• Commerce : « La loi Macron reprend les revendications des patrons sur le travail de nuit »
    http://larotative.info/commerce-sur-le-travail-de-nuit-la-932.html

    L’un des aspects les plus connus de la loi Macron concerne le travail du dimanche dans le commerce. Or, depuis 2010, les syndicats du commerce de Paris luttent contre les ouvertures le dimanche et les déréglementations d’horaires, au sein du comité de liaison intersyndical du commerce de Paris (CLIC-P). Échange à ce sujet avec Céline, militante à la CGT et active au sein du CLIC-P.

    La loi Macron veut créer des « zones touristiques internationales », notamment à Paris, avec possibilité pour les commerces d’ouvrir les dimanches et jusqu’à minuit. Comment tu analyses ce texte ?

    En ce qui concerne le travail de nuit, ce texte est la reprise d’une revendication patronale qui s’est développée suite aux luttes que nous avons menées. Le CLIC-P a fait condamner de nombreuses enseignes qui ne respectaient pas la législation sur les horaires de travai : Galeries Lafayette, le BHV, Uniqlo, Apple, etc. Mais notre lutte contre Sephora a marqué un tournant. On a vu se développer, du côté patronal, la revendication de nouvelles dispositions concernant le « travail en soirée ». Le « travail en soirée » est une expression du patronat qui vise à désigner le travail entre 21 heures et minuit, et qui a été reprise telle quelle dans la loi Macron. Cette notion vient empiéter sur le travail de nuit, qui recouvre normalement le travail effectué entre 21 heures et 6 heures.

    Au moment de l’affaire Sephora, le CLIC-P a été violemment attaqué. On a vu les journaux changer de discours à notre sujet, et nous décrire comme de méchants syndicats qui empêchaient des salariés volontaires de travailler. Le groupe LVMH, qui est propriétaire de Sephora, a mobilisé toute sa puissance de frappe contre nous, en publiant dans les journaux des pages entières de publicité prenant la forme de pétitions de salariés complètement bidons.

    La mise en place du « travail en soirée » dans les zones touristiques internationales nous semble particulièrement injuste. Jusque-là, le travail de nuit était interdit dans le commerce. Pourquoi serait-il soudain autorisé dans certaines zones ? Soit le travail de nuit est dangereux pour la santé – ce que révèlent toutes les études sur le sujet –, soit il ne l’est pas, mais on ne peut pas prétendre que les effets nocifs du travail de nuit seraient tolérables dans certaines zones.

    (...)

    Pour l’instant il est prévu que les patrons, dans les zones touristiques internationales, veillent à la manière dont les salariés rentreront chez eux après avoir débauché. Or, on imagine mal que le patron nous paye le taxi. Si on ajoute à ça la prise en charge par l’entreprise des gardes d’enfants, on monte rapidement à 120 euros par soirée et par salarié. Dans ces conditions, l’ouverture des commerces en soirée n’aurait donc pas un grand intérêt d’un point de vue économique, et apparaît comme une mesure purement idéologique.

    (...)

    Puisque toutes les organisations syndicales étaient opposées au travail de nuit et du dimanche, nous nous sommes regroupées pour peser davantage. On a donc systématiquement trainé en justice les supérettes et les grandes enseignes qui ne respectaient pas la loi, et nous avons aidé l’inspection du travail en nous portant partie intervenante lorsque des procès-verbaux étaient dressés. On a aussi mené des actions de sensibilisation auprès des salarié-es, on a organisé des assemblées générales et des manifestations de rue. On n’est pas restés sur le terrain juridique, on a aussi développé des pratiques militantes.

    C’est comme ça, petit à petit, qu’on a réussi à construire la mobilisation. Parce que lors de notre première manifestation devant un Monoprix du 7ème arrondissement, il y avait beaucoup plus de CRS que de manifestant-es. Mais quand on a manifesté contre la loi Macron au mois de novembre 2014, on était 2 000 en grève et dans la rue. Ces mobilisations ont permis de combattre l’idée selon laquelle les salarié-es étaient favorables au travail le dimanche. Pendant toute une période, les patrons ont mis en avant des salarié-es qui étaient soi-disant volontaires pour travailler le dimanche, histoire de casser la dynamique syndicale. Castorama et Leroy Merlin ont carrément fait appel à une boîte de com’ pour faire passer l’idée que les salarié-es n’étaient pas hostiles au travail du dimanche.

    #travail #dimanche #macron #syndicalisme #commerce

  • Le sexisme bien tempéré du Canard Enchaîné | Mondes Sociaux
    http://sms.hypotheses.org/3812

    Rien de tel au Canard qui n’a jamais compté qu’une poignée de femmes dans ses rangs. Les réactions suscitées par le recrutement de Sylvie Caster, ancienne de Charlie Hebdo, et première femme permanente à la rédaction sont révélatrices d’une réelle difficulté sur ce plan. Le nom de « Calamity Caster » dont elle signe ses articles lui a été imposé : « Il y a une femme qui écrit dans Le Canard, témoigne-t-elle, et c’est une calamité (…) C’est évidemment intéressant parce que c’est signaler, ouvertement, et s’en rendre compte, qu’on a un problème avec les femmes ». « C’est vrai, nous sommes misogynes au Canard », confirme un journaliste (in Méhanna M., 2011, L’idéologie du Canard Enchaîné, Mémoire de DEA, Université Paris 1).« 

    • C’est un journal républicain spécialisé dans l’information d’état, côté coulisses rendues publiques en fonction de besoins essentiellement internes à l’appareil d’#état, comment pourrait-il en être autrement ? Division des tâches : eux ne sont pas en charge de la moralisation « féministe » de la politique et de la société.

    • @colporteur, encore des excuses bidons avec des termes comme

      moralisation « féministe »

      qui vident de sens (je me sens insultée désolée de le dire) la nécessité de prendre en compte l#effacement_des_femmes et d’y remédier, vraiment, pas juste les principes, la réalité.
      Les faits de #sexisme sont avérés, pour te faciliter la prise de conscience, même si la france d’aujourd’hui est profondément raciste, même si l’Assemblée nationale ne compte sur ses bancs que peu d’enfants d’immigrés, est-ce que cela légitimerait que le canard appelle un journaliste noir Yabon ?
      Non, alors stp garde nous de ces jugements à l’emporte pièces.

    • @touti, je trouve à nouveau ton post navrant. Je ne comprends pas ce que tu dis ni de quelles « excuses bidons » (c’est quoi cette manière de dire ?) ou « jugement à l’emporte pièces » tu parles. Calamity Jane c’est pas Yabon (qui _est sa domination, y opine), c’est imposer à une journaliste un nom qui donne au journal qui s’en dote pour la 1ère fois une coloration tout autre, celle d’une femme qui ne s’en laisse pas compter, jamais sans fusil. C’est de la ...pub pour l’organe qui annonce son exceptionnelle indépendance (...). Ben oui, les salaires sont très élevé au Canard, et pas sans prix pour ceux qui les reçoivent (y compris en termes de connivences variées avec tout un tas de crapules de ministères, de préfectures, de police etc.).
      Depuis l’émergence du féminisme 60’/70’ beaucoup aura été fait pour en annuler la charge subversive. Le Canard c’est Ve République, une histoire de grands hommes. Et oui, on en pas finit avec le machisme, l’effacement des femmes. Comment dire le contraire...

      Quant à se sentir « insultée », j’aimerais aussi comprendre. Là ça me reste aussi mystérieux que l’implacable logique qui fait dire à un type « il m’a mal regardé alors je lui ai cassé la gueule ». Comme on sait, il y a plein d’histoire de mecs qui commencent par une baston avant que ça se cause, voire s’entende. Mais ici, on scribouille. Merci de ne pas m’attendre en embuscade s’t’plait.

