• L’humoriste Waly Dia interdit d’affichage dans le métro parisien
    Par Sandrine Blanchard | Publié le 25 janvier 2024 à 18h30
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2024/01/25/l-humoriste-waly-dia-interdit-d-affichage-dans-le-metro-parisien_6212988_324

    L’affiche du nouveau spectacle de Waly Dia, « Une heure à tuer ». DAVID DELAPLACE

    L’affiche du nouveau spectacle de Waly Dia n’aura pas droit de cité dans le métro parisien. Mediatransports, la régie publicitaire de la RATP et de la SNCF, considère qu’une partie du visuel d’Une heure à tuer – le stand-up que l’humoriste et comédien jouera, à partir du jeudi 1er février, au Théâtre de l’Œuvre à Paris – « présente un caractère politique incompatible avec le devoir de neutralité qui s’impose dans les transports publics et pourrait être considérée comme diffamatoire ou injurieuse ». Elle a donc été refusée. La RATP n’aurait-elle pas le sens de l’humour ?
    Lire le portrait : Article réservé à nos abonnés Waly Dia, fine lame de la vanne politique

    Les yeux fermés, le chroniqueur de l’émission de Charline Vanhoenacker sur France Inter, adepte de l’humour politique, expose sur l’affiche son visage tatoué de phrases et d’une petite cible entre les sourcils. Parmi les thèmes abordés, deux punchlines contreviendraient, selon Mediatransports, aux obligations contractuelles : celle inscrite sur une de ses joues, « Je suis comme l’IGPN, je ne suis pas là pour faire le procès des policiers », et celle notée en bas de son cou, « Macron, c’est comme un père alcoolique, à la maison il te pourrit la vie, dehors il te fout la honte ». (...)

  • Les Etats-Unis demandent à la Chine de faire pression sur l’Iran pour que la navigation en mer Rouge redevienne normale ; réponse chinoise : cessez d’aider les criminels sionistes et tout rentre dans l’ordre.

    US urges China to help curb Red Sea attacks by Iran-backed Houthis
    https://archive.ph/2024.01.25-213233/https://www.ft.com/content/bba68661-6c9b-41b5-ab74-d573b3a27c54

    On Wednesday, the Chinese foreign ministry said Beijing was calling for a stop to “disturbance to civilian ships” and had “been in close communication with various parties and worked actively to alleviate the tension in the Red Sea”.

    However, in veiled criticism of the US and UK attacks on the Houthis, the ministry urged the “relevant parties to avoid adding fuel to the fire”, adding that the UN Security Council had “never authorised the use of force by any country on Yemen”.

    The Red Sea tension was also a “spillover” from the Gaza conflict, which should be ended as soon as possible, the ministry said.

  • Cancel culture : le lobby agro-industriel fait annuler une journée d’étude sur l’écologie - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/01/25/cancel-culture-le-lobby-agro-industriel-fait-annuler-une-journee-det

    Il en faut peu pour énerver le lobby agro-industriel. Ce jeudi 25 janvier, la prestigieuse école d’agronomie Agro Paris Tech devait organiser une journée d’étude intitulée : « Paradoxes de l’action stratégique écologiste contemporaine ».

    Une rencontre prévue de longue date, réunissant des professeurs, des chercheurs et des personnes engagées dans les mobilisations écologistes, pour aborder, avec les étudiant-es, les questions relatives à l’écologie, aux modalités de son action et à la répression à laquelle elles sont confrontées.

    Une simple journée de formation, comme il y en a régulièrement à Agro Paris, avec des intervenants de diverses sensibilité, y compris pratiquant l’agriculture intensive. « Cette journée d’étude s’inscrit dans des recherches que nous menons depuis plusieurs années sur les évolutions des pratiques écologistes, au regard de l’aggravation des situations écologiques » explique Arnaud Villalbal, enseignant à l’initiative de ces rencontres. Mais cela n’a pas plu au lobby de l’agriculture intensive. Pourquoi ? Parmi les invité-es se trouvent le collectif Bassines Non Merci, les Soulèvements de la Terre, des spécialistes de la répression ou un acteur de la cause anti-spéciste, entre autres.

    #lobby de l’#agroindustrie

    • « J’ai honte de mon école » : AgroParisTech annule l’invitation de militants écolos
      https://reporterre.net/J-ai-honte-de-mon-ecole-AgroParisTech-annule-l-invitation-de-militants-e

      L’école AgroParisTech a annulé une journée d’étude avec des activistes antibassines et antispécistes, prévue le 25 janvier. Motif : éviter qu’elle ne leur serve de « caisse de résonance ». Elle a finalement été déplacée ailleurs.

      lundi 22 janvier à 13 h 30, Bruno Villalba a reçu un coup de fil d’une tout autre teneur : « Il m’a fait savoir dès le départ de la conversation qu’il avait décidé d’interdire la journée, se remémore le chercheur dépité. Il a remis en cause la portée scientifique de l’événement, sans réellement apporter d’éléments probants. Il a précisé que le contexte ne se prêtait pas à cette journée. Qu’il n’était pas souhaitable de recevoir des personnes condamnées pour leurs actions . »

  • [Exclusif] À Brest, le sous-préfet sucre la subvention d’une télé associative au nom de la loi séparatisme - Splann ! | ONG d’enquêtes journalistiques en Bretagne
    https://splann.org/brest-prefet-subvention-association-loi-separatisme

    Non-respect du contrat d’engagement républicain. C’est la justification, inédite en Bretagne, apportée par le sous-préfet de Brest au retrait d’une subvention à la télé associative Canal Ti Zef. Le média y voit une sanction politique liée à son implication auprès de l’Avenir, un squat culturel rasé sous escorte policière durant l’été 2023. Cette piste est d’autant plus sérieuse que trois autres associations ayant soutenu ou relayé cette lutte viennent également de perdre un financement de l’État.

