Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Une ancienne prĂ©sentatrice de CNN explique qu’elle a changĂ© de nom et cachĂ© ses compĂ©tences en langue arabe Ă  la recherche d’une opportunitĂ© d’emploi en France
    CNNArabic - Ù…Ű°ÙŠŰčŰ© CNN Ű§Ù„ŰłŰ§ŰšÙ‚Ű© من ŰŁŰ”ÙˆÙ„ ŰłÙˆŰ±ÙŠŰ© ŰȘÙƒŰŽÙ ۳ۚۚ ŰȘŰșÙŠÙŠŰ± Ű§ŰłÙ…Ù‡Ű§... | Facebook
    ▻https://www.facebook.com/CNNArabic/posts/pfbid02qcN9yHEGjYEkN1Gw1ePG9bx6Rx7GtJwe41sRXkY5KfnXkTnW7hSiTa5L8SmxD63sl?c
    Hala Gorani

    L’ancienne prĂ©sentatrice de CNN d’origine syrienne rĂ©vĂšle pourquoi elle a changĂ© de nom et cachĂ© ses compĂ©tences en langue arabe Ă  la recherche d’une opportunitĂ© d’emploi en France

    #racisme

  • Fin de vie : pour les personnes handicapĂ©es, « la mort ou quelle vie ? » - POLITIS
    ▻https://www.politis.fr/articles/2024/03/fin-de-vie-pour-les-personnes-handicapees-la-mort-ou-quelle-vie

    CĂ©line Extenso, militante antivalidiste, co-fondatrice du collectif handi-fĂ©ministe Les DĂ©valideuses, rejoint les chroniqueuses de la rubrique « Intersections ». Pour son premier billet, elle tire la sonnette d’alarme sur le futur projet de loi sur l’aide active Ă  mourir, « porte ouverte doucereuse sur l’eugĂ©nisme ».

    « Moi, Ă  ta place, je me tuerais. » Il faut ĂȘtre bien malade ou handicapĂ© pour s’entendre confier, sans l’ombre d’une gĂȘne, cette candide incitation au suicide. Et le fait qu’elle soit gĂ©nĂ©ralement camouflĂ©e derriĂšre un compliment (« Je t’admire, tu es si courageuse ») n’enlĂšve rien du cinglant de la claque. Alors ne vous Ă©tonnez pas que les militants antivalidistes flairent l’immense danger quand le chef de l’État annonce son projet de loi pour une «  aide active Ă  mourir », soutenu par 82 % de la population.

  • EDF confie ses donnĂ©es de maitenance Ă  Amazon, au risque d’une perte de souverainetĂ© numĂ©rique- Novethic
    ▻https://www.novethic.fr/economie-et-social/transformation-de-leconomie/edf-amazon-donnees-souverainete-numerique

    EDF va confier la gestion des donnĂ©es de la maintenance des centrales nuclĂ©aires Ă  AWS, divison du groupe amĂ©ricain Amazon. Une dĂ©cision critiquĂ©e alors que la question de la souverainetĂ© numĂ©rique est au cƓur des dĂ©bats en Europe.

  • LCI cherche les images qui « contredisent l’idĂ©e d’une famine » Ă  Gaza - Par Pauline Bock | ArrĂȘt sur images
    ▻https://www.arretsurimages.net/articles/lci-cherche-les-images-qui-contredisent-lidee-dune-famine-a-gaza
    ▻https://api.arretsurimages.net/api/public/media/e5e37db4-ef4d-4fcc-b41f-4d101e1d2bbc/action/show?format=thumbnail&t=2024-03-20T17:24:22+01:00

    À propos de la famine Ă  Gaza, "nous avons voulu nous faire
 euh, vous permettre de vous faire votre opinion", a bafouillĂ© David Pujadas, dans son Ă©mission 24H Pujadas du 18 mars. "Est-ce qu’il est temps de tirer la sonnette d’alarme, parce qu’on est effectivement en situation de famine, ou bien est-ce qu’il y a exagĂ©ration, ou bien est-ce qu’il y a, notamment dans les images qui sont mises en avant, une forme de manipulation ?" Un journaliste a "menĂ© l’enquĂȘte" pour la chronique "Les indispensables" promet le prĂ©sentateur.

    À l’appui de plusieurs sĂ©quences vidĂ©os (montrant notamment des images de nourriture vendue sur un marchĂ©), le journaliste - Quentin BĂ©richel - estime que la situation Ă  Gaza, Ă  certains endroits au moins, "paraĂźt assez Ă©loignĂ©e des alertes de famille dĂ©crites par les organisations internationales et notamment l’ONU". La chronique est suivie d’un "dĂ©bat" en plateau sur l’usage du mot "famine" par rapport Ă  la situation sur place. "« Famine » : ce que rĂ©vĂšlent vraiment les images", indique le bandeau affichĂ© Ă  l’écran. Sur les rĂ©seaux sociaux, la chaĂźne emploie encore le terme entre guillemets. "Information et dĂ©sinformation sur la « famine »."

  • devrait Ă©tablir le classement des choses qui l’insupportent le plus dans tout l’Univers, elle croit que ce qui arriverait en premier ce sont les ceusses qui disent « Bonne dĂ©gustation » au lieu de « Bon appĂ©tit » — elle les imagine trop bien avec des coiffures de hipsters, le petit doigt en l’air et la bouche en cul-de-poule, s’émerveiller devant une demi-rondelle de carotte Ă  douze mille dollars sise au milieu d’une assiette de trois mĂštres de diamĂštre.

    En fait, les seul·e·s qui pourraient rivaliser au point de leur disputer la plus haute marche du podium seraient peut-ĂȘtre celleux qui souhaitent une « Belle journĂ©e » au lieu d’une « Bonne journĂ©e » ; autant vous avouer tout de suite que la vieille Garreau espĂšre bien ĂȘtre morte et enterrĂ©e avant que ces deux groupes de bobos songent Ă  fusionner et commencent Ă  balancer des « Belle dĂ©gustation ».

    #EnvoyezMoiToutÇaCasserDesCaillouxEnSibĂ©rie.

  • TÉMOIGNAGE. Victime d’#inceste, elle raconte comment son pĂšre et des juges ont dĂ©truit sa famille
    ▻https://www.ouest-france.fr/faits-divers/pedophilie/temoignage-victime-dinceste-elle-raconte-comment-son-pere-et-des-juges-

    La mĂšre cĂ©libataire souhaite intĂ©grer la Commission indĂ©pendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), la crĂ©ation « d’un vrai ministĂšre Ă  l’Enfance », un plan de communication destinĂ© au grand public comme celui pour le harcĂšlement scolaire. « Gabriel Attal me suit sur Instagram. Je parlais avec son cabinet quand il Ă©tait Ă  l’Éducation. Il attend quoi pour me recevoir ? », lĂąche-t-elle en colĂšre.