      On dirait que tu voudrais que je m’excuse de t’avoir « insulté » en intervenant avec un post où il était aussi question « des femmes ». Je suis près à demander des excuses à quiconque ici, même toi :) si cela me parait justifié, là je vois pas.

      La moralisation « féministe », ça existe. Contre les femmes qui portent un voile, contre le populo qui est tellement attardé en matières de liberté des moeurs et de pensée. Le « féminisme » d’état et de dominant-e-s ça existe. Il s’agit de dépolitiser les enjeux, de neutraliser, de saper avec toute la compassion ou l’attention affichées nécessaires les appuis théoriques et subjectifs dont des minorités (politiques) comme le grand nombre (dominé) seraient susceptible d’user.

      Une analogie qui permettra peut-être d’émonder cette hostilité... J’ai souvent écrit P"c"F non par anticommunisme mais en défense du communisme contre un parti qui prétend(ait) l’incarner.

      Je n’aime pas le Canard, mais j’aimerais pas que féminisme devienne un mot tabou au prétexte que même le CAC 40 et ses larbins, ou ses outsiders de l’intérieur (Canard, etc) savent en jouer (à l’inverse de toute sa pub, de toutes leurs structures) ou cherchent à le faire.

    • @colporteur tu trouves à nouveau mon post navrant et mon vocabulaire inadéquat ? ça commence bien …
      Je ne suis pas là pour te faire changer d’opinion qui semble déjà convenue à mon égard mais je vais tenter de t’expliquer pourquoi ton premier post m’est désagréable et insultant.
      Dire qu’il te semble qu’ il ne peut pas en être autrement par rapport au sexisme est ce que je nomme une excuse bidon, autant que s’il s’était agi de trouver des arguments à un comportement raciste, mais apparemment tu ne comprends pas cela ou je m’exprime mal.
      J’estime que c’est éliminer bien facilement la ligne sexiste qui sévit au Canard en la masquant derrière les institutions de l’Etat ou la moralisation féministe . Le sujet de cet article n’étant pas la moralisation féministe mais bien le peu de cas qui est fait des femmes au Canard, peu importe alors combien les journalistes sont payés ou à la solde de qui ils sont.

      Si tu ne t’es pas contenté que de l’extrait ici même et que tu as lu l’article, il n’y a pas que le nom de CalamitY (Calamité) qui a été imposé à une seule journaliste, ce fait n’est que la suite d’un processus de mépris de la parole des femmes :

      Si pendant longtemps ses journalistes furent des hommes, l’hebdomadaire fit donc semblant, à travers ces rubriques et ces signatures, d’avoir des femmes dans ses rangs. Non contents d’être des « à la manière de », ces pastiches sont donc aussi des « à la place de ».

      Pour ce qui concerne l’insulte que je ressens parce que je suis une femme, je pense qu’il est doit être difficile pour un homme de la comprendre, et malgré tout tes efforts, il te sera difficile de basculer de ta situation de domination masculine. Je ressens ton discours comme essayant de disculper le Canard parce que la « moralisation_féministe » sévirait, c’est encore une fois détourner le sujet de l’article pour accuser un certain féminisme de ne pas être à ton gout.

    • Expliquer (ou proposer une explication) n’est pas excuser. Ou alors, on reprend à son compte les raisonnements qui ont fait les minutes les plus affligeantes du règne d’un certain président français.

      Après, décider de sortir les flingues en agrémentant ses propos de jugement de valeurs... c’est un petit peu ce qui fait que certains contributeurs demandent un petit peu rapidement à se désabonner de SeenThis, ceux-ci mélangeant un petit peu vite et à tort à mon avis leurs écrits et leurs personnes.

    • Si tu veux. :-)

      Le fond de mon propos était que je trouvais triste que Colporteur réponde à ta remarque aussi abruptement. C’est stupide de sa part, et ça n’aide pas à réduire les incompréhensions. Tout comme l’autre contributeur, là, j’ai déjà oublié son pseudo, qui s’est fait reprendre dans un contexte quasi-identique et qui parce qu’on lui a demandé d’expliciter ce qu’il avait voulu dire dans un commentaire lapidaire a réagit comme si on l’avait pris la main dans l’pot d’confiture, en faisant comme si les lecteurs étaient stupides (illettrés, etc).

      Je me suis permis à côté de réagir au syllogisme « excuse<>explication », mais ça n’a rien à voir avec le féminisme, ni avec le fait que tu sois une femme. Promis. Mais tu as le droit de penser le contraire. Je ne pourrais pas aller à l’encontre de ce fait. Quoi que cela m’attriste. Mais ça ne changera rien à tout cela. L’incommunicabilité n’est pas une fatalité... mais elle est décidément très fréquente.

    • #procès_d'intention #jugement_à_l'emporte_pièce #bidon

      et c’est pas de causer angliche comme les managers et les dresseurs de chiens qui assoira la légitimité de propos aussi autoritaires, arbitraires et #insultants. Je ne suis pas là pour expier « les hommes » ; comme dit la chanson, l’important c’est l’endroit où ce quelle tombe. Ralbol.

      Je cause pas du Canard en tant qu’homme, le d’"où tu causes", c’est pas l’assignation à je ne sais quelle résidence assurée à pas cher. je cause à partir de pratiques : la lecture par exemple. J’aime pas ce truc (sauf, comme dans le Monde ou ailleurs, quelques articles alibis ou, dans ce cas, pulsion voyeuriste : cékoiléta ? ah bon...) et je m’étonne qu’on s’étonne de ce que c’est. Ce qui n’empêche pas que j’apprécie de les voir ainsi descendu de leur piédestal de soit disant indépendance qui trimballe des kilotonnes d’idéologie dominante, sous des formes diverses, dont celle évoquée par l’article.

      De plus je m’autorise à causer pour ainsi « en tant que femme » (mais certainement pas « à la place de ») car je considère qu’il y a un « devenir femme » du chômeur, confiné au domestique faute de moyen et de rôle social, de dignité acquise dans le travail réputé productif. C’est un des aspects qui fait se flinguer des types spectaculairement (immolation). Manque d’habitude, de dressage multiséculaire, d’aptitude à trouver hors emploi des bouts de vérifications socialement indéniables de leur valeur. Et, bien sûr les femmes pauvres sont elles même attaquées si elles « choisissent » d’être mères jeunes, ou/et mères de nombreux enfants, d’avoir un tel « statut », contrairement aux hommes pauvres (sauf travail associatif, bénévolat, et autres formes plus ou moins mal reconnues). Les phénomènes sociaux ne sont pas unilinéaires.

      Il y a également un devenir femme du travail, - et ça ne veut pas dire une libération ou une domination des femmes ! je le précise avant d’être à nouveau attaqué sur ce qui n’est pas dit par moi - où de plus en plus sont demandé des formes d’attention, d’implication affective qui ne sont plus l’exclusivité des femmes, toujours ultra majoritaires numériquement sur ce type de fonction, je ne le conteste en rien (comment le pourrais-je ? pourquoi faudrait il être considéré soit comme un imbécile soit comme un salaud ?).

      Bref, ces histoires me paraissent plus compliquées que telle ou telle position que l’on veut bien m’attribuer. Méchamment.

