martin dufresne

traducteur proféministe et humoriste irrévérent au Québec

  • https://tradfem.wordpress.com/2021/06/22/les-corps-masculins-nont-pas-leur-place-dans-les-sports-feminins
    Une réflexion de Janice Turner axée sur l’itinéraire de Martina Navratilova et sur les positions de transgenres comme Renée Richards et les critiques du jusqu’auboutisme du lobby britannique Stonewall UK.
    D’autant plus d’actualité avec la publication au Canada du pamphlet UNSPORTING de l’athlète et entraîneuse LINDA BLADE.

  • Les pays anglo-saxons font depuis quelques années l’objet d’un lobbying intense pour imposer la présence d’hommes dans les pénitenciers dédiés aux femmes. Nul besoin de se soumettre à quelque chirurgie ou régime hormonal : dans le nouveau fondamentalisme transgenriste : il suffit à n’importe quel homme de se dire « femme » pour en devenir une aux yeux de l’État.
    On observe déjà une surreprésentation des détenus reconnus coupables de crimes d’ordre sexuel parmi ceux qui se prévalent de cette occasion nouvellement inscrite dans les lois en Grande-Bretagne, en Australie, au Canada et aux États-Unis.
    Une éditorialiste canadienne, Barbara Kay , signe un vigoureux texte d’opinion à propos de cette transgression des droits des détenues, étrangement endossée par une organisation libérale de défense de leurs droits, mais dont le financement dépend étroitement de l’État canadien. Cette politique est dénoncée par les premières concernées, alors qu’elles tentent sans succès de faire valoir les agressions sexistes qui en résultent déjà.
    https://tradfem.wordpress.com/2021/06/21/la-verite-complexe-sur-les-transgenres-dans-les-prisons-pour-femm

  • https://tradfem.wordpress.com/2021/06/19/recension-de-women-unsilenced-un-expose-feministe-de-la-torture-n

    Une recension d’Eleanor Cowan, sur TRADFEM

    Women Unsilenced est un guide destiné à multiplier l’impact d’un appel que lancent les auteures – Jeanne Sarson et Linda Macdonald – depuis deux décennies afin que la torture non étatique soit reconnue par les autorités juridiques canadiennes.

    Quelques définitions : La torture étatique est le nom légal de la torture spécifique, délibérée et intentionnelle infligée aux infiltrés, aux espions ou aux individus qui menacent les pays qui pratiquent la torture d’État.

    La torture non étatique, quant à elle, est le nom légal non reconnu de la torture spécifique, délibérée et intentionnelle de Canadiennes par d’autres citoyens, pratiquée dans des réseaux de torture intergénérationnels basés dans des familles. À ce jour, il n’existe aucune reconnaissance légale de la torture non étatique pratiquée par des familles, des oncles et des tantes, des voisins, des amis et leurs partenaires communautaires qui sont souvent des personnages prestigieux, professionnels et sadiques. Jusqu’à présent, le Canada préfère qualifier de simples « sévices » (« abuse ») cette torture prolongée sur de très longues durées.

    Les auteures rejettent une lecture aussi réductrice. Elles considèrent que la torture délibérée des femmes et des filles est « la destruction intentionnelle et délibérée de leur relation à Soi » et réclament que ces pratiques soient qualifiées non de simples sévices mais de « torture non étatique ». À propos d’une femme de Nouvelle-Écosse qu’elles ont appuyée, les auteures déclarent : « Sara vivait chaque jour sous la menace d’être torturée ; par conséquent, nous nous interrogeons quant au caractère équitable ou non de n’appeler que « sévices » ce que Sara a vécu. »

    Les objectifs de _ Women Unsilenced _ sont triples : 1) faire progresser la législation canadienne pour aider les femmes et les jeunes filles torturées à rompre leur silence, 2) exiger de la société civile qu’elle reconnaisse l’existence de la torture non étatique en contexte familial existe et la nécessité d’y mettre fin et 3) fournir des éléments d’orientation aux soignants de toutes les personnes qui se remettent de la torture organisée.