    GrĂące Ă  son tĂ©moignage, elle pointe du doigt les incohĂ©rences du systĂšme judiciaire : les parents incestueux qui gardent leur autoritĂ© parentale, les victimes envoyĂ©es en foyer, la parole des enfants pas assez Ă©coutĂ©e. « Tout ce que je fais, c’est pour que Carl ne soit pas mort pour rien
 Je ne veux plus entendre d’histoires similaires. »

  • Les virements bancaires bloquĂ©s pendant plusieurs jours dans toutes les banques
    ▻https://www.linternaute.com/argent/magazine/4801291-article-virements-impossibles

    C’est une pĂ©riode qu’il vaut mieux marquer dans son calendrier. Dans quelques jours, la plupart des virements bancaires va ĂȘtre bloquĂ©e, pour une durĂ©e de quatre jours. Si vous attendez un versement ou si vous devez envoyer de l’argent, mieux vaut donc anticiper et le faire Ă  l’avance ou prĂ©venir que la somme arrivera avec un lĂ©ger dĂ©calage. Personne, ou presque, ne pourra Ă©chapper Ă  ce blocage.

    Ce n’est pas une nouveautĂ©, loin de lĂ , mais le grand public l’ignore souvent : il n’est pas toujours possible qu’un virement arrive auprĂšs de son destinataire dans les 24 heures habituelles. Chaque annĂ©e, le systĂšme qui permet de gĂ©rer les transferts d’argent est fermĂ© durant quelques jours, toujours aux mĂȘmes dates. Et tous les pays ayant l’Euro sont concernĂ©s puisqu’il s’agit d’un systĂšme commun aux 20 Ă©tats de la monnaie commune.

    Si cela ne se produit en principe qu’un jour de temps Ă  autre -jour de l’An, FĂȘte du Travail et NoĂ«l-, la pĂ©riode de PĂąques est la principale concernĂ©e, oĂč l’impossibilitĂ© de faire des virements est la plus longue. Cette annĂ©e, du vendredi 29 mars au lundi 1er avril 2024 inclus, aucun transfert entre deux banques ne pourra ĂȘtre effectuĂ©. L’argent n’arrivera sur les comptes qu’à partir du mardi 2 avril. Plus exactement, ce sont tous les virements effectuĂ©s Ă  partir du jeudi 28 mars aprĂšs 16h30 qui ne parviendront que la semaine suivante, dĂ©taille la Banque de France.

    Cela vous concerne si vous effectuez un virement vers un Ă©tablissement autre que le vĂŽtre, par exemple depuis votre compte BNP vers un compte CIC, Banque Populaire, SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale ou autre. En revanche, tout virement entre deux comptes d’une mĂȘme banque pourra ĂȘtre reçu dans les dĂ©lais habituels. Ainsi, renflouer son compte courant grĂące Ă  un versement depuis son livret A sera tout Ă  fait possible, tout comme verser de l’argent Ă  une personne du mĂȘme rĂ©seau bancaire.

  • L’ùre de la standardisation : conversation sur la Plantation, Anna Lowenhaupt Tsing, Donna Haraway
    â–șhttps://www.terrestres.org/2024/02/23/lere-de-la-monoculture-et-de-la-standardisation-conversation-sur-la-plan

    [Donna Haraway] D’une certaine maniĂšre, la notion de #PlantationocĂšne nous force Ă  prĂȘter attention aux cultures qui se sont constituĂ©es autour de la nourriture et de la #plantation en tant que systĂšme de #travail forcĂ© multi-espĂšces. Le systĂšme de la plantation accĂ©lĂšre la temporalitĂ© mĂȘme des gĂ©nĂ©rations. La plantation perturbe en effet les successions de gĂ©nĂ©ration pour tous les acteurs·trices humains·es et non humains·nes. Elle simplifie radicalement leur nombre et met en place des situations favorisant la vaste prolifĂ©ration de certain·es et l’élimination d’autres. Cette façon de rĂ©organiser la vie des espĂšces favorise en retour les Ă©pidĂ©mies. Ce systĂšme dĂ©pend d’un certain type de travail humain forcĂ©, car si jamais la main-d’Ɠuvre peut s’échapper, elle s’enfuiera de la plantation.

    Le systĂšme de la plantation nĂ©cessite donc soit un gĂ©nocide ou l’exil forcĂ© d’une population, ou encore un certain mode d’enfermement et de remplacement de la force de travail locale par une main d’Ɠuvre contrainte venant d’ailleurs. Cela peut ĂȘtre mis en place par des contrats bilatĂ©raux mais quoiqu’il en soit asymĂ©triques, soit par de l’esclavage pur et simple. La plantation dĂ©pend ainsi par dĂ©finition de formes trĂšs intenses de #travail_forcĂ©, s’appuyant aussi sur la sur-exploitation du travail mĂ©canique, la construction de machines pour l’exploitation et l’extraction des ĂȘtres terrestres. Je pense d’ailleurs qu’il est essentiel d’inclure le travail forcĂ© des #non-humains – plantes, animaux et microbes – dans notre rĂ©flexion.

    DĂšs lors, lorsque je rĂ©flĂ©chis Ă  la question de savoir ce qu’est une plantation, il me semble qu’une combinaison de ces Ă©lĂ©ments est presque toujours prĂ©sente sur les cinq derniers siĂšcles : simplification radicale ; remplacement de peuples, de cultures, de microbes et de formes de vie ; travail forcĂ©. Plus encore peut-ĂȘtre que ces Ă©lĂ©ments, la plantation repose en outre sur le bouleversement des temporalitĂ©s qui rendent possible la succession des gĂ©nĂ©rations, la transmission et le passage d’une gĂ©nĂ©ration Ă  l’autre pour chaque espĂšce, y compris pour les ĂȘtres humains. J’évite le mot reproduction Ă  cause de son aspect productiviste, mais je veux souligner l’interruption radicale de la possibilitĂ© de prendre soin des gĂ©nĂ©rations et, comme Anna me l’a appris, la rupture du lien avec le lieu – la capacitĂ© d’aimer et de prendre soin des localitĂ©s est radicalement incompatible avec la plantation. En pensant Ă  la plantation, toutes ces dimensions semblent ĂȘtre constamment prĂ©sentes Ă  travers diverses configurations.

