli soldiers have carried out waves of raids and detentions of Palestinians across the occupied West Bank and East Jerusalem on Monday morning, injuring several people, according to the Wafa news agency.

    Here are the latest updates reported by the agency:

    A young man was injured by Israeli gunfire as troops stormed several homes in the Tal village to the southwest of Nablus with heavy fighting reported. Palestine Red Crescent Society sources said medical staff treated the young man before he was transferred to Rafidia Hospital in Nablus.
    Another Palestinian was injured by live rounds when Israeli forces raided the town of Tammun southeast of the city of Tubas . Troops also arrested 67-year-old Mahmoud Marwah Suleiman Bsharat after storming his house in the town.
    Israeli forces, accompanied by a bulldozer, raided several homes in the Balata camp , located to the east of the city of Nablus . Heavy gunfire was heard and at least three young men were arrested.
    A young man was injured by Israeli shrapnel during raids in the city of Ramallah . The army entered and searched several homes in al-Masyoun neighbourhood, firing live rounds. The young man was hit in the foot by shrapnel.
    Troops also stormed areas and searched homes in Ein Munjid, Ramallah at-Tahta, Umm ash-Sharayet, Beitunia, and the Jalazone camp in Ramallah.

    #Cisjordanie

  • تفاصيل خطة تهجير أبناء رفح : « قرى مخيّمات » على ساحل غزة... وميناء إماراتي عائم للمساعدات
    https://al-akhbar.com/Palestine/376397

    Pardon pour cette longue, longue citation. Al-Akhbar évoque les détails très avancés d’u plan pour loger les habitants de Gaza dans des camps de tentes sur la plage de Gaza. L’Egypte, la Jordanie et les Emirats s’en feraient les complices (avec les USA et le reste du monde bien entendu). Une barge en mer pour les "services". Suppression des points de passage au sud, tout passant par un point de contrôle à l’est de la bande.

    إعلان العدوّ عن بدء التحضير لعملية عسكرية كبيرة تستهدف منطقة رفح جنوب قطاع غزة، لا تبدو وليدة الأيام الأخيرة، ولا هي نتاج الخلافات القائمة بين الإدارة الأميركية ورئيس حكومة العدوّ بنيامين نتيناهو. وهي عملية تستند إلى القوة النارية، كما تتطلّب عملية برية على غرار ما حصل في بقية مناطق القطاع. لكن إسرائيل، التي تعرف أن هناك مشكلة حقيقية تمثّلها مخيمات 1.4 مليون نازح فلسطيني، باشرت العمل على الخطة منذ وقت غير قصير. وما أعلنته عن الاستعداد، إنما كان صافرة الانطلاق. أما الخطط العملانية بشقّها الخاص بالنازحين، فقد وضعت مسبقاً بالتعاون والتنسيق الكاملين مع الولايات المتحدة الأميركية ومصر، وجهات أخرى.
    خريطة تظهر النقاط المقترحة لإقامة «قرى المخيمات» من الشيخ عجلين شمالا إلى المواصي جنوبا

    يروّج العدوّ بأنّ ما يدفعه للقيام بالعملية، هو «سحق ما تبقّى من قوات حماس العسكرية»، ومن أنفاق ضخمة تمتدّ من رفح باتجاه سيناء، وأن قيادة حماس موجودة هي والأسرى هناك. وهم أخرجوا أرنباً جديداً فقالوا على مسامع السائلين بأن إسرائيل لا تثق بأحد: «ربما تقول لنا حماس بعد وقت: اذهبوا وتسلّموا الأسرى من إيران أو من بيروت، نحن لا ننسى ما حصل مع الطيار رون أراد».
    بحسب معلومات «الأخبار»، فإن إسرائيل انتزعت موافقة أميركية ومصرية مشروطة على العملية. واشنطن تريد عملية بسقف زمني ومدى جغرافي يضمن لها عدم تكرار ما حصل في بقية المناطق. ويتحدث الأميركيون كثيراً عن الصورة المقلقة التي تظهر على الشاشات، وأنهم يتلمّسون الحرج أمام الرأي العام، وخصوصاً بعد قرار المحكمة الدولية.

    أما المصريون، فهم يريدون أمراً واحداً فقط: التأكد، وبالمباشر، أن العملية لن تدفع بأيّ نازح فلسطيني الى تجاوز الحدود باتجاه سيناء، وأنهم هم من يقرّرون تشكيل السلطات المحلية الجديدة في غزة.
    على هذا الأساس، أنتجت المحادثات خطة متكاملة لتهجير مئات الآلاف من نازحي رفح الى مناطق جديدة. وبحسب ما اطّلعت عليه «الأخبار»، فإن الخطة تقوم على الآتي:

    أولاً: إنجاز اتفاق سياسي – أمني بين إسرائيل وكلٍّ من مصر والأردن والإمارات العربية، على كيفية إنشاء وتمويل وإدارة المخيمات الجديدة، على أن تدفع الولايات المتحدة لمصر ما تتعهّد مصر بإنفاقه.

