odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • Comment les injonctions à la réussite sociale favorisent l’anorexie
    https://www.frustrationmagazine.fr/anorexie

    Maxime est infirmier à l’hôpital public en unité pédopsychiatrique. Il prend en charge des adolescentes souffrant d’anorexie. Si cette maladie affecte majoritairement une population féminine (entre 9 et 10 filles pour 1 garçon), ce qui fait d’elle une conséquence de la division genrée des rôles et de la pression qui pèse sur les femmes, un […]

  • #Montpellier - Drones : les manifestants contre la réforme des retraites placés sous haute surveillance, les organisations syndicales choquées
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/reforme-des-retraites-des-organisations-syndicales-choq

    C’est une première à Montpellier dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites. Ce mardi 6 juin 2023, le cortège sera filmé et enregistré par un drone. Une décision prise par arrêté préfectoral en date du 2 juin 2023.

  • Patriarcat et capitalisme selon Maria Mies - Floraisons
    https://floraisons.blog/patriarcat-et-capitalisme-selon-maria-mies

    Patriarcat et capitalisme selon Maria Mies est série de podcasts en 13 épisodes, présentée par Gwladys, qui explore en détail le livre Patriarchy and Accumulation on a world scale écrit par Maria Mies et publié pour la première fois en 1986. Ce livre est le premier à présenter de manière claire et articulée comment le patriarcat puis le capitalisme sont ancrés dans l’exploitation de la nature, des femmes et des colonies.

    Tout au long de la série, le podcast est enrichi de lectures et de ressources contemporaines qui illustrent la pertinence durable de la pensée de Maria Mies. En tant que femmes, féministes et écoféministes, c’est un ouvrage-clé pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. Une première étape essentielle pour envisager un avenir au-delà de la violence du patriarcat et du capitalisme.

    Le livre Patriarchy and Accumulation on a world scale sera traduit aux Éditions Entremonde, sortie prévue début 2024.

    Épisode 1. Introduction.
    « Quel type de libération permet aux femmes d’être aussi stupides que les hommes ? »

    Pour introduire cette série, le premier épisode répond à trois questions : Pourquoi ce livre jamais traduit en français est si important pour les féministes aujourd’hui et pourquoi mérite-t-il d’être découvert ou redécouvert ? Qui est Maria Mies ? Et quelle est sa démarche lorsqu’elle choisit d’écrire ce livre ?

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2023-2-19/60d9d4e5-0dbf-3e64-6bc3-5356f7d727f8.mp3

    Épisode 2.
    « Les féministes sont celles qui brisent la conspiration du silence »

    Avant toute chose, Maria Mies souhaite poser le cadre et demande : Qu’est-ce que le féminisme ? Elle évoque le Mouvement de libération des femmes années 1960 auquel elle a pris part et regarde comment ce il a été accueilli dans les pays du Sud global. Elle rappelle comment le féminisme est d’abord une pratique de la lutte contre les violences masculines (féminisme grassroot) – et comment le féminisme institutionnel s’est créé en parallèle, parfois en contradiction avec le mouvement historique. Elle revient aussi sur les principales controverses théoriques et stratégiques des différents courants féministes confrontées aux problèmes du capitalisme et du travail des femmes.

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    Épisode 3.
    « La paix dans le patriarcat est une guerre contre les femmes »

    Ce troisième épisode revient sur les premières oppositions entre féministes libérales et féministes de gauche. Maria Mies analyse l’émergence du féminisme culturel qui pose les bases des théories queers.

    L’occasion de rappeler que le mouvement féministe est ancré dans la libération de la parole des femmes sur leurs corps et la violence infligée par les hommes (Body Politics). En interrogeant les positions de Marx et Rosa Luxembourg, Maria Mies montre comment le féminisme s’inscrit dans la lutte pour l’émancipation et la libération des femmes de l’État, de l’Église, du capitalisme et des hommes. Et au cœur de cette structure d’exploitation des femmes : le travail des femmes.

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    Épisode 4.
    « L’activité des femmes pour porter et élever des enfants doit être comprise comme un travail »

    Est-ce que les femmes et les hommes ont la même nature humaine ? C’est à partir de cette interrogation provocante mais fondamentale que Maria Mies étudie les origines de la division sexuelle du travail et réfute la division nature/culture imposée par les hommes.

    Dans cet épisode, vous découvrirez comment cette division a entraîné des relations de domination et d’exploitation, asymétriques et hiérarchiques entre les hommes et les femmes, les hommes et la nature, l’Homme Blanc et les colonies au nom de la croissance, du progrès et de la civilisation.

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    Épisode 5.
    « L’homme-chasseur est essentiellement un parasite, pas un producteur »

    L’interprétation par des chercheuses féministes de l’archéologie du Paléolithique et du Néolitique met à mal le mythe du chasseur qui nourrit et protège sa famille, thèse plébiscitée par les chercheurs misogynes du XIXe et XXe siècle.

    À partir de cette revisite de la préhistoire puis de l’histoire, Maria Mies étudie comment la domestication des animaux pour l’élevage a accompagné l’exploitation des femmes et de la nature par les hommes. Ce processus va aboutir à la domestication des femmes, ou plus précisément à la « femme au foyerisation » des femmes, concept-clé de la pensée de Maria Mies.

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    Épisode 6.
    « La violence est le mot-clé et la méthode-clé pour établir la domination de l’Homme Nouveau sur les femmes et la nature »

    « Colonisation et Femme au foyerisation » est le nom du 3e chapitre et le sujet des épisodes 6 et 7. Dans ces deux épisodes, Maria Mies articule les processus historiques qui ont permis l’émergence du capitalisme au sein du patriarcat : la mise en exploitation de la nature, la subordination des Européennes, la conquête et la colonisation de nouveaux territoires et peuples.

    L’épisode 6 revient plus particulièrement sur les motivations économiques, scientifiques et idéologiques de la chasse aux sorcières et sa finalité : l’exploitation des femmes par la femme-au-foyerisation.

