• Sexisme ordinaire à la manifestation nationale
    http://www.lalibre.be/debats/opinions/sexisme-ordinaire-a-la-manifestation-nationale-5744762235708ea2d5ce061f#f860

    Aujourd’hui je reviens de la Manifestation nationale contre la loi Peeters de réforme du travail qui vise à rendre le temps de travail encore plus flexible. Cette flexibilité accrue sera encore plus contraignante pour les personnes qui travaillent à temps partiel, c’est-à-dire plus de 80% de femmes. Alors oui, la coupe est pleine…(...)
    Une fois arrivée à Bruxelles, je rejoins mes collègues, l’animation bat sont plein, et en tant que groupe de femmes, on se fait rapidement « charrier » : « Ah ah mais faut aussi faire la Vie Masculine » - « On ne parle pas comme ça à un délégué syndical, on dit pardon camarade... ». Sans parler des coup de sifflets en stéréo dans les oreilles… C’est pénible mais on est habituées, puis « des choses à revendiquer, il y en a, c’est pour ça que je suis là ».

    Plus loin ça continue, et on a droit à un mec qui fait mine de se masturber sur nous. Cette fois, je ressens comme un malaise qui s’installe mais « faut continuer, en tant que femmes on a vraiment des choses à dire, puis y a pire. »

    Plus loin encore, une jeune femme nous rejoint en pleurs et en colère. Grâce à nos couleurs Vie Féminine, elle nous a repérées dans la foule. Elle a besoin de parler à des femmes, des féministes de ce qu’elle vient de vivre. Que s’est-il passé ? Un gars s’est permis de lui mettre la main aux fesses. Elle décide pour une fois de ne pas se laisser faire et de se dégager, mais il la retient violemment par le bras au point de lui démettre l’épaule.

    #EpLF (explications pour les français) : vie féminine est un mouvement féministe issu des mouvements ouvriers chrétiens, très actif et très implanté dans toutes les milieux sociaux du côté francophone et existe même dans des bleds reculés. Le mouvement est proche du syndicat CSC, un peu comme les femmes prévoyantes socialistes sont proches du syndicat FGTB.
    #femmes #militantisme #harcèlement

    • Mouarf, le boss de Libération qui est venu faire sa pleureuse sur France Inter en traitant l’Humanité (sic) de « journal couché » parce qu’il a été le seul a accepter de publier la tribune de la CGT et donc, qu’il a été le seul à être distribué. Ce gros blaireau qui couine sur (sic) la « liberté de la presse bafouée » et le « retour à l’URSS » n’a pas pu penser une demi-seconde que l’Huma avait publié par conviction et pas par intérêt… logique…

    • la liberté de la presse serait donc menacé par la CGT et les grévistes... mais évidemment, le fait que la plus part des journaux appartiennent à de grands groupes capitalistes, que ces mêmes journaux ne survivent que grâce à la publicité (pour de grands groupes capitalistes) et aux subventions d’un pouvoir qui trouve dans ces titres de presse le relais idéal de leur propagande ne semble guère émouvoir le boss de Libé (ou d’autres).

  • Un rapport fustige les dérives d’hôpitaux psychiatriques - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2016/05/25/un-rapport-fustige-les-derives-d-hopitaux-psychiatriques_1455035

    Cela se sait, cela le voit. Depuis quelques années, se multiplient des pratiques de contention et d’isolement systématiques dans les services de psychiatrie en France. Et il ne se passe rien. Ou si peu. On laisse faire, on regarde ailleurs. A l’exception de quelques personnalités comme le député (PS) Denys Robiliard, cela se poursuit dans une relative indifférence des pouvoirs publics. Le ministère de la Santé, ainsi, ne réagit pas. Est ce que le rapport que publie, ce mercredi la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Adeline Hazan, va changer la donne ?

    Un rapport clair, ferme, et inquiétant. Pour la première fois depuis sa création en 2008, le CGLPL a établi un bilan thématique de ses 121 visites dans 112 établissements de santé mentale représentant 40% des sites spécialisés en psychiatrie. Il porte sur deux pratiques anciennes qui « connaissent une recrudescence depuis une vingtaine d’années », « l’isolement » ou le placement d’un patient dans un espace fermé qu’il ne peut ouvrir et la « contention mécanique », qui consiste à l’immobiliser par des liens, attaches ou camisoles. « La grande majorité des unités de soins visitées disposent d’une, voire de deux chambres d’isolement et de matériel de contention », explique le rapport.

    Pour le CGLPL, le développement de ces pratiques s’explique par « une réduction des effectifs », « la présence insuffisante des médecins », « une évolution de l’approche psycho pathologique » et « un manque de réflexion d’ensemble sur la liberté de circulation des patients ». « L’impératif de sécurité » est également mis en avant, souligne Adeline Hazan, pour qui le malade mental « ne bénéficie pas de la représentation qui s’attache à toute maladie : souffrance, fragilité, besoins de soins, compassion » en raison d’un présupposé sur sa dangerosité, « plus alimenté par le traitement médiatique d’événements exceptionnels que par une réalité statistique d’un quelconque danger ».
    Défaillances dans la surveillance

    Parmi ses observations, elle constate un détournement de l’utilisation de ces outils, prévus pour faire face à des situations de crise limitée dans le temps, à des fins disciplinaires ou de sanction, « certains services allant jusqu’à établir un barème en jours d’isolement en fonction de la transgression à des règles fixées ».

    #psychiatrie #santé #prison #violence #violence_d'état #violence_médicale #médecine

    • Le droit à l’intimité est bafoué par le développement de la vidéosurveillance, voire l’installation de micros et de caméras thermiques « attentatoires à la dignité des patients », dénonce le CGLPL, qui déplore également « les interdictions de visite », des patients obligés de manger par terre en utilisant leur lit comme table, l’obligation du port du pyjama sans justification médicale et l’absence d’activité. Parmi les patients, « le sentiment d’incompréhension voire de punition domine », écrit le CGLPL. « Tout doit être mis en œuvre pour apaiser la personne en situation de crise avec des approches alternatives à une mesure de contrainte physique », écrit dans ses recommandations la contrôleure. Elle prône une traçabilité de ces pratiques avec la tenue d’un registre et une information de la personne concernée et de ses proches sur ses droits.

      Elle souhaite qu’un examen psychiatrique préalable soit systématiquement réalisé et que la décision soit motivée pour justifier son caractère « adapté, nécessaire et proportionné ». « La mesure de contrainte physique doit être la plus courte possible et ne saurait dépasser la situation de crise. » Sans une nouvelle décision, elle ne doit pas dépasser vingt-quatre heures pour l’isolement et douze pour la contention.

