• Exclusif : la #Commission_européenne s’apprête à proposer des « #centres_de_retour » pour les migrants

    La Commission européenne réfléchit à une nouvelle législation européenne sur le #retour des migrants, alors que de nombreux pays insistent sur la nécessité d’adopter une ligne dure.

    La Commission européenne est désormais prête à inclure les « centres de retour » situés en dehors des frontières de l’Union et à partir desquels les migrants peuvent être renvoyés dans leur pays d’origine dans une prochaine proposition législative visant à accélérer le retour des demandeurs d’asile déboutés. Cette information émane des « minutes » d’une réunion informelle des ministres de l’Intérieur de l’UE qui s’est tenue la semaine dernière et qu’euronews a pu consulter.

    Lors du Conseil informel qui s’est tenu à Varsovie le 30 janvier, le nouveau commissaire autrichien à l’immigration, Magnus Brunner, a discuté de propositions « innovantes » pour la gestion de l’immigration avec des représentants des Etats membres de l’espace Schengen et des institutions de l’UE (https://fr.euronews.com/my-europe/2024/10/15/delocalisation-des-migrants-hors-de-lue-la-commission-europeenne-favora). A ce stade, il a surtout été question de la #législation sur les #retours, d’après le compte-rendu.

    Les réunions informelles du Conseil sont des rassemblements réguliers des États membres et des institutions de l’UE, organisés par la présidence tournante du Conseil de l’UE, cette fois-ci dirigée par la Pologne, qui a accueilli l’événement dans sa capitale.

    Interrogé par euronews, un porte-parole de la Commission a refusé de commenter les informations divulguées.

    La proposition de l’UE visant à accélérer le retour des migrants devrait être publiée par la Commission dès la fin de ce mois, donnant ainsi le coup d’envoi du processus législatif.

    Le commissaire Brunner a proposé des « règles plus strictes en matière de #détention » et la « possibilité de développer des centres de retour » au cours de la réunion, selon le document.

    Les centres de retour sont des lieux proposés en dehors de l’UE, où les personnes dont la demande d’asile a été rejetée au sein de l’Union pourraient être envoyées avant d’être renvoyées dans leur pays d’origine. C’est le genre de solution que l’Italie a déjà mis en place après un accord avec l’Albanie, mais qui soulève beaucoup de questions juridiques.

    L’#Autriche, la #Bulgarie, la #République_tchèque, le #Danemark, l’#Allemagne, la #Grèce, l’#Italie, la #Lettonie et #Malte ont accueilli favorablement la proposition de centres de retour et l’ont décrite comme « un moyen de #dissuasion possible de l’#immigration_irrégulière ».

    Les décisions en matière d’immigration sont prises à la majorité qualifiée, ce qui signifie qu’au moins 15 des 27 États membres représentant au moins 65 % de la population de l’Union européenne doivent approuver la proposition.

    Lisbonne et Madrid ont émis des doutes

    D’autres Etats membres, tels que le Portugal et l’Espagne, ont émis des « #doutes » d’un point de vue juridique et opérationnel, tandis que d’autres, tels que l’Irlande et la Belgique, ont « souligné la nécessité de mesures réalistes et réalisables, dans le respect des #droits_fondamentaux », selon le compte-rendu.

    Lors de son audition de confirmation au Parlement européen à l’automne dernier, M. Brunner avait déclaré que l’Union européenne devait rester « ouverte » à l’exploration de « nouvelles idées » pour freiner l’immigration irrégulière.

    L’établissement de ces centres pourrait se faire d’une manière « humaine et juridiquement saine », avait-il déclaré à l’époque, ajoutant qu’une réflexion plus approfondie était nécessaire pour « découvrir à quoi ce type de concept pourrait ressembler » dans la pratique.

    Les organisations humanitaires ont déjà rejeté cette initiative, affirmant que ces centres conduiraient à des détentions sans fin et à des souffrances endémiques. La législation européenne actuelle interdit aux autorités d’envoyer des migrants contre leur gré dans des pays avec lesquels ils n’ont pas de lien.

    Mais la pression politique exercée pour améliorer le #taux_d'expulsion a eu raison de ces avertissements, favorisant une approche plus stricte dans de nombreux États membres.

    La présidente de la Commission, #Ursula_von_der_Leyen, a également soutenu fermement les « centres de retour » dans une lettre adressée aux dirigeants de l’UE avant un sommet de deux jours à Bruxelles dominé par les discussions sur l’immigration en octobre dernier. Dans cette lettre, Mme Von der Leyen estimait qu’un protocole de migration conclu entre l’Italie et l’Albanie - qui a fait l’objet d’une contestation juridique - pourrait déterminer les prochaines étapes de la politique migratoire de l’UE.

    Autres détails de la future #loi

    Mme Brunner a également proposé d’introduire une obligation pour les personnes renvoyées de « coopérer et d’énoncer des conséquences claires » en cas de non-respect des règles, de renforcer les règles pour les « personnes renvoyées qui représentent une #menace_pour_la_sécurité » et de faciliter la reconnaissance mutuelle des décisions de retour au sein de l’Union.

    Les ministres du Danemark, de l’Islande, du Liechtenstein, de la Lituanie, de Malte, de la Norvège, de la Roumanie, de la Slovénie et de la Suède ont salué les « obligations claires des rapatriés et les sanctions » pour ceux qui refusent de coopérer.

    Plusieurs pays ont accepté l’idée d’une #reconnaissance_mutuelle des décisions de retour entre les Etats membres, la France étant la seule à s’y opposer totalement, selon le compte-rendu.

    L’Espagne, soutenue par le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie et l’Islande, a demandé un renforcement du rôle de #Frontex, l’agence européenne des frontières, pour les retours. L’agence « a accepté la proposition [...] et a souligné la nécessité d’avoir des ressources adéquates pour cela », selon le compte-rendu.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé dans son discours de réélection l’été dernier qu’elle avait l’intention de tripler le personnel de Frontex.

    Enfin, le document indique que la plupart des Etats membres considèrent qu’il est préférable de rédiger la loi sous la forme d’une #directive plutôt que d’un #règlement, afin de donner aux Etats membres plus de #flexibilité dans son #application.

    Suspension du #droit_d'asile

    Le procès-verbal fait également état d’une discussion sur le trafic de migrants aux frontières de la Russie et du Bélarus, sous le titre « #armement_des_migrants ».

    M. Brunner a rappelé aux États membres qu’ils peuvent prendre les « mesures nécessaires pour s’opposer aux acteurs hostiles » qui envoient des migrants aux frontières de l’UE. Cependant, toute action contre ces #acteurs_hostiles pouvant avoir un impact sur les demandeurs d’asile doit être considérée comme une « mesure exceptionnelle » et doit être conforme au droit international, a-t-il déclaré.

    À cet égard, la Suède a présenté la #suspension des régimes d’asile « dans des circonstances exceptionnelles » comme une réponse possible à ces « acteurs hostiles ».

    Cette idée reflète des initiatives similaires prises récemment par la Finlande et la Pologne.

    Prochaines étapes

    Après la publication de la proposition sur le retour des demandeurs d’asile, la Commission européenne entamera son processus législatif, qui dure généralement deux ans.

    Le commissaire Brunner sera chargé de mettre en œuvre le nouveau #pacte_pour_l'immigration_et_l'asile, la réforme de grande envergure que l’#Union_européenne a achevée en mai après près de quatre ans de négociations acharnées. Le Parlement considère le nouveau pacte comme une réussite historique et souhaite que tous les États membres se conforment aux nouvelles règles.

    Cependant, la Pologne et la Hongrie ont ouvertement déclaré qu’elles ne le feraient pas, ce qui alimente les craintes que la réforme complexe ne s’effondre avant d’avoir eu la chance de produire des résultats.

    Le nouveau commissaire s’est engagé à poursuivre en justice ceux qui ne respectent pas les règles. « Si cela s’avère nécessaire et justifié, des procédures d’infraction pourraient être engagées », a-t-il déclaré.

    https://fr.euronews.com/my-europe/2025/02/04/exclusif-la-commission-europeenne-sapprete-a-proposer-des-centres-de-re
    #migrations #asile #réfugiés #expulsions #innovation #renvois #guerre_hybride #externalisation

    via @karine4

    –-

    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

  • Opinion | Now Will We Believe What Is Happening Right Before Our Eyes ? - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2025/02/07/opinion/trump-musk-christian-nationalism.html

    Un superbe papier, bien écrit, straight to the point... et qui au final fait froid dans le dos, tellement cela ressemble aux méthode de la prise de pouvoir d’Hitler après qu’il ait été élu...

    By Katherine Stewart

    Ms. Stewart has reported on the religious right for more than 15 years. Her most recent book is “Money, Lies, and God: Inside the Movement to Destroy American Democracy.”

    They told us they would smash the institutions that safeguard our democracy. And that is exactly what they are doing.

    Many Americans chose not to believe what they were saying. Will we now believe what we are seeing?

    To be clear, “they” are not just Donald Trump and his billionaire co-pilot. Over the past half-century, an anti-democratic movement has coalesced in the United States. It draws on super-wealthy funders, ideologues of the new right, purveyors of disinformation and Christian nationalist activists. Though it pretends to revere the founders and the Constitution, it fundamentally rejects the idea of America as a modern pluralistic democracy.

    The natural tendency in a functioning democracy is to look for ways to “work across the aisle” and “agree to disagree.” But appeasement now would be a mistake. This anti-democratic movement has no interest in compromise. Any concessions will help consolidate the powers of a lawless presidency and entrench a new, kleptocratic, authoritarian form of government in the United States.

    #Democratie #Etats-Unis #Trump

    • Nous devons considérer que les USA sont le galop d’essai de la #ploutocratie mondiale et nos tyrans respectifs sont en train de prendre des notes :

      In its first two and a half weeks, the Trump administration has delivered on that promise. The stream of transparently lawless executive orders — to make it easier to fire federal officials, to freeze spending that the president cannot freeze, to take away a right to citizenship that is written into the Constitution, to name just three — tell us in no uncertain terms that this administration has no intention of respecting the law or the Constitution. (And if you are comforting yourself with the idea that the administration will respect injunctions from judges, which it has in the past, I invite you to consider Mr. Trump’s recent behavior in court.)

  • En défense de Merwane Benlazar, cible d’un racisme plus idiot et décomplexé que jamais
    https://www.lesinrocks.com/societe/en-defense-de-merwane-benlazar-cible-dun-racisme-plus-idiot-et-decomplex

    Depuis sa première chronique dans l’émission “C à vous”, l’humoriste est l’objet d’une sidérante campagne raciste et diffamatoire portée par l’extrême droite. La ministre de la Culture a en outre annoncé le 5 février qu’il “ne sera plus à l’écran”. Il est crucial de démonter ces accusations et de le soutenir.

    [...]

    Ce qui se joue ici n’est rien de moins que le droit des arabes au second degré. Benlazar est suspect par principe : le sarcasme même le plus ostensiblement signalisé est retenu contre lui – s’il fait cette blague, ce serait qu’au fond il n’en pense pas moins, et manœuvrerait sous couvert d’humour pour banaliser l’islam radical. Celles et ceux qui colportent ces soupçons se déshonorent – peut-être par bêtise, leurs a priori les empêchant de saisir des registres ironiques pourtant à la portée d’un enfant de douze ans ; peut-être par mauvaise foi, sachant leurs accusations mensongères, mais les propageant quand même, afin de ne pas manquer une occasion de faire payer coûte que coûte le prix fort à celui qui a eu l’outrecuidance en 2025 d’être un arabe à la télévision française.

