• Qui est Jean-Luc Brunel, l’agent de mannequin mouillé dans l’affaire Epstein ? - Marie Claire
    https://www.marieclaire.fr/affaire-epstein-jean-luc-brunel,1321520.asp

    Toujours dans son texte de 2017, Zoë Brock dresse un tableau assez effroyable de la #mode des années 90, que beaucoup aiment à voir comme un âge d’or : « Paris, au début des années 90, était un lieu de tabous. Il y avait peu de crainte de répercussion pour comportement délinquant et très peu de discrétion. [...] Les rapports sexuels étaient encore la plupart du temps non protégés et souvent anonymes. [...] Mes amies et moi, peu importe notre âges, étions mannequins. Nous avons fait ces clubs. Sans nous, il n’y aurait pas de clubs, car sans nous, il n’y aurait pas d’hommes riches et minables prêts à payer le prix fort pour une bouteille d’alcool. »

    « Nous ne pouvons pas être choqués par les informations faisant état de #trafic de #sexe sous couvert de #mannequinat, étant donné le déséquilibre des pouvoirs et l’absence de protection qui ont trop longtemps affecté l’industrie », écrivait Sara Ziff, la créatrice de l’organisation Model Alliance, le 22 juillet 2019 pour The Cut. Dans cet article d’opinion, elle déclare aussi : « En tant que jeune mannequin, je n’ai jamais pensé pouvoir faire part de mes préoccupations à mon agence. Il semblait probable qu’ils savaient, qu’ils encourageaient les modèles dans des situations compromettantes, voire dangereuses. Ils étaient plus prudents avec les mannequins les plus performants, mais il semblait généralement que l’allégeance de l’agence était envers les clients, pas avec les modèles dont ils étaient supposés représenter les intérêts »

    #viols #femmes @beautefatale

  • « J’ai vingt ans et je n’aurai jamais d’enfants ». Elles ont moins de trente ans et choisissent de se faire opérer pour éviter d’enfanter.

    « Je n’ai jamais été intéressée par les enfants, la #parentalité ou le fait de transmettre mes gènes. J’ai une vie bien remplie qui me convient et assez de responsabilités à mon goût. » Charlotte a 25 ans et a choisi la #stérilisation_volontaire il y a moins d’un an. L’opération qu’elle a dû subir, elle l’assimile à un bon souvenir. Elle renchérit : « Il y avait cette idée de le faire une bonne fois pour toutes, de ne pas avoir à penser à ma #contraception, ni prendre des rendez-vous pour la renouveler tous les ans. Le risque de tomber enceinte était un stress continu pour moi. »

    Ce témoignage étonnant n’est pourtant pas isolé. De nombreuses jeunes femmes font aujourd’hui le choix de la stérilisation. Selon une gynécologue des Hôpitaux universitaires de Genève (#HUG), le phénomène risque de prendre de l’ampleur. Cinq Genevoises de 19 à 27 ans ont accepté de témoigner pour la « Tribune de Genève ».

    Un choix drastique

    Margot, Loredana et Laure (identités connues de la rédaction) ont moins de 22 ans et envisagent toutes les trois la stérilisation. Si leurs raisons varient, elles ont un point commun : aucune d’entre elles ne veut d’enfant. Laure ajoute même avec conviction : « Si un jour je veux un enfant, je préfère l’adopter. » Elle évoque également sa vision pessimiste de l’avenir de l’humanité. Un point sur lequel la rejoint Margot : « Je trouve égoïste de mettre au monde quelqu’un dans une situation aussi catastrophique sur le plan climatique et politique. Si je change d’avis, l’adoption existe et je trouve bien plus éthique de donner une chance à un enfant en foyer plutôt que d’en faire un moi même. »

    Le manque de choix dans les techniques de contraception est également un thème récurrent. Margot s’inquiète des conséquences que les #hormones pourraient avoir à long terme sur son #corps. Prendre la #pilule tous les jours ne la met pas en confiance. Laure ne supporte tout simplement pas les effets secondaires de la pilule et le #stérilet en cuivre lui impose des règles douloureuses.

    Si elles sont toutes sûres de leur choix, elles diffèrent sur le moment de l’opération. Laure et Loredana aimeraient la faire dès que possible mais se heurtent aux refus des gynécologues. La première soutient : « Si je pouvais commencer les démarches demain, je le ferais. » Margot est plus modérée et voit cela dans un futur lointain : « J’imagine que je me déciderai à trente ou trente-cinq ans, si je n’ai pas changé d’avis d’ici là. Ce qui voudra dire que je suis certaine de mon choix. »

    Il existe plusieurs techniques de stérilisations qui ont le même but : rendre les trompes de Fallope inutilisables afin d’empêcher les spermatozoïdes de rencontrer l’ovule. Les plus courantes consistent à ligaturer ou sectionner directement les trompes, dans ce cas l’opération est irréversible. Il est également possible de pincer les trompes avec des clips ou anneaux. Ici, l’opération pour revenir en arrière est possible avec de faibles chances de réussite et des risques non négligeables de grossesses extra-utérines. Selon le site médical Sexual health info, peu importe la technique utilisée, il faut considérer la stérilisation comme définitive.

    N’importe quelle personne majeure et capable de discernement peut demander une stérilisation. Les conditions sont les mêmes que pour toute opération : il faut le consentement libre et éclairé de la patiente et quarante-huit heures de réflexion.

    Selon notre interlocutrice des HUG, une gynécologue qui souhaite rester anonyme, la plupart du temps les stérilisations sont discutées durant la grossesse. Il est plus simple de stériliser une femme lors d’une césarienne. Ce sont des patientes qui ont généralement la quarantaine. À ce moment, la fertilité a de toute façon déjà diminué et la stérilisation permet d’en finir.

    Le principal obstacle à la stérilisation est l’opposition du médecin. Mélanie, 27 ans, est stérilisée depuis maintenant un an. Elle a dû consulter plusieurs gynécologues avant d’en trouver un qui accepte de l’opérer. « La première femme que j’ai vue m’a fait un sermon durant toute la séance. Elle me disait que je ne me rendais pas compte de ce que cela représentait, que j’allais changer d’avis ou rencontrer l’homme de ma vie et que c’était de toute façon hors de question de le faire pour elle. »

    La doctoresse des HUG explique : « Tout ce qu’un chirurgien fait, il doit le faire dans l’intérêt de sa patiente, c’est une grosse #responsabilité d’ouvrir le ventre d’une femme pour lui enlever la capacité de faire des enfants. À mon sens, on doit avoir le droit de refuser si on estime que ce qu’on fait n’est pas juste, sauf s’il y a un risque vital. À l’hôpital, la décision de stérilisation est discutée d’abord par le médecin qui rencontre la femme, puis avec le chef de clinique. Si le cas est compliqué, typiquement lorsque la femme est jeune, la discussion est reprise avec l’équipe au complet. »

    Le #refus_médical

    Notre interlocutrice explique ensuite les raisons qui poussent un médecin à refuser cette opération : « La question du #consentement_librement_éclairé ou non se pose. Est-ce qu’à vingt ans on a vraiment assez d’informations sur soi ? »

    Ces refus médicaux répétés ont poussé Charlotte et Mélanie à se rendre en #France pour y être opérées, dans des cliniques connues pour accepter les stérilisations sur des jeunes femmes. Toutes deux disent n’avoir aucune peur de regretter leur choix.

    « Je comprends pleinement les femmes qui se sentent frustrées après un refus, poursuit la médecin, je comprends également le sentiment d’#injustice à ne pas pouvoir disposer de son corps comme on le voudrait. Néanmoins, il y a un nombre non négligeable de femmes qui regrettent ensuite ce choix et qui veulent revenir en arrière. Plus la femme est jeune et plus elle a de chances de changer d’avis. » La spécialiste prévient que les opérations pour enlever les clips fonctionnent mal et que des techniques comme la PMA (Procréation médicalement assistée) sont longues, coûteuses et difficiles psychologiquement.

    « Pour finir, une stérilisation n’est pas une opération anodine, souligne-t-elle. Il s’agit d’une anesthésie générale et d’ouvertures dans le ventre. Si les complications sont rares, elles sont néanmoins réelles. Un bon chirurgien n’est pas uniquement un médecin qui opère bien, mais qui arrive aussi à mesurer toutes les implications de son travail. »

    Le droit à l’erreur

    La bioéthicienne Samia Hurst, professeure à l’Université de Genève, fait le point sur la situation : « La question du corps est importante en médecine et le #consentement du patient demeure fondamental. Dire non à un acte médical est un droit en or massif. Par contre, il y a une différence entre refuser un acte sur son corps et en exiger un. Si je refuse qu’on pratique un geste sur moi, un médecin doit aussi pouvoir refuser de le pratiquer. Demander d’agir n’est pas la même chose que de demander ne pas agir. »

    Elle questionne ensuite les raisons courantes d’un refus : « L’argument qui motive le plus souvent un refus est que les femmes ne devraient pas se faire stériliser car elles risquent de changer d’avis. C’est tout à fait vrai, les choix sont fluctuants. Les circonstances changent et les grandes décisions avec. Le problème avec ce raisonnement est qu’aucune décision de vie n’est totalement réversible. Se marier, avoir un enfant ou ne pas avoir d’enfant sont toutes des décisions qui auront un impact indélébile sur la suite de la vie d’un individu. »

    Samia Hurst remarque pourtant, « qu’on est beaucoup plus inquiets lorsqu’une femme prend la décision de ne pas avoir d’enfants plutôt que lorsqu’elle décide d’en avoir. Il y a une #norme_sociétale importante qui dit que les gens (et plus particulièrement les femmes) doivent avoir des enfants. Il demeure difficile de s’écarter de cette #norme pour les femmes qui veulent se stériliser et pour les médecins pratiquant l’opération. »

    La professeure d’#éthique conclut sur le #droit_à_l’erreur : « Accepter la #liberté de quelqu’un, c’est aussi lui laisser le droit de se tromper. Pour être libre, je dois prendre mes propres décisions, même si elles ne sont pas les bonnes. Un médecin n’a pas besoin d’adhérer à l’idée de sa patiente pour accéder à sa requête. »

    Militantisme ou manque de moyens

    Charlotte explique que, dans son cas, se stériliser est aussi une façon de donner un signal clair : « La société incite les femmes à vouloir des enfants et celles qui n’en veulent pas sont stigmatisées. On entend trop souvent dire que si on ne veut pas d’enfant à vingt ans, on va forcément changer d’avis plus tard. Pour moi, me stériliser était aussi un moyen de prouver à mon entourage ma volonté de ne pas enfanter. J’ai fait en sorte que mon corps ne soit pas capable d’avoir un enfant car je ne veux pas de cette vie. Je suis désormais enfin une femme libre et totalement détachée ! » Laure ne partage pas cette motivation mais la comprend : « Je pense que les femmes savent ce qu’elles veulent et qu’on ne doit pas choisir pour elles. »

    Aujourd’hui, aucun moyen de contraception féminin n’est dépourvu d’effet secondaire. De plus, la charge de devoir penser à la contraception au mieux tous les ans ou au pire tous les jours revient toujours aux femmes. Pour Laure, c’est ce déficit qui pose problème : « Si j’avais accès à une contraception sans hormones qui ne me demande pas de repasser sur la chaise du gynéco pendant trente minutes tous les cinq ans, je ne penserais même pas à la stérilisation. Je trouve qu’actuellement la recherche dans le domaine de la #contraception_féminine n’est pas assez poussée. »

    https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/j-vingt-ans-naurai-jamais-denfants/story/16727912

    #stérilisation #femmes #corps #femmes

    • Il y a un vrai problème aussi avec la manière dont le DIU est sous-vendu et les règles douloureuses sous-traitées. Le DIU peut être laissé en place 10 ans sans soucis, mais il semble que la secte des gynécos de France ait obtenu une AMM de 5 ans, juste pour faire tourner leur foutu tiroir-caisse, alors que le risque max de cette contraception, c’est justement d’être mal posée.
      Quant aux règles abondantes et douloureuses, j’en ai chié des années, jusqu’à ce que Winckler explique que, non, les anti-inflammatoires ne sont pas du tout contre-indiqués en cas de règles pourries sous DIU, au contraire, c’est même le truc recommandé pour réduire le flux.

      Une fois cette question réglée, le DIU et la contraception la moins chère, la moins contraignante et la plus efficace pour le moment. En plus, il y a un travail actuellement autour de la création d’un kit d’auto-pose.
      Ensuite, le principe, c’est quand même de ne plus penser à sa contraception pendant 10 ans, garanti sans hormones qui nous pourrissent la vie !