  • L’alerte des chefs d’établissement scolaire sur la mise en place des groupes de niveau
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/24/l-alerte-des-chefs-d-etablissement-scolaire-sur-la-mise-en-place-des-groupes

    L’initiative est rare de la part d’une organisation syndicale représentant des cadres de l’#éducation_nationale peu coutumière des oppositions frontales au ministère. Le SNPDEN-UNSA, largement majoritaire chez les #chefs_d’établissement du public, a remis lundi 22 janvier un courrier « d’alerte » à la ministre de l’éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, sur les #groupes_de_niveau au collège. Cette mesure, décidée en décembre 2023 par Gabriel Attal lorsqu’il occupait encore son poste Rue de Grenelle, est « contraire à nos valeurs » et « engendre de nombreuses difficultés techniques et organisationnelles », dénonce le syndicat. « Il n’y a rien de plus difficile pour des cadres que de porter un projet auquel ils ne croient pas, et contraire à ce qu’ils ont toujours porté », prévient le courrier.

    https://justpaste.it/bwpfl

    La #ségrégation / #relégation est trop franche ?

    #défection ?

    • « Nous sommes à certains moments obligés de procéder à certaines fermetures de classes. Les écoles peuvent être performantes, mais si le nombre d’enfants est trop réduit pour une classe donnée c’est toute l’émulation qui est remise en cause », assure @AOC1978.

      Avant d’être démise, une défense inévitablement pernicieuse des sureffectifs scolaire et de la compétition.

      #école

  • En finir avec l’inclusion scolaire | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin/blog/240124/en-finir-avec-linclusion-scolaire

    Le syndicat Force Ouvrière est à l’initiative d’une mobilisation nationale « contre l’inclusion systémique ». Objectif affiché : « dénoncer la maltraitance qu’induit le système actuel ». De quoi s’agit-il et en quoi est-ce problématique ? Explications.

    Il faut bien lire ce texte jusqu’au bout.

  • Stocker l’#eau en #sous-sol, mieux que les #mégabassines

    Les #eaux_souterraines s’épuisent partout dans le monde. Une catastrophe qui ne cesse de s’accélérer d’après une étude publiée dans la revue Nature, qui déconseille la création de #réserves_d’eau en surface telles que les mégabassines. Des chercheurs de l’université de Santa Barbara (Californie) y présentent la plus grande évaluation de niveaux des eaux souterraines dans le monde, s’étendant sur près de 1 700 #aquifères, ces sols ou roches #réservoirs contenant des #nappes_d’eau_souterraine.

    L’étude tire la sonnette d’alarme quant à l’épuisement des ressources en eau : le niveau diminue dans 71 % des réserves mesurées. Surtout, le #déclin perçu dans les années 1980 puis 1990 s’est largement accéléré depuis les années 2000. Scott Jasechko, co-auteur de l’étude et professeur agrégé à la Bren School of Environmental Science & Management, présente toutefois des motifs d’espoir par l’action humaine. Le chercheur prend l’exemple de la ville de #Tucson, en Arizona, où l’eau provenant du fleuve Colorado est utilisée pour reconstituer l’aquifère dans la vallée voisine d’#Avra.

    « Moins cher, moins perturbateur et moins dangereux »

    D’après lui, les #stockages_souterrains réalisés dans ces réserves déjà existantes sont bien plus efficaces et moins onéreux que les stockages d’eau en surface. « Le remplissage intentionnel des aquifères nous permet de stocker ces réserves jusqu’au moment où nous en avons besoin, indique Scott Jasechko. On peut dépenser beaucoup d’argent pour construire des infrastructures pour retenir l’eau à la surface. Mais si on a la bonne géologie, stocker de grandes quantités d’eau sous terre est moins cher, moins perturbateur et moins dangereux. »

    Ce type d’intervention a toutefois participé à diminuer le débit du #Colorado. Épuisé par les activités humaines, le fleuve n’a la plupart du temps plus assez d’eau pour atteindre son embouchure dans le golfe de Californie. D’après l’étude, la seule autre solution pour contenir l’épuisement des réserves d’eau souterraines est une réglementation institutionnelle (délivrance de permis, frais d’utilisation) pour en restreindre l’accès.

    https://reporterre.net/Stocker-l-eau-en-sous-sol-mieux-que-les-megabassines

    • Rapid groundwater decline and some cases of recovery in aquifers globally

      Groundwater resources are vital to ecosystems and livelihoods. Excessive groundwater withdrawals can cause groundwater levels to decline1,2,3,4,5,6,7,8,9,10, resulting in seawater intrusion11, land subsidence12,13, streamflow depletion14,15,16 and wells running dry17. However, the global pace and prevalence of local groundwater declines are poorly constrained, because in situ groundwater levels have not been synthesized at the global scale. Here we analyse in situ groundwater-level trends for 170,000 monitoring wells and 1,693 aquifer systems in countries that encompass approximately 75% of global groundwater withdrawals18. We show that rapid groundwater-level declines (>0.5 m year−1) are widespread in the twenty-first century, especially in dry regions with extensive croplands. Critically, we also show that groundwater-level declines have accelerated over the past four decades in 30% of the world’s regional aquifers. This widespread acceleration in groundwater-level deepening highlights an urgent need for more effective measures to address groundwater depletion. Our analysis also reveals specific cases in which depletion trends have reversed following policy changes, managed aquifer recharge and surface-water diversions, demonstrating the potential for depleted aquifer systems to recover.

      https://www.nature.com/articles/s41586-023-06879-8

      via @freakonometrics

  • Sources, Katz proposes artificial island in front of Gaza. Frost EU - Last hour - The Limited Times
    https://newsrnd.com/life/2024-01-22-sources--katz-proposes-artificial-island-in-front-of-gaza--frost

    On atteint des sommets...

    Katz proposes artificial island in front of Gaza. Frost EU - Last hour. Israeli Foreign Minister Israel Katz, during his speech to the EU Council, relaunched the idea of ​​building an artificial island. Katz, European sources claim, would have floated the hypothesis that the Palestinians from Gaza could also live on this island. The idea dates back to 2017, when Katz was Minister of Transportation. Frost from almost all European ministers, who ignored the Israeli proposal during the round of discussion.

    This was reported by several qualified sources in Brussels.

