MargueriteNadue

Macaque connecté. Singe nu citoyen. Conceptrice et graphiste multimédia. Journaliste. A l’affut.

  • En finir avec l’aphrodisme au cinéma | Le cinéma est politique
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/en-finir-avec-laphrodisme-au-cinema

    Comme le dit Ilana Löwy dans L’Emprise du genre : « Les écrivaines féministes, de Mary Wollstonecraft à Simone de Beauvoir, ont décrit les effets dévastateurs de la « futilité féminine » : longtemps les femmes (des classes aisées) ont été uniquement préoccupées de leur apparence, de leurs vêtements et d’une sociabilité superficielle. La valeur centrale attribuée à la beauté, la séduction, le charme féminins dirigeait toutes leurs énergies mentales vers la perfection de ces attributs, les empêchant d’utiliser leur cerveau à d’autres buts. Les femmes, explique Wollstonecraft, sont prêtes à tout pour préserver leur beauté : « leurs membres et leurs capacités innées sont freinés dans leur développement aussi sûrement que s’ils étaient restreints par des bandelettes, comme les pieds des Chinoises, (…) elles apprennent dès leur petite enfance que la beauté est leur pouvoir, que leur esprit s’exprime à travers leur corps, et que, emprisonné dans une cage dorée, son seul but est d’ajouter aux attraits de la prison »[2]. Ainsi, ce culte de la beauté détourne non seulement les femmes des « autres buts » que celui de la séduction (en laissant ainsi par exemple toute la place aux hommes dans les domaines du savoir et du pouvoir), mais il fait aussi par conséquent de ce pouvoir de séduction le seul pouvoir des femmes. Or, lorsqu’on l’examine de plus près, il est difficile de voir dans ce « pouvoir » de séduction un réel pouvoir, au même titre que celui détenu par les hommes. En effet, qu’est-ce que le « pouvoir » de séduction sinon le pouvoir de séduire ceux qui ont le véritable pouvoir pour leur en grappiller quelques miettes ? Un pouvoir toujours dépendant des hommes donc.

  • Cours d’Algorithmique - Christophe Darmangeat
    http://www.pise.info/algo/codage.htm

    Un dernier mot concernant le choix de la base dix. Pourquoi celle-là et pas une autre ? Après tout, la base dix n’était pas le seul choix possible. Les babyloniens, qui furent de brillants mathématiciens, avaient en leur temps adopté la base 60 (dite sexagésimale). Cette base 60 impliquait certes d’utiliser un assez lourd alphabet numérique de 60 chiffres. Mais c’était somme toute un inconvénient mineur, et en retour, elle possédait certains avantages non négligeables. 60 étant un nombre divisible par beaucoup d’autres (c’est pour cette raison qu’il avait été choisi), on pouvait, rien qu’en regardant le dernier chiffre, savoir si un nombre était divisible par 2, 3, 4, 5, 6, 10, 12, 15, 20 et 30. Alors qu’en base 10, nous ne pouvons immédiatement répondre à la même question que pour les diviseurs 2 et 5. La base sexagésimale a certes disparu en tant que système de notation des nombres. Mais Babylone nous a laissé en héritage sa base sexagésimale dans la division du cercle en soixante parties (pour compter le temps en minutes et secondes), et celle en 6 x 60 parties (pour les degrés de la géométrie et de l’astronomie).

  • Pédale avec les loups - Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2012/08/26/Pedale-avec-les-loups

    « Vous savez, je suis une victime collatérale des lois #Bachelot. Avant, j’étais #généraliste dans le Mercantour. »
    "Ah, on vous appelait pédale-avec-les-loups ? C’est encore plus paumé que par chez nous. Vous deviez passer plus de temps dans la voiture qu’en consult’, non ?"
    « Oui, quelque chose comme ça. C’est surtout que je pratiquais la #propharmacie. »
    "Gné ?"
    « Dans les hameaux isolés, je délivrais aussi les #médicaments, cela complétait mon activité et rendait bien service à mes patients. »
    "Oui, je comprends, c’est plus rationnel quand tout est loin que vous soyez deux-en-un."
    « Oui, grâce à ça, je ne faisais pas de gras, mais j’étais à l’équilibre. Mais les lois Bachelot ont bien organisé les déserts médicaux et ont donc restreint l’usage de la propharmacie. Du coup, je me suis mis à perdre de l’argent et j’ai dû quitter le Mercantour. »
    "Et un désert médical de plus !"

  • Breivik : les surprises de la #justice et de la #prison à la norvégienne | Rue89
    http://www.rue89.com/2012/08/25/breivik-et-les-surprises-de-la-justice-et-de-la-prison-la-norvegienne-234839

    « Les prisons norvégiennes sont les plus confortables au monde », raconte Diane Berbain, qui tient le blog Chemin du nord sur Rue89, et a vu un de ses amis emprisonné pour violence – « on est très vite jeté en prison, pour un excès de vitesse ou une bagarre en ville le soir » :

    « Les caméras à l’entrée ne fonctionnaient pas. Ils avaient droit à des cours de langue, de yoga, à une bibliothèque, une salle de sport... Et de jolis espaces verts !

    Au lieu de payer une amende de près de 4 100 euros, on choisit souvent l’enfermement, on sait que ça ne sera pas trop dur.

