marielle 🐱

« vivere vuol dire essere partigiani » Antonio Gramsci

  • Une heure en compagnie de Charline Vanhoenacker et Guillaume Meurice - YouTube
    ▻https://www.youtube.com/watch?v=sqH-hOpFm_k

    AprĂšs l’arrĂȘt controversĂ© de “C’est encore nous !”, Charline Vanhoenacker est de retour sur France Inter pour "Grand dimanche soir", accompagnĂ©e de ses complices dont Guillaume Meurice.

    L’énergie collective se ressent, comme l’envie de malmener les puissants, de ceinturer les politiciens, et de faire saillir l’humour potache, Ă  tout moment.

    Un entretien mené par François Rousseaux, le mardi 10 octobre 2023, lors des rencontres Télérama Dialogues organisées au Théùtre du Rond-Point, à Paris.

  • Gaza : Ă  l’international comme en #IsraĂ«l, le massacre est dĂ©noncĂ©
    â–șhttps://www.frustrationmagazine.fr/international-gaza

    Quand on vit dans un rĂ©gime autoritaire, regarder ce qu’il se dit et se passe ailleurs dans des pays plus dĂ©mocratiques est une dĂ©marche qui aide Ă  sortir de l’impression de matraquage idĂ©ologique que l’on subit. Nos grands mĂ©dias sont trĂšs branchĂ©s comparaison internationale quand il s’agit de dĂ©noncer nos droits sociaux, mais quand cela [
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    #Décrypter_-_International #Amérique_latine #Colombie #Espagne #macron #ONU #Palestine

  • « SidĂ©rĂ© de voir le peu de place laissĂ©, dans nos grands mĂ©dias, aux rĂ©actions internationales de plus en plus hostiles aux crimes de Netanyahou, j’ai rĂ©alisĂ© cette synthĂšse qui montre que le 1er ministre israĂ©lien est de plus en plus seul, mĂȘme chez lui. »
    â–șhttps://www.frustrationmagazine.fr/international-gaza

    Quand on vit dans un rĂ©gime autoritaire, regarder ce qu’il se dit et se passe ailleurs dans des pays plus dĂ©mocratiques est une dĂ©marche qui aide Ă  sortir de l’impression de matraquage idĂ©ologique que l’on subit. Nos grands mĂ©dias sont trĂšs branchĂ©s comparaison internationale quand il s’agit de dĂ©noncer nos droits sociaux, mais quand cela devient moins flatteur pour notre gouvernement, l’info reste bien plus nationale. AprĂšs tout, un dĂ©putĂ© de la majoritĂ© prĂ©sidentielle peut tranquillement dire, au sujet de bombardements massifs qui ont dĂ©jĂ  tuĂ© prĂšs de 4000 enfants Ă  Gaza : “je ne suis pas pour un cessez le feu, IsraĂ«l a le droit de se dĂ©fendre contre le terrorisme, c’est une rĂ©ponse lĂ©gitime”, tout en souhaitant que cela se fasse ” dans le respect du droit international”
 ce qui n’est pas le cas, puisque l’armĂ©e israĂ©lienne utilise du phosphore blanc contre Gaza, un produit chimique incendiaire dont l’usage contre des cibles civiles est interdit par les traitĂ©s internationaux. La position du gouvernement français est totalement illisible, puisqu’aprĂšs avoir assurĂ© Netanyahou, le premier ministre d’extrĂȘme droite au pouvoir en IsraĂ«l, de son soutien inconditionnel voir d’une aide militaire, il dĂ©plore dĂ©sormais mollement les massacres en cours assurant les victimes de sa ” compassion”. Qu’en est-il en dehors de nos frontiĂšres ? Des gouvernements osent dire les choses bien plus clairement, tout comme l’opposition israĂ©lienne Ă  Netanyahou.

  • #Ta-Nehisi_Coates Speaks Out Against Israel’s “Segregationist Apartheid Regime” After West Bank Visit

    As pressure builds for a ceasefire after 27 days of Israel’s bombardment of Gaza, author and journalist Ta-Nehisi Coates joins us in a broadcast exclusive interview to discuss his journey to Palestine and Israel and learning about the connection between the struggle of African Americans and Palestinians. “The most shocking thing about my time over there was how uncomplicated it actually is,” says Coates, who calls segregation in Palestine and Israel “evil.” “There’s no way for me, as an African American, to come back and stand before you, to witness segregation and not say anything about it.” Coates acknowledges the suppression of those advocating for Palestinian rights but says this is not new for Black writers and journalists. “I have to measure my fear against the misery that I saw.”

    ▻https://www.democracynow.org/2023/11/2/ta_nehisi_coates

    extraits avec sous-titres en français ici :

    "J’ai passĂ© 10 jours en Palestine, dans les #territoires_occupĂ©s et en IsraĂ«l proprement dit. (...) Je pense que ce qui m’a le plus choquĂ©, c’est que dans tous les Ă©ditoriaux ou reportages que j’ai lus sur IsraĂ«l et sur le conflit avec les Palestiniens, il y a un mot qui revient tout le temps et c’est celui de « #complexitĂ© ». (...) Je m’attendais Ă  une situation dans laquelle il Ă©tait difficile de discerner le bien et le mal, difficile de comprendre la dimension morale, difficile de comprendre le conflit. Et ce qui Ă©tait peut-ĂȘtre le plus choquant, c’est que j’ai immĂ©diatement compris ce qui se passe lĂ -bas. Le meilleur exemple qui me vient Ă  l’esprit est probablement le deuxiĂšme jour, lorsque nous sommes allĂ©s Ă  HĂ©bron et que la rĂ©alitĂ© de l’#occupation est devenue Ă©vidente. Nous sortions de JĂ©rusalem-Est en voiture. J’étais avec PalFest, et nous sortions de JĂ©rusalem-Est pour aller en Cisjordanie. Et vous pouviez voir les colonies, ils nous les montraient du doigt. Je me suis soudain rendu compte que je me trouvais dans une rĂ©gion du monde oĂč certaines personnes pouvaient voter et d’autres non. Et cela m’était Ă©videmment trĂšs familier. Je suis arrivĂ© Ă  HĂ©bron, notre groupe d’écrivains est sorti, et un guide palestinien nous a fait visiter la ville. Nous sommes arrivĂ©s dans une rue et il nous a dit : ’Je ne peux pas marcher dans cette rue. Si vous voulez continuer, vous devez continuer sans moi’. (...) HĂ©bron est trĂšs pauvre. (...) Son marchĂ© Ă©tait fermĂ©, mais il y a quelques vendeurs que je voulais soutenir. Je marchais pour atteindre le vendeur, et j’ai Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© Ă  un #checkpoint. Il y a des checkpoints dans toute la ville, dans toute la Cisjordanie. Votre #libertĂ©_de_circulation est totalement restreinte, et la libertĂ© de circulation des Palestiniens est totalement restreinte. Et comme je me dirigeais vers le checkpoint, un garde israĂ©lien en est sorti, probablement de l’ñge de mon fils. Et il m’a dit : ’Quelle est ta #religion, l’ami ?’ Et j’ai rĂ©pondu : ’Je ne suis pas vraiment religieux’. (...) Et il m’a apparu clairement que si je ne professais pas ma religion, et la bonne religion, je n’allais pas ĂȘtre autorisĂ© Ă  passer. Il m’a dit : ’D’accord, quelle Ă©tait la religion de tes parents ?’ J’ai rĂ©pondu qu’ils n’étaient pas trĂšs religieux non plus. Il a dit : ’Quelle Ă©tait la religion de tes grand-parents ?’. J’ai rĂ©pondu : ’Ma grande-mĂšre Ă©tait chrĂ©tienne’. Et il m’a laissĂ© passer. J’ai alors compris trĂšs clairement ce qui se passait lĂ -bas. Et je dois dire que cela m’était assez familier. J’étais dans un territoire oĂč votre #mobilitĂ© Ă©tait entravĂ©e, oĂč votre droit de vote est entravĂ©, oĂč votre droit Ă  l’eau est entravĂ©, oĂč votre droit au logement est entravĂ©, et tout cela sur la base de l’#appartenance_ethnique. Et cela m’a semblĂ© extrĂȘmement familier. Et donc, ce qui m’a plus choquĂ© pendant mon sĂ©jour lĂ -bas, c’est de voir Ă  quel point, en fait, les choses ne sont pas compliquĂ©es. Je ne dis pas que les dĂ©tails ne sont pas compliquĂ©s, l’histoire est toujours compliquĂ©e. Les Ă©vĂ©nements du prĂ©sents sont toujours compliquĂ©s, mais la façon dont les mĂ©dias occidentaux en rendent compte donnent l’impression qu’il faut un doctorat en Ă©tudes moyen-orientales pour comprendre la #moralitĂ© Ă©lĂ©mentaires du maintien d’un peuple dans une situation dans laquelle ne dispose pas de #droits_fondamentaux, y compris le droit que nous chĂ©rissons plus, le droit de suffrage, le droit de vote. Et dĂ©clarer ensuite que cet Etat est une #dĂ©mocratie. (...) C’est en effet assez familier pour ceux qui d’entre nous connaissent l’histoire afro-amĂ©ricaine.
    (...)
    Martin Luther King a passĂ© sa vie Ă  lutter contre la sĂ©grĂ©gation. IsraĂ«l est une sociĂ©tĂ© marquĂ©e par la sĂ©grĂ©gation. Les territoires occupĂ©s sont marquĂ©s par la sĂ©grĂ©gation. (...) Il y a des panneaux pour indiquer oĂč certaines personnes peuvent aller. Il y a des #plaques_d'immatriculation diffĂ©rentes qui interdisent Ă  certaines personnes d’aller Ă  certains endroits. Les autoritĂ©s vous diront qu’il s’agit d’une #mesure_de_sĂ©curitĂ©. Mais si vous revenez Ă  l’#histoire de #Jim_Crow, dans ce pays, elles vous diront exactement la mĂȘme chose. Les gens ont toujours de bonnes raisons, en dehors de ’je dĂ©teste’ et ’je ne t’aime pas’ pour justifier leur droit d’imposer un #rĂ©gime_oppressif Ă  d’autres personnes. (...)
    J’ai grandi dans une Ă©poque et dans un endroit oĂč je ne comprenais pas vraiment l’éthique de la #non-violence. Et par Ă©thique, j’entends que la #violence en elle-mĂȘme est corruptrice, qu’elle corrompt l’ñme. Et je n’avais pas vraiment compris cela. Si je suis vraiment honnĂȘte avec vous, autant je voyais ma relation avec le peuple palestinien, et autant la nature de cette relation Ă©tait claire, il Ă©tait Ă©galement clair qu’il y avait une sorte de relation avec le peuple israĂ©lien, et ce n’était pas une relation que j’apprĂ©ciais particuliĂšrement. Parce que je comprenais la #rage qui naĂźt d’un passĂ© d’#oppression. Je comprenais la #colĂšre. Je comprenais le sentiment d’#humiliation que l’on ressent lorsque des personnes vous soumettent Ă  une oppression multiple, Ă  un #gĂ©nocide, et que les gens dĂ©tournent le regard. Je suis la descendance de 250 ans d’#esclavage, je viens d’un peuple oĂč la violence sexuelle et le viol sont inscrits dans nos os et dans notre ADN. Et je comprends comment, lorsque vous avez l’impression que le monde vous a tournĂ© le dos, vous pouvez alors tourner le dos Ă  l’éthique du monde. Mais j’ai Ă©galement compris Ă  quel point cela peut ĂȘtre corrupteur. J’écoutais hier soir (...) ĂȘtre interviewĂ© et le journaliste lui a demandĂ© combien d’enfants, combien de personnes devaient ĂȘtre tuĂ©s pour justifier cette opĂ©ration. Est-ce qu’il y a un seuil au nombre de personnes tuĂ©es au-delĂ  duquel on se dit : ’C’est trop, ça n’est pas possible, ça ne justifie pas’. Et ce membre du congrĂšs ne pouvait pas donner de chiffre. Et je me suis dit que cet homme avait Ă©tĂ© corrompu. Cet homme s’est perdu. Il s’est perdu dans l’humiliation. Il s’est perdu dans la #vengeance. Il s’est perdu dans la violence. J’entends toujours ce terme rĂ©pĂ©tĂ© encore et encore, le ’#droit_de_se_dĂ©fendre'. Et le #droit_Ă _la_dignitĂ© ? Et le droit Ă  la #moralitĂ© ? Et le droit d’ĂȘtre capable de dormir la nuit ? Parce que je sais, c’est que si j’étais complice, et je le suis, de #bombardements d’enfants, de bombardements de camps de rĂ©fugiĂ©s, peu importe qui s’y trouve, j’aurais du mal Ă  dormir la nuit. Et je m’inquiĂšte pour l’ñme des gens qui peuvent faire cela et qui peuvent dormir la nuit.

