• Géolocalisation des enfants : une nouvelle forme de surveillance parentale
    https://theconversation.com/geolocalisation-des-enfants-une-nouvelle-forme-de-surveillance-pare

    Parmi les stratégies des parents pour surveiller les activités de leurs enfants, la géolocalisation est une pratique à la fois singulière et de plus en plus courante. Singulière, dans la mesure où la demande parentale de transparence vis-à-vis des usages numériques de leurs adolescents s’arrête le plus souvent aux frontières du domicile, alors que la géolocalisation dépasse nettement ce cadre. Courante aussi, car de nombreuses applications mobiles sont aujourd’hui focalisées sur le suivi géographique des jeunes au sein du cercle familial (Find My Kids, Google Family Link, Apple FindMy, etc.)

    Comment les jeunes vivent-ils le fait d’être localisés et quelles sont les conséquences potentielles de ce traçage sur leur autonomisation ? Comment le dispositif technique s’inscrit-il dans l’exercice de la parentalité ? Enfin, le recours à la géolocalisation dans le cercle familial joue-t-il un rôle sur la communication ou encore la relation de confiance entre parents et enfants ?

  • Lev Goudkov : « Une tentative de restauration du système totalitaire et de la conscience totalitaire est à l’œuvre en Russie »
    https://desk-russie.eu/2022/09/02/lev-goudkov-en-russie-une-tentative.html

    Dans cet entretien accordé au média russe en ligne Meduza (étiqueté « agent de l’étranger » et interdit en Russie), le sociologue Lev Goudkov, directeur scientifique de l’influent centre Levada, explique pourquoi de nombreux Russes ont accepté la guerre et continuent de soutenir les autorités.

    D’après un sondage non publié du VTSIOM dont Meduza a pris connaissance, 30 % des Russes pensent qu’il faut mettre fin immédiatement à la guerre en Ukraine, mais 57 % insistent pour que la guerre se poursuive. Selon le Centre Levada, la proportion de ceux qui soutiennent le régime est encore plus élevée — de l’ordre de 75 %. Dans une publication de « Re : Russia. Expertise, Analysis & Policy Network » (plateforme dirigée par le politologue Kirill Rogov), le sociologue Lev Goudkov, directeur du centre Levada, a indiqué que la société russe était passée depuis le 24 février par trois phases d’acceptation de la guerre mais que le processus de prise de conscience des conséquences et des causes de ce qui se passe n’avait pas encore commencé. Meduza s’est entretenu avec M. Goudkov pour savoir comment avait évolué la perception de la guerre dans l’opinion publique et si les Russes souhaitaient l’avènement d’un nouveau leader de l’opposition (ou pro-régime).

    #Lev_Goudkov #Guerre_en_Ukraine

    • Article cité dans le très bon papier de #François_Bonnet dans la revue du Crieur d’octobre (n°21)
      https://www.editionsladecouverte.fr/revue_du_crieur_n_21-9782348076763

      François Bonnet propose ainsi d’aller au-delà du décryptage d’une idéologie poutinienne qui serait mue par une volonté de relancer la guerre froide et l’opposition entre deux blocs, entre deux systèmes moraux et civilisationnels. Bonnet met lui l’accent sur le système mafieux dont s’est entouré Poutine et voit dans la guerre l’ultime moyen dont dispose le Kremlin pour sécuriser son avenir et préparer sa succession.

    • Bombardement de l’ukraine :

      Lorsque les États-Unis ont envahi l’Irak pour la deuxième fois au cours de l’opération Iraqi Freedom , ils ont anéanti la plupart des ressources vitales du réseau électrique et laissé des millions d’Irakiens sans électricité ni eau.

      Des centaines de milliers de civils sont morts pendant la guerre, dont beaucoup par manque de produits de première nécessité, les enfants d’abord, ensuite leurs parents.

  • COVID-19 : le Pr Perronne relaxé par la justice ordinale
    https://francais.medscape.com/voirarticle/3609257

    Pour avoir exprimé des excuses lors de l’audience, le Dr Peiffer-Smadja n’a écopé que d’un avertissement.

    Le conseil national de l’Ordre des médecins, débouté, a fait savoir, sur le réseau social Twitter, qu’il allait faire appel de cette décision : « Notifié de la décision de la chambre disciplinaire de première instance d’Ile-de-France concernant le Pr Christian Perronne, le président du CNOM va faire appel à titre conservatoire. Cet appel sera ensuite soumis à l’approbation du CNOM lors de sa session de décembre. » D’autres procédures, au pénal cette fois, sont pendantes.

    Le Pr Perronne avait porté plainte contre le Dr Peiffer-Smadja pour diffamation et dénonciations calomnieuses, tandis que le Dr Smadja avait saisi la justice pénale contre X pour menaces de mort et cyber-harcèlement.

  • Autisme : le petit chasseur de fantômes | LCP
    https://lcp.fr/programmes/autisme-le-petit-chasseur-de-fantomes-140434

    Autisme : le petit chasseur de fantômes
    DOCUMENTAIRE
    duration
    52 minutes
    Disponible du 26 octobre 2022 au 24 novembre 2022
    Partager
    Facebook
    Twitter

    Tom est né à Fontainebleau, le 25 février 2010. À 2 ans, il ne regarde pas dans les yeux, a un retard de langage, fait des crises inexplicables et a pour passion les fouets de cuisine avec lesquels il joue pendant des heures.
    Tom est mon fils. Après une série d’examens à l’hôpital Sainte-Anne de Paris, le diagnostic tombe : Tom est atteint de troubles du spectre autistique (TSA). C’est le début d’un long combat.

    Documentaire réalisé par Mickey Mahut et Laurent Kouchner - Année : 2022 - Coproduction : Upside Télévision / LCP-Assemblée nationale - Avec le soutien de la Fondation Malakoff Humanis Handicap

  • Dans la série « Demande à ta grand-mère »

    Pour te situer le personnage, ma grand-mère protestante est née en Suisse à Zurich vers 1890, ses parents crevaient la dalle et ont émigré à Paris où ils sont morts de la tuberculose quand elle était pichoune. Orpheline, elle a alors été placée dans une famille pour devenir leur petite servante. Pour fuir, elle a épousé un français catholique blanc qui faisait fortune dans la carte postale avec lequel elle a eu 3 filles, dont deux 15 ans avant ma mère en 1933.
    Elle avait donc 43 ans quand ma mère est née même si mon grand-père n’en voulait pas, avait demandé l’avortement (clandestin) et refusait au final de voir ma mère car ce n’était pas un mâle. Cet homme était fortuné mais a envoyé sous prétexte de la guerre sa femme et sa fille se mettre en Bourgogne en 1939 sans leur donner logement ni sou, pendant ce temps il logeait avec sa maitresse à Paris.
    Le divorce demandé par ma grand-mère a été refusé, mais il a fait modifié le contrat de mariage sous le régime de séparation des biens.
    Ce qui fait qu’elle ne pouvait pas se remarier avec quelqu’un d’autre mais qu’elle n’avait pas un sou pour autant et qu’une fois mort, elle n’avait droit à, juste rien.
    Et donc, comme tu le sais, ce n’est qu’en juillet 1965 (1 an avant la mort de ma grand-mère) que les femmes ont pu avoir un carnet de chèques, un compte bancaire à leur nom et ne plus avoir à demander l’autorisation à leur mari pour s’acheter des chaussettes, et entre autres détails, divorcer.

    Tout ça pour dire, comme ma grand-mère avait la nationalité suisse, je devrais pouvoir être Suisse moi aussi, cool, ou ma mère au moins. Hé ben non, parce que ma grand-mère étant une femme, la nationalité suisse ne s’applique pas à ses descendants et ma mère n’a donc pas pu me transmettre ce droit.

    Et donc être une femme aujourd’hui, c’est aussi hériter de la maltraitance, la pauvreté et des non droits de ses ancêtres femmes.

    Voir la vidéo
    https://www.francetvinfo.fr/societe/le-13-juillet-1965-les-femmes-prenaient-leur-independance-financiere_99

    #femmes #suisse #mariage #autorisation_maritale #1965 #code_civil_napoléonien #droits_des_femmes

    • Merci pour ce témoignage @touti. Il appelle le mien, dans la série « Demande à ta grand-mère ».

