• Je me connecte subrepticement sur seenthis pour partager la triste nouvelle du décès de Rémi Gendarme-Cerquetti qui autrefois contribuait ici, réalisateur émérite, notamment de « Fils de Garches », petit bijou de documentaire. Désolé d’être le porteur de mauvaises nouvelles.

    Amicalement

  • Cyberattaque, soyez vigilants ! |France Travail
    https://www.francetravail.fr/candidat/soyez-vigilants/cyberattaque-soyez-vigilants.html

    Suite à une cyberattaque dont France Travail et Cap emploi ont été victimes, des informations personnelles concernant les demandeurs d’emploi actuellement inscrits à France Travail, les personnes précédemment inscrites au cours des 20 dernières années ainsi que les personnes non inscrites sur la liste des demandeurs d’emploi mais ayant un espace candidat sur francetravail.fr sont susceptibles d’être divulguées et d’être exploitées de manière illégale.

    Compte tenu des investigations techniques menées, les données personnelles exposées sont les suivantes : nom et prénom, numéro de sécurité sociale, date de naissance, identifiant France Travail, adresses mail et postales et numéros de téléphone.

    (...)

  • Nouveau scandale autour d’un navire de transport de bétail en Afrique du Sud lemarin.ouest-france

    Un navire de transport d’animaux vivants a été bloqué au Cap pendant deux jours avec à son bord plusieurs milliers de bovins parmi lesquels de nombreux animaux malades ou blessés.

    Le navire avait à son bord 19 000 bovins lors de son escale en Afrique du Sud.

    En provenance du Brésil, l’ Al Kuwait a été retenu deux jours au Cap où il a fait escale le 19 février. À son bord près de 20 000 bovins qui, selon les services vétérinaires locaux montés à bord, survivaient dans des conditions sanitaires exécrables. Avec des animaux blessés et enlisés dans leurs litières et leurs excréments, dont une part a dû être euthanasiée à bord. C’est d’ailleurs l’odeur pestilentielle du navire qui a conduit les autorités du port à contrôler le navire.

    Le navire a pu reprendre la mer
    Le bétailler de 190 mètres de long, propriété du groupe koweïtien Livestock transport and trading et battant pavillon de ce même État du golfe Persique, a cependant été autorisé à reprendre la mer pour rejoindre sa destination initiale, Umm Qasr en Irak. Au grand dam de plusieurs associations environnementales : “ Selon les déclarations du capitaine, les boxes seront nettoyés en mer. Ce qui veut dire que des milliers de tonnes de déchets et des cadavres d’animaux seront rejetés dans l’océan Indien au large de l’Afrique du Sud ou du Mozambique ”, dénonce ainsi Robin des bois.

    Le transport d’animaux vivants est un des chevaux de bataille de l’association française qui a d’ailleurs publié, en collaboration avec deux autres associations, un rapport sur le sujet en 2021 et doit en publier un second en mars prochain.

    Bien que peu nombreux - autour de 150 dans le monde - les navires de transport de bétail font régulièrement parler d’eux. Cela a encore été le cas début février avec deux navires, les Bahijah et Jawan, https://lemarin.ouest-france.fr/shipping/fin-du-calvaire-pour-les-16-000-tetes-de-betail-bloquees-plus-d accusés de négligence envers les animaux. Le trafic est en effet très sensible https://lemarin.ouest-france.fr/shipping/a-la-une-le-transport-maritime-danimaux-vivants-sous-pression-1 et fait l’objet de nombreuses pressions de la part des associations environnementalistes.

    #bovins #transports #déchets #pollution #koweit #méditerannée #Afrique

    Source : https://lemarin.ouest-france.fr/shipping/nouveau-scandale-autour-dun-navire-de-transport-de-betail-en-af

  • Près de 11 000 emplois supprimés à l’Education nationale
    https://www.cafepedagogique.net/2024/02/22/pres-de-11-000-emplois-supprimes-a-leducation-nationale

    Le décret annulant 10 milliards de dépenses est paru ce matin au Journal officiel. Contrairement à ce qui a été annoncé, les ministères ne sont pas traités à égalité. L’Education nationale rend 692 millions, essentiellement des emplois. Ce sont 2620 postes d’enseignants qui disparaissent dans le 1er degré public, 1740 dans le second degré public et 1760 postes dans le privé. Enfin l’équivalent de 4600 postes d’AED et AESH sont annulés. Il appartient maintenant à Nicole Belloubet et aux recteurs d’appliquer cette saignée dans les écoles et les établissements. Ces annulations de crédit rendent indispensable le report des réformes Attal.

    On en oublierait presque que :

    si les 12 millions d’élèves scolarisés en France dans les écoles, collèges et lycées du privé et du public étaient équipés d’un uniforme – pourrait être estimé à 360 millions d’euros.

    https://www.capital.fr/entreprises-marches/tenue-unique-a-l-ecole-ce-que-pourrait-rapporter-ce-nouveau-marche-1478382

    Le budget consacré au SNU passera de 140 à 160 millions d’euros, précise-t-on au ministère de l’Education.

    https://www.liberation.fr/societe/education/moins-de-profs-et-plus-de-snu-le-budget-2024-marque-les-priorites-du-gouv

  • Une brève histoire de l’évolution des recommandations algorithmiques

    –> Il y a d’abord la première génération de la recommandation, celle des recommandations sommaires qui associent un produit à un autre.
    Sur les réseaux sociaux, la logique consiste à s’abonner aux gens qui nous intéressent pour être notifié de ce qu’ils ont publiés. C’est ce que l’on peut appeler l’âge de la souscription et le modèle des recommandations simples (2000-2010).

    –> Dans le modèle en réseau qui lui succède, la propagation d’un message ne dépend plus seulement des personnes auxquelles vous êtes abonnées, mais est amplifiée ou rétrogradée par les effets de réseaux. Plus un message est relayé, plus il est amplifié. Ce sont les réactions des autres qui structurent la recommandation. Les contenus sont scorés selon l’intérêt des utilisateurs et la viralité. C’est l’âge du réseau et du modèle des propagations (2010-2016).

    –> Avec la montée en puissance du machine learning, les recommandations se complexifient et prennent en compte de + en + de critères. La recommandation se base sur la similarité : on vous recommande ce qui a plu à des gens qui vous sont similaires parce qu’ils ont les mêmes comportements que vous sur les réseaux. C’est l’âge algorithmique et le modèle de la similarité (2016-2021) qui rendra les grandes plateformes de la recommandation incontournables.