    ▻https://twitter.com/caissesdegreve/status/1720224934964699412

    #à_écouter #à_lire #Israël #Palestine #apartheid #Cisjordanie #visite #ségrégation #apartheid #droit_de_vote

  • Le droit au boycott des produits israĂ©liens enfin reconnu par la Cour de cassation
    ▻https://blogs.mediapart.fr/ghislain-poissonnier-et-patrick-zahnd/blog/011123/le-droit-au-boycott-des-produits-israeliens-enfin-reconnu-par-la-cou

    Au moment oĂč la population civile palestinienne est victime d’une opĂ©ration israĂ©lienne d’une violence sans prĂ©cĂ©dent Ă  Gaza et oĂč les pouvoirs publics français interdisent les manifestations de protestation contre cette opĂ©ration, la Cour de cassation vient de fournir une (trop) rare bonne nouvelle Ă  ceux qui sont attachĂ©s au respect de la lĂ©galitĂ© internationale. Par Patrick Zahnd, professeur de droit international et Ghislain Poissonnier, magistrat .

    Dans un arrĂȘt du 17 octobre 2023 (n°22-83.197), la chambre criminelle de la Cour de cassation a en effet rejetĂ© un pourvoi formĂ© contre l’arrĂȘt de la Cour d’appel de Lyon ayant relaxĂ© une militante du mouvement Boycott DĂ©sinvestissement Sanctions (BDS) du dĂ©lit d’appel Ă  la discrimination. A cette occasion, la Cour de cassation reconnait pour la premiĂšre fois la lĂ©galitĂ© en droit français de l’appel au boycott des produis israĂ©liens sous rĂ©serve qu’il soit formulĂ© pour des raisons politiques. Elle s’appuie expressĂ©ment sur la position de la Cour europĂ©enne des droits de l’homme exprimĂ©e Ă  l’occasion de l’arrĂȘt Baldassi (arrĂȘt du 11 juin 2020, n° 15271/16 et 6 autres). Cet arrĂȘt de la Cour de cassation marque ainsi l’abandon par la plus haute juridiction judiciaire française de sa jurisprudence qui considĂ©rait que l’appel au boycott des produits israĂ©liens constituait en soi une incrimination pĂ©nale. Une jurisprudence attentatoire Ă  la libertĂ© d’expression et niant le rĂŽle historique et politique jouĂ© par les campagnes de boycott dans les luttes menĂ©es par les sociĂ©tĂ©s civiles pour l’égalitĂ© des droits. Une jurisprudence pourtant rĂ©solument soutenue par tous les ministres de la Justice, depuis la circulaire Michel Alliot-Marie, qui, Ă  la demande du Conseil des institutions juives de France, espĂ©raient museler le mouvement BDS par la pĂ©nalisation des appels au boycott des produits israĂ©liens.

    L’arrĂȘt du 17 octobre 2023 marque Ă©galement la fin du harcĂšlement judiciaire menĂ© par l’entreprise pharmaceutique israĂ©lienne TEVA contre Olivia Zemor, l’éditrice du site ▻https://europalestine.com . Le 16 dĂ©cembre 2016, TEVA a portĂ© plainte contre Olivia Zemor ayant, d’une part, Ă©crit « TEVA, on n’en veut pas », car « une partie de ses bĂ©nĂ©fices renfloue l’armĂ©e israĂ©lienne » et, d’autre part, diffusĂ© des vidĂ©os de rassemblements ayant eu lieu les 19 et 20 novembre 2016 devant les pharmacies de la rĂ©gion lyonnaise appelant les clients Ă  ne pas acheter des mĂ©dicaments de la marque TEVA. La plainte pour appel Ă  la discrimination a donnĂ© lieu Ă  une information judiciaire puis Ă  des poursuites pĂ©nales. Le 18 mai 2021, le tribunal correctionnel de Lyon a relaxĂ© l’éditrice (TJ Lyon, 6Ăšme ch. correct, 18 mai 2021, n°17333000031). Le ministĂšre public a fait appel de la dĂ©cision. Dans Mediapart, nous avions appelĂ© la cour d’appel de Lyon Ă  confirmer cette relaxe en reconnaissant le droit au boycott citoyen des produits TEVA. Par un arrĂȘt du 5 mai 2022 (CA Lyon, 4Ăšme ch. correct. 5 mai 2022, n°21/01449), la Cour d’appel de Lyon a Ă  nouveau relaxĂ© la militante du mouvement BDS, estimant que les propos tenus et les vidĂ©os relayĂ©es sont couverts par la libertĂ© d’expression. Cet arrĂȘt est validĂ© par la Cour de cassation et donne raison Ă  Olivia Zemor dans son droit Ă  dĂ©noncer publiquement la complicitĂ© d’une entreprise avec la politique du gouvernement israĂ©lien.

    L’arrĂȘt du 17 octobre 2023 valide enfin la lĂ©galitĂ© de la dĂ©marche du mouvement BDS. Pour obtenir de l’Etat d’IsraĂ«l le respect du droit international, le mouvement BDS appelle les citoyens, entreprises et institutions Ă  ne pas acheter les produits en provenance d’IsraĂ«l mais aussi Ă  rompre les liens avec les institutions acadĂ©miques, culturelles, sportives, syndicales et associatives qui sont financĂ©es par ou liĂ©es Ă  l’Etat israĂ©lien. Une cinquantaine d’associations françaises a rejoint le mouvement BDS en 2009. Certaines d’entre elles organisent sur le territoire français des opĂ©rations d’appel au boycott, au cours desquels les consommateurs sont invitĂ©s Ă  ne pas acheter les produits israĂ©liens vendus dans les magasins ou les supermarchĂ©s. Dans le cadre de ces opĂ©rations, les produits de l’entreprise pharmaceutique TEVA, dont le siĂšge est implantĂ© Ă  Tel Aviv, en IsraĂ«l, sont visĂ©s en France et Ă  l’étranger. D’autres entreprises font l’objet d’appel au boycott : les entreprises françaises (par exemple BNP Paribas, AXA, Altice ou Carrefour) ou Ă©trangĂšres (par exemple PUMA, CAF ou Hewlett Packard) qui ont des liens Ă©conomiques et financiers avec la colonisation israĂ©lienne des territoires palestiniens occupĂ©s et la rĂ©pression du peuple palestinien. AprĂšs des dizaines de rĂ©solutions condamnant la colonisation israĂ©lienne, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a ainsi fait publier en 2020 une liste de 112 entreprises (dont 94 entreprises israĂ©liennes) identifiĂ©es comme ayant des activitĂ©s dans les colonies israĂ©liennes.

    Le boycott de ces entreprises complices de la politique coloniale du rĂ©gime israĂ©lien devrait trouver Ă  l’avenir un nouvel Ă©lan international nourri par la situation actuelle. D’un cĂŽtĂ©, Ă  Gaza, la population civile palestinienne est victime d’une absence totale de respect pour les « considĂ©rations essentielles d’humanitĂ© » et principes fondamentaux du droit international humanitaire en matiĂšre de conduite des hostilitĂ©s. Constitutifs d’autant de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanitĂ©. De l’autre, en Cisjordanie, la politique de colonisation - Ă©galement un crime de guerre - s’intensifie avec son lot quotidien croissant d’assassinats de Palestiniens par des militaires et des colons israĂ©liens. Il revient Ă  la sociĂ©tĂ© civile de se remobiliser pour pousser les gouvernements europĂ©ens Ă  soumettre l’Etat israĂ©lien et ses partenaires Ă  la lĂ©galitĂ© internationale.

  • Pour une contre-Elkrief
    ▻https://www.arretsurimages.net/chroniques/obsessions/pour-une-contre-elkrief

    Amnesty International dĂ©croche la palme : aucune condamnation des massacres du 7 octobre , s’exclame Ruth Elkrief, sur LCI (groupe Bouygues). Elle Ă©ditorialise, dans son parti-pris sur le silence des ONG Ă  propos des otages, et notamment des 33 enfants sur les 240 otages, dĂ©tenus par le Hamas. UNICEF, MĂ©decins Sans FrontiĂšres, tout le monde y passe, tous plus silencieux les uns que les autres. Assez Ă©mouvant conclut Pujadas aprĂšs un Ă©loquent silence. Emouvant, oui. Et faux. Comme le relĂšve le chercheur en Ă©conomie Stefano Palombarini, plusieurs tweets d’Amnesty, depuis le 7 octobre, ont bien mentionnĂ© le sort des otages.

    Ce mensonge (repostĂ© par des personnalitĂ©s ultra-mĂ©diatisĂ©es comme le chercheur FrĂ©dĂ©ric Encel, l’historien Denis Peschanski, ou la rabbine Delphine Horvilleur) n’est que le dernier exemple en date de l’émotion qui dĂ©borde, depuis le 7 octobre, de tous les plateaux de l’information continue privĂ©e. Qui gonfle et inonde le paysage, comme un fleuve en crue, charriant inlassablement les mĂȘmes rumeurs, mĂȘmes non confirmĂ©es, comme les 40 bĂ©bĂ©s dĂ©capitĂ©s , ou le bĂ©bĂ© jetĂ© vivant dans un four (lire ici la contre-enquĂȘte de CheckNews, et ici celle, plus rĂ©cente, de l’Agence TĂ©lĂ©graphique Juive, avec le tĂ©moignage du sauveteur Asher Moskowitz). Comme si l’atroce rĂ©alitĂ© des massacres de cette journĂ©e ne suffisait pas Ă  justifier l’atroce riposte israĂ©lienne depuis lors.

    On peut rĂȘver d’une information continue sans Ă©motion apparente, se cramponnant Ă  un professionnalisme sans faille. De fait, elle existe aussi, dans les mĂȘmes chaĂźnes. Il suffit de tendre l’oreille aux certes et aux nĂ©anmoins du mĂȘme Pujadas face Ă  Fourest justifiant les bombardements. Il suffit d’entendre Ruth Elkrief, dans le mĂȘme extrait, Ă©voquer les victimes palestiniennes, pour saisir ce que peut ĂȘtre une information froide, dĂ©tachĂ©e de toute Ă©motion. De nombreuses ONG dĂ©noncent, ET C’EST NORMAL, les consĂ©quences des bombardements israĂ©liens sur Gaza. Et par exemple sur le camp de rĂ©fugiĂ©s de Jabaliya, Ă©videmment MĂ©decins sans FrontiĂšres. Je dis pas que le reste doit pas exister, au contraire. Je dis, Ă  cĂŽtĂ©, en plus, au moins.

    Elkrief reconnait donc qu’il est normal de s’émouvoir, comme MSF Ă©videmment, des deux bombardements successifs, les 31 octobre et 1er novembre, du camp de rĂ©fugiĂ©s de Jabalyia (au moins cinquante morts pour le premier, dont sept otages selon le Hamas, et plusieurs dizaines de morts pour le second). Cette Ă©motion, selon la journaliste, a le droit d’exister . Ces victimes-lĂ  mĂ©ritent bien entendu sa compassion, pour reprendre le terme, irrĂ©prochablement mesurĂ©, du gouvernement français, qui se dĂ©clare profondĂ©ment inquiet de ces deux bombardements successifs d’un camp de rĂ©fugiĂ©s. Comment ne pas partager cette profonde inquiĂ©tude ?