    Il s’agit là d’un défi de taille dans notre culture patriarcale peu encline à l’action dans ce dossier. (...)

    Woman Unsilenced sera publié au Canada par Ridge Press cet automne.

  • En 1987, les féministes les plus radicales des USA ont convergé sur New York pour une conférence publique intitulée « The Sexual Liberals and the Attack on Feminism ». J’avais sauté dans ma bagnole et avais conduit toute la nuit pour y être, magnétophone en main en vue d’une émission-fleuve d’une nuit à Radio Centre-Ville (Montréal). La conférence affichait complet mais j’ai réussi à me faufiler à l’intérieur comme journaliste étranger. Des activistes pro-proxénétisme masquées essayaient de culpabiliser les conférencières, mais leurs glapissements ne faisaient pas le poids face aux ovations qui saluaient les allocutions d’Andrea Dworkin, Phyllis Chesler, Mary Daly, Janice Raymond, John Stoltenberg, Catharine Mackinnon, Louise Armstrong, Susan Brownmiller et beaucoup d’autres.
    TRADFEM entame cet été la traduction de certaines de ces allocutions, que l’on peut lire en version intégrale ici : https://bit.ly/2SU0InM
    Voici celle de Louise Armstrong (autrice de KISS DADDY GOODNIGHT et d’autres essais, injustement ignorés en Europe) ; elle été traduite par Yeun L-Y et reprise par Christine Delphy sur son blogue :
    Émergence de l’enjeu de l’inceste : https://christinedelphy.wordpress.com
    #inceste #féminisme nord-américain #Louise Armstrong #Christine Delphy #TRADFEM

  • Je viens d’afficher ce thread sur Twitter :

    LE SAVIEZ-VOUS ?
    @martindufresne

    En 1987, les féministes les plus radicales des USA ont convergé sur New York pour une conférence publique intitulée « The Sexual Liberals and the Attack on Feminism ». J’avais sauté dans ma bagnole et avais conduit toute la nuit pour y être, magnétophone en main en vue d’une...

    2. émission à Radio Centre-Ville. La conférence affichait complet mais j’ai réussi à me faufiler à l’intérieur comme journaliste. Des activistes pro-proxénétisme masquées essayaient de culpabiliser les conférencières, mais leurs glapissements ne faisaient pas le poids face aux...

    3. ovations qui saluaient les allocutions d’Andrea Dworkin, Phyllis Chesler, Mary Daly, Janice Raymond, John Stoltenberg, Catharine Mackinnon, Louise Armstrong, Susan Brownmiller et beaucoup d’autres.
    TRADFEM entame cet été la traduction de certaines de ces allocutions, que l’on

    4. peut lire en version intégrale ici : https://bit.ly/2SU0InM
    Voici celle de Louise Armstrong (KISS DADDY GOODNIGHT et d’autres essais, injustement ignorés en Europe) ; elle été traduite par Yeun L-Y et reprise par CHRISTINE DELPHY sur son blogue, au https://wp.me/pRQa6-LS

  • REHABILITATION DES HOMMES VIOLENTS : EFFICACE OU POUDRE AUX YEUX ?

    Une synthèse admirable de Francine SPORENDA, diffusée sur le site RÉVOLUTION FÉMINISTE

    A propos de la question de l’abolition de l’institution carcérale, des féministes ont vanté un modèle carcéral suédois qui serait exemplaire car basé sur la réhabilitation des criminels, et ont affirmé que cette réhabilitation des criminels mise en oeuvre en Suède réduisait significativement les violences masculines.

    Que le modèle carcéral suédois obtienne de bons résultats pour la criminalité économique, c’est fort possible. Mais les statistiques de viols pour la Suède ne confirment pas l’assertion ci-dessus qui repose sur l’idée reçue selon laquelle les pays scandinaves seraient des sociétés égalitaires. Pour la criminalité sexuelle, dont les motivations sont très différentes de celles de la criminalité économique, les chiffres suédois n’indiquent pas que la réhabilitation des agresseurs ait un impact constatable sur ces violences.