      Sera-t-elle entendue ? Faut-il rappeler, il y a deux mois, le rapport terrifiant qui avait été déjà publié sur l’hôpital psychiatrique de Bourg-en-Bresse, où des patients étaient enfermés, attachés pendant plusieurs mois ? Le ministère de la santé, comme l’Agence régionale de la santé, n’avait pas réagi. Faut-il souligner l’appel lancé, en septembre dernier par le collectif des 39 « Non à la contention » ? Peu ou pas d’échos. Comme si ce qui se passe dans les hôpitaux psychiatriques tombait désespérément dans un trou noir.

      http://www.liberation.fr/france/2016/03/25/psychiatrie-l-enfer-derriere-les-portes_1442156

  • Le Salvador abandonne le #RoundUp et connaît des récoltes records

    En Amérique centrale, le Salvador a boycotté une cinquantaine de #produits_phytosanitaires à usage agricole, dont le RoundUp pour se recentrer sur le culture de #graines_locales. Depuis, le système agricole du pays aurait gagné en #durabilité et en #productivité.

    http://www.consoglobe.com/salvador-roundup-cg
    #El_Salvador #agriculture

  • De #Thoreau à #Miyazaki : un imaginaire forestier réinventé

    Les mythes, le cinéma, la littérature... la forêt est une source de récits et d’imaginaire pour les peuples qui la côtoient. Comment les hommes à différents endroits dans le monde perçoivent-ils et représentent-ils l’univers forestier ?

    http://www.franceculture.fr/emissions/culturesmonde/promenons-nous-dans-les-bois-44-de-thoreau-miyazaki-un-imaginaire-fore

    #forêt #imaginaire #perception #représentation

  • Perturbateurs endocriniens : l’histoire secrète d’un scandale

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/05/20/perturbateurs-endocriniens-l-histoire-secrete-d-un-scandale_4922907_3244.htm

    C’est l’un des secrets les mieux gardés d’Europe. Il est enfermé quelque part dans le dédale des couloirs de la Commission européenne, dans une pièce à accès surveillé, où seule une quarantaine de fonctionnaires accrédités ont le droit d’entrer. Avec du papier, un stylo. Les smartphones sont confisqués. Un dispositif de sécurité plus strict encore que pour l’accord de libre-échange transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis (ou Tafta) : pour connaître les documents le concernant, les eurodéputés, eux, peuvent pénétrer dans la salle de lecture sans que l’on s’enquière du contenu de leurs poches.

    Ce secret, c’est un rapport d’environ 250 pages. Dans le jargon de la Commission, une « étude d’impact ». Celle-là évalue les conséquences « socio-économiques » d’une réglementation visant une famille de polluants chimiques. Capables d’interférer avec les hormones des espèces animales, humains compris, les perturbateurs endocriniens sont soupçonnés d’être à l’origine de nombreuses maladies graves (cancers hormonaux-dépendants, infertilité, obésité, diabète, troubles neuro-comportementaux…). Ces substances se trouvent dans une multitude d’objets de consommation courante, dans les cosmétiques, les pesticides ou les plastiques (à l’instar du bisphénol A). Des secteurs entiers de l’industrie seront concernés à moyen terme par leur réglementation. Des milliards d’euros sont en jeu.

    Définir les critères

    La perspective d’éventuelles restrictions, parfois même d’interdictions, suscite de vives inquiétudes chez les industriels. Le secteur des pesticides, en particulier, n’a jamais caché son hostilité à certaines dispositions du règlement européen sur les « produits phytopharmaceutiques », qui est à l’origine d’un processus de décision aux rebondissements dignes d’une série télévisée. Adopté au Parlement en 2009, ce texte réserve en effet un traitement spécial aux pesticides : ceux reconnus comme perturbateurs endocriniens ne seront plus autorisés sur le marché. Encore faut-il pouvoir les reconnaître.

    La Commission devait donc trouver le moyen de distinguer les perturbateurs endocriniens des autres produits chimiques. Très concrètement, son travail consistait à énoncer des critères qui permettraient de les identifier. Sans critères, pas d’application de la loi. Autorités sanitaires nationales, industriels et ONG sont ainsi suspendus à une décision imminente sur ces critères d’identification – outil réglementaire qui permettra ensuite d’en restreindre l’usage ou, plus radicalement, d’en interdire certains. Or, sept ans plus tard, les critères n’existent toujours pas.

    C’est cette étude d’impact, aux conclusions apparemment aussi confidentielles que l’adresse de la fontaine de Jouvence, qui en est en grande partie responsable. Elle n’était pas prévue au départ, mais l’industrie l’a réclamée afin d’affaiblir la réglementation, puis l’a obtenue à l’issue d’une offensive éclair de lobbying menée en tandem par les industriels des pesticides et de la chimie au début de l’été 2013. Principalement au travers de leurs organisations de lobbying bruxelloises : l’Association européenne de protection des plantes (ECPA) et le Conseil européen de l’industrie chimique (Cefic).

    Un dossier hypersensible

    Mais les géants de l’agrochimie étaient aussi montés au front : les deux poids lourds allemands BASF et Bayer, ainsi que la multinationale suisse Syngenta. L’ancienne secrétaire générale de la Commission Catherine Day avait fini par céder à leur requête au nom des « opinions divergentes » dans la communauté scientifique et des « impacts potentiels sur des pans de l’industrie chimique et le commerce international » – une référence directe au Tafta, dont les négociations venaient alors tout juste de commencer. Dans une note interne datée du 2 juillet 2013, la plus haute fonctionnaire européenne qualifiait alors les critères des perturbateurs endocriniens de « sujet sensible ». Sensible, il est resté. Et même hypersensible, il est devenu.

    Car le Parlement européen avait donné une date butoir à la Commission pour rédiger ces fameux critères : décembre 2013. Ne voyant rien venir, la Suède avait alors décidé de poursuivre la Commission en justice. Une procédure soutenue par la France, le Danemark, la Finlande et les Pays-Bas et à laquelle s’étaient joints le Parlement et le Conseil – une configuration rare.

    La Cour de justice de l’Union européenne n’a, elle, pas tardé. Juste avant Noël 2015, elle a jugé que la Commission avait « violé le droit de l’Union », elle qui est pourtant la gardienne des traités. L’arrêt balaye la « prétendue nécessité de procéder à une analyse d’impact des critères scientifiques » que la Commission a placée au cœur de sa défense. Mais le jour même, le porte-parole du commissaire européen à la santé, le Lituanien Vytenis Andriukaitis, annonce tout de go que l’étude d’impact sera malgré tout menée jusqu’au bout. D’hypersensible, le dossier devient inflammable.

    Quid du coût des maladies ?

    Les députés européens sont furieux. Certains d’entre eux ont déjà envoyé plusieurs lettres au président de la Commission. Elles sont restées sans effet. Le 13 janvier, c’est le président du Parlement en personne qui écrit à Jean-Claude Juncker. Le retard de la Commission est « inacceptable », souligne Martin Schulz. Tout autant que la poursuite de l’étude d’impact « au mépris du jugement » de la plus haute juridiction de l’Union et auquel il lui demande de « se conformer sans délai ». Le message est répété dans un second courrier, le 10 mars. La Suède, pour sa part, persiste. Dans un document daté du 13 mai et que Le Monde s’est procuré, les autorités suédoises rappellent sèchement aux services de la Commission que la Cour « interdit l’utilisation de considérations économiques pour définir les critères ».

    Mais de quelle nature sont les « considérations économiques » consignées dans les pages de l’étude d’impact enfermée à double tour ? En sus des conséquences sur l’industrie, prendront-elles en compte le coût des maladies liées à l’exposition aux perturbateurs endocriniens, qui a été estimé par des études indépendantes entre 157 milliards et 288 milliards d’euros par an (Université d’Utrecht, 2016) en Europe ? Fin du suspense le 15 juin. D’après nos informations, la proposition finale de critères d’identification des perturbateurs endocriniens sera présentée en réunion du collège des commissaires.