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    Épisode 7.
    « La famille et la femme-au-foyer sont la colonie du Petit Homme Blanc »

    Deuxième volet du chapitre « Colonisation et femme au foyerisation », l’épisode 7 articule esclavage, colonisation et domestication des femmes.
    Maria Mies éclaire ce processus historique grâce à son analyse féministe et fait ainsi apparaître le concept-clé de femme-au-foyerisation.

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    Épisode 8.
    « Les femmes pauvres du Tiers Monde produisent non pas ce dont elles ont besoin, mais ce que les autres peuvent acheter »

    Dans ce nouveau chapitre intitulé « Femme au foyerisation Internationale », Maria Mies cherche à comprendre la place des femmes dans ce qu’elle appelle la Nouvelle division internationale du travail.
    Pour illustrer de ce nouveau paradigme qui divise les femmes entre consommatrices désirables et consommatrices indésirables (et nous dessert toutes), on fait un détour par Le Ventre des Femmes de Françoise Vergès et l’histoire des stérilisations forcées sur l’Île de la Réunion dans les années 1960 et 1970.

    https://d3ctxlq1ktw2nl.cloudfront.net/staging/2023-4-2/6e845bef-b65a-9c18-0607-a2d2e7061f6f.mp3

    Épisode 9.
    « Les hommes sont plus nombreux à dépendre du travail des femmes que les femmes à dépendre du travail des hommes »

    Ce neuvième épisode est consacré au chapitre intitulé « La violence à l’égard des femmes et l’accumulation primitive continue du capital ». Maria Mies y examine la situation des femmes en Inde, pays qu’elle connaît intimement pour y avoir passé une grande partie de sa vie et de sa carrière.

    À travers l’étude des violences qui subissent les femmes dans ce pays, elle démontre que la violence et la coercition sont nécessairement présentes dans toutes les relations de travail des femmes.

    Épisode 10.
    « La famille nucléaire est l’institution par excellence par laquelle le travail des femmes est exploité »

    Maria Mies cherche ici à déterminer si la mise en place des programmes politiques communistes dans les pays dits « libérés » du capitalisme a permis la libération des femmes.

    C’est sa réponse aux critiques émises par les militants qui proposent le communisme comme réponse aux problèmes des relations entre exploitation, oppression des femmes et capitalisme.

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    Épisode 11.
    « Être une femme de la classe moyenne ou une femme au foyer n’est pas un privilège, mais un désastre »

    Alors que s’ouvre le dernier chapitre « Perspective féministe pour une nouvelle société » , Maria Mies tient en premier lieu à clarifier sa position vis à vis du potentiel du mouvement féministe international.

    C’est l’occasion pour nous d’aborder en profondeur un sujet qui divise tout aussi profondément : le féminisme et la notion d’identité de genre. Un sujet qui va nous amener à faire un crochet par un autre livre de Maria Mies, La subsistance une perspective écoféministe, coécrit avec Veronika Bennhold-Thomsen. Publié 11 ans après Patriarchy and accumulation on a world scale, les autrices y questionnent entre autres les enjeux du féminisme post-moderne et ses liens avec le néolibéralisme.

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    Épisode 12.
    « Notre corps sera toujours la base de notre plaisir et de notre bonheur »

    Dans l’épisode 12, Maria Mies s’attaque au grand projet de ce dernier chapitre : ébaucher une perspective féministe d’une nouvelle société. Il faudra d’abord dépasser ce qu’elle appelle les « divisions colonisatrices » tel que nature/culture, esprit/matière etc et réclamer l’autonomie sur nos corps et nos vies. Mais c’est surtout le concept de travail qui doit être radicalement modifié pour aller vers un modèle écologique et féministe qui mettent la satisfaction des besoins humains et non l’alimentation des addictions destructrices, au centre de la vie.

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    #Maris_Mies #patriarcat #capitalisme #féminisme #écoféminisme #audio #podcast

    • Je viens d’écouter l’épisode 11

      Je trouve bien intéressant tout le passage qui parle de l’éducation stéréotypé des femmes de la classe moyenne et de leur plus grande difficulté à reconnaitre l’oppression patriarcal (sexe/violence/quotidien) comme à savoir s’en défendre, notamment collectivement parce qu’elles sont plus autonomes financièrement et de fait plus isolées que les femmes pauvres car ne nécessitant pas d’entraide matérielle, d’où l’appel à ce que les femmes des classes moyennes apprennent et se joignent aux femmes pauvres. Et même si on peut trouver cette analyse critiquable ou ignorant la paupérisation grandissante / difficultés d’accès aux soins pour les femmes pauvres / dépendances financières / facilité d’accès aux réseaux pour les classes moyennes cela résonne assez juste.
      Je pense incidemment aux solidarités féministes et aux rencontres non mixtes au Chiapas qui n’ont pas d’équivalent en Europe.
      Pas mal aussi, d’entrevoir le biais de messagères néolibérales malgré elles via le consumérisme des femmes de classes moyennes ou au foyer vis à vis des autres femmes.
      Cela donne du sens à la première partie, les enjeux du féminisme post-moderne et ses liens avec le néolibéralisme.

  • DOCUMENTAIRE. Des jeunes de lycée abordent le sexe et l’amour autrement avec le Dr Kpote
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/documentaire-des-jeunes-de-lycee-abordent-le-sexe-et-l-
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/dl_qcKDgdKh1Bn7p-aEVEAFnuSg/930x620/regions/2023/05/22/646b6605602be_classe-libre-credit-ts-productions-15-31-

    Ils sont lycéens à Strasbourg et ils ont accepté de participer à une « classe libre ». Pendant une année scolaire, ils vont apprendre, ils vont devoir s’écouter et débattre autour des thèmes qui touchent à la sexualité et à la vie amoureuse : les sentiments, le respect de l’autre, le désir, la contraception ou l’identité de genre, tout passe à la moulinette de ces jeunes esprits, encore façonnés par leur éducation ou déjà en révolte face aux visions du passé.

    #éducation #sexualité #documentaire #adolescent #Dr_Kpote

  • La ville de #New_York s’enfonce sous son propre poids, révèle une étude | La Presse
    https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/2023-05-31/la-ville-de-new-york-s-enfonce-sous-son-propre-poids-revele-une-etude.php

    Des géologues ont calculé que le million de bâtiments, tours, gratte-ciel de New York représentent une masse totale de 762 millions de tonnes qui exercent une extraordinaire pression sur les sols. Soit l’équivalent de plus de 75 000 tours Eiffel.

