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  • Collision, irruption dans des lieux publics, chutes... une série d’incidents freine l’expansion des robots-taxis à San Francisco Belga - LaLibre.be

    Mardi dernier, un des robots-taxis Cruise a ignoré un panneau signalant un chantier.

    Après une semaine d’incidents bizarres, comiques ou franchement inquiétants avec des taxis sans chauffeurs à San Francisco, l’autorité californienne met un frein aux projets d’expansion de la compagnie Cruise.

    Parmi ces incidents au cours des sept derniers jours, il est question d’un groupe de robots-taxis qui ont roulé ensemble vers une plage de la ville durant la nuit du 11 août avant de s’arrêter et de bloquer un carrefour quinze minutes durant.


    Une série d’incidents freine l’expansion des robots-taxis à San Francisco ©2023 Getty Images

    Mardi dernier, un de ces robots-taxis Cruise a aussi ignoré un panneau signalant un chantier et a roulé directement dans du ciment frais, pour s’y engluer.

    Plus inquiétant, un de ces véhicules autonomes s’est engagé dans un carrefour alors que le feu était vert mais qu’un camion de pompiers s’élançait toutes sirènes hurlantes. Le camion de pompier a embouti le robot-taxi et son unique passager a dû être hospitalisé.

    .@Cruise car trying to go down a street while emergency services respond to a fire just now

if you’re in #sf right now, how are you feeling about the new regulation expanding AI taxi services in the bay area ? Vidéo https://twitter.com/zachurey/status/1690173279221448704
    -- Zach Farley (@zachurey) August 12, 2023

    Après cette collision, l’autorité a annoncé ouvrir une enquête et affirmé que l’entreprise Cruise, appartenant à General Motor, allait diminuer de moitié sa flotte à 50 robot-taxis en journée et 150 durant la nuit.

    Dans une déclaration, Cruise a affirmé vouloir collaborer avec cette autorité, mais aussi confirmé souhaiter déployer des milliers de robot-taxis dans la ville californienne.

    Une autre entreprise, Waymo, détenue par Alphabet dont dépend aussi Google, nourrit les mêmes ambitions.

    Cette enquête survient après un vote controversé de la California Public Utilities Commission (CPUC), chargée de superviser les véhicules autonomes, en faveur des requêtes de ces deux entreprises pour proposer des courses payantes dans toute la ville de San Francisco, de jour comme de nuit.

    Jusqu’à présent, elles étaient limitées : Cruise opère un service de robots-taxis payants la nuit et Waymo expérimente avec des volontaires, gratuitement (ou moyennant paiement, mais avec un humain sur le siège du conducteur).

    #daube #echec #fantasme #MDR #Technologisme #véhicules_autonomes #smartphone #réseaux #embouteillages #robots-taxis #Taxi #autonomes_fahren #robotisation #innovation #intelligence_artificielle #robot #algorithme 

    Source : https://www.lalibre.be/international/amerique/2023/08/20/collision-irruption-dans-des-lieux-publics-chutes-une-serie-dincidents-frein

  • #Eris #EG.5.1 : Soyons vigilants, n’ayons l’air de rien | Libé | 10.08.23

    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-le-nouveau-variant-eris-se-propage-en-plein-ete-aurelien-roussea

    E.G.5.1 - « Eris » pour son surnom. Issu de la famille omicron, il est un sous-variant de XBB. Le 17 juillet, il représentait 26 % des séquences selon l’enquête flash de Santé publique France, contre 15 % le 10 juillet - là encore, les données sont à prendre avec précaution du fait du faible nombre de tests réalisés et donc séquencés. Ce nouveau variant, détecté pour la première fois en février dernier avant une circulation un peu plus active en Asie à partir de mai, est présent mondialement. Compte tenu de sa circulation mondiale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) l’a reclassé en « variant à suivre » le 9 août - mais pas « préoccupant ». Elle considère « faible » le risque qu’il comporte en termes de santé publique. De même, aucun changement dans la gravité et les symptômes par rapport aux derniers variants n’ont été rapportés.
    [...]
    « Cette recrudescence n’est pas très inquiétante, abonde Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) citée par nos confrères du Monde. On s’attendait à une reprise, même si sa survenue en plein été peut surprendre. »

    Interrogé ce vendredi, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, reconnaît une circulation « faible », mais insiste : « Il nous faut rester vigilants, car la situation évolue rapidement. Nous devrons, encore pendant plusieurs saisons, vivre avec les résurgences de ce virus. »

    Côté prévention, pas de changement : les autorités sanitaires s’appuient exclusivement sur la responsabilité individuelle [sans fournir d’information au public, bien entendu]. A savoir les gestes barrières, notamment le port du masque pour les personnes testées positives ou symptomatiques, en particulier pour protéger les personnes fragiles, âgées, immunodéprimées, ou atteintes de certaines maladies chroniques. En revanche l’isolement n’est plus obligatoire pour les personnes positives depuis le 1er février dernier. A moins d’une reprise épidémique plus soutenue, la campagne vaccinale pour les personnes fragiles débutera mi-octobre, combinée à celle de la grippe.

    Faudrait pas se tirer dans le pied une seconde fois avec un souci de panique au village pour une gripette estivale ; pas bon pour le tourisme ; pas bon pour le PIB.

  • Remote Atlantic Ocean rock could host migrants, UK says

    The UK is threatening to deport irregular migrants to Ascension Island if its plan to send people to Rwanda fails, amid another lethal shipwreck in the Mediterranean.

    British officials briefed national press anonymously on the Ascension Island idea on Sunday (6 August).

    “It’s pragmatic to consider all options and it makes sense to draw up proposals to stop the boats that could work alongside our Rwanda policy,” a “senior government source” told The Sunday Times.

    “We’re still confident that our Rwanda scheme is lawful, but having alternative proposals on the table would provide us with a back-up if we’re frustrated legally,” the source said.

    “All options were on the table”, British home secretary Suella Braverman also told the Mail on Sunday.

    Ascension Island is part of the Saint Helena, Ascension and Tristan da Cunha British overseas territory in the South Atlantic Ocean.

    The volcanic outcrop is just 88 km squared and located 6,000 km away from Europe.

    Braverman had planned to start deporting people to Rwanda on flights in January to act as a deterrent.

    But this was ruled illegal by the Court of Appeal in June over deficiencies in Rwanda’s asylum system, with a final verdict due by the Supreme Court in late autumn.

    Other “Plan B” locations alongside Ascension Island included Alderney in the Channel islands, a British military base in Cyprus, Ghana, Nigeria, Namibia, and Morocco, the Sunday Times reported.

    Niger had been on the list, but a coup in Niamey in July now threatened to see military intervention by neighbouring states, making the region a source of even higher numbers of refugees.

    The Falkland Islands had also been considered, but were deemed too sensitive due to the 1982 Falklands War between Britain and Argentina.

    And British officials cited Australia’s policy of processing asylum claims on Nauru in the South Pacific as a model for their far-flung schemes.

    The Rwanda Plan A has been pasted by human-rights groups as demonisation of vulnerable people by Britain’s ruling Conservative Party, which trails in polls ahead of elections likely in 2024.

    About 15,000 have crossed to the UK on small boats from France so far this year, down 15 percent on the same period in 2022.

    But arrivals to Europe are on the rise, via dangerous Mediterranean crossings and Turkey.

    Over 127,300 people came in the first seven months of this year compared to 189,600 in all of last year, according to the International Organisation for Migration, a UN limb.

    More than 2,330 people lost their lives or went missing, compared to 2,965 in 2022.

    Another woman and child died and 30 were still missing after two boats capsized near the Italian island of Lampedusa on Sunday, Italian authorities said.

    The coastguard saved 57 people so far.

    They also airlifted 34 others, including two pregnant women and a child, who had been clinging to a cliff face on Lampedusa since Friday following a previous shipwreck.
    Unwelcoming mood

    The right-wing government of Italian prime minister Giorgia Meloni has been accused of complicating rescues by forcing charity ships to disembark at far-away ports, echoing the UK approach.

    And migration is likely to feature heavily in the European Parliament elections next year, just as in post-Brexit Britain.

    Germany’s far-right AfD party declared the EU a “failed project” and promised to crack down on migrants in its programme for next June’s vote, unveiled on Sunday.

    It called for the EU to reform as a “federation of European nations” that protected “different identities” in Europe.

    It also spoke of a “Europe of fatherlands, a European community of sovereign, democratic states”.

    The AfD is poles apart from the old German spirit under former conservative chancellor Angela Merkel, who welcomed refugees in 2015.

    But the far-right party is now polling at 19 to 22 percent, making it the second strongest political force in the EU’s largest member state.

    https://euobserver.com/world/157327

    #UK #Atlantique #Angleterre #île #île_de_l'ascension #externalisation #modèle_australien #asile #migrations #réfugiés #océan_atlantique

    L’île de l’Ascension après d’autres magnifiques idées :
    – le Rwanda : https://seenthis.net/messages/966443
    – la Bibby Stockholm : https://seenthis.net/tag/bibby_stockholm

    Et ça rappelle farouchement ce que les Australiens ont mis en place (la #Pacific_solution) sur l’île de #Nauru : https://seenthis.net/tag/nauru

    D’ailleurs, je découvre grâce aux archives seenthis (#merci @seenthis) qu’en 2020, la #Grande-Bretagne avait déjà imaginé d’envoyer les demandeurs d’asile sur une autre île au milieu de l’Atlantique qui leur appartient : l’île de #Saint-Hélène : https://seenthis.net/messages/881888

    –—

    ajouté à la métaliste autour des #îles qui sont utilisées (ou dont il a été question d’imaginer de le faire) pour y envoyer des #réfugiés :
    https://seenthis.net/messages/881889

    • L’ultima idea di Londra per i richiedenti asilo: «spedirli» su un’isola in mezzo all’Atlantico

      All’Ascensione, territorio dipendente da Sant’Elena. Intanto da ieri decine spostati su una chiatta a Portland

      La buona notizia è che, causa golpe, è tramontata definitivamente l’ipotesi di spostare i migranti in Niger. La cattiva notizia? Tutto il resto.