      Ma grand mère maternelle est née en 1901, elle s’appelait Marcelline, car sans doute on attendait un petit Marcel, et qu’à l’époque, les prénoms de fille étaient souvent des prénoms de garçons auxquels on ajoutait un diminutif.
      Marcelline, d’origine modeste mais instruite — certificat d’études en poche —, rencontre Étienne, fils de notable. Ils se marient. Elle aura six enfants, et lui, des maitresses. Elle lavera le linge à la rivière, il boira, signera, ivre, des reconnaissances de dette et perdra tous ses biens. Il battra quatre de ses filles car elles ont le nez de sa femme. Parmi les deux enfants qui ont la chance d’avoir son nez à lui, il y a ma mère, née en 1936, qui me racontera comment elle, ses quatre sœurs et son frère se construisent dans ce chaos, cet abandon doublé de la morsure la faim et du froid. Mon grand-père mourra jeune laissant des dettes impossibles à éponger. Ceux qui ont connu Marcelline disent qu’elle était un véritable puits de science, surtout en histoire, mais il ne reste d’elle que de rares photos et peu de ses paroles car la pauvreté l’a effacée, la maltraitance l’a réduite. Il me reste ainsi comme une rage en héritage.

    • Merci @jacotte pour ton témoignage émouvant. C’est d’autant plus important de faire parler celleux encore vivant·es pour savoir ce qu’il en était de la vie de nos aïeules et comprendre la maigre mémoire des femmes et ce que cela signifie d’être femme.
      #féminisme

    • Merci @olivier_aubert de ton témoignage, quelles vies derrière ces murs de mémoire !

      Pour poursuivre le récit inepte de la femme admirable lieutenant de cavalerie, ma mère froide, distante, maltraitante avec ses enfants, essentiellement ses filles et pourtant élevée uniquement par des femmes, par ses sœurs également. Et malgré l’expérience continuelle des hommes maltraitants, son père, ses beaux-frères (moches-frères), le patriarcat de l’époque, elle voue toujours une …, seul terme adéquat, une dévotion sans pareil pour les hommes. Surtout ses fils, l’aîné, le seul qui existe pour elle de ces 4 enfants-choses, sa réponse/lapsus hier, malgré 20 ans sans la voir et parce que j’exige de comprendre : « … car je suis sa femm’ (…) mère ».
      La réparation par le mâle, la rédemption pour avoir su concevoir de la bite mêlé d’un mépris profond pour les hommes. Elle les a brisé à force de s’accaparer leur vie, mettant dehors leur femmes, élevant leurs enfants, dégoulinante d’une fausse bonté, d’un masque social de conventions sur la bonne mère et de chèques à leurs seuls noms.

      Comment survivre à de telles injonctions contradictoires, à ce profond manque d’amour.

      #survivant·es

    • Dans la série féministe seenthis « Demande à ta grand-mère », on ignore les mansplaining pour ne pas perdre son temps à expliquer ce que ça signifie et on regarde un court-métrage visible sur le site d’Arte La vie sexuelle de Mamie

      https://www.arte.tv/fr/videos/093610-000-A/la-vie-sexuelle-de-mamie

      Un voyage dans la jeunesse et les souvenirs intimes d’une grand-mère illustre le statut des femmes slovènes pendant la première partie du 20ème siècle. La doctrine stricte de l’église catholique imposait des conventions sociales, en vertu desquelles les femmes étaient facilement perçues comme de simples objets dédiés à la satisfaction des besoins sexuels de leur mari.

      #sexualité #femmes #témoignages #dessin_animé
      (j’adore le début aussi)

    • Ah tiens, chez mediapart, le sujet inspire
      #a_suivre

      Mère-grand : ou pourquoi j’ai décidé d’écrire sur les grands-mères de mes proches

      https://blogs.mediapart.fr/basseut/blog/090423/mere-grand-ou-pourquoi-jai-decide-decrire-sur-les-grands-meres-de-me

      Billet de blog 9 avr. 2023
      Mère-grand : ou pourquoi j’ai décidé d’écrire sur les grands-mères de mes proches

      Sans le savoir, j’ai entamé il y a quelques temps de prendre en mémoire le récit spontané d’amies sur leurs grands-mères. Puis, j’ai décidé d’en faire l’écriture. En quelques sortes, transcrire le roman familial pour décrire le vécu concret de femmes, venues d’horizons variés. Mais pour commencer j’ai cherché à comprendre pourquoi ce sujet s’imposait à moi.

  • Un chevrier qui fait des émules | Les pieds sur terre - Inès Léraud
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/un-chevrier-qui-fait-des-emules-9647200

    En 2019, Jean-Yves Ruelloux, chevrier en centre-Bretagne, racontait la façon dont il menait son troupeau en #lactation_longue, méthode permettant de ne pas faire naître de chevreaux, de se passer de l’abattoir et de vivre avec ses bêtes jusqu’à leur belle mort. Son témoignage en a inspiré plus d’un.

    #élevage #chèvres

    • Ah oui, j’avais écouté cette émission. Il y avait aussi l’histoire touchante de ce jeune homme parti en voyage en bateau avec pour seule compagnie une poule récupérée d’un élevage intensif et qui lui avait sauvé la vie en lui faisant des œufs quand il n’avait plus rien à manger.

    • Petit retour de mon frère et ma belle sœur, chevriers dans la Drôme, petit troupeau (100 chèvres environ), très observateurs de leurs propres pratiques, élevage en sylvo-pastoralisme, mono-traite à la main. C’est eux :

      https://www.farigoule-et-cie.com

      Du retour que j’ai eu d’Annabelle, il y a un truc qui la chiffonne dans ce doc : l’absence de cycle, et donc de pause dans la production de lait et que finalement, sous couvert d’éviter une barbarie, on tombe dans une exploitation sans fin.

      Et de plus, une fois de plus on élude la mort, ce qui est un peu problématique.

      De leur point de vue, la taille des exploitations est à reconsidérer absolument et avant tout chose.

      (et là c’est moi qui ajoute) Cela permettrait très certainement d(’avoir un débat non biaisé sur le rapport de l’humain à l’animal, et de placer la mort dans ce débat de façon sereine.

    • Tu n’expliques pas en quoi « éluder » (en quoi ça élude déjà ?) la mort serait « problématique ». Il évite d’être dans une situation où il doit tuer des bêtes soit plus tôt que ce qu’elles auraient pu vivre (les chèvres qui mettent bas tous les ans sont crevées et meurent toutes beaucoup beaucoup plus tôt), soit qui n’ont pas à mourir s’ils ne sont pas nés du tout (tous les chevreaux qu’on fait naitre pour rien si le but c’est juste de faire du fromage et non pas de la viande). Pour quelle fichue raison on s’obligerait à subir toutes ses morts si le but c’est juste de faire du fromage ?

      Quand à « l’exploitation », cet aspect est pourtant un peu détaillé dans l’interview : récolter du lait un peu chaque jour ne les fatigue sans aucune mesure avec le fait de les forcer à mettre bas tous les ans ou même tous les deux ans, ce qui est extrêmement dur physiquement et psychologiquement (être en gestation + mettre bas + le bébé enlevé qui crie, et ça tous les ans). Dans ces conditions c’est même tellement dur qu’elles en meurent super tôt. Quand on compare avec celles qui sont juste traites et qui vivent 16 ans et meurent de vieillesse… j’ai du mal à voir comment on peut mettre ça sur le même plan « d’exploitation ». :)

    • Loin de l’image d’Épinal de la production de fromage de chèvre. Un élevage intensif de 2 000 chèvres.
      https://www.l214.com/enquetes/2022/adjani-chevres-chevenet
      La conduite d’élevage de l’exploitant est choquante. Au vu des images, du témoignage de salariés et de la déclaration même du dirigeant « C’est à ce prix que mon cheptel ne souffre d’aucune maladie car seuls les animaux les plus sains subsistent et donnent le meilleur lait » , les animaux les plus faibles sont donc laissés sans soins, souvent jusqu’à la mort.
      https://player.vimeo.com/video/761842460?h=3a9a63d251

  • Le PDG de Total se dit « fatigué de cette accusation de "m’être augmenté de 52%" » alors qu’il ne s’est augmenté que de 51,7% Par Loïc Le Clerc - Regards

    Pour le mépris, on sait qu’on peut faire confiance à Emmanuel Macron. Désormais, l’indécence a elle aussi un nom : Patrick Pouyanné.

