Marie-Lou

Citoyenne du monde et flâneuse...

  • Is Yemen’s Man-Made #Famine the Future of War? | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/news/news-desk/is-yemen-intentional-starvation-the-future-of-war

    Under international law, waging economic warfare is more of a gray area than the use of overt siege-and-starvation tactics. Stopping activities that are essential for people to feed themselves, such as closing off businesses and work opportunities, is not explicitly covered. “That is a weakness in the law,” said de Waal, who is also the executive director of the World Peace Foundation. “The coalition air strikes are not killing civilians in large numbers but they might be destroying the market and that kills many, many more people.”

    [...]

    De Waal argued that man-made famines will become increasingly common aspects of modern conflict, and said that defining war crimes related to food and hunger more clearly will become increasingly urgent. Hunger and preventable diseases have always killed many more people than bombs and bullets, he said, but if they are a direct result of military strategy, they should not be considered the product of chance. The war in Yemen and other wars being waged today are forcing a new legal debate about whether the lives of many people killed in conflict are lost or taken. “It is possible that they could weasel out from legal responsibility,” de Waal said, referring to commanders in such a conflict. “But there should be no escape from moral responsibility.”

    #crimes #guerres #droit_international #obsolète #Yemen

  • De toute évidence, une tentative désespérée de torpiller le sommet d’Helsinki.

    Aucune preuve dans l’acte d’accusation de Mueller de 12 Russes.
    Assessment:

    It is not by chance that this indictment was published now, a few days before the first summit between Donald Trump and the Russian President Vladimir Putin and shortly before the successful soccer world championship in Russia ends. The release intends to sabotage the talks.
    The indictment describes a wide ranging operation but includes zero proof of anything it alleges.
    Mueller likely hopes that the indictment will never come in front of a court. The alleged stuff would be extremely difficult to prove. Any decent lawyer would ask how the claimed information was gained and how much of it was based on illegal snooping by the NSA. Something the U.S. would hate to reveal.
    It is unlikely that there will ever be a trial of these cases. The indicted persons are all Russians in Russia and none of them is likely to be stupid enough to follow an invitation to Las Vegas or to Disney World.

    http://www.moonofalabama.org/2018/07/no-evidence-in-muellers-indictment-of-12-russians-release-now-may-sab

  • Les découvertes musicales féminines du soir :

    #Anna_Kuzina, pianiste et compositrice ukrainienne née en 1984. Je n’ai pas trouvé de biographie en français, je sais seulement qu’elle est née et a étudié le piano à Simféropol en Crimée. La page « youtube » sur laquelle on peut écouter le concerto donne quelques informations.

    J’ai découvert son époustouflant concerto pour piano et orchestre qui m’a laissé une belle impression. Je me demande comment on a pu passer à côté d’une telle œuvre (cela dit on s’est posé la même question pour Germaine Tailleferre et Marie Jaëll et en fait, on connait très bien la réponse). C’est harmonique, rythmique, dynamique, structuré, ça donne la pêche.

    https://www.youtube.com/watch?v=ym97rDocRrM

    Une version en concert :

    Partie 1 : https://www.youtube.com/watch?v=GyglrYtUqAg


    Partie 2 : https://www.youtube.com/watch?v=nY45Gj6divk

    #musique #Piano #compositrice #concerto_pour_piano #ukraine

  • On tue à Nantes ! Rage et injustice | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2018/07/10/on-tue-a-nantes-rage-injustice

    Cette impression de répétition se manifeste aussi dans la mise en œuvre de toute une dramaturgie qui fabrique l’événement. On retrouve les mêmes techniques de pouvoir : quartiers bouclés par les CRS, version policière qui transforme la victime en dangereux délinquant, rend public son casier judiciaire, retire toute responsabilité aux fonctionnaires dans la mort et dénonce les « violences urbaines » des « bandes », voire des « organisations criminelles », reprise en boucle par les médias mainstream de cette version sur fond d’images de voitures ou de bâtiments publics en feu qui vient rendre inaudibles les témoignages discordants ou contradictoires. En réaction, des « marches blanches » sont organisées pour cristalliser toute l’émotion des proches et surtout demander vérité et justice. Au mieux, le gouvernement annonce des mesures, multiplie les promesses. Et puis, une fois reconduit l’ordre public, l’indifférence civile reprend le dessus, la bureaucratie avec elle. La conduite de l’instruction, souvent longue et complexe, si elle calme les esprits, débouche régulièrement sur de lourdes condamnations des « meneurs » et un non-lieu vis-à-vis des policiers mis en examen (comme ceux mis en examen en 2005 et acquittés en 2015), décision ressentie par beaucoup comme une forme d’impunité, un « permis de tuer ».