    • Polémique autour de l’humoriste Merwane Benlazar : un cas avéré de délit de faciès raciste
      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/polemique-autour-de-lhumoriste-merwane-benlazar-un-cas-avere-de-delit-de-

      Les accusations d’islamisme à l’encontre du stand-uppeur, après un sketch à l’émission « C à vous » sur France 5, montrent que le droit au second degré n’est aujourd’hui pas permis à un arabe musulman, dénonce Guillaume Orignac, scénariste.

      Une frange de ce pays n’entend plus rien à l’#humour. Comme c’est probablement la même qui a peur des #Arabes, il suffit que l’un d’entre eux fasse du second degré pour qu’elle chavire dans la paranoïa. Cette semaine, l’humoriste Merwane Benlazar en a fait les frais. « Il ne sera plus à l’écran sur les chaînes publiques », a déclaré Rachida Dati. Qu’une ministre de la Culture prenne soin d’annoncer elle-même le bannissement d’un humoriste des antennes publiques, endossant ainsi ouvertement la décision, est inquiétant. Les raisons de cette éviction le sont encore plus.

      Car #Merwane_Benlazar n’a rien fait d’autre que de faire une chronique d’humour dans l’émission C à vous sur France 5, avec sa barbe, un bonnet de hipster ou de début de calvitie, et une tête d’Arabe. Tout le monde ayant convenu que la chronique ne posait pas de problème, ne restait que sa tenue pour susciter le scandale. Barbe, bonnet et tête d’arabe : c’est comme la tête à Toto, facile à dessiner, sauf qu’ici ça fait un salafiste, apparemment. Du genre à vouloir imposer la charia en faisant des blagues. Merwane Benlazar qui, en plus d’être drôle, est intelligent, l’avait d’ailleurs lui-même prédit : dans un sketch, il expliquait avoir laissé pousser sa barbe parce que « juste Arabe, en France, c’est trop facile. Et moi, il me faut des vrais défis ».

      Lecture biaisée

      Il faut croire que le défi était trop élevé. Pris dans une polémique d’une ampleur médiatique et politique insensée, Merwane Benlazar est tombé dans un cas avéré de délit de faciès raciste. Bien sûr, ses détracteurs se sont empressés de le nier. « L’apparence ne doit pas disqualifier sans aucun fondement », a ainsi précisé Rachida Dati. Alors, ils ont creusé, et déterré des posts sur Twitter qui devaient trahir son agenda islamiste. Que ces posts relèvent du deuxième degré, de la vanne, plus ou moins habile et drôle, ne leur a pas traversé l’esprit, tout entier occupé à guetter les signes appuyant leur thèse. Un tweet où il surjoue le musulman rigoriste blâmant le comportement d’une jeune femme devient une preuve. Sauf que ce tweet est adressé à une amie proche avec laquelle il échange de manière ironique.

      Mais on aura beau démonter patiemment tous les raccourcis accusateurs, rien n’y fera. Les voilà qui dénoncent sa supposée misogynie sur le fondement de leur lecture biaisée. On les renverra alors à cette chronique radio où il s’amuse de la ringardise sexiste du concours de Miss France (« waouh, défilez les gonzesses ! » en mimant un spectateur) pour en conclure qu’« on est des porcs », comme dans le slogan « balance ton porc ». Eux n’entendront dans ce mot qu’une insulte islamiste. Chaque parole de Merwane Benlazar voit son sens renversé pour alimenter son dossier d’accusation. Son image est ensablée dans leurs travaux d’arasement systématique du #second_degré puisqu’ils ne veulent plus entendre que les signaux confirmant leurs angoisses xénophobes. Merwane Benlazar est piégé, précisément, dans cette chausse-trape où on a désormais fait tomber l’humour : celui de la #littéralité.

      Autodérision, instrument essentiel du stand-up

      Car le stand-up, dont est issu Benlazar est un art comique du décalage. Le jeune humoriste en est, aujourd’hui, une des figures les plus talentueuses. Un blagueur né qui a le sens de la formule et de la descente rapide au second degré. Du genre à pouvoir engager très vite une relation avec le public en l’emmenant avec aisance sur les territoires de l’humour, tiré par l’extraordinaire aura de sympathie qu’il dégage.

      Avec sa tête d’Arabe, sa barbe et son large sourire, il a su jouer sur scène de cette figure de « musulman sympathique » qu’il dégage pour regarder, entre autres, nos impensés racistes sous l’angle du rire. Une part de son autodérision consiste à en triturer l’image qu’on s’en fait en France. « Bienvenue à cette conférence sur l’islam ! », lance-t-il à son arrivée sur la scène du Festival de Montreux. Et tout le monde rit. Il leur a donné un cliché. Et la possibilité de s’en moquer, et de se moquer du regard raciste qui l’a animé.

      Mais pour en rire, il faut lui accorder le droit au second degré. Ce que révèlent les accusations à son encontre, c’est ce que ce droit est aujourd’hui refusé à un arabe musulman. Un arabe musulman, ça n’est pas drôle. Juste dangereux. Un pur bloc de littéralité, de la barbe aux babouches.

      Or, la force du stand-up, un art encore mal compris en France, est d’instituer justement un écart imperceptible mais significatif entre la personne et sa projection sur la scène comique. Et c’est dans ce déplacement-là que peut se jouer l’autodérision qui est son instrument essentiel. Avec elle, l’humoriste trouve le moyen de se mettre au niveau du public qu’il va ensuite charrier pour atteindre cet état joyeux et cathartique où l’on affronte nos tabous collectifs. Car voilà ce que fait le stand-up quand on sait s’en servir : descendre dans la cave bourbeuse de nos psychés, mais avec le rappel de la blague pour pouvoir en remonter. Et Merwane Benlazar sait s’en servir. Sauf qu’aujourd’hui, on veut lui couper la corde.

      Réalisateur de la série-documentaire Stand-up, la rage de rire (Arte) et critique de stand-up sur France Culture, Guillaume Orignac a aussi publié, en 2021, un essai chez Façonnage éditions, Rire au temps de la honte. Une histoire de Louis C.K.

    • Elle est bonne :

      Merwane Benlazar qui, en plus d’être drôle, est intelligent, l’avait d’ailleurs lui-même prédit : dans un sketch, il expliquait avoir laissé pousser sa barbe parce que « juste Arabe, en France, c’est trop facile. Et moi, il me faut des vrais défis ».

    • « J’ai reçu entre 10 et 15 insultes par minute » : Merwane Benlazar répond à la polémique par un sketch
      https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/humour/jai-recu-entre-10-et-15-insultes-par-minute-merwane-benlazar-repond-a-la-

      L’humoriste de 29 ans a publié ce samedi en fin de journée sur ses réseaux sociaux un sketch enregistré jeudi soir à l’Européen (XVIIe), dans lequel il revient sur l’emballement consécutif à sa première chronique télévisuelle, le 31 janvier.
      Par Grégory Plouviez
      Le 8 février 2025

      https://www.instagram.com/reel/DF0l_G-gUP0

  • « J’irai cracher sur vos tombes » Boris Vian - Rage, sexe et jazz | ARTE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=2EUqcaDRGwk

    Documentaire disponible en rediffusion jusqu’au 11/04/2025

    Écrit en 1946 par Boris Vian, mais signé du nom mystérieux de Vernon Sullivan, un auteur soi-disant noir-américain, "J’irai cracher sur vos tombes", d’abord conçu comme un canular vengeur contre l’Amérique raciste, échappa à son créateur. Et devint un sulfureux objet de scandale.

    Été 1946. Tandis qu’il passe des vacances en famille au bord de la mer, Boris Vian s’attelle à la rédaction d’un roman noir, genre alors très en vogue qu’il sertit de sexe, de violence et de rage. En quinze jours, il boucle le manuscrit mettant en scène Lee Anderson, un jeune métis qui venge la mort de son frère noir lynché par des Blancs dans une Amérique ségrégationniste. À sa parution à l’automne aux éditions du Scorpion, J’irai cracher sur vos tombes, signé Vernon Sullivan, dont Vian revendique uniquement la traduction, devient un succès de librairie. D’abord conçu comme un canular vengeur, qui lui permet de gagner facilement de l’argent, l’œuvre devient rapidement un objet encombrant pour son auteur. D’abord parce qu’elle éclipse la sortie de L’Écume des jours, publié quelques mois plus tard sous le vrai nom du natif de Ville-d’Avray. Ensuite parce qu’avec le meurtre en 1947 d’une femme étranglée par son amant dans une chambre d’hôtel dans laquelle la police trouve le roman, la presse, pas dupe de la réelle identité de l’auteur, se déchaîne. Le livre et Vian sont attaqués pour outrages aux bonnes mœurs. L’écrivain se sent alors contraint de répliquer par un article dans lequel il clame : "Je ne suis pas un assassin”...

    Émaillé d’extraits du livre, d’images de Saint-Germain-des-Prés vibrant de jazz et d’analyses de critiques, d’historiens et de romanciers, ce film démontre à quel point la question de l’identité fut au cœur de J’irai cracher sur vos tombes. Finalement tiraillé entre le succès de son avatar à consonance américaine et l’insuccès de son œuvre signée de son vrai nom, le jeune romancier décidera de se consacrer à la chanson, avant, quelques années plus tard, d’être fauché par une crise cardiaque en pleine projection de l’adaptation filmique de son sulfureux roman. J’irai cracher sur vos tombes, âpre et violent réquisitoire contre le racisme et le puritanisme, fait encore aujourd’hui entendre son écho.

    Documentaire de Natacha Giler (France, 2021, 52mn)

  • MAP : « #Day_Without_Immigrants » Strikes in 120 Cities & 40 States

    On Monday, February 3rd, “Day Without Immigrants” strikes were held in at least 120 cities, 40 states, and Puerto Rico, according to strike tracking analysis by Payday Report. This analysis was done by Payday Report’s Strike Tracker using local news articles found on the internet.

    While the number of exact workplaces closed by the strikes is unknown because many newspapers didn’t cover them, there were several cities where hundreds of workplaces closed and thousands of workers went on strike.

    (See Payday’s interactive “Day Without Immigrants” Strike Tracking Map here to read the local coverage)

    While dozens of local news outlets, particularly Latino outlets, covered the massive "Day Without Immigrant” strikes on Monday, neither The New York Times, The Washington Post, CNN, ABC, NBC, or CBS covered the strikes.

    On the national level, just the Associated Press and USA Today ran brief articles about the actions. The Associated Press predicted that the strikes would likely have a low turnout, as many in the mainstream press expected.

    With low turnout expectations, the national media decided to largely ignore the “Day Without Immigrants.” The exclusive analysis by Payday Report shows that the mainstream media missed the largest walkouts recorded by our Strike Tracker since the 2020 Black Lives Matter-inspired walkouts following the death of George Floyd at the hands of Minneapolis Police in 2020.