    • Quand j’ai réussie à bénéficier de la contraception définitive, juste après l’intervention la secrétaire médicale qui m’a dit etre militante féministe m’a gratifié de cette remarque :
      « - Vous ca va, vous pouvez être stériliser (j’avais 38 ans), mais les gamines de 20 ans qui ont la flemme de prendre la pilule, il n’en est pas question. »

  • Je ne suis pas une voyageuse | Ma vie à Téhéran
    https://blog.courrierinternational.com/ma-vie-a-teheran/2019/07/05/je-ne-suis-pas-une-voyageuse

    A l’étranger, cette routine agit comme un repère, une trace de soi, mais aussi comme une sorte de rite d’intégration. Mes premiers horaires de travail en Inde, ma première carte de métro en Iran, mon premier café fétiche pour étudier au Liban, mes virées dans les mythiques supermarchés 7/11 en Asie du Sud, mes plantes à arroser aux Émirats, mes cours de yoga à l’aube en Inde : tous ces petits détails me restent comme des souvenirs émus, comme autant de rites de passage vers un nouveau moi qui vit et s’épanouit à l’étranger.

    #voyages

  • There’s a Rape Problem at Music Festivals and Nobody Seems to Care - VICE
    https://www.vice.com/en_us/article/ywmmeg/theres-a-rape-epidemic-at-music-festivals-and-nobody-seems-to-care

    Sexual harassment and assault don’t cease to exist once women get weekend wristbands and pitch their tents. So why aren’t organizers doing more to protect them?

    (pas lu)

  • Are crystals the new blood diamonds? | The Guardian
    https://www.theguardian.com/global/2019/jun/16/are-crystals-the-new-blood-diamonds-the-truth-about-muky-business-of-he

    “It would be a great shame,” says Sophia Pickles, the campaign leader at Global Witness, “if consumers buying goods that they believe help them ‘connect with the Earth’ are, in fact, making purchases that are connected to grave human-rights abuses, environmental destruction, conflict and corruption. Unfortunately, this is a very real risk for products like crystals.”

  • La CAF s’immisce dans la chambre à coucher, elle est déboutée
    https://www.estrepublicain.fr/actualite/2019/05/23/la-caf-s-immisce-dans-la-chambre-a-coucher-elle-est-deboutee

    C’est avec surprise qu’Elodie, en avril 2016, a pris connaissance du courrier de la CAF 54 qui lui réclame 7.355 €. Cette somme correspond au remboursement d’un trop perçu de prestations sociales. En clair, à des sommes qu’elle aurait touchées indûment. La quinquagénaire, qui vit en colocation dans le Saintois touche l’allocation adulte handicapé et l’allocation logement. Le montant de ces aides varie en fonction des ressources du bénéficiaire mais aussi de celles de son éventuel conjoint ou concubin.

    La CAF, dans son courrier, assure qu’au terme de l’enquête qu’elle a menée, Elodie ne vit pas en colocation avec Antoine mais « maritalement », qu’il y a « une communauté d’adresse » et surtout une « communauté d’intérêts » : Elodie règle seule le loyer et Antoine les charges courantes. Elodie a beau assurer à la CAF qu’elle vit en colocation, présenter le bail de son appartement sur lequel figure cette mention, rien n’y fait. Et sa requête amiable est rejetée. « Ma cliente n’a pas eu d’autre solution que de saisir le tribunal des affaires sanitaires et sociales (TASS) », explique Me Fabrice Gossin qui relève, avec malice, qu’« une communauté d’adresse, pour des colocataires, cela semble normal, non… ? Par ailleurs, ils n’ont pas de compte bancaire commun ».

    Deux chambres séparées
    Le TASS a donc débouté la CAF de sa demande de trop-perçu. Pour les magistrats, « deux colocataires peuvent librement décider de partager leurs charges non par moitié mais selon une autre proportion ou décider qu’un paiera un certain type de charges et l’autre d’autres ». Par ailleurs, « une situation de concubinage nécessite une communauté matérielle de vie mais également une intention, un souhait d’entretenir des relations amoureuses et/ou intimes ». Or, lors de sa visite, relève Me Gossin, « l’agent de la CAF n’a pas noté de chambre commune mais bien deux chambres séparées ». En outre, Antoine, dans une attestation, a déclaré que son orientation sexuelle ne lui permettait pas d’avoir une relation sentimentale avec Elodie.

    #CAF #TASS #vie_maritale

  • « Ma sœur était partie se soulager. Elle s’est fait manger par un léopard » - Heidi.news
    https://www.heidi.news/articles/ma-mere-etait-partie-faire-caca-elle-s-est-fait-manger-par-un-leopard

    https://heidi-f385.kxcdn.com/photos/da03f2a7-b38e-440e-b5db-30ffd638a1d1/large

    Où l’on fait connaissance de familles ayant été victimes de léopards lorsqu’elles pratiquent la défécation en plein air, et de gardiens de léopards bien désolés du comportement de leurs fauves préférés.

    #Inde #toilettes

    @fil

  • Shade, by Sam Bloch
    https://placesjournal.org/article/shade-an-urban-design-mandate

    “Shade was integral, and incorporated into the urban design of southern California up until the 1930s,” [Mike] Davis said. “If you go to most of the older agricultural towns … the downtown streets were arcaded. They had the equivalent of awnings over the sidewalk.” Rancho homes had sleeping porches and shade trees, and buildings were oriented to keep their occupants cool. The original settlement of Los Angeles conformed roughly to the Law of the Indies, a royal ordinance that required streets to be laid out at a 45-degree angle, ensuring access to sun in the winter and shade in the summer (…)

    All that changed with the advent of cheap electricity. In 1936, the Los Angeles Bureau of Power and Light completed a 266-mile high-voltage transmission line from Boulder Dam (now Hoover Dam), which could supply 70 percent of the city’s power at low cost. Southern Californians bought mass-produced housing with electric heating and air conditioning. By the end of World War II, there were nearly 4 million people living in Los Angeles County, and the new neighborhoods were organized around driveways and parking lots. Parts of the city, Davis said, became “virtually treeless deserts.”

    #ombre #bien_public #urbanisme

    (un essai remarquable)

    • Il y a quelques années les 40km de Castelnaudary à Limoux se faisaient à l’ombre de grands platanes, rasés depuis peu. (cf l’image de mon pseudo) Certes les platanes ne rentreront plus dans les voitures, mais rouler sous 40° sans ombre avec le soleil dans la gueule, c’est tout aussi dangereux. Évidemment il n’y a pas eu de replantation.

  • La Note de Géraldine
    http://tr.news.lexpress.fr/do?613527B1D85B233CB313B20AA033EEE2168AAB0E8C03261E288D2A3B43A48115

    Mon trouble est longtemps resté une énigme : comment puis-je effacer autant de gens de ma mémoire alors que je suis si attentive aux autres ? Les scientifiques se sont penchés sur la question, mais c’est en me regardant faire quand je discute avec quelqu’un que j’ai, peut-être, trouvé une réponse : je dépense tant d’énergie à décrypter son langage non verbal pour le mettre à l’aise, à l’écouter et à essayer de le comprendre que je n’en ai plus pour mémoriser quoi que ce soit.

    #prosopagnosie via @mona

  • Manifestation de deuil et de rage - une femme est morte de rue - Paris-luttes.info via @mona
    https://paris-luttes.info/manifestation-de-deuil-et-de-rage-12028

    Elle a été retrouvée sous le pont de l’échangeur, près d’un matelas et d’une tente, sous une couverture.
    Certain.es veulent nous faire croire que c’est le crack qui l’a tuée !

    Elle était Somalienne, c’était une femme âgée. Elle était enfermée dehors, assignée à résidence dans la rue. Elle était gazée chaque matin par les flics, réveillée à coups de pied, usée par la file d’attente de Cergy, de Clignancourt, jouant à la loterie du logement à coups de jetons chez France Horizons tous les matins à 8h au métro Cité à 100 m de la préfecture, ou au « squat officiel » des Grands Voisins à Denfert Rochereau.

    Elle était de la rue et dans la rue, là où par le froid, la faim et les talons qui claquent, l’État mène la chasse aux Noirs, aux Arabes, aux Rroms, à tout··es celles et ceux à la mélanine suspecte.

  • Roseaux — La mégère ou le paillasson
    http://roseaux.co/2019/04/la-megere-ou-le-paillasson

    Il arrive, un jour, dans la vie d’une féministe – généralement c’est un jour où elle finit sur les rotules après ce qui a plus tenu de la partie de catch que de la discussion – où promouvoir la pédagogie comme condition absolue voire unique de l’émancipation des femmes devient vraiment très difficile. Ce jour peut arriver après vingt ans de lutte comme il peut arriver après un an de débats politiques acharnés dont tu croyais qu’un jour ils porteraient leurs fruits et justifieraient alors que tu aies perdu plusieurs heures par semaine, par mois, que sais-je, à jouer à la maîtresse d’école. Et, quand il arrive, il se peut que la féministe que tu es se sente perdue parce que si l’éducation et la pédagogie ne marchent pas, alors que faut-il faire ? En ce qui me concerne, j’ai décidé d’accepter d’être une mégère à qui « on ne peut plus rien dire » pour ne plus être qu’un paillasson.

    @mad_meg

    • voici le debut de ma rubrique n°2 de Mégèrisme dans la revue HEY !

      Dans la Petite Sirène, la bonne femme est celle qui perd sa voix en échange de jambes pour courir après un prince barbant. La mauvaise est celle qui connaît deux ou trois trucs sur la vie, ne manque pas de coffre et ne subit l’autorité ni d’un homme ni de personne. Or il n’y a pas de juste milieu entre la Petite Sirène et la Sorcière des Mers : on est libre ou on ne l’est pas. Il n’y a pas de demi-liberté, ni de demi-égalité – alors, Il faut bien être une mégère pour ne pas être un joli petit paillasson en galuchat.

      et voici la fin du texte de Kathy sur Roseaux :

      Il s’agit de savoir dire stop quand les limites que nous avons posées sont dépassées, de savoir dire non aux injonctions à débattre et à se justifier, d’apprendre à exiger le respect plutôt qu’à répondre aux exigences des autres, de ne plus être un paillasson. Alors, s’il faut pour cela être une mégère, acceptons d’être des mégères. Si la liberté d’expression autorise les uns à dire des horreurs, alors qu’elle nous autorise aussi à leur dire merde, pour notre dignité, pour notre santé mentale ou parce qu’en effet, « le féminisme est l’idée radicale que les femmes sont des personnes ». Si nous devons faire de la pédagogie, alors choisissons à qui nous la destinons : à celleux qui ne nous prennent ni pour des marchepieds ni pour des distributeurs de cookies. Acceptons d’être des mégères, refusons d’être des paillassons.

    • Merci pour l’article sur Ms.Chung @aude_v

      In her message to the readers of April Magazine, Ms. Chung predicted that women would hold more power in the coming age. She further commented that many people had suffered brutality in the name of enlightenment, a Western doctrine of a male-dominated culture. In her opinion, we do not need enlightenment but ‘endarkenment’ instead to bring about peace and heal the world: hear the voice of the people who have been kept in the dark, and women of Asia, Africa, and South America. (In line with this endarkenment theory, Chung modified the meaning of her name from ‘Wise Light’ to the same Hangul sound yet different meaning ‘Dark Mirror’ when she became a full-fledged adult.)

      #endarkenment

    • @mad_meg Hello je suis l’autrice de l’article ! Les grands esprits se rencontrent on dirait ! Sans blague, ce consensus autour de l’opposition « mégère vs. paillasson (en galuchat ou non) » me ravit. :)

    • Bienvenue @kathy cool que tu sois venu sur seenthis. Il semble en effet que la mégère soit l’antithèse du paillasson. Si tu veux creusé la thématique mégèriste, les textes de Vilaine m’ont pas mal inspiré. Par exemple :
      http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2016/04/08/hommes-feminisme-defaite
      et
      http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2016/05/10/feminisme-hommes-pedagogie-viol-harcelement-militantisme

      le blog d’antisexisme, en particulier la partie sur l’impuissance comme idéal de beauté montre aussi cette opposition :
      https://antisexisme.net/category/limpuissance-comme-ideal-de-beaute
      et tout ce qui est ici sous le tag #mégèrisme pourrait te brancher
      je te recommande en particulier ce poste
      https://seenthis.net/messages/603843

      Gloire et pouvoir aux mégères :)
      –--------

      ps je viens de trouvé ce poéme de mégère

      Je suis une mégère

      Je suis une mégère, j’ai des coups de calcaire
      Après mon mari, souvent je m’énerve
      Comme moi, mon disjoncteur pète aussi les plombs
      Rien ne va dans la maison

      Heureusement mon époux est électricien
      Il est au courant pour tout réparer, c’est très bien
      Le fer à repasser n’arrive plus à se plier à mes exigences
      Il n’a plus ses vapeurs, mon mari le détartre en urgence

      Tout vieux, allergique à la poussière est mon aspirateur
      Je sais, encore lui !
      Jamais contente, « aller du balai » je dis
      Demain je le donne à un brocanteur ou à un ferrailleur, cela dépendra de mon humeur

      Je suis une méchante mégère
      Mon pauvre mari est ma bonne à tout faire
      Lorsque la pluie tombe en crachin
      C’est lui qui sort le chien

      Pour le ménage, je lui hurle de s’en occuper
      Pendant ce temps-là je regarde la télé
      Je l’ai tellement fait travailler, qu’il est épuisé
      Il est trop gentil, il me dit « le linge, je le repasserais »

      Après avoir regardé mon feuilleton favori « les feux de l’amour »
      Je vois le linge fripé qui est toujours dans la corbeille
      Mon mari est parti se coucher, il a sommeil
      Je le laisse se reposer, après le repassage, le jardin il faudra qui le labour

      Je suis une cruelle mégère, je ne fais que crier après mon mari
      J’aime bien lui faire peur, je lui dis « fait gaffes, j’ai affûtés les couteaux et planqué le fusil »
      Aie, aie, aie, malgré cela mon pauvre époux reste à mes côtés
      Je suis sa mégère qu’il n’a pas réussi à apprivoiser

      Véronique – le 30 mai 2013

      http://poemespetitevero91.centerblog.net/24-je-suis-une-megere

  • Notre-Dame de Paris : qui étaient ces invisibles bâtisseuses du Moyen Âge ?
    https://information.tv5monde.com/terriennes/notre-dame-de-paris-qui-etaient-ces-invisibles-batisseuses-du-

    Ignorées ou oubliées... Encore une fois les femmes s’effacent ou plutôt sont effacées des livres d’histoire. Avec l’incendie de Notre-Dame de Paris sont parties en fumée des centaines de milliers d’heures de travail d’ouvriers mais aussi d’ouvrières et d’artisanes. Car les femmes, elles aussi, ont contribué à l’édification de ce chef-d’oeuvre d’art, d’architecture et d’artisanat à l’immense dimension spirituelle.