    Depuis le début des blocages des raffineries, c’est la guerre (médiatique) des chiffres : les grévistes sont-ils des privilégiés capricieux ? Total a fait appel à tous porte-flingues, le premier d’entre eux se nommant Dominique Seux, pour faire passer le mot : les ouvriers en raffinerie gagneraient en moyenne 5000 euros brut par mois. On serait plus sur du 3000€ brut mensuel, « pour les postes à haute, très haute qualification » , selon la FNIC-CGT
     


    Les salariés de Total demandent 10% d’augmentation, des investissements dans l’appareil productif et des embauches alors que, en parallèle, ce sont les bénéfices, la rémunération du patron de TotalEnergies ainsi que les dividendes versés aux actionnaires qui font tâche d’huile. Voyez plutôt :
    • 19 milliards de bénéfice au premier semestre 2022
    • 2,62 milliards d’euros de dividendes exceptionnels versés aux actionnaires

    Et le salaire de Patrick Pouyanné ? 5,9 millions d’euros annuel. Et les grévistes et leurs soutiens de marteler que le bougre s’est augmenté de 3 millions en 2021, soit une hausse de 52%. De quoi faire enrager le premier concerné, qui crie à la calomnie sur Twitter :

    « Je suis fatigué de cette accusation de "m’être augmenté de 52%" – voici la vraie évolution de ma rémunération depuis 2017 – elle est constante sauf 2020 car j’ai volontairement amputé mon salaire et ma part variable a normalement baissé avec les résultats de TotalEnergies ».

    Il est vrai que Patrick Pouyanné ne s’est pas augmenté de 52% entre 2020 et 2021, mais de… 51,7%. Il est vrai que cette baisse de salaire en 2020 (-36,4%) l’a fait vertigineusement chuté à la neuvième place du classement des patrons du CAC 40.

    Ou, comme l’a calculé l’économiste Maxime Combes, en cinq ans, Patrick Pouyanné a gagné l’équivalent de 1919 années de Smic net, « soit grosso-modo une année de Smic net par jour ».

    Donc merci au PDG de Total de mettre fin à cette polémique sur son augmentation de 51,7% car, en effet, l’indécence ne se calcule pas à trois millions d’euros près.
     
    Loïc Le Clerc
    #total #économie #richesse #SMIC #indécence #salaires #bénéfices #dividendes

    Source : http://www.regards.fr/actu/article/le-pdg-de-total-se-dit-fatigue-de-cette-accusation-de-m-etre-augmente-de-52

    • 1974, la pénurie d’impôts frappe Total
      https://lesjours.fr/obsessions/total/ep2-rapport-schvartz

      Total criminel climatique », « Total exploiteur des peuples du monde entier »… Ce dimanche, on a entendu pas mal de slogans anti-Total lors de la marche « contre la vie chère et l’inaction climatique » organisée par la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Faire des compagnies pétrolières un thème de mobilisation politique et sociale est efficace – d’ailleurs, la gauche réclame un référendum d’initiative partagé sur les superprofits de la multinationale française. Mais ce n’est pas très original, ainsi que nous allons vous le raconter en poursuivant notre voyage dans le passé de Total, à partir d’archives historiques inédites.

      S’attaquer à Total, qui s’appelait alors la Compagnie française des pétroles (CFP), c’est ce qu’avait décidé de faire le Parti communiste au milieu des années 1970. Durant quelques mois, le parti dirigé par Georges Marchais tonne ainsi contre le « scandale pétrolier ». Conférence de presse, émission spéciale à la télévision et enfin une journée d’action dans toute la France, le 19 mars 1975, pour « dénoncer le scandale pétrolier et démasquer les profiteurs du gaspillage et du pillage ». Ces derniers, ce sont les patrons des compagnies pétrolières, des « trafiquants » dixit le secrétaire général du PC, qui « devraient être en prison » car ils « trichent avec les prix », sont une « mafia » et « ne paient pratiquement pas d’impôt ». Tout cela avec le soutien d’un gouvernement qui s’en prend aux « petits contribuables » et défend « les milliardaires ».

      https://www.cinearchives.org/Films-447-305-0-0.html
      #scandaaale

  • La France va « former jusqu’à 2000 soldats ukrainiens » sur son sol
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1925058/ukraine-guerre-soldats-formation-france

    La France va former « jusqu’à 2000 soldats ukrainiens » sur son sol, a annoncé samedi le ministre français des Armées Sébastien Lecornu, dans un entretien avec le quotidien Le Parisien.

    Ces militaires "seront affectés dans nos unités pour plusieurs semaines", a-t-il expliqué, soulignant que les formations porteront sur trois niveaux : "la formation généraliste du combattant", "ensuite, sur des besoins spécifiques signalés par les Ukrainiens, comme la logistique", et "un troisième niveau de formation sur les matériels fournis".

    "Nous faisons cela en respectant les règles de droit, sans jamais être dans la cobelligérance, car nous ne sommes pas en guerre. Nous aidons un pays qui est en guerre après l’invasion de la Russie", fait valoir le ministre.

    #Ukraine

  • Rentrée 2022 !!! | Brasero
    https://www.canalsud.net/brasero-rentree-2022

    On a eu envie de faire une émission spéciale, en direct et avec une foule d’invité.es, pour ne pas se laisser abattre, et souffler ensemble sur les braises... Avec, par ordre d’apparition : Clar-T, la vie des nôtres, le placard brûle, le planning familial 31, Appelle ça comme tu veux, Coeurs fièr.es, Collectif la Roue, Collectif Palestine vaincra, Syndicat Asso Solidaire 31, Association Faire Face, La COL, la case de santé, les Shakirals, Iaata.info. Durée : 2h. Source : Canal Sud

    https://www.canalsud.net/IMG/mp3/braserorentree20222_20220926.mp3

  • Michael Hudson : Une feuille de route pour échapper à l’emprise de l’Occident | Le Saker Francophone
    https://lesakerfrancophone.fr/michael-hudson-une-feuille-de-route-pour-echapper-a-lemprise-de-l

    The Cradle : Quelle est votre analyse sur la confirmation par Gazprom que la ligne B du Nord Stream 2 n’a pas été touchée par le Pipeline Terror ? Cela signifie que le Nord Stream 2 est pratiquement prêt à fonctionner – avec une capacité de pompage de 27,5 milliards de mètres cubes de gaz par an, ce qui se trouve être la moitié de la capacité totale du Nord Stream – endommagé. L’Allemagne n’est donc pas condamnée. Cela ouvre un tout nouveau chapitre ; une solution dépendra d’une décision politique sérieuse du gouvernement allemand.

    Hudson : Voici le point crucial : La Russie ne supportera certainement pas une nouvelle fois le coût de l’explosion du gazoduc. La décision reviendra à l’Allemagne. Je parie que le régime actuel dira « non ». Cela devrait donner lieu à une montée intéressante des partis alternatifs.

    Le problème ultime est que la seule façon pour l’Allemagne de rétablir le commerce avec la Russie est de se retirer de l’OTAN, en réalisant qu’elle est la principale victime de la guerre de l’OTAN. Cela ne pourrait réussir qu’en s’étendant à l’Italie, et aussi à la Grèce (pour ne pas l’avoir protégée contre la Turquie, depuis Chypre). Cela ressemble à un long combat.

    Peut-être est-il plus facile pour l’industrie allemande de faire ses bagages et de déménager en Russie pour aider à moderniser sa production industrielle, notamment BASF pour la chimie, Siemens pour l’ingénierie, etc. Si les entreprises allemandes se délocalisent aux États-Unis pour obtenir du gaz, cela sera perçu comme un raid américain sur l’industrie allemande, capturant son avance technologique au profit des États-Unis. Même ainsi, cela ne réussira pas, étant donné l’économie post-industrielle de l’Amérique.

    L’industrie allemande ne peut donc se déplacer vers l’est que si elle crée son propre parti politique, un parti nationaliste anti-OTAN. La constitution de l’UE exigerait que l’Allemagne se retire de l’UE, ce qui fait passer les intérêts de l’OTAN en premier au niveau fédéral. Le scénario suivant consiste à discuter de l’entrée de l’Allemagne dans l’OCS. Prenons les paris pour savoir combien de temps cela prendra.

    C’est la fin mais ce qui vient avant est tout aussi passionnant.

    • C’est l’interview en elle-même qui est intéressante.
      Le reste du site, de mon côté, je ne suis pas allé voir.

      Les thèmes traités étaient largement traités dans les années 90 dans les enseignements d’économie d’alors. La bascule vers le néolibéralisme n’était pas encore achevée (à l’époque malgré tout, déjà, étudier ceux qui se disaient héritiers de Keynes, c’était être désigné comme un idéaliste).

      Quant à l’analyse de ce qu’il peut se passer en Allemagne, c’est familier aussi (politiques vs industriels) et ne fait pas appel au complotisme à mon sens.

