Quelle est votre contrepèterie préférée ?
Parce que "Il fait beau et chaud (B)" je prends quelques jours de vacances, à bientôt ! :-) #contrepèterie #vacances
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Importations chinoises : Ankara menace Washington de rétorsion
Pasteur américain : Washington « envisage » de taxer à 25%
Abeilles : plusieurs groupes pharmaceutiques interdits à compter de septembre
Cinq néonicotinoïdes soupçonnés de corruption en Irak
Afghanistan : Facebook lance la monétisation de WhatsApp
Messages payants et publicité : dialogue direct entre les Etats-Unis et les Talibans
La loi asile et immigration fermée pour cause de mouvement social
La Tour Eiffel définitivement adoptée à l’Assemblée
Football : suspension alourdie des rappeurs Booba et Kaaris pour dopage
Une altercation entre Samir Nasri et l’UEFA provoque des retards à l’aéroport d’Orly
Tesla rassure sur sa production malgré les frasques d’Isarël
Elon Musk bloque de nouveau les livraisons de carburant à Gaza
Un épisode de mouvement social « très étendu et fort » attendu ces prochains jours
La tour Eiffel fermée pour cause de canicule
Qui est Gerda Taro, à laquelle le Doodle du jour rend hommage ?
01.08.2018 Bruno Labarbère.
▻http://mizuwari.fr/index.php/2018/08/01/qui-est-gerda-taro-a-laquelle-le-doodle-du-jour-rend-hommage
Ombre parmi les ombres Gerda Taro a subi le plus cruel destin que puisse connaître les ombres : celui de ne même pas être sa propre ombre, mais celle d’un autre. Pendant plus de soixante ans, quand on cherchait son nom, on le trouvait certes cité des centaines de fois. Mais toujours associé, en quelques lignes, en quelques pages, à l’homme dont elle a un temps partagé la vie. Rien de plus. Fugace passage dans la biographie d’un personnage célèbre, et dont il ne restait que des traces brouillées, confuses, souvent contradictoires, mensongères, parfois même absurdes.
#Femmes photographes #Gerda Taro #Guerre d’Espagne #Photojournaliste #Robert Capa
« Gerda Taro, c’est pire qu’un effacement, c’est sa disparition »
▻https://www.franceculture.fr/photographie/Gerda-Taro-effacement-disparition-photographe
Gerda Taro
@marie_lou pour les hashtags avec des noms composé, n’oublie pas le tiret du 8
Gerda Taro, c’est pire qu’un effacement. [...] Ce qui est pire que la mort c’est la disparition. Or effectivement, à un moment Gerda Taro a disparu de la mémoire. On a beaucoup accusé Capa, qui était son compagnon, et qui tout de suite après la mort de Gerda Taro a publié un livre d’hommage qui s’appelle « Death in making », La Mort en action, et ce livre est signé Robert Capa et en sous-titre « Photos de Robert Capa et Gerda Taro ». Ensuite il y a toute une série de photos et personne ne sait lesquelles sont de Taro et lesquelles de Capa. Mais tous les versos des tirages qui sont déposés dans les agences de photo, particulièrement chez Magnum, portent la mention Gerda Taro et cette mention est soit rayée, soit superposée pour être remplacée par « Copyright Robert Capa, Magnum »."
#François_Maspero
►https://seenthis.net/messages/621292
A propos de #Robert_Capa, ce #grand_homme :
Robert Capa au service des mythes fondateurs de l’état d’Israël
Lunettes Rouges, Le Monde, le 13 octobre 2015
►https://seenthis.net/messages/699822
Delitiae Musicae (Classical meets Modern) with La fabrock
by Magda Brand-Ortiz de Zevallos
▻https://www.mixcloud.com/magdabrandortizdezevallos/delitiae-musicae-classical-meets-modern-with-la-fabrock
When I stumble on something that strikes me as good, I am very grateful. Thanks to La fabrock, who was commenting on one of his mixes that only few Mixcloud selectors upload classical music —or mix classical and contemporary in their sets. While reading his sentence I thought on a project I had in the pipeline, which went in that direction. Hence, I touched base with him and proposed to use synergies to create something nice. This exchange was again a great experience, plenty of fun and mutual enrichment. I am very happy and proud to present you our work: Delitiae Musicae. Carve out a peaceful time, make you comfortable and enjoy.
Below the link to La fabrock’s profile, where you can appreciate a wide variety of musical genres.
▻https://www.mixcloud.com/lafabrock
Magda
1. Royal Stockholm Philharmonic Orchestra (comp. E.S.T.), When God created the Coffee Break
2. National Symphony Orchestra of Ukraine (comp. Shostakovich), Jazz Suite No. 1, Op. 38a: I. Waltz
3. Miho Hazama (comp. Miho Hazama), The Urban Legend
4. Joe Baer Magnant (comp. Erik Satie), Gnossienne No. 1
La Fabrock
5. Max Richter, Vivaldi -The Four Seasons - 1. Spring Recomposed by M. Richter
6. Jlin, Black Ballet
7. Maxence Cyrin, Where Is My Mind (The Pixies Piano Cover)
8. Actress x London Contemporary Orchestra, ’Audio Track 5’
Magda
9. Martin Joey Dine, The Mysterious Side of Amsterdam
10. Mstislav Rostropovich/Anne Sophie Mutter/Bruno Giuranna, Beethoven: String Trio #2 In G, Op. 9/1 - 3. Scherzo: Allegro
11. Django Bates, A Day In The Life (The Beatles)
La Fabrock
12. Aphex Twin, Goon Gumpas
13. Khatia Buniatishvili, “Schafe können sicher weiden” (Bach -Cantata No. 9) from BWV 208
14. C. Saint Saens, “Aquarium” (Le Carnaval des Animaux)
15. Fulgeance, Ritournelle
Toujours un peu surpris de la façon dont on présente ce genre d’interprétations, parce qu’in fine il ne s’agit que de ça. Le classique rencontre le moderne... Tout ça parce qu’on utilise un orchestre dit « classique » pour interpréter des choses plus de notre temps ?
Bien noter que les orchestres en question (à fort effectif en général, ça claque plus) n’ont pas quand chose à voir avec la période classique d’ailleurs, puisque leur configuration tient plus de la fin XIXème, début XXème
Bon, à part ça le premier morceau de E.S.T. est plutôt pas mal en config orchestre. Le Chosta (n°2), je n’ai pas bien compris ce que cette interprétation avait de particulier...
Bref, je ne crois pas à cette prétendue confrontation, qui n’est qu’un argument marketing (et donc même pas un argument en fait) et ai toujours pensé qu’on pouvait jouer à peu près n’importe quelle musique avec n’importe quelle formation. Seule l’intention compte : qu’est qu’on veut en faire, qu’est-ce qu’on a à en dire ?
Finalement je préfère quand Taraf de Haidouks joue du Bartok. Là au moins ça sent la piraterie, mais respectueuse.