    Difficiles, pourtant, de distinguer les personnages féminins dans les archives et autres sources, même quand celles-ci sont conséquentes - ce qui n’est pas le cas pour la construction de Notre-Dame, alors que les chantiers en Provence, en Italie ou en Espagne, par exemple, sont, eux, bien documentés. Dans tous les cas, on devine les femmes sans les voir - elles n’ont pas de nom. [...]

    La main-d’oeuvre féminine n’en était pas moins un rouage essentiel sur les grands chantiers du Moyen Âge, cathédrales ou remparts : sans surprise pour l’intendance, l’apport en nourriture et les travaux de finesse, comme l’ornementation, mais aussi pour le gros oeuvre, comme l’explique la chercheuse : « Contrairement à l’image que l’on peut avoir de l’économie médiévale, les femmes effectuent toutes sortes de travaux, dont des tâches très physiques. Elles peignent, brodent les vêtements liturgiques, se chargent des délicats ouvrages de décors, mais elles portent aussi des pierres, brassent la chaux, travaillent les ardoises, construisent des échafaudages, tressent des cordes et des paniers… »

    #femmes #femmes_de #fille_de #veuve via @mona

  • Il vit perché dans sa cabane en forêt, la justice lui demande de la détruire
    https://www.wedemain.fr/Il-vit-perche-dans-sa-cabane-en-foret-la-justice-lui-demande-de-la-detruire
    https://www.wedemain.fr/photo/art/grande/32515607-30299674.jpg?v=1554822167

    Seulement voilà : Xavier n’a pas demandé de permis de construire sur ce terrain qui lui appartient. Au début du projet, la maire de Cléron, Chantal Guillaume, le prévient des risques qu’il encourt mais ne s’y oppose pas, voyant plutôt d’un bon oeil cette drôle de construction écolo.

    En 2014, changement d’équipe municipale : le nouveau maire Alain Galfione exige de Xavier un permis de construire… qui lui est refusé. En juillet 2016, une décision de justice du Tribunal de grande instance donne toutefois raison au propriétaire de la cabane. En avril 2018, le tribunal administratif condamne même en première instance la commune de Cléron à lui verser 1 000 euros.

    Mais la municipalité ne lâche pas. Elle dépose un recours et, le 26 mars dernier, la Cour d’appel infirme la décision de première instance : Xavier Marmier a six mois pour abattre sa cabane, avec une amende de 100 euros par jour supplémentaire. Il doit en sus payer 3 000 euros à la commune de Cléron pour les frais de justice…

    Le fondement de cette décision : le site de la vallée de la Loue est classé en zone Natura 2000 « qui doit rester libre de toute construction et, qui en outre, est répertorié en aléa très fort de risque de glissements de terrain », précise l’arrêt du 26 mars 2019.

  • Kreatur n°5 - Mieux soigner le corps des #femmes | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/088132-001-A/kreatur-n-5

    Face à la #médecine, les femmes et les hommes ne sont pas égaux. Diagnostic mal posé, douleurs minimisées voire ignorées, car la norme, c’est le #corps masculin. Celui des femmes est encore trop considéré comme « physiologiquement pathologique ». Comment faire bouger les choses ? Kreatur pose cette question avec Murielle Salle, historienne et Bettina Pfleiderer, professeure médecine « genrée ».

    • héhé merci @aude_v je l’ai regardé hier :)
      c’est bien que ce soit diffusé via arte, après c’est évidemment trop court pour ce sujet. Pas certain que le média télé soit le plus approprié. On y apprend qu’il faudra attendre encore longtemps pour que la médecine de genre modifie les habitudes médicales historiquement ancrées au masculin :/

      Ah aussi, espoir de la #médecine_personnelle qui un jour prendra en compte le genre, l’ethnie, le milieu social etc

  • #Goliarda_Sapienza ou l’art de la #joie

    Anarchiste, résistante, féministe, bisexuelle, elle a écrit un chef d’œuvre du XXe siècle : « L’Art de la joie ». Voici son portrait, alors que ses « Carnets » récemment publiés aux éditions Tripode éclairent son existence d’une lumière nouvelle.

    https://www.franceculture.fr/litterature/goliarda-sapienza-ou-lart-de-la-joie
    #joie #histoire #historicisation #femmes #LGBT #homosexualité #livre #anarchisme

    • L’Art de la joie

      « Le vent de ses yeux m’emporte vers lui, et même si mon corps immobile résiste, ma main se retourne pour rencontrer sa paume. Dans le cercle de lumière la vie de ma main se perd dans la sienne et je ferme les yeux. Il me soulève de terre, et dans des gestes connus l’enchantement de mes sens ressuscite, réveillant à la joie mes nerfs et mes veines. Je ne m’étais pas trompée, la Mort me surveille à distance, mais juste pour me mettre à l’épreuve. Il faut que j’accepte le danger, si seul ce danger a le pouvoir de rendre vie à mes sens, mais avec calme, sans tremblements d’enfance. »

      L’Art de la joie est principalement le roman d’une vie, celle de Modesta, personnage magnifique né le 1er janvier 1900 sur les pentes de l’Etna, en Sicile. Du chaos misérable de son enfance aux hasards de la vie qui feront d’elle l’héritière insoumise d’une famille dégénérée de nobles siciliens, c’est en fait à un apprentissage de la liberté que cette oeuvre nous invite.


      https://le-tripode.net/livre/goliarda-sapienza/meteore/lart-de-la-joie

    • Sublime ; je l’ai découverte grâce à @mona et maintenant j’essaie de tout lire. Rendez-vous à Positano est une merveille.

  • Aider un proche au RSA peut lui faire perdre ses allocations - Journal L’Union
    http://www.lunion.fr/id57699/article/2019-04-12/aider-un-proche-au-rsa-peut-lui-faire-perdre-ses-allocations

    La raison ? Depuis 2016, les comptes des bénéficiaires du RSA sont scrutés à la loupe par les Départements, qui versent cette allocation mensuelle.

    Les allocataires ont l’obligation de déclarer tous leurs revenus. Une mesure très décriée. Le Défenseur des droits avait ouvert une enquête à ce sujet en 2017.

    « On parle de libéralités lorsque les sommes versées démontrent un caractère régulier. Il va de soi que nous regardons surtout les proportions des libéralités à l’égard de l’allocation. La jurisprudence considère que, oui, c’est de la fraude dans ce cas  », indique de son côté le département du Bas-Rhin à 20 Minutes.

    Des cas « ubuesques »
    Ce système produit des cas jugés « ubuesques » par les délégués du Défenseur des droits. Même quand il ne s’agit pas de dons familiaux.

    « Il y a par exemple une quadragénaire qui a prêté une somme d’argent et se retrouve avec un trop-perçu réclamé par la CAF parce qu’elle perçoit le remboursement de cette dette sur son compte. Ou un homme proche de la retraite, auto-entrepreneur et allocataire au RSA qui se fait rembourser des frais kilométriques. Des sommes considérées comme un revenu régulier par la CAF, qui lui réclame un trop-perçu de plusieurs milliers d’euros. Ces personnes se retrouvent dans une situation financière très délicate alors qu’elles sont déjà fragilisées. C’est une incitation à verser ces sommes en liquide  », regrette le délégué Jacques Dentz.

    « Si les sommes sont modiques, elles ne seront pas prises en compte », tempère le Département du Haut-Rhin qui indique que « les sorties du dispositif au seul motif des libéralités perçues par les parents sont quasi inexistantes », sans donner plus de précisions.

    Une position assumée

    Dans le Bas-Rhin, le Département assume sa position et indique, chiffres à la clef, que 330 000 euros ont été récupérés en 2018 pour cette raison, soit près d’un tiers du total des sommes récupérées au titre « d’indus  » pour l’année.

    Ce chiffre a quasiment doublé par rapport à 2017. « Pour perdre complètement le bénéfice du RSA, il doit être constaté une aide mensuelle familiale au montant du RSA, soit 559 euros au 1er avril 2019  », est-il précisé. Un allocataire averti en vaut deux.

    #RSA #CAF #contrôle #revenu

  • Les parents de Yann (@lazuly) ont retrouvé chez lui un dossier de textes. Certains sans doute inédits.

    Par exemple, celui-ci, sur la solitude. Apparemment sans titre et sans date.

    Jeudi soir, je suis allé au cinéma. Seul, comme à mon habitude. Les gens ne comprennent jamais que l’on aille au cinéma seul. Ils vous regardent d’un air compatissant et vous expliquent que c’est triste, de sortir seul. Je pense que si je leur racontais que j’étais resté tranquillement chez moi devant ma télé, ils trouveraient ça tout-à-fait normal. Au lieu de quoi, je persiste à prendre ma voiture trois soirs par semaine, à traîner dans le crachin sur des routes de campagne pour assister dans des salles quasi-désertes à des projections confidentielles. C’est vrai, je n’en ai pas pour autant plus de rapports sociaux, mais il reste cette illusion, ces visages entrevus qui ont manifestement quelques points communs avec moi. C’est déjà ça. Il m’arrive souvent de revoir plusieurs fois le même film. Ca non plus, les gens ne le comprennent pas. Eux qui tous les soirs de l’année regardent la même émission, ils ne comprennent pas.

    Je n’ai pas la télévision. Ca aide à se sentir seul. Je n’avais pas bien compris, au début, l’importance de ce choix. Il s’agissait d’un simple exercice de vie, l’obligation de répondre chaque jour à la lancinante question « Que faire ce soir ? » en ayant au préalable interdit les six réponses les plus simples. L’été, c’est amusant. L’hiver, un peu moins. Il est plus difficile de s’enfuir.

    Je vous conseille l’exercice du disjoncteur : essayez, ne serait-ce qu’une soirée, de vous priver d’électricité. Si vous craignez pour le contenu de votre congélateur, trichez et accordez-lui quelques ampères.

    Restez dans votre fauteuil, plongé dans le noir et abandonnez l’ambiance sonore à vos seuls voisins. Vous entendez un vague bruit de fond : c’est leur télévision. Autorisez-vous quelques bougies si vous souhaitez lire. Goûtez ce calme. Goûtez à présent l’angoisse qui vous étreint. Votre vie devient douloureusement tangible. Vous n’êtes plus relié au monde. Vous êtes libre et vous avez mal.

    D’habitude, le samedi soir, je reste seul. Je ne trouve plus le courage de me joindre aux bruyants troupeaux de jeunes gens satisfaits qui hantent les bars ce soir-là et font la fête, comme ils disent, pour oublier la vacuité de leur semaine. Ils ont de la chance. Je n’arrive plus à oublier la vacuité de mes semaines. J’en conclus, à l’aide d’un raisonnement assez simple et d’un principe de récurrence, à la vacuité de mon existence. C’est assez déprimant. Heureusement que peu de gens y pensent.

    Le week-end, mes amis n’échappent pas à la règle. Ils font la fête et je n’enfuis. C’est en quelque sorte mon leitmotiv : le week-end, je ne suis pas là.

    Samedi dernier, Christine m’a téléphoné. En quelque sorte, elle s’était enfuie, elle aussi. Nous convenons d’un rendez-vous devant une pizzéria qui, paraît-il, mérite le détour. J’aime assez nos tête- à-tête entre fuyards. J’attends le soir.

    Il doit être environ 20h30 et Christine, je m’en doute, sera en retard. Je déambule un peu sur la place Saint-Gervais et m’arrête devant la vitrine d’un magasin navrant. Je crois que l’on appelle ça un magasin de cadeaux, mais on y trouve aussi toute sorte de farces et attrapes. Généralement, les articles oscillent entre le romantisme niaiseux des tee-shirts « Sans toi, je suis tout seul » et le mauvais goût le plus sûr.