    Daniel Hernandez, owner of Colonial Market, told CBS Minnesota that he predicted that 350-400 immigrant-sympathetic businesses would close in Minneapolis and St. Paul alone on Monday, easing the worries of immigrant workers, who were debating walking off the job.

    In California, Carlos Solorzano-Cuadra, CEO of the Hispanic Chambers of Commerce of San Francisco, estimated that 65% of 11,000 immigrant-owned businesses in the San Francisco Bay Area were closed in solidarity with Monday’s “Days Without Immigrants” strike. He predicted that the number of strikes would grow as they prepare for a massive nationwide strike on International Workers Day on May 1st.

    “Preparing for the big march in May!” Solorzano-Cuadra told the Redwood City Pulse, a local non-profit publication in the Bay Area.

    Monday’s “Day Without Immigrants” strikes were organized through a loosely connected group of immigrant networks. The organizing was done mainly by local groups and online. Few unions got involved in backing them on the national level.

    In Pittsburgh, immigrant rights organizers from Casa San Jose and the Pittsburgh Hispanic Development Corporation decided to take up the grassroots call. They began organizing a “Day Without Immigrants” action only 3 days beforehand.

    Still, over 60 employers in Pittsburgh closed on just 3 days notice.

    “They’re the ones that actually caught wind of this, and they said we want to participate,” Monica Ruiz of Casa San Jose told Payday Report. “And I think the beauty of this is it wasn’t only Latino owned businesses, it was other immigrant groups. Our American allies that were in solidarity closed as well.”

    The strikers had an impact not just in big cities like Pittsburgh, but also in small towns.

    In Oak Ridge, North Carolina, population 3,000, Stokeridge Tavern and Grille owner Kevin Champion decided to close his bar for the day after several Latino workers told him they wanted to take the day off.

    Champion said it likely cost him several thousand dollars to close the restaurant but thought it was right.

    “They know that I’ve got their back,” Champion told WGHP, “If speaking out means I take some heat then so be it, but my guys know I’m loyal, and they return that loyalty every single day.”

    Many immigrants took considerable risks to walk out in small towns like Mayfield, a town of 9,000 in rural Western Kentucky. Organizers there told WKMS that while they danced and played maracas at a major intersection, several big rigs pulled up right alongside immigrants and let the exhaust go directly into the faces of immigrants.

    “A lot of people walk [by] saying, ’Go Trump.’ People just kind of being negative,” organizer Antonio Aragonez told college reporter Zacharie Lamb of WKMS. “But we’re definitely just trying to…not reciprocate that anger, to just show that love.”

    In more immigrant-rich communities like Wenatchee, located in rural central Washington State, the decision by some fruit-picking workers to refuse to show up to work put a lot of pressure on local employers to close in solidarity with them.

    “Right now, there’s a fear that if we stay open, people will think we’re against the movement,” Azucena Hernandez, owner of La Mexicana Super Market, told Wenatchee World. "In many cases, businesses have faced backlash, with people posting on social media and speaking negatively about them.

    Unlike traditional strikes, these strikes are not organized along the lines of American labor law, They often happen with the support of sympathetic small business owners in immigrant communities. The support from these small business owners was crucial in creating pressure on reluctant employers to close, releasing workers to march in the streets, and swelling community support for “Day Without Immigrants” strikes.

    During the pandemic, workers used non-traditional strikes to change workplace diversity practices and gain pay raises at a time when employers were experiencing a labor shortage and willing to raise wages to find workers.

    These mass walkouts in 2020, inspired heavily by Black Lives Matter, were also initiated by viral calls to action, independent of unions.

    In the past, these “Day Without Immigrants” strikes have proven effective. In 2006, over 1 million immigrant rights activists walked out of work on May 1st. The walkouts killed momentum for the Bush Administration’s attempts at draconian immigration legislation.

    Now, many in the corporate media (and even some in the heavily white left media) aren’t paying enough attention to the game-changing potential of these strikes because they don’t resemble traditional strikes in the United States. (For more on how the 2020 strike wave began, check out “How Black & Brown Workers Are Redefining Strikes in the Digital COVID Age.”)

    Now, Payday Report analysis indicates that another massive, non-traditional strike wave may start with “Day Without Immigrants” mass strikes in more than 120 cities in 40 states and Puerto Rico.

    While the nation’s major media outlets may have missed this week’s big “Day Without Immigrants” strikes, they will likely have plenty of opportunities to cover future strikes. In Philadelphia on Super Bowl Sunday, some immigrant workers have called for a general strike as the city prepares to cheer on the Eagles.

    Activists hope that as more “Day Without Immigrants” strikes occur, more media attention will help get more workers on the streets.

    “We came up with this in like two or three days,” Monica Ruiz told Payday on Monday when over 60 employers closed down in Pittsburgh. “So it was really a short time. But, had we had a lot more time, I think we could have engaged a larger community of people.”

    https://paydayreport.com/map-day-without-immigrants-strikes-in-120-cities-40-states-2
    #cartographie #visualisation #USA #Etats-Unis #résistance #villes #grève #grève_de_migrants #un_jour_sans_immigrés

    via @karine4
    ping @reka

  • Édito du Pavé numérique par Ambroise Garel (5 février 2025)
    https://lepavenumerique.substack.com/p/et-maintenant-quest-ce-quon-fait

    On dit que l’une des seules qualités des autocrates, dirigeants totalitaires et autres fascistes est qu’ils annoncent toujours leur jeu. Ces deux premières semaines de l’administration Trump 2.0 le prouvent une fois de plus. Du projet 2025 à celui de « network state » [1], plan de « dépassement » de l’État et de la démocratie rêvé par les radicaux de la Silicon Valley, tout était écrit [2]. Mais comme disait Ursula Le Guin, « It is one thing to read about dragons and another to meet them ». Même en s’attendant au pire, la puissance et la vitesse de l’onde de choc trumpiste ont de quoi tétaniser — c’est d’ailleurs son but. [...]

    [1] The Network State Coup is Happening Right Now by Gil Duran
    https://www.thenerdreich.com/the-network-state-coup-is-happening-right-now

    [2] Groyperfication - The Untold Story of Our Time by John Ganz
    https://www.unpopularfront.news/p/groyperfication

  • Il est toujours plus prudent d’être en première ligne
    https://lundi.am/Il-est-toujours-plus-prudent-d-etre-en-premiere-ligne

    Le grand-père d’un ami a grandi en Allemagne dans les années 1920. Juif, il s’est engagé dans des organisations radicales et se bagarrait de temps à autres avec des nazis. Dans les mémoires qu’il a rédigés pour sa famille des décennies plus tard, il décrit la situation au moment de la prise du pouvoir par les nazis :

    « En janvier 1933, Hitler est devenu chancelier. Je pensais que nous allions commencer une révolution, mais en fait rien ne s’est passé. Les communistes ont fuit - souvent en masse - au profit des nazis et les sociaux-démocrates ont résisté un peu plus longtemps, mais ont fini par dissoudre leurs organisations ».
    En mai 1933, alors qu’il a vingt ans, il apprend qu’il va devoir passer en procès pour avoir cassé le nez d’un nazi lors d’une bagarre de rue. Plutôt que d’être jugé par un système judiciaire contrôlé par les nazis, il se procure immédiatement un passeport et prend le premier train pour la Hollande.

    Quelques années plus tard, le reste de sa famille meurt dans le camp de concentration d’Auschwitz.

    Cette histoire illustre en quelques mots un phénomène pourtant étonnamment courant. Si le grand-père de cet ami n’avait pas participé aux confrontations ouvertes avec les nazis dès le début, s’il avait gardé la tête baissée et évité les ennuis, il serait surement resté à Berlin et aurait connu le même sort que ses proches. En prenant l’offensive, il s’est mis en danger, mais paradoxalement, sur le long terme, ça a mieux marché que la prudence.

    De la même manière, celles et ceux qui se sont engagés dans la guérilla clandestine de la résistance juive ont été parmi les seuls à survivre à l’anéantissement du ghetto de Varsovie. En s’organisant pour faire face à la menace nazie, ils ont développé une agentivité propre et solide qui s’est révélée cruciale et décisive jusqu’à permettre à certains de s’échapper par les égouts après que le ghetto ait été assiégé et incendié.

  • Breaking News #trumperie #cringe (art du)

    Donald Trump provoque la sidération générale en envisageant un contrôle américain de la bande de Gaza
    https://archive.ph/hqu4H#selection-2143.0-2147.267

    Donald Trump provoque la sidération générale en envisageant un contrôle américain de la bande de Gaza
    A l’issue d’une rencontre avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le président américain a répété qu’il souhaitait vider le territoire palestinien de ses habitants, avant d’évoquer « une situation de propriété sur le long terme » des Etats-Unis.

    • Donald Trump s’est engagé à transformer ce « symbole de mort et de destruction » qu’est Gaza en « Riviera du Moyen Orient ». Il l’assure : « Tous ceux à qui j’ai parlé adorent l’idée de voir les #Etats-Unis posséder ce morceau de territoire, développer et créer des milliers d’emplois avec quelque chose qui sera magnifique. »

      [...]

      Donald Trump a confirmé son intention de convaincre plusieurs pays, dont l’Egypte et la Jordanie, d’accueillir la totalité de la population de la bande de #Gaza, afin de nettoyer le territoire palestinien des gravats. « On peut trouver une zone magnifique pour y installer les gens de façon permanente dans de belles maisons où ils peuvent être heureux sans se faire tirer dessus, sans se faire tuer, sans se faire poignarder à mort comme ce qu’il se passe à Gaza », a-t-il ajouté, comme si le souci majeur y était la criminalité du quotidien. Les Palestiniens auraient-ils le droit de revenir chez eux un jour ? « Pourquoi voudraient-ils revenir ? », interrogea Donald #Trump.

      [...]

      A ses côtés, Benyamin Nétanyahou semblait pris de court, derrière un sourire crispé. Il tentait de maîtriser son hôte américain par une salve de compliments. « Vous êtes le meilleur ami qu’#Israël ait jamais eu à la Maison Blanche », dit-il. Le premier ministre israélien a d’abord gardé un silence stratégique sur le déplacement des Gazaouis, comme s’il intégrait, lui, la réalité régionale, derrière les slogans. Puis, interrogé sur le sujet, il a fini par estimer que « ça vaut la peine de prêter attention » à un tel projet, qui « pourrait changer l’histoire ».

      [...]

      Donald Trump n’a exercé aucune pression publique sur son invité pour qu’Israël respecte les termes de l’accord avec le Hamas. Benyamin Nétanyahou, lui, a affirmé son souhait de « finir le travail » à Gaza, avec trois objectifs : détruire les capacités militaires du Hamas, assurer la libération de tous les otages et s’assurer que le territoire palestinien ne représente plus une menace pour Israël à l’avenir. Soit la promesse d’une guerre sans fin, dépourvue de vision politique pour Gaza. Pour l’heure, une délégation israélienne est attendue au Qatar, pour la suite des négociations.

    • @gonzo Oui, en fait, j’en viens à me demander si cette « presse » n’a pas pour intention inavouable de nous « sidérer ». En état de sidération, on accepte tout. On devrait plutôt parler de « sheitanisation » pour décrire cette tendance à encourager le diable à se jouer de notre capacité à interpréter les faits pour ce qu’ils sont.
      Et je me suis dit qu’il pourrait aussi tenter le coup pour l’Ukraine, ce qui déclencherait immanquablement l’hilarité du Kremlin pendant que les opinions de l’Occident global pousseraient des cris stridents.
      @monolecte Bah voilà, on ne pourra plus dire qu’on n’y était pas préparé.

