• L’école des loisirs et les mystères de la vie…
    https://lesvendredisintellos.com/2016/11/08/lecole-des-loisirs-et-les-mysteres-de-la-vie

    « Chère École des Loisirs, Je commence par vous dire que je suis usuellement fan de vos livres et publications qui représentent l’essentiel des lectures de mon fils, qui est « abonné » (à la réception d’un livre par mois) et à qui nous achetons en plus d’autres livres de cette édition. Ayant reçu dans notre dernier envoi le catalogue, je l’ouvre avec plaisir. Un livret central attire mon attention. C’est un extrait au format réduit d’un livre « Le mystère de la vie » de Jan Paul Schutten et Floor Rieder (traduit du Neerlandais). Ce livre prétend présenter, avec humour et illustrations le mystère de la vie depuis les premières cellules jusqu’aux gènes que nous transmettons en passant par l’évolution. Excellente idée ! Comme il y a des extraits sous forme de ce petit livret, je lis…et je n’en reviens pas… (...)

  • Pourquoi est-il urgent d’inventer les toilettes du futur ?
    http://www.lemonde.fr/science-ca-tourne/video/2016/11/18/pourquoi-est-il-urgent-d-inventer-les-toilettes-du-futur_5033844_4987831.htm

    A chaque fois que l’on tire la chasse, ce sont près de neuf litres d’eau potable qui partent. Chaque année, dans les foyers français, 20 % de l’eau du robinet terminent au fond de la cuvette.

    A ce gaspillage écologique s’ajoute la crise sanitaire : près d’un humain sur trois n’a pas accès à des toilettes décentes. Les excréments ainsi relâchés en pleine nature entraînent, entre autres, la propagation de nombreuses maladies.

    Il y a donc de grands enjeux autour du petit coin. « Science ça tourne » fait le point sur les solutions à méditer pour inventer les toilettes du futur.

    cc @fil

    #toilettes #eau #santé

  • Les #accidents_du_travail explosent dans l’aide aux soins et à la personne Un secteur aux marges du droit du travail
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=6067

    Comme le pointe le rapport de la caisse d’assurance maladie (CNAM), les accidents du travail augmentent à nouveau en France après quelques années de baisse. 621 111 personnes ont été […]

    #Abus_patronaux #Analyses #Nos_enquêtes #Santé_au_travail #aide-à-domicile ;_conditions_de_travail ;_personnes_âgées #inspection_du_travail

    • De manière globale, et en forçant un peu le trait, on peut dire que le droit du travail est calibré pour des situations de travail plutôt de type « industriel », c’est-à-dire que la réglementation suppose implicitement l’existence d’une unité de lieu, de temps, de collectivité de travail. Evidemment, dans le cas des services à la personne, c’est la dispersion – géographique, temporelle et organisationnelle – qui est la règle. De plus, le vocabulaire du droit du travail lui-même est marqué par cette logique industrielle. Par exemple, on parle de « port de charge » et de « manutentions manuelles ». Indéniablement, il y a port de charge et manutention lorsque l’on aide une personne âgée à passer de son fauteuil à son lit ou lorsqu’on l’aide à se relever après une chute. Mais, la « charge » en question n’est pas – ou pas seulement – un poids inerte, une « charge-objet », comme le serait une caisse de légumes ou un bloc de béton. C’est également une « charge-sujet », potentiellement sensible au toucher, qui peut opposer (parfois légitimement) une résistance à la manipulation. Il faut donc trouver une méthode d’application de la réglementation tenant compte de ces caractéristiques particulières. Car la réglementation reste pertinente et doit être appliquée. La Sécurité Sociale a publiée récemment, en octobre 2012, une recommandation (R. 471) sur la Prévention des Troubles Musculo-Squelettiques dans les activités d’aide et de soins en établissement (comme les maisons de retraite) qui, précisément, prend en compte le fait qu’on a affaire à une « charge vivante ». Les préconisations qui sont faites – et qui ont un caractère potentiellement contraignant – sont intéressantes et visent à améliorer concrètement les conditions de travail. Mais il y a loin de la recommandation à la mise en œuvre pratique, à son appropriation, sur le terrain par les structures employeuses des « services à la personne ».

  • “Les enfants volés d’Angleterre”, une saisissante enquête à suivre sur France 5

    http://television.telerama.fr/television/les-enfants-voles-d-angleterre-une-saisissante-enquete-a-suivre-

    Tout découle du Children act, une loi adoptée en 1989 par Margaret Thatcher, qui donne la possibilité aux services sociaux de retirer leur(s) enfant(s) à des couples soupçonnés de maltraitance ou de maltraitance future. Ces décisions touchent aussi bien des familles établies, dont les enfants semblent présenter des signes de maltraitance psychologique, physique ou émotionnelle, que des couples en attente d’enfant, qui « risqueraient » d’être de mauvais parents car trop pauvres, trop malades, trop fragiles…

    C’est le cas de Nicky et Mark Webster, dont les trois enfants leur ont été retirés après qu’ils ont été jugés coupables des fractures découvertes sur leur fils cadet, emmené à l’hôpital pour tout autre chose. La culpabilité des Webster prononcée, les trois enfants ont aussitôt été déclarés adoptables. De manière irrévocable, puisqu’en Angleterre, c’est le régime de l’adoption plénière qui s’applique, rompant tout lien entre un enfant et ses parents biologiques. Les Webster ont réussi à prouver par eux-mêmes, après plusieurs années de lutte, que la fracture était en réalité due au scorbut. Ils ont été innocentés, mais ne récupéreront jamais leur progéniture. « Les parents victimes de ces retraits ont interdiction de voir leurs enfants, ou de prononcer leur prénom. Ils ne peuvent créer aucun lien, ce qui empêche tout processus psychologique de construction de l’histoire de ces enfants… au nom de leur protection », commente Pierre Chassagnieux.

