A voix haute - Visages d’#Afrique (épisode 1): #Felwine_Sarr, philosophe et économiste
▻https://www.rts.ch/audio-podcast/2023/audio/a-voix-haute-visages-d-afrique-episode-1-felwine-sarr-philosophe-et-economiste-2
#podcast #audio
A voix haute - Visages d’#Afrique (épisode 1): #Felwine_Sarr, philosophe et économiste
A voix haute - Visages d’Afrique (épisode 2) : le sociologue et écrivain sénégalais #Elgas
Les Bons ressentiments, Essai sur le malaise post-colonial
Léopold Sédar Senghor, Yambo Ouologuem ou Mohamed Mbougar Sarr, le prix Goncourt 2021, sont-ils des aliénés ? Méritent-ils cet opprobre originel jeté sur certains intellectuels africains conduisant à leur disqualification ? Dans le contexte actuel de promotion des pensées décoloniale et postcoloniale, entre querelles fratricides et surenchère identitaire, un long malaise persiste dans les relations entre les écrivains et artistes africains et l’ancienne puissance coloniale, notamment française. À rebours des thèses les plus établies, l’auteur balaye plus d’un demi-siècle d’histoire des idées et de textes fondateurs en Afrique, pointant les excommunications, dénonçant la confiscation de tout débat pluriel et le dévoiement du processus de décolonisation. Il souligne la nature profonde de la blessure : la présence au coeur même de la prétention décoloniale actuelle du système colonial, et une relégation perpétuelle à la réaction plaintive. Un essai roboratif pour assumer l’histoire commune, sans absolution ni obsession, et pour se défaire du poids mortifère du ressassement.
▻https://www.riveneuve.com/catalogue/les-bons-ressentiments-essai-sur-le-malaise-post-colonial
#post-colonialisme #colonialisme #livre
A voix haute - Visages d’Afrique (épisode 3) : L’écrivain tchadien #Nétonon_Noël_Ndjékéry
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Il n’y a pas d’arc-en-ciel au paradis
Il n’y a pas d’arc-en-ciel au paradis est une plongée dans les horreurs de la #traite_négrière transsaharienne.
Des caravanes en partance pour la péninsule arabique, en passant par la #colonisation_française, l’enrôlement des #tirailleurs_africains pendant la Première et la Deuxième Guerre mondiale jusqu’à l’essor du mouvement djihadiste Boko Haram, Nétonon Noël Ndjékéry met en récit deux cents ans d’histoire de la #privation_de_liberté et de l’#exploitation humaine dans la région de l’actuel #Tchad.
Le titre est une référence explicite aux différents programmes missionnaires qui promettaient et promettent toujours aux populations d’Afrique noire d’être « blanchies » en accédant à un paradis, soit-il celui des chrétiens ou des musulmans.
En porte-à-faux à ces programmes, l’auteur dresse le portrait d’une Afrique multiple, diversifiée dans ses croyances, ses arts du vivre ensemble, mais également dans celui de porter collectivement un projet et un récit de développement et d’émancipation. Sur une île mouvante du lac Tchad, l’auteur invente une société utopique qui pourrait poser les bases d’un projet que nous pourrions qualifier à la suite d’Achille Mbembe
« d’#afropolitanisme ».
Toutefois, le prix de cette utopie est celle d’un isolement et d’une dangereuse ignorance des affres de l’Histoire et du développement des Etat-nations africains actuels.
▻https://www.helicehelas.org/il-n-y-a-pas-d-arc-en-ciel-au-paradis
Sécurité sociale : 73,2milliards d’euros d’exonérations de cotisations en 2022 !
La police aux commandes de l’inspection du travail
@smith51_a
▻https://twitter.com/smith51_a/status/1686386599842693120
Lu dans le @canardenchaine (qui je l’espère ne m’en voudra pas pour la publication)
Suffisamment édifiant pour éviter tout commentaire … 🥲🤢
ils risquent l’expulsion en plus d’avoir perdu leur boulot, alors que ce type de contrôle vise la légalité du travail et donc plutôt leur régularisation
#sans-papiers #travail #inspection_du_travail #inspecteurs_du_travail #JO #livreurs #police
Oups ! Des nouvelles du rayonnement de la France dans le monde…
▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1684341378879221761/pu/vid/1280x720/GGZ_CfxQ6NZcAYtN.mp4?tag=12
Paris 2024 : « Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble ».
#BoycottParis2024
Les parasites (suite)
Sur les six premiers mois de l’année, les 500 personnes les plus riches au monde ont vu leur fortune bondir de 852 milliards de dollars, selon les calculs de Bloomberg, qui a mis à jour ce mardi son « Billionaires Index » . Selon les données compilées par l’agence, chaque membre de ce classement a gagné en moyenne 14 millions de dollars par jour au cours des six derniers mois.
[…] D’après Bloomberg, au premier semestre, le S&P 500 a affiché une hausse de 16 % tandis que le Nasdaq a bondi de 39 %, porté notamment par l’euphorie autour de l’intelligence artificielle.
Ce sont d’ailleurs les patrons de la tech qui ont le plus profité de cet emballement des marchés. En premier lieu, Elon Musk. L’excentrique propriétaire de Twitter, mais surtout de Tesla et Space X, a gagné 110 milliards de dollars depuis le début de l’année. Avec une fortune estimée à 247 milliards au 30 juin, il conforte son statut d’homme le plus riche du monde.