  • Voir & Manifester le Beau, aussi :
    Le petit-fils de Miró met 28 tableaux de son grand-père aux enchères au profit des réfugiés
    http://www.metronews.fr/culture/le-petit-fils-de-miro-met-28-tableaux-de-son-grand-pere-aux-encheres-au-profit-des-refugies/mper!MMwsnxftQ0KLQ/#utm_source=Twitter
    http://www.metronews.fr/_internal/gxml!0/4dntvuhh2yeo4npyb3igdet73odaolf$lk6988rukxqhhxfw3fvzh78jdz99sxj/Capture.jpeg

    « Je me considère comme l’exécutant de ses volontés et j’aspire à faire ce que lui-même aurait fait s’il était toujours vivant », a confié Joan Punyet Miró en parlant de son illustre grand-père.

    Le petit-fils de Joan Miró a expliqué qu’il avait décidé de faire don de 28 toiles parce que c’est ce que Miró aurait souhaité. « Miró a traversé beaucoup d’épreuves dans sa vie. Il a connu la faim, l’exil pendant la guerre civile espagnole, la Seconde Guerre mondiale, il connaissait la désolation des camps de réfugiés », a-t-il ajouté.

  • L’électricité plus verte que celle des voisins - Libération
    http://www.liberation.fr/terre/2015/07/05/l-electricite-plus-verte-que-celle-des-voisins_1343857

    Ces tarifs, fixés par l’Etat et pratiqués par EDF, sont condamnés à disparaître pour intégrer les coûts réels du nucléaire, amenés à flamber (sécurité, déchets, démantèlement…). Pour les particuliers, leur hausse annuelle réduit peu à peu l’écart avec le tarif d’Enercoop. Ce dernier était au départ 40 % plus cher que le prix EDF. Mais comme lui n’a pas bougé, le surcoût n’est plus que de 18 % en moyenne. « Dans moins de cinq ans, nous serons même moins chers », prédit Guillaume Marcenac. Qui anticipe un gros appel d’air pour Enercoop avec la suppression, au 1er janvier, du tarif réglementé pour 430 000 entreprises et collectivités.

    (article de juillet 2015)

    #énergie #écologie #nucléaire

  • Nicolas Bouvier au Festival Étonnants Voyageurs (1/4) : Au bonheur de disparaître ?
    http://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/nicolas-bouvier-au-festival-etonnants-voyageurs-la-compagnie-des


    Toute cette semaine, La Compagnie des auteurs s’installe au Festival Étonnants Voyageurs à Saint-Malo, en public au Palais du Grand Large pour explorer l’œuvre de l’écrivain Nicolas Bouvier (1929-1998). Premier volet avec François Laut pour retracer la vie de cet écrivain amoureux du monde.

    premier volet
    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15537-16.05.2016-ITEMA_20986552-1.mp3

  • « Ça peut être très tranquille un viol, le silence enfoncé dans la gorge, les yeux au plafond » | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/117927/zone-grise-viol-politique

    Des années plus tard, pelotonnée dans une autre vie à l’étranger, j’ai raconté cette histoire pour la seconde fois. La première en France quelques mois après les faits. « C’est hyper romantique ce kidnapping », avait commenté une ancienne collègue. « C’est une agression sexuelle », avaient lâché, horrifiés, des amis américains. Question de perspective culturelle, sans doute. […] En France, on parle de séduction poussée comme d’un patrimoine culturel, une sorte de marivaudage viril hérité du temps des salons. Pour pouvoir parler d’agression, la France met la barre très haut. Nous, Françaises, sommes conditionnées à minimiser ces actes et à ne pas les appeler par leurs noms. […] Nous avons du pain sur la planche, car il nous incombe en premier lieu à nous, femmes françaises, de changer notre regard sur nos drôles de coutumes où ce sont toujours les mêmes qui jouissent sans entraves.

    #viol

  • La petite mafia de la certification « bio »
    http://paindalain.blog4ever.com/communique-de-presse-appel-au-rassemblement-le-12-mai-a-8h30-d

    Ce qui leur est reproché par l’administration c’est que, « Les boulangers ou distributeurs ne peuvent pas commercialiser impunément des « pains à la farine biologique » en lieu et place de « pain bio » croyant par ce biais pouvoir éviter le contrôle de la panification finale par un organisme agréé ». *Ce procès d’intention, Françoise et Alain Bourgeois ne le comprennent pas.

    Travaillant à petite échelle (200 kg de pain vendu par semaine), en lien direct avec les consommateurs, ils n’ont pas vu d’intérêt à être certifié par un organisme agréé mais ont préféré mettre en avant la mention « Nature & Progres » dont le cahier des charges, bien que plus contraignant, se rapprochait plus de leur manière de panifier.

    Par souci de transparence et par fierté de travailler avec un agriculteur proche de chez eux ils précisent le type de farine utilisé et collent l’étiquette de cet agriculteur sur leur panneau.. ce qui leur est reproché. *D’ailleurs, le contrôleur n’a pas pris la peine de vérifier si la farine utilisée était bien de la farine biologique.

    • Je connais pas mal de monde dans le coin qui refuse de demander la certification : parce qu’elle coute cher (et que ça se répercute sur le prix des produits) et surtout parce que son niveau d’exigence est souvent moindre que celui de pas mal de paysans investis, parce que de plus en plus pensé pour avantager les grosses productions industrielles sans trop les gêner… et donc, ne sont pas forcément une garantie pour la consommateur, en tout cas pas de ce qu’il attend réellement de ce label : de ne pas pourrir l’environnement et surtout de préserver la santé, puisque les produits « normaux » ne semblent plus, désormais, garantir cette innocuité.
      La dernière fois que je entrée dans un magasin à certification bio, j’ai trouvé des tas de trucs absurdes, comme comme des avocats du Pérou ou des carottes de l’autre bout du monde, très très chers.
      Qu’est-ce que ça veut dire des certifications bio pour des produits qui viennent à grand renfort de carburant de l’autre côté de la planète quand bien même ils sont aussi cultivés dans le coin ? Que penser des certifications bio pour des aliments qui ont été produits dans des pays qui n’ont absolument pas les mêmes normes et standards que nous, pas les mêmes conditions de vie, pas les mêmes institutions ?

  • A Canadian City Once Eliminated Poverty And Nearly Everyone Forgot About It
    http://www.huffingtonpost.ca/2014/12/23/mincome-in-dauphin-manitoba_n_6335682.html

    [old]

    One woman called to say she remembered the Mincome project. In the early 1970s, she was a single mother raising two girls on welfare – then called Mothers’ Allowance. She said she had always been treated respectfully, but there was one thing case workers said that bothered her.

    “She said she wanted to get some job training. They told her to go home and take care of her kids and they would take care of her,” explained Forget.

    When the opportunity to transfer from Mothers’ Allowance to Mincome came along, the woman took it. With no restrictions on how she could spend the money she was given, she signed up for training and got a part-time job at the local library which eventually became a full-time career.

    “So when I talked to her, she was incredibly proud of having modelled a different kind of life for her daughters,” Forget said. The retired librarian invited Forget to visit her home. Inside, she was shown pictures from her two girls’ graduations, mother beaming with pride.

    #revenu_de_base #rdb #Canada

  • « Mon père, #intermittent du spectacle et #handicapé, s’est immolé par le feu devant la caisse de retraite »
    http://www.revolutionpermanente.fr/Mon-pere-intermittent-du-spectacle-et-handicape-s-est-immole-pa

    Mon père est quelqu’un qui a manifesté toute sa vie. Malgré son handicap, il a participé aux dernières #manifs ce mois-ci sur Marseille, à chaque fois, il m’envoyait des photos. Il me disait qu’il s’était pris des lacrymos dans la figure et que son corps ne le supportait plus, qu’il avait trop de mal à s’en remettre. Il disait qu’il n’avait plus 20 ans, mais il a quand même eu la force d’aller s’asperger d’alcool à brûler, donc c’est bien que là, c’est allé trop loin.