    Derrière le Children act, se lit l’hypothèse que faire adopter des enfants précaires par une famille plus aisée va résorber la pauvreté. « C’est une forme d’eugénisme social », conclut Stéphanie Thomas. Une politique qui entérine l’idée fataliste qu’un enfant né au sein d’un foyer pauvre ne pourra pas s’en sortir. Qui exclut, aussi, toute idée de seconde chance. « Le cas de Claire et Colin illustre la différence entre les approches sociales française et anglaise, juge Eric Colomer. Si Claire tombait enceinte en France, les services sociaux se diraient qu’il faut soutenir cette famille, qu’elle est fragile, et l’accompagnerait. Les services sociaux anglais se disent « Oula ! elle est enceinte celle-là ? »

    La méfiance envers les plus démunis se combine à une exigence de rentabilité insensée, qui met les services publics anglais sous une folle pression. En 2000, les travaillistes ont imposé des quotas d’adoption aux autorités locales chargées de la protection de l’enfance. L’Etat sanctionne depuis 2008 le budget de celles qui ne les remplissent pas. « Au départ, rappelle Eric Colomer, le système ne prévoyait pas le placement en familles d’accueil ou en foyers, mais l’adoption des enfants retirés à leurs parents. Mais les Anglais n’y arrivent plus, tant les cas sont nombreux. Les placements provisoires coûtent 2,8 milliards d’euros par an à l’Etat. La priorité est de faire adopter tous ces enfants en attente, qui lui coûtent une fortune. » Tandis que le retrait et l’adoption plénière sont encouragés, la justice ne dispose que de vingt-six semaines pour enquêter et se prononcer sur la culpabilité des parents. Le tout sans aucune obligation de contre-expertise… « Le soupçon étant inscrit dans la loi, il suffit : pourquoi faudrait-il avancer des preuves ? », souligne Eric Colomer.

  • Glenn Greenwald: Trump will have vast powers. He can thank Democrats for them. - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/posteverything/wp/2016/11/11/glenn-greenwald-trump-will-have-vast-powers-he-can-thank-democrats-f

    Obama’s approach to executive power flipped so quickly and diametrically that it is impossible to say if he ever believed his campaign-era professions of restraint. As early as May 2009, Jack Goldsmith, a Justice Department official under George W. Bush, celebrated Obama’s abandonment of his promises to rein in these authorities, writing that “the new administration has copied most of the Bush program, has expanded some of it, and has narrowed only a bit.” He added that the “Obama practices will be much closer to late Bush practices than almost anyone expected in January 2009.”

    By putting a prettier liberal face on these policies, and transforming them from a symbol of GOP radicalism into one of bipartisan security consensus, the president entrenched them as permanent fixtures of the American presidency. As Goldsmith put it, Obama’s actions were “designed to fortify the bulk of the Bush program for the long-run.”

  • Laurence Rossignol huée à l’Assemblée alors qu’elle dénonce les inégalités hommes-femmes
    http://www.bfmtv.com/politique/laurence-rossignol-huee-a-l-assemblee-alors-qu-elle-denonce-les-inegalites-ho

    https://www.youtube.com/watch?v=CFmPnfR01kc

    A l’Assemblée ce mardi, Laurence Rossignol est revenue sur les inégalités de salaires entre hommes et femmes, dénoncées la veille autour de l’heure symbolique de 16h34. Alors qu’elle s’exprimait, des députés ont commencé à huer la ministre, forçant Claude Bartolone à intervenir pour faire revenir le calme

    • Assemblée nationale ~ Première séance du mardi 08 novembre 2016
      http://www.assemblee-nationale.fr/14/cri/2016-2017/20170038.asp#P891646

      M. le président. La parole est à Mme Catherine Coutelle, pour le groupe socialiste, écologiste et républicain.

      Mme Catherine Coutelle. Madame la ministre chargée des droits des femmes, hier, 7 novembre, à l’appel d’un collectif, de nombreuses femmes dans tous les métiers se sont arrêtées de travailler à seize heures trente-quatre pour signifier qu’elles n’étaient plus payées jusqu’à la fin de l’année par rapport aux hommes.

      Si le taux d’emploi des femmes continue à progresser en France, l’écart entre les hommes et les femmes tous salaires confondus est de 27 %. Ce chiffre recouvre toutefois des réalités très différentes. Il est de 27 % si l’on compare tous les emplois, en incluant les temps partiels, qui sont majoritairement occupés par les femmes. Il est de 19 % si l’on compare les salaires à temps plein. Les femmes ont des qualifications moindres, des métiers peu reconnus, occupent des postes moins rémunérés et s’arrêtent plus dans leur carrière. Enfin, à formation et compétences égales, il reste un écart de 10 % que rien ne peut expliquer.

      À travail égal, salaire égal : cela figure dans la loi. La loi pour l’égalité a presque quarante ans ! Comme l’incitation ne suffit plus, notre gouvernement et notre majorité ont accéléré le pas. Najat Vallaud-Belkacem a pris un décret dès 2012 pour sanctionner les entreprises. Les temps partiels, sauf dérogation des partenaires sociaux, ne peuvent être de moins de vingt-quatre heures. Les trimestres nouveaux sont comptés pour les retraites. Les négociations salariales doivent obligatoirement comporter un volet égalité.

      Mais la loi ne suffira pas. C’est une question de société, de mentalité, depuis l’orientation des filles jusqu’aux stéréotypes qui ferment leur carrière. Tant que les femmes devront assurer la double, voire la triple journée, les inégalités professionnelles perdureront.

      Madame la ministre, c’est un combat de tous les jours, un investissement à long terme, et pas seulement un sujet que l’on découvre au moment des campagnes électorales, comme les propos certains candidats de droite le laissent supposer. Pouvez-vous nous indiquer quelles sont les actions du Gouvernement pour faire reculer encore et toujours ces inégalités de manière durable ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain.)

      M. le président. La parole est à Mme la ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes.

      Mme Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes. En effet, madame la présidente Catherine Coutelle, selon les enquêtes, les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes sont de 19 à 25 %. Plus de trente ans après la loi Roudy, ces chiffres sont insupportables, inacceptables.

      Il faut comprendre quelles sont les causes de ces écarts.