Correction : quand Taraf de Haidouks joue Bartok, et aussi Kamchaturian :
▻https://www.youtube.com/watch?v=HxHhSy36Klo
C’est ton avis. Que veux-tu que je te dise...? Pour moi, il n’y a pas de confrontation et certainement pas d’argument marketing. Ils ne vendent rien. C’est juste deux artistes passionnés de musique qui se sont rencontrés et qui partagent leur création musicale. Maintenant, que ça plaise ou non, c’est une question de sensibilité. J’ai déjà entendu d’autres mixages dans le même genre, le résultat était très décevant. Ici, je trouve la sélection originale, les transitions sont fluides. En tout cas, en ce qui me concerne rien ne m’a heurté, j’ai plutôt vibré.
Opinion | How the Suffrage Movement Betrayed Black Women - The New York Times
▻https://www.nytimes.com/2018/07/28/opinion/sunday/suffrage-movement-racism-black-women.html
As in other instances, suffragists outside the South used the racism in the Jim Crow states as an excuse for their discriminatory treatment of their black suffragist sisters. Black women’s suffrage clubs that sought formal affiliation with the national white suffrage movement were discouraged from doing so on the grounds that admitting them might anger white Southerners. It has since become clear that this was a ruse Northern whites used to obscure their own discriminatory policies.
C’est vrai, ma fille ne comprend pas que je puisse avoir une telle vision du monde ET trouver que la vie est belle en même temps. Pourtant, je lui ai expliqué que je faisais très bien la différence entre avoir la chance d’être vivant sur cette planète et dans cette forme réellement très efficiente et être assujetti⋅e à un système social piloté par des gens tellement cons et avides qu’on ne voudrait pas leur confier une baraque à frites.
@monolecte Tenir une bonne barraque à frites cela demande nettement plus de compétences à mes yeux, et c’est nettement plus utile, que n’importe quel poste de management dans une grande entreprise.
« La vie est belle, le monde pourri » disait Manu dans « Sibérie m’était conté »
9. mets pas les doigts dans ton nez
10. range ta chambre
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Why ’Dancing In The Street’ Gets The People Going : NPR
▻https://www.npr.org/2018/07/28/632661834/american-anthem-dancing-in-the-street-martha-vandellas
Mark Kurlansky, author of the book Ready For a Brand New Beat: How “Dancing in the Street” Became the Anthem for a Changing America, says that at the time, those campaigning for equal rights were split on strategy — between Dr. King’s nonviolence, and the Black Power movements exemplified by Stokely Carmichael (aka Kwame Ture), the Black Panthers and Malcolm X’s Black Muslims. It was on the latter side that “Dancing in the Street” began to show a new potential.
What makes the song an anthem is the ring of authenticity: a cry from the heart of summer in a big city, boiling with energy, turmoil and hope.
“1964 was the year when Malcolm X famously said, ’We will get our rights by any means necessary. It really was the year that the black liberation movement was under a shift from the civil rights movement to the Black Power movement,” he says. “The people in the Black Power movement used this song for rallies because it got people worked up and got them going.”
Mark Kurlansky also notes the litany of cities woven into the song: ’They’re dancing in Chicago, down in New Orleans, up in New York City ... Philadelphia, PA, Baltimore and D.C. now," and ending with, "Can’t forget the Motor City.’ “Every city they list where they were dancing,” he says, “was a city with a militant black neighborhood, and a city where, eventually riots, broke out.”
Martha Reeves wants it to be known, “I had nothing to do with that. I just sang the song and in my heart, I was visualizing people actually dancing in the street. I wasn’t singing, you know, doom and gloom when the sun go down, let’s kill everybody and go steal their property, and break into stores and carry refrigerators home on your back.”
But she also says the song reminds her of the trials she faced as a black teen in Detroit, before the modern civil rights movement began.
“We couldn’t stand on street corners and sing,” she recalls, “because there was a police unit called the Big Four. It was usually four big white men, and they had clubs and guns. And if they caught a group of black people standing on the corner singing doo-wop ... they would jump out of the car and attack you, arrest you, or run to your house, because they didn’t want blacks gathering. So ’Dancing in the Street’ is all of that to me.”
On ’Fanfare For The Common Man,’ An Anthem For The American Century
American Anthem
On ’Fanfare For The Common Man,’ An Anthem For The American Century
Mark Kurlansky believes that “Dancing in the Street” has grown into an American anthem over six decades because its irresistible beat and engaging images let people find their own message in the song. He says that co-writer Mickey Stevenson “saw it as a song about integration: about how young black people and young white people could go out on the street and be together.”
The 200 Greatest Songs By 21st Century Women+ : NPR
▻https://www.npr.org/2018/07/30/627395449/turning-the-tables-the-200-greatest-songs-by-21st-century-women-part-1
This list is part of Turning the Tables, an ongoing project from NPR Music dedicated to recasting the popular music canon in more inclusive – and accurate – ways. This year, our list, selected by a panel of more than 70 women and non-binary writers, tackles history in the making, celebrating artists whose work is changing this century’s sense of what popular music can be. The songs are by artists whose major musical contributions came on or after Jan. 1, 2000, and have shifted attitudes, defied categories and pushed sound in new directions since then.
Stream NPR Music’s List Of The 200 Greatest Songs By 21st Century Women+
Turning The Tables
Stream The Songs Here
Our list includes songs performed by women and non-binary artists. The use of the term “Women+” is part of our engagement in a movement to recognize a wide spectrum of gender identities coming to greater light in the 21st century.
Madga is a DJ very talented, I am very lucky to be one of her friends.
▻https://www.mixcloud.com/magdabrandortizdezevallos/female-jazz-composers-5
Female jazz Conposers 5 / Magda Brand-Ortiz de Zevallos.
This time: a lyrical start with the wonderful Rachel Flowers, young multi-talented instrumentalist; impressing technique, style and musicianship (on her first album –Listen– she recorded all the parts, instruments and vocals). British-Bahraini trumpeter Yazz Ahmed, “transforming what jazz means in 2017”. Talented Nubya Garcia, amazing saxophonist and Jazz beat connoisseur. Alice Coltrane, who was a unique, powerful musician and remarkable talent (pianist, harpist, organist, singer). Lynne Arriale: brilliant, expressive, and stunning pianist (Omer Avital on bass!). Allison Miller: extraordinary drummer and innovative compositional voice. Cecile McLorin Salvant: a jazz phenom with a subduing voice (will perform in Zürich next November!). Closing the selection, Black Classical Music with the unforgettable Nina Simone. Relax and enjoy.
L’homme au goulot entre les dents
le fil twitter de la conférence de Mathilde Larrere sur une #histoire #politique et #sociale de la #consommation de l’#alcool 19e-20e siècle
▻https://twitter.com/LarrereMathilde/status/1023623674711207936
Sachez-le : 19e siècle est le siècle de démocratisation de la boisson alcoolisée ! Sacrée descente nos ancêtres : en 1900 les Français boivent en moyenne 162 litres de vin par an, et presque 5 litres d’alcool fort ; champion du monde qu’on était !
Dans les pays de bière, ça y va aussi, 337 litres de bière en moyenne par Lillois/an.