      Je crois que pour catégoriser ce genre de « nouvelles », le hashtag #cringe conviendrait bien.

    • Autrement dit, le candidat de la paix à la dernière élection présidentielle, opposé aux aventures militaires extérieures, ne se contente plus d’envisager l’annexion du canal du Panama, du Canada et du Groenland, dans une ferveur néoimpérialiste. Il suggère d’y ajouter un confetti de territoire ravagé, tenu par un mouvement islamiste armé, long de quarante kilomètres, dont il veut évacuer toute la population. Une opération qui nécessiterait un large contingent militaire américain – hypothèse non écartée par Donald Trump – et supposerait des dizaines, voire des centaines de soldats tués. Deux possibilités se dessinent : le président américain est sérieux ; ou bien il déplace les termes du débat selon son habitude, pour banaliser l’inacceptable et modifier les équilibres.

    • Je penche pour la deuxième option.

      ou bien il déplace les termes du débat selon son habitude, pour banaliser l’inacceptable et modifier les équilibres

      (Et comme ça arrive à la fin du quatrième paragraphe, t’as déjà perdu 75% des lecteurs, sans compter qu’on te laisse quand même le choix du « sérieux »)

    • La Chine s’oppose au déplacement « forcé » des Gazaouis proposé par Donald Trump
      https://www.lemonde.fr/international/live/2025/02/05/en-direct-proche-orient-suivez-les-reactions-aux-declarations-de-donald-trum

      Pékin a réagi, mercredi, après l’annonce du président Donald Trump concernant une prise de contrôle américaine de l’enclave palestinienne. « La Chine a toujours soutenu le fait qu’une gouvernance palestinienne sur les Palestiniens était le principe de base de la gouvernance d’après-guerre de Gaza et nous sommes opposés au transfert forcé des habitants de Gaza », a déclaré Lin Jian, le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, lors d’une conférence de presse.

      L’Arabie saoudite répond à Donald Trump et dément ses affirmations
      https://www.lemonde.fr/international/live/2025/02/05/en-direct-proche-orient-suivez-les-reactions-aux-declarations-de-donald-trum

      Donald Trump avait [...] affirmé que Riyad ne réclamait plus la création d’un Etat palestinien comme une condition sine qua non pour la normalisation des relations avec Israël – une déclaration qui s’opposait aux positions exprimées précédemment par Riyad.

      Dans sa réponse publiée dans la nuit, l’Arabie saoudite a démenti les propos de M. Trump, écrivant : « Le ministère des affaires étrangères affirme que la position du royaume d’Arabie saoudite sur la création d’un Etat palestinien est une position ferme et inébranlable. »

      Le texte précise que le prince héritier Mohammed Ben Salman (« MBS ») a affirmé « cette position de manière claire et explicite qui ne permet pas d’interprétation ». Il est rappelé qu’en septembre 2024, le dirigeant saoudien avait ainsi affirmé « que le royaume d’Arabie saoudite n’arrêtera pas son travail inlassable en vue de l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec pour capitale Jérusalem-Est et qu[’il] n’établira pas de relations diplomatiques avec Israël sans ça ». Deux mois plus tard, « MBS » avait répété que le pays poursuivait ses efforts en ce sens.

      « Le royaume d’Arabie saoudite répète également sa déclaration antérieure de rejet absolu de toute atteinte aux droits légitimes du peuple palestinien, que ce soit par le biais de politiques de colonisation israéliennes, de l’annexion de terres palestiniennes ou de tentatives de déplacer le peuple palestinien de ses terres, peut-on lire dans le communiqué de cette nuit. Le royaume affirme que cette position ferme n’est pas sujette à négociation ou à surenchère, et qu’une paix durable et juste ne peut être obtenue sans que le peuple palestinien obtienne les droits légitimes auxquels il prétend, conformément aux résolutions internationales. Cela a été expliqué précédemment à l’administration américaine précédente et à l’administration actuelle. »

    • il déplace les termes du débat (...) pour banaliser l’inacceptable et modifier les équilibres.

      Oeuf Corse ! Quand le quotidien est fait de sidération, surenchérir ! Et puis énoncer un rêve de promoteur immobilier, c’est causer capitalisme au stade Dubaï. Ça parle. Et ça ouvre à tout le moins la porte à d’éventuelles emprises territoriales israéliennes et touristiques, mais pas que, à Gaza.

    • La Turquie juge « inacceptable » le projet de Donald Trump pour Gaza
      https://www.lemonde.fr/international/live/2025/02/05/en-direct-proche-orient-pour-le-hamas-les-propos-de-donald-trump-sur-gaza-so

      « La déclaration de Trump sur Gaza est inacceptable », a déclaré, mercredi, le ministre des affaires étrangères turc, Hakan Fidan, lors d’un entretien à l’agence de presse turque Anadolu. « Expulser [les Palestiniens] de Gaza est une question que ni nous ni les pays de la région ne pouvons accepter. Il n’est même pas question d’en discuter », a-t-il insisté.

      L’Egypte appelle à une reconstruction rapide de Gaza, sans déplacer ses habitants
      https://www.lemonde.fr/international/live/2025/02/05/en-direct-proche-orient-pour-le-hamas-les-propos-de-donald-trump-sur-gaza-so
      Lors d’entretiens au Caire avec le premier ministre palestinien, Mohammad Mustafa, le ministre égyptien des affaires étrangères, Badr Abdelatty, a appelé, mercredi, à une reconstruction rapide de la bande de Gaza, sans déplacement de ses habitants. Les deux responsables ont souligné « l’importance d’avancer rapidement dans les projets de relance (…) à un rythme accéléré (…) sans que les Palestiniens quittent la bande de Gaza, notamment en raison de leur attachement à leur terre et de leur refus de la quitter », a indiqué le ministère égyptien dans un communiqué.

      Après les propos de Donald Trump, la France dit son « opposition à tout déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza », « une violation grave du droit international »
      https://www.lemonde.fr/international/live/2025/02/05/en-direct-proche-orient-pour-le-hamas-les-propos-de-donald-trump-sur-gaza-so

      « La France réitère son opposition à tout déplacement forcé de la population palestinienne de Gaza, qui constituerait une violation grave du droit international, une atteinte aux aspirations légitimes des Palestiniens, mais aussi une entrave majeure à la solution à deux Etats et un facteur de déstabilisation majeur pour nos partenaires proches que sont l’Egypte et la Jordanie, ainsi que pour l’ensemble de la région », déclare, mercredi, le ministère des affaires étrangères français dans un communiqué.

      « La France continuera à se mobiliser pour la mise en œuvre de la solution à deux Etats, la seule qui puisse garantir la paix et la sécurité sur le long terme aux Israéliens et aux Palestiniens. L’avenir de Gaza doit s’inscrire non dans la perspective d’un contrôle par un Etat tiers mais dans le cadre d’un futur Etat palestinien, sous l’égide de l’Autorité palestinienne. Le Hamas doit être désarmé et n’avoir aucune part à la gouvernance de ce territoire. La France continuera de marquer son opposition à la colonisation, contraire au droit international, et à toute velléité d’annexion unilatérale de la Cisjordanie. »

      On attend encore l’Union européenne

    • Franceinfo critiquée après un débat sur la possibilité de faire de Gaza une nouvelle « Riviera »
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/02/06/francetvinfo-dans-la-tourmente-apres-un-debat-sur-la-possibilite-de-faire-de

      La chaîne d’information de France Télévisions a « déploré » une séquence diffusée mercredi, au cours de laquelle un professionnel du tourisme a été invité à envisager la transformation de l’enclave palestinienne en destination touristique.

      « Gaza “Côte d’Azur”, et si c’était possible ? », interrogeait un bandeau publié mercredi 5 février entre 22 heures et 23 heures, en deuxième partie de l’émission « L’heure américaine ».

      Exprimant son souhait de « laisser la politique de côté pour un instant », le présentateur Julien Benedetto a entrepris d’interviewer un professionnel du tourisme afin de prolonger l’annonce par Donald Trump, le matin même, de son souhait de transformer Gaza, après exil forcé de ses habitants, en destination touristique. « La bande de Gaza en Riviera, est-ce que ça a du sens pour le professionnel du tourisme que vous êtes ? », a-t-il ainsi demandé à Franck Delvau, le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie d’Ile-de-France. Sur le plateau, aucun des invités n’a déploré la tournure extrêmement déplacée prise alors par la conversation.

      [...]
      « A force de vouloir faire du remplissage par des débats, faute de moyens, on en arrive à parler de tout n’importe comment, déplore le syndicat SNJ de France Télévisions, dans un communiqué. Journalistiquement, éthiquement, déontologiquement et humainement, c’est profondément déplorable et totalement inexcusable ». Pour son représentant, Serge Cimino, cette affaire, qu’il qualifie de « faute professionnelle énorme », « est beaucoup plus grave que celle du bandeau ». Le 25 janvier en effet, la chaîne avait déjà dû s’excuser « à la suite d’une erreur inadmissible ». Pendant quelques secondes, le titre « 200 otages palestiniens retrouvent la liberté » avait barré l’écran. Le rédacteur en chef en poste ce week-end-là, sous statut précaire, avait été suspendu.

      L’apolitisme de droite extrême dans les #média "publics". Faut dire que le tourisme, "ça nous parle". N’est-ce pas la premier secteur économique céfran ?

    • Sidération, sidération ... L’heure américaine présentée par Julien Benedetto (on a le droit de mettre des noms sur la « sidération », hein) ...
      https://video.twimg.com/amplify_video/1887254397068931072/vid/avc1/828x456/OhBrQR-FvPNHyumk.mp4?tag=16

      Avec cette petite « pointe d’humour » qui caractérise si bien les crapules :
      https://www.france.tv/franceinfo/l-heure-americaine/6931456-emission-du-mercredi-5-fevrier-2025.html

  • The Young, Inexperienced Engineers Aiding Elon Musk’s Government Takeover | WIRED
    https://www.wired.com/story/elon-musk-government-young-engineers

    Elon Musk’s takeover of federal government infrastructure is ongoing, and at the center of things is a coterie of engineers who are barely out of—and in at least one case, purportedly still in—college. Most have connections to Musk, and at least two have connections to Musk’s longtime associate Peter Thiel, a cofounder and chair of the analytics firm and government contractor Palantir who has long expressed opposition to democracy.

    WIRED has identified six young men—all apparently between the ages of 19 and 24, according to public databases, their online presences, and other records—who have little to no government experience and are now playing critical roles in Musk’s so-called Department of Government Efficiency (DOGE) project, tasked by executive order with “modernizing Federal technology and software to maximize governmental efficiency and productivity.” The engineers all hold nebulous job titles within DOGE, and at least one appears to be working as a volunteer.

    The engineers are Akash Bobba, Edward Coristine, Luke Farritor, Gautier Cole Killian, Gavin Kliger, and Ethan Shaotran. None have responded to requests for comment from WIRED. Representatives from OPM, GSA, and DOGE did not respond to requests for comment.