      D’abord le temps partiel, spécifique aux femmes, qui ampute salaire et retraite par la suite.

      Ensuite, les femmes et les hommes n’occupent pas les mêmes métiers. Les compétences des femmes sont souvent bien moins rémunérées que celles des hommes. Par exemple, soulever des malades ou des personnes âgées est bien moins rémunéré que de soulever des sacs de ciment. Et pourtant, la charge est la même. (Vives exclamations sur les bancs du groupe Les Républicains.)

      Enfin, les femmes sont moins promues que les hommes, et plus l’on monte dans la fonction d’encadrement, moins les femmes sont présentes. (Tumulte persistant sur les bancs du groupe Les Républicains.)

      M. le président. S’il vous plaît, mes chers collègues ! Rien ne justifie ce genre de réaction !

      Mme Laurence Rossignol, ministre. À poste égal, l’écart moyen est de 10 %, comme vous l’avez indiqué. La maternité continue de défavoriser les femmes et de les pénaliser dans leur vie professionnelle.

      Depuis 2012, nous nous sommes attachés à agir sur toutes les causes de ces inégalités. (Plusieurs députés du groupe Les Républicains continuent de s’exclamer.)

      M. le président. S’il vous plaît !

      Mme Laurence Rossignol, ministre. La loi de 2013 a instauré le principe d’une durée minimale de travail de vingt-quatre heures hebdomadaires. Pour lutter contre les ségrégations des métiers, le Gouvernement a mis en place en 2015 un plan au long cours sur la mixité, que nous compléterons prochainement par un plan interministériel déjà présenté et par un plan spécifique pour les métiers du numérique. Enfin, nous avons ouvert 70 000 nouvelles places de crèche pour permettre aux mères de famille de travailler.

      La lutte contre les stéréotypes de genre est un élément essentiel de la mixité des métiers et de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. La même démarche est engagée dans la fonction publique. Mme Dombre Coste remettra prochainement un rapport parlementaire consacré à ce sujet.

      M. Philippe Meunier. Rien sur les sacs de ciment ?

      Mme Laurence Rossignol, ministre. Vous le voyez, la détermination du Gouvernement est sans faille. L’égalité entre les femmes et les hommes l’exige. Bien sûr, il existe des entreprises vertueuses et nous devons les encourager. Les autres doivent être sanctionnées. Il faut aussi que les partenaires sociaux fassent de ce sujet un sujet prioritaire, et ce au plus haut niveau. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe socialiste, écologiste et républicain.)

      Philippe Meunier est député (LR) de la 13è circonscription du Rhône (Décines, Meyzieu, Saint-Priest (partie)) et Secrétaire de la commission de la défense nationale et des forces armées. D’après nosdeputes.fr, son champ lexical (sur 12 mois) comprend les mots suivants :
      militaire ,
      puis, client, débris, missile, port, Volvo
      Volvo est l’actionnaire principal de Renault Trucks situé à cheval sur Vénissieux et Saint-Priest, le siège social étant à Saint-Priest.
      https://www.nosdeputes.fr/philippe-meunier

  • Important : en avril 2015, la stratégie des Démocrates est de promouvoir un épouvantail extrémiste à droite pour obtenir la victoire finale de Clinton :
    https://wikileaks.org/podesta-emails//fileid/1120/251

    expédié dans ce mail :
    https://wikileaks.org/podesta-emails/emailid/1120

    This memo is intended to outline the strategy and goals a potential Hillary Clinton presidential campaign would have regarding the 2016 Republican presidential field. Clearly most of what is contained in this memo is work the DNC is already doing. This exercise is intended to put those ideas to paper.

    Our Goals & Strategy

    Our hope is that the goal of a potential HRC campaign and the DNC would be one-in-the-same: to make whomever the Republicans nominate unpalatable to a majority of the electorate. We have outlined three strategies to obtain our goal:

    1) Force all Republican candidates to lock themselves into extreme conservative positions that will hurt them in a general election;

    2) Undermine any credibility/trust Republican presidential candidates have to make inroads to our coalition or independents;

    3) Muddy the waters on any potential attack lodged against HRC.

    Operationalizing the Strategy

    Pied Piper Candidates

    There are two ways to approach the strategies mentioned above. The first is to use the field as a whole to inflict damage on itself similar to what happened to Mitt Romney in 2012. The variety of candidates is a positive here, and many of the lesser known can serve as a cudgel to move the more established candidates further to the right. In this scenario, we don’t want to marginalize the more extreme candidates, but make them more “Pied Piper” candidates who actually represent the mainstream of the Republican Party. Pied Piper candidates include, but aren’t limited to:

    • Ted Cruz
    • Donald Trump
    • Ben Carson

    We need to be elevating the Pied Piper candidates so that they are leaders of the pack and tell the press to them seriously.

    • Il me semble que la seule chose que ça illustre, c’est le très banal plantage des sondages et des grands médias, qui donnent vainqueur le camp du beau et du bon gagnant depuis des semaines, et le maintiennent au début de la nuit, et qui se retrouve progressivement confrontés aux résultats pour-de-vrai qui arrivent au fur et à mesure.

      L’inversion des courbes, il me semble que c’est le passage des « probabilités » basées sur les sondages et l’aveuglement des grands médias, aux résultats pratiques du vote.

      « Le mur de la réalité »…

    • Un édito du NY Times qui évoque d’ailleurs ce moment : News Media Yet Again Misreads America’s Complex Pulse
      http://www.nytimes.com/2016/11/09/business/media/media-trump-clinton.html

      That more or less comported with The New York Times’s Upshot projection early Tuesday evening that Mrs. Clinton was an 84 percent favorite to win the presidency.

      Then came a profound shift, as mainstream media organizations scrambled to catch the bus that had just run them over. By 10:30 p.m., the Upshot projection had switched around, remarkably, to 93 percent in favor of Mr. Trump.

      […]

      John King of CNN proclaimed to his huge election night audience that during the previous couple of weeks, “We were not having a reality-based conversation” given the map he had before him, showing Mr. Trump with a clear opportunity to reach the White House.