    Sous cette force, la capitale culturelle et économique des États-Unis, peuplée de 8,5 millions d’âmes, s’enfonce en moyenne de un à deux millimètres par an.

    Dans certains quartiers où les immeubles ont été construits sur des terrains plus meubles ou artificiels, l’affaissement pourrait même atteindre 4,5 mm par an, selon l’étude.

    Mais construire moins de tours en béton, verre et acier n’y changera rien, prévient le principal auteur de l’étude, Tom Parsons.

    « La cause première de l’affaissement de New York et de la côte Est est tectonique et ne peut pas être endiguée », explique ce géophysicien américain.

    Et cet affaissement devrait accélérer l’impact de la montée des eaux provoquée par le réchauffement climatique et la fonte des glaciers.

  • Sécheresse : la crise des sources que personne n’a vu venir

    Des dizaines de milliers de foyers français, dont l’habitation n’a jamais été reliée au réseau public d’eau potable, mais utilisaient une source située sur leur propriété ou à proximité, risquent de voir celle-ci se tarir avant l’été. Déjà nombre d’entre eux appellent leur mairie au secours. Dans le même temps, en application d’une directive européenne tout juste transcrite en droit français, les collectivités locales doivent désormais fournir de l’eau potable à ceux qui en sont privés. Une véritable bombe à retardement. Reportage.

    https://blog.mondediplo.net/secheresse-la-crise-des-sources-que-personne-n-a

    • Si le coût apparaît prohibitif, on proposera au demandeur de participer financièrement via un « fonds de concours », qui est une contribution financière à des travaux publics destinés à des administrés (réponses ministérielles) avec un maximum de 80 % demandé à l’usager et 20 % à la collectivité. En montagne, vu l’éloignement des habitations, ce n’est pas gagné…

      (vu des cas bien moins éloignés du réseau, ça chiffre vite hénaurme)

      l’ordonnance n°2022-1611 du 22 décembre 2022 relative à l’accès et à la qualité des eaux cause de nouvelles difficultés

      ...on passe sur les joyeusetés de l’établissement du tarif et la facturation. Un forfait ou un coût au m3 qui intègre le coût d’usage du véhicule, le carburant par rapport au dernier point d’eau (km), le temps des agents du service, le linéaire entre la route d’accès et le réservoir, etc.

      #eau #eau_potable #sécheresse #sources #mairies

    • En résumé la collectivité peut refuser de relier au réseau, soit une construction « non autorisée », soit un hameau « trop éloigné » (Conseil d’État, 30 mai 1962, « Parmentier », Lebon p. 912). Mais qu’est-ce que ça veut dire, « trop éloigné » ?

      En outre, le fameux arrêt Carrère de 1991 stipulait que la collectivité doit prendre le coût en charge seulement si c’est elle qui décide de l’extension, et donc de la délivrance des permis de construire (3)…

      Résultat : sur le terrain, jusqu’ici les collectivités refusaient le plus souvent le raccordement, soit au motif de l’absence d’un zonage, soit parce que la parcelle du demandeur était trop éloignée de l’extrémité du réseau déjà existant, et que le raccordement aurait généré un coût excessif pour la collectivité.

      Mais tout ça c’était avant. Avant la crise et la sécheresse qui menace à nouveau pour l’été prochain. Car c’est un peu partout en France que les sources se tarissent. Que peuvent faire les collectivités ?

      Notre jeune responsable de service cévenole a interpellé l’ARS et la Préfecture, qui lui ont répondu fin avril. Sur le principe, si le pétitionnaire réside à l’intérieur du zonage il faudra le raccorder. Si le coût apparaît prohibitif, on proposera au demandeur de participer financièrement via un « fonds de concours », qui est une contribution financière à des travaux publics destinés à des administrés (réponses ministérielles) avec un maximum de 80 % demandé à l’usager et 20 % à la collectivité. En montagne, vu l’éloignement des habitations, ce n’est pas gagné…

      Y a des survivalistes qui vont faire la gueule.

      Cela dit, c’est juste le premier étage de la fusée du désespoir  : que va-t-il se passer quand les réseaux se retrouveront à sec aussi  ? Ça risque d’arriver très très vite dans le sud-est.
      Pendant un temps, tu peux envisager de transporter la flotte par camions depuis les voisins… mais je pense que beaucoup de voisins vont se retrouver eux-mêmes en tension.

  • Le Conseil d’Etat interdit définitivement la chasse des oiseaux à la glu et aux tenderies | La Relève et La Peste
    https://lareleveetlapeste.fr/le-conseil-detat-interdit-definitivement-la-chasse-des-oiseaux-a-l

    C’est un long combat de 50 ans qui se termine enfin pour la Ligue de la Protection des Oiseaux. Dans une décision rendue fin mai, le Conseil d’Etat a décidé d’abroger définitivement les arrêtés permettant la pratique de chasses dites traditionnelles. Utilisant des pièges cruels et non-sélectifs, elles n’étaient plus conformes avec le droit européen.

    • L’abrogation définitive de ces arrêtés-cadres ne permettra plus au gouvernement de récidiver impunément chaque année en autorisant à la demande des chasseurs des pratiques qu’il sait pourtant illégales.

      Ah oui, donc c’est l’illégalité (et encore… peut être plus l’illégitimité) au droit européen qui les embête, plus que la protection des oiseaux.
      A la campagne comme à la ville, le gouvernement fidèle à lui-même.
      Ca doit les faire cher les pics d’autres députés européens, alors qu’ils étaient juste venus pour les petits fours.