    • il doit avoir des intérêts dans une compagnie de travaux publics. Ou il est acoquiné avec les Libanais pour utiliser les ordures du Liban en remblais / îles ? ou tout simplement les ordures de Gaza. Une histoire d’ordures, en tout cas

    • Non, ce n’est pas une invention !
      https://www.raialyoum.com/%d9%81%d9%8a-%d9%85%d9%88%d9%82%d9%81-%d8%a3%d8%ab%d8%a7%d8%b1-%d8%a7%d8%

      في وقت يسعى الاتحاد الأوروبي خلال مباحثاته لإنشاء دولة فلسطينية على أساس أنها السبيل الوحيد الموثوق لتحقيق السلام في الشرق الأوسط، فوجئ المشاركون باقتراح إسرائيل بناء جزيرة للفلسطينيين في عرض البحر الأبيض المتوسط.
      وكان الاتحاد الأوروبي أعرب فعلا عن قلقه إزاء الرفض الواضح لرئيس الوزراء الإسرائيلي بنيامين نتنياهو لفكرة إنشاء الدولة الفلسطينية سابقا.
      وبحسب المعلومات فإن وزير الخارجية الاسرائيلي يسرائيل كاتس تجاهل المقاربة الأوروبية التي شرحها عدد من الوزراء في جلسة تحولت إلى مشهد سريالي.
      ولم تتردد اسرائيل بعرض مقترحها بناء جزيرة في عرض البحر الأبيض حيث ينقل إليها سكان قطاع غزة، في موقف أثار استغرابا واسعا في القاعة وانتقادات من دول عدة منها بلجيكا والبرتغال.

    • Et en même temps, pourquoi pas plutôt creuser un gros fossé genre douves à la place de leur mur ? Ça ferait une île pour moins cher :-)

    • https://www.theguardian.com/world/live/2024/jan/22/middle-east-crisis-live-updates-gaza-hostages-families-protest-release-

      The Israeli foreign minister, Israel Katz, has suggested that Palestinians could be housed on an artificial island in the Mediterranean, according to sources at the meeting of EU ministers in Brussels.

      It is understood that Katz presented a video on the concept to the 27 EU foreign ministers as an alternative to the two-state solution. He told them the video referred to a plan made some years ago when he was a transport minister.

      Katz had previously raised the idea of an offshore port island, although that was not part of a plan to rehouse Palestinians. Israel’s government has not backed such a plan.

      The intervention has caused dismay in Brussels where the EU representatives were meeting as part of a mission to lay the ground for a “comprehensive peace plan”.

    • Je suis un peu bête. Il est bien évident que la matière première de cette île potentielle est là sous nos yeux et sous les pieds de l’armée israélienne : ce sont les déblais des bâtiments qu’ils détruisent depuis 4 mois... Je me demandais justement ce qu’ils allaient en faire, et d’ailleurs ce qu’ils ont fait des déblais et ruines des précédentes phases de destruction...

  • « On va arrêter de faire des lois » : Emmanuel Macron cherche-t-il à contourner le Parlement ? - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/politique/on-va-arreter-de-faire-des-lois-emmanuel-macron-cherche-t-il-a-contourner
    https://www.leparisien.fr/resizer/963uP__Nkg-lsEJEv3U5o5naO9E=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/LVW3JEJOQJB4HILEDTTFAIEJDQ.jpg

    La formule, attribuée à Emmanuel Macron en Conseil des ministres, le 17 janvier, est évidemment provocatrice : « On va arrêter de faire des lois. » Car le gouvernement n’a bien sûr pas l’intention de ne plus déposer de projets de loi et bien d’autres textes seront étudiés à l’avenir. Mais elle en dit long sur un virage que le chef de l’État semble déterminé à aborder, après l’épisode de la loi immigration, qui s’est étalé pendant des mois.

    Face aux parlementaires de la majorité, réunis à l’Élysée le 15 janvier dernier, Emmanuel Macron a assumé la nouvelle méthode. « On a pris beaucoup de lois ces dix-huit derniers mois, beaucoup de ces lois sont à décliner sur le terrain », commence le chef de l’État, citant des domaines aussi divers et variés que la sécurité, la justice, l’éducation, la culture, l’industrie ou encore l’énergie.

    Puis il a prévenu : « Il y a beaucoup de choses qu’on peut faire hors textes. Ce n’est pas simplement le fait de faire moins de lois. On a fait autant de textes dans les premiers mois de cette mandature que sous la précédente. Simplement, on a fait plus de textes d’initiatives parlementaires, moins d’initiative gouvernementale mais avec beaucoup plus d’amendements. » La salle des fêtes de l’Assemblée nationale est restée parfaitement silencieuse face à ces changements de pied, prônés par le président.

    #démocratie

  • Les Extatiques
    Interstices - Paris Face cachée

    Le raz de marée des Jeux Olympiques et Paralympiques va déferler sur la Capitale. Paris Face Cachée s’incline et fait le choix de faire une année de pause... ou presque....
    En 2024 Paris Face Cachée sera le partenaire d’un rendez-vous sur mesure qui prendra son temps ; une expérience UNIQUE, forte, interdite, artistique, iconique, underground !

    À année exceptionnelle, rendez-vous exceptionnel !!

    En 2023 le public a découvert l’exposition du collectif Interstices dans l’immensité endormie des dessous de La Défense.
    Après l’énorme succès du premier opus, nombreux sont les déçus qui ne sont pas parvenus à obtenir leur sésame pour découvrir l’effervescence artistique qui se terrait dans la belle endormie.

    Bonne nouvelle le Collectif Interstices revient en 2024 !

    Dans le cadre du projet Les Extatiques de Paris La Défense, le collectif a imaginé un nouveau parcours artistique éphémère dans les volumes résiduels du quartier d’affaires.
    Une exposition éphémère qui sera présentée, en partenariat avec Paris Face Cachee, du vendredi 2 février au dimanche 18 février.

    >>> Ouverture de la billetterie le 22 janvier !

    https://parisfacecachee.fr

  • « Règles plus sévères » pour les chômeurs : Macron accusé de « stigmatisation »


    Conférence de presse d’Emmanuel Macron à Paris, le 16 janvier 2024. LAURENCE GEAI / MYOP POUR « LE MONDE »
    (ni De Gaulle, ni Pétain, n’aurait employé ce langage gestuel typique de l’engagement managérial)

    Lors de sa conférence de presse, mardi, le chef de l’Etat a annoncé, pour « le printemps prochain », une réforme du marché du travail.
    Par Bertrand Bissuel, 18 janvier 2024.