    The six men are one part of the broader project of Musk allies assuming key government positions. Already, Musk’s lackeys—including more senior staff from xAI, Tesla, and the Boring Company—have taken control of the Office of Personnel Management (OPM) and General Services Administration (GSA), and have gained access to the Treasury Department’s payment system, potentially allowing him access to a vast range of sensitive information about tens of millions of citizens, businesses, and more. On Sunday, CNN reported that DOGE personnel attempted to improperly access classified information and security systems at the US Agency for International Development and that top USAID security officials who thwarted the attempt were subsequently put on leave. The Associated Press reported that DOGE personnel had indeed accessed classified material.

    “What we’re seeing is unprecedented in that you have these actors who are not really public officials gaining access to the most sensitive data in government,” says Don Moynihan, a professor of public policy at the University of Michigan. “We really have very little eyes on what’s going on. Congress has no ability to really intervene and monitor what’s happening because these aren’t really accountable public officials. So this feels like a hostile takeover of the machinery of governments by the richest man in the world.”

    Bobba has attended UC Berkeley, where he was in the prestigious Management, Entrepreneurship, and Technology program. According to a copy of his now-deleted LinkedIn obtained by WIRED, Bobba was an investment engineering intern at the Bridgewater Associates hedge fund as of last spring and was previously an intern at both Meta and Palantir. He was a featured guest on a since-deleted podcast with Aman Manazir, an engineer who interviews engineers about how they landed their dream jobs, where he talked about those experiences last June.

    • Coristine, as WIRED previously reported, appears to have recently graduated from high school and to have been enrolled at Northeastern University. According to a copy of his résumé obtained by WIRED, he spent three months at Neuralink, Musk’s brain-computer interface company, last summer.

      Both Bobba and Coristine are listed in internal OPM records reviewed by WIRED as “experts” at OPM, reporting directly to Amanda Scales, its new chief of staff. Scales previously worked on talent for xAI, Musk’s artificial intelligence company, and as part of Uber’s talent acquisition team, per LinkedIn. Employees at GSA tell WIRED that Coristine has appeared on calls where workers were made to go over code they had written and justify their jobs. WIRED previously reported that Coristine was added to a call with GSA staff members using a nongovernment Gmail address. Employees were not given an explanation as to who he was or why he was on the calls.

      Farritor, who per sources has a working GSA email address, is a former intern at SpaceX, Musk’s space company, and currently a Thiel Fellow after, according to his LinkedIn, dropping out of the University of Nebraska—Lincoln. While in school, he was part of an award-winning team that deciphered portions of an ancient Greek scroll.

      Kliger, whose LinkedIn lists him as a special adviser to the director of OPM and who is listed in internal records reviewed by WIRED as a special adviser to the director for information technology, attended UC Berkeley until 2020; most recently, according to his LinkedIn, he worked for the AI company Databricks. His Substack includes a post titled “The Curious Case of Matt Gaetz: How the Deep State Destroys Its Enemies,” as well as another titled “Pete Hegseth as Secretary of Defense: The Warrior Washington Fears.”

      Killian, also known as Cole Killian, has a working email associated with DOGE, where he is currently listed as a volunteer, according to internal records reviewed by WIRED. According to a copy of his now-deleted résumé obtained by WIRED, he attended McGill University through at least 2021 and graduated high school in 2019. An archived copy of his now-deleted personal website indicates that he worked as an engineer at Jump Trading, which specializes in algorithmic and high-frequency financial trades.

      Shaotran told Business Insider in September that he was a senior at Harvard studying computer science and also the founder of an OpenAI-backed startup, Energize AI. Shaotran was the runner-up in a hackathon held by xAI, Musk’s AI company. In the Business Insider article, Shaotran says he received a $100,000 grant from OpenAI to build his scheduling assistant, Spark.

    • 图为上海工艺美术学校和上海戏剧学院的红卫兵在“斗争”师长。

      图片来源:维基百科/看中国合成


      季羡林在《牛棚杂忆》一书中评价喷气式批斗说:在这里,我必须向发明者奉献出我最大的敬意,他们精通科学技术,懂得喷气式飞机的构造原理,才发明了喷气式批斗法。这种方法禽兽们是想不出来的。
      图为被“喷气式”批斗的彭德怀。

    • c’est également mentionné dans wired

      While in school, he was part of an award-winning team that deciphered portions of an ancient Greek scroll.

      mais pas le fait que c’est (probablement / peut-être / who knows) complètement pipo

  • Un coup d’État libertarien ? Comment Elon Musk, appuyé par Trump, a mis la main sur le département du Trésor américain | Le Grand Continent
    https://legrandcontinent.eu/fr/2025/02/03/un-coup-detat-libertarien-comment-elon-musk-appuye-par-trump-a-mis-

    Pendant le week-end, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a donné accès aux systèmes informatiques du Trésor américain à Elon Musk et certains de ses proches.

    L’homme le plus riche du monde aurait désormais à sa disposition les données financières de millions d’Américains et semble en mesure de contrôler les dépenses de l’État fédéral en bloquant ou redirigeant des paiements préalablement autorisés par les agences et départements.

    Selon le prix Nobel Paul Krugman : « les Américains ont peut-être déjà vécu ce qui s’apparente à un coup d’État du XXIe siècle. Il n’y a peut-être pas de chars dans les rues, mais le contrôle effectif du gouvernement pourrait déjà avoir échappé aux mains des élus ».

    Scott Bessent, le secrétaire au Trésor de Trump, a octroyé ce samedi au DOGE (Department of Government Efficiency), piloté par Elon Musk, l’accès aux systèmes de paiement du département du Trésor.
    • Le « Department of Government Efficiency » (les guillemets sont utilisés dans le décret), contrairement à ce que son nom semble indiquer, n’est ni un département ni une agence fédérale mais une entité ad hoc rattachée au bureau du président. La structure n’est par ailleurs pas nouvelle, mais correspond au U.S. Digital Service créé par Barack Obama en 2014, qui a simplement été renommé par un décret de Trump le 20 janvier.
    • En qualité de directeur du DOGE, Elon Musk ne dispose d’aucune autorité vis-à-vis d’autres branches de l’exécutif fédéral. Contrairement aux responsables des départements, le milliardaire n’a pas été confirmé par le Congrès et s’était vu refuser en décembre, avant l’investiture de Trump, une habilitation défense en raison de sa consommation de drogue.
    • Comme le souligne le sénateur démocrate et membre de la Commission des Finances Ron Wyden, dans un courrier adressé à Bessent, les activités conduites par Musk en Chine via Tesla seraient susceptibles de constituer un conflit d’intérêt. En accédant à d’importantes quantités de données de millions d’Américains et de données ayant trait aux paiements réalisés par le gouvernement, Musk pourrait constituer « un risque pour la sécurité nationale ».

    L’irruption de Musk dans le logiciel interne du département du Trésor, responsable du déboursement de plusieurs milliards de dollars par jour, a été précédée au cours des dernières semaines par un déploiement de plusieurs de ses proches au sein d’autres agences de l’exécutif — et la mise à la porte de hauts-fonctionnaires de carrière.
    • David Lebryk, Fiscal Assistant Secretary depuis 11 ans au sein du département du Trésor (soit le plus haut poste auquel un fonctionnaire de carrière puisse prétendre) et nommé secrétaire par intérim par Trump, en l’attente de la confirmation de Bessent, a été poussé à la porte par l’administration après avoir refusé à Musk d’accéder au système de paiement.

    Dès le mois de décembre, soit avant l’investiture de Trump, des proches de Musk qui intégreront par la suite le DOGE avaient demandé à Lebryk des informations sur le « code source » du système, officiellement pour examiner les « paiements inappropriés ».
    • Parmi les personnes ayant rencontré Lebryk à ce moment figurent Baris Akis, un allié de Musk et venture capitalist fondateur de Human Capital ainsi que Tom Krause, PDG de Cloud Software Group, une entreprise de la Silicon Valley spécialisée dans l’utilisation de données pour accélérer et améliorer le processus de prise de décision.
    • Plusieurs sources ont confié à CNN avoir vu Akis et d’autres personnes affiliées à DOGE « se promener en meute » dans les bâtiments du département du Trésor ces derniers jours.

    Musk a placé au sein d’autres agences fédérales — toujours sous l’étiquette du DOGE —, notamment au Office of Personnel Management, chargé des relations humaines, et de la General Services Administration, qui gère notamment le parc immobilier de l’exécutif, des jeunes diplômés et anciens stagiaires passés par ses entreprises.
    • Le magazine WIRED a identifié six de ces jeunes hommes, âgés de 19 à 24 ans, qui ne disposent d’aucune expérience au sein du gouvernement et, pour certains, d’aucune expérience professionnelle : Akash Bobba, Edward Coristine, Luke Farritor, Gautier Cole Killian, Gavin Kliger et Ethan Shaotran.
    • Coristine, qui a récemment obtenu son baccalauréat, a effectué un stage de trois mois cet été chez Neuralink, fondé par Musk, avant de rejoindre DOGE. Farritor a quant à lui fait un stage chez SpaceX puis a obtenu au printemps 2024 une bourse de la Thiel Foundation.
    • La plupart des membres du DOGE disposeraient aujourd’hui d’une adresse mail gouvernementale et d’un accès à des informations classifiées qu’ils ne sont pas autorisés à consulter. Il semblerait qu’ils aient principalement été recrutés par Musk pour leurs compétences techniques, Killian allant jusqu’à supposément travailler en tant que « bénévole ».

    Selon une source diplomatique qui s’est confiée à la revue, l’accès au système de paiement du Trésor aurait été donné pendant le week-end afin d’éviter toute possibilité de blocage par un juge et en limitant également la réaction législative.

    Cette opération soulève de graves inquiétudes d’ordre démocratique. On pourrait avoir assisté pendant le week-end à une prise de contrôle par l’homme le plus riche du monde du système des paiements fédéraux.
    • L’infrastructure des paiements du Trésor repose sur des technologies vieillissantes comme ACL et COBOL . Toute intervention mal maîtrisée pourrait la déstabiliser, menaçant la capacité du gouvernement fédéral à assurer ses paiements.
    • Wyden a confirmé que le secrétaire au Trésor Scott Bessent avait consenti à DOGE un « accès total » au système de paiement 8. Il a également dénoncé la possibilité d’interférences politiques dans les paiements de la sécurité sociale, de Medicare et des contrats publics.
    • Comme l’a révélé Nathan Tankus : « Scott Bessent avait été informé que ce que Donald Trump attendait d’un secrétaire au Trésor était une personne qui aurait la crédibilité que Steve Mnuchin avait auprès de Wall Street, mais qui serait surtout loyale envers le président avant toute autre considération, selon deux sources familières du dossier. Cela incluait d’accepter inconditionnellement de travailler avec quiconque Trump enverrait au département du Trésor et d’aider à poursuivre les ennemis de Donald Trump. À la lumière des actions de Bessent cette semaine, et de ce qu’Elon Musk et le DOGE attendent du Bureau du service fiscal, ces engagements prennent une nouvelle signification — particulièrement sombre ».
    • Plusieurs experts ont noté que cela pourrait permettre au gouvernement de bloquer ou de rediriger des paiements en fonction de considérations politiques, en transformant matériellement le fonctionnement démocratique de l’État fédéral .