    Anna Tsing : J’ajouterai briĂšvement que le terme plantation m’évoque l’hĂ©ritage d’un ensemble bien particulier d’histoires convoquant ce qui s’est passĂ© aprĂšs l’invasion europĂ©enne du Nouveau Monde, notamment la capture d’Africain·es comme main-d’Ɠuvre asservie et la simplification des cultures pour forcer les travailleurs·euses asservi·es Ă  devenir des travailleurs·euses agricoles. Dans de nombreuses petites exploitations agricoles indĂ©pendantes, des dizaines de cultures agricoles diffĂ©rentes peuvent ĂȘtre pratiquĂ©es et exiger du soin de la part des agriculteurs-trices qui se prĂ©occupent de chacune d’elles. En concevant Ă  l’inverse des systĂšmes reposant sur du travail forcĂ© et contraint, l’agriculture en est venue Ă  reposer sur des simplifications Ă©cologiques.

    #histoire #mise_au_travail #capitalisme #anthropocĂšne #capitalocĂšne #Ă©cologie

  • Transition Ă©cologique : « D’oĂč vient cette idĂ©e que, pour sauver le climat, il faut absolument ouvrir des mines ? », Jean-Baptiste Fressoz
    ▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/20/transition-ecologique-d-ou-vient-cette-idee-que-pour-sauver-le-climat-il-fau

    La multinationale Imerys projette d’ouvrir Ă  #EchassiĂšres, dans l’Allier, une des plus grandes mines de #lithium d’Europe. Le « dossier du maĂźtre d’ouvrage » remis par l’entreprise Ă  l’occasion du dĂ©bat public est un document qu’il faut lire pour comprendre les enjeux que soulĂšve l’électrification du parc automobile. Les chiffres impressionnent : avec des rĂ©serves estimĂ©es Ă  375 000 tonnes, EchassiĂšres est l’un des plus importants gisements de lithium en Europe. TrĂ©guennec, dans le FinistĂšre, deuxiĂšme sur le podium français, serait cinq fois moins riche. L’exploitant annonce une extraction de 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an.
    Etant donnĂ© la teneur du minerai, son exploitation implique de retirer du sous-sol plus de 2 millions de tonnes de granit, de les concasser, de les broyer et de les soumettre Ă  divers traitements chimiques. Tout cela consomme Ă©normĂ©ment d’#eau – sans doute plus de 1 million de mĂštres cubes – et d’énergie : un four Ă  calcination brĂ»lera 50 millions de mĂštres cubes de gaz par an et l’ensemble du projet consommera 446 gigawattheures d’#Ă©lectricitĂ© par an, soit un milliĂšme de la production Ă©lectrique française tout de mĂȘme.

    Le plus surprenant est que, malgrĂ© ce gigantisme, le site d’EchassiĂšres ne reprĂ©sente qu’une toute petite partie de l’#industrie_miniĂšre nĂ©cessaire pour Ă©lectrifier le parc automobile français. De cette #mine, Imerys prĂ©voit de sortir suffisamment de lithium pour fabriquer 17 millions de #voitures, soit seulement un tiers du parc actuel. Bien d’autres EchassiĂšres en France, et surtout ailleurs, sont donc Ă  prĂ©voir. Cerise sur le gĂąteau, le lithium ne reprĂ©sente que 4 % du poids des batteries des vĂ©hicules Ă©lectriques, les 96 autres – graphite, aluminium, cobalt, manganĂšse, nickel et cuivre – posant aussi des problĂšmes environnementaux.

    Redorer le blason de la mine

    L’argument principal Ă  l’appui du dossier est Ă©videmment l’impĂ©ratif de la transition Ă©nergĂ©tique. « Le projet, peut-on lire, pourrait reprĂ©senter une solution de dĂ©carbonation permettant de contribuer Ă  l’objectif fixĂ© par l’Union europĂ©enne de zĂ©ro Ă©mission nette d’ici Ă  2050. » La formulation, alambiquĂ©e, se comprend quand on voit le graphique qui suit : Ă  l’échelle europĂ©enne, la voiture Ă©lectrique ne rĂ©duit que de 60 % les Ă©missions de CO2 par rapport Ă  un vĂ©hicule thermique. Un progrĂšs donc, mais qui nous laisse assez loin de l’objectif de la #neutralitĂ©_carbone. Il est probable que l’électrification en cours du parc automobile ne fasse que reporter Ă  un peu plus tard le franchissement des + 2 °C par rapport Ă  l’époque prĂ©industrielle.
    D’oĂč vient alors cette idĂ©e que, pour sauver le climat, il faut absolument ouvrir des mines ? Dans un livre rĂ©cent, La RuĂ©e miniĂšre au XXIe siĂšcle. EnquĂȘte sur les mĂ©taux Ă  l’ùre de la transition (Seuil, 352 pages, 23 euros), la journaliste Celia Izoard a retracĂ© l’histoire de cette association. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, face la montĂ©e en puissance de l’industrie chinoise, l’Europe et les Etats-Unis se prĂ©occupent de leur souverainetĂ© minĂ©rale, car il leur faut sĂ©curiser des approvisionnements en mĂ©taux « critiques » pour l’aĂ©ronautique, l’automobile, l’électronique, l’armement
 Dans les rapports sur ce sujet, la question du #climat est alors absente. En 2012, Arnaud Montebourg, le ministre chargĂ© de l’industrie, lance, par exemple, la « stratĂ©gie du renouveau minier » : il n’est pas question de transition, mais de souverainetĂ© et de « redressement industriel ».

    Naturellement, les ONG considĂšrent ces initiatives d’un mauvais Ɠil, tant les mines sont, par la nature mĂȘme de leur activitĂ©, polluantes. Le lobby du secteur, Euromines, se plaint de l’hostilitĂ© ambiante auprĂšs de la Commission europĂ©enne. Arrive 2015 et l’accord de Paris : l’occasion rĂȘvĂ©e pour redorer le blason de la mine. En 2017, la Banque mondiale, en collaboration avec les gĂ©ants miniers, calcule les besoins en mĂ©taux pour dĂ©carboner l’infrastructure Ă©nergĂ©tique mondiale. AprĂšs cette date, les mĂȘmes rapports, portant sur les mĂȘmes problĂšmes d’approvisionnement, se placent dorĂ©navant sous la banniĂšre du climat. Le lobby minier parle maintenant « des mĂ©taux pour la transition », alors qu’il s’agit souvent de mĂ©taux pour l’électronique et l’industrie en gĂ©nĂ©ral. En quelques annĂ©es, le climat est ainsi parvenu Ă  rĂ©enchanter la mine.

    #voiture_Ă©lectrique #Ă©cologie

    • 5.5 Transports : une consommation au plus bas depuis la fin des annĂ©es 1980 | Bilan Ă©nergĂ©tique de la France pour 2020
      ▻https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/bilan-energetique-2020/29-55-transports--une-consommation-au-plus-bas-depuis-la-fin-des-annees-1980.php

      En 2020, l’usage des transports reprĂ©sente 30 % de la consommation Ă©nergĂ©tique finale, soit 445 TWh, dont 244 TWh sont liĂ©s aux dĂ©placements des mĂ©nages (cf. 5.2) et 201 TWh relĂšvent des entreprises et administrations. Par convention statistique internationale, cette consommation exclut les soutes internationales aĂ©riennes (31 TWh) et maritimes (11 TWh).

