• des guillemets il en faut à chaque mot, non ? et puis bon hein, et la présomption d’innocence ?

      pour ce qui et du sévice public d’information, ma radio est calée sur france Q et je constate leurs présentations biaisées, leur tendance à la trivialité/vulgarité, leurs fautes de français comme à la télé, des choix terminologiques (volontaires et « spontanés ») qui puent l’idéologie dominante.
      leurs infos me mettent désormais souvent en colère autant que Finkielkraut himself pouvait le faire lorsque j’en écoutais des morceaux pour savoir à qui point la merde monte (depuis que je sais qu’une une vieille de mes connaissances est passée de la lutte contre la guerre d’Algérie et du féminisme ’70 à l’admiration de Finkielkaut -et bien sûr elle vote PS- je l’écoute plus, impression d’avoir suffisamment vérifié son efficacité).

      cet « historien » médiatique a un drôle de cv avec des bouts multiculturels et « de gauche » (AC le feu)

      #langue_effondrée #machisme #corporatisme #media

    • Le chroniqueur et historien François Durpaire mis en examen pour « viol » sur une ex-compagne

      @colporteur, c’est plus à l’intention des journalistes #pro-viol. Même si ta phrase est ironique, il n’y a aucune présomption d’innocence qui tienne pour utiliser des guillemets à cet endroir. Être mis en examen pour viol est une réalité,
      ce serait écrire machin a violé qui serait contraire à la présomption d’innocence.

      Retour de boomerang #backslash #victim_blaming

      Utiliser les guillemets pour un viol c’est semer le doute sur la réalité du crime, soutenir l’agresseur et nier ses droits à la victime. Comme l’usage des trois petits points, le guillemet est subjectif. Il suggère au lectorat qu’il peut y avoir mensonge et une interprétation différente, mais sans écrire réellement qu’il n’y a probablement pas eu de viol, ou pas vraiment, que la victime exagère un tant soit peu. Au final, c’est un soutien direct à l’agresseur, aux agresseurs. Le guillemet à cet endroit est une falsification du langage (il y a eu viol) tout en désignant la falsification (il n’y a pas eu viol) organisée par la victime sans possibilité de la contrer. C’est très pervers en fait. Si nous n’y prenons garde, mettre des guillemets sur un viol nous soumet inconsciemment au patriarcat, au droit des hommes à violer, à la détestation du féminisme puisque le viol serait une interprétation d’un rapport sexuel, nous excluant du jugement juridique en cours. Nous renvoie au silence du doute, du qui sommes nous pour juger sinon à vouloir modifier ces rapports intimes pourris ?

  • What were the historical reasons for the resistance to recognizing #airborne transmission during the #COVID‐19 pandemic? - Jimenez - 2022 - Indoor Air - Wiley Online Library
    https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/ina.13070

    The question of whether SARS-CoV-2 is mainly transmitted by droplets or aerosols has been highly controversial. We sought to explain this controversy through a historical analysis of transmission research in other diseases. For most of human history, the dominant paradigm was that many diseases were carried by the air, often over long distances and in a phantasmagorical way. This miasmatic paradigm was challenged in the mid to late 19th century with the rise of germ theory, and as diseases such as cholera, puerperal fever, and malaria were found to actually transmit in other ways. Motivated by his views on the importance of contact/droplet infection, and the resistance he encountered from the remaining influence of miasma theory, prominent public health official Charles Chapin in 1910 helped initiate a successful paradigm shift, deeming airborne transmission most unlikely. This new paradigm became dominant. However, the lack of understanding of aerosols led to systematic errors in the interpretation of research evidence on transmission pathways. For the next five decades, airborne transmission was considered of negligible or minor importance for all major respiratory diseases, until a demonstration of airborne transmission of tuberculosis (which had been mistakenly thought to be transmitted by droplets) in 1962. The contact/droplet paradigm remained dominant, and only a few diseases were widely accepted as airborne before COVID-19: those that were clearly transmitted to people not in the same room. The acceleration of interdisciplinary research inspired by the COVID-19 pandemic has shown that airborne transmission is a major mode of transmission for this disease, and is likely to be significant for many respiratory infectious diseases.

    #économie #Gouvernement #militants_de_l'économie

    • Covid-19 : derrière le retard à reconnaître la transmission par l’air, le poids de l’histoire de la médecine
      https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-derriere-le-retard-a-reconnaitre-la-transmission-par-lair-le-poids-de-lhistoire-de-la-medecine-20220903_FEWQARSVDVFJLJWLJO3BYGSKNM/?redirected=1

      Le 28 mars 2020, L’#OMS tweete « fait : le Covid-19 n’est pas aéroporté », propageant ainsi elle-même une grave #désinformation en matière de santé.

      En réaction à cette fausse affirmation, une petite équipe se forme autour de Lidia Morawska, spécialiste des aérosols à la Queensland University of Technology, et décroche un entretien – en vidéoconférence – avec les responsables de l’OMS. Aux côtés de l’universitaire sont notamment présents une physicienne américaine, Linsey Marr, ou encore l’ingénieur chimiste espagnol José Jimenez. « Nous n’étions ni médecins, ni très connus, nous n’avons pas été entendus », confie ce dernier à Libération.

      Le ton monte même pendant la réunion racontée par le magazine américain Wired. « Ils nous criaient “quelles sont vos preuves ?” J’ai été surpris par leur hostilité. Ils semblaient tellement convaincus de ce qu’ils disaient », se souvient José Jimenez.

      « Ils ne maîtrisaient pas les bases physiques »

      La doxa officielle qui leur est opposée pose que toute gouttelette d’une taille supérieure à cinq micromètres va tomber au sol dans un rayon d’un à deux mètres de distance. Elle ne reste pas en suspension dans l’air. Ces gouttelettes seraient la principale source d’infection. Dès lors, les consignes pour limiter la transmission du Covid seront de s’espacer physiquement, et de se laver les mains fréquemment. Rien sur l’importance de la #ventilation, donc, essentielle pour lutter contre l’#aérosolisation, c’est-à-dire le maintien en suspension de l’air de particules infectieuses.

      « Leurs arguments me semblaient vraiment légers. Ils ne maîtrisaient pas les bases physiques de ce dont ils parlaient. Si ce qu’ils disent était vrai, nous verrions tous les jours les nuages tomber rapidement au sol. Or, ce n’est pas le cas », raconte, encore aujourd’hui médusé, José Jimenez.

      Dès lors, la petite équipe va essayer de comprendre d’où vient cette taille limite de 5 microns qui leur a été opposée, et comment expliquer cette réticence à admettre un nouveau mode de transmission des maladies. Une véritable plongée historique dans la compréhension des épidémies. C’est le sujet de leur dernier article « Quelles étaient les raisons historiques de la résistance à reconnaître la transmission aérienne pendant la pandémie de Covid-19 ? »

      L’aérosolisation, de dogme à superstition

      De l’Antiquité au XIXe siècle, les maladies sont réputées se transmettre par l’air. C’est la théorie des miasmes, qui amènera les scientifiques à nommer le paludisme « malaria » une contraction de l’Italien pour « mauvais air ». Au XIXe siècle, plusieurs médecins mettent à mal ce dogme. Il s’agit de John Snow, qui démontre que l’épidémie de choléra à Londres en 1854 se transmet par l’eau contaminée. Ou encore de Ignaz Semmelweis, qui remarque, à Vienne en 1847, que les femmes ont moins de risques de mourir en couches si l’équipe soignante se lave les mains avant de les accoucher. Tous deux ont en commun de ne pas avoir été écoutés. « Comme nous, ils étaient des outsiders. Ils n’avaient pas beaucoup de #pouvoir », explique José Jimenez.

      Ils se heurtent aussi à des élites qui ont du mal à remettre en cause leurs pratiques et à reconnaître leurs torts. « Admettre que Semmelweis avait raison, c’était, pour les médecins, reconnaître qu’ils causaient du tort à leurs patientes. De même, reconnaître publiquement l’importance des aérosols, c’était, pour l’OMS, admettre son erreur initiale. On ne saura jamais quel contrôle sur l’épidémie on aurait pu avoir si on avait tout de suite considéré le bon mode de transmission, mais je suis persuadé que nous aurions moins de morts », peste encore José Jimenez.

      L’ingénieur William F. Wells a démontré, chez le lapin, que la tuberculose ne se transmettait que si la bactérie était contenue dans des particules de moins de… 5 microns.

      Il faudra encore Pasteur et l’avènement de la théorie microbienne pour que l’idée d’une transmission des maladies par contacts directs avec un malade – ou un animal comme le moustique dans le cas de la malaria – s’impose. En 1910, un épidémiologiste américain, Charles V. Chapin, ira jusqu’à dire que la transmission par aérosol est impossible et relève de la superstition.

      Littérature scientifique mal digérée

      Une position excessive qui ne va pas aider William F. Wells, un ingénieur d’Harvard, à faire connaître ses travaux sur la tuberculose au milieu du XXe siècle. L’histoire a été reconstituée par Katie Randall, membre de la petite équipe de chercheurs, et racontée dans un article d’octobre 2021. Wells a démontré la transmission aéroportée de la maladie en exposant des cochons d’inde à l’air prélevé dans la chambre d’un patient. Il a également démontré, chez le lapin cette fois, que la tuberculose ne se transmettait que si la bactérie était contenue dans des particules de moins de… 5 microns. Tiens, tiens.