    ثانياً: تحديد المكان الجديد لتجمّع النازحين بالمناطق الغربية لقطاع غزة حصراً، وضمن شريط ساحلي يمتد من منطقة المواصي (جنوب غرب القطاع) الى منطقة الشيج عجلين (جنوب مدينة غزة شمالاً)، وقد ثبت العدوّ فكرة أنه لن يسمح بإقامة مخيمات في مناطق الشمال، لكنه وافق على إقامة نقطة جديدة في منطقة مفتوحة تقع في شمال غرب خان يونس.

    ثالثاً: تم تحديد بين 12 و15 نقطة تجمّع، يطلق عليها «قرى المخيمات». سيكون أكبرها في بقعتين، واحدة في منطقة المواصي الجنوبية، وثانية في «حديقة شرم» القريبة من وسط القطاع، على أن يصار الى «حشر» نحو مليون فلسطيني في هذه المخيمات.

    رابعاً: يتم عزل كامل شمال غزة، من منطقة الشيخ عجلين وكل المنطقة الواقعة شمال وادي غزة باتجاه الشرق، وعدم القيام بأيّ نشاط دعم إنساني هناك، بل دفع ما بقي من السكان (تقول إسرائيل إن المنظمات الدولية أحصت وجود أقل من 300 ألف فلسطيني في هذه المنطقة) عليهم النزوح الى أماكن المخيمات للحصول على الدعم.

    خامساً: تتّسع كل «قرية مخيّم» لنحو 25 ألف خيمة، وبعضها أكثر من ذلك، ويجري توزيع النازحين على هذه النقاط، وفق قواعد بيانات تأخذ بالحسبان صلات القربى، أو أن يكونوا من البلدات أو الأحياء نفسها قبل التهجير. وأن تكرّر المحاولة التي جرت في رفح وفشلت، بإلزام الناس لاختيار ممثلين عنهم، سواء من المخاتير أو الوجهاء، لتولّي عملية التنسيق، وضمان عدم وجو أيّ دور مدني أو سياسي أو إداري لأيّ شخص على صلة بحماس.

    سادساً: تتولى إسرائيل إقفال كل المعابر الحدودية من الجانب المصري، (إقفال معبرَي رفح وكرم أبو سالم) وجعل الحركة جارية للشاحنات الآتية من مصر أو الأردن عبر المعابر التي تقع عند الحدود الشرقية للقطاع، على أن يتم حصر مسار الحركة بخطّ واحد يدخل من وسط القطاع ثم يتوزع على الطريق البحري (شارع الرشيد) كما هي حال حركة الناس.

    سابعاً: أن تلتزم الدول التي تريد إدخال المساعدات بإيداع ما لديها تحت وصاية الجانبَين المصري والأردني، على أن تتولى دولة الإمارات العربية المتحدة إقامة ميناء عائم، في المنطقة المقابلة لـ»حديقة شرم». ويتم هناك إنزال المساعدات وتوزيعها من خلال سيارات عبر شارع الرشيد، على أن تخضع هذه المساعدات لتفتيش مسبق من قبل إسرائيل.

    ثامناً: تتولى السلطات المصرية عملية إقامة المخيمات ونصب الخيام ومراكز الصرف الصحي المؤقتة الى جانب مراكز لتزويد المياه (بتمويل أميركي - سعودي)، على أن تقام «مستوصفات ميدانية»، ويبقى قرار إخراج الجرحى الى خارج القطاع بيد مصر التي تنسقه مع قوات الاحتلال، كما هو حاصل الآن، حيث ترسل القاهرة لوائح المفترض مغادرتهم القطاع، من مدنيين وجرحى الى الجانب الإسرائيلي الذي يمنح الموافقة من عدمها. وحصل أن مات جرحى بسبب رفض إسرائيل خروجهم بـ»شبهة» أنهم من مقاتلي المقاومة. كما ترفض إسرائيل أن يتم نقل جرحى الى إيران أو سوريا أو حتى الى لبنان.

  • Guerre à Gaza : l’armée israélienne libère deux otages après une opération nocturne à Rafah
    Publié le : 12/02/2024 - 06:09
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240212-en-direct-guerre-%C3%A0-gaza-l-arm%C3%A9e-isra%C3%A9lienne-lib%C3%A8re-

    Un hélicoptère de l’armée israélienne arive au centre médical Sheba de Ramat Gan avec à son bord les deux otages libérés à Rafah ce lundi 12 février. AP - HO

    ■ Israël a annoncé lundi avoir libéré deux otages à Rafah, ultime cible affichée de son offensive dans la bande de Gaza, où le Hamas au pouvoir a fait état de 52 Palestiniens tués lors de cette opération nocturne. les frappes dans la nuit de dimanche à lundi s’inscrivaient non pas dans le lancement de cette offensive, mais d’une opération pour récupérer deux otages enlevés le 7 octobre lors de l’attaque sans précédent des combattants du Hamas dans le sud d’Israël, point de départ de cette guerre.