    –> Mais, la recherche d’un engagement optimal ou idéal s’effondre. Confrontées à leurs effets (l’assaut du capitole en est le symbole), les plateformes dégradent volontairement la performance de certaines recommandations, comme l’information ou les hyperliens. Elles assument être à la recherche de leur rentabilité, et se mettent à amplifier leur modèle commercial, notamment la publicité, jusqu’à s’y noyer. C’est ce que l’on peut appeler l’âge du cynisme, des distorsions de marché et de l’emballement du modèle commercial (depuis 2021…).

    Un âge du cynisme dans lequel, faute de régulation pertinente, nous risquons d’être coincés un moment ! J’en parle plus longuement par ici : https://hubertguillaud.wordpress.com/2024/02/20/une-breve-histoire-de-levolution-des-recommandations-algor
    #algorithmes #recommandation

  • Aux apatrides du web merdique - Par Thibault Prévost | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/clic-gauche/aux-apatrides-du-web-merdique

    Quinze ans après sa naissance, le Web 2.0, celui des réseaux sociaux, des applis et de la disruption, est en train d’agoniser, sans qu’on sache encore réellement ce qui lui succédera. En cause : l’emmerdification, ou la lente dégradation du capitalisme de plateforme.

  • point sur la situation du mouvement des agriculteurs

    Le mouvement est encore largement dominé par le syndicat majoritaire FNSEA qui a pris le train en marche, les protestations ayant démarré spontanément et pas forcément sous une bannière syndicale. Si cette domination est possible, c’est que les dominés partagent avec ses dominants les mêmes principes de vision du monde. D’un côté l’agriculture a reposé sur un modèle d’organisation familiale et entrepreneuriale, et c’est là aussi la représentation que les non-agriculteurs ont de l’agriculture, expliquant le soutien de la population au mouvement : une agriculture familiale et nourricière, organisée autour de la ferme où habite l’agriculteur au milieu des champs qu’il cultive avec ses tracteurs. C’est ce modèle qui est défendu par les agriculteurs qui manifestent.

    Cependant, les revendications syndicales et plus largement l’ethos professionnel des agriculteurs familiaux-indépendants ont conduit mécaniquement à sa propre disparition. Ce que les agriculteurs d’aujourd’hui subissent - la menace de disparaître par absence de rentabilité - les fermes d’hier aujourd’hui disparues l’ont subi de la même façon depuis 1945. On peut juger les revendications de la FNSEA bêtement productiviste, et même carrément viriliste : oui à la compétition économique pourvu qu’on en soit les gagnants. Et quand on échoue dans cette compétition, c’est que c’est qu’elle est « déloyale ». On revendique une sorte de « souveraineté » dans le choix de continuer à produire en France certaines denrées, ce serait donc ok pour fermer les frontières... mais seulement dans un seule sens. Le libre échange oui mais seulement quand ça arrange.

    En face, on entend un autre son de cloche émanant de la Confédération paysanne tentant de recentrer le débat sur les revenus et les prix, et souhaitant remettre en cause le « libre-échange », c’est-à-dire en fait les échanges marchands entre le territoire national et l’extérieur. Cela suppose que c’est ok pour une concurrence libre à l’intérieur du territoire national, celle qui a justement conduit à la diminution du nombre d’agriculteurs à l’après-guerre (ceux qui n’ont pas pris le train en marche de la mécanisation, des engrais, de l’endettement bancaire).

    Autre problème : les rendements agricoles étant bouleversés et incertains du fait de l’instabilité climatique, on peut anticiper que bien des régions dans le monde ne pourront pas se nourrir d’elles-mêmes via les territoires qui l’entourent immédiatement. Certains territoires vont produire plus tendanciellement, du fait du réchauffement climatique, d’autres moins. La difficulté à anticiper cela conjuguée à des déséquilibres de productions entre territoires devrait inciter à imaginer que les produits agricoles doivent continuer à circuler entre territoires et parcourir de grandes distances. Le problème est que cette « solidarité » entre territoires et régions du monde éloignées n’est amenée que par la bande, comme effet de bord des échanges marchands et des intérêts géopolitiques. C’est selon des intérêts économiques et politiques bien compris que les gens sont nourris sur cette planète, et non par des activités simplement nourricières.

    Dès lors, on peut se demander comment on peut relever les revenus des agriculteurs autrement qu’en abaissant leurs charges, selon une pure logique concurrentielle marchande. Les fameuses « normes » sensées introduire d’autres critères que la rentabilité pour décider quoi produire sont forcément difficiles à tenir dans la durée. Les « normes » qui sont tenables sont celles qui accroissent la rentabilité et éliminent les fermes les moins performantes. Les normes difficiles à imposer sont celles qui pour être tenables devraient être installées pour tous les concurrents, à l’échelle mondiale. Ce qui est impossible. La situation est donc inextricable, puisqu’il s’agit de faire une chose et son contraire. Maintenir la nature marchande de l’activité agricole, tout en lui ajoutant d’autres critères qui handicapent sa rentabilité, donc qui menace l’existence même de la production alimentaire ! Alors que la production et ses intrants dépend des échanges internationaux (matières premières, machines et matériels, etc), il sera compliqué de fermer l’importation pour telle production sans qu’en retour il y ait une sanction qui fera monter les prix d’un intrant dont on ne peut se passer, et qui n’est pas produit sur place.

    Autre difficulté : quand bien même les agriculteurs verraient leurs revenus augmenter, cela signifie que les non-agriculteurs - dont beaucoup vivent de l’aide alimentaire - auraient eux aussi besoin d’avoir plus d’argent, pour acheter des denrées plus chères, surtout si elles ont demandé plus de travail pour aboutir à une qualité supérieure ou des « services » environnementaux jugés bénéfiques pour tout le monde.

    On touche ici le problème de fond qui est qu’il faudrait donner de l’argent à tout le monde pour faire durer un système marchand à bout de souffle, puisque les producteurs ont besoin de subvention pour produire et les consommateurs d’argent supplémentaire -non issu du travail- pour consommer, sans compter la partie de la l’alimentation qui est donnée par l’aide alimentaire (et de basse qualité car sous-produit de l’industrie agro-alimentaire). Combien de temps encore à discuter et se prendre la tête pour maintenir les apparences d’un système marchand harmonieux ?

    A cela, la proposition de sécurité sociale alimentaire entend répondre. Mais d’une part elle est encore peu audible politiquement. D’autre part, elle est complexe à expliquer et à mettre en œuvre dans un horizon politique peu favorable à la création de mécanismes de solidarité supplémentaires basée sur l’économie (en l’occurrence basée sur des cotisations sociales supplémentaires). Le climat politique est en effet celui de raidissements identitaires, on le sait bien, mais sur le plan économique cela se traduit aussi par un détricotage de l’Etat social, les gouvernements de droite et d’extrême-droite préférant générer des augmentations de salaire par ce biais, plutôt que défendant des augmentations de cotisations sociales (salaires indirects).

