• Apparemment les macronistes n’aiment pas qu’on partage la liste de ceux d’entre eux qui ont voté contre le repas CROUS à 1€.

    « Aujourd’hui, le repas à 1€ pour tous les étudiants a été rejeté à une voix près par l’Assemblée nationale.

    Voici les 184 députés qui ont voté contre et ont préféré condamner les étudiants à la précarité . »

    #LouisBoyard #ScrutinPublic

  • Laurène Daycard : une journaliste face aux féminicides
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-9h10/le-7-9h30-l-interview-de-9h10-du-jeudi-02-fevrier-2023-4736336

    Laurène Daycard a enquêté sur le meurtre d’une femme par son mari. Puis, en 2018, elle a décidé de recenser toutes les femmes tuées en France par leurs conjoints. Puis, elle a décidé de comprendre pourquoi ce qu’on appelle des « violences faites aux femmes » sont en réalité des « violences masculines ». Puis, elle s’est posé la question de son propre père. Puis, de son propre rapport aux hommes.

  • Des parlementaires américains veulent offrir des remises de peine aux prisonniers contre des organes
    https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/etats-unis-des-parlementaires-offrent-des-remises-de-peine-contre-des-o

    Des parlementaires démocrates du Massachusetts, sur la côte est des États-Unis, veulent offrir un marché aux détenus. En échange d’un don de moelle osseuse ou d’un organe, les prisonniers verraient leur peine réduite de 60 à 365 jours. Leur proposition de loi provoque un tollé.

    Des nouvelles du phare de la civilisation.

    • Il y a plus de 6 000 détenus dans les pénitenciers du Massachusetts. Et près de 5 000 malades en attente de greffe dans cette contrée progressiste de la côte est des États- Unis. Ni une ni deux, une poignée de législateurs de cet État, tous démocrates, a déposé le 20 janvier une proposition de loi visant à offrir un marché aux prisonniers : le don de leur moelle osseuse ou d’un organe, en échange d’une libération anticipée, de « pas moins de soixante jours et au maximum 365 jours ».

      Ce texte, qui n’a pas encore été débattu, suscite un tollé. « Son essence est de demander aux détenus ce qui est le plus important, leur liberté ou leurs organes », s’indigne le site d’investigation The Lever, proche du leader de l’aile gauche démocrate Bernie Sanders.

      Sur Twitter, la députée Judith Garcia, l’une des cosignataires de la proposition, essuie une volée de bois vert. C’est une utilisation « dégoûtante de la contrainte », s’insurge Mark Martinez, qui a grandi alors que sa mère était en détention : « Elle aurait absolument vendu un organe pour retrouver ses enfants plus vite. » La chaîne ABC soulève, elle, les risques de transmission d’hépatites, du VIH ou de la tuberculose, très répandus en prison.

      Pareille initiative n’est pas sans rappeler la manière dont le régime chinois aurait prélevé des organes sur les détenus – contre rien du tout – ou bien un marché douteux comme l’amnistie promise aux détenus russes qui survivraient à six mois en première ligne sur le front ukrainien, dans les rangs de la milice Wagner.

      Reste que ce projet se briserait probablement sur la loi fédérale sur les transplantations d’organes de 1984, qui interdit « d’acquérir, recevoir ou transplanter tout organe humain à titre onéreux ». En l’occurrence, le temps gagné serait sans doute considéré comme de l’argent.

  • Utilité sociale ou valeur ?

    L’année dernière, un numéro de la revue Sociologie du travail était consacré à l’utilité sociale, dont beaucoup d’observateurs ont relevé qu’elle n’était pas corrélée au revenu monétaire, bien au contraire.

    https://journals.openedition.org/sdt/40619

    Voilà la conclusion de l’article de Robert Boyer :

    Ainsi, la reconnaissance du principe de l’utilité sociale n’est en rien un amendement marginal à une économie de marché : c’est plutôt une alternative, en fait assez radicale. La valeur accordée à la vie humaine devrait se répercuter dans la rémunération de tous les actifs qui contribuent au bien-être de la population. Mais la logique ne suffit pas à fonder un mode de développement car les choix politiques importent comme le montre la nouvelle présidence américaine. Une couverture sociale à vocation universelle peut-elle être le fondement d’une économie centrée sur l’innovation ? La fiscalité peut-elle être mobilisée pour redistribuer les rentes des monopoles, et ainsi mettre fin à la socialisation des risques et privatisation des profits ? Quelles sont les innovations organisationnelles qui permettraient l’épanouissement du mode de développement anthropogénétique ? Les luttes sociales et politiques décideront car nul impératif catégorique ne s’impose.