    ■ Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré avoir ordonné à l’armée d’élaborer un plan visant à évacuer les civils de Rafah, où il prévoit de lancer une « opération massive » et de vaincre les derniers bataillons du Hamas. Après Gaza City, puis Khan Younès, Israël vise désormais une opération au sol dans cette ville jouxtant l’Égypte, à l’extrême sud de la bande de Gaza, dans le cadre de son offensive militaire contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.

    ■ Le président américain Joe Biden a exhorté le Premier ministre Benyamin Netanyahu à « garantir la sécurité » de la population palestinienne tandis que plusieurs États ont mis en garde contre une « catastrophe humanitaire » en cas d’assaut sur la ville surpeuplée. Dans un entretien à la chaîne américaine ABC, Benyamin Netanyahu a affirmé que l’armée israélienne assurerait un « passage sécurisé » avant l’assaut prévu sur Rafah.

    ■ Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, communiqué ce dimanche 11 février, 28 176 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023. Il a fait état d’un total de 112 morts au cours des dernières 24 heures. Les victimes sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre également 67 784 blessés.

    • Morning update: Day 129 of Israel’s war on Gaza
      12 February 2024 06:07 GMT | Middle East Eye
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-day-129-israels-war-gaza

      At least 60 people were killed as Israeli planes and ships bombarded Rafah overnight, the Ministry of Health in Gaza reported

      The Israeli army says it rescued two captives from a house in Rafah’s Shaboura neighbourhood at about 1am local time

      The director of the Kuwaiti Hospital in Rafah, Suhaib al-Hams, has said that “the hospital is full of wounded people in a very dangerous situation”, Wafa reports

      On Sunday evening, Israeli soldiers shot dead a Palestinian in the occupied West Bank

      Egypt warned of “dire consequences” of a potential Israeli military assault on the southern Gazan city of Rafah near its border

      Unrwa is facing growing administrative hurdles from Israel, with a shipment amounting to a month’s supply of food blocked in port, the agency’s chief said

  • 11 février 2024 - 17h16 : L’Unrwa déclare qu’une cargaison d’aide est bloquée dans un port israélien
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240211-en-direct-benyamin-netanyahu-promet-aux-civils-de-rafah-une-%C3%A9vacua

    La principale agence des Nations unies fournissant de l’aide aux Palestiniens de Gaza est confrontée à des obstacles administratifs croissants de la part d’Israël. La cargaison représentant un mois de vivres est bloquée au port, a déclaré le chef de l’agence.

    « Nous avons ici un environnement qui est pour l’instant assez hostile à l’agence, mais il y a eu quelques décisions qui commencent à avoir un impact sur la capacité de l’agence à fonctionner correctement », a déclaré Philippe Lazzarini, chef de l’Unrwa, vendredi. Il a indiqué que l’Unrwa avait été informé par un entrepreneur qui fournissait des services de manutention dans le port d’Ashdod qu’il ne pouvait plus continuer à travailler avec l’Unrwa, à la suite d’instructions des autorités israéliennes.

    En conséquence, une cargaison en provenance de Turquie, composée de 1 049 conteneurs de fournitures comprenant de la farine, des pois chiches, du sucre, de l’huile de cuisine, suffisamment pour couvrir les besoins de 1,1 million de personnes pendant un mois, a été bloquée dans le port, a déclaré Philippe Lazzarini. Il a ajouté que l’Unrwa avait informé la Turquie de ce blocage. Les autorités turques n’ont fait aucun commentaire dans l’immédiat.

    Un porte-parole du ministère des finances a déclaré que l’affaire était entre les mains du conseiller juridique du gouvernement, mais n’a fait aucun autre commentaire.

    #génocide

  • « Venez me chercher » : le terrible récit des derniers mots de Hind Rajab, 6 ans, morte à Gaza

    La fillette palestinienne a vu ses proches périr sous ses yeux, puis s’est retrouvée seule face aux tirs, avant de ne plus donner signe de vie. Son corps sans vie a été retrouvé ce samedi à Gaza.

    Par L.A. avec AFP -Le 10 février 2024 à 14h53, modifié le 10 février 2024 à 19h55 - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/international/israel/venez-me-chercher-le-terrible-recit-du-dernier-soupir-de-hind-rajab-6-ans
    https://www.youtube.com/watch?v=hxT9FTi8da4

    Seule, coincée par un déluge de feu au milieu des cadavres de ses proches. Hind Rajab avait joint les secours, en vain, la voix brisée par la terreur. Ses suppliques poignantes avaient ému le monde entier. La petite fille palestinienne de 6 ans a été retrouvée morte, samedi à Gaza.

    Il y a près de deux semaines, Hind et certains membres de sa famille cherchent à fuir la violence des combats. Leur véhicule est arrêté par des chars de Tsahal, quand ceux-ci ouvrent le feu, selon le récit de la famille. La fillette survit miraculeusement, et parvient à joindre des proches par téléphone. Les autres occupants de la voiture sont tous morts. Pendant des heures, elle survit dans la voiture, prisonnière au milieu des cadavres et des tirs, en pleine opération israélienne à Gaza-ville.