  • Comment les #entreprises_polluantes ont transformé les #quotas gratuits de #CO₂ en un marché de plusieurs milliards d’euros
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/05/30/comment-les-entreprises-polluantes-ont-transforme-les-quotas-gratuits-de-co-

    C’est une histoire de trente ans qui se chiffre en milliards d’euros. Trente longues années qui ne resteront pas dans les annales de l’Union européenne (#UE) comme étant les plus glorieuses dans sa lutte contre le réchauffement climatique. Trois décennies au cours desquelles les #industries les plus #polluantes du Vieux Continent – l’acier, le ciment, le pétrole, l’aluminium et d’autres – auront reçu gratuitement des quotas d’#émissions_de_CO2, sortes de « droits à polluer » supposés être réduits dans le temps, afin de les inciter à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

    Or, le dispositif a rapidement été détourné de son objet pour devenir un outil financier permettant à ses bénéficiaires d’augmenter leurs profits, grâce à la revente de ces quotas. Rien qu’entre 2013 et 2021, estime le Fonds mondial pour la nature, les plus grosses industries émettrices ont empoché 98,5 milliards d’euros et n’ont consacré qu’un quart de cette somme (25 milliards d’euros) à l’action climatique.

    Le système des #quotas_gratuits, lancé le 1er janvier 2005 et toujours en vigueur, est appelé à disparaître en 2034. Le 18 avril, le Parlement européen a en effet adopté un nouveau plan pour le climat prévoyant son remplacement progressif par un « mécanisme d’ajustement carbone aux frontières » de l’Union, dans le but de verdir, cette fois, les importations des secteurs les plus émetteurs de CO2. L’UE, en optant pour un dispositif plus simple, n’a pas fait officiellement son mea culpa. Mais c’est bien de cela qu’il s’agit.

    Détournement « légal »
    Comme nous le révélons au terme de huit mois d’enquête avec le soutien financier du fonds Investigative Journalism for Europe (IJ4EU), ce système, qui se voulait bienveillant à l’égard des industriels, a été détourné de son but initial. Nous nous sommes intéressés aux sidérurgistes et aux cimentiers de France et d’Espagne, deux secteurs qui font partie des plus gros bénéficiaires.

    L’analyse approfondie des transactions financières enregistrées par ces acteurs sur le système d’échange de quotas d’émissions (SEQE-EU-ETS en anglais) confirme ce que certains supposaient depuis longtemps : les entreprises ont revendu une partie de leurs quotas gratuits pour des centaines de millions d’euros, parfois des milliards. Mais, contrairement à l’énorme fraude à la TVA qui avait ébranlé le dispositif à ses débuts, faisant perdre 6 milliards d’euros aux pays de l’UE et donnant lieu à des condamnations en justice bien des années après, le détournement dont il est question s’opère de façon légale.

  • Recycled plastics often contain more toxic chemicals says Greenpeace
    https://www.dezeen.com/2023/05/26/recycled-plastics-greenpeace-report

    These suggest that recycled plastics often contain higher concentrations of toxic chemicals such as flame retardants, benzene and other carcinogens than virgin plastic. Recycled plastics also contain “numerous endocrine disruptors that can cause changes to the body’s natural hormone levels”, according to the Greenpeace report.

    Plastic recycling a “toxic endeavour”

    Chemicals in recycled plastics have been linked to cancer, cardiovascular disease, obesity and other health issues, the report says. These can affect not just the end-user of the recycled product, but also frontline communities and workers involved in the process.

    Le mythe du #recyclage vertueux des #plastiques prend encore un coup.
    #greenwashing ( #écoblanchiment, en bon français)

  • Sécheresse en Espagne : quand le numérique pompe l’eau potable pour le metavers : 600 000 M3 soit 600 millions de litres _ France Télévisions -

    Pour développer le metavers et l’intelligence artificielle, le géant américain Meta souhaite implanter un nouveau centre de données en Espagne, dans la région de la Castilla-La Mancha. Un projet très gourmand en eau qui pose question dans cette province régulièrement touchée par la sécheresse.

    C’est dans une réserve naturelle protégée, refuge des aigles noirs de la région, que se situe le terrain convoité par Meta. S’il obtient toutes les autorisations, son prochain centre de données devrait voir le jour sur près de 180 hectares, le long de la zone industrielle de Talavera de la Reina.


    Nous sommes à 130 km à l’ouest de la Capitale espagnole, dans un territoire agricole de la Castilla-La Mancha, très aride, malgré la présence du Tage. Ici la sécheresse dure depuis le mois de février. Si les agriculteurs n’ont pas encore de restrictions d’eau pour le moment, tous redoutent d’en manquer, et de renoncer à une partie de leur production, comme l’été 2022. 

    Aurora Gomez est militante écologiste et une enfant de la région. Le problème de l’eau, cette fille d’agriculteur le connaît bien, et c’est pourquoi dit-elle, elle ne comprend pas pourquoi Meta souhaite s’y installer. "Cet endroit va ressembler à un entrepôt géant… de l’extérieur, on ne verra plus l’horizon. Tout ce que vous voyez autour de vous, ça va disparaître !" déplore t-elle, à travers la vitre de sa voiture électrique.

    600 millions de litres d’eau par an
    Le projet de Meta prévoit 102 hectares de hangars pour abriter les milliers de serveurs qui marcheront en continu. Des systèmes informatiques qui ont besoin d’être refroidis, pour éviter la surchauffe.Et pour se faire, Meta prévoit d’utiliser environ 600 millions de litres d’eau par an, dont 200 millions, prélevés dans le réseau d’eau potable de la ville de Talavera de la Reina. Le reste dans un affluent du fleuve Tage.

    Meta tempère : "Le centre de données pourrait potentiellement utiliser jusqu’à 200 millions de litres d’eau potable par an, avec 82,5 millions de litres renvoyés dans le réseau d’eaux usées ? La consommation globale serait donc estimée à 117,5 millions de litres."
    Pour la militante écologiste, cela risquerait de créer des pénuries, dans cette région touchée par des sécheresses à répétition.

    Un centre de données consomme en moyenne en une journée autant d’eau qu’un espagnol en une année. C’est déjà beaucoup, et ça dans un contexte où il n’y aurait pas de réchauffement climatique, pas de hausse de température… Est ce qu’on veut priver les gens d’ici d’eau du robinet pour permettre à d’autres de pouvoir regarder des vidéos de chats sur internet ? Cela n’a pas de sens pour moi.
    Aurora Gomez, militante écologiste "Tu nube seca mi rio"

    Meta et les géants du numérique sous-estiment-ils la facture énergétique de leurs centres de données ? Ce n’est en tout cas pas la première fois que de grands noms sont épinglés sur des projets d’envergure.