    On me parle de dépression, on me demande s’il était dépressif. Ils ont eu son médecin au téléphone qui leur a dit que non, qu’il n’avait jamais pris d’antidépresseurs. A un moment, il faut reconnaitre que la #société tourne mal, et que les gens deviennent fous. Ce n’est pas parce qu’il était dépressif, c’est parce que ça l’a rendu fou.

    #suicide #immolation #lutte

  • Destruction de la ruralité et guerre aux pauvres
    http://rue89.nouvelobs.com/blog/rural-rules/2016/01/28/mais-quest-ce-quils-lui-ont-fait-wauquiez-les-bouseux-235200
    Un billet assez lucide d’un rural.

    Jusque là, on sentait que les hommes politiques de tous bords soignaient tendrement la ruralité. Même mal à l’aise. Ils en parlaient. La flattaient. L’accompagnaient. En vantaient – même sans y croire – les potentiels et les ressources. On voyait périodiquement apparaître des dispositifs idoines, encourageant l’installation, l’innovation et le développement.

    La Datar avait créé ses Pôles d’excellence rurale http://poles-excellence-rurale.datar.gouv.fr – vite abandonnés malgré un succès foudroyant. Les conseils généraux du Cher, de la Creuse, de le Nièvre et de l’Allier avaient conjointement écrit leur manifeste pour les nouvelles ruralités http://www.lagazettedescommunes.com/telechargements/manifeste-ruralite.pdf Et le gouvernement avait même annoncé des assises de la ruralité.

    Et puis, d’un seul coup : exit la ruralité. Exit l’aménagement harmonieux du territoire. Place aux lois pragmatiques et urbano-centrées. A l’application bigote et dogmatique de la #métropolisation européenne. Le culte béat et doctrinaire de la grande banane bleue https://fr.wikipedia.org/wiki/Mégalopole_européenne.

    Place à NOTRe http://www.action-publique.gouv.fr/notrefrance. Une loi écrite par des urbains, pour des urbains, avec de vrais bouts de commisération dedans.

    Les assises de la #ruralité ont bien eu lieu, en décembre 2014. Mais si tu lis le compte-rendu http://www.gouvernement.fr/conseil-des-ministres/2014-12-17/les-conclusions-des-assises-de-la-ruralite , tu ricanes. Il n’est question que de regrouper les écoles et d’augmenter la couverture réseau de ces pauvres bouseux tout les aidant à aller plus facilement en #ville.

    Rien sur l’accompagnement des entrepreneurs en milieu rural. Rien sur les dispositifs de travail à distance. Rien de contraignant sur l’encouragement des filières de proximité, si ce n’est le maigre satisfecit donné à la plateforme Agrilocal.fr http://agrilocal.fr

    Rien sur les valeurs intrinsèques du monde rural : le foncier à portée de ta bourse, la proximité avec les fournisseurs, une demande tonitruante de biens et de services, et surtout un cadre de vie et de travail apaisé. Tranquillisé. Débarrassé des tombereaux de contraintes qu’imposent les villes à leurs usagers : les terribles trajets quotidiens, les empilements des charges, les heures d’attentes aux guichets des administrations, les filières saturées...

    Les assises de la ruralité ? In fine, une visite du gouvernement à sa vieille tata malade. Quelques mots de réconfort. Un œil sur la courbe des températures. Jusqu’à la prochaine visite.
    [...]

    Tu survoles la carte des nouvelles capitales de région, et déjà t’as tout compris. Au broyeur Clermont-Ferrand, Limoges ou Poitiers. A la trappe, Metz, Chalons ou Besançon. La loi NOTRe a dressé un grand filet de mailles étroites à la périphérie des départements ruraux. Un rempart solide contre la diagonale du vide.

    Alors nous, dans le bocage bourbonnais, en plein centre de la France, plongés à la frontière de trois nouvelles méga-régions, plaqués par la force centrifuge à des années-lumière de la nouvelle capitale, t’imagines à quel point on nous a rompu les amarres ?
    [...]

    Ça me rappelle cette dame que j’avais croisée à la gare de Vallon-en-Sully. Elle était assez âgée pour dire « tout de même », mais pas assez pour être retraitée. Elle était donc au #chômage – elle disait « au réssa ». Et elle était venue acheter un billet de train pour la première fois depuis des années.

    Je l’ai trouvée dehors, visiblement énervée, en train de fumer. Elle venait de se prendre la tête avec le guichetier : « Tout de même », elle disait. « Tout de même. »

    « Il m’a dit que le seul moyen de rejoindre Vierzon, c’était le bus. Le seul ! Ça veut dire que moi, maintenant, si je veux aller à Paris, je dois aller à la Société Nationale des Chemins de Fer pour acheter quoi… un ticket de bus !

    Tu vas à la gare, tu vas au guichet qui est là, juste à côté de deux rails. Ces deux rails que, si tu les suis, ils te mènent tout droit à Vierzon... Et eux ils te disent qu’il faut que tu sortes de la gare, que tu montes dans un bus où t’as les genoux plantés dans le nez, un bus qui pollue de l’air, qui prend des accidents et des bouchons, qui fait des tas de détours, qui te donne mal au cœur, et tout ça pour quoi ? Pour aller juste un peu plus lentement à Vierzon !

    Et le pire c’est qu’ils m’engueulent, moi, de dire que je trouve pas ça normal ! Mais c’est tout de même pas normal, non ? Faut tout de même pas nous prendre pour des imbéciles, non ? »

    J’en suis venu à lui apprendre que c’était le cas depuis trois ans. Et que c’était bien pire sur les autres axes. Si tu veux aller à Lyon depuis Montluçon, t’as plus vite fait de réparer ton 103. Terminé les directs. Terminé les transits rapides à Saint-Germain-des-Fossés. C’est – au mieux – un bus jusqu’à Vichy puis tortillard jusqu’à Part-Dieu. Tout ça pour la modique somme d’un dixième de son réssa.

    Face à son désarroi grandissant, j’ai entrepris de lui parler de Blablacar, qui est par la force des choses devenu notre principal moyen de sortir du bocage. Mais elle m’a interrompu tout suite.

    « Monsieur, je ne vois tout de même pas pourquoi – alors que j’ai payé la #SNCF avec mes impôts de quand je travaillais – je paierais une entreprise privée pour voyager maintenant que je suis au réssa. Je suis désolé mais ça, je peux pas. »

    « Et puis votre truc, là, je connais par cœur. Ils me bassinent avec ça à Pôle emploi. Ils me disent que ça m’aiderait à trouver du boulot. Mais vous savez ce que ça veut dire, pour moi ? Ça veut dire qu’il faut que j’achète un ordinateur et puis un téléphone machin-chose, là, qu’il me faudra racheter au bout de deux ans parce qu’il sera dépassé.

    Puis après, c’est pas tout d’avoir les bazars, il faut prendre les abonnements et tout... Et avec quel argent tout ça ? Ils me font rire, à #Pôle_emploi. Ils disent qu’ils t’aident à trouver du #travail, alors qu’en vrai ils t’aident juste à dépenser ton réssa. »

    Elle était furax.