    Pour la quatrième fois depuis son arrivée à l’Elysée, en 2017, Emmanuel Macron veut modifier les droits et #devoirs des #chômeurs. Lors de la conférence de presse qu’il a donnée, mardi 16 janvier, le président de la République a annoncé, pour « le printemps prochain », une réforme du #marché_du_travail. Elle s’inscrira dans deux axes : d’un côté, « des règles plus sévères quand des offres d’emploi sont refusées » ; de l’autre, « un meilleur accompagnement » [au fouet ?] des personnes privées d’activité. Les syndicats redoutent que cette initiative se traduise, une fois de plus, par un tour de vis au détriment des femmes et des hommes en quête d’un poste.

    Le plus souvent, les conditions d’indemnisation applicables aux #demandeurs_d’emploi sont fixées dans des « conventions » issues d’accords entre les partenaires sociaux, ceux-ci étant les gestionnaires de l’assurance-chômage. Mais si les organisations de salariés et d’employeurs n’arrivent pas à s’entendre, le gouvernement reprend la main : c’est ce qui s’est produit en 2019, avec une série de #décrets, étalés sur deux ans, ayant pour effet de durcir les règles (allongement de la durée de cotisation pour être éligible à une allocation, etc.). Un gouvernement peut également, de sa propre initiative, remodeler les normes imposées aux chômeurs. Ce fut le cas, avec la loi de septembre 2018 (refonte du barème de #sanctions infligées aux demandeurs d’emploi manquant à leurs obligations) et avec la loi de décembre 2022 (fermeture de l’assurance-chômage pour les salariés en CDD repoussant, à deux reprises, une offre en CDI).

    En faisant part de sa volonté d’engager une nouvelle #réforme, M. Macron a suscité des réactions de diverse nature chez les partenaires sociaux. La perplexité, tout d’abord : « Nous aimerions avoir davantage d’explications car les propos du chef de l’Etat peuvent signifier plusieurs choses », souligne Eric Chevée, vice-président de la Confédération des petites et moyennes entreprises. Le but est-il de renforcer les sanctions à l’encontre des chômeurs qui s’affranchissent de leurs devoirs ? S’agit-il de changer les paramètres de l’indemnisation ?

    Si c’est la deuxième option qui tient la corde, elle est susceptible de créer des difficultés car les organisations d’employeurs et de #salariés (à l’exception de la CGT et de la CFE-CGC) ont récemment signé un accord qui révise les critères d’attribution d’une allocation. Ficelé en novembre 2023, ce compromis a débouché sur une « convention » qui n’attend plus que le feu vert du gouvernement pour entrer en vigueur. Mais l’intention affichée, mardi soir, par M. Macron risque de tout remettre en cause, selon Michel Beaugas, secrétaire confédéral de FO : « L’accord que les acteurs sociaux ont conclu à l’automne 2023 vient d’être enterré par le président de la République, puisqu’il a annoncé à peu près tout le contraire de ce qui avait été décidé par les syndicats et le patronat », déplore-t-il.

    « Toujours les mêmes rengaines »

    Le locataire de l’Elysée déclenche aussi des critiques, parmi les représentants des travailleurs, quand il évoque l’idée de « règles plus sévères ». Sa position est teintée d’« idéologie », estime Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT : « Le #chômage n’est pas lié à l’attitude d’une armée de demandeurs d’emploi qui se détourneraient des postes qu’on leur propose. » Pour Jean-François Foucard, secrétaire confédéral de la CFE-CGC, les déclarations de M. Macron montrent qu’« il ne connaît pas le marché du travail ». « On n’est plus au temps du servage », lance, provocateur, le syndicaliste. « Le chef de l’Etat sort toujours les mêmes rengaines, enchaîne Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT. On se demande s’il ne fait pas une fixation. En tout cas, c’est inadmissible. » Eric Courpotin, secrétaire confédéral de la CFTC, est sur la même longueur d’onde : « Le président reste encore dans la #stigmatisation. Pour lui, le demandeur d’emploi est un fainéant qui ne veut pas travailler. »

    Sans surprise, le ton est plus bienveillant du côté du patronat. Le discours de M. Macron « va dans notre sens », confie M. Chevée [il peut utiliser un pronom possessif : pas besoin d’arguer d’un semblant d’intérêt général en disant "dans le bon sens"] « Sur le principe, nous pouvons difficilement contester cette annonce », complète Michel Picon, vice-président de l’Union des entreprises de proximité. Cependant, il juge nécessaire d’« apprécier les raisons » pour lesquelles des chômeurs refusent des postes, en mentionnant les « freins périphériques »_ auxquels ces derniers peuvent être confrontés (logement, garde d’enfants…).

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/01/18/regles-plus-severes-pour-les-chomeurs-macron-accuse-de-stigmatisation_621156

    #idéologie_du_travail

    • Nouvelles menaces contre les chômeurs : Emmanuel Macron en remet une couche
      https://www.liberation.fr/economie/social/nouvelles-menaces-contre-les-chomeurs-emmanuel-macron-en-remet-une-couche

      .... il ne passe quasiment plus une année sans que les règles de l’#assurance_chômage changent, en général au détriment des travailleurs. Récapitulons rapidement : en 2019, la durée de travail nécessaire pour ouvrir des droits passe de quatre à six mois. Cette mesure, qui contribuera fortement à réduire de 20 % les ouvertures de droits entre juin 2019 et juin 2022, est suspendue au plus fort de la crise sanitaire du Covid-19, mais revient en avril 2021. Puis, quelques mois plus tard, un nouveau mode de calcul de l’allocation entre en vigueur, qui réduira de 16 % l’indemnisation versée à près d’un nouvel allocataire sur deux. Enfin, en février 2023, la durée d’indemnisation est raccourcie de 25 %, au nom de la conjoncture positive (le taux de chômage apparaît alors en baisse continue et s’approche des 7 %) : elle passe de 24 à 18 mois pour la plupart des inscrits, et de 36 à 27 mois pour les « seniors » de plus de 55 ans. Le tout au nom de la marche macroniste vers le « #plein-emploi »… qui pourtant semble désormais s’éloigner, puisque le chômage est reparti à la hausse sur les deux derniers trimestres.