    Je rappelle ces chiffres : la Suède est le 6ème pays dans le monde pour le nombre de viols, le nombre de viols enregistrés en 2019 est de 8 581, soit 85,8 pour 100 000 habitants. Pour la France, il est en 2017 de 24,4 pour 100 000 habitants (en 2019, il a pu augmenter un peu) soit 3,5 fois plus de viols pour la Suède (1). (...)
    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2021/05/23/rehabilitation-des-hommes-violents-efficace-ou-poudre
    #violenceconjugale #thérapie #complicité

    • Je suis pas croyante dans la justice réparatrice et je pense beaucoup de mal de la notion de pardon, mais ce texte me semble caricatural et ne sert qu’a renforcé des positions sans prendre au sérieux les arguments du camps adverse. Ce passage par exemple est très faible :

      Si les féministes avaient adopté ce point de vue « tout ou rien »—qu’il ne fallait rien attendre de l’Etat, de la loi et de la justice et avaient renoncé à lutter pour les faire évoluer, nous n’aurions pas obtenu le droit de travailler ou d’ouvrir un compte bancaire sans l’autorisation du mari, pas le droit de gérer nos biens propres et de disposer de notre salaire, pas le droit de nous inscrire en faculté sans autorisation maritale, pas le droit de voter et d’être élues, ni le viol ni le viol conjugal ne seraient reconnus comme crimes, nous n’aurions pas obtenu le droit à l’avortement et à son remboursement, etc.

      #viol #culture_du_viol #justice #prison #femmes #violences_masculines #backlash

    • "Si les féministes avaient adopté ce point de vue « tout ou rien »—qu’il ne fallait rien attendre de l’Etat, de la loi et de la justice et avaient renoncé à lutter pour les faire évoluer..."
      C’est pourtant le pseudo-argument que j’ai longtemps vu une certaine gauche dogmatique servir aux femmes qui ont lutté pour arracher à l’État de premières réformes en matière de droits des femmes. Si cela semble parodique, c’est peut-être que cette attitude jusqu’auboutiste l’était, non ?...

  • UNSPORTING – un coup de tonnerre dans le monde du sport organisé
    TRADFEM
    Comment le transactivisme et le déni de la science sont en train de détruire le monde du sport

    Les militants radicaux genristes se servent actuellement d’une théorie pseudo-scientifique de la biologie humaine pour s’emparer du monde du sport et subvertir le concept établi de longue date du fair play– en forçant des femmes et des jeunes filles à risquer leur sécurité et en les écartant au profit d’athlètes masculins, sous prétexte d’ »inclusivité ». (...)
    https://tradfem.wordpress.com/2021/05/28/unsporting-un-coup-de-tonnerre-dans-le-monde-du-sport-organise
    #transgenrisme #LindaBlade #sport

  • #DisSonNom

    https://www.tvanouvelles.ca/2021/05/22/dis-son-nom-la-liste-des-presumes-abuseurs-est-de-retour-1

    https://www.facebook.com/dissonnom

    Des Québécoises ont innové en dressant depuis quelques semaines une liste détaillée des auteurs d’inconduites sexuelles allant de la drague lourde au viol. Les quelque 1 500 hommes (et quelques femmes) ainsi signalées ont vu leur nom affiché par ordre alphabétique sur le site Web « Dis Son Nom » ainsi que le nombre et le type de signalements de leurs actes, leur profession (beaucoup de proxénètes et d’enseignants), leur lieu d’exercice, etc.