    En 2022, en Irlande, capitale européenne des centres de données, les serveurs ont crée des coupures de courant et consommé un demi-million de litres d’eau par jour, et jusqu’à cinq millions de litres par jour quand il fait chaud.

    Aux Pays-Bas, les installations d’un grand groupe américain ont elles, utilisé quatre fois plus d’eau que prévu... si bien que le gouvernement a décidé de limiter l’accès à l’eau pour ces infrastructures avec un moratoire.

    Contacté, Meta assure que le coût écologique de ce projet en Espagne sera compensé par le financement d’autres projets dans le monde, aux Etats-Unis notamment :
    Dans le cadre de nos engagements de durabilité (...) nous restituerons plus d’eau que ce qui sera consommé par le centre de données de Talavera, grâce à des projets de recyclage et de conservation de l’eau.

    Meta  
    De leur côté les pouvoirs publics espagnols viennent de déclarer le projet “d’utilité générale”, c’est à dire un classement qui permet d’accélérer la procédure, d’obtenir des dérogations spéciales.

    Dans cette province où le chômage touche plus de 15% de la population active, ce chantier est prioritaire, selon eux.

    Cela va créer plus de 500 emplois pendant la phase de construction, mais surtout, le plus important, c’est qu’une fois que le site sera achevé, cela va générer dans la région et dans la ville de Talavera de la Reina, plus de 250 emplois directs
    Patricia Franco Jiménez, ministre de l’économie de la région de la Castilla-La Mancha

    Sur les bords du Tage, certains agriculteurs doutent de l’aubaine que représente ce projet pour l’emploi. A commencer par Luis Miguel Pinero Sanchez, céréalier et maraîcher, installé à une dizaine de kilomètres du futur site de Meta. L’an passé, les restrictions d’eau potable - la seule adaptée à l’irrigation des cultures, l’eau du Tage étant selon lui "trop polluée" - lui ont coûté presque la totalité de sa production de tomates. Les exploitations agricoles seraient, dit-il, mis en danger par le géant américain.

    Lorsque Meta va s’installer et pomper l’eau, nous les agriculteurs, nous en manqueront encore davantage. Ca me parait tres bien qu’il y ait de l’activité ici, c’est vrai que l’on manque d’emploi, que c’est sinistré. Mais ça ne peut pas se faire sur le dos d’une autre partie de la population, comme nous, qui va se retrouver au chômage ou avoir moins de ressources.
    Luis Miguel Pinero-Sanchez, agriculteur

    Une enquête publique environnementale est en cours. Si celle-ci donne son feu vert, le chantier devrait débuter d’ici la fin de l’année.

    #mark_zuckerberg #facebook #whatsApp #instagram #data_center #eau #gaspillage #pollution #vol #Espagne

    Source : https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/secheresse-en-espagne-quand-le-numerique-pompe-l-eau_5841185.html

    • Remarque : Cette eau de refroidissement sera à l’état « Très polluée » , étant donné qu’on y ajoute a peu prêt autant de cochonneries que dans les eaux permettant la fracturation hydraulique.

    • Comme l’explique El País , la consommation “totale”, y compris en eaux "non potable", pourrait atteindre “120 litres par seconde dans le centre de données et 33 litres par seconde” dans le reste des installations. À ce rythme, on parle d’environ 4,8 milliards de litres d’eau par an . L’entreprise n’a toutefois pas confirmé officiellement ces estimations. 

      Meta dispose actuellement de trois installations de ce type en Suède, au Danemark et en Irlande. Il y a quelques mois, une enquête du média Noordhollands Dagblab a démontré que le centre de données de Microsoft aux Pays-Bas consommerait 84 millions de litres d’eau en 2021, alors que l’entreprise avait annoncé une consommation de 12 à 20 millions de litres.
      . . . . . .
      Cette “sous-déclaration” n’est pas une première. Un schéma similaire s’est produit aux Pays-Bas. Les centres de stockage de données et d’informations Middenmeer, de la firme Microsoft, ont consommé jusqu’à sept fois plus d’eau que ce qui avait été prévu au lancement du projet. 

      Source : https://www.francesoir.fr/societe-environnement/le-megacentre-de-donnees-de-zuckerberg-en-espagne-necessitera-600-million

  • « Pas de billet » : face à la dégradation des TER, un appel à la désobéissance
    https://reporterre.net/Pas-de-billet-face-a-la-degradation-des-TER-un-appel-a-la-desobeissance

    Ce samedi 27 mai, le groupe prend le train de 12 h 27... sans billet. Ou plutôt avec « un billet de lutte offert par les défenseurs du service public ». La protestation se poursuit avec un rassemblement d’une cinquantaine de personnes en gare de Chorges.

    Fermeture de guichets dans les gares, hausse spectaculaire des tarifs et absence d’horaires adaptés pour les travailleurs et les scolaires sont autant de raisons qui alimentent le mécontentement du collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes à l’origine de cette mobilisation.

    Du côté de la Région, on dénonce cette action de désobéissance : « Une ligne rouge a été franchie. Moi-même je suis maire, ça ne me viendrait pas à l’idée de soutenir un appel à la fraude », considère le vice-président aux transports joint par Reporterre, le macroniste de la première heure Jean-Pierre Serrus.

    « C’est une décision que l’on pensait ne jamais prendre mais tous les stades d’avant ont été tentés pour nous faire entendre : en participant à la fausse consultation de la Région, par des pétitions, des rassemblements », affirme Philippe Saugier, membre de l’étoile de Veynes.

    L’abandon total des guichets à Veynes, Laragne et Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) annoncé pour le 1ᵉʳ septembre et la réduction de leur ouverture à quelques heures par jour dans les autres gares de la ligne des Alpes ont fait déborder le vase de leur colère.