    • @O.A Et en plus il a vraiment une tête de conspirationniste Hudson ! Tu as bien raison, j’aurais dû me méfier !

      https://en.wikipedia.org/wiki/Michael_Hudson_(economist)

      Michael Hudson (born March 14, 1939) is an American economist, Professor of Economics at the University of Missouri–Kansas City and a researcher at the Levy Economics Institute at Bard College, former Wall Street analyst, political consultant, commentator and journalist. He is a contributor to The Hudson Report, a weekly economic and financial news podcast produced by Left Out.[1]

      Hudson graduated from the University of Chicago (BA, 1959) and New York University (MA, 1965, PhD, 1968) and worked as a balance of payments economist in Chase Manhattan Bank (1964–1968). He was assistant professor of economics at the New School for Social Research (1969–1972) and worked for various governmental and non-governmental organizations as an economic consultant (1980s–1990s).[2]

    • Le Saker diffuse de tout, et en particulier du « hum hum » de l’alt-right, oui. Mais c’est avant tout une sorte d’agrégateur de pleins de choses. Et parfois, il agrège des trucs d’intérêt.
      Sur SeenThis, on partage les trucs qui nous semblent d’intérêt, mais le partage ne veut pas (du tout) dire, à mon sens, « c’est bon mangez-en ». Là, cet économiste dit des choses intéressantes, et je crois qu’il ne faut pas aller plus loin et par exemple penser que le Saker est un site à prendre au sérieux sur tous les sujets.

      La géopolitique est un objet fascinant en ce que ça ne peut pas être appréhendé d’un point de vue strictement moral. Et de ce fait, quand on s’intéresse à ce sujet, on se retrouve à devoir côtoyer des gens de tous bords, émettant des informations tout à fait pertinentes sur la géopolitique ou l’économie, mais qui par ailleurs vont dérailler complètement dès qu’il s’agit des matières sociétales ou humanitaires.

    • Je ne suis pas journaliste, juste curieux, mais je suis malheureux (intellectuellement parlant) depuis le début de l’année, du fait que la guerre entre les blocs est bel et bien de retour et à un niveau élevé, et que des dizaines de sources sont devenues illisibles, parce qu’il est difficile de démêler l’analyse de la propagande, et ce de tous les côtés.

  • L’eau de millions de personnes en France redevient conforme aux normes de qualité après le relèvement des seuils réglementaires
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/10/12/le-relevement-des-seuils-rend-l-eau-de-millions-de-francais-a-nouveau-confor

    Relevez les seuils de tolérance, et tout s’arrange aussitôt. Dans de nombreuses régions françaises touchées par la pollution des ressources hydriques aux pesticides, l’eau du robinet est redevenue conforme aux critères de qualité. Pas de disparition soudaine des contaminations, mais le simple déclassement de deux produits de dégradation (ou « métabolites ») de l’herbicide S-métolachlore, fréquemment retrouvés dans les eaux de surface et souterraines.

    Qu’on trouve aussi ici :
    https://seenthis.net/messages/973928#message976128

    #énorme #effondrement

  • L’Univers n’est pas localement réel : une découverte récompensée par le prix Nobel de Physique 2022
    https://trustmyscience.com/nobel-physique-2022-intrication-quantique-univers-non-reel-localemen

    Les avancées en physique quantique ne font que remettre en question toutes nos croyances sur le monde qui nous entoure. Cette année, le prix Nobel de Physique récompense un trio de chercheurs ayant mis en évidence de manière irréfutable, après 50 ans de travaux, une réalité plus que controversée : le phénomène d’intrication quantique — où l’état quantique de deux particules est lié quel que soit la distance qui les sépare. Il est à la base du développement des ordinateurs quantiques actuels et a permis de comprendre ce qu’Einstein qualifiait « d’action effrayante à distance ».

    Jusqu’à la fin du XIXe siècle, il est considéré que la réalité nous est accessible, et que les scientifiques sont des observateurs extérieurs aux phénomènes qu’ils peuvent alors décrire objectivement. La physique quantique, celle œuvrant au sein de l’infiniment petit, déclenche un vif débat sur le rapport de la science au réel.

    En effet, nous pouvons connaître de manière objective le monde qui nous entoure en le mesurant. Mais l’acte de mesurer dans le monde quantique modifie et donc perturbe l’objet étudié. De facto, il est impossible de connaitre son état avant la mesure. D’où la question : les particules sont-elles des « choses » en soi, peut-on leur attribuer une réalité physique autonome en dehors de l’observation ? Einstein s’amusait à dire : « Croyez-vous vraiment que la lune n’est pas là quand vous ne la regardez pas ? ». Ce sont les bases de ce que l’on nomme intrication quantique.

    Il faut savoir que l’intrication quantique est le phénomène dans lequel deux particules (ou plus) existent dans un état dit intriqué, c’est-à-dire que malgré la distance qui les sépare, elles se comportent comme un tout : une modification sur l’une d’elles entraine un changement sur l’autre.

    Travaillant indépendamment, chacun des trois chercheurs récompensés par le prix Nobel de Physique de 2022, a forgé de nouvelles expériences démontrant et étudiant l’intrication quantique. Si un observateur détermine l’état d’une telle particule, ses homologues intriqués refléteront instantanément cet état, qu’ils se trouvent dans la même pièce que l’observateur ou dans une galaxie de l’autre côté de l’univers ! Leurs résultats ont établi la violation des inégalités dites de Bell et ont ouvert la voie à de nouvelles technologies basées sur l’information quantique, utilisée actuellement pour développer les ordinateurs quantiques, la cryptographie quantique et le futur Internet quantique.

    Inégalités de Bell, une démonstration de l’intrication quantique

    Élucidée pour la première fois par Erwin Schrödinger en 1935, menant à son célèbre paradoxe du chat, l’intrication a été rejetée par Albert Einstein comme une « action effrayante à distance » et a déclenché un long débat philosophique sur l’interprétation physique de la mécanique quantique. Était-ce une théorie complète, ou l’intrication quantique était-elle due à des « variables cachées », car ses lois n’avaient aucun sens dans le monde macroscopique.

    En 1964, le théoricien du CERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire), John Bell a proposé un théorème connu sous le nom d’inégalités de Bell, qui a permis de mettre cette question à l’épreuve. Concrètement, il explique que si des valeurs cachées sont en jeu, la corrélation entre les résultats d’un grand nombre de mesures ne dépassera jamais une certaine valeur ; à l’inverse, si la mécanique quantique est complète et donc une théorie valide, cette valeur peut être dépassée. C’est effectivement ce qu’il se passe : toutes les expériences qui ont mis en pratique ces inégalités, dont celles des trois nobélisés, montrent qu’elles sont transgressées et que la physique quantique est bien une théorie complète.

    Concrètement, John Clauser (JF Clauser & Associates, États-Unis) a été le premier à étudier expérimentalement le théorème de Bell, obtenant des mesures qui violaient clairement une inégalité de Bell et soutenaient ainsi la mécanique quantique. Puis Alain Aspect (Université Paris-Saclay et École Polytechnique, France) a mis les résultats sur un terrain plus solide en imaginant des moyens d’effectuer des mesures de paires de photons intriqués après qu’ils ont quitté leur source, éliminant ainsi les effets du milieu dans lequel ils étaient émis. Finalement, à l’aide d’outils raffinés et d’une longue série d’expériences, Anton Zeilinger (Université de Vienne, Autriche) a commencé à utiliser des états quantiques intriqués pour démontrer, entre autres, la téléportation quantique, qui permet de transférer un état quantique d’une particule à une autre.

    Comme le résume le communiqué du CERN, ces expériences délicates et pionnières ont non seulement confirmé la théorie quantique, mais ont également jeté les bases d’un nouveau domaine de la science et de la technologie, qui a des applications dans l’informatique, la communication, la détection et la simulation.
    L’Univers n’est pas réel localement, un principe de base de l’informatique quantique

    Actuellement, l’intrication est donc acceptée comme l’une des principales caractéristiques de la mécanique quantique et est mise en œuvre dans la cryptographie, l’informatique quantique et un futur « Internet quantique » à hauteur de plus d’un milliard dollars par an. L’un de ses premiers succès en cryptographie est l’envoi de messages à l’aide de paires de photons intriqués, créant des clés cryptographiques de manière sécurisée — toute écoute clandestine détruira l’intrication, alertant le destinataire du piratage.

    Il s’agirait ainsi d’une illustration flagrante que l’Univers n’est pas localement réel, démontrée par les scientifiques nobélisés cette année. Comme l’explique un article de Scientific American, « réel » signifie que les objets ont des propriétés définies indépendantes de l’observation : une pomme peut être rouge même lorsque personne ne la regarde, ce qui n’est pas le cas dans le monde quantique. Les propriétés des objets sont interdépendantes de l’observation.