      Faut-il donc en remettre une couche ? C’est ce que suggère Emmanuel Macron, sans rien dire de ce qu’il a dans la tête. Ni s’agissant des éventuelles mesures qui seraient prises ni s’agissant de la méthode, qui n’est pourtant pas un enjeu secondaire. Car pour l’heure, les règles de l’assurance chômage sont revenues aux mains des acteurs sociaux, qui ont conclu (à l’exception de la CGT et la CFE-CGC) en novembre un accord prévoyant des ajustements – modestes – des dernières réformes, plutôt en faveur des indemnisés. Difficile pour eux de faire davantage, puisque le gouvernement leur avait imposé, dans sa #lettre_de_cadrage, de préserver les mesures qu’il avait précédemment imposées. La convention qui en a résulté a été soumise pour agrément à Matignon, qui était encore occupé par Elisabeth Borne. Cette dernière a souhaité attendre les résultats d’une négociation interprofessionnelle sur l’#emploi_des_seniors qui a débuté fin décembre et doit aboutir d’ici à la fin mars, au sein d’une discussion plus globale autour d’un « nouveau pacte de la vie au travail ». Mais elle a aussi promis de transposer fidèlement le contenu d’un éventuel accord, dès lors qu’il n’alourdit pas la dépense publique.

      La schlague de Macron et « l’écoute » d’Attal

      Or, pendant qu’Emmanuel Macron promet de nouveau la schlague, son nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, fait défiler les syndicats à Matignon. Et sa ligne de conduite consiste avant tout, pour l’heure, à les écouter. L’objet de ces rencontres ? « Dire à un nouveau Premier ministre tout ce qu’on avait dit à son prédécesseur, pour qu’il sache bien que certes le Premier ministre a changé, mais que nous n’avons pas changé », résume Olivier Guivarch, secrétaire national de la CFDT. Mardi, la numéro 1 de son syndicat, Marylise Léon, a ainsi voulu pointer l’importance du « pacte de la vie au travail » évoqué plus haut, du « pouvoir d’achat » et de « l’index égalité femmes-hommes », a-t-elle expliqué à l’AFP. Reçue mercredi soir, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a déroulé pendant une heure trente la liste des sujets qui comptent pour son syndicat : augmentation du smic, échelle mobile des salaires, conditionnalité des aides publiques aux entreprises, médecins étrangers en demande de régularisation, répression syndicale, loi immigration… En face, très peu de réponses, mais un Premier ministre qui « a souhaité montrer qu’il était à l’écoute, disponible, ouvert, direct », constatait-elle à la sortie. Bref, un « contact agréable », même si elle « jugera sur pièces ».

      Il faudra aussi compter avec la nouvelle ministre du Travail, la conservatrice Catherine Vautrin, issue de l’UMP période Chirac-Sarkozy, qui a également hérité de la Santé et des Solidarités. L’ampleur du portefeuille laisse les syndicats dubitatifs, à l’image de Cyril Chabanier, le président de la CFTC, qui estime que « si ça reste comme ça, on pourrait se poser des questions sur l’efficacité » [elle va être vite répondue la question]. Pour l’heure, Catherine Vautrin, qui s’apprête à recevoir l’ensemble des organisations syndicales et patronales dans le courant de la semaine prochaine, s’est gardée de toute sortie remarquable. [le compte sur X de cette dame, qui est aussi ministre de la santé, a pour icono une pub pour le champagne, ou sévit la surexploitation de saisonniers agricoles souvent sans papiers]_

      « Recul des droits pour les salariés »

      Dans ce contexte, les déclarations d’Emmanuel Macron posent question. Que faut-il comprendre quand, évoquant mardi soir une future loi de simplification, il assure vouloir relever « tous les seuils de déclenchement des obligations » s’imposant aux entreprises ? Et quand, à Davos, il dit vouloir « favoriser tout ce qu’on peut transférer au niveau de l’#entreprise dans les négociations », suggérant d’aller plus loin dans le bouleversement de la #hiérarchie_des_normes qui était au cœur de la loi Travail de 2016 ? A défaut de précisions, Sophie Binet « comprend [ces propos] comme un recul des droits pour les salariés ».

      Or, si les syndicats demandent unanimement une révision des ordonnances de 2017, qui ont réformé le dialogue social dans les entreprises, c’est parce qu’elles compliquent bien davantage la vie des représentants du personnel que celle des employeurs. Pour François Hommeril, le président de la CFE-CGC, ce devrait être un chantier prioritaire de Gabriel Attal : « Est-il décidé à reconstruire un peu de ce qu’Emmanuel Macron a détruit dans l’équilibre de la sphère sociale ? » s’interroge le syndicaliste, qui juge que « la fusion des instances est une catastrophe totale. Or ça, personne ne le conteste, mais pour Emmanuel Macron, c’est le Saint-Graal, il ne faut pas y toucher. » Sans attendre que son secrétaire général, Frédéric Souillot, ait été reçu vendredi à Matignon, la commission exécutive de FO a quant à elle « condamné » ce jeudi « les annonces faites par le président de la République », en annonçant « un grand meeting national dans les prochaines semaines ». Un an exactement après le début de la crise des retraites, le fil fragile du « dialogue social » tant vanté par l’exécutif se tend de nouveau.

      .... pendant que l’on annonce que faute de hausse des salaires, les agents de la fonction publique seront payés au mérite.

      #travail #salaire #État

  • En Allemagne, la manifestation contre le parti d’extrême droite AfD à Munich interrompue à cause de l’affluence [wtf]
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/21/en-allemagne-la-manifestation-contre-le-parti-d-extreme-droite-afd-a-munich-

    En raison d’une trop forte affluence dans les rues, une manifestation contre l’extrême droite a été interrompue à Munich dimanche 21 janvier. Selon les organisateurs, 50 000 personnes se sont rendues à ce rassemblement contre le parti d’extrême droite l’Alternative pour l’#Allemagne (#AfD), soit deux fois plus que le nombre d’inscrits.

  • Un groupement forestier interdit l’accès à des chemins de randonnée, les marcheurs sont mécontents
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/haut-rhin/un-groupement-forestier-interdit-l-acces-a-des-chemins-
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/cYVhjDcUXoifKIyYRxYuGmjEXCk/930x620/regions/2024/01/20/balisage-65abee69823b0659269039.jpg
    La macronie, c’est la #privatisation de tout, c’est donc notre #dépossession commune.