      Il est Ă  peu prĂšs impossible de se rendre compte de la quantitĂ© de carburant qui part en fumĂ©e chaque jour, du fait de nos vĂ©hicules thermiques. Du carburant qui disparaĂźt pour toujours. Quand la batterie a une certaine durĂ©e de vie... Il faut la remplir, mais elle ne disparaĂźt pas en fumĂ©e. Et il y a moyen d’utiliser des sources d’énergies dites renouvelables. De toute façon, un jour, on n’aura plus le choix, l’extraction ne fonctionnera plus, y-aura plus rien dans le sol.

      Qu’il s’agisse de vĂ©hicules Ă©lectriques ou thermiques, le souci premier, c’est le nombre dĂ©lirant. On rouspĂšte parce qu’on a un smartphone par personne. Mais un smartphone, c’est 100 Ă  200g de matiĂšres. On est dans un monde oĂč l’on prĂ©tend que pour vivre il faut un vĂ©hicule par personne. Et un vĂ©hicule, ce sont 1 Ă  2 tonnes de matiĂšres.

      Donc, batterie ou pas, il faudrait résoudre ce souci du véhicule individuel. Trouver une solution intermédiaire.

      Quant Ă  l’extraction de 2 millions de tonnes de granit, c’est lĂ  aussi particuliĂšrement difficile Ă  se figurer. Une sorte d’érosion naturelle en accĂ©lĂ©rĂ© x1000. Ce n’est pas nocif comme du plomb ou du mercure, mais c’est une forme de rĂ©volution de l’habitat, habitat dans lequel il y a des habitants qui vont devoir s’y adapter, au mĂȘme titre qu’une dĂ©sertification ou d’un trait de cĂŽte qui se dĂ©place. Une parfaite illustration de ce que l’on nomme l’anthropocĂšne.

    • Alors, comme solution, il y avait l’idĂ©e de faire de plus grandes voitures, de les attacher l’une derriĂšre l’autre et de les mettre sur des routes spĂ©ciales en fer
 ça avait l’air trĂšs efficace pour transporter plein des gens, partout et Ă  pas cher.

  • « Coco, ton dessin nous dĂ©peint comme des sauvages » - Rami Abou Jamous
    ▻https://orientxxi.info/dossiers-et-series/coco-ton-dessin-nous-depeint-comme-des-sauvages,7157

    Je me plains parce que mon fils n’a pas de poulet, mais au moins il a des boĂźtes de conserve. Mais il y en a beaucoup comme Walid Ă  Gaza au nord de la bande de Gaza qui ne trouvent rien Ă  manger. Et la faim commence Ă  arriver Ă  Rafah. Si je regarde la photo de Walid avant et aprĂšs l’offensive israĂ©lienne, je vois vraiment la diffĂ©rence. Pareil avec mes autres enfants.

    Et c’est Ă  ce moment-lĂ  que je dĂ©couvre cette caricature publiĂ©e dans LibĂ©ration de la dessinatrice Coco, qui montre des gens en train de courir derriĂšre des rats pendant le ramadan, pour manger. Je vais considĂ©rer qu’elle veut dĂ©noncer la famine Ă  Gaza. Mais je peux te dire Coco, ce n’est pas du tout professionnel ce que tu as fait.

    Ton dessin, il nous dĂ©peint comme des sauvages qui mangent des rats et qui attendent l’iftar [le repas pour la rupture du jeĂ»ne] pour le faire. Mais mĂȘme si je considĂšre que c’est de l’humour noir, tu ne t’es pas dit qu’il fallait parler de tous les facteurs ? Dans ton dessin, tu n’as pas mis ceux qui sont derriĂšre tout ça, qui empĂȘchent de faire rentrer les sacs de farine et qui sont en train de tuer 2,3 millions de personnes. Si tu ne sais pas ce qui se passe Ă  Gaza, c’est un vrai problĂšme. Si tu le sais, c’est encore pire.

  • La pluie de dividendes ne tombe pas du ciel
    ▻https://www.frustrationmagazine.fr/la-pluie-de-dividendes-ne-tombe-pas-du-ciel

    Chaque annĂ©e, les records de versement de dividendes explosent. Les mĂ©dias ne savent plus oĂč aller chercher de nouveaux adjectifs : « annĂ©e record », « pluie de dividendes », « les dividendes poursuivent leur ascension », « montants inĂ©galĂ©s », etc. Ils prĂ©sentent les dividendes Ă  la maniĂšre des rĂ©sultats sportifs ou de la [
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  • Ecoutes, gĂ©olocalisations : de plus en plus de personnes sont surveillĂ©es en France - Basta !
    ▻https://basta.media/Ecoutes-geolocalisations-de-plus-en-plus-de-personnes-sont-surveillees-en-F
    ▻https://basta.media/local/cache-gd2/bc/feebc4ee3f3aac1b21c68e60317dc7.webp

    Selon la Quadrature, la logique est celle de l’extension permanente des techniques de renseignement. Celles-ci sont d’abord autorisĂ©es de maniĂšre temporaire, Ă  titre expĂ©rimental, avant d’ĂȘtre pĂ©rennisĂ©es, et parfois Ă©tendues. La loi Renseignement de 2015 avait ainsi autorisĂ© pour trois ans l’usage de « boĂźtes noires » dans le cadre de la lutte antiterroriste.

    Il s’agit d’algorithmes permettant aux services de renseignement de passer au crible le trafic internet Ă  la recherche de signaux susceptibles de rĂ©vĂ©ler un comportement suspect. ProlongĂ©e deux fois, l’autorisation de ces dispositifs a finalement Ă©tĂ© pĂ©rennisĂ©e en 2021, et le champ des donnĂ©es que peuvent analyser les algorithmes est dĂ©sormais Ă©tendu.

    « Les politiques n’arrivent jamais Ă  revenir en arriĂšre, et le cĂŽtĂ© expĂ©rimental leur donne une lĂ©gitimitĂ© », juge NoĂ©mie Levain. Pourtant, un rapport de la dĂ©lĂ©gation parlementaire au renseignement pointait les « rĂ©sultats dĂ©cevants » des boĂźtes noires, et considĂ©rait que l’extension voulue par les services de renseignement, finalement entĂ©rinĂ©e par la loi du 30 juillet 2021, « reviendrait, de fait, Ă  autoriser un traitement automatisĂ© de donnĂ©es rĂ©vĂ©lant, pour partie, le contenu de communications » des internautes [1].