Il devance Bernard Arnault qui, selon Bloomberg, a gagné 37,3 milliards sur les six premiers mois de l’année. La fortune du patron de LVMH (propriétaire des « Echos ») atteignait 199 milliards de dollars fin juin. A la troisième place du podium, Jeff Bezos, patron d’Amazon, a engrangé près de 50 milliards de dollars sur le semestre portant sa fortune estimée à 155 milliards.
Ce beau pays qui est le mien :-) | Le Mamouth | hier
▻https://piaille.fr/@zyon@mastodon.social/110753443052162103
La France sous le règne du #BanksterMacron
Une prison flottante pour les exilés au large de l’Angleterre - Contre Attaque
▻https://contre-attaque.net/2023/07/20/une-prison-flottante-pour-les-exiles-au-large-de-langleterre
Une prison flottante pour les exilés au large de l’Angleterre
20 juillet 2023 #Europe, #Exilés, #Racisme
Mettre à distance les corps indésirables en les maintenant à quai : le gouvernement anglais a trouvé une nouvelle manière d’optimiser sa politique raciste.
À la fin du Moyen Age, on invente en Europe la « quarantaine maritime » lors de l’épidémie de peste noire. Face à la maladie qui décime la population, les navires qui arrivent dans un port doivent rester 40 jours à quai avec leur équipage, confinés dans une zone isolée pour éviter de contaminer la population. En 2023, c’est sur une barge flottante amarrée sur une île que des exilés devront rester confinés. Comme s’ils constituaient, par essence, une menace d’ordre sanitaire.
Contre l’immigration, l’Union Européenne a déjà mis en place des murs et des barbelés à l’Est de l’Europe ou à Calais, des îles entières sont transformées en prisons au sud de la Grèce, des drones et des moyens de reconnaissance biométriques, des gardes côtes qui font chavirer les navires en Méditerranée. On peut ajouter à cette variété de techniques de refoulement la barge carcérale.
L’engin flottant s’appelle « Bibby Stockholm » et il est actuellement remorqué vers la côte sud de l’Angleterre pour être amarré à l’île de Portland, en face de la Normandie, pour une durée de 18 mois. Concrètement, il s’agit d’y parquer 500 réfugié-es, le temps que les demandes d’asile soient examinées par les autorités. Il s’agit de les empêcher de fouler le sol anglais en attendant qu’ils soient fixés sur leur sort.
Le Ministère de l’Intérieur anglais prétend ainsi « alléger la pression sur le système d’asile » et « faire des économies » en terme de frais d’hébergement. Le journal The Guardian a révélé ces derniers jours que la barge n’offrirait qu’une économie insignifiante. C’est avant tout un symbole, un sas.
Le navire a été construit en 1976 et il bat pavillon la Barbade. Il a déjà servi de barge d’hébergement depuis 1992. L’État allemand l’avait utilisé pour loger des sans-abris et des demandeurs d’asile dans les années 1990, dans le port d’Hambourg. Déjà l’idée d’une mise à distance des indésirables, pauvres ou immigrés. Utilisé par les Pays-Bas, le Bibby Stockholm avait été contesté suite à la mort d’un demandeur d’asile faute de soins sur la barge.
Encore plus sinistre, la firme Bibby Marine, propriétaire de la barge, a été fondée par John Bibby, un entrepreneur ayant fait fortune dans le commerce colonial et la déportation d’esclaves, notamment vers le Brésil, au 19ème siècle.
Un lourd symbole.
Marco D’Eramo, Unrest and Repetition — Sidecar
▻https://newleftreview.org/sidecar/posts/unrest-and-repetition
We cannot but recall the popular revolts that periodically shook the ancien régime and were regularly and mercilessly repressed: the Grande Jacquerie of 1358 (which gave rise to the common name for all subsequent peasant uprisings), the Tuchin Revolt in Languedoc (1363-84), the Ciompi Revolt in Florence (1378), the Wat Tyler’s Rebellion (1381), the Peasant’s War in Germany (1524-6), the Carnival in Romans (1580) and Masianello’s Revolt in Naples (1647). The historian Samuel Cohn has counted more than 200 of these instances in France, Flanders and Italy from 1245 to 1424. But it was the great historian Marc Bloch who noted how the feudal system needed these revolts to sustain itself:
A social system is not only characterised by its internal structure, but also by the reactions it provokes: a system founded on commandments can, in certain moments, imply reciprocal duties of aid carried out honestly, as it can also lead to brutal outbursts of hostility. To the eyes of the historian, who must merely note and explain the relationships between phenomena, the agrarian revolt appears as inseparable to the seigneurial regime as, for instance, the strike is to the great capitalist enterprise.
Bloch’s reflection leads us to the following question: if the jacquerie is inseparable from feudalism, and the strike from Fordist capitalism, then to what command system does the tumult of the NEETs correspond? There is only one answer: a system – neoliberalism – in which the plebe has been reconstituted. Who are these new plebians? They are the NEETs of the US high-rise projects and the neighbourhoods of south Tehran, the subproletarians of the zones sensibles. They are the class that many of today’s so-called ‘progressives’ disdain, fear, or at the best of times ignore.