    Les objectifs, écrivent les organisatrices, sont de libérer la parole des victimes et protéger la société des prédateurs•rices allégué•e•s.
    Diffusée sur internet, la liste catégorise les inconduites en trois types, selon la gravité des gestes.
    Les noms sont recueillis selon des témoignages livrés par des victimes dans la messagerie privée de Dis Son Nom, sur Facebook et Instagram. Un protocole est suivi par les bénévoles et les victimes restent anonymes.
    Dis Son Nom est une des diverses facettes du mouvement de dénonciations de l’été 2020 sur les réseaux sociaux, avec d’autres groupes comme les Victims Voices.
    Après la réception de multiples mises en demeure, des procédures devant la cour civile ont été entamées contre Dis Son Nom et ses administrateurs•rices.
    Nous considérons qu’il s’agit d’une question de société sur laquelle la population est prête à se pencher, après des mouvements comme #agressionnondenoncee et #metoo.
    Cet état des faits concernant la culture du viol dépasse les histoires individuelles et appel à une réflexion sérieuse sur les crimes à caractères sexuels.
    Dis Son Nom est l’expression d’une nouvelle façon que les victimes ont choisie pour prendre du pouvoir sur leur vie, via les réseaux sociaux.
    Nous répondons à leurs demandes et les soutenons du début à la fin, en leur ouvrant la porte vers le chemin de la guérison.

    Une des organisatrices, Delphine Bergeron, a été interviewée dans un grand média qui a relayé l’URL de la liste, affichée sur un site dédié et sur quelques réseaux sociaux. Des hommes ont fait retirer leur nom, d’autres menacent d’intenter des poursuites, plusieurs chouinent énergiquement au nom de leur présomption d’être protégés par la justice... - mais beaucou de femmes ont écrit être heureuses de voir des voisins, collègues, patrons et vedettes du milieu artistique dénoncés de la sorte.

  • Au Québec, des femmes divulguent des agressions sexuelles infligées par 920 agresseurs qu’elles identifient nommément, ainci que leur profession, sur 19 pages par ordre alphabétique, en précisant ce dont ils sont accusés par leurs dénonciatrices :
    _______________________________________________________________
    ⚠️TYPES D’INCONDUITES SEXUELLES ⚠️
    [ 1 ] Propos sexuels déplacés (en personne, par texto ou autre)
    [ 2 ] Menaces, attouchements, voyeurisme, exhibitionnisme, leurre (« grooming » ; désensibilisation à la sexualité envers une personne mineure)
    [ 3 ] Masturbation, fellation, pénétration digitale, vaginale ou anale.
    _______________________________________________________________
    Des hommes ordinaires et des "célébrités"...
    Bravo pour votre courage. https://www.dissonnom.ca
    Faire circuler svp.

  • Il y a 34 ans, Louise Armstrong brisait le silence sur l’inceste et sur la stratégie patriarcale de silenciation et de diabolisation des mères protectrices des enfants agressé-e-s. Un exposé dévastateur, en exclusivité sur TRADFEM.

    "Quand, il y a 10 ans, nous avons commencé à parler de l’inceste, des sévices subis dans l’enfance de la part de nos pères et beaux-pères, des viols par nos frères aînés, nos demi-frères, nos oncles étranges, nos grands-pères – il y avait, dans toute cette douleur, parfois un certain humour.

    Et il y avait, même à travers l’angoisse, une disposition enthousiaste à l’exubérance, un espoir fantastique. Non seulement était-il stimulant d’accéder à une clairvoyance et à une clarté dans le chaos, mais à ce moment-là – à la fin des années 70 – il y avait ce sentiment d’autonomie grandissante, de possibilité de changement réel.

    Au cours des dix dernières années, les choses se sont incroyablement détériorées – pour les enfants victimes, aujourd’hui, et pour les femmes, leurs mères, qui tentent de protéger ces enfants. Ce l’est également pour les survivantes, qui découvrent maintenant que le contenu même de leur traumatisme, de leur avilissement, de leur violation en tant qu’enfants, dégénère en talk-shows d’ « experts » et de « professionnels » invités ; elles découvrent que leur courageuse prise de parole ne devient rien de plus qu’une nouveau créneau d’intrigue pour des séries dramatiques au long cours.

    Les gens me disent : « Oui mais, au moins, désormais on en parle… ».