  • Quand le sexisme de la psychanalyse devient dangereux pour les patient·e·s - ChEEk Magazine
    http://cheekmagazine.fr/societe/sexisme-psychanalyse

    “Il y a deux ans j’ai entamé une psychanalyse pour me remettre d’une lourde dépression. La thérapie a fait presque plus de dégâts que la dépression.” Lorsqu’elle a commencé sa thérapie en juin 2017, Anna pensait, comme son entourage, qu’une telle démarche ne pouvait que lui faire du bien. C’était sans compter sur le sexisme de son psychanalyste. “Dès que la discussion abordait ma vie amoureuse ou sexuelle, je sentais son sexisme suinter, se remémore-t-elle. Il avait tendance à me prêter des intentions ou des inconscients que je n’éprouvais absolument pas. Souvent, cela sous-entendait une recherche d’autorité paternelle, une soumission volontaire face aux hommes.” Anna dit s’être remise en question suite à ces séances, jusqu’à, selon elle, intégrer certains stéréotypes genrés. “Je me suis mise, par exemple, à sérieusement songer avoir des enfants, alors même que je n’en avais jamais voulu, et que je n’en veux toujours pas.”

    Un sexisme inhérent à la discipline

    Une intrusion du sexisme jusque sur les divans que dénonce la réalisatrice Sophie Robert dans Le Phallus et le néant. Un documentaire sorti en 2018 -très décrié- dont le nom fait référence à la théorie sexuelle de Freud, développée dans ses Trois essais sur la théorie sexuelle publiés en 1905. Freud y détaille comment la femme ne se caractérise que par son manque de phallus, et comment elle cherche toute sa vie à combler ce vide, ce creux, à travers la sexualité ou la maternité, l’enfant devenant un substitut du pénis manquant. Lacan, autre psychanalyste phare, écrira quant à lui dans les années 70 sur l’absence de signifiant du sexe féminin qui ne serait qu’un trou, à l’opposé du phallus, symbolique du désir et de la libido. Des théories sexistes qui, selon l’autrice, sont le fondement de la psychanalyse moderne : “La théorie sexuelle sert de base à toute la psychanalyse. Avant d’être une thérapie psychique la psychanalyse est une thérapie sexuelle, assure Sophie Robert. L’adhérence à cette théorie qui diabolise les femmes et leur sexualité est systémique chez les professionnel·le·s de la discipline”, déclare celle qui dit avoir été alertée de ces dérives par des psychanalystes alarmé·e·s.

    “Selon les analystes, ce désir d’inceste est même structurant chez la femme, la petite fille ne peut se construire qu’à travers une relation sexuée avec son père.”

    Dans le cadre de son documentaire, la réalisatrice a interrogé une cinquantaine de psychanalystes et psychologues, toutes et tous en exercice, certain·e·s enseignant·e·s à l’université. Selon elle, tous et toutes ont intégré ces théories et en font aujourd’hui un usage problématique : “Ils et elles prêtent des désirs incestueux, à prendre au premier degré, aux enfants. Selon les analystes, ce désir d’inceste est même structurant chez la femme, la petite fille ne peut se construire qu’à travers une relation sexuée avec son père.” Des théories qui pousseraient certain·e·s psychanalystes à minimiser l’inceste, assure Sophie Robert à qui une psychologue déclare dans le documentaire : “L’inceste paternel ne fait pas tellement de dégâts, ça rend juste les filles un peu débiles.” Si de tels propos scandalisent, à juste titre, Vincent Bourseul, psychanalyste spécialisé dans les questions de genre, auteur notamment de Le Sexe réinventé par le genre, il soutient cependant dans ses travaux qu’une lecture machiste de l’intégralité des écrits des penseurs de la psychanalyse, en particulier Lacan et Freud, serait une erreur. Il rappelle ainsi que, si les deux auteurs se sont épanchés sur la sexualité, ils n’ont jamais défini les “sexes”, au sens d’essence identificatrice. Freud affirme même que chaque être est bisexuel. La bisexualité n’est pas ici une orientation sexuelle mais le ressenti d’une libido non sexuée, sous entendu qui ne peut être qualifiée de féminine ou de masculine. Certaines rares analystes femmes, à l’image de Karen Horney se sont également opposées à la théorie sexuelle freudienne, sans grand succès.

    Un entre-soi nocif

    Aujourd’hui, la majorité des psychanalystes se basent sur les travaux de Freud et de Lacan et une réflexion autour de ces discours stéréotypés est indispensable. Mais rares sont les analystes à s’interroger sur des normes intégrées depuis des décennies. Dans son documentaire, Sophie Robert évoque ainsi un “formatage”, qui ne souffre d’aucune contre-pensée. Une “omerta” qui empêcherait quiconque de remettre en cause la théorie sexuelle sous peine de se voir refuser l’accès à certaines places dans les institutions psychiatriques, certains postes prestigieux, ou même aux maisons d’édition. Une véritable “excommunication”.

    Pour Giulia Pozzi, psychanalyste et psychologue en exercice à Paris, “les analystes ayant une véritable réflexion critique sur ces questions sont encore rares en France, mais il y en a. Je pense qu’il y en aura de plus en plus au sein des prochaines générations d’analystes, ou bien la psychanalyse mourra”, affirme-t-elle. Évoquant quelques professeur·e·s sensibles à ces enjeux dans certaines facultés universitaires, elle évoque “le choix éthique de quelques individus qui, par ailleurs, prennent des risques pour leur carrière” et l’absence “d’une réelle volonté collective et académique”. Sans réflexion ou débat, difficile pourtant de s’interroger sur des idées datées, fruits de leur époque, à l’image du concept d’hystérie féminine.

    Perpétuer la domination masculine

    L’hystérie, du grec hysteros, signifiant utérus, était considérée par les penseurs antiques, Platon en tête, comme une maladie exclusivement féminine. Travaillé par le désir maternel, l’utérus des femmes se déplacerait à l’envi dans le corps de ces dernières, bloquant successivement les voies respiratoires ou celles de la circulation sanguine, causant ainsi crises de démences ou de larmes. Du Moyen Âge, où l’hystérie était l’apanage des sorcières, au XIXème siècle où le médecin anglais Joseph Mortimer Granville imagina le premier vibromasseur dans le but de soigner les femmes hystériques, cette “névrose” est considérée comme une plaie féminine.

    “Hystérique” reste une insulte profondément misogyne adressée quasi exclusivement aux femmes, notamment aux féministes.

    Si, par la suite, Freud et ses compères démontrèrent -timidement- que les hommes pouvaient eux aussi en être atteints, “hystérique” reste une insulte profondément misogyne adressée quasi exclusivement aux femmes, notamment aux féministes. On notera qu’en plus d’être sociale, la domination fut également physique puisque les lobotomies, destinées à “soigner” les troubles mentaux comme la schizophrénie ou l’épilepsie en sectionnant à coups de pics à glace ou de décharge électrique les fibres nerveuses reliant un lobe cérébral aux autres régions du cerveau, furent pratiquées à plus de 80% sur des femmes, et ce jusque dans les années cinquante.

    Des conséquences dévastatrices pour les patient·e·s

    Si aujourd’hui la lobotomie n’est plus pratiquée en France, les préjugés sexistes, eux, font toujours autant de dégâts. “On entend dire que dans le cadre thérapeutique s’exerce une ‘neutralité bienveillante’, note Giulia Pozzi. Je pense personnellement que cette idée est un leurre, issu de la plus pure tradition rationaliste et cartésienne. On n’écoute jamais ses semblables ‘ex nihilo’, mais toujours ‘ex materia’, c’est-à-dire à partir d’un support psychique singulièrement situé et qui ne saurait être exempt d’idées préconçues, d’intériorisations symboliques, de préjugés refoulés”, détaille-t-elle en précisant qu’une partie du travail de l’analyste est justement de s’interroger sur ses propres préjugés pour veiller à ce qu’ils ne polluent pas l’espace thérapeutique. Pourtant, les préjugés s’invitent souvent dans les cabinets feutrés, mettant ainsi en péril toute une thérapie et l’équilibre mental des patient·e·s.

    “Dans le pire des cas, on risque alors de se mettre soi-même en question, voire d’adhérer au sexisme analytique pour ne pas décevoir ou perdre son analyste.”

    “Dans le meilleur des cas, on peut reconnaître le sexisme de l’analyste, et mettre fin aux séances. On risque alors de perdre pour longtemps le goût de l’analyse, ce qui peut représenter une considérable perte personnelle, à laquelle s’ajoute le dommage économique, explique Giulia Pozzi. Dans le pire des cas, et je pense surtout aux patient·e·s les plus jeunes ou les plus fragiles, on peut avoir besoin de préserver psychiquement son analyste et ne pas parvenir à le/la discréditer. On risque alors de se mettre soi-même en question, voire d’adhérer au sexisme analytique pour ne pas décevoir ou perdre son analyste.” C’est ce qui est arrivé à Louise, 20 ans, suivie pour troubles alimentaires dans son adolescence : “Je ne pensais presque plus par moi-même, je passais la moindre de mes réflexions au tamis, je me demandais ce que mon psy en penserait, ce qu’il me conseillerait de faire dans telle ou telle situation…”, se remémore la jeune femme. Une mainmise psychique qui n’étonne pas Sophie Robert selon qui “il y a dans la psychothérapie une verticalité qui favorise la toute-puissance de l’analyste et les mécanismes d’emprise”.

    Une autre psychanalyse est possible

    Bien sûr, la psychanalyse n’est pas une science figée, et lentement, certain·e·s professionnel·le·s s’appliquent à déconstruire les dogmes pour proposer une oreille plus bienveillante et inclusive à leur patientèle. Une liste des psychanalystes “safe” est ainsi disponible en ligne. Comme c’est également le cas pour les médecins ou les gynécologues, cette liste recense les praticien·ne·s sensibilisé·e·s aux questions de genre. Une bouffée d’air frais pour des patient·e·s parfois traumatisé·e·s par des séances passées, comme Louise. “J’ai arrêté ma psychanalyse il y a deux ans, je ne me sentais pas bien avec mon ancien psy. Mais je ressentais tout de même un besoin d’être suivie. Il y a quelque temps, un ami a mentionné cette liste de psys safe et après quelques hésitations j’ai décidé de tenter le coup”, raconte la jeune femme pour qui la thérapie reste “indispensable”. “Pour l’instant je cherche celui ou celle qui me conviendra le mieux mais après deux consultations avec deux professionnel·le·s différent·e·s, je peux déjà dire que c’est le jour et la nuit par rapport à mon ancien psy. Je recommence à avoir envie de parler.”

    Audrey Renault

    • Parmi les tous premiers correspondants que j’ai eus après la première mise en ligne de Désordre, et fallait être une sacrée tête chercheuse pour être au courant de ce genre de choses alors. Et je serais à peine surpris d’apprendre si je ne lui dois pas, à lui ou à d’autres, suivez mon regard ( @fil, @mona, @arno ) l’inscription du Désordre dans le cénacle de rezo.net

      J’adorais recevoir de ses mails, parfois tard dans la nuit qui me disaient son enthousiasme d’avoir trouvé ceci ou cela dans sur Internet (à l’époque c’était comme cela que cela fonctionnait, on s’en voyait des mails pour signaler de beaux contenus) et dont il pensait que cela allait m’intéresser, et ça m’intéressait à chaque fois. Vu qu’on ne se connaissait pas, je ne sais pas très bien comment il faisait.

      Pensées à celles et ceux qui l’ont bien connu et qui doivent être fort tristes.

    • On l’aura compris : dans la société de l’information comme dans le monde archaïque, les plus belles rencontres ne se font pas sur les axes autoroutiers, mais bien au hasard des chemins de traverse.

      https://www.liberation.fr/tribune/1998/05/21/le-net-c-est-l-apotheose-du-frivole-et-du-mercantile-des-autoroutes-de-la

      Je viens de retrouver cet article de Pierre Lazuly qui date donc de 1998. J’en suis un peu ébaubi quand même : 1998 !

    • C’est ouf, il avait quasiment tout dit sur l’état actuel (netflix, etc), 20 ans avant.

      On comprend mieux alors la fusion annoncée du multimédia et de la communication, l’Internet véhiculera demain un programme audiovisuel personnalisé.

      La personnalisation, c’est le nerf de la guerre. Sous prétexte de mieux vous servir, les fournisseurs de services Internet s’empressent de modéliser votre profil. Véritables big brothers, leurs machines analysent votre comportement.

      […]

      La « bataille de l’intelligence », alors, opposera ceux qui auront un recul suffisant, une vision suffisamment claire pour en tirer un profit économique ou culturel, et ceux qui auront accès, mais dans un rôle de consommateurs soumis aux manipulations mercantiles des premiers. Or le recul ne s’acquiert pas en surfant sur le Web. L’éducation doit, avant d’inculquer la maîtrise de l’outil, enseigner la méfiance et développer l’esprit critique.

      […]

      Qui est assez naïf pour croire qu’un instrument destiné à accroître la productivité et à réduire les coûts aura, à terme, un effet bénéfique sur l’emploi ?