      Gli arrivi record nel Regno Unito stanno mettendo a durissima prova il governo Sunak, anche se tra i presunti vantaggi di Brexit c’era proprio quello di «riprendere il controllo dei confini britannici» sottraendoli agli odiati burocrati di Bruxelles.

      Così l’ultima ipotesi è quella di portare migliaia di persone — in attesa di verdetto sulla richiesta d’asilo — su un’isola sperduta tra costa africana (1.600 chilometri) e costa sudamericana (2.300 chilometri), l’Isola dell’Ascensione, nell’amministrazione di Sant’Elena di napoleonica memoria. Charles Darwin, che durante il suo viaggio con il veliero Beagle la visitò nel 1836, la definì «orribile».

      L’esilio agli antipodi dei migranti non è neanche il problema più urgente di Sunak, che peraltro è in vacanza negli Stati Uniti con la famiglia, sadicamente pedinato dai tabloid inglesi anche alla lezione di spinning in una palestra di lusso a Santa Monica con accompagnamento musicale di Taylor Swift.

      È cominciato infatti ieri pomeriggio il trasferimento di alcune decine di migranti su una chiatta, la Bibby Stockholm, ancorata nel porto di Portland . Arrivano da alberghi di Oxford, Bristol, Torbay e Bournemouth: proprio il problema degli hotel è quello più urgente. Il governo paga infatti sei milioni di sterline al giorno (sette milioni di euro) per ospitare in albergo migliaia di migranti. L’idea della chiatta è venuta, semplicemente, per risparmiare mentre le lista d’attesa per le richieste d’asilo si allungano spaventosamente.

      Neanche i tabloid stanno facendo sconti al governo: due mesi fa campeggiava sulle loro prime pagine la protesta dei migranti iraniani che rifiutavano la sistemazione in un albergo londinese di Pimlico (centralissimo, 175 euro a notte) perché pretendevano camere singole, e per questo si erano accampati in strada.

      La capacità ricettiva dell’apparato dello Stato britannico pare uscita da un vecchio sketch dei Monty Python, e sarebbe un brutto gesto, oggi, quello di rinfacciare alla fazione pro-Brexit le vecchie critiche alle (effettive) falle nell’accoglienza ai migranti targata Ue. Ma certo è che il «piano B» è una priorità del governo Sunak: s’intende l’idea di trasferire fuori dai confini nazionali i migranti finché non sarà definito l’esito delle loro richieste d’asilo. Soltanto quattordici mesi fa, quando il governo Johnson ormai al capolinea ipotizzò di utilizzare il Ruanda come parcheggio per i migranti desiderosi di vivere nel Regno Unito stringendo con Kigali un accordo di cooperazione da 160 milioni di euro, l’allora principe Carlo con una clamorosa e inedita violazione della tradizionale neutralità politica della Corona — sempre silente sulle scelte governative — lasciò trapelare di essere rimasto «allibito».

      Un trasferimento di seimila chilometri nel territorio britannico d’oltremare nell’Atlantico meridionale provocherebbe, al netto di ogni altra considerazione politica e umanitaria, una serie di complessi problemi organizzativi, dato che l’isola di 88 chilometri quadrati ha soltanto ottocento abitanti e non è ovviamente attrezzata per diventare un campo profughi. Perfino il Daily Mail, giornale per nulla favorevole all’apertura delle frontiere, la definiva ieri «una pietra vulcanica in mezzo al nulla».

      Al momento il piano di collaborazione con Kigali è stato bloccato da un tribunale, ma il governo aspetta il pronunciamento definitivo della Corte suprema in ottobre.

      https://www.corriere.it/esteri/23_agosto_07/ultima-idea-londra-richiedenti-asilo-spedirli-un-isola-mezzo-all-atlantico-

  • A #Briançon, l’accueil des migrants de plus en plus compliqué : « Ce n’est plus gérable »

    « Beaucoup marché dans le désert… C’est pas facile… Police tunisienne courir derrière moi… Marcher cinq jours, pas d’eau, pas d’ombre… » Il ne s’arrête plus. Sans qu’on ne lui ait posé la moindre question, Issouf (les personnes citées par leur prénom n’ont pas souhaité donner leur nom), s’est mis à parler du parcours migratoire qu’il a engagé il y a presque six mois depuis le Burkina Faso, aux côtés de son père Abdoul.

    Le garçon de 10 ans montre ses jambes, couvertes de cicatrices. Des cailloux sur lesquels il serait tombé, souvent. « J’ai vu des cadavres, des gens mourir. Le Sahara a tué les gens, demande à papa ! Je dis la vérité » , poursuit-il, agitant ses bras.

    Après avoir traversé le Mali, l’Algérie et la Tunisie, Issouf et son père ont franchi la Méditerranée jusqu’à l’île italienne de Lampedusa. « Ma maman ne voulait pas qu’on traverse, elle avait peur, elle disait : “Retournez-vous”. On a risqué la vie. Tout le monde rit maintenant. Ils sont contents. »

    Fin juillet, Issouf et Abdoul ont passé à pied le col alpin de Montgenèvre, près de la frontière entre l’Italie et la France. Une route privilégiée depuis la fin de l’année 2016 et la recrudescence des contrôles policiers dans les Alpes-Maritimes. Issouf et Abdoul ont été refoulés une première fois par la police française, avant de réussir leur passage et de gagner Briançon (Hautes-Alpes), à une quinzaine de kilomètres.

    On les rencontre aux Terrasses solidaires, un ancien sanatorium de la ville, racheté 1 million d’euros en 2021 par une poignée de fondations et d’associations telles que Refuges solidaires, Médecins du monde ou Tous migrants et au sein duquel sont désormais accueillis les migrants en transit.

    « J’étais dos au mur »

    « Inchallah, on va trouver les documentset on va faire venir maman en France » , nous dit Issouf, volubile. Son père, Abdoul, est dans le dur. Il a laissé sa femme et deux de ses enfants dans un Burkina Faso « invivable », en proie à l’ « insécurité » et à la « crise » économique. Il vivait à Koudougou, la troisième ville du pays, sous la férule de groupes djihadistes. « Tout saute, raconte-t-il, en pleurs. J’aurais pu devenir djihadiste, j’étais dos au mur. Si tu n’es pas fort d’esprit, tu peux faire n’importe quoi pour t’en sortir. »

    De sa route vers la France, il raconte chaque étape, les nuits passées cachés dans des champs d’oliviers à attendre les passeurs, sans bruit, les francs CFA acquittés à chaque étape, les pick-up et les marches harassantes, les nombreux refoulements de la Tunisie vers l’Algérie, les petits boulots comme aide-maçon payés 30 dinars (8,80 euros) la journée, les gens « de bonne foi » qui lui offraient à boire et à manger, ou ceux, effrayants, qui raflaient « les Noirs »et les envoyaient vers le désert.

    Depuis le mois de mai, à Briançon, on constate un afflux de personnes aux Terrasses solidaires, en lien avec l’augmentation des départs depuis la Tunisie, un pays en proie à une crise économique et à une montée des violences envers les migrants subsahariens. La nuit, ils peuvent être soixante-dix à arriver au refuge. Ces derniers jours, le nombre de personnes hébergées sur place est monté à plus de 200, des hommes presque exclusivement, alors que les normes de sécurité limitent la capacité d’accueil du lieu à une soixantaine de personnes.

    Des tentes ont été montées à l’extérieur du bâtiment ; le réfectoire est devenu un vaste dortoir où une quarantaine de lits de camp ont été alignés. Les personnes s’y reposent, un œil sur leur téléphone quand elles ne dorment pas, le visage enfoui sous une couverture.

    « Nos stocks de nourriture s’épuisent »

    Les bénévoles ont toujours connu les variations saisonnières des arrivées. A l’hiver 2021, tout juste après avoir été inauguré, le lieu avait fermé ses portes plusieurs semaines alors que quelque 230 personnes s’y trouvaient.

    « On est saturé, alerte aujourd’hui encore Luc Marchello, membre du conseil d’administration des Terrasses solidaires. Ce n’est plus gérable, ni par rapport à la dignité de l’accueil ni par rapport aux tensions que cela génère. » « On demande à la préfecture d’ouvrir un centre d’hébergement mais elle nous laisse sans réponse » , se désole Alfred Spira, professeur de médecine à la retraite et également membre du conseil d’administration du refuge.

    Sollicités sur le sujet, les services de l’Etat dans le département assurent dans un mail au Monde que les demandes d’hébergement faites auprès du 115 – le Samusocial – « restent conformes au nombre constaté les années précédentes à la même époque ».

    « Nos stocks de nourriture s’épuisent, les dons arrivent de façon ponctuelle. On a trois veilleurs de nuit salariés, on en voudrait bien quatre » , explique pour sa part Jean Gaboriau, administrateur de l’association Refuges solidaires. Les seuls deniers publics seraient ceux de l’agence régionale de santé, qui consacrerait environ 40 000 euros par an à la prise en charge de la blanchisserie.