    Oui. Mais notre intention n’était pas simplement d’entamer une longue conversation. (...)"
    https://tradfem.wordpress.com/2021/05/20/emergence-de-lenjeu-de-linceste

  • https://tradfem.wordpress.com/2021/05/19/recension-du-nouvel-ouvrage-de-kajsa-ekis-ekman-om-konets-existen

    « Alors que vous retiriez les robes des enfants ayant un pénis, vous voulez maintenant retirer leur pénis aux enfants qui aiment les robes. »

    J’ai lu ce livre décisif, écrit Anna sur le blogue Karenina. Comment a-t-il pu ne pas s’enflammer entre mes mains ?

    Comme je connais la façon dont les gens, principalement les féministes, sont maintenant généralement traitées lorsqu’elles examinent les théories sur le genre, je tiens à préciser que vous pouvez le faire sans être "transphobe". Non pas que l’on diffuse des propos haineux à l’égard de personnes ou sur des personnes, mais parce que l’on se met souvent en colère lorsqu’on se sent menacé-e, soi-même ou ses ami-e-s.

    Je soupçonne que j’ai moi-même été déraisonnable dans les discussions sur la race et le racisme et que j’ai certainement « joué la carte du racisme » dans l’affect. Mais plus je vieillis, plus l’état des choses m’apparaît complexe. Il n’y a bientôt plus de règle qui tienne sauf une chose : les discussions, conversations, enquêtes et histoires sont toujours bonnes.

    Que l’on arrête de s’intéresser au discours sur le genre et le genre ou qu’on ne réagisse pas à une nouvelle théorie du genre, pour ne pas risquer de blesser les personnes transgenres, je considère cela comme une exigence déraisonnable.(...)"

  • https://wp.me/pRQa6-Km
    https://m-editeur.info/aut/dworkin-andrea

    Préface d’Andrea Dworkin à son livre : Notre Sang. Prédictions et discours sur la politique sexuelle

    « Notre sang est un livre qui a germé d’une situation, la situation étant que je n’arrivais pas à faire publier mon travail. J’ai donc pris la parole en public – non pas avec l’étalage improvisé de pensées ou l’effusion de sentiments, mais avec une prose façonnée pour informer, persuader, perturber, provoquer la reconnaissance, autoriser la rage. Je me suis dit que si les éditeurs ne publiaient pas mes travaux, je les contournerais complètement. J’ai décidé d’écrire directement aux gens, pour ma propre voix. J’ai commencé à écrire de cette façon parce que je n’avais pas d’autre choix : je ne voyais pas d’autre moyen de survivre en tant qu’écrivaine. J’étais persuadée que c’était l’establishment de l’édition – les rédactrices en chef timides et impuissantes, la superstructure des hommes qui prennent les vraies décisions, les critiques misogynes – qui s’interposaient entre moi et un public composé surtout de femmes que je savais être là. L’establishment de l’édition formait une formidable digue, et mon plan était de la contourner à la nage. (...) »

    https://wp.me/pRQa6-Km

  • Tête-à-queue en Suède à propos des changements de sexe
    par TRADFEM
    L’Hôpital Karolinska de Suède met fin à l’utilisation des bloqueurs de puberté pour les moins de 16 ans : Nouvelle déclaration de politique générale de l’hôpital Karolinska - @SEGMtweets

    Le « protocole néerlandais » pour le traitement des mineurs souffrant de dysphorie de genre vient d’être abandonné en raison de ses risques de préjudice médical et de ses avantages incertains.

    L’hôpital Karolinska, en Suède, a récemment publié une nouvelle déclaration de principes concernant le traitement des mineur.e.s souffrant de dysphorie de genre à sa division pédiatrique des services liés au genre. Cette politique, qui est entrée en vigueur en avril 2021, a mis fin à la pratique consistant à prescrire des agents bloqueurs de puberté et des hormones transsexuelles aux mineur.e.s de moins de 16 ans. Les interventions hormonales pour les jeunes âgé.e.s de 16 à 18 ans sont toujours autorisées, mais uniquement dans le cadre de recherches approuvées par le comité d’examen éthique suédois, après un consentement éclairé approfondi ou sont divulgués les risques et incertitudes considérables des interventions hormonales, et en tenant compte du niveau de maturité du ou de la mineure et de sa capacité à donner un consentement réellement éclairé.