    • @biggrizzly c’est bien gentil ce que tu racontes mais je sais pas expliquer en quoi c’est « bidon », c’est « excuse ». je pige pas que des attaques gratuites (qui ont sûrement leur justification par ailleurs, mais en quoi ce que je dis a à y voir ?) puissent ainsi être soutenues. C’est quoi, Ok corral, le premier, la première qui dégaine a gagné ? Ridicule.

    • @touti en commentaire de mon dernier billet, j’ai eu le malheur de faire remarquer que la grosse régression de la loi sur la prostitution n’était pas étonnante, vu que le Sénat est un repaire de vieux hommes blancs bourgeois qui ne font d’ailleurs pas trop secret de leur consommation régulière de « nièces ».
      Et hop, je suis fasciste féministe et raciste anti-blancs...
      Et fin de toute argumentation intelligible.
      Je fais juste remarquer qu’il est difficile de parler de démocratie représentative quand le personnel politique est aussi homogène. Et que je ne réclame jamais que le fait que tout le monde soit audible et que l’égalité soit réelle.
      En fait, le simple fait de réclamer l’égalité me fait toujours traiter de fasciste féministe, de vouloir la domination de femmes, alors que je ne veux que les mêmes droits, possibilités que les autres, de pouvoir être jugée sur mes compétences et non pas juste par mon sexe.

      Après, va expliquer ce qu’est la domination...

      Et quand je balance les données de l’ONU sur la domination implacable des femmes, on me répond que je sors des chiffres fantaisistes et que je mélange les pauvres femmes vraiment dominées, loin de nous par des vilains juste pour pouvoir écraser les hommes ici parce que tout le monde sait qu’ici, on est égaux (manière toutes les femmes autour de lui, elles sont super égales : sous-entendu que celles qui le seraient moins le méritent bien !) et que donc, je fais semblant d’être dominée parce que je suis incompétente et que je veux prendre la place méritée des hommes compétents.

      On est toujours en 2015 et j’attends avec une impatience non feinte qu’ils rétablissent le bucher pour les sorcières féministes.

    • De mon côté, au delà du sujet concret, de cette difficulté à débattre sereinement de ces sujets j’en déduis plus que jamais qu’on passe trop de temps à l’école à apprendre des conneries grammaticales, on se pisse dessus avec nos exceptions françaises linguistiques et notre patrimoine littéraire, et on ne travaille pas assez sur nous mêmes.

      La communication sans jugement, l’écoute bienveillante, apprendre à maîtriser ses émotions, ses réflexes, ses automatismes intellectuels, c’est pas inné, ça devrait s’apprendre à l’école.
      J’ai découvert ça sur le tard, je dis pas que je suis fort dans ce domaine, on restera toujours novice, mais ça m’a fait un bien fou et j’ai compris énormément de chose sur mes conditionnements plus ou moins inconscients liés à la composante masculine de mon identité. Je progresse bien plus que si je n’avais pas découvert les thèmes que sont la compréhension de soi, des autres et la communication pour entrer en relation.

    • @seenthis, c’est vraiment dur d’écrire un post sur seenthis pour une réponse de plus de 10 lignes, du coup je dois d’abord passer par un éditeur de texte car tout saute sans cesse. Merci merci de tout ce que tu fais et peux faire pour améliorer l’outil !

    • @monolecte

      en commentaire de mon dernier billet,

      tu as un lien stp ?

      L’argumentaire que je trouve récurrent est un peu celui du ou de la blasé·e, bref, de la personne qui dit que vu le contexte il ne faut pas s’étonner de telle ou telle situation d’injustice car cela ne peut être autrement.

      Je crois que finalement c’est ce mélange d’arrogance et de fatalisme qui m’insupporte profondément, même si je peux m’y fourvoyer aussi, parce que culturellement nous sommes tou·tes baigné·es dans la soumission. Amha, d’un point de vue politique, cela bouche les issues de sorties mieux encore qu’un conservatisme raciste sexiste et homophobe, même si le discours tenu s’en défend, car c’est une forme d’explication qui se soumet à un soit-disant ordre des choses qui ne devrait qu’être inacceptable. Et je préfère m’interroger sur ce « soit-disant » qui n’est jamais ce que nous acceptons d’établir par nos paroles en contraintes mentales pour restreindre nos champs d’actions et nos capacités de changements.

      On considère un peu trop facilement que cela relève de la nécessité de la domination « le monde est ainsi fait » qu’il n’y a rien d’envisageable pour modifier la situation, ne serait-ce que supporter d’entendre la dénonciation de ces situations injustes, sexistes ou racistes, voire qu’elles procèdent elles-mêmes des dominants (féminisme de morale). Que ce soit Wikipedia, Le Canard ou Le Sénat, on a affaire à des lieux d’exercices de pouvoir masculin dont les femmes sont exclues, oui, mais après ? Ou avant ? Sommes nous à même de dénoncer, c’est à dire de rendre public, de prendre la parole pour dire l’injustice et de se faire entendre avant même de pouvoir proposer quoique ce soit ?

      C’est ce chemin qui me parait long, terriblement long, et lorsqu’une femme s’offusque de ne plus supporter d’attendre que la société évolue et les hommes retirent la merde qu’ils ont dans la tête au lieu d’entendre sans cesse « c’est normal » " c’est ainsi" « pourquoi s’étonner » j’ai envie de hurler, désolée de le dire, et je me sens insultée de le faire en étant regardée comme folle.

      On est toujours en 2015 et j’attends avec une impatience non feinte qu’ils rétablissent le bucher pour les sorcières féministes.

      Pas moi, d’autant que je suis rousse et que j’ai déjà échappé à diverses lynchages. En tout les cas, je suis hébétée devant l’apathie sociale, ras-le-bol de répéter à l’envi les mêmes choses, que cela doit changer, et subir également les interprétations violentes devant toute parole de femme.

      Il y a bien le bingo féministe pour s’aider, se dire que les réponses retombent systématiquement sur les mêmes « arguments » mais c’est rude, j’avoue.

    • J’ai déjà viré quelques fachos virulents qui avançaient masqués depuis des mois et qui ont fini (comme toujours) par perdre leur contrôle.

      Disons, qu’il est en liberté surveillée, maintenant.
      Comme son dernier argumentaire est une enfilade de contrevérités et de mauvaise foi, je ne réponds pas.
      Je n’en vois pas l’utilité : le gars ne lit pas ce que je lui réponds, il attend juste que je poste un truc, n’importe quoi, pour pouvoir continuer à dérouler son argu moisie.

      Pour ceux qui ont envie de comprendre, ma première réponse suffit. Pour les autres, ça ne sert à rien qu’à leur ouvrir plus de tribune.

    • @touti enfin je suis d’accord avec toi :) j’exècre ces « formes d’explication qui se soumettent à un soit-disant ordre des choses » et de ce fait je pige mieux ce qui a pu te rendre si injuste à mon sens dans tes attaques suite à mon 1er post. La mésentente hostile serait ainsi le fruit d’un malentendu. Pour moi, le Sénat, le Canard enchainé, cette société sont à supprimer, je n’acquiesce pas plus à leurs pratiques et positions qu’à leur existence lorsque que je me déclare non surpris par leurs diverses et multiples saloperies.