  • Triple homicide à Dreux : l’ancien compagnon de la femme [et de ses deux enfants de 13 ans et 18 mois] tué[e.s] a été interpellé
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/triple-homicide-a-dreux-l-ancien-compagnon-de-la-femme-tuee-a-ete-interpe

    ... depuis le début du mois de mai, cette mère de famille avait déposé deux plaintes contre lui. La première remonte au 9 mai. Elle soupçonnait son ex-compagnon d’avoir placé un traceur GPS sous son véhicule. Un traceur retrouvé par la #police. L’enquête était en cours et "il n’y avait pas de mesures particulières à prendre" selon le procureur de Chartres.

    La deuxième plainte date du mercredi 24 mai, soit la veille du triple homicide. La mère de famille a expliqué "qu’entre août 2022 et mai 2023, elle a constaté des vols chez elle, de bijoux, de documents administratifs" et qu’elle soupçonnait son ex-conjoint "qui avait le double des clefs de la maison familiale", précise Frédéric Chevallier.

    "Il n’y avait pas de dangerosité avérée" chez l’ancien compagnon de la mère de famille, a pourtant assuré sur franceinfo ce samedi le procureur de Chartres. 

    #justice #féminicide #enfanticide

  • À bas les #CRA : « Ce matin, nous on pleurait et la police rigolait »
    https://framapiaf.org/@abaslescra@todon.eu/110435771432246425

    « Ce matin, nous on pleurait et la police rigolait »
    Suite à la mort d’un retenu au CRA de Vincennes, nous publions ici un nouveau témoignage d’un retenu.
    « Cela faisait une semaine qu’il était malade, il demandait à aller à l’hôpital. L’infirmerie refusait et lui disait juste de prendre des dolipranes. Ici c’est comme ça, t’es jamais bien soigné. Pour voir un médecin, t’es obligé de gueuler, de te mettre en grève de la faim.
    Les keufs l’ont tapé, tapé. Ils l’ont mis à l’isolement et là tu sais comment cela se passe. Il n’y a pas de caméra et les flics te frappent, te frappent... Puis les flics l’ont ramené dans sa chambre hier et ce matin il est mort.
    Les flics ce sont des racistes, ils font ce qu’ils veulent. Ce matin, nous on pleurait et la police rigolait. Ils ont pris le téléphone du gars qui est mort pour nous empêcher de contacter ses proches. Les flics, ils vont tout faire pour faire croire que c’est pas à cause d’eux. »

    • Mort suspecte au centre de rétention de Vincennes : la police accusée - POLITIS
      https://www.politis.fr/articles/2023/05/mort-suspecte-au-centre-de-retention-de-vincennes-la-police-accusee

      Mort suspecte au centre de rétention de Vincennes : la police accusée

      Un retenu a été retrouvé mort, ce vendredi 26 mai, au centre de rétention administrative de Vincennes. Plusieurs témoins affirment qu’il avait été frappé, la veille, par des policiers, après s’être plaint de ne pas pouvoir être conduit à l’hôpital depuis plusieurs jours.
      Hugo Boursier et Pierre Jequier-Zalc • 26 mai 2023
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      Mort suspecte au centre de rétention de Vincennes : la police accusée
      Le centre de rétention administrative de Vincennes, en septembre 2019.
      © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP.

      Un retenu a été retrouvé mort, ce matin du 26 mai 2023, au bâtiment numéro 1 du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes. L’information, confirmée auprès de Politis par l’Assfam, l’association en soutien aux personnes exilées sur place appartenant au Groupe SOS, a été rendue publique par le collectif À bas les CRA, sur Twitter

      Contactés par Politis, plusieurs retenus ont précisé que la personne, d’une cinquantaine d’années et originaire d’Égypte, était malade depuis au moins une semaine. Il était entré au CRA début mai. « Il voulait être soigné à l’hôpital mais les policiers refusaient », indique l’un d’entre eux, joint par téléphone. Certains de ces retenus affirment qu’il a été frappé par trois policiers, jeudi 25 mai.

      « Il a été tabassé par les flics hier, puis il est rentré dans sa chambre. Et ce matin vers 9 heures y a des gars qui l’ont retrouvé inconscient », rapporte le collectif À bas les CRA, citant un retenu présent au centre.
      Déjà deux morts en 2019

      Une altercation à la suite de laquelle des blessures auraient été constatées au niveau du visage du retenu. « Les policiers lui ont pété une dent, il saignait de partout », décrit, en pleurs, une personne présente. « Liberté, égalité, fraternité, qu’ils disent », ajoute-t-il. Joint, le ministère de l’Intérieur n’est, à ce stade, pas en mesure de commenter l’information.

      Plus grand CRA de France métropolitaine après celui de Mayotte, le centre de Vincennes avait déjà connu deux morts en 2019. Il est régulièrement critiqué pour ses conditions de rétention. D’après À bas les CRA, depuis deux jours, une grève de la faim a été lancée par « une majorité des retenus du bâtiment 2 », pour protester contre les violences policières, la réduction du temps de parloir et la mauvaise qualité de la nourriture. Un rassemblement est prévu, à 19 h 30, ce soir, devant le RER de Joinville-le-Pont.

      Ce soir, la préfecture de Police de Paris annonce à Politis qu’une enquête a été ouverte pour « établir les causes et circonstances du décès ».

  • La retraite dorée de 81 eurodéputés français grâce à un fonds de pension situé au Luxembourg
    https://www.mediapart.fr/journal/international/030523/la-retraite-doree-de-81-eurodeputes-francais-grace-un-fonds-de-pension-sit

    Plusieurs centaines d’eurodéputés ont souscrit à un fonds de pension afin de compléter leurs retraites déjà généreuses. Parmi eux, au moins 81 élus français, dont Investigate Europe et Mediapart ont obtenu la liste. Certains touchent jusqu’à 13 700 euros par mois, au détriment des contribuables européens. Parmi les bénéficiaires présents ou à venir : Jean-Pierre Raffarin, Harlem Désir ou encore Marine Le Pen.