    Elle avait peur, elle était terrifiée et elle était blessée au dos, à la main et au pied », avait raconté son grand-père, la voix gorgée de sanglots. Le Croissant-Rouge palestinien (PRCS) avait confirmé qu’une de ses standardistes avait eu Hind au téléphone, puis entendu un bruit de tirs. Dans un enregistrement qu’il a diffusé, on entend la petite voix de la fillette supplier, la voix rongée par la terreur : « Venez (…) me chercher », « J’ai tellement peur, s’il vous plaît, venez ». En vain.

    💔For over three hours, Hind has desperately pleaded with our teams for rescue from the occupation tanks surrounding her, enduring gunfire and the horror of being alone, trapped among the bodies of her relatives shot by the Israeli forces in front of her eyes. The PRCS heroes… pic.twitter.com/VT00WJaP1B
    — PRCS (@PalestineRCS) February 3, 2024

    Après ces appels, personne n’avait plus eu de nouvelles de la fillette, tout comme des secouristes envoyés pour la secourir. « Pendant plus de trois heures, la petite fille a désespérément imploré nos équipes de venir la sauver des tanks (israéliens) qui l’entouraient, subissant les tirs et l’horreur d’être seule, prisonnière au milieu des corps de ses proches tués par les forces israéliennes sous ses yeux », avait ajouté le Croissant-Rouge. Du haut de ses six ans, comme des milliers d’enfants palestiniens, Hind est une victime des ravages de la guerre.

    Sa dépouille et celle de plusieurs membres de sa famille ont été retrouvées samedi matin dans la voiture près d’une station essence du quartier de Tel al-Hawa, après que les chars israéliens se sont retirés de la zone à l’aube, a annoncé sa famille, qui a accusé les Israéliens de les avoir tués. Les corps des deux secouristes du Croissant-Rouge palestinien (PRCS) envoyés pour la secourir ce jour-là ont été retrouvés eux aussi samedi matin, dans leur ambulance, à quelques mètres de là, a précisé le PRCS dans un communiqué.
    Ambulance ravagée et calcinée

    « Hind et tous ceux qui se trouvaient dans la voiture ont été tués », a déclaré son grand-père, Baha Hamada. « Ils ont été retrouvés par des membres de (notre) famille qui sont allés à la recherche de la voiture et l’ont trouvée près de la station essence », une zone jusque-là inaccessible en raison de la présence militaire israélienne, a-t-il expliqué. « Hind Rajab a été tuée par les forces d’occupation (israéliennes) avec tous ceux qui se trouvaient avec elle dans une voiture », a confirmé le ministère de Santé du Hamas dans un communiqué, appelant « les institutions des droits de l’Homme et les Nations unies à une enquête sur ce crime odieux ».

    https://seenthis.net/people/kassem

    • 13 février 2024 - 17h50
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240213-en-direct-la-pression-internationale-s-intensifie-pour-un-accord-entre-

      L’émoi autour de la mort d ’Hind Rajab , une jeune gazaoui de 6 ans

      Washington demande à Israël d’enquêter « urgemment » sur la mort « déchirante » de Hind Rajab. Cette fillette de 6 ans, et plusieurs autres membres de sa famille, ont été retrouvés morts la semaine dernière dans la ville de Gaza. Encerclés dans leur voiture par les forces israéliennes, ils contactent le Croissant Rouge palestinien pour demander de l’aide. L’appel au secours de la petite fille et de sa cousine est enregistré au standard. Il est, depuis, largement diffusé sur les réseaux sociaux, et suscite beaucoup d’émoi, raconte notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa.

      L’enregistrement dure quelques secondes à peine. Effroyable. À l’appareil, Layan Hamada, la cousine, jeune gazaouie âgée de 15 ans, est terrifiée. « Ils nous tirent dessus. Le char est juste à côté », dit-elle. Ses derniers mots : « Nous sommes cachés dans notre voiture. » Viens le silence… glaçant. Et puis, une voix fluette apparaît. La petite Hind Rajab, 6 ans, supplie : « J’ai si peur, s’il vous plaît, venez me chercher ». L’opératrice tente de la rassurer. « Nous allons t’envoyer quelqu’un », promet-elle.

      Une mission difficile puisque le Croissant Rouge palestinien doit d’abord obtenir le feu vert de l’armée israélienne, avant de se rendre sur la zone en question. Le service de secours palestinien affirme « avoir négocié un accès sécurisé avec les forces israéliennes ».

      Trois heures après avoir reçu l’appel, une ambulance est dépêchée sur place. À son bord, deux urgentistes. Après le retrait de l’armée israélienne de la zone, les corps des deux secouristes sont retrouvés dans leur véhicule pulvérisé, à quelques mètres de la voiture qui transportait les deux jeunes filles et leur famille.

  • [En direct] Benyamin Netanyahu promet aux civils de Rafah une évacuation « sécurisée »
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240211-en-direct-benyamin-netanyahu-promet-aux-civils-de-rafah-une-%C3%A9vacua

    ■ Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré avoir ordonné à l’armée d’élaborer un plan visant à évacuer les civils de Rafah, où il prévoit de lancer une « opération massive » et de vaincre les derniers bataillons du Hamas. Après Gaza City, puis Khan Younès, Israël vise désormais une opération au sol dans cette ville jouxtant l’Égypte, à l’extrême sud de la bande de Gaza, dans le cadre de son offensive militaire contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.