      Il n’empêche, je continue à trouver révoltant d’avoir subi des noms d’oiseau en tant que supposé représentant ou incarnation de l’homme, machiste, patriarcal, insensible et borné alors que si de telles tendances sont à l’oeuvre chez un enfant du XXe siècle tel que moi, j’essaie de lutter contre l’impasse à laquelle elles conduisent, impasse dont j’ai dès la toute prime adolescence pris conscience, non seulement grâce au féminisme de l’époque (et de la beauté fatale que celui-ci manifestait en bien des endroits pourrais-je dire, dans un tout autre sens que lorsque cette expression apparait ici), mais aussi pour avoir été traité fort jeune comme (et presqu’aussi mal qu’)une femme par des mecs à certaines occasions, puis, plus tard, qualifié de pédé et de tarlouze bien plus souvent qu’à mon tour, et j’en passe, et que, dans ce cas précis, les quelques lignes que j’avais écrites ne pouvaient prêter à riposte hostile qu’à condition d’oublier que de ce que je disais du Canard (journal des marigots de l’état) découle que nous aurons surtout à inventer les conditions pour que tous et toutes s’en passent, qu’il disparaisse.

      Il ne s’agissait pas d’accepter « le » monde comme « normal » mais de dire (pas simplement dénoncer) de quelles visions (Canard = centrement étatique, pas slt machisme en général) procède cette normalité intenable et de faire place à des mondes où le normal n’aurait pas sa place.
      Bref, j’ai posté parce que j’étais content qu’exceptionnellement le Canard, réputé pour son « indépendance », rencontre un peu d’adversité et de critique qui mettent en lumière sa normalité (outrée pour ce qui est des femmes), pas pour accorder je ne sais quelle bénédiction. Je ne dis pas que seules les intentions comptent, je dis qu’il m’en a trop été prêté.

    • Avais dit dès le 2e post que je comprenais pas... finissais par me croire devenu troll à l’insu de mon plein gré. Donc, oui bien sûr, j’accepte tes excuses @touti, ça va de soi (et mieux en se le disant), d’autant qu’il m’arrive moi aussi (#con_comme_une-bite à mes heures), de voir rouge et de foncer dans une muleta... imaginaire.

      Fhar away... Avec ce minimum d’entente, je peux dire maintenant que ces échanges m’ont fait penser que raconter la grève de 1973 dans l’enseignement secondaire (contre la loi Debré qui supprimait les sursis d’incorporation militaire) sous l’angle d’un féminisme massivement partagé (sans être nécessairement revendiqué comme tel, et chez les garçons y compris) par de très nombreux scolarisés vaudrait le coup, je sache pas que cela ait été fait. De même, je n’ai pas idée de ce qui pourrait exister sur des aspects qui restent à mon avis cachés d’un féminisme dont j’ai souvenir, en banlieue, populaire (et pas quartier lat’, pour faire simple).

  • « Au moins, dans un système totalitaire, on sait à quoi on a affaire » - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/03/28/moins-systeme-totalitaire-sait-a-quoi-a-affaire-258343

    La loi sur le renseignement prévoit des algorithmes pour détecter les comportement suspects. Une « idéologie du big data » qui risque de nous pousser à nous autocensurer, prévient la chercheuse Antoinette Rouvroy.

    ’idée même de proportionnalité de la récolte des données par rapport à l’objectif n’est plus posée. L’objectif, c’est de réaliser la logique absolue de la sécurité, par avance. Et cette logique absolue ne peut pas être mise en balance avec quoi que ce soit d’autre.

    A lire d’urgence

    #Loi #Renseignement #Police #Surveillance

    • Je crois qu’on aurait tendance à appréhender la surveillance généralisée et systématique, réduite à soi, c’est-à-dire au profilage des individus pris isolément/séparément, mais cette surveillance permet probablement de mieux anticiper des comportements collectifs inhabituels, suspects, déviants, etc, bref des groupes organisés qui peuvent avoir une revendication politique. C’est certainement l’objet même du big data, l’anticipation des tendances ou le repérage d’événement inhabituels à grande échelle. Sous cet angle, la surveillance est plus inquiétante. Et il n’y a pas de relation directe entre société autoritaire et surveillance à partir des données personnelles (dans le cloud) et les algorithmes.

    • « On tend à nous faire croire, dans cette idéologie du big data, que tout est numérisable. Y compris nos intentions non encore formulées. Je pense qu’une forme de récalcitrance est vraiment de rendre compte du fait que tout n’est pas dans la machine. Et qu’il y a bien encore une distinction radicale entre le monde et le monde numérique. »

      ça me fait penser à ces gens qui croyaient que jamais une machine ne pourrait battre un champion du monde des échecs. Bon j’espère qu’elle a raison...

    • @davduf

      Avant snowden on n’avait pas idée à quel point la surveillance numérique est susceptible de représenter un poison (pour la démocratie) plutôt qu’un remède, au point de menacer les libertés fondamentales.

      Mais pour autant que le scandale ait été révélé, est-il possible d’entrevoir toutes les possibilités présentes et futures de la surveillance massive ?
      Par exemple combien entrevoient la possibilité de renforcer le contrôle sur les populations , ou de prédire des scénarios concernant des populations grâce au big data, bref tout ce qui peut renforcer l’établissement d’un pouvoir central.

      Je pense que les gouvernements ont justement pris la mesure de ce que représentait cette surveillance, alors que la majorité des citoyens la voit encore seulement comme une protection (en exagérant un peu).

      C’est comme pour la demande sécuritaire : faut-il y voir une protection du citoyen et/ou un renforcement du maintient de l’ordre (les structures existantes) ?

      De toute façon il y a un problème, le fait que la surveillance soit faite à priori (et non à postériori) faisant de tous des suspects. Et ce fait est un glissement vers (ou un renforcement de) l’autoritarisme.

    • Avec 15 ans de retard, pour qui connaitrait pas, je signale Big sister de Jérôme Leroy, un bref #polar d’anticipation publié en 2000 et réédité chez Mille et une nuits qui met en scène une société dirigée par ordinateur. Exemple, comment ne pas s’alerter lorsqu’un passionné d’informatique s’écarter de son comportement usuel en achetant « La situation des classes laborieuses en Angleterre » d’Engels ? comment prévenir la dérive annoncée par cet écart ? Et tous les écarts potentiellement dangereux ?

      #police_des_comportements

    • @davduf

      J’y ai repensé à l’idée qu’il n’y avait pas (selon moi) de relation directe (apparente) entre l’autoritarisme des Etats et la surveillance (massive notamment). En approfondissant, donc seul les Etats-Unis bénéficierait de cette surveillance massive, les autres en étant exclus ou ne pouvant pas bénéficier de cette avantage technologique. Et les autres Etat étant du coup plus démocratique.

      Si les dirigeants et gouvernements européens se sont indignés (contrairement à Obama) de la surveilance systématique et globale des américains, et ont affiché publiquement leur stupéfaction, c’est donc que la démocratie européenne n’a pas dérivé autant que celle des états-unis et n’est pas prête à sacrifier les libertés fondamentales de ses concitoyens pour plus de « sécurité ».

      Mais est-ce que les régimes politiques des puissances européennes sont si différents de ceux des états-unis, alors qu’ils peuventavoir à mener une stratégie commune contre le « terrorisme » ?

      A la rigueur il n’est nullement besoin que les gouvernements européens fassent de la surveillance massive pour assurer leur « sécurité » intérieure ; il suffit qu’ils coopèrent avec les services de renseignements américains.

      Je n’ai pas suivi en détail les révélations de snowden, mais je pense qu’il est logique que tous les pays alliés des états-unis, qui mènent une stratégie commune contre le « terrorisme », se servent abondamment dans les données collectées par la NSA.

      Comme disent les hackers, l’internet n’a pas de frontières ("no borders"), cette idée est importante du point de vue de la surveillance massive - idée discutée dans la vidéo « Word tomorrow » de Julian Assange et dans « Cypherpunks ».