      Après guerre, Alexander Langmuir, le premier directeur du département d’épidémiologie au Centre de contrôle des maladies américain, a contribué à populariser ces travaux. Il a aussi écrit un rapport sur le risque de création d’une arme biologique. Selon lui, le plus dangereux serait la création d’un pathogène pouvant être pulvérisé en aérosol de moins de 5 microns, là encore.

      Selon Katie Randall, il ne faut pas chercher plus loin. La fameuse limite entre les aérosols et les gouttelettes viendrait de cette littérature scientifique mal digérée. « Ce que nous espérons démontrer dans cet essai, c’est que bien que les idées sur la taille des gouttelettes et la plage de propagation soient apparemment bien acceptées, leur fondement est confus et trompeur, et n’est pas cohérent avec la physique », écrit-elle en conclusion de son article. Ironie de l’histoire, Wells lui-même avait un émis une taille limite pour l’aérosolisation. Il l’avait fixée à moins de 100 microns… soit 20 fois plus que les 5 micromètres finalement avancés par l’OMS. Il faut croire que cette partie de ces travaux n’a été ni lue, ni retenue.

      Mea culpa partiel

      L’OMS a fini par recommander l’#aération pour lutter contre le Covid-19. Mais les plus ardents défenseurs des « gouttelettes » conservent un schéma de pensée faussé. #Didier_Pittet, par exemple. Il est l’inventeur du gel hydroalcoolique et il a joué un rôle central dans l’approche française face au Covid-19 puisqu’il était président de la mission d’évaluation indépendante de l’exécutif sur la gestion de la pandémie. Interrogé en mai 2021 sur France Inter pour savoir s’il avait changé d’avis sur l’aérosolisation, il fait une réponse confuse : « Personne n’a vraiment changé d’avis en fait. On s’est mis d’accord davantage sur qu’est-ce qu’on appelle un aérosol, […] jusqu’où une gouttelette peut-elle être contagieuse, je pense qu’il n’y a pas eu changement de dogme, parce que si on avait eu un changement de dogme on aurait dû tout d’abord tous changer de #masque parce que les masques qu’on porte aujourd’hui ne sont absolument pas capables de retenir les aérosols. »

      La fin de sa réponse est importante et illustre une dernière raison derrière la réticence à parler d’aérosolisation. Il est beaucoup plus compliqué, et cher, de lutter contre une maladie qui se transmet par l’air que contre une maladie qui se transmet par contact. D’ailleurs la France n’a pas encore mis en place la moindre mesure d’ampleur sur le sujet.

      Mise à jour 4/09 à 9h43 : inversion de « par l’air » et « par contact » dans le dernier paragraphe.

  • Au Chili, la nouvelle Constitution massivement rejetée par référendum
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/09/05/au-chili-la-nouvelle-constitution-massivement-rejetee-par-referendum-selon-l

    Près de 62 % des Chiliens n’ont pas soutenu, dimanche, le texte qui devait remplacer celui hérité de la dictature de Pinochet. Le président, Gabriel Boric, a aussitôt annoncé sa volonté de relancer « un nouveau processus constitutionnel ».

    • Chili / gauche : faux cancer, et vraie défaite - Par Daniel Schneidermann | Arrêt sur images
      https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/chili-gauche-faux-cancer-et-vraie-defaite

      À la désinformation des réseaux sociaux s’est ajoutée l’énergie des grands groupes de presse chiliens, naguère fermes soutiens de la dictature de Pinochet, à exploiter toutes les failles de la Constituante et de ses membres, à commencer par l’affaire Vade. En septembre 2021, un vice-président de l’Assemblée constituante, Rodrigo Rojas Vade, est contraint par une enquête du journal « La Tercera » de reconnaître que la leucémie dont il assurait souffrir, inséparable de sa lutte pour une réforme du système de soins (il apparaissait dans les manifestations de 2019 torse nu, exhibant cathéters et cicatrices), est un mensonge. Il était en fait atteint de syphilis. Il se met en retrait de la constituante, aucun mécanisme de démission n’étant prévu. La presse de droite chilienne (lire notre enquête sur sa mise en cause pour comptes-rendus tronqués du mouvement social de 2019) ne va plus lâcher son os.

      On peut avoir une idée ici de l’ampleur du dossier Rojas dans « La Tercera » (groupe Conesa), et encore ici, le jour du scrutin, une idée de la pression des chaînes chiliennes d’info continue sur le personnage. Ce harcèlement médiatique sur un processus démocratique tâtonnant évoquera sans doute quelques parallèles à nos abonnés vigilants. Le jour même du scrutin chilien, ici même, BFMTV dégainait son pistolet à bouchon contre une réunion publique de Jean-Luc Mélenchon à Lille. Tout parallèle entre les deux situations est absolument autorisé.

    • Est-ce qu’il y a des choses sur un éventuel rôle de l’Église catholique ?

      Parce que j’ai lu quelque part que le refus de l’avortement avait été mis en avant par la droite et les évêques catholiques (avec éventuellement des mensonges sur la réalité du texte proposé) :
      https://www.leparisien.fr/societe/a-rebours-des-etats-unis-le-chili-veut-inscrire-lavortement-inscrit-dans-

      Depuis quelques temps, par ailleurs, il apparaît que l’église chilienne est empêtrée dans ses scandales pédophiles, ce qui me semble aussi un élément qui aurait tendance à radicaliser les catholiques (paranoïa et complotisme).

      Bref je me demande si cet angle du rôle de l’Église a été abordé.

    • Le début du texte de DS évoque rapidement l’IVG.

      Et la nouvelle constitution chilienne fut massivement rejetée par référendum. 62 % de rejets contre 38 % d’approbations, le résultat est sans appel, pour cette constitution de 388 articles, qui proclamait dès ses premières lignes : « Le Chili est un État social et démocratique fondé sur l’État de droit. Il est plurinational, interculturel, régional et écologique […] et sa démocratie est paritaire. » Taillée sur mesure pour favoriser les réformes sociales et écologiques promises par le nouveau président Gabriel Boric, élu après le mouvement social de 2019, elle avait tout pour plaire à la gauche européenne, au point que malgré des sondages unanimes, certains n’envisageaient même pas une défaite (voir ce tweet d’Olivier Faure, ou cet article de « Mediapart », à la veille du scrutin).

      Parmi les causes de cette défaite massive, l’AFP pointe ""une campagne baignée dans un climat de désinformation […] sur les articles en train d’être débattus"" par l’assemblée constituante. L’AFP ne précise pas les contours de cette ""désinformation"", mais on peut les déduire en creux de la lecture de ce « vrai/faux » du site chilien « Pressenza »"", manifestement favorable au projet rejeté. ""La Nouvelle Constitution (NC) élimine-t-elle les Carabiniers du Chili ? Non." « Les parents pourront-ils choisir l’éducation de leurs enfants ? Oui. » "Le droit à la propriété privée demeure-t-il ? Oui, le droit de propriété est maintenu comme un droit fondamental." « Est-ce que je pourrai avoir/garder ma résidence secondaire ? Oui. » Une femme peut-elle avorter jusqu’à 9 mois ? Non." « La justice autochtone s’appliquera-t-elle aux non-autochtones ? Non. » "Etc. etc. « Je vous invite à débattre intensément de la portée du texte, mais pas des mensonges, déformations ou interprétations catastrophistes qui sont déconnectées de la réalité », a exhorté Boric avant le scrutin. En vain.

      Au-delà de la désinformation, les reportages français évoquent la crainte d’une partie des Chiliens, devant la perspective de consentir des droits élargis aux populations autochtones, notamment aux Mapuche, dans le Sud du pays, en raison de conflits autour de terres revendiquées par des groupes radicaux Mapuche (lire cet excellent reportage du « Monde »). La Constituante de 154 membres, paritaire et clairement à gauche, était d’ailleurs présidée par une militante et universitaire issue du peuple mapuche, Elisa Loncon Antileo.

    • Le mot d’une camarade franco-chilienne-mapuche (qui prévoit toujours d’y déménager malgré tout) :
      https://www.facebook.com/konkafel/posts/pfbid02ynMC5ZLM7vw7gKdcMGV4q8JTEf6Ee4nDYuGkjpkWqbE9tfqoHJTd1mEvWiBWZSfal

      Nous avons perdu.
      La tristesse est immense car le gâchis est évident, que de temps, argent et espoirs envolés. Le choc ressentis par les forces progressistes doit être encaissé et analysé.
      Pour ma part j’y vois plusieurs facteurs entremêlés qui peuvent expliquer en partie cette catastrophe.