    « Local » signifie que les objets ne peuvent être influencés que par leur environnement et que toute influence ne peut pas voyager plus vite que la lumière. Ce n’est également pas le cas en physique quantique « à cause » de l’intrication quantique. Le trio de scientifiques a ainsi démontré que les objets ne sont pas influencés uniquement par leur environnement, une modification sur une particule se répercutera sur sa particule intriquée, distante de plusieurs années-lumière par exemple.

    En 2017, le Dr Zeilinger a utilisé cette technique via un satellite chinois appelé Micius pour avoir une conversation vidéo cryptée de 15 minutes avec Jian-Wei Pan de l’Académie chinoise des sciences, l’un de ses anciens étudiants. Le satellite, construit en partie grâce aux découvertes de John Clauser, utilise plusieurs propriétés de la mécanique quantique appliquée aux photons, les particules élémentaires de la lumière. Le satellite est capable de fabriquer et d’émettre des paires de photons intriqués, dans deux télescopes séparés de 1203 kilomètres.

    Bien qu’il ait reconnu que le prix honorait les applications futures de son travail, le Dr Zeilinger souligne dans une interview au New-York Times : « Mon conseil serait : faites ce que vous trouvez intéressant et ne vous souciez pas trop des applications possibles ». De son côté, le Dr Clauser déclare : « J’avoue encore aujourd’hui que je ne comprends toujours pas la mécanique quantique, et je ne suis même pas sûr de savoir vraiment bien l’utiliser ».

    Néanmoins, dans un article de SciencesNews, Nicolas Gisin, physicien à l’Université de Genève en Suisse souligne : « Ce prix est très mérité, mais arrive un peu tard. La majorité ce travail a été fait dans les [années 1970 et 1980], mais le comité Nobel a été très lent et se précipite maintenant après le boom des technologies quantiques ».

    Ce boom se produit à l’échelle mondiale. Gisin conclut : « Aux États-Unis, en Europe et en Chine, des milliards – littéralement des milliards de dollars sont versés dans ce domaine. Donc, ça change complètement. Au lieu d’avoir quelques individus pionniers dans le domaine, nous avons maintenant de très grandes foules de physiciens et d’ingénieurs qui travaillent ensemble ».

    Bien que certaines des applications quantiques en soient à leurs balbutiements, les expériences de Clauser, Aspect et Zeilinger, introduisent la mécanique quantique et ses implications dans le monde macroscopique. Leurs contributions valident certaines des idées clés, autrefois controversées, de la mécanique quantique, et promettent de nouvelles applications qui pourraient un jour se retrouver dans la vie quotidienne.

  • Pour lutter contre l’inflation, un responsable de la BCE suggère de taxer les riches et les superprofits – La Tribune
    https://www.latribune.fr/economie/international/pour-lutter-contre-l-inflation-un-responsable-de-la-bce-suggere-de-taxer-l

    Le chef économiste de la Banque centrale européenne, Philip Lane, évoque l’idée de taxer les hauts revenus ou les superprofits d’entreprises pour financer les aides aux plus démunis face à l’inflation. Une mesure qui permettrait d’éviter de creuser les déficits publics. Un sujet régulièrement évoqué ces dernières semaines, notamment en France. Plébiscité par la gauche, le gouvernement a promis d’en « reparler » lors du débat budgétaire.

    Pour Philip Lane, soutenir « ceux qui sont dans le besoin en augmentant les impôts a moins d’effet sur l’inflation que si vous augmentez les déficits ».

    Taxer les plus riches est un sujet qui anime les débats dans un contexte de crise énergétique et d’inflation au sommet. Philip Lane, chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE) a tranché. Pour lui, pour des raisons à la fois macroéconomiques et d’équité, « les gouvernements devraient soutenir les revenus et la consommation des ménages et des entreprises qui souffrent le plus  », a-t-il déclaré dans une interview au quotidien autrichien "der Standard" publiée ce mardi 27 septembre.

    « La grande question est de savoir si une partie de ce soutien doit être financée par des hausses d’impôts pour les mieux nantis. Cela pourrait prendre la forme d’une hausse des impôts sur les hauts revenus ou sur les industries et les entreprises qui sont très rentables malgré le choc énergétique », estime cet influent membre du conseil des gouverneurs de l’institut monétaire.

    La BCE prône des aides ciblées des États afin de protéger les ménages de l’impact de l’inflation, comme l’a encore déclaré sa présidente Christine Lagarde devant le Parlement européen ce lundi. « Si vous soutenez ceux qui sont dans le besoin en augmentant les impôts, cela a moins d’effet sur l’inflation que si vous augmentez les déficits », justifie Philip Lane.

  • Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp | A Take Away Show -
    https://www.youtube.com/watch?v=7nerT2JSkFQ

    Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp
    Voix & violon : Liz Moscarola
    Contrebasse : Vincent Bertholet
    Marimba : Aida Diop
    Violoncelle : Naomi Mabanda
    Alto : Thomas Levier
    Guitare : Maël Salètes
    Trombone Giff
    Guitare : Titi Eymard
    Batterie : Guillaume Lantonnet
    Bugle : Gilles Poizat
    Batterie : Gabriel Valtchev

    Images & Montage : Mathieu Moon Saura
    Sons : Vana Jaikin Miyazaki

    Filmé à Genève,Novembre 2020

  • Princertitude @princertitude – Twitter
    https://twitter.com/princertitude/status/1574751606574301184

    First Squawk – @FirstSquawk
    SWEDISH NATIONAL SEISMOLOGY CENTRE : MEASUREMENT STATIONS IN SWEDEN AND DENMARK REGISTERED POWERFUL SUBSEA BLASTS IN AREAS OF NORD STREAM GAS LEAKS ON MONDAY -SWEDISH BROADCASTER SVT

    Voici les coordonnées des fuites constatées données par les autorités suédoise.
    6km séparent les fuites de NS1
    75km séparent les fuites de NS1 et NS2

    On peut écarter l’accident.

    • Marée blanche
      Fuites sur les gazoducs Nord Stream : une bombe climatique ?

      L’endommagement des gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique a des conséquences environnementales : le méthane qui s’en échappe est un gaz à effet de serre particulièrement puissant qui contribue au réchauffement climatique.

      L’effet sera moins tangible qu’une marée noire. Mais les conséquences seront bien là pour l’environnement. Si la faune locale devrait être relativement épargnée, les fuites massives détectées ce mardi sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 au large du Danemark sont une mauvaise nouvelle pour la lutte contre le changement climatique. Les gros tuyaux enfouis sous l’eau renferment du méthane (CH4), gaz à effet de serre redoutable. « Le méthane est un gaz au pouvoir réchauffant 84 à 87 fois plus puissant que le CO2 sur vingt ans », rappelle Anna-Lena Renaud, des Amis de la Terre. Il se dégrade assez rapidement dans l’atmosphère mais au bout d’un siècle, son pouvoir de réchauffement est encore environ 30 fois supérieur à celui du CO2.

      Rejets directs dans l’atmosphère

      L’armée danoise a publié sur Twitter des photos et vidéos de trois bouillonnements à la surface de la mer Baltique repérés ce mardi. Ces trois jacuzzis géants mesurent de 200 mètres à 1 kilomètre de diamètre. Une vidéo provenant de la même source montre de grosses bulles remonter. Si une partie minime peut se dissoudre dans l’eau, « l’intégralité ou presque du gaz qui s’échappe se retrouve dans l’atmosphère », affirme Thomas Lauvaux, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement.

      Concernant les quantités relâchées, « seule l’entreprise qui opère le pipeline peut donner un chiffre », estime-t-il, en précisant qu’une fuite classique sur un pipeline terrestre relâche environ 6 à 7 millions de mètres cubes en une journée. Les deux gazoducs endommagés sont majoritairement détenus par le géant russe Gazprom, qui n’a pas communiqué sur les quantités présentes à cet endroit dans les tuyaux. Même à l’arrêt, les pipelines doivent contenir un minimum de gaz pour maintenir la pression.

      A quel point cette fuite est-elle une bombe climatique ? « Tout dépend de la taille et de la durée des fuites », répond Anna-Lena Renaud. « La durée de réparation va aussi être variable. Sous l’eau, tout est compliqué. Cela peut prendre des jours, voire des semaines », complète Thomas Lauvaux. Les fuites vont libérer « plusieurs millions de tonnes d’équivalent CO2 dans l’atmosphère », se risque à évaluer Sasha Müller-Kraenner, de l’ONG environnementale allemande DUH cité par l’AFP. Avant de pointer leurs « conséquences dramatiques » en matière de réchauffement climatique.