    Un autre article, de Maud Simonet, traite de différentes luttes contre le travail gratuit dans une perspective féministe.

    https://journals.openedition.org/sdt/40913

    Toutes ces critiques et propositions visant à mieux rémunérer certains emplois, ou même à rémunérer le travail gratuit, reposent sur le postulat qu’il est possible, à l’intérieur de l’économie marchande, de décider des logiques qui gouvernent le niveau de rémunération, ou encore ce qui est rémunéré et ce qui ne l’est pas. En somme, la valeur économique des activités serait une convention sociale, qu’il serait possible de modifier, par une entente des parties prenantes, sinon par des luttes sociales.

    Il me semble au contraire que la prémisse marchande -valoriser l’activité humaine par une contrepartie monétaire- est lourde de conséquences sur ce qu’il possible de valoriser ou non, monétairement, et à quel niveau.

    Les tâches qui peuvent être mécanisées, dont on peut améliorer la productivité, sont spécialement intéressantes dans une économie marchande, puisqu’elle permettent de gagner plus d’argent pour le même effort (le même temps de travail).
    Les autres tâches, celles qu’il n’est pas possible de faire plus rapidement (sauf à les dénaturer), sont moins intéressantes, surtout celles dont les compétences nécessaires ne sont pas rares.

    Ainsi, prendre soin d’une personne dépendante fait partie des tâches non-mécanisables. Tandis que créer des systèmes informatiques permettant à une seule personne de surveiller plusieurs personnes âgées dans un Ephad est une tâche mécanisable.

    Finalement, pour valoriser les tâches non-mécanisables au détriment des tâches mécanisables, il faut aller contre l’intérêt qu’il y a à gagner plus d’argent, alors que l’argent représente la richesse même, « cette chose qui ne sert à rien que de pouvoir obtenir de quoi servir à tout ». Il faut finalement s’extraire d’une logique sociale qui fait d’un bien particulier l’objet d’un désir généralisé.

    C’est finalement contradictoire dans les termes : vivre dans une société marchande et ne pas y vivre. C’est pourtant ce que nous enjoignent à faire les auteurs qui entendent sortir de l’économie de marché (dont les effets absurdes et destructifs sont maintenant suffisamment visibles), sans sortir de l’économie marchande.

    #utilité-sociale #travail

  • VintageArab @vintagearabe
    10:19 PM · 29 janv. 2023 | https://twitter.com/vintagearabe/status/1619807580775411713
    Elle a dit non. Après de nombreuses rumeurs contradictoires, c’est confirmé : Fayrouz a refusé de chanter en Arabie Saoudite, sur demande pressante de MBS. Il y a des choses qui ne s’achètent pas. La seule royauté unanimement reconnu dans le monde arabe étant sa musique.
    ““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    Catherine Colonna @MinColonna 2 févr. 2023 [ Ministre française des Affaires Etrangères https://twitter.com/MinColonna/status/1621045062472982528
    Lors de l’audience que m’a accordée SAR le Prince Mohammed bin Salman, j’ai souligné l’engagement de la France à approfondir ses relations avec l’#ArabieSaoudite dans tous les domaines et à œuvrer avec elle à la stabilité de la région. Partenariat historique et d’avenir.
    #FranceDiplo

  • Une image spatiale rare capturée par un photographe en Dordogne
    https://www.francebleu.fr/infos/insolite/un-photographe-capture-en-dordogne-une-image-spatiale-rare-7202326

    Julien Looten est passionné de photographie. Il a capturé le samedi 21 janvier 2023 au soir un « airglow », se rapprochant d’un feu d’artifice à travers les atmosphères ou d’aurores boréales de multiples couleurs. L’image, exceptionnelle, a été prise au-dessus du château de Losse en Dordogne.

  • Quels appareils numériques consomment le plus d’électricité : smartphone, ordinateur portable ou box Internet ?
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/02/02/electricite-que-consomment-vos-appareils-numeriques_6160285_4408996.html

    Sur une année complète, trois heures de jeu quotidiennes sur un ordinateur moyen de gamme coûtent près de 90 euros, écran 24 pouces inclus.

    #électricité #numérique

  • Un entretien très riche avec l’économiste et historien, Denis Cogneau qui vient apporter de nouveaux arguments et résultats très documentés (à partir de la reconstitution de séries statistiques) sur l’économie et l’Etat colonial dans l’empire français. A lire absolument.

    « La France s’est offert un empire colonial bon marché » |
    https://www.alternatives-economiques.fr/france-sest-offert-un-empire-colonial-marche/00105844

    ❝« La France s’est offert un empire colonial bon marché »
    Le 28/01/2023

    Denis Cogneau professeur à l’école d’économie de Paris, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)

    L’économiste Denis Cogneau vient de publier Un empire bon marché. Histoire et économie politique de la colonisation française, XIXe-XXIe siècle (Seuil, 2023), résultat de quinze années d’enquête statistique et économique sur la colonisation française. Un livre passionnant et limpide d’histoire économique sur une période dont nous vivons encore les répercussions aujourd’hui.