    Cette crise ne se limite pas au contrôle du budget fédéral. Par le DOGE, même en « lecture seule » et sans capacité d’intervention sur les paiements, l’homme le plus riche du monde a désormais accès à des données extrêmement sensibles (numéros de sécurité sociale, informations bancaires). Le respect du droit, du processus démocratique et des règles de confidentialité des paiements gouvernementaux est en jeu.
    • Elon Musk a affirmé qu’il annulait unilatéralement des centaines de millions de dollars de subventions publiques après avoir obtenu l’accès au système de paiements du Trésor américain.
    • Dans un post sur X, il a déclaré que son équipe aurait annulé des « paiements illégaux » après avoir partagé une liste de subventions à des organisations luthériennes, justifiant cette action en accusant le Trésor d’approuver aveuglément tous les paiements, y compris à des groupes frauduleux ou terroristes.

    The @DOGE team is rapidly shutting down these illegal payments https://t.co/GabhBL7gxf_
    — Elon Musk (@elonmusk) February 2, 2025_

    Depuis hier des adversaires républicains de Donald Trump sont exposés sur X.
    • Bill Kristol, qui a posté d’une manière polémique : « l’État profond est préférable à l’État Trump » s’est vu répondre par un compte anonyme qu’il profite de l’État profond en tant que président de l’organisation « Defending Democracy », financée par l’USAID via les Rockefeller Philanthropy Advisors.
    • La capture d’écran jointe illustre un graphique montrant des subventions publiques totalisant plus de 45 millions de dollars, attribuées à divers bénéficiaires dans le cadre d’initiatives soutenues par l’USAID.

    Hello Mr. Kristol,

    For you, the deep state is preferable because you are listed as the President of Defending Democracy (EIN 831567380) which is an indirect beneficiary of USAID through Rockefeller Philanthropy Advisors.
    You are exposed.
    Hat tip to @DannyCampsalot… pic.twitter.com/sihSufjcaB
    — DataRepublican (small r) (@DataRepublican) February 2, 2025

    • Selon le prix Nobel de l’économie Paul Krugman, les États-Unis ont « peut-être déjà vécu ce qui s’apparente à un coup d’État du XXIe siècle. Il n’y a peut-être pas de chars dans les rues, mais le contrôle effectif du gouvernement pourrait déjà avoir échappé aux mains des élus ».
    • Il appelle à une action immédiate pour rétablir le contrôle des fonctionnaires et bloquer toute interférence des milliardaires.

    Le logiciel du Bureau of Fiscal Service auquel Musk a obtenu l’accès agit au bout de la chaîne des paiements, dont les ordres sont communiqués par les agences et départements. En bloquant le déboursement à ce stade, Elon Musk nie l’autorité du Congrès mais transforme également l’exécutif en structure bicéphale capable d’autoriser des paiements puis de les annuler elle-même, selon la volonté d’un individu non-élu extérieur au gouvernement.

    • Musk, le coup de force au coeur de l’Etat américain – L’Express
      https://www.lexpress.fr/monde/musk-le-coup-de-force-au-coeur-de-letat-americain-RN6Z4IKV2NFMBJGZR6WSZL54P

      Washington - C’est une entreprise inédite dans l’histoire des Etats-Unis et peut-être des démocraties occidentales : Elon Musk, soutenu par Donald Trump, bouleverse le fonctionnement de l’Etat fédéral américain, sans mandat électoral, sans portefeuille de ministre, et sans autre supervision que celle du président américain.

      L’homme le plus riche du monde ne peut pas et ne pourra pas faire quoi que ce soit sans notre accord, a assuré lundi Donald Trump, interrogé sur le rôle du patron de Tesla, SpaceX et X, à la tête d’une commission pour l’efficacité gouvernementale, le Department of government efficiency (DOGE).

      Un journaliste lui a ensuite demandé s’il approuvait la méthode très interventionniste de son allié, qui a pris le contrôle de certains leviers administratifs très sensibles, comme le système de paiements du Trésor, et le président n’a guère laissé de place au doute.

      Pour l’essentiel, oui. S’il faisait quoi que ce soit qui n’a pas mon accord, je vous le ferais savoir très vite, a-t-il ajouté.

      Dans la nuit de dimanche à lundi, c’est Elon Musk lui-même qui a annoncé le démantèlement de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), dotée d’un budget annuel de 40 milliards de dollars.

      Nous la fermons, a-t-il dit sur son réseau X. J’en ai parlé en détail (avec Donald Trump) et il est d’accord.

      Un test
      Personne n’a élu Elon Musk, s’est indignée la sénatrice démocrate Elizabeth Warren sur le réseau Bluesky.

      Musk et ses employés privés essaient de fermer une agence créée et financée par le Congrès. (...) C’est un test. Le Congrès doit utiliser ses pouvoirs, ou perdre ses pouvoirs, a averti un autre élu démocrate, Jason Crow, sur X.

      Le rôle du multimilliardaire, lui-même bénéficiaire de gros contrats fédéraux, échappe au fonctionnement institutionnel habituel.

      Les présidents ont souvent eu des conseillers informels du monde des affaires mais le rôle quasi-officiel d’Elon Musk et ses affirmations selon lesquelles il agit au nom de (Donald Trump) pour prendre des décisions (...) est, à ma connaissance, sans précédent, a déclaré à l’AFP Jeffrey Lubbers, professeur de droit à la American University.

      Malgré son nom de department, désignant les ministères fédéraux, DOGE est en réalité un organisme de conseil externe placé sous l’autorité directe de Donald Trump et à durée limitée - il doit cesser d’exister le 4 juillet 2026.

      Pendant la campagne, Elon Musk avait assuré pouvoir réduire la dépense publique fédérale de 2.000 milliards de dollars. Il a depuis revu ses intentions à la baisse et parle de 1.000 milliards de dollars, une somme qui reste absolument colossale.

      Le grand patron, qui n’a pas de mandat électoral, devra-t-il rendre des comptes au Congrès, détenteur du pouvoir budgétaire ? Est-il soumis à de quelconques règles déontologiques, au même titre qu’un ministre ou d’autres grands commis de l’Etat ? Rien n’est moins sûr.

      Cette opacité suscite une vive discussion sur de potentiels conflits d’intérêt, puisqu’il pourrait faire des recommandations ayant un impact direct sur ses entreprises, de l’automobile au numérique en passant par l’espace.

      La presse américaine fait état de tentatives, plus ou moins brutales, de jeunes employés de DOGE pour forcer l’entrée de certains bureaux ou systèmes informatiques d’agences fédérales.

      Paiements
      Selon plusieurs médias, le haut fonctionnaire du Trésor en charge des paiements de tout l’Etat fédéral, qui supervise le versement de milliards de dollars en prestations sociales, salaires et autres règlements de factures, a été écarté parce qu’il s’opposait aux lieutenants d’Elon Musk.

      Lequel a finalement obtenu l’accès à ce système et ainsi aux données personnelles et financières de centaines de millions d’Américains.

      Le seul moyen d’arrêter la fraude et le gaspillage de l’argent des contribuables est de suivre les circuits de paiement et de suspendre les transactions douteuses. C’est évident, a-t-il justifié sur X.

      Les fonctionnaires fédéraux sont la cible d’une mesure après l’autre depuis le 20 janvier, chacune portant la patte de l’homme d’affaires de 53 ans : fin du télétravail sous peine de licenciement, plan de départs volontaires, fin des politiques de diversité.

      Dans une tribune publiée le 20 novembre dernier par le Wall Street Journal, Elon Musk avait dit qu’il travaillerait comme un entrepreneur.

      Le patron de Tesla a raconté qu’il dormait à l’usine pendant des périodes chargées pour le constructeur automobile. Selon le site Wired, il a confié à des amis faire la même chose désormais au siège de DOGE, dans un imposant bâtiment administratif jouxtant la Maison Blanche.

    • Un court extrait de chaque article mis en lien ci-avant :

      https://www.techdirt.com/2025/02/03/a-coup-is-in-progress-in-america

      A coup is underway in the United States, and we must stop pretending otherwise. The signs are unmistakable and accelerating: in just the past 48 hours, Elon Musk’s DOGE commission has seized control of Treasury payment systems and gained unauthorized access to classified USAID materials, while security officials who followed protocols were removed.

      https://www.wired.com/story/elon-musk-government-young-engineers

      Elon Musk’s takeover of federal government infrastructure is ongoing, and at the center of things is a coterie of engineers who are barely out of—and in at least one case, purportedly still in—college.

  • Les équipes du DOGE d’Elon Musk s’emparent des systèmes informatiques de l’État américain - Next
    https://next.ink/168545/les-equipes-du-doge-delon-musk-semparent-des-systemes-informatiques-de-letat-a
    https://next.ink/wp-content/uploads/2024/10/Muskusa.webp

    « Ce qui avait commencé jeudi comme une purge politique des services de sécurité intérieure s’est transformé vendredi en un véritable coup d’État, les unités techniques d’élite alignées sur l’oligarque des médias Elon Musk s’étant emparées des systèmes clés du Trésor national, bloquant l’accès extérieur aux dossiers du personnel fédéral et mettant hors ligne les réseaux de communication du gouvernement ».

  • #ÇaVaMieux - Le PS en actes
    https://www.bilan-ps.fr/liste

    Cet article recense les lois et autres décisions politiques du Parti Socialiste au pouvoir entre 2012 et 2017, dans tous les domaines : sécurité, fiscalité, travail, industrie, solidarité, international, transport, écologie, éducation, etc…

    Sommaire

    Loi El-Khomri
    Travail, salariat
    Social, précarité
    Santé, retraite
    Fiscalité
    Industrie, business
    Police, justice
    International
    Transports, écologie
    Éducation, culture
    Étrangers, minorités
    Vie politique, élections
    Divers

    Déjà passé plusieurs fois, mais jamais apparemment dans un fil rien qu’à lui, et site tjs maintenu, apparemment, parce qu’apparemment, ça ne s’arrête jamais.

    Le à propos est encore plus explicite :

    https://www.bilan-ps.fr/a-propos

    Lassé de cette antienne des militants “socialistes”, selon laquelle « avec la droite, ça serait pire » , je me suis attelé à la tâche ingrate de colliger les mesures prises par ce gouvernement et les élus qui le soutiennent.

    Je voulais garder une trace de tout ce qui me révoltait, et ainsi illustrer les raisons pour lesquelles il était devenu absolument inenvisageable pour moi de voter à nouveau PS, un jour… Et ce, quelle que puisse être la configuration d’un second tour de scrutin.

    Ce qui devait n’être qu’un pense-bête à usage personnel est devenu un outil que j’ai décidé de partager et d’alimenter pour tomber les masques d’une politique de droite dure se drapant dans les oripeaux de la gauche.

    Ceci étant dit, pour ma part, non, vraiment, je ne vois pas en quoi « avec la droite, ça serait pire »…

    #trahison #ps #parti_socialiste #hollande #valls #cazeneuve

  • Faut-il voler les vieux pour vivre heureux ?