    Parce que fuck yeah pourquoi pas…

  • Ce que la #drave nous apprend sur les forêts d’hier et de demain
    https://theconversation.com/ce-que-la-drave-nous-apprend-sur-les-forets-dhier-et-de-demain-1968


    À l’époque de la drave, environ 15 % du bois transporté sur les cours d’eau était perdu au fond des lacs et des rivières.
    Bibliothèque et Archives Canada/PA-165128

    Les billots de bois qui ont coulé au fond des lacs à l’époque de la drave renferment des informations inédites sur l’histoire des forêts québécoises. En tant qu’étudiante au doctorat en paléoécologie et écologie historique au Groupe de Recherche en Écologie de la MRC Abitibi (GREMA) de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), les vestiges de la drave représentent une opportunité inouïe pour moi de reconstituer l’historique de l’exploitation et la dynamique des forêts préindustrielles au Québec.
    […]
    À l’époque de la drave, environ 15 % du bois transporté sur les cours d’eau était perdu au fond des lacs et des rivières. Par exemple, pour la région de la Mauricie uniquement, cela représente plus de 13 millions de mètres cubes de bois. Les conditions anoxiques (absence d’oxygène), le manque de lumière et les températures fraîches (5 °C) ont fait en sorte que ce bois est toujours bien préservé de nos jours. Conséquemment, ce bois issu de la forêt préindustrielle représente une opportunité unique d’étudier le passé de nos forêts.


    Les conditions anoxiques, le manque de lumières et les températures fraîches favorisent la conservation des billots de bois issus de la drave au fond des lacs. Photo par Nathalie Lasselin (www.aquanat.com) au Parc National de la Mauricie dans le cadre du projet « Cinéma Submergé » (a). Une fois retirés du fond des lacs par des plongeurs (b), les tranches transversales des billots présentent des cernes de croissance bien délimités et des cicatrices de feux (identifiées par les flèches rouges) qui permettent de dater les incendies dans le passé (c).
    Photos par Julie-Pascale Labrecque-Foy (b) et Amélie Bergeron (c).

    quel beau sujet ! et quelle superbe source !

    #forêt #exploitation_forestière

  • En Macronie, la montée du « national-libéralisme » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/en-macronie-la-montee-du-national-liberalisme

    Ces moments « ont produit un effet d’abaissement généralisé de la garde vis-à-vis de la protection des libertés. Mais ce ne sont pas les Français qui ont abandonné leurs principes, explique l’autrice de Démocratie en état d’urgence (Seuil, 2022). C’est le pouvoir qui s’habitue à avoir les coudées franches pour appliquer les dispositifs les plus brutaux. Alors que, dans un État de droit, le politique doit chercher la mesure la moins attentatoire aux libertés pour l’objectif recherché ». Allégorie de cette dérive, les arrêtés préfectoraux qui se fondent sur des dispositifs antiterroristes issus de l’état d’urgence, désormais entrés dans le droit commun par la loi Silt, renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, adoptée en octobre 2017.
    L’alibi constitutionnel

    Une dérive d’autant plus sournoise qu’elle prend forme dans le cadre constitutionnel de la Ve République. Emmanuel Macron ne s’est pas privé de le rappeler lors de son allocution du 17 avril, trois jours après la promulgation de la réforme des retraites : « ces changements nécessaires » ont été « adoptés conformément à notre Constitution », proclamait le président. Un argument que Stéphanie Hennette-Vauchez pondère en observant « la tendance autoritaire » sur le temps long, celui de la loi sécurité globale de 2021 ou de la loi confortant le respect des « principes de la République », qui porte atteinte aux libertés associatives.

  • « Fluidifier le trafic » en construisant des routes : obsession du XXe siècle, fausse route du XXIe siècle - Le Temps
    https://www.letemps.ch/opinions/debats/fluidifier-trafic-construisant-routes-obsession-xxe-siecle-fausse-route-xxie

    A quelques jours d’intervalle, deux annonces ont fait couler beaucoup d’encre dans les médias suisses. Le Conseil fédéral a dit souhaiter l’élargissement de l’autoroute A1 à 6 voies, entre Genève et Lausanne et entre Berne et Zurich. Cette annonce s’ajoute à une autre très bonne nouvelle pour le trafic carboné : la suppression, par les CFF, de la ligne directe Genève-Neuchâtel, accompagnée de mesures dégradant la qualité de l’offre ferroviaire en Suisse romande. Tout cela alors que, pour réussir à atteindre le zéro carbone en 2050, nous sommes censés passer de 4,7 millions de voitures individuelles aujourd’hui à 3,6 millions en 2050.

    • En tant qu’historienne, je considère ces deux mesures comme tout à fait anachroniques.

      Car ce n’est plus l’apanage des écologistes que de tenter de réduire la dépendance automobile : il s’agit d’une tendance générale et essentielle face à l’enjeu du réchauffement climatique. Des villes, des Etats même, essaient de se défaire sinon de la « bagnole », du moins d’habitudes obsolètes du XXe siècle telles que le financement massif des autoroutes par les pouvoirs publics. Ce n’est pas chose aisée ! Comme l’analyse le chroniqueur québécois Stéphane Laporte au sujet de l’abandon du projet de tunnel entre Lévis et Québec (décidé par une ministre de centre droit) : « L’automobile est la cigarette de la prochaine décennie. On roule partout comme on fumait partout. Ça achève. Dans les villes, il y aura des sections autos, comme il y avait des sections fumeurs. Qui rétréciront jusqu’à disparaître. Pour le bien de tous. Il faut en faire notre deuil. [...] Ce ne sera pas facile, je sais. Notre char est beaucoup plus que notre char [...] Le char ne sera plus l’objet de nos désirs. Au contraire. Il sera l’objet de notre raison. »

      Certaines nations comme le Pays de Galles et les Pays-Bas ont récemment décidé le gel de tout (nouveau) projet de construction de route dédiée au transport motorisé pour soutenir le transfert modal et réduire les émissions de carbone. L’idée est simple et doit évidemment être accompagnée de mesures fortes en faveur des transports publics. Elle fait écho à un phénomène connu depuis les années 1960 : l’évaporation du trafic. Quand un axe est bloqué, parce qu’en travaux par exemple, les analystes de la mobilité constatent qu’un pourcentage important des déplacements réalisés en voiture « disparaît ». Une partie des pendulaires et des autres usagers de ces axes trouvent d’autres solutions (à la condition qu’elles existent !) : c’est le fameux report modal, si difficile à réaliser en temps normal. Certes, une partie des autos ont parfois sans doute pris une autre route, mais d’autres ont été tout bonnement laissées au garage. Récemment, la sociologue Pauline Hosotte mettait en évidence le grand potentiel de l’application de ce concept dans les politiques de mobilité et en faveur du transport modal. Ne pas planifier de nouvelles routes entre dans ce calcul pour autant, nous le répétons, que l’offre de transports en commun soit solide.