    En plus de la somme d’informations offertes, l’intérêt de l’ouvrage tient au fait qu’il remet complètement en cause le célèbre travail de Jacques Marseille paru il y a pratiquement quarante ans dans Empire colonial et capitalisme français. Histoire d’un divorce (Albin Michel, 1984). Là où Jacques Marseille décrit le fardeau financier que faisaient porter les colonies à la France, poussant les capitalistes à en sortir dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, Denis Cogneau montre qu’ils se sont accrochés jusqu’au bout pour maintenir leur présence coloniale et qu’au final, l’empire s’est révélé bon marché pour la France.

    L’esprit colonialiste de la IIIe République fait l’objet d’un consensus droite-gauche : quels étaient les arguments mis en avant ?

    Denis Cogneau : Il faut bien comprendre que l’on assiste alors à un renversement. La pensée politique libérale, qui domine à l’époque, conserve les traces de la critique du premier empire colonial de la France, mercantiliste et esclavagiste, dont la plupart des territoires ont été perdus après la guerre de sept ans (1756-1763) et la période napoléonienne. Puis, à mesure du développement de la révolution industrielle, l’idée d’une supériorité de la civilisation européenne s’impose, et on se convainc qu’il est possible et légitime de coloniser « libéralement », sans retomber dans les mauvaises pratiques du passé

    Y compris à gauche ?

    D. C. : La gauche de l’époque, ce sont les radicaux-socialistes, des individualités comme Clemenceau ! C’est sûrement le plus anticolonialiste, mais il ne sera pas suivi par le reste de son parti qui fournira des administrateurs coloniaux tout autant que les autres partis. Avant de devenir socialiste, Jean Jaurès se situe alors au centre, il est proche de Jules Ferry et de ses ambitions impériales. Il y a également un lobby colonial actif, soutenu par les commerçants marseillais, bordelais, etc., qui pense pouvoir faire du profit. Tout cela soutient le mouvement.

    Comment les économistes se sont-ils inscrits dans ce débat ?

    D. C. : Sur ce sujet, le libéral Paul Leroy-Beaulieu est l’économiste phare du moment. Il est l’auteur de De la colonisation chez les peuples modernes qui représente le manifeste économique de la colonisation. Le premier argument, principalement politique, peut se résumer ainsi : si on ne bâtit pas un empire, les autres grandes puissances, en particulier l’Angleterre, le feront, et la France sera dépassée. Par ailleurs, personne ne sait vraiment si cela sera une grosse source de profit, les régions sont pauvres, isolées du commerce mondial, mais cela fournira quand même des débouchés pour la production manufacturière et cela permettra d’importer des matières premières bon marché. Le saint-simonien Michel Chevalier, le beau-père de Leroy-Beaulieu, qui l’a précédé au Collège de France, rêvait d’un monde ouvert unifiant Europe, Afrique et Orient, reliés par les chemins de fer français.

    Des économistes comme Léon Walras ou Clément Juglar ne soutiennent pas particulièrement le projet colonial mais ne s’y opposent pas franchement non plus. Le plus farouche opposant est Auguste Comte, il juge la colonisation inacceptable. Cette opposition se retrouve aussi chez l’économiste pacifiste Frédéric Passy. Pour Tocqueville, plus la France retrouvera son honneur et sa fierté, plus sa démocratie sera préservée. Pour tous les libéraux, la violence de la conquête est un mauvais moment à passer avant que les autochtones comprennent les bienfaits de la présence française.

    La fin du XIXe siècle jusqu’en 1914 correspond à ce que l’on appelle la première mondialisation : l’empire colonial y jouait-il un rôle important pour la France ?

    D. C. : Juste avant la Première Guerre mondiale, la France est à l’apogée de sa puissance économique, elle a pu se tailler un vaste empire colonial, comparable en superficie à celui de son rival anglais. L’empire y joue cependant un rôle modeste : le capital investi dans les colonies ne représente que 10 % des actifs investis à l’étranger (c’est 15 % pour les Britanniques) et 2-3 % de la richesse mobilière (hors terres et logements) totale en 1914.

    Pour les entreprises, il n’y a donc pas eu de course à l’empire comme source de profits ?

    D. C. : Certains auteurs expliquent la volonté impériale par le nationalisme de l’époque et la quête de puissance, d’autres insistent sur l’avidité des capitalistes en quête de profits. Au-delà du fait que les deux motivations puissent être complémentaires, ma lecture est que les entrepreneurs français n’avaient pas de raison de ne pas tenter le coup.

    Dans la mesure où l’Etat assure le contrôle policier et engage les investissements nécessaires en infrastructures, le coût pour le privé n’est pas très élevé. Dans les colonies africaines, les deux tiers du capital investi sont publics et un tiers privé, la ligne transindochinoise qui traverse le Vietnam, est publique… Il n’y a pas eu de ruée des capitalistes français vers l’empire, ils ont juste profité de son existence.

    Pourtant, des fortunes se sont bâties sur la colonisation ?