    « Parce que du travail, de toute façon, y en a pas. En tous cas pas ici. Ou pas pour moi. »

    Et se rallumait des cigarettes les unes sur les autres

    « Et puis chez moi y’a pas de réseau... »

    C’était incontestable. Et cette dame me l’avait brandi devant les yeux : si tu suis les règles du jeu 2016, t’as que de mauvaises raisons de rester par ici. Petits salaires – ou pas de salaires. Peu de commerces. Peu d’infrastructures. Toutes les mesures censées « désenclaver le #territoire » n’ont pas fait le poids face aux impératifs économiques des #services_publics. Une grande partie de la sous-préfecture de Montluçon vient de déménager à Moulins.

    Et vu qu’il n’y a presque plus de #transports publics, tu dois désormais faire deux heures de bagnole, ou payer des boites privées, pour effectuer tes démarches administratives.

    Tu pourrais certes passer par #Internet, mais le temps qu’ils installent le haut débit dans le département, la norme était déjà passée au 4G. Et le temps qu’ils installent le 4, la norme passera au 7.

    Alors, de fait, peut-être qu’il a raison, notre président de région. Peut être que c’est vraiment de solidarité qu’a besoin d’Auvergne. Un bon vieux plan Orsec. Un grand dispositif d’évacuation de ces zones inutiles et désorganisées, sans #emploi ni avenir. Un grand processus de réunification ville-campagne, avec des quotas réservées aux ressortissants ruraux.

    Au moins les choses seraient claires. Pas de double jeu. Pas d’aménagement à deux vitesses. Les campagnes, vidées de leurs actifs qui y vivaient sous perfusion, redeviendraient des parcs pour les touristes urbains. Des lieux de villégiatures scénographiés pour rappeler à l’estivant les bonnes vieilles valeurs du bon vieux temps. Quand les gens s’appelaient Glaude et se disaient boudiou en remuant la paille.

    Ne resteraient pour de bon que quelques indociles. Ceux qui se planquent ou veulent avoir la paix. Qui se caguent de l’offre, et satisfont à leur demande. Ceux qui savent profondément que l’avenir de l’homme passe par sa déconcentration.

    Qui se retrouveraient seuls, au milieu de grandes terres vides.

    L’avenir est fait d’hypercentres cossus pour minorité blindée (aux deux sens du terme) connectés par aéroports, LGVs et autoroutes, et entourés de #banlieue_totale plus ou moins lointaine et plus ou moins abandonnée, où on laissera survivre puis mourir les pauvres sans aucun service public, dans des logements #containers qui servent aujourd’hui aux réfugiés (provisoire durable), et avec un #revenu_de_base version libérale de 400 euros par mois se substituant à tous les autres #minima_sociaux.
    Les #périphéries lointaines sont un laboratoire social, le #déménagement_du_territoire et le délabrement volontaire qui y sont faits aujourd’hui seront faits à d’autres territoires demain.
    Les pauvres sont de même un laboratoire social, la #guerre_aux_pauvres qui leur est faite aujourd’hui sera faite à la majorité demain. C’est un tort de ne pas y prêter plus d’attention.

    • Et il y a toujours un deuxième effet Kiss Cool : le fait de bien faire comprendre aux urbains qu’il n’y a pas d’échappatoire à leur vie dégradée en centre-ville. Parce que oui, pendant ce temps, les conditions de vie se dualisent aussi dans les métropoles, avec des hyper-centres bourgeois tout confort, entièrement connectés, intelligents, écolos et les quartiers juste à côté, même pas encore la banlieue, mais déjà l’enclavement, les mitages commerciaux, les réseaux saturés ou qui « passent mal », les voies royales des plus riches qui ne s’y arrêtent pas et créent des frontières invisibles et des détours sensibles, mais où le prix de la survie reste tout de même très élevé, parce que les boulots pas encore trop dégradés ne sont encore pas trop loin.

      Soumets-toi ou va crever dans un fossé !

    • ..: : Bauernverband Mecklenburg Vorpommern : :.. : Schweine-TV
      http://www.bauernverband-mv.de/index.php?id=172


      Les vaches en direct :
      http://www.bauernverband-mv.de/cam/proxy.php

      Unsere Kamera zieht um!

      Nur noch wenige Tage, dann zieht unsere Webcam um. Am Dienstag, 15. Dezember, wird diese Webcam hier im Maststall abgeschaltet.

      Doch dann ist nicht Schluss. Im neuen Jahr wird es Kuh-TV geben. Sie sehen rund um die Uhr Live-Bilder aus einem modernen und in Mecklenburg-Vorpommern einzigartigen Kuhstall. Nebenbei gibt es auch wieder allerlei Wissenswertes über das Leben und die Haltung unserer Milchkühe.

      Au Brandebourd aussi on préfère le contact virtuel aux vrais rencontres.

      https://www.filiago.de/agrar

      AGRAR INTERNET
      Internet per Satellit
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      #cctv

  • Eboueur et fier de l’être
    http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2016/05/01/eboueur-et-fier-de-l-etre_4911592_4497916.html

    « Sur l’échelle sociale, on est tout en bas. Le regard des gens change dès que tu parles de ton métier. Tu descends d’un étage. L’éboueur qui vous dit qu’il n’a jamais ressenti le mépris, il ment. Il faudrait qu’un directeur de banque vienne à notre place, qu’il sente ce qu’on ressent. C’est indescriptible. J’ai un collègue, Charles, qui a défilé comme soldat sur les Champs-Elysées. Dans les rues, l’année d’après, avec la tenue jaune, je peux vous dire que plus personne ne l’applaudissait…

    Il y a tellement d’a priori sur nous  : on fait grève, on est des fainéants, des privilégiés, des bons à rien, bons qu’à un métier de merde. Quand on leur ­demande ce qu’ils font, certains collègues répondent «  agent technique à Bordeaux Métropole  ». Mais si on n’assume pas, on ne changera pas les mentalités  ! On voit des gens se boucher le nez avec leur écharpe quand ils passent à côté du camion, même quand c’est la collecte des papiers et que ça ne sent rien. On a de beaux camions, des tenues nickel, mais c’est une histoire de perception.

    #travail

    • profession du père , sur les fiches de renseignements scolaires , éboueur , c’était plus payant d’etre migris discriminé... en plus impossible d’essayer de le faire entendre sans avoir les menaces du zorroburka d’alors !

    • A tous les gens qui likent, pour de vrai, vous avez envie de le faire ce boulot ? Remuer des caisses de merde de dizaines de kilos ?
      Ou vous préférez vos boulots d’intellos ?

    • Tu sais @bob, moi qui n’ai toujours eu que tes tafs saisionniers, le jour où un de mes potes a fait la saison comme éboueur, avec plus de 2000 euros par mois pour 5 heures de taf, je me suis dit que nos représentations étaient complêtement connes, car la plupart des autres saisonniers gagnés beaucoup moins pour des tafs pas plus réjouissants, par exemple les domestiques, parce que c’est ça le terme, des hôtels ou des campings (j’te jure que des chiottes c’est pire que des poubelles, en général). En gros, ce que je veux dire c’est que des tafs de merde, sans mauvais jeu de mot, c’est la plupart des tafs. Donc, je rejoins @RastaPopoulos, le problème c’est la répartition des tâches ingrates à la maison comme à la ville. En ce qui concerne la pensée, ou la création artistique, elles aussi doivent être partagées, mais pas rémunérées (et pourtant j’ai fait des études de sciences humaines et de théâtre dans le but de gagner ma vie de cette manière, et j’espère bien que ça fonctionne un jour ou l’autre)
      À ce propos je crois que c’est important que les intellectuels précaires prennent conscience qu’ils ne sont pas des producteurs mais des employés. Ce qui nous obligent à nous mettre au second plan, si nous croyons à la lutte des classes et, surtout, aux effets de l’appartenance de classe sur les représentations du monde.