    MalgrĂ© ce constat, cette mĂȘme dĂ©lĂ©gation prĂ©conise, dans un autre rapport, d’aller encore plus loin, en Ă©tendant le champ d’application de ces algorithmes Ă  « l’indĂ©pendance nationale, l’intĂ©gritĂ© du territoire et la dĂ©fense nationale » ainsi qu’aux « intĂ©rĂȘts majeurs de la politique Ă©trangĂšre, l’exĂ©cution des engagements europĂ©ens et internationaux de la France et la prĂ©vention de toute forme d’ingĂ©rence Ă©trangĂšre ». « Une fois qu’on autorise pour un motif, ça finit forcĂ©ment par s’étendre Ă  d’autres. Si on ne met pas de limites, ça ira toujours plus loin », craint NoĂ©mie Levain.

  • Women ask fewer questions than men at seminars
    (de 2017, je mets ici pour archivage)

    ONE theory to explain the low share of women in senior academic jobs is that they have less self-confidence than men. This hypothesis is supported by data in a new working paper, by a team of researchers from five universities in America and Europe. In this study, observers counted the attendees, and the questions they asked, at 247 departmental talks and seminars in biology, psychology and philosophy that took place at 35 universities in ten countries. On average, half of each seminar’s audience was female. Men, however, were over 2.5 times more likely to pose questions to the speakers—an action that may be viewed (rightly or wrongly) as a sign of greater competence.

    (#paywall: si quelqu’un·e a accĂšs...)
    ▻https://www.economist.com/science-and-technology/2017/12/07/women-ask-fewer-questions-than-men-at-seminars
    #statistiques #chiffres #questions #séminaires #conférences #genre #femmes #premiÚre_question #hommes

    • How to stop men asking all the questions in seminars – it’s really easy!

      I spotted a short item on gender #bias in academia in the Economist this week and tweeted it, which then went viral. The tweet read:

      ▻https://frompoverty.oxfam.org.uk/wp-content/uploads/2022/09/questions-in-seminars-508x1024.png

      ‘In academic seminars, ‘Men are > 2.5 times more likely to pose questions to the speakers. This male skew was observable only in those seminars in which a man asked first question. When a woman did so, gender split disappeared’. CHAIRS PLEASE NOTE – FIRST Q TO A WOMAN – EVERY TIME.’

      Which confirms an impression I’ve had when chairing assorted discussions – if you let men dominate from the start, it stays that way, but call on women for the first few questions, and things work out much better.

      The research paper that backs up the stats can be found here. It’s based on survey responses of over 600 academics in 20 countriesand observational data from almost 250 seminars in 10 countries. Kudos to the authors, Alecia Carter, Alyssa Croft, Dieter Lukas and Gillian Sandstrom. Their broader recommendations are:

      ‘Increasing the time for or number of questions reduces the imbalance in the questions asked. We recommend that, where possible, the question time not be limited. This could be achieved through, for example, booking a seminar room for longer than one hour so that the next event in the room does not cut short the question time. Having said this, our data suggest that to overcome the male-first question bias, upwards of 25 min is needed for questions, which was a rare occurrence in our data and additionally may be a taxing requirement for the speaker after having given a seminar.

      Alternatively, keeping questions and answers short will allow more questions to be asked during a given question period, and could be an alternative method to allow greater balance in the questions asked. We feel that more could be done through active changes in speakers’, attendees’ and particularly moderators’ behaviour. Having an active, trained moderator may avoid those situations where one audience member seems to be “showing off” (which survey respondents claim to be the case quite often), or is going off-topic, or a speaker who goes over time.

      We would recommend that, should the opportunity arise, a female-first question be prioritised because this was a good predictor of low imbalance in the questions asked in our observational data. In addition, moderators could be trained to see the whole room (location was mentioned as a factor), and to maintain as much balance as possible with respect to gender and seniority of question-askers. In the open-ended survey questions, respondents complained that moderators call on people they know or more senior people, overlooking the rest.

      ▻https://frompoverty.oxfam.org.uk/wp-content/uploads/2022/09/speeches-disguised-as-comments.jpg

      Although it may seem fair to call on people in the order that they raise their hands, doing so may inadvertently result in fewer women and junior academics asking questions, since they often need more time to formulate questions and work up the nerve.

      Our data clearly show that women are not inherently less likely to ask questions when the conditions are favourable—there is no gender bias when a woman asks the first question. Our suggestions should be seen as aims to create favourable conditions that remove the barriers to speaking up and being visible.’

      One of the single most useful bits of gender-related research I’ve read in a long time. I will do things differently from now on.

      Update: most useful additional advice on twitter comes from Joe Smith. He attended a recent seminar where the chair announced he would take Qs in order ‘girl-boy-girl-boy’. Lets people know in advance, is obviously fair, and is light hearted and infinitely preferable to male chair ‘look how feminist I am’ trumpet-blowing.

      ▻https://frompoverty.oxfam.org.uk/how-to-stop-men-asking-all-the-questions-in-seminars-its-reall
      #université #recherche #ESR #solution

  • Le Canada dĂ©cide d’arrĂȘter d’envoyer des armes Ă  IsraĂ«l
    ▻https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/20/le-canada-decide-d-arreter-d-envoyer-des-armes-a-israel_6223011_3210.html

    Le Canada va cesser d’envoyer des armes Ă  IsraĂ«l a confirmĂ©, mardi 19 mars, la ministre des affaires Ă©trangĂšres, MĂ©lanie Joly, au journal Toronto Star, aprĂšs un vote des dĂ©putĂ©s allant dans ce sens. Le Parlement canadien a adoptĂ©, lundi, une motion non contraignante en faveur d’un « cessez-le-feu immĂ©diat » et demandant au gouvernement de « cesser l’approbation et le transfert » d’armes Ă  « destination d’IsraĂ«l ».
    « Nous sommes dans une situation oĂč la rĂ©alitĂ© sur le terrain ne nous permet plus » d’exporter des armes, a dĂ©clarĂ© une source gouvernementale Ă  l’Agence France-Presse.
    « Depuis le 7 octobre, nous n’avons approuvĂ© que des permis pour des marchandises non lĂ©tales. Et compte tenu de l’évolution rapide de la situation sur le terrain, nous n’avons approuvĂ© aucun permis depuis le 8 janvier », avait dĂ©jĂ  dit Mme Joly, qui s’est rendue la semaine derniĂšre au Moyen-Orient.