    D. C. : Oui, mais il y a eu aussi de gros échecs ! Les négociants marseillais ont rêvé de faire de l’Algérie la nouvelle Saint-Domingue (Haïti) en y cultivant du sucre ou du coton. A la fin, le pays exportera du blé et du vin, des cultures pas vraiment exotiques. Certains ont beaucoup misé sur le caoutchouc dont l’utilisation est en plein boom mais la récolte de l’hévéa est très intensive en main-d’œuvre et, en Afrique équatoriale, cela va échouer à cause du manque de bras, avec d’énormes scandales humanitaires liés au travail forcé.

    A l’inverse, cela fonctionnera en Indochine, Michelin y possède des plantations, Edmond Giscard d’Estaing, le père du futur président, est très présent aux conseils d’administration de plusieurs entreprises coloniales. Autre grande réussite, les huiles Lesieur à partir de l’arachide du Sénégal : grâce à la coopération avec la confrérie mouride, l’arachide est exportée puis raffinée à Dunkerque. Le vin va très bien marcher en Algérie, non sans conflit avec les productions du sud de la France, mais le vin du Languedoc coupé avec celui d’Algérie sera la boisson des poilus de 1914. Ils fument aussi les cigarettes Bastos, qui proviennent d’une entreprise à capital moyen, créée par un colon espagnol installé en Algérie.

    Et pendant l’entre-deux-guerres ?

    D. C. : Entre la répudiation des emprunts russes et la crise des années 1930, la valeur des actifs s’effondre, l’empire colonial sert alors de matelas de sécurité. Les économies se referment sur elles-mêmes et, pour la France, cela signifie se replier sur son territoire et ses colonies. Le commerce avec l’empire représente alors presque un tiers des échanges extérieurs français, et les actifs coloniaux finissent par représenter environ 10 % de la richesse mobilière.

    Si l’on s’attelle au bilan de la colonisation sur un plan strictement financier, les dépenses publiques ont-elles coûté cher à la France ?

    D. C. : Entre 1830 et la Seconde Guerre mondiale, ce que le contribuable français débourse à travers les dépenses de l’Etat français dans l’empire correspond à 0,5 % du produit intérieur brut (PIB) en moyenne annuelle. C’est très peu pour un empire qui fait 20 fois la superficie de la France et dans ce « peu », il y a 80 % de dépenses militaires. Cela change après la Seconde Guerre mondiale, où l’on passe en moyenne annuelle à 3 % du PIB entre 1945 et 1962. Mais là encore, il y a 0,5 point de pourcentage de dépenses civiles et 2,5 points de dépenses militaires, entre la guerre d’Indochine et la guerre d’Algérie qui coûtent très cher. L’empire a commencé à réclamer beaucoup d’argent lorsque la France a voulu conserver ses colonies à tout prix.

    On ne peut pas dire que l’argent ait ruisselé de la France vers l’empire au détriment de la métropole, la France s’est offert un empire bon marché. Beaucoup d’impôts ont été prélevés sur place pour faire fonctionner l’Etat colonial : dans les années 1920, les recettes fiscales correspondent à environ 10 % du PIB des colonies, elles s’élèveront à près de 20 % dans les années 1950. C’est un niveau plus élevé que celui pratiqué dans des pays indépendants équivalents comme la Bolivie ou la Thaïlande. L’Etat coercitif, la peur du gendarme incitent à payer ses impôts. Il fallait avoir sa carte justifiant du paiement de l’impôt pour pouvoir travailler, se déplacer.

    La France a-t-elle contribué au développement des infrastructures économiques et sociales locales ?
    D. C. : Pour l’essentiel, la métropole a construit des routes, des trains et des ports, les infrastructures nécessaires aux exportations. Elle n’a pas cherché à développer le marché intérieur. Il y a aussi un petit côté pharaonique dans les projets développés par les ingénieurs français. Mais sans commune mesure avec tout ce qui a été réalisé en France : pour paraphraser un vieux slogan, la Corrèze est toujours passée avant le Zambèze !
    Au début du XXe siècle, la Creuse ou la Corse ne sont pas mieux électrifiées que l’Algérie, mais au milieu des années 1950, elles le sont beaucoup plus. La France a également investi dans les villes coloniales, là où habitaient les colons, elles ont l’adduction d’eau, l’électricité, les lampadaires, etc. Alors que l’irrigation et les routes rurales sont délaissées, mais pas autant dans la Creuse ou en Corse, sans parler du Finistère, ou de la Corrèze justement !

    Comment se comportent les entreprises après-guerre ?

    D. C. : Le patronat français n’a pas fui en masse. Il croit qu’il va pouvoir rester longtemps, même si les colonies prennent leur autonomie. Sa seule crainte est de voir progresser trop vite les droits sociaux. Il n’anticipe pas les nationalisations en Algérie et ailleurs. On voit des retours de capitaux très significatifs juste avant les indépendances, et aussi juste après, ce qui ne signifie pas forcément qu’ils reviennent en France, on sait qu’une partie s’est retrouvée en Suisse…

    Quel héritage économique a laissé la colonisation française ?