    On peut même lire dans un guide en norvégien sur Paris que j’ai à la maison un avertissement, expliquant qu’il vaut mieux respecter la loi en France, car les prisons y sont surpeuplées et très dures ! »

    Un taux de #récidive parmi les moins élevés

    Selon Jan Landro, du quotidien Bergens Tidende, « la Norvège a sans doute le pourcentage de récidives le plus bas chez les condamnés d’Europe [moins de 20%, ndlr], ce qui peut indiquer que [le] traitement des criminels est bon » :

    « Le procès a été un test pour notre humanisme et notre civilisation. Nous l’avons réussi. Le jugement et ce qu’il va se passer ensuite ne doivent pas nous faire nous comporter de façon moins civilisée. »

  • « Les plans cul ne m’intéressent pas » | Jeudi 05 Juillet 2012 sur StreetPress.com
    http://www.streetpress.com/sujet/41516-les-plans-cul-ne-m-interessent-pas

    Est-ce que tes potes t’ont déjà vanné sur ton célibat, aussi court soit-il ? Ils me vannent surtout sur mon non-célibat. Ils me disent « tu devrais faire plus de rencontres, profiter plus de la vie. » Ils se foutent de ma gueule parce que la plupart d’entre eux sont célibataires. Mais je n’ai pas l’impression de ne pas en profiter quand je suis en couple, la vie à deux, je trouve ça super enrichissant. T’es moins égoïste quand t’es à deux.

    Tu leur donnes des conseils du coup ? Haha, ouais ! Mais bon, quels conseils ? Ils ont une voiture, un super appart, qu’est-ce qu’il faut de plus ? Je plaisante… En réalité, je trouve qu’on nous assène des messages de peur en permanence, tout le monde flippe de s’engager. Moi, mon seul conseil, c’est de prendre des risques. Ma seule peur, c’est de ne pas prendre assez de risques ! Quand tu commences une relation, tu dois être léger, si tu viens avec trop de fardeaux, tu vas dans le mur. Faut avoir confiance, être enthousiaste, entreprenant. Donner envie, tout simplement.

    Je ne comprends pas les gens qui, à Paris, ne rencontrent personne.❞

  • Les machos du cannabis | Vendredi 16 Décembre 2011 sur StreetPress.com
    http://www.streetpress.com/sujet/10275-les-machos-du-cannabis

    Lucie Sabau n’y vas pas par 4 chemins pour casser nos machos du cannabis. Bonne âme, la membre de l’association Osez le féminisme leur donne un petit cours d’introduction aux gender studies, histoire de les mettre au courant de ce qui s’est passé lors des 30 dernières années :

    « Pour nous les féministes, masculin ou féminin c’est une erreur de lecture. Ça fonctionne comme pour le racisme : on constate des différences d’attitudes entre deux groupes et comme on ne sait pas les expliquer alors on en déduit des stupidités ! On donne des attributs sur les organes ! L’absurdité ressort extrêmement bien avec l’exemple du cannabis »

    Ce que regrette Lucie, c’est que nos machos du cannabis « sont encore en train de demander aux femmes de s’aliéner à la séduction » :

    « Si je fume un pétard, je ne sens pas super bon, ce n’est pas gracieux, ce n’est pas ‘féminin’ … Ça induit que les femmes devraient toujours être dans la complémentarité, toujours en creux par rapport aux hommes. »

  • Ça va mieux en le disant ! : La revanche des misogynes : la robe de Cecile, la coupe d’Audrey et la Une de l’Express
    http://www.laurence-rossignol.fr/2012/07/la-revanche-des-misogynes-la-robe-de.html?spref=tw

    La même couverture nous promet un article sur la jalousie en politique avec Valerie, Cecilia, Bernadette et les autres. Histoire de bien enfoncer le clou : la jalousie est l’affaire des femmes, sous entendu de toutes les femmes, et elle fait d’elles des empoisonneuses, emmerdeuses et potentiellement meurtrières. La polysémie est trop tentante.
    Que plus de 300 femmes meurent par an, victimes des coups de leur compagnon , le plus souvent déchainé par une jalousie incontrôlable, ne suffit pas à déconstruire des représentations séculaires.
    La couverture de l’Express, animée par une misogynie décomplexée, est juste indigne et insultante.

  • Give it five minutes Jason F. Mar 01
    http://37signals.com/svn/posts/3124-give-it-five-minutes

    Dismissing an idea is so easy because it doesn’t involve any work. You can scoff at it. You can ignore it. You can puff some smoke at it. That’s easy. The hard thing to do is protect it, think about it, let it marinate, explore it, riff on it, and try it. The right idea could start out life as the wrong idea.

    So next time you hear something, or someone, talk about an idea, pitch an idea, or suggest an idea, give it five minutes. Think about it a little bit before pushing back, before saying it’s too hard or it’s too much work. Those things may be true, but there may be another truth in there too: It may be worth it.

  • Publicité : sexisme et développement non durable, même combat ?
    http://www.egalite-infos.fr/2012/07/24/publicite-sexisme-et-developpement-non-durable-meme-combat

    Les femmes sont aux avant-postes d’une consommation dont l’utilité est incertaine : fringues sans cesse renouvelées au gré des injonctions (majoritairement masculines) de la mode, sacs, maquillage, parfums, cosmétiques, décoration, sans compter l’électroménager, qui reste une valeur sûre.

    Les magazines féminins, sortes de publi-reportages offrant un festival permanent de stéréotypes, ont une fonction d’accompagnement des perpétuels retournements de tendance rendant caducs les objets précédemment plébiscités.

    L’immense majorité de ces objets sont produits en Chine ou dans des pays pauvres dans des conditions écologiques et sociales souvent désastreuses – dont les femmes sont aussi les premières victimes. Leur production et leur transport sont coûteux en gaz à effet de serre et consomment beaucoup d’eau et de ressources non renouvelables.