ONU : Le document qui enfonce l’État français
▻https://www.blast-info.fr/articles/2023/onu-le-document-qui-enfonce-letat-francais-JmYphjdiSHm7u344WsQZsg
Dix jours après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un officier de police lors d’un contrôle à Nanterre, alors que le pays a pris de plein fouet une vague de contestation violente mêlant ras-le-bol de la jeunesse et révolte contre les méthodes de la police, les Nations unies publient ce vendredi une déclaration alarmante sur la situation en France. L’ONU demande à Paris de se conformer à ses engagements internationaux et de procéder à des réformes structurelles. Blast publie la traduction de ce document, qui met la police française et l’État face à leurs responsabilités.
Gestion des émeutes, répression de la colère : quand le gouvernement français demande conseil à Israël | L’Humanité
▻https://www.humanite.fr/monde/mort-de-nahel/gestion-des-emeutes-repression-de-la-colere-quand-le-gouvernement-francais-
Devant une commission des parlementaires de la Knesset, le chef de la police israélienne a révélé avoir reçu un fax du ministère de l’Intérieur français pour un partage d’expérience sur la gestion des manifestations.
▻https://french.almanar.com.lb/2641795
Rédaction du site
La police française a demandé l’assistance d’Israël pour faire face aux émeutes actuelles à travers la France, suite à la mort d’un adolescent, abattu par la police lors d’un contrôle routier, a fait savoir la presse israélienne, ce lundi 3 juillet.
La Commission de police israélienne a reçu un fax de la police française pour s’enquérir de la manière de gérer la crise à laquelle elle est confrontée actuellement, a rapporté le journal The Israel Hayom.
La demande française a été révélée par le chef adjoint de la Division des opérations de police Shimon Nahmani, lors d’une audience tenue par la Commission de sécurité nationale de la Knesset.
Selon le même journal, le commissaire de la police israélienne, Kobi Shabtai, a ordonné à ses départements du renseignement et des opérations d’étudier les manifestations en France et la réaction de la police française avant, pendant et après la mort de l’adolescent.
Les autorités françaises n’ont encore émis aucun commentaire sur les révélations de presse israélienne.
Casque bleu
#François_Crémieux avait choisi de défendre ses convictions, sa foi en l’ONU et son souhait d’une intervention européenne en ex-Yougoslavie en se coiffant du casque bleu des soldats de la force d’interposition. Revenu à la vie civile, il raconte la réalité de son expérience, le #racisme_ordinaire de l’armée, le trouble respect pour la force déployée par l’agresseur serbe et les multiples motivations de ses compagnons d’armes.
▻https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/6659_0
#interview #film #documentaire #film_documentaire
#ex-Yougoslavie #casques_bleus #ONU #guerre #témoignage #racisme #vocabulaire #terminologie #mots #bousniouk #casques_bleus_français #obéissance
رغم تحذيرات الأوقاف.. صفوف مختلطة من الرجال والنساء في بعض مساجد القاهرة تعيد الجدل عن أسباب الظاهرة الغريبة.. إشادة بالالتزام في الأزهر..وتحذيرات من عواقب مخالفة الشريعة | رأي اليوم
▻https://www.raialyoum.com/%d8%b1%d8%ba%d9%85-%d8%aa%d8%ad%d8%b0%d9%8a%d8%b1%d8%a7%d8%aa-%d8%a7%d9%8
Signe des temps... Il y a de plus en plus de fidèles (ici en Egypte) qui ne supportent plus bien la séparation hommes/femmes pour la prière dans les mosquées...
شهدت بعض مساجد القاهرة عودة انتشار ظاهرة الصفوف المختلطة من الرجال والنساء، وهي الظاهرة التي ساءت الكثيرين.
عودة ظاهرة اختلاط صفوف الرجال والنساء بصلاة العيدين كانت مثار جدل كبير، وتصدرت مواقع التواصل الاجتماعي.
وبرغم تشديد وزارة الأوقاف المصرية على مراعاة عدم الاختلاط، فإن مساجد عديدة شهدت اختلاطا كبيرا بين الرجال والنساء، وهو الأمر الذي اعتبره البعض حراما وصلاة غير مقبولة.
وزارة الأوقاف المصرية كانت قد وضعت ضوابط لصلاة العيد منعا للاختلاط منها:
تخصيص مكان لا تختلط فيه الصفوف ولا تتداخل.
الالتزام بمصلى النساء خلال الصلاة بالمسجد.
« Comment perdre une grève ? »
podcast Les Pieds sur terre (30 minutes)
▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/comment-perdre-une-greve-2797462
Retour sur une année de mouvement social contre la réforme des retraites avec un récit à la première personne d’un habitué des mouvements sociaux qui échouent. Un récit signé Olivier Minot
« Un policier m’a attrapée par les deux bras ce qui m’a fait perdre l’équilibre. Il m’a ensuite traînée par terre sur plusieurs mètres. En me relevant, il m’a secouée en hurlant que je devais retirer un bout d’autocollant que j’avais collé. Je me suis exécutée sans un mot, mais son regard était tellement empli de haine que je me suis mise à pleurer devant lui. » Jeune manifestante
Alix : « Tout ce qui pouvait cramer flambait ! »
Durant ces mois de mobilisation, plusieurs banques, assurances et magasins ont été brûlés. Alix, un manifestant raconte la joie avec laquelle tout le monde voulait mettre le feu pour revendiquer ses droits. « C’était ’Vive le feu’ tout le temps. Le ciel était noir et il y avait du feu partout, c’était impressionnant. Tout ce qui pouvait cramer flambait : des pylônes, des feux de signalisation, les abribus etc. Puis, il y a eu les pillages des magasins. Lorsque la vitre entière du Carrefour City est tombée, j’ai vu ça comme une porte d’entrée et j’ai foncé vers le red bull. C’était génial, j’en distribuais à tout le monde. J’ai vu des personnes arroser la foule avec du champagne, c’était complètement fou comme scène. »
Mauvais titre.