    Il s’agit d’un tournant décisif. La Suède est le premier pays dont un hôpital renommé a explicitement répudié le protocole néerlandais, qui autorise l’administration d’agents bloqueurs de puberté à l’âge de 12 ans (et de plus en plus souvent à partir de 8-9 ans, au stade précoce de la puberté connu sous le nom de Tanner 2), et d’hormones transsexuelles à l’âge de 16 ans. C’est également le premier pays à se démarquer officiellement des directives du World Professional Association for Transgender Health (WPATH). Ce lobby s’est longtemps positionné comme l’autorité mondiale en matière de santé des transgenres.(...)
    https://tradfem.wordpress.com/2021/05/05/tete-a-queue-en-suede-a-propos-des-changements-de-sexde

    #transgenrisme #droitsdesenfants #BigPharma #Suède #protocolenéerlandais

  • Sarah DITUM. 
    Lorsque nous parlons de « travail du sexe », nous appuyons l’idée que le sexe est un travail pour les femmes et un loisir pour les hommes – des hommes qui ont le pouvoir social et économique d’agir comme une classe patronale en matière de rapports sexuels. Pire encore, nous acceptons que le corps des femmes existe en tant que ressource à utiliser par d’autres personnes.

    dans The New Statesman, 1er décembre 2014 https://tradfem.wordpress.com/2021/05/03/de-limportance-de-ne-pas-relooker-la-prostitution-en-travail-du-sexe/-

  • Parution d’un nouvel essai d’Andrea Dworkin

    NOTRE SANG
    Prédictions et discours sur la politique sexuelle

    Traduit par Yeun Lagadeuc-Ygouf et Martin Dufresne. Relu par Christine Delphy.
    M Éditeur , mai 2021, https://m-editeur.info/notre-sang-predictions-et-discours-sur-la-politique-sexuelle

    "Théoricienne incontournable, écrivaine incomparable et source d’inspiration de plusieurs générations de féministes, Andrea Dworkin demeure plus d’actualité que jamais alors que les femmes du monde entier se mobilisent pour lutter contre la violence masculine quelle a été l’une des premières à désigner et à combattre. Cette essayiste maniait comme nulle autre le verbe, l’humour, la colère, l’espoir.

    Ce recueil révèle une extraordinaire conférencière qui nous entraîne dans les recoins de la misogynie, du pouvoir masculin, du sadisme et du masochisme sexuels, de la violence, du racisme, de la discrimination. Elle montre les liens qui existent entre l’oppression des femmes, le racisme, le colonialisme, l’esclavage et d’autres formes d’exploitation : « L’histoire de notre pays est une histoire de sang versé. Tout ce qui a grandi ici a poussé dans des champs imbibés du sang de peuples entiers. C’est une nation érigée sur la charogne humaine des nations indiennes. C’est une nation érigée sur le travail, la tuerie et les souffrances d’esclaves. C’est une nation raciste, une nation sexiste, une nation meurtrière. C’est une nation pathologiquement captive d’une volonté de domination. »"

  • PROSTITUTION ET « DIGNITÉ » MASCULINE
    (...) La rhétorique utilisée pour assainir la prostitution en l’appelant « autonomisante », « travail DU SEXE » et méritoire d’un statut de « dignité » existe entièrement pour que les hommes qui nous exploitent aient l’air de ne pas nous exploiter. Le lobby des proxénètes sait que la fonction première de l’expression « travail du sexe » est d’accroître et de bénéficier du commerce du sexe (c’est-à-dire du « droit » des hommes à nous acheter pour le sexe et d’en tirer profit).(...)
    Signé « SPIN » (une survivante)