    D. C. : En Indochine, la rupture est forte, les dirigeants s’orientant vers un modèle de socialisme réel et réellement appliqué ! En Algérie, tout le monde est surpris par le départ massif et rapide des pieds-noirs, en Tunisie et au Maroc les colons français et les juifs autochtones partent un peu plus graduellement. En Afrique subsaharienne, les quelques colons ont tendance à rester, et le pouvoir, notamment par l’intermédiaire de Jacques Foccart, le conseiller de de Gaulle, organise une transition qui protège les intérêts français. Aujourd’hui, si la « Françafrique » n’a pas disparu, le poids de la France a quand même beaucoup diminué dans le commerce, les investissements et même l’aide au développement.

    Si l’on se place du côté des pays colonisés, l’héritage principal se trouve du côté des structures de l’Etat. Ils ont conservé un Etat fiscalement coercitif, autoritaire et inégalitaire, dualiste dans le sens où une petite élite publique bien rémunérée s’est glissée sans problème dans le costume des administrateurs français. Des figures de l’anticolonialisme comme René Dumont, Frantz Fanon et Samir Amin dénoncent ce que ce dernier va qualifier de « socialisme petit bourgeois ».

    Il n’y a jamais eu de convergence entre les pays de l’empire et la métropole. Si l’on revient à notre point de départ, la supposée mission civilisatrice de la France, on aurait pu s’attendre à ce qu’elle se traduise par des rapprochements en termes de bien-être matériel, d’éducation, de santé, etc. Cela n’a pas été le cas. Il y a eu quelques progrès, mais peu au regard de ceux enregistrés en métropole ou dans d’autres pays indépendants, il n’y a pas eu de « bonus » lié à l’appartenance à l’empire. Le bilan de la « mission civilisatrice » s’avère, in fine, très mauvais.

    Propos recueillis par Christian Chavagneux

    #économie #exploitation #impôts #empire #colonisation

  • Tout un focus sur Ebo Taylor hier sur Bandcamp Daily : Eight Essential Releases From Highlife and Afrobeat Legend Ebo Taylor
    https://daily.bandcamp.com/features/ebo-taylor-album-guide

    Born in 1936 in the Ghanaian city of Cape Coast, Ebo Taylor is a living avatar of two great West African musical traditions: Ghanaian highlife and Nigerian Afrobeat.

    Highlife, with its bright, ecstatic, guitar-driven melodies, encompasses the joy and optimism of the African people in the face of global anti-Blackness. On the other hand, the driving funk rhythms and revolutionary themes of Afrobeat characterize the emotional temperature and political ambitions of Black people around the world. By expressing all of these complex sociopolitical dynamics, highlife and Afrobeat represent two musically distinct but historically interrelated sides of the African cultural experience.

    Life Stories
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/life-stories

    My Love And Music
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/my-love-and-music

    Ebo Taylor
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/ebo-taylor

    Conflict
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/conflict

    Palaver
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/palaver

    Love And Death
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/love-death

    Appia Kwa Bridge
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/appia-kwa-bridge

    Yen Ara 
    https://ebotaylor.bandcamp.com/album/yen-ara

    #musique #Ebo_Taylor #highlife #afrobeat #Ghana #guitare

  • Que provoque la résurgence de la mémoire amérindienne en Guyane ? : épisode 1/4 du podcast Les rapports entre les Outre-mer et la métropole en question
    Mardi 17 janvier 2023
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-temps-du-debat/que-provoque-la-resurgence-de-la-memoire-amerindienne-en-guyane-1484497

    Le 17 janvier, le ministre délégué chargé des Outre-mer a atterri en Guyane pour sa deuxième visite en deux mois, alors que le Conseil Coutumier guyanais a entamé un processus de reconnaissance de la mémoire amérindienne locale. Sa résurgence est le sujet du 1er épisode de notre série Outre-mer.

    Avec : Hélène Ferrarini journaliste indépendante
    Jean-Victor Castor Député de la 1ère circonscription de Guyane
    Christophe Yanuwana Pierre Membre du Grand Conseil Coutumier et de la Jeunesse Autochtone de Guyane
    Jean-Pierre Massias professeur de droit public, spécialiste du processus de paix au Pays Basque (...)

    #Guyane #Homes_indiens

  • Récit d’une #fin_de_vie face aux insuffisances de l’#hôpital : « Je m’épuise dans des démarches qui n’aboutissent pas. Mon père, lui, s’enfonce »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/16/recit-d-une-fin-de-vie-face-aux-insuffisances-de-l-hopital-je-m-epuise-dans-

    Vanessa Schneider, grand reporter au « Monde », raconte les derniers mois de son père, l’écrivain et psychanalyste Michel Schneider, #mort d’un cancer en juillet 2022. A l’heure où la question de la fin de vie s’impose dans le débat public, ce récit en dit long sur la faillite de la prise en charge des patients condamnés.