Et à chaque fois on compte tous les Français ! même les enfants (lesquels buvaient aussi, mais moins que leurs parents), même les femmes (qui elles aussi buvaient moins). Donc la consommation d’un homme adulte… comment dire…
À titre de comparaison, aujourd’hui c’est 44 litres de vin /an/habitants. (en 1830 ça tournait autour de 70 litres de vin)
Ce qui change au cours du 19e c’est que la consommation d’alcool qui au début était surtout le fait des classes les plus riches devient une pratique quotidienne des classes populaires, urbaines comme rurales. Une raison à cela, l’alcool avant, était cher !
Or justement, ce qui change dans la deuxième moitié du 19e sc, c’est que le prix de l’alcool chute, et ce pour plusieurs raisons
Déjà parce qu’on en produit plus ! c’est d’abord le fait de la spécialisation agricole. Pour faire vite, jusqu’au milieu du 19e, on pratiquait dans toutes les régions la polyculture vivrière. Mais avec le développement des transports (train, eau), on peut spécialiser.
Or autant les petites vignes disséminées un peu partout ne produisaient pas beaucoup, autant quand on commence à faire des mers de vigne comme dans l’Hérault ou le Beaujolais, ça fait beaucoup plus de litres !
Évidemment ça pose aussi des problèmes de maladies de la vigne (oïdum (1845), Mildiou (1878) et la grosse catastrophe le phylloxéra 80ies) et de surproduction. Sans compter que c’est longtemps resté de la piquette.
Autre effet induit de la spécialisation agricole, la production de cidre. On en faisait pas trop avant… on préférait des champs de blé à des vergers de pommiers. Mais une fois que l’ouest devient une terre d’élevage, hop, on plante des arbres.
S’imposent alors les paysages que l’on connait, herbe-pommiers-vaches (en plus ça marche bien ensemble, les pommiers assurent l’humidité des sols pour que l’herbe pousse et la vache bouffe l’herbe et s’abrite du soleil)
En conséquence, le cidre qui était avant une boisson assez rare, une boisson de roi (François 1er, Louis XV connus comme consommateurs c’est peut-être pour ça qu’on en boit avec la galette des Rois ? ), se démocratise (du moins dans les régions productrices, on peine à le conserver)
On produit plus d’alcool aussi parce qu’on se met à en produire de façon industrielle, ce que diverses avancées techniques sur la fermentation et la distillation permettent
Si l’on sait brasser la bière depuis 4000 ans av. J.-C., la production industrielle date du 19e grâce à des progrès scientifiques (à nouveau, maitrise de la fermentation)
C’est net aussi pour les alcools forts. La distillation vient du IIIe siècle, d’Égypte, des Coptes, puis est passée aux Arabes vers 8e-9e sc. d’ailleurs le terme alcool vient de l’hispano-arabe.
L’alambic est ensuite introduit en Europe, suivant les voies des retours de croisades. le procédé est perfectionné de siècle en siècle et devient courant dans les campagnes :
les paysans distillaient les fruits invendus de leurs récoltes pour une auto consommation ou une petite commercialisation locale, des distillateurs ambulants parcourant les campagnes (on les appelle les bouilleurs de cru)
https://pbs.twimg.com/media/DjSn8CFWwAEtZM-.jpg https://pbs.twimg.com/media/DjSn8CRW0AEIQOD.jpg https://pbs.twimg.com/media/DjSn8CaXgAAWztn.jpg Déjà cette petite production paysanne augmente. Les bouilleurs de cru sont 500 000 au début IIIe répu, 1 M° à la veille de la guerre. mais // se développent des productions industrielles qui là encore bénéficient d’innovations techniques importantes
Je vous passe les détails, mais nait donc une industrie des alcools distillés à forte concentration de capitaux et de technologie la production explose ! et les grosses boites prennent le pas sur les petits bouilleurs de cru. D’autant que la publicité est mobilisée !
https://pbs.twimg.com/media/DjSoazwWsAAMZxd.jpg https://pbs.twimg.com/media/DjSoqfpX4AAANQb.jpg https://pbs.twimg.com/media/DjSoqfrXoAA9AZ2.jpg L’une des industries les plus connues est celle de l’absinthe ! Alcool prisé des peintres et des poètes (on pensera à Rimbaud), particulièrement fort et hallucinogène (en raison d’une substance particulière qu’elle contient)
On l’appelait la fée verte.
2e raison à la baisse du prix de l’alcool, la politique fiscale !
l’alcool échappe de plus en plus à l’impôt.
Déjà les bouilleurs de cru dont je vous parlais plus haut sont exonérés de taxe.
C’est leur fameux « privilège »
ensuite, les taxes indirectes sur les boissons alcoolisées sont progressivement allégées, notamment le fameux octroi qui grevait les produits à l’entrée des villes (et explique qu’il y avait tant de troquets en banlieue)
en 1897, une loi supprime l’octroi sur les boissons alcoolisées.
Ajoutez à cela que le discours général sur l’alcool n’était pas négatif. On disait que le vin c’était stimulant, nourrissant, ça fluidifiait le sang.
La bière, encore mieux, nourrissant, diurétique, limite détox ça fait monter le lait des femmes, cependant que la pub vantait les mille mérites du pastis, du ricard ou autre apéro ou digestifs (d’ailleurs, ça aide à digérer !)
https://pbs.twimg.com/media/DjSp1WfWwAEW9bp.jpg https://pbs.twimg.com/media/DjSqAWyX4AAn9wX.jpg https://pbs.twimg.com/media/DjSqAWiXgAEX0td.jpg https://pbs.twimg.com/media/DjSqLvrX4AEGuFh.jpg Et quand en 1897 on a levé les taxes sur les boissons alcoolisées, c’est au motif qu’elles étaient """""hygiéniques"""""". Oui oui oui
Résultat, les patrons donnaient du vin à leurs salariés, les gamins avaient un coup de gnole dans le biberon et de la bière ou un petit coup de pinard à la cantine !
Donc, les classes populaires se mettent à boire quotidiennement de l’alcool, du vin ou de la bière en ville (et dans les terres vigneronnes à la campagne), de l’alcool fort à la campagne
Alors qu’en 1840 Villermé constatait que les ouvriers ne boivent du vin que 2 fois par mois, le lendemain de la paye, fin 19e, la consommation est quotidienne
On boit d’autant plus que c’est hyper facile de trouver de l’alcool. Y’a des cafés partout ! Car en 1880 une loi très libérale permet la x° des débits de boissons (il suffisait de déclarer !) seuls les condamnés ou les mineurs n’avaient pas le droit d’en ouvrir.
Ça s’explique entre autres, car les cafés étaient aussi des lieux de sociabilité populaire, de politisation. D’ailleurs, tout bon candidat se devait de payer la tournée x fois pendant la campagne (sinon on parle d’élection sèche, et souvent, le mec, il perd !!)