    • @rastapopoulos oui, j’en suis resté comme deux ronds-de-flanc. J’avais un certain souvenir (positif) de cet article (et c’est déjà beau de se souvenir d’un article quel qu’il soit vingt ans après), mais le relire aujourd’hui m’a interloqué.

      (Lequel article était rangé dans ma mémoire pas très loin des articles du @diplo à propos des autoroutes de l’information, quelques années plus tôt. Je me souviens notamment d’un article qui expliquait ce à quoi ressemblerait la guerre des noms de domaine, présentant la chose comme une colonisation du langage, autant de choses que je ne comprenais pas très bien, mais ça avait l’air très intéressant)

    • https://www.monde-diplomatique.fr/1998/12/LAZULY/4198

      Rien, de nos jours, n’est plus important que le client. La télévision le distrait jour et nuit. Les journaux chantent ses louanges ; les plus grands éditorialistes s’intéressent à sa vie. Les politiciens l’encensent : il est la croissance ; de sa consommation dépend le sort de la nation. Les journaux d’entreprise chantent à l’unisson : « La satisfaction du client doit être notre obsession. » Pourquoi ? Sans doute pour des raisons d’argent.

  • Le Web indé en deuil
    https://nota-bene.org/Le-Web-inde-en-deuil

    On y croyait, au Web libertaire, à l’espace de démocratie, au non-marchand. Pierre Lazuly n’était pas pour rien dans cette dynamique, lui qui prenait le temps d’écrire, de penser, de partager. Je ne connais pas son vrai nom, ni son adresse. Si vous me lisez, embrassez ses proches et surtout, dites-leur qu’il est une inspiration. Il n’a pas écrit sur les Chroniques depuis 2005 et j’ai continué, tous les ans, à en parler depuis. Le Web francophone, le Web indépendant, nous sommes en deuil, mais la plupart des gens ne le sauront sans doute même pas. C’est triste mais c’est comme ça. Merci, Monsieur Pierre Lazuly. Je t’embrasse respectueusement.

  • La France, phare mondial de l’islamophobie – ACTA
    https://acta.zone/la-france-phare-mondial-islamophobie

    Car ce n’est pas l’extrême-droite qui était à l’initiative de la loi sur le voile de 2004. Loi qui sous prétexte d’émanciper les jeunes filles qui portaient le foulard (le blanc a souvent la prétention d’émanciper le non blanc, et plus particulièrement les non blanches) a en réalité privé d’une scolarité normale des centaines de jeunes filles et n’a fait qu’aggraver leur exclusion du monde du travail, accroissant ainsi leur dépendance vis-à-vis des hommes de leur foyers. 
    Année après année, c’est l’ensemble du champ politique français qui s’est engouffré dans l’islamophobie la plus crasse, que ce soit par la promulgation de lois et de mesures d’exception réglementant la visibilité religieuse des français.es musulman.e.s dans l’espace public ou par des campagnes racistes infâmes. Tout y est passé, de la manière de se vêtir aux habitudes alimentaires, des pratiques rituelles aux débats ignobles sur la légitimité d’une jeune femme voilée à chanter dans une émission de télévision.
    Dans chacune de ces « affaires », on retrouve des représentants de tous bords, dont les médias bourgeois se font les relais serviles. Manuel Valls, Caroline Fourest, Jean-François Copé, Éric Zemmour, BHL, Finkielkraut, Onfray etc., ont bien plus contribué à l’émergence et la banalisation des discours islamophobes que ne l’ont fait Génération Identitaire ou le GUD. Rappelons qu’Anders Breivik, qui avait également eu la charmante idée de justifier son massacre dans un texte immonde, citait plusieurs fois Finkielkraut, adepte lui aussi de la thèse du grand remplacement. En France, Finkielkraut est producteur sur France culture et académicien.

    Nos élites se targuent souvent du rayonnement intellectuel de la France, force est de constater que celui-ci tient aujourd’hui pour une large part aux élaborations islamophobes de ses « penseurs ». Partout sur les plateaux de télévision et dans les journaux, on déroule le tapis rouge aux discours anti-musulmans sans que cela ne semble jamais choquer personne. Au lendemain des attentats en Nouvelle-Zélande, David Pujadas invite Robert Ménard, raciste notoire et défenseur de la thèse du grand remplacement pour analyser le massacre. Y voir du cynisme serait une erreur. David Pujadas est tout simplement un relai du racisme ambiant : un raciste qui en invite d’autres pour parler d’un acte raciste. L’immense majorité des médias français sont sinon des acteurs, du moins des complices de cette campagne abjecte, qui a été parallèlement menée au sein de l’appareil d’État et de ses appareils idéologiques, progressivement acquis aux discours et pratiques islamophobes.

  • Encore un qui a lu nos grands intellectuels:
    https://actu.orange.fr/monde/un-extremiste-de-droite-tire-dans-deux-mosquees-neo-zeolandaises-49-mort

    Avant de passer à l’action, l’homme, qui se présente comme un blanc de la classe ouvrière aux bas revenus, a publié sur Twitter un « manifeste » raciste de 74 pages intitulé « Le grand remplacement », en référence à une théorie née en France et populaire dans les milieux d’extrême droite selon laquelle les "peuples européens" seraient « remplacés » par des populations non-européennes immigrées.

    • Sinon, se souvenir qu’avant le « Grand remplacement » de Renaud Camus, il y a eu l’« Eurabia » popularisé en Europe par Oriana Fallaci, reprenant le concept de Bat Ye’or. Concept lui-même dérivé de la « dhimmitude », de Bachir Gemayel, auquel le Nouvel obs tendait le crachoir en 1982 à ce sujet.

      Ça donne une nébuleuse reliant l’extrême-droite chrétienne libanaise, les propagandistes d’Israël, l’extrême-droite raciste (souvent antisémite) française et européenne, souvent derrière un alibi laïcard, tout ça dans un univers médiatique européen particulièrement complaisant avec tous ces complotismes islamophobes.

      Et en gros le même « arc » aux États-Unis, où il faut ajouter les fondamentalistes chrétiens, à la fois frénétiquement pro-israéliens et fondamentalement antisémites.

    • Les chrétiens du Liban, la dhimmitude, l’Eurabia, le marxisme culturel propogeant l’islamisation de l’Europe… toutes foutaises déjà présentes dans le « manifeste » de Breivik (2011) :
      https://seenthis.net/messages/28765

      Mais le nouveau « Manifeste » est beaucoup plus au ras des pâquerettes.

      Et en gros rien sur Israël (contrairement au manifeste Breivik), à part une mention :

      Were/are you an anti-semite?

      No. A jew living in israel is no enemy of mine, so long as they do not seek to subvert or harm my people.

    • @reka Puisque tu cites Millet, remarque qu’on est dans le même « arc » (caution intellectuelle et ancien de l’extrême-droite libanaise) :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Millet

      En 2012, il publie chez Pierre-Guillaume de Roux un essai intitulé Langue fantôme, suivi de Éloge littéraire d’Anders Breivik, dans lequel il s’en prend au multiculturalisme et à la perte de repères identitaires à l’origine, selon lui, du geste du tueur norvégien. Frappé par la « perfection formelle » des actes de Breivik, Richard Millet leur prête une « dimension littéraire » qui aurait été mal comprise et mal interprétée par la presse : d’après lui, seule une littérature qui ose s’intéresser à la question du mal est valable à une époque où le divertissement domine, et donc l’insignifiance. Tout en condamnant les actes d’Anders Breivik, Richard Millet affirme qu’il est « sans doute ce que méritait la Norvège et ce qui attend nos sociétés qui ne cessent de s’aveugler » sur « les ravages du multiculturalisme », « l’islamisation de l’Europe » et son renoncement à « l’affirmation de ses racines chrétiennes ». Richard Millet considère Anders Breivik comme « tout à la fois bourreau et victime ». Il assimile ce massacre à un nouveau symptôme de l’échec de la littérature, supplantée par le fusil d’assaut.

      À bonne école :

      Il participe à la guerre du Liban en 1975-1976 en tant que volontaire auprès de la communauté chrétienne, plus particulièrement au sein des Phalanges libanaises.

    • Et ça n’a pas traîné : sur RMC (via Arrêts sur image), Olivier Truchot, Elizabeth Lévy, Gilles-William Goldnadel s’inquiètent que le massacre perpétré par un islamophobe donne une mauvaise image de l’islamophobie.

      Face aux 40 morts de Christchurch, les télé-islamophobes ne désarment pas
      https://www.arretsurimages.net/articles/face-aux-40-morts-de-christchurch-les-tele-islamophobes-ne-desarment

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1106851251306811392/pu/vid/640x360/lxvwcd397Lpmp8WJ.mp4

      Caroline Fourest sur Twitter (via @mona) :
      https://twitter.com/carolinefourest/status/1106509831026999298

      Un terroriste d’extrême droite qui croit au « grand remplacement » n’est pas juste « islamophobe », il n’a pas peur de l’Islam. Il est RACISTE, anti-Musulmans. Il voit tous les Musulmans, et non leur religion, comme une menace. Mal nommer, c’est minimiser. #ChristchurchShooting

      Renaud Camus sur Twitter :
      https://twitter.com/renaudcamus/status/1106870609168994304

      L’attentat de Christ Church est d’abord atroce et criminel, c’est un monstrueux forfait. Très accessoirement, il est aussi imbécile, puisqu’il dessert gravement la cause que (peut-être) il prétend servir, la lutte contre le remplacisme global, crime contre l’humanité du XXIe s.

    • Soyons précis avec Jean-Yves Camus : Breivik citait Finkielkraut et l’Eurabia, le nouveau taré titre « Le grand remplacement », mais ça n’a rien à voir.
      https://www.ladepeche.fr/2019/03/16/on-retrouve-lhypothese-dune-riposte-aux-attaques-islamistes-selon-jean-yve

      Le tueur fait référence à une théorie élaborée par le Français Renaud Camus intitulée le « grand remplacement ». Est-ce une référence pour les extrêmes droites radicales ?

      C’est une théorie en vogue, mais Camus, qui a formulé la théorie du grand remplacement, n’est pas sur la même ligne que le tueur. Quel que soit le caractère contestable des idées de Renaud Camus, il n’a jamais prôné la violence, il ne fait pas référence au nazisme et ne se présente pas comme fasciste. Il est souverainiste, anti-immigration et proche du Siel (Souveraineté Identité et Libertés, extrême droite, NDLR). La théorie du grand remplacement a « fait sa vie » et est arrivée dans les mains de gens pour qui l’action politique est devenue insuffisante et qui ont basculé dans la violence.

    • 24h Pujadas sur Twitter : Guillaume Tabard « joue à de la comptabilité »
      https://twitter.com/24hpujadas/status/1106606907723264005
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1106606702189776897/pu/vid/640x360/L3JsLBliVVfRoNa-.mp4?tag=8

      « On a vécu en France un terrorisme islamiste assez meurtrier, si on veut jouer à de la comptabilité, on n’est pas encore dans l’équilibre. Il ne faut pas s’aventurer sur le terrain du match retour » @GTabard @Le_Figaro

    • Remarquez bien, dans le genre « meurtrier », ce matin je lisais ça : https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/attentats-a-christchurch/attentat-en-nouvelle-zelande-ou-que-j-aille-les-envahisseurs-etaient-la

      Son parcours de radicalisation

      Le tireur décrit les raisons de sa radicalisation en évoquant l’attentat de Stockholm (Suède) en 2017 et sa déception lorsqu’Emmanuel Macron l’emporte face à Marine Le Pen. Mais ce qui le décide à commettre cette attaque, ce sont ses impressions lors d’un voyage en France : "Le déclic final fut l’observation de l’état des villes et villages français. Où que j’aille, les envahisseurs étaient là."

      Charles Martel, sors de ce corps !

      Les médias français ne feraient-ils pas preuve d’une certaine #complaisance vis à vis de la radicalisation d’extrême-droite, des théories du grand remplacement et du suprématisme blanc ? (C’est une question que je n’arrête pas de me poser).

      Vous avez aimé la lepénisation des esprits. Alors passez sans plus attendre à la trumpisation. ---> Trump again punts on white supremacy after New Zealand attacks - CNNPolitics
      https://edition.cnn.com/2019/03/16/politics/donald-trump-new-zealand-white-supremacy-muslims

    • Mais aussi Géraldine Woessner sur Twitter (repéré par @le_bougnoulosophe) – attention, attrape un sac à vomi avant de te lancer :
      https://twitter.com/GeWoessner/status/1107071339016392704

      C’est insupportable. Si les mots on un sens, celui de « théorie » du grand remplacement est particulièrement mal choisi. Petit thread à l’attention des apprentis-combattants de la droite-extrême et des populismes.

      La « théorie du Grand Remplacement » n’est PAS une « théorie » : c’est une PEUR, qui s’appuie sur des éléments concrets, que nous fournissent les pays qui, contrairement à la France, tiennent des statistiques ethniques....