    • Je rejoins aussi @rastapopoulos sur l’idée que les boulots ingrats ou pénibles, mais d’une importance vitale pour la communauté, soient assumés de manière tournante par la communauté. Que chacun en prenne bien la mesure, que ce soit en pénibilité qu’en utilité.

      Éboueurs, un boulot vital, oui, et qui a probablement plus contribué à l’augmentation de l’espérance de vie que les médecins, surtout quand ils s’estiment supérieurs à leurs patients.

      Mon grand-père était un sale type, mais il m’avait enseigné le respect des boueux, ses copains de bistrot, parce que sans eux, me disait-il, nos rues seraient jonchées d’ordures où prolifèreraient les rats et les maladies et que, bourgeois ou manants, nous aurions tous une vie nettement moins longue et intéressante…

      Finalement, pour rejoindre @cazueladepolo, être prolo, effectivement, ça construit durablement les représentations sociales !

    • Entendu au parc - comme quoi tout le monde n’a pas le même point de vue sur les agents communaux, d’une maman à son enfant qui lui disait de mettre son papier à la poubelle (oui) : « il faut que les poubelleurs ils aient encore du travail, (sous-entendu pour qu’ils ne se retrouvent pas au chômage) alors je laisse mon papier par terre ».

    • Chez nous le balayeur de rue n’existe plus. Dans les annéees 1980 on pouvait encore saluer son balayeur de quartier qui faisait sa ronde chaque jour comme le facteur. On les connaissait, ils étaient là quotidiennement et remplissaient une fonction utile. Tous les deux étaient d’ailleurs bien payés.

      Aujourd’hui le balayeur municipal a cédé la place à une petite voiture qui passe une fois toutes les semaines. Chaque jour c’est un facteur différent en plus des livreurs d’Ebay et d’Amazon qui sonnent à n’importe quelle heure chez tous les habitants . On ne peut pas leur parler, parce qu’il n’ont plus le temps. De toute manière mamie ne le ferait pas parce que ce sont des Russes, des Turcs ou des Arabes, alors elle n’a pas envie de papoter avec eux comme elle le faisait avec leur collègue du passé.

      C’est pareil pour les éboueurs. Avant ils avaient droit à un joli pourboire pour Noël qui représentait parfois la moitié d’un salaire mensuel. A travers le statut d’employé municipal la sécurité d’emploi et les avantages de la convention collective leurs étaient garantis. Aujourd’hui ce sont les ouvriers de trois ou quatres entreprises privées qui viennent chercher les diverses poubelles spécialisées. On les recrute parmi les nombreux chômeurs et ne leur concède qu’un SMIC pour des heures de travail interminables. Personne ne leur parle encore.

      Voilà comment les petits gens vivent la mondialisation et le libéralisme.

    • sur les eboueur.e.s à Paris je peu donner quelques infos. Il faut distingué les eboueur.e.s qui balayent et sont « au cul du camion » qui touchent le SMIG pour 35h par semaine avec quelques primes, des conducteur.ice.s de véhicules qui ont un salaire de 600 à 800 euros de plus + les primes et sont beaucoup moins nombreu.ses.x que les premier.e.s
      Pour la ville de Paris le ramassage des ordures a été privatisé dans la plus part des arrondissements. C’est pas évident a voire mais sur les camions en plus du sigle « pp- propreté de Paris » il y a un autre logo style Veholia ou autre selon le sous traitant. Les eboueur.e.s de la ville font toujours le balayage, ramassage des encombrants, le nettoyage après les marchés, l’efficace des tags, l’arachage des affiches sauvages, Et la pause de panneaux électoraux et puis les feuilles mortes. Le nettoyage apres les manifs, sur le perif la nuit, après les accidents de la route et pour les coins a pisses bien coriaces sont fait par une brigade spéciale qui a des horaires différents. Pour paris il y a 8600 agents de propreté dont environ 20% de femmes. La première eboueure est arrivée en 2002. Et deux conductrices viennent d’être nommees.
      Et pour ta question bob c’est rigolo que tu la pause car je suis justement une intello postulante pour ce job (d’où mes infos sur le taff)

    • @mad_meg ne le fais pas, tu es comme un pianiste qui doit faire attention à ne pas exposer ses mains au riques du travail manuel :-)

      Pour toi un tel boulot risque de se transformer en perte de temps de vie, parce que tu tu as autre chose à faire. OK, c’est faire preuve de beaucoup de courage et d’esprit social quand on ne dédaigne pas le travail manuel. Dans une société juste on verra tous les normaliens et lauréats d’HEC travailler comme plongeur ou éboueur pendant quelques années de leur vie. Malheureusement ce n’est pas pour demain, alors il est d’autant plus urgent de passer au choses essentielles une fois qu’on arrive au bout des quelques années de jeunesse. Nous savons que cette perspective est réservée aux chanceux et aux combattant/e/s acharné/e/s.

      Alors il faut se battre et ne jamais se laisser décourager, ne jamais accepter les détours imposés. Je comprends qu’on se trouve parfois dans une situation où on a l’impression qu’on nous presse le canon du revolver contre la tempe , comme on dit chez nous, mais en vérité on se laisse faire parce qu’on n’ose pas sauter le pas. Il y a une vielle maman à soigner, des enfants à élever, et cette peur, soeur de la mauvaise conscience, ce fardeau qu’on a cloué sur nos épaules pendant notre enfance.

      Il existe une quantité illimitée de raisons pour accepter des choses qui nous empêchent de grandir, de devenir indépendants, de développer notre créativité et savoir-faire dans l’intérêt du monde entier. La vie est plus simple quand on a vécu et compris ses choses parce qu’on n’a plus d’excuses.

      Mais qu’est-ce que je raconte. Chacun et chacune de nous doit juger de sa propre situation et prendre ses décisons aussi indépendamment que possible. Donc j’arrête de me mêler dans des affaires qui ne me concernent que très indirectement.

      Disons que je préfère regarder tes créations accomplies au plaisir des échanges avec la syndicaliste éboueuse que tu incarnerais sans doute avec une perfection aussi impressionnante ;-)

    • Merci @klaus de t’inquiété pour mes petites mains. :)
      C’est pas sur qu’ils veuillent de moi à la propreté de Paris, je manque quant même un peu de biscottos et c’est possible que mon profil atypique les mette mal à l’aise ou qu’il y ai trop de candidat·e·s avec de meilleurs aptitudes pour ce travail que moi. Et je ne compte pas arrêter de dessiner, même si je pense que dans les premiers temps je vais être surtout occupé à dormir avec des bandes enduites de crème anti-inflammatoire sur les bras, les tibias comme dit le monsieur de l’article. ^^


      edit : @klaus ne t’inquiete plus pour mes petites mains. La ville ne m’as pas embauché.