Bon, comme la bourgeoisie aime bien marquer sa différence, elle se rabat sur les productions de qualité, d’autant que les AOC ont été inventées Médoc classé en 1855, Côte d’Or en 60 par exemple
Les inventaires après décès témoignent du fait que la bourgeoisie aime à se constituer de jolies caves de grand cru, ce que ne peuvent s’offrir les classes populaires
En ville, les bourgeois laissent les estaminets ou les cabarets aux classes populaires et se réfugient dans des cafés chicos, tables de marbre, dorures, miroir, comptoirs en étain et boissons à des prix prohibitifs
Bon, mais au final, ça faisait que les gens buvaient beaucoup, beaucoup, beaucoup et ça a fini par donner naissance à un mouvement antialcoolique, mais je vous en parlerai plus tard genre un matin pas à l’heure de l’apéro quoi !
juste une rectification je me suis gourée, désolée, les AOC ne datent pas du 19e, mais du 20 les dates que j’ai données sont celles où les vins ont été classés sorry et merci à @ATERdeLuxe de me le signaler
La suite, après l’apéro, bien frappée !
Longtemps l’homme ivre a suscité l’hilarité indulgente, les poivrots de la littérature étaient plutôt attachants. Trop boire était accepté dans les mœurs quand c’était festif et occasionnel… Et quand cela concernait un homme.
Mais ce regard tolérant change au cours du 19e. Les imaginaires de l’ivresse joyeuse font place à ceux de l’abrutissement, du danger pour sa santé et pour les autres.
Les médecins ont joué pour beaucoup. Si longtemps ils ont pu défendre les vertus médicinales des alcools, ils découvrent au 19e les effets physiques négatifs de sa consommation abusive et font entrer l’alcoolisme dans les peurs sanitaires et sociales.
(j’insiste sur sociales, j’y reviendrai)
Ce sont les aliénistes (ancêtre des psys pour le dire rapidement) qui les premiers scrutent les effets de l’alcool (on leur envoyait les déliriums trémens) et tirent la sonnette d’alarme
C’est en 1852 qu’un médecin suédois utilise pour la 1re fois le mot alcoolisme (dans une région ravagée par l’eau-de-vie de patate souvent frelatée qui plus est) Le mot fait son entrée dans les dicos de médecine dans les années 60, au Larousse en 1880
Les médecins se lancent alors dans des études sur l’alcoolisme, nombreuses thèses, études L’État prend le relai, commence à faire des stats. Les discours inquiets se multiplient, entrent dans la presse
Particulièrement dans le viseur, les alcools forts et en particulier, « l’alcool qui rend fou » comme on disait, l’absinthe. la fée verte devient le péril vert L’alcool est à la fin du 19 étiqueté comme fléau social majeur
Mais ce discours vise surtout l’alcoolisme des classes populaires et se teinte d’un profond moralisme. On appelle ça l’#hygiénisme.
L’alcool est en effet présenté comme un vice des seules classes laborieuses. Comme si les bourgeois ne buvaient pas ! On dit que ça rend l’ouvrier paresseux, turbulent (en gros ils ne bossent pas assez et ils revendiquent, c’est dingue ces ouvriers !!)
La dénonciation de l’alcoolisme participe donc de la construction de l’image des « classes laborieuses - classes dangereuses » qui sert avant tout à justifier la répression contre les salariés et ouais....
Fin 19e, vient se greffer une peur nouvelle, celle de la « dégénération de la race » (sic) L’ivrogne ne fait plus seulement peur quand il boit, mais voilà qu’on pense qu’il amoindrit le patrimoine génétique de la Fr
Et les médecins, hygiénistes, romanciers d’expliquer à l’envie que l’alcoolisme est héréditaire, que l’#alcoolisme des parents prédispose celui des enfants, avec toujours les classes populaires dans le collimateur, ainsi que quelques régions (désolée ami-es breton-nes)
La grande fresque des Rougon-Macquart de Zola en est la traduction littéraire. L’arbre généalogique de la famille est là pour démontrer le caractère dégénératif L’Assommoir est en cela central, car c’est Le roman de l’hérédité alcoolique.
La Commune est par ailleurs interprétée par ses opposants comme le déchainement d’ivrognes dégénérés (oui parce que c’est bien connu, les révolutionnaires sont des ivrognes, ben voyons, ça permet de nier le contenu politique et social). Y’a qu’à lire Maxime Du Camp
À la fin du siècle, dans un contexte de peur de la dépopulation française face à la chute de la natalité, l’hygiénisme social prend une ampleur énorme sous la IIIe République
d’autant plus que ça permet de ne se préoccuper guère de régler les problèmes de la condition ouvrière (faiblesse des salaires, logements insalubres, temps de travail, absence de droits) en préférant charger l’alcoolisme de tous les torts
Dans le même état d’esprit, on s’en prend aux cafés ouvriers au motif qu’ils favorisent l’alcoolisme, ce alors que pour le patron, le principal tord du café était d’être le lieu où on préparait les grèves !
donc on assiste à la naissance d’un anti alcoolisme qui vient de l’élite, avec un regard mi-paternaliste et moralisateur, mi-dégouté et toujours dénonciateur sur la seule classe ouv
Des associations anti alcooliques voient le jour à partir de 1871, par ex la Société française de Tempérance puis en 1897 l’Union française antialcoolique (UFA) qui devient un mouvement important. 351 membres à sa fondation, 41 000 membres 8 ans plus tard
Qui plus est, les Églises s’engagent à fond dans la lutte anti alcoolique : catholiques, mais aussi protestante et les juives
Ce sont d’ailleurs les protestants qui créent la 1re association d’ancien buveurs, ancêtre des AA, en Suisse en 77, puis dans le Doubs en 83, puis partout en F : La Croix bleue
Les cathos au début ne sont pas très présents, même si certains curés voient bien que l’un des moyens de ramener les gens à la messe est d’attaquer le cabaret !
Mais sous l’influence du pape Léon XIII, les évêques de France s’engagent au tournant des deux siècles et fondent… ce qui devient la ligue de la Croix blanche en 1901
Les adhésions augmentent, car le pape a concédé des indulgences (rémissions partielles de la peine temporelle) aux adhérents (indulgence plénière pour chaque adhésion, partielle pour bonne action (300 jour si on a arraché qq un à l’alcool, 60 jours si on a fait adhérer quelqu’un)
La croix blanche compte 25 000 membres en 1914. surtout des femmes et des enfants ! et des curés bien sur (le vin de messe étant le seul autorisé faut pas déconner !)
Les associations se divisent entre celles qui prônent la tempérance et celles qui prônent l’abstinence ; modération ou prohibition la tendance mondiale est plutôt à l’augmentation des abstinents, mais pas en France qui préfère la tempérance
Ça s’explique en partie, car ce sont surtout les cathos et protestants qui sont pour l’abstinence. Or dans un pays alors anticlérical et avec un poids important des viticulteurs comme le nôtre, ça ne passe pas !
les anti alcooliques n’ont pas bonne presse en général en Fr… on les appelle les « buveurs d’eau », on les brosse sous les traits de coincés, sans chaleur, limite anormaux
Notons aussi la naissance aussi d’un antialcoolisme ouvrier. Discours qui dit que l’ouvrier doit s’affranchir de l’alcool pour préparer la révolution, et qui dénonce même l’alcoolisme comme une stratégie de la bourgeoisie pour avilir et dominer la classe ouv
En 1899 la lutte anti alcoolique est ainsi intégrée au programme socialiste, Jaurès défendait les lois anti alcool à l’Assemblée. Les anarchistes font aussi entrer l’anti alcoolisme dans leurs pratiques militantes.