      Dans une démarche anachronique, en France et en Suisse, les pouvoirs publics soutiennent massivement des projets de construction d’autoroutes à rebours des objectifs climat. A69 Castres-Toulouse, A133-134 en Normandie, troisième voie sur l’A1 en Suisse : autant de projets d’un autre temps orientés vers la « solution » voiture. En France, plusieurs dizaines de groupes se battent contre des projets de routes inutiles et bien souvent « écocidaires ». « Inutiles » ? Oui, car ce n’est vraiment pas un scoop et on le sait depuis désormais depuis quelque cinquante ans : construire des routes ne « fluidifie » pas le trafic. Toutes les études le montrent : la disponibilité de nouvelles routes amène toujours plus de voitures qui surchargent à leur tour ces nouvelles voies. Un seul exemple parmi des milliers : l’autoroute de contournement de Genève devait décongestionner le pont du Mont-Blanc où passaient 60 000 voitures par jour en 1982. Aujourd’hui, on avoisine toujours les 60 000 passages par jour sur ce même pont.

      La Suisse, qui a déjà l’un des réseaux de routes et d’autoroutes les plus denses du monde, a annoncé le lancement d’extensions sur le réseau des routes nationales pour un montant avoisinant les 11,6 milliards de francs (!) d’ici à 2030. Dans un message qui s’apparente plus à un texte de 1963 que de 2023, le Conseil fédéral annonce qu’il entend ainsi « fluidifier le trafic » et dit souhaiter ainsi « accroître davantage la disponibilité et la sécurité des routes nationales ». Nous sommes en 2023, la maison brûle à cause du CO2. Sans même parler de toutes les autres nuisances liées à l’utilisation massive du transport motorisé individuel (qu’il soit à essence, hybride ou électrique) telles qu’embouteillages, consommation démesurée d’espace dans les villes, bruit, pollution atmosphérique, risques constants pour les piétons, etc., il est temps de se débarrasser des héritages néfastes du XXe siècle dont fait partie le financement massif des routes. Que la route semble longue.

      HISTORIENNE, SPÉCIALISTE DE L’HISTOIRE DE LA VOITURE, UNIDISTANCE SUISSE

    • L’automobile est la cigarette de la prochaine décennie. On roule partout comme on fumait partout. Ça achève. Dans les villes, il y aura des sections autos, comme il y avait des sections fumeurs. Qui rétréciront jusqu’à disparaître. Pour le bien de tous. Il faut en faire notre deuil.

    • On le sait depuis désormais quelque cinquante ans : construire des routes ne « fluidifie » pas le trafic. Toutes les études le montrent : la disponibilité de nouvelles routes amène toujours plus de voitures qui surchargent à leur tour ces nouvelles voies.

      Du coup, construire des routes, ça fluidifie le trafic d’argent vers les poches des vendeurs de voitures, de pétrole/gaz/électricité, d’accès aux autoroutes. Eux vont pas faire leur deuil de si tôt :-)

    • et donc, bien entendu, PAF, la même ou presque, tribune sur Libé :

      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/mettons-les-projets-routiers-en-deroute-20230523_TXJVIDESXJD4NMQ7ESWQBIWL

      Pour respecter ses engagements climatiques et garantir à tous des transports à faibles coûts, l’Etat français doit abandonner tout projet autoroutier et investir dans des mobilités vertes, alerte un collectif d’associations écologistes soutenu par des personnalités politiques et des chercheurs.

      ça prétend qu’il y a une pétition, avec 10 000 signatures, mais ça dit pas où.

  • Le rail contre l’avion, ou comment un décret peut stériliser une loi - La Grande Conversation
    https://www.lagrandeconversation.com/economie/le-rail-contre-lavion-ou-comment-un-decret-peut-steriliser-une

    Le décret d’application était donc très attendu. Après examen par la Commission européenne et clôture de la consultation publique en février dernier, les termes du projet de décret sont désormais connus. Et on peut dire qu’ils vident méthodiquement la mesure de toute portée réelle. L’interprétation de la loi exploite en effet toutes les possibilités d’en réduire l’application. De sorte que les trajets aériens Paris-Nantes, Paris-Bordeaux ou Paris-Lyon sont toujours possibles, mais… seulement depuis Paris-Charles De Gaulle et non plus depuis Paris-Orly ! Dans sa grande sagesse, le Gouvernement est donc en passe d’organiser un simple report de charge d’un aéroport d’Ile-de-France vers un autre. De même, les liaisons Lyon-Marseille demeureront autorisées alors même que les liaisons ferroviaires sur ce trajet sont inférieures à 2h00.

  • Atlas des Pesticides | Heinrich Böll Stiftung | Bureau Paris - France
    https://fr.boell.org/fr/atlas-des-pesticides

    Cet Atlas est le fruit d’une coopération entre la Fondation Heinrich Böll, Friends of the Earth Europe, BUND et le Pesticide Action Network Europe, et sa version française, enrichie de plusieurs chapitres, est publiée par le bureau de Paris de la Fondation Heinrich Böll et La Fabrique Écologique. Pourquoi utilisons-nous tant de pesticides et depuis quand ? Quels sont les impacts sur la santé et sont-ils différenciés selon le genre, quels impacts sur la biodiversité et notamment sur les insectes ? Qui détient les clés du marché mondial ? Que fait l’Europe, et que fait la France pour réduire leur utilisation de pesticides ? Quelles sont les alternatives aux pesticides qui existent et qui se développent dans le monde et à travers les territoires, en France hexagonale et dans les Outre-mer, (...)

    #santé #environnement