      Le « remplacement » de populations n’a rien de fantasmatique : il est advenu dans maintes villes des USA ou du Canada, où les Latinos sont maintenant majoritaires, et nos grands médias s’en sont fait l’écho : https://t.co/OjbJKtLHgB

      Ce n’est pas un mal : c’est un FAIT. Dicté par la science démographique, avec lequel il faut composer. Il explique en partie l’élection de Donald Trump. Parfois, on sait l’affronter avec sang-froid et pragmatisme. On en débat ouvertement. On discute des politiques à conduire...

      Le fait que des extrêmes aient repris ce concept n’y change rien : JE ne crois PAS qu’un pouvoir « remplaciste » œuvre pour m’imposer un ordre « mondialiste ». Je ne crois PAS à la supériorité d’une race sur une autre. Ma si la pression démographique m’inquiète… #CestGraveDocteur ?

      En France, on ne débat PAS. RIEN. On préfère NIER les taux de natalité plus élevés de populations allogènes, au motif que la République, très forte, serait capable d’intégrer chacun dans son grand creuset laïc et républicain...

      Tant pis si ça ne marche pas.
      On fera semblant que si.
      Et ceux qui ont "peur", parce qu’ils voient les populations changer autour d’eux, qu’ils doutent de la volonté de l’ État d’imposer ses standards, seront vilipendés.
      Votre peur ? « Un fantasme. Une théorie ».

      Cet argumentaire, en plus d’être absurde, est d’une violence inouïe.
      UN sentiment, par définition, ne peut être une « théorie. » Si autant de gens, en France, en GB, en Allemagne, en Hongrie… Sentent leur « identité culturelle » menacée et le disent, QUI sommes-nous...

      ...pour décréter que leur ressenti ne vaut rien ? Ne devrions-nous pas, plutôt, entendre leurs craintes et tâcher d’y répondre ?
      Si nous sommes sûrs que ce risque de « grand Remplacement » est un fantasme, ne devons-nous pas apaiser aves des études basées sur des données fiables ?

      Nous sommes tellement habitués à contempler l’UE marcher sur la tête et s’autodétruire, que nous ne songeons même plus à exiger d’elle qu’elle se dote des instruments de sa survie. Des outils, une recherche, une prospective intelligentes. Des instruments statistiques signifiants.

      A défaut, et vu le niveau du débat, marqué de haines, de rancunes, d’amalgames, je redoute que tout cela finisse dans un bain de sang... Je pèse mes mots.
      Il n’est jamais trop tard pour s’ausculter, pour faire Nation. Je veux savoir QUI sont mes frères...

      Ce qu’ils pensent, ce qu’ils croient, ce qu’ils espèrent.
      Des statistiques ethniques me donneraient l’occasion de partager leurs vues. De comprendre. De connaître.
      Leur absence est un voile, une insulte à l’avenir, terreau de l’outrance. Un blanc-seing pour tous les extrêmes.

      Si on a vraiment besoin d’arguments sur ces histoires d’allogènes qui nous remplacent avec leur taux de natalité de lapin sous Viagra, on a le thread de Jacques Caplat ici :
      https://twitter.com/nourrirlemonde/status/1107282903996743680

    • [ARCHIVE]

      Two sentenced to life imprisonment in hate media trial (2003)
      https://rsf.org/en/news/two-sentenced-life-imprisonment-hate-media-trial

      “We are pleased that this case has finally reached a conclusion despite countless procedural delays and obstacles,” Reporters Without Borders secretary-general Robert Ménard said. “This is the first time that journalists have been sentenced to life imprisonment for incitement to murder and violence in their reports,” he said.

      “We hope these sentences are seen as a warning to the many journalists in Africa and elsewhere who also stir up hate in their writing,” Ménard added. “Even if no country is today in a situation comparable to Rwanda’s at the time of the genocide, these sentences should serve as a call to order to all the publications that constantly flout the most elementary rules of professional ethics and conduct.”

      en français:

      « Nous souhaitons que ces condamnations soient perçues comme un avertissement en direction de nombreux journalistes qui, en Afrique ou ailleurs, attisent, eux aussi, les haines par leurs écrits. Même si aucun pays ne connaît aujourd’hui une situation comparable à celle qui prévalait au moment du génocide rwandais, cette condamnation doit résonner comme un rappel à l’ordre pour toutes les rédactions qui bafouent quotidiennement les règles les plus élémentaires en matière d’éthique et de déontologie professionnelles », a ajouté Ménard.

      https://www.ifex.org/rwanda/2003/12/05/rsf_welcomes_life_sentences_against/fr

    • Hier soir, le Centre Anne Frank a choisi très curieusement de partager un lien vers un article du néoconservateur David Frum expliquant qu’il faut fermer les frontières, « sinon ce sont les fascistes qui le feront » :
      https://twitter.com/annefrankcenter/status/1107383900471521281

      We need compassion and deliberation in our approach to #immigration. #education #humanity ⁦⁦@davidfrum⁩

      avec en référencement cet article :
      https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2019/04/david-frum-how-much-immigration-is-too-much/583252

      If Liberals Won’t Enforce Borders, Fascists Will - We need to make hard decisions now about what will truly benefit current and future Americans - David Frum

      Énorme retour de manivelle, le centre publiait ensuite une série de 10 messages pour tenter d’expliquer qu’il s’agissait seulement d’ouvrir un dialogue. Mais le timing d’un tel référencement (« fermer les frontières sinon les fascistes s’en chargeront », au lendemain du massacre en Nouvelle Zélande) n’est pas expliqué.

      EDIT. Finalement tweet retiré, avec un message posté à la place :
      https://docs.wixstatic.com/ugd/7279dd_c6e89ff1f5f74d269aab5418f1c657e7.pdf
      (et toujours pas d’explication sur le timing d’un tel sujet).

    • Le grand remplacement est en marche et l’absence de LBD est responsable du saccage des Champs-Elysées
      https://www.telerama.fr/television/le-grand-remplacement-est-en-marche-et-labsence-de-lbd-est-responsable-du-s

      Nathalie Saint-Cricq salue une Marine Le Pen “consensuelle”, David Pujadas laisse libre court à Robert Ménard pour soutenir la théorie du grand remplacement, un expert de BFMTV estime que les LBD sont trop dangereux pour les employer ailleurs que “dans les banlieues”… Nous sommes en France, en 2019. Bienvenue à la télé.

  • Je dois avouer que je suis un peu surpris par l’indécence crasse des éditorialistes venant défendre la légitimité de la théorie du grand remplacement au lendemain du massacre de Christchurch. Non pas le fait qu’il y ait des islamophobes en roue libre dans nos médias (ça, dirais-je, on a l’habitude), mais le fait qu’au lendemain d’un massacre aussi horrible, ils viennent se lâcher aussi ouvertement dans leurs émissions et sur leurs flux Twitter, sans même faire semblant d’attendre ne serait-ce qu’une petite période symbolique de respect pour les victimes. Le fait qu’il ne semble y avoir aucune vague d’indignation vertueuse de l’intérieur du système après un tel niveau de dégueulasserie fait partie, également, de l’aspect insupportable de ces interventions (on se souvient, à l’inverse, des interminables commentaires indignés quand tout le monde n’était pas au garde-à-vous après le massacre de Charlie Hebdo) – l’idée qu’on vienne défendre ouvertement la théorie du « Grand remplacement » au lendemain même d’un massacre que l’assassin justifie lui-même par la théorie du « Grand remplacement », ça n’a pas l’air de provoquer une large indignation médiatique.

    Pour le coup, je suis sidéré par cette attitude aussi ouvertement et immédiatement dégueulasse et irrespectueuse.

    Je vais te dire : j’y vois un marqueur de suprématisme blanc, cette façon de cracher à la gueule des « autres » en affichant sciemment son mépris raciste. Une signe des temps typiquement MAGA. Je veux dire que l’affichage du mépris raciste n’est pas un élément secondaire de leur comportement raciste, mais c’est l’élément central de leur communication. Il ne s’agit pas simplement de dire une saloperie raciste (ce qui se fait déjà très bien depuis longtemps dans notre culture), il s’agit désormais de le faire ostensiblement, avec la « fierté blanche » d’un facho bas du front.

    Dans le racisme ambiant usuel, on passe à la télé 7 jour sur 7 pour balancer les phrases codées du genre : « non mais on a bien le droit de critiquer l’islam ». Dans le suprématisme blanc en voie de banalisation, on passe spécifiquement à la télévision au lendemain du massacre d’une cinquantaine de fidèles dans une mosquée pour commenter l’évènement sous l’angle « ça ne doit pas nous interdire de critiquer l’islam et le grand remplacisme ».

  • Le #Syngof (le 1er syndicat des #gynécologues obstétriciens avec plus de 4000 membres) appelle à la grève de l’#IVG !

    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10215182554337813&set=a.1631126818667&type=3&permPage=1

    Voici le courrier envoyé à leurs membres hier.

    Il s’agit d’un appel au #délit d’entrave à l’IVG et au non respect de la #loi sur l’IVG.

    Il est inadmissible que des gynécologues obstétriciens exercent un #chantage aux droits des #femmes et une menace de plus à l’accès à l’IVG, pour défendre des positions corporatrices.

    Le SYNGOF est habitué aux prises de positions hostiles à l’IVG, comme je le détaillais ici : http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2018/09/13/quand-les-representants-des-gynecologues-sont-hostiles-

    Quand l’Ordre des Médecins et la Ministre de la #Santé agiront pour radier de la profession ces gynécologues manifestement hostiles aux femmes ? Quand virera-t-on les #anti-IVG de la profession de gynécologue obstétricien, notamment en abrogeant la clause de conscience spécifique à l’IVG dont ils abusent ?

    https://twitter.com/Marianntoinette/status/1105563859094511616

    • Le Conseil national de l’Ordre des médecins condamne fermement la menace du Syngof de demander à ses adhérents d’arrêter la pratique des IVG.

      L’Ordre des médecins a été alerté via les réseaux sociaux au sujet d’une newsletter du Syndicat national des Gynécologues et Obstétriciens de France, dans laquelle ce syndicat se dit prêt à « donner l’ordre » à ses adhérents « d’arrêter la pratique de l’IVG » si la ministre des Solidarités et de la Santé refusait de les recevoir.

      Le Conseil national de l’Ordre des médecins condamne fermement, au nom de la déontologie, l’expression d’une telle menace mettant en cause les droits des femmes et portant atteinte à l’indépendance des professionnels, qu’aucun conflit avec les autorités ne saurait justifier.

      Quelle que soit les revendications des médecins adhérents au Syngof quant à leur couverture assurantielle, ils ne sauraient à ce seul motif mettre en difficulté des femmes, en se retirant de soins auxquels la loi leur donne accès.

      Menaçant de priver des femmes de l’accès à l’IVG, une telle attitude serait en contravention claire avec les obligations déontologiques. Cela serait un acte inexplicable et injustifiable, aux conséquences potentiellement dramatiques.

      https://www.conseil-national.medecin.fr/node/3160

    • Faudrait pensé à radier ces 4000 gyneco misogynes du Syngof
      Aucune femme ne mérite d’étre soigné par des gens qui mettent la vie des femmes en danger pour se garentire du fric en cas d’erreur médicale.

      A l’origine de la « provocation » du Syngof, la demande que le fonds de garantie de la profession (FAPDS) couvre mieux les praticiens condamnés pour des erreurs médicales. Une quinzaine d’entre eux, condamnés entre 2002 et 2012, sont particulièrement concernés, car le fonds était, à cette époque, plafonné à hauteur de 3 à 6 millions d’euros, pour des condamnations pouvant dépasser 10 à 12 millions d’euros. « On a l’impression que ce fonds est un leurre, car il ne fonctionne pas avec les douze premiers cas », déplore Jean Marty. L’ancien président du Syngof se dit, par ailleurs, « inquiet du bon fonctionnement pour les cas à venir, aucune de la trentaine de demandes déposées depuis 2012 n’ayant été accordées ».

      #feminicie #violence_gynecologique #violence_médicale #misogynie #sexisme

    • Tu sais quoi, ça me fait penser à la drastique interdiction des mutuelles d’entraide pour couvrir les amendes dans les transports (inscrite dans la loi et que tu retrouves dans l’amende qu’on t’a remise, parce qu’aller à un enterrement d’un être cher n’est pas suffisant pour avoir oublié de composter, et si tu es au sol car tu as fait un malaise les voyageurs t’enjambent comme leur a dit de faire le contrôleur, donc on te remet l’amende et c’est bien marqué dessus dans la loi l’entraide coorganisée est interdite si t’avais pas bien compris)

      Mais pour ces pourritures de gynécos du syndicat des misogynes, tout va bien, ils réclament que leurs erreurs médicales soient toujours et encore mieux subventionnées par l’état. Ils sont subventionné·es pour marcher sur la tête ?

      A l’origine de la « provocation » du Syngof, la demande que le fonds de garantie de la profession (FAPDS) couvre mieux les praticiens condamnés pour des erreurs médicales.