La lutte anti alcoolique a d’abord utilisé la propagande : pièce de théâtre tirée de l’Assommoir, cartes postales ou affiches On diffuse aussi des photos d’organes atrophiés par l’alcool. Une pédagogie de la peur
L’accent est mis sur l’éducation ! les assos font pression pour que l’État s’investisse Et de fait, l’école est bientôt mobilisée. En 77 le ministre de l’instruction publique autorise les affiches anti alcooliques dans les classes
Dans le programme officiel de la primaire en 1882 on trouve « enseignement de morale et d’hygiène, Sobriété, tempérance et danger de l’alcool »
On fait par exemple des dictées de l’Assommoir, des rédactions anti alcooliques (sujet : les méfaits de l’alcool), même des exo de maths !
Nombreux instit se prennent les parents sur la gueule à cause de ça !
Pb d’un matraquage anti alcoolique sans finesse, manichéen, qui vise la peur ou la culpabilisation plus que la réflexion et qui énerve plus qu’il ne fonctionne D’ailleurs… la consommation ne baisse pas !
Autre solution La répression. Dans les cités ouvrières paternalistes, le patron ferme le café (faut dire, on y fomentait les grèves aussi comme je vous le disais plut haut !!!)
Évidemment les anti alcooliques voudraient que l’État s’engage plus, légifère, qu’il ferme les débits de boissons, revienne sur le privilège des bouilleurs de cru, augmente les taxes, interdise l’absinthe
Pb : ce sont des politiques impopulaires, et on les paye dans les urnes. Ça fait réfléchir à deux fois un député ! Dans certaines régions, 1 électeur sur 5 est bouilleur de cru !
Donc la tendance est à l’inverse on l’a vu, à lever les taxes sur la consommation ou la commercialisation de l’alcool, à libéraliser l’ouverture des débits de boisson
Tout au plus, une loi interdit d’ouvrir un café près d’une école, d’une caserne ou d’un hosto. Mais bon, localement, les maires ferment l’œil, car il n’est jamais très malin de s’affronter au bistrotier du coin.
Pour s’organiser, les anti alcooliques parviennent à se faire élire par endroit, ou à convaincre des députés Ils arrivent à former un groupe anti alcool à la chambre, trans-partisan (on a Jaurès, ou Vailland, socialistes, Siegfried ou Rouvier (droite)
Mais les projets se succèdent sans jamais aboutir la presse titre « l’urne s’incline devant le broc ». un journal, moqueur, propose que l’on remplace Marianne par des alambics dans les mairies
Finalement, c’est la guerre qui fait coupure. Les anti alcooliques font de leur cause une cause patriotique et profitent de la désorganisation des lobbys alcooliers pour faire passer la législation qu’ils défendaient
l’alcool devient un ennemi de l’intérieur. Les mesures anti alcoolique se succèdent Interdiction de l’absinthe en 1915 janvier 16 : fin du privilège des bouilleurs de cru. 1917 : loi sur le délit d’ivresse
En attendant, comme quoi on n’était pas à un paradoxe prêt, on abreuve les soldats de pinard ! même en eau de vie ! pour lutter contre peur, froid, pour qu’ils montent au front…
y’a un bon article du @mdiplo la dessus
▻https://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/LUCAND/56091
Au final, en 1918, la consommation d’alcool fin GG = celle de la monarchie de juillet (du moins officiellement) et le nombre de débits a été divisé par 2. Mais les soldats ont pris encore plus l’habitude de picoler au front…
Globalement, ce sont surtout les alcools forts qui en ont fait les frais à la différence du vin, jugé père de la victoire,
Le privilège des bouilleurs de cru est d’ailleurs rétabli en 23 pour les distillations à domicile et pour 10 litres depuis 1959, ce privilège n’est plus transmissible par héritage, et s’éteindra donc au décès des derniers détenteurs.
Je passe vite sur le 20e siècle… mais la lutte anti alcoolique continue. En 1941, on crée les licences, dont la licence IV sans laquelle un établissement ne peut pas vendre de l’alcool
cela permet à l’État de contrôler le nombre de débits d’alcool (car le nombre de licences est limité) à 1/450 hab)
(rappel sous la IIIe république il y avait en Fr un débit de boissons alcoolisées pour 80 habitants)
En 1956, le vin est supprimé des cantines scolaires (pour les moins de 14 ans. En 1961, l’alcool au travail est interdit. En 1970 on fixe le délit de conduite en état d’ivresse (1,2 g !!! à l’époque).
En 1983 le taux du délit de conduite en état d’ivresse est abaissé à 0,8g 1984 publicité « un verre, ça va, trois verres bonjour les dégâts »
La loi Evin de 1990 limite la publicité.
plusieurs lois dans les années 90 viennent encore lutter contre l’alcool au volant
les campagnes préventives s’enchainent
(heu, de fait les zami-es, faut pas conduire quand on est soul)
https://pbs.twimg.com/media/DjXhQuVWsAABFh_.jpg https://pbs.twimg.com/media/DjXhQuUXoAA4RjA.jpg https://pbs.twimg.com/media/DjXhQucXgAERmas.jpg Mais en 2011, l’absinthe est à nouveau autorisée, d’autant qu’on avait montré que ce n’était pas l’ "alcool qui rendait fou", mais sa consommation abusive
L’année dernière j’avais fait à mes étudiants ce cours sur l’alcool et l’alcoolisme, et à la fin, pour marquer le coup vu que ça leur avait plu, ils avaient loué une fontaine à absinthe et on avait fait toute la cérémonie avec modération bien sûr !
This is the end, my friends…
voila c’est fini donc je vous mets un peu de #bibliographie The spécialiste c’est Didier Nourrisson et c’est vachement bien (ce fil est entièrement tiré de son travail)
https://pbs.twimg.com/media/DjXip75XcAEDiBv.jpg https://pbs.twimg.com/media/DjXitb6X4AA8yP1.jpg https://pbs.twimg.com/media/DjXitb7X0AAX0tl.jpg https://pbs.twimg.com/media/DjXitcIXoAAW1Zz.jpg après j’ai lu aussi des articles/bouquins plus pointus sur le vin, notamment les grands vins de Serge Wolikoff @serge_wolikow mais je m’en étais plus servi dans le cours que pour ce fil
https://pbs.twimg.com/media/DjXjKfFX4AIjoJr.jpg https://pbs.twimg.com/media/DjXjKaUWwAAELdz.jpg https://pbs.twimg.com/media/DjXjKabXoAMwPVY.jpg J’espère que ça vous a plu et Santé ! Cheers Salude Topa Saha yérêd mât ! skol salut sherefé prost
Steve Grossman & Jean-François Jenny-Clark - New Moon (1978)
▻https://youtu.be/w6SC9J6lx4U
The Banality of Color
Why looking at the past in color is such an uncanny experience.