Perdre une grève, cela signifie qu’il aurait été possible de la gagner. Or répétons-le encore : IL N’Y A PAS EU DE GRÈVE !
Je veux dire , il n’y a pas eu la grève que l’on sait, depuis plus de dix ans, qu’il faut imposer pour faire reculer ces gouvernements. Pas d’équivalent avec les grèves de 36, ni de 68, ni même de 95.
Les camarades de l’énergie et de la propreté urbaine ne pouvaient pas porter tout le poids de la lutte sociale. Tout comme ceux des transports ne pouvaient le faire en 2019. C’est aussi simple que ça.
Je n’ai rien entendu dans cette émission qui ait un rapport avec cette carence béante.
Pour moi, le titre, ce serait plutôt « Comment perdre une lutte sociale ? (quand on oublie les fondamentaux de la lutte de classe) ».
Après, des témoignages, des moments de solidarité et de vrais partages humains et de transgression, tels que ceux évoqués ici, oui on en a connu, surtout dans les moments d’action directe, sur le blocages et même parfois aussi dans tous ces putains de folklores de toutes ces putains de manifs...
Ça fait chaud au cœur mais ça ne suffit pas.
Là où chantent les écrevisses
de Delia Owens
Je l’ai terminé à 1h du mat, vraiment bien ce #livre
Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur « la Fille des marais » de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n’est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent.
A l’âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais. Mais Tate, appelé par ses études, l’abandonne à son tour. La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie. Lorsque l’irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même...
Le film @odilon est super aussi ; vu deux fois !
▻https://french-streaming.is/15112221-l-o-chantent-les-crevisses.html
Une OQTF pour Manouchian ?
Coordination nationale de l’UJFP 19/06/23
▻https://ujfp.org/une-oqtf-pour-manouchian
Si l’étranger Missak Manouchian, entré clandestinement en France en 1925, rescapé du génocide arménien, « terroriste » communiste, vivait aujourd’hui dans la France de Macron, Darmanin, Ciotti et Zemmour, il recevrait une Obligation de quitter le territoire français ou bien serait emprisonné sans limite de temps, par décision administrative, comme George Ibrahim Abdallah. (...)
Manouchian au Panthéon ?
20 juin 2023
Résistant communiste immigré, arrêté par la police française : l’antithèse du roman macroniste.
▻https://contre-attaque.net/2023/06/20/manouchian-au-pantheon
Je me demandais si la famille Manouchian existait, mise à part leur petite-nièce, Mélinée et Missak étaient orphelins et n’ont pas eu d’enfant. Le risque est moindre de retour de baton, personne ne viendra souligner l’état de décomposition sociale dans lequel l’héritier Rothshild a mis le pays, comme avec Gisèle Halimi et sa famille. Pas sûr que les Manouchian auraient aimé se retrouver au Panthéon dans ces conditions politiques abjectes.
Manouchian et ses camarades se sont battus, par antifascisme, pour la liberté. Aucun n’était français, ils étaient internationalistes, seuls les flics qui les ont arrêtés et torturés appartenaient à la « Nation française ». Manouchian n’est pas un héros de « roman national. »
Nous sommes en juin 2023. Macron dynamite les derniers acquis arrachés par la Résistance : retraites, sécurité sociale, protection des plus faibles. Et les résistants d’aujourd’hui sont traités de « terroristes » par Gérald Darmanin. Les contestataires venus de pays voisins sont désignés comme « l’ultra-gauche venue de l’étranger » par les services de police, pour faire peur, avec des ressorts identiques à ceux utilisés il y a des décennies. Comme dans les années 1930, les étrangers sont déshumanisés et traqués par la police, victimes de persécution, placés en Centre de Rétention. Sous Macron, Manouchian le réfugié communiste pratiquant l’action directe serait un ennemi public. Il serait évidemment fiché S, surveillé par la DGSI et probablement neutralisé par la police.
Comme toujours, Macron est un pervers qui joue sur l’inversion. En 2023, les nostalgiques de Vichy, soutenus par les médias et des essaims de néo-fascistes tiennent le haut du pavé. Les néo-nazis tentent de brûler vif le maire de Saint-Brévin et multiplient les violences, avec la complicité des autorités. Le président collabore avec l’extrême droite et réhabilite Pétain. L’État policier règne. Les héritiers de ceux qui ont fusillé les FTP passent tous les jours à la télévision !
Ces “hipsters de l’eugénisme” qui veulent changer l’avenir de l’humanité
▻https://www.courrierinternational.com/long-format/rencontre-ces-hipsters-de-l-eugenisme-qui-veulent-changer-l-a
Simone et Malcolm Collins sont persuadés de la supériorité de leurs gènes. Ils veulent avoir un maximum d’enfants pour peser sur l’évolution humaine. Leurs idées aux relents dystopiques sont en vogue dans les milieux américains de la tech, et promues entre autres par Elon Musk, raconte le site new-yorkais “Business Insider”.