    Comme ma consoeur Elkrief, je juge normale l’émotion irrĂ©sistible de certains journalistes, Ă  l’évocation du sort des 240 otages israĂ©liens et Ă©trangers. Mais pour Ă©chapper au reproche qu’ils formulent eux-mĂȘmes aux ONG, de faille empathique, et de deux poids deux mesures , pourquoi LCI ne recrute-t-elle pas une Elkrief de sensibilitĂ© proche de la cause palestinienne, qui dĂ©livrerait son « parti-pris » Ă  la mĂȘme frĂ©quence que l’Elkrief existante ?

    Depuis presque un mois, le biais pro-israĂ©lien est Ă©vident dans les mĂ©dias privĂ©s audiovisuels, qui Ă©pousent ainsi la ligne du gouvernement français. La presse Ă©crite comme Le Monde ou LibĂ©, les radios et tĂ©lĂ©visions de service public, y rĂ©sistent davantage, et proposent un traitement plus ou moins Ă©quilibrĂ©. Mais quel est l’impact de journaux mĂȘme aussi importants que Le Monde ou LibĂ© dans le modelage de l’opinion, face au rouleau compresseur de l’info continue ? GuĂšre plus important, je le crains, que celui du remarquable Haaretz israĂ©lien, qui devrait servir de modĂšle Ă  tous les journaux du monde.

  • La guerre d’IsraĂ«l contre Gaza rĂ©vĂšle la haine de l’Occident pour les Palestiniens
    Joseph MassadMercredi | 1 novembre 2023 | Middle East Eye édition française
    ▻https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/guerre-israel-palestine-haine-occident-juifs-colonisation-guerre-shoa

    Dans une vidĂ©o qui a fait le tour des rĂ©seaux sociaux, l’activiste Ă©gyptienne Zein Rahma (Ă  droite) interpelle Clarissa Ward, journaliste pour CNN, au sujet de la couverture par la chaĂźne de la guerre israĂ©lo-palestinienne, le 20 octobre Ă  Rafah (Capture d’écran)

    La guerre israĂ©lo-palestinienne qui se dĂ©roule actuellement a galvanisĂ© le soutien massif de l’Occident pour les juifs israĂ©liens, parallĂšlement Ă  des appels gĂ©nocidaires Ă  « en finir » avec les Palestiniens, lancĂ©s de part et d’autre du spectre politique occidental.

    En effet, mĂȘme des voix compatissantes envers les Palestiniens ont condamnĂ© l’offensive du 7 octobre contre leurs geĂŽliers israĂ©liens. Ils se sont Ă©galement empressĂ©s d’adopter la propagande israĂ©lienne, y compris les allĂ©gations lunaires au sujet de bĂ©bĂ©s dĂ©capitĂ©s et de viols relayĂ©es par des mĂ©dias occidentaux tels que CNN et le Los Angeles Times, dont ces mĂȘmes mĂ©dias qui avaient initialement contribuĂ© Ă  rĂ©pandre ces affabulations se sont ensuite discrĂštement rĂ©tractĂ©s.

    Cette haine des Palestiniens et cette adoration d’IsraĂ«l exprimĂ©es par l’Occident dans des proportions virant au fanatisme choquent la plupart des Arabes, mĂȘme ceux qui considĂ©raient dĂ©jĂ  l’Occident comme le principal ennemi du peuple palestinien.

    Au cours des quatre derniĂšres dĂ©cennies, intellectuels, hommes d’affaires et Ă©lites politiques arabes libĂ©raux et pro-occidentaux, ont cru Ă  tort que les libĂ©raux occidentaux, et mĂȘme certains conservateurs, avaient changĂ© d’avis sur les Palestiniens et Ă©taient devenus moins hostiles.

    J’ai nĂ©anmoins passĂ© la majeure partie des trois derniĂšres dĂ©cennies Ă  soutenir que ce changement dans la perception occidentale des Palestiniens se limitait Ă  leur statut de victimes de massacres. Mais cela ne s’est pas traduit par un soutien occidental Ă  leur droit de rĂ©sister Ă  leurs colonisateurs sadiques, et toute compassion qu’ils reçoivent coexiste toujours avec le soutien occidental indĂ©fectible Ă  IsraĂ«l, quel que soit le nombre de Palestiniens qu’il tue. (...)

    #7oct23

  • L’éditeur Verso annonce diffuser gratuitement le livre de Gideon Levy, The Punishment of Gaza (initialement publiĂ© en mai 2010)
    ▻https://www.versobooks.com/en-gb/products/2135-the-punishment-of-gaza

    Israel’s 2009 invasion of Gaza was an act of aggression that killed over a thousand Palestinians and devastated the infrastructure of an already impoverished enclave. The Punishment of Gaza shows how the ground was prepared for the assault and documents its continuing effects.

    From 2005—the year of Gaza’s “liberation”—through to 2009, Levy tracks the development of Israel policy, which has abandoned the pretense of diplomacy in favor of raw military power, the ultimate aim of which is to deny Palestinians any chance of forming their own independent state. Punished by Israel and the Quartet of international powers for the democratic election of Hamas, Gaza has been transformed into the world’s largest open-air prison. From Gazan families struggling to cope with the random violence of Israel’s blockade and its “targeted” assassinations, to the machinations of legal experts and the continued connivance of the international community, every aspect of this ongoing tragedy is eloquently recorded and forensically analyzed. Levy’s powerful journalism shows how the brutality at the heart of Israel’s occupation of Palestine has found its most complete expression to date in the collective punishment of Gaza’s residents.

  • Sur une note plus divertissante : Le MĂ©dia qui galĂšre dĂ©sormais avec sa « chroniqueuse » Françoise Degois, qui rĂ©cite sans honte tous les Ă©lĂ©ments de langage de la propagande pro-israĂ©lienne.

    (J’avais vu le premier numĂ©ro de son Ă©mission, avant que ça pĂšte en Palestine, et j’avais dĂ©jĂ  trouvĂ© ça d’une mĂ©diocritĂ© affligeante, c’était du niveau du poivrot du cafĂ© du commerce qui balance ses opinions sur tout avec le ton de la personne qui sait des choses.)

    Ce qui me conforte dans l’idĂ©e qu’adopter volontairement les formats des mĂ©dias dominants (ici : l’éditorialiste experte en tout), c’est un piĂšge et ça invalide le principe d’un « contre-mĂ©dia ».

  • Je suis pĂ©diatre Ă  Gaza. Je vous en prie, sauvez nous de cette horreur.
    Posted on novembre 1, 2023 | Hussam Abu Safyia | New York Times | Traduction J.Ch. pour l’AURDIP

    Dr. Abu Safyia est pĂ©diatre Ă  l’HĂŽpital Kamal Adwan au nord de Gaza. – Aurdip
    ▻https://aurdip.org/je-suis-pediatre-a-gaza-je-vous-en-prie-sauvez-nous-de-cette-horreur

    (...) Alors que j’écris cela, l’hĂŽpital est au bord d’un vĂ©ritable dĂ©sastre. Nous sommes au bout des derniers litres de carburant nĂ©cessaire pour faire tourner les gĂ©nĂ©rateurs Ă©lectriques, malgrĂ© nos efforts les plus rigoureux pour le rationner depuis le dĂ©but des hostilitĂ©s. Les lumiĂšres sont Ă©teintes la plupart du temps, les ascenseurs arrĂȘtĂ©s et les patients sont portĂ©s d’un Ă©tage Ă  l’autre. Quand le carburant sera Ă©puisĂ©, nous ne pourrons plus fonctionner la nuit aprĂšs le coucher du soleil. La plupart des outils et des Ă©quipements nĂ©cessaires au fonctionnement d’un hĂŽpital moderne, comme les ventilateurs, les dĂ©fibrillateurs et nos unitĂ©s nĂ©onatales deviendront inutilisables. Quand les gĂ©nĂ©rateurs s’arrĂȘteront, nous retournerons Ă  une pratique mĂ©diĂ©vale de la mĂ©decine. Sans un rĂ©approvisionnement urgent de carburant, les lumiĂšres s’éteindront dĂ©finitivement, et notre hĂŽpital pourrait se transformer en morgue.

    (...)

    Il est peut-ĂȘtre difficile de comprendre pourquoi chacun d’entre nous est encore Ă  l’hĂŽpital, gĂ©rant les voies de rĂ©approvisionnement et luttant contre un ocĂ©an de dĂ©sespoir. La rĂ©ponse, c’est l’espoir. Comme l’HĂŽpital Kamal Adwan et Gaza elle mĂȘme manquent de tout – nourriture, eau, carburant, mĂ©dicaments – la seule chose qui ne nous manque pas encore, c’est l’espoir. Je le vois chez mes camarades mĂ©decins et l’équipe de MedGlobal qui risquent leur vie tous les jours en parcourant les rues de Gaza pour faire des livraisons. Je le vois dans les yeux de nos patients – pas tous, mais beaucoup. Il existe au cƓur de l’expĂ©rience humaine une rĂ©silience et une tĂ©nacitĂ© qui sont plus fortes que toutes les horreurs que les hommes peuvent s’infliger les uns aux autres.

    GrĂące Ă  cet espoir, nous lançons un appel urgent au reste du monde pour qu’il envoie plus d’aide Ă  Gaza. Afin que des hĂŽpitaux comme Kamal Adwan puissent continuer de fonctionner, nous avons dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin de plus de moyens – et spĂ©cialement du carburant pour nos gĂ©nĂ©rateurs. Si nous ne pouvons pas remettre la lumiĂšre et conserver les Ă©quipements de sauvetage en marche, trop de nos patients vont finir par mourir inutilement.

    Nous espĂ©rons que des gens liront notre histoire et partagerons nos souhaits pour un cessez-le-feu, pour une ouverture complĂšte des passages de frontiĂšre afin que les blessĂ©s et les malades puissent sortir et que le matĂ©riel de survie puisse atteindre les fatiguĂ©s, les affamĂ©s et les dĂ©placĂ©s. Pour une vie normale en paix oĂč les hĂŽpitaux de la rĂ©gion voient les patients israĂ©liens et palestiniens cĂŽte Ă  cĂŽte, libĂ©rĂ©s du chagrin, de la sĂ©paration et de la guerre. Nous avons besoin de l’aide du monde pour maintenir ces espoirs et mettre un terme Ă  cette violence insensĂ©e.

    #7oct23

  • BALLAST ‱ Quand « plus jamais ça » devient un cri de guerre
    ▻https://www.revue-ballast.fr/quand-plus-jamais-ca-devient-un-cri-de-guerre

    L’image a fait le tour du monde : lun­di der­nier, l’ambassadeur israé­lien Ă  l’ONU a abor­dĂ© une Ă©toile jaune au cours d’une rĂ©union du Conseil de sĂ©cu­ri­tĂ©. Sur cette Ă©toile de bien sinistre mĂ©moire, on pou­vait lire : « Never again ». ChoquĂ©, le pré­sident de Yad Vashem — le mĂ©mo­rial de la Shoah Ă  JĂ©rusalem — a aus­si­tĂŽt rĂ©agi : « Cet acte dĂ©sho­nore les vic­times de l’Holocauste ain­si que l’État d’IsraĂ«l. » Cette rĂ©fé­rence au gĂ©no­cide des Juifs d’Europe n’est pas une pre­miĂšre : elles abondent depuis le san­glant 7 octobre. Natasha Roth-Rowland, his­to­rienne spé­cia­li­sĂ©e sur l’ex­trĂȘme droite, se lĂšve, dans les colonnes du maga­zine israé­lien +972, contre cette ins­tru­men­ta­li­sa­tion du pas­sĂ© en vue de jus­ti­fier les actions mili­taires en cours. En l’oc­cur­rence : « un grave dan­ger de net­toyage eth­nique », aver­tis­sait l’ONU il y a dĂ©jĂ  deux semaines. On dĂ©nombre aujourd’­hui prĂšs de 8 900 morts gazaouis, dont plus de 3 600 enfants. MĂ©decins sans fron­tiĂšres fait savoir que les ampu­ta­tions se pra­tiquent dĂ©sor­mais sans anes­thé­sie. L’UNICEF appelle en vain Ă  un ces­sez-le-feu huma­ni­taire immé­diat : Gaza est deve­nue « un vĂ©ri­table enfer ». Tandis que les gou­ver­ne­ments du Nord conti­nuent de sou­te­nir la poli­tique d’a­nĂ©an­tis­se­ment de la bande de Gaza — voire l’arment, dans le cas des États-Unis —, de nom­breuses voix s’é­lĂšvent de par le Sud dans l’es­poir que cesse au plus vite l’hor­reur : les pou­voirs boli­vien, chi­lien et colom­bien viennent ain­si de rompre toutes rela­tions diplo­ma­tiques avec IsraĂ«l ou de rap­pe­ler leurs ambas­sa­deurs. La solu­tion ne sera que poli­tique, rap­pelle l’au­trice. Nous tra­dui­sons son article.