    La suite du mouvement dépendra des opportunités qui se présenteront de se désolidariser des discours syndicaux par trop simplistes ou simplement corporatistes. Le problème des agriculteurs ne peut pas être résolu sans résoudre le problème des non-agriculteurs. A la fois ces problèmes sont pleinement exprimés quand ils le sont dans un langage économique - et il faut donc regarder cette réalité en face et globalement. De l’autre, leur résolution ne pourra pas se faire sur un plan économique.

    Le concept de « concurrence déloyale » par exemple est une notion reprise partout qui doit être interrogée, tant elle suppose une vision hallucinée d’une économie où la concurrence pourrait être maîtrisée, acceptable et désirable dans ses résultats concrets. Ce concept suppose que l’on peut conserver une organisation sociale identique dans ses fondements, et qu’en bricolant quelques paramètres on arrive à corriger les lourdes tendances pourtant observées : le moins-disant dans la production marchande est la norme, produire de façon dégueulasse et dans la souffrance est la norme, car tous les autres critères passeront toujours en dernier. Mais cette production est quand même acceptable socialement car elle est « bon marché » et en cela elle rend le service que l’on attend fondamentalement d’elle. Pour sortir de l’aporie de la production marchande injustement bon marché, il faut sortir de l’économie.

    Autres billets liés à ce sujet :
    https://seenthis.net/messages/1022015
    https://seenthis.net/messages/1008371

    #agriculture

  • Antibiotiques : une nouvelle classe de molécules dénichée par l’intelligence artificielle
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/01/02/antibiotiques-une-nouvelle-classe-de-molecules-denichee-par-l-intelligence-a

    L’intérêt de cette recherche, qui a fait l’objet d’une publication, le 20 décembre, dans Nature, réside avant tout dans la méthode utilisée, plus que dans les #molécules identifiées. Ce n’est pas un hasard si Felix Wong, premier signataire de l’article, est physicien et mathématicien, pas microbiologiste. La recherche biomédicale recourt déjà à l’#IA, mais, ici, c’est le mode d’apprentissage profond imaginé qui est innovant.
    Les chercheurs ont d’abord déterminé les activités #antibiotiques de 39 312 composés, des sous-structures chimiques de molécules déjà connues, ainsi que leurs profils de cytotoxicité sur des cellules humaines. Des réseaux de neurones ont ainsi été entraînés à identifier les structures chimiques associées à une activité antimicrobienne. Ils ont ensuite été utilisés pour passer au crible plus de 12 millions de composés et prédire leur activité antibiotique et leur cytotoxicité.

    Finalement, 283 composés ont été sélectionnés pour être testés empiriquement contre le staphylocoque doré. Des tests sur des souris ont permis d’identifier une classe de structure qui s’est avérée antimicrobienne à l’égard d’un staphylocoque résistant à la méthicilline et d’entérocoques résistants à la vancomycine, deux antibiotiques classiques. Le mot est lâché, ce serait la voie pour une nouvelle « classe » d’antibiotiques. Cela fait plusieurs décennies que les antibiotiques arrivant sur le marché ne sont que des versions améliorées ou au spectre élargi de familles existantes.

    « Un résultat spectaculaire »
    Didier Mazel, responsable de l’unité Plasticité du génome bactérien à l’Institut Pasteur, salue, dans cette étude, un « résultat spectaculaire ». « Ils ont démasqué une famille de molécules qui n’étaient pas connues pour leur activité antimicrobienne, cela valide leur modèle », ajoute le généticien. Si le recours à l’IA a déjà permis, par exemple, d’obtenir de nouvelles structures de protéines ayant un possible intérêt biologique, la puissance de calcul à laquelle l’équipe américaine a eu accès a permis de franchir une étape.
    Les travaux de Felix Wong s’inscrivent dans le projet Antibiotics-AI du MIT, piloté par James Collins, professeur d’ingénierie médicale et de sciences au célèbre institut du Massachusetts. L’objectif est de découvrir, d’ici à sept ans, de nouvelles classes d’antibiotiques contre sept types de bactéries mortelles, affirme le MIT dans un communiqué.
    Pour le microbiologiste Etienne Ruppé, professeur de bactériologie à l’université Paris Cité, il faut relativiser l’efficacité des molécules trouvées ici. Il relève « des concentrations minimales inhibitrices sur le staphylocoque de l’ordre de 2 milligrammes par litre, ce qui est élevé » et pose la question de l’application à l’homme. Et de regretter que cette première étude se soit concentrée sur les staphylocoques. « Aujourd’hui, ce sont les bacilles Gram négatif qui posent le plus de problèmes et sont responsables de morts dans le monde entier », insiste-t-il.

    Pour autant, Etienne Ruppé salue la qualité des données avec lesquelles a été entraînée l’IA, ce qui a permis cette « preuve de concept intéressante ». Ce modèle devrait permettre, selon lui, d’avoir « un ticket d’entrée moins important, afin d’identifier plus rapidement les candidats potentiels pour de futurs antibiotiques ».

    Infectiologue à l’hôpital Bichat (AP-HP), Nathan Peiffer-Smadja, reconnaît que les antibiotiques sont devenus les « parents pauvres de la recherche dans l’industrie pharmaceutique ». Mais il met en garde contre le Graal que certains placent dans la découverte de nouvelles classes d’antibiotiques. « Les bactéries évoluent plus vite que l’humain, et la résistance à une nouvelle classe arrivera aussi rapidement », prévient le spécialiste qui souligne la menace que l’antibiorésistance fait peser, à terme, sur des pans entiers de la médecine. « Si demain on ne sait plus traiter les complications infectieuses, on ne pourra plus faire de greffe d’organe ni de chimiothérapie agressive », insiste le docteur Peiffer-Smadja, pour qui l’enjeu est de mieux se servir des antibiotiques existants, en réduisant par exemple la durée de traitement, avant d’en découvrir de nouveaux.

  • Les scientifiques préviennent de nombreuses boucles de rétroactions climatiques dangereuses | Terra Projects
    https://www.laterredufutur.com/accueil/les-scientifiques-previennent-de-nombreuses-boucles-de-retroactions-

    Un nouveau rapport rédigé par une équipe internationale de chercheurs, dont des scientifiques de l’Université de l’État de l’Oregon (OSU), met en garde contre de nombreuses boucles de rétroaction climatique à risque et la nécessité d’agir tant au niveau de la recherche que des politiques. Publié dans la revue One Earth le 17 février 2023, le rapport indique qu’en raison notamment de l’amplification des rétroactions climatiques, « une réduction très rapide des émissions sera nécessaire pour limiter le réchauffement futur. »

    Des chercheurs des États-Unis et d’Europe ont répertorié et décrit 41 boucles de rétroaction climatique qui ont des implications majeures sur les perspectives du changement climatique. Les boucles de rétroaction climatique sont des processus qui peuvent soit amplifier soit diminuer les effets de nos émissions de gaz à effet de serre, initiant une réaction en chaîne cyclique qui se répète sans cesse. Il existe de nombreuses rétroactions amplificatrices importantes qui accentuent le réchauffement. Au total, les chercheurs ont identifié 27 rétroactions amplificatrices, 7 rétroactions amortissantes et 7 rétroactions incertaines.