    #Israël #Gaza #armes

  • Contre la dĂ©croissance nĂ©o-mathusienne, dĂ©fendre le marxisme
    ▻https://lvsl.fr/contre-la-decroissance-neo-malthusienne-defendre-le-marxisme

    Face au dĂ©sastre Ă©cologique provoquĂ© par la croissance, il faut ralentir. Face aux dĂ©gĂąts gĂ©nĂ©rĂ©s par les grands projets industriels, il faut se recentrer sur l’échelon local. Contre un techno-solutionnisme promĂ©thĂ©en, il faut oeuvrer Ă  la sobriĂ©tĂ© par le bas. Ces slogans sont emblĂ©matiques de la pensĂ©e « dĂ©croissante », en particulier telle que la thĂ©orise l’auteur Ă  grand succĂšs Kohei Saito. Son oeuvre, au retentissement considĂ©rable, prĂ©tend s’inscrire dans l’hĂ©ritage marxiste. Mais bien loin de prolonger le Capital, elle reconduit les postulats malthusiens des adversaires de Karl Marx. Et contient des directives stratĂ©giques catastrophiques pour les Ă©cologistes. Par Matt Huber, professeur de gĂ©ographie Ă  l’UniversitĂ© de Syracuse, auteur de Climate Change as Class War (Verso, 2022) et Leigh Philipps, journaliste et auteur de Austerity Ecology [1].

    NDLR : cet article, critique de la dĂ©croissance, ne reflĂšte pas l’opinion de l’ensemble de la rĂ©daction du Vent Se LĂšve en la matiĂšre – un article favorable Ă  cette notion a notamment Ă©tĂ© publiĂ© ici. De mĂȘme, les analyses de John Bellamy Foster et de Kohei Saito, critiquĂ©es dans l’article qui suit, ont Ă©tĂ© analysĂ©s de maniĂšre approbative ici et ici.

    Presque chaque jour, les gros titres nous livrent de nouvelles manifestations de la chertĂ© de la vie quotidienne pour des millions de personnes – de l’inflation (tirĂ©e par les profits) Ă  la crise du logement en passant par l’envolĂ©e des coĂ»ts de l’éducation et de la santĂ©. Dans le monde capitaliste avancĂ©, depuis plus de quatre dĂ©cennies, les travailleurs ont souffert des attaques contre les services publics, de la dĂ©sindustrialisation, d’emplois de plus en plus prĂ©caires, de salaires en stagnation.

    Pourtant, un nombre croissant d’écologistes en viennent Ă  affirmer qu’en raison de la crise climatique, les travailleurs consommeraient
 trop. Qu’ils devraient se serrer la ceinture pour permettra la « dĂ©croissance » de l’économie occidentale afin de respecter les limites planĂ©taires. Les partisans de la « dĂ©croissance » mettent en avant les compensations qu’ils obtiendraient en Ă©change : une multitude de nouveaux programmes sociaux et une rĂ©duction de la semaine de travail.

    Pour autant, puisque les travailleurs des pays riches sont des acteurs du « mode de vie impĂ©rialiste » – partenaires, avec la classe capitaliste, de l’exploitation des travailleurs et des ressources du Sud – ils devront, selon le thĂ©oricien japonais du « communisme dĂ©croissant » Kohei Saito, abandonner « leur style de vie extravagant ». Ils ne sont pas exploitĂ©s et prĂ©caires, mais plutĂŽt « protĂ©gĂ©s par l’invisibilitĂ© des coĂ»ts de [leur] mode de vie ».

    Il semble Ă  premiĂšre vue incohĂ©rent de souhaiter une organisation victorieuse des travailleurs pour conquĂ©rir des salaires plus Ă©levĂ©s, tout prĂ©cisant que leur mode de vie est non seulement extravagant, mais carrĂ©ment impĂ©rial. Aussi cet enthousiasme pour l’idĂ©ologie de la dĂ©croissance ne semble-t-il compatible ni avec un horizon socialiste, ni avec une perspective syndicale, et encore moins avec la critique marxiste du capitalisme.

    Pourtant, les idĂ©es de Saito – qui ne se contente pas de suggĂ©rer une hybridation entre dĂ©croissance et marxisme, mais proclame Ă©galement que Marx Ă©tait le thĂ©oricien originel de la dĂ©croissance ! -, ont trouvĂ© un grand Ă©cho parmi la gauche Ă©cologiste non marxiste, et mĂȘme les « Ă©co-marxistes » auto-proclamĂ©s.

    Doit-on rĂ©ellement abandonner la critique marxiste du malthusianisme (que l’on dĂ©finira ici comme une adhĂ©sion Ă  la thĂšse de limites fixes Ă  la croissance), ainsi que l’horizon marxiste d’une « libĂ©ration de la production » des contraintes irrationnelles du marchĂ© ? La popularitĂ© des thĂšses de Saito impose d’interroger ces lignes directrices. Et de constater l’incompatibilitĂ© entre une perspective dĂ©croissante et une perspective marxiste traditionnelle – qui apparaĂźt bien plus clairement que les assertions selon lesquelles les travailleurs des pays dĂ©veloppĂ©s auraient un mode de vie « impĂ©rialiste » et participeraient Ă  la dĂ©gradation Ă©cologique...

  • Le « braquage du siĂšcle » des chĂŽmeurs, dĂ©cidĂ©ment un marronnier.

    @JeremieYounes
    ▻https://twitter.com/JeremieYounes/status/1770112300973769067

    Chiffre dingue rappelĂ© dans cette tribune : avec les derniĂšres reformes, il ne reste plus que 36% des chĂŽmeurs qui sont indemnisĂ©s. 36% ! 64% des chĂŽmeurs touchent 0 euro [de l’UnĂ©dic].

    [Tribune intersyndicale « Il faut cesser la stigmatisation populiste des chĂŽmeurs », payante chez Le monde, dispo lĂ 
    ▻https://www.cftc.fr/actualites/lappel-de-la-cftc-et-des-quatre-autres-principaux-syndicats-il-faut-cesser-la-s

    Ceci crĂ©Ă© des excĂ©dents que l’etat a deja prevu de voler : 12 milliards en 3 ans. 12M de cotisations. Les gens rĂ©alisent pas que c’est leur salaire. En plus d’affamer les privĂ©s d’emploi [qui sont loin de l’ĂȘtre tous : innombrables chĂŽmeurs en activitĂ© Ă  temps rĂ©duit], l’etat nous vole 12 milliards de salaire. Ptetre que c’est comme ça qu’il faut le dire.

    Je suis retombĂ© sur ce graphique fait par le meilleur spĂ©cialiste du sujet @b_coquet en aoĂ»t 2022 (source dans le ALT). Je me permets de le repartager, regardez la tendance, c’est une chute libre...