    • L’intĂ©rĂȘt rhĂ©torique qui consiste Ă  assimiler ses ennemis Ă  des nazis — ce Ă  quoi procĂšde frĂ©quemment la droite israĂ©lienne et ses partisans lorsqu’ils discutent des Palestiniens en gĂ©nĂ©ral — rĂ©side dans la maniĂšre dont cela suggĂšre, implicitement ou explicitement, qu’il n’y a qu’une seule ligne de conduite logique, voire morale : l’élimination complĂšte des personnes dĂ©signĂ©es comme nazies et de toute personne considĂ©rĂ©e comme leur Ă©tant affiliĂ©e. C’est pourquoi le discours actuel est inondĂ© d’appels au gĂ©nocide et Ă  l’épuration ethnique qui Ă©mane d’un Ă©ventail effroyablement large de sources, et est soutenu par l’idĂ©e que, pour reprendre les termes d’un chroniqueur dans le plus lu des journaux israĂ©liens, « le Hamas et les habitants de Gaza sont une seule et mĂȘme chose ». La constante invocation de l’Holocauste n’a pas l’air d’avoir contribuĂ© Ă  sensibiliser Ă  ses leçons ceux qui appellent Ă  la destruction de Gaza. En plus des appels Ă  des massacres en guise de vengeance et des nombreuses rĂ©fĂ©rences aux Palestiniens comme autant d’« animaux », l’imagerie nazie a Ă©galement fait la tournĂ©e des « hasbaristes » [relais des stratĂ©gies de communication de l’État d’IsraĂ«l envers le reste du monde, ndlr] sur les rĂ©seaux sociaux : dans un dessin qui aurait pu tout droit venir de Der StĂŒrmer [hebdomadaire nazi actif de 1923 Ă  1945, ndlr], on voit une botte de Tsahal sur le point de marcher sur un cafard dont la tĂȘte est celle d’un combattant du Hamas. L’ironie est transparente et grotesque : une propagande similaire, obscĂšne, qui a contribuĂ© Ă  alimenter des horreurs inimaginables est adoptĂ©e pour, en apparence, empĂȘcher la rĂ©pĂ©tition de cette mĂȘme histoire — et pour justifier la poursuite des massacres ethniques et de la punition collective.

      #épuration_ethnique #nazification_des_Palestiniens #négationnisme #Israël #discours_génocidaire

  • Ni Mediapart, ni le Monde, ni LibĂ©ration, ni le Le Nouvel Obs, n’ont rendu compte, ni publiĂ©, la lettre du Directeur du bureau de New York du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, qui a dĂ©missionĂ© en protestant contre la si faible action de l’ONU pour faire respecter les Droits de l’Homme Ă  Gaza.

    Dans une lettre Ă  son supĂ©rieur, rendue publique, il dit, entre autres :

    "Il s’agit d’un cas d’école de gĂ©nocide. Le projet colonial europĂ©en, ethno-nationaliste, de colonisation en Palestine est entrĂ© dans sa phase finale, vers la destruction accĂ©lĂ©rĂ©e des derniers vestiges de la vie palestinienne indigĂšne. en Palestine ."
    ...

    "Les USA, le Royaume-Uni et la majoritĂ© de l’Europe sont complices de l’agression horrible.

    Non seulement ces gouvernements refusent de remplir leurs obligations de faire respecter les Conventions de GenÚve, mais ils arment activement Israël, lui procurent un soutien économique et de renseignement, et donnent une couverture politique et diplomatique aux atrocités commises par Israël."

    ▻https://twitter.com/Raminho/status/1719385390086271164?s=20

    â–șhttps://www.nydailynews.com/2023/10/31/un-official-resigns-genocide-palestine-israel

    La TV française est israĂ©lienne-CRIF-Netanyahu mais les journaux, mĂȘme de gauche, en France me posent question.

    #Israel #USA #UE #France #Grande-Bretagne #Allemagne #Genocide #Gaza #Palestiniens #Armes #VentesArmes #Corruption #Lobby #Racisme #Suprémacisme #Colonialisme #Massacres #AssassinatsEnfants #AssassinatsCivils #Medias #Mediapart #LeMonde #Deshumanisation #Arabes

  • “Text-Book Case of #Genocide”: Top U.N. Official #Craig_Mokhiber Resigns, Denounces Israeli Assault on Gaza | Democracy Now!
    ▻https://www.democracynow.org/2023/11/1/craig_mokhiber_un_resignation_israel_gaza

    In one of his first interviews since leaving his post, Mokhiber tells Democracy Now! the U.N. follows a “different set of rules” when addressing Israel’s violations of international law, refusing to utilize its enforcement mechanisms and thus “effectively” acting as “a smokescreen behind which we have seen further and worsening dispossession of Palestinians.” He says it is an “open secret inside the halls of the United Nations that the so-called two-state solution is effectively impossible,” and calls for international actors to push for a “new paradigm” in the region based on “equality for all.” We also discuss the inaction of the International Criminal Court, global suppression of pro-Palestinian advocacy, bad-faith accusations of antisemitism and more.

    ▻https://video.twimg.com/amplify_video/1719697606085926912/vid/avc1/640x360/WFdRo3wWioBfSf2n.mp4?tag=16

    #CPI #ONU #complicité_criminelle

  • Ne pas oublier cette “gauche”
    ▻https://contre-attaque.net/2023/11/01/ne-pas-oublier-cette-gauche

    Le 27 octobre dernier Angela Davis, dans un entretien avec Marc Lamont Hill, revenait sur la longue histoire de solidaritĂ© entre les luttes Palestinienne et Noire amĂ©ricaine. La militante pointait aussi la responsabilitĂ© d’une certaine partie de la gauche, complice des crimes de l’État fasciste israĂ©lien. Elle dĂ©clarait : “La Palestine est un test moral dĂ©cisif pour le monde. On ne saurait mieux dire. Toute personnalitĂ© politique, artistique, et littĂ©raire, qui n’exprime pas, aujourd’hui, un soutien total aux civils Gazaouis, doit ĂȘtre moralement radiĂ©e de la gauche.”

    Car oui. Elle a raison. Il ne faudra pas oublier, cette “gauche” qui, par ses circonvolutions permanentes et autres contorsions mentales, a rejetĂ© dos Ă  dos la violence des oppresseurs et celle des opprimĂ©s.

    Ne pas oublier cette “gauche” qui a applaudi au “soutien inconditionnel” de l’État israĂ©lien quand les bombes tuaient hommes, femmes et enfants par centaines. Cette “gauche” qui lui a donnĂ© un blanc seing pour commettre les pires atrocitĂ©s, d’hier et d’aujourd’hui.

    Ne pas oublier cette “gauche” qui, en cĂ©dant au discours, en adhĂ©rant au narratif “anti-terroriste” de l’État colonial israĂ©lien, a abandonnĂ© le peuple palestinien Ă  un massacre de masse.

    Ne pas oublier cette “gauche” qui s’est soumise Ă  la propagande de guerre des sionistes d’extrĂȘme-droite, qui ne cachent plus leur opĂ©ration de nettoyage ethnique de la bande de Gaza.

    Ne pas oublier cette “gauche” qui s’est alignĂ©e sur la ligne macron-lepeniste, qui vise Ă  justifier ce que des chercheurs qualifient de gĂ©nocide et de crime contre l’humanitĂ©.

    Cette “gauche” a du sang sur les mains. La fracture est totale. L’histoire vous jugera.

  • Thousands of Palestinian Workers Have Gone Missing in Israel

    Thousands of Palestinian day laborers from Gaza are stranded in Israel amid the explosion in #violence. Israel has revoked their work permits, and their families fear they may be imprisoned — or worse.

    There are few groups in history who have suffered as many waves of dispossession and displacement in such a short period as the Palestinian people. On May 15, 1948, over 700,000 Palestinians were driven out of their homeland and over 500 Palestinian villages were destroyed in what is known as the Nakba or “catastrophe.”

    The Nakba isn’t a fixed historical event but an ongoing phenomenon characterized by seventy-five years of occupation, colonial violence, and displacement. The Gaza Strip, one of the most densely populated places on earth, is home to many of these refugees — some still have the keys to their former homes. The past three weeks have been particularly difficult; over 8,000 Palestinians have been killed by Israeli bombardments on mosques, schools, hospitals, and residential buildings.

    Since 2007, Gaza has been economically suffocated by a siege that stops food, medicine, and construction materials from getting in. The unemployment rate stands at 47 percent. It’s why so many have jumped at the opportunity since October 2021 to access work permits to earn a living as day laborers in Israel. The process of applying for a work permit is arduous and unpredictable. Israel issues these permits through a quota system, and many applicants are denied. Those who secure permits face daily challenges, including long waits at border crossings, strict security checks, and grueling commutes. There are 19,000 Palestinians from Gaza in this position.

    Yasmin, a Palestinian trade union organizer, says these workers work the most undesirable, dangerous, and physically demanding jobs. “You go in, give your labor and go out. You are not considered part of the country. Permits are conditional on Palestinians working in specific industries where there is a lack of an Israeli workforce.”

    Those industries include construction, agriculture, and manufacturing. Serious injury rates are much higher than average, but the desperation to provide for your family means there is no luxury of choice.

    “It is intensive labor with high levels of precarity. There are many deaths in the construction sector. And there is an internal division of labor and power dynamic at play with Palestinian workers the lowest paid and most exploited.”
    Disappeared Workers

    When the latest wave of violence began three weeks ago, the Erez crossing into Gaza was completely closed off. Thousands of Palestinian laborers were stranded on the Israeli side, far from their families and with no source of income. Their work permits were revoked, leaving their lives in flux. It is a familiar pattern for Palestinians: displacement, dispossession, and uncertainty.

    “Some are missing, some are stranded, some have been arrested, and others have been deported to the West Bank,” explains Shaher Saed, general secretary of the Palestinian General Federation of Trade Unions (PGFTU). Saed and his colleagues in Ramallah have been attempting to support Palestinians from Gaza who have been estranged from their families, made homeless, and internally displaced yet again.

    Muhammad Aruri, head of legal affairs for the General Union of Palestinian Workers, tells us that Palestinian families are particularly worried about the condition of their loved ones who have gone missing. “There’s 5,000 that we don’t have any information about. We don’t know if they are dead or alive.”

    Locating these workers isn’t difficult for the Israeli state. As Yasmin explains, “The whole permit system is a surveillance system done in a specific kind of way to help the state locate people in these kinds of scenarios. The last report I heard is that there are 4,000 workers at the moment detained and being interrogated. The state is not letting these workers go back to their families. They are being detained and interrogated or are in the West Bank having to fend for themselves.”

    It is impossible to know how many Palestinian workers are in Israel and how many are detained, as Israeli authorities have failed to respond to enquiries by NGOs. It is estimated that at least 4,000 Palestinian workers from Gaza are currently held by Israeli authorities in undetermined locations, with little to no information about their condition, unclear legal status, and denied their right to legal representation.

    “In the middle of this horrible situation, the Israeli occupation army did not hesitate in inflicting all kinds of harm against the workers, especially those from Gaza who work in Israel,” says Saeed. “They were prevented from returning to their homes, expelled from their workplaces, and transferred to the West Bank without any shelters. This was done after they had been physically assaulted and had their personal belongings confiscated, such as their money, identity cards, and entry permits to Israel.”

