Terrence Malick vs Lars von Trier | Motifs
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via Rezo
The Tree of Life de Terrence Malick et Melancholia de Lars von Trier partagent ceci d’exceptionnel qu’ils comportent de grandes séquences cosmiques, un ballet de planètes, un saut dans l’hyper-espace, alors que l’univers cinématographique des deux cinéastes est on ne peut plus lointain (justement) du space opera, de Star Wars ou de Dune. Quelle mouche du troisième type a donc piqué le réalisateur de Le Nouveau Monde ou celui de Dogville ? Une mouche philosophique : les images cosmiques donnent à l’histoire familiale que les deux films racontent une portée allégorique. Suivant le principe de l’analogie (la mouche est à l’aigle ce que la chaise est au fauteuil, pour prendre un exemple – pas très bon), chaque film établit un parallèle implicite entre le microcosme familial et le macrocosme spatial. Dans The Tree of Life, le récit de la famille O’Brien, la naissance des enfants et les différentes étapes de leur enfance, se voit doublé, au milieu du film, par le récit de la naissance de l’univers et de son développement : une phylogenèse universelle et une ontogenèse familiale. Dans Melancholia, les deux planètes, la Terre et Melancholia, sont personnifiées par les deux sœurs, Claire (Charlotte Gainsbourg) et Justine (Kirsten Dunst).