    ■ Le Hamas a averti samedi qu’une offensive sur Rafah pourrait faire « des dizaines de milliers de morts et de blessés » dans cette ville, où sont réfugiés des centaines de milliers de Palestiniens que le Premier ministre israélien veut évacuer, suscitant l’inquiétude à l’étranger. Benyamin Netanyahu a cependant promis aux civils de Rafah une évacuation « sécurisée ».

    ■ L’armée et l’agence de la sécurité intérieure israéliennes ont par ailleurs affirmé samedi avoir découvert dans la ville de Gaza un tunnel du Hamas sous le quartier général de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). L’organisation, qu’Israël accuse d’être « totalement infiltrée » par le mouvement islamiste, a souligné que le bâtiment avait été évacué le 12 octobre.

    ■ Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, communiqué ce samedi 10 février, 28 064 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023. Il a fait état d’un total de 117 morts au cours des dernières 24 heures. Les victimes sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre également 67 611 blessés.

    5h20 :

    Benyamin Netanyahu promet aux civils de Rafah une évacuation « sécurisée »

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu affirme que l’armée israélienne assurera un « passage sécurisé » avant l’assaut prévu sur la ville de Rafah, dans la bande de Gaza, lors d’un entretien accordé à une chaîne américaine qui sera diffusé dimanche. Plus de 1,3 million de Palestiniens s’y sont réfugiés et la communauté internationale s’inquiète de leur protection alors que Benyamin Netanyahu a ordonné à l’armée de préparer une offensive sur Rafah.

    « La victoire est à portée de main. Nous allons le faire. Nous allons prendre les derniers bataillons terroristes du Hamas et Rafah, qui est le dernier bastion », a déclaré le Premier ministre israélien dans l’émission « This Week with George Stephanopoulos », sur la chaîne ABC News qui sera diffusée dimanche et dont des extraits ont été publiés samedi soir. « Nous allons le faire tout en assurant un passage sécurisé à la population civile pour qu’elle puisse quitter » les lieux, a-t-il ajouté. « Nous mettons au point un dispositif détaillé pour y parvenir », a-t-il précisé, « nous n’abordons pas cela avec désinvolture ». Il a mentionné les zones au nord de Rafah qui ont été dégagées et pourraient être utilisées comme zones sécurisées pour les civils, selon lui.

    • Morning update
      11 February 2024 09:38 GMT | Middle East Eye
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-22

      It is now just after 11:30am in Gaza. Here are the key developments from the past few hours of Israel’s relentless assault on the besieged enclave:

      Amid mounting international warnings against a planned Israeli offensive in Rafah, fighter jets have been intensifying their air strikes on the border town.

      Israeli attacks in Rafah killed at least 58 Palestinians on Sunday morning, the health ministry said.

      At least three patients died in the al-Amal hospital in Khan Younis due to Israeli blockade preventing the entry of oxygen, according to the Palestinian Red Crescent Society.

      Palestinians in northern Gaza can’t even find animal food to eat as the humanitarian situation is “beyond the catastrophic”, officials have warned.

  • ENTRETIEN. Stéphane Séjourné : « Ce sera Otan et Europe, on a besoin d’une deuxième assurance-vie »
    Ouest-France Propos recueillis par Laurent MARCHAND, Michaela WIEGEL et Bartosz WIELINSKI. Publié le 10/02/2024 à 18h45
    https://www.ouest-france.fr/medias/ouest-france/le-grand-entretien/entretien-stephane-sejourne-otan-et-europe-nous-avons-besoin-dune-deuxi

    Quelle a été votre sensation lorsque vous avez rencontré Benyamin Netanyahou ?

    Il faut comprendre qu’après le 7 octobre 2023, la société israélienne n’est plus la même. Durablement. Je ne l’ai pleinement mesuré qu’en étant là-bas. Il faut le comprendre. Le choc subi celui du plus grand massacre antisémitique de ce siècle, est immense. De l’autre côté, il faut pouvoir aussi leur dire certaines choses. La situation humanitaire à Gaza est catastrophique aujourd’hui, et inacceptable en réalité.

    Mon devoir, en tant que chef de la diplomatie française, c’est de leur montrer que le traumatisme des Israéliens est réel et que nous le partageons puisque quarante-deux Français sont morts le 7 octobre et que nous avons trois otages. Et c’est de dire aussi que la situation à Gaza est injustifiable. Je l’ai dit sur place, que nous sommes contre le déplacement de populations forcé, qu’il fallait que la violence des colons en Cisjordanie, qui n’a rien à voir avec la situation à Gaza, rien, cesse. J’ai dit que l’Autorité palestinienne devait être au centre des discussions politiques et jouer un rôle à Gaza.