►https://medium.com/available-light/the-banality-of-color-dac8a0e15ba4
Je me demande si le procédé autochrome des frères Lumières (des aptonymes en somme) ne serait pas à l’origine des nombreuses expressions du jargon des photographes à base de patate : un tirage qui a de la patate , des patates pour le gros grain réticulé etc...
Je n’en sais rien, Philippe. Si tu en trouves, ça m’intéresse.
Et moi qui comptais sur toi pour m’éclairer... pff
Et nous n’en saurons sans doute jamais rien tant l’argentique semble avoir emporté avec lui ce florilège d’expressions et de jargon. Qui saura bientôt ce que redonner, retenir, pauser, taper veulent dire ? Ce que peut être une tôle ? des patates ? un stop ? un tiers de stop ? un flashage ? de l’antivoile ? une pastille ? et donc pastiller ?
Du coup forcément une phrase comme : « avec une tôle pareille, t’es bon pour le retaper, pauser pour le fond, retenir et pastiller, pour le ciel il faudra que tu redonnes un stop complet, pas juste un tiers de stop, et tu laisses infuser quatre minutes, rajoute un peu d’antivoile, et si tu ne veux pas avoir de patates dans les gris, tu fais un petit flashage », qui est une phrase qui fleure bon l’hydroquinone et le benzotriazol oxydés.
Le pape accepte la démission de la jeune Palestinienne qui avait giflé des soldats israéliens
Le cardinal américain Theodore McCarrick, soupçonné d’abus sexuels a été libéré
Les youtubeurs ouvrent la voie à Cuba
Le Drian visite la vulgarisation historique pour « renforcer » les liens avec la France
L’affaire Benalla : le nouvel horizon de l’industrie automobile
Zéro mort sur les routes, une revanche pour « l’ancien monde »
Seule la nuit tombe dans ses bras, de Philippe Annocque
▻http://liminaire.fr/livre-lecture/article/seule-la-nuit-tombe-dans-ses-bras-de-philippe-annocque
Un roman d’amour, un roman d’amour impossible. Une rencontre qui n’a pas lieu. Une rencontre virtuelle. Une rencontre sur Facebook « même si par la suite elle donne lieu à un vrai rendez-vous des #Corps dans un vrai décor, ça n’est quand même pas une rencontre. » Corps à distance derrière l’écran de l’ordinateur qui efface le souvenir précis de la rencontre, car sans vis-à-vis, sans contact direct, sans relation corporelle dans un même espace, il n’y a pas de rencontre possible, au profit d’une mise en (...)
#Livre & #Lecture / #Numérique, #Langage, Livre, #Histoire, Lecture, #Écriture, #Amour, Corps, #Sensation
Un autre dans le même genre.
Que j’aimerais le modifier en « Benalla » :-((
Frappée au visage en plein Paris pour avoir répondu à son harceleur - Le Parisien
▻http://www.leparisien.fr/faits-divers/frappee-au-visage-en-plein-paris-pour-avoir-repondu-a-son-harceleur-28-07
Marie, 22 ans, n’a pas supporté que ce passant lui fasse des remarques déplacées dans la rue, elle a répondu. Son agresseur l’a frappée au visage.
The Myth of Russia’s Arctic Rule
▻https://mailchi.mp/9cdcff7c73de/taming-bureaucratic-beasts-in-china-1650757?e=752ba5eff2
It’s clearly visible from this bird’s-eye view of the Arctic region.
You can see here that Russia’s vast holdings of Arctic territory do not mitigate its lack of access to the world’s other oceans.
Russian ships cannot get to the Pacific Ocean without passing the Chukchi Sea and the Bering Strait – both of which are off the coast of Alaska and thus securely under U.S. control.
While the U.S. has only two icebreakers, it could shut down this shipping lane at will because it’s easily the world’s pre-eminent naval power.
It’s more of the same for Russia with access to the Atlantic Ocean. To get to the Atlantic from the Arctic, Russian ships have to traverse waters between Iceland and Greenland, or between Iceland and the United Kingdom.
Either way, it’s the same story – they are still susceptible to blockades from anti-Russian forces.
These uncomfortable geopolitical realities make Russia’s position in the Arctic something of a trap. To make matters worse, with the accelerating Arctic ice melt, Russia’s geopolitical strategy in Europe is melting right along with it.
The core of that strategy has been to establish buffer zones between Moscow and the North European Plain. This strategy is based in part on the idea that Russia has never had to worry about a potential threat to its Arctic coastline, as the Arctic Ocean has always been impossible for its enemies to traverse.
But if Arctic ice melts enough to allow trade in the Arctic Ocean year round – as appears inevitable – that also means enemy navies would have much more room to operate.
This explains why Russia has assumed a defensive posture when it comes to the Arctic.
It also explains why Russia has been relatively cooperative in the region diplomatically.
La question est celle d’une route commerciale maritime. Sur l’axe majeur reliant l’Asie orientale à l’Europe (occidentale). De ce point de vue, les deux extrémités posent problème, les débouchés étant :
• le détroit de Danemark dont il suffit de rappeler la bataille qui porte ce nom en 1941,…
• la ligne GIUK et sa matérialisation physique par le SOSUS,
• la mer du Nord comme sortie de la mer de Norvège, bordée de nations de l’OTAN
pour l’autre côté, la mer des Tchouktches et la mer de Béring sont effectivement verrouillées comme indiqué dans l’extrait que tu pointes. Quant au reste de la façade orientale, située hors de la route maritime d’ailleurs,
• la mer d’Okhotsk n’est pas libre de glaces en hiver (pour le moment…)
Enfin, on parle ici de périphérie et, de ce point de vue, la facade « ouverte » de la mer de Béring est une périphérie particulièrement extrême. Petropavlosk-Kamtchatski, base des sous-marins russes est un bout du monde absolu. Tout doit y être acheminé d’une distance de plusieurs milliers de kilomètres.
Voir à ce sujet, les effectifs engagés de part et d’autre dans la (très méconnue) bataille de Pétropavlosk en 1854
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Petropavlovsk
(comme d’hab’, plus de détail sur WP[en]).
De même pour les Aléoutiennes, campagne périphérique et manœuvre de diversion pendant la guerre du Pacifique.
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_des_%C3%AEles_Al%C3%A9outiennes
Quant à la vente de l’Alaska en 1867, on peut rêver – comme pour la Louisiane en 1803, mais on voit mal comment l’un et l’autre auraient pu résister au rouleau compresseur des jeunes États-Unis déferlant à la conquête de l’ouest. De ce point de vue, Alexandre II, comme Napoléon avant lui, a réussi à tirer un peu d’argent d’un territoire dont l’avenir sous son pavillon initial était plutôt désespéré. Imagine les péripéties d’un hypothétique Alaska russe en 1905, en 1917-1921, et après…
@david2 c’est le genre de sujet dont je ne connais pas grand chose et dont je donne le lien pour justement en connaître plus à travers vos réactions. Et merci.