      1/ Cette campagne électorale a été la plus sale que le Chili n’ai jamais subit, même des élus du congrès aux USA ont écrit aux propriétaires des médias et réseaux sociaux pour alerter sur le taux de fake news qui circulaient.
      Les médias, et les journaux répétant matin midi et soir les « mantras » de l’oligarchie qui les possède tous. Pour preuve, le vote des Chiliens à l’étranger est à plus de 65% à faveur del Apruebo.
      Car oui la programmation mentale est effective, réelle et puissante car implicite.
      Je pratique l’hypnose thérapeutique pour aider mes patient.e.s à changer les habitudes qui les rendent malheureuxes, je connais donc bien les effets des suggestions ciblées, répétées qui finissent par devenir des croyances, qui conditionnent les comportements. Les gens ignorent l’effet que cela a sur eux, car nous préférons penser que nous sommes maîtres de nos pensées et émotions... Mais nous les psys nous savons que ceci n’est qu’une illusion, une illusion de contrôle et de liberté... qui flatte et rassure notre ego.

      2/ Le vote a été rendu obligatoire cette fois, une première au Chili, les gens contraints d’aller se prononcer alors que d’ordinaire ils sont au mieux dans une posture critique, au pire dans une dépolitisation extrême ont manifesté leur rejet des processus électoraux en disant fuck.

      3/ Le racisme intrinsèque de la société chilienne, où la colonialité de l’être y est encore centrale, des générations et des générations ayant grandi avec la haine del indio, c’est à dire d’une partie d’eux même. Ce fut un des principaux enjeux de ce scrutin, la place qui fut faite aux peuples premiers par le processus constituant, fut totalement déformé par les médias et les bots. Le chilien moyen n’aime pas être associé à ses origines, car il faut quand même savoir qu’au Chili il y eu des politiques de blanchiment de la race (sic) menées par l’Etat, avec notamment l’accueil de colons européens a qui étaient données, papiers, terres, bétail, et indios... et ette générosité dura plusieurs siècles, aujourd’hui le 1% plus riche est constitué majoritairement par les descendants des colons.

      4/ La dimension antipatriarcale de la proposition a effrayé, comme le racisme structurel, ces 2 pilliers de la matrice capitaliste sont bien solides, à notre grand désespoir.

      5/ Si le peuple chilien a su se soulever en 2019, la pandémie et toutes ses restrictions ont impacté la dynamique insurrectionnelle, canalisée par le processus constituant qui subit d’emblée le sabotage médiatique. Les gens furent dépossédés de leur puissance d’agir, séparés, contraints de retourner chez eux et d’encaisser, le repli sur soi obligatoire finit par faire taire ce « nous avons mis tant de temps à nous retrouver, ne nous lâchons plus » qui était dit et répété durant el estallido.

      J’écris car j’essaie de comprendre, et aussi de vous expliquer, vous que j’ai saoulé avec mes espoirs, je n’ai toujours pas réussi à chialer mais ça va pas tarder, car il faut là maintenant que l’on accepte cette défaite pour comprendre, sentipensar lo que pasó, el daño que le sigue haciendo a mi pueblo el empresariado, l’oligarchie chilienne n’allait quand même pas nous laisser gagner comme ça, le pays où 1% détient les 50% des richesses...

      Et je ne change pas mes plans, j’ai encore plus envie d’aller sur place pour travailler auprès des gens pour faire avancer notre vision, comprendre de l’intérieur les enjeux, blocages et freins au changement, le syndrome de Stockholm monumental qui règne.
      Cette proposition était beaucoup trop belle pour le sens commun chilien, imprégné par la culture de l’oligarchie, des entrepreneurs triomphant, de l’individualisme cher au liberalisme...

      Certes cette proposition tombe à l’eau, tristesse absolue, mais le processus constituant continue... Sous quelle forme ? Les jours qui viennent seront déterminants, pour l’instant l’émotion est palpable, puis viendra le deuxième temps de la pensé, plus rationnel et froid...
      Ce scrutin nous a été volé, le rôle des médias corrompus est central, nous en voyons ici en France aussi les effets, si les pouvoirs exécutifs et législatifs ne freinent pas ce monopole de l’influence sociale, nous sommes tous foutus, là bas et ici.

  • Altice piraté par le groupe Hive : ce que contient le leak
    le lundi 05 septembre 2022 | Reflets.info
    https://reflets.info/articles/altice-pirate-par-le-groupe-hive-ce-que-contient-le-leak

    Des dizaines de milliers de documents dévoilent le fonctionnement de la société de Patrick Drahi

    Les données révélées par le groupe de hackers Hive permettent d’entrevoir le fonctionnement d’Altice, un empire tentaculaire à l’architecture opaque. Elles comportent des informations sur des sociétés basées dans des pays particulièrement souples en matière fiscale, en Suisse, au Luxembourg ou encore à Guernesey. Par incidence, ces révélations mettent en lumière le train de vie faramineux d’une famille aussi discrète que milliardaire. Bien loin de la fin de l’abondance annoncée… (...)

  • Financement régional de drones policiers : l’Île-de-France dans l’embarras
    https://www.laquadrature.net/2022/09/05/financement-regional-de-drones-policiers-lile-de-france-dans-lembarras

    En début d’année, La Quadrature du Net s’associait aux élu·es de la région Île-de-France mobilisé·es contre le subventionnement illégal de drones municipaux par la région. Mise sous pression, la majorité régionale, embarrassée, commence à admettre…

    #général #Surveillance

  • China just approved the world’s first inhaled #COVID-19 vaccine
    https://fortune.com/2022/09/05/cansino-china-worlds-first-inhaled-vaccine-omicron

    The #vaccine, called Convidecia Air, changes the liquid form of the vaccine into an aerosol using a nebuilzer. The vaccine can then be inhaled through the mouth using the nebulizer machine. The needle-free vaccine “can effectively induce comprehensive immune protection in response to SARS-CoV-2 after just one breath,” Cansino said in a statement.

    [...] Cansino’s booster vaccine is an inhaled version of the one-shot, adenovirus COVID-19 jab that Cansino developed in partnership with the Chinese military-run Academy of Military Medical Sciences.

    • Un projet de vaccin nasal français contre la COVID-19 bloquant toute transmission du virus - une nouvelle étape franchie
      https://www.inrae.fr/actualites/projet-vaccin-nasal-francais-contre-covid-19-bloquant-toute-transmission-du-vi

      Alors que de nouveaux résultats pré-cliniques, obtenus avec le variant Delta cet hiver, démontrent la robustesse du concept de ce vaccin bloquant toute contagiosité au SARS-CoV-2, la start-up française LoValTech, labellisée Deeptech par BPI France, vient d’être créée. Pour accélérer le développement du projet et consolider les annonces d’investissement, cette nouvelle société détient désormais une licence exclusive d’exploitation mondiale du brevet portant sur le vaccin, concédée par l’Université de Tours et INRAE. Elle a pour objectif de piloter le projet des phases de développement de la formulation vaccinale jusqu’aux essais chez l’homme qui aboutirait à une autorisation de mise sur le marché du vaccin fin 2023, début 2024.

      #vaccin_nasal

  • Most major carbon capture and storage projects haven’t met targets | New Scientist
    https://www.newscientist.com/article/2336018-most-major-carbon-capture-and-storage-projects-havent-met-targ

    The majority of 13 flagship CCS [Carbon capture and storage] schemes worldwide, representing 55 per cent of captured carbon dioxide, have either failed entirely or captured much less CO2 than expected

    #climat

  • Pourquoi une information judiciaire a été ouverte sur l’#IHU de Marseille de Didier Raoult
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/09/06/une-information-judiciaire-ouverte-sur-l-ihu-de-marseille-de-didier-raoult_6

    La procureure de Marseille Dominique Laurens a indiqué le soir même à l’Agence France-Presse avoir ouvert une information judiciaire. La décision fait suite à la publication lundi d’un rapport des inspections des deux ministères (IGAS et IGESR) mettant au jour « des dysfonctionnements graves de l’IHU-MI concernant la qualité de ses activités de recherche et de soins ».

    Le nouveau directeur de l’institut, très lié à #Didier_Raoult, Pierre-Edouard Fournier, et ses sept membres fondateurs (dont l’université Aix-Marseille, l’Assistance publique-Hopitaux de Marseille, l’Institut de recherche pour le développement ou le service de santé des armées) seront prochainement convoqués par leurs tutelles pour « mettre en œuvre dans les meilleurs délais un plan d’action volontariste » qui « conditionnera la poursuite de l’activité de l’IHU-MI et de son financement par l’Etat », selon le communiqué commun des ministres.

    « Dérive de la gouvernance »

    Une autre plainte avait été déposée en avril par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) pour de « graves manquements » et des procédures « non conformes à la réglementation des recherches impliquant la personne humaine (RIPH), notamment sur le plan éthique ». Mais le travail des inspecteurs de l’IGAS et de l’IGESR va plus loin que celui de l’ANSM, puisque, outre les nombreux écarts aux règles éthiques constatés, il s’intéresse, sur la période 2017-2021, à la gouvernance de l’IHU-MI, ses conditions de travail ou encore sa stratégie. En plus de 150 pages, un bilan particulièrement négatif de Didier Raoult et de « son » IHU, créé en 2011, est tiré : « dérive de la gouvernance », « mode de management générateur de mal-être au travail », « stratégie à réinterroger », « pratiques médicales et scientifiques déviantes »… Le rapport met aussi en doute la qualité de la production scientifique, l’une des fiertés de son ancien directeur, en notant que l’institut marseillais produit plus d’articles de recherche dans des revues de moindre influence que les autres IHU.