    Les randonneurs, habitués des deux sentiers qui traversent le massif forestier vosgien entre le vallon du Neuweiherbach et le Gustiberg, risquent d’être très déçus. Le groupement forestier du Wustkopf qui a racheté 64 hectares de forêt dans ce secteur du massif vosgien haut-rhinois souhaite en interdire l’accès.

    Le nouveau propriétaire a même demandé au club vosgien, qui assure l’entretien de ces sentiers, de retirer ses balisages, s’appuyant sur la loi du 2 février 2023. Cette loi vise surtout à limiter l’engrillagement des espaces naturels pour permettre une continuité écologique mais rappelle aussi l’interdiction de pénétrer dans la propriété rurale ou forestière.

  • « La ministre des barres parallèles, du pentathlon et de l’éducation nationale crache d’emblée sur l’institution scolaire et ça ne doit plus passer »
    https://qg.media/blog/haroldbernat/la-ministre-des-barres-paralleles-du-pentathlon-et-de-leducation-nationale-cra

    Arrivée en fanfare pour Amélie Oudéa-Castréa au poste de ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Si l’intitulé à rallonge de la fonction laisse déjà perplexe, il en va de même pour le choix d’avoir nommé à une telle fonction une « maman », ainsi qu’elle se désigne niaisement sur les plateaux de télévision, qui a fait le choix du privé pour ses propres enfants. Et pas n’importe quel privé : le plus inégalitaire, cher et réactionnaire qui soit. Diffamant d’emblée l’école publique, ayant possiblement bénéficié d’un contournement de Parcoursup, il est clair désormais que les syndicats doivent obtenir sa démission pour en finir avec une situation délétère. Sur QG, Harold Bernat tire le portrait d’une macronie toujours plus lamentable

    Aux syndicalistes de l’Éducation nationale qui ont perdu tout honneur en n’exigeant pas la démission sans conditions d’Amélie Oudéa-Castéra.

    L’air goguenard, le rictus un peu figé, le timbre niais, Amélie Oudéa-Castéra – nous allons découvrir progressivement cette dame – prend la parole devant les sénateurs. « Monsieur le président de la République, monsieur le Premier ministre m’ont confié un continuum de responsabilités aux synergies qui sont en effet nombreuses mais au cœur de ce continuum, il y a une ambition, le réarmement civique de notre jeunesse. » Non, il ne s’agit pas d’une cadre sup’ en burn out dans une clinique privée qui inventerait des formules insensées devant son thérapeute avec un sourire inquiétant. Il ne s’agit pas non plus de l’imitation numérique filtrée par une IA d’un discours pétainiste des années 40. Nous avons là, droit dans son tailleur écru et dans sa classe sociale, la dénommée Amélie Oudéa-Castéra, nouvelle ministre du volley de plage, des barres parallèles et de l’éducation nationale. J’attendrai longtemps et certainement en vain l’explication de la différence entre ce discours et celui d’un malade en crise de démence qui aurait perdu le contact avec la réalité. Peut-être faut-il faire l’hypothèse définitive que le macronisme, dans son effondrement terminal, ne soit plus qu’un hôpital sans médecins dans lequel des patients non stabilisés et jouant avec des billets de Monopoly et des forceps ont pris les clés. Avec des CRS tout autour qui protègent la France de la populace séditieuse.

    Le choc des savoirs y a remplacé l’électrochoc. Il se murmure même, entre les murs, qu’un jeune patient, brillant à force de se faire astiquer, placé là par sa mère et se proclamant « Premier ministre » avec un bonnet d’âne sur la tête, « Assas » écrit dessus au jus de citron, réclame la paternité de cette formule asilaire. Se prendre pour Macron, jadis pour Napoléon, est d’ailleurs un symptôme aujourd’hui reconnu qui touche aussi bien les grandes endives ramollies de la bourgeoisie affairiste que les managers péteux de la petite bourgeoisie qui voudraient en être. Cette ménagerie lugubre, hélas, est nettement moins sympathique que les compagnons d’infortune de Jack Nicholson dans « Vol au-dessus d’un nid de coucou ». Ce tout petit monde, on l’appelle aussi le premier cercle des politiques disparus, a la particularité de produire des phrases insensées avec de grands airs, tout en vous signifiant sans détour qu’il vous emmerde. Enfin, pour être plus précis qu’il ne peut recevoir décemment dans une démocratie qui se respecte des propositions fort peu constructives comme les vôtres. Ce qui signifie, en pratique, exactement la même chose.

    Je ne connaissais cette dame, aujourd’hui ministre du BMX, de la flamme olympique et de l’éducation nationale, qu’à travers sa sortie sur les appartements du Crous. Elle invitait en effet les étudiants, en tant que ministre des sports, à faire « le petit effort » de laisser leur appartement aux sportifs pendant deux mois. Réécoutons AOC, rien à voir avec le camembert même si ça pue, sur une des innombrables bandes-son de la condescendance macroniste : « Je pense que les étudiants seront fiers de se dire, voilà, qu’ils peuvent prêter leur logement, mettre à disposition leur logement pendant deux petits mois d’été (elle fait en même temps un geste pour montrer cette courte durée avec sa main). » Pour résumer, la gratification symbolique de faire « le petit effort » avant de se retrouver deux mois à la rue vaut compensation. Les logements du Crous sont occupés par les plus précaires, des étudiants qui n’ont bien souvent aucune autre possibilité de logement. Cette proposition, en elle-même ahurissante, pour tout dire obscène, est pourtant énoncée en toute bonne conscience avec la certitude de la dame patronnesse qui croit faire le bien absolu en apportant une galette des rois à la sortie de Sainte-Clothilde de la Trinité l’Assomption, l’école de son fils qui, plus tard, voudrait faire comme papa. Avant d’user de mots forcément vulgaires pour décrire une telle attitude vis-à-vis des étudiants les plus pauvres, je les ai aussi en tête, gardez bien à l’esprit que ces gens ne se représentent pas le monde exactement comme vous. Il y a des écarts entre votre façon de voir et la leur. Dans le cas contraire, vous ne seriez pas en train de lire ce compte-rendu clinique de la maltraitance sociale qui nous tient lieu de proposition politique progressiste en France. Disons, pour reprendre le vocabulaire de la démence macroniste, que le continuum entre vos évaluations morales et les leurs est largement altéré. Dans leur monde, la gratification symbolique remplit le réfrigérateur et les études sont une question de bons réseaux. Dans leur monde, les solutions de logement se règlent au téléphone en cinq minutes, y compris et surtout pour se loger à Paris centre. Dans leur monde, il n’est absolument pas ahurissant, encore moins obscène, de prendre les étudiants pour des demeurés car là n’est pas leur intention. La réalité, une dépendance de leurs caprices, doit toujours s’aligner sur leurs bonnes intentions, lucides, pragmatiques, raisonnables. Beaucoup plus que les vôtres, extrémistes en goguette et pouilleux.