    Source : https://phys.org/news/2023-02-scientists-dangerous-feedback-loops-climate.html

    D’autres articles en rapport avec les boucles de rétroaction climatiques (les liens figurent sur la page précédente) :

    https://scientistswarning.forestry.oregonstate.edu/climate_feedbacks

    https://scientistswarning.forestry.oregonstate.edu/climate_feedbacks_references

    https://bigthink.com/the-present/the-environmental-costs-of-war

    #boucles_de_rétroaction #feedback_loops #climat

  • Alexis Potschke : « J’ai lu le message du ministre et j’ai peur »
    https://www.cafepedagogique.net/2023/12/12/alexis-potschke-jai-lu-le-message-du-ministre-et-jai-peur

    J’ai lu le message du ministre tout à l’heure, et j’ai peur maintenant, très peur de ce qui vient : ça faisait longtemps que je n’avais pas eu peur comme ça.

    Il y a un passage qui m’a plongé dans une angoisse terrible. Tenez, c’est ce morceau-là :

    « À compter de la rentrée prochaine, les élèves de 6ème et de 5ème seront donc désormais répartis en 3 groupes de niveaux pour leurs enseignements de français et de mathématiques. »

    Ça n’a l’air de rien, comme ça, et quiconque ne sait pas vraiment ce qu’est une classe pourrait même hausser des épaules, trouver cela normal, se dire que j’en rajoute, passer outre. Ah ! ces profs, ils se plaignent tout le temps !

    C’est malgré tout la mise à mort d’une certaine vision de l’enfance. C’est la fin de l’idée des classes hétérogènes ou chacun peut apprendre à chacun et de chacun, où les élèves en réussite peuvent venir en aide aux élèves en difficulté, et où les élèves en difficulté peuvent prendre confiance en eux, s’appuyer sur leurs pairs ; se sentir un peu, de temps en temps, membre d’un groupe qui n’est ni bon ni mauvais, juste un groupe ; savourer leurs prises de parole réussies, travailler ensemble : apprendre des autres et leur apprendre des choses.

    C’est la fin d’un même postulat d’éducabilité. Tous les élèves sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres ! À dix ans, le rouage se met en marche : les uns à droite, les autres à gauche, le bénéfice du doute pour le ventre mou, tout ça, ça se rangera plus tard. Hop ! On classe, on trie ! Mais ce qu’il faut bien avoir à l’esprit, c’est que c’est pour le pire. Que ça ne marche pas.

    Imaginez-vous, dix ans fraîchement révolus, faire votre entrée au collège. Le couperet est tombé quelques semaines plus tôt, vous ne le saviez peut-être même pas, mais : vous êtes un élève en difficulté. Alors voilà : vos camarades seront des élèves en difficulté. Votre enseignant vous fera des cours pour élèves en difficulté. Vous aurez un emploi du temps d’élève en difficulté. Vous avez dix ans, votre avenir a déjà un nom.

    Autour de vous, aussi : essentiellement des garçons. À cet âge, les groupes de niveaux sont aussi, malheureusement, des groupes de genre.

    Vous ne pourrez pas profiter des remarques brillantes de vos camarades, travailler avec eux, apprendre d’eux : non, ce n’est pas la place qui vous a été assignée. Vous êtes en difficulté. Vous aurez toujours l’impression que vos enseignants vous parlent plus lentement qu’aux autres, et de la suspicion en lisant les appréciations sur votre bulletin.

    Le groupe classe, c’est fini. Bienvenue dans le sépulcre des ambitions. Mais que voulez-vous ? C’est ainsi que fonctionne la fabrique des élites. On vous laissera prendre la forme qu’on attend de vous. Vous n’apprendrez que ce qu’on a décidé de vous apprendre – à vous, parce que vous êtes : en d-i-f-f-i-c-u-l-t-é. Tant pis pour le reste !

    #école #élèves #éducation #groupes_de_niveau #ségrégation

    • On arrive au tri classiste et à la ségrégation mise en place déjà au lycée il y a 10 ans. Ça n’était pas clairement écrit, mais j’ai vu celleux qui avaient une bourse relégués dans des classes différenciées, avec des profs et un programme différent et surtout un discours de la direction à leur égard de type « Ah mais non, tu ne peux pas aller dans cette classe, iels ont beaucoup plus d’assurance que toi. » Et j’aurai aimé vous montrer une photo des classes, de ceux avec l’assurance de leur avenir et celleux qui n’en avaient pas, la différence de leurs fringues, leur façon altière de se tenir, de se sentir bien dans leur peau, de s’échanger leur réseau. Les soldats et leurs maitres.

    • Le groupe le plus performant sera affublé du doux nom de « castor » et avec le second groupe, appelés « les chasseurs », ils formeront l’Arc RIP aux Blicains. Quant aux élèves du troisième (et dernier) groupe dénommé « les sauvageons », ils se verront imposer un SNU à vie avec lever du drapeau en pyjama rayé tous les matins jusqu’au bout de leur vie. Par contre, les ceusses qui appartiennent à l’élite castorienne seront eux exemptés de service national universel et, promus aux mérites de leurs géniteurs, ils pourront aller directement pantoufler dans des cabinets de conseil après avoir obtenu leur bac avec mention.