      #erreurs_médicales #corporatisme #pourritures #Syngof

    • On peu s’entraider qu’entre dominants @touti
      Du coup je leur ai envoyé un mail fraternel.
      syngof@syngof.fr

      Messieurs Bernard de ROCHAMBEAU, Jean Marty et Yves VERHAEGHE,
      Je vous félicite pour le respect que vous exprimez vis à vis des femmes qui sont vos patientes. Bravo à vous pour cette mise au point de vos priorités et de celles de vos adhérents. Ceux ci ne manquerons pas de vous remercier pour la seconde Tesla qu’ils vont pouvoir s’offrir contre cette prise d’otage des femmes les plus vulnérables. En effet que vaut une grossesse forcée face à l’urgence de rentabiliser les erreurs médicales afin d’enrichir les plus négligeant d’entre vous ? Heureusement, pour vous, la question ne se pose plus ! Vous faites honneur au serrement que vous avez prêter en voulant prolongé les vacances d’hivers de vos épisiotomistes les plus acharnés. Vos actions d’éclat rejaillissant sur toute votre corporation, j’espère qu’elle sera vous en donner la rétribution qui vous reviens. Vous devriez toutefois vous rebaptiser car vous êtes plutôt une organisation mafieuse de bouchers misogynes et engrosseurs de force, qu’un syndicat de médecins.
      Cordialement,

    • Le syngof à supprimer ses e-mail, les deux messages que je leur ai envoyé me sont revenus.

      Pour mémoire voici les propos tenus par Jean Marty au sujet du « point du mari » une mutilation du sexe des femmes qui vise au confort sexuel des hommes hétéro.

      Pour Jean Marty, président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof), le « point du mari », c’est surtout « dans la tête des femmes » que cela se passe. « Vous avez des femmes qui ont été victimes, incontestablement », reconnaît-il. « La chirurgie est du domaine de l’art, on peut penser que certains médecins ont eu l’idée qu’en modifiant un peu leur façon de suturer, ils amélioreraient un peu la sexualité, et ça, ça ne nous choque pas », tente-t-il d’expliquer, soulignant néanmoins le caractère anecdotique, voire fantasmatique de cette pratique.

      « On est dans l’absurde, le fantasme, c’est un sujet qui réveille l’excitation », et dont il ne faudrait pas trop parler – conseil d’accoucheur expérimenté – pour ne pas provoquer un peu plus la somatisation vaginale, ou l’expression physique d’un problème psychique, selon lui très fréquente chez les femmes. « Vous avez aussi des femmes qui sont bien dans la victimologie, qui se retrouvent dans une forme de souffrance parce qu’elles arrivent à susciter l’intérêt », estime-t-il.

      Une théorie qu’il a étayée pendant ses études, en écrivant sa thèse sur la qualité des relations sexuelles après une intervention chirurgicale dans la zone périnéale. Selon ses recherches, le plus souvent, les douleurs ne viennent pas d’un problème anatomique – la flexibilité du vagin s’adapte au fur et à mesure de la reprise des relations sexuelles – mais sont liées à l’acceptation psychologique de sa vie sexuelle. Une sexualité épanouie, ce « n’est pas un cadeau que la nature donne à tout le monde », conclut-il, citant une vieille chanson de Georges Brassens, La Femme s’emmerde en baisant.

      https://www.lemonde.fr/sante/article/2014/04/18/derriere-le-point-du-mari-le-traumatisme-de-l-episiotomie_4403470_1651302.ht

    • Grève des IVG : sanctions réclamées contre les gynécologues
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/greve-des-ivg-sanctions-reclamees-contre-les-gynecologues-20190318

      Une vingtaine de militantes féministes ont envahi aujourd’hui le siège de l’Ordre des médecins pour réclamer des sanctions disciplinaires contre les responsables du syndicat des gynécologues Syngof, qui a brandi la semaine dernière la menace d’une grève des avortements, ont constaté des journalistes de l’AFP.

      Une partie des militantes - et également quelques militants - avaient symboliquement revêtu des blouses blanches, tachées de faux sang, pour dénoncer la « prise en otages » des femmes par le Syngof. « Libérez nos IVG », scandaient les manifestantes, qui portaient des pancartes proclamant « Respecte mes droits, ou gare à toi ! », « Simone n’est plus là mais nous on veille », ou encore « Un conseil, mettez de l’ordre ».

      Le Syngof avait provoqué un tollé mercredi dernier, lorsqu’il avait invité ses 1.600 adhérents à « être prêts à arrêter la pratique des IVG » pour pousser le gouvernement à régler le cas de 15 médecins condamnés à de lourds dommages pour erreur médicale. Le syndicat avait fait machine arrière le lendemain, en affirmant qu’il ne comptait pas « arrêter la pratique » des IVG. Mais son initiative avait suscité de vives réactions, y compris de l’Ordre des médecins qui avait « fermement » condamné une menace « totalement contraire à la déontologie médicale », et pointé les « conséquences potentiellement dramatiques » d’un passage à l’acte. Toutefois, pour les manifestants mobilisés lundi, une telle prise de position ne suffit pas. En plus de condamner, l’ordre des médecins « doit sanctionner les manquements à la déontologie », a dit aux journalistes la militante féministe Anaïs Leleux.

      Selon cette militante, près de 12.000 personnes ont d’ailleurs envoyé un mail à l’Ordre des médecins, via un formulaire en ligne, pour demander « les sanctions qui s’imposent », selon elle, notamment contre le président du Syngof, le Dr Bertrand de Rochambeau, déjà à l’origine d’une vive polémique en septembre lorsqu’il avait assimilé l’IVG à un « homicide ». Après avoir fait irruption de manière un peu mouvementée au siège parisien de l’Ordre des médecins, les manifestants ont eu un temps d’échange dans un couloir avec le secrétaire général de l’Ordre, le Dr Walter Vorhauer. « Vous vous trompez de cible », leur a dit ce responsable. Le communiqué du Syngof « est scandaleux, je ne peux pas vous dire plus ! Vous voulez des sanctions, mais les sanctions, ça ne se décrète pas comme ça », a-t-il ajouté. M. Vorhauer a souligné que le Conseil national de l’Ordre ne pouvait pas « s’auto-saisir », mais qu’il devait respecter les règles en la matière : en l’occurrence, il revient d’abord aux instances départementales de l’Ordre d’examiner d’éventuelles plaintes contre des praticiens.

    • wawawa le beau corporatisme que voila M. Vorhauer
      et donc pour déposer plainte ce sera individuellement et auprès d’une instance départementale pour avoir subi un préjudice personnel de la part d’un praticien nommément accusé et dont il faudra prouver la faute devant l’ordre, qui n’aura aucun mal à débouter les plaignantes dans ce cas là puisque c’est LE syndicat qu’il faudrait pouvoir dissoudre. Le serpent de l’ordre des médecins, vous croyez qu’il a été choisi pour quoi à part se mordre la queue ?

      Il faudrait se procurer pour la publier la liste des gynécologues inscrits au SYNGOF pour lancer le boycott.

    • Droit à l’IVG : Indignons-nous !
      https://egalitaria.fr/2019/03/16/droit-a-livg-indignons-nous

      Puisque des professionnel.lle.s de santé peuvent apparemment exercer leur métier à la carte, et selon leurs desiderata, on attend donc avec impatience la grève des transplantations cardiaques, la grève des prises de sang, la grève des IRM et la grève des consultations de médecins généralistes.

      Mais… OH, attendez ! Ce pourrait-il que le droit des femmes à disposer de leur propre corps soit le cœur même de cette sinistre affaire ? Pourquoi ne pas avoir plutôt réclamé une grève des frottis ou une grève des accouchements ?

      La réponse est simple : parce que l’IVG est encore et toujours le diable des actes médicaux, et qu’il n’est toujours pas considéré comme un droit « comme les autres », un droit « qui va de soi », mais plutôt comme une largesse concédée aux femmes, soumise à conditions et surtout à la bonne volonté de celui ou celle qui le pratique.

      Une ambivalence légitimée par l’existence de la clause de conscience, qui permet aux médecins de refuser de pratiquer une interruption volontaire de grossesse (tout en contribuant à diaboliser cet acte médical pourtant « ordinaire »). N’y a t-il pas là une contradiction dérangeante ? Un droit fondamental peut-il être révoqué par la seule volonté d’un individu ? Par ailleurs, si un.e gynécologue répugne à pratiquer des IVG de par ses « convictions », ne devrait-il/elle pas plutôt se diriger vers l’expertise-comptable ? Il paraît qu’on y fait également de très belles carrières.

      *

      Les mecs – je dis « les mecs » parce qu’il y a apparemment peu de femmes dans votre petit cénacle, ce qui est un peu ironique sachant qu’elles sont les premières concernées… mais vous nous direz quand on sera autorisées à prendre des décisions sur nos propres corps, hein ! –, sachez qu’aucun mot ne pourra jamais exprimer la force et l’intensité de mon mépris. Allez, du balai ! Il est temps que cette médecine de l’ancien monde disparaisse pour laisser enfin place à des professionnel.lle.s de santé dignes et engagé.e.s, qui ont à cœur de soigner et aider les femmes qui en ont besoin, et qui surtout ne voient pas dans leur profession l’opportunité d’occuper une position de pouvoir qui répond à leurs vieux fantasmes merdiques de domination.

      Parce qu’il y en a assez.

      Assez que les hommes aient la mainmise sur les corps des femmes.

      Assez que le droit à l’IVG soit manipulé comme un vulgaire épouvantail. Un droit (durement) acquis n’a pas à être remis en cause, ni soumis à conditions.

      Assez que des professionnels de santé décident des tâches qu’ils veulent bien accomplir dans le cadre de leur travail, comme si celui-ci était à la carte.

      Assez que les femmes subissent jusque dans leur chair la misogynie crasse et la volonté de domination de certains hommes.

      Assez que les décisions qui concernent le corps des femmes soient majoritairement prises par des hommes (âgés et – souvent – réactionnaires, pour ne rien arranger). Cette ingérence est aussi ridicule qu’insupportable.

      Assez que les lieux où s’exerce le pouvoir et où se prennent les décisions ne laissent entrer que les femmes au compte-goutte, alors que celles-ci représentent 52% de la population mondiale.

      Assez.

      A l’heure où j’écris cet article, l’Ordre des médecins a fermement rappelé à l’ordre le Syngof dans un communiqué dénonçant une « contravention claire aux obligations déontologiques » des gynécologues. « Quelles que soient les revendications des médecins adhérents au Syngof quant à leur couverture assurantielle, ils ne sauraient à ce seul motif mettre en difficulté des femmes, en se retirant de soins auxquels la loi leur donne accès », précise-t-il.

      La ministre de la santé Agnès Buzyn a quant à elle dénoncé le « caractère inadmissible de ces menaces ».

      Et s’il n’est pas question de jeter le discrédit sur toute une profession, je ne saurais que trop vous encourager à consulter des sages-femmes, qui sont, rappelons-le, aptes à s’occuper du suivi gynécologique des femmes en bonne santé (dépistage, frottis, information sur la contraception, etc).

      → Une militante du Groupe F, Anaïs Leleux, a également conçu un formulaire qui permet d’envoyer un mail automatique enjoignant l’Ordre des médecins à prendre des mesures vis-à-vis des Dr Marty, de Rochambeau et de la Secrétaire générale du syndicat, Elisabeth Paganelli. À vos claviers !

      Egalitaria (Caroline)

    • Deux communiqués suite aux déclarations du président du Syngof | Entre les lignes entre les mots
      https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/03/14/deux-communiques-suite-aux-declarations-du-president-du

      Communiqué de presse des effronté-es / 13 mars 2019

      Le SYNGOF joue avec la santé et les droits des femmes !

      Les effronté-es sont profondément choquées et indignées par l’action du Syngof, 1er syndicat des gynécologues obstétricien-nes qui compte plus de 1 600 membres. Il les a en effet appelé par courrier à la grève de l’IVG pour obtenir un amendement à la loi Santé auprès des parlementaires.

      On ne joue pas avec les destins des femmes !

      Les femmes ont déjà assez de mal à faire appliquer leur droit à l’avortement dans de bonnes conditions, du fait des nombreuses fermetures de centres d’IVG et des délais légaux pour avorter. Il est inadmissible, irresponsable voire dangereux que des gynécologues obstétricien-nes exercent un tel chantage et prennent en otage les femmes désirant mettre fin à une grossesse.

      Pour les effronté-es, il s’agit bien d’une forme de délit d’entrave organisé à l’IVG !

      On ne peut absolument pas arguer qu’il s’agit ici de faire valoir un droit individuel de chaque praticien-ne à sa clause de conscience. Il s’agit en l’occurrence d’organiser de façon concertée une entrave massive à l’IVG dans le but d’établir un rapport de force politique. La clause de conscience relève du droit de certain-es professionnel-les de ne pas accomplir un acte contraire à leurs convictions pour des raisons éthiques. Ce n’est absolument pas le cas ici, puisque ce droit est instrumentalisé pour empêcher de façon massive d’accéder à l’IVG afin de négocier quelque chose qui n’a rien à voir auprès du pouvoir.