      That was an extraordinary admission; if the news media failed to present a reality-based political scenario, then it failed in performing its most fundamental function.

  • Très intéressant : en ce moment circule beaucoup le tableau des sondages « sortie des urnes » de CNN, généralement utilisé pour dire que, contrairement à l’idée générale, ce ne sont pas les pauvres qui ont voté Trump, mais les riches (façon de réintroduire le fait que ce seraient la xénophobie, le racisme et le sexisme les moteurs premiers du vote) :
    http://edition.cnn.com/election/results/exit-polls/national/president

    La difficulté, c’est que c’est d’un intérêt pratique assez limité pour expliquer l’alternance politique. Ce qui est intéressant, c’est de savoir quelle est la part de l’électorat qui est passée du vote Démocrate au vote Républicain (ou quelle part n’a pas voté, et quelle part s’est mobilisée). Et pour cela, la représentation que fait le New York Times est assez spectaculaire :
    http://www.nytimes.com/interactive/2016/11/08/us/elections/how-trump-pushed-the-election-map-to-the-right.html

    Et là, ça réintroduit bien la théorie de la « rust belt ».

    Si on reprend un sondage sortie des urnes de 2012, on avait ceci :
    http://elections.nytimes.com/2012/results/president/exit-polls

    En 2012, 63% des électeurs en dessous de 30.000$ annuels ont voté Obama ; et seulement 53% pour Clinton aujourd’hui. Pour la tranche 30.000 à 50.000, on passe de 57% à 51%. (On pourrait remarquer qu’il y a aussi une baisse du vote républicain dans les tranches supérieures, mais de quelques points seulement.)

  • Juppé veut imposer des attouchements non consentis aux femmes - Sous les jupes des filles
    http://sous-les-jupes-des-filles.tumblr.com/post/152706080364/jupp%C3%A9-veut-imposer-des-attouchements-non-cons

    Dans votre beau programme pour 2017, vous prévoyez de créer un « délit d’entrave à la laïcité » pour toute patiente refusant de se faire examiner par un médecin du sexe opposé.

    Cher Alain Juppé, je fais parti de ces femmes qui refusent d’être examinées par des médecins du sexe opposé.

    Laissez moi vous expliquer. J’ai eu deux enfants, un cancer du col de l’utérus, et j’ai du subir autant de toucher vaginaux que vous avez pris de café en moins de 5 ans.
    Et comme la majorité des femmes, j’ai subi des violences médicales, des examens brutaux, des touchers vaginaux non consentis, des remarques stigmatisantes sur ma sexualité, des remarques paternalistes, des « oh arrêtez de gémir, voyons, vous avez l’habitude maintenant », ou encore « vous avez mal ? changez de savon… » ou bien « le cancer est revenu, bon, j’imagine que c’est parce que vous avez eu beaucoup de rapports non protégés hein ? » dis le médecin qui n’y connait absolument rien en cancer du col de l’utérus mais qui manifestement a bien du fantasmer sur ma vie sexuelle….

    Donc oui, j’en suis arrivée à un point où je refuse qu’un homme me touche, et si l’on me force à subir un examen gynécologique sans mon consentement… vous savez ce que cela signifie ? cela signifie que vous voulez m’obliger à être violée.

    Mais expliquez une chose :

    C’est quoi le rapport avec la laïcité ? La laïcité, cher Mr Juppé, c’est le principe de neutralité de l’Etat face au religieux. L’Etat ne doit avoir aucun lien avec la religion, mais il doit garantir la liberté de culte. Ce principe s’impose donc à l’Etat, et non à ses citoyens.

    « La laïcité qui garantit à tous les citoyens quelles que soient leurs convictions philosophiques ou religieuses, de vivre ensemble dans la liberté de conscience, la liberté de pratiquer une religion ou de n’en pratiquer aucune. » (observatoire de la laïcité)

    Et cela ne me parait guère être inconciliable avec le principe de libre disposition de son corps, du libre choix de son médecin qui est la condition d’une bonne prise en charge : comment voulez vous soigner correctement une patiente, si la prise en charge est basée sur la coercition ?

    Ceci étant rappelé, je ne vois toujours pas rapport entre laïcité et liberté de choisir son médecin.

    Vous semblez penser que les femmes refusent d’être soignées par un médecin nécessairement pour des raisons religieuses…. sauf que non.

    Elles peuvent juste se sentir plus en confiance et plus à l’aise pour parler de leur intimité avec une personne de leur sexe.
    Elles peuvent ne pas encore avoir eu de rapports sexuels, et ne pas vouloir être touchée par un homme.
    Elles peuvent refuser de se faire examiner par un homme car elles ont déjà eu de très mauvaises expériences avec un homme.
    Elles peuvent avoir été violé (comme une femme sur six) ou avoir été victime de harcèlement, de violence sexuelle (comme lac majorité des femmes), et ne pas vouloir être examinée par un homme.

    Elles peuvent ne pas vouloir être examinée par un homme car c’est contraire à leur croyance, à leur morale, et c’est leur droit le plus absolu.

    C’est ce que rappelle la charte pour la personne hospitalisée : “L’établissement de santé doit respecter les croyances et convictions des personnes accueillies. »

    Je vais vous laisser le bénéfice du doute Monsieur Juppé et me dire que vous vous êtes peut être laissé influencé par le très populaire Mr Trump qui déclarait avoir le droit de “grab the pussy” des femmes en s’affranchissant de leur consentement… revenez à la raison….

    Si vous voulez lutter en faveur des droits des femmes, Cher Monsieur Juppé, je vous suggère de militer ardemment contre le viol, contre les maltraitantes médicales, contre les violences faites aux femmes au lieu de militer pour leur institutionnalisation.

    ” Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment “ Code de la santé publique - Article L1111-4

    Lysandra, association de lutte contre le viol

    #laïcité #viol #culture_du_viol #domination_masculine

  • Basic income is not just about work, it’s about health - The Globe and Mail
    http://www.theglobeandmail.com/opinion/basic-income-is-not-just-about-work-its-about-health/article32709632

    Mr. Segal answers some of those questions – at least for the pilot project and, in his 101-page report, sets out some all-important parameters for testing the concept. He recommends that the #basic_income be set at a minimum of $1,320 a month (plus an additional $500 if the recipient has a disability), non-taxable and that it replace two large programs, Ontario Works and the Ontario Disability Support Program. Those two cornerstone social-welfare programs cost the Ontario treasury about $9-billion a year. That’s because almost 16 per cent of Ontarians between the ages of 18 and 64 live in poverty.

    (...) But basic income is not just an employment issue, it’s about health. Will a guaranteed income improve the health of the poor or lessen use of the health-care system? To answer these questions, you need pretty sophisticated research and it has to be done over a long period – and Mr. Segal recommends a minimum of three years.

    There are also some really important and thoughtful cautions in the report. A “Big Bang” approach, in which you replace all social supports with a single cheque, is not the way to go. While a basic income will likely be helpful, it does not obviate the need for housing support, job training, education, subsidies for prescription drugs and so on.

    #santé #revenu_de_base ou inverser la #guerre_aux_pauvres

  • BALLAST | Alain Gresh : « On peut être croyant et révolutionnaire »
    http://www.revue-ballast.fr/alain-gresh-on-peut-etre-croyant-et-revolutionnaire

    Les espaces de « l’#antiracisme politique » portent en France un discours décomplexé. Un discours de personnes qui comprennent parfaitement comment cette #société fonctionne. Je place beaucoup d’espoirs dans cette génération. Quand j’interviens à leurs côtés, je parle de la question sociale — mais ils n’ont pas besoin de moi pour l’aborder : le porte-parole du CCIF, par exemple, en parle régulièrement. À quoi j’ajoute que les quartiers populaires ne sont pas seulement composés de #musulmans : on en vient donc à la question, plus générale, de la représentation des classes populaires. Et nous revoici à ce que nous disions sur le PC ! Contrairement au mythe des Trente Glorieuses, la situation des #ouvriers n’était pas brillante, dans les années 1950, mais ils avaient une utopie (quand bien même ils n’y croyaient pas tous) et une image. Il y avait des films à leur gloire. Gabin jouait un ouvrier ! On n’imagine plus ça, aujourd’hui… Plus personne n’est capable de s’adresser à ces #classes populaires, prises dans leur ensemble et malgré leurs divisions. Ni les Blancs ni les #racisés. Le Parti des Indigènes de la République pose par ailleurs cette question : dans quelle mesure la classe ouvrière blanche profite-t-elle de la #domination du #tiers-monde ? La classe ouvrière non-blanche française en tire elle aussi profit : il y a un #privilège à vivre en Europe. En partie construit sur le dos du tiers-monde — mais c’est une autre question…

  • Ce que vous auriez entendu si je ne m’étais pas fait couper le sifflet
    Serge Quadruppani, Les Contrées Magnifiques, le 27 octobre 2016
    http://quadruppani.blogspot.ca/2016/10/ce-que-vous-auriez-entendu-si-je-ne.html

    Extraits :

    Depuis dix jours, à travers toute la France, se sont multipliées en toute impunité des manifestations nocturnes non autorisées qui rassemblaient des centaines de personnes masquées, et armées d’armes de poing de gros calibre, des personnes qui ont marché vers des bâtiments officiels, en criant « les francs-maçons en prison ».

    Et ce n’est pas seulement que ces manifestations factieuses se déroulent en toute impunité – une impunité qui contraste vivement avec la manière dont, au printemps dernier, les manifestations contre la loi travail, en particulier celles qui n’étaient pas déclarées, les manifestations ont été encagées et réprimées.

    Non seulement les manifs policières illégales se déroulent en toute impunité mais en plus toute la France officielle, hommes politiques, éditorialistes et journalistes rivalisent de propos compréhensifs à leur égard.

    Est-ce que la France officielle est profondément en phase avec ces manifestants-là, avec leur discours et leurs revendications ? Ou bien leur pouvoir d’intimidation est-il déjà tel qu’on n’ose plus les critiquer ? Examinons-les ces revendications : des armes plus puissantes, plus de liberté de tirer, plus de sévérité de la justice. Mais si on regarde les faits et les statistiques, on constate que depuis des décennies, l’arsenal de la police n’a cessé de se développer, les règles d’intervention n’ont cessé de s’assouplir, les sanctions judiciaires n’ont cessé de s’alourdir. Et on ne peut pas dire que le résultat, pour obtenir cette paix sociale que les policiers sont censés garder, soit au rendez-vous.

    Les gardiens de l’ordre ont toutes les raisons de savoir que cet ordre qu’on leur fait garder est injuste. On leur fait faire les plantes vertes pour protéger les dominants et quand les dominés se révoltent, on les invite à les gazer, les tabasser y compris jusqu’au coma, et à leur crever les yeux à coups de flashball.

    Si Marine Le Pen est bien d’extrême droite comme nous l’assure en revanche le journal Le Monde, alors les policiers de la Bac et d’autres services qui se manifestent ces temps-ci sont en germe ses sections d’assaut.

    #Serge_Quadruppani #France #Police #Milice #Manifestation #Impunité #Deux_poids_Deux_mesures

  • On vit dans un drôle de monde ! Et il semblerait que « expatriés » et « migrants » ne vivent pas sur le même, si on croit le Courrier international...

    Alors qu’ici on fait l’éloge de l’aide au départ dont rêvent les expats, pour les migrants provenant du Sud globalisé, c’est des aides au développement pour empêcher le départ qui sont mis en place !