    #Droit_au_chÎmage #chÎmage #stigmatisation #chÎmeurs #chÎmeurs_non-indemnisés #allocation_chÎmage

  • 9 octobre 2023 :

    Gallant : Un "siĂšge complet" de Gaza, pas d’électricitĂ©, ni nourriture ni carburant - The Times of IsraĂ«l
    ▻https://fr.timesofisrael.com/liveblog_entry/gallant-un-siege-complet-de-gaza-pas-delectricite-ni-nourriture-ni

    « J’ai ordonnĂ© un siĂšge complet de la Bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricitĂ©, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermĂ© », a dĂ©clarĂ© Gallant Ă  l’issue d’une Ă©valuation au Commandement du Sud de l’armĂ©e israĂ©lienne Ă  Beer Sheva.

    FĂ©vrier 2024 :
    HRW accuse IsraĂ«l de bloquer l’aide destinĂ©e aux Palestiniens - Le Granby Express
    ▻http://syndication.thecanadianpress.com/rss/f3fda833-3eb7-4134-8551-3f6435a0a952/8682b544-6e28-5a7f-c641-c9f869df93fa

    IsraĂ«l nie avec vĂ©hĂ©mence les accusations portĂ©es contre lui, affirmant qu’il mĂšne une guerre d’autodĂ©fense.

    Donc l’état sioniste exĂ©cute les crimes qu’il dĂ©clare ouvertement vouloir exĂ©cuter puis nie « avec vĂ©hĂ©mence » qu’il les ait exĂ©cutĂ©.

  • Une victime de VSS et le syndicaliste qui la dĂ©fend rĂ©primĂ©s par la SNCF : 200 personnes rĂ©unies en soutien- RP Dimanche
    ▻https://www.revolutionpermanente.fr/Une-victime-de-VSS-et-le-syndicaliste-qui-la-defend-reprimes-pa

    Cheminot.es, syndicalistes, Ă©tudiant.es, militant.es politiques et fĂ©ministes : plus de 200 personnes Ă©taient prĂ©sentes devant la gare de Strasbourg pour soutenir Marion, menacĂ©e de licenciement par la direction de la SNCF pour avoir dĂ©noncĂ© une agression sexuelle qu’elle a subi !Notre Classe / Genre (...) @Mediarezo ActualitĂ© / #Mediarezo

  • CrimethInc. : Germany: The Fight against the Tesla Gigafactory : Some Occupy the Forest, Some Shut Down the Power Grid
    ▻https://fr.crimethinc.com/2024/03/08/germany-the-fight-against-the-tesla-gigafactory-some-occupy-the-fores

    For several years now, locals, anarchists, environmentalists, and others have been engaged in a struggle against a Tesla “gigafactory” in the small town of GrĂŒnheide, only five kilometers southeast of Berlin. This is the biggest factory producing electric cars for Tesla in all of Europe. Many important issues converge in this conflict: the struggle between global capitalism and local ecosystems, the question of what counts as “sustainable” and who gets to define it, the power that billionaires like Elon Musk have acquired and are using to reshape our society in line with their authoritarian vision.

    #zad #tesla #bagnole

  • Long COVID brain fog may be due to damaged blood vessels in the brain
    ▻https://www.sciencenews.org/article/long-covid-brain-fog-blood-brain-barrier-damage

    The result suggests there is a biological basis for this symptom
    Leakiness in the brain could explain the memory and concentration problems linked to long COVID.

    In patients with brain fog, MRI scans revealed signs of damaged blood vessels in their brains, researchers reported February 22 in Nature Neuroscience. In these people, dye injected into the bloodstream leaked into their brains and pooled in regions that play roles in language, memory, mood and vision.

    It’s the first time anyone’s shown that long #COVID patients can have leaky blood brain barriers, says study coauthor Matthew Campbell, a geneticist at Trinity College Dublin in Ireland. That barrier, tightly knit cells lining blood vessels, typically keeps riffraff out of the brain, like bouncers guarding a nightclub.

    #maladie_vasculaire #covid_long #barriÚre_hémato-encéphalique #cerveau #neurologie

  • Les expulsions locatives en hausse : « C’est avant tout un problĂšme de loyers impayables » - Basta !
    ▻https://basta.media/expulsions-locatives-hausse-avant-tout-probleme-loyers-impayables
    ▻https://basta.media/local/cache-gd2/46/b8b2778cdbf90e3011c5825dec3b9d.webp

    S’il y a des loyers impayĂ©s en France, c’est, dans la plupart des cas, parce que ces loyers sont impayables. Il y a une dĂ©connexion croissante, et Ă  mon avis intenable Ă  terme, entre l’évolution des loyers d’une part, et l’évolution des revenus de la population d’autre part. Les dettes de loyers sont le symptĂŽme d’un mĂ©canisme structurel de dĂ©rĂ©gulation du marchĂ© immobilier et d’une envolĂ©e des prix qui creuse l’écart avec les revenus de la population, particuliĂšrement des populations modestes. Un problĂšme de loyers impayĂ©s en France, c’est avant tout un problĂšme de loyers impayables.

    « 99,99 % des squats portent sur des logements vides ou sur des locaux qui ne sont pas des logements, mais des hangars, des immeubles de bureaux »

    Pourquoi parler des expulsions est selon vous essentiel pour comprendre la fabrique de la pauvretĂ© et le creusement des inĂ©galitĂ©s sociales ?

    Les expulsions sont Ă  la fois les symptĂŽmes et les consĂ©quences d’un processus qui accroĂźt les inĂ©galitĂ©s par le haut et par le bas. Par le haut, parce que ces mĂ©caniques de spĂ©culation immobiliĂšre viennent enrichir les propriĂ©taires de logements, qui sont dĂ©jĂ  les mĂ©nages les plus fortunĂ©s. Et par le bas, parce que cela vient appauvrir les familles qui Ă©taient dĂ©jĂ  pauvres. Une expulsion vient grever de maniĂšre durable et radicale la vie et les chances de vie des individus et des familles qui en pĂątissent.

    #logement #pauvreté #profitation

    • Basta ! : Dans les mĂ©dias, on lit souvent des paroles de propriĂ©taires apeurĂ©s de voir leurs logements squattĂ©s. Mais on entend trĂšs peu les voix de locataires expulsĂ©s. Est-ce une impression que vous partagez ?

      Avec l’actualitĂ© lĂ©gislative autour de la loi Kasbarian-BergĂ© contre l’occupation illicite des logements, on a donnĂ© beaucoup la parole Ă  des #propriĂ©taires, petits ou grands – puisqu’en fait, ce qu’est un petit propriĂ©taire n’est pas vĂ©ritablement dĂ©fini. À l’inverse, on a trĂšs peu entendu les familles privĂ©es de logement, qui sont contraintes – parce qu’elles ne le font jamais de gaietĂ© de cƓur – de s’abriter des rigueurs de la rue, du froid, de la violence de l’espace public. Je ne sais pas si ces gens-lĂ  s’imaginent ce que ça veut dire de dormir dans la rue aujourd’hui.