    Du reste, une quinzaine de bénévoles s’activent chaque jour sur place. « On est complètement accaparés par la gestion de l’accueil, témoigne Luc Marchello . En général, les personnes restent entre trois et cinq jours mais une partie ne sait pas où aller ou attend un [transfert d’argent] Western Union pour pouvoir acheter un billet de train. »

    Abdoul et Issouf sont de ceux que personne n’attend. « Il nous faut des indices pour nous orienter. On ne connaît personne en France, confie le père, qui souhaite déposer une demande d’asile. On se mettra dans les mains des gens qui sont gentils. » Quelques jours plus tard, il partira vers Strasbourg.

    Mounir, lui, veut aller à Paris pour travailler dans la pâtisserie. Au Maroc, dont il est originaire, le salaire qu’il pouvait espérer n’atteint pas les 300 euros. « Et puis tu n’es pas déclaré et tu te fais dégager du jour au lendemain » , dit-il. Le jeune homme de 25 ans s’inquiète de la possibilité de travailler en France alors qu’il n’a pas de titre de séjour et se renseigne sur les démarches à faire pour être régularisé. Avec ses quelques compagnons de route, originaires des villes de Marrakech, Ouarzazate, Midelt ou Tiznit, il a d’abord pris un avion vers la Turquie avant de remonter la route dite des Balkans. La plupart ont l’Espagne en ligne de mire. Pour y faire de la soudure, de l’électricité, de la coiffure ou de l’agriculture, qu’importe. Là-bas, ont-ils compris, obtenir les papiers ne prendrait « que » deux ans et demi.

    https://www.lemonde.fr/article-offert/effyfhbwvptb-6184494/a-briancon-l-accueil-des-migrants-de-plus-en-plus-complique-ce-n-est-plus-ge

    #asile #migrations #réfugiés #accueil #Briançonnais #Hautes-Alpes #frontière_sud-alpine #Alpes #hébergement #mise_à_l'abri #terrasses_solidaires #refuge_solidaire #refuges_solidaires #frontières #Italie #France #Montgenèvre #115

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    Juin 2023 :
    Nouveau cri d’alarme du #Refuge_solidaire
    https://seenthis.net/messages/1004387

    • Migranti, emergenza in Val di Susa: centri di accoglienza al limite per i profughi diretti in Francia

      I controlli alla frontiera sempre più stringenti, in pochi giorni arrivate a #Oulx più di 150 persone.

      Al #Rifugio_Fraternità_Massi di Oulx la parola emergenza è ormai scomparsa dal lessico quotidiano. Il flusso costante di uomini, donne e bambini che ogni giorno cercano di attraversare il confine ha perso da tempo i caratteri dell’eccezionalità, evolvendosi in un fenomeno sempre più sistemico, ma non per questo meno tragico.

      A dimostrarlo sono i numeri registrati dalle associazioni impegnate nel progetto #MigrAlp; un bilancio impietoso che vede il rifugio di don Luigi Chiampo ospitare ogni notte un centinaio di persone, malgrado i posti disponibili all’interno della struttura siano soltanto una settantina.

      Ad inizio agosto in un paio di occasioni si è arrivati addirittura a raggiungere le 150 presenze e da allora la necessità ha finito per trasformare in abitudini consolidate quelle che un tempo erano soluzioni emergenziali. Non fanno più notizia le brandine allestite in sala mensa, né i viaggi intrapresi ogni sera dalla Croce Rossa per trasportare al polo logistico di Bussoleno quanti non trovano posto ad Oulx.

      La situazione, intanto, resta grave anche al confine francese, come testimoniano i quasi 300 migranti accolti lo scorso 13 agosto al centro delle Terrasses Solidaires di Briançon. «La militarizzazione della frontiera non fa che incentivare la clandestinità e mettere a rischio la vita dei più deboli - spiega Piero Gorza, antropologo e referente Medu per il Piemonte – dal 2018 ad oggi sulle nostre montagne sono morte 10 persone, l’ultima soltanto una manciata di giorni fa. L’aumento dei flussi e il mutamento della loro composizione ha visto moltiplicarsi le vulnerabilità di quanti affrontano il cammino». Gli iraniani, afghani e curdi che fino allo scorso ottobre rappresentavano il 70% delle persone in transito ad Oulx sono ora soltanto una minoranza.

      «Quanti provengono dalla rotta balcanica scelgono di passare da Como o dalla Svizzera, dove ottengono un foglio di via che consente loro di arrivare più facilmente in Germania», spiega Paolo Narcisi, presidente dell’associazione Rainbow for Africa. Ad affrontare le montagne dell’alta Val Susa sono ormai perlopiù i migranti dell’Africa subsahariana.

      Sono molte le donne, spesso incinte o con al seguito i bambini talvolta frutto delle violenze subite nei campi di transizione libici. Tanti, troppi, i minori non accompagnati. «Da gennaio ne abbiamo accolti un centinaio al polo logistico di Bussoleno – sottolinea Michele Belmondo, responsabile delle emergenze della Croce Rossa di Susa – un dato allarmante se paragonato ai 90 di cui ci siamo occupati nel corso dell’intero 2022».

      Recano sul corpo i segni delle torture e di un cammino di cui spesso ignorano le insidie, basti pensare ai due ragazzi recuperati l’altro giorno dal Soccorso Alpino sopra Bardonecchia, a 2mila metri di altitudine, con ai piedi un paio di ciabatte.

      Ad accrescere la preoccupazione in vista dell’autunno contribuisce inoltre la carenza di risorse economiche. «Se la situazione rimarrà invariata, entro fine settembre avremo terminato i fondi stanziati per il 2023 dalla Prefettura per la gestione del progetto MigrAlp - precisa Belmondo - 550 mila euro a fronte dei 750 mila richiesti da associazioni e istituzioni. Arriveranno a consuntivo soltanto a fine anno».

      https://www.lastampa.it/torino/2023/08/23/news/migranti_emergenza_alta_val_di_susa-13007663
      #Val_Suse #Suisse #Côme #Chiasso #Tessin

    • "Combien de temps on va tenir ?" : les Terrasses de Briançon dépassées par l’afflux inédit de migrants venant d’Italie

      Pour la première fois depuis son ouverture en 2021, les Terrasses solidaires, lieu associatif de Briançon à la frontière franco-italienne, a accueilli plus de 300 migrants pendant deux jours. « On navigue à vue », raconte un administrateur du lieu, d’une capacité d’accueil maximum de 81 places.

      La situation aux Terrasses solidaires de Briançon empire. Les 13 et 14 août, le lieu associatif a accueilli plus de 300 personnes. « Une première », indique Jean Gaboriau, l’un des administrateurs du lieu, à InfoMigrants. Et depuis, l’accueil ne faiblit que légèrement. Ce mercredi, 220 personnes étaient admises, là où il n’y a qu’environ 80 places.

      D’ordinaire, les associatifs et citoyens solidaires voient plutôt arriver « entre 5 et 30 personnes par jour » à Briançon, décrit Luc Marchello, responsable de la sécurité des Terrasses Solidaires. Mais le week-end dernier par exemple, une centaine d’exilés, pour la quasi-totalité originaire d’Afrique subsaharienne, sont arrivés en une nuit.

      Des matelas sont posés à même le sol où c’est possible, des tentes sont installées sur les terrasses extérieures… « On n’a pas le choix, on pousse les murs », raconte Jean Gaboriau. Et d’ajouter : « Le réfectoire est devenu un dortoir. Les gens dorment par terre ». À l’étage, normalement condamné, un petit espace a été aménagé afin d’accueillir le plus calmement possible les populations vulnérables comme les femmes enceintes ou les enfants.
      Appel à l’aide de l’État

      Ici, le va-et-vient est quotidien. Chaque jour, de nouveaux exilés viennent remplacer ceux qui partent. « Depuis le mois de mai, la situation est très compliquée. On tourne à minimum 150 personnes (soit plus de deux fois la capacité d’accueil, ndlr) », raconte l’administrateur.

      Et les nouveaux arrivants, la plupart du temps, arrivent fortement impactés par la traversée des Alpes entre l’Italie et la France, qui se fait aujourd’hui en grande partie par le Col de Montgenèvre. « Cela varie, mais beaucoup arrivent blessés aux chevilles, genoux… Ou sont en état de déshydratation, complète Jean Gaboriau. Il y a aussi beaucoup de femmes enceintes, dont certaines sont très, très proches du terme. »

      Ce passage peut aussi engendré la mort. Le corps d’un exilé y a été retrouvé le 7 août dernier. Selon des informations d’Infomigrants, il s’agit d’un Guinéen âgé de 19 ans. Une enquête est toujours en cours et l’autopsie n’a pas permis de découvrir les causes de la mort mais elles sont « non suspectes et certainement pas d’origine traumatiques », selon le procureur de la République de Gap, Florent Crouhy.

      Ainsi, les bénévoles du lieu en appellent à l’État et regrettent, dans un communiqué publié mardi, qu’"aucune réponse n’a jamais été apportée par l’État aux situations de crise rencontrées dans ce lieu d’hébergement". Après plusieurs courriers envoyés à la préfecture des Hautes-Alpes, des signalements effectués aux pompiers, ils demandent aux autorités « l’ouverture d’un dialogue » ainsi que « la création d’un centre d’hébergement d’urgence mobile ». « La seule réponse que l’on a obtenue de la préfecture, c’était le 31 juillet, et c’était une lettre qui rappelait la loi et l’interdiction d’aider des personnes en situation irrégulière à rentrer en France », se désole Jean Gaboriau.