    Infographie. Ce qu’il faudrait faire pour aider les expats

    En 2014, 91 % des personnes interrogées par l’institut Ipsos pour son enquête “Les Français et l’expatriation” déclaraient que si, parmi leurs proches, un jeune envisageait de partir vivre à l’étranger, elles l’encourageraient à le faire et 92 % qu’elles avaient une bonne opinion des Français qui partent vivre à l’étranger.


    http://www.courrierinternational.com/grand-format/infographie-ce-quil-faudrait-faire-pour-aider-les-expats
    #expat #expatriés #asile #migrations #réfugiés #aide_au_départ #rhétorique #mots #vocabulaire #terminologie #wordsmatter #inégalités #discours
    cc @reka

  • Suisse : Exit, révélateur d’un malaise de société
    http://www.lecourrier.ch/143722/exit_revelateur_d_un_malaise_de_societe

    Lorsqu’un désir de suicide est exprimé, il devrait se créer une tension entre, d’une part, l’obligation d’assistance et, d’autre part, le respect de l’autodétermination. La plupart d’entre nous mettraient en avant le devoir d’assistance face à une personne de 30, 40, voire 60 ans, ayant perdu son conjoint, se sentant seule ou inutile. Si une telle personne faisait part d’un désir de suicide, on ne brandirait pas le droit à l’autodétermination. A 80 ans, le réflexe est différent.
    A quel moment changeons-nous de vision ? Comment affirmer qu’après tel ou tel âge, ce qu’il reste à vivre n’a pas d’intérêt ?

    Et l’édito :
    Digne dans la mort, et avant
    http://www.lecourrier.ch/143693/exit_digne_dans_la_mort_et_avant

    Suisse : deux frères attaquent une association pour empêcher le suicide assisté de leur aîné
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/suisse-deux-freres-attaquent-association-empecher-suici

    Récemment une femme a commis un suicide assisté parce qu’elle ne « supportait pas de vieillir ». L’article précisait qu’elle était « très coquette ». Un effet direct du double standard de beauté et de jeunesse pour les femmes et pour les hommes ?

    Elle ne supportait pas de vieillir, Exit l’a aidée à partir
    http://www.tdg.ch/suisse/Elle-ne-supportait-pas-de-vieillir-Exit-l-a-aide-a-partir-/story/24585273

    #société #vieillesse #mort

  • Pour les femmes voyageant en avion, le douloureux tabou des viols de nuit | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/126980/viol-de-nuit-avion

    L’équipage trouve à Dana une autre place, en classe affaires. Elle y reste, tremblante, entourée de passagers assoupis. À tous les stewards et les hôtesses qui passent à sa portée, elle raconte ce qui vient de lui arriver . « Ils m’ont couverte de cadeaux », me dit-elle « des trucs gratuits pour que je me calme. J’avais l’impression qu’ils me faisaient “ah oui mais quel connard, je vous ressers du vin ?” » Un steward allemand s’arrête un moment pour lui expliquer que « ça arrive que des gens bougent pendant leur sommeil » et que « les hommes indiens le font tout le temps » (L’agresseur présumé semblait d’origine sud-asiatique). Une fois ses esprits repris, Dana se lève pour rejoindre l’équipage à l’avant de la classe affaires. Elle leur demande ce qu’ils comptent faire avec l’homme. « Ils ont regardé devant eux et m’ont tout simplement ignorée », affirme Dana.

    #viol #sexisme #racisme #culture_du_viol

  • Environnement : Plomb, chrome..., les dix industries les plus toxiques du monde - Monde - tdg.ch
    http://www.tdg.ch/monde/Plomb-chrome-les-dix-industries-les-plus-toxiques-du-monde/story/31275701

    Le constat de Green Cross Suisse et Pure Earth, basée à New York, est sans appel. La santé de plus de 200 millions de personnes dans le monde est impactée par les polluants toxiques présents dans l’environnement. Et près de 9 millions de personnes en meurent chaque année, soit plus que des effets du tabac (6 millions de morts par an). Même la malaria, le sida et les catastrophes climatiques réunis font moins de victimes, ont souligné les deux ONG lors de la présentation de leur rapport 2016 pointant les dix sources de polluants les plus dangereux de la planète.

    #santé #industrie #pollution #pesticides #textile #environnement

  • Retour sur une page sombre de l’Histoire franco-camerounaise
    http://www.france24.com/fr/20161021-focus-france-cameroun-histoire-upc-repression-crime-guerre

    Nous vous proposons de revenir sur une période méconnue des relations entre la France et le Cameroun. Dans les années 1950 et 1960, après l’indépendance du pays, les autorités du pays, soutenues par la France, ont combattu ceux qu’elle qualifiait de rebelles, à savoir les membres de l’Union des populations du Cameroun, l’UPC, parti nationaliste de gauche. Nos journalistes ont recueilli le récit d’un témoin capital, un ancien soldat français envoyé au Cameroun entre 1962 et 1964. Source : France 24

  • Stephen Pichon
    http://www.monde-diplomatique.fr/2003/02/RAMONET/9604

    Même si l’installation du @mdiplo à cette adresse est largement due aux aléas de la recherche immobilière à Paris, il faut admettre que le hasard fait parfois bien les choses, car ce Stephen Pichon - né le 10 août 1857 à Arnay-le-Duc (Côte-d’Or) et décédé le 18 septembre 1933 à Vers-en-Montagne (Jura) - fut successivement... journaliste et diplomate. D’abord rédacteur à La Commune affranchie en 1878, puis à La Justice en 1880, il sera élu député dans le XIVe arrondissement de Paris en 1889, et siégera à l’Assemblée nationale dans les rangs de l’extrême gauche.

    Devenu ambassadeur, il représentera la France à Haïti, au Brésil et en Chine. Dès 1906, il est nommé par Georges Clemenceau à la tête du Quai d’Orsay et conservera son portefeuille dans les cabinets d’Aristide Briand et de Louis Barthou. De nouveau sous la présidence du « Tigre » Clemenceau, Stephen Pichon fut le grand ministre français des affaires étrangères de la fin de la première guerre mondiale (1914-1918). Il se retira de la vie politique en 1924.