  • Le chef de l’UNRWA admet que des employés accusés par Israël ont été évincés sans preuve
    Posted on février 10, 2024 | Emine Sinmaz | The Guardian | Traduction SF pour l’AURDIP
    https://aurdip.org/le-chef-de-lunrwa-admet-que-des-employes-accuses-par-israel-ont-ete-evinces-

    Le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens a dit qu’il avait mené une « inversion de la procédure normale » en congédiant neuf membres du personnel accusés par Israël d’être impliqués dans les attaques du Hamas le 7 octobre.

    Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a dit qu’il n’avait pas enquêté sur ce qu’Israël avait déclaré contre les employés avant de les licencier et de lancer une investigation.

    Lors d’une conférence de presse à Jérusalem, il a été demandé à Lazzarini s’il avait examiné s’il y avait une preuve contre les employés et il a répondu : « Non, l’enquête est en cours maintenant ».

    Il a décrit la décision prise comme « une inversion de la procédure normale » et a ajouté : « J’aurais pu les suspendre mais je les ai licenciés. Et maintenant il y a une enquête et si l’enquête nous dit que l’accusation était fausse, dans ce cas, à l’ONU nous prendrons une décision sur la manière de (les) dédommager correctement. (...)

  • Monira Moon ❤️🇵🇸🔻 sur X : « En plein #génocide sur #Gaza, France Info a choisi de donner la parole à un #sniper franco-israélien qui se vante d’avoir tué et justifie le massacre de #civils. Côté palestinien, pas de témoignage direct, que des plans larges, des nombres, des ruines. La déshumanisation. 1/3 » /
    https://twitter.com/MoonMonira/status/1756246277795316166

    #snipers
    Totale #indécence
    #génocidaires

  • La version française intégrale de l’interview de Vladimir Poutine par Tucker Carlson

    https://www.youtube.com/watch?&v=Mis5nZ_ESj8

    Source : Librairie tropique https://www.librairie-tropiques.fr/2024/02/poutine-parle-au-monde-libre.html

    La version originale (en Anglais) sur le site de Tucker Carlson

    https://tuckercarlson.com/the-vladimir-putin-interview

    Timestamp Headline
    00:00:00 Introduction

    00:02:00 Putin gives a history of Russia & Ukraine

    00:25:04 NATO Expansion

    00:30:40 NATO & Bill Clinton

    00:41:10 Ukraine

    00:48:30 What triggered this conflict?

    01:02:37 A peaceful solution?

    01:11:33 Who blew up the Nord Stream pipelines?

    01:24:13 Re-establishing communication with the US

    01:36:33 How powerful is Zelensky?

    01:48:36 Elon Musk & AI

    01:51:07 Imprisoned American journalist Evan Gershkovich

    #Russie #otan #nato #Ukraine #Histoire #usa #ue #interview #journalisme #géopolitque

  • À Rafah, l’intensification des frappes israéliennes fait craindre une intervention terrestre
    Publié le : 10/02/2024 - 06:30
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240210-en-direct-%C3%A0-rafah-l-intensification-des-frappes-isra%C3%A9liennes-

    ■ Les forces israéliennes ont intensifié les bombardements dans des quartiers de Rafah, jugés excessifs par les États-Unis qui craignent un « désastre » humanitaire. Tôt ce samedi, des témoins ont fait état de frappes dans les environs de cette ville peuplée désormais par environ 1,3 million de Palestiniens, plus de la moitié de la population de la bande de Gaza, la grande majorité étaient des personnes qui s’y sont réfugiées pour échapper aux violences plus au nord.

    ■ Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré avoir ordonné à l’armée d’élaborer un plan visant à évacuer les civils de Rafah, où il prévoit de lancer une « opération massive » et de vaincre les derniers bataillons du Hamas. Après Gaza City, puis Khan Younès, Israël vise désormais une opération au sol dans cette ville jouxtant l’Egypye, à l’extrême sud de la bande de Gaza, dans le cadre de son offensive militaire contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.

    ■ Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, communiqué ce samedi 10 février, 28 064 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023. Il a fait état d’un total de 117 morts au cours des dernières 24 heures. Les victimes sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre également 67 611 blessés.

    • Morning update
      10 February 2024 09:18 GMT | Middle East Eye
      https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/morning-update-21

      Israeli forces have killed at least one Palestinian as they opened fire at people trapped inside the Nasser hospital in Khan Younis, which has been under siege for more than two weeks.

      Israeli bulldozers and tanks are getting closer to the hospital’s northern gate, putting the lives of 10,000 people at risk, including patients, doctors and displaced families, according to health officials.

      Elsewhere in Khan Younis, Israeli forces raided the al-Amal hospital, which is run by the Palestine Red Crescent Society (PRCS). Troops damaged equipment, detained, interrogated, beat, and humiliated staff, according to the PRCS.

      Hind Rajab, a five-year-old Palestinian girl who was trapped 12 days ago in a car under Israeli fire and called rescuers for help, has been found dead.

      Two PRCS medics, Yousef Zeino and Ahmed al Madhoun, who were sent to rescue Rajab, were also found dead after their ambulance was bombed.

  • Moroccan drug dealers boycott selling to Israeli criminals over Gaza war
    9 February 2024 15:45 GMT | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/moroccan-drug-dealers-boycott-selling-israeli-criminals-over-gaza-war

    Moroccan hashish sellers are refusing to sell their wares to Israeli criminals in protest at the war in Gaza, according to Israeli media.