      Contactée par Infomigrants, la préfecture indique que « les difficultés de l’association gestionnaires des Terrasses Solidaires ont bien été entendues par la Préfecture, qui leur a répondu ». Mais « cette situation n’a pas vocation à durer ». Et d’ajouter : « La seule solution efficace aux difficultés rencontrées par les associations et, plus largement, les territoires impactées par ce triste phénomène, est le renforcement progressif du dispositif de lutte contre l’immigration illégale. »
      "On navigue à vue"

      Et la situation ne va pas aller en s’arrangeant, s’inquiètent les bénévoles, « au vu de l’importance du nombre de personnes qui arrivent en Italie depuis le début de l’année ». L’Italie enregistre en effet un record d’arrivées par la mer avec 101 386 migrants débarqués depuis le début de l’année, selon les données du ministère de l’Intérieur, contre 48 940 pour la même période de 2022. Et les exilés sont nombreux à prendre la route de la France pour y demander l’asile ou se rendre vers d’autres pays d’Europe.

      La hausse des prix des transports en commun « aggrave aussi la situation », estime Jean Gaboriau car les prix des TGV vers les grandes métropoles françaises descendent rarement sous la barre des 100 euros, surtout en cette période de vacances scolaires. « Donc forcément, les gens restent plus longtemps et attendent que les prix baissent », ajoute-t-il.

      Jusqu’à présent, les Terrasses solidaires s’adaptent en augmentant les stocks de nourriture et grâce aux dons qui se multiplient. « Combien de temps va-t-on tenir ? » s’interroge l’administrateur. « On navigue à vue », admet-il. Et les bénévoles, eux aussi, sont exténués. « Moi, je me suis mis au vert quelques jours pour revenir efficace mais pour ceux qui viennent de loin et qui restent plusieurs semaines, il faut aussi les préserver », raconte-t-il, précisant qu’une « responsable des bénévoles » veille à la situation.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/51145/combien-de-temps-on-va-tenir--les-terrasses-de-briancon-depassees-par-

      signalé aussi ici par @cy_altern :
      https://seenthis.net/messages/1013811

  • ☆ PoLiTiPeT ☆

    Une amie qui nous veut du bien !


    Politipet propose une vitrine sur les PAN, ☆Pétitions de l’Assemblée Nationale☆ : une dizaine de graphiques de suivi, mis à jour toutes les heures, avec pages de résumé des propositions et possibilité de discuter. Le site est né en avril 2023, fait maison et pour le bien public !

    La sélection des propositions en tête de gondole se fait selon le sens du vent, en prenant ou pas lors du monitoring de la plateforme de l’Assemblée, en toute indépendance des pétitionnaires, du parlement et du gouv. Les données et le site sont chez github, les résumés et la liste de selection sont ici sur seenthis.

    Le couple https://politipet.fr + @politipet seenthis constitue une extension DIY de la plateforme des PAN. En parallèle, https://piaille.fr/@politipet offre une animation rezosocio au fil de l’actualité.


    Pourquoi PoLiTiPeT ?

    Objectif : sauver la démocratie [*] :-)

    Heureusement, notre République dispose d’un outil tout prêt, à la fois moderne et ancestral : les pétitions de l’Assemblée nationale. Cette modalité démocratique existe depuis la Révolution comme réalisation concrète du droit de pétition. La première version dématérialisée date de septembre 2020 et permet un exercice massif et facilité de ce droit. La plateforme des PAN offre un outil de démocratie presque directe, proche d’un RIC électronique, puisqu’elle permet à chacun de proposer des initiatives citoyennes [4] et en organise le vote [5] par la population. Il s’agit d’un point d’entrée direct dans le parlement et l’outil, bien que sous-marketé et sous-utilisé, s’avère largement « plus fort » que les pétitions classiques.

    Les propositions sont en pratique faciles à créer, simples à voter, les signatures sont anonymes et les textes atterrissent directement sur la table des députés, dans l’une des 8 commissions permanentes de l’Assemblée... du moment qu’elles sont assez votées :-) La plupart des commissions imposent un score minimum d’admissibilité de 5.000 ou 10.000 voix en 6 ou 9 mois ; passé ce cap, les commissions doivent étudier les propositions admissibles, c’est le règlement. Les PAN sont ainsi un point d’entrée direct dans l’agenda du parlement, avec production de décision officielle, rapport écrit et vidéo des débats en commission.

    L’outil PAN est à disposition depuis fin 2020 mais la population ne s’en saisi pas ; en tout cas pas assez.


    Seuils de score

    Les compteurs de voix des pétitions affichent un objectif de 100.000 mais l’indication est trompeuse : si ce niveau permet à une proposition de figurer sur la page principale du site de l’Assemblée, le gain en visibilité semble marginal. Cette valeur est probablement héritée de la plateforme des pétitions du Sénat dont c’est le seuil d’admissibilité. Aux PAN, c’est plutôt un « objectif intermédiaire » ; lorsque le score dépasse 100.000, le logiciel indique un « nouvel objectif » de 500.000 voix.

    Les véritables seuils d’admissibilité pour les PAN sont de 5.000 ou 10.000 voix en moins de 6 ou 9 mois, selon les commissions [1]. Les propositions doivent atteindre le seuil de leur commission, sinon elles sont classés sans suite, sans étude. En pratique, 99% des propositions sont ainsi éliminées automatiquement, faute de participation.

    Enfin, il y a le seuil "intéressant" de 500.000 : avec ce niveau de participation, la proposition peut aller en débat public dans l’hémicycle - si la conférence des présidents de commissions le décide. Un demi-million ça semble gros, mais rapporté à la population - ou aux taux de participation aux élections - c’est pas si pire. Avec une bonne promo des propositions et une adhésion populaire au système, ça semble atteignable.

    Étude des propositions

    Le déclenchement de l’étude d’une proposition [qui passe le seuil technique] par sa commission n’est pas spécialement soumis à un gros score : c’est la commission qui s’auto-saisi ou un.e député.e qui demande. Ceci dit, plus le score est gros, moins la commission usera de mauvaise foi, sans doute, la pression des votes aidant.

    Depuis fin 2020, date d’ouverture des PAN, une seule proposition a été sélectionnée pour être étudiée sur le fond en commission : la n°1067, en juillet 2023, avec environ 45.000 voix au compteur à l’époque. La commission des affaires sociales à décidé de porter la proposition ; elle est toujours ouverte au vote.

    L’outil de recherche de la plateforme des PAN permet de lister toutes les propositions enregistrées depuis 2020. Un classement par score permet de constater que moins de 20 (sur 1100) ont atteint les 5.000 voix et seulement 11 ont dépassé 10.000. Si on limite la recherche aux propositions « fermées », on constate que seulement 10 dépassaient le 6.000 voix [2]. Dans leur immense majorité et de très loin, les propositions passent donc à la poubelle d’office, sans être étudiées, faute de participation.

    C’est dommage :-)

    Votez et faites voter !


    Merci pour la lecture.
    À bientôt chez PoLiTiPeT !


    https://seenthis.net/people/politipet
    https://piaille.fr/@politipet
    https://politipet.fr/info
    https://politipet.fr/tdg


    [1] : seuils d’admissibilité, par commissions : https://seenthis.net/messages/1014301
    minimums requis : 5.000 ou 10.000 voix en 6 ou 9 mois

    [2] : propositions « fermées » depuis l’ouverture des PAN : https://seenthis.net/messages/1014911
    à part les 10 plus votées, aucune ne faisait plus de 6.000 voix

    [*] dèmos, racine du mot démocratie, désigne au VIe siècle av. J.C. un dème, unité villageoise de moins de dix habitations, artisans et agriculteurs vivant en inter-dépendance.

    [4] « initiative citoyenne » car, même si le site des PAN dit « pétitions citoyennes », ses url disent « initiatives ». Et une PAN est bien plus forte [5] qu’une pétition classique.

    [5] les signatures sont anonymes et le compte des voix est officiel. On a donc un système de vote électronique : voix anonymes officielles. Les PAN sont ainsi des quasi RIC : les député.es ont certes le dernier mot, mais sont tenu.es d’étudier les textes proposés et votés par la population.

  • Frontière franco-italienne : une « borderforce » pour aggraver les dangers de la traversée et les violations des droits des personnes exilées ?

    Le gouvernement a annoncé la mise en place d’une « border force » à la #frontière_franco-italienne, à partir du 1er juillet dans les Hautes-Alpes selon le préfet de ce département. Son seul effet risque d’être l’aggravation des dangers et des atteintes aux droits des personnes exilées qui tentent de la franchir, alors qu’une quarantaine y sont mortes ou disparues en moins de 10 ans.

    Nos associations demandent aux autorités de cesser les pratiques illégales à cette frontière et de proposer enfin aux personnes exilées un accueil digne, permettant notamment aux mineur·es isolé·es d’être pris.es en charge et protégé·es et aux personnes venues chercher refuge de déposer leur demande d’asile.

    Depuis 2015, les autorités françaises n’ont cessé de renforcer les contrôles à la frontière franco-italienne. Police aux frontières, CRS, gendarmes mobiles, forces militaires « Sentinelle » : la frontière est sous haute surveillance. Cette nouvelle border force, dont les contours restent flous, devrait conjuguer des moyens de sécurité intérieure, des douanes et des militaires et donc encore augmenter le nombre de forces de l’ordre à la frontière.