Lien direct entre complotisme du Grand remplacement, eugénisme déguisé en progressisme, et exploitation du corps des femmes, considérées comme le terrain de bataille (et terreau reproductif) pour la grande et belle Civilisation qu’il faut sauver.
ping @mad_meg
Admire-moi ce dogwhistle pour faire passer le racisme (vaguement déguisé en classisme pour ne pas être trop obvious) pour du progressisme :
Les Collins redoutent même que ces gens qui ne veulent pas d’enfant soient aussi ceux attachés aux droits des homosexuels, à l’éducation des femmes, à l’engagement dans la lutte pour le climat. Or ces engagements étant à leurs yeux codés génétiquement, ce sont des valeurs qui risquent de disparaître si leurs défenseurs ne se reproduisent pas.
Très bonne illustration de comment la revendication d’un « droit à mettre au monde », quelles que soient les circonstances et quelles que soient les contraintes biologiques, peut conduire à cette forme moderne d’eugénisme.
L’appareillage technologique (PMA et GPA), défendu, au nom de la constitution d’une humanité augmentée ou transhumanistes, joue un rôle déterminant dans cette idéologie. Il est affligeant de constater que dans notre camp (" gauche") la dénonciation de cette idéologie soit souvent taxée de réactionnaire ou fasciste.
Dans ce monde capitaliste, serait-il possible que cette forme de revendication trashumaniste prenne d’autres formes que cette défense de l’élite bourgeoise ?
Ah, fachos, comme je vous aime ! Vous me donnez des sentiments de « Heimat » comme si j’étais chez moi chez chez vous ...
Lebensborn
▻https://en.wikipedia.org/wiki/Lebensborn
On 13 September 1936, Heinrich Himmler wrote the following to members of the SS:
The organisation “Lebensborn e.V.” serves the SS leaders in the selection and adoption of qualified children. The organisation “Lebensborn e.V.” is under my personal direction, is part of the Race and Settlement Central Bureau of the SS, and has the following obligations:
Support racially, biologically and hereditarily valuable families with many children.
Placement and care of racially, biologically and hereditarily valuable pregnant women, who, after thorough examination of their and the progenitor’s families by the Race and Settlement Central Bureau of the SS, can be expected to produce equally valuable children.
Care for the children.
Care for the children’s mothers.
It is the honorable duty of all leaders of the central bureau to become members of the organisation “Lebensborn e.V.”. The application for admission must be filed prior to 23 September 1936.[3]
In 1939, membership stood at 8,000, of which 3,500 were SS leaders.[4] The Lebensborn office was part of SS Rasse und Siedlungshauptamt (SS Race and Settlement Main Office) until 1938, when it was transferred to Hauptamt Persönlicher Stab Reichsführer-SS (Personal Staff of the Reichführer-SS), i.e. directly overseen by Himmler. Leaders of Lebensborn e. V. were SS-Standartenführer Max Sollmann [de] and SS-Oberführer Dr. Gregor Ebner.
@arno, je vois pas en quoi l’aspect upper class, gagnants et être supérieur serait un déguisement ici. la référence à Gengis Khan n’est pas là pour rien. ils veulent des fondateurs et des maîtres d’empires, fussent-ils Hans ou Mongols. pas des nonos incapables d’aller à Harvard, ou de financer correctement l’investissement dans l’élevage de 8 enfants destinés à « réussir » comme de vulgaires prolos, fussent-ils blancs, mais une élite blanche pour tenir tête aux racisés et à la Chine. du classisme, je ne sais pas, mais assurer la domination de classe au moyen d’une élite génétiquement sélectionnée, oui.
En gros ils ont regardé l’intro d’Idiocracy et l’ont pris au sérieux. C’est un beau spectacle que ce crépuscule de l’humanité, les mêmes qui ne sont pas capables de laisser vivable notre planète veulent tout de même continuer à régner sur ses ruines, voire devenir immortels. On se demande bien pour faire quoi.
Pareil que @alexcorp.
Moi aussi, je m’en veux parfois de n’avoir produit qu’un·e seul·e féministe, quand les voisins rétrogrades font 4 petits fachos.
La photo des Collins ne valide pas trop leur théorie de supériorité de leurs gènes puisqu’à 35 ans ils ont déjà tous les deux des lunettes sur le nez ! Sans parler des œillères dans la tête.
Il acceptaient les rouquins à Gattaca ? Celui de gauche n’est même pas foutu de mettre son index dans un lecteur d’empreintes digitales, alors si en plus ça pique !
Et à leur place, dans un cadre purement préventif, je collerai rapido le plus grand sous ritaline :
Cette graine d’éco-terroriste a déjà réussi à se procurer une casserolle !
Découverte du jour : je ne connaissais pas les cartes blanches musicales de « par les temps qui courent » sur france culture. Je viens d’écouter d’affilée celle de Christophe Chassol :
▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/par-les-temps-qui-courent/chassol-musicien-et-compositeur-1487046
Puis celle d’André Minvielle :
▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/par-les-temps-qui-courent/la-carte-blanche-musicale-d-andre-minvielle-8907597
Ce ne sont pas nécessairement des musiciens qui sont invités à se prêter au jeu, c’est juste moi qui ai choisi d’écouter des invités-musiciens.
En tout cas c’était un vrai bonheur dans les deux cas.