      #école-caserne #saloperies #privilèges_de_classe #classes_ghettos #Gabriel_Attal #consanguinité #endogamie

    • Plus sérieusement, ceci est la conséquence fatale (dans le sens où ça devait arriver un jour) d’un délitement de l’institution #éducation_nationale initié par Sarkozy et finalisé par Blanquer : effectifs pléthoriques dans les classes. Des missions toujours plus nombreuses assignées aux personnels soumis à un feu roulant d’injonctions contradictoires. Résultats : les enseignants se barrent. Le recrutement se tarit. Les relations entre familles et l’institution deviennent de plus en plus conflictuelles. La hiérarchie (du sommet de la pyramide au plus médiocre sous-fifre) va essayer de dissimuler la poussière sous le tapis avec l’idéologie patriotico-laïcarde mais l’illusion fait rapidement long feu.
      Ce processus fait partie d’un dispositif idéologique qui a fait ses preuves dans les pays anglo-saxons, le fameux « starving the beast ».
      A mon avis, les familles « castoriennes » n’hésiteront pas un seul instant et scolariseront leurs progénitures dans le privé, cette attitude étant déjà une tendance lourde. Quant aux deux autres groupes de niveau, ils s’affronteront sur les bancs de l’école publique, les uns zélateurs impénitents de l’idéologie libertarienne, les autres au mieux regarderont par la fenêtre pour faire passer le temps, au pire mettront le feu aux établissements. On fera croire aux familles « chasseurs » que leurs enfants sont l’avenir de la nation et on les enjoindra de faire régner l’ordre raie-pue-blicain au sein de leurs établissements (en dénonçant par exemple les comportements idéologiquement déviants des familles sauvageo-wokistes.
      L’école a toujours été une interface d’une grande porosité entre la société et le pouvoir. Ça ne fait que se confirmer.
      Mon messages aux (ex) collègues qui y croiraient encore : courage, fuyez ou résistez !

    • Un copain de 40 ans, y-a 10 ans : « mais les budgets n’ont jamais été aussi élevés, faut arrêter de vouloir faire grève ou de dire qu’on n’a pas les moyens ». Les budgets à l’époque augmentaient pour prendre en compte l’augmentation du nombre d’élèves si mes souvenirs sont bons. Mais les profs n’étaient pas remplacés, et le pli était donné. 10 ans plus tard, plus personne ne veut devenir prof.

    • Les élèves du groupe « chasseurs » issus en majorité des familles de la classe moyenne déclassée auront bientôt un joli uniforme et s’ils se tiennent sages, ils pourront effectuer leur SNU aux Antilles (ou tout autre DOM-TOM).
      NB : ces familles « chasseurs » auront plébiscité le RN aux présidentielles de 2027.

    • Les jeunes parents, très écolos et socio-conscientisés qui approchent de la 40aine ont vite mis leurs discours sous le boisseau quand il s’est agit de scolariser leur précieuse progéniture là où les prolos autrement glorifiés n’ont pas d’autres choix que de laisser la leur et les « pédagogies alternatives » ont été là bonne excuse toute trouvée et toute offerte, en vrai, pour justifier leur cavalcade vers le privé, bien moins couteuse, socialement que les stratégies anciennes de contournement de la carte scolaire.

    • Ayant bossé (sur un poste adapté) à Angers avec la crème des pédagos dans « l’ingénierie éducative », les collègues ne se cachaient même pas de scolariser leurs rejetons dans le privé catho, parce que bon, hein, le collège (public) de secteur avait « clairement pas le niveau » ... Bel euphémisme en tout cas.

    • « Les groupes de niveau viennent percuter la motivation et l’estime de soi, et donc la réussite scolaire »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/17/les-groupes-de-niveau-viennent-percuter-la-motivation-et-l-estime-de-soi-et-

      Les économistes Yann Algan [HEC] et Elise Huillery [Dauphine] estiment, dans un entretien au « Monde », que, pour faire face à l’hétérogénéité des niveaux, il faudrait investir davantage dans la formation des enseignants et dans les compétences sociales et comportementales des élèves.

      .... à partir des évaluations de 6e de 2021, 50 % des élèves de classes sociales défavorisées se retrouveraient dans le groupe des élèves faibles contre seulement 13 % des élèves de classes sociales très favorisées. Les inégalités de genre seraient également marquées : le groupe des élèves forts en français compterait 57 % de filles et celui des forts en maths 56 % de garçons.

      https://archive.is/DwC84

      #PISA #économie #pédagogie_verticale #hétérogénéité #coopération

      "un choc d’ignorance"
      https://seenthis.net/messages/1032763

  • LES AUTORITAIRES (partie 1) : les premières enquêtes
    https://www.youtube.com/watch?v=2__Dd_KXuuU

    0:00 Introduction
    5:40 Comprendre l’indicible
    13:27 L’enquête de surface
    15:32 L’échelle de l’antisémitisme
    28:13 L’échelle d’ethnocentrisme
    36:17 L’échelle de conservatisme politico-économique
    43:30 Crédits de fin
    44:40 Prochainement, dans la 2e partie

    Quand on parle d’autoritarisme, on pense spontanément à une forme de gouvernance, on s’imagine les dérives autoritaires d’un chef, d’un gouvernement, d’une institution, etc.
    Or, cet angle nous fait parfois omettre d’autres perspectives, notamment la question de l’autoritarisme chez les individus lambda, non pas sous une perspective exclusivement idéologique, mais via un angle psycho-sociologique. Et c’est précisément à cet angle que nous allons ici nous intéresser.

    Cette vidéo est la première partie d’une série consacrée aux études portant sur la personnalité autoritaire. Dans cette partie, nous nous concentrons sur les premières enquêtes, sur les études d’Adorno et de ses collègues, initiées dans les années 40 alors que la Seconde Guerre Mondiale faisait encore rage. Nous allons y préciser leur première phase qui demeure sur le terrain des opinions, les chercheurs voulant délimiter les attitudes associées à l’autoritarisme, ce qui leur permettra d’élaborer trois échelles de mesure : une échelle de l’antisémitisme, une échelle de l’ethnocentrisme et une échelle de conservatisme politico-économique.

  • Petite journée de merde. Ça faisait longtemps. Et c’est peanuts par rapport aux restes du monde.

    Mais quand même.

    Ça commence avec le gars de l’interphone qui ne vient pas du tout au RDV. Nous, on est au garde-à-vous dans l’appart’ bien ventilé, donc bien congelés, avec le chat qui gueule derrière une porte fermée. La matinée.
    À midi, le gestionnaire appelle pour savoir si on peut remettre ça.

    C’est cool, j’ai perdu la matinée, je peux pourrir l’après-midi, mais après la visio, merci.
    Le gars nous avait juste oubliés.
    Normal : je suis la meuf qui n’est jamais servie au bar ni au resto. Sauf pour l’addition. T’inquiète, là, je ne suis plus invisible, d’un coup.

    Ensuite, le gus annonce qu’il ne peut pas mettre 2 noms sur l’interphone.
    On est juste en 2023, gros. Il y a la collocation et les familles recomposées, mais on ne peut mettre qu’un nom par appart. Et puis, ce n’est pas comme si je n’avais pas été là pour la visite technique et comme si je n’avais pas bien précisé le cahier des charges : à savoir que la moitié des familles de l’immeuble ont de 2 à 3 noms de famille par appart.
    « Si, si, c’est possible, pas de problème, évidemment que c’est prévu ! ».