    A report in the Mako news site cited a number of Israeli drug dealers complaining about the drop-off in trade.

    “The hashish dealers in Morocco are not willing to sell us more hashish either directly or through intermediaries,” said one dealer.

    “They decided that because of the war they are boycotting us. Since the war we have lost a lot of money. Tens of millions of shekels at least.”

    The outlet also quoted a Moroccan hashish dealer saying they were refusing to sell to Israelis over the war.

    “Why is it possible for Israelis to make a living selling Moroccan hashish when our Palestinian brothers are suffering from hunger and living in inhumane conditions?” said the dealer, based in the Rif Mountains, a hub for hashish growing.

    “Go buy it somewhere else. We no longer sell hashish to Israelis - before the war, we did business here with Israelis...merchants came here and made good money, now that’s the end of it.”

  • Israel defies World Court’s orders to prevent genocide – Middle East Monitor
    https://www.middleeastmonitor.com/20240209-israel-defies-world-courts-orders-to-prevent-genocide

    Two weeks after the International Court of Justice (ICJ) ordered Israel to take measures to prevent acts of genocide in Gaza, Tel Aviv continues to defy the preliminary ruling, which also requires it allow humanitarian aid into the blockaded Territory, Anadolu Agency reports.

    The UN Court had found South Africa’s claim that Israel is committing genocide plausible in its provisional ruling last month. It issued an interim order demanding Israel stop obstructing aid deliveries into Gaza and improve the humanitarian situation there.

    In the areas of the Gaza Strip that it now occupies, the Israeli army has set up checkpoints and divided the enclave into three parts. Passage, including of humanitarian aid, is not allowed without Israel’s permission.

    Israeli forces have threatened to attack anything or anyone that attempts to pass without permission, firing, on Monday, at a humanitarian aid convoy waiting to go to the northern Gaza Strip from the sea, even though it had obtained permission and was coordinating with the UN Agency for Palestinian refugees, also known as UNRWA.

    Anadolu has compiled data from the UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (UN OCHA) in early February that reveals a decline in aid trucks entering the Gaza Strip despite the ICJ’s explicit ruling on 26 January for the delivery of humanitarian aid to civilians.

    Prior to the ICJ decision, an average of 156 aid trucks entered Gaza daily while, according to UN data, from the 11 days following 26 January, the daily average aid trucks permitted was only 93.

    Thus, Israel has reduced the number of trucks entering Gaza with humanitarian aid by 40 per cent since the ICJ decision.

    As a result, the crisis for essential items, such as medicines and health supplies, has worsened in Gaza. Currently, only a fraction of the average 500 trucks that used to enter the enclave daily before Israel’s ongoing onslaught began on 7 October are able to do so.
    UN warns of famine

    “For the month of January as a whole, only 10 of the 61 humanitarian aid missions planned for the north of Wadi Gaza were facilitated by the Israeli authorities,” UN spokesperson, Stephane Dujarric, reported on Monday.

    (...)

    Despite the interim ruling of the UN’s top court, Tel Aviv has, so far, taken no steps to comply.

    Reports from Gaza indicate that Israel has escalated the violence every day since 26 January, continuing to bomb civilians and block the entry of most humanitarian aid.

    Since 26 January, Israel has killed 1,625 Palestinians and injured at least 2,660 in the Gaza Strip alone within just 13 days.

    Despite being accused of genocide and war crimes for bombing and rendering many hospitals inoperative, Israel has also continued to target numerous healthcare facilities

  • Netanyahu déclare que les civils de Rafah pourront évacuer - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/liveblog_entry/netanyahu-declare-que-les-civils-de-rafah-pourront-evacuer

    Etonnamment, Netanyahu ne précise jamais (sans parler du comment) seront évacuées ces 1,3 millions de personnes d’après les estimations en cours...

    Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué que plus d’un million de civils entassés dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, pourront évacuer avant que Tsahal ne commence à y opérer.

    Cette annonce intervient suite à des déclarations américaines selon lesquelles Israël n’avait pas mené de planification pré-opérationnelle nécessaire pour garantir que les civils seront tenus à l’abri du danger, et que ne pas le faire faisait risquer un « désastre ».

    Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il avait chargé l’armée israélienne et l’establishment de la défense de présenter au cabinet des plans pour l’évacuation de la population civile palestinienne du sud de la bande de Gaza et le démantèlement des bataillons du Hamas dans la région de Rafah.

  • Israeli #snipers kill civilians and shoot medics at Gaza hospital | Al Jazeera Newsfeed - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=gbbVXW7OF8s&pp=ygUiYWwgamF6ZWVyYSBlbmdsaXNoIGlzcmFlbGkgc25pcGVycw%3

    Israeli snipers have been shooting civilians outside Nasser Hospital in Gaza’s southern city of Khan Younis, where 21 have been reportedly killed in roughly 24 hours. Medical staff inside the hospital say they’re being targeted too.

    Dont une fille de 14 ans sortie chercher de l’eau.