Les ultrariches contribuent moins à l’#impôt, confirme une nouvelle étude
▻https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/06/les-ultrariches-contribuent-moins-a-l-impot-confirme-une-nouvelle-etude_6176
Ce constat avait déjà été dressé de façon empirique. Mais, pour la première fois, il est étayé par des données issues de l’administration fiscale.
Une association spécialisée dans la santé débranche un chatbot nuisible
▻https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/une-association-specialisee-dans-les-troubles-alimentaire-debranche-en-urgence-
C’est l’une de ces histoires dans lesquelles rien ne va. Des salariés montent un syndicat, se font virer, sont remplacés par un chatbot. Chatbot qui doit être désactivé car il incite des utilisateurs en détresse à s’affamer.
Spécialisée dans la prévention des troubles alimentaires (TA), la National Eating Disorder Association (NEDA) a décidé de virer tous les employés chargés de répondre à la ligne verte de l’association américaine. Un mois plus tôt, ces salariés avaient décidé de se syndiquer, et l’organisation avait naturellement conclu qu’il était temps de les remplacer par un chatbot. Baptisé Tessa, l’agent conversationnel avait vocation à devenir le principal soutien à disposition des personnes souffrant de TA, rapporte Motherboard. Seulement voilà : deux jours seulement avant que Tessa ne remplace complètement les employés, la NEDA a dû mettre le chatbot hors ligne. Au lieu d’être de bon conseil, Tessa incitait les utilisateurs à maigrir et à prendre leurs mensurations toutes les semaines. Qui aurait pu le voir venir ? À peu près tout le monde.
▻https://www.tract-linguistes.org
10 argumentations qui titillent les ronchonchons réactionnaires à propos de la langue française :
1. Le français n’est plus « la langue de Molière »
2. Le français n’appartient pas à la France
3. Le français n’est pas « envahi » par l’anglais
4. Le français n’est pas règlementé par l’Académie française
5. Le français n’a pas une orthographe parfaite
6. L’écriture numérique n’@bime pas le français
7. Le français parlé n’est pas déficient
8. Le français n’est pas « massacré » par les jeunes, etc.
9. Le français n’est pas en « péril » face à l’extension du féminin
10. Linguiste, c’est un métier
La maison natale d’Hitler sera transformée en centre de formation et commissariat pour la police autrichienne
▻https://www.7sur7.be/monde/la-maison-natale-dhitler-sera-transformee-en-centre-de-formation-et-commissari
La tristement célèbre maison d’enfance d’Adolf Hiler, située dans la petite ville autrichienne de Braunau am Inn, près de la frontière allemande, sera transformée en lieu de formation aux droits de l’homme pour les policiers.
« À #Macron qui affirmait que "la foule n’a pas de légitimité", voici la réponse de l’historien Patrick Boucheron en mars dernier.
Son émission d’histoire sur est supprimée, malgré une excellente audience.
Le hasard sans doute... »
▻https://video.twimg.com/amplify_video/1639301208417484800/vid/720x900/9rPN8M-lDLUE3iFZ.mp4?tag=16
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Le podcast du 22 mars 2023 sur franceculture
Pour Patrick Boucheron :
– « Machiavel montre que les dominés ont la science de leur domination […] la multitude se trompe parfois dans des jugements généraux, mais pas dans les détails ».
▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-temps-du-debat/crise-des-retraites-que-nous-apprend-machiavel-3594626
Ce qui est emmerdant, c’est pas seulement le propos, aussi approprié que destructeur, c’est qu’il provient d’un intellectuel macroniste (il a voté pour lui au premier tour en 2017, eh oui...) qui a utilisé France inter pour marquer son désaccord.
edit la critique doit pouvoir être décrite comme barbare, « décivilisationelle », ennemie (musulmans, ultra-gauche, et voilà comment même LFI sort du pacte républicain ah ah ah)
la multitude [...] sait très bien ce qu’on lui fait, donc y a pas de pédagogie à avoir avec elle.
Macron et Darmanin font donc bien exactement ça : pas de pédagogie, du mépris, du lacrymo et des coups de matraque. Ou bien ?
De l’autre côté du guichet
Le travail social doux (du zen, de l’huile et du quinoa) - DSOL / CASVP SUPAP-FSU
▻http://dases-supap-fsu.over-blog.com/2023/05/le-travail-social-doux-du-zen-de-l-huile-et-du-quinoa.htm
Le travail social doux (sans gluten) est une approche alternative au travail social à l’ancienne (celui qui avait les ptites graines de moutarde qui restent coincées entre les dents) née dans le contexte de crise post COVID.
Les fondateurs de ce nouveau courant sont partis des symptômes du travail social, aggravés par la crise sanitaire :
Troubles du transit occasionnant une impossibilité à digérer tout nouveau signalement pompier, affaire signalée ou autre appel à volontariat pour le Plan Canicule.
Fatigue chronique
Éruptions cutanées surgissant à l’annonce d’un nouveau logiciel ou dématérialisation.
Perte de cheveux
Prise de chocolat poids inexpliquée accentuées à chaque conversation relative au logement, aux hôtels, aux Jeux Olympiques.
Allergies sévères provoquant chez certains Travailleurs Sociaux des oedemes de quincke à la seule vue des lettres « C.A.F » "C.N.A.V" et des évanouissements à la mention du mot « Préfecture »
Altération des fonctions cognitives empêchant de comprendre le discours de la Direction et le sens des missions confiées.