    C’est parce que je suis une meuf qu’on oublie les choses que je demande ou c’est la nouvelle normalité de promettre n’importe quoi et d’envoyer chier une fois le devis signé ?
    Je ne sais pas, je demande.

    L’Afghan ferme son petit resto ouvert il y a deux ans. C’était bon et soigné et même pas cher. Fallait pas. Ça va faire plaisir au fachistan local qui inonde la PQR de lamentations sur les « kebabs » qui envahissent les villes à la place de la bonne cuisine françaiaiaiaise.
    La dernière fois qu’on a tenté la bonne cuisine françaiaiaiaise, à la place d’un steak tartare, on a eu du minerai de viande en mousse rose aromatisée mais quand même facturé au prix du steak du matin coupé au couteau. Gastronomie classée au patrimoine de l’UNESCO… quelle pantalonnade ! Donc, oui, je pleure l’Afghan et sa famille qui ont tenté de faire proprement le job dans un pays de baltringues fachisantes.

    Et je pleure la petite chatte de la résidence qui chasse les rongeurs, qui prend le soleil sur le balcon de ma fille et qu’on a même retrouvée une paire de fois sur son oreiller, parce qu’on est bien classés dans le guide du chat intergalactique . Elle a traversé la rue une fois de trop et cette fois, ça devait être un de ces cons de fast and furious dont le gros des loisirs consiste à faire crisser ses pneus dans une ville qui dort.

    Pendant ce temps-là, c’est toujours la fin du monde, mais ça fait chier quand même.

  • Expansion alarmante du trou dans la couche d’ozone, qui ne semble finalement pas se rétablir
    https://trustmyscience.com/trou-couche-ozone-agrandit-record-historique

    Face à l’augmentation inquiétante de la taille du trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique, les scientifiques s’interrogent sur les causes exactes — au-delà des CFCs déjà réglementés. Cette expansion, observée malgré les efforts internationaux concernant le climat, pourrait avoir des répercussions significatives en surface, en particulier dans l’hémisphère Sud. L’étude de ces changements est cruciale pour comprendre les interactions entre les activités humaines et les processus atmosphériques, et pour orienter les futures politiques environnementales.

    #it_has_begun

  • Avis de recherche !

    Perdu : bonnes nouvelles dans ce monde.

    Y a t’il quelque part un espoir que tout ne parte pas en vinaigre ?
    Climat, Biodiversité, Extrême droite, Racisme, Pauvreté, etc…

    C’est moi où c’est l’impasse et/ou le recul partout ?
    Faut se désabonner de toutes les actualités pour survivre ?
    Y a un monde quantique parallèle où ça peut bien se finir ?

    #Question #Futur

    (nan à part ça, sinon, ça va hein !)

  • MAGISTRAL DISCOURS DE LA REPRÉSENTANTE DE LA PALESTINE A L’ONU

    https://x.com/caissesdegreve/status/1726408789283242011?s=20

    Nada Abu Tarbush Représentante de la Palestine à l’ONU

    A DIFFUSER MASSIVEMENT
    Je ne pense pas qu’il ne passera dans les médias occidentaux car elle dit la vérité.

    Les dirigeants occidentaux (à l’exception de l’Irlande et peut-être de l’Espagne) devraient démissionner pour n’avoir pas été capables de dire ce qu’elle dit. Ils devraient probablement être traduits en Justice.

    #Palestine #ONU #Israël #France #Royaume-Uni #Allemagne #Italie #Droit-International #Crimes-de-guerre #Genocide #Juif #Palestinien #Femme

  • Le sabotage des mitochondries

    Le SRAS-CoV-2 parasite les centrales énergétiques des cellules pour se multiplier et peut les dérégler à long terme.

    ET si la fatigue accablante de la COVID longue était liée à une fatigue… des cellules elles-mêmes ? Comme si chaque petite parcelle du corps était épuisée ? Que la batterie de chaque organe était à plat ? C’est essentiellement ce qu’indiquent plusieurs études qui montrent que le SRAS-CoV-2 s’en prend directement aux mitochondries, sortes de mini-organes qui assurent la production d’énergie au coeur des cellules.

    « Le virus a besoin de reprogrammer le métabolisme énergétique des cellules hôtes pour se répliquer. Plusieurs protéines du SRAS-CoV-2 sont connues pour se lier à certaines protéines des mitochondries. Ces petits organes ne produisent pas uniquement de l’énergie, mais aussi plusieurs molécules telles que des acides aminés, des acides gras et des nucléotides, qui sont nécessaires à la réplication cellulaire et virale », explique Michaël

    Shum, professeur au Département de médecine moléculaire de l’Université Laval. Chaque cellule peut compter plusieurs centaines de mitochondries, et celles-ci sont dotées de leur propre ADN.

    Un consortium international de scientifiques a examiné l’expression des gènes mitochondriaux sur 700 prélèvements nasopharyngés, sur des organes prélevés chez 35 personnes décédées de la COVID-19 et dans des modèles animaux. Leur étude, publiée en août 2023 dans Science Translational Medicine, est claire : le virus inhibe à long terme les gènes mitochondriaux essentiels à la production d’énergie, et ce, dans plusieurs organes, dont le coeur, le foie, les reins et les ganglions lymphatiques. Même une fois que l’organisme s’est débarrassé du virus, cette dysfonction peut persister. Selon l’article, cette inhibition irréversible « pourrait contribuer aux symptômes multisystémiques de la COVID longue ». ▶

    • En fait un dossier complet d’hypothèses sur le #covid_long.

      La réactivation de virus dormants

      Le chaos immunitaire déclenché par la COVID-19 pourrait entraîner le réveil d’autres virus tapis dans l’organisme.


      Après un combat acharné, les troupes ont besoin de repos. Elles baissent la garde, et c’est à ce moment-là que des insurgés décident de se révolter. Traître, n’est-ce pas ? C’est ce qui pourrait se passer chez certaines personnes : à peine remises de la COVID-19, elles subiraient les assauts d’autres virus présents dans leur organisme, mais qui étaient jusqu’alors maintenus sous contrôle par leur système immunitaire. Ces opportunistes appartiennent à la famille des herpèsvirus, qui inclut les virus de l’herpès, du zona, le HHV-6 ou encore le virus d’Epstein-Barr. « Dans les prélèvements nasaux des patients COVID aux soins intensifs, on trouve énormément d’herpèsvirus. Qu’est-ce que cela signifie ? Pour l’instant, on ne sait pas trop », admet Howard Heller, professeur de médecine au Massachusetts General Hospital.