      Donc un gouvernement peut ne pas collecter massivement des données sur son territoire, mais tirer partie de celles collectées par ses alliés. Et comme les Etats-Unis avalent la majorité des communications numériques mondiales...

      https://en.wikipedia.org/wiki/World_Tomorrow
      https://en.wikipedia.org/wiki/Cypherpunks_%28book%29

  • Comment le gouvernement a truqué les chiffres électoraux au détriment d’EELV
    http://www.reporterre.net/Comment-le-gouvernement-a-truque

    Qu’a fait le ministère de l’Intérieur pour parvenir à 2 % ? Il a rapporté le score des listes autonomes d’EELV à l’ensemble des voix exprimées au niveau national. Ce qui évacue près de deux tiers des candidatures d’EELV qui se sont faites en alliances : sur le millier de canton sur lesquels se présentaient des candidats EELV, seul 337 s’avéraient être des candidatures autonomes. « On utilise un numérateur qui n’a rien à voir avec le dénominateur, cela n’a pas de sens » explique Joël Gombin, chercheur en sciences politique.

    #élections #propagande #eelv

    • Joli tour de passe passe puisque ça gonfle le score des partis qui se présentent partout, et minimise aussi le score des partis qui s’allient plus ...

      L’intérêt du Parti Socialiste à cette supercherie est double. Elle masque la réalité de son affaiblissement pour le reporter sur ses possibles rivaux : « Balkaniser l’offre alternative au PS permet de faire croire qu’elle n’existe pas, qu’elle n’est pas audible, etc. C’est une condition importante du récit politique qu’essaye de construire Manuel Valls », dit David Cormand, spécialiste des élections à EELV.

      Mais il s’agit aussi, dans un contexte de rupture voire de scission au sein d’EELV, de renforcer l’opposition des deux blocs qui semblent s’y dessiner : d’un côté, les partisans de la participation au gouvernement font valoir que les meilleurs résultats des écologistes sont à mettre au crédit des alliances avec le Parti Socialiste. De l’autre, ceux qui tirent vers un rassemblement avec les forces du Front de gauche et de Nouvelle Donne estiment que la dynamique s’est dirigée vers ces listes communes.

    • Jean-Vincent Placé plaide pour une « confédération » des écologistes
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/04/04/jean-vincent-place-plaide-pour-une-confederation-des-ecologistes_4609839_823

      Denis Baupin déplore que « la non participation gouvernementale ne semble pas avoir atteint de résultats ». « C’est de l’intérieur qu’on pèse, juge-t-il. Partout où nous prenons nos responsabilités, ça produit des résultats. Le compromis, ce n’est pas sale, le compromis, c’est noble. »

      #dents_longues #technocrate

  • Russie, le gel des libertés

    http://stories.amnesty.fr/Amnesty-Stories-03/index.html

    Au lendemain du meurtre de Boris Nemtsov, il est clair que la Russie est en train d’entrer dans une nouvelle ère. Une ère dans laquelle il est désormais possible d’assassiner en pleine rue un leader contestataire. Une ère de permissivité. On peut avoir l’impression que le passage à cette nouvelle période s’est fait du jour au lendemain, mais cela fait pourtant des années qu’un climat d’intolérance à la dissidence se développe.

    Sergei Nikitine,
    directeur d’Amnesty International en Russie
    Mars 2015

    #russie #droits_humains #amnesty_international

    • La vision du monde officielle se dessine. Elle se fonde sur le concept d’un État toujours fort et entouré d’ennemis – qui opèrent par l’intermédiaire d’ennemis de l’intérieur.

      Et aussi

      Au lendemain du meurtre de Boris Nemtsov, il est clair que la Russie est en train d’entrer dans une nouvelle ère. Une ère dans laquelle il est désormais possible d’assassiner en pleine rue un leader contestataire. Une ère de permissivité. On peut avoir l’impression que le passage à cette nouvelle période s’est fait du jour au lendemain, mais cela fait pourtant des années qu’un climat d’intolérance à la dissidence se développe.

      C’est moi ou l’essentiel de ce texte pourrait être décalqué pour retranscrire ce qu’il se passe chez nous ?

      Là, les deux citations pourraient être reprises au sujet des djihadistes et de l’après-Charlie... sans oublier qu’en Espagne, la répression contre les indignés est réelle, dans le Val de Suse, les opposants au TAV vivent dans un monde... euh... comment dire... libre ? C’est ça ? Et chez nous, les « de Tarnac » sont loin d’être les seuls à avoir été inquiétés sur la base de lois scélérates.

  • Front national, virage social ?
    http://www.fakirpresse.info/Front-national-virage-social-3-3.html

    Avant. 1986. « Pauvres actionnaires ! » « Pauvres actionnaires ! », s’émeut, à la tribune de l’Assemblée, le député FN François Porteu de la Morendière, le 29 avril 1986. Qu’elle est la cause de son trouble ? « L’alinéa 2 de l’article 3 est plus inquiétant encore : ‘Prendre toutes mesures en vue d’accroître la participation des salariés aux conseils d’administration ou de surveillance des sociétés anonymes’. » C’est que la droite, en contrepartie de ses multiples privatisations, a prévu des strapontins au CA pour les employés. (...) Source : 3/3

  • La géographie politique, de colonies et de bantoustans, est la même des deux côtés de la Ligne verte
    28 mars | Amira Hass et Philip Weiss pour Mondoweiss
    http://www.aurdip.fr/la-geographie-politique-de.html

    Amira Hass était sur la radio Law & Disorder cette semaine pour commenter l’élection israélienne. Ce fut un entretien formidable, riche en réflexion, cliquez sur le lien pour l’écouter, en particulier son commentaire sur les « deux historiographies d’Israël ». En voici quelques extraits clés.

    (À l’époque d’Oslo, les Palestiniens) connaissaient les Israéliens, ils les avaient rencontrés soit au travail soit en prison… et ils ont accepté la société israélienne. Ils la voyaient, ils savaient qu’elle existait. Elle est là, vous ne pouvez pas la faire disparaître. D’une certaine manière, ils ont accepté une historiographie plus nuancée de l’État d’Israël… non seulement comme un produit des temps colonialistes, et du mouvement colonialiste… mais aussi en lien avec cette partie de l’histoire européenne qui l’a rendue possible.

    Sans les douze années de règne nazi, la plupart des juifs n’auraient pas choisi de partir, d’émigrer en Palestine. Et si le Canada, l’Amérique du Sud n’avaient pas résisté à l’émigration des juifs, beaucoup de juifs auraient préféré émigré en Amérique, pas en Palestine. Dans les Accords d’Oslo, du côté palestinien il y avait un potentiel pour inclure ces deux historiographies qui font l’État d’Israël : l’historiographie du mouvement colonialiste… et d’autre part l’historiographie d’un refuge pour des gens exclus de la Diaspora contre leur volonté, et plus ou moins le seul endroit qu’ils ont trouvé et où ils se sentaient en sécurité à l’époque, c’était la Palestine, sur le dos des Palestiniens. L’énormité de ce chapitre de l’histoire ne devrait pas être ignorée.

    http://lawanddisorder.org/wp-content/uploads/lawanddisorder20150323.mp3

  • De la grève et des ondes
    https://paris-luttes.info/de-la-greve-et-des-ondes-2906?var_mode=calcul

    La grève dure depuis jeudi 19 mars à Radio France. Résumé de la lutte en cours à l’ORTF, la précarité, la politique de la direction et les stratégies de division mais aussi ce qui est défendu par les grévistes et les solidarités qui se nouent.