On a donc voulu créer une approche alternative permettant de travailler sur ces symptômes via la stimulation de la régénérescence spontanée.
Le travail social doux est ainsi né, à la croisée de l’empowerment (aide toi toi même, la pref le fera pas) et de la naturopathie holistique (ton corps peut le faire, avec un peu d’aide d’huile). Il vise à permettre de retrouver un équilibre énergétique et un bien être au quotidien tant pour la personne accompagnée venue chercher de l’aide, que pour le travailleur social qui est pas aidé.
Face au manque de moyens, d’Humains, de partenaires, le travail social doux se propose de trouver des remédiations avec, entre autres, les huiles essentielles. Huile essentielle de Néroli Bigarade pour le Logement. Menthe Poivrée pour les démarches en préfecture...
Malgré le scepticisme et les sarcasmes des débuts, le travail social doux a su s’imposer et faire ses preuves avec des méthodes simples. Le travail des couleurs, des vibrations et des pierres s’avère en effet plus efficace pour agir sur l’équilibre psycho-émotionnel et la circulation des fluides énergétiques que les tentatives d’entrer en contact avec la Sécurité Sociale.
Vouloir perdre, vouloir gagner
▻https://blog.mondediplo.net/vouloir-perdre-vouloir-gagner
Quand un pouvoir en est à redouter des casseroles, des bouts de papier rouges et des sifflets, c’est qu’il est au bord de tomber. Est-on fondé à se dire. Et pourtant il tient. Il tient parce que des institutions totalement vicieuses le lui permettent. Parce que toute moralité politique, tout ethos démocratique, l’ont abandonné. Parce qu’il est aux mains de forcenés qui n’ont plus aucune idée de limite.
Il tient aussi parce que les conducteurs du mouvement – pour parler clair, l’Intersyndicale – n’ont pas eu le début du commencement d’une analyse de l’adversaire, et persistent dans une stratégie désormais avérée perdante – on n’avait d’ailleurs nul besoin de passer quatre mois à le vérifier : on pouvait le leur dire dès le premier jour. Les stratégies de la décence démocratique, par la seule manifestation paisible du nombre, échouent là où, en face, il n’y a plus que de l’indécence démocratique.
... Or, l’Intersyndicale aura été la fabrique de l’impuissance. Elle a certes produit le nombre, mais du nombre vain, du nombre inutile — du nombre qui perd.
Et pourtant, le nombre ne se résigne pas à perdre. Les casserolades sont devenues le symbole admirable de cette combativité qui ne désarme pas. Paradoxe (ça n’en est pas un) : on y retrouve bon nombre de syndiqués, de la CGT, de Sud, en cherchant bien on y dégoterait même un peu de CFDT. Les casserolades c’est la vraie Intersyndicale : l’Intersyndicale par le bas. En mieux même : ouverte au monde extra-syndical, activistes d’organisations variées (c’est tout de même Attac qui a lancé le mouvement), citoyens ordinaires. Un laboratoire. Qui illustre cette vérité ambivalente que l’auto-organisation n’a besoin de personne… et cependant qu’elle a aussi besoin d’un pôle.
Pour peu qu’on les regarde avec deux sous de lucidité, en effet, les casserolades, si merveilleuses soient-elles, sont vouées à l’extinction. Pour une raison simple, toujours la même : on « n’y va pas », ou on « n’ira plus », si on se sent seuls à y aller, et surtout s’il n’existe aucun débouché, aucune perspective stratégique de victoire pour soutenir la mobilisation dans le temps. Alors, logiquement, l’effort s’étiole, et les casserolades séparées s’éteignent les unes après les autres.
La faute la plus impardonnable de l’Intersyndicale, c’est de n’avoir à ce point rien fait d’une telle abondance d’énergie politique — c’est d’avoir failli comme pôle de la mise en forme stratégique. La nécessité d’un pôle est une nécessité logique. Sauf à croire aux miracles de la coordination spontanée à grande échelle, seul un pôle peut agréger les multiples puissances locales, autrement vouées à demeurer éparses, en une puissance globale, et ceci en leur proposant une direction stratégique. Une direction que tout le monde regarde et à partir de laquelle, la regardant, tout le monde se coalise réellement, dans une action puissante.
On pouvait accorder du bien-fondé à la stratégie de l’Intersyndicale, à la condition qu’elle-même la considérât comme phasée : un premier temps de pure construction du nombre et du capital symbolique était utile. Mais ceci supposait que l’Intersyndicale serait capable de se transcender elle-même et, passé le premier temps de construction, d’entrer dans une deuxième phase, de pivoter, de faire quelque chose du nombre construit. C’était trop demander.
Le moment pourtant lui a été désigné : 16 mars, 49.3. Pour son malheur, l’Histoire, dont on, dit usuellement qu’elle ne repasse pas les plats, pourrait bien rouvrir une fenêtre. Voici la proposition de loi d’abrogation LIOT. Et surtout son devenir probable : votée à l’Assemblée, elle sera rejetée au Sénat, mais avec interruption violente du processus parlementaire par refus de convoquer une commission mixte paritaire. À supposer d’ailleurs qu’elle ne soit pas d’emblée escamotée au prétexte de l’article 40. Dans tous les cas, ce sera un nouveau coup de force, semblable en niveau d’outrage à celui du 49.3. La colère est encore rougeoyante, bienvenue au litre d’alcool à brûler.