Bannon déménage en Europe pour mettre en place The Movement, une fondation populiste pour rivaliser avec George Soros et déclencher une révolte de droite à travers le continent.
Au cours de l’année écoulée, Bannon a eu des entretiens avec Nigel Farage et des membres du Front National de Marine Le Pen (récemment rebaptisé Rassemblement National) à l’Ouest, du Hongrois Viktor Orban et des populistes polonais de l’Est.
Bannon est convaincu que les années à venir marqueront une rupture radicale par rapport aux décennies d’intégration européenne. « Le nationalisme populiste de droite est ce qui arrivera. C’est ce qui gouvernera », a-t-il dit au Daily Beast. « Vous allez avoir des États nations avec leurs propres identités, leurs propres frontières. »
Les mouvements de base sont déjà en place en attendant que quelqu’un maximise leur potentiel. "Ce sera instantané - dès que nous appuierons sur le bouton, a-t-il dit.
Faut-il s’en inquiéter ? J’ai bien l’impression. N’oubliez pas que Bannon a été le stratège de Trumps tout au long de la campagne de 2016.
L’homme n’est PAS stupide, il sait comment jouer le jeu de la politique identitaire.
#Bannon #Europe
Connaissez-vous le procédé d’impression couleur Fresson développé en France ?
Oui, alors c’est pas donné, d’une part, et, d’autre part, on ne peut pas dire qu’ils soient très ouverts à la discussion quand ça ne sort pas comme ça devrait (sur ce sujet, ils ont un drôle de raisonnement, inversé par rapport à une relation « normale » entre le ou la photographe et son tireur ou sa tireuse, à savoir que c’est le tireur (en l’espèce) qui sait et le photographe (en l’espèce) n’a aucune idée de ce qui est pas assez ou trop pausé). Ce que l’on comprend bien après coup, c’est que c’est tellement difficile (cela demande tellement de travail) d’arriver à la bonne densité, et la bonne chromie, qu’ils ne sont pas du tout motivés pour reprendre une image. J’imagine que quand tu t’appelles Plossu ou autre, que d’une part tu laisses de bonnes factures chez eux et que par ailleurs cela les arrange de pouvoir dire que c’est effectivement tiré chez eux, alors il doit y avoir moyen de faire reprendre des tirages, sinon je crois que c’est mission impossible. Rarement j’aurais été aussi frustré du résultat d’une commande de tirages. Je dis ça, des fois qu tu serais tentée de t’en offrir un ou deux d’une de tes images favorites (ce que tu pourrais être tentée de faire, ça irait très bien avec certaines de tes images en tout cas) (si ça sort bien).
Si j’ai bien compris, tu as eu une mauvaise expérience avec eux à la fois dans la qualité des échanges ainsi que du résultat obtenu. Est-ce exact ? à priori, je ne suis pas tentée, mais pourquoi pas... Merci pour ton commentaire, même s’il n’a pas été simple à comprendre. Hier, j’ai vu que tu as posté tes photos, c’était chouette de les voir. Comment fais-tu pour qu’elles soient cote à cote ?
@marie_lou Oui, une très mauvaise et très coûteuse expérience. Ce n’est que plus tard que j’ai compris que c’était soit du mauvais professionnalisme soit de l’arnaque pure et simple. En tout cas c’est comme cela que moi j’ai été traité. Et je ne doute pas que le traitement puisse être différent avec d’autres photographes. C’était il y a vingt ans j’ai eu le temps de décolérer. Heureusement.
Quand j’y repense, de toute ma carrière, cela a sans doute été la pire de mes catastrophes industrielles, parce que pendant que je donnais les images à tirer dont j’ai eu un contentement médiocre, j’avais commandé à un ami des cadres en ciments (oui, je sais, don’t ask ), pour une exposition qui n’a tenu que deux jours, les cadres étaient tellement lourds et les uns à la suite des autres que la médiocrité de la cimaise temporaire a cédé et les cadres, à l’exception d’un seul sont tombés et se sont cassés et pour 8/10 des images ont foutu en l’air les tirages (des 40X50 cms !)
Il me reste donc un rescapé de cette affaire, qui est accroché dans le salon chez mes parents, chaque fois je le vois avec un peu d’amertume.
Deux ou trois ans plus tard, j’ai tenté de les tirer moi-même en Cibachrome, et c’était pas mieux. Il y a une dizaine d’années, j’ai tenté de scanner ces 4’X5’ et je ne suis jamais parvenu à les équilibrer en couleur. Ces ektas sont maudites
Pour ce qui est de l’affichage des images sur seenthis , je ne contrôle pas grand chose, il faudrait demander à @arno quelques sont les règles css pour l’affichage des images. De ce que j’ai cru comprendre, si une image est horizontale et qu’elle fait au moins 600 pixels de large alors elle est affichée dans toute la largeur. En revanche si tu appelles des images carrées sans séparation dans tes appels, cela fait comme sur #flux_détendus et j’ai remarqué une fois qu’on pouvait afficher trois images verticales de rang aussi. Il y a sans doute d’autres subtilités.
Whoah ! Quelle histoire, ça devait être un moment très désagréable.
« des cadres en ciments (oui, je sais, don’t ask ) » lol ok...ciment ciré ? ;-)
En parlant papier, je recherche un pour mes travaux, mais je n’ai aucune idée lequel serait le plus approprié pour des photos colorisées J’ai déjà regardé, mais il y a tellement de choix. Coté imprimeur, un me conseille brillant, un autre satiné, je ne sais pas lequel choisir, car ils ne veulent pas m’envoyer un petit tirage test pour comparer. Peut-être pourrais-tu me conseiller ? Ici ou par mail, merci !
Bien ! Je vais essayer le format carré et si ça ne fonctionne pas, je demanderai à @arno. ;-)
Pour les alignements, ça se calcule tout seul quand on référence plusieurs images directement à la suite, et c’est pas vraiment contrôlable (et en plus c’est responsive, l’affichage ne sera pas le même selon la taille d’écran). En gros, plus des images ont des proportions verticales, plus tu as de chances pour qu’elles s’installent côte à côté. Les images horizontales vont assez systématiquement occuper toute la ligne.
Ok @arno merci pour les précisions, je vais essayer un de ces jours.
@marie_lou Je n’y connais plus rien en papier. Cela fait très longtemps que je ne passe presque plus par la case impression et quand je le fais, je suis arrivé à un point où la nature du papier m’est devenue indifférente. Désolé.
Si l’imprimeur te propose de si nombreux choix, tu devrais plutôt regarder si dans le lot il n’y a pas des papiers avec un peu de profondeur, Arches88, Fabriano ce genre de farine et du coup opter pour un rendu plutôt mat mais avec des noirs soyeux. Je dis cela sans savoir quels sont tes choix.