    #Radio_France #grève #radio

  • La pensée magique de la mixité sociale
    Olivier Galland / 23 mars 2015
    http://www.telos-eu.com/fr/societe/la-pensee-magique-de-la-mixite-sociale.html

    Diluer la pauvreté dans l’espace a peu de chances de la réduire.

    Cependant il y a une autre face de la question, la face positive de la mixité sociale. Elle repose sans doute sur l’idée intuitive que le mélange de populations d’origines et de niveau socio-culturel différents est positif, notamment par un effet d’attraction « vers le haut » des personnes défavorisées.

    Des effets de ce type ont été très étudiés en sociologie de l’éducation dans le domaine des effets de pairs sur la réussite scolaire (l’impact des interactions entre élèves à l’école). Le résultat d’ensemble qui se dégage de ces travaux est qu’il existe un effet de pairs sur les comportements, moins sur les aptitudes, que cet effet se détecte surtout dans les classes et qu’il s’exerce à la fois par un effet négatif des moins bons élèves et un effet positif des meilleurs.

    Mais à l’échelle d’un quartier ou d’une ville ces effets restent très incertains, surtout si la « politique de peuplement » consiste dans des transferts relativement massifs de population défavorisée (résultant de l’application de la loi SRU) dans des communes plus favorisées. Il est très peu probable qu’à l’échelle locale une véritable mixité, c’est-à-dire des interactions régulières entre habitants de différentes origines, se mette naturellement en place. Il suffit pour s’en convaincre de faire le constat des stratégies d’évitement scolaire de certains parents qui craignent pour leurs enfants les conséquences néfastes d’un environnement social défavorisé.

    En réalité, la politique d’habitat social sous forme de quotas de logements sociaux, comme l’impose la loi SRU, a toutes les chances de recréer à l’échelle locale de petits ghettos.

  • La double peine des #classes populaires, par Thomas Piketti
    http://www.liberation.fr/economie/2015/03/23/la-double-peine-des-classes-populaires_1226833

    En partie du fait d’une #concurrence intensifiée entre pays, les gouvernements nationaux se sont concentrés de plus en plus sur les contribuables les plus mobiles (salariés hautement qualifiés et mondialisés, détenteurs de capitaux) au détriment des groupes perçus comme captifs (classes populaires et moyennes). Cela concerne tout un ensemble de politiques sociales et de services publics : investissements dans les TGV contre #paupérisation des TER, filières éducatives élitistes contre écoles et universités abandonnées, etc. Et cela concerne bien sûr le financement de l’ensemble. Depuis les années 80, la progressivité des systèmes fiscaux a été fortement réduite : les taux applicables aux revenus les plus élevés ont été massivement abaissés, alors que les #impôts indirects frappant les plus modestes ont été graduellement augmentés.

    #économie #inégalités

    • Je propose d’écrire non une « nouvelle #histoire universelle » mais une « chronique des mondes ». Cette formule permet d’insister sur la nécessaire #pluralité des approches et d’éviter l’illusion unitaire naissant d’un récit historien continu qui présuppose de fait l’unité de son sujet. Les seuls éléments unitaires (les totalités temporelles, spatiales…) doivent être formels ; et le modèle théorique d’une « chronique des mondes » doit être conçu sur le mode de l’#hypertexte du Web, de manière ouverte, pour éviter un récit centré, et permettre ainsi de traiter l’ensemble des thèmes et d’intégrer les diverses #représentations.

      Le Monde, l’Histoire. Essai sur les histoires universelles,
      Hervé Inglebert, PUF, août 2014, 1 236 p., 29 €

  • L’organisation de l’État islamique, de l’autre côté du miroir (1) par Peter Harling et Sarah Birke | @orientxxi, 23/03/2015
    http://orientxxi.info/magazine/l-organisation-de-l-etat-islamique,0846

    L’extension de l’organisation de l’État islamique a provoqué la création d’une coalition hétéroclite de forces qui prétendent vouloir lutter contre elle. En réalité, de l’Iran à l’Arabie saoudite, des États-Unis au régime irakien, chacun défend ses propres intérêts et contribue ainsi à renforcer le « califat ». « Avec des ennemis comme eux, l’OEI n’a pas besoin d’amis », analysent Peter Harling et Sarah Birke, dans une longue réflexion sur les évolutions de la région dont nous publierons demain la seconde partie.

    #OEI

  • New York Times published piece about Netanyahu’s racism, then rewrote all of it
    http://mondoweiss.net/2015/03/published-netanyahus-rewrote

    On March 17, the day of the 2015 Israel election, Prime Minister Netanyahu warned Jewish Israelis that Arabs were voting “in droves” (alleging, in a conspiratorial manner reminiscent of white supremacists in the US Jim Crow South, that “Left-wing organizations are busing them out”). Second-class Palestinian citizens voting is supposed to be a very bad thing in Israeli democracy.

    The New York Times published an article about the incident—and more generally about Netanyahu’s bigoted, jingoistic, far-right tactics to attract more votes—titled “Netanyahu Expresses Alarm That Arab Voter Turnout Could Help Unseat Him.” The piece was written by Isabel Kershner and Rick Gladstone. At least, for the moment, that was the case.

    Several hours later, the NYT published a rewrite of the article—a rewrite not just of parts of it, but of all of it. According the the website NewsDiffs which tracks edits to “highly-placed articles on online news sites,” between 5:13 pm and 9:08 pm on March 17 100% of the article was re-written to mostly erase the focus on Netanyahu’s racism.

    #flagrant_délit

  • Chicago, vers une défaite des néolibéraux ?
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4631

    Qui aurait pu prédire une telle défaite ? Le 24 février dernier, Rahm Emanuel, maire démocrate sortant de Chicago, n’a pas réussi à obtenir les 51% nécessaires à sa réélection. Le 7 avril, un second tour opposera donc le très médiatique maire de la troisième plus grande ville américaine, qui a …

    #Nos_enquêtes #Chicago ;_élections ;_hispaniques ;_noires ;_démocrates ;_mouvements_sociaux ;_luttes ;_élections ;_alternative_de_gauche

  • Luttes sociales en #chine : vers un renouveau du mouvement ouvrier
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4640

    L’augmentation du nombre de grèves au cours de ces dernières années en Chine est un phénomène majeur qui est trop peu connu dans les pays capitalistes avancés. Après un article sur la refonte d’un mouvement syndical autonome, Terrains de luttes publie ici la première partie d’un article du chercheur britannique …

    #Nos_enquêtes #S'organiser #auto-organisation #Capitalisme #Grève #Luttes-sociales #mouvement_social #Patronat #Syndicalisme

  • Projet de réforme du dialogue social : « un retour de quarante ans en arrière »
    http://larotative.info/projet-de-reforme-du-dialogue-908.html

    Suite à l’échec des négociations sur le dialogue social entre le patronat et les confédérations syndicales de salariés, le gouvernement Valls a décidé de reprendre le dossier, et a annoncé un projet de loi sur le sujet. Sous prétexte d’ « adapter les règles de la représentation au nombre de salariés de l’entreprise », il est notamment question de fusionner les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) dans les comités d’entreprise (CE). Échange sur le sujet avec Stéphane, militant à la CGT, secrétaire d’un des CHSCT de l’entreprise Schindler.

    L’idée principale, c’est que le patronat veut détruire les CHSCT. Parce que le CHSCT dispose de compétences étendues pour s’occuper de l’organisation du travail, et peut notamment mettre en place des enquêtes et des expertises sur différents sujets. Les patrons ont donc le sentiment qu’on touche à leurs prérogatives.