    Mais le réquisitoire le plus grave concerne sans conteste les pratiques médicales, avec un argumentaire assez proche de celui déjà employé par l’ANSM, ou par l’ordre national des médecins de Nouvelle-Aquitaine en décembre 2021 [un ordre des médecins local qui se soucie de santé au point de statuer sur des questions situées hors de son ressort géographique ? faut qu’il remplace le national !]. Cinq faits pourraient « relever d’une qualification pénale », selon le rapport. Ils concernent des protocoles de prescriptions médicales non conformes (sur la tuberculose notamment) ou des manquements éthiques en recherche clinique (entorses aux règles sur le consentement des personnes).

    L’ANSM avait identifié trois recherches impliquant la personne humaine (RIPH dans la nomenclature juridique de protection des personnes), pour lesquelles l’avis d’un comité de protection des personnes (CPP) aurait dû être sollicité. La nouvelle inspection a repéré trois autres possibles écarts à la réglementation, concernant des recherches menées sans avis favorable d’une CPP. Ces anomalies avaient été repérées plusieurs mois avant l’ANSM ou cette inspection par la biologiste #Elisabeth_Bik, sans que cela ne déclenche de réactions des employeurs de Didier Raoult, qui en retour avait porté plainte contre la chercheuse. Les inspecteurs, sans précision, soulignent d’ailleurs plusieurs fois la « passivité » et la « lenteur » à réagir des fondateurs de l’IHU-MI.

    termes manquants #Olivier_Véran #Emmanuel_Macron

  • Eau : consommation et prélèvements | Blog Mediapart | 06.09.22

    vu dans le 2eme commentaire d’un post :
    https://blogs.mediapart.fr/yoannpermabocage/blog/260822/penurie-deau-potable-venir-en-loire-atlantique-en-septembre/commentaires#comment-11438795

    06/09/2022 14:22 Par Jean-Michel M. 

    L’irrigation agricole représente 48% de la consommation d’eau en France. Dans ce secteur, c′est le maïs, cultivé uniquement pour alimenter l’élevage industriel, qui en utilise le plus, suivi des arbres fruitiers. On supprime le maïs et l’élevage industriel et une bonne part du problème de la consommation d’eau est résolu.

    En ce qui concerne les prélèvements d’eau c′est la production d’énergie qui est la plus demanderesse, à hauteur de 64%. Dans ce domaine, ce sont les centrales nucléaires qui prélèvent le plus. On les supprime aussi et les 2/3 du problème de prélèvement sont eux aussi résolus.

  • La #peur des #étrangers

    Et si plutôt que de laisser place aux délires de ceux qui s’imaginent bientôt grandremplacés, on se penchait sur la peur éprouvée au quotidien par les sans-papiers ? C’est ce qu’ont fait l’anthropologue Stefan Le Courant et les réalisateurs Vincent Gaullier et Stefan Le Courant.

    Que m’est-il permis d’espérer ? C’est cette phrase d’Emmanuel Kant que les réalisateurs Vincent Gaullier et Raphaël Girardot ont choisi pour titre de leur nouveau film qui documente les quelques jours que passent des migrants tout juste arrivés dans un centre d’accueil humanitaire du Nord de Paris. Ils nous rejoindront en seconde partie d’émission, après que nous ayons entendu l’anthropologue Stefan Le Courant nous parler d’une enquête menée dans une temporalité beaucoup plus longue auprès de sans-papiers de la région parisienne.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-suite-dans-les-idees/la-peur-des-etrangers-6348132

    #podcast #migrations #sans-papiers #Stefan_Le_Courant #Le_Courant

    ping @_kg_

    • Sans-papiers : étranges étrangers

      Ouvriers pour les JO de Paris 2024, livreurs, cuisiniers... Les sans-papiers qui vivent et travaillent en France sont sous la menace permanente d’une arrestation, d’un placement en centre de rétention, d’une expulsion. Quelles conséquences ce contexte a-t-il sur les personnes qui le subissent ?

      Mieux contrôler nos frontières, reconduire plus efficacement ou conditionner les visas et aides au développement à des accords de réadmission… Voilà ce que le candidat-président Emmanuel Macron portait comme proposition dans l’entre-deux-tours de la présidentielle.

      Migrants économiques, clandestins ou sans papiers… Depuis la crise de 2015 et les arrivées de réfugiés syriens aux portes de notre continent, la figure de l’étranger est devenue encore plus centrale dans l’espace politique et médiatique européen.

      Pourtant, ces hommes et ces femmes, certes sans existence légale, occupent des emplois, des logements, paient parfois des impôts… Et ils reviennent dans les lumières de l’actualité parfois, au gré d’un fait divers, ou d’une action collective.

      Cette semaine par exemple, plusieurs manifestations ont eu lieu, pour réclamer des régularisations massives pour ces employés sans-papiers de Derichebourg, sous-traitant de Chronopost… La semaine dernière, ce sont une dizaine d’ouvriers des chantiers des sites des JO 2024 qui ont été régularisés suite à une action syndicale…

      Qui sont ces condamnés à la clandestinité ? Comment vit-on dans la peur quotidienne d’un contrôle, d’une arrestation, d’une expulsion ? Pourquoi sont-ils au cœur des débats ?

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sous-les-radars/sans-papiers-etranges-etrangers-4429280

    • Vivre sous la menace. Les sans-papiers et l’Etat

      La politique de contrôle migratoire ne s’exerce pas uniquement aux frontières, sur le territoire national elle continue d’œuvrer en séparant celles et ceux qui bénéficient d’un séjour régulier des autres qui en sont dépourvus. Elle trace des démarcations intérieures invisibles et implacables quand le spectre de la frontière hante le quotidien des personnes qui chaque jour risquent l’expulsion. En ethnographe, Stefan Le Courant tente de saisir les conséquences intimes de ce gouvernement par la menace.
      Après une enquête de plusieurs années auprès d’une quarantaine de sans-papiers, l’auteur restitue avec humanité leur expérience ; il raconte des vies façonnées par la crainte de l’arrestation ou de la dénonciation. Si la menace est, pour celui qui l’exerce, une manifestation de son pouvoir de nuire sans exécution immédiate, pour celui qui y est exposé, elle se traduit par une conscience aiguë et permanente du danger. Obsédante, cette menace pousse à privilégier la solitude et la méfiance ; elle transforme l’environnement proche en un monde de signes potentiellement redoutables : le ton d’une voix, la couleur d’un uniforme, la question d’un camarade de chambre, tout peut être un indice qu’il devient crucial de savoir exploiter. En cherchant à appréhender cette présence qui se dérobe, à vivre la vie d’un sans-papier, l’auteur livre un récit immersif aussi original qu’inédit.

      https://www.seuil.com/ouvrage/vivre-sous-la-menace-stefan-le-courant/9782021364972
      #livre

  • Besançon : chants militaires allemands, saluts hitlériens, stickers SS... en plein centre-ville, un cortège néonazi sème la consternation - Kawa TV : la TV qui réveille
    https://www.kawa-tv-info.fr/besancon-chants-militaires-allemands-saluts-hitleriens-stickers-ss-en-p

    Dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 août, une vingtaine de militants d’extrême-droite a déambulé dans les rues du centre-ville de Besançon. À peine sorti du bar « le Shake Pint » vers 02h15 où il arrosait un anniversaire, le groupe a troqué le festif contre le politique. Avec, au menu de ce cortège sauvage, musiques militaires allemandes, slogans nationaux-socialistes, saluts hitlériens, entre autres banderoles, fumigènes et autocollants. Le tout sans jamais susciter la moindre réaction des pouvoirs publics, à qui nous avons visiblement appris l’existence de cet événement..

    #extrême_droite #néonazi #impunité

  • Un ancien diplomate israélien dit que la progression de la reconnaissance de l’apartheid doit être un signal d’alarme
    29 août | Brett Wilkins pour Common Dreams | Traduction SF pour l’AURDIP |
    https://www.aurdip.org/un-ancien-diplomate-israelien-dit.html

    Un ancien négociateur des Accords d’Oslo avertit que l’usage croissant du mot « apartheid » pour décrie le mauvais traitement et le contrôle du peuple palestinien par Israël a des implications profondes. (...)

    #IsraelApartheid

  • Un été de plus. Manifeste contre l’indécence
    Par Johann Chapoutot (Professeur, Sorbonne Université) et Dominique Bourg (Professeur honoraire, Université de lausanne) – La pensée écologique
    https://lapenseeecologique.com/un-ete-de-plus-manifeste-contre-lindecence

    L’été 2022 n’aura représenté, à l’échelle de l’hémisphère Nord, qu’un été de plus, une n-ième confirmation de ce que nous savons depuis plus de 30 ans, depuis le premier rapport du GIEC ; une répétition de ce que nous expérimentons depuis 2018. Le dérèglement climatique n’est plus une abstraction, mais une dévastation (500’000 hectares de forêts brûlées en Europe occidentale), chaque année plus importante. En ce sens il ne surprend plus, ne nous apprend plus rien, mais il touche, au sens physique et émotionnel, des pans toujours plus vastes de la population : la tristesse, l’effroi et le désarroi dominent, qui peuvent déboucher, au plan psychique, sur des accablements bien compréhensibles et, sur le plan politique, sur une colère qui peut confiner à la rage.