      Nous dénonçons plus globalement l’attitude de ce syndicat dont le Président, M. Bertrand de Rochembaud déclarait encore, en septembre 2018 : « Les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous ne sommes pas là pour retirer des vies », provoquant un tollé bien mérité.

      Les effronté-es appellent la Ministre de la Santé Agnès Buzyn à condamner sans équivoque l’organisation coupable de telles actions dont les conséquences peuvent être désastreuses pour les femmes concernées. Nous réclamons aussi l’abrogation de la clause de conscience spécifique à l’IVG qui n’a aucun sens ni aucune utilité, puisqu’il existe déjà une clause de conscience générale qui ne stigmatise pas spécifiquement la pratique d’un avortement !

      Contact presse : Fatima Benomar : 06 75 86 61 31

      Le Syngoff multiplie les provocations

      Communiqué de presse du
      Collectif National pour les Droits des Femmes

      Le principal syndicat des gynécologues est contre l’avortement.

      Son président, Bertrand de Rochambeau, l’avait déjà exprimé le 28 septembre dernier en déclarant : « Les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous ne sommes pas là pour retirer des vies ». Et il arrête de pratiquer des avortements….

      Mais voilà que ce même syndicat récidive aujourd’hui en menaçant d’appeler ses adhérent.e.s à ne plus pratiquer d’IVG s’il n’est pas reçu par la ministre de la santé sur une revendication concernant une assurance.

      Le Syngoff manie avec brio la provocation. Il sait pertinemment qu’il est possible à un médecin de refuser de pratiquer l’avortement, la clause de conscience spécifique en matière d’avortement l’y autorise (Article L2212-8 du Code de la Santé Publique). Il sait aussi que le délit d’entrave à l’avortement ne s’applique pas puisqu’il concerne l’obstruction de l’accès aux centres pratiquant l’IVG, les pressions exercées sur les femmes voulant avorter, les fausses informations sur l’IVG dispensées par voie électronique.

      Le Syngoff sait très bien qu’il va provoquer un tollé général et c’est ce qu’il recherche. Mais est-il normal qu’en 2019 le principal syndicat des gynécologues en France soit ainsi opposé à l’avortement ? Ne serait-il pas temps que ses adhérent-e-s le désertent afin de marquer leur franche opposition à des positions sentant autant la France rance et la réaction ? Et que la clause de conscience spécifique concernant l’avortement soit enfin abrogée ?

    • Merci @odilon, et pour que cette liste de la honte ne se perde pas, je la recopie ici. Que les gynécologues qui se désolidarisent de ce syndicat misogyne et criminel n’hésitent pas à le signaler ici même, je me ferai un plaisir de retirer leur nom. En attendant que les sœurs évitent de prendre rendez-vous avec les personnes suivantes :

      https://syngof.fr/le-syngof/les-delegues-regionaux

      ♦ AUVERGNE – RHÔNE-ALPES

      Docteur Jean-Valère DEFFARGES
      Clinique de la Châtaigneraie – 63110 BEAUMONT

      Docteur Jean-Michel DREYFUS
      25 rue Garibaldi – LYON

      Docteur Emmanuel PEIGNÉ
      Polyclinique du Beaujolais – 69400 – ARNAS
      ♦ BOURGOGNE – FRANCHE COMTÉ

      Docteur Philippe MIRONNEAU
      16 cours du Général de Gaulle – 21000 DIJON
      ♦ BRETAGNE

      Docteur Catherine GUERIN
      13 boulevard des Rochers – 35500 VITRÉ

      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE
      Centre Hospitalier de St Malo – 35400 ST MALO

      Docteur Jacques RIVOALLAN
      6 rue Saint Marc – 29000 QUIMPER
      ♦ CENTRE – VAL DE LOIRE

      Docteur Gérard LONLAS
      6 rue du Brésil – 45000 ORLEANS

      Docteur Elisabeth PAGANELLI
      54 rue Louis Bézard- 37540 SAINT CYR SUR LOIRE
      ♦ CORSE

      Docteur Harold JELEN
      Polyclinique la résidence – 20200 BASTIA
      ♦ GRAND EST

      Docteur Georges-Fabrice BLUM
      10 rue du Rhône – 68100 MULHOUSE

      Docteur Marc BOHL
      1-3 avenue Carnot – 54130 SAINT MAX
      ♦ HAUTS DE FRANCE

      Docteur François BOYER de LATOUR
      1 boulevard Schweitzer – 02100 SAINT QUENTIN

      Docteur Benoit GARRIOT
      7 rue J J Bernard – 60200 COMPIEGNE
      ♦ ILE-DE-FRANCE

      Docteur Mireille BONNEAU
      2 boulevard du Roy – 93320 LES PAVILLONS SOUS BOIS

      Docteur Jean-Alain CACAULT
      71 boulevard Commandant Charcot – 92200 NEUILLY/SEINE

      Docteur Olivier CAMAGNA
      1 rue Velpeau – 92160 ANTONY

      Docteur Franklin DARMON
      18 rue des Remises – 94100 ST MAUR DES FOSSÉS

      Docteur Pascal de BIEVRE
      Centre Hospitalier – 77100 MEAUX

      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      Hôpital Privé Marne Chantereine – 77177 BROU sur CHANTEREINE

      Docteur Arnaud GRISEY
      21 rue de Moxouris – 78150 LE CHESNAY

      Docteur Nelly HOMASSON
      5 Ter rue de la Bergère – 94550 CHEVILLY-LARUE

      Docteur Joëlle ROBION
      11 Quai Alsace Lorraine – 77000 MELUN
      ♦ NORMANDIE

      Docteur Béatrice GUIGUES
      2 bis av. du Canada – 14000 CAEN
      ♦ NOUVELLE AQUITAINE

      Docteur Marianne COICAUD
      45 bd George V – 33000 BORDEAUX

      Docteur Antoine GRAVIER
      Clinique Saint Germain – 19100 BRIVE

      Professeur Jacques HOROVITZ
      Hôpital Pellegrin – 33076 BORDEAUX

      Docteur Jean-Pierre LAPLACE
      Maternité Bordeaux Nord – 33300 BORDEAUX
      ♦ OCCITANIE

      Docteur Regis DENJEAN
      Centre Gynécologie Obstétrique des Tuileries – 34500 BEZIERS

      Docteur Jacques FAIDHERBE
      CHU Arnaud de Villeneuve – 34090 MONTPELLIER

      Docteur Jean MARTY
      Clinique Claude Bernard – 81000 ALBI

      Docteur Olivier THIEBAUGEORGES
      Clinique Sarrus Teinturiers – 31000 TOULOUSE
      ♦ OUTRE-MER

      Docteur Bernard SEGUY
      CMCK av. L. Heder – 97387 KOUROU
      ♦ PAYS-DE-LOIRE

      Docteur Olivier TEFFAUD
      Polyclinique de l’Atlantique – 44819 SAINT-HERBLAIN
      ♦ PACA

      Docteur Jean-Marc BASTIAN
      Polyclinique Saint Jean – 06800 CAGNES SUR MER

      Docteur Philippe GERAUDIE
      26 Boulevard Dubouchage – 06000 NICE

      Docteur Alexandre LAZARD
      6 rue Rocca – 13008 MARSEILLE

      Docteur Daniel LEGRAND
      Clinique Santa Maria – 06000 NICE

      https://syngof.fr/le-syngof/les-membres-du-ca

      Docteur Jean Marc BASTIAN
      VENCE
      Docteur Georges-Fabrice BLUM
      MULHOUSE
      Docteur Marc BOHL
      SAINT MAX
      Docteur Mireille BONNEAU
      LES PAVILLONS SOUS BOIS
      Docteur François-Xavier BOYER de LATOUR
      SAINT QUENTIN
      Docteur Jean-Alain CACAULT
      NEUILLY
      Docteur Olivier CAMAGNA
      ANTONY
      Docteur Franklin DARMON
      SAINT MAUR DES FOSSES
      Docteur Pascal DE BIEVRE
      MEAUX
      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      BROU sur CHANTEREINE
      Docteur Jean-Valère DEFFARGES
      CLERMONT-FERRAND
      Docteur Régis DENJEAN
      BEZIERS
      Docteur Jean-Michel DREYFUS
      LYON
      Docteur Jacques FAIDHERBE
      MONTPELLIER
      Docteur Antoine GRAVIER
      BRIVE
      Docteur Arnaud GRISEY
      PARIS
      Docteur Catherine GUERIN
      VITRÉ
      Docteur Béatrice GUIGUES
      CAEN
      Docteur Nelly HOMASSON
      PARIS
      Docteur Jacques HOROVITZ
      BORDEAUX
      Docteur Harold JELEN
      BASTIA
      Docteur Jean-Pierre LAPLACE
      BORDEAUX
      Docteur Alexandre LAZARD
      MARSEILLE
      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE
      SAINT MALO
      Docteur Daniel LEGRAND
      NICE
      Docteur Gérard LONLAS
      ORLEANS
      Docteur Jean MARTY
      ALBI
      Docteur Philippe MIRONNEAU
      DIJON
      Docteur Elisabeth PAGANELLI
      TOURS
      Docteur Emmanuel PEIGNÉ
      ARNAS
      Docteur Jacques RIVOALLAN
      QUIMPER
      Docteur Joëlle ROBION
      MELUN
      Docteur Olivier TEFFAUD
      SAINT HERBLAIN
      Docteur Olivier THIEBAUGEORGES
      TOULOUSE

      Membres du Bureau
      https://syngof.fr/le-syngof/administrateurs

      ♦ Président
      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      06 48 20 16 77

      ♦ Présidents d’honneur
      Professeur Jean-Robert GIRAUD
      Docteur Guy-Marie COUSIN
      Docteur Marc-Alain ROZAN

      ♦ Vice-Présidents

      Pôle GYN OBS

      Docteur François BOYER DE LATOUR

      Docteur Jean-Pierre LAPLACE

      Pôle GYN MED

      Docteur Catherine GUERIN

      Docteur Nelly HOMASSON

      Pôle Praticien Hospitalier

      Docteur Jacques FAIDHERBE

      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE

      ♦ Secrétaire Générale
      Docteur Elisabeth PAGANELLI

      ♦ Secrétaire Général Adjoint
      Docteur Jacques RIVOALLAN

      ♦ Trésorier
      Docteur Antoine GRAVIER

    • @touti

      Il faudrait se procurer pour la publier la liste des gynécologues inscrits au SYNGOF pour lancer le boycott.

      C’est probablement illégale de publié une telle liste. Ces gynecos-obstericiens sont probablement les plus nuisibles de la corporation. Ca fait des années que les positions de ce syndicat sont les plus réactionnaires et y adhéré en 2019 c’est un choix qui indique qu’on a un interet supérieur pour le fric qu’on peu tiré d’épisiotomies à la chaines et de pratiques médicales dangereuses que pour l’intégrité physique et morale de ses patientes. Plutôt que d’avoir une liste, ou d’attendre que l’Ordre se bouge les prostates, un courrier à des gynecos au hasard (mais surtout les hommes vu que ce syndicat est largement masculinisé), pour leur dire que si ils sont au syngof ils sont complices de chantage, et de racket.

    • @mad_meg j’attends de me faire mettre en prison si c’est illégal, je vous préviendrai, pour le moment quand une liste a été publiée elle est légalement recopiable, je n’ai rien inventé et j’en ai assez des maltraitances médicales, c’est à eux d’avoir peur maintenant. [EDIT] Ok avec toi @mad_meg je retire le lien vers la page des témoignages hallucinants de patientes sur une gyneco, ce site est fourni pour éviter les gynécos maltraitants grâce aux témoignages nombreux : https://www.choisirunmedecin.com

      #boycott_des_maltraitances

    • Le 11 septembre dernier le président du Syndicat des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof), un certain Bertrand de Rochambeau, s’est permis de qualifier l’avortement d’homicide. Dans cette intervention il résume à lui seul, les pires extrémismes et intégrismes. Il étale sa conception violente, machiste et dominatrice de la santé des femmes.

      Les plus anciennes se souviennent des huées, des insultes et des calomnies dont Madame Simone Veil, qui savait la valeur de la vie, avait fait l’objet au sein de l’hémicycle lors de la présentation de sa loi autorisant l’IVG en France.

      La bataille de l’avortement est loin d’être terminée de par le monde comme en France. En Irlande ça avance, en Espagne ça recule, reste que sur notre planète toutes les 9 minutes, une femme meurt d’un avortement clandestin. Un féminicide ?

      Devant un individu pareil, j’en viendrais presque à regretter le temps où les IVG se pratiquaient clandestinement et en toute sécurité dans une atmosphère d’une grande humanité. Il est grand temps que les femmes reprennent en main la façon dont elles veulent aimer et donner naissance ou non à des enfants. La décision d’avorter doit appartenir à la femme, et aucune d’elle ne doit subir de pressions.

      Dernière minute : le pape François a comparé ce mercredi 10 octobre l’avortement au recours à un « tueur à gages ». Président du Syngof et Pape même combat contre la moitié de la population mondiale…

      https://pratiques.fr/Avortement