  • « Excepté dans les fantasmes des politiciens de droite, le "bobo" ne vit pas dans un loft luxueux à Paris mais souvent en banlieue, il vient plutôt d’un milieu modeste et exerce une profession (graphiste, illustrateur, musicien…) dont il semble acquis qu’elle n’appelle pas de rémunération – ou alors, symbolique. »

    http://www.liberation.fr/debats/2016/04/25/et-si-on-fichait-la-paix-aux-bobos_1448566

    #bobos #Front_de_Libération_des_Bobos

  • Une grosse majorité des contenus Facebook vous sont cachés

    http://www.numerama.com/magazine/30297-une-grosse-majorite-des-contenus-facebook-vous-sont-caches.html

    Fin 2013, Facebook a ainsi annoncé le déploiement d’un nouvel algorithme de tri des fils d’actualités, officiellement pour donner la priorité aux « contenus de grande qualité » (officieusement pour vendre des « promotion des publications » à prix d’or), se permettant de fait de manipuler l’information que les internautes partagent avec le réseau social.

    Un journaliste du Washington Post a passé son temps à comparer le nombre de publications apparaissant dans son fil d’actualité, au contenu publié par ses amis et pages qu’il aime. Résultat : seulement 29% de tout ce contenu figure dans son fil.

    Facebook fait le tri pour vous concernant ce qui peut vous intéresser.

    Mais le risque pour chaque utilisateur est alors de s’enfermer dans ses propres convictions, centres d’intérêts et opinions, partagées par les seuls pairs qui ont sensiblement les mêmes. C’est l’absence de dissonance cognitive faite reine, avec un risque effroyable d’appauvrissement intellectuel et de radicalisations mutuelles. Ne communiqueront ensemble que ceux qui partagent les mêmes vues et publient de quoi remettre de l’eau au moulin. Tout opinion dissidente, parce que peu partagée par son cercle d’amis, restera invisible.

    Et maintenant cela devient pire : Le temps de lecture est pris en compte et Facebook compte fouiller dans le contenu disponible pour diversifier vos lectures.

    Facebook renforce la personnalisation de votre fil d’actualité

    http://www.numerama.com/tech/165617-facebook-renforce-la-personnalisation-de-votre-fil-dactualite.html

    Après avoir compilé des données sur chaque utilisateur, Facebook adaptera le fil d’actualité en fonction, avec des contenus susceptibles de l’intéresser au maximum en intégrant de nouveaux éléments. En premier lieu, le temps passé sur une publication est dorénavant considéré comme un indicateur d’interêt. C’est une donnée largement utilisée par les producteurs de contenu.

    Facebook appelle cela son Feed Quality Program

    http://newsroom.fb.com/news/2016/04/news-feed-fyi-more-articles-you-want-to-spend-time-viewing

    Faites confiance à Facebook et outsourcez-lui votre cognition.

    #Facebook_manipulation
    #consonance_positive #positive_consonance

    • Il y a plusieurs problèmes avec des flux qui peuvent devenir énormes, et je comprends que facebook cherche à les organiser ; mais c’est sans doute la méthode adoptée (masquer ce qu’on like le moins, si j’ai bien compris) qui pose question.
      Avec seenthis on a un terrain d’expérimentation pour d’autres méthodes ; par exemple, je me demande si un groupement automatique des messages par « topics » (LSI) serait utile.

    • Je ne sais pas, il faudrait faire des essais. Les techniques de LSI (cf le tag #gensim) permettent de reconnaître que deux articles ont plus mots en communs que deux autres, et de définir ainsi des regroupements plus ou moins « pertinents ». On pourrait imaginer une interface où les posts de seenthis seraient triés dans des « boîtes » définies de cette manière. Ce qui fait que si tu as dans ton flux 50 posts à lire, tu aurais d’abord les 20 messages traitant plus ou moins de cinéma, puis 10 parlant plus ou moins de cartographie, puis 5 sur les migrants, 8 sur nuitdebout, et enfin les « isolés ».

    • LSI = latent semantic indexing

      Il s’agit d’appliquer des calculs statistiques sur les mots employés dans chaque article, pour faire surgir des « thèmes » (ou topics). Ces topics formeront les n dimensions d’un espace où l’on pourra « projeter » chaque texte, sous forme d’un point.

      Par exemple si notre corpus de texte comporte des textes sur le cinéma et les migrants, et qu’on choisit n=2, les topics seront « 1) film écran scénario » et « 2) frontière passeport police » ; enfin c’est l’idée, et justement le but de ces algorithmes est de trouver des topics pertinents.

      Un article est représenté par un point dans cet espace, avec des coordonnées du type (1,0) ; (0.5,0.5) : le premier parle exclusivement de cinéma, le second parle un peu de cinéma et un peu de migrants.

      On applique ensuite diverses méthodes selon la question qui nous intéresse, par exemple :
      – quels sont les articles proches de telle phrase ? => moteur de recherche
      – peut-on former des groupements d’articles ? => clustering
      – prendre un article en anglais, le passer dans google translate, chercher quelque chose qui ressemble au tas de mots récupérés => recherche de l’article source d’une traduction.

      Voilà c’est ça l’idée de base, et #gensim est un outil génial pour traiter des corpus de textes, et leur appliquer ce type d’algorithmes. Mais il ne fait pas le café et c’est à nous de voir comment on peut l’utiliser et pour faire quoi.

  • Le témoignage de la compagne d’Adil Taychi, mort d’un ulcère en prison
    https://blogs.mediapart.fr/observatoire-international-des-prisons-section-francaise/blog/200416/le-temoignage-de-la-compagne-dadil-taychi-mort-dun-ulc

    Adil Taychi, détenu à la prison de Sequedin, était en proie à de vives douleurs depuis plusieurs mois et ne parvenait plus à s’alimenter. Il a perdu 23 kg. Malgré des demandes insistantes, il n’a pu bénéficier à temps de soins ni d’examens approfondis pour déterminer la nature de son mal. Il est décédé dans sa cellule le vendredi 12 février 2016 d’un ulcère perforé, comme le révèlera l’autopsie. Source : Dedans-dehors

  • "Le Vol de l’Histoire. Comment l’Europe a imposé le récit de son passé au reste du monde", de Jack Goody : l’exception occidentale

    Que s’est-il passé ? Depuis une dizaine d’années, la question du destin de l’Occident intéresse à nouveau les historiens, sur fond de « conflit des civilisations » et de montée des puissances asiatiques. Quels facteurs expliquent le développement exceptionnel de l’Europe au XVIe siècle ? Ces facteurs permettent-ils de prévoir un maintien de sa suprématie au moment où elle est contestée ?
    A l’instar de Bernard Lewis, qui a fait de cette question le titre d’un de ses ouvrages sur l’islam (Gallimard, 2002), les historiens montrent souvent que l’Europe possède quelque chose qui manque aux autres civilisations : la démocratie, l’individualisme, l’amour courtois. Ces valeurs éparses peuvent être réunies dans un ensemble cohérent, une « mentalité européenne », et liées au développement du capitalisme, dont l’esprit d’entreprise détache l’individu des liens traditionnels, comme l’ont illustré les travaux classiques de Max Weber, Karl Polanyi ou Fernand Braudel.
    En réaction à cette tendance, d’autres affirment que la supériorité de l’Occident est une invention qui a permis à l’Europe de justifier ses conquêtes. Ainsi de Martin Bernal rappelant les racines afro-asiatiques de la culture classique. Ou de Dipesh Chakrabarty, un des auteurs phares des études postcoloniales.
    L’anthropologue britannique Jack Goody renvoie dos à dos ces deux attitudes. S’il dénonce la justification de la guerre en Irak par l’introduction de la démocratie, il critique également les excès littéraires du postcolonialisme. Selon lui, la « supériorité » de l’Occident ne tient ni à une « mentalité européenne » qui résisterait à la contingence des événements, ni à un discours colonial que la globalisation effacerait comme une époque révolue. Elle tient plutôt à un ensemble de « technologies de l’intellect » que l’Europe a empruntées aux autres civilisations, et dont elle a fait un usage particulièrement retors : listes, catalogues, livres de comptes...