    Le « pouvoir, ou l’impuissance assumée
    (...)

  • Le #Niger provoque la #pluie pour éloigner le spectre de la #sécheresse
    https://www.voaafrique.com/a/le-niger-provoque-la-pluie-pour-%C3%A9loigner-le-spectre-de-la-s%C3%A9cheresse/6716650.html

    Cette technologie de « pluies provoquées » consiste, à l’aide d’un avion, à introduire dans les nuages des produits chimiques, notamment un mélange d’argent, de sodium et d’acétone.

    #climat

  • Plusieurs associations d’Occitanie dénoncent les grands projets inutiles
    https://www.lejournaltoulousain.fr/occitanie/actualites-occitanie/associations-occitanie-denoncent-grands-projets-inutiles-173450

    Ces grands projets d’ inutilité publiques

    Pour ces trois années décisives, voilà ce que les élus en place nous ont concocté :

    – L’État veut construire une autoroute Castres-Toulouse payante pour une fraction de 5 640 véhicules par jour ! Tous les marqueurs vont à l’encontre d’un projet tel que cette autoroute A69 : inutile, imposée, injuste, d’un autre temps. https://www.lvel.fr Pourquoi ne pas regarder la vérité en face ?

    – Le Conseil départemental de la Haute-Garonne et Toulouse Métropole veulent construire un réseau routier de contournement à l’ouest de Toulouse (BUCSM et BUO) : 24 kilomètres de nouvelles routes, 52 hectares d’espaces naturels et agricoles artificialisés, pour un total de 276 millions d’euros.

    – Toulouse Métropole porte un projet de nouvel échangeur tout voiture à 80 millions d’euros sur la rocade Est de Toulouse, la Jonction Est, au milieu d’une zone verte à fort intérêt écologique, et cela https://www.change.org/p/non-%C3%A0-la-jonction-est-rocade-de-toulouse pour desservir une clinique privée au détriment de la qualité de vie des habitants.

    – Toulouse Métropole souhaite construire la Tour Occitanie, projet phare du réaménagement du quartier de la gare de Toulouse-Matabiau, qui devrait culminer à 150 mètres et héberger des bureaux, un hôtel, des commerces, des restaurants et des appartements haut de gamme. Il s’agit d’un projet antisocial, dont les classes populaires seront exclues. Un prélude à l’embourgeoisement du quartier.

    – Dans l’Aude, un projet immobilier et de golf Lacoste sur 220 hectares de terres agricoles et naturelles avec 120 villas et maisons, 168 appartements, un hôtel de 80 chambres, un héliport… Capacité d’accueil de plus de 1 000 habitants, le tout en zone de montagne dans un village de 450 habitants ! L’augmentation du trafic aérien serait inéluctable.

    – La Région Occitanie et l’État veulent agrandir le port industriel de Port-la-Nouvelle pour accueillir des navires plus grands, sans qu’un projet économique ne le justifie, si ce n’est importer toujours plus de pétrole, d’engrais chimiques, de bois d’Amazonie, et exporter des blés que nous ne produisons pas. Le projet fait peser un grave danger sur la biodiversité du complexe lagunaire Bages-Sigean, et détruit des centaines d’hectares de fonds marins. Ce sont également des milliers de tonnes par kilomètre de cailloux qui sont transportés quotidiennement depuis le Tarn jusqu’à la Méditerranée. Ce projet voit l’abandon d’une gestion publique au profit d’une société d’économie mixte à dominante privée.

    – Entre Puylaurens (Tarn) et Castelnaudary (Aude), un projet d’axe rapide assorti de deux déviations : Blan (Tarn) et Revel (Haute-Garonne). Soit l’accaparement de quelques centaines d’hectares de terres fertiles, de refuges de biodiversité, des parcelles fracturées, les paysages et le cadre de vie bouleversés.

    – Un projet de contournement par l’Ouest de la ville de Nîmes est récemment ressorti des cartons. Un vieux Contrat de plan État-Région d’une 2×2 voies de 12 kilomètres https://caveiracvaunage.wixsite.com/contournement/lassociation qui détruira la garrigue du village voisin, Caveirac. 230 millions d’euros pour saccager 140 hectares d’espaces boisés sans résoudre les problèmes d’embouteillages à l’entrée de la ville ! Un “pognon de dingue” pour appauvrir la biodiversité !

    – À Montpellier, le département de l’Hérault entend dépenser près de 100 millions d’euros pour https://www.sosoulala.org éventrer 80 hectares de garrigues et de terres agricoles pour tracer au Nord de la ville de Montpellier un périphérique, le LIEN. À l’Ouest, l’État et la Métropole promeuvent une nouvelle liaison autoroutière surdimensionnée, le COM (contournement Ouest de Montpellier), sur 6 kilomètres, au coût d’au moins 275 millions d’euros, avec jusqu’à 10 voies en parallèle, détruisant au passage 24 hectares de très bonnes terres agricoles et 6 hectares de bois classés (pétition). Quid du trafic induit de poids lourds qui vont se déverser en masse sur ce nouvel itinéraire autoroutier plus court et moins cher ? De quoi étendre ainsi https://agir.greenvoice.fr/petitions/contre-les-projets-routiers-dans-l-agglomeration-montpellieraine et toujours plus une métropole hypertrophiée, de quoi grossir indéfiniment les trafics routiers périurbains de même que le transit de transport routier et de tourisme.

    – Dans les Pyrénées-Orientales, la Mairie de Codalet souhaite construire un lotissement à la sortie du village, sur 8 600 m² de terres agricoles. Les habitants s’opposent à ce bétonnage et estiment que la population locale n’a pas été informée. Ils aimeraient plutôt que le centre urbain soit rénové.

    – Dans les Pyrénées-Orientales, les organisations écologistes font face à de multiples projets issus d’un autre temps.
    À Argelès-sur-Mer, le maire Antoine Passa veut agrandir le port au mépris de zones humides et donne son feu vers à la construction de centaines de villas sur des zones boisées.
    A Céret, des espaces naturels encore préservés sont menacés par un projet de pont et de contournement soutenu, quoiqu’il en coûte, par le Conseil départemental.
    À Canet-en-Roussillon, des habitants découvrent qu’une zone arborée de 6 000 m² sera détruite pour y construire des immeubles. L’agglomération de Perpignan est défigurée par des routes et déviations de plus en plus nombreuses. Un entrepôt Amazon vient d’être inauguré dans la plaine du Roussillon et d’autres pourraient s’y implanter encore. Partout autour des villes et villages catalans, lotissements et zones commerciales grignotent les terres agricoles pour le seul profit des promoteurs immobiliers et des propriétaires, sans qu’aucune réflexion sur la qualité environnementale, la ressource en eau et l’intérêt commun ne soit menée.

    – En Ariège, un collectif s’oppose à la construction de l’écodomaine Coucoo sur le lac de Montbel. Les promoteurs ont promis d’investir 3 millions d’euros et de créer 14 emplois. Les opposants dénoncent une absence totale de concertation avec les habitants et plaident pour un libre accès à cet espace naturel. Ils craignent que les infrastructures nécessaires à l’hôtel (accès routier, assainissement, piscines) et la présence humaine permanente ne perturbent le fragile écosystème du lac. Ils réclament la prise en compte des avertissements de la mission régionale d’autorité environnementale concernant les dommages que pourraient causer les aménagements.

    – Toujours en Ariège, pour un coût de 11 à 13 millions d’euros, le détournement de la rivière Touyre pour alimenter le barrage de Montbel qui a pourtant toujours rempli son contrat pour servir l’irrigation des plaines d’Ariège, du Lauraguais et de l’Hers mort : sur 32 années, fin juin, après avoir servi à remplir le lac de la Ganguise, il est toujours resté plus de 41 millions de m3 pour la branche Hers Ariège malgré des turbinages en période de remplissage et le soutien d’étiage de la Garonne a été assuré.

    La LGV Bordeaux Toulouse/Dax ou GPSO https://www.lejournaltoulousain.fr/societe/carole-delga-jean-luc-moudenc-sadressent-conjointement-a-letat-1 est un des plus gros projets de bétonnage d’Europe. 6 000 hectares de forêt, de champs et de zones NATURA 2000 (Ciron, Gat Mort…) détruites. C’est aussi 4,5 millions de tonnes de CO2 équivalent, rien que pour le chantier. Un impact carbone qui ne sera pas amorti avant 2060 soit bien trop tard pour limiter le réchauffement climatique. Et c’est aussi une gabegie financière sans limite. 14 milliards d’euros annoncés qui se finiront en 25 ou 30 milliards. Le collectif NINA ainsi que les autres associations se battent contre ce projet mortifère et ne lâcheront rien.

    et tu as aussi

    – Mine de Salau (Ariège)
    https://www.ladepeche.fr/2022/06/24/mine-de-salau-le-conseil-detat-relance-le-dossier-10394590.php
    La mine de Salau a cessé toute activité en 1986. Mais en 2017, la hausse du cours du tungstène permet à la société Variscan de relancer l’idée de sa réouverture. Une importante mobilisation contre ce projet voit le jour à travers l’association Stop Mine Salau. Ces habitants s’inquiètent des polluants pouvant contaminer le réseau d’eau et des conséquences sur le tissu économique local.