      Ces pathogènes sont tous connus pour rester en dormance pendant de longues périodes et profiter d’un moment de stress, d’inflammation ou de fatigue pour se réveiller. Manque de chance, ils sont extrêmement courants. Plus de 90 % de la population mondiale a déjà été infectée par le virus d’Epstein-Barr, par exemple. Chez certains individus, la première infection cause une mononucléose, mais, bien souvent, elle passe inaperçue. Ensuite, l’intrus se réfugie dans des cellules immunitaires et ne disparaît jamais… Il a été associé récemment à l’apparition de la sclérose en plaques ; et on sait que le fait que survienne une bonne grosse COVID l’aide à reprendre du poil de la bête.

      Selon plusieurs études, l’ADN du virus d’Epstein-Barr est en effet décelé plus fréquemment chez les personnes infectées par le SRAS-CoV-2 et gravement malades que chez celles ayant peu de symptômes. On sait aussi que la résurgence du virus d’Epstein-Barr en phase aiguë de la COVID-19 augmente le risque de développer ensuite une COVID longue, selon une étude publiée dans Cell en 2022. D’où l’hypothèse selon laquelle il pourrait carrément causer les symptômes post-COVID, notamment cette fatigue accablante qui ressemble à celle de la mononucléose.

      « Le SRAS-CoV-2 a tendance à faire chuter la quantité de globules blancs, ce qui induit une sorte d’état immunosupprimé. C’est l’occasion pour le virus d’Epstein-Barr de se réactiver », observe Jennifer Snyder-Cappione. Elle et son équipe ont décelé des preuves de cette réactivation – soit une augmentation importante de certains lymphocytes T – dans le sang de personnes souffrant d’un syndrome post-COVID. Ce virus entraîne-t-il des symptômes ? Est-il responsable des troubles immunitaires, ou bien se contentet-il de les aggraver ou de les exploiter ? Autant de questions cruciales. « On ne sait pas encore si cette réactivation virale est la fumée ou le feu, nuance la virologue. Mais elle reste une suspecte majeure. ». ▶

    • D’interminables tempêtes immunitaires

      La réponse immunitaire censée protéger contre le SRAS-CoV-2 est parfois si forte qu’elle devient destructrice. C’est vrai au moment de l’infection, mais aussi à long terme. ON ne compte plus les études qui montrent la présence d’anomalies immunitaires chez les personnes atteintes de COVID longue. Baisse du nombre de certains globules blancs, multiplication d’autres, présence persistante de molécules inflammatoires… Aucun doute, ce virus met durablement à mal le système de défense. Au point peut-être de lui faire perdre la tête !

      Caractérisée par une inflammation et des symptômes diffus, la COVID longue pourrait bien être une maladie en partie auto-immune, c’est-à-dire causée par un dérèglement du système immunitaire qui se retourne contre l’organisme au

      lieu de le défendre. Argument de poids en faveur de cette hypothèse : ce syndrome touche davantage de femmes, qui sont plus fréquemment sujettes à ce type de maladie. De plus, l’évolution en dents de scie des symptômes, avec des regains d’énergie suivis de rechute, fait penser à ce type d’affections. Ce n’est pas tout : une étude taïwanaise portant sur plus de trois millions de personnes a conclu que l’infection au SRAS-CoV-2 augmentait le risque de développer, dans les six mois suivants, toutes sortes de maladies auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde ou le lupus.

      Du côté biologique, plusieurs indices renforcent la piste. On a décelé chez des victimes de COVID longue de nombreux autoanticorps. Plutôt que de s’attaquer à des pathogènes, ils ont pour cibles divers tissus et molécules de l’hôte : les poumons, la muqueuse intestinale, des protéines du système immunitaire ou de la coagulation, des récepteurs à la surface des cellules… Une étude menée à l’Université McMaster, publiée en 2023, a ainsi montré que la présence d’autoanticorps antinucléaires (qui ciblent le noyau des cellules normales) est corrélée à la persistance de symptômes post-COVID au bout d’un an. « En phase aiguë, il y a une chute du nombre de lymphocytes [des globules blancs]. En réaction, l’organisme ordonne une prolifération des lymphocytes, mais ceux qui sont appelés “régulateurs” semblent moins nombreux en cas de COVID longue », a décrypté, lors du Symposium canadien, Manali Mukherjee, autrice principale de l’étude, elle-même victime du syndrome. Or les lymphocytes régulateurs participent à la réparation des tissus tout en tempérant les excès d’enthousiasme des autres lymphocytes ; en gros, ils « calment » ceux qui ont justement une activité auto-immune. « Sans eux, les autoanticorps ne sont plus policés. » ▶

    • Microcaillots, gros effets ?

      La COVID-19 accroît le risque de caillots sanguins plusieurs mois après l’infection. Ces caillots pourraient-ils expliquer les symptômes interminables ?

      Dès les premières semaines de la pandémie, le constat s’est imposé : la COVID-19 n’est pas uniquement une maladie respiratoire, mais aussi une maladie vasculaire ; elle favorise la formation de caillots sanguins. En obstruant de fins vaisseaux, ces caillots – ou thromboses – bloquent le passage des globules rouges et nuisent à l’oxygénation des tissus.

      Ils ne surviennent pas qu’en phase aiguë. Trente jours après l’infection, le risque de caillots potentiellement mortels dans les poumons demeure multiplié par 33, et celui de thrombose veineuse profonde par 5, comme l’a montré une étude suédoise publiée dans le British Medical Journal en 2022. Même après six mois, le risque est plus élevé.

      Plusieurs facteurs semblent en cause, dont l’inflammation initiale, qui favorise la coagulation, mais aussi une atteinte directe (et durable) de la paroi des vaisseaux par le coronavirus. La protéine S, à la surface de celui-ci, interférerait aussi avec certaines protéines du sang et activerait les plaquettes, dont le rôle est de « colmater » les brèches vasculaires. Et à plus long terme, « certaines études montrent la présence d’autoanticorps [des anticorps qui s’attaquent à l’organisme lui-même] qui sont associés à des troubles de la coagulation », ajoute Christian Bréchot. Une équipe est même parvenue récemment à visualiser la multitude de petits caillots dans le sang des victimes de COVID longue.

      Ces « bouchons », s’ils atteignent le cerveau, pourraient-ils expliquer le brouillard mental et les troubles de la mémoire caractéristiques de certaines COVID longues ? C’est très possible, selon plusieurs études, dont une publiée fin août dans Nature Medicine. L’équipe de l’Université d’Orford a suivi 1800 personnes hospitalisées pour une COVID-19 grave. Elle a découvert qu’un taux initial élevé de deux protéines clés de la coagulation, le fibrinogène et les D-dimères, prédisait justement le risque de troubles cognitifs 6 et 12 mois plus tard. Une découverte majeure, puisqu’elle pourrait amener à dépister les personnes à risque et à leur proposer un traitement précoce. ▶

    • Guéris ? Pas tout à fait…

      Décidément, le virus SRAS-CoV-2 pourrait être encore plus néfaste qu’il n’y parait. En effet, même chez les personnes n’ayant aucun signe de COVID longue, l’infection est associée à un risque ultérieur accru de problèmes de santé. C’est ce qu’a découvert l’équipe de Ziyad Al-Aly, un épidémiologiste de l’Université Washington, à St-Louis, qui suit une cohorte de plus de cinq millions d’anciens combattants et combattantes.