    Précisions importantes d’un lecteur :

    Si Stephen Pichon pouvait, de manière purement géographique, être classé « dans les rangs de l’extrême gauche » - comme vous l’écrivez -, ce n’était que ceux du groupe radical-socialiste, dirigé par son protecteur, le panamiste Clemenceau. Feu votre confrère Pichon fit en effet toute sa carrière dans l’ombre du « Tigre », la démarrant, comme vous le signalez, à La Justice, et l’achevant, ainsi que je vous le précise, comme directeur du Petit Journal. A ce titre, selon Francis Lacassin, il « fit entrer Albert Londres dans ce journal en 1916, puis le chassa en 1919 sur ordre de son ami Clemenceau », pour cause d’indépendance d’esprit. (…)

    Au Quai d’Orsay, il couvre de son autorité ce que La Guerre sociale appelait « le brigandage colonial ». Dans un article du 26 août 1908, Gustave Hervé, alors socialiste « insurrectionnel », stigmatisait « les hauts faits du général d’Amade et de ses bandes, le massacre de 1 500 Marocains sans distinction d’âge ni de sexe, et la région de la Chaouïa pacifiée à coups de razzias, d’incendies et de massacres ». Dans les débats au Palais-Bourbon, Pichon assuma gaiement tout cela, face aux protestations, assez molles d’ailleurs, de Jaurès.

    http://www.monde-diplomatique.fr/2003/05/A/10186

    #À_propos_du_Diplo

  • « Tout ne s’explique pas par la grille anti-impérialiste et décoloniale », par les rédchefs de la Revue du crieur
    http://lemonde.fr/idees/article/2016/10/05/islamisme-il-y-a-une-place-pour-la-comprehension-fine-de-ce-qui-advient-aujo

    « Contre l’#islamisme, ni Causeur ni Crieur » est le titre d’une tribune parue dans Le Monde du dimanche 2-3 octobre appelant à sortir de « l’alternative entre les républicains patriotes et les islamo-gauchistes » qu’elle s’évertue elle-même à construire. Le titre et la proposition font beaucoup d’honneur à la Revue du crieur, présentée comme incarnant une gauche « amie des musulmans » refusant de « considérer ce qu’il y a de neuf dans la séquence historique » ouverte par le terrorisme islamiste.

    [tribune citée ici : https://seenthis.net/messages/529943]

    Cette tribune pose au fond très mal des questions très importantes qui travaillent et divisent la gauche. Nous avons besoin d’une plus grande intelligence du présent que ce genre de polarités factices qui ne recouvrent pas l’état réel du rapport de force intellectuel et politique en France, marqué aujourd’hui par l’hégémonie du discours identitaire réactionnaire. A celui-ci, une partie de la gauche, drapée de républicanisme autoritaire, contribue tous les jours à donner des gages de respectabilité, tandis que tout autre discours peine à se faire entendre.

    Ce n’est pourtant pas faire preuve de complaisance avec le djihadisme que de tenter de comprendre pourquoi de jeunes Français musulmans se retrouvent à faire le choix du terrorisme. Ce n’est pas minorer la dérive violente de ceux qui utilisent la religion musulmane à des fins criminelles que de ne pas tomber dans l’amalgame consistant à tracer une continuité entre l’islam, l’islamisme, le salafisme et le fondamentalisme meurtrier de Daech.

    Entre le rien à voir avec l’islam et le tout à voir avec la religion, il y a une place pour une compréhension fine de ce qui advient aujourd’hui, surtout lorsqu’on mesure combien un discours réducteur sur l’islam peut avoir des conséquences politiques concrètes dévastatrices.

    Ce n’est pas, non plus, épouser à tout prix la cause des damnés de la terre que d’observer que les partisans d’une laïcité agressive alimentent une islamophobie politique, médiatique et populaire, à moins de considérer que tous ceux qui s’en démarquent, tels le pape François ou Emmanuel Macron, appartiennent aussi au camp des dangereux « islamo-gauchistes », une catégorie d’analyse aussi floue qu’indigente. Ce n’est pas être de naïfs « amis des musulmans » que d’insister sur la nécessité de lutter contre le danger terroriste sans pour autant céder à l’invention récurrente d’ennemis imaginaires ayant les traits de ces jeunes filles voilées à l’université ou de ces mères de famille en burkini sur la plage.

    Certes, et c’est compréhensible dans ce contexte de stigmatisation des populations de croyance et/ou de culture musulmanes dans lequel nous baignons, une partie de la gauche radicale a choisi de faire de la question « raciale » une cause prioritaire. De même, une fraction du camp indigéniste s’est engagée dans un raidissement identitaire explicable face au rouleau compresseur réactionnaire. Ce choix, nous pouvons le lui reprocher car il engage un type de combat qui la condamne à une impasse stratégique en ce qu’il force ses défenseurs à demeurer plus que minoritaires et inaudibles dans l’opinion.

    Le risque, à terme, est l’enfermement dans un entre-soi ou dans un #gauchisme de campus bien connu des universités nord-américaines, qui alimente sans fin l’autoflagellation et le narcissisme des petites différences à coups d’argumentaires abscons. Une telle position, détachée de toute base sociale, prend le risque de légitimer les sarcasmes des pseudo-républicains ultralaïques prenant pour cible les multiculturalistes angéliques.

    Un minimum d’honnêteté intellectuelle est suffisant pour entendre que tout ne s’explique pas par la grille anti-impérialiste et décoloniale : le Moyen-Orient est aujourd’hui plongé dans une guerre civile et religieuse qui n’est réductible ni aux effets de nos guerres passées et présentes ni à la question des enjeux pétroliers. Et il existe, par ailleurs, suffisamment d’articulations réelles entre question sociale et question « raciale » pour que nous n’ayons pas à choisir entre la défense des ouvriers blancs et celle des « Arabes » musulmans.

    Mais la lucidité, aujourd’hui, ne consiste pas en la recherche d’un équilibre bancal, à la manière de l’hypocrite « identité heureuse » promue par Alain Juppé, des coups de menton suivis de piteuses reculades d’un Manuel Valls, ou d’un François Hollande tentant toujours de ménager la chèvre et le chou jusqu’à l’absurde, comme lorsqu’il proposa que Léonarda, adolescente kosovare expulsée à la descente de son car scolaire, obtienne le droit de revenir en France, « mais sans sa famille ». Sortir de l’impasse où nous sommes tous suppose une réflexion plus profonde que cette pensée tiède et mauvaise qui fait reculer le débat plus que tout autre chose.