    Klepto-communisme et salles obscures

    Un lundisoir avec Robert Guédiguian (1h)

    https://www.youtube.com/watch?v=kW2jdH9HY-k&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Flundi.am%2F&source_

    Depuis plus de 40 ans, Robert Guédiguian et ses personnages traversent le cinéma français. Des films comme autant de fables qui nous racontent l’époque depuis les bords de l’intime et de la méditerranée. À l’occasion de la sortie de son dernier film La pie voleuse, il a accepté de venir discuter avec nous du monde tel qu’il va (mal) et de ce que la vie ordinaire recèle d’irréductible, de beau et de sensiblement communiste. On a donc parlé de Marseille, de philosophie, de son film et de certaines scènes. Attention, ça spoile mais ça déborde.

  • Visages de l’actu : Al-Joulani, le nouvel homme fort de la Syrie (4 épisodes de 15 min.)

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-visages-de-l-actu-abou-mohammad-al-joulani

    Ce podcast propose de revenir sur la biographie et le parcours idéologique d’Al-Joulani grâce à l’éclairage du journaliste Wassim Nassr, spécialiste des mouvances djihadistes, et l’un des seuls journalistes à s’être entretenu avec Al-Joulani lors de ses voyages en Syrie. En retraçant les étapes-clé du parcours d’al-Joulani, ces quatre épisodes lèvent le voile sur le passé tumultueux de cet ancien combattant d’Al Qaïda, leader du mouvement HTS, et désormais qualifié de « nouvel homme fort de la Syrie ».

  • Les décrets présidentiels de Trump : florilège et analyse
    (Qu’est-ce que le fascisme ?)

    https://lundi.am/Les-decrets-presidentiels-de-Trump-florilege-et-analyse

    Depuis le 20 janvier, Donald Trump est à la tête des États-Unis, le premier empire mondial. Son projet politique pour le second mandat est bien plus mature, et porte un nom : Projet 2025, sur lequel beaucoup de choses ont été écrites [1]. Si vous avez suivi l’actualité, vous aurez remarqué que Trump a déclenché une blitzkrieg de décrets exécutifs présidentiels, dans une stratégie bien huilée de « lawfare ». Ce texte propose de regarder le fascisme en action de Trump à travers les vingt premiers ordres exécutifs de Trump, dans l’objectif de trancher le débat : oui, les États-Unis sont devenus un pays fasciste. Pour combien de temps ? Seule la résistance le dira. Nous listerons donc une grande partie décrets présidentiels, de Trump et ajouterons à chaque fois un bref résumé de la loi, ainsi que des citations traduites en français [2].

    N’oublions pas que Trump est un modèle pour tous les fascistes européens. Leur internationale est toujours plus puissante et organisée.

    • Décret N° 7 : « DÉCLARATION DE L’URGENCE NATIONALE A LA FRONTIÈRE SUD DES ÉTATS-UNIS »

      [...]

      Ce décret déclare l’état d’urgence et autorise l’armée à intervenir à la frontière avec le Mexique, avec une possibilité « d’opération spéciale » à la Russe. Il est également décrété la possibilité d’abattre tout avion suspect qui traverse la frontière et il est spécifié la possibilité d’invoquer le Insurrection Act of 1807. Une telle décision revient à déclarer un état de guerre civile et autoriser l’armée à opérer pleinement en territoire domestique ou limitrophe.

    • Décret N° 9 : « SÉCURISER NOS FRONTIÈRES »

      [...]


      Le gouvernement organisera une Task Force spéciale, chargé d’organiser la déportation de masse de millions d’immigrés. Des camps seront ouverts et une justice d’exception sera organisée. Les agents de la douane et les officiers de police des frontières obtiennent des droits nouveaux pour détenir, emprisonner et questionner toute personne suspecte qui passe la frontière.

      –—

      Men in shackles being led on to a military plane. Pic: X/PressSec

      Réaction de Petro (président de la Colombie) : https://seenthis.net/messages/1095089#message1095160

    • Décret N° 16 : « DÉFENDRE LES FEMMES CONTRE L’EXTRÉMISME DE L’IDÉOLOGIE DU GENRE ET RÉTABLIR LA VÉRITÉ BIOLOGIQUE AU SEIN DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL »

      Les personnes non binaires et trans n’existent plus formellement. Il est même illégal de les reconnaitre administrativement. Par ailleurs, il n’existe qu’une seule réalité biologique et naturelle, qui s’accompagne d’une place sociale pour chacun des sexes biologiques. Les personnes trans emprisonnées seront assignées à leur sexe « biologique » et changeront donc de quartiers.

    • Décret N° 18 : « DÉSIGNATION DES CARTELS ET AUTRES ORGANISATIONS EN TANT QU’ORGANISATIONS TERRORISTES ÉTRANGÈRES ET TERRORISTES MONDIALES SPÉCIALEMENT DÉSIGNÉES »

      Désigner les cartels comme agent terroriste globaux ouvre de nouveaux usages d’exception. N’oublions pas que c’est au nom du contre-terrorisme que les États-Unis se lancèrent dans de nombreuses guerres. Le décret considère ces cartels comme des états terroristes et donc leurs activités comme une invasion. Cela permet d’invoquer le Alien Enemies Act, qui autorise la rétention extrajudiciaire de tout citoyen (à partir de 14 ans) d’une nation en guerre avec les États-Unis. Autrement dit, cela permet d’interner tous les Mexicains, et en général tous les citoyens d’Amérique du Sud.

      –—

      CRA made in USA - In Otero

      https://cqfd-journal.org/In-Otero

      On se croit estampillé touriste lambda à l’abri des ennuis et bim ! On se retrouve enfermé dans un centre de détention pour migrants au fin fond du Nouveau‑Mexique. Récit d’une semaine d’incarcération aux côtés de demandeurs d’asile emprisonnés par ce foutu Oncle Sam.

  • Vous connaissez ces cartes imaginaires produites par un artiste cartographe ?
    https://toot.aquilenet.fr/@vieveca/113906651475728505

    On en parlait hier avec @clairenony et @GillesLeCorre2
    Vous connaissez ces cartes imaginaires produites par un artiste cartographe ? Ici la Bretagne si tous les glaciers de la planète fondaient (soit +70m sur le niveau moyen de la mer).
    Parfois j’y pense, en ce moment en particulier.
    #Climat #Bretagne

    La boutique de l’artiste ici https://www.perrinremonte.com/boutique/p/et-si-tous-les-glaciers-fondaient-

    On en parlait il n’y a pas si longtemps :
    https://seenthis.net/messages/1086032#message1086044

  • RSA : le handicap exempte-t-il vraiment des 15h d’activités ?
    https://informations.handicap.fr/a-rsa-le-handicap-exempte-t-il-vraiment-des-15h-d-activites-37

    ...dans les faits, selon l’expérimentation effectuée depuis décembre 2022 dans 18 puis 47 départements français volontaires, il semblerait que ce soit surtout l’état de santé qui pèse dans la balance. En clair, ledit contrat serait adapté « au cas par cas », en fonction des situations et des politiques mises en place par les #conseils_départementaux. Certains estiment qu’une reconnaissance de handicap ne « suffit » pas pour être dispensé d’activités puisqu’une personne peut occuper un #emploi adapté à son #handicap. Sachant que l’on estime à 30 % le nombre d’allocataires du #RSA avec un handicap, notamment psychique, qui ne remplissent pas pour autant toutes les conditions pour obtenir l’Allocation adulte handicapé (#AAH). A contrario, une personne avec un grave problème de santé, mais ne disposant pas d’une reconnaissance de la Maison départementale des personnes handicapées (#MDPH), peut être dans l’incapacité de travailler et donc exemptée des 15 heures d’activités obligatoires.

    Handicap.fr : Comment sont définies les orientations de chaque allocataire ?

    Annie Corne [vice-présidente du Conseil départemental, déléguée à l’insertion et à l’emploi de l’Allier] : Première étape : un « #entretien de #diagnostic », qui consiste en une information collective visant à présenter les droits, les devoirs et les évolutions induites par la #loi_plein_emploi ainsi qu’un temps d’échange individuel afin d’identifier les besoins d’accompagnement adaptés à chacun en fonction des problématiques personnes (sociales, familiales ou de santé).

    À l’issue de cette demi-journée d’évaluation, l’espace « insertion emploi » du conseil départemental décide de l’orientation : #emploi (en capacité de reprendre un emploi rapidement), équilibré (pour ceux qui sont proches de l’emploi mais ont encore quelques problématiques sociales à lever) ou #remobilisation (pour ceux qui nécessitent une prise en charge plus intensive de retour à l’emploi). Un livret de parcours est ensuite remis au bénéficiaire du RSA pour commencer sa mise en mouvement. Cet outil est destiné à rassembler ses documents tout au long de son parcours et à lui permettre de créer un véritable dossier, pas à pas, vers sa remobilisation professionnelle.

    H.fr : En quoi consistent exactement ces « 15 heures d’activités » ?

    AC : Elles sont diverses, adaptées à chaque personne, en fonction de ses problématiques personnelles, et peuvent varier selon les territoires. En effet, il s’agit de déployer ces 15 heures selon un référentiel national au travers de la référence d’accompagnement mais avec une certaine dose de spécificités propre à chaque Département et aux dispositifs déjà en place dans ceux-ci.

    Dans l’Allier par exemple, les allocataires peuvent être amenés à faire du #bénévolat au sein d’associations caritatives, à participer à notre marché [sic]_de remobilisation et savoir-être au travail [idem]_ ou encore au marché santé, mais aussi à réaliser des #jobs_dating, des #stages dans les collectivités volontaires, des ateliers de formation numérique…

    Le référent d’accompagnement, qui les suivra tout au long de leur parcours, évaluera avec eux et les tuteurs éventuels le nombre d’heures hebdomadaires effectuées au regard de leur situation et des besoins identifiés, toujours en fonction des caractéristiques et des possibilités de chacun, au stade où il en est de sa remobilisation. Cela restera souple et personnalisé.

    H.fr : Dans quel cas le président du conseil départemental peut-il décider la suspension du RSA ?

    AC : Le Département de l’#Allier applique strictement le cadre règlementaire existant pour la sanction, à savoir le respect des droits et devoirs et donc la #convocation en #équipe_pluridisciplinaire de tout bénéficiaire du RSA qui serait en situation de non-respect de ses obligations. Cela concerne les #fraudes, bien sûr, mais aussi la non signature du contrat d’engagement avec son référent unique ou référent d’accompagnement ou encore la non réponse et présentation aux convocations, le non-respect de sa recherche d’emploi…

    À noter que, dans le cadre de l’expérimentation pour la mise en œuvre de la loi plein emploi, le décret relatif à la sanction, pour les 15 heures obligatoires notamment, n’est pas encore paru à ce jour.

    Enfin, à noter que nous examinons avec le plus grand soin, les situations de chacune et chacun, notamment celles des personnes en situation de handicap dont les dossiers sont finement étudiés pour leur apporter l’accompagnement personnalisés et l’intérêt qu’ils méritent et les aider au mieux à retrouver, pour ceux qui le peuvent, la joie du partage et la fierté de vivre de son travail.