    Saeed says the Palestinian General Federation of Trade Unions has received thousands of calls from concerned family members who have lost contact with relatives. “We were informed that many of the workers are under detention in Anatout military camp in northern occupied Jerusalem, under degrading and inhumane conditions. The PGFTU demands to release our workers and take steps to guarantee their safe return to their families. We appeal and call our colleagues and partners in the international trade unions for support and solidarity with the workers to eliminate injustice against them. We demand the Red Cross international make an immediate visit to Anatout detention to check on our workers’ conditions.”

    Some workers were allegedly dumped at West Bank checkpoints, went into nearby cities, and took shelter there. Many workers in Israel fled and sought to make their way to the West Bank, fearing for their safety.

    The detention of Palestinian workers could be unlawful, and Israeli human rights organizations such as Gisha have petitioned for further information on their location and condition.
    Economic Dependency

    In 2017, the Israeli government declassified thousands of pages of meeting transcripts from 1967. In the aftermath of the six-day war, where Israel captured the Gaza Strip, the Golan Heights, the Sinai Peninsula, and the West Bank, a great deal of discussion went on about what to do with these new territories. Using these documents, Dr Omri Shafer Raviv drew attention to how Israeli leaders sought to expand their control over newly occupied populations by bringing Palestinian workers into Israel.

    While the work permit system may provide temporary economic relief to Palestinians, it has created a cycle of dependency with which Israel can access a cheap supply of labor and exercise greater control over Palestinians. Coupled with a siege that prevents sustainable economic development, access to resources, and trade, Palestinians in Gaza are economically subjugated.

    The mobility of Palestinian workers is often restricted at checkpoints where they face frequent interrogation and are often late or miss shifts altogether, incurring significant financial loss. All Palestinian trade passes through Israeli borders and checkpoints. It means much higher logistics costs — crippling Palestinian businesses and forcing many to close.

    The small proportion of workers who are granted work permits have no legal recourse or medical cover and work in industries with a high risk of accidents. They are frequently mistreated by employers who are well aware that Palestinian workers are without the most basic rights and protections.

    The plight of these workers is emblematic of the broader challenges Palestinians face. The economic hardships, insecurity, and exploitation they endure serve as a stark reminder of the urgent need to end the siege on Gaza and the occupation more broadly.

    ▻https://jacobin.com/2023/10/palestinian-workers-missing-detained-israel-occupation-gaza

    #disparus #travailleurs_palestiniens #Palestine #Israël #disparitions #7_octobre_2023 #travail #permis_de_travail

  • Gaza. Pathologies de la vengeance - Adam Shatz
    ▻https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/gaza-pathologies-de-la-vengeance,6829

    Comment penser ce qui s’est passĂ© le 7 octobre 2023 et ses suites ? Comment mesurer le poids de l’histoire coloniale ? Comment sortir de l’impasse ? S’appuyant en particulier sur les Ă©crits de Frantz Fanon, l’intellectuel Adam Shatz rĂ©pond Ă  ces questions dans une longue analyse.

    • La partialitĂ© systĂ©matique des #mĂ©dias_occidentaux trouve un Ă©cho dans la rĂ©action symĂ©trique du #monde_arabe et d’une bonne partie des pays du #Sud, oĂč le soutien de l’#Occident Ă  la rĂ©sistance de l’Ukraine contre l’agression russe, alors qu’il refuse de reconnaĂźtre l’agression d’IsraĂ«l contre les #Palestiniens sous #occupation, a dĂ©jĂ  suscitĂ© des accusations d’hypocrisie (une division qui rappelle les fractures de 1956, lorsque les peuples des « pays en voie de dĂ©veloppement » Ă©taient solidaires de la lutte de l’AlgĂ©rie pour l’autodĂ©termination, tandis que les pays occidentaux soutenaient la rĂ©sistance de la Hongrie Ă  l’invasion soviĂ©tique).

      ... Les fantasmes ethno-tribalistes de la #gauche_dĂ©coloniale, avec ses invocations rituelles de Fanon et son exaltation des guĂ©rilleros en parapente du Hamas, sont en effet pervers. Comme l’écrivait l’écrivain palestinien Karim Kattan dans un essai Ă©mouvant publiĂ© par le journal Le Monde6, il semble ĂȘtre devenu impossible Ă  certains amis autoproclamĂ©s de la Palestine de dire tout Ă  la fois que « les massacres comme ceux qui ont eu lieu Ă  la rave party du festival Tribe of Nova sont une horreur indigne » et qu’« IsraĂ«l est une puissance coloniale fĂ©roce, coupable de crimes contre l’humanitĂ© ».

      ... Quant aux habitants de #Gaza, ils sont non seulement contraints de payer pour les actions du Hamas, mais aussi, une fois de plus, pour les crimes d’Hitler. Et l’impĂ©ratif d’invoquer la Shoah est devenu le vĂ©ritable « dĂŽme de fer » idĂ©ologique d’IsraĂ«l, son bouclier contre toute critique de ses actions.

      ... La vĂ©ritĂ© incontournable, c’est qu’IsraĂ«l ne peut pas plus Ă©touffer la rĂ©sistance palestinienne par la violence que les Palestiniens ne peuvent vaincre dans une guerre de libĂ©ration de type algĂ©rien : juifs israĂ©liens et Arabes palestiniens sont « coincĂ©s » dans une relation inextricable — Ă  moins qu’IsraĂ«l, de loin le plus fort des deux adversaires, ne pousse les Palestiniens Ă  l’exil pour de bon. La seule chose qui puisse sauver les peuples d’IsraĂ«l et de Palestine et empĂȘcher une nouvelle Nakba — laquelle est devenue une possibilitĂ© rĂ©elle, alors qu’une nouvelle Shoah n’est qu’une hallucination d’origine traumatique — est une solution politique qui accorde aux deux peuples un Ă©gal droit de citoyennetĂ© et leur permette de vivre en paix et en libertĂ©, que ce soit dans un unique État dĂ©mocratique, dans deux États ou dans une fĂ©dĂ©ration. Tant que la quĂȘte de cette solution sera refoulĂ©e, la dĂ©gradation continue de la situation est pratiquement garantie, et avec elle la certitude d’une catastrophe encore plus terrible.

      â–șhttps://seenthis.net/messages/1023747
      ▻https://seenthis.net/messages/1022464

      #IsraĂ«l #Palestine ##Franz_Fanon #vengeance #luttes_de_libĂ©ration_nationale #extermination_des_juifs_par_les_Nazis #dĂŽme_de_fer_idĂ©ologique_d’IsraĂ«l #pathologie_de_la_vengeance #culte_de_la_force #crimes_de_guerre #crimes_contre_l’humanitĂ©

  • Frappes sur Gaza : « Vous n’aurez pas le silence des juifs de France »
    Tribune parue le 31-10-2023 sur le site du journal Libération - UJFP
    ▻https://ujfp.org/frappes-sur-gaza-vous-naurez-pas-le-silence-des-juifs-de-france

    L’ONU annonce un possible nettoyage ethnique dans la bande Gaza. En tant que juifs et juives, nous sommes horrifié·es par les violations du droit international que l’Etat d’IsraĂ«l mĂšne Ă  Gaza en toute impunitĂ© et nous refusons que ce massacre ait lieu en notre nom.

    Nous comprenons et partageons la douleur et la peur ressenties par de nombreux·ses juif·ves de France suite aux crimes de guerre du Hamas. La majoritĂ© d’entre nous a de la famille en IsraĂ«l, et nous souhaitons exprimer toute notre compassion aux familles des victimes des massacres du 7 octobre.

    Mais cette douleur ne saurait justifier un nettoyage ethnique à Gaza. La poursuite de la guerre et de l’occupation n’amùnera ni la paix, ni le retour des otages.

    Gaza subit une crise humanitaire sans prĂ©cĂ©dent. Suite aux attaques du 7 octobre, faisant 1 400 morts israĂ©liens et au moins 4 600 blessĂ©s, IsraĂ«l a imposĂ© un siĂšge total de la bande de Gaza, une forme de punition collective contraire au droit international. 200 IsraĂ©lien·nes demeurent pris·es en otage Ă  Gaza, et leur sort importe moins au gouvernement israĂ©lien que l’écrasement des Palestinien·nes.

    Deux millions de Gazaouis se trouvent privé·es d’eau, de nourriture, et d’électricitĂ©. Des organisations de dĂ©fense des droits humains ont documentĂ© l’utilisation de phosphore blanc. Des hĂŽpitaux, mais aussi des lieux de culte oĂč se rĂ©fugient des Gazaouis, ont Ă©tĂ© bombardĂ©s. (...)

    #7oct23

  • À Gaza, une guerre gĂ©nocidaire avec la complicitĂ© de l’Occident | Saree Makdisi
    ▻https://www.contretemps.eu/gaza-guerre-genocidaire

    Dans cet article, l’universitaire palestinien Saree Makdisi analyse les ressorts de la guerre coloniale de type gĂ©nocidaire que mĂšne IsraĂ«l contre les Palestiniens de la minuscule bande de Gaza. Il revient sur la couverture dĂ©shistoricisante des Ă©vĂ©nements rĂ©cents par les mĂ©dias occidentaux qui reconduisent et fixent un racisme anti-arabe manifeste justifiant en creux l’anĂ©antissement de Gaza, c’est-Ă -dire l’étouffement, le meurtre et le dĂ©placement de plus de 2 millions d’ĂȘtres humains.

    Comment une personne peut-elle, le temps d’un clip, rattraper sept dĂ©cennies de fausses dĂ©clarations et de dĂ©formations dĂ©libĂ©rĂ©es ?

    RĂ©cemment, un ami australien et palestinien a Ă©tĂ© invitĂ© sur la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision nationale australienne pour discuter de la situation dans et autour de Gaza[1]. Ses intervieweurs blancs lui ont posĂ© toutes les questions habituelles : Pouvez-vous dĂ©fendre ce que nous avons vu de la part des militants du Hamas ? Est-ce qu’une telle violence aide la cause palestinienne ? Comment peut-on dĂ©fendre le massacre de jeunes amateurs de musique lors d’un festival ? DĂ©fendez-vous le Hamas ? Ils s’attendaient probablement Ă  une rĂ©action dĂ©fensive de sa part, mais calmement, dans son anglais doux aux accents australiens, mon ami a rapidement fait basculer l’interview : « Je veux savoir pourquoi je suis ici aujourd’hui, et pourquoi je n’ai pas Ă©tĂ© invitĂ© au cours de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e », a-t-il dit gentiment. À la veille du 7 octobre, a-t-il soulignĂ©, les forces israĂ©liennes avaient dĂ©jĂ  tuĂ© plus de deux cents Palestiniens depuis le dĂ©but de l’annĂ©e 2023. Le siĂšge de Gaza date de plus de seize ans et IsraĂ«l opĂšre en dehors du droit international depuis soixante-quinze ans.

    La « normalitĂ© » en Palestine, c’est un meurtre par jour – mais un meurtre par jour dans le cadre d’une occupation vieille de plusieurs dĂ©cennies, ce n’est pas vraiment une nouvelle ; cela ne justifie certainement pas une interview en direct sur une chaĂźne de tĂ©lĂ©vision nationale. À prĂ©sent, les Palestiniens sont invitĂ©s Ă  s’exprimer parce que les mĂ©dias occidentaux s’en prĂ©occupent soudainement, et ils s’en prĂ©occupent (« comme nous devrions nous en prĂ©occuper », a ajoutĂ© mon ami) parce que, cette fois-ci, les victimes comprennent des civils israĂ©liens. Dans les jours qui ont suivi le 7 octobre, l’Australie a manifestĂ© son soutien Ă  IsraĂ«l : le Parlement et l’OpĂ©ra de Sydney ont Ă©tĂ© illuminĂ©s auxcouleurs du drapeau israĂ©lien ; le Premier ministre a dĂ©clarĂ© que les rassemblements pro-palestiniens devraient ĂȘtre annulĂ©s par respect pour les morts israĂ©liens ; le ministre des Affaires Ă©trangĂšres a Ă©tĂ© critiquĂ© pour avoir dit qu’IsraĂ«l devrait s’efforcer de rĂ©duire au minimum les morts de civils Ă  Gaza. « Qu’en est-il de nos vies ? », a demandĂ© mon ami.