    L’oubli d’une dette

    D’où lui vient cette singularité ? La réponse de Goody peut s’énoncer ainsi : c’est parce qu’elle est intervenue au moment où l’Europe était en train de s’effondrer que la redécouverte des textes classiques a produit une « renaissance » ; cette effervescence a conduit à forger l’image d’une Antiquité idéale en occultant la conservation de ces mêmes textes en Orient.
    La Renaissance ne marque donc ni l’apparition d’une nouvelle mentalité ni l’invention d’un nouveau discours, mais un usage singulièrement intense des technologies d’information et d’échange. « Pourquoi ne pas reformuler la discussion sur l’avantage pris par l’Occident à l’époque moderne en des termes autres - ceux d’une intensification de l’activité économique et d’autres activités au sein d’un cadre à long terme qui serait celui du développement des villes et des activités de production et d’échange ? », demande-t-il. C’est ce que Goody appelle le « vol de l’Histoire », qui ne suppose pas une mauvaise intention mais plutôt l’oubli d’une dette.
    Cette méthode conduit l’anthropologue à regarder la « grande divergence » entre l’Orient et l’Occident - pour reprendre la formule de l’Américain Kenneth Pomeranz - depuis son expérience de terrain en Afrique. Au moment de l’indépendance du Ghana, Goody a pu observer l’effervescence qui accompagne l’appropriation des textes classiques. Il note que « lorsqu’en 1947 une université fut créée au Ghana - c’est-à-dire dans celui des Etats coloniaux africains qui sera le premier à accéder à l’indépendance - le premier département à employer un personnel entièrement africain fut celui des lettres classiques ».
    Une telle méthode doit beaucoup à l’héritage de Marx. Goody se réclame ici de deux historiens marxistes : Gordon Childe (1892- 1957), archéologue de « l’âge de bronze », et Perry Anderson, historien du féodalisme. Dans une telle optique, le « vol de l’Histoire » n’est ni le décollage d’une civilisation ni l’usurpation d’un pouvoir : c’est une série d’emprunts et de reprises dont l’issue reste imprévisible. Goody donne là une surprenante actualité à la phrase de Marx selon laquelle les hommes font l’histoire sans savoir qu’ils la font.

    Frédéric Keck

    http://www.lemonde.fr/livres/article/2010/10/14/le-vol-de-l-histoire-comment-l-europe-a-impose-le-recit-de-son-passe-au-rest

  • Southwest Offers Arabic Select® Upgrade: Speak Arabic Without Getting Kicked Off Plane
    http://www.nationalprofiler.com/southwest-offers-arabic-select

    Southwest Airlines announced a new premium upgrade available for all passengers starting May 2016. Arabic Select® allows Arabic-speaking and Muslim passengers to comfortably speak the Arabic language without having to worry about getting kicked off the plane.

    The Southwest website describes the upgrade benefits in detail:

    “Introducing our new premium offering. For just $45, upgrade to our exclusive Arabic Select® seats. Now you can fly with confidence knowing that your language choices won’t arouse suspicion that you’re a terrorist.”

  • « La laïcité française nourrit-elle le djihadisme ? » Un débat qui monte, qui monte… | Slate.fr

    http://www.slate.fr/story/115985/laicite-djihadisme

    Deux chercheurs américains soulignent dans une étude que « quatre des cinq pays enregistrant les plus forts taux de radicalisation dans le monde sont francophones ». Ils accusent la « culture politique française » et la conception de la laïcité de « virulence ». Une critique déjà soulevée ces derniers mois par de nombreux intellectuels français.

    « Il y a une polémique qui naît avec des déclarations de chercheurs aux Etats-Unis, sur la conception française de la laïcité qui pourrait nourrir le djihadisme, vous êtes d’accord avec cela ? », demandait ce dimanche 27 mars à son interlocuteur, le député Meyer Habib, notre contributeur Claude Askolovitch. « Je ne suis absolument pas d’accord avec cette théorie », répond le député, qui balaie d’un revers de main la question, explosive et dérangeante. Elle implique rien de moins que la remise en cause de notre conception actuelle des liens entre l’Etat et les religions, et des nombreuses « lois sur le voile » édictées depuis 2004.
    Les chercheurs en question sont Will McCants et Chris Meserole, ils appartiennent à la Brookings Institution, un institut de recherche réputé aux Etats-Unis. Ils ont écrit, dans un article publié jeudi dans la revue Foreign Affairs, intitulé « The French Connection » et résumé par l’AFP, que les valeurs politiques et culturelles françaises jouent un rôle clé dans la radicalisation islamiste. Tout part d’un constat qui interpelle : « Aussi bizarre que cela puisse paraître, quatre des cinq pays enregistrant les plus forts taux de radicalisation dans le monde sont francophones, dont les deux premiers en Europe », écrivent-ils.
    « L’approche française de la laïcité est plus incisive que, disons, l’approche britannique. La France et la Belgique, par exemple, sont les deux seuls pays européens à bannir le voile intégral dans les écoles publiques », notent McCants et Meserole. « Par habitant musulman, la Belgique produit nettement plus de combattants étrangers que le Royaume-Uni ou l’Arabie Saoudite ».

  • Après la révolution, qui ramassera les poubelles ? - Vacarme
    http://www.vacarme.org/article2085.html

    En 1991, la critique d’art américaine Lucy R. Lippard avait nommé Mierle Laderman Ukeles matriarche des Garbage Girls, mouvement réunissant des artistes fascinées par les déchets et les décharges. Elle est en effet une référence incontestée mais reste trop peu connue malgré quarante ans de pratique artistique militante dans le domaine du féminisme et de l’écologie. Deux entretiens conduits en 2006 et 2007, l’un à propos de son approche féministe et l’autre à propos de l’efficience de son art, ont confirmé la nécessité d’interroger ses œuvres à l’aune de leur responsabilité sociale, écologique et politique.

    http://whitney.org/image_columns/0047/4723/ukeles-touch-sanitation-1978-80_1140.jpg?1369922013

    #éboueur #performance

  • Pour les femmes #astronomes, le #harcèlement_sexuel est un cauchemar permanent | VICE | France
    http://www.vice.com/fr/read/femmes-astronomes-harcelement

    Fascinée depuis toujours par les grands mystères de l’univers, Mia*, qui a eu une scolarité exemplaire, a pu prétendre à une place dans l’une des meilleures universités du monde, avant de démarrer une carrière en #astrophysique. Aujourd’hui âgée de 30 ans, elle est l’une des plus grandes spécialistes dans le domaine des trous noirs.

    Peu de gens savent ce qu’elle a dû endurer pour en arriver là. Pour une femme, il est incroyablement difficile de faire carrière dans l’astronomie ou dans la physique, à cause du harcèlement, de la #misogynie et de l’intimidation qui rongent ce secteur.