      Dans une étude publiée dans Nature Medicine en août dernier, il fait un constat glaçant : deux ans après l’infection, le risque de diabète, de troubles de la coagulation, de problèmes respiratoires, intestinaux et musculosquelettiques demeurait plus élevé chez les personnes ayant eu la COVID que chez celles ne l’ayant pas eue. « Cela concerne tous ceux qui ont eu le SRASCoV-2 », précise le chercheur, même si les individus ayant été hospitalisés en phase aiguë sont les plus fragiles.

      Sur une note « rassurante » : les risques de décès prématuré, d’hospitalisation et de maladies cardiaques et rénales revenaient à la normale au bout d’environ 19 mois chez celles et ceux ayant souffert d’une forme légère de COVID-19. « Nos sociétés sont impatientes de mettre la pandémie derrière elles et balaient sous le tapis ses conséquences à long terme. Les gouvernements doivent élaborer une stratégie cohérente pour la recherche sur la COVID longue […], avec des engagements financiers à long terme. C’est très important pour nous aider à comprendre la COVID longue, les maladies chroniques associées aux infections et pour optimiser notre préparation aux pandémies », souligne celui qui est aussi chef de la recherche du Veterans Affairs St. Louis Health Care System.

    • Le bilan

      Quel est le point commun entre toutes ces hypothèses ? Pour la Dre Falcone, il tient en un mot : microbiote. « C’est ce qui fait le lien entre les pièces du casse-tête ! » dit-elle.

      Avec son équipe, elle a passé au crible la flore intestinale de ses patients et patientes. Et les conclusions sont claires : en cas de COVID longue, surtout s’il y a des symptômes neuropsychologiques, le microbiote est perturbé et moins diversifié. Sous l’effet de « mauvaises » bactéries, la barrière intestinale, censée être étanche, devient poreuse, laissant fuir des molécules et des microorganismes qui vont affoler le système immunitaire, et notamment les lymphocytes B – ceux qui produisent les (auto) anticorps.

      Emilia Liana Falcone y voit un enchaînement chronologique logique. « À la base, on pense que la persistance du virus dans l’intestin joue un rôle dans la perturbation du microbiote. Au bout du compte, l’équilibre des lymphocytes B est perturbé, et cela prédispose à l’apparition de troubles auto-immuns, ainsi que de microcaillots, qui peuvent être associés à des autoanticorps. Tout est interrelié ! » explique la dynamique chercheuse.

      Le mieux est donc encore d’éviter les réinfections et les formes graves, notamment grâce à la vaccination. En octobre, une méta-analyse incluant 24 études a montré que le fait d’avoir reçu trois doses de vaccin avant l’infection réduisait de 69 % le risque de syndrome post-COVID. Quant aux victimes, elles peuvent se tourner vers des programmes de réadaptation, qui font preuve d’une certaine efficacité, en attendant l’arrivée de traitements en cours d’évaluation partout dans le monde. « On essaie toutes les pistes, à savoir les antiviraux, les anticoagulants, les médicaments immunosuppresseurs et les corticoïdes », énumère Christian Bréchot. De quoi y voir plus clair d’ici peu ? La Dre Falcone, dont la clinique-laboratoire, à l’IRCM, participera prochainement à des essais cliniques, veut y croire. « Notre mission, c’est qu’il n’y ait plus de COVID longue d’ici 5 ans », lance-t-elle.

  • ne va pas s’énerver là-dessus — elle a déjà eu de multiples occasions de la faire et à son âge ça risque de lui gâcher son agonie — mais pitié, mesdames et messieurs et autres les journalistes, cessez d’écrire « anarchisme de droite » pour parler de l’autre zouave qui vient de se faire élire en Argentine ! « Anarchisme de droite » est une redondance, voire un pléonasme ! Mort aux Lois, « je fais ce que je veux et m***e pour les autres » est une valeur partagée par la totalité des entités « capitalistes ascendant fasciste » et « fascistes ascendant capitaliste » de par le monde — c’est-à-dire là, maintenant, en Brumaire 232, par la quasi-totalité des entités tout court. Presque tous les pays sont gouvernés par des ceusses à qui, s’il est interdit d’interdire, il est subséquemment interdit d’interdire d’interdire !

    Le mal-nommé libéralisme est un totalitarisme, et le libertarianisme et l’anarchisme sont son apogée. Seul le communisme pourrait rendre (un peu) plus doux l’écrasement de l’humanité contre le mur de son propre orgueil, mais Sapiens Sapiens a déjà prouvé qu’iel n’était pas assez clairvoyant(e) pour ça.

    Zou, ite missa est, et bon cauchemar aux Argentin(e)s.

    #MamieNicoleNAPasPrisSesGouttes.

    • c’est pas plutôt un oxymore, anarchisme de droite ? (même si il doit bien pouvoir s’en trouver, des anars facho de droite)

    • merci @sombre et donc, spécifiquement en ce qui concerne notre ami Argentin Tin Tin à chevelure dithyrambique :

      Anarchisme et libéralisme

      Certains font le rapprochement entre anarchisme et libéralisme, voyant l’anarchisme comme un développement extrême du libéralisme. Si l’on parle de libéralisme économique, cela n’a pas beaucoup de sens. Seule une petite minorité de « libertariens » (contre l’État mais en faveur du marché capitaliste) usurpe le terme d’anarchisme. L’essentiel de l’anarchisme, historiquement, est un courant issu du socialisme et opposé au patronat, qui ne vise pas seulement à abolir l’Etat, mais aussi le pouvoir du capital.

      les libertariens et les chien.nes de garde du néo-libéralisme galopant vers le mur, donc :-)

  • Données de Valeurs Foncières (DVF)
    Antonin Garrone @antonin_garrone – X 
    https://twitter.com/antonin_garrone/status/1726634219982705050

    Nous avons refondu l’application Données de Valeurs Foncières (DVF) qui permet de suivre l’évolution des prix immobiliers et consultez les prix de vente.

    Pour tester l’application : https://explore.data.gouv.fr/immobilier

    Petit tour des nouveautés dans ce fil ⬇️
    #immobilier #opendata

    https://app.dvf.etalab.gouv.fr