    #santé #soins_palliatifs #médecins #soignants #société_d'abandon

    • attention : récit terrorisant

      Il rappelle la chronologie des soins : l’ablation de la tumeur, puis les douze séances de chimiothérapie, la rechute, les essais d’immunothérapie, le traitement expérimental de chimiothérapie injectée directement dans le foie. Mon père détient le record de séances de chimio de Paul-Brousse, et cette « performance » lui arrache un sourire. L’oncologue explique ce qu’il va se passer dans les jours et les semaines à venir : une jaunisse va probablement se déclarer, les organes vont lâcher les uns après les autres, les atteintes neuronales vont se multiplier. Il me glisse : « Il ne passera pas l’été. »
      J’insiste, puisqu’il est déjà debout pour nous dire au revoir : « Et maintenant, on fait quoi ? » Et c’est là, à cet instant précis, que la folie commence.

      « Il rentre chez lui », répète le médecin. Comme ça, sans rien, ni médicaments ni soins à domicile ? Mon père ne peut quasiment plus se lever ni marcher sans aide, il dort presque toute la journée, il a perdu énormément de poids, son ventre est gonflé par l’eau car les reins ne font plus leur travail, il manifeste des signes de confusion, s’emmêle dans les jours et les dates. L’oncologue finit par proposer une consultation par téléphone quinze jours plus tard. « En cas de problème, appelez les #urgences. »

      https://justpaste.it/6l32s
      edit par chance, Godard était suisse et pas fauché

    • Les folles économies de la famille Ciotti au détriment de la Sécurité sociale
      https://www.mediapart.fr/journal/france/160123/les-folles-economies-de-la-famille-ciotti-au-detriment-de-la-securite-soci

      Depuis plus de 18 ans, la mère d’Éric Ciotti occupe une place dans un hôpital de la vallée de la Vésubie pourtant réservé à des soins de courte durée. Conséquence : la prise en charge est entièrement assumée par la Sécurité sociale, avec au moins 500 000 euros d’économies à la clé pour la famille Ciotti. Le nouveau patron des Républicains n’a pas répondu à nos questions.

    • Le récit terrorisant correspond peu ou prou a ce que j’ai vécu cet été en accompagnant la fin de vie de mon père. Merci pour la version complète.

      « Autant sa maladie a été admirablement traitée, autant sa fin de vie aura été honteusement négligée. »

      C’est exactement ce que je ressens aujourd’hui.

  • Elaine Brown, ancienne présidente du Black Panther party, parle de ce qu’était l’engagement et le militantisme dans les années 70 par rapport à maintenant.

    Elaine Brown on the 1970s & what’s needed today
    https://www.youtube.com/watch?v=BieUw5CKH_s

    Et un agacement suite à des questions sur qui faisait à manger pour les distributions de nourriture pour les plus pauvres.

    Elaine Brown slams Bourgeois Feminists
    https://www.youtube.com/watch?v=Ld0WXL4qe3Q

  • Dix ans de guerres françaises au Sahel, pour quoi faire ? | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/120123/dix-ans-de-guerres-francaises-au-sahel-pour-quoi-faire

    Dix ans de guerres françaises au Sahel, pour quoi faire ?
    Comment est-on passé d’une opération au Sahel qui devait être courte à presque dix ans d’enlisement et un retrait, presque en catimini, des soldats français du Mali à l’été dernier ? Retour sur une décennie d’engagement militaire français au Sahel.
    © Mediapart

    À l’air libre

    • Serval, Barkhane, dix ans après : quelles leçons, alors que la menace jihadiste s’étend en Afrique ?
      Publié le : 11/01/2023 - Par : Stéphanie ANTOINE
      https://www.france24.com/fr/%C3%A9missions/le-d%C3%A9bat/20230111-serval-barkhane-quelles-le%C3%A7ons-10-ans-apr%C3%A8s-la-menace-j

      Il y a 10 ans commençait l’opération Serval au Mali, à la demande du président malien. L’intervention française contre les jihadistes est alors plébiscitée. Dix ans plus tard, la France a quitté le pays de façon précipitée, poussée vers la sortie par les nouvelles autorités. Et les jihadistes, plus nombreux, menacent l’Afrique de l’Ouest, pendant que le Mali se tourne vers la Russie.