Pas de souci Philippe, je vais me débrouiller. Merci, passe une bonne semaine !
Michel Butel : un autre journalisme était possible
►http://next.liberation.fr/culture/2018/07/27/michel-butel-un-autre-journalisme-etait-possible_1669194
S’il obtint le prix Médicis 1977 pour l’Autre amour, vingt ans avant de publier l’Autre Livre, Michel Butel, qui vient de mourir à 77 ans, fut surtout journaliste. Et pas tant journaliste qu’« autre » journaliste. Il se voulait « inventeur » de journaux et sa plus grande réussite fut L’Autre Journal, créé en 1984, qui parut comme mensuel en 1985, puis comme hebdomadaire à partir de 1986, puis qui s’interrompit, redevint mensuel et mourut dans des secousses post-guerre du Golfe durant l’hiver 1992. L’Autre Journal fut un magazine comme aucun autre, parlant poésie et politique, politiquement de la poésie, poétiquement de la politique. Marguerite Duras, Gilles Deleuze et Hervé Guibert en furent des collaborateurs réguliers.
Un éditorial de Michel Butel était aussi comme aucun autre. Pour annoncer en 1986 le changement de rythme de parution : « Hebdomadaires ? Nous ne faisons rien que bouger à peine, juste un pas de côté. Il ne faut pas prendre cela trop au sérieux. Quelque chose comme une poussière dispersée dans les poumons nous gênait, nous cherchons simplement de l’air. Nos phrases et nos pensées, cette respiration contrariée les affectait. Nous opérons un léger déplacement, peut-être que la situation générale s’en trouvera plus heureuse. »
C’est dans cet Autre Journal hebdomadaire que paraissent en 1986 les entretiens que Marguerite Duras eut avec François Mitterrand entre juillet 1985 et avril 1986, que Gallimard publiera vingt ans plus tard sous le titre le Bureau de poste de la rue Dupin et autres entretiens. Ce bureau de poste de la rue Dupin fait référence à la Résistance pendant laquelle les deux personnalités se sont connues mais Marguerite Duras, fidèle à elle-même, pouvait aborder des sujets de moindre envergure qui n’étaient pas forcément ceux qu’une autre personne aurait choisis en se retrouvant en face du président de la République de l’époque. L’entretien du 12 mars 1986 débute ainsi, dans la bouche de l’écrivain : « Il y a un petit scandale en ce moment à Paris : c’est le service d’enlèvement d’autos, les fourrières. Ce sont des entreprises privées qui ont pour fonction d’enlever les voitures qui gênent. Ils se conduisent comme des malfaiteurs. Ils sont payés à la pièce. Ils enlèvent des autos qui ne gênent personne, c’est l’arbitraire complet. On dirait que c’est fait exprès pour rendre les gens fous. » En réponse, François Mitterrand avoue, ou prétend, ne pas maîtriser entièrement la question.
Né à Tarbes le 19 septembre 1940, Michel Butel avait passé deux ans, de 12 à 14 ans, à la clinique psychopédagogique de Saint-Maximin (Oise). « J’étais vraiment fou », dit-il à Libération qui fait son portrait le 31 janvier 2011. Il participera autour de Félix Guattari à la création de la clinique de La Borde, tentera de lancer avec Bernard-Henri Lévy l’Imprévu en 1975 mais le quotidien n’aura que quelques parutions et les deux hommes ne s’entendront pas comme larrons en foire. En 2011, il tâche de faire paraître un nouveau périodique qui s’arrêtera en 2013 à cause de la santé de son créateur qui aura toujours souffert d’un asthme sévère. Il expliqua à Libération pourquoi il l’avait appelé l’Impossible : parce que « tout ce qui est possible se consume ».
Mathieu Lindon
Benalla au JT de TF1 > Debord : La société du Spectacle (résumé) – La-Philosophie.com : Cours, Résumés & Citations
▻https://la-philosophie.com/debord-la-societe-du-spectacle-resume
« Le secret généralisé se tient derrière le spectacle, comme le complément décisif de ce qu’il montre et, si l’on descend au fond des choses, comme sa plus importante opération. » ; « Notre société est bâtie sur le secret, depuis les ”sociétés-écrans” qui mettent à l’abri de toute lumière les biens concentrés des possédants jusqu’au ”secret-défense” qui couvre aujourd’hui un immense domaine de pleine liberté extrajudiciaire de l’Etat » .
On le voit ici, le secret couvre le champ tant économique que politique. Il convient ainsi de déterminer en quoi le secret est au cœur du spectacle, et quelle est précisément sa fonction : en quoi est-il sa « plus importante opération » ? Le secret, comme technique de gouvernement, apparaît comme la clé de voûte du système spectaculaire, en ce qu’il permet de masquer le spectacle, autrement dit la domination, au public. Il est ainsi vital à l’exercice de la domination. Mieux, le secret est le mode de production de la domination. Car sans lui, cette dernière, apparaissant au grand jour, deviendrait, dans sa nudité et son obscénité, insupportable et donc fragile. C’est pourquoi Debord fustige ceux qui organisent le secret, ses agents, à savoir les services secrets, les experts, les médias et les sociétés secrètes.
« Les médias renforcent les effets du spectaculaire en rendant futile et stérile tous les débats, fondés uniquement sur le divertissement. Assujettis au pouvoir, ils constituent, pour Debord, les meilleurs propagandistes de la société du spectacle, maintenant, via la pratique de la rumeur et de la désinformation, les individus dans l’ignorance. »
Extrait des « Commentaires sur la société du spectacle » de Guy Debord
“On se trompe chaque fois que l’on veut expliquer quelque chose en opposant la Mafia à l’État : ils ne sont jamais en rivalité… La Mafia n’est pas étrangère à ce monde ; elle y est parfaitement chez elle. Au moment du spectaculaire intégré, elle règne en fait comme le modèle de toutes les entreprises commerciales avancées.”
Le retournement du sens est total, la petite frappe qui a lâchement violenté les deux jeunes manifestants bénéficie d’une tribune nationale (le journal télévisé) et d’une interview exclusive dans le journal de référence (Le Monde qui a TOUT découvert, mais dont on ne saura jamais comment, sans doute parce que c’est arrivé tout ficelé à la rédaction) pour dire ses vérités au pluriel donc (comme faisait justement remarquer @arno voir ▻https://seenthis.net/messages/710878). Oui, rarement Debord aura autant été d’actualité.
à propos du retournement de sens opéré dans cette affaire, lire aussi (même si toujours aussi indigeste à l’écrit) :
►https://blog.mondediplo.net/benalla-et-l-arc-d-extreme-droite
@ericw En voilà un qui revient de vacances, l’article de Lordon dont tu parles a déjà été épinglé et longuement commenté ici : ►https://seenthis.net/messages/710111
Tu me referas trois longueurs de dyslexie créative, non mais !
A Lisbonne, Emmanuel Macron expose sa vision du monde au sabre par équipes
Escrime : les Françaises championnes d’une Europe à trois vitesses
#de_la_dyslexie_creative