      Ce n’est pas la première fois que des fuites causées par l’industrie des hydrocarbures sont repérées. Début 2022, des chercheurs du CNRS, dont Thomas Lauvaux, associés à la société Kayrros ont cartographié 1 800 panaches de méthane à travers le globe et visibles sur des images satellites, dont les plus émetteurs libèrent 12 milliards de mètres cubes de ce gaz par an. Ces rejets sont provoqués par des opérations de maintenance et des fuites accidentelles qui ont un « impact climatique comparable à celui de la circulation de 20 millions de véhicules pendant un an ». Les chercheurs alertaient alors sur la nécessité de « colmater » ces rejets.

      Selon une étude du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, les émissions de méthane ont augmenté de près de 10% sur la dernière décennie et proviennent pour 22% de l’exploitation du pétrole et du gaz. « En 2019, les concentrations de CH4 n’ont jamais été aussi élevées depuis au moins huit cents mille ans », pointait aussi le Giec dans son dernier rapport sur l’état du climat. Dans un communiqué publié en avril, les experts internationaux pour le climat rappelaient que pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, les émissions de méthane devaient être réduites d’un tiers d’ici à 2030. La fuite en mer Baltique ne devrait pas aider.

      https://www.liberation.fr/environnement/climat/fuites-sur-les-gazoducs-nord-stream-une-bombe-climatique-20220927_LQXE5GU

      edit
      Ça ne fait même pas 24 heures qu’ils ont nommé Didier Lallement secrétaire général de la mer, c’est déjà le bordel

      https://twitter.com/Nini_MacBright/status/1574816876949127168

      #méthane #réchauffement_climatique #gazoduc

    • « bombe climatique » au quotidien

      Cette fuite, aussi énorme soit-elle, correspond « malheureusement à seulement une journée d’émissions de méthane de l’industrie pétrogazière, dont l’exploitation relâche 80 millions de tonnes par jour », précise Antoine Rostand, PDG de Kayrros, une entreprise française qui a participé à l’étude publiée dans Science et utilise depuis 2019 un système européen de satellites pour traquer les fuites de méthane sur la planète. Fin février, l’Agence internationale de l’énergie révélait que les émissions de méthane issues du secteur de l’énergie sont 70 % plus élevées que les quantités déclarées officiellement par les gouvernements.

      La lutte contre le méthane est celle « qui a le plus d’impact à court terme » contre le changement climatique, rappelle-t-il. Alors que les émissions de méthane sont aussi dues à l’agriculture et aux déchets, « l’action la plus rapide porte sur les énergies fossiles, assure le PDG. On sait d’où viennent les fuites importantes, on sait comment les éviter ou comment les réparer rapidement. Mais la volonté politique a jusqu’à présent fait défaut pour que les mauvaises pratiques soient abandonnées. » L’étude publiée dans Science a montré que la majorité des fuites ne sont pas des accidents, mais qu’elle ont été causées lors d’opérations de maintenance.

      En novembre 2021, à la conférence mondiale sur le climat (COP26) de Glasgow, en Ecosse, plus de cent Etats, dont la France, les Etats-Unis, l’Arabie saoudite, le Canada ou l’Irak, se sont engagés à réduire les émissions mondiales de méthane d’au moins 30 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2020. Il s’agit du premier engagement international en la matière. Les pays signataires couvrent près de la moitié des émissions mondiales de méthane et 70 % du Produit intérieur brut mondial. S’il était respecté, ce pacte permettrait d’éviter 0,2 °C de réchauffement d’ici à 2050.

      https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/09/28/fuites-sur-les-gazoducs-nord-stream-1-et-2-le-risque-d-une-bombe-climatique_

      #industrie_pétrogazière

    • et les vaches, ça fait combien de % du CH4 mondial ? Elles, plus les émissions induites (ptet pas de méthane pour le coup) par l’agriculture pour les nourrir ?

    • Je ne vois pas du tout ce que tu insinues, @sombre.

      Crise en Ukraine : Washington assure que le gazoduc Nord Stream 2 sera mort-né si Moscou envahit son voisin
      Publié le 27/01/2022 21:16
      https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/crise-en-ukraine-washington-assure-que-le-gazoduc-nord-stream-2-sera-mo

      Les Etats-Unis ont dit jeudi 27 janvier être persuadés que le gazoduc controversé Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne ne sera pas activé si Moscou envahit l’Ukraine. « Nous continuons nos conversations très fortes et claires avec nos alliés allemands et je veux être claire avec vous aujourd’hui : si la Russie envahit l’Ukraine, d’une manière ou d’une autre, Nord Stream 2 n’ira pas de l’avant », a déclaré la numéro 3 de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, devant la presse.

    • Nord Stream 2 : « Les Américains piétinent la souveraineté européenne »
      6 janv. 2021 (mis à jour : 14 janv. 2021)
      https://www.euractiv.fr/section/economie/news/sanctions-americaines-nouveau-tour-de-vis-pour-nord-stream-2

      Mais côté européen, quelques lignes dans le document de 1 824 pages sèment le trouble. Le texte apporte en effet une « clarification et expansion des sanctions concernant la construction de Nord Stream 2 ».

      Concrètement, la loi renforce les sanctions américaines unilatérales en place depuis 2019 avec la loi de protection de la sécurité énergétique de l’Europe (Protecting Europe’s Energy Security Act) et la loi d’autorisation de défense nationale 2020. Désormais, celles-ci ne visent plus que les entreprises vendant, prêtant ou fournissant des navires en charge de mettre en place les tuyaux du gazoduc, mais également tout ceux qui « facilitent » la provision de ces navires. La liste des navires indésirables aux yeux américains est par ailleurs élargie pour contenir désormais tous les vaisseaux participants, directement ou indirectement, à des « activités » de mise en place de tuyaux.

      Donc les gus, dans leur loi interne de la défense sanctionnent tous seuls les gus qui participent d’une manière ou d’une autre dans la réalisation d’une infrastructure qui est déterminante pour la sécurisation de l’appro d’énergie en Europe  ?

      Celui-ci semble pourtant plus improbable que jamais. « La stratégie américaine est efficace », a expliqué Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du centre Énergie & Climat de l’Institut français des relations internationales (Ifri) à Euractiv France. « La probabilité de mise en service de Nord Stream 2 est encore plus faible qu’auparavant. » En cause : les sanctions annoncées par les États-Unis entravent la capacité des entreprises européennes chargées de certifier la conformité des tuyaux de réaliser leur travail. Sans certification, il sera pourtant difficile d’obtenir les assurances nécessaires à la mise en service du gazoduc. Selon le chercheur, une entreprise norvégienne vient justement de renoncer à ses activités suite aux annonces américaines.

      Les Norvégiens qui ne sont pas eu Europe, qui sont parmi les meilleurs au monde dans le domaine de la plomberie sous-marine et qui ont inauguré leur gazoduc directement concurrent de Nord Stream 2… le jour même du sabotage.
      Je veux ma panoplie de 🤡 tout de suite.

    • Là, c’est en 2019
      Les États-Unis feront tout pour arrêter le projet Nord Stream 2
      https://www.euractiv.fr/section/l-europe-dans-le-monde/news/les-etats-unis-feront-tout-pour-arreter-le-projet-nord-stream-2

      « Je pense que le président Trump a été très clair sur le fait que les États-Unis vont faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que la sécurité européenne soit au premier plan en ce qui concerne les décisions énergétiques », a-t-il déclaré, interrogé pour savoir si les États-Unis envisageaient des sanctions.

      Et aussi

      L’Ukraine est particulièrement préoccupée par le fait que Nord Stream 2 et la connexion prévue à Turkstream pourrait permettre à la Russie de l’éliminer comme pays de transit – l’exposant potentiellement à de nouvelles incursions militaires de Moscou.

    • Et encore une couche

      Trump critique Nord Stream 2 au sommet de l’OTAN
      https://www.euractiv.fr/section/l-europe-dans-le-monde/news/trump-begins-nato-summit-with-nord-stream-2-attack

      Le président américain a déclaré que l’Allemagne payait « des milliards et des milliards de dollars » à la Russie, le pays contre lequel nous sommes censés vous protéger », a-t-il estimé.