    Que diriez-vous d’illuminer un bĂątiment pour nous ? Lorsque notre gouvernement illumine tous les bĂątiments en bleu et blanc, comment sommes-nous censĂ©s nous sentir [les Palestiniens australiens] ? Ne sommes-nous pas australiens ? Personne ne devrait se soucier de nous ? Un garçon de 14 ans a Ă©tĂ© brĂ»lĂ© vif en Cisjordanie par des colons israĂ©liens. Qu’en est-il de nous ?...

    • le piĂšge de tout le dispositif dont pour partie les MSM sont chargĂ©s est de faire de la dĂ©nonciation de l’attaque du 7 octobre le sĂ©same de la prise de parole lĂ©gitime. wtf ça signifie aussi refuser de s’en interdir la critique .

      pas besoin d’ĂȘtre « tiers-mondiste » pour ĂȘtre non-alignĂ©. l’expĂ©rience du socialisme rĂ©el suffit pour le savoir, sans mĂȘme avoir Ă©tĂ© qualifiĂ© de « trotskiste » ou transformĂ© en zek. qu’encore et toujours la raison tonne en son cratĂšre.

      #Israël #Gaza #Hamas #Palestine

  • Expel all Palestinians from Gaza, recommends Israeli gov’t ministry
    + 972 mag et Local Call | By Yuval Abraham | October 30, 2023
    â–șhttps://www.972mag.com/intelligence-ministry-gaza-population-transfer

    The Israeli Ministry of Intelligence is recommending the forcible and permanent transfer of the Gaza Strip’s 2.2 million Palestinian residents to Egypt’s Sinai Peninsula, according to an official document revealed in full for the first time by +972’s partner site Local Call yesterday.

    The 10-page document, dated Oct. 13, 2023, bears the logo of the Intelligence Ministry — a small governmental body that produces policy research and shares its proposals with intelligence agencies, the army, and other ministries. It assesses three options regarding the future of the Palestinians in the Gaza Strip in the framework of the current war, and recommends a full population transfer as its preferred course of action. It also calls on Israel to enlist the international community in support of this endeavor. The document, whose authenticity was confirmed by the ministry, has been translated into English in full here on +972.

    The existence of the document does not necessarily indicate that its recommendations are being considered by Israel’s defense establishment. Despite its name, the Intelligence Ministry is not directly responsible for any intelligence body, but rather independently prepares studies and policy papers that are distributed to the Israeli government and security agencies for review, but are not binding. The ministry’s annual budget is NIS 25 million and its influence is considered relatively small. It is currently headed by Gila Gamliel, a member of Prime Minister Benjamin Netanyahu’s Likud Party. (...)

    #7oct23

    • Dans un rapport confidentiel de 10 pages remis le 13 octobre, soit 6 jours seulement aprĂšs l’attaque du Hamas, le ministĂšre israĂ©lien du Renseignement recommandait le transfert forcĂ© et permanent des 2,2 millions de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza vers le dĂ©sert du SinaĂŻ, en Égypte.

      Le projet est d’évacuer tous les habitants de Gaza, de les installer dans des « villages de tentes » puis ensuite dans des villes permanentes dans le nord du SinaĂŻ qui « absorberont les populations expulsĂ©es ». Enfin, ce ministĂšre propose de crĂ©er une zone « stĂ©rile » de plusieurs kilomĂštres le long de la frontiĂšre Ă©gyptienne pour empĂȘcher le retour de la population prĂšs des frontiĂšres avec IsraĂ«l.

      C’est donc un plan explicite de dĂ©placement d’une population, un nettoyage ethnique comme rĂ©sultat souhaitĂ© de la guerre.

      Le plan de transfert est divisĂ© en trois Ă©tapes. D’abord, Ă©vacuer la population de Gaza « vers le sud » pendant que les frappes aĂ©riennes ciblent le nord de la bande de Gaza. C’est ce qui s’est passĂ© ces derniĂšres semaines. Ensuite, une incursion terrestre de l’armĂ©e israĂ©lienne. Elle est en cours. Selon le document, elle doit conduire Ă  l’occupation de la bande entiĂšre du nord au sud, et le « nettoyage des bunkers souterrains des combattants du Hamas ». Pendant cette occupation militaire, les civils palestiniens doivent ĂȘtre dĂ©placĂ©s en territoire Ă©gyptien et interdits de retour.

      Le document encourage le gouvernement israĂ©lien Ă  organiser une campagne adressĂ©e au monde occidental pour promouvoir le plan de transfert « d’une façon qui ne dĂ©nigre pas IsraĂ«l » en la prĂ©sentant comme une nĂ©cessitĂ© humanitaire et en expliquant que le dĂ©placement de population conduira Ă  « moins de pertes parmi les civils par rapport aux pertes attendues si la population reste ». Le texte insiste enfin sur le fait qu’il faille Ă©viter la crĂ©ation d’un État palestinien en maintenant la division spatiale entre les autochtones.

      L’existence de ce document ne signifie pas forcĂ©ment que les recommandations seront appliquĂ©es. Mais il montre qu’une institution rĂ©flĂ©chit sĂ©rieusement Ă  la maniĂšre de se dĂ©barrasser dĂ©finitivement des Palestiniens de Gaza pour annexer ce territoire.

      Il confirme aussi les diverses dĂ©clarations de responsables israĂ©liens d’extrĂȘme droite qui appellent Ă  « raser Gaza » et Ă  « rĂ©occuper » ce territoire, en utilisant des rĂ©fĂ©rences bibliques pour justifier la constitution d’un « grand IsraĂ«l » rĂ©servĂ© au peuple juif.

      Les illuminĂ©s fascistes israĂ©liens rĂȘvent mĂȘme de reconstituer une “Eretz IsraĂ«l” qui irait de la MĂ©diterranĂ©e jusqu’à l’Euphrate en Irak, le vaste territoire que Dieu aurait donnĂ© aux HĂ©breux selon des textes religieux remontant Ă  plus de 2000 ans. Un projet expansionniste et colonialiste dĂ©lirant.

      Quoiqu’il en soit, ce nettoyage ethnique serait une deuxiĂšme Nakba pour les Palestiniens. En 1948, l’armĂ©e israĂ©lienne avait dĂ©jĂ  expulsĂ© et dĂ©truit des centaines de villages palestiniens pour les annexer, tuant des milliers de civils et en dĂ©plaçant des centaines de milliers. Un Ă©vĂšnement appelĂ© Nakba, “catastrophe” en arabe. Ces rĂ©fugiĂ©s vivent dĂ©racinĂ©es depuis trois gĂ©nĂ©rations dans des camps au Liban, en Syrie ou Ă  Gaza, espĂ©rant un jour pouvoir retourner sur leurs terres.

      Si le projet de ce ministĂšre se confirme, ce serait donc l’achĂšvement d’un projet colonialiste et ethno-fasciste. Et en rien une “riposte” antiterroriste, comme le rĂ©pĂštent les mĂ©dias occidentaux.

    • Une traduction intĂ©grale en anglais est mise Ă  dispo en lecture par 972mag sur scribd sans compte.
      10 pages pour proposer 3 options et en dézinguer 2.

      Des arguments im-pa-ra-bles :

      Large-scale migration from war zones (Syria, Afghanistan, Ukraine) and population movement is a natural and sought-after outcome due to the dangers associated with remaining in the war zone

      ▻https://fr.scribd.com/document/681086738/Israeli-Intelligence-Ministry-Policy-Paper-on-Gaza-s-Civilian-Population-

  • Halte au massacre Ă  Gaza ! La France doit exiger un cessez-le-feu immĂ©diat - Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et IsraĂ©liens
    ▻https://cnpjdpi.org/Halte-au-massacre-a-Gaza-La-France-doit-exiger-un-cessez-le-feu-immediat.ht

    Halte au massacre Ă  Gaza ! La France doit exiger un cessez-le-feu immĂ©diat
    mardi 31 octobre 2023

    L’armĂ©e israĂ©lienne soumet la Bande de Gaza Ă  des bombardements d’une violence inouĂŻe et Ă  un blocus total qui prive la population d’eau, de nourriture, de mĂ©dicaments. Les hĂŽpitaux, lorsqu’ils fonctionnent, opĂšrent aujourd’hui sans anesthĂ©siques.

    En Cisjordanie occupĂ©e, la population palestinienne est soumise Ă  la violence redoublĂ©e de l’armĂ©e et des colons ainsi qu’à un bouclage du territoire.

    Nous demandons un cessez-le-feu immĂ©diat Ă  Gaza, la fin des bombardements, des offensives terrestres et des dĂ©placements forcĂ©s de populations, ainsi que la levĂ©e immĂ©diate du blocus. Nous exigeons que la France s’engage activement dans ce sens.

    Nous rendons hommage Ă  l’ensemble des populations civiles, palestiniennes et israĂ©liennes, victimes de crimes de guerre. Chaque vie compte.

    Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, de l’arrĂȘt de la colonisation et de la fin de l’occupation israĂ©lienne, dans le respect de l’ensemble des rĂ©solutions de l’ONU.

    Cessez-le feu immĂ©diat !

    ArrĂȘt des bombardements et des dĂ©placements forcĂ©s de la population !

    LevĂ©e immĂ©diate du blocus !

    Protection du peuple palestinien Ă  Gaza et en Cisjordanie !

    Les libertĂ©s d’expression et de manifestation, libertĂ©s dĂ©mocratiques fondamentales, doivent ĂȘtre respectĂ©es.

    Nous appelons à nous rassembler sur les bases de cet appel et à organiser, en solidarité avec le peuple palestinien, des marches contre la guerre partout en France le samedi 4 novembre.

    Paris, le 31 octobre 2023

    pdf : ▻https://cnpjdpi.org/IMG/pdf/cnpjdpi__appel_national_du_31_octobre_avec_signatures.pdf
    #7oct23

  • « Un document officiel israĂ©lien de 10 pages suggĂšre de dĂ©placer dĂ©finitivement les 2,2 millions de Gazaouis vers l’Egypte Ă  la faveur de l’offensive militaire. Le transfert forcĂ© de population est un crime contre l’humanitĂ©. » | ParYuval Abraham
    â–șhttps://www.972mag.com/intelligence-ministry-gaza-population-transfer

    Le ministÚre israélien du Renseignement recommande le transfert forcé et permanent des 2,2 millions de résidents palestiniens de la bande de Gaza dans la péninsule égyptienne du Sinai, selon un document officiel révélé en totalité.

    Le document de 10 pages, datĂ© d’octobre. 13, 2023, porte le logo du ministĂšre du renseignement - un petit organisme gouvernemental qui produit des recherches politiques et partage ses propositions avec les services de renseignement, l’armĂ©e et d’autres ministĂšres. Il Ă©value trois options concernant l’avenir des Palestiniens dans la bande de Gaza.

    L’existence du document n’indique pas nĂ©cessairement que ses recommandations sont examinĂ©es par les services de dĂ©fense israĂ©liens. MalgrĂ© son nom, le ministĂšre du Renseignement n’est directement responsable d’aucun organisme de renseignement, mais prĂ©pare plutĂŽt de maniĂšre indĂ©pendante des Ă©tudes et des documents politiques qui sont distribuĂ©s au gouvernement israĂ©lien et aux agences de sĂ©curitĂ© pour examen, mais ne sont pas contraignants. Le budget annuel du ministĂšre s’élĂšve Ă  25 millions de shekels et son influence est considĂ©rĂ©e comme relativement faible. Il est actuellement dirigĂ© par Gila Gamliel, membre du parti Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

    Cependant, le fait qu’un ministĂšre israĂ©lien ait prĂ©parĂ© une proposition aussi dĂ©taillĂ©e au milieu d’une offensive militaire Ă  grande Ă©chelle sur la bande de Gaza, Ă  la suite des assauts meurtriers du Hamas, reflects how the idea of forced population transfer is being raised to the level of official policy discussions. Fears of such plans — which would constitute a serious war crime under international law — have grown in recent weeks, especially after the Israeli army ordered about 1 million Palestinians to evacuate the northern Gaza Strip ahead of escalating bombardment and incremental ground incursions .