Cette loi LIOT, quel fléau pour l’Intersyndicale — qui l’oblige à faire quelque chose là où elle n’a envie de rien faire, qui lui tend des opportunités qu’elle n’a aucun désir de saisir. Car nous savons qu’en l’état, l’Intersyndicale ne fera rien de plus de cette deuxième fenêtre miraculeuse. Sauf à ce qu’elle mute : en se séparant de la CFDT, et en se resserrant comme bloc enfin combatif. Évidemment, pour en trouver les voies, il faudrait rompre avec le fétichisme de « l’unité », c’est-à-dire être capable de ne pas se laisser impressionner par les larmes de crocodile médiatiques, qui ne manqueraient pas de prononcer la fin de tout sitôt le départ de Berger, le doudou de la défaite avec les honneurs. L’« unité », ce talisman mensonger. Il n’y avait pas d’« unité » en 1995. Et 1995 a gagné – pour cette raison même : il a toujours mieux valu des unités moindres mais combatives que des unités larges mais désireuses de perdre, en tout cas de ne rien faire de ce qui était requis pour vaincre (comme d’élargir la revendication à l’indexation des salaires, cet embrayeur irrésistible). L’unité intransitive, l’unité pour l’unité, est un mirage. On comprend que les médias mettent tant d’efforts à nous la rendre si précieuse.
Ce mouvement imperdable, mais dont les conducteurs ont tout fait pour qu’il perde, n’a donc pas encore perdu. Pour peu que le pôle démissionnaire se restructure en pôle résolu — à remettre la grève à l’ordre du jour. On reste songeur que cette solution ait été aussi obstinément évacuée. N’était-elle pas la seule stratégie de puissance, d’ailleurs doublement préférable puisque son efficacité est établie et qu’elle minimise l’engagement violent — à cet égard, elle est vraiment la dernière station avant l’autoroute insurrectionnelle. Car tous ceux qui ont vu leur énergie absorbée par le vortex de l’impuissance en tireront, ont déjà commencé à en tirer, des conclusions. L’Intersyndicale Berger qui a de la « condamnation de toutes les violences » plein la bouche aurait dû « logiquement » faire un effort non seulement pour considérer la grève dure, mais pour la promouvoir ardemment. Au lieu de répéter bras ballants que « les gens sont très en colère ». Et de les y abandonner sans solution.
On peut supposer que la profondeur des organisations syndicales ne manque pas de militants déterminés, qui observent consternés l’impasse où leurs dirigeants les ont conduits. De la liste, qu’on croyait enfin terminable, des défaites syndicales enfilées comme des perles depuis 2010 (les retraites, déjà), celle de 2023 restera comme une sorte de joyau de la couronne. Le scandale des institutions, c’est le gaspillage qu’elles font du dévouement de leurs membres : tous ces piquets à l’aube, tous ces salaires abandonnés, tous ces coups reçus dans les déblocages, toutes ces intimidations judiciaires. Pour rien ?
Il n’est nullement fatal qu’il en soit ainsi, même encore aujourd’hui. Pendant quatre mois, il faut se souvenir que ce pouvoir a été d’une certaine manière un allié objectif, aussi puissant qu’inattendu, des mobilisations : par le spectacle continu de son infamie et le sentiment de scandale qu’il n’a cessé de nourrir. Ce « naturel » là n’est pas près de faire défaut.
La voie de la grande grève n’est pas fermée pour peu qu’un nouveau pôle vienne à se former, quitte d’ailleurs à ce que ce soit à partir de l’ancien. Un pôle qui soit capable d’analyse. Analyse stratégique de ce qu’il est permis d’espérer comme compromis significatif dans le jeu policé (et frelaté) du « dialogue social » — rien —, et de ce que ce « rien » détermine comme seule issue conséquente : une ligne d’affrontement autre que « symbolique ». Et puis analyse tactique de ce qu’une conjoncture à la fois fluide et inflammatoire peut réserver d’opportunités. Pour que, si venait à s’ouvrir une nouvelle fenêtre, cette fois elle soit prise.
Et maintenant , la bagarre politique commence...
« Il faudra quand même m’expliquer cette logique qui veut que le bureau de l’assemblée présidé par Yael Braun-Pivet valide cette PPL y compris au titre de l’article 40 (art 89-1 du règlement) mais ensuite estime de façon aussi certaine qu’il me reviendrait de l’invalider. »
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« La proposition de loi du Groupe LIOT est contraire à l’article 40. Il appartient maintenant au président de la Commission des Finances, Eric Coquerel, de prononcer l’irrecevabilité. C’est sa mission, j’espère qu’il la remplira » #ReformeDesRetraites
▻https://twitter.com/ericcoquerel/status/1661626026672156674?cxt=HHwWhMCz1amEpI8uAAAA
« Yaël Braun-Pivet qui a validé la proposition de loi de LIOT sur la réforme des retraites veut que Coquerel la juge irrecevable parce qu’elle a découvert entre temps l’article 40
Fiers d’être des magouilleurs amateurs … »
Les xénobots, premiers robots vivants, parviennent à s’autoreproduire
▻https://www.courrierinternational.com/article/biologie-les-xenobots-premiers-robots-vivants-parviennent-sau
Mis au point en 2020 par une équipe américaine à partir de cellules d’embryons de grenouilles, les xénobots viennent de franchir une étape supplémentaire : l’autoréplication. Une forme de reproduction encore jamais observée chez les animaux ni les plantes.