      La catĂ©gorie des « petits propriĂ©taires », ces mĂ©nages qui n’ont qu’un seul logement locatif, concerne une minoritĂ© de la population. En France, environ la moitiĂ© des mĂ©nages sont propriĂ©taires de leur rĂ©sidence principale. Les mĂ©nages qui sont propriĂ©taires de deux logements ne reprĂ©sentent qu’environ un quart. Souvent ils possĂšdent un domicile principal et un domicile secondaire – qui n’est pas louĂ©, mais plutĂŽt utilisĂ© pour les vacances.

      Les petits propriĂ©taires qui louent des logements sont, d’un point de vue juridique ou Ă©conomique, des investisseurs. Lorsqu’ils investissent dans la pierre et qu’ils louent, ils prennent un risque. Dans ce risque, il y a la possibilitĂ© d’avoir des pertes. Parmi les pertes, il y a le fait de ne pouvoir collecter ses loyers ou de voir son bien dĂ©tournĂ© de sa fonction.

      Ce que je reproche aux petits propriĂ©taires, et surtout Ă  leurs porte-parole, c’est de ne pas s’appliquer Ă  eux-mĂȘmes la morale capitaliste qui est la leur. On ne demande jamais au corps social de pleurer des larmes de crocodile sur la situation des investisseurs en bourse qui perdent leur mise. Les propriĂ©taires, c’est une catĂ©gorie de mĂ©nages qui veut le profit et la pitiĂ©.

      #revenu #salaire #rente_fonciÚre #squats #expulsions #Camille_François

  • De ce que l’on nous vole
    ▻https://lundi.am/De-ce-que-l-on-nous-vole

    La RĂ©volution a-t-elle vraiment eu lieu ? La fĂ©odalitĂ© a-t-elle Ă©tĂ©, d’un seul coup d’un seul, abolie ? N’y a-t-il pas eu, pendant des siĂšcles, des rĂ©manences, des permanences, des persistances d’Ancien RĂ©gime dans un monde moderne, dans un monde nouveau, qui dissimulait, par le dĂ©ni et l’oubli, tout ce qu’il avait, en rĂ©alitĂ©, par cette ruse, par ce stratagĂšme, conservĂ© des servitudes des temps passĂ©s. Doit-on dire que : « La RĂ©volution a rĂ©instaurĂ© Ă  nouveaux frais tout ce qu’elle avait combattu. » (106) ? Alors que, gĂ©nĂ©ralement, l’oubli, l’amnĂ©sie historique porte sur les grands changements, les grandes ruptures, le fait que l’histoire varie, n’est pas Ă©ternelle, est faite de mutations, le fait que ce qui est n’a pas toujours dĂ©jĂ  Ă©tĂ© ; il nous semble que tu nous dis, Catherine Malabou, l’inverse : ce que nous avons oubliĂ©, aujourd’hui, c’est que les choses n’ont pas changĂ©. C’est lĂ  le stratagĂšme de l’amnĂ©sie des persistances. On va voir avec Catherine Malabou quelles sont ces persistances.

  • Les 7 leçons de 30 ans de « fausse paix » | Le Club
    ▻https://blogs.mediapart.fr/muzna-shihabi/blog/180324/les-7-lecons-de-30-ans-de-fausse-paix

    L’expansion constante des colonies en Cisjordanie, l’augmentation du nombre de leurs habitants, passĂ© de 250.000 en 1993 Ă  plus de 700.000 en 2023, et les plus de 700 checkpoints qui quadrillent la Cisjordanie, un territoire de 5600 km2 (taille de l’ArdĂšche) ont brisĂ© la fabrique sociale palestinienne, Ă©cartelĂ© les familles et rendu leur quotidien de plus en plus oppressant. Les amoureux, avant de songer Ă  s’engager dans une relation, savent qu’ils ont intĂ©rĂȘt Ă  vĂ©rifier la compatibilitĂ© de leurs papiers d’identitĂ©.

    Par exemple, une Palestinienne qui dĂ©tient la carte de JĂ©rusalem rĂ©flĂ©chira Ă  deux fois avant de se mettre en couple avec un Palestinien de Ramallah car, dans l’hypothĂšse oĂč ils marieraient, leur vie commune, sous un mĂȘme toit, serait quasiment impossible. Lui n’aurait pas l’autorisation d’aller habiter Ă  JĂ©rusalem et elle, perdrait son statut de « rĂ©sidente » de la ville sainte - et donc la possibilitĂ© d’aller voir, par exemple ses parents - si elle partait s’installer Ă  Ramallah.

    Ce systĂšme de ghettoĂŻsation des Palestiniens passe sous le radar de nombreux mĂ©dias occidentaux, qui peinent Ă  comprendre que le rĂ©gime d’occupation israĂ©lien est intrinsĂšquement violent. En l’absence de riposte palestinienne faisant des victimes juives, ces mĂ©dias auront tendance Ă  parler de « retour au calme », trahissant un dĂ©sintĂ©rĂȘt et encourageant une indiffĂ©rence pour le vĂ©cu des Palestiniens. Cette attitude contribue Ă  les invisibiliser.

  • RĂ©novation Ă©nergĂ©tique : les lobbys du BTP ont eu la peau de la rĂ©forme | Mediapart
    ▻https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/180324/renovation-energetique-les-lobbys-du-btp-ont-eu-la-peau-de-la-reforme

    Le « choc de simplification » dans la politique de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique, pour lequel ont ƓuvrĂ© les acteurs du BTP, est en rĂ©alitĂ© un immense recul. Retour sur les derniers mois d’un lobbying qui a vidĂ© de sa substance une rĂ©forme ambitieuse.

  • Hey, la douille.

    En Avril 2024 arrive une nouvelle taxe sur les formations professionnalisantes : 10% du montant global.

    Les salariés du privé cotisent déjà (pour le public, je ne sais pas), mais en plus, quand on voudra exercer notre droit à la formation, il faudra débourser un supplément.
    C’est une des actions de Bruno Lemaire « pour trouver les 10 milliards manquants », m’a-t-on dit.

    Si c’est pas juste des #bandits, je ne sais pas.

    Note : je suis d’accord que tout le monde devrait avoir un droit Ă  la formation, et pas que les cotisants. Mais en attendant d’imposer la dictature du #prolĂ©tariat lors d’une miraculeuse opportunitĂ© politique (rĂ©volution ou guerre fasciste), il va falloir se contenter d’empĂȘcher les libĂ©raux d’agir ou juste se plaindre.
    #cpf #formation_continue #formation #cotisation

    ▻https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/02/22/le-decret-actant-les-10-milliards-d-euros-de-coupe-budgetaire-publie-au-jour