    Renvoyer dos-à-dos, au prix d’un exercice d’équilibriste de ce type, la fièvre identitaire d’une droite et d’une gauche durcies par l’échéance électorale prochaine, et les crispations d’une fraction de la gauche radicale et du camp décolonial, c’est d’abord mal mesurer l’écart de puissance et d’influence, incommensurable, qui les sépare, et faire ainsi le jeu de la première. C’est aussi avaliser la posture d’une gauche prétendument tempérée qui refuse de prendre sa responsabilité dans le marasme qui nous est imposé. La raison n’est pas du bord de ceux qui font semblant de chercher une voie moyenne, plus juste, plus raisonnable, en réalité seulement plus frileuse et plus sotte.

    De même qu’une gauche d’antan soi-disant « responsable » avait voulu, hier, disqualifier la #gauche altermondialiste – jugée par elle naïve, archaïque et tiers-mondiste – sans parvenir pour autant à endiguer la dynamique néolibérale responsable de tant d’inégalités et de violences –, une gauche d’aujourd’hui qui se présente comme « réaliste » cherche à se démarquer d’une autre gauche, celle-là émancipatrice, qui condamne la construction récurrente d’un pseudo-problème musulman en guise de dernier masque posé sur les échecs profonds d’une société politique, toutes tendances confondues. Ce sont ces échecs qui constituent la plus grande menace pour la cohésion de notre société.

    #décolonisation #idées cc @mona @baroug

  • Perturbateurs endocriniens : un poids énorme sur l’économie américaine

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/10/18/le-poids-enorme-des-perturbateurs-endocriniens-sur-l-economie-americaine_501

    Environ 340 milliards de dollars (308 milliards d’euros) par an : le chiffre est si faramineux qu’il soulève nécessairement le scepticisme. Pourtant, à en croire l’analyse conduite par des chercheurs américains et publiée mardi 18 octobre dans la revue The Lancet Diabetes and Endocrinology, il ne s’agit pas d’une exagération mais plutôt d’une sous-estimation du coût économique annuel, aux Etats-Unis, des dégâts sanitaires (obésité, diabète, troubles de la fertilité, troubles neuro-comportementaux, etc.) attribuables aux perturbateurs endocriniens (PE).

    Quels sont les maladies et les troubles en jeu ? Obésité et diabète (5 milliards de dollars annuels attribuables aux PE), troubles de l’appareil reproducteur et infertilité (45 milliards de dollars) ou, surtout, les effets neurologiques et neuro-comportementaux qui se taillent la part du lion, avec un coût de plus de 280 milliards de dollars par an. Une grande part de ce fardeau étant dû à l’érosion des capacités intellectuelles, calculées en points de quotient intellectuel (QI), des enfants exposés in utero à des PE ayant des effets nocifs sur le neuro-développement.

    Comment évaluer le poids économique de cette perte d’intelligence collective ? « La littérature scientifique documentant avec rigueur la perte de productivité économique provoquée par la perte de QI est substantielle, répond M. Trasande. Nous savons qu’à chaque point de QI perdu correspond une perte moyenne de 2 % de productivité économique sur l’ensemble d’une vie. A l’échelle d’une population, c’est très important. »

    Il est tentant de rapporter le coût de 340 milliards de dollars mis en évidence en pourcentage du produit intérieur brut (PIB) américain – soit 2,3 % en l’occurrence. Cela peut être trompeur. « Attention : ce genre d’externalités négatives ne se traduit pas automatiquement par une baisse de même ampleur du PIB, prévient l’économiste Alain Grandjean. Evaluer les effets réels de ces coûts cachés sur le PIB relève d’un autre exercice, très compliqué. »

    En substance, si certains des coûts mis au jour peuvent conduire à une baisse du PIB, d’autres peuvent se traduire, de manière paradoxale, par une hausse de l’activité. Derrière un « coût » peuvent en effet se cacher des phénomènes disparates, comme une baisse de productivité économique, le développement de médicaments ou les frais de prise en charge médicale, etc. « Ce genre d’interrogation a au moins un avantage collatéral, conclut M. Grandjean. Cela montre clairement que le PIB n’est pas un indicateur de bien-être. »

  • On va voir défiler des photos de bâteaux, j’en ai aussi, mais celle-ci, avec Catherine Lord résume @volt dans toute sa splendeur.

    Frontale, physique, américaine et marseillaise, hâbleuse, séductrice, butch as hell en toute décontraction.

    Goodbye my dear friend, Nathalie, qu’on appelait tous simplement Magnan. Et merci pour tout.

    • Je suis très ému, je l’ai croisée l’hiver dernier lors de la projection du film de mon amie Natalie Bookchin au Cinéma du réel , j’entends encore sa voix me dire, tandis que je prenais congé un peu tôt le soir, en m’excusant, notamment auprès de Natalie, de partir si tôt : « oui, mais voilà tu t’es reproduit et tu dois y aller ». Pensées à vous toutes ses amies.

    • Je suis vraiment dévastée. Je devais aller avec elle à la projection de Bookchin et puis il y a eu les attentats à Bruxelles, des proches affolés, d’autres sur place, une proche de mon amie disparue (elle était dans la rame à Maalbeek) et ma famille que je ne pouvais laisser, c’était la psychose à l’école, partout. Depuis, j’essayai de descendre à Marseille, mais manque de fric, fatigue, la sienne, la mienne, une vie professionnelle à réorganiser et puis j’ai envoyé un mail hier matin pour dire que j’espérais descendre en novembre, que les choses s’arrangeaient pour moi, que je les aime et que je pensais tous les jours à elles. Et puis ce &#@ de facebook, un peu plus tard.

    • longue bataille, un jour qu’on s’était croisé, t’en avais profité pour me palper les seins et me prévenir de faire gaffe, t’en ratais pas une !
      ciao bella