    Maintenant, que s’est-il donc passé dans le quartier du Breil pour qu’un banal contrôle d’identité conduise à un homicide ? Chaque jour apporte son lot d’informations nouvelles. À l’origine du tir du CRS, le délit de fuite n’est plus invoqué. On apprend que ce dernier n’était pas en « légitime de défense », qu’il a menti aux enquêteurs, que c’était un accident. Au fil des jours, la version policière officielle s’effondre.

    S’il est souhaitable que la mobilisation de tous les acteurs et des habitants sur place puisse ramener le calme et apporter un soutien inconditionnel aux habitant.e.s, le recours à la violence opère toujours aussi comme un court-circuit des logiques politiques afin que soient abordés les vrais problèmes – à Nantes Ouest comme ailleurs – et que justice soit rendue.

    Mais rien n’est joué. Car dans les quartiers la police tue toujours des non-blancs. La loi du 28 février 2017 a, à l’évidence, étendu l’usage des armes à feu par les policiers et les gendarmes, comme l’a montré un bilan statistique en 2018 et le drame de Nantes. Tout en cherchant à homogénéiser l’usage des armes selon que l’on était gendarme, policier ou agent de surveillance, la loi a ajouté aux principes de proportionnalité, de légitime défense et d’ordre faisant autorité, les notions « d’état de nécessité » ou « d’absolue nécessité ». La première laisse une grande latitude aux agents. Quant à la seconde, on se demandera : « Y avait-il « absolue nécessité » à tirer à bout pourtant sur Akoukabar ce 4 juillet 2018 ?

    Invoquer un « accident » quelques jours après le drame apparaît comme une volte-face grotesque. Mais ce cas n’est pas isolé et d’autres pourraient survenir. Cette loi pose donc problème dès lors qu’elle encadre moins des pratiques qu’elle ne les « couvre ». Par ailleurs, on observe sur l’uniforme de certains membres des forces de l’ordre – parfois cagoulé et sans matricule – le signe des « punishers » (en lien avec la série éponyme). Cet insigne est-bien légal ? Que signifie t-il ? Faut-il le mettre en lien avec les résultats aux élections professionnelles des listes proches de l’extrême droite qui ont rassemblé plus de la moitié des fonctionnaires de police ? Quoi qu’il en soit, pour ne pas donner raison à ceux qui parlent de « guerre » ou de « guérilla urbaine », ce sont aussi ces questions, que révèlent le drame de Nantes, dont il faudrait débattre.

    Michel Kokoreff

    Sociologue, Professeur de sociologie à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis

    #Quartiers #Emeutes #Police_partout_justice_nulle_part

  • Günther Anders, « L’#Obsolescence de l’homme », 1956

    Picoré sur FB

    « Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes.

    L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle. Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

    Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser. On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.

    En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté. Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.

    L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. »

    Günther Anders, "L’Obsolescence de l’homme", 1956

    #aliénation

  • LesInrocks - Aux États-Unis, “l’avortement sera illégal dans vingt États dans un an et demi”
    https://www.lesinrocks.com/2018/06/28/actualite/aux-etats-unis-lavortement-sera-illegal-dans-vingt-etats-dans-un-et-demi

    Les #anti-avortement ont vite fait le calcul : une fois Kennedy parti à la retraite et remplacé par un juge plus conservateur, la victoire sera à portée de main. Durant sa campagne présidentielle, Donald Trump avait explicitement déroulé ce scénario tout en dénonçant les idées d’une Hillary Clinton qui, selon lui, approuvait l’idée “d’extirper le bébé hors de l’utérus de la mère lors du neuvième mois”. A l’annonce de la retraite de Kennedy, le National Right to Life, une des principales organisations dite “pro-life”, a déjà exprimé son espoir de voir Trump “bien” choisir, tandis que Students for Life, un groupe d’étudiants anti-avortement, s’est enthousiasmé dans une vidéo : “S’il y a eu un moment dans l’histoire pour croire que nous abolirons l’avortement de notre vivant, c’est maintenant.”