    Des violations systématiques des droits des personnes exilées

    Sur ces territoires frontaliers, des personnes exilées sont interpellées chaque jour puis renvoyées vers l’Italie par les autorités françaises depuis des années. Ces refoulements se font au mépris des droits fondamentaux et de la dignité des personnes. Aucune mesure de contrôle, d’interpellation, de privation de liberté et de renvoi ne devrait pouvoir s’affranchir du cadre juridique national, européen et international.

    Or nos associations - présentes sur ces territoires depuis 2017 aux côtés des acteurs locaux - constatent des violations systématiques des droits fondamentaux des personnes exilées tout le long de la frontière franco-italienne : contrôles discriminatoires, absence de respect des procédures à la frontière, impossibilité de demander l’asile, enfermement arbitraire, refoulements de mineur·es isolé·es, etc.
    Refoulements aux frontières

    Lors d’une mission d’observation, à #Modane et #Montgenèvre, au nord de la frontière franco-italienne, nos associations ont constaté une trentaine d’interpellations les 19, 20 et 21 juin derniers et des refoulements vers l’Italie sans respect des procédures. Une famille composée d’un couple et de deux enfants, venant d’Afghanistan, a témoigné avoir expliqué aux policiers, lors de leur interpellation en gare de Modane alors qu’ils arrivaient depuis le sud de l’Italie après avoir traversé la Méditerranée, vouloir demander l’asile en Allemagne pour rejoindre une partie de leur famille. Sans examen de cette demande et donc en violation de leurs droits, ils ont dû signer un “refus d’entrée” et ont été renvoyés en Italie une heure plus tard.

    A #Menton, les personnes sont refoulées de manière expéditive vers #Vintimille, où les demandeur·ses d’asile doivent attendre six mois pour obtenir un premier enregistrement de leur demande et un accès à un hébergement. En attendant, elles doivent survivre dans la rue dans des conditions indignes. En juin 2023, deux hommes exilés à la rue sont décédés à Vintimille, noyés dans l’embouchure de la Roya. En janvier 2023, une personne est morte électrocutée sur le toit d’un train entre Vintimille et Nice. Ces drames se sont ajoutés à la longue liste des plus de 40 personnes exilées mortes et disparues à cette frontière depuis 2015, victimes d’accidents sur l’autoroute, d’électrocution sur les trains ou encore d’hypothermie en montagne.

    A #Briançon, les personnes qui parviennent à franchir la frontière à travers les montagnes sans être refoulées sont abandonnées à la rue par les autorités, laissant toute la responsabilité de l’accueil aux associations solidaires locales. Le #Refuge_Solidaire, qui pallie cette carence de l’Etat, est régulièrement suroccupé, ce qui met les personnes exilées et les associations qui les accompagnent en grande difficulté.

    Après un parcours migratoire souvent éprouvant, les personnes devraient pourtant être accueillies dans le respect de leurs droits au lieu d’être simplement renvoyées en Italie.

    Nos associations alertent les autorités sur ces situations qui causent de graves conséquences pour les personnes exilées et leurs soutiens, et demandent à ce que le droit national, européen et international soit enfin respecté à la frontière franco-italienne. La seule réponse par l’augmentation des effectifs de forces de l’ordre à travers la border force ne permettra pas d’atteindre cet objectif.

    https://www.amnesty.fr/presse/le-gouvernement-a-annonce-la-mise-en-place-dune-

    #frontière_sud-alpine #Alpes #Italie #France #militarisation_des_frontières #borderforce #border_force #Hautes-Alpes #Briançonnais #Briançon

  • Pourquoi les #services_publics sont pris pour #cible

    Médiathèques, écoles ou centres sociaux ont été pris pour cibles dans la nuit du 28 au 29 juin dans différentes villes de France. À l’éternelle question de savoir pourquoi, les sciences sociales apportent des réponses de plus en plus précises depuis les émeutes de 2005.

    À chaque affrontement entre forces de l’ordre et jeunes des #quartiers_populaires, après chaque nuit de #soulèvement_urbain, une question revient parmi les observateurs mais aussi les habitant·es : pourquoi s’en prendre aux #équipements_publics qui offrent encore quelques #services sur des territoires le plus souvent déshérités en la matière ?

    Derrière cette interrogation se loge aussi une question plus souterraine : qu’y a-t-il dans la tête des #jeunes qui affrontent la police, mettent le feu ou défoncent des vitrines ? Les sciences sociales ont largement travaillé la question, particulièrement depuis les émeutes de 2005, et montrent qu’il est impossible de voir dans ces gestes le simple #nihilisme, voire le #banditisme auxquels certaines voix voudraient les réduire.

    Une réponse préliminaire à la question oblige à commencer par passer au tamis ce que signifient « #services » ou « #équipements » publics dans un contexte de #révoltes et de #tensions_urbaines. S’en prendre à un commissariat au lendemain du meurtre d’un adolescent par un policier, ou même à une mairie qui a autorité sur une partie des forces de l’ordre, n’a pas nécessairement la même signification que s’en prendre à une école, un CCAS (centre communal d’action sociale), une salle des fêtes ou une bibliothèque...

    Un second préliminaire contraint aussi de rester prudent, au-delà même de la nature des institutions visées, sur ce qu’elles peuvent représenter, et dont la signification peut rester opaque ou confuse. Un des jeunes ayant participé aux ateliers d’écriture organisés par l’écrivain et éducateur Joseph Ponthus dans une cité de Nanterre affirmait ainsi, à propos des émeutes de 2005 : « On a commencé par discuter de ce qu’il fallait pas brûler. Pas les voitures des gens, pas l’école, pas le centre commercial. On voulait s’attaquer à l’État. » De manière symptomatique, alors même que la volonté de s’en prendre à l’État est affirmée, l’école, pourtant l’institution publique qui maille l’ensemble du territoire, est mise de côté…

    Cela dit, et bien qu’il soit encore trop tôt pour mesurer l’ampleur du soulèvement actuel et répertorier ou cartographier précisément ce à quoi il s’attaque, il semble bien que les #équipements_publics soient particulièrement visés.

    Le seul ministère de l’éducation nationale a ainsi dénombré jeudi « une cinquantaine de structures scolaires impactées à des degrés divers » par les incidents survenus après la mort de #Nahel, aboutissant à la fermeture d’une « dizaine » d’entre elles, principalement dans les académies de Versailles, de Créteil et de Lille.

    Pour le sociologue Sebastian Roché, il y aurait même une distinction à faire à ce sujet entre aujourd’hui et l’automne 2005. Interrogé sur France Info jeudi 29 juin, il jugeait en effet que la révolte actuelle « était beaucoup plus tournée vers les #institutions_publiques », tandis que les émeutes de 2005 auraient en priorité visé « beaucoup plus les voitures », même si des attaques contre des institutions publiques – gymnases, crèches, bibliothèques – s’étaient alors produites.

    Le #livre sans doute le plus précis sur le sujet a été publié aux éditions Presses de l’Enssib en 2013 par le sociologue Denis Merklen et s’intitule Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? (lire l’entretien que Mediapart avait conduit avec lui sur le sujet à l’occasion du dixième anniversaire des émeutes de 2005 : https://www.mediapart.fr/journal/france/021115/pourquoi-les-emeutiers-s-attaquent-aux-equipements-publics). Le chercheur y montrait qu’environ 70 bibliothèques avaient été incendiées en France entre 1996 et 2013, et que 2005 ne constituait pas une scène inédite ou inaugurale.

    Toutefois, soulignait #Denis_Merklen à propos de ces attaques commises envers les institutions publiques, « leur interprétation a changé après les émeutes qui ont eu lieu en France cette année-là, sûrement comme conséquence de l’ampleur de la mobilisation. Auparavant, elles étaient perçues comme des actes irrationnels, nihilistes, on parlait alors de “#violences_urbaines” et pas encore d’émeutes. Pourquoi s’attaquer à une école maternelle ou à un gymnase ? Pourquoi les bénéficiaires détruisaient-ils ce qui leur était destiné ? Ce n’était pas compréhensible. La plupart des lectures en faisaient la manifestation d’un déficit, voire d’une absence de #socialisation_politique. »

    Cette interprétation « nihiliste » demeure active dans certains secteurs de la société et du champ politique. Elle est propre à une manière de regarder les #marges de la ville-centre comme une zone peuplée de populations « ensauvagées », incapables de respecter le #bien_commun ou même de distinguer leur propre intérêt.

    Le sociologue et anthropologue #Jérôme_Beauchez, professeur à l’université de Strasbourg, a tout récemment retracé l’histoire longue de ce regard négatif dans un livre intitulé Les Sauvages de la civilisation. Regards sur la Zone, d’hier à aujourd’hui, publié par les éditions Amsterdam l’an dernier.

    Toutefois, même lorsque n’est pas entonné le refrain de la nécessaire remise en ordre d’un monde prétendument décivilisé à coups de renforts policiers, de couvre-feux ou d’états d’urgence, la dimension politique des attaques contre les institutions politiques demeure encore parfois déniée. Lorsque les institutions publiques visées sont des écoles ou des centres d’action sociale, mais aussi quand ceux qui les visent n’appartiennent pas à des organisations référencées et sont en outre le plus souvent cagoulés et racisés.