    Cette dame, actuellement ministre du pentathlon, du rugby à sept et de l’éducation nationale, a fait une entrée particulièrement remarquée dans le ministère. Elle a trouvé bon, en effet, en réponse à une question d’un journaliste de Mediapart sur la scolarisation de ses enfants, question classique et devenue rituelle, de gauche à droite, de cracher, face caméra, sur l’école publique. Elle aurait, selon elle, placé ses enfants dans l’établissement catholique privé de niche, Stanislas, excédée par le non remplacement des professeurs de ses enfants dans le public. Il est important de prendre le temps de la lecture exhaustive pour mesurer de quoi nous sommes exactement en train de parler. Ce temps, il est nécessaire de le prendre car la machine à exterminer le sens de la parole publique et politique fonctionne à plein régime. Voici : « Moi je vais vous dire pourquoi nous avons scolarisé nos enfants à l’école Stanislas, je vais vous raconter brièvement cette histoire. Celle de notre aîné, Vincent, qui a commencé comme sa maman à l’école publique, à l’école Littré. Et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi, qui avons vu des paquets d’heures qui n’étaient pas sérieusement remplacées et, à un moment, on en a eu marre comme des centaines de milliers de familles, à un moment on fait un choix, voilà, d’aller chercher une solution différente. On habitait rue Stanislas, scolariser nos enfants à Stanislas était un choix de proximité. Depuis, de manière continue, nous nous assurons que nos enfants sont bien formés avec de l’exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux et qu’ils sont heureux, qu’ils sont épanouis, qu’ils ont des amis, qu’ils sont bien, qu’ils se sentent en sécurité, en confiance, et c’est le cas pour mes trois petits garçons, mes trois enfants qui sont là-bas. Alors je pense qu’avant de stigmatiser les choix des parents d’élèves, il est important de rappeler que l’école, c’est celle de la République, et que la République travaille avec tout le monde dès lors qu’on est au rendez-vous. » Le mot « cracher » est ici important et doit être souligné car la bourgeoisie séditieuse s’en offusquera. Elle vous parlera liberté, choix individuel et réalisme. Nous rectifions ses mots : glaviots, bave et diffamation sont autrement plus objectifs. Tailleur écru ou pas. Ils décrivent le réel quand la démence de classe voudrait le vaporiser. Une enquête, facile à mener, y compris pour une chaîne d’information, cela situe le niveau de difficulté, conclura le lendemain au mensonge. L’école Littré, où a été scolarisé en effet son fils, réagit et rectifie la calomnie. Une plainte pour diffamation est d’ailleurs en cours. Aucune absence lors de la scolarisation de son enfant mais un problème de saut de classe. Comprenez, le génie, dans un certain milieu, s’étalonne quand les couches sont encore pleines.

    Dans ce feuilletonnage indécent, sur fonds publics, à plusieurs milliers d’euros la journée tout de même, le pire était pourtant à venir. Une série de contre-feux chercheront à minorer l’ampleur du mensonge et la taille du crachat sur l’institution dont elle a désormais la charge en tant que ministre du mountain bike, de la GRS et de l’éducation nationale. Le plus infantilisant ? « Je me suis appuyée sur le souvenir d’une expérience d’une maman d’il y a 15 ans. Les statistiques du rectorat, et ce qui compte le plus, la parole d’une enseignante me donnent tort. Dont acte. » Maman, enfant, bébé. Vous ne croyez pas une seconde, naïfs et crédules que vous n’êtes pas, que ces mots bien choisis, sentant bon la poudre et le lait maternel, sont les beaux fruits innocents des sentiments qui s’épanchent de l’instinct de maman. Derrière cette liqueur, ce jus frais Télématin, une équipe de communication, cynique et rodée. Il faut tenir la ligne quitte à resservir une lichette de démence auréolée de niaiserie. Le nudge et trois biscottes. La tentative psycho-affective pour amadouer des spectateurs dépolitisés à moitié endormis peut trouver son public. Elle ramassera au moins un millier de beurres mous.

    Il ne s’agit pas, évidemment, de minorer la question des remplacements de professeurs sur des courtes durées. Mais le sérieux exigeait de déblayer avant. C’est chose faite. Les remplacements de courte durée sont majoritairement assurés par des vacataires maltraités par les rectorats, payés avec des accomptes, méprisés et souvent mal formés et mal accompagnés, placés en situation d’échec. Les classes populaires sont les premières touchées. Mais depuis quand la grande bourgeoisie qui navigue entre l’École alsacienne et Stanislas s’intéresse à cette question sans s’en servir de prétexte pour enfoncer l’école publique ? C’est aussi cela qui redouble l’ampleur du crachat. L’instrumentalisation de la misère professionnelle pour accélérer la destruction du lien social et des principes qui font notre République, une République sociale qui n’est évidemment pas la leur.