    Le document recommande qu’il agisse pour « Ă©vacuer la population civile vers le Sinai » pendant la guerre ; qu’il Ă©tablisse des villes de tentes et, plus tard, des villes plus permanentes dans le nord du Sinai qui absorberont la population expulsĂ©e ; et ensuite crĂ©er « une zone stĂ©rile de plusieurs kilomĂštres Ă  l’intĂ©rieur de l’Égypte, et [prĂ©venir le retour de la population Ă  des activitĂ©s/rĂ©sidences prĂšs de la frontiĂšre israĂ©lienne. » Dans le mĂȘme temps, les gouvernements du monde entier, dirigĂ©s par les États-Unis, doivent ĂȘtre mobilisĂ©s pour mettre en Ɠuvre cette initiative.

    Une source au ministĂšre du renseignement a confirmĂ© Ă  l’appel local 972 que le document Ă©tait authentique, qu’il a Ă©tĂ© distribuĂ© Ă  l’establishment de la dĂ©fense par la division politique du ministĂšre, et « n’était pas censĂ© atteindre les mĂ©dias ».

    « Faites comprendre qu’il n’y a pas d’espoir de revenir »

    Le document recommande expressément de transférer sans équivoque les civils palestiniens de Gaza comme résultat souhaité de la guerre.

    Le plan de transfert est divisĂ© en plusieurs Ă©tapes. Dans un premier temps, des mesures doivent ĂȘtre prises pour que la population de Gaza « Ă©vacue le sud », tandis que les frappes aĂ©riennes se concentrent sur le nord de la bande de Gaza. Dans un deuxiĂšme temps, une incursion terrestre Ă  Gaza commencera, conduisant Ă  l’occupation de l’ensemble de la bande de Gaza du nord au sud, et Ă  « le nettoyage des bunkers souterrains des combattants du Hamas ».

    ParallĂšlement Ă  la rĂ©occupation de Gaza, les civils palestiniens seront transfĂ©rĂ©s sur le territoire Ă©gyptien et ne seront pas autorisĂ©s Ă  revenir. « Il est important de laisser les itinĂ©raires de voyage vers le sud ouverts pour permettre l’évacuation de la population civile vers Rafah », indique le document.

    Selon un fonctionnaire du ministĂšre du renseignement, le personnel du ministĂšre soutient ces recommandations. La source a soulignĂ© que la recherche du ministĂšre n’était « pas basĂ©e sur le renseignement militaire » et ne sert que de base aux discussions au sein du gouvernement.

    Le document propose de promouvoir une campagne ciblant les civils palestiniens Ă  Gaza qui les « motivera Ă  accepter ce plan » et les conduira Ă  renoncer Ă  leurs terres. « Les messages devraient porter sur la perte de terres, en indiquant clairement qu’il n’y a pas d’espoir de retourner dans les territoires qu’il occupera bientĂŽt, que cela soit vrai ou non. L’image doit ĂȘtre : « Allah a fait en sorte que vous perdiez cette terre Ă  cause de la direction du Hamas – il n’y a pas d’autre choix que de dĂ©mĂ©nager ailleurs avec l’aide de vos frĂšres musulmans », peut-on lire dans le document.

    En outre, le document encourage le gouvernement Ă  mener une campagne publique dans le monde occidental pour promouvoir le plan de transfert « d’une maniĂšre qui n’incite ni ne dĂ©nigre l’État hĂ©breu ». Cela se ferait en prĂ©sentant l’expulsion de la population de Gaza comme une nĂ©cessitĂ© humanitaire pour gagner l’aide internationale, en faisant valoir que la rĂ©installation entraĂźnera « de moins de victimes parmi la population civile par rapport au nombre de victimes attendues si la population demeure ».

    Le document stipule Ă©galement que les États-Unis devraient ĂȘtre enrĂŽlĂ©s dans le processus pour faire pression sur l’Égypte pour absorber les rĂ©sidents palestiniens de Gaza, et que d’autres pays europĂ©ens - en particulier la GrĂšce et l’Espagne - ainsi que le Canada devraient aider Ă  absorber et Ă  installer les rĂ©fugiĂ©s palestiniens. Le MinistĂšre du renseignement a dĂ©clarĂ© que le document n’était pas encore officiellement distribuĂ© aux responsables amĂ©ricains, mais seulement au gouvernement israĂ©lien et aux agences de sĂ©curitĂ©.

    Un débat plus large sur les politiques

    La semaine derniĂšre, le Misgav Institute, un groupe de rĂ©flexion de droite dirigĂ© par Meir Ben-Shabbat, un proche associĂ© du Premier ministre Netanyahou et un ancien chef du Conseil national de sĂ©curitĂ© nationale, a publiĂ© un document de position qui appelait de la mĂȘme maniĂšre au transfert forcĂ© de la population de Gaza au Sinai. L’institut a rĂ©cemment supprimĂ© le billet de Twitter et de son site web aprĂšs avoir tirĂ© une forte censure internationale.

    L’étude supprimĂ©e a Ă©tĂ© Ă©crite par Amir Weitmann, un activiste du Likoud et, selon des sources qui le connaissent, un proche associĂ© de la ministre du renseignement Gila Gamliel. La semaine derniĂšre, sur une page Facebook intitulĂ©e « Le Plan de rĂ©habilitation de Gaza en Égypte », Weitmann interviewed Likud MK Ariel Kallner, who told him that “ the solution you propose, to move the population to Egypt, is a logical and necessary solution.

    Ce n’est pas le seul lien entre le Likoud, le MinistĂšre du Renseignement, et le groupe de rĂ©flexion de droite. Il y a environ un mois, le MinistĂšre du renseignement s’est engagĂ© Ă  transfĂ©rer environ 1 million de NIS de son budget Ă  l’Institut Misgav pour mener des recherches sur les pays arabes. Si l’Institut Misgav a Ă©tĂ© impliquĂ© d’une maniĂšre ou d’une autre dans la rĂ©daction des recommandations de transfert du ministĂšre Ă  Gaza, son logo, au moins, n’apparaĂźt pas sur le document.

    Des sources au ministĂšre du R renseignements ont dĂ©clarĂ© que le rapport de Gaza Ă©tait une Ă©tude indĂ©pendante menĂ©e par la division des politiques du ministĂšre, sans la coopĂ©ration d’un parti extĂ©rieur, mais elles ont confirmĂ© que le ministĂšre avait rĂ©cemment commencĂ© Ă  travailler avec l’Institut Misgav, soulignant que l’organe gouvernemental travaillait avec divers groupes de recherche avec divers agendas politiques. L’Institut Misgav n’a pas encore rĂ©pondu aux questions concernant cet article.

    En outre, le document du ministĂšre du renseignement a d’abord Ă©tĂ© divulguĂ© dans un petit groupe interne de militants WhatsApp qui, avec le dĂ©fenseur du Likoud Whiteman, encouragent le rĂ©tablissement des colonies israĂ©liennes dans la bande de Gaza et le transfert des Palestiniens qui y vivent.

    Selon l’un de ces militants, le document du ministĂšre du renseignement leur a Ă©tĂ© parvenu en raison de la mĂ©diation d’une « source de Likoud », et sa distribution publique est liĂ©e Ă  une tentative de savoir si « le public israĂ©lien est prĂȘt Ă  accepter des idĂ©es de transfert de Gaza ».

    L’option privilĂ©giĂ©e

    Les chances d’appliquer pleinement un tel plan, qui Ă©quivaudrait au nettoyage ethnique total de la bande de Gaza, sont nĂ©gligeables Ă  bien des Ă©gards(...)

    En outre, aprĂšs des semaines d’informations selon lesquelles les États-Unis tentaient d’augmenter la possibilitĂ© de dĂ©placer les Palestiniens en Égypte dans le cadre d’un « couloir humanitaire », les États-Unis. (...)
    Le document du ministĂšre du renseignement stipule que l’Égypte aura « l’obligation en vertu du droit international d’autoriser l’adoption de la population » et que les États-Unis peuvent contribuer au processus en « exerçant des pressions sur l’Égypte, la Turquie, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis pour qu’ils contribuent Ă  l’initiative, soit avec des ressources, soit par l’absorption des personnes dĂ©placĂ©es ». Il propose Ă©galement de mener une campagne publique dĂ©diĂ©e Ă  l’intention du monde arabe, avec « un accent sur le message d’aide aux frĂšres palestiniens et de les rĂ©habiliter, mĂȘme au prix d’un ton qui rĂ©primande ou mĂȘme nuit Ă  l’État hĂ©breu ».

    Enfin, le document note que la « migration Ă  grande Ă©chelle » des non-combattants des zones de combat est un « rĂ©sultat naturel et recherchĂ© » qui s’est Ă©galement produit en Syrie, en Afghanistan et en Ukraine, concluant que seule l’expulsion de la population palestinienne constituera « une rĂ©ponse appropriĂ©e qui permettra de crĂ©er une dissuasion significative dans l’ensemble de la rĂ©gion ».

    Le document prĂ©sente deux autres options concernant ce qu’il faut faire avec les habitants de Gaza le lendemain de la guerre. La premiĂšre est de permettre Ă  l’AutoritĂ© palestinienne, dirigĂ©e par le Fatah en Cisjordanie occupĂ©e, de gouverner Gaza sous les auspices israĂ©liens. La seconde consiste Ă  cultiver une autre « autoritĂ© arabe locale » comme alternative au Hamas. Ces deux options, les affirmations documentaires, ne sont pas souhaitables pour Isra-l du point de vue stratĂ©gique et de la sĂ©curitĂ©, et ne fourniront pas un message de dissuasion suffisant, en particulier au Hezbollah au Liban.

    Les auteurs de l’étude ont Ă©galement notĂ© que l’introduction de l’AutoritĂ© palestinienne Ă  Gaza Ă©tait l’option la plus dangereuse des trois, car elle pouvait conduire Ă  la crĂ©ation d’un État palestinien. « La division entre la population palestinienne en JudĂ©e et en Samarie et Ă  Gaza est l’un des principaux obstacles qui empĂȘchent aujourd’hui la crĂ©ation d’un État palestinien. Il est inconcevable que le rĂ©sultat de cette attaque [Hamas’ Oct. 7 soit une victoire sans prĂ©cĂ©dent pour le mouvement national palestinien et une voie vers la crĂ©ation d’un État palestinien », a dĂ©clarĂ© le document.

    Le document soutient en outre qu’un modĂšle de rĂ©gime militaire israĂ©lien et de rĂ©gime civil de l’AutoritĂ© palestinienne, tel qu’il existe en Cisjordanie, risque d’échouer Ă  Gaza. « Il n’y a aucun moyen de maintenir une occupation militaire efficace Ă  Gaza uniquement sur la base d’une prĂ©sence militaire sans colonies de peuplement [israĂ©lien) et, dans un court laps de temps, il y aura des pressions internes israĂ©liennes et internationales en faveur du retrait. »

    Les auteurs ont ajoutĂ© que, dans une telle situation, l’État israĂ©lien « sera considĂ©rĂ© comme une puissance coloniale dotĂ©e d’une armĂ©e d’occupation - similaire Ă  la situation actuelle en JudĂ©e et en Samarie, mais pire encore ». Ils ont notĂ© que l’AutoritĂ© palestinienne n’avait guĂšre de lĂ©gitimitĂ© parmi l’opinion publique palestinienne et que, d’aprĂšs l’expĂ©rience antĂ©rieure d’Israel, en matiĂšre de transfert du contrĂŽle de Gaza, l’AutoritĂ© palestinienne et la prise de contrĂŽle finale du Hamas, il ne devrait pas « rĂ©pĂ©ter la mĂȘme erreur qui a conduit Ă  la situation actuelle ».

    • Il faut lire cela pour comprendre pourquoi les macronistes ont laissĂ© tomber le « soutien inconditionnel ». Les services de renseignement français fonctionnent un peu, heureusement.