    Ce que je comprends du projet du gouvernement, c’est qu’il s’agit de donner des garanties à la Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises (CGPME), en leur assurant qu’il n’y aura pas de CHSCT dans leurs entreprises. Le gouvernement envisage la création d’une instance unique qui regrouperait les compétences du CE, des délégués du personnel (DP) et du CHSCT. C’est un retour de quarante ans en arrière, avant les lois Auroux !

    (...)

    Vouloir passer par des accords, c’est s’assurer que le projet de la direction passe, sauf révolution dans l’entreprise. Avec la loi de sécurisation de l’emploi du 14 juin 2013, les projets d’entreprise sont désormais pliés en 4 mois maximum. Et il sera difficile de mobiliser les salariés d’une entreprise autour de la survie et des prérogatives du CHSCT : il est déjà difficile de mobiliser sur ce qui les concerne au quotidien. Le gouvernement en profite pour poursuivre le détricotage du code du Travail entamé sous l’ère Sarkozy.

    (...)

    Quand un salarié se blesse, le CHSCT est l’espace où l’on peut batailler sur les questions d’équipement et de protection collective. Mais c’est aussi l’espace où l’on peut aborder la question des troubles psychosociaux ; la blessure invisible, c’est-à-dire la blessure morale, psychologique, entre aussi dans le champ de compétence des CHSCT. Le CHSCT peut interpeller la direction, l’inspection du travail, le médecin du travail, les contrôleurs CARSAT [4] quand l’organisation du travail est susceptible d’engendrer des troubles psychosociaux. Or, c’est un sujet dont les entreprises ne veulent absolument pas parler.

    Derrière le projet du gouvernement, c’est surtout la possibilité pour le CHSCT de recourir à un expert extérieur qui est en ligne de mire, pour des questions financières et judiciaires. Alors que la parole syndicale est suspecte (elle serait « idéologique », « politique », « déconnectée des réalités économiques »), le rapport de l’expert permet de la soutenir et de l’accréditer, surtout face aux juges. Ce qui est déterminant compte-tenu de la judiciarisation actuelles des relations sociales. Aujourd’hui, dans mon entreprise, à chaque fois que le CHSCT lance une procédure de droit d’alerte pour dénoncer un danger grave et imminent, il est contesté au tribunal par la direction. Pareillement, les expertises que nous votons sont systématiquement contestées devant les tribunaux.

    #patronat #syndicalisme #Macron #santé

    • Quand, au sein de notre entreprise, les instances de coordination des CHSCT ont demandé des expertises, comme la loi l’autorise, on a été qualifiés de « fous furieux », et on a entendu la DRH nier les difficultés soulevées par les experts. Même les interventions des médecins du travail ou du contrôleur CRAMIF [6] ont été mises en cause. Et il n’y a même plus d’institution pour rappeler les employeurs à l’ordre : avec la réorganisation par Michel Sapin de leur administration, les inspecteurs du travail ont perdu 20 % de leurs effectifs.

      quand tout aura été pété sous les effets de la loi Macron et de ce nouveau projet, il restera plus grand chose pour se défendre...

    • vu l’importance du sujet (l’idée est quand même de faire table rase de de 30 ans de luttes dans les boîtes sur la question des conditions de travail et de la santé des salariés), ça vaut p’t’être un petit tour sur @rezo ? cc @moderne @fil

  • Aux origines de l’État islamique
    http://www.laviedesidees.fr/Aux-origines-de-l-Etat-islamique.html

    L’État islamique est-il un État, comme il le revendique ? Ou désigne-t-il une nouvelle forme de souveraineté de type impérial ? Matthieu Rey en retrace l’histoire en Syrie et en Irak, en remontant à la domination coloniale européenne et aux deux guerres du Golfe.

    Essais & débats

    / #islamisme, #djihadisme

    #Essais_&_débats

  • Lire absolument l’excellent article de Sharmine Narwani sur la « révolution du Cèdre » il y a dix ans : Ten years on, Lebanon’s ‘Cedar Revolution’. La plupart d’entre nous y apprendront plein de choses.
    http://rt.com/op-edge/240365-lebanon-revolution-anniversary-cedar-2005

    Sharmine me semble d’autant plus valeureuse qu’elle se montre très « modérée » dans son ton, alors qu’elle aurait pu tout aussi légitimement rentrer dans le lard d’un certain nombre d’intervenants qu’elle laisse ici donner leur point de vue tout empli de naïveté feinte – alors que ce sont d’authentiques salopards.

    • @rumor : Franchement, quand je l’ai écrit, je ne pensais pas que les fils plongeaient si profond, et puis c’était lié aussi à des choses personnelles. Ensuite il y a eu 2011, entre autres choses, et bien des questions... Il reste qu’une étude aussi pointue que celle de Shamrine Narmawi, c’est une première à ma connaissance, même si cela fait écho à l’article en arabe mentionné sur SeenThis. 10 ans, c’est long tout de même... Il en faudra autant pour qu’on dise ce qui s’est passé en Syrie ?...

    • Pour ceux qu’intéressent la question plus générale de ce que les révoltes arabes doivent à l’application des techniques des révolutions colorées et à leur sponsoring américain, on ne saurait trop conseiller :
      – « Arabesques américaines » d’A. Bensaada, 1ère synthèse en français sur la question, écrite dès 2011, et qui fourmille de données chiffrées à partir de sources ouvertes et de faits mal connus glanés dans la presse mainstream :
      – Le même Bensaada va publier très bientôt une reprise complétée de son ouvrage intitulée « Arabesque$ ». Quelques pages ici : http://fr.calameo.com/read/000366846520df7a92fdb

      Le passionnant article de Sharwani ne l’aborde pas, mais cela mérite d’être évoqué : la question de l’importance et de la récurrence suspecte, dans toutes ces révolutions, de ce qu’on pourrait appeler le « moment tragico-catalytique » : ici l’assassinat de Hariri, ailleurs l’assassinat de manifestants et/ou de forces de l’ordre par de mystérieux snipers (Roumanie 1989, Venezuela 2002, Tunisie-Syrie 2011, Paraguay 2012, Ukraine-Maïdan 2014).

      Un nom mérite également d’être mentionné : celui de Nathan Sharansky, auteur sioniste néo-conservateur, et dont le livre prônant le remodelage du Moyen-Orient par l’exportation de la démocratie a constitué, de son propre aveu, le livre de chevet de G.W. Bush dès 2005 : http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/4195303.stm

      But Mr Bush is hoping that another publication will come to define his second term in office.
      The commander-in-chief has been actively promoting the latest work by former Soviet Jewish dissident - and Israeli politician - Natan Sharansky, recommending it as a must-read for those who want to grasp his own world view.
      Among the book’s many virtues listed by Mr Bush is its brevity. But most importantly, Mr Sharansky’s 286-page Case for Democracy mirrors his own views on promoting democracy around the world.
      In his book, Mr Sharansky echoes many of the president’s favourite themes, likening the fight against terrorism to the struggle with Nazism and communism, and describing a world “divided between those who are prepared to confront evil and those who are willing to appease it”.

      Sur les mystérieux snipers de Maïdan, voir le récent reportage de la BBC : http://seenthis.net/messages/344330

    • @souriyam : en fait, Sharmine Narwani a déjà consacré un article à ces snipers dans un article en mai 2014 : ​Syria : The hidden massacre
      http://rt.com/op-edge/157412-syria-hidden-massacre-2011

      Discussion about the role of provocateurs in stirring up conflict has made some headlines since Estonian Foreign Minister Urmas Paet’sleaked phone conversation with the EU’s Catherine Ashton disclosed suspicions that pro-west snipers had killed both Ukranian security forces and civilians during the Euromaidan protests.