  • [En direct] La riposte d’Israël à Gaza jugée « excessive » par Washingtion qui craint un « désastre » humanitaire
    Publié le : 09/02/2024
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240209-en-direct-la-riposte-d-isra%C3%ABl-%C3%A0-gaza-jug%C3%A9e-excessive-par

    ■ De nouvelles frappes américaines contre les Houthis au Yémen. Les États-Unis ont annoncé avoir mené des frappes jeudi visant quatre drones de surface et sept missiles de croisière « prêts à être lancés contre des navires en mer Rouge » par les rebelles Houthis du Yémen.

    ■ Les forces israéliennes ont intensifié les bombardements dans des quartiers de Rafah, jugés excessifs par les États-Unis qui craignent un « désastre » humanitaire.

    ■ Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, communiqué ce vendredi 9 février, 27 947 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023. Il a fait état d’un total de 107 morts au cours des dernières 24 heures. Les victimes sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre également 67 317 blessés.

  • La destruction du château d’eau de Khuza’a, un acte antisémite
    Coordination nationale de l’UJFP 08/02/24 - UJFP
    https://ujfp.org/la-destruction-du-chateau-deau-de-khuzaa-un-acte-antisemite

    C’est une plaisanterie que beaucoup d’entre nous ont reprise. À propos du château d’eau entouré d’une fière banderole UJFP, partie la plus visible de notre activité de solidarité politique avec le village de Khuza’a, dans le sud de la bande de Gaza, nous disions : « si Israël le bombarde, ce sera un attentat antisémite ». Et cela déclenchait rires ou sourires parmi nos auditoires.

    Le château d’eau, notre fierté, le symbole de notre soutien à la résistance d’un peuple occupé, est à terre. Un château d’eau qui était alimenté par un captage d’une des seules nappes encore capables de fournir une eau potable, les autres ayant été envahies par l’eau de mer en raison d’un pompage israélien irraisonné.

    Alors oui, disons-le, priver d’eau la population de Gaza, comme la priver de nourriture, de soins et d’énergie, participe d’une opération que nous pouvons qualifier de génocidaire. Et prétendre le faire au nom des Juifs du monde entier ne peut que faire porter l’opprobre sur les Juifs du monde entier.

    Sans rire ni sourire, avec colère, nous l’affirmons : la destruction du château d’eau de Khuza’a est un acte antisémite perpétré par l’armée israélienne, devenue génocidaire et la plus immorale du monde. Honte à jamais à tous ceux qui le couvrent.

    Avec les paysans de Khuza’a, nous reconstruirons le château d’eau.

    La Coordination nationale de l’UJFP, le 8 février 2024

  • Professor hits back at ’racism’ accusation after being sacked by Max Planck Society
    8 February 2024 15:46 GMT | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/professor-hits-back-racism-accusation-after-being-sacked-max-planck

    An Australian-Lebanese professor who was sacked by the Max Planck Society in Germany over his pro-Palestinian comments has slammed the research body for accusing him of racism.

    In their statement on Wednesday, the organisation said that they had severed their relationship with “highly acclaimed” academic Ghassan Hage over a set of social media posts which they said were “incompatible” with the society’s values.

    The statement add that “racism, Islamophobia, anti-Semitism, discrimination, hatred, and agitation have no place in the Max Planck Society.”

    In response, Hage - who is well-known for his work on anthropology - said that he could not accept being characterised as racist over his views.

    I will soon issue my own statement.

    I would have lived with the first part re incompatibility. But finishing with ‘there is no place for racism’ implying that i am a racist, I cannot accept.

    Statement of the Max Planck Society about Prof. Ghassan Hage https://t.co/XhJXJOjNT0
    — Ghassan Hage (@anthroprofhage) February 7, 2024

    “I really dislike ethno-nationalist states, and particularly colonially implanted ethno-nationalist states. They are the ones who have a long history of racial hatred, of censoring and burning books, of discriminating and burning stores, and putting peoples in concentration camps,” he tweeted.

    “Here I am living in the very cultures that elevated Jew-hating, the burning of Jewish books and stores, and the putting of Jews in concentration camps and mass murdering them, into a macabre fine art, and I am being moralised on how not to be anti-Semitic and what I should do to love ethno-religious states. It doesn’t make sense but we know that certain political views don’t have to make sense in order to thrive.”

  • 8 février 2024 - 19h50
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240208-en-direct-gaza-palestine-fortes-craintes-pour-rafah-apr%C3%A8s-l-annonc

    Le Nicaragua demande à se joindre à la procédure lancée par l’Afrique du Sud devant la CIJ

    La Cour internationale de justice indique avoir reçu une demande du Nicaragua, pays latino-américain dirigé par Daniel Ortega depuis des décennies, et qui demande à « intervenir dans l’affaire concernant l’application de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans la bande de Gaza », déposée par l’Afrique du Sud. Pour fonder son intervention, le Nicaragua expique qu’il « a des intérêts de nature juridique qui découlent des droits et obligations imposés par la Convention sur le génocide », et qu’il souhaite « libérer l’humanité d’un fléau aussi odieux ».

    #IsraelNicaragua