    À l’inverse, lorsque le mouvement poujadiste s’en était pris à des centres des impôts, lorsque des militants de la FNSEA ont attaqué manu militari des préfectures ou lorsque des marins-pêcheurs ont incendié le Parlement régional de Bretagne en février 1994, la dimension politique du geste a été immédiatement lue comme telle. Ce n’est donc pas la violence en elle-même qui distinguerait le bon grain politique de l’ivraie et de l’ivresse émeutières.

    Pour Denis Merklen, le ciblage des institutions publiques lors d’épisodes de #soulèvements_urbains est bien de nature politique, et même en quelque sorte au carré. « Aujourd’hui, affirme-t-il, les chercheurs en sciences sociales – sociologues, politistes, anthropologues – sont d’accord pour y voir au contraire un geste éminemment politique. Pourquoi cela ? Parce que les personnes vivant dans les quartiers populaires, plus que les autres, sont en contact permanent avec des institutions publiques pour résoudre les problèmes de leur vie quotidienne. S’en prendre à elles est une manière de signifier ce face-à-face. Ce n’est pas un déficit de #politisation, mais un changement dans la #politicité_populaire – c’est-à-dire de la manière de faire de la politique par les catégories populaires – par la #territorialisation des #conflits_sociaux. »

    Pour le sociologue, les émeutiers manifestent ainsi « le conflit dans lequel ils sont pris quotidiennement. Aux guichets des administrations, lieu principal des interactions, les #exclusions et les difficultés d’accès prennent la forme d’un #mépris fortement ressenti ».

    L’anthropologue #Alain_Bertho, professeur émérite à l’université Paris VIII, a consacré une grande partie de son travail aux #émeutes_urbaines, en France et à l’étranger, pour comprendre la mondialisation de ce vocabulaire de la protestation et en repérer les formes nationales ou locales. Il en a tiré deux ouvrages, Le Temps des émeutes, publié chez Bayard en 2009, puis Les Enfants du chaos, paru à La Découverte en 2016.

    Dans ces deux ouvrages, le chercheur insiste, lui aussi, pour prendre en compte la dimension politique des émeutes, précisément quand celle-ci est parfois occultée par le fait que ces soulèvements n’empruntent pas les voies de la politique institutionnelle, ni celles de la geste révolutionnaire qui vise les lieux incarnant le pouvoir en majesté, et non un gymnase ou l’antenne d’un centre de sécurité sociale.

    Il y a eu un débat en 2005, nous expliquait Alain Bertho au moment du soulèvement des « gilets jaunes », « sur la question de savoir si ces émeutes étaient un mouvement politique, proto-politique ou apolitique. La réponse que m’ont donnée ceux qui avaient alors brûlé des voitures est restée gravée dans ma tête : “Non, ce n’est pas politique, mais on voulait dire quelque chose à l’État.” Comment dire de façon plus claire que la politique partisane et parlementaire, à leurs yeux, ne servait à rien pour dire quelque chose à l’État ? ».

    Dans ce même entretien, Alain Bertho insistait également sur la nécessité d’être « attentif au répertoire d’action qu’est le langage de l’émeute », faisant une distinction notamment entre les émeutes avec et sans #pillage.

    Dans ce répertoire d’action en réalité pluriel de l’émeute, parfois masqué par les images répétitives des fumées et des affrontements, les attaques visant des équipements publics tiennent une place spécifique et paradoxale.

    Cependant, le #paradoxe n’est sans doute pas seulement celui qui se formule d’ores et déjà à large échelle, dans des micro-trottoirs se demandant pourquoi certains jeunes attaquent des institutions censées les et leur servir, ou même dans la bouche de chercheurs, à l’instar de #Sebastian_Roché jugeant, toujours sur France Info, qu’on assiste en ce moment à un « #désespoir que les populations retournent contre elles-mêmes ».

    Il réside aussi dans ce que souligne Denis Merklen, à savoir que, pour les personnes vivant dans les quartiers populaires, « les #services_publics sont leur seul recours pour leurs besoins les plus élémentaires, liés à l’éducation, à la santé, au transport, au logement, à l’énergie et à la culture. Quasiment tous les aspects de leur vie quotidienne sont entre les mains d’institutions publiques. C’est une situation paradoxale, car cela tient aussi à la solidité et à la pénétration de notre État social qui assure tant bien que mal des filets solides de protection ».

    Ces filets de protection sont certes moins nombreux et solides aujourd’hui qu’il y a dix ans, en raison du délitement des services publics, mais il n’en reste pas moins qu’une spécificité des soulèvements urbains en France, par rapport à d’autres pays, est de viser les institutions publiques, en partie parce qu’il existe – ou existait – encore un #espoir en leur effectivité et efficacité.

    C’est en tout cas ce qui ressortait de l’ouvrage codirigé par les sociologues #Hugues_Lagrange et #Marco_Oberti l’année suivant les émeutes de 2005, intitulé Émeutes urbaines et protestations et publié aux Presses de Sciences Po. Le livre collectif proposait notamment une comparaison entre les situations italienne et britannique en rappelant que la société française se « caractérise par un État centralisé, de puissants services publics, une référence forte à la laïcité, une immigration ancienne liée à une histoire coloniale et à une décolonisation douloureuses ».

    Pour les directeurs de cet ouvrage, la comparaison internationale des protestations urbaines conduisait à un « étrange paradoxe. La plus grande efficacité de la société française à lutter contre les inégalités sociales et à assurer une meilleure protection sociale produit simultanément un fort sentiment d’#exclusion, surtout dans les quartiers populaires et immigrés les plus ségrégués ».

    D’autant qu’à lire Hugues Lagrange et Marco Oberti, les Français, contrairement aux Britanniques, étaient « équipés de lunettes construites pour ne pas voir cette #ségrégation_ethnique ». Une situation largement liée à une pensée de la République et une #organisation_territoriale de ses services publics qui, à force de vouloir être « #colour_blind », s’avèrent aveugles aux #discriminations_ethnoraciales que leurs propres institutions publiques peuvent pourtant reproduire.

    C’est évidemment le cas avec cette institution particulière qu’est la #police, comme l’avait déjà montré le sociologue #Didier_Fassin dans son ouvrage La Force de l’ordre, qui explorait le #racisme présent à l’intérieur de certaines unités de la #BAC en particulier et l’éloignement croissant entre les #forces_de_l’ordre et les habitant·es des quartiers populaires de façon plus générale.


    Mais c’est aussi vrai d’institutions qui ont, au contraire, tenté de réduire la distance entre les institutions et les populations auxquelles elles s’adressent. Concernant le cas particulier des #bibliothèques, Denis Merklen notait ainsi qu’elles « ont fait un immense travail de réflexion autocritique. Elles ont renouvelé leurs approches ; elles se sont ouvertes ».

    Mais, poursuivait-il, elles ne peuvent, pas plus qu’aucun service public pris isolément, « résoudre les problèmes économiques et sociaux qui se posent dans ces quartiers », en raison « de la situation catastrophique du marché du travail » qui fait que « beaucoup d’habitants ne peuvent plus compter sur leur salaire » et n’ont plus que les services publics – et non plus les employeurs - comme interlocuteurs de leur situation sociale. Ce qui peut amener à détruire une salle des fêtes plutôt que séquestrer un patron…

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/290623/pourquoi-les-services-publics-sont-pris-pour-cible
    #quartiers_populaires #France #émeutes #sciences_sociales #SHS #ressources_pédagogiques #banlieues #violence
    ping @cede

    • « Pourquoi ont-ils brûlé les écoles ? »

      Pourquoi s’attaquer à l’école, laquelle est le plus grand symbole de l’égalité, un sanctuaire du savoir
      Et, c’est gratuit ! Ils se pénalisent eux-mêmes !
      Comme ils sont bêtes et barbares dans les quartiers !

      Si c’était plus compliqué  ?

      L’école est sans doute la première institution marquant les jeunesses populaires (des banlieues) en appliquant une domination, une ségrégation, une violence.
      Sûrement même avant celle de la police.
      Derrière un idéal et des valeurs théoriques, on ne peut nier l’effet de l’école.

      Quand l’école transforme l’inégalité sociale en inégalités scolaires, quand l’école humilie les familles et les élèves.
      Quand on forme des ghettos scolaires et que l’école n’offre pas de bonnes perspectives.

      La gauche quinoa ne comprend pas
      « il faut s’attaquer aux méchantes banques qui ont refusé mon deuxième crédit ! »
      Mais, l’école est aussi un lieu d’exclusion et de répression pour une partie de la population.

      Dans
      « Quand les banlieues brûlent Retour sur les émeutes de novembre 2005. »

      Laurent Ott écrit un texte assez intéressant.
      J’ai le pdf si besoin.

      Une école qui brûle ce n’est pas bien. Je le précise quand même.
      Mais, ce n’est sans doute pas un acte qui sort de nulle part et qui peut s’expliquer calmement.
      Sans l’encourager, je précise encore.

      https://www.cairn.info/quand-les-banlieues-brulent--9782707152176-page-126.htm

      https://twitter.com/Banlieuedeprof/status/1674813901874114560

    • Pourquoi les émeutiers s’en prennent-ils aux services publics ?