      Nos invités :
      Niagalé BAGAYOKO, Présidente de l’African Security Sector Network (ASSN)
      Thomas HOFNUNG, Chef du service Monde à La Croix
      Wassim NASR, Journaliste France 24, spécialiste des mouvements jihadistes, auteur de « État islamique, le fait accompli » (éditions Plon)
      Jean-Louis THIÉRIOT, Vice-Président de la Commission de la défense nationale et des forces armées

      #Serval #Barkhane #Mali

  • Enfermement et soin sont incompatibles. Réponse à la lettre ouverte du médecin du CRA de Lyon Saint Exupéry.- A Bas les CRA !
    https://abaslescra.noblogs.org/enfermement-et-soin-sont-incompatibles-reponse-a-la-lettre-ouver

    Nous reproduisons ici la lettre ouverte publiée par le collectif Lyon Anticra au médecin du CRA de Lyon Saint Exupéry. TW : violences médicales, tentatives de suicide. Il y a quelques semaines, le médecin du CRA de Lyon a démissionné en publiant une lettre ouverte (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • clochix 😾 : « Un PDF gratuit de 130 pages in… » - Framapiaf
    https://framapiaf.org/@clochix@mastodon.social/109649243490339462

    Un PDF gratuit de 130 pages intitulé «  Ne demande pas à ta mère, guide pour devenir un adulte, manger autre chose que des pâtes, trouver un boulot et faire sa lessive  ».
    https://1repas1euro.com/wp-content/uploads/2022/12/DPATM_compressed.pdf

    Mais pourquoi a-t-il fallu attendre 2023 pour que je tombe dessus  ? Pourquoi est-ce qu’on ne distribue pas ça à tous les ados  ?

    • C’est plutôt très bien fait oui. Mais comme dit un commentaire, c’est beaucoup de choses qui devraient être apprises par les parents durant l’éducation (dans le cas assez classique où on en a, et qu’on est pas brouillé avec). Et une partie qui devrait/pourrait parfaitement l’être dans le scolaire (notamment tous les trucs administratifs).

    • J’aurais bien aimé avoir ce type de guide quand je me suis retrouvé tout seul dans mon appart. Je ne savais pas faire grand chose et je me souviens de mon père qui plaisantait sur l’affaire, en mode « il ne sait même pas se faire cuire un oeuf » (spoiler : il n’est pas vraiment plus doué, encore aujourd’hui, il a toujours trouvé une femme pour lui faire à manger). A l’époque j’avais déjà pensé très fort que mes parents ne m’avaient pas appris grand chose, à part à ricaner de ne pas savoir faire.

    • #amazon

      pas plus tard qu’hier j’ai demandé à une jeune femme de retirer/charger/remettre la batterie d’une voiture sous ma supervision (je suis supermama) histoire qu’elle sache le faire. Il me semble qu’il faut toujours inviter à faire ensemble au moins une fois pour que le geste soit enregistré.

  • Un article qui aide à penser comment le vocabulaire politico-administratif le plus courant ("métropole", "outre-mer", "DOM-TOM"...) demeure ancré dans une histoire coloniale ne se conjuguant pas seulement au passé.

    « Outre-mer », cet équivoque héritage des colonies

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/01/04/outre-mer-cet-equivoque-heritage-des-colonies_6156517_3232.html

    Par Youness Bousenna, publié le 4 janvier 2023

    La notion d’outre-mer, préférée à partir des années 1930 à celle de « colonie », dérive d’un imaginaire de conquête forgé dans l’Europe chrétienne médiévale. Mettant inévitablement au centre la métropole, cet euphémisme peine à gommer la domination qu’il perpétue.

    Histoire d’une notion

    Si la formule « outre-mer » pour désigner les territoires français éloignés de la métropole semble tenir de l’évidence, ce toponyme se révèle problématique à bien des égards. D’abord parce qu’il mêle 2,8 millions d’habitants sur 120 000 kilomètres carrés en amalgamant les Antilles françaises à Wallis-et-Futuna, la Polynésie à Saint-Pierre-et-Miquelon. Ensuite parce qu’il camoufle un terme aujourd’hui réprouvé, celui de « colonie ».

    Or, l’outre-mer est « indissociablement lié à la colonisation », rappelle le géographe Jean-Christophe Gay. « Dans la seconde moitié du XIXe siècle, il désigne les pays sous domination coloniale européenne. A partir des années 1930, il va être réduit à ceux soumis à l’autorité de la France », écrit-il dans La France d’outre-mer. Terres éparses, sociétés vivantes (Dunod, 2021).

    L’association du latin ultra (« au-delà de ») à la mer, elle, est bien plus ancienne. Attestée au XIe siècle sous la forme ultremer, elle est quelquefois utilisée au sens littéral. Ainsi de l’outremer, ou lapis-lazuli, pierre provenant de l’autre rive de la Méditerranée et dont dérive le bleu outremer. Ou de l’oublié roi carolingien Louis IV d’Outre-mer (936-954), surnommé ainsi pour son éducation à la cour d’Angleterre.

    Mais la généalogie éclaire surtout un legs pesant, fait de conquêtes et d’expansionnisme. Car la terminologie s’enracine avec les croisades, dont Guillaume de Tyr (v. 1130-1185) se fait le chroniqueur dans son Histoire de la terre d’outremer : dès la première expédition, au XIe siècle, les Etats latins fondés au Proche-Orient sont dits « d’outre-mer ».