    – Centre commercial Val Tolosa (Haute-Garonne)
    Projet abandonné d’après https://www.ladepeche.fr/2022/05/30/en-haute-garonne-le-projet-du-mega-centre-commercial-val-tolosa-a-lagonie-
    90 000 m2 pour un centre commercial construit sur 44 hectares de terres agricoles. Ce projet gigantesque devait voir le jour dans l’ouest de Toulouse (Haute-Garonne). Jugé inutile en raison d’une présence importante de centres commerciaux, Val Tolosa fait face à une très importante fronde. Des opposants qui ont obtenu plusieurs fois l’annulation de son permis de construire et qui n’attendent désormais que l’abandon officiel de ce projet.

    #grands_projets #inutilité_publique

  • Major sea-level rise caused by melting of Greenland ice cap is ‘now inevitable’ | Sea level | The Guardian
    https://www.theguardian.com/environment/2022/aug/29/major-sea-level-rise-caused-by-melting-of-greenland-ice-cap-is-now-inev

    Major sea-level rise from the melting of the Greenland ice cap is now inevitable, scientists have found, even if the fossil fuel burning that is driving the climate crisis were to end overnight.

    The research shows the global heating to date will cause an absolute minimum sea-level rise of 27cm (10.6in) from Greenland alone as 110tn tonnes of ice melt. With continued carbon emissions, the melting of other ice caps and thermal expansion of the ocean, a multi-metre sea-level rise appears likely.

    #it_has_really_begun

  • Une ville sud-africaine entièrement blanche, survivance de l’#apartheid
    https://www.voaafrique.com/a/afrique-du-sud-une-ville-enti%C3%A8rement-blanche-survivance-de-l-apartheid/6697154.html

    Pour Sandile Swana, expert en gouvernance municipale, la création de villes privées comme Orania n’a rien d’inhabituel. « Vous allez en voir d’autres », assure-t-il, « mais la spécificité ici est qu’ils ont choisi leur origine ethnique et propre culture » comme condition préalable.

  • Allan BARTE sur Twitter : « La vie de milliardaire ne fait plus rêver ! Trains supprimés faute de #conducteurs : la #SNCF cherche à pourvoir 1 200 postes (Ainsi, 19 #RER C seront supprimés chaque jour à compter du 1er septembre. ) via libe Pour financer la lutte dessinée : ▶️ https://t.co/0masgFBMMG https://t.co/iHXRZf7QQd » / Twitter
    https://twitter.com/home

    • ça parait énorme

      ⚠️ Mais le pire, c’est qu’il se cache une autre arnaque encore plus grosse. En effet, les quotas Arenh dont dispose chaque acteur alternatif sont le fruit d’un savant calcul.
      En effet, le quota Arenh est calculé au nombre de clients sur les heures creuses, week-end et jours fériés et surtout sur les mois de juillet et août.
      Donc, l’acteur alternatif a « intérêt » à avoir le maximum de clients l’été, puis en quelque sorte qu’ils partent en septembre pour avoir le maximum d’Arenh.
      👉Pourquoi, me direz-vous ? Par exemple, l’acteur alternatif X dispose de 10.000 clients en été et de 5.000 en hiver. Ils bénéficient d’un bon quota Arenh calculé sur 10.000.
      Mais l’hiver, il ne reste que 5.000 clients à facturer ; donc, pas besoin de racheter de l’électricité plus chère sur le marché libre. En se débrouillant bien, il restera même de l’Arenh.
      💪 Et là, formidable : il peut aller revendre son surplus, acheté 42 euros, sur le marché libre à… 430 euros actuellement. De l’argent facile sur notre dos collectif !

    • Intervention de Fabien Gay (directeur de l’Humanité et sénateur du 93) :

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1564531790467010561/pu/vid/720x720/pGU1vwLCwg1lUMq8.mp4?tag=12

      Biographie :

      Né dans le quartier populaire de Bacalan à Bordeaux, Fabien Gay est issu d’une famille ouvrière. Ses parents étaient ouvriers métallurgistes et travaillaient dans l’usine SAFT à Bordeaux, qui produisait des batteries. Ils étaient syndicalistes CGT et communistes tous les deux. Son père fut même un des responsables de l’Union Départementale CGT de Gironde pendant deux décennies et membre du bureau national des métallos.

      https://www.fabien-gay.fr/%C3%A0-propos-de-fabien-gay

    • Il fut un temps où les économistes estimaient que la fourniture d’électricité relevait d’un monopole naturel et devait être organisée par des opérateurs publics. À la suite de l’Acte unique de 1986, l’Union européenne a entrepris de créer un grand marché européen régulé par la concurrence. Le secteur de la production électrique fut divisé en trois branches.
      https://lagedefaire-lejournal.fr/la-crise-du-marche-europeen-de-lelectricite

      La gestion du réseau restait un monopole, tandis que la production et la distribution d’électricité étaient ouverts à la concurrence. L’idée était de faire fonctionner le marché de l’électricité comme celui des fruits et légumes : un marché de gros accessible aux producteurs, un marché du détail au sein lequel les distributeurs vendent aux particuliers l’électricité achetée aux producteurs.
      À terme, les autorités de Bruxelles espéraient que les distributeurs finiraient par se lancer dans la production en construisant des centrales électriques, notamment des éoliennes ou des centrales à gaz, dont le coût de construction est abordable. Pour cela, il fallait assurer aux distributeurs privés une certaine rentabilité. C’est ce que la France organisa avec la loi de 2010 qui instaura un mécanisme (l’ARENH) qui impose à EDF de revendre aux distributeurs privés, à prix bradé, un quart de son électricité nucléaire.
      Des fournisseurs incapables de produire

      Pendant plus de dix ans, l’ARENH a protégé les concurrents d’EDF des fluctuations du marché de gros. Mais au lieu d’en profiter pour investir dans la production, la plupart ont préféré rester de purs commerçants, se contentant de négocier des contrats sur le marché des producteurs et de revendre l’électricité ainsi acquise. Résultat, la France – comme le reste de l’Europe – a très peu construit de nouvelles centrales depuis que le marché a été libéralisé.
      La guerre en Ukraine a complètement chamboulé le marché européen. Incapables de produire leur propre électricité, les fournisseurs privés étaient menacés de faillite du fait de l’explosion des prix. En France il fallut étendre le volume d’électricité nucléaire vendu à prix bradé pour les sauver. Prise au moment où de nombreux réacteurs étaient à l’arrêt, cette décision devrait coûter au moins 8 milliards d’euros à EDF. Ce sont ces pertes catastrophiques qui expliquent l’annonce de sa renationalisation totale, l’entreprise publique n’étant plus capable d’investir dans de nouvelles centrales.
      En fin de compte, l’introduction forcée de la concurrence dans un monopole naturel aura nui à l’investissement et coûté très cher à tout le monde, sauf à quelques malins qui sont parvenus à spéculer sans prendre de risque et sans avoir jamais produit la moindre électricité.

      David Cayla, économiste atterré pour le journal l’âge de faire.

  • Eclairage public, nuisances et solutions

    Trame noire : quand les enjeux de la transition énergétique croisent les enjeux #biodiversité
    https://vimeo.com/563639384

    Webinaire réalisé pour les acteurs de TOTEn (Territoires d’Occitanie pour la transition énergétique) donc assez technique. On y trouve les prescriptions et obligations des éclairages et les angles morts de la réglementation, notamment sur la publicité lumineuse.

    Documents à télécharger sur
    https://toten-occitanie.fr/les-webinaires-du-reseau/8-juin-2021-webinaire-2-2021

    https://toten-occitanie.fr/IMG/pdf/webinaire_tramenoire_080621_compte-rendu.pdf

    #trame_noire #environnement #réglementation #territoires #lumières #nuisances_lumineuses #seuil_d'accessiblité #écologie #cartographie #corridors_écologiques #pollution_lumineuse
    #ciel_étoilé
    #nuit et https://www.lightpollutionmap.info

    Bonus
    Décryptage : l’arrêté ministériel « nuisances lumineuses » - Contexte

    https://www.cerema.fr/fr/actualites/decryptage-arrete-ministeriel-nuisances-lumineuses-contexte

    • Tarbes coupe l’éclairage des rues intérieures des quartiers résidentiels à 23h depuis le 1er juillet, pour réduire la facture et la pollution lumineuse.

      J’y vois aussi des discriminations spatiales et un couvre-feu implicite pour les femmes de certains quartiers.

      Repenser un éclairage public avec des sources moins hautes, mieux orientées et équipées en LED avec la bonne longueur d’onde serait plus efficace et surtout bien plus cher. Et on oublie aussi les enjeux sociologiques de l’éclairage public.

  • « Le vrai scandale, ce n’est pas le karting, mais l’état lamentable de nos prisons », Dominique Simonnot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté.