      À chaque émeute urbaine que la France connaît depuis maintenant près de quatre décennies, les symboles de l’État et les équipements collectifs semblent concentrer la colère d’une partie de la jeunesse des quartiers concernés. Cette situation suscite d’autant plus d’interrogations que des moyens significatifs ont été consacrés à la rénovation des banlieues françaises dans le cadre de la politique de la ville, en particulier depuis le début des années 2000. Cet article apporte des éléments de réponses à ce paradoxe apparent, en montrant que le besoin de participation et de reconnaissance des habitants reste peu pris en compte par les pouvoirs publics et explique largement le ressentiment d’une frange de la population.

      https://www.cairn.info/revue-francaise-d-administration-publique-2017-3-page-631.html

    • Emeutes urbaines : « Ce qu’elles révèlent, ce n’est pas tant l’échec de la politique de la ville que celui de toutes les politiques publiques »

      Les crédits de la #politique_de_la_ville ont toujours été limités et ne compensent pas l’inégale allocation des budgets affectés au logement, à l’emploi, à la santé ou à la sécurité, qui s’opère au détriment des quartiers défavorisés, rappelle le sociologue #Renaud_Epstein, dans une tribune au « Monde ».

      Depuis le début des années 1980, les vagues émeutières embrasant les quartiers populaires s’accompagnent de controverses interprétatives enflammées dans les médias. Les explications proposées ont varié au fil du temps, mais un argument traverse les décennies qui semble faire consensus chez tous les commentateurs : l’émeute marquerait l’échec de la politique de la ville. La politique ainsi mise en cause a pourtant connu d’importantes évolutions au cours des quarante dernières années, le plus souvent à la suite d’épisodes émeutiers. Si échec de la politique de la ville il y a, ce n’est pas la même politique qui a échoué au début des années 1990, en 2005 ou aujourd’hui.

      Le jugement d’échec semble d’autant plus incontestable en 2023 que l’Etat aurait mobilisé, depuis une quinzaine d’années, des budgets considérables pour les quartiers populaires. Les annonces récurrentes d’un nouveau « plan banlieue » ont pu donner crédit à cette idée d’une politique de la ville richement dotée. Bien que ces annonces soient le plus souvent restées des annonces, elles ont ouvert la voie à la dénonciation des « milliards pour les banlieues », au profit de populations qui ne le mériteraient pas.

      Portée par des entrepreneurs de fracture sociale, cette critique a été d’autant plus ravageuse qu’elle s’est prolongée par une mise en concurrence des souffrances territoriales, opposant les quartiers défavorisés des métropoles et une « France périphérique » aux contours flous mais dont la couleur est claire. Les premiers bénéficieraient d’une discrimination positive, au détriment des villes moyennes, des espaces périurbains et des territoires ruraux, dont les populations sont pourtant durement affectées par les recompositions industrielles et la précarisation de l’emploi, les politiques d’austérité et les fermetures de services publics, ainsi que par l’augmentation du coût de la vie.

      La critique de l’inefficacité se mue alors en une mise en cause de la légitimité même de la politique de la ville, illustrée par cette formule qui fait florès à l’extrême droite : on déshabille la « France périphérique » pour habiller celle qui vit de l’autre côté du périph.

      (#paywall)

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/06/emeutes-urbaines-ce-qu-elles-relevent-ce-n-est-pas-tant-l-echec-de-la-politi

      déjà signalé sur seenthis :
      https://seenthis.net/messages/1008999

  • L’#utopie de la #décroissance

    For economist #Timothée_Parrique, our survival depends on our ability to change our economic model to degrowth towards a post-growth economy.
    A researcher in ecological economics at Lund University in Sweden, his thesis “The political economy of degrowth” (2019) has been adapted into a mainstream book: “Slow down or perish. The economics of degrowth” (September 2022). In it, he explains the urgent need for a great slowdown of production in rich countries, the overcoming of the mythology of growth, and the dismantling of capitalism. This talk was given at a TEDx event using the TED conference format but independently organized by a local community.

    https://www.youtube.com/watch?v=Gfulzow1LGU


    #TedX #conférence #croissance_verte #croissance #décarboner #empreinte_écologique #économie #récession #limites_planétaires #green-washing #responsabilité #PIB #bien-être #justice_sociale #transition #contentement #post-croissance #capitalisme #post-capitalisme #solidarité #entraide #crise #écocide #économie_du_futur

    • The political economy of degrowth

      Qu’est-ce que la décroissance et quelles sont ses implications pour l’économie politique ? Divisée en trois parties, cette thèse explore le pourquoi, le quoi, et le comment de la décroissance.La première partie (De la croissance et des limites) étudie la nature, les causes, et les conséquences de la croissance économique. Chapitre 1 : Comprendre la croissance économique répond à plusieurs questions : Qu’est-ce qui croît exactement ? À quelle vitesse ? Quand et où est-ce que ça croît ? Comment est-ce que ça croît ? Et pourquoi est-ce que ça devrait croître ? Les trois chapitres suivants développent une triple objection à la croissance économique qui n’est plus possible (Chapitre 2 : Limites biophysiques de la croissance), plausible (Chapitre 3 : Limites socioéconomiques de la croissance), et souhaitable (Chapitre 4 : Limites sociales à la croissance).La deuxième partie (Éléments de décroissance) porte sur l’idée de la décroissance, en particulier son histoire, ses fondements théoriques, et ses controverses. Le Chapitre 5 : Origines et définitions retrace l’histoire du concept de 1968 à 2018. Le Chapitre 6 : Fondements théoriques présente une théorie normative de la décroissance comme déséconomisation, c’est-à-dire une réduction de l’importance de la rationalité et des pratiques économiques. Le Chapitre 7 : Controverses passe en revue les attaques reçues par le concept. Si la première partie a diagnostiqué la croissance économique comme étant le problème, cette partie propose une solution. L’argument principal est que la décroissance n’est pas seulement une critique mais aussi une alternative complète à la société de croissance.La troisième partie (Recettes de décroissance) concerne la transition d’une économie de croissance à une société de décroissance. La partie s’ouvre sur un inventaire des politiques mobilisées par les décroissants jusqu’à aujourd’hui (Chapitre 8 : Stratégies de changement). Les trois chapitres suivants, sur la propriété (Chapitre 9 : Transformer la propriété), le travail (Chapitre 10 : Transformer le travail) et l’argent (Chapitre 11 : Transformer l’argent) passent de la théorie à la pratique et transforment les valeurs et les principes de la décroissance en stratégies de transition. Le Chapitre 12 : Stratégie de transition décrit une méthode pour étudier l’interaction entre plusieurs politiques de décroissance, et cela pour mieux planifier la transition. Le message central de cette troisième partie est que la décroissance est un outil conceptuel puissant pour réfléchir à une transition vers la justice sociale et écologique.

      https://www.theses.fr/2019CLFAD003
      #économie_politique #thèse #PhD

  • La mairie de Gruson continue à nettoyer les tags anti-Darmanin Marie Vandekerkhove - la noix du nord

    Le 6 mai, jour même de son inauguration, le nouvel hôtel de ville avait été la cible de vandalisme, avec des graffitis insultants pour le ministre de l’Intérieur qui s’était déplacé pour la cérémonie. Les auteurs courent toujours. Et la mairie de frotter…

    « L’enquête est en cours », assure-t-on du côté de la compagnie de gendarmerie de Douai, qui gère la commune de Gruson. Mais les investigations n’ont toujours pas permis d’identifier les cinq auteurs encagoulés qui, le 6 mai à l’aube, ont souillé les tout nouveaux bâtiments de la mairie. Selon des sources bien informées, les vandales avaient bien préparé leur coup. Ils ont réussi à rendre leur véhicule invisible des caméras de vidéosurveillance, n’ont pas laissé d’empreintes sur l’extincteur retrouvé à proximité. L’appareil, qu’ils avaient rempli d’huile de vidange, leur avait apparemment servi à asperger la façade de la mairie.

    Sur ce côté-là, il faut vraiment prêter l’œil pour trouver trace de souillure. « Nous avons fait nettoyer par des professionnels. Et nous allons bientôt faire refaire les soubassements et la peinture », prévoit Olivier Turpin. Alors qu’il n’est pas carté, le maire de Gruson s’est retrouvé bien malgré lui au centre d’une polémique : c’est sa commune et l’inauguration de sa nouvelle mairie, à laquelle avait prévu de participer Gérald Darmanin, qui avait été désignée par un collectif cible d’une « casserolade » contre la réforme des retraites. Le nombre d’opposants et d’agitateurs prévu a sans doute fait paniquer la République qui s’était fendue d’un communiqué sur la non-venue du ministre de l’Intérieur. Celui qui est aussi élu à Tourcoing était finalement présent.

    Des insultes réapparues
    Quand, au petit matin du 6 mai, les élus ont découvert les tags contre Gérald Darmanin, ils ont immédiatement lavé les briques à l’eau chaude. Les insultes étaient largement estompées. « Or elles sont réapparues », se désole Olivier Turpin qui a bien tenté de les effacer à nouveau. « Mais le nettoyeur à haute pression qu’on a utilisé fend les briques donc on doit y renoncer et trouver un produit qui convienne », explique-t-il. Les travaux de la nouvelle mairie, qui avaient pris du retard, se sont achevés juste avant l’inauguration. Trop tôt pour donner le temps aux entreprises d’imperméabiliser le mur… La facture pour le nettoyage s’élève déjà à 7 000 €.

    #casserolades #casseroles #casserolade #révoltes #france #macron #foutriquet #histoire #reformedesretraites #casseroladegenerale #gérald_darmanin #manifestation #peinture

    Source : https://www.lavoixdunord.fr/1343363/article/2023-06-21/la-mairie-de-gruson-continue-nettoyer-les-tags-anti-darmanin

    La suite de https://seenthis.net/recherche?recherche=gruson

  • Spawning’s ai.txt Generator
    https://www.spawning.ai

    An ai.txt file sets machine readable permissions for commercial text and data mining. It resides in the root directory of your website and provides instructions on whether the images, media, and code hosted on your domain can be used to train AI models.