      "Germany is totally controlled by Russia," Pres. Trump tells NATO Secretary General Stoltenberg as they sit down together for bilateral breakfast ahead of Brussels summit. https://t.co/CmyplgrxzN pic.twitter.com/6RnFk8Drgs

      — ABC News (@ABC) July 11, 2018

      Ce n’est pas la première fois que Donald Trump vise Nord Stream 2. Le 17 mai, le Wall Street Journal rapportait que le président avait demandé à l’Allemagne d’abandonner le projet. Il s’agissait pour lui d’une condition pour un accord commercial avec l’Europe qui n’incluait pas des droits de douane élevés sur l’acier et l’aluminium européens.

      Donald Trump a par ailleurs déjà essayé de promouvoir le gaz naturel liquéfié américain (GNL) lors d’une rencontre à Varsovie en juillet 2016 avec des dirigeants d’Europe centrale et orientale.

      On se demande bien qui bafoue le droit international, là…

    • Donald Trump mise sur les exportations de GNL vers l’Europe de l’Est
      https://www.euractiv.fr/section/energie/news/trump-to-promote-us-lng-exports-at-warsaw-summit

      Donald Trump a salué, dans un discours, le début d’un « âge d’or » durant laquelle les entreprises américaines d’énergie assoiront leur pouvoir à l’étranger grâce à des exportations de gaz naturel, de charbon et de pétrole.

      Après avoir passé des années dans le rôle d’importateur majeur de gaz naturel, les États-Unis devraient devenir un exportateur net cette année ou en 2018, grâce au développement de la fracturation hydraulique dans des états comme le Texas ou la Pennsylvanie.

      « Nous sommes ici aujourd’hui pour déployer une nouvelle politique énergétique américaine », a déclaré Donald Trump lors d’un événement au ministère de l’Énergie, auquel participaient des chefs d’entreprise de l’industrie du pétrole et du charbon et des membres de syndicats ayant construit des gazoducs. « Nous exporterons de l’énergie américaine partout dans le monde. »

      Rebaptisée « prédominance énergétique », la politique de Donald Trump, déjà mise en route par l’administration précédente, vise à exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) vers des marchés d’Europe de l’Est et d’Asie.

      « Nous serons exportateurs. […] Nous serons dominants. Nous exporterons de l’énergie américaine partout dans le monde, tout autour de la planète. […] L’âge d’or de l’Amérique a démarré. Croyez-moi », a déclaré le président des États-Unis.

      C’est moi qui ait mis des trucs en gras pour ceux qui roupillent au fond de la classe.

  • Quand la radio publique sert la soupe au lobby pro-nucléaire.

    Va-t-on tous mourir dans un accident nucléaire ?
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sans-oser-le-demander/va-t-on-tous-mourir-dans-un-accident-nucleaire-6108277

    Le nucléaire fait polémique... Mais au-delà des clivages qu’il génère, comment fonctionnent les centrales ? Représentent-elles un risque ou un danger ? Va-t-on tous mourir dans un accident nucléaire ? 😱

    Avec de fines comparaisons par exemple entre les 2 kilos de déchets nucléaires par personne et par an, versus les 54 kg de déchets ménagers.
    Où se trouve le danger et la marge de progression pour sauver la planète d’après toi ?
    #nucléaire

    • J’ai pas besoin de te spoiler la réponse à la question posée dans le titre de l’émission, tu as compris que « si (tu) habites à proximité » d’une centrale nucléaire l’état a prévu que pour te protéger, tu puisses t’introduire une pastille d’iode dans l’orifice approprié.
      Et c’est France Cul qui fournit la vaseline.

  • La minorité d’une minorité - Nastassja Martin - La Manufacture d’idées 2022
    https://www.youtube.com/watch?v=HYhZNv8UA20

    Choisir la forêt : rencontre avec Nastassja Martin - Modérateur : Emmanuel Favre
    Rencontre en avant-première avec Nastassja Martin pour la parution de « À l’est des rêves », à travers lequel l’anthropologue poursuit la mise en récits de la « catastrophe écologique » et nous livre une anthropologie des réponses autochtones du Grand Nord face au délabrement du monde entrainé par la modernité productiviste.

    Ecoutons ce que les Evènes du Kamchatka ont à dire au monde
    https://www.nouvelobs.com/idees/20220820.OBS62202/ecoutons-ce-que-les-evenes-du-kamchatka-ont-a-dire-au-monde.html

    l’anthropologue Nastassja Martin raconte comment une minorité autochtone de la Russie orientale a choisi de retourner vivre dans la forêt. Pour répondre à des crises qui sont aussi les nôtres.

    Quand elle est bien faite, l’anthropologie est une science merveilleuse, qui rend compréhensible l’altérité, fait résonner en nous la plus radicale différence, et nous invite à réfléchir à nos propres manières de vivre et de penser. C’est la conclusion à laquelle on arrive en refermant le livre de Nastassja Martin « A l’est des rêves » (en librairie le 1er septembre), qui marquera sans doute un jalon dans l’histoire de cette discipline, tant il atteint brillamment ces buts.

    Au départ, rien d’évident. La découverte des peuplades lointaines n’exerce plus guère de fascination – et ça n’est pas forcément une mauvaise chose. Or, à première vue, c’est ce que semble nous proposer Nastassja Martin : rencontrer les Evènes, un peuple du Kamtchatka, province orientale de la Russie, en face de l’Alaska. Même pas tous les Evènes, mais une partie d’entre eux – « la minorité d’une minorité », nous dit la chercheuse –, ceux qui ont décidé, quand s’est effondrée l’URSS en 1991, de quitter les kolkhozes où on les avait rassemblés pour renouer avec leur mode de vie traditionnel dans la région d’Itcha.

    C’est intrigant, certes, mais pourquoi s’intéresser à eux en particulier, « qui ne sont qu’une centaine et que les Russes voient comme des pauvres, presque des arriérés, survivant au fond de la forêt »  ? Cette question, on ne se la pose plus à la fin du livre. Tant il est devenu clair que les Evènes ont, selon les mots de Nastassja Martin, « quelque chose à dire au monde ».

    Cet article est réservé aux abonnés.

    [film, sans paywall] « Kamtchatka, un hiver en pays Évène » de Nastassja Martin et Mike Magidson.
    https://www.trekmag.com/news-grand-bivouac-kamtchatka-hiver-pays-evene

    « Quand tu vis ici, lui disait sa mère, tu n’as rien à craindre ». Alors quand le système soviétique s’est effondré et sa politique de sédentarisation avec lui, Daria – qui n’a « même pas peur des âmes errantes » – est retournée vivre en forêt avec sa famille. Finis les grands élevages de rennes et les sovkhozes. Juste la chasse et la pêche pour le quotidien. Et de temps à autre, la peau des zibelines vendue très cher à Paris ou Milan pour payer l’essence, le tabac, le sucre et la farine. Dans l’immensité de la péninsule russe du Kamtchatka, l’ « oasis » de Tvaïan résiste. Dans les tempêtes et le grand froid.

    Kamtchatka. Le mot, à lui seul, est déjà un appel. Alors quand on nous invite à entrer dans son intimité, dans la chaleur du foyer et les confidences de ses hôtes...

    #Kamtchatka #anthropologie #écologie #Nastassja_Martin

  • L’Antiterrorisme français : la justice et la peur | France Culture
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-l-antiterrorisme-francais-la-justice-et-la-peur

    À l’ombre des grands procès médiatiques récents (attentas de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, le procès des attentats du 13 novembre ou de Nice) ce travail documentaire se propose, en confrontant d’un côté le témoignage croisé de plusieurs avocat.e.s et de leurs client.e.s et, de l’autre, l’analyse de juges et de spécialistes du droit administratif et pénal, de mettre en exergue un certain nombre des dérives répressives de la #justice #antiterroriste et de sa gestion #politique et médiatique ces dernières années. En proposant les témoignages – rares – de nombreuses personnes accusées de #terrorisme, il s’efforce de faire la part des choses entre, d’une part, un système de #surveillance et d’encadrement nécessaire et, d’autre part, les dommages collatéraux d’un relatif emballement punitif.

    D’un épisode à l’autre, cette série aborde quatre des principaux enjeux posés par les mutations récentes de la justice antiterroriste : les évolutions punitives des logiques judiciaires contemporaines, et notamment sur le plan administratif (en particulier les assignations à résidence) ; la question du rapatriement des français.e.s parti.e.s combattre en Syrie et de leurs enfants ; la question de la prise en charge en prison des détenu.e.s accusé.e.s de terrorisme ; l’évolution de nos pratiques d’accueil en matière de droit d’asile en lien avec le terrorisme (et l’exemple notamment des tchétchènes).