      Au mĂȘme moment, les autoritĂ©s Ă©gyptiennes bloquent pour 6 mois Mada Masr, l’un des rares mĂ©dias indĂ©pendants du pays, notamment parce que ce dernier a Ă©voquĂ© la possibilité  que l’Egypte prĂ©pare l’accueil de Palestiniens dĂ©placĂ©s dans le SinaĂŻ.

    • Egypt Not to End the Palestinian Cause by Accepting Refugees | News | teleSUR English
      ▻https://www.telesurenglish.net/news/Egypt-Not-to-End-the-Palestinian-Cause-by-Accepting-Refugees-2023103

      On Tuesday, Prime Minister Mustafa Madbuli insisted that Egypt would never allow the Palestinian cause to be undermined. He was referring to Israeli pressures for Cairo to accept the relocation of Palestinian refugees to its territory.

    • Un « document » des Renseignements propose le transfert des Gazaouis dans le SinaĂŻ
      Selon le bureau du Premier ministre le document est hypothĂ©tique et non contraignant, mais Netanyahu aurait fait pression pour obliger l’Égypte Ă  accueillir des rĂ©fugiĂ©s
      Par AMY TEIBEL et Times of Israel Staff 31 octobre 2023,
      ▻https://fr.timesofisrael.com/un-document-des-renseignements-propose-le-transfert-des-gazaouis-d

      IsraĂ«l a admis lundi avoir rĂ©digĂ© une proposition de guerre visant Ă  transfĂ©rer les 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza dans la pĂ©ninsule Ă©gyptienne du SinaĂŻ, suscitant la condamnation des Palestiniens et exacerbant les tensions avec Le Caire.

      Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a minimisĂ© l’importance du rapport rĂ©digĂ© par le ministĂšre des Renseignements, affirmant qu’il ne s’agissait que d’un exercice hypothĂ©tique, d’une « proposition ». Les conclusions du rapport ont nĂ©anmoins ravivĂ© les craintes de l’Égypte qui redoute depuis longtemps qu’IsraĂ«l ne veuille faire de Gaza un problĂšme Ă©gyptien, mais aussi ravivĂ© le plus grand traumatisme des Palestiniens, Ă  savoir le dĂ©placement de centaines de milliers de personnes qui ont fui ou ont Ă©tĂ© chassĂ©es de chez elles pendant la guerre qui a suivi la crĂ©ation de l’État d’IsraĂ«l, en 1948.

      « Nous sommes opposĂ©s Ă  tout transfert, sous quelque forme que ce soit. C’est pour nous une ligne rouge Ă  ne pas franchir », a dĂ©clarĂ© Nabil Abu Rudeineh, porte-parole du prĂ©sident de l’AutoritĂ© palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, sur le rapport. « Nous n’autoriserons pas ce qui s’est passĂ© en 1948 Ă  se reproduire ». (...)

  • Face Ă  la folie du monde
    ▻https://reporterre.net/Face-a-la-folie-du-monde

    Cela m’avait Ă©chappĂ©, j’ai appris Ă  l’occasion de cette audience que la reprĂ©sentante du ministĂšre de l’IntĂ©rieur avait indiquĂ© que les 155 000 signataires se revendiquant des SoulĂšvements de la Terre entraient de facto dans le scope des renseignements territoriaux . Les implications d’une Ă©ventuelle dissolution sont vertigineuses, tant du point de vue de la jurisprudence, que des effets en termes de surveillance et du champ encore Ă©largi de la rĂ©pression. OĂč se situent les limites, que deviennent les libertĂ©s publiques, si le fait de signer un appel autorise le gouvernement Ă  vous mettre sur Ă©coute ?

  • THE OLD OAK DE KEN LOACH – La solidaritĂ© des exploitĂ©s
    ▻https://linsoumission.fr/2023/10/27/ken-loach-old-oak

    Ken Loach. L’Insoumission.fr publie un nouvel article de sa rubrique « Nos murs ont des oreilles – Arts et mouvement des idĂ©es ». Son but est de porter attention Ă  la place de l’imaginaire et de son influence en politique avec l’idĂ©e que se relier aux artistes et aux intellectuels est un atout pour penser le prĂ©sent et regarder le futur.

    L’histoire se dĂ©roule en 2016, 30 ans aprĂšs la rĂ©volution libĂ©rale de Margaret Thatcher, celle lĂ  mĂȘme qui cassa l’immense grĂšve dĂ©clenchĂ©e en 1984 par le syndicat des mines, en les brimant, rĂ©primant, et les qualifiant d’ « ennemis de l’intĂ©rieur ». Trente ans aprĂšs « There is no alternative« , qui enfantera Reagan et Macron, l’histoire raconte le lien qui se noue entre une jeune rĂ©fugiĂ©e de 20 ans et le patron d’un bar rafraĂźchi.

    C’est l’histoire d’une solidaritĂ© concrĂšte, immense, porteuse d’espoir entre ceux que les puissants aimeraient se voir s’entretuer plutĂŽt que s’entraider. Une Ɠuvre politique et universelle qui parle de la puissance du collectif et de la solidaritĂ©.

    « On ne voit bien qu’avec le cƓur. L’essentiel est invisible pour les yeux . » dit le renard au Petit prince de Saint-ExupĂ©ry. Il parait que Ken Loach, le rĂ©alisateur de The old oak, perd la vue. On ne doute pas que son cƓur ne lui manquera jamais pour faire des films et regarder le monde. Et, aprĂšs tout, Claude Monet a peint les Nympheas au bord de la cĂ©citĂ©, Evgen Bavcar, photographe franco-slovĂšne, est devenu aveugle enfant, Beethoven Ă©tait sourd en composant sa 9e symphonie. Comme le rappeur Sean Forbes.

    Ken Loach, dans The old Oak, raconte quelques mois de l’histoire d’un village du nord de l’Angleterre, en 2016. Suite au relogement de rĂ©fugiĂ©s syriens.

    La date et le lieu de l’action ne sont pas innocents. 2016, c’est 30 ans aprĂšs la fermeture des mines et la grande grĂšve dĂ©clenchĂ©e en 1984 par le syndicat minier contre Margaret Thatcher. Une gĂ©nĂ©ration. Les mineurs grĂ©vistes sont presque tous morts. Avant la retraite. Comme, Ă  57 ans, le pĂšre du tenancier du pub « The old oak », personnage principal du film. Les acteurs villageois sont presque tous leurs enfants et petits enfants. EnfermĂ©s par la crise dans leur village sinistrĂ©.

    (...) L’Angleterre et la calabre

    Ken Loach est un artiste anticapitaliste. Et d’engagement. Au sens oĂč l’historien Howard Zinn le dĂ©finit dans la prĂ©face de son Histoire populaire des Etats-Unis. « L’histoire de n’importe quel pays, prĂ©sentĂ©e comme une histoire de famille, dissimule les plus Ăąpres conflits d’intĂ©rĂȘts (qui parfois Ă©clatent au grand jour et sont le plus souvent rĂ©primĂ©s) entre les conquĂ©rants et les populations soumises, les maĂźtres et les esclaves, les capitalistes et les travailleurs, les dominants et les dominĂ©s, qu’ils le soient pour des raisons de race ou de sexe. Dans un monde aussi conflictuel, oĂč victimes et bourreaux s’affrontent, il est du devoir des intellectuels de ne pas se ranger aux cĂŽtĂ©s des bourreaux.« 

    Certains reprochent Ă  Ken Loach une fiction utopique. La rĂ©alitĂ© rejoint la fiction. Et inversement. Le village du Old oaks ressemble Ă  Riace. Riace, en Calabre se dĂ©sertifiait suite Ă  l’exil vers le nord italien et l’Europe de ses jeunes. L’hospitalitĂ© des rĂ©fugiĂ©s Ă©chouĂ©s sur ses cĂŽtes n’a pas seulement Ă©tĂ© un geste d’humanitĂ© mais efficace pour regagner une vie collective. Les rĂ©fugiĂ©s ont Ă©tĂ© logĂ©s dans les maisons vides rĂ©habilitĂ©es.

    L’école, des services publics, des commerces ont rĂ©ouverts. Contre la N’dranghetta, la maffia calabraise qui exploitĂ©s les Ă©migrĂ©s sans papiers et sans droits pour ramasser les olives des grands propriĂ©taires. Contre les gouvernements italiens et particuliĂšrement Matteo Salvini qui avait obtenu le bannissement du maire, Mimmo Lucano, et sa condamnation Ă  13 ans de prison pour dĂ©lit de solidaritĂ©. Le mois dernier, en appel, aprĂšs deux ans de combats, Mimmo est ressorti libre.

    Plusieurs films ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s sur Riace. Par Wim Wenders. Et d’autres cinĂ©astes et documentalistes. Parmi eux, Un paese di Calabria de Shu Aiello et Catherine Catella. La derniĂšre scĂšne de la fiction de Ken Loach – visible dans la bande annonce – ressemble comme une jumelle Ă  celle au cƓur du documentaire. Sauf qu’en Angleterre les ballons et les banniĂšres syndicales sont ressorties prenant la place des saints calabrais. Chez Shu aiello et Catherine Catella comme chez Ken Loach c’est tout un peuple qui se rassemble et qui Ă©prouve Ă  nouveau sa force pour devoir transformer le monde.

    Le cinĂ©ma de Ken Loach croit au pouvoir d’un film de changer le cours des choses. Ça fait du bien. Et nous savons tous que cela ne suffira pas si on ne s’y met pas aussi.

  • DĂ©sespoirs
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/desespoir

    Connaissez vous aussi ce sentiment de vivre l’une des semaines les plus effroyables, injustes et scandaleuses pour vous et vos semblables – camarades de classe sociale, frĂšres et sƓurs humains d’autres continents, plus pauvres et plus malheureux que vous
 ? Avant de vous rappeler que vous aviez dĂ©jĂ  eu ce sentiment une ou deux semaines [
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    • Trop longtemps, la santĂ© mentale a Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©e par les organisations de gauche. Trop de syndicalistes ou de militants sont gagnĂ©s par la dĂ©pression ou l’anxiĂ©tĂ© sans que leurs proches « camarades » ne s’en soucient. Partis politiques, ONG ou associations sont d’ailleurs de plus en plus semblables Ă  n’importe quelle entreprise qui pratique harcĂšlement, management par le stress et chantage Ă  la « cause » qui justifierait tout. Ces usines Ă  mal ĂȘtre existentiel s’accompagnent souvent de rĂ©unions de militants bĂ©nĂ©voles oĂč l’agressivitĂ© et le jugement Ă  l’emporte-piĂšce rĂšgnent. Il est temps de changer ça et de considĂ©rer qu’aller bien, ou du moins pas trop mal, est une forme de rĂ©sistance Ă  la bourgeoisie qui nous prĂ©fĂšre tristes et seuls. Ne lui faisons pas ce plaisir, mĂȘme lorsque les nuages s’amoncĂšlent et que l’hiver vient.

    • PĂ©chĂ© ultime de la vie citoyenne, le « repli sur soi » consiste pourtant Ă  ne pas s’oublier, Ă  s’épargner un peu de la violence du monde, Ă  se dire qu’aprĂšs tout, le mieux que l’on puisse faire, dans ces temps troublĂ©s, est d’offrir de l’amour et de la protection Ă  ses proches. S’occuper des autres et de soi n’a rien d’absurde ni de honteux.

      une version enchantée du repli sur soi.

      #petit_bourgeois

  • (vidĂ©o) Droit et lutte de classes – Entretien avec l’avocate Elsa Marcel
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/droit-elsa-marcel

    Elsa Marcel est avocate au barreau de Paris et militante au Collectif d’Action Judiciaire et Ă  RĂ©volution Permanente. Elle s’est notamment faite connaĂźtre pour ses interventions mĂ©diatiques remarquĂ©es oĂč elle clout le bec aux Ă©ditocrates bourgeois. Dans le cadre de l’invitation de l’équipe de Frustration Magazine Ă  l’universitĂ© d’EtĂ© de RĂ©volution Permanente, nous avons parlĂ© [
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