    Nous sommes le vendredi 19 janvier quand j’écris ces lignes et la ministre de l’équitation, de Paris 2024 et de l’éducation nationale est toujours en poste. Sans une puissante mobilisation nationale, elle le restera. Il n’y a pourtant aucune justification au maintien en place de cette maman d’élèves à Stanislas, un établissement qui n’est d’ailleurs pas du tout représentatif des privés sous contrat en France où sont scolarisés un peu moins de 20 % des élèves – un établissement actuellement sous le coup d’un rapport d’inspection faisant état de nombreux cas d’homophobie, de sexisme et de brimades. Mais les bourgeois séditieux veulent imposer leur modèle sado-répressif et leur séparation de classe comme une conséquence des résultats de ce qu’ils détruisent, certainement pas comme un choix parfaitement délibéré qui vient d’eux. Démolisseurs et lâches. En détruisant d’un côté ce qu’ils critiquent de l’autre, ils gagnent sur les deux tableaux, sur le dos d’une institution publique qui s’effondre. Je ne trouve pas de meilleur concept pour les définir que le « salaud » de Sartre, la liberté de faire le mal qui se nie. Nous sommes trop tendres avec ces gens, trop passifs, trop faibles. Le nombre ne suffit pas sans la force d’une cohésion sociale et d’une cohérence politique implacable. Ils le savent et en jouent parfaitement. Ils démembrent, ils sont en place pour cela. Mais pour un texte sérieux sur le sujet qui nous occupe, un appel clair et net à la démission, sans conditions, de la ministre de la pétanque, non, des fléchettes, non plus, de la communication démente, pour résumer, combien de fausses doléances signées par des syndicalistes qui s’arrangent de tout. Nous en crevons et nos libertés politiques avec. A force de tout accepter, de tout laisser passer, de tout relativiser ou de s’en foutre, de nos institutions publiques, il ne restera bientôt plus rien.

    Harold Bernat

    À l’heure où QG publie ce texte, une nouvelle affaire vient s’ajouter à un dossier « Oudéa-Castera » déjà très chargé : « Le fils de la ministre Oudéa-Castéra a bénéficié d’un système de contournement de Parcoursup à Stanislas », Mediapart, 20 janvier 2024

  • Le thaumatrope préhistorique
    http://www.anima-studio.com/blog/le-thaumatrope-prehistorique

    Découverte en 1868 à Laugerie-Basse en Dordogne, cette rondelle en os pourrait bien être la preuve que l’invention revendiquée en 1825 par John Herschel, William Henry Fitton et John Ayrton Paris était connue depuis l’ère paléolithique. Sur ses deux faces, est représenté un chamois (ou isard) dans des proportions identiques avec une position différente.
    Maintenu par des cordelettes fixées dans l’orifice qu’il compte en son centre, ce “thaumatrope préhistorique” crée l’illusion d’un mouvement exploitant le principe physique de la persistance rétinienne.

    #animation #prehistoire

  • Elle devait envoyer l’ADN des créateurs de Stark Trek sur la Lune, mais se désintègre en plein Pacifique : retour sur l’échec de la sonde Peregrine - ladepeche.fr
    https://www.ladepeche.fr/2024/01/19/elle-devait-envoyer-ladn-des-createurs-de-stark-trek-sur-la-lune-mais-se-d

    Un échec pour les riches personnalités qui avaient payé pour envoyer les cendres de leurs proches, des éléments d’ADN ou divers objets sur la Lune. Très controversée, la mission avait ainsi vendu des prestations pour le moins étonnantes, proposant de transporter des choses (ou des personnes décédées) dans l’espace, des fragments d’ADN des créateurs de Star Trek font d’ailleurs partie du voyage.

  • Je ne partage que le lien et le chapeau pour celleux que ça intéresse. C’est trop gore.

    Deux hommes emprisonnés pour avoir coupé le pénis et gelé la jambe d’un individu consentant | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/259323/hommes-prison-couper-penis-faiseur-eunuques-site-internet-consentement-mutilat

    À la fois victime et tête pensante, Marius Gustavson dirigeait un réseau de modifications corporelles extrêmes.

  • Affaire Oudéa-Castéra : quand Mediapart approche, les ministres fuient | Michaël Hajdenberg
    https://info.mediapart.fr/optiext/optiextension.dll?ID=tXWt3Zv9j2p+yhIcfU8v1sBVbNJcGvpB_d2XjliMZuqEHTId

    Dans un monde idéal, les ministres répondraient aux journalistes qui leur posent des questions. La réalité est tout autre : quand on travaille sur un sujet un peu sensible en France, il faut se battre pour tenter d’obtenir autre chose qu’un silence ou des représailles. Source : La lettre enquête de Mediapart

    • Amélie Oudéa-Castéra a fait le choix des classes non mixtes pour ses fils à Stanislas

      D’après nos informations, les parents Oudéa-Castéra ont inscrit leurs trois garçons dans des classes non mixtes, alors qu’une option différente existe : pour chaque niveau au collège, on dénombre à Stanislas cinq classes de garçons, trois de filles, et deux classes mixtes. Mais la famille a suivi la tradition de l’établissement, à l’origine uniquement ouvert aux garçons. Si l’aîné, inscrit en prépa HEC, étudie désormais dans un cursus mélangé, le benjamin évolue cette année encore dans une classe non mixte.

      [...]

      À titre personnel, par ailleurs, la ministre semble bien considérer que la non-mixité contribue à l’épanouissement de ses fils, puisqu’interrogée le 13 janvier sur son choix de Stanislas, elle déclarait au micro de Mediapart : « Nous nous assurons que nos enfants […] sont heureux, qu’ils sont épanouis, qu’ils ont des amis, qu’ils sont bien, qu’ils se sentent en sécurité, en confiance. Et c’est le cas pour mes trois petits garçons […] qui sont là-bas. »

      il avait fallut attendre la fin des années 60 pour que toutes les écoles (publiques) soient mixtes....

      #école #ministre #Oudéa-Castéra #classe_non_mixte

  • Cousins germains : l’angle mort de la lutte contre l’inceste
    https://www.liberation.fr/societe/cousins-germains-langle-mort-de-la-lutte-contre-linceste-20240114_2TTN5OT

    https://www.liberation.fr/resizer/ErK1I8VSUk3uBTSbyxAJsZcDC-8=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/GJAYWBAC45DARIVFYZAJX5AKCA.jpg

    Un Français sur dix a subi des violences sexuelles pendant l’enfance : le chiffre a fait grand bruit après la création de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles (Ciivise), en janvier 2021. Mais malgré les révélations en cours sur ce fléau sociétal, une autre statistique trouve encore peu d’écho : un tiers des victimes d’inceste sont agressées par un mineur. Parfois un autre enfant de la famille, partenaire de jeu régulier (… #paywall)