  • Des nouvelles de la vraie politique de la santé de Macron…
    https://revuecommune.fr/2022/09/19/madeleine-riffaud-ma-lettre-ouverte-au-directeur-de-laphp

    Il y a deux semaines, j’ai dû me rendre aux urgences pour un examen important dû à un covid long, variant omicron.

    Le SAMU m’a emmenée à l’hôpital Lariboisière, à midi et demi, le dimanche 4 septembre pour examens. Je me suis retrouvée couchée au milieu de malades qui hurlaient de douleur, de rage, d’abandon, que sais-je. Et les infirmières couraient là-dedans, débordées… Elles distribuaient des « J’arrive ! » et des « ça marche ! » « J’arrive, j’arrive ! ». Mais personne n’arrivait. Jamais.

    Moi-même, j’ai mis douze heures pour obtenir la moitié d’un verre d’une eau douteuse. Tiède. Je suis restée 24 heures sur le même brancard, sans rien manger, dans un no man’s land. C’était Kafka.

    Rendez-vous compte : je suis aveugle. Je sentais parfois qu’on emportait mon brancard, que je traversais une cour, peut-être ? Il faisait plus froid, c’est tout ce que je peux dire. Et puis on m’a laissée là, sans aucune affaire, sans moyen de communication avec mes proches (qu’on ne prévenait d’ailleurs pas de l’évolution de la situation, seul le docteur Christophe Prudhomme a pu avoir quelques nouvelles, je le remercie ici).

    Étais-je dans un couloir ? Dans une salle commune ? Au bout d’un moment, j’ai vraiment cru que je devenais folle. Ah, si j’avais eu un appareil photo comme quand j’étais reporter de guerre… Si j’avais pu voir ce que j’entendais… Dès l’arrivée à l’hôpital, mon ambulance est passée devant des gens d’une absolue pauvreté, qui se plaignaient à grands cris d’avoir été refoulés.

    Drogue ? Misère sociale ?

    Ceux-là n’ont même pas été admis dans « le service-porte », la foire aux malades, l’antichambre de l’hôpital par où l’on accède aux urgences. Les infirmières, qui n’ont déjà pas assez de temps à consacrer aux malades admis entre les murs, les voient forcément quand elles vont prendre leur service.

    Nul doute que leur vocation est réduite en charpie depuis longtemps. D’où les « Ça marche », les « J’arrive. » J’ai entendu ça toute la nuit.

    Les infirmières et aides-soignants, je les connais bien, j’ai vécu parmi eux, je sais qu’elles auraient éperdument voulu arriver à s’occuper de chacun… Et surtout que l’hôpital marche.

    Le lendemain après-midi, l’hôpital n’ayant pas de lit disponible pour moi, on m’a transférée dans une clinique privée, sans jamais avoir prévenu mes proches. J’étais la troisième âme errante que cette clinique réceptionnait ce jour-là.

    J’avais déjà fait une enquête de l’intérieur en 1974, en m’engageant incognito comme aide-soignante dans un service de chirurgie cardio-vasculaire d’un hôpital parisien. J’avais aussi travaillé au SAMU dans le service du professeur Huguenard à l’hôpital Mondor. De cette immersion, j’ai publié le livre “Les linges de la nuit” qui s’est vendu à près d’un million d’exemplaires en 1974 (réédité chez Michel Laffont en 2021).

    Hôpital d’il y a cinquante ans ou hôpital ultramoderne, les problèmes sont toujours les mêmes : manque de personnel qualifié, manque de crédit, l’écart se creuse entre la technique de la médecine de pointe et les moyens mis à sa disposition.

    Après la sortie du livre, j’avais rencontré le directeur de l’Assistance Publique dans un face à face télévisé. Nous étions tombés d’accord sur tous les points ! Tout le monde est d’accord, sauf les gouvernements qui se suivent et qui, au mieux, ne bougent pas.

    Nous avions été nombreux, au cours des années, à témoigner sur l’état lamentable de la santé. Durant tout ce temps, aucun dirigeant n’a voulu entendre. Si la pandémie de 2020 a changé quelque chose, c’est en mal : le personnel est épuisé. L’état les a tous abandonnés, soignants comme malades.

    Ma mésaventure, c’est une histoire quotidienne dans l’hôpital en France.

    Mon sort est celui de millions de Parisiens et de Français.

    Ceux qui me connaissent savent que je n’ai jamais demandé de passe-droit de toute ma vie. Mon âge n’y change rien. Mais j’ai remarqué qu’il était presque une circonstance aggravante, et ce pour deux raisons :

    1/ On pensait que j’étais trop vieille pour que ça vaille la peine de me soigner (réflexe pris lors de l’épidémie de covid ?).

    2/ Dès que je parlais, on se disait que j’étais gâteuse et on pensait d’emblée que je racontais n’importe quoi… alors pas la peine de m’écouter.

    Pourtant, j’ai une voix. Une voix qui ne s’en est jamais prise au personnel. Ça ne changera pas.

    Évidemment, j’ai mal, mais je vais continuer à me bagarrer, comme d’habitude.

    Moi, j’ai de la chance, j’ai des amis, et des confrères journalistes. Mais tous ces pauvres gens qui n’ont personne, que peuvent-ils faire ? Quand on entre dans le circuit infernal, quand on est aspirés dans le néant des urgences, on ne peut pas en sortir indemne. Parfois même, on n’en sort pas vivant… L’infirmier libéral qui vient à mon domicile m’a dit que c’était arrivé à un de ses patients, il y a trois semaines.

    Si je peux être leur voix – comme Aubrac m’avait demandé d’être l’une de celle de la Résistance – alors je le serai.

    J’ai encore un peu de force, c’est pour la donner !

    Madeleine Riffaud

    Paris, le 19 septembre 2022

  • LES OTAGES. #Contre-histoire d’un #butin_colonial

    Derrière les objets issus des guerres coloniales que nous admirons dans les musées se trouve une histoire violente, il est temps de l’écouter.

    1890 : un colonel français entre dans #Ségou, ville d’Afrique de l’Ouest, et s’empare d’un trésor. Parmi les #objets du butin, des bijoux et un sabre. Alors que le #Sénégal réclame la #restitution du sabre depuis des décennies, symbole de sa mémoire collective, la #France peine à répondre, prise dans un carcan idéologique et juridique. Ironie du sort, les bijoux ont, eux, été perdus, oubliés ou volés.
    Partie sur les traces de ce trésor, T. Tervonen découvre une #histoire_coloniale violente dont les objets sont les témoins silencieux, une histoire dont nous resterons prisonniers tant qu’elle ne sera pas racontée.

    https://www.editions-marchialy.fr/livre/les-otages
    #objets #colonialisme #colonisation #livre #Taina_Tervonen #histoire

    ping @isskein @karine4 @reka @cede @_kg_ @olivier_aubert

    • Si les salariés et les retraités subissent la hausse des prix des produits et services essentiels, il est une minorité qui a largement profité de la crise sanitaire et qui compte bien spéculer sur les effets de cette crise et ceux de la guerre en Ukraine.

      Le plan de relance de septembre 2020, le fameux « quoiqu’il en coûte » a octroyé 100 milliards d’euros aux entreprises, l’Etat se substituant financièrement à elles pour maintenir la production et l’emploi partiel. Le maintien de l’activité, de l’alimentation de la population, de l’accès aux soins malgré le démantèlement de l’hôpital public ne doivent rien au CAC 40 ni au Medef mais bien aux contribuables et aux salariés de ces entreprises et services publics.

      C’est ce qui a permis de retrouver en 2021 un taux de croissance de 7 %, un record depuis 52 ans, rattrapant presque le recul de 7,8 % de 2020. Mais ce rebond de la croissance n’a pas profité à tout le monde, une fois de plus les actionnaires les plus riches et les dirigeants des grandes sociétés se sont taillé la part du glouton. Au détriment de l’investissement, des salaires et des pensions.

      C’est ainsi que les entreprises du CAC 40, qui ont bénéficié des aides de l’Etat à hauteur de 140 milliards, ont vu l’indice-phare de la Bourse de Paris franchir pour la première fois de son histoire le seuil des 7 000 points en novembre 2021.

      Car les aides distribuées au nom de la sauvegarde de l’emploi et de l’activité l’ont été sans engagement de la part des entreprises. Au point qu’une note de l’ODM (Observatoire des multinationales) relève que « Certains des groupes les plus aidés du CAC 40 sont aussi ceux qui suppriment le plus d’emplois et gâtent le plus leurs patrons et actionnaires ».

      Au total, la distribution des dividendes a dépassé 80 milliards d’euros en 2021, au moment même où le pays se relevait péniblement de la crise du Covid…