    Allons bon. Le robots.txt ne suffisait pas, il faut aussi un ai.txt...

    https://seenthis.net/ai.txt renvoie une erreur 404... ... ... pas très à la mode ce rézosocial...
    https://rezo.net/ai.txt aussi, erreur 404.

  • Sébastien Delogu, priorité à gauche | Portrait / Libé | 19.05.23

    https://www.liberation.fr/portraits/sebastien-delogu-priorite-a-gauche-20230519_KDWLSSL44ZAD7NFCT7222QKO7A

    Rencontre fumante avec le député LFI de Marseille, ancien taxi précaire qui a commencé en politique en s’improvisant chauffeur de Mélenchon.

    Dans le bureau de Sébastien Delogu, on cendre dans la poubelle en plastique. Ne pas mettre le feu à l’Assemblée nationale demande une attention certaine, mais le député de Marseille n’a pas trop le choix. Valérie Rabault, la socialiste installée dans le bureau juste en face, pourrait gronder si elle voit un cendrier, preuve du méfait. Nous voici donc en train de fumer au Palais-Bourbon, dans une pièce qui semble beaucoup trop petite pour Sébastien Delogu, 2 mètres et des épaules plus larges que la porte.

    Sébastien Delogu naît en 1987 à Marseille et grandit dans les quartiers Nord, où il est élu aujourd’hui. Son père, taxi, d’origine arménienne, porte les stigmates d’une guerre qu’il n’a pas connue. Sa mère, couturière, est syndiquée à la CGT. « Elle a toujours aidé les autres, j’ai un peu grandi là-dedans », raconte-t-il. A l’école, le dernier d’une famille de trois enfants est de ceux qui s’assoient au fond de la classe.

    • voilà ce qu’on voit quand on est pas loggé :

      https://i.imgur.com/Jlh6hAW.png

      note : le titre est visible dans l’onglet et dans le titre de la fenêtre juste au dessus.

      si on fait « view source » :

      <!DOCTYPE html>
      <html>
      <head>
      <base href="https://seenthis.net/" />
      <script><!--
      var langue_visiteur = false;
      --></script>
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      <link rel="canonical" href="https://seenthis.net/messages/1002744">
      <title>🍓 Pour des lacrymos goût fraise 🍓 (2016)</title>
      <meta name="twitter:card" content="summary_large_image"/>
      <meta property="og:image" content="https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L400xH225/wHbZtUgsJsDA6410-1e782.jpg"/>
      <meta property="twitter:image:src" content="https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L400xH225/wHbZtUgsJsDA6410-1e782.jpg"/>
      <meta name="author" content="Olaf"/>
      [...]
    • Ah oui, toutes les balises OG sont présentes et complètes.

      <title>🍓 Pour des lacrymos goût fraise 🍓 ❝ Les citoyen-ne-s exerçant leur droit de manifester sont…</title>
      <meta name="twitter:card" content="summary"/>
      <meta name="author" content="Olaf"/>
      <meta name="og:title" content="&#38;#127827; Pour des lacrymos go&#251;t fraise &#38;#127827; &#10077; Les citoyen-ne-s&#8230;"/>
      <meta name="twitter:title" content="&#38;#127827; Pour des lacrymos go&#251;t fraise &#38;#127827; &#10077; Les citoyen-ne-s&#8230;"/>
      <meta name="description" content="&#38;#127827; Pour des lacrymos go&#251;t fraise &#38;#127827; &#10077; Les citoyen-ne-s&#8230;"/>
      <meta name="og:description" content="t leur droit de manifester sont confront&#233;-e-s r&#233;guli&#232;rement et depuis plusieurs ann&#233;es &#224; un usage massif de lacrymog&#232;nes par la police. Constatant l&#039;inad&#233;quation du produit &#224; la sant&#233; publique, exigeons des lacrymog&#232;nes go&#251;t fraise. &#10078; (...)"/>
      <meta name="twitter:description" content="t leur droit de manifester sont confront&#233;-e-s r&#233;guli&#232;rement et depuis plusieurs ann&#233;es &#224; un usage massif de lacrymog&#232;nes par la police. Constatant l&#039;inad&#233;quation du produit &#224; la sant&#233; publique, exigeons des lacrymog&#232;nes go&#251;t fraise. &#10078; (...)"/>
      <meta property="og:locale" content="fr_FR"/>
      <meta property="og:url" content="https://seenthis.net/messages/1003174"/>
    • en particulier, goOgLe continue trankwil à indexer les pages effacées, et les affiche fièrement en tête de gondole. p.ex, google : lacrymo fraise

      (cette pétition est marrante au demeurant, moi j’ai signé, même si j’aurais préféré framboise)

    • ah, et aussi, tant qu’à faire, si @seenthis pouvait couper un peu plus net le texte utilisé pour les tags og:title et og:description ...

      paske là, tel quel, ça bouffe quelques caractères du texte d’origine, entre la fin de og:title et le début de og:description ; ça rend les preview p.ex. slack ou WhatsApp, pas super lisibles.

  • En Tunisie, les cadavres de migrants s’accumulent à Sfax
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/05/09/en-tunisie-les-cadavres-de-migrants-s-accumulent-a-sfax_6172663_3212.html

    En Tunisie, les cadavres de migrants s’accumulent à Sfax
    En 2023, le pays est devenu le principal point de départ des migrants souhaitant traverser la Méditerranée, devant la Libye.
    Par Nissim Gasteli(Sfax, Tunisie, envoyé spécial)
    Sur le quai du port de Sfax, deux corps d’enfants sans vie gisent sur le sol, recouverts d’une simple couverture. Leur mère, assise à côté, pleure ses filles, mortes noyées sous ses yeux quelques heures plus tôt au large des côtes de Tunisie. Elles tentaient de rejoindre l’Italie sur une embarcation de fortune, comme une quarantaine d’autres personnes.Rattrapé puis percuté par un semi-rigide de la garde nationale maritime, comme le relatent les survivants, le rafiot métallique s’est retourné, envoyant tous ses occupants à l’eau. Trente-six personnes ont été secourues par les autorités et deux corps repêchés, ceux de Macire et Saran-soumah, 10 et 12 ans, originaires de Guinée.(...) Parce que ces décès ont lieu lors de tentatives de franchissement illégal des frontières du pays, les autorités tunisiennes sont tenues enquêter sur les embarcations qui ont fait naufrage. Les corps, qu’ils soient récupérés en mer par les gardes nationaux ou après leur échouage, doivent être autopsiés avant inhumation. Une procédure d’autant plus longue et complexe que les hôpitaux et les cimetières croulent sous les cadavres. En 2023, la Tunisie est devenue le principal point de départ des migrants souhaitant traverser la Méditerranée, devant la Libye. Entre janvier et mars, la marine nationale a intercepté 14 000 personnes, soit cinq fois plus qu’en 2022. Selon les Nations unies, le premier trimestre a aussi été le plus meurtrier depuis six ans. « L’augmentation des départs signifie une augmentation des naufrages et donc une augmentation du nombre de corps », résume Filippo Furri, dont les recherches portent sur les décès en contexte migratoire. (...) « L’identification n’est pas obligatoire pour les autorités. Ce qui l’est, c’est de déterminer les causes de la mort », explique Filippo Furri. Faute d’information sur l’identité des migrants, un dossier est constitué pendant l’examen médico-légal comprenant des éléments sur le naufrage s’il y en a, les caractéristiques du cadavre, des photographies et un échantillon ADN. Puis un numéro est attribué « pour permettre aux familles d’identifier leurs proches a posteriori, si elles se manifestent », explique un activiste local. C’est ce processus, particulièrement long, qui explique en partie la congestion des morgues.
    A une dizaine de kilomètres au nord de Sfax, le cimetière municipal d’Essadi a récemment accueilli de nombreux migrants comme en témoignent les tombes anonymes marquées d’un simple numéro... les cimetières, comme les chambres froides sont saturés. Les autorités de Sfax s’étaient engagées en 2022 à réserver aux migrants subsahariens, chrétiens pour beaucoup, des zones d’inhumations spéciales. (...) Mais les infrastructures restent insuffisantes. « Cette pérennisation de la crise fait que le problème n’est plus seulement lié à la médecine légale », observe M. Furri. Le 20 avril, trente corps ont dû être enterrés en une seule journée. Contactés par Le Monde, le ministère de la santé, la direction régionale de la santé et les médecins de l’hôpital se refusent à tout commentaire.

    #Covid-19#migration#migrant#tunisie#libye#europe#routemigratoire#mediterranee#afriquesubsaharienne#mortalite#corps#postcovid

  • Deadly fungus spreading in U.S. with approximately 60% mortality - MyNorthwest.com
    https://mynorthwest.com/3872698/deadly-fungus-candida-auris-spreading-60-mortality-rate

    “In 2016, there were only 53 cases of this in the U.S.,” Dr. Gordon Cohen, M.D. said on Seattle’s Morning News. “But this past year, there were 2,377 people who were infected with this particular fungal infection. The problem with it is that Candida auris has a mortality rate of around 60%.”

    The fungus can cause a bloodstream infection, according to CDC. Fever, chills, sweats, and low blood pressure are the most common symptoms of a Candida auris infection.

    Candida auris can live on surfaces for several weeks.