    C’est l’immense événement de la rentrée ! Non, pas la guerre en Ukraine, ni les feux de forêt, l’eau qui manque partout, ou les pauvres qui dorment à la rue, non, le vrai « scandale » de ces derniers jours est ce jeu organisé à la prison de Fresnes, une des plus vétustes de France, surpeuplée à 144 %. Un jeu nommé « KohLantess », en référence au programme télévisé « Koh Lanta ». Trois équipes – surveillants, détenus, jeunes voisins libres de la ville – s’affrontent autour d’un quiz de culture générale, dans une course en portant des bassines d’eau, puis, d’un côté et de l’autre d’un baquet, pompeusement nommé « piscine », ils tirent sur une corde jusqu’à faire tomber l’adversaire à l’eau.

    Enfin et c’est là tout l’objet du « débat », deux des 1 918 prisonniers de Fresnes (Val-de-Marne) participent dans la cour réaménagée de l’établissement à une course de kart.

    Le « team surveillant » a gagné, chaudement félicité par le « team détenus ». Et le directeur de la prison a distribué – c’était le but de la journée – des chèques venus de dons et de sponsors à trois associations caritatives œuvrant pour les enfants.

    Voilà le drame qui a déclenché une avalanche de déclarations indignées, furieuses, dénonçant des prisons « Club Med », « colonies de vacances », mettant en regard « les enfants qui ne partent pas à la mer » avec « des criminels » qui s’amusent en braillant, « sur le dos de nos impôts ». Une telle hypocrisie, c’est rare ! D’abord parce que cette journée n’a rien coûté aux contribuables, tous les frais ayant été réglés par la société de production. Ensuite, ces réquisitoires viennent d’élus et de responsables politiques qui, connaissant l’état honteux de nos prisons et leur surpopulation encore jamais atteinte dans notre histoire, osent, pour des raisons politiciennes, faire croire à nos concitoyens que la vie carcérale se résume à cette journée. Le vrai scandale, ce n’est pas le karting, mais l’état lamentable de nos prisons.

    Auraient-ils oublié le formidable rapport parlementaire « Prisons, une humiliation pour la République » [https://www.senat.fr/rap/l99-449/l99-4491.pdf], qui, en 2000, avait secoué la France, démontrant la vie affreuse du peuple des cellules. Un grand peuple de 72 000 habitants aujourd’hui entassés dans 60 700 places. Une partie d’entre eux, qui se trouvent dans des maisons d’arrêt (où sont détenus des condamnés à de courtes peines et des prévenus, donc présumés innocents), enfermés en cellule vingt-deux heures sur vingt-quatre, à deux, à trois, parfois même à six ou huit, voient cavaler des punaises de lit qui les piquent, des cafards qui leur galopent sur le corps.

    Les chantres de l’indignation

    Dans leur mauvaise foi, ces coryphées de la bien-pensance ignorent-ils que beaucoup parmi ces prisonniers renoncent à leur unique promenade quotidienne, laissant y partir leurs codétenus, pour se précipiter aux toilettes afin d’y être enfin tranquilles ? Ignorent-ils que 1 860 détenus dorment sur un matelas par terre, contraints de boucher leur nez avec du papier-toilette pour éviter d’aspirer les vermines ? Ignorent-ils qu’il faut attendre des mois pour voir un médecin, un psychiatre ? Des mois encore pour obtenir un travail ou ne jamais l’obtenir ? Et des mois encore pour accéder – ou ne jamais y accéder – à un atelier d’écriture, de théâtre, ou à toute autre activité donnant à apprendre, à savoir, à connaître, à vivre ensemble ? C’est-à-dire à préparer leur sortie, leur retour à la vie en société, afin que, comme le dit la loi, ils sortent meilleurs qu’ils n’y étaient entrés. Ignorent-ils, ces chantres de l’indignation calculée, que des prisonniers en viennent, faute de dentiste, à percer eux-mêmes leur abcès dentaire ?

    Ignorent-ils que des grabataires, des détenus âgés, gravement handicapés, ont été découverts par l’équipe du contrôleur général des lieux de privation de liberté à l’abandon, faute d’aides-soignantes et d’infirmières, baignant dans leurs excréments, incapables de se relever quand ils tombent ? Ignorent-ils que le médecin de la prison appelait à l’aide depuis des années et a fini, écœuré, par démissionner ?

    Savent-ils que plus de cent détenus se suicident chaque année en prison ? Ont-ils vu les rats qui grouillent dans les cours de promenade ? Ignorent-ils que ces conditions lamentables rejaillissent sur la mission des surveillants, devenue épouvantable ? C’est donc cela que ces moralistes nomment « colonies de vacances » ou « Club Med » !

    Chut ! Ni vu ni connu

    Plus sérieusement, et au-delà de son but caritatif, cette journée de Fresnes avait un côté récréatif, certes, mais prévu par la loi selon laquelle « l’administration pénitentiaire doit offrir aux détenus des activités récréatives ». Pourquoi ? Parce que s’amuser quelques minutes, voire quelques heures, au milieu d’une détention si dégradée, participe de la réinsertion.

    Et puisqu’il faut bien répéter l’évidence, à l’exception de quelques-uns, les détenus sont destinés à sortir un jour. Toutes les études le montrent : une sortie préparée, puis accompagnée par les services pénitentiaires d’insertion et de probation, réduit considérablement la récidive. Et s’il est un coût qui doit nous ébranler, c’est celui de 110 euros par jour et par détenu, pour végéter dans les conditions décrites plus haut.

    Qu’avons-nous vu sur cette vidéo de vingt-cinq minutes aujourd’hui supprimée en raison du « scandale » ? Des détenus et des surveillants riant ensemble, heureux que, pour une fois, tout se passe dans une ambiance bon enfant, sans heurts, ni tension, ni violences qui sont, hélas, le lot des journées carcérales.

    En fait, ces images, pour bien faire, auraient dû ne jamais être diffusées. Quelle hypocrisie ! Ainsi ne sont ni filmés ni connus les matchs de boxe, de volley, de football entre surveillants et détenus, les concerts de rap, de rock, ni les sorties en VTT, à escalader, à parcourir la forêt. Mais chut ! Ni vu ni connu, ça n’existe pas… Hypocrisie encore.

    Enfin, comment expliquer que nos voisins allemands, entre autres, réussissent avec vingt millions d’habitants de plus que nous à compter 13 000 détenus de moins, selon Prison Insider ? Parce qu’eux croient en la réinsertion dans les murs, avec de nombreuses activités, festives ou pas, et surtout à la sanction hors les murs, grâce à un taux d’alternatives à l’enfermement largement supérieur au nôtre.
    Que retenir de ce faux scandale du karting à Fresnes ? Sinon qu’il sert à masquer le vrai scandale du ratage total de notre politique pénale et pénitentiaire, et de cette innommable surpopulation carcérale. Pour faire plaisir, il faut donc que les prisonniers souffrent dans leur chair, s’ennuient à crever, et subissent, pour finir, ce qu’il faut bien nommer une forme de châtiment corporel.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/08/24/dominique-simonnot-le-vrai-scandale-ce-n-est-pas-le-karting-mais-l-etat-lame

    jets privés et jet-skis pour les uns, pas de karting les autres

    #prison

    • @desdetenus, 9:09 PM · 24 août 2022
      https://twitter.com/desdetenus/status/1562517390105378816

      Pas d’eau courante à la prison de Nanterre depuis 11h ce matin. Pas d’eau du robinet, pas de possibilité de tirer la chasse d’eau …

      Update : à 23h38, toujours pas d’eau. Les matons ont distribués quelques bouteilles d’eau aux cellules qui réclamaient de l’eau via les interphones…
      La Fronseee en 2022 🤡

      Update bis : L’eau vient d’être rétablie à 13h10 à la maison d’arrêt de Nanterre.
      Durée de la coupure : 26h15 🤡

    • Derrière Kohlantess, la violence de la prison – L’envolée - 23 Août 2022
      https://lenvolee.net/derriere-kohlantess-la-violence-de-la-prison

      Le tsunami d’extrême droite qui s’est déversé dans les médias et sur les réseaux sociaux au prétexte d’une malheureuse animation à la prison de Fresnes achève de prouver que maintenant qu’il est ministre des prisons, l’ex-avocat Superdupont-Moretti n’assure plus la défense de grand-chose – si ce n’est celle de positions fascistes. Au-delà de cette drague éhontée, il est important de rappeler que les animations telles que « Kohlantess » – et les polémiques qu’elles suscitent – masquent avant tout la violence pénitentiaire et la nature mortifère de la prison.

    • « Le vrai scandale des prisons françaises », par #Didier_Fassin - 27 août 2022
      https://www.nouvelobs.com/societe/20220827.OBS62444/le-vrai-scandale-des-prisons-francaises-par-didier-fassin.html

      Dans ce futur imaginé où le ministre de la Justice bénéficierait de toutes ces informations, il trouverait peut-être des arguments à opposer à celles et ceux qui, par démagogie autant que par ignorance, considèrent qu’on en fait trop pour les prisonniers, plutôt que de les rejoindre dans leur feinte colère contre le supposé laxisme du monde pénitentiaire.