      Says Paet: “All the evidence shows that people who were killed by snipers from both sides, among policemen and people from the streets, that they were the same snipers killing people from both sides…and it’s really disturbing that now the new (pro-western) coalition, they don’t want to investigate what exactly happened.”

      A recent German TV investigation the sniper shootings confirms much about these allegations, and has opened the door to contesting versions of events in Ukraine that did not exist for most of the Syrian conflict – at least not in the media or in international forums.

      Instead of writing these things off as “conspiracy theories,” the role of provocateurs against targeted governments suddenly appears to have emerged in the mainstream discourse. Whether it is the US’s leaked plan to create a “Cuban twitter” to stir unrest in the island nation – or – the emergence of “instructional”leaflets in protests from Egypt to Syria to Libya to Ukraine, the convergence of just one-too-many “lookalike” mass protest movements that turn violent has people asking questions and digging deeper today.

      Since early 2011 alone, we have heard allegations of “unknown” snipers targeting crowds and security forces in Tunisia, Egypt, Libya, Syria and Ukraine. What could be more effective at turning populations against authority than the unprovoked killing of unarmed innocents? By the same token, what could better ensure a reaction from the security forces of any nation than the gunning down of one or more of their own?

      Signalé à l’époque par @gonzo :
      http://seenthis.net/messages/255541

      La version en arabe, publiée par le Safir, avait été référencée sur Seenthis par @george :
      http://seenthis.net/messages/255544

  • Une histoire de miettes
    http://www.laviedesidees.fr/Une-histoire-de-miettes.html

    Que devient l’alimentation des pauvres quand ceux-ci s’urbanisent ? La majorité des études en histoire de l’alimentation se sont focalisées sur l’alimentation des élites. Michel Bonneau propose, en faisant feu de tout bois, de retrouver la trace de repas évanouis.

    Livres & études

    / pauvreté, #ville, #alimentation

    #Livres_&_études #pauvreté

    • Justement, mange-t-on mieux en ville qu’à la campagne ? Dans une période où l’on passe d’une pauvreté « dans une économie des aléas climatiques à une pauvreté engendrée par un système de production » (p. 34), la transition alimentaire des classes populaires urbaines sous l’effet de l’industrialisation pose la question de la part de l’ancienne cuisine paysanne dans la nouvelle cuisine populaire, avec comme marqueur, le recours fréquent à la soupe révélatrice de sa persistance – tandis que la boisson fermentée (alcoolisée) signe l’urbanité des mœurs, comme encore la consommation de viande, tenue comme un critère d’amélioration des régimes alimentaires. On retient l’idée que « la migration en ville rend plus complexe la relation d’interdépendance entre pauvres et sociétés ». La nécessité absolue de maîtriser les budgets est une constante pour les personnes à petits revenus. Les plus pauvres adhèrent immédiatement, à la fin du XIXe siècle, à la pratique commerciale du prix unique qui se met en place (p. 245) [1]. Leur alimentation repose sur l’achat de produits de mauvaise qualité. Et Michel Bonneau d’évoquer notamment les problèmes de fraudes et de falsifications (l’ajout d’eau pour le lait, de fécule dans le pain etc.), de rappeler le cas célèbre de la margarine, ou la façon dont la viande de cheval a été imposée comme succédanée du bœuf. Au fil du texte, d’autres substitutions sont évoquées (les artichauts par les topinambours, par exemple) jusqu’à consacrer une partie, ancrée dans des témoignages surtout littéraires, à l’imaginaire et à la façon dont on oublie la faim par le rêve (p. 326-329). Car les budgets s’équilibrent grâce à la restriction de nourriture. Hier comme aujourd’hui, l’alimentation sert de variable d’ajustement [2]. L’émergence d’un vrai repas le soir est le signe d’une amélioration du niveau de vie (p. 159), tandis qu’actuellement on constate que la suppression d’un (voire deux) repas indique une situation difficile (la faim) qui se camoufle par un emploi du temps compliqué ou un petit appétit.

  • Quand la FNSEA fait la loi, par l’Autre JT de France 4
    http://www.eauxglacees.com/Quand-la-FNSEA-fait-la-loi-par-l

    L’Autre JT de France 4 a diffusé le jeudi 12 janvier à 22h30 une enquête sur les “opérations coup de poing” de la FNSEA qui se multiplient à Sivens et ailleurs dans les campagnes françaises. Il ne fait pas bon être en désaccord avec ce puissant syndicat agricole. L’équipe de France 4 s’est donc posé la question de savoir s’il n’existait pas une certaine clémence à l’égard de leurs actionbs particulèrement violentes et parfois (...)

  • Michel #Maffesoli visé par un canular
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2015/03/un-canular-sociologique-décortique-le-maffesolisme.html

    Tout lecteur ayant réagi aux lignes qui précèdent avec le vague sentiment d’un foutage de gueule intégral a du flair. Du flair pour le canular. Le pastiche. La démonstration par l’absurde. Car, comme le révèle dans un long et documenté article paru samedi dernier dans la revue Carnet Zilsel, « Le maffesolisme, une #sociologie en roue libre », le sociologue Arnaud Saint Martin (chercheur au CNRS et à l’Université Versailles Saint Quentin) et le doctorant Manuel Quinon (Université Denis Diderot), il s’agit bien d’un énorme canular dont ils sont les véritables auteurs. Un canular destiné à démontrer la totale absence de rigueur scientifique de la revue Sociétés et du courant sociologique maffesolien.

    Le texte du faux article est excellent :

    http://sciences.blogs.liberation.fr/files/soc_126_0115.pdf

    • Automobilités postmodernes : quand l’Autolib’ fait sensation à Paris - Cairn.info
      http://www.cairn.info/revue-societes-2014-4-page-115.htm

      Le présent article vise à mettre au jour les soubassements imaginaires d’un objet socio-technique urbain contemporain : l’Autolib’. Sur la base d’une enquête de terrain approfondie, elle-même couplée à une phénoménologie herméneutique consistante, nous montrons que la petite voiture de location d’apparence anodine, mise en place à Paris en 2011, se révèle être un indicateur privilégié d’une dynamique macrosociale sous-jacente : soit le passage d’une épistémè « moderne » à une épistémè « postmoderne ». À travers l’examen de l’esthétique du véhicule (que l’on caractérise comme poly-identificatoire), comme de ses caractéristiques et fonctionnalités les plus saillantes (la voiture électrique connectée illustre le topos contemporain de « l’enracinement dynamique »), nous mettons au jour les diverses modalités socio-anthropologiques qui permettent d’envisager l’objet « Autolib’ » comme le produit/producteur, parmi d’autres choses, d’un nouveau « bassin sémantique ».

  • « Réinformation » et désinformation : l’extrême droite des médias en ligne
    http://www.acrimed.org/article4602.html

    Depuis longtemps déjà l’extrême droite s’épanouit sur la toile. Des centaines de blogs déclinent toutes les formes de propagande réactionnaire, du catholicisme intégriste au néo-paganisme fascisant et, sur les forums des grands sites de presse ou les réseaux sociaux, des myriades de « commentateurs » anonymes martèlent joyeusement leurs convictions xénophobes, révisionnistes, nationalistes ou homophobes. Parallèlement pullulent des sites, largement interconnectés, dont le point commun, au-delà de quelques nuances – si l’on peut dire –, est de dénoncer ce qu’en d’autres temps ils auraient appelé l’anti-France – avec l’islam et les musulmans comme cibles prioritaires. (...) Source : (...)