    https://wordpress.com/post/tradfem.wordpress.com/8315

  • BLOG FLORAISONS : LE PROCÈS DE MAYA FORSTATER ET LA CRITIQUE DU GENRE
    "Le patriarcat est une société où l’oppression des femmes « fait système » (Delphy, 1981) ; les discriminations que subissent les femmes sont alors loin d’être naturelles ou individuelles mais sont globales et systémiques. Le patriarcat est donc une organisation politique où les hommes sont totalement bénéficiaires de l’oppression des femmes. Il s’agit donc d’une société construite par les hommes et pour les hommes et qui structure toutes les sphères de la société.
    On observe que ce système repose sur une différentiation des rôles sexués : les personnes catégorisées mâles sont socialisées pour devenir des hommes, et les personnes catégorisées femelles sont socialisées pour devenir des femmes. Ces stéréotypes, ces rôles inégalitaires construisent des réalités sociales que l’on nomme la « construction genrée ».
    Le genre est une catégorisation sociale qui a pour fonction d’établir des hiérarchies et des inégalités. C’est pourquoi certaines féministes cherchent à abolir le genre. La question du genre est un sujet sur lequel convergent et s’opposent le féminisme radical et la théorie queer comme le présente un article de Debbie Cameron et Joan Scanlon, paru dans Nouvelles Questions Féministes (et traduit par la collective TRADFEM, « Convergences et divergences entre le féminisme radical et la théorie queer »).
    Le féminisme radical ne peut pas faire l’économie de la critique du genre et le genre ne peut échapper à la critique féministe radicale. Être féministe radicale, c’est entre autres être critique de la construction du genre. Dans cette perspective, le procès de Maya Forstater, qui s’apparente au procès de la critique du genre, nous paraît intéressant.
    Nous ne partageons pas forcément tous les points de vue de Maya Forstater, mais l’expression de la critique du genre est menacée d’être considérée comme n’étant pas une croyance philosophique protégée par le droit du travail, ce qui veut dire qu’une personne peut être légalement licenciée pour avoir exprimé des critiques : ici, celle de l’identité de genre. Cela a plusieurs conséquences, notamment le fait que les féministes radicales pourront perdre leur emploi du simple fait de leur engagement politique. Les femmes, déjà assignées à des tâches subalternes dans la division du travail et/ou moins rémunérées que les hommes, seront, une fois de plus, intimées de se taire pour ne pas voir leur situation empirer. Cette insécurité économique un peu plus forte sur les militantes les plus critiques serait désastreuse pour l’émancipation des femmes. (...)"

    https://tradfem.wordpress.com/2021/04/29/le-proces-de-maya-forstater-et-la-critique-du-genre-floraisons-bl
    #idéologietransgenriste #censuredesfemmes #genre #mayaforstater #blogFloraisons #Orwellv

  • Debra M. Haak : Le Canada est-il constitutionnellement tenu d’autoriser un marché commercial pour le sexe ?

    publié sur TRADFEM / Il y a 5 minutes

    Jusqu’à présent, les tribunaux canadiens ont été réticents à reconnaître aux personnes un droit systématique à s’engager dans l’activité commerciale ou économique de leur choix.

    Autrice : Debra M. Haak

    Publié en anglais dans The Ottawa Citizen : le 15 avril 2021

    Ce texte est proposé en réponse à l’article d’opinion publié dans l’Ottawa Citizen du 8 avril « Sex workers’ rights aren’t yet protected under law“.

    La Canadian Alliance for Sex Work Law Reform, ainsi que six individus, ont entamé une procédure de contestation de la constitutionnalité des lois canadiennes sur la prostitution criminelle.

    Trois contestations constitutionnelles de trois de ces lois ont déjà fait l’objet de décisions en Ontario. Dans la première, les infractions contestées ont été jugées constitutionnelles. Dans les deux autres, les infractions ont été jugées inconstitutionnelles.

    Cette affaire est différente. Dans ce recours, ce sont toutes les infractions pénales visant la prostitution adulte qui ont été contestées. Si elle est acceptée, cette affaire a le potentiel de décriminaliser complètement l’échange commercial de sexe au Canada.

    Mais le Canada est-il constitutionnellement tenu d’avoir un marché légal du sexe ? (...)
    https://tradfem.wordpress.com/2021/04/16/debra-m-haak-le-canada-est-il-constitutionnellement-tenu-dautoris

    #prostitution #lobbydel'industriedusexe #Canada