    • Commission des lois en visite à Fresnes : l’envers du décor
      https://oip.org/communique/commission-des-lois-en-visite-a-fresnes-lenvers-du-decor

      Mercredi 17 octobre, la commission des lois se réunira à la maison d’arrêt de Fresnes. Au moment où les députés sont appelés à adopter le projet de loi de finances 2019, ce déplacement inédit contraste avec la réalité des chiffres : la rénovation de cette prison, emblématique de conditions de détention particulièrement indignes, n’est toujours pas à l’ordre du jour.

      Cette visite se veut emblématique. La commission des lois réaffirme ici l’attention qu’elle porte à la question des prisons. Une initiative qui aurait de quoi réjouir si Fresnes n’était pas par ailleurs emblématique de l’inertie des politiques pénitentiaires successives : vétuste, insalubre, surpeuplé, cet établissement est pointé du doigt depuis des années pour ses conditions de détention particulièrement dégradées, a fait l’objet d’une récente décision de justice ordonnant des travaux de rénovation, est sous la menace d’une condamnation de la Cour européenne des droits de l’homme… sans qu’à aucun moment le changement demandé et attendu n’ait lieu. En 2000, la ministre de la Justice Elisabeth Guigou annonçait sa complète réhabilitation. Elle avait même « décidé et obtenu les crédits correspondants », selon ses déclarations. Et puis rien. Près de vingt ans plus tard, cette rénovation n’est même pas prévue dans le budget 2019 sur lequel les députés de la commission des lois auront bientôt à se prononcer. Certes, 0,5 million d’euros sont crédités pour des « études préalables ». Un montant qui fait pâle figure à côté des 678 millions d’euros prévus pour la construction de nouvelles prisons. Cette année comme chaque année, le budget pénitentiaire est englouti par les projets immobiliers au détriment de l’entretien et de la rénovation des établissements existants, contraignant les personnes qui y sont détenues à endurer des conditions de vie souvent inhumaines. À la maison d’arrêt de Fresnes, ce sont 2 575 prisonniers qui s’entassent dans un espace prévu pour 1 404 personnes, en présence de cafards, de punaises et de rats. Une situation intenable alors que, des années après l’annonce d’une rénovation complète, nous en sommes encore au stade des études.

      Fresnes - état des lieux (2017) #OIP
      https://seenthis.net/messages/648952
      Une caractéristique des prisons françaises est le manque d’activités hors cellule et l’oisiveté qui en découle.
      https://oip.org/en-bref/quelles-activites-sont-proposees-aux-personnes-detenues

    • Laélia Véron
      https://twitter.com/Laelia_Ve/status/1564668342958526464

      Les polémiques passent vite dans les médias mais elles ont des conséquences qui durent, elles. Suite à #Kohlantess dans la prison où je bosse (et sans doute ailleurs) la plupart des activité est sur pause. Par ex le Goncourt des détenus ou le module sur les violences familiale

      Ça fout en l’air un travail élaboré par beaucoup pendant des mois et des mois. Et tout ça pour une campagne entretenue par des personnes qui n’en ont sans doute pas grand chose à faire mais avaient juste besoin d’une polémique de fin d’été.

      Si on me demande pourquoi c’est sur pause : parce que tout le monde stresse, et tout le monde veut être sûr·e d’avoir 500 validations hiérarchiques avant de mettre en place lesdites activités.

      Il n’y a pas une grande autorité qui nous a demandé d’annuler ces activités ou de les mettre sur pause. C’est plus pernicieux que ça:la polémique a fait peur à tout le monde, et maintenant tt est bcp plus lent et compliqué à organiser (alors que ce n’était déjà pas facile avant !)

      Merci à toutes les personnes qui vont continuer à se battre pour maintenir ces activités par ex
      @LaFabOperaVDL qui vient présenter l’opéra en détention.
      Si vous voulez en savoir plus sur la prison il faut suivre l’
      @OIP_sectionfr et la revue Dedans/dehors

  • « La loi sur le pouvoir d’achat écarte le #salaire comme instrument principal de la relation sociale de travail », Louis-Albert Serrut, syndicaliste.

    La série de mesures votées par l’Assemblée nationale le 22 juillet dans le cadre de la loi sur le pouvoir d’achat [définitivement adoptée, mercredi 3 août, à l’Assemblée nationale puis au Sénat] dissimule, sous les bruits d’une bataille médiatique opportune, des enjeux et des effets qui vont au-delà des aménagements annoncés comme des avancées pour les salariés.

    Ces mesures ponctuelles (prime annuelle, intéressement) se substituent aux discussions des organisations syndicales de salariés et d’employeurs sur les rémunérations, devenues inutiles. Plus grave, elles les ignorent, confirmant le dénigrement macronien des organismes intermédiaires de la démocratie.

    Les #primes dont le montant, triplé, peut atteindre jusqu’à 6 000 euros par an, ne ciblent pas les ménages modestes. Les sans-emploi, exclus de fait du dispositif, sont confrontés au durcissement des conditions d’accès à l’#assurance-chômage et aux réductions de leur indemnisation. Quant aux retraités, la revalorisation des pensions ne répare pas leurs gels successifs ni même l’inflation.

    Travail dissimulé

    Lorsque l’exécutif menace de fusionner d’autorité les branches dans lesquelles des salaires sont inférieurs au smic, il feint d’ignorer que durant son précédent mandat, Macron a inversé les normes, permettant qu’un accord d’entreprise, validé par une seule organisation de salariés même minoritaire, prévale sur les accords de branche nationaux et même sur la loi.

    Les critères de ces primes entérinent les pratiques du travail dissimulé : versement au bon vouloir de l’employeur, #exonération_de_cotisations_sociales et #défiscalisation. C’est d’une certaine manière la légalisation des pratiques du travail au noir.

    Toutes les composantes sociales du salaire, les cotisations, la complémentaire santé, l’épargne salariale, sont ainsi réduites ou plus précisément contournées. Comme les ordonnances Macron de septembre 2017 ont contourné le Parlement pour casser le code du travail, la loi sur le pouvoir d’achat écarte le salaire comme instrument principal de la relation sociale de travail.

    Les exonérations de cotisations – Sécurité sociale, assurance-chômage, retraite complémentaire – appauvrissent un peu plus encore les assurances sociales, déjà affectées par la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) de 2019. Ces exonérations visent à fragiliser les organismes de protection sociale, c’est la « politique des caisses vides » dont parle l’économiste Michaël Zemmour (Le Monde, 21 juillet 2022), pour justifier la nécessité d’une réforme et le recours aux assurances privées de tous ordres, complémentaires santé, accident, retraite.

    Malhonnêteté

    Il ne s’agit pas seulement, comme l’écrit Michaël Zemmour, d’une stratégie de réforme, mais de la continuation dans la recherche constante d’un objectif, celui de la liquidation du programme des « jours heureux ». #Denis_Kessler, alors vice-président du Medef, l’a clairement défini dans une déclaration en 2007 : « Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance (…). Il est grand temps de le réformer (…). La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »

    Tous les députés de droite (LRM-Renaissance, Les Républicains) et d’extrême droite (Rassemblement national) se sont associés dans cette démarche et ont voté cette loi dite malhonnêtement « pouvoir d’achat », dont l’objectif véritable est de contribuer à l’effacement du modèle social français. Et cet effacement commence par celui du Conseil national de la Résistance (CNR), dont l’acronyme va être remplacé par celui du Conseil national de la refondation, CNR, annoncé pour septembre.

    La malhonnêteté tient au procédé, la dissimulation, autant que dans les arguments, la falsification des besoins de financement.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/08/24/la-loi-sur-le-pouvoir-d-achat-ecarte-le-salaire-comme-instrument-principal-d

    #travail #reproduction_de_la_force_de_travail
    #droit_du_travail #droits_sociaux

  • Elisa Loncon Antileo : « Au Chili comme ailleurs, la démocratie a besoin d’oxygène et doit être renforcée »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/08/23/elisa-loncon-antileo-au-chili-comme-ailleurs-la-democratie-a-besoin-d-oxygen

    Pendant ce temps au Chili…

    A quelques jours du référendum du 4 septembre sur le projet de nouvelle Constitution au Chili, la militante et universitaire Elisa Loncon Antileo, qui a présidé l’Assemblée constituante, décrypte, dans un entretien au « Monde », les enjeux de ce texte et exprime son inquiétude à l’idée qu’il ne soit pas adopté.

    #Chili #constitution #constituante #mapuche #démocratie et… #paywall (wink wink)

  • Les dividendes versés aux actionnaires atteignent un pic en France au deuxième trimestre
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/08/25/les-dividendes-verses-aux-actionnaires-atteignent-un-pic-en-france-au-deuxie

    En France, un nouveau record a même été atteint pour un deuxième trimestre, avec 44,3 milliards d’euros versés, selon les données collectées par le gérant d’actifs Janus Henderson. Dans le pays, « les dividendes ont augmenté de 32,7 % au deuxième trimestre », soit un rythme « supérieur à la moyenne européenne », souligne Charles-Henri Herrmann, directeur du développement France et Benelux de Janus Henderson, cité dans le rapport.