    #travail #livret_de_parcours

  • Charlie. « Je n’ai pas vu le ver dans le fruit » - Daniel Schneidermann
    https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/charlie-je-n-ai-pas-vu-le-ver-dans-le-fruit,7888


    https://www.seuil.com/ouvrage/le-charlisme-daniel-schneidermann/9782021583434

    J’y ai cru. Les années fastes étaient revenues. Les gens étaient là, sauf les morts : Fournier, Reiser, puis Gébé. Choron avait refusé. Delfeil de Ton aussi. Je n’ai rien vu. Je n’ai pas vu le ver dans le fruit. Je n’ai pas vu que notre journal était devenu un marchepied pour ambitieux visant très haut. Quand Val vira Siné pour “antisémitisme”, je n’ai pas vu que c’était là le coup d’envoi d’une manœuvre minutieusement orchestrée qui, se déroulant suivant le plan prévu, devait amener Val dans les parages du pouvoir…

    C’est Cavanna qui n’a pas vu ou alors trop tard. Delfeil De Ton a été beaucoup plus perspicace que son ami François sur ce coup là. Tous les deux, avec le professeur Choron, fondateurs de Hara-Kiri , puis de Hara-Kiri Hebdo et enfin de Charlie Hebdo. Ils ont aussi fait parti de la deuxième équipe du nouveau Charlie Hebdo en 1992 avec Gébé, Wolinski, Willem. Choron avait refusé de rempiler ne pouvant pas encadrer Philippe Val.
    Gébé était directeur du nouveau Charlie de 1992 à 2004, année de sa mort, un an avant celle de Choron. C’est à propos des dix ans de la tragédie de Charlie Hebdo que j’appris la publication des souvenirs de Delfeil De Ton publiés dans L’Obs quelques jours après le massacre des frères Kouachi et la fureur qu’elle a provoqué à Richard Malka, P. Val et à leurs ami·e·s du printemps républicain, Caroline Fourest, Raphaël Enthoven, Sophia Aram...
    la polémique raconté par Ariane Chemin dans Le Monde de 14 janvier 2015.
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/14/polemique-dans-la-famille-charlie-hebdo_4556428_3224.html

    Vive Siné ! par DDT le 23/7/2008 dans le Nouvel Obs
    https://www.nouvelobs.com/actualites/20080723.BIB1738/vive-sine.html

    « Dans notre monde libéral, les idées finissent toujours par appartenir à ceux qui ne les trouvent pas. » Cette sentence est de M. Philippe Val, penseur contemporain.

    DDT quatre ans plus tard, l’acharnement de la LICRA contre Siné
    https://www.nouvelobs.com/actualites/20120411.OBS5956/abus-de-licra.html

    LES LUNDIS DE DELFEIL DE TON. Où l’on voit que quatre ans après, la prétendue affaire Siné n’est pas encore terminée.

    Si #Charlie_Hebdo est toujours vivant, #Siné_Mensuel publiera son dernier numéro le mois de mars prochain. Décidément le dessin de presse à mauvaise mine.
    https://www.sinemensuel.com/numero-sine/n147-janvier-2025
    #dessins_de_presse

  • Alors un peu plus de ce que dit la BBC

    Et si c’est la BBC qui l’écrit, comment ne pas croire à ce qui est totalement incroyablement uncredible :

    1. He suggest that Canada could become a US state to avoid tariffs "They do almost 90% of their business with the United States, whereas with us it’s the opposite."

    2. Trump says he believes US will ’get Greenland, he renewed his appeal for Denmark to relinquish control of Greenland to the US - saying it’s an "absolute necessity" for international security. "I think we’re going to have it," he added.

    3. US president called Gaza a “demolition site”, (it has to be cleaned) saying he had spoken to King Abdullah II of Jordan about the possibility of his country and Egypt taking in displaced Palestinians. Trump has suggested relocating Gazans to Arab countries such as Egypt and Jordan.

    4. US Air Force removing material on the role of black and female pilots during World War Two from its training programmes. Donald Trump’s move to block diversity, equity and inclusion (DEI) initiatives led military officialto take "immediate steps" to remove material to "ensure compliance" with the US president’s order

    5. Trump orders 25% tariffs on Colombia after US planes deporting migrants turned back.

    Sans vouloir nécessairement passer le point G. - avec les deux saluts fascistes de l’autre abruti - ça fait quand même un peu nazi ses trucs de cette semaine

    #trump_en_décadence

    • 1. He suggest that Canada could become a US state to avoid tariffs “They do almost 90% of their business with the United States, whereas with us it’s the opposite.”

      2. Trump says he believes US will ’get Greenland, he renewed his appeal for Denmark to relinquish control of Greenland to the US - saying it’s an “absolute necessity” for international security. “I think we’re going to have it,” he added.

      3. US president called Gaza a “demolition site” , (it has to be cleaned) saying he had spoken to King Abdullah II of Jordan about the possibility of his country and Egypt taking in displaced Palestinians. Trump has suggested relocating Gazans to Arab countries such as Egypt and Jordan.

      4. US Air Force removing material on the role of black and female pilots during World War Two from its training programmes . Donald Trump’s move to block diversity, equity and inclusion (DEI) initiatives led military officialto take “immediate steps” to remove material to “ensure compliance” with the US president’s order

      5. Trump orders 25% tariffs on Colombia after US planes deporting migrants turned back.

    • Merci @monolecte (que ne l’ai-je point fait...)

      Imposer 25% de droits de douane [https://seenthis.net/messages/1094438#message1094668] à la Colombie, c’est pas la même que d’appliquer ce même taux à la Chine, au Mexique ou même au Canada. À suivre...

      #É-U #droits_de_douane

      edit : ce que ne dit pas la BBC c’est que

      Bogota a interdit l’entrée d’avions militaires américains transportant des migrants expulsés. Après le Brésil, la Colombie a exigé des Etats-Unis qu’ils traitent avec « dignité » les migrants expulsés.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/26/donald-trump-annonce-des-sanctions-contre-la-colombie-sur-la-question-des-mi

      Les autres États (la Chine en particulier) seront probablement conduits à jouer la « diplomatie transactionnelle », comme l’indiquent les annonces d’éventuelles mesures de réciprocité en cas de brusqueries étasuniennes au Canada.

    • La Colombie a cédé mais avant son président s’est tout de même vivement exprimé :

      L’affaire donne lieu à une riposte d’une violence inédite de la part du président colombien. « On m’informe que vous imposez un droit de 50 % sur les fruits de notre labeur pour entrer aux Etats-Unis, et je fais de même », rétorque le président Gustavo Petro, en se lançant dans une violente diatribe anti-Trump.

      « Je n’aime pas ton pétrole, Trump ; tu vas anéantir l’espèce humaine à cause de ta cupidité », a d’abord lancé le dirigeant colombien, avant d’accuser son homologue américain de le considérer, lui, mais aussi ses compatriotes comme « une race inférieure ».

      « Tu peux essayer de provoquer un coup d’Etat avec ta force économique et ton arrogance, comme [en 1973 avec le président chilien] Allende. Mais je mourrai avec la loi de mon côté ; j’ai résisté à la torture et je te résisterai, poursuit le président Petro. Tu me tueras, mais je survivrai dans mon peuple, qui a précédé le tien dans les Amériques. Tu n’aimes pas notre liberté, d’accord. [Pour ma part], je ne serre pas la main des esclavagistes blancs ; je serre la main des héritiers libertaires blancs de Lincoln et des paysans noirs et blancs des Etats-Unis. »

      Le matin même, Gustavo Petro avait révoqué l’autorisation diplomatique de transport donnée la veille par son gouvernement, forçant les avions américains – deux C17 pouvant transporter 80 passagers –, à faire demi-tour en vol.

      « Les Etats-Unis ne peuvent pas traiter les migrants colombiens comme des criminels. Je refuse l’entrée sur notre territoire des avions américains les transportant. [Washington doit] établir un protocole pour leur traitement digne », a tweeté le président colombien, en précisant plus tard : « Nous n’avons jamais refusé d’accueillir des migrants et nous avons essayé de stopper l’immigration… Mais n’exigez pas que j’accepte des personnes expulsées des Etats-Unis, menottées et dans des avions militaires. Nous ne sommes la colonie de personne. »

      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/27/donald-trump-provoque-une-rocambolesque-crise-diplomatique-avec-la-colombie_

  • Les livres en téléchargement illégal, la nouvelle lubie des étudiants
    https://mcetv.ouest-france.fr/mon-mag-campus/sante-et-vie-etudiante/les-livres-en-telechargement-illegal-la-nouvelle-lubie-des-etudia

    Les étudiants se tournent de plus en plus vers le téléchargement illégal de livres, une tendance alimentée par des plateformes comme Z-Library. Cette bibliothèque numérique propose gratuitement des millions de livres et d’articles académiques, normalement payants. Pour de nombreux jeunes, elle représente une solution face aux obstacles financiers.

    Accéder au savoir quand tu es étudiant ? Une lubie de privilégié.

  • Les médias français, dans leur grande sagesse, parlent de « déplacer », « envoyer », « installer »… c’est vrai que ça ferait tâche de parler de déportation, déplacement forcé, voire de crime de guerre ou de génocide, termes qui seraient par trop polémiques. (Qu’en termes galants ces choses-là sont mises.)

    Trêve à Gaza : Donald Trump propose de déplacer les Gazaouis en Égypte et en Jordanie
    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/guerre/treve-a-gaza-donald-trump-propose-de-deplacer-les-gazaouis-en-egypte-et

    Donald Trump propose d’envoyer les Palestiniens de la bande de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie
    https://www.lemonde.fr/international/live/2025/01/26/en-direct-cessez-le-feu-a-gaza-donald-trump-veut-nettoyer-l-enclave-et-depla

    Donald Trump propose d’envoyer les Palestiniens de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie
    https://www.lefigaro.fr/international/trump-propose-d-envoyer-les-palestiniens-de-gaza-vers-l-egypte-et-la-jordan

    « On fait tout simplement le ménage là-dedans » : Trump propose d’installer les habitants de Gaza en Egypte et en Jordanie
    https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/faire-le-menage-trump-qualifie-gaza-de-site-de-demolition-et-propose-dins

    Proche-Orient : Trump propose d’envoyer les Palestiniens de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20250126-proche-orient-trump-envoyer-les-palestiniens-de-gaza-vers-l-egypte-et-l

    Guerre Israël-Hamas : Trump propose d’envoyer les Palestiniens de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie
    https://news.google.com/stories/CAAqNggKIjBDQklTSGpvSmMzUnZjbmt0TXpZd1NoRUtEd2pNaDl1TURSRm1CVnFDZF8wVGJ

    « Nettoyer » Gaza : Trump veut déplacer les Palestiniens vers l’Égypte et la Jordanie
    https://www.lepoint.fr/monde/nettoyer-gaza-trump-veut-deplacer-les-palestiniens-vers-l-egypte-et-la-jorda

    Le Hamas dénonce l’idée de Trump de déplacer les Palestiniens hors de Gaza
    https://information.tv5monde.com/international/le-hamas-denonce-lidee-de-trump-de-deplacer-les-palestiniens-h

    Dictionnaire pratique du droit humanitaire
    https://dictionnaire-droit-humanitaire.org/content/article/2/deplacement-de-population

    Des mouvements de population peuvent être dus à l’utilisation de la force ou de la contrainte contre la population civile. Le droit humanitaire parle alors de déplacements forcés, de transferts forcés, d’évacuations ou de déportations.

    La déportation désigne le transfert forcé de personnes civiles (ou d’autres personnes protégées par les Conventions de Genève) à l’extérieur du territoire où elles ont leur résidence, vers le territoire de la puissance occupante ou tout autre territoire occupé ou non.