    Un narratif impérialiste

    Cette trace subsiste sur le drapeau de l’Espagne. En examinant ses armoiries, on distingue les colonnes d’Hercule et sa devise nationale, « Plus ultra », datant de l’empereur Charles Quint (1500-1558). A l’aube de la conquête du Nouveau Monde, cette prescription à aller « toujours plus loin » condense le messianisme guidant l’action de ce nouvel Hercule : les colonnes symbolisant le détroit de Gibraltar ouvrent la voie à une monarchie catholique universelle, qui a vocation à régner partout.

    Ce « Plus oultre » (en ancien français) se retrouve ainsi au centre d’un narratif impérialiste « en faisant de l’espace et de la géographie un passage obligé » et « en mettant en mots la dramaturgie de l’expansion religieuse et économique », détaille l’historienne Louise Bénat-Tachot (revue e-Spania, 2017).

    Malgré ces lourds implicites, « outre-mer » commence à remplacer « colonie » dès les années 1930. Ainsi, le Musée des colonies devient en 1934 le Musée de la France d’outre-mer. La grande bascule intervient en 1946 : lorsque « la Constitution met juridiquement fin à la colonisation et qu’un “ministère de l’outre-mer” se substitue au “ministère des colonies”, “outre-mer” prend son essor et devient une façon euphémisée d’évoquer les colonies », écrit Jean-Christophe Gay, précisant que l’anglais overseas a eu la même fonction.

    L’acronyme DOM-TOM a alors ancré cet usage. Créés en 1946, ces départements et territoires d’outre-mer sont restés, après les indépendances africaines, « les seuls à porter officiellement ce nom, comme dernières possessions françaises hors d’Europe », remarque le chercheur.

    DOM-TOM et tam-tam

    Ce nom n’est pas sans équivoque. En témoigne sa survivance en dépit de la révision constitutionnelle de 2003 qui a rebaptisé l’ensemble DROM-COM (département, région ou collectivité d’outre-mer). « Force est de constater qu’on continue d’utiliser le terme “DOM-TOM, dont le succès, la pérennité et la substantivation sont probablement dus à sa sonorité, rappelant les tam-tams africains et les ambiances tropicales », considère le professeur à l’université Côte d’Azur, qui y voit le signe d’un outre-mer « intimement perçu à travers le filtre de l’exotisme dans l’imaginaire des Métropolitains ». Car un lien colonial persiste dans l’inconscient géographique que l’outre-mer appelle : « Il dessine une étoile, avec en son centre la Métropole, qui continue de dominer et d’organiser l’ensemble. »

    L’implicite dominateur exprimé par la notion de « métropole » rappelle une « subordination qui se prolonge », d’où la préférence croissante pour le mot « Hexagone » et le pluriel « les outre-mer », adopté jusqu’au nom du ministère.

    S’ils l’atténuent, ces termes ne peuvent gommer la « définition exogène » qu’ils imposent : « L’outre-mer est à la France ce que la province est à Paris. On est Provençal, Breton, Alsacien ou Auvergnat, mais c’est par un séjour à Paris et-ou en adoptant le regard du centre qu’on se rend compte qu’on est un provincial », souligne Jean-Christophe Gay. Cette assignation identitaire suscite la critique d’intellectuels, tel Patrick Chamoiseau.

    L’écrivain martiniquais s’élevait dans nos colonnes, en septembre 2022, contre l’existence des DOM-TOM : la loi de 1946 aurait créé la fiction d’un « prolongement identitaire fantasmatique entre l’Hexagone, maintenu “métropole”, et ses survivances d’une expansion colonialiste », précipitant ces territoires dans « une autre fable de même tristesse : celle des “régions ultrapériphériques” de l’Union européenne ». Ce grief offre une clé de lecture parmi d’autres pour comprendre la révolte dans les Antilles françaises provoquée par l’obligation vaccinale fin 2021. Il éclaire aussi l’équation singulière qui fait de la France une exception, puisqu’elle est le pays d’Europe qui a conservé la plus grande part de son empire colonial.

    Youness Bousenna

    #Outre-mer #France #colonialisme

  • Radio Garden – Radio Garden
    http://radio.garden


    Sur un conseil Mastodon :

    I cannot keep this to myself. There is a website (radio.garden) where you can listen to radio stations all over the world for free. No log in. No email address. Nothing.

    When the site loads, you are looking at the globe. Slide the little white circle over the green dots (each green dot is a radio station) until you find one you like.

    I have been listening to this station in the Netherlands and it absolutely slaps. I have no idea what they’re saying but the music is fantastic.

    #radio

    Radio Garden invites you to tune into thousands of live radio stations across the globe.

    By bringing distant voices close, radio connects people and places. From its very beginning, radio signals have crossed borders. Radio makers and listeners have imagined both connecting with distant cultures, as well as re-connecting with people from ‘home’ from thousands of miles away.

    Radio Garden is based in Amsterdam, the Netherlands. Our dedicated team is hard at work tending to the garden on a daily basis. Planting seeds for the future and keeping the weeds at bay.